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C O U R S D E TOPOGRAPHIE

1ére année GC et ESE

PROFESSEUR : HAZZAZ ADIL


Email: hazzazinterieur@gmail.com
P RO GRA MME 1/2

C HA P ITRE I : DEFINITIONS E T GE NE RA L ITE S


1 _ DEFINITIONS
2 _ HISTO RIQ U E DE LA TOPOGRAPHIE
3 _ FINALITE DE LA TOPOGRAPHIE
4 _ UNITES DE M E S U R E S
5 _ RA P P E LS TRIGO NO ME TRIQ U E S
6 _ GE NE RA L ITE S S U R L E S INSTRUMENTS
7 _ M E S U R E S TO P O METRIQU ES
8 _ F O R M E DE LA T E R R E
9 _ THE O RIE D E S E R R E U R S

C HA P ITRE II :LA G E O D E S I E
1 _ L E S GRA NDE S TE C HNIQ U E S DE LA G E O D E S I E
2 _ L E R E S E AU GE O DE S IQ U E
3 _ QUALITES D’UN R E S E AU GE O DE S IQ U E
4 _ NATURE DU R E S E AU – L E S F IGU RE S S IMP L E S
5 _ L E S OPERATIONS D’ETABLISSEMENT D’UN R E S E AU GE O DE S IQ U E

C HA P ITRE III : L E S M E S U R E S DE DISTA NC E S


1 _ M E S U R E S D I R E C T E S DE DISTA NC E S AV E C UNE C HA INE
2 _ M E S U R E S E N TERRAIN RE GU L IE R
3 _ M E S U R E S E N TERRAIN IRRE GU L IE R
4 _ ETALONNAGE D’UN RUBAN
5 _ L E S M E S U R E S PARALLACTIQUES
6 _ L E S M E S U R E S STADIMETRIQ UES
7 _ L E S M E S U R E S PAR IME L OU AMED
TRAVAUX PRATIQUES

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P RO GRA MME 2/2

C HA P ITRE IV : L E S M E S U R E S ANGULAIRES
1 _ L E THE O DO LITE
2 _ MIS E E N STATION D’UN THE O DO LITE
TRAVAUX PRATIQUES

C HA P ITRE V : L E NIV E L L EMENT


1 _ L E NIV E L LEMENT DIRE C T
2 _ L E NIV E L L EMENT INDIRECT
3 _ CO MPA RA ISO N E NTRE L E S NIV E L L E MENTS DIRE C T E T INDIRECT
TRAVAUX PRATIQUES

C HA P ITRE VI : C A L C U L S TO P O METRIQU ES
1 _ BUT E T R E G L E S D’EXECUTION D E S C A L C U L S TOPO
2 _ C A LC U L DE GIS E ME NT E T DISTA NC E
3 _ C A LC U L DE CO O RDO NNE E S PAR GIS E ME NT E T DISTA NC E
4 _ C A LC U L DE S U R FA C E
TRAVAUX PRATIQUES

C HA P ITRE VII : L E L E V E TE C HE O ME TRIQ U E


1- DEFINITION
2 MESURES
3 ORGANISATION D’UN L E V E TAC HE O ME TRIQ U E
TRAVAUX PRATIQUES

C HA P ITRE IX : TE C HNIQ U E S D’IMPLANTATION


1_ IMPLANTATION ALIGNEMENT
2_ IMPLANTATION DE POINTS E N PLANIMETRIE
3_ IMPLANTATION DE R E P E R E S ALTIMETRIQUES
4_ IMPLANTATION D’UN BATIMENT

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C H A P I T R E I : DEF INIT IONS E T G E N E R A L I T E S

4
1_ DEFINITIONS
2_ HISTO RIQ UE D E LA TOPOGRAPHIE
3_ FINALITE D E LA TOPOGRAPHIE
4_ UNITES D E M E S U R E
5_ RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
6_ G ENERALITES S U R L E S INSTRUMENTS
7_ M E S U R E S TOPOMETRIQUES
8_ FO R M E D E LA T E R R E
9_ T HEO RIE D E S E R R E U R S

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1_ DEFINITIONS

 Topographie : du grec topos signifiant le lieu et graphein


signifiant décrire. C’est la science qui donne les moyens de
représentation graphique d’une surface terrestre.

 Topométrie : association de topos et metron signifiant


mesurer. C’est l’ensemble des techniques permettant
d’obtenir sur le terrain les données métriques nécessaires à la
réalisation d’un plan à grande échelle ou très grande échelle.
C’est u n domaine très vaste qui fait recours aujourd’hui à
l’informatique.

