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É COLE P OLYTECHNIQUE DE M ONTRÉAL

C OURS - M ÉCANIQUE QUANTIQUE II (PHS3104)

Laboratoire sur la RMN

Présenté par :
N ICOLAS L EBLANC 2074634
B ENJAMIN P OUPART-R AÎCHE 2087662
M ATHILDE D OYON 2080405
T HOMAS G RENON 2078234
É MILIEN M ARTEL 2079641

Remis à :
S TÉPHANE K ÉNA -C OHEN

7 DÉCEMBRE 2022
1 Théorie

1.1 Réécriture des équations de Bloch dans le référentiel en rotation deviennent pour des oscilla-
tions très rapidement, soit à ≈ 2ω0 )

Les équations de Bloch pour un champ magnétique selon B = B 1 cos (ω0 t )eˆx + B 0 eˆz sont [2] :
      
Mx 0 B0 0 Mx M x /T2
∂ M y  = γ −B 0
      
0  M y  − 
B 1 cos (ωt ) M y /T2
   
∂t    
Mz 0 −B 1 cos (ωt ) 0 Mz (M z − M 0 )/T1

Réécrivons ceux-ci dans un système de coordonnées en rotation selon l’axe z à une fréquence ω0 . Les nouveaux
vecteurs de bases sont : eˆx ′ = cos (ω0 t )eˆx − sin (ω0 t )eˆy , eˆy ′ = sin (ω0 t )eˆx + cos (ω0 t )eˆy et eˆz ′ = eˆz . En utilisant
ces nouveaux vecteurs de base, il est possible de trouver une matrice de changement de base U telle que
|ψ〉 = U |ψ〉pr i me . Par identification avec les vecteurs de base, il est possible de poser la matrice U suivante : U =
 
cos (ωt ) sin (ωt ) 0
 
− sin (ωt ) cos (ωt ) 0. Il est ainsi possible d’écrire les composants du vecteur M en fonction des composants
 
0 0 1
du vecteur M ′ et vice-versa comme suit :
        
Mx M x′ cos (ωt ) sin (ωt ) 0 M x′ M x′ cos (ωt ) + M y′ sin (ωt )
        
M y  = U M ′  = − sin (ωt ) cos (ωt ) 0 M ′  = −M ′ sin (ωt ) + M ′ cos (ωt )
   y   y  x y 
′ ′ ′
Mz Mz 0 0 1 Mz Mz

       
M x′ Mx
cos (ωt ) − sin (ωt ) 0 M x M x cos (ωt ) − M y sin (ωt )
M ′  = U † M y  =  sin (ωt ) cos (ωt ) 0 M y  = M x sin (ωt ) + M y cos (ωt )
        
 y       

Mz Mz 0 0 1 Mz Mz

Dérivons les équations trouvées pour les différentes composantes de M ′ en fonction du temps. Commençons par
M x′ .

1.1.1 Dérivée partielle temporelle de M x′

∂M x′ ∂M x ∂M y
= cos (ω0 t ) − ω0 M x sin (ω0 t ) − sin (ω0 t ) − ω0 M y cos (ω0 t )
∂t ∂t ∂t
Avec ∂M x /∂t = γB 0 M y − M x /T2 et ∂M y /∂t = −γB 0 M x + γB 1 M z cos (ω0 t ) − M y /T2 , on a :

∂M x′ Mx ¢ My ¢
= cos (ω0 t ) γB 0 M y − − ω0 M x sin (ω0 t ) − sin (ω0 t ) − γB 0 M x + γB 1 M z cos (ω0 t ) − − ω0 M y cos (ω0 t )
¡ ¡
∂t T2 T2

1
En développant, on a :

Mx My
= γB 0 M y cos (ω0 t )− cos (ω0 t )−ω0 M x sin (ω0 t )+γB 0 M x sin (ω0 t )+γB 1 M z cos (ω0 t ) sin (ω0 t )+ sin (ω0 t )−ω0 M y cos (ω0 t )
T2 T2

