Kit d’initiation pour

L’Oracle des
Seigneurs-Corbeaux
Par Benoît Léoutre
INTRODUCTION
L’Oracle des Seigneurs-Corbeaux est un jeu
de rôle médiéval-fantastique. Ses thèmes
insistent sur des éléments de merveilleux et
sur des contrastes baroques, mettant en
valeur la vie et la mort, l’espoir et
l’angoisse, dans des aventures alternant les
rencontres sinistres, les moments de tension
et les épisodes de détente.
Vous trouverez dans ce document tous les
renseignements nécessaires pour pouvoir
jouer votre première partie de jeu de rôle,
dans le cadre de l’Oracle des Seigneurs-
Corbeaux.
Les Personnages-Joueurs
Cette aventure d’introduction au jeu de rôle
« L’Oracle des Seigneurs-Corbeaux » a été
conçue de préférence pour un groupe
restreint de participants, soit de 1 à 3
Personnages-Joueurs (PJ).
Des fiches de personnages prétirés sont
disponibles en annexe de ce document, mais
vous pouvez proposer aux joueurs de créer
ou de réutiliser d’autres PJ.
Dans ce cas, assurez-vous qu’ils aient
réparti 8 points en caractéristiques
(chacune étant comprise entre 1 et 3), qu’ils
aient 4 domaines de compétence, 1
trouvaille et 2 traits (1 qualité et 1 défaut).
Pour plus de détails sur la création des
personnages, voyez les règles simplifiées en
annexe de ce document.
Infos PratIques
Ce kit vous propose de suivre une aventure,
Péril au Col rouge ; ce récit interactif est
conçu pour un petit groupe de joueurs
débutants.
Durée approximative : 1 à 2h
Difficulté : Basse/Moyenne
Ambiance : Action/Enquête
Merci aux artistes Blazbaros et Anne-Claire
Léoutre pour les illustrations en couleur et
en noir et blanc de ce document.
N’hésitez pas à nous faire part de vos avis,
suggestions et remarques en nous laissant
un mot sur secteurcalixis.wordpress.com
Avertissement
Attention, ce document est réservé aux yeux
du conteur, c’est-à-dire à celui qui veut
endosser le rôle de narrateur. Il s’agit du
joueur qui interprétera les figurants de
l’histoire. Ce document contient donc les
détails de l’intrigue et les informations
nécessaires pour la faire découvrir aux
autres joueurs.
Ne la lisez pas si vous souhaitez vivre
cette aventure dans la peau d’un des
personnages-joueurs, un des héros de
l’aventure.
Plan de l’aventure
Le scénario se divise en deux actes courts :
 Acte I : le groupe des PJ arrive dans le
hameau du Col Rouge et découvre la
situation critique de ses habitants – ainsi
que la récompense.
 Acte II : les PJ remontent la piste du
responsable des vols et des meurtres.
Dans chaque acte, vous trouverez en fin de
chapitre une liste des principaux PNJ cités,
avec leurs caractéristiques et règles
spéciales.
Mise en place
Laissez les joueurs s’asseoir, puis proposez-
leur des fiches des personnages. Vous
pouvez utiliser les 5 personnages prétirés,
distribués dans la gamme officielle de
l’Oracle des Seigneurs-Corbeaux.
Si aucun de ces personnages ne leur agrée,
ou si vous n’avez pas téléchargé les
personnages prétirés, les joueurs peuvent en
inventer d’autres (reportez-vous alors aux
règles simplifiées, à la fin de ce kit).
Chaque personnage doit posséder un
équipement de départ minimal (rations, eau,
arme…) dont le contenu exact est détaillé
sur leur fiche.
Si les joueurs souhaitent créer des
personnages inédits, ils peuvent alors
piocher à leur gré dans les exemples de
matériel des personnages prétirés, pour
établir une liste de leurs possessions.
Donnez, si possible, un crayon, du papier,
une gomme et plusieurs dés à six faces à
chacun. Assurez-vous d’avoir placé les
joueurs débutants ou timides le plus près de
vous – ils pourront plus facilement vous
poser des questions, et vous penserez plus
facilement à leur réserver leur tour de
parole.
 Conseils de jeu
Dans la suite de ce document, les textes
encadrés, sur fond vert et entre
guillemets, correspondent à des
passages narratifs. Ils sont prévus pour
être lus tels quels à des moments précis
de l’histoire. En tant que conteur, vous
pouvez naturellement les adapter pour
en changer le contenu ou le timing.
Enfin, quand tout le monde est prêt à jouer,
vous pouvez capter l’attention des joueurs
en lisant à voix haute le texte ci-après :
« Vous êtes un groupe de jeunes
aventuriers. Vous avez quitté il y a peu
la douceur de votre foyer dans l’espoir
de gagner votre pain.
Malheureusement, la vie dans le Grand
Nord est difficile, et vous devez errer de
région en région, chassés par l’hiver, la
famine et les guerres.
Avec le retour du printemps, vous avez
décidé de changer d’air, et d’aller dans
la vallée voisine de Chante-Forêt.
 Car on dit que la prospérité y est
revenue, et que la ville de Bois-d’argent
y est en plein essor. Sans doute, vous
trouverez du travail, de l’or et du pain
là-bas.

Vous voilà gravissant donc l’étroit

sentier qui serpente à flanc de
montagne, et qui vous conduit jusqu’au
Col Rouge, la dernière étape avant la
vallée tant espérée.

La neige balaie vos visages et se plaque

sur vos vêtements, mais heureusement,
vous voyez déjà les silhouettes des tours
de guet du village qui garde la passe. »

Une fois que vous avez lu le texte

d’introduction, vous êtes prêts à commencer
cette aventure.
Pendant toute la durée de l’histoire, vous
devriez vous placer derrière un écran, afin
de pouvoir prendre des notes, jeter des dés
et consulter ce document et vos fiches à
l’abri des regards des autres joueurs.

