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Institut National de Formation Supérieur Paramédicale de Biskra

Module de : Soins infirmiers en pneumo-phtisiologie Dispensé par : M. Rehab.A.W/E/ PEPM

SOINS INFIRMIERS EN PNEUMO-PHTISIOLOGIE

1/Aspiration des sécrétions


a- Chez un patient non intubé
b- Chez un patient intubé

DEFINITION
• L'aspiration des sécrétions est l'introduction d'une sonde dans l'arbre bronchique, le pharynx ou la
bouche, pour aspirer les sécrétions qui l'encombrent et prévenir une éventuelle formation de bouchons
muqueux.

OBJECTIFS
 Maintenir la perméabilité des voies aériennes.
 Libérer les voies aériennes pour améliorer la ventilation.
 Prévenir la formation d’un bouchon muqueux.
 Améliorer les échanges gazeux.
 Prévenir une pneumopathie d’inhalation.

INDICATIONS

 Patient trachéotomisé.
 Encombrement bronchique.
 Patient intubé.

MATERIEL
 Système d’aspiration :
 Prise murale de vide munie d’un manomètre. o Réceptacle à usage unique. o Tuyaux.
 Stop-vide pour contrôler les aspirations.
 Sonde d’aspiration stérile de calibre adapté : en fonction de l’aspiration : nasopharyngée, trachéale,
buccale.
 Compresses stériles.
 Lubrifiant hydrosoluble ou mono dose de sérum physiologique pour instillation en cas de bouchon
muqueux.
 Solution pour le rinçage du système d'aspiration : flacon d’eau stérile + antiseptique.

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 Gants à usage unique.


 Bavette.
 Tablier à usage unique.
 Protection papier absorbante à usage unique.
 Sac à élimination des déchets.

TECHNIQUE :
Aspirations des sécrétions trachéales chez un patient non intubé :
 Prévenir le patient, lui expliquer le soin et ces objectifs.
 Effectuer un lavage simple des mains.
 Evaluer et noter l’état clinique du patient : saturation, fréquence respiratoire, couleur des téguments.
 Brancher et vérifier le fonctionnement du système d’aspiration.
 Dilué l’antiseptique dans le flacon d’eau stérile pour le rinçage du système. S’habiller : tablier,
bavette.
 Mettre la protection en papier sur le thorax du patient.
 Effectuer un lavage antiseptique des mains : l’aspiration n’est pas un soin stérile mais un soin propre,
le lavage antiseptique permet donc de rester le plus propre possible.

 Ouvrir le sachet de compresses stériles.


 Ouvrir le sachet de la sonde stérile sans la sortir, conserver la sonde de façon aseptique dans son
sachet..
 Enfiler les gants : les gants non stériles servent à protéger le soignant, ils ne doivent pas être en
contact de la sonde qui est stérile.
 Adapter le système d’aspiration à la sonde, la sortir de son emballage et la maintenir avec une
compresse.
 Aspirer les sécrétions buccales.
 Jeter la sonde et la compresse.
 Rincer le système d’aspiration avec la solution d’eau stérile et d’antiseptique.

 Adapter une nouvelle sonde au système d'aspiration et prendre une nouvelle compresse.
 Vérifier de la perméabilité des narines en introduisant doucement la sonde, ne surtout pas forcer.
 Lors du passage de la sonde dans le larynx, demander au patient d’inspirer. Ne jamais aspirer lors
de la progression de la sonde, éviter les mouvements de va-et-vient.

 Aspirer par intermittence en remontant.

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 Aspirer en remontant et en effectuant des mouvements de rotation, enrouler la sonde entre le pouce
et l’index.
 Surveiller l’aspect clinique du patient.
 Jeter la sonde et la compresse.
 Rincer le système d’aspiration avec la solution d’eau stérile et d’antiseptique.
 A la fin des aspirations, jeter le matériel, changer le réceptacle en fonction du protocole.
 Effectuer un lavage simple des mains.
 Transmissions : aspect, quantité, odeur, tolérance, critère d'efficacité. Saturation avant et après le
soin.
TECHNIQUE :
L’aspiration des sécrétions trachéales chez un patient intubé
 Prévenir le patient, lui expliquer le soin et ces objectifs.
 Effectuer un lavage simple des mains.