Le terme γB 1 M z cos (ω0 t ) sin (ω0 t ) peut être réécrit comme (γB 1 /2) sin (2ω0 t ). Avec l’approximation de l’onde
tournante, il est ainsi possible de négliger ce terme car il tourne très rapidement. En réorganisant le reste de
l’équation, on a :
³ ´ 1³ ´
= (γB 0 − ω0 ) M y cos (ω0 t ) + M x sin (ω0 t ) − M x cos (ω0 t ) − M y sin (ω0 t )
T2

Avec les équations de M x′ et de M y′ selon M x et M y trouvées précédemment, on obtient :

M x′
= (γB 0 − ω0 )M y′ −
T2

En posant B 0′ = B 0 − ω0 /γ, on obtient finalement :

∂M x′ 1 ′
= γB 0′ M y′ − M
∂t T2 x

1.1.2 Dérivée partielle temporelle de M y′

∂M y′ ∂M x ∂M y
= sin (ω0 t ) − ω0 M x cos (ω0 t ) − cos (ω0 t ) − ω0 M y sin (ω0 t )
∂t ∂t ∂t
Avec ∂M x /∂t = γB 0 M y − M x /T2 et ∂M y /∂t = −γB 0 M x + γB 1 M z cos (ω0 t ) − M y /T2 , on a :

∂M y′ Mx ¢ My ¢
= sin (ω0 t ) γB 0 M y − − ω0 M x cos (ω0 t ) − cos (ω0 t ) − γB 0 M x + γB 1 cos (ω0 t ) − − ω0 M y sin (ω0 t )
¡ ¡
∂t T2 T2

En développant, on a :

Mx My
= γB 0 M y sin (ω0 t )− sin (ω0 t )−ω0 M x cos (ω0 t )+γB 0 M x cos (ω0 t )+γB 1 M z cos2 (ω0 t )+ sin (ω0 t )−ω0 M y cos (ω0 t )
T2 T2
³ ´
Le terme γB 1 M z cos2 (ω0 t ) peut être réécrit comme (γM z B 1 /2) 1 + cos (2ω0 t ) . Avec l’approximation de l’onde
tournante, il est ainsi possible de négliger le terme en cos (2ω0 t ) car il tourne très rapidement. En rééorganisant
le reste de l’équation, on a :
³ ´ 1³ ´ γB
1
= (γB 0 − ω0 ) − M y cos (ω0 t ) + M x sin (ω0 t ) + M x cos (ω0 t ) − M y sin (ω0 t ) + Mz
T2 2

2
Il est possible de factoriser le premier terme comme :
³ ´ ³ ´
(γB 0 − ω0 ) − M y cos (ω0 t ) + M x sin (ω0 t ) = (ω0 − γB 0 ) M y cos (ω0 t ) − M x sin (ω0 t )

Avec les équations de M x′ , de M y′ et de M z′ selon M x , M y et M z trouvées précédemment, on obtient :

M y′ γB 1 ′
= (ω0 − γB 0 )M x′ − + Mz
T2 2

Avec B 0′ = B 0 − ω0 /γ, on obtient finalement :

∂M y′ M y′ γB 1 ′
= −B 0′ M x′ − + Mz
∂t T2 2

1.1.3 Dérivée partielle temporelle de M z′

∂M z′ ∂M z (M z − M 0 )
= = −γB 1 M y cos (ω0 t ) −
∂t ∂t T1
Avec M y = M x′ sin (ω0 t ) + M y′ cos (ω0 t ), M z = M z′ et en posant M 0′ = M 0 , on a :

³ ´ (M ′ − M ′ )
z 0
= −γB 1 cos (ω0 t ) M x′ sin (ωt ) + M y′ cos (ω0 t ) −
T1

(M z′ − M 0′ )
= −γB 1 M x′ sin (ωt ) cos (ω0 t ) − γB 1 M y′ cos2 (ω0 t ) −
T1
´ ³
Le terme −γB 1 M y′ cos2 (ω0 t ) peut être réécrit comme −(γB 1 M y′ /2) 1+cos (2ω0 t ) . Avec l’approximation de l’onde
tournante, il est ainsi possible de négliger le terme en cos (2ω0 t ) car il tourne très rapidement. En réorganisant le
reste de l’équation, on a :
∂M z′ γB 1 ′ (M z′ − M 0′ )
=− My −
∂t 2 T1
On a donc la solution complète des équations de Bloch dans le référentiel en rotation :
      
