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Gilles St-Amant
Université du Québec à Montréal
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All content following this page was uploaded by Gilles St-Amant on 16 June 2015.
N.B. Les documents de travail sont des prépublications à diffusion restreinte pour
fin d’information et de discussion. Il n’ont pas fait l’objet de travaux d’édition ou
d’arbitrage et ne devraient pas être cités ou reproduits sans l’autorisation écrite
du/des auteur-e-s. Les commentaires et suggestions sont bienvenus, et devraient
être adressés à/aux auteur-e-s.
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http://www.esg.uqam.ca/document/
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada, 2004
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, 2004
RÉSUMÉ.......................................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 2
RÉFÉRENCES ................................................................................................................................................ 42
LISTE DES FIGURES
RÉSUMÉ
ABSTRACT
The objectives of this document are first to define the e-gouvernment concept, next to present
the advantages of electronic Civil Service for the citizens, the elected officials and the personnel
of the public function and finally to discuss an evolution model of electronic Civil Service.
1
INTRODUCTION
2
1 GOUVERNEMENT EN LIGNE1
Définition :
Le e-gouvernement est un concept qui est apparu dans l'administration publique vers la fin des
années 1980. Différentes définitions du gouvernement en ligne sont énumérées à l’annexe 1.
Certaines insistent soit sur la gestion efficace du gouvernement (ITA, 1999), soit sur
l’amélioration de la qualité des services aux citoyens (Hirst & Norton, 1998) ou soit sur une
nouvelle gouvernance (Alberta, 2000).
1
Gouvernement en ligne et E-gouvernement sont synonymes.
2
Voir Annexe 1 pour une traduction française
3
Figure 1 : Interrelations du gouvernement en ligne
Autres Communautés/
gouvernements régions
Fournisseurs: Citoyens
Gouvernement (administrés) :
• entreprises
en ligne • particuliers
• travailleurs
autonomes • entreprises
Groupes:
• groupes de pression
• organismes sans but lucratif
(OSBL), etc.
Depuis plus de quarante ans, les gouvernements utilisent des technologies de l’information et
de la communication. Alors, qu’y a-t-il de nouveau pour que l’on s’intéresse autant au
e-gouvernement?
Une partie de la réponse se trouve dans l’évolution des potentiels des technologies de
l’information et de la communication. Pour en résumer l’histoire, les premières applications des
TIC permettaient principalement d’améliorer les capacités de traitement de données grâce aux
capacités de stockage et de calcul. Aujourd’hui, les technologies réseaux telles que Internet3
ajoutent des capacités de communication qui favorisent la connectivité, l’interactivité et la
collaboration entre différentes personnes, unités administrative et organisations.
Quelques idées issues de la théorie de la richesse des média, qui provient de la théorie de la
communication, aideront à expliquer l’importance de ce changement.
3
Internet est un réseau de réseaux.
4
La théorie de la richesse des média
La théorie de la richesse des média classe les différents média de communication selon leur
capacité à transmettre un message riche en information4 en fonction de la portée5 du message.
La portée du message est définie par le nombre de personnes que l’on peut contacter. La
richesse d’un message est définie selon trois attributs : la quantité d’information qui peut être
échangée durant un laps de temps donné, le degré de personnalisation de l’information et le
degré d’interaction entre les personnes qui échangent de l’information.
4
Traduction de « range ».
5
En anglais: « reach ».
6
Le face-à-face est le média qui permet de communiquer des messages qui ont la plus grande richesse informationnelle (quantité,
interactivité et personnalisation) mais la plus faible étendue (quelques personnes). Plus grand « range » mais plus faible
« reach ».
7
L’intégration de plusieurs technologies ou l’utilisation de TIC riches en information (visioconférence, vidéoconférence) peut être
presqu’équivalente au face-à-face.
8
Internet est un réseau de réseaux construit à l’aide de la même norme TCP/IP.
5
De manière générale, le potentiel des TIC dans les organisations favorise (Laudon et Laudon,
2000 : p. 391) :
Dans la prochaine sous-section, on discute plus spécifiquement de chacun des trois domaines
du gouvernement en ligne.
En s’inspirant de Heeks (2001), de la Déclaration de Régina (Oliver L.; Sanders L.; 2003) et des
différentes définitions de e-gouvernement que l’on retrouve à l’annexe 1, on propose trois
grands domaines du gouvernement en ligne (illustrés à la figure 2) :
9
« Le publipostage ou la télécopie d’un document à 1 200 clients coûtent de 1 200 $ à 1 600 $, tandis que ce même type de
diffusion par Internet coûte environ 9 $. » (Laudon & Laudon, 2000 : p. 390).
10
« L’opération bancaire moyenne coûte 1,50 $, comparativement à 15 ou 25 cents pour la version électronique »
(Laudon & Laudon, 2000 : p.391).
11
La définition de e-administration rejoint celle de e-business (affaires électroniques) dans le secteur privé. Celle de e-service
rejoint celle de e-commerce (commerce électronique).
6
Les trois domaines de cette définition du gouvernement en ligne ne sont pas mutuellement
exclusifs. Toutefois, cette définition permet de distinguer les projets qui touchent principalement
les processus administratifs, de ceux qui touchent principalement le processus politique et de
ceux qui touchent principalement le développement social.
