Introoo

Dans un monde en constante mutation, où les progrès technologiques redéfinissent la

façon dont nous percevons, utilisons et échangeons notre argent, la Fintech se positionne
au cœur de cette révolution financière.

Déf :d’après le conseil de stabilité financière la fintech peut être définit comme étant
une « innovation en matière financière rendue possible par la technologie qui pourrait
déboucher sur de nouveaux modèles commerciaux, applications, processus ou produits
ayant un effet significatif sur les marchés et les institutions financières et la fourniture de
services financiers. »

Aperçu historique : L'émergence de la Fintech est ancrée dans un passé où chaque

décennie a apporté sa propre contribution à la transformation du paysage financier. Les
prémices ont été posées avec l'informatisation bancaire des années 1950, suivies par
l'avènement des cartes de crédit et des guichets automatiques dans les années 1970 et
1980, jetant les bases d'une infrastructure technologique pour l'ère numérique à venir.
L'essor d'Internet dans les années 1990 a marqué un tournant, donnant naissance aux
premières banques en ligne et jetant les bases d'une révolution numérique dans la finance.
Les années 2000 ont vu l'ascension des startups Fintech, pionnières dans des domaines
tels que les paiements électroniques et les prêts peer-to-peer [pour les gens qui ne
connaissent pas de quoi s’agisse les prêts pear to pear ce sont tout simplement une forme
de financement participatif (crowdfunding) où les emprunteurs obtiennent des prêts
directement auprès des prêteurs individuels sans implication d'une institution financière
traditionnelle telle qu'une banque. Ce modèle permet aux particuliers d'emprunter de
l'argent directement auprès d'autres particuliers, généralement via des plateformes en
ligne dédiées.] La décennie suivante a été caractérisée par l'intégration de technologies
émergentes telles que l'intelligence artificielle et la blockchain, propulsant la Fintech vers
de nouveaux sommets d'innovation et d'influence.

Ecosystéme : L’écosystème dynamique de la Fintech est façonné par une multiplicité

d'acteurs, chacun jouant un rôle clé dans la reconfiguration du paysage financier. Des
startups souples, souvent considérées comme des agents de perturbation, aux institutions
financières traditionnelles cherchant à innover, en passant par les géants technologiques
qui élargissent leur empreinte dans le secteur financier, tous convergent pour définir la
trajectoire de la Fintech. Les régulateurs, quant à eux, orchestrent l'équilibre délicat entre
l'innovation et la protection des consommateurs en élaborant des cadres réglementaires
adaptés à cet environnement en constante évolution (regtech)

Importance de la fintech : en effet ,La Fintech ne se contente pas de redéfinir les services
financiers, elle modifie fondamentalement la dynamique du secteur. Des plates-formes de
paiement mobiles qui abolissent les barrières géographiques aux conseillers en
investissement automatisés qui rendent la gestion de patrimoine accessible à tous, la
Fintech élargit l'accès aux services financiers, réduit les coûts opérationnels, accroît la
transparence et stimule une concurrence saine. Elle agit comme un catalyseur pour
l'inclusion financière, offrant des solutions adaptées aux besoins diversifiés d'une
population mondiale de plus en plus connectée.

A cette égard notre problématique sera la suivante : comment la fintech influence-

t-elle le développement financier dans les économies émergentes ?

Afin de trouver les réponses à cette problématique, nous allons s’ intéresser dans un
cadre conceptuelle non seulement à bien définir l’ensemble des technologies de la fintech
( AI ,Bloch Chain, big data ,open Banking) , mais aussi à aborder un sujet de discussion
de chacune de ces technologies ,comme vous allez voir par la suite .

Dans un cadre théorique ….

Une synthèse aura lieu ,pour définir les limites de la fintech …..

Contexte (Afrique , Maroc )…

Quant au cadre empirique , après avoir présenter le benchmarking , la détermination de

l’impact de la fintech sur l’inclusion financière au Maroc aura objet d’une analyse
empirique ….

Notre présentation sera achevée en récapitulant l’ensemble des éléments évoqués via un
QCM et bien évidement une synthèse répondant à notre problématique,

Théories

1. Théorie de Schumpeter
Joseph Schumpeter est un économiste autrichien né en 1883. Naturalisé Américain, il
décède aux Etats-Unis en 1950.

