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Emploi des articles définis et indéfinis

Le fonctionnement des articles définis et indéfinis en italien est assez proche de l’emploi qu’en
fait la langue française. Néanmoins, on observe souvent des erreurs persistantes dues à certaines
difficultés morphosyntaxiques posées par l’italien. De plus, on observe aussi des différences dans
l’emploi de l’article défini ou indéfini dans les deux langues.

I. Cadre historique : du latin à l’italien

Il peut être intéressant de faire réfléchir les élèves dès le collège (notamment s’ils sont également
latinistes) qu’il existe une grande diversité sur ce point grammatical entre le latin d’un côté et l’italien,
le français et les autres langues romanes de l’autre.

Les articles sont en effet une innovation des langues romanes car le latin, qui est l’ancêtre commun
à ces idiomes, ne connaît pas ce genre de déterminants : les langues romanes développent trois types
de déterminants, qui sont inconnus au latin : les définis, les indéfinis et les partitifs. On observe qu’en
latin tardif les emplois des démonstratifs se banalise et que parfois ils sont employés pour signaler de
façon redondante un référent que l’on veut mettre en relief dans l’énoncé (cf. Selig 1990 : 233).

L’article défini italien dérive, comme l’article français, du démonstratif latin ILLU/ILLA (en latin
classique : ille, illa, illud). Selon Serianni (1988 : 144), les deux formes concurrentes de masculin il et lo
supposent une base commune lo, dérivée de la forme de l’accusatif masculin illum. Ce lo, précédé d’un
mot se terminant par voyelle avait tendance à se réduire au seul l. Rohlfs (1968 : 101) ajoute que le i
de il pourrait être dû au besoin d’un appui vocalique pour ‘l. En revanche, Genot 1997 : 97-99 présente
des formes ello, elli qui auraient évolué soit par syncope (devenant el, ei), soit par aphérèse (lo, li). Les
deux articles il (avec sa variante el) et lo se sont concurrencées pendant plusieurs siècles, avec des
flottements dans les règles d’emploi. De plus, pour la poésie le choix de l’article peut être déterminé
aussi par les contraintes métriques.

Beaucoup plus stable, en revanche, la forme du féminin, dérivée par syncope de ILLA et au pluriel
de ILL(A)E.

Tel n’a pas été le choix de toutes les langues romanes car le sarde, par exemple, forme l’article
défini sur le pronom démonstratif latin ipse, ipsa, ipsum : cfr. su casu = le fromage, où SU < IPSU(M) ;
sa domu = la casa, où SA < IPSA(M).

Quant à l’article indéfini un, uno, il prend de tout évidence son origine du numéral. Par ailleurs, il
n’est répertorié comme article dans les grammaires que depuis le XIXème siècle. Auparavant, la
définition d’article s’appliquait exclusivement à l’article défini. L’indétermination était exprimée par Ø.
Même le Vocabolario della Crusca, à l’entrée uno, devant signaler les fonctions que nous appellerions
d’article indéfini, utilisaient le terme générique de « accompagnanome » (cf. Lauta 2020 : 353).

Toutes les langues romanes ont développé des articles : dans la majorité des cas, il précède le
substantif qui le sélectionne (le cas du roumain, avec un article défini postposé, est particulier). Il faut
donc supposer que les articles se sont développés à l’époque du « proto-roman », voire déjà en latin.
En effet, on observe, même en latin classique, des structures comme M. Catonem illum senem
(Cicéron, Pro Archia, 7), « Marcus Caton le Vieux », où le démonstratif n’a pas de caractère déictique
(il ne se propose pas d’indiquer la personne à laquelle il se réfère), mais il fonctionne comme
déterminant de l’adjectif substantivé qui suit. Brigitte Bauer (2017 : 278-281) montre bien que ce genre
de structure était très fréquent dans plusieurs langues indo-européennes (cf. le gotique Iesus sa
magus, litt. « Jésus, l’enfant », Luc, 2.43, ou le vieil anglais Wulfmæ̃ r se geonga, « Wulfmæ̃ r le Jeune »)
et très répandu dans les noms des rois de France (comme Clotaire le Grand, Clovis II le Fainéant, Pépin
le Bref, etc.). En s’appuyant sur des concepts chers à la grammaire générative, Bauer montre qu’il y a
raison de croire que dans des énoncés comme civitas illa magna, l’élément ille n’était pas senti par le
locuteur comme suivant le substantif ([civitas illa] + [magna]), mais plutôt comme précédant l’adjectif
substantivé ([civitas] + [illa magna]).