Amélioration des
processus:
e-administration
Développement Participation
social: politique:
e-société e-démocratie
7
• La portée de l’information : le guichet électronique est à la disposition de l'administré où
qu'il se trouve. Il atténue donc les disparités. Il n'occasionne pas d'attente et la majorité
de ses fonctionnalités sont accessibles de jour comme de nuit.
1.1 E-administration
Les organisations12 sont mandatées, d'une part, pour gérer et assumer l'application des lois et
règlements et, d'autre part, pour rendre des services publics conformément aux directives
gouvernementales. Pour réaliser cette mission, les organisations doivent constamment viser
l’amélioration de l’ensemble des processus internes et externes ainsi que des mécanismes et
systèmes de gestion.
12
On utilise dans ce texte le terme organisations pour désigner les ministères et organismes.
8
L’administration électronique (e-administration)13 vise la fusion des processus, des applications
de la technologie de l'information et des structures organisationnelles nécessaires pour créer un
modèle d'affaire très performant.
Dans la littérature sur la e-administration, on retrouve deux types de définitions : l’une par sous-
domaines et l’autre selon la principale partie prenante.
E-administration
FOURNISSEURS
CITOYENS
13
Inspirée de Kalakota et Robinson (1999).
9
La e-administration est l’intégration progressive, selon les attentes des citoyens, des processus
de la chaîne de valeur des clients et de ceux de la chaîne de valeur des fournisseurs. Les
principaux systèmes utilisés dans l’administration électronique sont :
• Le e-service qui est l’ensemble des processus de prestation électronique de services avec
les citoyens (particuliers et entreprises) en tant qu’administrés.
• La e-gestion qui est l’ensemble des systèmes qui intègrent les processus horizontaux, de
gestion de l’entreprise (gestion des ressources humaines, gestion des ressources
financières, etc.) On les désigne sous le vocable de PGI (progiciels de gestion intégrée)15.
Ils incluent notamment les systèmes de ERP16
Le e-service est une composante du front-office tandis que e-logistique est une composante du
back-office. Le front-office est l’ensemble des activités qui sont visibles par les clients externes
tandis que le back-office est l’ensemble des activités de support qui permettent de livrer les
activités de services du front-office.
La figure 4 schématise des processus de la prestation de service. Le client peut choisir d’entrer
en contact avec l’organisation soit en se présentant à un comptoir de service, soit par Internet
ou tout autre canal de communication (courrier postal, télécopieur, téléphone, courriel). Les
activités visibles par le client, que l’on retrouve à droite du schéma, sont dites des activités de
front-office. Pour supporter l’ensemble des processus de prestation de services du front-office, il
y a des processus électroniques du back-office.
14
La chaîne logistique peut être définie comme la gestion des biens/services qui transitent à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation
incluant : approvisionnements, achats, gestion des stocks, planification, entreposage et transport.
15
Pour une définition plus détaillée, voir l’annexe 3.
16
En anglais : Entreprise Ressources Planning.
10
Figure 4 : Back-office et Front-office
A
Téléphone
Postes et
télécopie
Courriel
Back-office Front-office
Processus invisible Processus visible
Client interne Client externe
Une autre manière de présenter la e-administration est d’utiliser la principale partie prenante
d’un projet d’administration électronique, qui peut être :
• Organisations – entreprises (O à E) : les projets qui visent à améliorer les relations et les
interactions avec les entreprises et travailleurs autonomes qui fournissent des
services/produits.
• Interorganisationnels (O à O) : les projets qui visent à réaliser les liens et les intégrations
inter-organisations afin de permettre des services intégrés entre différentes juridictions
via un guichet d’entrée unique (« one stop servicing »). On inclut dans cette catégorie
les relations entre les différents paliers de gouvernement.
11
Avantages de la e-administration
Les principaux avantages de la e-administration pour les citoyens sont décrits au tableau 1
tandis que ses principaux avantages pour le gouvernement et les employés sont décrits au
tableau 2 (NECCC, 2000; Arthur Andersen 2000).
• Délais de
• Gains de temps obtenu grâce à l’accélération des procédures
traitement • Service personnalisé
des demandes
• Coût des • Potentiel de réduction des coûts pour les clients de l’administration
grâce à l’amélioration des procédures administratives
prestations
• Productivité •
•
Rationalisation des coûts
Accélération des procédures et simplification des tâches
• Meilleur contrôle des activités des divers départements
• Attractivité
• Amélioration de l’image extérieure suite au rapprochement
avec l’administré et les entreprises
• Qualité de
• Décharge des tâches administratives contraignantes puisque
automatisées au profit d’un travail réel de conseil et de
travail support aux administrés
• Plus grande satisfaction personnelle des employés due à la
plus grande satisfaction de l’administré-client
12
1.2 Risques et défis de développement du e-gouvernement
L’accessibilité
La « fracture digitale » est une expression récente qui exprime l’accès inégal de la population
aux média électroniques dont l’Internet. Puisque le développement du e-gouvernement implique
l’utilisation croissante de l’Internet, l’accessibilité de tous les citoyens doit être une
préoccupation gouvernementale.
