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* Pour le chiffre d’affaires inférieur ou égal à 10.000 DT, le taux estimatif est fixé à 100 DT pour
les établissements implantés en dehors des agglomérations municipales et de 200 DT pour les
établissements implantés dans les autres régions.
* Un taux de 3% pour le chiffre d’affaires entre 10.000 DT et 100.000 DT.
Ce régime d’imposition (le régime forfaitaire) est limité dans le temps à une période de 3 ans
renouvelables si le contribuable apporte les justificatifs confirmant son droit d’obtention de ce
régime.
Par ailleurs, les personnes bénéficiant du régime forfaitaire selon l'article 44 ci-dessus et dont le
chiffre d'affaires ne dépasse pas 150000 dinars peuvent opter pour la tenue d'une comptabilité
simplifiée au même tire que l'article 62 du code de l'IRPP et l'IS à savoir la tenue
a. Un registre côté et paraphé par les services du contrôle fiscal sur lequel sont portés au jour le
jour les produits bruts et les charges, sur la base des pièces justificatives ;
b. Et un livre d'inventaire côté et paraphé par les services du contrôle fiscal où sont enregistrés
annuellement les immobilisations et les stocks
2 / Le régime réel : Les règles de détermination du résultat fiscal sont fixées par les articles 10 à 15 du
code de l’IRPP et de l’IS. Elles sont examinées de façon détaillée à la section 7.
L’imposition selon le régime réel implique aussi la tenue d’une comptabilité régulière et complète
conformément aux règles édictées par la loi et les normes comptables.
Résultat fiscal = Résultat comptable + réintégrations – déductions.
L’imposition selon le régime réel peut dégager un résultat bénéficiaire comme elle peut dégager un
résultat déficitaire qui peut s’imputer sur les autres catégories de revenus et en cas d’insuffisance, se
reporter en avant sur les années suivantes.
2 / Les Bénéfices Non Commerciaux (B.N.C) :
A. Définition et activités relevant du revenu catégoriel BNC
Aux termes de l’article 21 du code de l’IRPP et de l’IS, sont qualifiés de bénéfices non commerciaux,
les bénéfices réalisés par :
Les professions libérales :
Toutes les occupations ou exploitations non commerciales à but lucratif
B. Régime d’imposition des BNC
a) Le régime du forfait d’assiette :
Les intéressés peuvent opter, à l’occasion du dépôt de leur déclaration de l’impôt sur le revenu, pour
leur imposition sur la base d’un bénéfice forfaitaire (forfait d’assiette) égal à 80% de leurs recettes
brutes réalisées» c’est-à-dire leurs recettes TVA comprise.
b) Le régime réel :
Les règles de détermination du résultat fiscal selon le régime réel des BNC sont les mêmes que celles
édictées en matière de Bénéfices Industriels et Commerciaux. Ces règles sont définies par les articles
10 à 15 du code de l’IRPP et de l’IS. Le régime réel implique aussi la tenue d’une comptabilité régulière
et complète conformément aux règles édictées par la loi et les normes comptables.
3 / Les bénéfices de l’exploitation agricole et de pêche
A. Définition du revenu catégoriel
Aux termes de l’article 23 du code de l’IRPP et de l’IS, sont considérés comme bénéfices
d’exploitation agricole ou de pêche, les revenus que l’exploitation de biens ruraux procure soit aux
propriétaires exploitant eux-mêmes, soit aux métayers ou autres, ainsi que les revenus provenant de la
pêche.
B. Les régimes d’imposition des bénéfices agricoles et de pêche
La loi et la doctrine fiscale reconnaissent trois régimes d’imposition des revenus agricoles et de pêche :
a) Le régime du forfait d’assiette :
Aux termes du paragraphe 3 de l’article 24 du code de l’IRPP et de l’IS, «en l’absence de tenue de
comptabilité, les agriculteurs et les pêcheurs sont soumis à l’impôt sur la base d’une évaluation forfaitaire
déterminée après consultation des experts du domaine et tenant compte de la nature des spéculations selon
les régions».
b) Le régime réel
Les règles de détermination du résultat fiscal selon le régime réel des bénéfices agricoles sont les
mêmes que celles édictées en matière de BIC.
