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Depuis 2016, une nouvelle classification des éléments d’informations que reçoit SAMIFIN a été
adoptée. Ainsi ces différentes sortes d’informations sont rassemblées sous l’appellation «
Déclarations d’Information Confidentielle » (DIC).
Type DIC Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc Total
Déclaration d'opérations 29 11 8 12 15 14 26 3 6 25 22 3 174
suspectes (DOS)
Demande de renseignements
5 2 2 1 3 13
(DDR)
Déclaration de transaction 5 7 5 6 4 2 2 3 1 3 4 42
en cash (CTR)
Communication des
informations en lien à un 7 7 1 4 4 7 8 1 4 5 7 1 56
dossier existant (CIF)
Communication des
informations confidentielles 12 8 5 4 4 9 16 4 4 20 7 6 99
(CIC)
Total 58 33 19 20 29 36 52 12 18 54 39 14 384
CIC
26%
DOS
45%
CIF
15%
CTR
11%
DDR
3%
3
1.2 Données globales des DIC reçues par type de déclarant
Comme expliqué préalablement, les DIC reçues comprennent plusieurs types d’informations :
Particulier 7,6%
Banques 67,7%
Assurances 1,6%
4
1.3 Evolution des CTR reçues
La déclaration des transactions en espèces trouve son fondement dans les limites à l’emploi
d’espèces et de titres au porteur énoncée dans l’ancienne loi n° 2004-020 du 19 août 2004 sur le
blanchiment, le dépistage, la confiscation et la coopération internationale en matière de produits du
crime. Une déclaration devait être faite à l’unité de renseignements financiers en cas de dérogation à
cette règle, précisant les modalités de l’opération, ainsi que l’identité des parties.
La loi n°2018-043 du 13 février 2019 sur la LBC/FT, nouvellement promulguée, ne prévoit plus ces
limites à l’utilisation d’espèces (suppression du seuil de 10 millions d’Ariary).
Les CTR sont comptabilisées dans les réceptions de DIC par nombre de déclarations. Une déclaration
envoyée par un établissement assujetti contient plusieurs opérations exécutées à son niveau.
Le traitement des DOS comprend un processus complexe et chaque cas est doté d’une particularité
qui rend la durée de traitement plus ou moins rallongée. A l’issue de l’analyse, des rapports de
renseignements sont établis et font l’objet de délibération pour décider du sort de ces dossiers. Il est
important de préciser qu’un rapport peut regrouper plusieurs DOS, appelées « DOS liées ».
janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc TOTAL Taux
Classé sans suite 2 4 4 3 2 8 6 1 2 32 24%
Disséminé 8 14 25 3 12 10 6 11 5 8 1 103 76%
TOTAL 10 14 25 3 16 14 9 13 13 14 1 3 135 100%
2.2 Vue d’ensemble des DOS sur les cinq dernières années
Le but de l’analyse d’une DOS est d’exploiter les informations disponibles pour établir les liens entre
les individus impliqués, leurs activités, leurs comportements, les caractéristiques de leurs opérations
et transactions, les modalités ou manœuvres avec lesquelles ces opérations ont été effectuées, le
secteur ou profession où ils évoluent, les traces des mouvements et de circulation des fonds
effectués. Elle permet de détecter des indices sérieux afin d’établir des suspicions. Une multitude
d’opérations financières suspectes parallèles aux infractions d’origine commises peuvent être
constatées. Les principales infractions identifiées au cours de l’analyse des DOS pour le 3è trimestre
2020 se présentent comme suit :
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Infractions Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Total
Abus de biens sociaux 2 1 1 4
Abus de Confiance 1 1
Abus de fonction 1 1 2
Corruption 1 1 3 2 1 8
Détournement de dernier public 1 2 3
Enrichissement illicite 1 1
Escroquerie 1 1 1 3
Faux et usage de faux 1 2 3
Favoritisme 2 1 3 6
Financement de Terrorisme 21 21
Fraude douanière 3 4 22 1 4 3 3 2 42
Fraude fiscale 4 4 1 7 5 4 3 1 4 1 34
Infraction aux codes de change 3 4 21 3 2 3 3 39
Prise d'emploi prohibé 1 1
Trafic de drogues 21 21
Trafic illicite de devise 5 5
Trafic illicite d'or 3 1 4
Traite de personnes 1 1
Total 14 22 86 8 20 16 7 8 7 10 0 1 199
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2.4 Evolution des dossiers traités liées au blanchiment
Le montant en jeu représente la somme des flux générés par les activités criminelles lors du
processus de BC/FT. Il résulte de l’estimation faite par les analystes du SAMIFIN à la suite de l’analyse
des DOS transmises par les établissements assujettis. Le montant en jeu relatif aux dossiers
disséminés par SAMIFIN pour 2020 est estimé à 578 139 823 495,02 MGA. Le montant définitif est
arrêté par décision du Tribunal au moment du jugement.