 Topologie : C’est la science qui analyse les lois générales de


la formation du relief par les déformations lentes des aires
continentales, atténués ultérieurement par les actions
externes : érosion due à la mer, a u vent, à la glace, à l’eau et
à la neige.

 Géomètre ou Topographe : Spécialiste des mesures


topographiques, des levers de terrain, de l’implantation des 6
ouvrages, etc.
 Géomètre -Expert : Géomètre habilité pour les études et
travaux des biens fonciers, pour l’établissement des plans
cadastraux.

 Planimétrie : C’est la représentation sur u n plan horizontal


les détails naturels ou artificiels de la terre.

 Altimétrie : C’est la détermination des altitudes des points à


partir d’un repère, d’une référence.

 Nivellement : C’est la détermination des dénivelées.

 Géodésie : C’est la science qui étudie la forme et les


dimensions de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les
positions planimétriques et altimétriques d’un certains
nombre de points géodésiques et repères de nivellement.

 Cartographie : C’est l’ensemble des études et opérations


scientifiques, artistiques et techniques intervenant à partir
d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en
vue d’élaborer des cartes et plans. 7
Canevas : C’est l’ensemble des points connus en planimétrie
et/ou altimétrie avec une précision absolue homogène.

Echelle : C’est le rapport constant entre une distance


mesurée sur le papier P et la même distance mesurée
horizontalement sur le terrain T (E=P/T).
Elle est généralement exprimée sous la forme fractionnaire
1/5000 c’est à dire 1cm sur le papier représente 5000 cm sur
le terrain. P et T sont exprimés dans la même unité.
Très grande échelle : E > 1/500
Grande échelle : 1/5000 <= E <= 1/500
Moyenne échelle : 1/50000 <= E <= 1/5000
Petite échelle : E < 1/50000
L’échelle peut se présenter sous forme décimale ou graphique.

Station : Tout point à partir duquel ou vers lequel on effectue


une mesure.

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 Photogrammétrie : C’est la science qui permet d’obtenir des
informations quantitatives et qualitatives a u moyen de
photos. La photogrammétrie englobe deux champs d’activité :
l’un métrique et l’autre interprétatif. Le premier consiste à
prendre, directement ou indirectement, des mesures sur des
photos aériennes ou terrestres en vue de déterminer la forme
et les dimensions d’objets. La photogrammétrie interprétative
quant à elle consiste é déduire certains renseignements en
examinant des images obtenues a u moyen de senseurs
optiques ou non optiques (senseur infrarouge, radar, etc.)

 Lever : Ensemble de mesures planimétriques et/ou


altimétriques sur u n terrain, aboutissant à une
représentation graphique.

 Repères : points dont on connaît les coordonnées.

 Tolérance : Variation admissible pour une dimension.

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2_ HISTORIQUE D E LA TOPOGRAPHIE

La topométrie est l’une des plus vieilles disciplines pratiquées


par l’homme, parce que de tout temps il a été nécessaire de
délimiter ou diviser des terres.
Le plus ancien plan topographique connu est une tablette
d’argile babylonien. C e plan fait vraisemblablement vers l’an
4000 avant Jésus - Christ représente une partie de la ville de
Dunghi en Mésopotamie. O n peut y distinguer différents lots
de la subdivision d’un terrain.
Sous Sésostris III, environ 2000 ans avant Jésus - Christ la terre
d’Egypte était divisée en parcelles qui déterminaient l’assiette
de l’impôt foncier. Les arpenteurs égyptiens devaient en
rétablir régulièrement les limites, que les crues du Nil
faisaient disparaître annuellement.
Ce genre d’activité amena donc les savants grecs à développer la
géométrie qui signifie en grec, mesure de la terre. La science
en est ainsi à ses premiers balbutiements.

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3- FINALITES D E LA TOPOGRAPHIE

La topographie a pour objectifs principaux de permettre


l’établissement de cartes et de plans sur lesquels sont
représentées, sous forme symbolique, toutes les informations
ayant trait a ux détails naturels et artificiels du terrain. Cette
cartographie de données existantes permettra par exemple de
s’orienter sur le terrain ou bien d’étudier u n projet de
construction.
Les travaux de topographie sont nécessaires pour la réalisation
de plans cadastraux, pour le bornage des propriétés, etc.