M x′ 0 B 0′ 0 M x′ M x′ /T2
∂ M ′  = γ −B ′
   B1   ′  
   
y 0 −
2  M y   M y′ /T2 
∂t    0 
M z′ 0 − B21 0 M z′ (M z′ − M 0′ )/T1

1.2 Calculs avec B 1 = 2mT

1.2.1 Calculer la fréquence de Lamor [2]

ω0 = γB 0 = (2.675 · 108 )(0.5) = 1.3375 · 108 rad/s.

3
1.2.2 Durée de l’impulsion RF nécessaire pour que l’application de B 1 engendre une rotation des spins
nucléaires par π/2

Selon les équations présentées dans le procédurier [2], on a que :

π π
tw ( ) = (1.2.1)
2 2γB 1

Ainsi, avec B 1 = 2 mT, on a :

π
t ω ( ) = π/[2(2.675 · 108 )(2mT )] = 2.936µs
2

1.2.3 Calcul numérique de l’évolution temporelle de M x pour une impulsion de π/2 dans le référentiel du
laboratoire dans un intervalle de t=0 à t=30 ms

Pour le formalisme utilisé dans la représentation des équations présentées dans le procédurier [1], il est nécessaire
de considérer un temps d’impulsion deux fois plus grand que ce qui est prédit par l’équation 1.2.1 qui demeure
cependant valide dans le cadre de la partie expérimentale. On a donc t w ( π2 ) = 5, 872µs.
Le système d’équations différentielles est résolu dans le référentiel du laboratoire qui est fixe. Il s’agit donc du
système suivant qui a déjà été traité à la partie 1.1 :
      
Mx 0 B0 0 Mx M x /T2
∂ M y  = γ −B 0
      
0  M y  − 
B 1 cos (ωt ) M y /T2
   
∂t    
Mz 0 −B 1 cos (ωt ) 0 Mz (M z − M 0 )/T1

On donne T1 = 1 ms et T2 = 10 ms avec B 0 = 0, 5 T, B 1 = 2 mT et M 0 = M 0′ = 1 A/m. Le conditions initiales données


sont M (t = 0) = (0 0 1) A/m.

Pour représenter l’évolution temporelle de M x entre 0 et 30ms, il est pertinent séparer cet intervalle en 2 pour
voir le comportement de la magnétisation lors de l’impulsion et après l’impulsion.
Pendant l’impulsion, soit dans l’intervalle t ∈ [0; 5, 872]µs la résolution numérique du système avec Matlab amène
à la solution suivante :

4
π
F IGURE 1 – Évolution temporelle de M x durant l’impulsion de 2

La figure 1 montre une oscillation de la magnétisation qui est en phase avec l’oscillation du champs magnétique
B 1 , c’est-à-dire qu’ils oscillent à la fréquence Larmor. On remarque une augmentation de l’amplitude de cette
oscillation jusqu’à 1 A/m à t = 5, 872µs, ce qui correspond donc au moment où la magnétisation, initialement
totalement selon ẑ et d’amplitude 1 A/m, est totalement projetée dans le plan (x, y) tel qu’attendu. À partir de
t = 5, 872µs, le champ B 1 est posé à 0 et les conditions initiales deviennent les valeurs de M x , M y , M z au temps
t = 5, 872µs.

5
π
F IGURE 2 – Évolution temporelle de M x après l’impulsion de 2

La courbe représentée à la figure 2 montre une oscillation de la magnétisation M x dont l’amplitude diminue de 1
à 0 à partir du moment où le champ B 1 est posé à 0. Ces oscillations sont trop rapides pour être visibles sur le
graphique puisque l’intervalle de temps de 30ms est trop grand de manière à ce qu’elles semblent superposées
les unes sur les autres. On peut considérer que la décroissance de l’amplitude suit approximativement une
− Tt
exponentielle décroissante e 2 en raison de l’allure de la courbe et puisqu’à t = T2 = 10ms, l’amplitude est
−1
d’environ e = 0, 368. Ceci est cohérent avec le système d’équations couplés qui, lorsque B 1 = 0, est tel que
l’évolution de M x et M y est indépendante de M z , ne laissant que le couplage entre M x et M y dont les amplitudes
− Tt
décroissent selon e 2 tout deux dans le système.