Le gouvernement du Québec a déjà mis en place des programmes pour favoriser l’accès à
l’Internet, Ceux-ci incluent le programme « Brancher les familles sur Internet », offrant des
subventions aux familles moins favorisées pour l’acquisition de poste de travail et l’accès à,
Internet et le programme d’accès à Internet dans les bibliothèques publiques. Ces programmes
ont pour objectif de favoriser un accès équitable, peu importe la situation économique et
géographique des citoyens.
La sécurité
La sécurité technique des sites WEB constitue pour l’ensemble des navigateurs un facteur très
important de confiance. Cette sécurité favorise l’utilisation des services électroniques,
spécialement les transactions et les paiements en ligne.
Les organisations doivent mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces pour s’assurer
de la sécurité des systèmes d’information et des infrastructures des TIC. Depuis quelques
années, ces mécanismes de contrôle se sont amplement développés. Voici des exemples de
mécanismes de contrôle :
• Contrôle des infrastructures matérielles pour réduire les risques d’accidents, de sinistres
naturels, de sabotage, de vandalisme, d’utilisation non autorisée, de destruction et de
vols de données et de ressources matérielles;
13
La protection des renseignements personnels
Afin d’assurer la protection de la vie privée, le gouvernement du Québec a déjà voté la Loi
concernant le cadre juridique des technologies de l’information (L.Q. 2001, c. 32) qui prévoit,
entre autres, les conditions d’utilisation des moyens susceptibles d’assurer le caractère
confidentiel de documents.
Ses principaux enjeux internes découlent cependant de l’intégration des services qu’il requiert.
En effet un guichet unique, qu’il soit physique ou électronique, nécessite une harmonisation des
infrastructures, des règles, des procédures et des façons de faire. La gestion des ressources
humaines doit être adaptée, notamment afin d’encourager la collaboration plutôt que la
performance individuelle. L’intégration se heurte aussi aux modèles budgétaires existants, qui
limitent les initiatives interorganisationnelles et aux questions politiques, notamment de
juridiction.17
Conclusion
17
Voir http://www.autoroute.gouv.qc.ca/loi_en_ligne/index.html .
14
communication. Ces transformations modifient profondément les relations avec les parties
prenantes comme les citoyens, les fournisseurs, les autres gouvernements ainsi que les
opérations internes.
Aperçu général
1. Phase d'information;
2. Phase d'interaction;
3. Phase de transaction;
4. Phase d’intégration;
a. services intégrés intra-organisationnels;
b. services intégrés inter-organisationnels (inter juridictions, inter paliers
gouvernementaux et autres partenaires).
18
Pour plus de détails, voir l'annexe 2 : Modèles d'évolution de l'administration électronique
19
E-Governement benefit study, Commonwealth of Australia, March 2003, ISBN 1740820231.
15
Tableau 3 : Cadre d'évolution de l'administration électronique
Systèmes T Publication de T Publication de T Coopération avec les T Intégration complète T Intégration des
documents documents et gestion systèmes des systèmes différents
d’information des communications d’information déjà d’information du portails
et de par courriel avec les implantés back-office avec le
communication citoyens front-office
Pour la majorité des auteurs (voir annexe 2), l’évolution de l’administration électronique débute
avec la phase d’information. Celle-ci ajoute à la prestation actuelle de service un nouveau canal
d’information et de communication (voir figure 4, intitulée : Back-office et front-office).
16
Les trois premières phases sont des phases de transformations organisationnelles mineures
des processus actuels de service à l’aide des TIC. Ces transformations ne permettent pas une
intégration complète de la prestation électronique de service. On utilise progressivement les
technologies interactives multimédia (courriel, forum, messagerie électronique), de gestion de
documents électroniques (PDF, moteur de recherche) pour les relier aux systèmes
d’information actuels afin de réaliser électroniquement certaines transactions standardisées.
Parallèlement, des mécanismes de support se mettent en place pour assurer la sécurité et la
confidentialité des renseignements personnels (authentification, cryptage).
La phase quatre est une phase de transformations radicales des processus de prestation
électronique de service et des structures organisationnelles afin de permettre d'offrir des
services électroniques complets, étendus et fortement intégrés intra et interorganisationnels via
un portail de service « one stop » qui intègre fortement le front-office et le back-office d’une
organisation ainsi que les portails d’autres organisations, d’autres paliers de gouvernements
et/ou de certains partenaires privés.
La prestation électronique de service évolue d’un portail d’information vers un portail fortement
intégré inter-juridictions, inter-paliers gouvernementaux et autres partenaires. Cette évolution
demande une forte intégration des processus intra et interorganisationnels selon une culture
« orientée client » supportée par de nouvelles structures organisationnelles en réseaux, des
systèmes d’information fortement intégrés et une infrastructure des TIC de plus en plus
complexe.
17
Cette culture « orientée client » est fondée, notamment, sur les attentes clients suivantes : un
service personnalisé, bon marché, de haute qualité, complet, avec un délai de livraison court,
voir instantané. Les trois premières phases de transformation mineure ne permettent pas de
mettre en œuvre le critère de « personnalisation ». Pour mettre en œuvre ces attentes qui
semblent contradictoires, on parle de « personnalisation de masse »20 ou le « sur-mesure de
masse ».