 Evaluer et noter l’état clinique du patient : saturation, fréquence respiratoire, couleur des téguments,
les volumes inspirés et expirés, les pressions de la ventilation.

 Vérifier la pression du ballonnet et la fixation de la sonde d'intubation.


 Brancher et vérifier le fonctionnement du système d’aspiration.
 Dilué l’antiseptique dans le flacon d’eau stérile pour le rinçage du système. S’habiller : tablier,
bavette.

 Mettre la protection en papier sur le thorax du patient


 Effectuer un lavage antiseptique des mains : l’aspiration n’est pas un soin stérile mais un soin propre,
le lavage antiseptique permet donc de rester le plus propre possible.
 Ouvrir le sachet de compresses stériles.
 Ouvrir le sachet de la sonde stérile sans la sortir, conserver la sonde de façon aseptique dans son
sachet.
 Enfiler les gants : les gants non stériles servent à protéger le soignant, ils ne doivent pas être en
contact de la sonde qui est stérile.
 Adapter le système d’aspiration à la sonde, la sortir de son emballage et la maintenir avec une
compresse.
 Effectuer un lavage antiseptique des mains : l’aspiration n’est pas un soin stérile mais un soin propre,
le lavage antiseptique permet donc de rester le plus propre possible.
 Ouvrir le sachet de compresses stériles.

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 Ouvrir le sachet de la sonde stérile sans la sortir, conserver la sonde de façon aseptique dans son
sachet..
 Enfiler les gants : les gants non stériles servent à protéger le soignant, ils ne doivent pas être en
contact de la sonde qui est stérile.
 Adapter le système d’aspiration à la sonde, la sortir de son emballage et la maintenir avec une
compresse.
 Désadapté la sonde d’intubation du ventilateur.
 Introduire la sonde d’aspiration dans la sonde d’intubation, et enfoncer. Ne pas enfoncer la sonde
jusqu’à la garde car risque de dérecruter les alvéoles.
 Ne jamais aspirer lors de la progression de la sonde, éviter les mouvements de va-et-vient.

 Aspirer en remontant et en effectuant des mouvements de rotation, enrouler la sonde entre le pouce
et l’index.
 Rebrancher le système de ventilation.
 Jeter la sonde et la compresse.
 Rincer le système d’aspiration avec la solution d’eau stérile et d’antiseptique.
 Adapter une nouvelle sonde au système d'aspiration et prendre une nouvelle compresse.
 Aspirer les sécrétions buccales.
 Jeter la sonde et la compresse.
 Rincer le système d’aspiration avec la solution d’eau stérile et d’antiseptique.
 A la fin des aspirations, jeter le matériel, changer le réceptacle en fonction du protocole.
 Effectuer un lavage simple des mains.
 Transmissions : aspect, quantité, odeur, tolérance, critère d'efficacité. Saturation, paramètre de la
ventilation avant et après le soin. Réaction du patient.

RISQUES ET COMPLICATIONS
 Désaturation.
 Infection.
 Traumatisme.
 Arrêt cardiaque.

SURVEILLANCE ET EVALUATION
 Saturation.
 Fréquence respiratoire.
Pulsations, tension artérielle.
 Couleur des téguments.
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 Aspect, coloration, quantité des sécrétions.

2/Oxygénothérapie
Introduction :
Début de lésions cérébrales (Cellule non Oxygénée) à 3 minutes d’hypoxie.
La souffrance cérébrale est irréversible en quelques minutes
Après 8 à 10 minutes sans (oxygène): les chances de survie sont infimes voire nulles.

