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Fiscalité directe Deuxième année

Chapitre I : L'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)

Section I : Le champ d'application de l’IRPP : Les personnes imposables :


1 / Les personnes physiques :
Aux termes de l’article premier du code de l’IRPP et de l’IS, «l’impôt sur le revenu est dû par
toute personne physique, quelle que soit sa situation de famille, au titre de son revenu net global».
Le code de l’IRPP et de l’IS distingue entre deux catégories de contribuables passibles de l’impôt sur le
revenu :
A) Les personnes ayant leur résidence habituelle en Tunisie qui sont soumises à une obligation fiscale
illimitée puisqu’elles sont imposables sur l’ensemble de leurs revenus de source tunisienne ou étrangère
(revenu mondial).
L’imposition des revenus de source étrangère est, néanmoins, limitée aux revenus qui n’ont pas été
soumis au paiement de l’impôt dans le pays de la source du revenu d’une part (article 36 du code de
l’IRPP et de l’IS) et sous réserve des dispositions des différentes conventions de non double imposition
conclues par la Tunisie avec les autres pays d’autre part.
Aux termes de l’article 2 du code de l’IRPP et de l’IS, l’impôt sur le revenu est dû au premier janvier
de chaque année, par toute personne physique ayant en Tunisie une résidence habituelle, sur l’ensemble
de ses bénéfices ou revenus réalisés pendant l’année précédente.
Au sens fiscal, la résidence habituelle est définie selon trois critères :
* Est résidente habituellement en Tunisie toute personne qui y dispose, à titre onéreux ou gratuit, d’une
habitation principale, c’est-à-dire elle occupe un logement en tant que propriétaire, locataire
* Est résidente aussi toute personne qui, sans disposer d’habitation principale en Tunisie, y séjourne
pendant une période au moins égale à 183 jours au cours de l’année civile, que le séjour soit continu ou
discontinu et quelles que soient les modalités de ce séjour (en hôtel ou dans une maison, séjour dans
différentes villes du pays, etc...) ;
* De même, sont résidents tunisiens les fonctionnaires et agents de l’Etat exerçant leur fonction ou
chargés de mission dans un pays étranger dans la mesure où ils ne sont pas soumis, dans ce pays, à un
impôt personnel frappant l’ensemble de leur revenu.
B) Les personnes physiques non résidentes en Tunisie mais qui réalisent des revenus de source
tunisienne sont soumises, sous réserve des dispositions prévues par les conventions fiscales
internationales, à une imposition fiscale limitée aux seuls revenus de source tunisienne sauf les
exonérations prévues par l'article 3 du code de l'IRPP et de l'IS.

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2 / Les associés des sociétés de personnes et assimilées :


Les quotes-parts des associés personnes physiques dans les revenus réalisés par les sociétés des
personnes et assimilées (sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés en participation) sont classées
dans la catégorie des BIC. En effet, l’imposition ne se fait pas chez la société mais entre les mains des
associés dans la catégorie BIC.
Section II : La base imposable : Les revenus et les bénéfices imposables :
La fiscalité tunisienne distingue entre huit catégories de revenus :
1 / Les Bénéfices Industriels et Commerciaux (B.I.C)
A. Définition du revenu catégoriel
Aux termes de l’article 9 du code de l’IRPP et de l’IS, sont qualifiés de bénéfices industriels et
commerciaux, les bénéfices réalisés dans des entreprises exerçant une activité commerciale au sens du
code de commerce. La doctrine administrative assimile à la catégorie des BIC, les bénéfices des activités
artisanales.
C. Régimes d’imposition des BIC
Les revenus relevant de la catégorie des BIC sont soumis à l’impôt selon deux régimes
1/ Le régime du forfait :
Le chiffre d’affaires requis pour le bénéfice du régime forfaitaire a été révisé à la hausse et les conditions
d’éligibilité ont été simplifiées. A ce titre, sont soumises à l'impôt sur le revenu selon le régime forfaitaire
d'imposition, à compter du 1er janvier 2011 tel que modifié par la loi des finances 2016, les entreprises
individuelles qui réalisent des revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux dans le
cadre d’un établissement unique :
- Non importatrices,
- Non rémunérées par des commissions,
- Ne fabricant pas de produits à base d'alcool,
- N'exerçant pas l'activité de commerce de gros,
- Ne possédant pas plus d'un véhicule de transport en commun de personnes ou de transport de
marchandises dont la charge utile ne dépasse pas 3 tonnes et demi,
- Dont les exploitants ne réalisent pas des revenus de la catégorie de bénéfices des professions non
commerciales,
- Non soumises à la taxe sur la valeur ajoutée selon le régime réel,
- N’ayant pas été soumises à l'impôt sur le revenu des personnes physiques selon le régime réel suite
à une vérification fiscale,

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* Pour le chiffre d’affaires inférieur ou égal à 10.000 DT, le taux estimatif est fixé à 100 DT pour
les établissements implantés en dehors des agglomérations municipales et de 200 DT pour les
établissements implantés dans les autres régions.
* Un taux de 3% pour le chiffre d’affaires entre 10.000 DT et 100.000 DT.
Ce régime d’imposition (le régime forfaitaire) est limité dans le temps à une période de 3 ans
renouvelables si le contribuable apporte les justificatifs confirmant son droit d’obtention de ce
régime.
Par ailleurs, les personnes bénéficiant du régime forfaitaire selon l'article 44 ci-dessus et dont le
chiffre d'affaires ne dépasse pas 150000 dinars peuvent opter pour la tenue d'une comptabilité
simplifiée au même tire que l'article 62 du code de l'IRPP et l'IS à savoir la tenue
a. Un registre côté et paraphé par les services du contrôle fiscal sur lequel sont portés au jour le
jour les produits bruts et les charges, sur la base des pièces justificatives ;
b. Et un livre d'inventaire côté et paraphé par les services du contrôle fiscal où sont enregistrés
annuellement les immobilisations et les stocks
2 / Le régime réel : Les règles de détermination du résultat fiscal sont fixées par les articles 10 à 15 du
code de l’IRPP et de l’IS. Elles sont examinées de façon détaillée à la section 7.
L’imposition selon le régime réel implique aussi la tenue d’une comptabilité régulière et complète
conformément aux règles édictées par la loi et les normes comptables.
Résultat fiscal = Résultat comptable + réintégrations – déductions.
L’imposition selon le régime réel peut dégager un résultat bénéficiaire comme elle peut dégager un
résultat déficitaire qui peut s’imputer sur les autres catégories de revenus et en cas d’insuffisance, se
reporter en avant sur les années suivantes.
2 / Les Bénéfices Non Commerciaux (B.N.C) :
A. Définition et activités relevant du revenu catégoriel BNC
Aux termes de l’article 21 du code de l’IRPP et de l’IS, sont qualifiés de bénéfices non commerciaux,
les bénéfices réalisés par :
Les professions libérales :
Toutes les occupations ou exploitations non commerciales à but lucratif
B. Régime d’imposition des BNC
a) Le régime du forfait d’assiette :
Les intéressés peuvent opter, à l’occasion du dépôt de leur déclaration de l’impôt sur le revenu, pour
leur imposition sur la base d’un bénéfice forfaitaire (forfait d’assiette) égal à 80% de leurs recettes
brutes réalisées» c’est-à-dire leurs recettes TVA comprise.