Aux termes de l’article 24 du code de l’IRPP et de l’IS, le bénéfice net des exploitations agricoles ou
de pêche peut être constitué par l’excédent des recettes totales réalisées au cours de l’année civile sur les
dépenses nécessitées par l’exploitation pendant la même année compte tenu du jeu des stocks.
Apport de la loi de finances 2016 :
Déduction de 2/3 des revenus perçus de l’activité agricole de la base d’impôts. (L’article 23)
Il est prévu la déduction de 2/3 des revenus perçus de l’activité agricole de la base d’impôts pour les
personnes physiques, en harmonisation avec le taux d’imposition de 10% applicable aux personnes
morales du même secteur.
4 / Les traitements, salaires, indemnités, pensions et rentes viagères
Cette catégorie de revenu concerne le plus grand nombre de contribuables.
Régime d’imposition des traitements, salaires, pensions et rentes viagères
Les traitements et salaires : Cette catégorie de revenu ne connaît qu’un seul mode d’imposition : le forfait
d’assiette calculé sur la base du revenu net de retenues sociales.
Ainsi, aux termes de l’article 26 et de l’alinéa 2 de l’article 37 du code de l’IRPP et de l’IS, le revenu
net imposable au titre des traitements et salaires est déterminé comme suit :
+ Montant brut des éléments du revenu y compris les avantages en nature
- (Moins) les retenues obligatoires effectuées par l’employeur
= Revenu brut fiscal (c’est-à-dire net des retenues sociales obligatoires)
- (Moins) les frais professionnels fixés forfaitairement à 10% du reliquat
= Revenu catégoriel net imposable
Les pensions et rentes viagères : Cette catégorie de revenu ne connaît qu’un seul mode d’imposition : le
forfait d’assiette calculé sur la base du montant brut de la pension ou de la rente, duquel il est déduit un
abattement de 25%.
Ainsi, aux termes du paragraphe II de l’article 26 et l’alinéa 2 de l’article 37 du code de l’IRPP et de
l’IS, le revenu net imposable au titre des pensions et rentes viagères est déterminé comme suit :
+ Montant brut de la pension ou de la rente viagère
- (Moins) 25% du montant brut
= Revenu catégoriel net imposable (équivalent à 75% du montant brut de la pension ou de la rente
viagère).
5 / Les revenus fonciers
A. Définition du revenu catégoriel
L’article 27 du code de l’IRPP et de l’IS retient une définition résiduelle pour les revenus fonciers.
Ainsi, sont traités en tant que revenus fonciers, à condition qu'ils ne soient pas inclus dans une des
autres catégories des revenus (BIC, BNC et BA) soumis selon le régime réel en raison de l’affectation
de l’immeuble au bilan, les revenus provenant des loyers des propriétés bâties et des propriétés non
bâties y compris ceux des terrains occupés par les carrières ainsi que les recettes provenant de la location
du droit d’affichage, de la concession du droit de propriété ou d’usufruit des immeubles.
B. Régimes d’imposition des revenus fonciers
Les revenus fonciers peuvent être soumis à l’impôt selon trois régimes d’imposition :
a) Le régime réel : Les règles de détermination du résultat fiscal selon le régime réel des revenus
fonciers sont les mêmes que celles édictées en matière de Bénéfices Industriels et Commerciaux.
b) Le régime du immeubles bâtis :
À défaut de détermination selon le régime réel qui nécessite la tenue d’une comptabilité régulière, le
revenu imposable des propriétés bâties est déterminé comme suit :
4 / Obligation de déclaration des revenus exonérés, non imposables ou soumis à une retenue
libératoire de l’impôt : Aux termes du paragraphe I, alinéa 2 de l’article 59 du code de l’IRPP et de l’IS,
la déclaration annuelle des revenus comprend obligatoirement tous les revenus et bénéfices quel que soit
leur régime fiscal.