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4-Les Applications de la topographie en Génie Civil:

La topographie touche plusieurs domaines, les applications propres au génie


civil sont les suivantes :

Les travaux routiers et municipaux :


Ils sont liés aux autoroutes, aux chemins de fer et des travaux qui ont des
grandes longueurs par rapport à leur largeur.
 Implanter l’axe de la route
 Piqueter et relevé des tracés en plan des routes, des profils en long, des
profils en travers, qui servent au calcul de cubature.
 Génie municipal : Eclairage public, ….

Les travaux pour les bâtiments :

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5- Place du technicien supérieur de Génie civil en topographie :

Le technicien supérieur de Génie Civil doit être capable de :

 Manipuler le matériel et les instruments topographiques


 Pouvoir communiquer avec un topographe
 Comprendre tout document topographique
 Savoir-faire des opérations topographiques simple (lever, calcul et
réception des travaux réalisés…)

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6- UNITES D E M E S U R E

Toutes les opérations en topométrie se ramènent, d’une façon


générale à deux types d’opération : mesures de distances et
mesures d’angles. Les mesures de distances peuvent être
effectuées horizontalement, ou suivant la pente ou
verticalement (nivellement). Mais par convention et aussi
parce que c’est plus commode, les mesures sont toujours
données horizontalement, à l’exception du nivellement.
Les angles sont quant à eux mesurés soit dans le plan
horizontal, soit dans le plan vertical.
Depuis les années soixante et soixante-dix, on tend de plus en
plus à adopter le Système International d’unités (SI).
Les unités qui intéressent particulièrement les géomètres sont
le mètre (m) et le kilomètre (km) pour les distances, le mètre
carré (m²) et l’hectare (ha) pour les superficies
(1ha=10.000m²), le mètre cube pour exprimer les volumes, le
radian (rad), le grade (gr) et le degré (°) pour exprimer les
angles.

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Le mètre, l’unité de base de longueur, correspondait, à l’origine,
a u 10.000.000e du quart du méridien de Paris. E n 1889, on
l’a défini comme étant la distance entre deux lignes gravées
sur une barre, d’un alliage platine-iridium, conservée prés de
Paris. Depuis 1960, le mètre étalon est la longueur égale à
1.650.763,73 longueurs d’onde, dans le vide, de la radiation
orangée du Krypton 86.

Le radian est l’angle a u centre interceptant sur le cercle u n arc


de longueur égale a u rayon.

Le degré est la 360e partie du cercle.

Le grade est la 400e partie du cercle.

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Correspondance :
La circonférence du cercle vaut 360° ou 400gr ou 2 rad
1 tour = 360° = 400 gr = 2 rad
1 gr = 2 pi / 400 = 3.14159/ 200 = 0.015708 rad
1 gr = 1.57 / 100 = NM/R
Donc 1 gr c’est l’angle sous lequel on voit 1,57m à 100 m .
Avant de convertir les degrés sexagésimaux (96°18’46’’) en grade
ou radian on les convertit en degrés décimaux (96,31278).
1 minute d’angle vaut 1/60 de degré
1 seconde d’angle vaut 1/60 de minute d’angle
Exemple :
Convertir 96°18’46’’ en degré décimaux
46’’/60 = 0,767’
18 + 0,767 = 18,767’
18,767 / 60 = 0,31278°
Donc 96°18’46’ = 96,31278°
Inversement 96,31278° en degrés sexagésimaux
0,31278 * 60 = 18’767
0,767 * 60 = 46’’
96,31278° = 96°18’46’’
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7- RAPPELS TRIG ONOMETRIQUES
7-1 Cercle Topographique
E n topo on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.
Cercle orienté est u n cercle dont on a choisi u n sens de
parcours comme sens positif.

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7-2 Relations dans un triangle rectangle

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7-3 Relations dans un triangle quelconque
a² = b² + c² - 2 bc cos A
b² = c² + a² - 2 ac cos B
a / sin A = b / sin B = c / sin C
Somme des angles intérieurs = 180° = 200gr
E n général pour u n polygone de n cotés on a :
Somme des angles intérieurs = (n-2) * 200gr

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7-4 Surface d’un triangle
S = a * ha / 2
sin C = ha / b => ha = b * sin C
S = (a*b*sin C) / 2
Par permutation on a : S = (b*c*sin A) / 2 S = (a*c*sin B) / 2
Da ns u n triangle quelconque il faut a u moins trois données
pour résoudre le triangle.

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8- GENERALITES SUR L E S INSTRUMENTS
Nota : C’est la fonction principale d’un instrument qui le fait
classer dans une catégorie bien qu’il permette souvent
d’autres mesures.
8-1 Les Instruments accessoires:

Le jalon : C’est une tige en bois, en métal ou en plastique peinte


en rouge et blanc, parfaitement rectiligne, de 1.50m à 3.00m
de longueur qui sert à matérialiser u n point sur le terrain.

