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Vandemeulebroucke 2011 ; Lane-Mercier et al. 2014) se penchent sur le plurilinguisme – officiel ou non
– des sociétés dans le monde, et sur la place de la traduction et de l’interprétation dans la négociation
interlinguistique et interculturelle, y compris « les enjeux manifestes de l’exercice de traduction dans les
luttes de pouvoir » (Lavorel 2015). Si des travaux portant précisément sur les langues et cultures
autochtones et les enjeux de la traduction et de l’interprétation ont été publiés (pensons à Nevo et Fiola
2002 ; Cardinal 2004, 2005, 2014 ; Collombat 2014 ; Moyes 2016 ; Henzi 2017), ils sont néanmoins
moins nombreux – du moins jusqu’à tout dernièrement – que ceux portant sur les langues officielles et
traduction, disséminés dans des publications diverses. Les revendications des peuples autochtones et les
efforts de l’UNESCO, entre autres organismes internationaux, ont braqué les projecteurs sur la fragilité
des langues et cultures autochtones, lesquelles, malgré le statut de langues (et de cultures) nationales, ne
ces langues) et financières ni de la volonté politique nécessaires pour assurer leur survie (voir, p. ex., le
langue Tamazight (Maghreb), les langues pama-nyungan, la famille de langues aborigènes d’Australie,
l’innu et le cri (Canada) étaient traditionnellement perçues comme étant les langues autochtones vouées
autochtones sont reconnues comme langues officielles, p. ex. le quechua (Pérou, 1975), le māori
n’exercent pas les droits qui leur sont pourtant reconnus, en raison de leur méconnaissance de ces
droits » (Lavorel 2015). Par conséquent, ils ne sont pas en mesure de participer à titre de citoyens
engagés à leurs sociétés plurilingues respectives, contribuant ainsi involontairement à miner « [l]es
sociétés démocratiques […] basées sur l’idéal de citoyenneté participative » (Meylaerts 2011, 743). Une
autre entrave à la citoyenneté participative est l’absence d’« une politique de traduction équitable »
(ibid.) qui harmonise les sanctions et les critères pour leur application. De fait, en 2015, Lavorel est
arrivée à une conclusion similaire et a identifié comme « écueil » à l’égalité linguistique « l’absence de
Au XXIe siècle, une des tâches des traducteurs est de trouver des solutions créatives et engagées,
c’est-à-dire « impliquées activement dans le cours du monde » (Ladrière, Lecarme et Moatti 2018), pour
favoriser, grâce à leur travail de traduction ou d’interprétation, et à des politiques de traduction adaptées
au contexte et renforcées par des sanctions et des critères pour leur application, le développement
sociolinguistique des peuples autochtones et minoritaires. Pour se rapprocher de cet objectif, ce colloque
invite les propositions de communication qui s’inscrivent dans les axes de réflexion suivants (la liste ne
Rédaction bilingue
questions. Les échanges viseront à approfondir la compréhension des enjeux et de ce que l’engagement
des traducteurs et interprètes implique. Les langes du colloque sont l’anglais et le français.
Veuillez envoyer votre proposition de communication (20 minutes) de 300 mots d’ici le 30
Références
Cardinal, Philippe. 2004. « Xhuyaa et Ts’ehk’i : les traductions de deux versions des hauts faits du
corbeau et l’éthique de la traduction des récits traditionnels des Premières Nations ». TTR, 17, 2,
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https://www.universalis.fr/encyclopedie/engagement/
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