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b) Le régime réel :
Les règles de détermination du résultat fiscal selon le régime réel des BNC sont les mêmes que celles
édictées en matière de Bénéfices Industriels et Commerciaux. Ces règles sont définies par les articles
10 à 15 du code de l’IRPP et de l’IS. Le régime réel implique aussi la tenue d’une comptabilité régulière
et complète conformément aux règles édictées par la loi et les normes comptables.
3 / Les bénéfices de l’exploitation agricole et de pêche
A. Définition du revenu catégoriel
Aux termes de l’article 23 du code de l’IRPP et de l’IS, sont considérés comme bénéfices
d’exploitation agricole ou de pêche, les revenus que l’exploitation de biens ruraux procure soit aux
propriétaires exploitant eux-mêmes, soit aux métayers ou autres, ainsi que les revenus provenant de la
pêche.
B. Les régimes d’imposition des bénéfices agricoles et de pêche
La loi et la doctrine fiscale reconnaissent trois régimes d’imposition des revenus agricoles et de pêche :
a) Le régime du forfait d’assiette :
Aux termes du paragraphe 3 de l’article 24 du code de l’IRPP et de l’IS, «en l’absence de tenue de
comptabilité, les agriculteurs et les pêcheurs sont soumis à l’impôt sur la base d’une évaluation forfaitaire
déterminée après consultation des experts du domaine et tenant compte de la nature des spéculations selon
les régions».
b) Le régime réel
Les règles de détermination du résultat fiscal selon le régime réel des bénéfices agricoles sont les
mêmes que celles édictées en matière de BIC.
Aux termes de l’article 24 du code de l’IRPP et de l’IS, le bénéfice net des exploitations agricoles ou
de pêche peut être constitué par l’excédent des recettes totales réalisées au cours de l’année civile sur les
dépenses nécessitées par l’exploitation pendant la même année compte tenu du jeu des stocks.
Apport de la loi de finances 2016 :
Déduction de 2/3 des revenus perçus de l’activité agricole de la base d’impôts. (L’article 23)
Il est prévu la déduction de 2/3 des revenus perçus de l’activité agricole de la base d’impôts pour les
personnes physiques, en harmonisation avec le taux d’imposition de 10% applicable aux personnes
morales du même secteur.
4 / Les traitements, salaires, indemnités, pensions et rentes viagères
Cette catégorie de revenu concerne le plus grand nombre de contribuables.
Régime d’imposition des traitements, salaires, pensions et rentes viagères
Les traitements et salaires : Cette catégorie de revenu ne connaît qu’un seul mode d’imposition : le forfait
d’assiette calculé sur la base du revenu net de retenues sociales.

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Ainsi, aux termes de l’article 26 et de l’alinéa 2 de l’article 37 du code de l’IRPP et de l’IS, le revenu
net imposable au titre des traitements et salaires est déterminé comme suit :
+ Montant brut des éléments du revenu y compris les avantages en nature
- (Moins) les retenues obligatoires effectuées par l’employeur
= Revenu brut fiscal (c’est-à-dire net des retenues sociales obligatoires)
- (Moins) les frais professionnels fixés forfaitairement à 10% du reliquat
= Revenu catégoriel net imposable
Les pensions et rentes viagères : Cette catégorie de revenu ne connaît qu’un seul mode d’imposition : le
forfait d’assiette calculé sur la base du montant brut de la pension ou de la rente, duquel il est déduit un
abattement de 25%.
Ainsi, aux termes du paragraphe II de l’article 26 et l’alinéa 2 de l’article 37 du code de l’IRPP et de
l’IS, le revenu net imposable au titre des pensions et rentes viagères est déterminé comme suit :
+ Montant brut de la pension ou de la rente viagère
- (Moins) 25% du montant brut
= Revenu catégoriel net imposable (équivalent à 75% du montant brut de la pension ou de la rente
viagère).
5 / Les revenus fonciers
A. Définition du revenu catégoriel
L’article 27 du code de l’IRPP et de l’IS retient une définition résiduelle pour les revenus fonciers.
Ainsi, sont traités en tant que revenus fonciers, à condition qu'ils ne soient pas inclus dans une des
autres catégories des revenus (BIC, BNC et BA) soumis selon le régime réel en raison de l’affectation
de l’immeuble au bilan, les revenus provenant des loyers des propriétés bâties et des propriétés non
bâties y compris ceux des terrains occupés par les carrières ainsi que les recettes provenant de la location
du droit d’affichage, de la concession du droit de propriété ou d’usufruit des immeubles.
B. Régimes d’imposition des revenus fonciers
Les revenus fonciers peuvent être soumis à l’impôt selon trois régimes d’imposition :
a) Le régime réel : Les règles de détermination du résultat fiscal selon le régime réel des revenus
fonciers sont les mêmes que celles édictées en matière de Bénéfices Industriels et Commerciaux.
b) Le régime du immeubles bâtis :
À défaut de détermination selon le régime réel qui nécessite la tenue d’une comptabilité régulière, le
revenu imposable des propriétés bâties est déterminé comme suit :