Réseaux
Simples Intégrées
Intégré
organisationnelle
Phases de
transformations Phase
d’intégration
radicales intra-
organisationnelle
Phase de
transaction
Phase Phases de
Par application
d’interaction transformations
mineures
Phase
d’information
Silos
Simple Complexe
Technologies
20
En anglais: Mass Customization
18
Figure 6 : Hyper-hiérarchies
Le but du cadre d’évolution est, d’une part, de décrire l’évolution la plus fréquente des projets
d’administration électronique et, d’autre part, de préciser et de suggérer les capacités
organisationnelles requises à chacune des phases pour diminuer les risques d’échecs lors de la
mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’administration électronique.
Par exemple, avant de se lancer dans un projet d’administration électronique, une organisation
devrait s’assurer de développer une capacité organisationnelle de gestion de la prestation
de service aux citoyens afin de décrire, de mettre en ordre de priorité et de suivre les attentes
et besoins de ses clients. Cette capacité organisationnelle combinée à d’autres capacités
19
devrait lui permettre de réaliser avec un minimum de risques des projets de e-administration
selon les objectifs stratégiques poursuivis. Pour une description complète des capacités
organisationnelles, le lecteur doit se référer au document intitulé : Capacités organisationnelles
de l’administration électronique : un premier cadre de référence.
On doit noter que ces phases permettent une description de l'évolution de l'administration
électronique en commençant par des prestations de services électroniques simples pour
évoluer vers des prestations de services électroniques intégrées. Les pratiques d'administration
électronique ne suivent pas toujours cette progression linéaire.
Une organisation peut initier un projet d'intégration des services du front-office avec le back-
office (phase 4) sans avoir pour autant mis en place un projet de services transactionnels
(phase 3). Toutefois, les risques d'échec du projet sont plus élevés et il est peut-être préférable
d'implanter un projet de phase 3 avant de se lancer dans un projet de phase 4.
La prochaine section décrit plus en détail les trois premières phases du cadre d’évolution de
l’administration électronique.
20
3 PHASES DE TRANSFORMATION MINEURE
Cette présence peut être décrite comme un catalogue d’information qui comporte dès la page
d’accueil des informations d’ordre général sur l’organisation. On y retrouve habituellement des
réponses aux questions les plus courantes des citoyens telles que la localisation des centres de
service, les horaires de service, les différentes procédures administratives à suivre, des
formulaires téléchargeables ainsi que la diffusion en masse d'informations officielles par courriel
(liste d'envoi). Il n’y aucune communication personnalisée et bi-directionnelle avec chaque
citoyen.
21
Les bénéfices d'un site Web d'information et de diffusion pour le citoyen branché sont
d'augmenter sa commodité en facilitant l’accès aux informations officielles 24 heures sur 24 et
7 jours sur 7. Dans certains cas, le site permet de réduire le nombre de ses déplacements dans
un centre de service.
Les bénéfices attendus pour l’organisation sont de décongestionner les autres canaux de
diffusion et de communication (p.ex. : services téléphoniques, services au comptoir) en
réduisant la charge de travail du front office qui est souvent sollicité pour des informations
courantes. Toutefois, certaines organisations auraient constaté que les demandes d'information
ont augmentées. Il semble qu'en facilitant l'accès à l'information, elles ont élargi la portée
(« reach ») c’est-à-dire le nombre de citoyens qui peuvent plus facilement s'informer sur l'offre
de services. Un autre bénéfice non négligeable est que la mise à jour de l'information peut être
réalisée rapidement. On réduit aussi les coûts d’impression et d’envoi de document.
22
répondre électroniquement aux citoyens. Le guichet « virtuel » d'information personnalisée vise
à offrir les mêmes services de contact avec les citoyens que les guichets « physiques »
d'information d'une organisation.
De plus, il est possible de télécharger des formulaires et de les retourner par voie postale car
les procédures de télétraitement de transactions financières ou autres ne sont pas encore
implantées.
Les bénéfices pour les citoyens, en plus des bénéfices de la phase d'information, sont : de
réduire ses déplacements, d'éviter les files d'attente ainsi que les délais d'envoi et de réception
de courrier. Mais elle ne réduit pas les délais du traitement complet de la demande de service
puisque les procédures de traitement à distance des transactions ne sont pas implantées.
Les bénéfices pour l’organisation sont de réduire la charge de travail des guichets physiques
en permettant aux citoyens de pouvoir s'informer et de répondre à toutes leurs questions
par voie électronique. L’augmentation des communications personnalisées, du contenu et des
23
documents disponibles favorise la transparence de l’état, ce qui peut conduire à une
augmentation de la confiance et de la participation des citoyens dans les affaires publiques.
Les personnels ne sont pas uniquement des spécialistes en technologies de l’information mais
également des conseillers en service pour répondre aux besoins d'information personnalisée
des citoyens. L’organisation commence à développer une culture organisationnelle et des
pratiques centrées sur le client.
La phase de transaction est un prolongement de la phase d'interaction. Elle y ajoute des télé-
procédures qui permettent de soumettre des documents électroniques et le paiement en ligne
afin de réaliser une transaction complète.
Les transactions sont réalisées en reliant les bases de données actuelles et en modifiant
certains systèmes d’information pour réaliser le cycle complet. On assiste à une simplification et
à une automatisation des procédures administratives entre le gouvernement et ses partenaires.
Évidemment, cette phase exige de mettre en place des mécanismes de contrôle efficace
d’échanges électroniques de données sécurisés, d’authentification et de confidentialité des
renseignements personnels.