ACTE I : LE HAMEAU
EPLORE
Lors du premier acte, les joueurs prennent
contact avec une tribu d’Orques et
apprennent quel malheur frappe le col. S’ils
veulent rejoindre Chante-forêt sans prendre
le risque d’être frappés par un monstre
inconnu, il leur faudra bien aider les
montagnards…
 Gestion du temps
Durant chaque acte, vous allez répartir
les fiches de PJ entre les joueurs.
Chacun prend place autour de la table,
et vous, en tant que conteur, lancez
l’histoire ; tout cela ne devrait pas
prendre plus de 30mn.
Arrivée au village
Les sentinelles Orques de faction sont
particulièrement soupçonneuses, et à moins
d’être très sympathique (Cha5+) elles
procèderont à une fouille détaillée des PJ.
Cependant elles ne leur voleront rien.
Il est possible de remarquer leur nervosité
(Viv4+), et de leur demander d’où elle
vient. Elles évoqueront des vols et des
meurtres, demeurés non-élucidés.
Quand les PJ sont passés devant les gardes,
présentez-leur l’aspect général du hameau
Orque (cf. plan et description ci-après).
1 – Chemin d’arrivée des PJ – bordé de
pins sombres
2 – Tour de guet en bois – gardée par trois
vigiles armés d’arcs
3 – Tente auberge et tente pour chevaux –
spécialité, le beurre de chèvre fermenté
4 – Tente du chef, la plus grande du
village, flanquée d’une tente-entrepôt pour
l’or
5 – Précipice en contre-bas –Attention à ne
pas tomber !
6 – Route vers la vallée suivante
7 – Sentier escarpé conduisant à la mine.
PLAN DU VILLAGE
« Le Col Rouge tire son nom du sang
versé par les Orques pour s’emparer de
la passe, il y a de cela plusieurs siècles.
La tribu compte environ cinquante
membres adultes, plus une quinzaine
d’enfants. Bon nombre d’entre eux
portent le deuil d’un proche en se
tailladant l’oreille gauche. »
La TenTe auberge
« Elle représente une halte bienvenue
pour les pèlerins. C’est une grande
yourte circulaire, sans intimité ni
recoins, d’environ 20m de diamètre.
Quelques poneys à crins longs sont
attachés dans une seconde tente plus
petite, derrière l’auberge.
A proximité, dans un enclos bas, une
dizaine de chèvres à poils longs constituent
un troupeau partagé par toute la tribu. Elles
fournissent poils et laine aux Orques, lait et
viande à la tente-auberge.
La tente qui fait office de taverne propose
un joli assortiment de mets, étant donné les
circonstances particulièrement peu propices
à son ravitaillement.
Plats :
 Brouet du jour : 1 écu
 Cuisse d’ours : 5 écus
Boissons :
 Lait fermenté : 1 écu
 Bière orque : 3 écus
Un gros foyer central diffuse une chaleur
rassurante, et une marmite sur un trépied
dégage l’odeur d’une soupe délicieuse. Tout
autour, les convives sont assis en tailleur,
éparpillés sur des tapis en poil de chèvre.
Il est facile (Cha4+) de négocier avec la
patronne des paillasses et un repas frugal
pour la soirée, à un prix correct de 2 écus
par personne.
Il n’y a pour ainsi dire que des orques
(mâles et femelles) de la tribu locale,
couverts de cicatrices et de tatouages, et la
plupart regagnent vite leur tente avant qu’il
fasse nuit noire. Si vous le souhaitez, tirez
des vagabonds :
1 – Un vieux prêtre Squal, qui se fait appeler
Sauterivière, emmailloté dans des robes
rapiécées, banni de son clan
2 – Une apprentie mage Humaine à peau
sombre, Clarilla du Vent-qui-brûle,
originaire des îles orientales aux plages de
sable blanc
3 – Un Orque albinos, Mangepoing, seul et
conspué par tous ses semblables
4 – Une voleuse Elfe, Lysiafarad Baguedor,
en fuite après son dernier larcin ou venue
elle aussi chercher la fortune à Chante-forêt
(elle peut avoir des objets de valeur)
5 – Une jeune Fenrise réservée, Grimtbram
Grenscien, joueuse de lyre douée
6 – Un duo d’orfèvres Humains, Egot et
Méris Ekelat, qui veulent acheter le produit
de la mine des Orques, en admettant que
celle-ci reprenne son activité.
TABLE DE RENCONTRES AU COL ROUGE
HuTTe de La forgeronne
La forgeronne attitrée du village, ARAZAÏ,
équipe les chasseurs et les guerriers du col
depuis de nombreuses années. Elle peut
fabriquer n’importe quel outil en quelques
heures, mais demandera au moins 10 écus
pour prix de ses services.
La fière Arazaï peut envisager de faire une
remise, pour peu que les visiteurs
l’impressionnent par leurs propres talents
d’artisan (Hab3+) ou lui assurent qu’ils
agiront pour le bien de la tribu (Cha4+).
Son mari était un des contremaîtres de la
mine, et compte parmi les premières
victimes. Bien qu’elle brûle du désir de le
venger, le chef MARAZK lui a interdit de
quitter le village : ses talents en forge sont
trop précieux pour risquer qu’elle aussi ne
meure.
C’est un bon moyen pour les PJ de
compléter leur équipement, mais aussi
d’établir un contact avec une autochtone.
Arazaï déteste la situation et peut soutenir
les PJ au point de les rejoindre dans leur
quête, s’ils se montrent à la fois respectueux
de son art, déterminés à agir et dénués de
pitié à son égard (ce qui la braquerait).
Le PréciPice
Une Elfe Noire d’une centaine d’années
nommée ZABUGA, au visage marqué de
tatouages lugubres, est assise devant une
petite tente, au bord de l’abîme. Comment
et pourquoi elle s’est retrouvée à vivre ici, à
vous de voir.

Il est possible de jouer sur sa soif de

vengeance pour s’attirer ses faveurs, à
condition d’avoir déchiffré son conflit
intérieur (Sag6+).