L’article 85 du code des droits et procédures fiscaux ajoute : «Le défaut de déclaration, dans les délais
impartis, des revenus et bénéfices exonérés de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés ou
soumis à une retenue à la source libératoire de l’impôt, donne lieu à l’application d'une pénalité de retard
au taux de 1% par mois ou fraction de mois calculée sur un impôt théorique déterminé comme si ces
revenus et bénéfices étaient soumis à l’impôt».
La déduction au titre des enfants à charge est fixée à 100 D pour chaque enfant à charge sur les quatre
premiers enfants à charge (âgés de moins de 20 ans à l’année de l’imposition)
Il a été également prévu l'augmentation des déductions relatives au calcul de l’impôt sur le revenu
des personnes physiques à :
- 1000 dinars par enfant poursuivant des études supérieures sans bénéfice de bourse et âgé de moins
de 25 ans au 1er janvier de l'année imposition.
- 2000 dinars par enfant infirme quelque soient son âge et son rang.
Exemple : Soit une personne physique qui a un salaire net des cotisations sociales obligatoires (année
2020) mensuel de 2000 D. Supposons que l’intéressé soit marié et qu’il ait 5 enfants à sa charge dont le
premier est infirme et âgé de 30 ans, le deuxième est âgé de 23 ans et poursuit ses études supérieures sans
bénéfice de bourse et les trois autres sont âgés de moins de 20 ans.
Dans ce cas, le revenu net (soumis à l’impôt) est déterminée comme suit :
((2000 * 12) * 0.9) – (300 + 2000 + 1000 + 300) = 18000 D.
§ 3. Les parents à charge (article 40.IV du code de l’IRPP et de l’IS) :
Tout contribuable a droit à une déduction au titre de chaque parent à charge dans la limite de 5% du
revenu net soumis à l’impôt plafonnée au maximum à 150 dinars par parent à charge (150 dinars par an
pour la mère et 150 D par an pour le père)
§ 4. Les sommes payées au titre du remboursement des prêts universitaires en principal et
intérêts (article 39-I du code de l’IRPP et de l’IS)
§ 5. Les primes afférentes aux contrats d’assurance-vie (article 39.I.2 du code de l’IRPP et de
l’IS) :
a. Relèvement du plafond déductible de l’assiette imposable des primes d’assurance-vie
La loi des finances 2021 a relevé le plafond déductible des primes d’assurance-vie du revenu
global net soumis à l’impôt sur le revenu à 100.000 dinars par an nonobstant la situation familiale
du contribuable, qu’il soit célibataire, marié, avec ou sans enfants à charge. Cette disposition est
applicable pour les revenus de 2020 déclarés en 2021. La dernière limite était de 10 000 D.
§ 6. La franchise sur les intérêts de l’épargne et des obligations (article 39.II du code de l’IRPP et
de l’IS) :
Bien que faisant l’objet de retenue à la source au taux de 20%, calculée sur leur montant brut, les
intérêts perçus par les personnes physiques au cours d’une année au titre des comptes spéciaux d’épargne
ouverts auprès des banques ou de la Caisse d’Epargne Nationale de Tunisie ou au titre des emprunts
obligataires bénéficient d’une franchise fiscale (et sont de ce fait déductibles du montant des intérêts
imposables) dans la limite d’un montant annuel global de 5000 dinars sans que ce montant n’excède 3000
dinars pour les intérêts des comptes spéciaux d’épargne.
§ 8. Les arrérages des rentes payées à titre obligatoire et gratuit (article 39.I.1 du code de l’IRPP
et de l’IS).
§ 9. Les intérêts payés au titre des prêts relatifs à l’acquisition ou à la construction d’un logement
social au sens de la législation relative aux interventions du fonds de promotion du logement pour
les salariés. Le coût maximal est de 200 000 Den hors TVA.