24
Tableau 6 : Exemples de phase de transaction
Les bénéfices pour le citoyen sont d'interagir complètement en ligne à tout moment avec une
organisation en réduisant la paperasse, les déplacements et les délais d'attente en file dans les
agences gouvernementales.
Le service proposé par les sites de transaction électronique permet aux citoyens d’avoir accès à
des services complets et sécurisés en ligne. Le temps de cycle des transactions électroniques
est fortement réduit. De plus, certaines organisation peuvent permettre à chaque citoyen de
personnaliser le site ou portail afin d’avoir un accès encore plus rapide aux services
correspondant à leurs besoins spécifiques.
Les bénéfices pour l’organisation sont d’accélérer et de simplifier des procédures et d'offrir une
meilleure qualité de service.
25
La mise en place de la phase de transaction demande aux organisations de relever de
nombreux défis qui touchent la notion de portail intégré. Est-ce que certaines transactions
devraient être imparties? Par exemple, le paiement des droits de permis de conduire devrait-il
être fait via une institution financière, directement aux succursales du ministère des transport ou
les deux? La qualité du service en ligne peut-elle être comparable à la qualité du service en
succursale? Comment s'assurer de l'intégration des systèmes d'information actuels et des
infrastructures des technologies de l’information (« legacy system ») avec le site en ligne? Est-
ce que l'intégration du back-office et du front-office demande une refonte complète des
systèmes d'information et à quel coût? Comment s’assurer de gérer de manière intégrée
l’ensemble des canaux de communication du front-office?
26
4 PHASE D’INTÉGRATION
Cette section introduit d’abord la phase d’intégration en la comparant aux autres phases de
l’administration électronique. Ensuite, on insiste sur l’une des caractéristiques fondamentales de
cette phase qui est le renversement de la chaîne de valeur. Finalement, on discute de deux
types d'intégration de prestation électronique de service qui correspondent à différents types de
projets d'intégration de la chaîne de l’administration électronique.
Introduction
Quelques commentaires s'imposent. Il y une rupture fondamentale dans les savoirs, les
pratiques, les approches et les méthodes de management et technologies de l'information entre
les phases reliées à des transformations mineures et la phase d’intégration reliées à des
transformations radicales. Les projets de la phase d’intégration sont très liés à l'implantation
d'une organisation structurée en réseaux et à l'utilisation stratégiques des technologies de
l'information. La nature de la transformation n'est pas reliée aux technologies de l'information
car la phase de transaction et celle de transformation utilisent les mêmes technologies de
l'information. Il s’agit plutôt d’un changement de perspective qu’on qualifiera de renversement
des chaînes de valeur.
21
Pour plus de détails, voir la section 2 où l’on traite de la dynamique d’évolution de l’administration électronique.
27
4.1 Renversement de la chaîne de valeur
Le renversement de la chaîne de valeur au citoyen sera un défi majeur durant les prochaines
années pour les gestionnaires et les fonctionnaires de l'administration publique (St-Amant,
2000; Rabeau, 2002).
La pression pour renverser la chaîne de valeur viendra principalement des clients qui voudront
obtenir des services publics comparables à ceux mis en place actuellement dans d'autres
secteurs d'activités, telles que les banques et les assurances qui ont avancé dans la mise en
place des affaires électroniques. Ces entreprises privées veulent offrir des services intégrés,
personnalisés de masse qui seront de qualité, rapides et flexibles, tout en permettant de faire
des transactions facilement et rapidement du début jusqu'à la fin de la relation commerciale.
Actuellement (voir figure 7), la plupart des organisations ont mis sur pied une offre de services
pour réaliser leur mission. Cette offre, la plupart du temps normalisée, est livrée ou « poussée »
aux clients par différents canaux de communication et de diffusion. La force motrice du service
aux clients peut être qualifiée de « inside-out » à savoir que l’organisation a automatisé les
processus existants de prestation de service en utilisant les technologies sans remettre en
question ce que Rabeau (2002) nomme le modèle bureaucratique.
Dans le modèle bureaucratique, les investissements dans les technologies sont faits pour
améliorer les infrastructures réseaux déjà existantes et les TI sont intégrées à des processus
préexistants.
Réseau Contribuables
Bureaucratie Besoin Service offerts
propriétaire / Citoyens/
d’un ministère / de Livraison
Addition Corporations/
organisme communication Contact client
technologique Organismes
La figure 8 présente la cible visée par le modèle numérique (virtuel). Il s’agit de mettre sur pied
une organisation extrêmement flexible qui s'adapte dynamiquement aux besoins personnalisés
de chaque client. Elle veut maintenir un niveau de qualité de service élevé sans pour autant
augmenter les coûts et le temps de cycle du service. La force motrice de ce type de service aux
clients est « outside in » à savoir que l'organisation électronique vise à s'adapter rapidement à
28
l'ensemble des besoins exprimés par un client grâce à des processus et des infrastructures
ouvertes, flexibles et connectées grâce à des réseaux de communication. La réalisation du
service peut exiger, à l'occasion, l'intervention d'une ou plusieurs organisations partenaires.