2 Résultats

Les courbes ci-dessous présente le FID pour l’huile minérale et l’eau pour un A l en de même que les FID pour
l’huile minérale pour plusieurs angles de rotation, et donc plusieurs valeurs A l en . La courbe des graphiques FID
ont une courbe de tendance d’exponentielle décroissante de la forme : V (t ) = a · e (b·t ) + c, où V est la tension, t
est le temps, a est l’amplitude, b est 1/T2⋆ et c est un paramètre de décalage. Les incertitudes sur les paramètres
de l’ajustement de courbe exponentielle ne considèrent que l’incertitude statistique relié à la validité du modèle
d’ajustement. Ce choix a été fait en considérant que les incertitudes sur les mesures de tension et de temps avec
l’oscilloscope étaient négligeables par rapports aux effets systématiques qui ont une influence sur l’incertitude
statistique.

6
2.1 Partie 1 : Mesure du signal de décroissance d’induction libre

Pour ces échantillons, un A l en de 3.96µs correspondait à une impulsion de π/2.

2.1.1 Huile minérale

La figure 3 présente le FID de l’huile minérale. L’équation décrivant la courbe de tendance est : V (t ) = (141 ±
1)e −(1770±10)t + (0.209 ± 0.006)

F IGURE 3 – FID de l’huile minérale

2.1.2 Eau

La figure 4 présente le FID de l’eau. L’équation décrivant la courbe de tendance est : V (t ) = (244 ± 5)e −(2670±10)t +
(0.374 ± 0.006)

F IGURE 4 – FID de l’eau

2.2 Partie 2 : Mesure des signaux de sortie I (ou Q) et Env

Il est noter que l’huile a été utilisée pour le reste des résultats.

2.2.1 45◦

La figure 5 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 1.98µs. L’équation décrivant la
courbe de tendance est : V (t ) = (69.2 ± 0.7)e −(1833±8)t + (0.164 ± 0.004).

7
F IGURE 5 – FID pour un angle de 45◦

2.2.2 90◦

La figure 6 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 3.96µs. L’équation décrivant la
courbe de tendance est : V (t ) = (141 ± 1)e −(1770±10)t + (0.209 ± 0.006)

F IGURE 6 – FID de l’huile minérale

2.2.3 180◦

La figure 7 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 7.92µs. L’équation décrivant la
courbe de tendance est : V (t ) = (69.2 ± 0.7)e −(1833±8)t + (0.164 ± 0.002).

F IGURE 7 – FID pour un angle de 180◦

8
2.2.4 270◦

La figure 8 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 11.88µs. L’équation décrivant la
courbe de tendance est : V (t ) = (95 ± 1)e −(1775±7)t + (0.203 ± 0.006).

F IGURE 8 – FID pour un angle de 270◦

2.2.5 360◦

La figure 9 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 15.84µs. L’équation décrivant la
courbe de tendance est : V (t ) = (355 ± 6)e −(1819±7)t + (0.1944 ± 0.003).

F IGURE 9 – FID pour un angle de 360◦

2.2.6 386.36◦

La figure 10 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 17µs. L’équation décrivant la courbe
de tendance est : V (t ) = (400 ± 6)e −(1810±7)t + (0.231 ± 0.004).

F IGURE 10 – FID pour un angle de 386.36◦

9
2.2.7 454.55◦

La figure 11 présente le FID de l’huile pour une longueur d’impulsion A l en de 20µs. L’équation décrivant la courbe
de tendance est : V (t ) = (540 ± 10)e −(1994±8)t + (0.174 ± 0.003).