Le matériel qu’elle peut fabriquer peut, le

cas échéant, accorder un bonus de +1 dé à
un PJ, s’il utilise un objet particulièrement
adapté à son test. Voici quelques exemples :
 Epée : attaquer
 Grappin : escalader
 Hache : couper du bois
 Bouclier : s’opposer à une attaque
Elle peut expliquer la coutume du « dernier
saut » aux étrangers : les cadavres sont
balancés dans le gouffre. Difficile
d’inspecter les dépouilles dans ces
conditions…
Si on la questionne avec tact (Cha4+) elle
peut donner son avis sur la situation :
d’après elle, les gardes et ouvriers Orques
tués ont été massacrés par une bête sauvage.
Elle soupçonne un membre de la tribu
d’avoir offensé « l’esprit de la montagne ».
Une personne sensée (Sag3+) déduira
qu’un animal qui s’intéresse à l’or ne peut
être qu’une créature magique surnaturelle,
et non un animal ordinaire.
Un expert en connaissances magiques
(Arc5+) doutera cependant qu’une créature
venue d’une dimension magique, tout esprit
de la montagne qu’elle serait, recherche de
l’or dont elle n’aurait que faire…
La TenTe du cHef
Le chef Orque MARAZK, dirigeant du
hameau, apprend fatalement que des
étrangers sont arrivés au Col Rouge (par un
des gardes, par un villageois, s’il les croise
par hasard...).
Si les PJ n’ont pas le bon goût de se
présenter à lui rapidement, il les fait
chercher par quelques-uns de ses gros bras,
pour discuter avec eux.
Ils peuvent s’y opposer (For5+) mais leur
résistance ne fera que ramener le chef à eux
– il fera preuve de plus de respect si ses
orques de main ont été incapables de lui
ramener les PJ. Quoiqu’il en soit, il a un
marché à leur proposer :
« Voyageurs, vous tombez bien. Vous
avez sans doute appris le malheur qui
frappe notre tribu. Un voleur dérobe
l’or que nous extrayons et tue tous les
gardes que je poste devant l’entrepôt.
Cela fait deux semaines que nous ne
pouvons plus extraire la moindre
paillette ! Et le coupable est aussi
insaisissable que le soleil de montagne.
Si vous me débarrassez de ce fléau, ma
récompense sera à la hauteur du défi : je
vous donnerai, à chacun, votre poids en
or. »
Il est probable que les Orques du Col Rouge
ne veuillent pas se charger eux-mêmes du
problème, comme peuvent le deviner les PJ
(Sag2+). Cette réticence peut s’expliquer
soit par superstition (ils ont peur des esprits
des sommets) soit par peur de mourir
comme les ouvriers de la mine. Mettre le
doigt sur cette faiblesse ne mettra pas les
indigènes en bons termes avec les PJ.
Le chef Orque propose cette mission
périlleuse à tous les étrangers. Il pourrait
avouer (Cha5+) qu’aucun des voyageurs
missionnés n’a réussi jusqu’ici, pas même
le valeureux aventurier Nain qui est passé
quelques mois plus tôt et dont le poney est
encore à la tente-étable.
Contrecarrer ouvertement les plans du chef
Orque reviendrait à un suicide, étant donné
qu’il est presque en permanence escorté de
six HOBORQUES (les champions de sa tribu),
tous armés de lourdes massues.
Les auTres TenTes des orques
Les autres tentes sont occupées par le reste
de la tribu, ce qui représente peut-être dix
foyers. Grands-parents, parents et enfants
vivent dans la même pièce ronde en
partageant tout.
Les rares possessions de ces familles sont
quelques outils, des couteaux de chasse, des
fourrures épaisses, quelques écus (1D6) et
peut-être quelques bijoux grossiers en
bronze ou en or.
Passer la nuit au Col
froide soirée
Même si les joueurs n’acceptent pas cette
mission, le mauvais temps – une grêle de
neige glacée effroyable – va les retenir dans
le village.
Quand ils sortent de la tente du chef, ils
doivent supporter le choc des plus gros
glaçons (For2+) ou subir une blessure. Il
reste alors peu de choses à faire, le mauvais
temps ayant amené la plupart des indigènes
et des voyageurs à chercher refuge.
Il leur faudra donc probablement louer une
chambre à la tente-auberge – au double du
tarif présenté précédemment, s’ils ne
l’avaient pas encore réservée, et s’ils n’ont
pas réussi à s’attirer la bienveillance de
Marazk.
une nuiT difficiLe
S’ils ont refusé la mission, les PJ
constateront au petit matin que tous leurs
écus ont été dérobés. Si l’un d’entre eux a
monté la garde et se montre assez attentif
(Sag5+), il aura perçu un bruit furtif dans la
nuit (peut-être les bêlements effrayés des
chèvres). Il se réveillera trop tard, mais
supposera que les pas précipités vont vers la
mine… Il leur faudra bien alors retrouver le
voleur.
Retenez bien cette astuce : dépouiller les PJ
avec le bon personnage est encore le
meilleur moyen de les amener à vouloir se
venger de lui, à retrouver leurs possessions
coûte que coûte, et donc à faire avancer
l’intrigue !
Les PNJ de l’acte I
Nous présenterons à la fin de chaque acte
les différents personnages-non-joueurs
(PNJ) de l’histoire.
Les simples protagonistes récurrents feront
l’objet d’une fiche minimaliste. Les figures
de proue, personnages importants de
l’intrigue, seront présentés plus en détail.
Dans les deux cas, les PNJ seront décrits
avec un tableau résumant leurs six valeurs
de caractéristiques, avec les valeurs
numériques, dans l’ordre alphabétique, en
Arcane, Charisme, Force, Habileté, Sagesse
et Vivacité :
1 1 1 1 1 1
ProTagonisTes
Les Orques du Col Rouge sont des
montagnards à la charpente solide, mais
aux muscles fatigués par les privations.
Comme tous les Orques, ils ont la peau
verte, la mâchoire inférieure saillante et des
canines carrées proéminentes. Nombre
d’entre eux ont la jambe ou le bras tordu
par des fractures, ou couverts de bandages.
1 1 3 1 1 1
Groupe : 1D6 Orques des deux sexes.
Domaines de compétence :
 Minage (Hab)
 Escalader (For)
Prénoms possibles : Bok, Egorak,
Pakiskam, Braaznav (mâles) ; Blogblikz,
Feratu, Braka, Nigishora (femelles).
Les Hoborques sont les plus forts membres
d’un clan Orque, plus grands, plus musclés
et plus téméraires, mais pas plus futés. La
plupart d’entre eux sont dans l’entourage
des chefs, quand ils n’essaient pas de
prendre leur place.
1 1 3 1 1 1
Groupe : de 1 à 5 guerriers des deux sexes.
Domaines de compétence :
 Attaquer (For)
 Tenir la fatigue (For)
Prénoms possibles : Shakazaham, Brakar,
Bar, Erahar, Blogsar (mâles) ; Grikegoor,
Shakasnapa, Mirekiz, Krizmistu (femelles).
figures de Proue
Une jeune Orque musclée aux cheveux drus
terre-de-sienne, coiffés en nattes. Solide et
peu bavarde elle est un peu intimidante –
bien qu’elle ne soit pas agressive.
Traits :
 Fierté : il personnage bénéficie d’un
bonus de +1 dé quand il fait un test
d’opposition en présence de membres de sa
tribu.
 Glaive large : seul un personnage de
For2 peut manier cette arme, qui donne +1
dé en attaque.