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La mire : La mire faite en bois, en métal ou en fibre de verre,
est une règle graduée généralement pliantes ou coulissante
de 4m de longueur. La mire doit être tenue verticalement sur
le point à niveler. Certaines mires sont actuellement munies
de codes barres pour lectures et enregistrement
automatiques.

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Le trépied: Support d’appareil topographique constitué de trois
pieds en bois ou métal à jambes coulissantes.

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Les bornes, repères et piquets : Bien qu’étant des
instruments accessoires, ils sont pour le moins
indispensables pour marquer sur le terrain l’emplacement
d’un point permanent ou temporaire.

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Théodolite

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8-2 Le niveau
La fonction première d’un niveau est d’établir u n plan
horizontal de référence. O n mesure la distance verticale des
différents points audit plan, pour ensuite calculer les
altitudes. C’est u n instrument utilisé pour le nivellement ou
pour l’implantation altimétrique.

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8-3 Les instruments de mesures linéaires

Le tachéomètre : C’est u n instrument possédant la


fonction du théodolite plus u n procédé de mesure de
distance.

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Les appareils de mesure électroniques des distances
(AMED) : Ils permettent de mesurer des distances en utilisant
les propriétés de la propagation des ondes.

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Le stadimètre : c’est u n instrument permettant la mesure
des distances. Il donne la distance à partir de l’intervalle
intercepté sur une mire (stadia) installée sur u n autre point.

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8-4 Parties constitutives des instruments

Lunettes : C e sont des systèmes optiques comprenant u n


réticule (dispositif de lecture et de visée) et plusieurs lentilles,
dont u n dispositif de mise a u point. Le système optique est
caractérisé par les grandeurs classiques de l’optique
géométrique : champ, grossissement … I L est utilisé pour
établir u n axe de visée.
Ligne de visée : C’est la ligne passant par les foyers de
l’objectif d’une lunette et le point de mesure en
correspondance avec le réticule.
Alidade : c’est u n instrument de visée associé par u n système
de repérage de direction graphique par lecture.

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Cercles : u n goniomètre possède deux systèmes de cercles ;
u n vertical et u n horizontal pour respectivement mesurer les
angles verticaux et horizontaux. Chaque système de cercle
comprend deux plateaux concentriques superposés appelé
cercle. L’un est fixé et lié a u corps de l’appareil, l’autre est
mobile et lié à la lunette. Celui qui est lié à la lunette est
appelé plateau ou cercle alidade.
Le plateau qui porte les graduations est appelé cercle limbe.
Les graduations sont en grade le plus souvent.
Il y a deux sens de graduations des limbes :
- sens de gisement (aiguilles d’une montre)
- sens des orientements (contraire a u gisement).

Les axes : Il y a l’axe principal et celui secondaire. L’axe


principal c’est l’axe vertical autour duquel tourne
l’instrument. Il est rendu vertical a u moyen des nivelles avant
toutes les mesures.
L’axe secondaire ou axe des tourillons par constructions est
perpendiculaire à l’axe principal.

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Les nivelles : C’est u n tube en verre scellé, presque
entièrement rempli d’un liquide (alcool) dont la surface
intérieure a une forme bombée obtenue par moulage, de
sorte que l’air enfermé forme une bulle qui prend différentes
positions suivant l’inclinaison du tube. O n peut retenir
différents types de nivelles : sphérique, torique et
électronique.

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COURS DE TOPOGRAPHIE -
FRANCOIS NDIAYE 33
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FRANCOIS NDIAYE 35
9-2-1 Le gisement D ou G
C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et la direction d’une ligne de visée. Il est compté
de 0 à 400gr dans le sens positif des aiguilles d’une montre.

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9-2-2 L’orientement
C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et la direction d’une ligne de visée. Il est compté
de 0 à 400gr dans le sens trigonométrique. Il est très peu
utilisé.

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9-2-3 L’azimut Az ou A
C’est u n angle horizontal compris la direction du N G et la
direction d’une ligne de visée. Il est compté de 0 à 400gr dans
le sens positif des aiguilles d’une montre ou topographique.

9-2-4 Le gisement du méridien


C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et le N G . Il varie suivant le lieu.

9-2-5 Déclinaison magnétique rapportée au quadrillage (d)


ou à la représentation
C’est le gisement du nord magnétique. Il varie dans le temps
et dans l’espace.