§ 10. Les dons et les subventions accordés au fond national d’emploi.
produits, le contrôle des changes, l’assiette des impôts, contributions ou taxes et d’une manière
générale toute infraction à la législation en vigueur.
§ 5. Les intérêts servis à l’exploitant ou aux associés des sociétés de personnes ou des associations en
participation à raison des sommes versées par eux dans la caisse de l’entreprise en sus de leur apport
en capital.
§ 6. Le salaire de l’exploitant ou de l’associé en nom
Tout salaire versé à un associé d’une SNC alors même qu’il n’occupe aucune fonction de gérance est non
déductible.
En revanche, le salaire du gérant non associé d’une SNC reste déductible.
§ 7. Intérêts excédentaires des comptes courants des associés ; Les intérêts servis aux associés à raison
des sommes qu’ils versent ou qu'ils laissent à la disposition de la société en sus de leur part dans le
capital social sont déductibles dans la limite du taux de 8% à condition que le montant des sommes
productives d’intérêts n’excède pas 50% du capital et que ce dernier soit entièrement libéré.
§ 8. Imposition des intérêts supplétifs sur les sommes mises par la société à la disposition des associés
§ 9. Subventions et dons excédentaires
Dans la mesure où ils sont justifiés et à concurrence de 2 pour mille du chiffre d’affaires brut, les dons et
subventions servis à des œuvres ou organismes d’intérêt général, à caractère philanthropique, éducatif,
scientifique, social ou culturel.
Cependant, les dons et subventions accordés aux organismes, projets et œuvres sociales dont la liste est fixée
par décret sont déductibles pour leur totalité.
§ 10. Les dons et subventions non déclarés
§ 11. Réceptions, cadeaux, frais de restauration et de spectacle excédentaires : Les cadeaux de toutes
natures, les frais de réception y compris les frais de restauration et de spectacle qui dépassent un centième
du chiffre d’affaires brutréalisé par l’entreprise avec un maximum déductible de vingt mille dinars par
exercice.
§ 13. La taxe sur les voyages
§ 14. Les retenues à la source supportées par l'entreprise au lieu et place des personnes non résidentes
ni établies en Tunisie au titre des redevances
§ 15. Les commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, rémunérations payées aux salariés
et aux non-salariés en contrepartie d’un travail occasionnel ou accidentel en dehors de leur activité
principale, honoraires non déclarés dans la déclaration de l’employeur
§ 16. Les jetons de présence autres que correspondant à un remboursement de frais
§ 17. Dotations aux amortissements des terrains, fonds de commerce, brevets et marques de fabrique
§ 18. Pertes de change non réalisées sur dettes et créances courantes en devises
IV / Les déductions :
§ 1. Plus-value de fusion et de scission (chez la société apporteuse)
§ 2. Les revenus des actions
Les dividendes des actions régulièrement distribués par les sociétés tunisiennes ne sont pas imposables
entre les mains du bénéficiaire et doivent par conséquent être déduits pour la détermination de l’assiette de
l’impôt. Toutefois, à partir du 1er janvier 2015, les dividendes distribués sur les actions détenues par les
personnes physiques seront soumis à une retenue à la source (RS) au taux de 5% pour les résultats
distribués sur le marché local. Cette disposition a été prévue par l'article 19.
Cette retenue ne s'applique pas aux personnes morales résidentes et aux petits investisseurs personnes
physiques et dont le total des revenus distribués n'excèderait pas 10000 dinars.
Il en est de même, des distributions des fonds communs de placement en valeurs mobilières, des fonds d'amorçage et
des fonds communs de placement à risque.
§ 3 La plus-value de cession des valeurs mobilières :
* La plus-value provenant de la cession des actions cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de
Tunis acquises ou souscrites avant le 1erjanvier 2011.