1 1 3 2 1 1 La tenancière, une Orque au visage plat et

aux pommettes saillantes, a un caractère
Entourage : solitaire. solide et ne craint visiblement personne.
Domaines de compétence : Elle va et vient dans la tente, prenant les
 Forge (Hab) commandes et distribuant la soupe fumante.
 Résister à la peur (Sag) Elle tient l’auberge avec l’aide de son
époux et de leurs quatre enfants.
Traits :
 Fierté : Arazaï a un bonus de +1 dé à ses
tests d’opposition de Cha. 1 1 3 1 1 1

Domaines de compétence :
 Cuisiner (Hab)
Il dirige sa tribu d’une poigne de fer. Il est  Commercer (Cha)
un peu plus grand et plus musclé que les
Traits :
autres villageois, il a le front bas, les
 Liens familiaux : si un membre de sa
sourcils épais, la mâchoire carrée. Il porte
famille est menacé, Galrisha et sa famille
une cape de fourrure épaisse quand il sort
bénéficient d’un bonus de +1 dé pour
de sa hutte.
attaquer l’agresseur.

1 2 3 1 1 1

Entourage : 1D6+1 Hoborques.

Domaines de compétence :
 Commander (Cha)
 Combattre (For)
L’Elfe croque-mort du hameau a le teint
gris et les cheveux noir charbon, coiffés en
une longue natte. Elle porte un bâton
chamanique surmonté d’un crâne de
chèvre, dont les orbites creuses brûlent
d’un feu surnaturel.
Malgré les basses températures, elle porte
une robe en cuir qui ne couvre qu’une
partie de sa peau.

2 1 1 1 2 2

Groupe : solitaire
Domaines de compétence :
 Us & coutumes des Orques (Sag)
 Diriger des rituels (Cha)
 Comprendre la magie (Arc)

Traits :
 Macabre : Zabuga n’est pas
impressionnée par les morts récentes ni par
les cadavres. Elle ne craint pas la mort.
 Acclimatée : cette étrangère est
parfaitement acceptée parmi les Orques du
Col-rouge. Ses manières et son
comportement peuvent intriguer les autres
Elfes, qui augmentent de 1 le seuil de
difficulté de tous leurs tests de Cha quand
ils interagissent avec elle.
ACTE II : VERS LA MINE
Il est facile de retrouver la mine, accrochée
à flanc de falaise à environ 2km au Nord du
hameau. L’air se fait rare à cette altitude.
Aucun Orque ne garde les lieux, car les
derniers mineurs ont été massacrés. On peut
en revanche retrouver des pioches, des
pelles, des bâtons, des lanternes, des
couvertures et quelques rations gelées.
Le TunneL aurifère
L’unique galerie s’enfonce sur plusieurs
kilomètres, et bien qu’il soit facile de
repérer les veines du filon, il faudrait des
heures pour en extraire quelques belles
pépites. Un ELEMENTAIRE DE PIERRE y dort,
mais agressera quiconque pénètre ici.
auTour de La mine
Dans les parages, les PJ peuvent repérer des
traces dans la neige qui semblent être
(Sag5+) des empreintes d’un yéti, un gros
humanoïde couvert de fourrure. Il semble
que ces empreintes soient celles de
plusieurs petits spécimens (Hab3+) et elles
datent de trois jours.
S’ils passent trop de temps dans la neige, ils
peuvent voir des ailerons fendre le mètre de
poudreuse qui recouvre les pentes de la
montagne, et filer dans leur direction. Ils
sont alors pris en chasse par 1D6 REQUINS
DES GLACES affamés.
Sur la piste
Un bon chasseur (Hab5+) peut suivre la
piste des empreintes dans la neige sans se
perdre ; dans le cas contraire, les PJ risquent
de tourner en rond ou s’égarer sur le flanc
de la montagne, ce qui les expose au
brouillard du soir.
Difficile alors de se repérer entre deux
nappes de brume (Viv4+) pour retrouver le
chemin de la mine ou du village. S’ils
passent la nuit dehors, sans abri, à flanc de
rochers, ils devront supporter les
températures glacées.
Ils peuvent essayer de repousser le gel s’ils
parviennent à faire du feu malgré l’humidité
(Hab5+). Naturellement, il faudra
entretenir le foyer toute la nuit avec du
combustible.
Sinon, ils risquent de ne pas supporter
(For6+) le froid et d’en retirer des engelures
(soit une blessure chacun). S’ils ont
retrouvé et récupéré des couvertures à la
mine, ou s’ils portent des vêtements
suffisamment chauds, ces objets peuvent
faciliter ce test (baissez le seuil de difficulté
à 5+ au lieu de 6+).
embuscade

Dans tous les cas, lors de l’ascension de la

montagne, les PJ pourraient être
attaqués par l’une des créatures qui vivent
sur ces flancs escarpés ; par exemple, des
YETIS pourraient les surprendre (Viv3+).

