Vous êtes sur la page 1sur 2

OXYGENOTHERAPIE

Cadre législatif :

 Art 4311-4 du code de la santé publique relatif à la collaboration infirmière– aide-


soignante
 Art 4311-5 du code de la santé publique relatif aux actes professionnels dans le cadre
du rôle propre infirmier

Définition :

C’est l’apport d’oxygène par une sonde nasale, des lunettes ou un masque dans le but
de rétablir un taux normal d’oxygène dans le sang artériel, chez une personne présentant des
difficultés respiratoires.
L’oxygène est un gaz incolore, inodore et sans saveur. Pour une utilisation médicale,
l’oxygène peut être mis sous pression et livré sous obus de couleur blanc. En milieu
hospitalier, les établissements disposent d’un circuit de distribution qui alimente toutes les
chambres grâce à l’installation de prises murales. Un autre procédé peut être utilisé dans
certains établissements ou à domicile, un extracteur d’oxygène, appareil électrique
permettant la concentration d’oxygène à partir de l’air ambiant.
Le débit d’oxygénothérapie varie en fonction du besoin de la personne. Il est fixé par
le médecin et ne doit en aucun cas être modifié sans prescription médicale. Il se calcule en
litres / minute. L’administration de l’oxygène peut être soit continue soit discontinue (ex : 16
heures / 24 heures)
L’aide-soignant participe en collaboration et sous la responsabilité de l’infirmier à la
préparation du soin, à l’entretien du matériel et à la surveillance du patient sous
oxygénothérapie. Ces activités relèvent de la compétence aide-soignante.

La mise sous pression et le réglage du débit sont des actes infirmiers sur prescription
médicale. Ceux-ci ne relèvent pas de la compétence aide-soignante.

Réalisation du soin :

1. Faire un soin adapté à la personne :

- Expliquer à la personne le but, le déroulement du soin.


- Prévoir le matériel nécessaire :
- un manomètre à oxygène ou débitmètre
- un nébuliseur ou humidificateur à usage unique
- une tubulure de raccord du manomètre à la sonde (ou masque ou lunettes)
- un raccord, des compresses non stériles et du sparadrap hypo allergénique si
nécessaire (en fonction du matériel utilisé)
- un masque (simple ou à haute concentration), des lunettes nasales ou une
sonde nasale
- un réniforme ou un sac poubelle
- mouchoirs

IFSI de Troyes
Formation aide-soignante
2. Effectuer le soin avec efficacité :

- Faire moucher la personne.


- Assurer le montage du débitmètre à la prise murale d’oxygène (couleur blanche), le
débitmètre est généralement incorporé dans l’obus à oxygène et dans l’extracteur
- Positionner le nébuliseur
- Brancher la tubulure (prévoir une longueur suffisante pour que la personne puisse
bouger)
- Laisser l’autre bout de la tubulure.sur la taie d’oreiller
- Mettre à disposition le matériel complémentaire (lunettes ou sonde nasale +
compresses non stériles + sparadrap hypo allergénique ou masque, raccord)

3. Assurer le confort et la sécurité de la personne :

- Veiller à l’installation confortable de la personne en position ½ assise


- Proposer à la personne un soin de bouche régulier car l’oxygène assèche les
muqueuses
- Interdire de fumer (l’oxygène est un produit inflammable qui est également un agent
de combustion.)
- Ne pas placer l’obus prés d’une source de chaleur (radiateur)
- Ne pas utiliser de graisses (vaseline, pommade), explosives au contact de l’oxygène
- Le matériel doit être toujours disponible, en bon état de marche car il s’agit d’un matériel
d’urgence.

4. surveillance de la personne sous oxygénothérapie :

- Vérifier l’absence de douleur et de dyspnée (ou son augmentation)


- Surveiller les signes d’alerte d’une détresse respiratoire (dyspnée avec tirage
thoracique, cyanose, sueurs, somnolence ou agitation, angoisse)
- Surveiller l’état cutané : les ailes du nez et la zone en contact avec la sonde nasale
(risque d’escarre)
- Dépister les signes de surdosage en oxygène : céphalées, état euphorique, faciès rouge
- Surveiller le débit en conformité avec la prescription médicale ; Signaler toute
modification à l’infirmier
- Vérifier le bon fonctionnement du matériel : l’étanchéité du dispositif ; la mise en
place des lunettes, de la sonde nasale ou du masque ; que la tubulure n’exerce pas de
tension ; le niveau d’eau du nébuliseur

5. Eviter la contamination :

- Hygiène des mains avant et après le soin


- Le matériel à usage unique est jeté dans les déchets médicaux après usage. Il est
préconisé de changer la sonde nasale, les lunettes ou le masque tous les jours et à
chaque fois qu’ils sont souillés
- Le débitmètre est nettoyé avec une chiffonnette imbibée de détergent-désinfectant

6. Assurer des transmissions :

- Noter dans le dossier les observations (les signes d’efficacité de l’oxygénothérapie,


l’adaptation de la personne au soin et les signes d’alerte)
- Avertir immédiatement l’infirmier en cas de signes d’urgence.
IFSI de Troyes
Formation aide-soignante

Vous aimerez peut-être aussi