Nouvelles Compétitivité
Réseau Réorganisation Efficacité /
technologies/ Qualité
public Architecture Qualité /
Contribuables Nouveau de vie /
Sécurité / et ressources Effet
mode
Partenaire humaines d’entraînement Dynamisme
de gestion
Principe de gestion Gestion par règlement et mandat Gestion flexible, équipe interdépartementale
travaille avec une coordination centrale
Communication externe Centralisée, formelle, canaux limités Formel et informel, directe et rétroaction
rapide, réseaux mutiples
29
client. Évidemment, cette description a l’avantage de décrire deux situations idéales mais ne
décrit pas la dynamique des changements nécessaires pour mettre en œuvre le nouveau
paradigme.
Dans le paradigme bureaucratique traditionnel, l’accent est mis sur l'efficacité interne, la
rationalité et les entités fonctionnelles, la hiérarchisation du pouvoir et la gestion basée sur les
règles. Quant au paradigme numérique, il est centré sur la valeur ajoutée, la satisfaction des
besoins du client, la flexibilité dans la livraison des services, la gestion en réseaux avec des
partenaires internes et externes. Ce nouveau paradigme met l’emphase sur l'innovation et la
gouvernance de sorte que l’organisation puisse continuer à se réinventer.
Ces deux types de transformations ne sont pas mutuellement exclusives. Il est possible qu’une
organisation implante un projet qui touche à la fois l’intégration interne de ses processus et
l’intégration de processus interorganisationels avec ses partenaires.
Le service intégré intra organisationnel intègre le front office, qui est ici l’interface d’interaction
du site Web, et le back office de l’organisation pour créer « un centre de services one-stop ». Il
vise à offrir des services en temps réel à plusieurs types de citoyens (particuliers, professionnel
et employés) et à les encourager fortement à interagir électroniquement avec un guichet unique
de l’organisation.
Dans un tel contexte, le citoyen n’a qu’un point de contact avec l’organisation, quelque soit la
nature de sa demande. Ce guichet unique dispose de toute l’information nécessaire sur le client
et ses démarches envers l’organisation, de même que ressources polyvalentes pour lui
répondre. Cette intégration se fait souvent par type de clientèle. Une organisation liée à l’emploi
30
pourrait avoir un guichet unique pour les employeurs et un autre pour les chercheurs d’emploi.
Elle pourrait aussi mettre en place un guichet spécifique pour les jeunes décrocheurs et un
autre pour les travailleurs de plus de 50 ans.
Pour le citoyen, les avantages sont : la prise en charge globale de la demande de service
même si celle-ci demande l'intervention de plusieurs services d'une organisation et l’accès
sécurisé en tout temps à son dossier personnel. En plus d’un gain de temps, d’une facilité
d’interaction et d’une disponibilité du service durant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, on
personnalise la valeur en assemblant et présentant les ressources informationnelles de manière
à répondre aux besoins de chaque citoyen individuel. Tout ceci favorise des échanges plus
riches et approfondis entre le citoyen et l’organisation. On profite des potentiels des TIC pour
mettre en place le « sur-mesure de masse »22. Pour assurer la confiance du citoyen, la sécurité
et la confidentialité des renseignements personnels devront faire l’objet d’une attention
continue.
Pour l’organisation, les bénéfices sont nombreux : réduction des risques d’erreur, réduction du
délai de traitement des demandes de services, réduction des coûts et charges par prestation de
service et augmentation de la satisfaction client. Le guichet virtuel de services intégrés d'une
organisation libère des tâches administratives routinières puisque les services sont
automatisés; les employés peuvent donc se consacrer davantage à leur rôle de conseil et de
support aux administrés. De plus, il permet d’élargir la portée de l’organisation pour donner un
meilleur accès à tous les citoyens à un service individualisé et de présenter une cohérence
accrue.
22
En anglais : « mass customization »
31
Les dirigeants doivent avoir une vision intégrée des pratiques d’information pour assurer le
leadership des transformations du modèle bureaucratique vers le modèle numérique. Cette
phase exige d’eux un engagement soutenu pour mettre en œuvre une culture axée sur la
relation personnalisée avec le citoyen, l’innovation et la recherche de la qualité. Dans des
situations de transformation radicale, l’engagement soutenu et le leadership de la direction et
des cadres intermédiaires sont des conditions incontournables de succès.
De plus, les dirigeants d'affaires doivent comprendre profondément le rôle stratégique des
systèmes d’information et être capables d'élaborer des stratégies d'affaires qui les intègrent
complètement. L'intégration des stratégies d'affaires et des stratégies des TIC est essentielle.
Au niveau des personnels, le « centre de service unique » d'une organisation exige des
employés compétents qui peuvent utiliser efficacement les TIC dans leur travail et qui ont
développés des compétences de travail en équipe. Une partie substantielle de ses
investissements en ressources humaines doit être allouée à la formation et à l’apprentissage de
nouvelles pratiques en management de la relation citoyen, en management des processus, en
management des ressources humaines ainsi qu’en systèmes d’information et technologies de
l’information.
L’un des défis majeurs de l’organisation numérique touche les infrastructures technologiques et
les systèmes d’information. Les infrastructures et les systèmes d’information doivent être
fiables, robustes, flexibles et intégrés pour permettre et supporter une prestation électronique
de service de qualité. De plus, ils doivent être basés sur des composantes faciles à modifier
pour faciliter les changements aux processus électroniques de service.