Ce sont des bêtes sauvages, à l’intelligence

limitée, mais particulièrement dangereuses
du fait de leur simple force. Ne mettez en
scène un groupe de ces monstres que si les
PJ sont eux-mêmes de bons combattants.
Au repaire des yétis
Les empreintes et les traces de passage dans
la neige conduisent jusqu’à l’entrée d’un
tunnel naturel qui creuse la montagne et
semble s’enfoncer assez loin dans la roche.
A ce niveau, certaines des empreintes ne
correspondent pas aux pieds des yétis
(Sag4+) mais difficile de les identifier car
elles sont partiellement effacées, comme si
cette personne avait trainé derrière soi de
lourds fardeaux (cette information est
octroyée aux PJ qui obtiennent au moins un
6 lors du test).
1 – Grande caverne – Cadavre de yéti ;
2 – Deuxième caverne– Paillasse, détritus
divers, ici se trouve le GUERRIER FOU ;
3 – Cul-de-sac – Butin du Nain.
Ces grottes ont une faible aura magique
provoquant des picotements aux
personnages suffisamment sensibles aux
effets surnaturels (Arc3+).
L’effet de l’aura n’est pas forcément
important, mais peut provoquer des
phénomènes étranges et inoffensifs, comme
des gouttes d’eau qui montent des
stalagmites, ou des reflets déformés de
l’image des PJ quand ils progressent dans
les tunnels, bien que la face des parois
rocheuses ne soit pas polie.

Le réseau de groTTes
Vous trouverez ci-après le plan des grottes,
ainsi qu’une description pour chacune de
ces zones.
Cette grotte n’a que deux issues : celle par
laquelle les PJ sont arrivés, et un autre
tunnel qui s’enfonce plus profondément
dans la montagne. Ce deuxième boyau est
éclairé de quelques torches.
L’espace au centre de la caverne est couvert A moins d’être particulièrement
d’immondices variées. Au milieu de ces impressionnants (Cha6+) et d’obtenir
déchets douteux les PJ peuvent remarquer quelques secondes pour réagir, les PJ vont
(Sag3+) que gisent les cadavres à moitié se faire attaquer tout de suite. Le Nain fou
pourri, à moitié gelés, de plusieurs yétis, ne fera aucun quartier.
dont l’un fait le double de la taille des
autres.

renconTre avec Le nain fou

Dans cette deuxième grotte, les PJ

rencontrent un guerrier Nain robuste,
occupé à tailler des bouts de bois pour en
faire de nouvelles torches.

Un PJ attentif (Viv5+) peut remarquer

plusieurs anneaux dorés passés dans les
mèches de sa barbe noire, portant les
symboles du clan du Col Rouge.

En réalité, c’est bien un yéti qui a attaqué la

mine. Un esprit de la Cupidité, sorte de
démon mineur, rôdait dans les entrailles de
la montagne, et a fini par posséder l’esprit
du plus gros yéti du col.
L’aventurier Nain a confronté la créature et
l’a terrassée, mais il a aussitôt été lui aussi
possédé par le démon. Depuis, il redescend
dans le village à la nuit tombée, doté d’une
discrétion et d’une agilité surnaturelles, que
lui confère l’esprit malin.
Rendu fou par le démon de la Cupidité qui
le possède, le malheureux combat n’importe
qui pour piller ensuite son cadavre.
Le démon de cuPidiTé
Cet esprit rusé, pour sa part, cherche certes
à s’accaparer le plus de trésors possibles,
mais aussi à rester ancré dans le monde réel
– s’il n’avait plus d’hôte, il se retrouverait
dissocié de la réalité, et retournerait errer
dans les ténèbres de l’au-delà.
Pour éviter cette fin sinistre, il pourrait
chercher à posséder les PJ, surtout s’ils
tuent le guerrier Nain. Le PJ le plus proche
du Guerrier fou doit alors résister à cette
intrusion psychique (Arc5+).
 un grimoire maudiT
 Avoir le choix
Avec assez de sensibilité magique (Arc4+),
Si un joueur est mal à l’aise avec ce
les PJ pourraient aussi retrouver dans le
phénomène, vous pouvez considérer
butin du Nain un vieux grimoire, contenant
que le démon demande à son
des sortilèges puissants (à choisir avec les
personnage son accord pour être
joueurs). Il faudra prendre le temps de
possédé ; s’il refuse, le démon est trop
l’étudier avant d’en bénéficier…
faible pour s’imposer. Mais il peut
promettre richesse et fortune pour le
Le vieux grimoire et ses sombres secrets
séduire…
peuvent faire ensuite, à eux seuls, l’objet de
toute une saga, pour retrouver ceux qui ont
Le Trésor du coL rouge eu le criminel projet de le rédiger, pour
détruire la bibliothèque d’où il vient ou pour
« La dernière grotte du réseau de tout simplement faire en sorte que les
galeries est remplie d’odeurs fétides, démons qui tirent les ficelles ne puissent
macération de réserves de nourriture plus jamais nuire aux mortels...
entassées là par les yétis, carcasses de
chèvres pourries et autres dépouilles de
voyageurs désossés par le Nain. »

Au milieu des immondices, encore plus

écœurantes que celles de la première
caverne, les PJ peuvent retrouver très
facilement trois gros sacs de pépites d’or
(d’une valeur de 1000 écus chacun) ainsi
que des bagues, des colliers et des épées
ouvragées ayant appartenu aux Orques du
Col rouge.