• L’hématose : Échanges gazeux (passage de l'oxygène dans le sang et rejet par celui-ci du gaz
carbonique) qui se produisent dans le poumon au cours de la respiration
Définition
• L’oxygénothérapie est une méthode visant à apporter artificiellement de l’oxygène à un malade de
façon à rétablir ou à maintenir un taux normal d’oxygène dans le sang.

Indications
• Hypoxémie (baisse de la teneur en O2 du sang).

• Hypèrcapnie (augmentation de la teneur en CO2 du sang).


• Hypoxie aiguë (diminution de la distribution de l’O2 dans les tissus) :
• Objectif: correction rapide par apport de forts débits d’oxygènes afin d’obtenir une SpO2>90%.
• Hypoxie chronique: pathologies entraînant une insuffisance respiratoire chronique, BPCO.

Contre-indication
• Aucune contre-indication absolue.
• L'oxygène entretient la combustion et peut être source d'incendies ou d'explosions.

• Emphysème pulmonaire, défaillance vitale majeure, otite aiguë évolutive, pour l'oxygène hyperbare.
Chez certaines personnes et notamment chez les enfants souffrant de cardiomyopathie congénitale.
• La toxicité de l'oxygène, causée par un apport excessif ou inadéquat en oxygène, peut causer de
graves lésions aux poumons et à d'autres organes.

Surveillance :
Surveillance du patient :
• Elle s’effectue sur les réactions et l’état clinique du patient

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• Coloration du faciès et des extrémités (absence de cyanose, signes d’hypercapnie) et recoloration des
téguments.

• Surveiller la fréquence (FR : régulière et sans tirage).

• Absence de douleur et de difficultés respiratoires.


• Absence de sécheresse pharyngée (l’O2 dessèche les muqueuses)
• Absence de rougeur ou d’escarre de l’aile du nez (point de fixation d’une sonde, aux oreilles
(lunettes).
• Absence d’effets indésirables et/ou de complications pour le patient.

Risques liées à l’oxygénothérapie :


• Risques d'explosion (l'O2) gaz inflammable :
• Ne pas placer un obus ou une bouteille d’oxygène près d’un appareil de chauffage ou d’une
flamme.
• Faire réviser toute bouteille ayant subi un choc.
• Manipuler le détendeur à la main, sans le forcer.
• Purger le manodétendeur avant d’échanger de bouteille

• Pour le patient :
• Possibilité de sécheresse des voies respiratoires par défaut d’humidification de l’O 2 inspiré.
• L’apport excessif d’oxygène peut être dangereux ; chez un patient insuffisant respiratoire.
• Pneumo-toxicité de l'oxygène
• Une exposition prolongée à l'oxygène entraine une destruction du surfactant alvéolaire.
• Spécifique aux lunettes et masque : apport insuffisant d’O2 dû à un appareillage de taille inadaptée ou
mal positionné.
• Spécifique à la sonde nasale :
• Risque de nécrose de l’aile du nez en cas de traction de la sonde ou de fixation prolongée.

• Critère d’efficacité:
Diminution et absence des Signes de l’hypoxie

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3/Aérosol
DEFINITION
L’aérosol est la projection dans les voies respiratoires d'un micro-brouillard de substance volatiles,
médicamenteuses ou non.

OBJECTIFS
· Fluidifier les sécrétions bronchiques.
· Humidifier les voies respiratoires.
· Broncho dilatateur.

INDICATIONS
· Encombrement bronchique.
· Bronchospasme.
· Désinfection des voies respiratoires.
· Adjuvant de la kinésithérapie.

MATERIEL
· Nébuliseur avec masque.
· Tuyau de raccordement.
· Source d'oxygène ou d’air comprimé : bouteille, prise murale.
· Débilitre (l/min).
· Solution médicamenteuse ou eau distillée stérile voire sérum physiologique.
· Mouchoirs en papier.
· Réniforme jetable : haricot.
· Sac à élimination des déchets.

