Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
par
HUBERT THIERRY
H. THIERRY
389
Notes 447
Bibliographie 450
390
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Hubert Thierry, né le 7 juin 1925.
Etudes de droit et de lettres à la faculté de droit de Paris et à la Sorbonne.
Premier secrétaire de la Conférence du stage des avocats au Conseil d'Etat et à la
Cour de cassation, 1952. Agrégé de droit public, 1954. Professeur à la faculté de droit
de Grenoble, 1954-1958. Conseiller juridique de l'ambassade de France à Tunis,
1959-1961. Professeur à la faculté de droit de Caen. 1962-1969. Professeur à
l'Université de Paris X-Nanterre, 1969-1980.
Membre des délégations françaises à l'Assemblée générale des Nations Unies, 1955.
1956. 1957, 1961. Président de la section française d'Amnesty International, 1971-
1976. Chargé de mission auprès du président de l'Assemblée nationale, 1973-1978.
Membre du conseil de la Société française de droit international et du conseil de
l'Institut international des droits de l'homme (fondation René-Cassin).
391
PRINCIPALES PUBLICATIONS
Livres
Les armes atomiques et la politique internationale, Dunod, 1970.
Droit international public, en collaboration avec les professeurs Jean Combacau, Serge
Sur et Charles Vallée, Editions Domat Montchrestien ; première édition, 1975 ;
deuxième édition, 1979.
Articles
«La condition juridique du Nord-Vietnam ». AFDI, 1955.
«L'avis consultatif de la Cour internationale de Justice du 20 juillet 1962 sur
Certaines dépenses des Nations Unies », AFD1, 1962.
«La cession à la Tunisie des terres des agriculteurs français», AFDI, 1963.
« L'arrêt de la Cour internationale de Justice dans l'affaire du Cameroun septentrional,
exceptions préliminaires », AFDI', 1964.
«Les arrêts du 20 décembre 1974 et les relations de la France avec la Cour
internationale de Justice», AFDI, 1974.
«La nouvelle politique française du désarmement», AFDI. 1978.
« Les fleuves internationaux », Encyclopaedia Universalis.
393
INTRODUCTION
CHAPITRE I
On peut penser que dans le cas où une telle injonction serait formulée
et si l'examen ainsi prohibé apparaissait néanmoins nécessaire à
l'exercice par la Cour de sa fonction judiciaire, celle-ci serait conduite à
refuser de répondre à la demande d'avis.
Enfin, l'examen par la Cour de la validité de résolutions n'est
légitime que dans la mesure où il est véritablement nécessaire pour que
la Cour donne dans l'exercice de sa fonction judiciaire une réponse à la
question qui lui a été adressée.
Ce point a été particulièrement mis en valeur par le juge Morelli
dans son opinion individuelle dans l'affaire de Certaines dépenses
rappelée par le juge de Castro dans l'affaire de la Namibie.
Après avoir indiqué, en effet, que l'organe qui demande l'avis est
tout à fait libre pour ce qui concerne la formulation de la question à
soumettre à la Cour tandis qu'il ne peut poser à la Cour « aucune limite
Résolutions des organes internationaux 411
CHAPITRE II
avant même que soit vérifiés sa conformité aux dispositions ayant trait
à la procédure, â la compétence ou même aux buts de l'organe qui l'a
émise, puisque cette conformité n'est pas mentionnée dans l'énoncé de
la Cour.
Il s'agit donc d'une présomption inconditionnelle qui témoigne en
principe d'un préjugé hautement favorable aux initiatives des organes
internationaux.
Le fondement juridique de cette présomption n'a pas été défini par la
Cour et on en est réduit sur ce point aux hypothèses, en revanche la
jurisprudence nous éclaire sur la portée de cette présomption qui est
plus limitée qu'on ne pourrait le penser au premier abord.
Pourquoi la Cour a-t-elle posé le principe de la présomption de
validité des résolutions ? Il n'était pas nécessaire que la Cour s'engage à
ce sujet dans des considérations théoriques et elle ne l'a pas fait. On
peut penser toutefois que la présomption de validité correspond à une
exigence de certitude des actes juridiques, qui n'est pas propre à l'ordre
international, mais qui revêt un caractère impérieux dans celui-ci. Le
juge Morelli a particulièrement insisté sur ce point dans son opinion
individuelle dans l'affaire de Certaines dépenses en faisant valoir que,
faute d'un mécanisme international de contrôle de la validité des actes
juridiques analogue à ceux qui existent dans certains droits internes,
les résolutions sont exposées à des contestations de validité illimitées
dans le temps (CU Recueil 1962, p. 221). L'incertitude qui en résulte
appellerait un remède et tel serait le rôle de la présomption de validité
admise par la Cour.