Un des premiers documents rédigés dans une langue que l’on peut définir « italien » est une
inscription que l’on fait remonter au IXème siècle de notre ère, située dans une crypte dans les
catacombes romaines de Commodilla. Le texte devait rappeler au prêtre qu’il ne fallait pas prononcer
à voix haute les prières que l’on appelait « secrètes ». Il s’agit de parties de la messe qui devaient être
prononcées à voix basse. Selon Antonelli (2018 : 24), il s’agissait d’une nouveauté introduite peu de
temps auparavant dans la liturgie. Voici le texte :

(1) NON DICERE ILLE SECRITA A BBOCE

à savoir: “Ne prononce pas les (prières) secrètes à voix (haute) »

Or on voit bien que ILLE ici n’est pas utilisé comme un démonstratif (*ces prières), comme l’usage
du latin le demandait. À cette époque, la fonction de ce pronom s’était donc banalisée : il n’aurait pas
tardé à subir l’aphérèse (à savoir la chute de la première syllabe) qui aurait donné l’article défini le que
nous connaissons.

II. L’emploi contemporain: il vs. lo (et i vs. gli) ; un vs. uno

Dans l’italien contemporain, l’emploi des articles définis et indéfinis devant un substantif est stable.
Ce qui nous intéresse véritablement dans notre enseignement est la façon de transmettre de manière
claire les principes qui régissent la sélection des articles.

La difficulté qui se présente, par rapport au français, est bien entendu le flottement dans la
sélection de la forme il ou lo au masculin singulier (et, respectivement, i e gli au pluriel).

La règle est la suivante :

- les articles définis il et i et l’indéfini un s’emploient devant un mot commençant par


consonne simple ou par une consonne autre que s suivie de l ou r (ex : prato, clamore, frate,
etc.);
- les définis lo et gli et l’indéfini uno s’emploient devant voyelle (lo et uno dans leur
variante élidée, à savoir l’ et un), devant s suivi de consonne, devant gn et z, devant x et
d’autres groupes consonantiques n’ayant pas l ou r comme deuxième élément.

Les domaines d’emploi de il et de lo n’ont pas toujours été définis si clairement. Dans les textes du
XII au XVIIème siècle on observe plusieurs oscillations qui contredisent la règle énoncée ci-dessus, qui
ème

en revanche est respectée unanimement dans l’italien standard contemporain, à l’exception de


quelques expressions comme per lo più e per lo meno, qui font état d’un emploi de lo après r attesté
aussi chez Leopardi (cf. per lo libero ciel, dans Il passero solitario, v. 10). À côté de ces exemples, Rohlfs
(1968 : 100) cite également per lo meglio, qui aujourd’hui apparaît désuet, remplacé par per il meglio.
Encore une fois le féminin apparaît comme plus stable, bien qu’une oscillation peut s’enregistrer
au singulier, lorsque l’article précède un nom commençant par voyelle. Dans ce cas, l’élision est
conseillée, mais non obligatoire. En effet, la résiste parfois devant voyelle, notamment dans le langage
journalistique, cf. Serianni 1988 : 141 (où il fait état d’un sondage qui a permis de relever la fréquence
des formes élidées ou non élidées dans les quotidiens : il enregistre 19 cas de la urgenza contre 45 de
l’urgenza).

La règle n’est pas difficile et, de plus, elle constitue la base de l’apprentissage de l’italien dès les
premiers cours. Mais alors, pourquoi assiste-t-on à de fautes d’article si fréquentes, même chez des
apprenants de niveau confirmé ?

J’ai remarqué qu’en général la règle de l’emploi de lo ou de uno devant des noms commençant pas
« s impure » ou z est connu, mais qu’il est souvent interprété (peut-être même de manière
inconsciente) comme une question d’appartenance : ainsi, les substantifs studente, stadio, zio doivent
être précédés de lo. Cet automatisme les conduit parfois à des aberrations comme *lo bravo studente ;
*lo vecchio zio. Une suggestion, certainement empirique, serait donc celle de proposer dès le début
des exercices avec des syntagmes incluant des adjectifs interposés entre l’article défini et le substantif,
de manière à induire l’idée que le choix entre il et lo n’est pas tant une question lexicale, mais qu’elle
dépend du phénomène phonotactique connu sous le nom sanskrit de sandhi : à savoir, le fait qu’un
son peut se modifier en fonction de la nature du son qui suit. On peut donc présenter des exercices
conçus de la façon suivante :

(2) _il/un_ libro _lo/uno_ stupendo libro

_lo/uno_ stadio _il/un_ grande stadio

En ce qui concerne les articles indéfinis, une autre erreur persistante concerne la possibilité de faire
suivre l’article un d’une apostrophe. Cela est possible seulement pour les noms féminins, car un’ n’est
autre que la forme apocopée de una (par ailleurs, encore une fois l’apostrophe est conseillée mais non
obligatoire ; on voit souvent des formes, notamment dans le langage journalistique, qui maintiennent
le hiatus : ex. una amica). En revanche, le masculin un n’a aucune raison de porter une apostrophe car
l’article un existe déjà en tant que tel, donc il n’y a pas d’apocope.