Pour Schumpeter, l’innovation et le progrès technique sont les principaux ressorts des
progrès économiques. Avec la technologie qui ne cesse plus d’évoluer, des pans entiers
de l’économie sont voués à disparaître et à être remplacés par de nouvelles opportunités
de développements , il s’agit de la destruction créatrice .

Tout simplement , la destruction créatrice est un concept économique qui décrit le

processus dynamique où l'innovation constante entraîne la disparition d'anciens modèles
économiques tout en créant de nouvelles opportunités et en stimulant la croissance.

Progrès technique + Innovation = destruction créatrice

Innovations :

Permises par le progrès technique, les innovations sont au cœur du processus de « destruction
créatrice ». Joseph Schumpeter définit l’innovation comme « les nouveaux objets de
consommation, les nouvelles méthodes de production et de transports, les nouveaux marchés,
les nouveaux types d’organisation industrielle » (Capitalisme, socialisme et démocratie,
1942). Il distingue cinq formes d’innovations :

• L’innovation de produits (mise en œuvre d’une nouvelle classe de produits,

biens ou services, ou d’un produit existant mais incorporant une nouveauté)

• L’innovation de procédés (mise en œuvre d’une méthode de production ou de

distribution nouvelle ou améliorée ; exemple : raccourci des délais de livraison
grâce à l’intelligence artificielle)

• L’innovation de modes de production (adoption d’une nouvelle organisation de

travail ; exemples : OST, organisation du travail à flux tendus ou encore le self-
service dans la restauration)

• L’innovation de débouchés (nouvelle manière de vendre ou d’apporter le

produit au client ; exemple : digitalisation du processus de vente)

• L’innovation de matières premières (nouvelles sources d’approvisionnement,

prélèvement ou extraction…)
Processus de la Destruction crétrice :

le processus de « destruction créatrice » engendre dans un premier temps un processus de

reconversions et de disparitions des activités économiques en place s’appuyant sur
d’anciennes innovations. Cette phase de « dépression » dans laquelle les destructions sont
plus fortes que les créations s’accompagnent très souvent selon l’économiste par du
chômage en raison du déclin de certaines activités et des emplois conséquemment perdus.
Cependant, au moment où se détruisent les anciennes innovations, les nouvelles
innovations font émerger les sources de profits futurs. La phase de croissance correspond
alors à la période de diffusion des nouvelles innovations, alimentée par le développement
du crédit. De cette manière, la croissance économique est assurée car la demande – et
donc la production – pour ce type de biens est forte. Le processus de « destruction
créatrice » engendre ainsi une phase de recul de l’activité économique pour ensuite
produire ses fruits dans la phase dite « d’expansion ».

Aussi convient-il de souligner que selon Schumpeter, les mutations économiques sont
d’autant plus profondes et la phase de croissance est d’autant plus longue (plusieurs
décennies) qu’une innovation n’arrive jamais seule. Que serait en effet l’ordinat eur sans
les logiciels, les périphériques ou les usages associés à la numérisation des activités
économiques ? Après une innovation de rupture, d’autres innovations apparaissent
par « grappes » portées par la découverte initiale. Elles sont elles-mêmes porteuses de
bouleversements, de création puis de destruction d’activités, même si ces
bouleversements sont parfois moins visibles.

Destruction créatrice et fintech

La Fintech, en incarnant la convergence entre finance et technologie, joue un rôle clé

dans le processus de destruction créatrice. Elle introduit des innovations disruptives qui
transforment les modèles économiques traditionnels du secteur financier tout en créant de
nouvelles opportunités. Les prêts peer-to-peer, illustrés par des plateformes comme
LendingClub( il s’agit d’une sté américaine de financement participatif ), contournent les
prêts bancaires conventionnels. Les robo-advisors(ou robot conseiller en français, est une
plateforme en ligne de conseil en investissement financier.), tels que Wealthfront (est une
société de services d'investissement automatisés basée à Palo Alto, en Californie ) ,
perturbent le conseil financier traditionnel en automatisant la gestion de patrimoine. Les
cryptomonnaies et la blockchain remettent en question les systèmes de paiement
classiques en offrant des alternatives décentralisées. Ces exemples témoignent de la
capacité de la Fintech à déconstruire les paradigmes existants tout en favorisant
l'émergence de nouvelles formes d'activité économique.