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+ Recettes TVA comprise


- 20% des recettes TVA comprise au titre des charges de gestion, des rémunérations de concierge,
des assurances et des amortissements
- Frais de réparation et d’entretien justifiés
- La taxe sur les immeubles bâtis acquittée
= Revenu net imposable
c) Le régime des terrains non bâtis :
Aux termes du paragraphe II, alinéa 2, de l’article 28 du code de l’IRPP et de l’IS, le revenu net des
propriétés non bâties louées est évalué en déduisant du revenu brut le montant des dépenses justifiées
et nécessitées par la production de ce revenu ainsi que la taxe sur les terrains non bâtis acquittée
6 / Les revenus des valeurs mobilières
On entend par valeurs mobilières les titres de propriété du capital (actions de sociétés anonymes et
parts de sociétés à responsabilité limitée notamment). La plus-value mobilière des particuliers relevant de
la catégorie des revenus des valeurs mobilières est soumise à un régime d'imposition spécifique.
L’article 42 de la loi de finances pour l’année 2011 a classé les rémunérations, les primes et les
autres avantages accordés aux gérants des SARL, en leur dite qualité dans la catégorie des
traitements et salaires.
La mesure couvre les rémunérations du gérant en sa dite qualité, par conséquent, toutes les autres
rémunérations et avantages accordés audit gérant en dehors de ce cadre demeurent soumis à l’IR
dans la catégorie des revenus de valeurs mobilières sur la base de leur montant brut à l’exception
des bénéfices distribués prévus par le point 10 de l’article 38 du code de l’IRPP et de l’IS.
Les dividendes des actions régulièrement distribués par les sociétés tunisiennes ne sont pas
imposables entre les mains du bénéficiaire et doivent par conséquent être déduits pour la
détermination de l’assiette de l’impôt. Toutefois, à partir du 1 er janvier 2018, les dividendes
distribués sur les actions détenues par les personnes physiques seront soumis à une retenue à la
source (RS) au taux de 10% pour les résultats distribués sur le marché local.
Cette retenue ne s'applique pas aux petits investisseurs personnes physiques et dont le total des
revenus distribués n'excèderait pas 10000 dinars.
C. Détermination de la base imposable
Lorsqu’un revenu assimilé aux valeurs mobilières est imposable, l’assiette soumise à l’impôt est
constituée par le revenu brut avant toute déduction de retenues à la source. Dans le cas où le revenu a subi
une retenue à la source, l’impôt retenu à la source s’ajoute au revenu net encaissé pour la détermination
du revenu brut catégoriel imposable. Il est ensuite déduit de l’impôt dû sur le revenu global.

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7 / Les revenus des capitaux mobiliers


On entend par capitaux mobiliers, les placements à intérêts. Ces placements à revenus fixes se
distinguent des valeurs mobilières qui sont des placements dits à risque.
Les capitaux mobiliers sont des créances ou des titres de créances alors que les valeurs mobilières sont
représentées par des titres de capital.
B. Détermination du revenu net
Le revenu net catégoriel est constitué par le montant brut du revenu des capitaux mobiliers avant toute
retenue à la source au titre des intérêts et tous autres produits ou avantages que le créancier perçoit au
cours de l’année précédant celle de l’imposition, à quelles que périodes de temps qu’ils s’appliquent,
sans distinction entre ceux afférents à ladite année et ceux payés par anticipation ou à titre
d’arriérés.
En matière de revenus de capitaux mobiliers, l’année d’imposition entre les mains du bénéficiaire
correspond à l’année au cours de laquelle les revenus sont encaissés abstraction faite des périodes
effectives auxquelles se rattachent ces revenus.

4 / Obligation de déclaration des revenus exonérés, non imposables ou soumis à une retenue
libératoire de l’impôt : Aux termes du paragraphe I, alinéa 2 de l’article 59 du code de l’IRPP et de l’IS,
la déclaration annuelle des revenus comprend obligatoirement tous les revenus et bénéfices quel que soit
leur régime fiscal.
L’article 85 du code des droits et procédures fiscaux ajoute : «Le défaut de déclaration, dans les délais
impartis, des revenus et bénéfices exonérés de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés ou
soumis à une retenue à la source libératoire de l’impôt, donne lieu à l’application d'une pénalité de retard
au taux de 1% par mois ou fraction de mois calculée sur un impôt théorique déterminé comme si ces
revenus et bénéfices étaient soumis à l’impôt».

Section IV : La détermination du revenu net global imposable :

1 / Les déductions communes :


Pour déterminer le revenu net global imposable, il convient de déduire de la somme des revenus nets
catégoriels imposables un certain nombre de déductions dites communes lorsqu’elles ne sont pas prises en
compte dans l’évaluation de l’une des catégories de revenus.
Ces déductions constituent en quelque sorte des charges déductibles du revenu global.
Revenu net global = La somme des revenus nets catégoriels après déduction des déficits éventuels.
Revenu net imposable = Revenu net global - déductions communes

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§ 1. La déduction forfaitaire au titre de chef de famille (article 40.I du code de l’IRPP et de


l’IS) :
En sa qualité de chef de famille, tout contribuable a droit à une déduction du revenu global de 300
dinars par an.

§ 2. Les enfants à charge (article 40.II et III du code de l’IRPP et de l’IS) :


Le chef de famille a droit à une déduction du revenu global au titre des enfants à charge calculée selon
le nombre d’enfants, leur rang et leur statut.

La déduction au titre des enfants à charge est fixée à 100 D pour chaque enfant à charge sur les quatre
premiers enfants à charge (âgés de moins de 20 ans à l’année de l’imposition)
Il a été également prévu l'augmentation des déductions relatives au calcul de l’impôt sur le revenu
des personnes physiques à :
- 1000 dinars par enfant poursuivant des études supérieures sans bénéfice de bourse et âgé de moins
de 25 ans au 1er janvier de l'année imposition.
- 2000 dinars par enfant infirme quelque soient son âge et son rang.
Exemple : Soit une personne physique qui a un salaire net des cotisations sociales obligatoires (année
2020) mensuel de 2000 D. Supposons que l’intéressé soit marié et qu’il ait 5 enfants à sa charge dont le
premier est infirme et âgé de 30 ans, le deuxième est âgé de 23 ans et poursuit ses études supérieures sans
bénéfice de bourse et les trois autres sont âgés de moins de 20 ans.
Dans ce cas, le revenu net (soumis à l’impôt) est déterminée comme suit :
((2000 * 12) * 0.9) – (300 + 2000 + 1000 + 300) = 18000 D.
§ 3. Les parents à charge (article 40.IV du code de l’IRPP et de l’IS) :
Tout contribuable a droit à une déduction au titre de chaque parent à charge dans la limite de 5% du
revenu net soumis à l’impôt plafonnée au maximum à 150 dinars par parent à charge (150 dinars par an
pour la mère et 150 D par an pour le père)
§ 4. Les sommes payées au titre du remboursement des prêts universitaires en principal et
intérêts (article 39-I du code de l’IRPP et de l’IS)

§ 5. Les primes afférentes aux contrats d’assurance-vie (article 39.I.2 du code de l’IRPP et de
l’IS) :
a. Relèvement du plafond déductible de l’assiette imposable des primes d’assurance-vie

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La loi des finances 2021 a relevé le plafond déductible des primes d’assurance-vie du revenu
global net soumis à l’impôt sur le revenu à 100.000 dinars par an nonobstant la situation familiale
du contribuable, qu’il soit célibataire, marié, avec ou sans enfants à charge. Cette disposition est
applicable pour les revenus de 2020 déclarés en 2021. La dernière limite était de 10 000 D.
§ 6. La franchise sur les intérêts de l’épargne et des obligations (article 39.II du code de l’IRPP et
de l’IS) :
Bien que faisant l’objet de retenue à la source au taux de 20%, calculée sur leur montant brut, les
intérêts perçus par les personnes physiques au cours d’une année au titre des comptes spéciaux d’épargne
ouverts auprès des banques ou de la Caisse d’Epargne Nationale de Tunisie ou au titre des emprunts
obligataires bénéficient d’une franchise fiscale (et sont de ce fait déductibles du montant des intérêts
imposables) dans la limite d’un montant annuel global de 5000 dinars sans que ce montant n’excède 3000
dinars pour les intérêts des comptes spéciaux d’épargne.
§ 8. Les arrérages des rentes payées à titre obligatoire et gratuit (article 39.I.1 du code de l’IRPP
et de l’IS).
§ 9. Les intérêts payés au titre des prêts relatifs à l’acquisition ou à la construction d’un logement
social au sens de la législation relative aux interventions du fonds de promotion du logement pour
les salariés. Le coût maximal est de 200 000 Den hors TVA.
§ 10. Les dons et les subventions accordés au fond national d’emploi.