La tribu sera évidemment ravie de récupérer

les effets personnels de ses morts, ainsi que
d’apprendre que la menace a été écartée.
Cependant, les PJ peuvent choisir de
redescendre directement vers la vallée de
Chante-forêt, et de garder pour eux ce
fructueux butin éclaboussé de sang séché.
Les PNJ de l’Acte II
ProTagonisTes
Cette créature est faite de roche vivante.
Elle mesure deux à trois mètres de haut et
ressemble grosso modo à une sculpture
inachevée d’un être humain grossier et
difforme, aux membres bosselés.
1 1 3 1 1 1
Groupe : solitaire.
Domaines de compétence :
 Assommer (For)
 Vision de pierre (sort) : peut voir à
travers la roche (Arc4+)
Traits :
 Increvable : peut encaisser 1 blessure de
plus (5 en tout) avant d’être hors-de-
combat.
 Instable : un personnage avec au moins
2 en Arc pourrait essayer de le bannir
(Arc3+) ou de l’amadouer (Cha4+) ; même
s’il ne prendra jamais le parti de voyageurs,
il peut au moins les laisser passer.
Ces élémentaires de glace d’aspect animal
vivent dans les zones les plus froides du
Nord, et ne quittent jamais les épaisses
couches de neige. Ils chassent en meute, se
précipitant vers les animaux égarés et les
voyageurs imprudents. Ils attaquent et
battent en retraite tour à tour, mordant et
épuisant leurs proies.
2 1 2 1 1 2
Groupe : 1D6 requins.
Domaines de compétence :
 Pister à l’odeur (Hab)
 Tendre des embuscades (Hab)
Traits :
 Fait de glace : Immunisé au froid et aux
effets des sorts de glace.
Une montagne de fourrure et de muscles, de
trois mètres de haut. Leur visage vaguement
simiesque ne brille pas par son intelligence.
1 1 3 1 1 1
Groupe : 1 à 2 Yétis.
Domaines de compétence :
 Résister au froid (For)
Traits :
 Stupidité : les yétis sont des créatures
qui agissent plus par instinct que par
réflexion. Il est impossible de discuter ou de
négocier.
figures de Proue
Un Nain robuste en armure de fer rafistolée
et rapiécée, le front couvert d’un casque à
cornes et tenant dans les mains une hache
en acier d’une taille impressionnante.
Une épaisse barbe noire mange son visage
et lui couvre la gorge. Son teint est grisâtre.
Ses yeux rapides roulent dans leurs orbites,
animés d’un regard fiévreux tandis qu’il
regarde tout autour de lui avec une frénésie
malsaine.
2 1 2 1 2 2
Groupe : Solitaire.
Domaines de compétence :
 Attaquer (For)
 Langage Nain (Sag)
 Esquiver (Viv)
 Se déplacer en silence (démon) (Hab)
 Détecter les objets de valeur en
possession de ses interlocuteurs
(démon) (Arc)
Traits :
 Pétrophage : un Nain peut survivre en
ne mangeant que de la pierre.
 Dons de possédé : tant qu’il est possédé
par le démon, celui-ci lui fait gagner des
domaines de compétence et des traits
additionnels, indiqués par la mention
(démon). On ne peut s’y opposer qu’avec
des capacités magiques ou des tests d’Arc.
Cet esprit malfaisant est invisible aux yeux
des mortels et ne peut ni toucher la matière,
ni agir sur le monde tangible. En tant que
démon mineur, il ne peut exercer un
contrôle sur son environnement qu’en
prenant possession de mortels consentants.
Quand le Nain est tué, il cherche un hôte,
regagne le livre ou s’enfuit dans les airs, à
la recherche d’un autre réceptacle.
3 3 0 0 2 2
Groupe : Solitaire.
Domaines de compétence :
 Mentir (Cha)
 Posséder (Sag)
 Esquiver les sorts (Arc)
Traits :
 Démon : invisible à des yeux profanes,
impalpable, peut passer des pactes avec des
êtres conscients pour les posséder.
 Flair aurifère (démon) : il peut faire
spontanément des tests d’Arc pour détecter
la présence d’or à moins d’1km.

REGLES SIMPLIFIEES
Les caractéristiques
Dans l’Oracle des Seigneurs-Corbeaux,
chaque personnage possède une liste de six
caractéristiques. Elles représentent ses
atouts principaux.
 L'Arcane (Arc) est une capacité
surnaturelle que possèdent tous les
personnages ; elle résume la facilité à
détecter la magie, l'analyser, s'en
protéger.
 Le Charisme (Cha) est une
combinaison de l'autorité naturelle, de la
beauté physique et l'aisance en
conversation.
 La Force (For) décrit la vigueur, la
résistance aux maladies, l'endurance et
la puissance physique, la facilité à
encaisser les dégâts, poisons et autres
venins.
 L'Habileté (Hab) représente la
souplesse, l'agilité, les talents en travaux
en manuels, les aptitudes de survie en
milieu sauvage…
 La Sagesse (Sag) englobe à la fois les
facultés d'observation, l’intuition, les
connaissances théoriques et les facilités
de concentration.
 La Vivacité (Viv) symbolise la facilité
à courir vite, à esquiver les coups, à
rester sur ses gardes, à agir avant les
autres.
Ces six caractéristiques représentent les
forces et les faiblesses des personnages.
Pour ce faire, on utilise une valeur
numérique (en général, entre 1 et 3 pour les
personnages les plus courants). Plus un
personnage a une valeur élevée dans une
caractéristique, plus il excelle dans ce
domaine.
Pour un personnage interprété par un
joueur, les caractéristiques ont une valeur
comprise entre 1 et 3.
Les Personnages-joueurs (Pj)
Les personnages interprétés par les joueurs
(PJ) sont les héros de l'histoire. Ils sont
avant tout décrits par leurs six
caractéristiques, représentant leurs
capacités physiques ou mentales.
Ils ont aussi jusqu’à 4 domaines de
compétence, qui représentent leurs
occupations favorites, leur expérience ou
leur formation professionnelle, ou tout
simplement des activités pour lesquelles ils
ont l’équipement requis.
Tous les PJ possèdent aussi des traits : une
qualité et un défaut qui sont des précisions
sur leurs caractères, leurs talents ou leurs
capacités personnelles. Certains sont des
malus (les défauts), d’autres des bonus (les
qualités).

