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en collectivité
n o 260
c a h i e r
cemea
p r i n t e m p s 2 0 1 2
s o m m a i r e
m i s e à j o u r
rédaction :
archives cemea
dessins :
Bénédicte Sambo
photographies :
archives cemea et C.P.V.
besoins fondamentaux et vie quotidienne
introduction
Un camp de vacances est une aventure pour ses participants comme
pour l’équipe d’animation. Une aventure relationnelle d’abord, vécue
par des êtres qui ne se connaissent pas au départ et qui vont vivre
ensemble un temps de vacances et de découvertes. La réussite d’un
défi tel que celui-ci repose sur une bonne préparation, un projet
faisant sens, une équipe solide, et sur une part de chance aussi. Et
c’est l’objet de ce cahier sur le rythme de vie adopté par le
groupe. Dans un camp de vacances, la notion de rythme de vie
touche bien sûr aux questions du sommeil et du repos, mais
aussi aux cadences des activités, des repas, des moments col-
lectifs et des temps de « solitude ». Ces rythmes sont liés inti-
mement à des rituels qui font la vie du groupe et la place des
individus dans le groupe. La réussite d’un séjour est liée à plu-
sieurs facteurs, dont un fondamental : l’adaptation des
rythmes de vie de chaque enfant et de chaque moniteur aux
rythmes de la vie du groupe. Prendre en compte les rythmes
de vie individuels tant des enfants que de l’équipe d’animation
peut constituer un objectif à part entière pour un camp de
vacances. Tout au moins, c’est une réflexion qu’on ne peut
s’épargner lors de la préparation d’un séjour collectif avec des
enfants ou des adolescents. Ce cahier entend évoquer
quelques points qui me paraissent essentiels et fournir des
pistes qui permettront, je l’espère, aux équipes d’animation
d’intégrer ces éléments dans la préparation de leur camp.
Dans les stages de formation de base à l’animation organisés
par les cemea, je constate souvent que l’importance de la ques-
tion des rythmes de vie est largement sous-estimée par les sta-
giaires en début de formation. Les modèles des colonies de
vacances ont certes évolué de manière spectaculaire au cours de
l’histoire, mais les souvenirs de l’enfance les amènent souvent à
des projets simplificateurs du genre « tout le monde debout à
7 h 30 ! ». Cependant, dès que la réflexion sur ce sujet est entamée,
on s’aperçoit qu’elle ouvre un champ vaste et complexe. Il s’agit non
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seulement d’avoir une bonne connaissance des besoins des enfants, sui-
vant leur âge et leur développement, mais aussi, et surtout, de prendre
conscience que chaque individu est unique et a droit au respect de ses
besoins, même quand il fait partie d’un groupe. Certes, l’organisation
d’un camp n’est pas simplifiée par la prise en compte de ces éléments,
apparemment du moins, mais il est important de savoir pour qui, pour
quoi nous mettons en place des séjours de vacances, quelles expériences
nous désirons permettre et quelle qualité de vie nous voulons mettre au
cœur de notre projet.
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logique, qui est le même pour tous. Aujourd’hui, on peut nuancer ses
propos en affirmant que la démarche de Maslow est une généralisation
sur l’ordre de priorité des besoins de la plupart des personnes, mais pas
de toutes les personnes. Cependant, dans tous les cas, un besoin physio-
logique urgent passe avant un besoin d’un niveau supérieur.
Voici donc les types de besoins classés par ordre chronologique d’appari-
tion : besoins physiologiques, de protection et sécurité, de relations sociales
(appartenance et amour), d’estime, de connaissance, d’esthétique, de réali-
sation de soi. Maslow nous apprend que la personne ne satisfait pas ses
besoins en une seule fois, car ceux-ci n’apparaissent pas simultanément.
La satisfaction de l’un déclenche la manifestation du suivant.
Schématiquement, avant d’envisager sa sécurité (avoir un abri pour dor-
mir), l’individu commencera par assouvir son besoin d’alimentation, qui
est par nature prioritaire. Un mendiant sera majoritairement préoccupé
par la satisfaction de ses besoins physiologiques (boire, manger et se
vêtir notamment). Le besoin d’estime, qui se situe plus haut dans la hié-
rarchie n’est certainement pas son souci majeur. Si nous prenons
l’exemple d’une personne venant d’être récemment licenciée, son objectif
principal sera de satisfaire à nouveau ses besoins de protection et de
sécurité, c’est-à-dire de retrouver un travail afin de maintenir son niveau
de vie. Les besoins ultérieurs sont momentanément laissés de côté, car
ils ne sont pas prioritaires (mis à part peut-être le besoin de relations
sociales, car on sait combien un chômeur se sent rapidement exclu).