Section IV : Le régime réel

I / Champ d’application du régime du bénéfice réel


Sont soumis au régime de la détermination du bénéfice réel :
Les contribuables personnes physiques :
1) Relevant des BIC dont le chiffre d’affaires dépasse annuellement 100.000 D qui n’ont pas opté pour le
régime forfaitaire et qui ne remplissent pas une des conditions exigées pour être éligibles à ce régime.
2) Relevant des BNC qui optent définitivement au régime réel.
3) Relevant des BA qui choisissent de se placer dans l’imposition selon le régime du bénéfice réel.
4) Relevant des RF qui choisissent de se placer dans l’imposition selon le régime du bénéfice réel.
Les contribuables personnes morales :
Toutes les personnes morales qu’elles soient imposables à l’IS ou régies par le statut de la transparence
fiscale sont soumises au régime du bénéfice réel.

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Le résultat fiscal = le résultat comptable + les réintégrations des charges non


déductibles fiscalement – les déductions des produits non imposables.
Sachant que le résultat comptable = les produits – les charges.

II / Conditions de déductibilité fiscale des charges


a) Les conditions de fond
(1) Se rattacher à la gestion ou être exposées dans l’intérêt de l’entreprise, ce qui exclut les dépenses à
caractère privée et celles pouvant être qualifiées d’acte anormal de gestion.
(2) Se traduire par une diminution de l’actif net, ce qui exclut les dépenses ayant une contrepartie à
l’actif.
(3) Ne pas être exclues du droit à déduction par une disposition expresse de la loi.
b) Les conditions de forme
(1) Être comptabilisées et déduites de l’exercice auquel elles se rattachent.
(2) Être appuyées de justifications suffisantes et probantes.
(3) Être portées sur certaines déclarations lorsqu’une telle condition est exigée par la loi.
Tel est le cas des honoraires, des commissions, des rémunérations payées en contrepartie d’un travail
occasionnel ou accidentel, courtages et ristournes supportés ou payés

III / Les réintégrations


§ 1. Amortissements des voitures de tourisme d’une puissance supérieure à neuf chevaux fiscaux
vapeur à l’exception de ceux constituant l’objet principal de l’exploitation.
§ 2. Charges sur voitures de tourisme d’une puissance supérieure à neuf chevaux : Les loyers, les
dépenses d’entretien, de fournitures, de carburant ou de vignettes, engagées au titre des véhicules de
tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur à l’exception de ceux constituant
l’objet principal de l’exploitation.
En revanche, les primes d’assurance, les frais de gardiennage de ces véhicules, les frais de personnel y
afférents (chauffeur), les droits de visite technique et les droits d'accès à l'autoroute restent totalement
déductibles.
§ 3. L’amortissement des avions, bateaux de plaisance et résidences secondaires et charges y afférentes
Seules les entreprises qui louent ou rendent des prestations avec ou vendent les bateaux de plaisance, avions,
sont autorisées d’inclure les charges y afférentes parmi les charges fiscales.
§ 4. Les transactions, amendes, confiscations et pénalités de toutes natures mises à la charge des
contrevenants aux dispositions légales régissant les prix, la commercialisation, la répartition de divers

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produits, le contrôle des changes, l’assiette des impôts, contributions ou taxes et d’une manière
générale toute infraction à la législation en vigueur.
§ 5. Les intérêts servis à l’exploitant ou aux associés des sociétés de personnes ou des associations en
participation à raison des sommes versées par eux dans la caisse de l’entreprise en sus de leur apport
en capital.
§ 6. Le salaire de l’exploitant ou de l’associé en nom
Tout salaire versé à un associé d’une SNC alors même qu’il n’occupe aucune fonction de gérance est non
déductible.
En revanche, le salaire du gérant non associé d’une SNC reste déductible.
§ 7. Intérêts excédentaires des comptes courants des associés ; Les intérêts servis aux associés à raison
des sommes qu’ils versent ou qu'ils laissent à la disposition de la société en sus de leur part dans le
capital social sont déductibles dans la limite du taux de 8% à condition que le montant des sommes
productives d’intérêts n’excède pas 50% du capital et que ce dernier soit entièrement libéré.
§ 8. Imposition des intérêts supplétifs sur les sommes mises par la société à la disposition des associés
§ 9. Subventions et dons excédentaires
Dans la mesure où ils sont justifiés et à concurrence de 2 pour mille du chiffre d’affaires brut, les dons et
subventions servis à des œuvres ou organismes d’intérêt général, à caractère philanthropique, éducatif,
scientifique, social ou culturel.
Cependant, les dons et subventions accordés aux organismes, projets et œuvres sociales dont la liste est fixée
par décret sont déductibles pour leur totalité.
§ 10. Les dons et subventions non déclarés
§ 11. Réceptions, cadeaux, frais de restauration et de spectacle excédentaires : Les cadeaux de toutes
natures, les frais de réception y compris les frais de restauration et de spectacle qui dépassent un centième
du chiffre d’affaires brutréalisé par l’entreprise avec un maximum déductible de vingt mille dinars par
exercice.
§ 13. La taxe sur les voyages
§ 14. Les retenues à la source supportées par l'entreprise au lieu et place des personnes non résidentes
ni établies en Tunisie au titre des redevances
§ 15. Les commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, rémunérations payées aux salariés
et aux non-salariés en contrepartie d’un travail occasionnel ou accidentel en dehors de leur activité
principale, honoraires non déclarés dans la déclaration de l’employeur
§ 16. Les jetons de présence autres que correspondant à un remboursement de frais
§ 17. Dotations aux amortissements des terrains, fonds de commerce, brevets et marques de fabrique
§ 18. Pertes de change non réalisées sur dettes et créances courantes en devises

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§ 19. L’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu


§ 20. Le chiffre d’affaires non déclarés sont à réintégrés au résultat fiscal.
§ 21. Ne pas admettre en déduction les charges ainsi que les amortissements relatifs à des immobilisations
acquises en espèce pour une valeur supérieure ou égale à 20.000 dinars. De même, la Taxe sur la valeur
ajoutée associée à cette acquisition ne sera pas admise en déduction.
Ce montant sera réduit à 10.000 dinars en 2015 et 5.000 dinars en 2016.
Par ailleurs, il a été décidé d'obliger les sociétés bénéficiaires du règlement de mentionner ces règlements au
niveau de la déclaration employeur et à défaut de faire supporter ces sociétés qu’une amende de 8% du total
de la facture.
Cette mesure vise à limiter l’ampleur de l’économie informelle qui dépasserait selon certaines études 50%
du total des transactions.
§ 22. Régime fiscal des amortissements
Les conditions à remplir pour la déductibilité des amortissements sont au nombre de quatre :
1- porter sur des éléments de l’actif immobilisé, soumis à dépréciation ;
2- être calculé sur le coût de revient, d’acquisition ou de fabrication ;
3- être pratiqué dans les limites fiscales autorisées ;
4- être constaté en comptabilité ;
§ 23. Régime fiscal des provisions Les seules provisions qui puissent être déduites du résultat fiscal sont les
provisions pour créances douteuses, les provisions pour dépréciation des stocks de produits destinés à la
vente et les provisions pour dépréciation des actions cotés en bourse dans la limite de 50% du bénéfice
imposable de l'exercice sans tenir compte de l'imputation des déficits antérieurs reportés.
 Règles fiscales d’évaluation et de dépréciation des stocks de produits destinés à la vente
Aux termes de l’article 11-III du code de l'IRPP et de l'IS, les stocks et les travaux en cours sont évalués au
prix de revient.
Le prix de revient fiscal désigne comptablement :
- le coût d’achat pour les marchandises,
- le coût d’achat pour les matières,
- le coût de production pour les produits et travaux en cours,
- le coût de production pour les produits finis.
Aux termes de la note commune n° 9/98, les stocks pouvant faire l’objet de provisions déductibles sont
constitués des produits destinés à la vente. Il s’agit donc des stocks de produits finis et des stocks de
marchandises détenus par l’entreprise pour être vendus.

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En conséquence, sont exclus de la déduction les provisions constituées au titre :


- des stocks en cours de production,
- des stocks de matières ou de fournitures devant être consommées au cours du processus de production,
- des stocks de travaux en cours.
a) Détermination du montant des provisions déductibles
Les provisions déductibles fiscalement sont constituées par la différence négative entre :
- d’une part, la valeur de réalisation nette fiscale, c’est-à-dire le prix de vente normal connu à la date de
clôture de l’exercice, majoré éventuellement des subventions, mais sans tenir compte des frais non encore
engagés à la date de clôture de l’exercice tels que les frais de distribution et ;
- d’autre part, le prix de revient comptabilisé.
b) Limites de la déduction
(i) Limite des provisions déductibles par rapport au prix de revient
Lorsque la dépréciation constatée des stocks dépasse 50% du prix de revient du produit, le montant des
provisions déductibles est limité à 50% du prix de revient ; le reliquat des provisions constituées n’est
pas en général, en raison des techniques comptables de constitution et de reprise systématique
généralement appliquées à la comptabilisation des provisions sur stocks, concerné par le mécanisme
de report sur les exercices ultérieurs.
(ii) Limite des provisions déductibles par rapport au bénéfice imposable
Les dotations aux provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente, les dotations aux provisions
pour dépréciation des comptes clients et les dotations aux provisions pour dépréciation des actions cotées en
bourse, sont déductibles dans la limite de 50% du bénéfice imposable de l'exercice avant prise en compte des
déficits antérieurs reportés.
 Provisions pour dépréciation des actions
Les actions des sociétés cotées en bourse dont le cours moyen journalier du dernier mois est inférieur au coût
historique peuvent, du point de vue fiscal, donner lieu à une provision déductible dans le cadre de la limite
de 50% du bénéfice fiscal de l'exercice avant prise en compte des reports déficitaires.
La méthode fiscale d'évaluation des titres cotés en bourse au cours moyen journalier du dernier mois de
l'exercice couvre un champ plus large que celui retenu par le système comptable. En effet, sont concernés
par la méthode fiscale tous les titres de participation et de placement immobilisés de sociétés cotées ainsi que
les placements en actions cotées en bourse liquides et non liquides.

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Fiscalité directe Deuxième année

IV / Les déductions :
§ 1. Plus-value de fusion et de scission (chez la société apporteuse)
§ 2. Les revenus des actions
Les dividendes des actions régulièrement distribués par les sociétés tunisiennes ne sont pas imposables
entre les mains du bénéficiaire et doivent par conséquent être déduits pour la détermination de l’assiette de
l’impôt. Toutefois, à partir du 1er janvier 2015, les dividendes distribués sur les actions détenues par les
personnes physiques seront soumis à une retenue à la source (RS) au taux de 5% pour les résultats
distribués sur le marché local. Cette disposition a été prévue par l'article 19.
Cette retenue ne s'applique pas aux personnes morales résidentes et aux petits investisseurs personnes
physiques et dont le total des revenus distribués n'excèderait pas 10000 dinars.
Il en est de même, des distributions des fonds communs de placement en valeurs mobilières, des fonds d'amorçage et
des fonds communs de placement à risque.
§ 3 La plus-value de cession des valeurs mobilières :
* La plus-value provenant de la cession des actions cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de
Tunis acquises ou souscrites avant le 1erjanvier 2011.
* La plus-value de source tunisienne provenant de la cession des actions ou des parts sociales ou des
parts des fonds prévus par la législation les régissant (cotés et non cotés) et ce pour les opérations de
cession intervenant à partir du 1janvier 2011 dans la limite de 10.000 dinars par an (si paiement
par voie de déclaration)
* La plus-value provenant de la cession des actions dans le cadre d’une opération d’introduction à
la bourse des valeurs mobilières de Tunis.
* La plus-value provenant de la cession des actions admises à la cote de la Bourse des Valeurs
Mobilières de Tunis acquises ou souscrites à partir du 1er janvier2011 et ce lorsque leur cession a
lieu après l’expiration de l’année suivant celle de leur acquisition ou de leur souscription .
* La plus-value provenant de la cession des parts des fonds d’amorçage et des parts des fonds
communs de placement à risque prévus par la législation les régissant.
§ 4. Les rémunérations pour affrètement de navires ou d'aéronefs affectés au trafic international ;
§ 5. Intérêts créditeurs de comptes courants ouverts entre commerçants, industriels ou agriculteurs lorsque
le bénéficiaire est une personne physique
§ 6. Intérêts des dépôts et titres en devises et en dinars convertibles en Tunisie
§ 7. Gains de change non réalisés sur dettes et créances courantes en devises

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Fiscalité directe Deuxième année