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL
CAMLMAC 1 1
CTIF 1 1 2
FIU Cambodge 1 1
FIU India 1 1
FIU Mauritius 3 1 2 2 2 10
FIU Seoul 1 1
FIU Seychelles 1 1 2
FIU South Africa 1 1
ROSFIN
MONITORING FIU
RUSSIA 1 1
TRACFIN 2 1 3 2 1 9
TOTAL 7 2 0 4 8 0 2 2 4 0 0 29
Quand l’analyse révèle un ou plusieurs « indices sérieux » d’activité de BC/FT, les rapports d’analyse
doivent être transmis aux autorités judiciaires qui ordonnera une enquête complémentaire ou une
poursuite, le cas échéant. Ces transmissions sont souvent accompagnées d’une transmission
parallèle auprès d’une ou de plusieurs administrations spécialisées concernées par les infractions
d’origine détectées.
Autorité judiciaire janv févr mars avril mai juin juil août sept oct nov déc Total
PAC Antananarivo 3 5 8 3 8 6 33
TPI ANTALAHA 1 1
TPI ANTANANARIVO 1 1 2
TPI TOAMASINA 1 1 1 3
TPI TOLIARA 1 1
Total 4 5 9 5 9 7 1 40
Les administrations spécialisées comprennent la Direction Générale des Impôts (DGI), la Direction
Générale des Douanes (DGD), la Direction Générale du Trésor Public (DGT), la Direction Générale des
Mines (DGM); les autorités de supervision ou de régulation comme la CSBF, la Chambre des Notaires,
le Ministère du Commerce et de la Consommation, ainsi que le BIANCO et d’autres instances.
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Les transmissions sont déterminées par le secteur dans lequel les infractions d’origine de l’infraction
de BC/FT ont été détectées. Elles sont effectuées auprès d’une ou de plusieurs de ces
administrations.
Lorsque l’analyse ne permet pas de conclure aux indices sérieux de BC/FT, mais permet toutefois de
détecter d’autres infractions incidentes, les rapports sont transmis auprès de ces administrations
uniquement. Dans le cas de détection d’indice sérieux, les transmissions peuvent être effectuées de
façon parallèle à l’autorité judiciaire et aux administrations spécialisées.
Administration janv févr mars avril mai juin juil août sept oct nov déc Total Taux
BIANCO 2 1 2 2 7 21%
DGD 2 2 1 3 8 24%
DGI 2 2 1 1 4 10 30%
DGPN 1 1 3%
DGT 3 1 1 2 7 21%
Total 6 7 5 4 11 33 100%
Conformément à la loi et en cas d’indice sérieux de BC/FT, SAMIFIN procède à une opposition de
compte bancaire d’une durée de 48H. Le cumul des comptes bloqués est de35
Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL
ABM 1 1
BMM 1 1 2
BMOI 1 5 6
BOA 1 1 14 16
MCB 2 2
MICROCRED 1 1
SG-MADA 1 5 6
TOTAL 3 3 28 34
Profil Nombre
Administrateur 1
Agriculteur 2
Ancien gérant 3
Ancien Ministre 2
Ancien SG 1
Associé 4
Avocat 1
Cadre du secteur public 4
10
Chauffeur 1
Commerçant 21
Commercial 1
Conseiller 2
Consultant 2
Coursier 2
Détaillant 1
Dirigeant ou Directeur du Secteur Privé 62
Employé d’une banque 1
Enseignant 1
Entrepreneur 8
Etudiant 2
Expatrié 1
Fonctionnaire 2
Hôtelier 1
Importateurs/Exportateurs 7
Inconnue 3
Juriste 1
Maire 1
Ménagère 1
Ministre 1
Officier de l'Armée Malagasy 3
Opérateur Economique 9
Policier 1
PRMP 2
Professeur 3
Propre patron 1
Réceptionniste 1
Rentier 1
Retraitée 2
Secrétaire comptable 1
Sultan 1
Technicien 2
Total 167
6.3 Catégorie
Secteur
PPE
public
8%
3% Femme
27%
Secteur
privé
89%
Homme
73%
Forme Nombre
Association 4
Entreprise individuelle 32
EURL 2
SA 6
SARL 37
SARLU 21
SASU 1
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L’utilisation des statistiques
miroirs pour aider à identifier des
fraudes douanières.