* La plus-value de source tunisienne provenant de la cession des actions ou des parts sociales ou des
parts des fonds prévus par la législation les régissant (cotés et non cotés) et ce pour les opérations de
cession intervenant à partir du 1janvier 2011 dans la limite de 10.000 dinars par an (si paiement
par voie de déclaration)
* La plus-value provenant de la cession des actions dans le cadre d’une opération d’introduction à
la bourse des valeurs mobilières de Tunis.
* La plus-value provenant de la cession des actions admises à la cote de la Bourse des Valeurs
Mobilières de Tunis acquises ou souscrites à partir du 1er janvier2011 et ce lorsque leur cession a
lieu après l’expiration de l’année suivant celle de leur acquisition ou de leur souscription .
* La plus-value provenant de la cession des parts des fonds d’amorçage et des parts des fonds
communs de placement à risque prévus par la législation les régissant.
§ 4. Les rémunérations pour affrètement de navires ou d'aéronefs affectés au trafic international ;
§ 5. Intérêts créditeurs de comptes courants ouverts entre commerçants, industriels ou agriculteurs lorsque
le bénéficiaire est une personne physique
§ 6. Intérêts des dépôts et titres en devises et en dinars convertibles en Tunisie
§ 7. Gains de change non réalisés sur dettes et créances courantes en devises
A l’exception du régime du forfait d’impôt réservé aux forfaitaires relevant des BIC qui consiste à
déterminer l’impôt dû à ce titre par application d’un barème établi selon le chiffre d’affaires déclaré ou
qui consiste en un impôt forfaitaire optionnel de 1.500 D par an 13, les autres types d’imposition sont
établis sur la base d’une assiette imposable à laquelle on applique un barème à taux progressif par tranche
de revenu.
Néanmoins, l'IR payé l'année de cession du fonds de commerce est calculé sur la base des recettes
nettes augmentées de la plus-value de cession dudit fonds selon le barème prévu par le paragraphe I de
l'article 44 du code de l'IRPP et de l'IS.
L’assiette imposable à l’impôt sur le revenu des personnes physiques constituée par le revenu net
global arrondi au dinar supérieur est soumise à l’impôt selon le barème progressif suivant :
Tranche par D Taux d’impôt par Taux d’impôt à la limite supérieure
tranche
0--------------5000,000 0% 0%
Exemple :
Soit un contribuable qui dispose d’un revenu net global annuel imposable de 45 000 D.
En appliquant le barème de l’impôt, calculons l’impôt dû.
5000 * 0% + 15000 * 26% + 10000 * 28% + 15000 * 32% = 0 + 3900 + 2800 + 4800 = 11500 D.
Ou aussi 30000 * 22,33% + 15000 * 32% = 6700 + 4800 = 11500 D
On distingue entre les personnes morales soumises à l’IS et celles qui en sont exonérées soit en vertu
des dispositions de droit commun, soit en vertu de la législation sur les avantages fiscaux.
Les personnes morales soumises à l’IS comprennent les personnes morales tunisiennes, les
établissements stables en Tunisie de sociétés de capitaux étrangères et les personnes morales étrangères
non établies en Tunisie en raison des revenus de source tunisienne.
Certaines personnes morales sont exonérées de l’IS en vertu des dispositions de droit commun, alors
que d’autres personnes morales en sont exonérées de façon permanente ou durant une période limitée en
vertu d’avantages fiscaux
En application de la loi n° 56 du 27 décembre 2018 relative à la loi de finances pour l’année 2019, et
à l’instar de l’année 2018, les entreprises nouvellement créées, avec des déclarations d’investissement
effectuées au cours des années 2019 et 2020, bénéficient d’une exonération totale de l’Impôt sur les
Revenus des Personnes Physiques et de l’Impôt sur les Sociétés, et ce pendant 4 ans à partir de la date
effective d’entrée en activité, à condition que cette date ne dépasse pas 2 ans.