TECHNIQUE
· Vérifier la prescription médicale.
· Prévenir le patient, lui informer que ce n’est pas douloureux mais bruyant.
· Installer le patient en position assise, dans l’impossibilité, l’aérosol peut être administré allongé.

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· Vérifier les dates de péremption du matériel et l’intégrité des emballages.


· Effectuer un lavage simple des mains.
· Faire moucher et cracher le patient dans le réniforme.
· Assembler l’aérosol et mettre la solution dans le nébuliseur.
· Placer le masque sur le nez et la bouche, vérifier l’absence de fuite.
· Régler le débit, s'assurer de la formation du brouillard.
· Faire respirer normalement.
· A la fin de l’aérosol, réinstaller le patient, le laisser cracher si besoin.
· Nettoyer le masque et le nébuliseur avec un peu de savon et bien rincer. Jeter et renouveler le
matériel tous les jours.
· Transmission : produit utilisé, heure de l’aérosol, réaction du patient durant le soin (toux, crachat,
saturation, fréquence respiratoire)

RISQUES ET COMPLICATIONS
· Inefficacité si fuite.
· Nausée si aérosol fait à proximité d’un repas.
· Peur, sensation d’étouffement, d’oppression.

SURVEILLANCE ET EVALUATION
· Présence d’un brouillard.
· Fluidité des sécrétions.
· Amélioration de la respiration

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4/LES TESTS TUBERCULINIQUES.


Quels sont les tests pour la tuberculose ?
Le dépistage de la tuberculose. La tuberculose latente se détecte par intradermoréaction à la
tuberculine ou un test de libération de l'interféron gamma. Ce dépistage est systématique en cas de
contact avec un patient atteint de « tuberculose maladie»

LE TEST TUBERCULINIQUE
Le test à la tuberculine par intradermo-réaction sert au dépistage et à la prévention de la tuberculose.
Il se fait en 2 temps :
1. Application d'une petite injection intradermique sur l'avant-bras.

2. Lecture de la réaction qui doit obligatoirement être faite entre le 3ème et le 5ème jour après
l'application.

Lors de l'application du test dans un de ces centres vous serez informés du résultat de la lecture : une
réaction négative signifie que votre organisme n'a pas produit d'anticorps et que vous n'êtes
probablement jamais entré en contact avec le bacille de la tuberculose.
Une réaction positive ne signifie pas que vous êtes atteints de la maladie tuberculose, mais que votre
organisme a produit des anticorps soit par contact avec le bacille, soit par vaccination (B.C.G). Un
examen RX de sécurité est indiqué si le test est positif.
Lecture et interprétation de la réaction au TUBERTEST° :

 Idéalement : 72 heures plus tard


 Palpation de l’induration, avec mesure de cette induration en millimètres. Ne tenir compte de la
rougeur.

Réaction en faveur d’une primo-infection tuberculeuse :


 Chez un sujet non vacciné par le BCG : induration ≥ à 5 mm
 Chez un sujet vacciné par le BCG : induration ≥ à 15 mm
Réaction en faveur d’une absence de primo-infection :
 Chez un sujet non vacciné par le BCG : induration < à 5 mm
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 Chez un sujet vacciné par le BCG : induration < à 10 mm

5/LA PONCTION PLEURALE

DEFINITION :
La ponction pleurale est un acte médicochirurgical consistant à introduire une aiguille dans la cavité
pleurale, pour en prélever le contenu, à des fins diagnostiques ou thérapeutiques.

Les indications :
Deux indications : exploratoire ou thérapeutique
 Ponction exploratrice : (à visée diagnostique)
L’objectif est d’analyser le liquide prélevé :
1/Analyse macroscopique par le médecin (liquide hémorragique ?, purulent ?)
2/Puis liquide envoyé au laboratoire pour rechercher la cause (infectieuse ou tumorale) : analyse
cytologique/chimique/bactériologique/anatomopathologique.
3/ Prélèvement d’un fragment de plèvre (biopsie pleurale) : analyse des biopsies

 Ponction évacuatrice : (thérapeutique)


L’objectif est d’évacuer le liquide, trop abondant se trouvant entre les 2 feuillets de la plèvre et gênant la
ventilation. Le médecin peut également effectuer des ponctions-lavages de plèvre : dans le cas de pleurésies
purulentes, à l’aide d’eau stérile.
Il peut également en profiter pour injecter un ATBT local.