Les PJ doivent enfin avoir une trouvaille :
il s’agit d’un objet personnel auquel ils
attachent de l’importance, souvent une arme
favorite, un outil de très bonne facture ou
des objets magiques.
Chaque trouvaille peut permettre à son
propriétaire de lancer un dé de plus lors
d’un test basé sur une caractéristique (cf.
Bonus aux tests, infra), mais seulement
quand il l’utilise dans des circonstances
bien précises.
Les Pnj
Les autres personnages sont interprétés par
le conteur – ce sont les personnages non-
joueurs (PNJ) – et ils n'ont pas tous une
fiche détaillée. Si le besoin s'en fait sentir,
le conteur peut considérer qu’ils ont une
valeur de 1 à chaque caractéristique.
Parmi eux, les protagonistes les plus
importants de cette histoire ont une petite
fiche de présentation. Cette fiche résume
leurs valeurs de caractéristiques et leurs
domaines de compétence, comme pour les
PJ.
Parfois, ils ont même des traits. Le plus
souvent, il s’agit simplement d’indications
sur leur caractère ou leur histoire, et le
conteur est libre de les interpréter ou
d’accorder des seuils de difficulté en
fonction de ces indications.
Les tests
Lorsqu’un personnage (PJ ou PNJ)
entreprend une action, il peut arriver que ses
chances de succès soient évidentes (action
impossible, interdite pour les besoins de
l’histoire, ou bien réussite assurée).
En revanche, si le conteur estime que sa
réussite ou son échec n’est pas certain, alors
le joueur qui contrôle ce personnage doit lui
faire faire un test d’action.
Il lui suffit de jeter autant de dés que sa
valeur dans la caractéristique la plus
appropriée (au choix du conteur), et de les
lancer. S’il obtient au moins autant que le
seuil de difficulté, alors l’action est
couronnée de succès. Sinon, c’est un échec.
Le seuil de difficulté d’un test d’action est
défini comme suit.
Certains traits sont associés à une
caractéristique ; cela signifie qu’un test de
cette caractéristique doit être réussi pour
appliquer ses effets. Il existe trois cas
possibles :
 Si la caractéristique est suivie d’une
description de test, alors cela indique
quelle caractéristique utiliser, ainsi que
le seuil de difficulté par défaut. Le
conteur a le droit d’augmenter ou de
baisser ce seuil selon les circonstances ;
 Si le trait est utilisé contre un autre
personnage le seuil de difficulté pour
activer un trait est le score obtenu par
un test d’action opposé, réalisé par le
personnage adversaire. Le conteur
choisit au besoin quelle caractéristique
utilise le test d’action opposé ;
 Certains traits basés sur la
caractéristique d’Arcane sont des
pouvoirs magiques ; ils sont précédés de
la mention « Sort ». Contrairement aux
autres traits, ceux-ci ne peuvent être
contrés que par des personnages qui ont
au moins un domaine de compétence
associé à la caractéristique d’Arc. S’ils
sont utilisés contre un personnage qui ne
possède pas un tel domaine de
compétence, il n’y a pas de test opposé,
et le test d’action pour ces sorts est
toujours une réussite.
Dans toute autre situation, le conteur doit
fixer un seuil de difficulté pour le test
d’action, ce seuil étant choisi entre 2 et 6,
selon que le conteur juge la situation
favorable ou défavorable à la tentative du
personnage. Il choisit aussi la
caractéristique à utiliser pour ce test.
Bonus aux tests
Les domaines de compétence, ou bien la
trouvaille d’un personnage-joueur, donnent
chacun un bonus de +1 dé, pour tous les
tests d’action qui dépendent d’eux ou qui
ont un lien avec eux.
Par exemple, un joueur avec une épée peut
jeter un dé supplémentaire à chaque fois
qu’il se bat en brandissant cette arme.
Si la question se pose, accordez-vous avec
le conteur pour savoir si une action est
facilitée par un de vos domaines de
compétence ou votre trouvaille. Une
action peut parfois être associée à plusieurs
domaines de compétence à la fois, les bonus
sont alors cumulatifs.
Un personnage peut aider un de ses alliés
proches à faire un test d’action, si celui-ci
accepte son soutien. Dans ce cas, le joueur
actif a un bonus de +1 dé.
Les tours de jeu
Pendant un tour, chaque personnage (PJ ou
PNJ) peut à la fois faire quelques
déplacements rapides, et utiliser une de ses
caractéristiques pour réaliser un seul et
unique test d’action de son choix.
Par exemple, il peut faire un test de For
pour porter un coup avec une arme, un test
d’Arc pour utiliser un sort (décrit par un
trait), un test d’Hab pour tirer une flèche,
un test de Sag pour repérer le chef ennemi
dans la mêlée, un test de Viv pour
intercepter un assaut ennemi ou fuir un
combat, etc…
A chaque fois qu’un personnage entreprend
un test d’action pour blesser un adversaire,
le personnage agressé peut faire un test
d’action opposé, qui est un test de Viv
gratuit, hors-tour, pour essayer d’esquiver
le coup. En cas de réussite de l’attaquant, il
inflige à sa cible une blessure.
Dès qu’un personnage reçoit plus de
blessures que le double de sa valeur en For,
on considère qu’il est hors-de-combat :
dans cet état, il s’effondre au sol, perd
connaissance et ne peut plus rien faire.
S’il ne reçoit pas des soins dans l’heure qui
suit, il mourra probablement des suites de
l’hémorragie.
MaLus des bLessures
Tout personnage blessé subit des malus tant
qu’il n’est pas guéri. Ainsi, le conteur
devrait envisager d’augmenter les seuils de
difficulté de ses tests.
De plus, quand deux personnages font des
tests d'action opposés et tombent à égalité,
le personnage qui a le moins de blessures
l'emporte.
guérison
Plus un personnage est blessé, plus les tests
de Sag pour le soigner seront difficiles : le
nombre total de blessures reçues par un
personnage fixe le seuil de difficulté pour
lui panser l’une d’entre elles.
Ainsi, il est très facile de soigner un
personnage qui n’a reçu qu’une seule
blessure (c’est sans doute une réussite
automatique), mais les personnages
couverts de plaies sont beaucoup plus
difficiles à sauver.
Par ailleurs, à moins d’une mention
contraire, les blessures ne peuvent pas être
soignées au beau milieu d’un combat : pour
exercer le noble art de la médecine, il faut
disposer de temps, de matériel, de calme et
de concentration.
Autres considérations
econoMie
Les royaumes n’utilisent pas tous la même
monnaie ; bien que vous puissiez
considérer, pour plus de facilité, qu’elles
sont toutes des écus frappés en argent.