2. Contrats intélligents

Définition des contrats intelligents

Les contrats intelligents sont des contrats numériques stockés dans une blockchain qui
sont automatiquement exécutés lorsque des conditions générales prédéterminées sont
remplies. Ils sont généralement utilisés pour automatiser l'exécution d'un accord de sorte
que tous les participants puissent être immédiatement certains du résultat, sans
intervention d'un intermédiaire ni perte de temps. Ils peuvent également automatiser un
flux de travail, déclenchant l'action suivante lorsque les conditions sont remplies.

Fonctionnement des contrats intelligents

Les contrats intelligents fonctionnent en suivant de simples instructions if/when…then…

écrites dans dans du code dans une blockchain. Un réseau d'ordinateurs exécute les
actions lorsque des conditions prédéterminées sont remplies et vérifiées. Ces actions
peuvent inclure le déblocage de fonds aux parties concernées, l'enregistrement d'un
véhicule, l'envoi de notifications ou l'émission d'un ticket. La blockchain est ensuite mise
à jour lorsque la transaction est terminée. Cela signifie que la transaction ne peut pas être
modifiée et que seules les parties qui ont reçu le droit accordé peuvent voir les résultats.

Avantages des contrats intelligents

• Rapidité, efficience et exactitude

Une fois une condition respectée, le contrat est exécuté immédiatement. Les contrats
intelligents étant numériques et automatisés, aucun traitement de document papier n'a
lieu et aucun temps n'est consacré à rectifier les erreurs qui résultent généralement du
remplissage manuel des documents.
• Confiance et transparence
Comme aucun tiers n'est impliqué et que les enregistrements chiffrés des transactions
sont partagés entre les participants, la question de la modification des informations a des
fins personnelles ne se pose pas.
• Sécurité
Les enregistrements de transaction dans la blockchain sont chiffrés, ce qui les rend
pratiquement impossibles à détourner. De plus, comme chaque enregistrement est relié
aux enregistrements précédents et suivants dans un grand livre distribué, les pirates
devraient modifier toute la chaîne pour changer un seul enregistrement.
• Économies
Les contrats intelligents suppriment le besoin d'intermédiaires pour gérer les transactions
et, par extension, les délais et les frais qui y sont associés.
Comment les banques bénéficient des contrats intelligents ?

Les contrats intelligents fournissent aux banques une panoplie d'avantages

transformateurs en automatisant les processus, réduisant les coûts opérationnels et
renforçant la transparence. En utilisant ces programmes autonomes sur des blockchains,
les banques peuvent automatiser l'émission de prêts, le traitement des paiements, la
gestion de patrimoine, et d'autres transactions, ce qui accélère les opérations et réduit la
nécessité d'interventions humaines. Cette automatisation contribue également à réduire
les coûts opérationnels, tout en garantissant une traçabilité transparente des transactions
et en renforçant la sécurité. De plus, les contrats intelligents facilitent la gestion
automatisée des documents, des contrats complexes, et des instruments financiers
dérivés, améliorant ainsi la rapidité d'exécution et réduisant les risques d'erreurs. En
résumé, l'adoption des contrats intelligents par les banques offre une efficacité accrue,
une conformité facilitée, et une meilleure gestion des risques.

3. Asymétrie de l’information

Comment l’asymétrie de l’information est absorbée par la fintech ?

Les plateformes fintech adoptent diverses stratégies pour gérer l'asymétrie de

l'information entre les utilisateurs et les fournisseurs de services financiers. Elles
favorisent la transparence en fournissant des informations détaillées sur les produits
financiers, tels que les conditions de prêt et les frais associés. Des outils d'éducation
financière interactifs sont intégrés pour renforcer la compréhension des utilisateurs sur
les implications fiscales et les stratégies d'investissement. Les évaluations basées sur des
données, utilisant des algorithmes sophistiqués, permettent d'analyser le risque de crédit
de manière objective. Des mécanismes de comparaison de produits simplifient le
processus de choix pour les utilisateurs. Certains projets fintech exploitent la technologie
blockchain pour assurer la transparence et la sécurité des transactions. En incorporant des
avis et notations d'utilisateurs, les plateformes créent une source d'informations
objectives. Par exemple, les robo-advisors comme Betterment utilisent des algorithmes
pour recommander des portefeuilles d'investissement basés sur les objectifs des
utilisateurs, tandis que les plateformes de prêts P2P telles que LendingClub offrent une
visibilité directe sur les emprunteurs, renforçant ainsi la confiance et réduisant
l'asymétrie de l'information.