Rôle infirmier :
Avant l’examen demander au patient si traitement anti-coagulant ou si allergie aux anesthésiques (xylocaïne)
Préparation du patient :
 Préparation psychologique : Expliquer le déroulement de la ponction pleurale et répondre à ses
questions
 S’assurer de l’hygiène corporelle (toilette, rasage)

Préparation du matériel : Acte stérile


Matériel pour asepsie cutanée : compresses stériles, gants stériles, antiseptique, champ stérile troué.
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Matériel pour AL si besoin Matériel pour la ponction et le prélèvement (plateau stérile, cathéters à PP ;
champ stérile troué, sérum physiologique, seringue, flacons de prélèvement stériles…) Bocal propre en verre
gradué pour les ponctions évacuatrices. ( + tubulure) Matériel pour réaliser un pansement sec. Collecteur à
aiguille et poubelle
Installation de la personne soignée
Personne assise au bord du lit Torse nu En position dos arrondi, les épaules en avant, entourant un oreiller
ou en position décubitus latéral, côté opposé au point de ponction Bras relevé au-dessus de la tête

INSTALLATION : 2e espace intercostal ou 4e ou 5e espace intercostal mid-axillaire Juste au-dessus de la


côte

Déroulement de la PP
Le médecin réalise une asepsie large de la peau Prend ses repères grâce à l’auscultation et la percussion et
en fonction de la RP Il installe le champ fendu Anesthésie locale jusqu’à la plèvre Il pique avec le cathéter
dans la zone d’épanchement, sous l’omoplate du patient et prélève le liquide Soit il raccorde un prolongateur
au cathéter et évacue dans un bocal Soit il retire son aiguille et met des échantillons de liquide pleural dans
les flacons pour analyses.
Désinfection du point de ponction et pansement sec. L’infirmier sert le médecin et surveille le patient Il lui
demande de ne pas tousser et d’éviter de parler pendant le geste, et surtout ne pas bouger L’ISP soutient le
patient pendant la ponction et demande au patient de ne pas respirer juste le temps d’introduction du cathéter.
L’ISP surveille attentivement : la douleur, les mimiques, le faciès, la respiration Si PP évacuatrice, l’ISP
surveille de près le patient pendant l’écoulement et change de bocal si le 1er est plein. L’ISP surveillera
également le pansement et l’ôtera le lendemain.
Après la PP
Le médecin prescrit systématiquement une RP de contrôle pour éliminer le risque de pneumothorax
L’ISP achemine les prélèvements et les bons au laboratoire
Réalise les transmissions (liquide : aspect et quantité) + état du patient Réalise une surveillance légèrement à
distance : pouls, TA, respiration et T° Normalement, le patient est soulagé et respire beaucoup mieux Parfois,
il rentre chez lui le jour même.

Incidents possibles à connaitre :


• Risque de malaise vagal, dû à l’émotivité (lipothymie)
• Allergie à la Xylocaïne
• Risque de pneumothorax (5%)
• Risque de survenue d’un OAP si évacuation d’une trop grande quantité trop rapidement
• Risque infectieux : pleurésie (rare)
• Risque hémorragique (rare et si malade sous anticoagulants)

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6/SOINS ET SURVEILLANCE SYSTÈMES DE DRAINAGES


THORACIQUES
• Définition
• Système stérile de drainage pleural adulte et pédiatrique permettant de régler une aspiration douce et
continue. Le drainage sert à évacuer des épanchements liquidiens ou gazeux des espaces pleuraux.
Permet de
• ré-expandre les poumons en rétablissant la pression négative dans l’espace pleural et/ou de
décomprimer les poumons