Section VI : Calcul de l’impôt sur le revenu

A l’exception du régime du forfait d’impôt réservé aux forfaitaires relevant des BIC qui consiste à
déterminer l’impôt dû à ce titre par application d’un barème établi selon le chiffre d’affaires déclaré ou
qui consiste en un impôt forfaitaire optionnel de 1.500 D par an 13, les autres types d’imposition sont
établis sur la base d’une assiette imposable à laquelle on applique un barème à taux progressif par tranche
de revenu.
Néanmoins, l'IR payé l'année de cession du fonds de commerce est calculé sur la base des recettes
nettes augmentées de la plus-value de cession dudit fonds selon le barème prévu par le paragraphe I de
l'article 44 du code de l'IRPP et de l'IS.
L’assiette imposable à l’impôt sur le revenu des personnes physiques constituée par le revenu net
global arrondi au dinar supérieur est soumise à l’impôt selon le barème progressif suivant :
Tranche par D Taux d’impôt par Taux d’impôt à la limite supérieure
tranche

0--------------5000,000 0% 0%

5000,001--------------20000 26% 19,5%


20000,001------------30000 28% 22,33%
30000,001-----------50000 32% 26,20%
Au delà de 50000 35% ---------

Exemple :
Soit un contribuable qui dispose d’un revenu net global annuel imposable de 45 000 D.
En appliquant le barème de l’impôt, calculons l’impôt dû.
5000 * 0% + 15000 * 26% + 10000 * 28% + 15000 * 32% = 0 + 3900 + 2800 + 4800 = 11500 D.
Ou aussi 30000 * 22,33% + 15000 * 32% = 6700 + 4800 = 11500 D

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Fiscalité directe Deuxième année

Chapitre II : L'impôt sur les sociétés

Section 1. Champ d’application de l’impôt sur les sociétés

On distingue entre les personnes morales soumises à l’IS et celles qui en sont exonérées soit en vertu
des dispositions de droit commun, soit en vertu de la législation sur les avantages fiscaux.

Sous-section 1. Personnes morales soumises à l’IS

Les personnes morales soumises à l’IS comprennent les personnes morales tunisiennes, les
établissements stables en Tunisie de sociétés de capitaux étrangères et les personnes morales étrangères
non établies en Tunisie en raison des revenus de source tunisienne.

Sous-section 2. Personnes morales exonérées de l’IS en régime de droit commun

Certaines personnes morales sont exonérées de l’IS en vertu des dispositions de droit commun, alors
que d’autres personnes morales en sont exonérées de façon permanente ou durant une période limitée en
vertu d’avantages fiscaux

En application de la loi n° 56 du 27 décembre 2018 relative à la loi de finances pour l’année 2019, et
à l’instar de l’année 2018, les entreprises nouvellement créées, avec des déclarations d’investissement
effectuées au cours des années 2019 et 2020, bénéficient d’une exonération totale de l’Impôt sur les
Revenus des Personnes Physiques et de l’Impôt sur les Sociétés, et ce pendant 4 ans à partir de la date
effective d’entrée en activité, à condition que cette date ne dépasse pas 2 ans.
Ne bénéficient pas de cette mesure, les entreprises travaillant dans les secteurs financier, énergétique (à
l’exception des énergies renouvelables), minier, promotion immobilière, consommation sur place, commerce
et de télécommunication.

Section 2. Les taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés

§ 1. Les taux de droit commun

L’impôt sur les sociétés comporte, en droit commun, trois taux d’imposition : 10%, 15% et 35%.

* Le taux de 10% s’applique aux :

(1) Sociétés exerçant une activité artisanale ;

(2) Sociétés agricoles et de pêche lorsqu’elles ne bénéficient pas de l’exonération temporaire accordée
pendant les dix premières années d’activité par le code d’incitations aux investissements ;

(3) Sociétés d’armement de bateaux de pêche ;

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Fiscalité directe Deuxième année

* Le taux de 35 % pour les secteurs générateurs des liquidités : Secteur bancaire, secteur pétrolier, de
télécommunications, les assurances, les sociétés d’investissements, le secteur d’hydrocarbure et les
sociétés de recouvrement des créances

* Le taux de 15% s’applique dans les autres cas.

Pour l’application du taux d’imposition au bénéfice imposable, le bénéfice est arrondi au dinar
inférieur.

§ 2. Les minimums d'impôts

Concernant les personnes morales et conformément à l'article 49 du code de l'IRPP et IS nouveau


l’impôt annuel ne peut être inférieur à un montant égal à :

- 0,2% du chiffre d’affaires brut local avec un minimum exigible même en cas de non réalisation de
chiffre d’affaires égal à 500 dinars pour les entreprises non soumises au taux de 10%,

- 0,1% du chiffre d’affaires brut avec un minimum exigible même en cas de non réalisation de
chiffre d’affaires égal à 300 dinars pour les entreprises soumises au taux de 10% ou encore sur le
chiffre d'affaires réalisé suite à la vente de produits homologués et dont la marge bénéficiaire ne
dépasserait pas 6%,

Par ailleurs, l'impôt annuel calculé conformément aux dispositions du code de l'IRPP et l'IS
pour les activités commerciales et les activités non commerciales des personnes physiques, ne peut
être inférieur à :

- 0,2% du montant brut du chiffre d’affaires ou des recettes à l’exception du chiffre d’affaires
ou des recettes provenant de l’exportation avec un minimum égal à 300 dinars exigible même en cas
de non réalisation de chiffre d’affaires.

- 0,1% du montant brut du chiffre d’affaires ou des recettes provenant de l’exportation ainsi
que les recettes des cliniques travaillant avec les non-résidents ainsi que les ventes des produits
bénéficiant de l'homologation administrative des prix et dont la marge ne dépasserait pas 6% avec
un minimum égal à 200 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.

Ce minimum ne s'applique pas aux activités nouvelles durant la période de réalisation du projet
sans que cette période ne dépasse dans tous les cas trois ans à compter de la date du dépôt de la
déclaration d'existence.

Les dispositions du présent paragraphe ne s’appliquent pas aux bénéficiaires d’une déduction
totale des revenus dans la limite de la période légale.

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Fiscalité directe Deuxième année

Ce minimum exigible sera augmenté de 50% lorsqu’il est payé en dehors des délais légaux
dépassant 30 jours.

Pour les sociétés qui réalisent un déficit fiscal, la TCL due au titre de l’année qui suit celle de la
réalisation du déficit est liquidée sur la base de 25% du minimum de l’IS sans que le montant ainsi
déterminé ne puisse être inférieur à la taxe sur les immeubles bâtis.

Exemple : Soi une société de travaux publics soumise à l’IS au taux de 35% qui réalise un chiffre
d’affaires hors TVA 18% de 50.000.000 de dinars. Elle enregistre un déficit au titre de l’exercice clôturé
le31/12/2005.

Le minimum d’IS est de 0,2% du chiffre d’affaires TTC sans être inférieur à 500 D, soit pour notre cas :

(50.000.000 x 118%) x 0,2% = 59.000.000 x 0,2% = 118.000 D.