Un marchand peut accepter des pièces
étrangères si on l’en prie (test de Cha),
multipliez alors tous ses prix par deux.
Dans chaque bourg d’importance, on peut
trouver des agents de change, qui offrent un
meilleur rapport de conversion, soit en
général deux pièces locales pour trois
étrangères.
Lors d’une partie d’initiation, vous n’aurez
de toute façon pas nécessairement besoin de
vous inquiéter des enjeux du commerce.
Voyage
L’unité de distance la plus utilisée est la
lieue, qui représente le trajet que peut
parcourir un homme à pied en une heure sur
terrain plat (soit environ 4km). Pour des
raisons de simplicité, on considère que la
plupart des personnages humanoïdes ont la
même vitesse de marche, quelle que soit
leur valeur en Vivacité.
Les seigneuries s’étendent rarement à plus
de dix lieues du château principal. Au-delà
de cette distance, la plupart des suzerains
délèguent leur autorité à des vassaux. Il
existe de toute façon de larges régions de
non-droit dans le Nord.
Un voyageur chargé ne fera que trois lieues
en quatre heures. Un cheval peut parcourir
deux lieues en une heure, sans trop se
fatiguer. Piétons et cavaliers voyagent
rarement plus de huit heures par jour. Les
voyages hors des routes entretenues sont
beaucoup plus ardus.
aVentures suiVantes
Vous pouvez utiliser les règles de ce kit
pour ébaucher de nouvelles histoires,
inventer une suite à l’aventure décrite ici, ou
initier une campagne entière de péripéties
épiques. Cela demandera surtout du travail
au joueur qui se chargera du rôle de conteur.
Les personnages-joueurs prétirés, ou ceux
construits avec les simples indications ci-
dessus, sont suffisamment équilibrés et
polyvalents pour promettre des heures de
jeu amusantes.
Vous pouvez tout simplement utiliser les
règles comme elles sont présentées, ou les
adapter à vos besoins. Tout jeu de rôle peut
être modifié pour s’adapter aux désirs, aux
préférences de jeu ou aux goûts de chaque
table de joueurs.
N’hésitez pas à en discuter avec l’équipe
derrière l’Oracle des Seigneurs-corbeaux.
Après tout, vos inventions et vos idées
seront sûrement utiles à d’autres joueurs !
Si vous souhaitez suivre une véritable saga
sur le long terme, nous vous recommandons
cependant de vous appuyer sur le corpus de
règles présenté dans le Manuel de base de
l’Oracle des Seigneurs-corbeaux.
Vous y trouverez des règles complètes
concernant les tests, des mécaniques
poussées pour encadrer la haute magie, et
des guides et conseils pour encadrer
l’évolution, l’apprentissage et la croissance
de vos personnages.
VOCABULAIRE
Blessure : dégâts subis suite à une attaque.
A moins d’une mention contraire, les
blessures ne peuvent pas être soignées en
plein combat.
En cas d’égalité lors de deux tests opposés,
le personnage le moins blessé l’emporte
toujours sur l’autre.
Vous pouvez garder le compte des blessures
de chaque personnage avec des jetons, des
boutons ou des pièces, ou bien encore avec
des dés d’une couleur différente (rouge par
exemple), dont la face affichée indique le
nombre de blessures actuelles du
personnage.
Caractéristique : l’une de six valeurs
numériques qui définissent les aptitudes
innées d’un personnage : Arcane (Arc),
Charisme (Cha), Force (For), Habileté
(Hab), Sagesse (Sag), Vivacité (Viv).
Conteur : joueur qui prépare le scénario,
raconte l’histoire, interprète les PNJ et
présente les événements.
Défaut : une règle courte présentant un
malus pour le personnage – il peut s’agir
d’un trait de caractère insupportable ou
d’une faiblesse particulière.
Le plus souvent, un défaut vous empêchera
de faire certaines actions ou de bénéficier de
bonus dans certaines situations.
Domaine de compétence : ensemble
d’activités, de situations ou d’épreuves pour
lesquelles le personnage bénéficie toujours
d’un bonus de +1 dé.
Hors-de-combat : quand un personnage a
reçu trop de blessures, il est hors-de-
combat. Dans ce cas, il ne peut plus agir tant
qu’il ne reçoit pas des soins.
Monnaie : la monnaie par défaut est l’écu,
ou pièce d’argent. Pour plus de simplicité,
elle est utilisée et reconnue dans tous les
royaumes.
Péril : quand tous les dés lancés pendant un
test ont un résultat de 1, cela déclenche un
effet négatif en plus de l’échec de l’action :
un péril. Le conteur doit en interpréter les
conséquences en tenant compte des
suggestions des joueurs (catastrophe
imprévisible, ennemi imprévu, mauvaise
cible, maladresse…).
PJ : personnage-joueur, un des héros de
l’histoire, joué par vous ou un de vos amis.
PNJ : personnage non-joueur, géré et mis
en scène par le conteur.
Qualité : c’est un trait qui vous accorde un
bonus.
Test : quand un joueur veut que son
personnage fasse quelque chose, et que le
résultat de cette tentative n’est pas garanti,
le conteur peut lui demander de faire un test.
Ce joueur jette autant de dés que la
caractéristique la plus utile pour cette
action, plus un dé supplémentaire si cette
activité est en rapport avec une des
compétences de son PJ.
Le conteur examine alors le résultat (c’est- Traits : qualités et défauts propres à un
à-dire le score le plus élevé), et il indique au personnage. Les PJ doivent avoir autant
joueur si sa tentative est couronnée de d’avantages que de désavantages, et ils
succès.
doivent être approuvés par le conteur.
Tests d’opposition : quand deux
Trouvaille : il s’agit d’un objet apportant
personnages s’affrontent (par exemple au
un bonus de +1 dé aux tests d’une
corps-à-corps), ils font un chacun un test et
caractéristique, lorsqu’il est utilisé pour
celui qui obtient le meilleur score
accomplir un certain type d’action, ou bien
l’emporte.
encore dans des circonstances bien précises.
Les trouvailles apportent le même type de
Tour de table : les joueurs doivent pouvoir
bonus qu’un domaine de compétence,
donner leur avis et annoncer ce que fait leur
mais ils ne servent que dans certaines
PJ à tour de rôle. Au cours de l’aventure,
situations, qui sont en général moins
personne ne doit être mis de côté, que ce soit
vagues.
pour prendre des décisions de groupe ou
pour mettre en scène son alter ego.
Voyage : vous ne devriez pas à avoir trop à
En particulier pendant les batailles contre
vous soucier des règles de voyage pour cette
des adversaires, chaque PJ doit pouvoir agir
aventure ! Faites au plus simple
avant que le conteur ne mette à nouveau en
scène les PNJ.