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10- FO R M E D E LA T E R R E

10-1 Généralités
La surface qui sépare la partie solide de la partie liquide est
appelée surface topographique. L’irrégularité de sa forme
impose une description cartographique à partir de référence
très proche de la terre. Cette description va se faire sur
l’ellipsoïde de révolution. Le géoïde est la forme qui se
rapproche le plus de celle de la surface de la terre.
10-2 Le Géoïde
Le géoïde, le niveau moyen des mers supposé prolongé sous
les continents, est une surface gauche à laquelle on ne
saurait appliquer des relations mathématiques de
transformation. Il est la surface de référence pour la
détermination des altitudes, autrement dit la surface de
niveau zéro.

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10-3 L’Ellipsoïde
La surface la plus proche du géoïde est u n ellipsoïde de
révolution, c'est-à-dire u n volume engendré par la rotation
d’une ellipse autour d’un de ses deux axes. La terre tournant
autour de l’axe des pôles (de demi-longueur b), cette rotation
engendre u n cercle équatorial de rayon a .
Il n’existe pas u n ellipsoïde global unique mais plusieurs
ellipsoïdes locaux( Clarke1880, Hayford 1909, WG S 84 etc.
)définis pour chaque pays, c ha c un adoptant u n ellipsoïde le
plus proche du géoïde local.

Caractéristiques de l’ellipsoïde de Clarke 1880:

a = 6.378.249,200 b = 6.356.515,000

1/f = 293,4660213 (f=(a-b)/a)

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11- THEORIE D E S E R R E U R S

11-1 Erreurs de mesurage


Toutes les mesures et les observations effectuées dans les
opérations topo sont entachées d’inexactitudes provenant soit
à l’imperfection de nos sens, des instruments, des conditions
atmosphériques, de l’utilisation etc.
Ces inexactitudes sont appelées des erreurs de mesurage.
L’erreur de mesure (e) c’est la discordance entre la valeur
vraie ou exacte inconnue (X) et la valeur (x) mesurée.

e=x -X e = mesurée – exacte

Les erreurs en général sont impossibles à connaître


exactement. O n cherche donc dans quelles limites elles sont
comprises et de quelles façons elles interviennent.

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Les erreurs de mesurage proviennent soit de fautes soit
d’erreurs, les erreurs sont de petites inexactitudes dues a ux
imperfections des instruments et de nos sens. O n distingue
les erreurs systématiques, les erreurs accidentelles.

Les fautes sont de l’inattention de l’opérateur : des oublis, du


manque de prudence, de maladresse, de confusions de
chiffres.
Les fautes doivent être obligatoirement éliminées car elles
produisent des résultats faux et anormaux.
Pour les déceler il faut effectuer des vérifications qui peuvent
être directes ou indirectes. Elles sont directes quand on
recommence une opération dans les mêmes conditions ou
conditions similaires. Les vérifications sont indirectes quand
l’opération est faite par des procédés différents.
O n appelle contrôle une vérification grossière qui ne fait que
confirmer l’ordre de grandeur de la mesure.

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10-2 Erreurs systématiques
Elles sont constantes en grandeur et en signe. Elles
s’ajoutent systématiquement les unes a ux autres et
produisent u n effet d’accumulation très dangereux.
Exemple : mesure d’une longueur avec une chaîne trop
longue.
Si on appelle es l’erreur sur une portée et si n est le nombre
de portées donc l’erreur finale sera : n*es.
O n connaît généralement la cause de ces erreurs et leur ordre
de grandeur.
Pour u n travail donné on doit s’assurer que les erreurs
systématiques produisent une incertitude négligeable sur le
résultat cherché. Sinon il faut absolument les éliminer ou les
diminuer:
-par le calcul : ex : corrections d’étalonnage pour des
mesures de distances a u fil INVAR.
-par une méthode d’observation appliquée sur les symétries :
elle consiste à associer à toute erreur systématique +e une
erreur systématique – e
- en se plaçant dans les meilleures conditions.
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10-3 Erreurs accidentelles

Toutes les erreurs qui ne peuvent pas être calculées d’avance


dont on ne connaît pas l’ordre de grandeur, ni éliminer par
une méthode opératoire. Celles dont les causes sont souvent
fortuites et non analysables comme le jeu des axes et dont le
signe n’est constant sont des erreurs accidentelles.
Le calcul des probabilités permet lorsque le nombre de
mesures effectuées est très grand de se faire une idée de la
grandeur des erreurs accidentelles.

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