F IGURE 11 – FID pour un angle de 454.55◦

2.3 Partie 3 : Mesure du FID en fonction de la période entre les impulsions P pour différentes
périodes

F IGURE 12 – FID en fonction de la période entre les impulsions

2.4 Partie 4 : Mesure du temps T2 pour l’échantillon d’huile minérale

Pour trouver le temps T2 en utilisant la technique avec deux pulses et un écho. Les données ont été prises pour
plusieurs périodes entre le premier et le deuxième pulse. Les données pour 2 périodes différentes sont présentées
à la figure 13.
Les pulses A, B et l’écho sont identifiés dans la figure 13. Le pulse b est de 180°, c’est pour cette raison qu’il n’est
pas visible.

3 Discussion

3.1 Quelle est la différence entre les sorties I, Q et Env de l’instrument ?

Les signaux de sorties I et Q représentent tout deux le produit des signaux de précession des spins avec le signal de
référence de l’oscilloscope. La différence entre Q et I se manifeste par le fait que Q est déphasé de 90◦ par rapport

10
((a)) Période de 1.5 ms ((b)) Période de 5 ms

F IGURE 13 – Pulses et écho pour différentes période

au signal de référence de l’oscilloscope, ce qui revient à un déphasage de 90◦ par rapport à I. L’enveloppe, soit le
signal Env, correspond plutôt à l’amplitude de la tension électrique produite par la précession de la magnétisation
autour des champs magnétiques appliqués. Par exemple, après l’impulsion, il s’agit de l’amplitude du signal
généré par la précession autour du champ magnétique constant en ẑ.

3.2 Expérimentalement, comment-savez-vous si le spectromètre est en "résonnance" ? C’est-à-dire


que la fréquence de précession nucléaire est la même que celle du synthétiseur de fréquence ?

Expérimentalement, deux méthodes complémentaires permettent d’établir si le spectromètre est en résonnance.


La première permet d’ajuster la RF du champ magnétique du solénoïde à la fréquence du synthétiseur de
fréquence. La seconde permet d’ajuster la fréquence de précession des spins directement à partir des signaux
capté par l’oscilloscope.

3.2.1 Méthode avec le probe

En utilisant une sonde, il est possible de retrouver la fréquence de résonance qui correspond à la fréquence de
Lamor. La sonde est placée à la place de l’échantillon dans l’appareil de résonance magnétique nucléaire. Cette
sonde capte le champ RF produit et retourne la tension en fonction de la fréquence de l’instrument. En ajustant
les condensateurs de l’instrument, ce signal est modifié jusqu’à atteindre un maximum lorsqu’il y a résonnance
avec le synthétiseur de fréquence. Ainsi, il est possible de savoir que le spectromètre est en résonnance quand le
signal du champ RF produit correspond à une tension maximale.

3.2.2 Méthode avec Q I

Tel que mentionné précédemment, lors de la mesure FID, le signal mesuré par les sorties I et Q représentent le
produit des signaux de précession des spins avec le signal de référence de l’oscilloscope, à une différence de 90◦

11
pour Q, représenté par l’équation :

1 1
sin(ωr e f t ) sin(ωspi ns t ) = cos([ωr e f − ωspi ns) ]t ) − cos([ωr e f + ωspi ns) ]t )
2 2

Si les mesures sont effectuées à la fréquence de Lamor ωspi ns = ω0 , alors la fréquence de précession nucléaire est
la même que celle du synthétiseur de fréquence de manière à avoir ωr e f = ω0 également. On a alors :

1 1 1
sin2 (ω0 t ) = cos(0) − cos(2ω0 t ) ≈
2 2 2

On a alors que si le spectromètre est en résonnance, le signal mesuré par les sorties I et Q doit être approximative-
ment constant.

3.3 Quelles sont les valeurs de T2∗ obtenues ?

Le tableau 1 présente les valeurs de T2⋆ obtenues pour les différentes angles de rotation. Les valeurs de T2⋆ sont
obtenues à l’aide des courbes de tendance exponentielle de la partie 2.2.