• INDICATION
 Pneumothorax
 Hémothorax
 Epanchement pleural
 RISQUES
 Pneumothorax par clampage, obturation du drain ou mauvaise étanchéité des connexions
 Accumulation intrapleurale de liquide lorsque le drainage est inefficace
 Infection par faute d’asepsie
 Emphysème sous-cutané lors de mauvais positionnement du drain ou de son déplacement

 Matériel
 1 solution/gel hydro-alcoolique pour la désinfection des mains
 1 antiseptique alcoolique à base de Chlorhexidine 2% pour l’antisepsie cutanée
 1 paire de gants non stériles
 1 unité de drainage thoracique Atrium® Oasis
 1 système d’aspiration murale
 1 tuyau de raccordement pour aspiration murale
 2 grandes pinces à clamper
 1 rouleau de bande adhésive tissée
 1 paire de ciseaux non stérile
 Compresses stériles

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 Surveillance
Une surveillance s’impose. Cette surveillance est basée notamment sur :
• l’aspect des collections et état de l’orifice : risque infectieux
• la quantité des sécrétions : risque hémorragique
• le contrôle régulier du système d’aspiration : débit des sécrétions, efficacité et perméabilité du
drainage, installation du patient
• l’évaluation de la douleur ressentie par le patient : tolérance du drainage,

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7/PNEUMOTHORAX

Pneumothorax = Présence d’air dans la cavité pleurale secondaire à :


* une brèche de la plèvre viscérale faisant communiquer l'espace pleural et les voies aériennes
*une lésion de la paroi thoracique avec une brèche de la plèvre pariétale (traumatisme)
Il existe 2 types de :
Pneumothorax (PNO) :
* Spontané
- primitifs (bulles, blebs)
-secondaires
* Traumatique (traumatisme/iatrogène)

Facteurs de risque
• Le sexe masculin 9 H/ 1 F
• Le tabagisme +++ : dose dépendant
• Morphotype longiligne
• Facteurs déclenchant :
- Effort physique
- Effort physiologique : Toux, éternuement, défécation,
- Variations barométriques : plongée sous-marine, vol aérien, musique,…
• Facteurs génétiques parfois évoqués.

Les examens para cliniques :


• * Télé thorax : +++ : diagnostic de certitude en objectivant une hyper clarté avasculaire
• *Echographie thoracique
• *TDM thoracique :
• -Différencier bulle d’emphysème/ PNO
• -Vérifier la position du drain
• - PNO antérieur (Dg étiologique

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Taille du pneumothorax
• Petit (Partiel) : < 3cm entre le poumon et la paroi au sommet sur un cliché de face debout
• Important : >=3cm
• complet : poumon condensé sur le hile pulmonaire

Formes cliniques
• Pneumothorax : épanchement gazeux dans la cavité pleurale
• Hydro-pneumothorax : Epanchement gazeux dans la cavité pleurale, accompagné d’un épanchement
séreux d’une abondance variable
• Hémo-pneumothorax : Epanchement de sang et d’air dans la cavité pleurale
• Pyo-pneumothorax : Epanchement de gazeux accompagné d’un liquide purulent plus ou moins
abondant.

Conclusion
Le PNO spontané est une affection souvent bénigne
* Il est soit primaire ou secondaire
* Le diagnostic est suspecté cliniquement et confirmé radiologiquement
* La recherche des formes dites graves est primordiale car le pronostic vital est parfois engagé, nécessitant
une prise en charge immédiate

* Le traitement dépend de l’abondance de l’épanchement aérien mais aussi de la tolérance clinique


* Il repose sur l’évacuation de l’air de la cavité pleurale soit par des moyens médicaux ou chirurgicaux
* Le pronostic dépend du risque des récidives ultérieures
* L’arret du tabac doit être systématiquement envisagé

Bonne chance

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