Ne bénéficient pas de cette mesure, les entreprises travaillant dans les secteurs financier, énergétique (à
l’exception des énergies renouvelables), minier, promotion immobilière, consommation sur place, commerce
et de télécommunication.
L’impôt sur les sociétés comporte, en droit commun, trois taux d’imposition : 10%, 15% et 35%.
(2) Sociétés agricoles et de pêche lorsqu’elles ne bénéficient pas de l’exonération temporaire accordée
pendant les dix premières années d’activité par le code d’incitations aux investissements ;
* Le taux de 35 % pour les secteurs générateurs des liquidités : Secteur bancaire, secteur pétrolier, de
télécommunications, les assurances, les sociétés d’investissements, le secteur d’hydrocarbure et les
sociétés de recouvrement des créances
Pour l’application du taux d’imposition au bénéfice imposable, le bénéfice est arrondi au dinar
inférieur.
- 0,2% du chiffre d’affaires brut local avec un minimum exigible même en cas de non réalisation de
chiffre d’affaires égal à 500 dinars pour les entreprises non soumises au taux de 10%,
- 0,1% du chiffre d’affaires brut avec un minimum exigible même en cas de non réalisation de
chiffre d’affaires égal à 300 dinars pour les entreprises soumises au taux de 10% ou encore sur le
chiffre d'affaires réalisé suite à la vente de produits homologués et dont la marge bénéficiaire ne
dépasserait pas 6%,
Par ailleurs, l'impôt annuel calculé conformément aux dispositions du code de l'IRPP et l'IS
pour les activités commerciales et les activités non commerciales des personnes physiques, ne peut
être inférieur à :
- 0,2% du montant brut du chiffre d’affaires ou des recettes à l’exception du chiffre d’affaires
ou des recettes provenant de l’exportation avec un minimum égal à 300 dinars exigible même en cas
de non réalisation de chiffre d’affaires.
- 0,1% du montant brut du chiffre d’affaires ou des recettes provenant de l’exportation ainsi
que les recettes des cliniques travaillant avec les non-résidents ainsi que les ventes des produits
bénéficiant de l'homologation administrative des prix et dont la marge ne dépasserait pas 6% avec
un minimum égal à 200 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.
Ce minimum ne s'applique pas aux activités nouvelles durant la période de réalisation du projet
sans que cette période ne dépasse dans tous les cas trois ans à compter de la date du dépôt de la
déclaration d'existence.
Les dispositions du présent paragraphe ne s’appliquent pas aux bénéficiaires d’une déduction
totale des revenus dans la limite de la période légale.
Ce minimum exigible sera augmenté de 50% lorsqu’il est payé en dehors des délais légaux
dépassant 30 jours.
Pour les sociétés qui réalisent un déficit fiscal, la TCL due au titre de l’année qui suit celle de la
réalisation du déficit est liquidée sur la base de 25% du minimum de l’IS sans que le montant ainsi
déterminé ne puisse être inférieur à la taxe sur les immeubles bâtis.
Exemple : Soi une société de travaux publics soumise à l’IS au taux de 35% qui réalise un chiffre
d’affaires hors TVA 18% de 50.000.000 de dinars. Elle enregistre un déficit au titre de l’exercice clôturé
le31/12/2005.
Le minimum d’IS est de 0,2% du chiffre d’affaires TTC sans être inférieur à 500 D, soit pour notre cas :
L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés sont payés par voie de retenue à la source, d’avances,
d’acomptes provisionnels et par voie de régularisation annuelle.
L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés font l’objet d’une retenue à la source au titre de certaines
rémunérations.
Les retenues à la source sont déductibles de l’IR ou de l’IS dus ou éventuellement des avances et des
acomptes provisionnels pour les personnes résidentes et établies ainsi que pour celles non résidentes mais
établies en Tunisie.
Pour les personnes non résidentes et non établies en Tunisie, on parle des retenues à la source définitives
et libératoires.