TABLE 1 – Valeurs de T2⋆ pour les différents angles de rotation

Angle de rotation (◦ ) A l en (µs) T2⋆ (ms)


45 1.98 0.546±0.002
90 3.96 0.564±0.001
180 7.92 0.546±0.002
270 11.88 0.563±0.002
360 15.84 0.550±0.002
386.36 17 0.552±0.002
454.55 20 0.502±0.002

3.4 Comment savez-vous si vous avez obtenues une impulsion de 90◦ , 180◦ , 270◦ ou 360◦ ?

L’ensemble des mesures étant faites dans le plan (x, y), une impulsion de 90◦ projettera totalement la magnétisa-
tion sur ce plan puisqu’elle était initialement purement selon l’axe ẑ. L’amplitude du signal, mesurée par la sortie
Env, est donc maximale dans ce contexte. Selon la même logique, pour une impulsion de 180◦ , la magnétisation
sera projeté totalement selon −ẑ et l’amplitude maximale observable du signal de sortie Env sera donc minimale.
Pour 270◦ , on se retrouve dans le même cas de figure que 90◦ . Pour 360◦ , la magnétisation retourne en ẑ, ce qui
revient à observer une amplitude de Env minimale. Ce qui distingue le cas à 90◦ du cas à 270◦ et le cas à 180◦ du
cas à 360◦ correspond au temps de l’impulsion. En effet, une impulsion de 180° ou de sera approximativement 2
fois plus longue que celle de 90°, celle de 270° 3 fois plus longue et celle de 360 4 fois plus longue.

12
3.5 Calculer approximativement le champ magnétique moyen durant l’impulsion RF.

À partir de l’expression suivante on peut estimer le champ magnétique durant l’impulsion RF.

θ
t w (θ) =
γB 1

On peut obtenir B 1 avec n’importe quelle paire (t w , θ) du tableau 1 puisqu’elle a été obtenue à partir de multiple
de t w (90°). On isole B 1
θ
B1 =
γt w (θ)
π
2
B1 = = 0.74 mT
2.675e8 × 3.96e − 6
Lors de l’expérience, on a déterminer que le temps t w (90°) était associé à une incertitude de 0.5µs puisqu’on
pouvait varier cette valeur de ±0.5µs sans voir une variation significative dans la grandeur du FID. On estime
donc l’incertitude sur B 1 avec la méthode différentielle

Θ
∆B 1 = ∆t
γt 2

π
2
∆B 1 = (0.5e − 6) = 0.19 mT
2.675e8 × (3.96e − 6)2
⇒ B 1 = (0.74 ± 0.19) mT

3.6 Expliquer vos observations aux mesures 2 et 3

3.6.1 Mesure 2

Dans un premier temps, on remarque que l’amplitude maximale change en fonction de la durée de l’impulsion.
Ceci s’explique par le fait que, dépendant de la durée de l’impulsion, la valeur de l’angle de rotation change, ce qui
implique que M z n’est pas totalement projetée dans le plan de (x, y) pour tous les angles. On réfère à la question
3.4 pour des détails complémentaire en lien cette projection de la magnétisation qui varie en fonction de l’angle.

À partir du tableau 1, on observe que pour certain angle, le temps T2 est environ le même. Cette constance
est attendue puisque le modèle prédit par les équations de Bloch montre une décroissance exponentielle de
l’amplitude. Or, même si l’amplitude maximale change (ce qui est le cas pour différents angles), il faudra le même
− Tt
temps pour s’atténuer d’un même facteur e 2 , ce qui se manifeste par la relaxation.

3.6.2 Mesure 3

Le temps entre les impulsions, soit la période P, influence l’amplitude maximale du signal FID de manière à ce
que cette amplitude augmente avec la période jusqu’à tendre asymptotiquement vers une amplitude maximale.

13
Ceci est logique considérant que, si une nouvelle impulsion est envoyée avant que le système n’ait eu le temps de
relaxer, M x et M y n’auront pas le temps de tendre vers 0, ce qui implique que M z ne sera pas revenu à sa valeur
maximale. En ce sens, lorsqu’on effectue l’impulsion pour projeter M z sur le plan (x, y) l’amplitude maximale
diminuée de M z au moment de l’impulsion sera l’amplitude maximale dans le plan (x, y) qui sera également
réduite. En ce sens, mettre en relation l’amplitude maximale de la FID avec la période revient à effectuer une
courbe dont l’allure représente la relaxation vers l’équilibre de M z après l’impulsion qui est caractérisée par une
exponentielle de la forme représentée à la figure 12.

