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- Le préempté doit avoir acquis à titre onéreux la part indivise à la suite d’une vente ;
- Le préempté doit avoir acquis des droits indivis ;
- Le préempté peut être, soit un copropriétaire acquéreur, soit un tiers acquéreur
3. Conditions requises de l’acte pouvant donner lieu à préemption
- La vente doit être prouvée. Si elle concerne un bien non-immatriculé, le préempteur doit
fournir la preuve que cette vente a bien eu lieu, et ce, par tout moyen de preuve. Par
contre, si la vente concerne un bien immatriculé, seule son inscription au titre foncier
constitue une preuve valable ;
- La préemption n’est possible qu’à la suite d’un acte opérant le transfert de propriété ou
d’un droit réel immobilier et ce, à la suite d’un acte à titre onéreux, d’une vente effective.
- La vente doit être consensuelle. Les ventes forcées ne peuvent faire l’objet d’une
préemption.
- La vente doit être définitive, ce qui exclut (La vente à réméré, la vente sous conditions
suspensives)
Dans ce cas-là, le délai pour exercer le droit de préemption est de 30 jours à partir de la date
de notification. Une telle notification n’est pas légalement obligatoire mais reste facultative à
l’initiative de l’acquéreur.
Si le préempteur estime que le prix de la part indivise qui a été vendu ne correspond pas au
prix réel, c’est au tribunal de trancher.
Il doit solliciter dans la demande l’autorisation de présenter une offre réelle du prix ainsi que
les frais apparents du contrat, puis les déposer à la caisse du tribunal lorsque le préempté
rejette ladite offre et ce, dans le délai légal sous peine de la déchéance de son droit à la
préemption.
La préemption peut se réaliser à l’amiable lorsque l’acquéreur accepte l’offre faite par le
préempteur ou intervenu sur décision de justice.
- Le préempteur acquiert la part vendue sous réserve des dispositions du Dahir sur
l’immatriculation foncière ;
- Le Dahir indique la nécessité d’inscrire le jugement reconnaissant l’exercice du droit de
préemption ou l’accord amiable intervenu entre le préempteur et l’acquéreur ;
- Le préempteur est substitué à l’acquéreur, il ne peut par suite être assimilé à une
acquéreur. En d’autres termes, le préempteur prend la place du préempté sans
qu’intervienne entre eux un contrat de cession, le contrat original subsiste ;
- Le préempteur est l’ayant cause du vendeur et non celui de l’acquéreur préempté de
telle sorte que le vendeur est débiteur envers le préempteur de l’ensemble des
obligations légales qui lui impose cette qualité de vendeur (par exemple, la garantie des
vices cachés).