Là aussi, on peut essayer de mettre en place des mesure empiriques : on peut faire réfléchir les
élèves sur la nature de l’apostrophe, qui signale que quelque chose « est tombé ». Cela ne peut pas
s’appliquer dans le cas de un amico, puisqu’on dit aussi un libro. En revanche, c’est le cas de un’amica,
parce qu’on dit una sedia. Mais la façon la plus efficace de montrer la différence entre le masculin et
le féminin est peut-être celle d’utiliser des mots épicènes (communs au masculin et au féminin)
commençant par voyelle et de montrer que dans ce cas seul l’apostrophe peut communiquer
l’information de genre :

(3) un insegnante → masculin

un’insegnante → féminin

III. Différences d’emploi entre italien et français

A. Reprise

On remarque certaines différences dans l’emploi des articles entre italien et français. Il faut d’abord
observer quelle est la différence sémantique entre les deux séries d’articles que nous avons étudiées.
En italien, ces deux séries prennent le nom de determinativo (défini) et indeterminativo (indéfini). Le
choix de l’un ou de l’autre dépend, comme l’observe Renzi 1976, de deux oppositions :

- l’opposition « classe » / « membre », où l’article défini indique la classe (« il leone è il


re degli animali ») : cet état de définitude le rend équivalent à un pluriel (ici, on pourrait
remplace « il leone » par « i leoni ») ; l’article indéfini montre qu’il s’agit d’un membre de cette
classe (« ho visto un leone per le scale ») ;
- l’opposition « connu » / « nouveau » : une nouvelle information est signalée par un
article indéfini (« voglio comprarmi un cane » ; « un caffè, per favore ! »), tandis que l’article
défini mentionne un élément déjà connu (« bisogna portar fuori il cane » : de toute évidence,
il s’agit du chien de famille ; « allora, arriva il caffè ? »).

Les oppositions définies ci-dessus sont communes à l’italien et au français. Mais on observe une
différence concernant la possibilité de distinguer l’emploi de l’article défini comme marque d’une
référence générique ou plutôt comme référence spécifique. Cf. Riegel et alii (20187 : 284)

(4) « Le sens générique peut être mis en évidence par le test de la dislocation avec reprise par ça :
Le(s) chien(s), ça aboie. Le(s) roman(s), j’aime ça. La reprise d’un G[roupe] N[ominal] spécifique
se fait par le pronom personnel : Le chien, il a encore aboyé. »

Cette différence est impossible en italien, qui est une langue pro-drop (c’est-à-dire qui permet
d’omettre les pronoms sujets).

B. Le partitif

Une bonne partie des différences dans l’emploi concernent le choix de l’article dans des contextes
d’indéfinitude. En effet, le français emploie le partitif du, de la, de l’, des qui est moins conseillé en
italien et même parfois déconseillé dans les manuels de traduction car il est considéré comme un
gallicisme. En effet, si les grammaires italiennes contemporaines s’accordent à définir un/uno/una
comme « article indéfini », elles disent également qu’il n’y a pas d’article indéfini au pluriel :

(5) J’ai un ami : ho un amico

J’ai des amis : ho Ø amici

Comme il a été mentionné plus haut, les grammaires italiennes avant les XVIIIème siècle opposaient
à l’article défini il/lo/la un article indéfini nul (Ø). On peut dire que cette situation, qu’elles présentaient
comme générale, est encore valable de nos jours pour le pluriel.

Néanmoins, l’emploi du partitif (del/dello/della) est attesté depuis les textes fondateurs : cf. Dante,
Inferno, XXXIII, vv. 38-39 : « pianger senti’ fra ‘l sonno i miei figliuoli | ch’eran con meco, e dimandar
del pane ». De plus, l’article nul au pluriel est parfois gênant et l’insertion d’un partitif ou d’adjectifs
comme alcuni/-e permet d’étoffer l’énoncé, notamment quand le terme indéfini est en début de
phrase :

(6) Des remarques ont été faites par les députés.


Alcune osservazioni sono state fatte dai deputati.

Par ailleurs, on observe une particularité avec les aliments. Là où le français utilise le partitif, en
italien on a deux stratégies opposées : on peut aussi bien avoir un article nul (Ø) que l’article défini.