I - LA RETENUE A LA SOURCE :
En vertu des dispositions de l’article 52 du code de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés et
en vertu de la loi de finances 2016, l’IR et l’IS font l’objet d’une retenue à la source aux taux suivants:
a) 1% Avance due sur les ventes des entreprises de production industrielle et des entreprises exerçant
l’activité de commerce de gros au profit des personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu
selon le régime forfaitaire dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou sur la base
d’une assiette forfaitaire dans la catégorie des Bénéfices des professions non commerciales. L’avance
est calculée sur le montant brut figurant sur la facture toutes taxes comprises à l’exception des ventes
de produits soumis au régime de l’homologation administrative des prix.
b) La réduction de taux de 1.5% à 1% : sur les montants égaux ou supérieurs à 1000 D y compris la
taxe sur la valeur ajoutée payés par l’Etat, les collectivités locales, les personnes morales, les
personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime réel et les personnes visées au
paragraphes II de l’article 22 du code de l’IRPP et IS au titre de leurs acquisitions de marchandises,
matériel, équipements et de services et ce pour les montants dont les revenus en provenant
bénéficient de la déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en provenant sont soumis à
l’impôt sur les sociétés au taux de 15%.
- 1.5% : sur les montants égaux ou supérieurs à 1000 D y compris la taxe sur la valeur ajoutée payés par
l’Etat, les collectivités locales, les personnes morales, les personnes physiques soumises à l’impôt sur le
revenu selon le régime réel et les personnes visées au paragraphes II de l’article 22 du code de l’IRPP et
IS au titre de leurs acquisitions de marchandises, matériel, équipements et de services pour les montants
dont les revenus en provenant bénéficient de la déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en
provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 35%.
- 0,5% pour les montants servis aux personnes morales dont les revenus en provenant bénéficient de la
déduction des deux tiers, ou dont les bénéfices en provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux
de 10% conformément aux dispositions du code de l’IRPP et de l’IS
c) 2,5% au titre :
Des honoraires servis aux bureaux d'études soumis à l'impôt selon le régime réel et qui réalisent au
moins 50% de leur chiffre d'affaires au titre de l'année précédente, provenant de l'exportation.
Le bénéfice de la retenue à la source au taux de au titre des honoraires est subordonné à la
présentation auprès des débiteurs des honoraires d'une attestation délivrée à cet effet par les
services des impôts compétents
Les honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations des activités non
commerciales provenant des opérations d'exportation
De prix de cession déclaré dans l’acte pour les résidents et pour les non résidents (personnes
physiques et morales) Les opérations de cession des immeubles bâtis et non bâtis et des droits
sociaux dans les sociétés immobilières non attachés au bilan, et des immeubles attachés au bilan et
les opérations de cession des fonds de commerce. Toutefois, pour les personnes morales non
établies, le taux est de 10% pour les immeubles.
c) 5 % du montant :
Des honoraires servis aux personnes morales et aux personnes physiques soumises au régime réel et
rémunérations servis aux artistes et créateurs. A cet effet, l’application du taux réduit de 5% pour
les personnes physiques est subordonnée à la présentation par ces dernières d’une attestation
délivrée par les services du contrôle fiscal justifiant leur imposition à l’IR selon le régime réel
Des loyers d’hôtels servis aux personnes morales et aux personnes physiques soumises à l’IR selon
le régime réel. Il s’ensuit que les sommes versées aux propriétaires des hôtels par les locataires de
locaux dans les hôtels tels que les locaux de vente des produits de l’artisanat, des salles
d’animation, de restaurants ou de cafés demeurent soumises à la retenue à la source au taux de 15
% de leur montant brut.
Apport de la loi des finances 2021 : De 5% à 3% : au titre des honoraires servis aux personnes
morales soumises à l’impôt sur les sociétés, aux groupements et sociétés visés à l’article 4 du
code de l’IRPP et de l’IS et aux personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon
le régime réel.
d) 10 % pour :
Les intérêts des prêts payés aux établissements bancaires non établis en Tunisie. En cas de
convention, le taux à appliquer est celui de la convention s’il est < 5%.