32
L’intégration des services d’organisations distinctes développe l’idée d’un gouvernement
complètement intégré de manière analogue à l’entreprise étendue dans le secteur privé. Le
développement de services fortement intégrés passe par le développement de partenariats
stratégiques entre les organisations participantes.
Un modèle de gouvernance interorganisationnel doit être mis en place pour développer et gérer
des partenariats entre différentes parties prenantes. Ce modèle de gouvernance doit
correspondre au type de relations entre chacune des parties prenantes. La figure 9,
intitulée :« relations de partenariat », décrit l’intensité croissante de la relation selon qu’il s’agit
d’acheter d’un fournisseur externe, de faire faire ou de faire ensemble (Poulin et al., 1994) :
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Im s-tra ce d ée
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A
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F
Évidemment, l’intensité de chacune des relations entre les parties prenantes a des
conséquences sur l’organisation de la prestation électronique de service en réseau. Elle
influera, notamment, sur le financement du projet de portail, l’intégration des processus
interorganisationnels, l’intégration des infrastructures organisationnelles et les systèmes
d’information.
33
La création de valeur pour le citoyen est considérable. Le citoyen pourra bénéficier d’un service
intégral et l’output se fera directement en ligne même pour des procédures complexes
impliquant de nombreuses entités (plusieurs organisations, partenaires privés). Le citoyen
pourra bénéficier de nouvelles fonctionnalités pour de longues procédures qui exigent du temps
et des déplacements fréquents dans de nombreuses organisations.
CONCLUSION
• La lourdeur bureaucratique n’encourage pas les agents économiques, surtout les PME
« à être efficace et à changer leurs façons de faire »;
Ainsi, la mise en oeuvre de l'administration électronique est un enjeu important et repose, entre
autres, sur les principaux fondements de l'administration électronique. Ce sont :
1. - Les citoyens (particuliers et entreprises) sont considérés comme des « clients » qui ont
des attentes à partir desquelles sont conçus les processus de prestation de service;
34
Un peu de prospective
Elle se rend au portail citoyen.qc.ca. Et voilà ce qu’elle attendait : l’administration l’informe que
tous les documents nécessaires au mariage ont été transmis par l’état civil et que la date
demandée est confirmée. On lui demande donc de procéder au paiement, ce qu’elle fait
immédiatement. Elle se dépêche de transmettre une copie de la confirmation officielle à sa
mère et envoie un mot doux à son fiancé.
Elle consulte ensuite les autres documents inclus, par exemple de l’information sur les régimes
matrimoniaux, mais aussi des renseignements personnalisés. Ainsi, comme elle bénéficiera
maintenant de la couverture du régime privé d’assurances de Jacques, on l’avise de l’impact
que cela aura sur sa contribution au régime d’assurance médicament pour l’année.
Maintenant rassurée, elle examine les autres nouvelles qui lui sont adressées.
• Le permis de construction qu’elle avait demandé pour son client Gilles. Il a été validée
tant par la municipalité que par la Commission de la protection du territoire agricole. La
municipalité a joint les règlements de zonage s’appliquant dans ce secteur et la CSST
de l’information sur la sécurité en matière de construction. Gilles et l’entrepreneur ont
aussi été avisés.
35
• Sa déclaration de revenus préliminaire, élaborée par le gouvernement à partir des
renseignements que lui ont transmis électroniquement les employeurs et institutions
financières. On lui demande de la vérifier et de la signer. Elle jette un coup d’œil à la
page 4… oui, elle aura droit à un remboursement! Ce sera utile pour le voyage de
noces.
• Une invitation a se joindre à la réunion de son conseil municipal. Elle allait oublier ! C’est
ce soir qu’il se prononce sur le maintien ou la suppression de locaux pour jeunes juste
en face de chez elle. Elle clique sur la rubrique…Il n’est pas trop tard, le conseil est
toujours en discussion. Tout en écoutant la retransmission vidéo, elle se joint au forum
de discussion des citoyens. Elle y reconnaît plusieurs personnes de son voisinage. Elle
s’informe des développements et parcourt les opinions affichées durant les derniers
jours. Pour ou contre le maintien ? En quittant le forum, elle a pris sa décision et c’est en
ligne qu’elle répond au sondage de l’administration municipale. Quelques minutes plus
tard, après avoir pris connaissance des résultats de ces consultations, un conseiller
propose une solution de compromis, qui est acceptée, au soulagement général.
Par le biais du Web, Michèle s’implique dans les processus d’élaboration de lois et de décisions
la concernant directement. De plus, elle réalise toutes ses démarches administratives ou qu’elle
soit avec facilité et rapidité. L’administration est proche d’elle, transparente et disponible.