3.7 Estimer (si possible) les valeurs de T1 pour l’échantillon mesuré en 3.

On peut estimer le temps de relaxation spin-réseau T1 à partir des données obtenue dans la troisième partie du
laboratoire en exploitant le fait que T1 permet de caractériser le temps nécessaire au système d’aligner son vecteur
de moment magnétique nucléaire avec la position à l’équilibre qui minimise l’énergie. En effet, tel que mentionné
à la question précédente, la figure 12 représente l’allure de la relaxation vers l’équilibre de M z avec comme indice
d’amplitude la tension mesurée. En accord avec les équations de Bloch pour B 1 = 0 (après l’impulsion), on a que

− Tt
M z (t ) = M 0 (1 − e 1 )

Lorsque t = T1 on obtient alors


M z = M 0 (1 − e −1 ) ≈ 0.63M 0

Dans notre cas, lorsqu’on diminue la période P entre les impulsion RF la mesure du FID diminue. Lorsque les
impulsion sont rapprochée, la magnétisation en z est partielle lorsque la prochaine impulsion tourne le vecteur de
moment magnétique. Ainsi on observe une magnétisation moindre à mesure que la période diminue. Lorsqu’on
mesure un signal égal à 632% du maximum mesuré avec un grand P on obtient une approximation de T1 . Le
temps entre deux impulsion corresponds alors au temps requis pour ramener 63, 2% du vecteur sur le plan (x, y)
en z, soit le temps T1 .
En considérant l’équation M z (t ), un ajustement de courbe exponentiel permet de déterminer les paramètres de
l’exponentielle recherchée à partir de la courbe de la figure 12.

14
F IGURE 14 – Ajustement de courbe en exponentielle sur les données de la partie 3 pour la mesure de l’amplitude maximale
du FID en fonction de la période

La figure 14 montre un ajustement de courbe associé à la fonction suivante :

V (P ) = −(9 ± 2) · e −(27±7)P + (11.3 ± 0.4)

Avec comme incertitude


avec P la période en ms. Par inspection, on a que M 0 correspond à la valeur maximale de V , soit 11.30 V selon
notre modèle de manière à obtenir, en isolant T1 dans V (T1 ) = 0.632M 0 :

0.632 · (11.3 ± 0.4) = −(9 ± 2) · e −(27±7)P + (11.3 ± 0, 4)

0.462 ± 0.175 = e −(27±7)P

ln (0.462 ± 0.175) = −(27 ± 7)P


0.175
−0.7722 ± = −(27 ± 7)P
0.462
P = 0.028 ± 0.0214

P = (3 ± 2) · 10−2 s = 30 ± 20ms

On obtient une valeur avec une incertitude très élevée en raison du nombre de points limité que l’on a pris (6) qui
ne permettent pas de représenter adéquatement le comportement de l’exponentielle souhaitée.

15
3.8 Quelle est la valeur de T2 obtenue en utilisant la technique de spin echo ?

La figure 15 présente la courbe permettant d’obtenir T2 à l’aide des périodes entre les deux impulsions et les
tensions maximales mesurées. En effet, il y est représentée la tension mesurée à t = 2τ pour toute une gamme de
période τ. Cette relation suit une exponentielle décroissante en −t /T2 de la forme :

V (2τ = (9.4 ± 0.8)e −(0.043±0.001)·(2τ)

Il suffit donc tout simplement de prendre le terme de l’exponentielle et de l’inverser pour obtenir une estimation
de T2 :
1
T2 = = 23.3 ± 0.5 ms
0.043 ± 0.001

F IGURE 15 – Tension maximale en fonction de 2τ

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Références

[1] Département de génie physique Devoir 3 -Laboratoire de résonance magnétique nuclééaire . Polytechnique
Montréal
https://moodle.polymtl.ca/pluginfile.php/527302/mod_resource/content/24/Devoir_3_
Laboratoire.pdf
[2] Teach Spin. Instructional Pulsed NMR Apparatus. [En ligne]. Disponible : http://www.phys.utk.edu/
labs/modphys/TeachSpin%20NMR%20Manual.pdf

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