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Fiscalité directe Deuxième année

Chapitre III : Les modalités de paiement de l’impôt

L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés sont payés par voie de retenue à la source, d’avances,
d’acomptes provisionnels et par voie de régularisation annuelle.
L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés font l’objet d’une retenue à la source au titre de certaines
rémunérations.
Les retenues à la source sont déductibles de l’IR ou de l’IS dus ou éventuellement des avances et des
acomptes provisionnels pour les personnes résidentes et établies ainsi que pour celles non résidentes mais
établies en Tunisie.
Pour les personnes non résidentes et non établies en Tunisie, on parle des retenues à la source définitives
et libératoires.

I - LA RETENUE A LA SOURCE :

En vertu des dispositions de l’article 52 du code de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés et
en vertu de la loi de finances 2016, l’IR et l’IS font l’objet d’une retenue à la source aux taux suivants:

a) 1% Avance due sur les ventes des entreprises de production industrielle et des entreprises exerçant
l’activité de commerce de gros au profit des personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu
selon le régime forfaitaire dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou sur la base
d’une assiette forfaitaire dans la catégorie des Bénéfices des professions non commerciales. L’avance
est calculée sur le montant brut figurant sur la facture toutes taxes comprises à l’exception des ventes
de produits soumis au régime de l’homologation administrative des prix.
b) La réduction de taux de 1.5% à 1% : sur les montants égaux ou supérieurs à 1000 D y compris la
taxe sur la valeur ajoutée payés par l’Etat, les collectivités locales, les personnes morales, les
personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime réel et les personnes visées au
paragraphes II de l’article 22 du code de l’IRPP et IS au titre de leurs acquisitions de marchandises,
matériel, équipements et de services et ce pour les montants dont les revenus en provenant
bénéficient de la déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en provenant sont soumis à
l’impôt sur les sociétés au taux de 15%.
- 1.5% : sur les montants égaux ou supérieurs à 1000 D y compris la taxe sur la valeur ajoutée payés par
l’Etat, les collectivités locales, les personnes morales, les personnes physiques soumises à l’impôt sur le
revenu selon le régime réel et les personnes visées au paragraphes II de l’article 22 du code de l’IRPP et

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Fiscalité directe Deuxième année

IS au titre de leurs acquisitions de marchandises, matériel, équipements et de services pour les montants
dont les revenus en provenant bénéficient de la déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en
provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 35%.

- 0,5% pour les montants servis aux personnes morales dont les revenus en provenant bénéficient de la
déduction des deux tiers, ou dont les bénéfices en provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux
de 10% conformément aux dispositions du code de l’IRPP et de l’IS

c) 2,5% au titre :
 Des honoraires servis aux bureaux d'études soumis à l'impôt selon le régime réel et qui réalisent au
moins 50% de leur chiffre d'affaires au titre de l'année précédente, provenant de l'exportation.
Le bénéfice de la retenue à la source au taux de au titre des honoraires est subordonné à la
présentation auprès des débiteurs des honoraires d'une attestation délivrée à cet effet par les
services des impôts compétents
 Les honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations des activités non
commerciales provenant des opérations d'exportation
 De prix de cession déclaré dans l’acte pour les résidents et pour les non résidents (personnes
physiques et morales) Les opérations de cession des immeubles bâtis et non bâtis et des droits
sociaux dans les sociétés immobilières non attachés au bilan, et des immeubles attachés au bilan et
les opérations de cession des fonds de commerce. Toutefois, pour les personnes morales non
établies, le taux est de 10% pour les immeubles.
c) 5 % du montant :
 Des honoraires servis aux personnes morales et aux personnes physiques soumises au régime réel et
rémunérations servis aux artistes et créateurs. A cet effet, l’application du taux réduit de 5% pour
les personnes physiques est subordonnée à la présentation par ces dernières d’une attestation
délivrée par les services du contrôle fiscal justifiant leur imposition à l’IR selon le régime réel
 Des loyers d’hôtels servis aux personnes morales et aux personnes physiques soumises à l’IR selon
le régime réel. Il s’ensuit que les sommes versées aux propriétaires des hôtels par les locataires de
locaux dans les hôtels tels que les locaux de vente des produits de l’artisanat, des salles
d’animation, de restaurants ou de cafés demeurent soumises à la retenue à la source au taux de 15
% de leur montant brut.
 Apport de la loi des finances 2021 : De 5% à 3% : au titre des honoraires servis aux personnes
morales soumises à l’impôt sur les sociétés, aux groupements et sociétés visés à l’article 4 du

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Fiscalité directe Deuxième année

code de l’IRPP et de l’IS et aux personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon
le régime réel.
d) 10 % pour :
 Les intérêts des prêts payés aux établissements bancaires non établis en Tunisie. En cas de
convention, le taux à appliquer est celui de la convention s’il est < 5%.
 Les revenus distribués (dividendes) aux personnes physiques (résidentes et non résidentes) et les
personnes morales non résidentes.
 la plus value provenant de la cession des actions ou des parts sociales ou des parts des fonds
réalisées par les personnes physiques non résidentes non établies en Tunisie prévus par la
législation les régissant ou aux droits relatifs aux titres précités ou leur rétrocession et ce pour les
opérations de cession ou de rétrocession sans que le montant exigible ne dépasse une limite
déterminée sur la base du taux de 2,5% du prix de cession ou de rétrocession desdits titres ou
desdits droits. La retenue est appliquée sur la base de la plus value réalisée après déduction des
charges engagées à l’occasion de l’acquisition ou de la cession.
 Au titre des honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations des activités non
commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation payés par l’Etat, les collectivités locales, les
personnes morales ainsi que les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le
régime réel et les forfaitaires BNC.
 Aux rémunérations payées en contrepartie de la performance dans la prestation des services
pour le compte d’autrui

e) 15 % du montant :
 Des honoraires, des commissions, des courtages et des loyers, des rémunérations des activités non
commerciales servis aux résidents (Personnes physiques non soumises au régime réel) et aux non
résidents (personnes physiques et personnes morales).
 Autres revenus servis aux non résidents non établis personnes physiques et personnes morales
(Pour les non résidents et en cas de convention, le taux à appliquer est celui de la convention s’il est <
15%)
 Revenus des valeurs mobilières servis aux non résidents et non établis
 Rémunérations payées aux salariés et aux non salariés en contre partie d’un travail occasionnel ou
accidentel en dehors de leurs activités principales
 Payé aux non résidents dans le cadre d’un établissement stable et qui ne déposent pas leurs
déclarations d’existence avant l’entrée en exploitation.