On peut penser toutefois également que la présomption de validité
des résolutions est liée au droit des organes internationaux d'interpré-
ter eux-mêmes les actes constitutifs. La Cour a rappelé à ce sujet dans
l'affaire de Certaines dépenses que « comme il a été prévu en 1945
chaque organe doit donc, tout au moins en premier lieu, déterminer sa
propre compétence » (CU Recueil 1962, p. 168). La présomption de
validité des résolutions serait alors une conséquence logique de la
liberté ainsi accordée aux organes internationaux.
C'est ce que suggère le juge de Castro en s'appuyant sur l'opinion du
juge Fitzmaurice dans l'affaire de Certaines dépenses -.
« Aux Nations Unies « chaque organe doit donc, tout au moins
en premier lieu, déterminer sa propre compétence » (CU Recueil
1962, p. 168). Quand un organe prend une résolution, « il existe
au moins une forte présomption prima facie de validité et de
régularité » (opinion individuelle de sir Gerald Fitzmaurice, ibid.,
424 Hubert Thierry
CHAPITRE III
restrictives quant aux pouvoirs des organes des Nations Unies, donne
une réponse résolument négative :
<( Il est à peine nécessaire d'attirer l'attention sur le caractère
fallacieux de l'argument selon lequel l'Assemblée aurait un
pouvoir résiduel lui permettant de prendre des mesures
d'exécution dans toutes sortes de domaines parce qu'un pouvoir
spécifique dans ce sens lui a été reconnu par certains articles
particuliers (art. 4, 5, 6 et 17). C'est la déduction contraire qui est
exacte : lorsqu'un pouvoir de ce genre n'est pas spécifiquement
prévu, il n'existe pas. » (CU Recueil 1971, p. 281.)20
A l'inverse, l'existence d'un tel pouvoir résiduel de décision pouvant
être conféré à l'Assemblée par des normes extérieures à la Charte était
impliqué par les thèses favorables au caractère obligatoire de la
résolution 2145 (XXI) de l'Assemblée par laquelle celle-ci a « décidé »
qu'en fonction des violations par l'Afrique du Sud des obligations du
mandat, celui-ci « était donc terminé ».
Le débat relatif aux pouvoirs de décision du Conseil de sécurité est
de même nature que le précédent. L'article 24 de la Charte en effet
dispose que :
« 1. Afin d'assurer l'action rapide et efficace de l'Organisation,
ses Membres confèrent au Conseil de sécurité la responsabilité
principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales
et reconnaissent qu'en s'acquittant des devoirs que lui impose
cette responsabilité le Conseil de sécurité agit en leur nom.
2. Dans l'accomplissement de ces devoirs, le Conseil de
sécurité agit conformément aux buts et principes des Nations
Unies. Les pouvoirs spécifiques accordés au Conseil de sécurité
pour lui permettre d'accomplir lesdits devoirs sont définis aux
chapitres VI, VII. Vili et XII. »
Cet article confère-t-il au Conseil de sécurité, dans l'exercice de sa
responsabilité principale du maintien de la paix, un pouvoir général de
décision, ou au contraire seulement des pouvoirs spécifiques définis
par les chapitres VI, VII, VIII et XII de la Charte ?
Sur ce point, l'opinion exposée par le professeur Castren devant la
Cour s'oppose radicalement à celle exposée par l'Afrique du Sud qui a
trouvé écho dans l'opinion dissidente du juge Fitzmaurice. L'éminent
juriste finlandais écrit en effet :
« J'estime que cet article 24 confère au Conseil non seulement
Résolutions des organes internationaux 435
CONCLUSION
Les solutions apportées par la Cour aux questions qui ont été
envisagées : celle de sa compétence pour examiner la validité de
résolutions, celle de la validité des résolutions et celle de leur valeur
juridique, permettent de formuler de brèves remarques sur l'esprit de
sa jurisprudence.
Sur chacune de ces questions, la Cour était sollicitée de choisir entre
deux lignes de conduite : l'une plus dynamique, faisant une part à
l'innovation et au mouvement et donc à la contribution active de la
Cour elle-même au développement du droit international, l'autre plus
statique et donc favorable â la stabilité de ce droit. En d'autres termes,
la Cour était tantôt conviée à manifester de l'audace, tantôt à faire
preuve de prudence.
Sa jurisprudence fait apparaître que la Cour a choisi, entre les voies
qui lui étaient désignées, son propre chemin sous le signe de
l'équilibre.