(7) Je vais acheter du pain, de la viande et des biscuits :


Vado a comprare il pane, la carne e i biscotti.
Vado a comprare Ø pane, Ø carne e Ø biscotti.

C. Le possessif

À la différence du français, l’italien fait précéder obligatoirement le possessif par un article défini.
Seuls le noms de parenté au singulier, non modifiés par un adjectif ou des suffixes, font exception.

Mise à part cette différence connue, on remarque que le français a tendance à utiliser plus souvent
le possessif. Au lieu du possessif, l’italien utilise l’article défini :

(8) Le Président est allé à l’inauguration accompagné par sa femme.


Il Presidente è andato all’inaugurazione accompagnato dalla moglie.

Cette tendance apparaît encore plus clairement lorsqu’il s’agit de vêtements : dans ce cas, l’italien
utilise un article défini : la nuance donnée par le possessif français est souvent rendue en mettant le
verbe à la forme réfléchie :

(9) Il a mis son manteau.


Si è messo il cappotto.

D. Questions de pragmatique

On observe des cas en italien où on peut utiliser aussi bien l’article défini que l’article indéfini, tandis
qu’en français on utilisera l’article indéfini :

(10)À Noël, on lui a offert un chien.


A Natale gli/le hanno regalato un/il cane.

Andorno (2011) met en évidence la faculté de l’article défini italien de rendre « pragmatiquement
actif » un élément du discours. Dans les deux énoncés suivants :

(11) a. Lo prendete un caffè ?


b. Lo prendete il caffè ?

Si on situe l’action dans un bureau où un employé adresserait vers dix heures l’une de ces deux phrases
à ses collègues, la question (10b) renverrait à une habitude ancrée dans leur vie quotidienne, à savoir
le fait de prendre une pause pour boire un café (ce qui revient à l’opposition connu → défini ; inconnu
→ indéfini citée ci-dessus).

E. Allocutifs : signore et

Lorsqu’on s’adresse à quelqu’un, le français accompagne toujours le nom par un article, ce qui n’est
pas possible en italien :

(12) Au revoir, les enfants ! : Arrivederci, Ø ragazzi !

Monsieur le directeur ! : Signor Ø direttore !

Dans ce dernier cas, il faut remarquer que dans un énoncé affirmatif, l’article défini est bien présent,
mais, contrairement au français, le mot signore/signora fait partie du groupe nominal et l’article
apparaît au tout début, contrairement à ce qui se produit en français (cf. Ferdeghini-Niggi 1996 : 164-
165) :

(13) Monsieur le directeur et sa femme étaient présent à la cérémonie.


Il signor direttore e la moglie/e sua moglie erano presenti alla cerimonia.

Par ailleurs, les mots signore/signora/signorina sont toujours précédés d’un article :

(14) Monsieur Rossi : Il signor Rossi

F. Les chiffres

α) Pour terminer, en italien la mention des années est toujours précédée de l’article défini.

(14) a. 1789 est l’année de la prise de la Bastille.

Il 1789 è l’anno della presa della Bastiglia.

b. Jules-César a été tué en 44 avant Jésus-Christ.

Giulio Cesare è stato ucciso nel 44 avanti Cristo.

β) Les pourcentages sont aussi toujours précédés de l’article défini :

(15) Le chômage a baissé de 2%.

La disoccupazione è calata del 2%.

γ) L’expression de l’heure est toujours précédée aussi de l’article défini (avec omission du mot
« heure ») :

(16) a. Il est huit heures : Sono le otto.

b. Il est une heure : È l’una.

CONCLUSION

Il ressort que, bien que faisant partie d’une innovation panromane, à savoir commune à toutes les
langues issues du latin, le développement et l’emploi de l’article en italien a subi des variations dans
l’histoire de la langue et, si l’on considère son emploi contemporain, il présente des écarts avec celui
du français.

Comme on peut l’observer dans les domaines évoqués dans la troisième partie, il s’agit de contextes
qui configurent des situations communicationnelles banales et qui peuvent induire souvent des erreurs
chez les élèves. Si l’expression de l’heure ne pose normalement pas problème dans l’apprentissage, on
peut essayer de prévoir des stratégies pour réduire induire les élèves à percevoir les règles de sandhi
qui gèrent l’emploi de il et lo (et de un et uno), qui restent des erreurs assez fréquents. De même,
l’emploi de l’article avec l’allocutif signore et plus généralement avec l’invocation conduit souvent à
des gallicismes. C’est la raison pour laquelle il convient d’organiser des exercices pour faire réfléchir à
la position de l’article à l’intérieur du groupe nominale ou a son absence.
Bibliographie

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