Les revenus distribués (dividendes) aux personnes physiques (résidentes et non résidentes) et les
personnes morales non résidentes.
la plus value provenant de la cession des actions ou des parts sociales ou des parts des fonds
réalisées par les personnes physiques non résidentes non établies en Tunisie prévus par la
législation les régissant ou aux droits relatifs aux titres précités ou leur rétrocession et ce pour les
opérations de cession ou de rétrocession sans que le montant exigible ne dépasse une limite
déterminée sur la base du taux de 2,5% du prix de cession ou de rétrocession desdits titres ou
desdits droits. La retenue est appliquée sur la base de la plus value réalisée après déduction des
charges engagées à l’occasion de l’acquisition ou de la cession.
Au titre des honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations des activités non
commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation payés par l’Etat, les collectivités locales, les
personnes morales ainsi que les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon le
régime réel et les forfaitaires BNC.
Aux rémunérations payées en contrepartie de la performance dans la prestation des services
pour le compte d’autrui
e) 15 % du montant :
Des honoraires, des commissions, des courtages et des loyers, des rémunérations des activités non
commerciales servis aux résidents (Personnes physiques non soumises au régime réel) et aux non
résidents (personnes physiques et personnes morales).
Autres revenus servis aux non résidents non établis personnes physiques et personnes morales
(Pour les non résidents et en cas de convention, le taux à appliquer est celui de la convention s’il est <
15%)
Revenus des valeurs mobilières servis aux non résidents et non établis
Rémunérations payées aux salariés et aux non salariés en contre partie d’un travail occasionnel ou
accidentel en dehors de leurs activités principales
Payé aux non résidents dans le cadre d’un établissement stable et qui ne déposent pas leurs
déclarations d’existence avant l’entrée en exploitation.
g) 25 % s’applique pour
Retenue à la source de la TVA au titre des montants égaux ou supérieurs à 1000 D TTC payés
par les établissements et les entreprises publics
Jeux du pari et des loteries.
Les rémunérations payées aux non résidents non établies dans les pays des paradis fiscaux.
h) 100 % Retenue à la source de la TVA au titre des opérations réalisées avec les personnes n’ayant pas
un établissement en Tunisie
i) La loi prévoit un régime fiscal de taxation des distributeurs des marchandises dans le cadre de
ventes directes par l’application d’une taxe libératoire de 3 % sur les montants de ventes des
marchandises et services qui ne dépassent pas les 20 000 DT par an.
2- LES AVANCES
Avance de 1% pour les factures des forfaitaires BIC par les grossiste et industriels.
Dans le cas où l’impôt dû au titre de l’année précédente est égal au minimum d’impôt prévu soit par les
articles 44 et 49 du code de l’IR et de l’IS soit par les articles 12 et 12 bis de la loi n°89-114 du 30
décembre 1989, ce minimum constitue la base des acomptes provisionnels.
Lorsque la liquidation de l’impôt fait apparaître un trop perçu d’impôt payé, l’excédent non imputé est
reportable soit sur les acomptes soit sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dus
ultérieurement.
Néanmoins, l’excédent peut faire l’objet de restitution dans les conditions suivantes:
- s’il provient de la retenue à la source ou de l’avance, la demande en restitution peut être établie
à partir de la date de la constatation dudit excédent;
- s’il provient des acomptes provisionnels, il ne peut être demandé en restitution qu’en cas
d’impossibilité d’imputation dans un délai de 3 ans à partir de sa constatation.
en cas de cessation d’activité, la restitution peut être demandée même avant l’expiration du délai de trois
ans.
REGULARISATION ANNUELLE
Les acomptes provisionnels, les avances et les retenues à la source payés par le contribuable sont
imputables sur l’impôt sur le revenu ou sur l’impôt sur les sociétés dus à raison des revenus ou bénéfices
réalisés par l’intéressé.