36
Annexe 1 : Quelques définitions de gouvernement en ligne
« Broadly defined, e-government includes the Dans son sens large, le gouvernement en ligne
use of all information and communication inclut l’utilisation de toutes technologies de
technologies, from fax machines to wireless l’information et de la communication, des
palm pilots, to facilitate the daily administration télécopieurs aux ordinateurs de poche Palm sans
of government. However, like e-commerce, the fil, pour faciliter l’administration quotidienne du
popular interpretation of e-government is one gouvernement. Toutefois, comme le commerce
that defines it exclusively as an Internet driven électronique, la vision populaire du
activity… to which it may be added “that gouvernement en ligne n’y inclut que les
improves citizen access to government activités liées à l’Internet Il faudrait ajouter qu’il
information, services and expertise to ensure s’agit d’améliorer l’accès du citoyen à
citizen participation in, and satisfaction with the l’information gouvernementale, à ses services et
government process… it is a permanent à son expertise de façon à favoriser la
commitment by government to improving the participation du citoyen au processus de
relationship between the private citizen and the gouvernement et sa satisfaction envers celui-ci.
public sector through enhanced, cost-effective C’est un engagement permanent du
and efficient delivery of services, information gouvernement envers l’amélioration de la
and knowledge. It is the practical realization of relation entre le citoyen privé et le secteur public
the best that government has to offer » au moyen de services, de renseignements et de
connaissances améliorés, rentables et efficaces.
C’est la réalisation, en pratique, de ce que le
gouvernement a de mieux à offrir.
NZ eGov, 2000 :
“E-government is a way for governments to use Le gouvernement en ligne est une façon pour
the new technologies to provide people with les gouvernements d’utiliser les nouvelles
more convenient access to government technologies pour donner à la population un
information and services, to improve the quality accès plus pratique à l’information et aux
of the services and to provide greater services gouvernementaux, pour améliorer la
opportunities to participate in our democratic qualité des services et pour fournir davantage
institutions and processes.” d’opportunités de participation dans nos
institutions et processus démocratiques.
37
Définition Adaptation française
Hirst & Norton, 1998 :
improve the efficiency and effectiveness of the augmenter l’efficacité et l’efficience des
“executive functions” of government including fonctions exécutives du gouvernement incluant
the delivery of public services; la prestation de services publics;
Ferguson, 1999 :
ITA, 1999 :
“Electronic Government […] describes the use Le gouvernement électronique […] décrit
of new information and communication l’utilisation de nouvelles technologies de
technologies (ICT) to support the workings of l’information et de la communication (TIC) pour
governments and public administrations. soutenir le fonctionnement des gouvernements et
Usually there are three main effects expected: des administrations publiques. Généralement,
trois effets principaux sont anticipés :
Better and more efficient services to businesses
and to citizens; Des services améliorés et plus efficaces aux
entreprises et aux citoyens;
Greater efficiency and openness of government
administration and Une plus grande efficacité et plus de
transparence de l’administration
Cost savings for the taxpayer”. gouvernementale et
38
Définition Adaptation française
Alberta, 2000 :
“E-government […] is not just about service Le gouvernement en ligne […] n’est pas
delivery over the Internet […]. The far more seulement la prestation de service par Internet
daunting challenge in the years ahead is a […] Le défi beaucoup plus important des années
revolution in governance itself, a revolution in à venir sera la révolution de la gouvernance
the fullest meaning of the word – a dramatic même, une révolution dans le sens réel du terme,
shift in the ways that political and social power une réorientation dramatique des façons dont le
is organized and used.” pouvoir politique et social est organisé et utilisé.
EzGov, 2000 :
“What e-Governments Is Not Terms such as Ce que le gouvernement en ligne n’est pas.
‘data resale’ and ‘digital democracy’ are also Des termes comme la revente de données ou la
frequently mentioned within the same breath as démocratie électronique sont aussi fréquemment
‘e-government.’ Neither of these terms, mentionnés avec le terme de gouvernement en
however, observes the principle of leveraging ligne. Ces deux termes n’observent cependant
the Internet to simplify government. […] Digital pas le principe d’utiliser Internet comme levier
democracy is, in fact, ‘e-politics’ rather than pour simplifier le gouvernement.. […]
e-government; that is, leveraging the Internet to La démocratie électronique est , en fait, la
simplify the election process (rather than e-politique plutôt que le gouvernement en ligne
government).” c’est-à-dire : utiliser l’Internet comme levier
pour simplifier le processus électoral (plutôt que
le gouvernement).
39
ANNEXE 2 : MODÈLES D'ÉVOLUTION DE L'ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE
Le tableau suivant résume quelques modèles d’évolution des projets développés dans la
littérature professionnelle et académique :
40
ANNEXE 3 : PROGICIEL DE GESTION INTÉGRÉ
Pour présenter un progiciel de gestion intégré (PGI, en anglais ERP, Enterprise Ressources
Planning), on utilise un exemple très répandu : le progiciel R/3 de la société SAP.
Un PGI est une application informatique paramétrable, modulaire et intégrée, qui vise à intégrer
et à optimiser des processus de gestion de l’entreprise (gestion des ressources humaines,
gestion des ressources financières, etc.) en proposant un référentiel unique et en s’appuyant
sur des règles de gestion standard.
• Un PGI est paramétrable. le PGI est conçu pour satisfaire les besoins d’entreprises
diverses. Il existe généralement des versions différentes par secteur industriel d’activité
(automobile, banque, etc.) et par langue d’utilisation. L’adaptation du progiciel aux
besoins d’une entreprise se fait par paramétrage (choix de règles de gestion, choix
d’options de traitement, choix de format de données, etc.);
• Un PGI vise à optimiser les processus de gestion. Le fournisseur propose des modèles
de processus issus des « meilleures pratiques » pour plusieurs secteurs industriels.
41
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