Certains aspects de cette jurisprudence relèvent assurément du
mouvement et comportent une part d'innovation jurisprudentielle. En
procédant à l'examen de la validité de résolutions, sans y avoir été
directement invitée, dans toute la mesure nécessaire à l'exercice de sa
fonction judiciaire, la Cour a montré qu'elle entendait assurer
pleinement sa tâche d'organe judiciaire principal des Nations Unies. La
Cour a aussi pris ses risques en formulant les principes de la
présomption de validité des résolutions et de la présomption de
compétence des organes en harmonie avec la théorie des pouvoirs
implicites. La Cour a en outre favorisé en droit l'affermissement du
rôle des Nations Unies dans les relations internationales en se
prononçant au sujet des compétences de l'Assemblée en vertu de
l'article 17 de la Charte ou de ses pouvoirs résiduels de décision de
même qu'au sujet des pouvoirs du Conseil de sécurité en faveur d'une
conception non restrictive des droits de ces organes. Enfin, en faisant
une place à la contribution des résolutions à la formation des normes
générales du droit international, la Cour a manifesté son aptitude à
prendre en compte les changements que les nouveaux équilibres
politiques impriment à ce droit.
La jurisprudence de la Cour comporte toutefois aussi des aspects qui
témoignent du souci de la stabilité de l'ordre juridique international.
En limitant sa compétence pour examiner la validité de résolutions aux
446 Hubert Thierry
NOTES
1. Jorge Castañeda, « Valeur juridique des résolutions des Nations Unies »,
RCADI, tome 129, p. 207. L*auteur précise lui-même que son étude « repose sur la
pratique des organes des Nations Unies, ainsi que sur l'attitude des Etats face à cette
pratique » (p. 222).
2. Sentence du 19 janvier 1977, reproduite dans le Journal du droit international.
1977, pp. 350-389, avec le commentaire de J.-F. Lalive. Voir également l'article du
doyen Gérard Cohen Jonathan, AFDI, 1977, p. 452.
3. Sir Humphrey Waldock, «General Course of Public International Law».
RCADI, 1962, tome 106. p. 106 : « These circumstances confine to make the Court in
a very real sense the world Court and to give its utterances the authority of judicial
interpretations of international law made on behalf of the whole international
community. »
4. La première de ces juridictions peut se prononcer sur la conformité des lois à la
Constitution, avant leur promulgation (art. 61 de la Constitution française). La
seconde peut annuler les actes administratifs entachés d'« excès de pouvoir ».
5. Il y a lieu de remarquer que les pouvoirs de la Cour quant aux résolutions sont
moins étendus que ceux dont elle dispose éventuellement à l'égard des actes
unilatéraux des Etats ou des traités. La Cour, en effet, peut être appelée à décider dans
l'exercice de sa compétence contentieuse de la validité en droit international d'un acte
étatique. Tel était le cas par exemple dans l'affaire anglo-norvégienne des Pêcheries où
la Cour a statué sur la validité d'un décret norvégien relatif à l'étendue de la zone de
pèche exclusive de la Norvège (arrêt du 18 décembre 1951). De même la Cour
pourrait décider de la validité d'un traité en vertu de la compétence qui lui est attribuée
par l'article 66 de la Convention de Vienne sur le droit des traités, quant aux
différends relatifs aux jus cogens.
6. Amendement proposé le 16 décembre 1961 ; doc. A/L.378.
7. Il est remarquable que, dans cette affaire, la Cour soit même allée au-delà de ce
qu'eût exigé la question qui aurait été posée à la Cour si l'amendement français avait
été adopté. Comme la Cour l'a souligné, en effet, l'amendement français invitait la
Cour à rechercher si les résolutions autorisant les dépenses avaient été prises
conformément à la Charte mais « ne proposait pas de demander à la Cour si les
résolutions en exécution desquelles des opérations ont été entreprises au Moyen-
Orient et au Congo ont été adoptées conformément à la Charte » (CU Recueil 1962.
P- 156).
8. Cette comparaison entre les droits et devoirs de la Cour et ceux d'une
« Académie de juristes » a été initialement faite par Manley O'Hudson dans « The
Permanent Court of International Justice » auquel le juge Fitzmaurice se réfère.
9. Le juge de Castro écrit à ce sujet :
« L'autorité des avis n'est pas moindre que celle des arrêts. Il y a certes une
différence, qui tient à la vis re judicata des arrêts, mais elle est limitée aux parties
en litige (vis relativa, art. 59 du Statut).
Au contraire, les motifs des arrêts (art. 56 du Statut) comme ceux des avis sont
considérés dicta prudentium et leur force comme source du droit (art. 38 du
Statut) dérive non d'un pouvoir hiérarchique (tantum valet auctoritas quantum
valet ratio), mais de la valeur des raisonnements (non ratione imperi, sed ralionis
imperio). » (CU Recueil 1971, p. 173-174.)
10. Ces positions adoptées par les Etats, selon la faveur qu'ils accordent aux
résolutions contestées, peuvent donner lieu à des situations paradoxales. Lorsque la
Cour, en effet, formule des opinions favorables à la validité des résolutions contestées,
et confirme donc celle-ci. elle comble les vœux de ceux des Etats qui étaient opposés â
448 Hubert Thierry
leur examen et déçoit au contraire ceux qui estimaient que cet examen était nécessaire.
