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1938 : R. Escarpit entre à l’Ecole normale pour y faire des études de grec puis d’anglais
1945 : Il est décoré de la croix de guerre pour faits de Résistance qu’il évoque brièvement dans un de ses premiers écrits : Le jeune
homme et la nuit (1972), puis dans Les va-nu-pieds en 1982. Cette même année, il part pour le Mexique où il exerce les fonctions de
secrétaire général puis de directeur de l’Institut français d’Amérique latine
1949 : Il rentre en France et occupe un poste d’assistant d’anglais puis de maître de conférences à la faculté des Lettres de Bordeaux
1949-1979 : Il devient, à la demande d’Hubert Beuve-Méry, billettiste « Au jour, le jour » du journal Le Monde. Il écrira neuf mille billets
remplis d’humour et d’intelligence
1958 : Il publie Sociologie de la littérature dans la collection Que sais-je ? où il engage une réflexion sur la littérature hors du texte. Ce
livre, traduit en 23 langues, connaît un succès international
1960 : Il fonde le Centre de sociologie des faits littéraires qui devient en 1965, l’Institut de littérature et de techniques artistiques de
masse (ILTAM).
1964 : Publication du Littératron, un de ses romans le plus connu. On y trouve la fameuse formule : « L’audiovisuel ça marche,
l’audiovisuel ça paie, les finances crachent, les commissions votent… ». C’est une charge contre l’escroquerie à l’audiovisuel : « qui Dieu
sait, a fait des milliers de victimes dans notre pays, y compris dans l’enseignement des langues » [1]. Les laboratoires de langue sont, en
effet, considérés alors comme la solution à l’enseignement des langues vivantes.
1965 : Publication de la Révolution du livre qui analyse le phénomène livre de poche. Cet ouvrage est écrit à la demande de l’Unesco et
traduit en 20 langues
1967 : Il fonde à Bordeaux l’Institut universitaire de technologie qu’il dirige de 1970 à 1975
1972 : La faim de lire, écrit avec Ronald Baker, exprime la demande éditoriale dans les pays en voie de développement. Cette même
année, il crée avec d’autres auteurs, chercheurs et universitaires (parmi lesquels Jean Meyriat et Roland Barthes) un groupe de pression
qui deviendra la Société française des sciences de l’information et de la communication
1975 : Publication de son roman préféré : Appelez moi Thérèse pour lequel il correspond avec François Mauriac.
Cette année là, le ministère reconnaît la nouvelle discipline en créant une section au sein du Comité consultatif des universités
1976 : R. Escarpit jette les bases des sciences de l’information et de la communication en publiant la Théorie générale des sciences de
l’information et de la communication. Il y expose la théorie mathématique de la communication émise par C. Shannon et les grandes
lignes de la cybernétique qu’il intègre dans son univers conceptuel. Cette étude qui présente une vue d’ensemble des sciences de
l’information et de la communication, reste aujourd’hui un livre essentiel pour tous ceux qui s’intéressent à ce domaine scientifique
1975-1978 : Il devient président de l’Université de Bordeaux 3 et professeur en sciences de l’information et de la communication qu’il
contribue à créer en France
1978 : L’Iltam devient un laboratoire des sciences de l’information et de la communication (Lasic), associé au CNRS. Il publie en 1982 Le
livre blanc de la communication
1982 : Il est élu avec le groupe communiste au Conseil régional d’Aquitaine
1984 : Il prend sa retraite, nommé professeur émérite. Il écrit alors de nombreux romans et livres pour enfants qu’il illustre lui-même :
la série des Rouletabosse (les vacances, les enquêtes), Petit Gambu…
2000 : Décès à Langon en Gironde, tout prés de Saint Macaire où il est né.
Conclusion
« L’idée fondamentale est de supprimer, non seulement la notion, mais le fait de la « consommation » culturelle pour les remplacer par
ceux de « production » culturelle étendue à tous les groupes et ensembles-groupes qui constituent la société ». Sans connaître les
possibilités offertes par les progrès technologiques, R.Escarpit décrit parfaitement les objectifs du Web 2.0 qui reposent sur la
participation de tous.
« C’est à nous de décider si le fil par lequel Shannon fait passer ses bits servira à nous étrangler les uns après les autres ou s’il nous
donnera la vie unanime d’une conversation dans laquelle chacun aura son mot à dire » [3]
[1] DEWEZE, Jean et LAULAN, Anne-Marie, ESCARPIT, Robert. Interview de Robert Escarpit en 1992. Saint Macaire : SFIC, 1992. Texte et
vidéo sont accessibles à l’adresse : http://www.cetec-info.org/jlmichel/Textes.Escarpit.92.html
[2] BARKER, Ronald.E et ESCARPIT, Robert. La faim de lire. Paris : Unesco, 1973.
Ce document est accessible en ligne à l’adresse suivante : http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001376/137662fo.pdf
[3] ESCARPIT, Robert. Théorie générale de l’information et de la communication. Paris : Hachette Université, 1976.
[4] ESCARPIT, Robert. L’écrit et la communication. Paris : PUF, 1973.
[5] ESCARPIT, Robert. Théorie de l’information et pratique politique. Paris : Seuil, 1981
[6] MEYRIAT, Jean. Robert Escarpit, la documentation et les sciences de l’Inforcom. Documentaliste- Sciences de l’information,
septembre-décembre 2000, vol.37, no 5-6, p. 326-328)
[7] DEWEZE, Jean. Robert. Escarpit (1918-2000) La disparition d’un maître fondateur. In Hommage à Robert Escarpit : actes de la
journée d’hommage du 23 octobre 1998. Communication et Organisation, 2e semestre 2000, numéro Hors série de ISIC-GRECO,
Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3.
ROBINE, Nicole. Hommage à Robert Escarpit : Universitaire, écrivain, journaliste 24 avril 1918-19 novembre 2000. Bordeaux : IUT Michel
de Montaigne, 2001.
ESCARPIT, Robert. Exposé général introductif. In Premier congrès français des sciences de l’information et de la communication,
Compiègne, 21 avril 1978. Accessible à l’adresse : http://www.cetec-info.org/jlmichel/Textes.Escarpit.78.html