Gael Raballand
graballand@worldbank.org
Cyril Chalendard
cyril.chalendard@udamail.fr
Antananarivo, Janvier 2016
Plan
1. Revue de littérature et justification de
l’approche
Outil opérationnel récent pour les douanes (itératif qui permet un meilleur
ciblage) – pas garantie de fraude…
- pour identifier des produits/origines pour lesquels les fraudes sont probables,
L’opérationalisation - Un exemple au
Cameroun
• Pour les 10 produits ciblés, une magnitude de pertes
de recettes de 10 à 20% des recettes totales (ou
US$50 million).
1. Différentes classifications.
2. Coûts de transport (mais inférieurs à 30%).
3. Mauvaise allocation des importations (Bhagwati, 1964). Différence entre
origine et provenance => besoin d’agréger par zone.
4. Problème de qualité de la publication des données.
5. Problème si sous-évaluation combinée des exportations et
importations. Or, on détecte des differences massives.
En résumé…
1. pour les douanes, l’existence d’une
différence est plus importante que le
montant de la différence,
La base de données
UN-COMTRADE
• Statistiques mirroirs compilées dans UN-
COMTRADE en utilisant WITS. Chaque produit
est défini à six chiffres. Valeurs enregistrées en
US$ millions.
SYDONIA Madagascar
- textiles/chaussures/maroquinerie.
- quincaillerie (notamment les produits HS4 7013,
7323, 8301 et 8302),
- téléphones et appareils photos numériques
(8517, 8525),
- Pièces détachées automobiles (8708).
Antananarivo, Janvier
2016
A l’exportation…
• Pierres essentiellement déclarées brutes
avec des valeurs très faibles. Ecart
largement positif pour les "pierres brutes ou
simplement sciées ou dégrossies" (17.6 millions
de dollars US, 710310), largement négatif pour
"les pierres autrement travaillées" (17.5 millions
de dollars US, 710391), les écarts se
compensant in fine.
Antananarivo, Janvier 2016
3. Etudes sectorielles
Antananarivo, Janvier
costumes
• La perte relative aux importations de vêtements
(chapitres 61 et 62) est importante
▫ Estimée à 13.75 millions de dollars US.
• L'analyse des déclarations d'importation de
costumes (610310, 620311, 620312, 620319)
suggère une notable sous-évaluation
▫ La valeur moyenne déclarée est de 0.94 dollars US par
costume.
▫ Les douanes perçoivent seulement 0.41 dollars US par
costume importé.
• Le tableau (diapo suivante) présente des opérateurs
ayant déclaré des valeurs particulièrement faibles
Antananarivo, Janvier
2016
Exemples
Numéro d'identification Taxes payées par unité
Valeur déclarée (USD) Valeur unitaire (USD)
fiscale importée (USD)
Identification et ciblage
• Identification « des opérateurs économiques à
risque » à partir de critères préalablement
définis.
• Plus de 80% des importateurs et 63% des
déclarants satisfont au moins un des cinq
critères de suspicion.
• => nécessaire priorisation (≥ 2 critères de
suspicion)
Antananarivo, Janvier
2016
Exemple d’importateurs
Numéro Valeur Prix au kg Taux Part activité Non
d'identification déclarée croissance riz homogénéité
fiscale (USD)
0000000001 5 366 882 0.44 Nouvel 100% 0%
importateur
0000000002 4 991 451 0.42 133% 98% 0%
Exemple de déclarants
Numéro du Valeur déclarée Prix au kg Taux de Part activité riz
déclarant (USD) croissance
001-AAA 5 817 736 0.42 441% 74%
002-AAA 599 298 5.30 Nouveau 4%
déclarant
003-AAA 110 093 0.42 Nouveau 100%
déclarant
004-AAA 66 204 0.61 44% 3%
Antananarivo, Janvier
2016