11. La question a été en revanche soulevée par le doyen Colliard qui écrit dans le
commentaire de cet avis :
« Utilisée dans ce domaine par application de l'article 96, paragraphe 2. de la
Charte, la procédure de l'avis consultatif aboutit à faire jouer à la Cour le rôle
d'un véritable tribunal administratif ou constitutionnel dans le cadre de
l'organisation considérée... On se rapproche donc de la technique du recours
pour excès de pouvoir administratif français ou des techniques générales de
contrôle de la constitutionnalité des lois dans les droits internes qui connaissent
cette institution.» iAFDI. 1960, p. 361.)
12. On pourrait s'interroger toutefois sur la compétence de la Cour pour répondre
à une demande d'avis formulée par un organe (par exemple le Conseil de sécurité)
portant sur une résolution d'un autre organe (par exemple l'Assemblée générale) ou
vice versa dans le cas où il existerait un conflit entre ces organes. Dans l'affaire de la
Namibie, la Cour, consultée par le Conseil de sécurité, a examiné la validité de la
résolution 2145 (XXI) de l'Assemblée, mais celle-ci avait été «endossée» par le
Conseil qui l'avait faite sienne.
13. Voir ci-dessous à ce sujet l'opinion du juge Gros.
14. Cette nuance a été subtilement mise en valeur par le professeur B. Bollecker-
Stern qui écrit :
« Le changement de vocabulaire est très net : dans le présent avis, l'affirmation
du droit de contrôle de la Cour se fait plus timide, elle apparaît comme relative et
subordonnée dépendant de l'existence d'objections. (« L'avis consultatif du
21 juin 1971 ». Annuaire français de droit international, 1971, p. 299.)
15. M. Lissitzyn suggère au contraire qu'en se prononçant sur la validité des
résolutions, alors que seul le problème de leurs conséquences lui est posé, la Cour
risque de décourager les demandes d'avis ultérieures (« International Law and the
Advisory Opinion on Namibia ».Columbia J. Transnational Law. 1972, vol. I 1, n° 1,
pp. 50-73).
16. On sait que la Cour a rendu quatre avis consultatifs et deux arrêts concernant
ce territoire : avis du 11 juillet 1950, Statut international du Sud-Ouest africain ; avis
du 7 juin 1955, Procédure de vote applicable aux questions louchant les rapports et
pétitions relatifs au Territoire du Sud-Ouest africain; avis du 1er juin 1956,
A dmissibilité de l'audition de pétitionnaires par le Comité du Sud-Ouest africain : arrêt
du 21 décembre 1962, affaires du Sud-Ouest africain (Ethiopie c. Afrique du Sud :
Libéria c. Afrique du Sud), exceptions préliminaires : et arrêt du 18 juillet 1966.
mêmes affaires, deuxième phase.
17. La relation entre l'ONU et l'Afrique du Sud. selon l'analyse de la Cour, n'était
pas sans analogie avec celle qui est établie entre l'Etat et un concessionnaire de service
public en droit administratif français. L'Etat partie au contrat de concession peut y
mettre fin unilatéralement dans certaines conditions.
18. Le juge Tanaka oppose pour sa part l'interprétation « téléologique ou
sociologique » à l'interprétation « conceptuelle et formaliste » :
« En résumé - écrit-il dans son opinion dissidente dans l'affaire du Sud-Ouest
africain - la divergence d'opinion qui se manifeste sur les questions qui nous
occupent s'explique en dernière analyse par une opposition entre deux méthodes
d'interprétation : l'interprétation téléologique ou sociologique d'une part,
l'interprétation conceptuelle et formaliste de l'autre. » (CU Recueil 1966. p. 278.)
19. La jurisprudence relative aux «pouvoirs implicites» a donné lieu à une
importante littérature juridique. L'ouvrage de Bernard Rouyer-Hameray. Les
compétences implicites des organisations internationales (Paris. LCDJ. 1962). mérite
une particulière attention.
Résolutions des organes Internationaux 449
20. Bien que l'opinion du juge Fitzmaurice soit restrictive quant aux pouvoirs de
décision de l'Assemblée, elle inclut dans ces pouvoirs les résolutions adoptées en vertu
de l'article 17 contrairement aux thèses soutenues en 1962 par la France, qui avaient
trouvé écho dans les opinions de certains juges (Koretski et Winiarski).
21. Op. cit.. p. 242.
450
BIBLIOGRAPHIE
Les articles relatifs à chacune des décisions de la Cour sont mentionnés dans
l'ouvrage de MM. Eisemann. Coussirat-Coustere et Hur : Petit manuel de la
jurisprudence de la Cour internationale de Justice, Paris, Pedone. 3e éd., 1980.