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Fiscalité directe Deuxième année

 Rémunérations payées en contrepartie de la performance dans la prestation des services pour le


compte d’autrui
 la plus value provenant de la cession des actions ou des parts sociales ou des parts des fonds
réalisées par les personnes morales non résidentes non établies en Tunisie prévus par la législation
les régissant ou aux droits relatifs aux titres précités ou leur rétrocession et ce pour les opérations
de cession ou de rétrocession sans que le montant exigible ne dépasse une limite déterminée sur la
base du taux de 5% du prix de cession ou de rétrocession desdits titres ou desdits droits.
 Au titre des avances de l'impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l'impôt sur les sociétés
dû sur les revenus de leurs associés ou membres par les associés des sociétés en nom collectif, des
sociétés de fait, des sociétés en commandite simple, les coparticipants des sociétés en participation
et les membres des groupements d’intérêt économique, personnes physiques ou sociétés de
personnes, ainsi que les membres des sociétés civiles qui ne revêtent pas en fait les
caractéristiques des sociétés de capitaux sont personnellement soumis à l’impôt sur le revenu pour
la part des bénéfices sociaux correspondant à leurs droits dans les sociétés ou les groupements
ayant une exploitation en Tunisie et pour la plus-value qu’ils réalisent de la cession de leurs droits
dans lesdites sociétés ou lesdits groupements. L'avance est due au taux de 15% sur la base des
bénéfices réalisés au titre de l'année précédente.
d) Les rémunérations payées aux non-résidents établis en Tunisie pour une période n’excédant pas 6
mois pour les travaux de construction (5%) ou pour les opérations de montage (10%) ou pour les
activités de surveillance et autres services (15%).

e) 20 % des jetons de présence et des revenus de capitaux mobiliers.


Toutefois, les retenues à la source opérées au titre des revenus servis aux personnes non établies non
domiciliées en Tunisie sont définitives et libératoires de déclarations et de toutes autres obligations
fiscales (en cas de convention, le taux à appliquer est celui prévu par la convention s’il est < 20%)
Intérêts des dépôts dans les comptes d’épargne privés dans les établissements bancaires et la caisse
nationale d’épargne de Tunisie

f) les traitements, salaires, pensions et rentes viagères indépendamment de la qualité juridique du


débiteur et de son régime fiscal au regard à l’IR ou à l’IS : La retenue à la source est représentée par
l’IRPP calculé sur le salaire imposable.
Imposition des traitements, salaires, indemnités et autres avantages en nature payés au profit des
salariés non résidents dont la durée de travail ne dépasse pas 6 mois en Tunisie à une retenue à la
source libératoire de 20%.

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Fiscalité directe Deuxième année

g) 25 % s’applique pour
 Retenue à la source de la TVA au titre des montants égaux ou supérieurs à 1000 D TTC payés
par les établissements et les entreprises publics
 Jeux du pari et des loteries.
 Les rémunérations payées aux non résidents non établies dans les pays des paradis fiscaux.

h) 100 % Retenue à la source de la TVA au titre des opérations réalisées avec les personnes n’ayant pas
un établissement en Tunisie

i) La loi prévoit un régime fiscal de taxation des distributeurs des marchandises dans le cadre de
ventes directes par l’application d’une taxe libératoire de 3 % sur les montants de ventes des
marchandises et services qui ne dépassent pas les 20 000 DT par an.

2- LES AVANCES

Avance de 15 % ou de 10% due par les sociétés de personnes, associations et groupements

Avance de 15% sur Les produits de consommation importés

Avance au titre de la plus-value immobilière

Avance de 1% pour les factures des forfaitaires BIC par les grossiste et industriels.

3- LES ACOMPTES PROVISIONNELS


Personnes redevables des acomptes provisionnels
Les acomptes provisionnels sont dus à partir de la deuxième année d’activité par:
- les personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés,
- les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu, au titre des bénéfices industriels et
commerciaux et des bénéfices des professions non commerciales.
Les acomptes provisionnels sont acquittés en trois échéances, égale chacune à 30 % de l’impôt sur le
revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’année précédente.

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Fiscalité directe Deuxième année

Personnes exonérées des acomptes provisionnels


Ne sont pas soumis au paiement des acomptes provisionnels:
 Les personnes morales exerçant dans le secteur agricole ou de pêche.
 Les associés personnes physiques des sociétés de personnes et assimilées
 Les artisans soumis à l’impôt sur le revenu selon le régime forfaitaire d’imposition
 les personnes physiques qui exercent une activité artisanale et qui sont soumises au régime réel
d’imposition.

Sont dispensées du paiement du premier acompte provisionnel ;


 Les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime forfaitaire
d’imposition BIC.

1) En ce qui concerne les délais de dépôt de la déclaration des acomptes provisionnels


L’article 71 de la loi de finances pour l’année 2007 a unifié les délais de dépôt des déclarations
mensuelles et des déclarations des acomptes provisionnels par les personnes morales et ce par la fixation
des délais de dépôt des acomptes provisionnels au cours des vingt-huit premiers jours des sixième,
neuvième et douzième mois qui suivent la date de clôture de l’exercice et qui sont les mêmes délais fixés
pour le dépôt des déclarations mensuelles.
Sur cette base et conformément à l’article 71 susvisé, la déclaration des acomptes provisionnels et leur
paiement s’effectue :
- durant les vingt-cinq premiers jours des sixième, neuvième et douzième mois qui suivent la date de
clôture de l’exercice pour les personnes physiques,
- durant les vingt-huit premiers jours des sixièmes, neuvième et douzième mois qui suivent la date de
clôture de l’exercice pour les personnes morales

c) Sort des excédents :

Dans le cas où l’impôt dû au titre de l’année précédente est égal au minimum d’impôt prévu soit par les
articles 44 et 49 du code de l’IR et de l’IS soit par les articles 12 et 12 bis de la loi n°89-114 du 30
décembre 1989, ce minimum constitue la base des acomptes provisionnels.
Lorsque la liquidation de l’impôt fait apparaître un trop perçu d’impôt payé, l’excédent non imputé est
reportable soit sur les acomptes soit sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dus

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Fiscalité directe Deuxième année

ultérieurement.
Néanmoins, l’excédent peut faire l’objet de restitution dans les conditions suivantes:
- s’il provient de la retenue à la source ou de l’avance, la demande en restitution peut être établie
à partir de la date de la constatation dudit excédent;
- s’il provient des acomptes provisionnels, il ne peut être demandé en restitution qu’en cas
d’impossibilité d’imputation dans un délai de 3 ans à partir de sa constatation.
en cas de cessation d’activité, la restitution peut être demandée même avant l’expiration du délai de trois
ans.
REGULARISATION ANNUELLE

Les acomptes provisionnels, les avances et les retenues à la source payés par le contribuable sont
imputables sur l’impôt sur le revenu ou sur l’impôt sur les sociétés dus à raison des revenus ou bénéfices
réalisés par l’intéressé.

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