Ce dernier exemple montre qu’un individu peut, en fonction des événe-
ments qu’il rencontre, avoir à un certain moment de sa vie un besoin qui
n’est plus satisfait. Alors ce dernier devient prioritaire par rapport aux
autres. La pyramide que Maslow a définie est donc (malheureusement)
en constante démolition et reconstruction en fonction des aléas de la vie.
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besoins fondamentaux et vie quotidienne
La première observation que l’on peut faire devant une pyramide c’est
que, pour qu’elle tienne droite, elle doit avoir une base solide, car une
erreur de construction du soubassement entraînera un affaissement de
l’ensemble.
De même à chaque étage une anomalie de construction aura pour consé-
quence un effondrement des étages situés au-dessus et ainsi de suite jus-
qu’au sommet.
Mais, également, une faille étendue et profonde peut, à n’importe quel
étage de la pyramide, avoir un effet destructeur de l’ensemble. Cette
digression architecturale, permet une première approche de l’interdépen-
dance des besoins.
la pyramide de Maslow
besoins
secondaires besoins de
« être » réalisation
besoins d’estime
besoins d’appartenance
besoins
primaires besoins de sécurité
« avoir »
besoins physiologiques
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1. besoins physiologiques
Dans la hiérarchie des besoins de Maslow, les besoins physiologiques
sont prioritaires. Généralement, une personne cherche à satisfaire ses
besoins physiologiques avant tous les autres. A la base de la pyramide,
on retrouve donc les besoins de maintien de la vie (respiration, alimenta-
tion, élimination, maintien de la température, repos et sommeil, activité
musculaire et neurologique, contact corporel, vie sexuelle). Ces besoins
sont fondamentaux.
En effet, un manque, une privation aura obligatoirement un impact sur
les autres besoins, car la construction des étages supérieurs est alors
impossible (par exemple : enfants en malnutrition ; mais aussi une
grande partie de l’humanité).
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pensé pour chaque participant. Enfin les conditions de vie (logement, hygiène,
etc.) devront impérativement être adéquates.
Sécurité physique
Lorsqu’un nourrisson vient au monde, sa sécurité physique dépend entiè-
rement des gens qui l’entourent. Puis, à mesure qu’il grandit et se déve-
loppe, il parvient progressivement à une plus grande autonomie pour la
satisfaction de ses besoins. Généralement, un adulte peut combler lui-
même ses besoins de sécurité physique. Toutefois, un enfant, une per-
sonne âgée, malade ou handicapée peut ne pas être en mesure de satis-
faire sans aide ses besoins de sécurité physique.
Le maintien de la sécurité physique implique la réduction ou l’élimination
des dangers qui menacent le corps ou la vie de la personne. Le danger
peut être une maladie, un accident, un risque quelconque ou l’exposition
à un environnement dangereux.
• En camp, il s’agit de définir des limites physiques claires, d’éviter la mise en
danger des enfants (par exemple à des substances ou des outils dangereux). Il
s’agit là d’évaluer les capacités des participants à prendre des risques et, le cas
échéant, de les encadrer dans leurs prises de risques.
Sécurité psychologique
Pour se sentir en sécurité psychologiquement, une personne doit savoir
ce qu’elle peut attendre des autres, y compris des membres de sa famille
ainsi que des interventions, des expériences nouvelles et des conditions
de son environnement.
Toute personne sent sa sécurité psychologique menacée lorsqu’elle fait
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éloge de la diversité
Les vacances, pour nous adultes, sont synonymes d’un temps attendu où
l’on sait que l’on pourra choisir de faire ou ne pas faire, de n’avoir pas
d’horaires, de se laisser aller à la paresse ou à la découverte… C’est le
temps des choix où tout est ouvert, tous les possibles sont… possibles.
Et si nous partons en famille ou à plusieurs, c’est aussi un espace de
négociation. L’un veut lézarder au soleil, l’autre désire visiter un monu-
ment ou escalader un sommet, ou encore profiter des longues soirées et
faire la « grasse matinée ». Bref, les vacances représentent une rupture de
rythme dans l’année au cours de laquelle les activités professionnelles
nous obligent à produire, à être performants, toujours « au top ».
Et pour les enfants ? Astreints à un rythme scolaire éprouvant où le stress
de la productivité et de la compétition est omniprésent, les vacances sont
aussi pour eux le moment de souffler et de recharger leurs batteries. Les
vacances collectives se doivent donc de tenir compte de ces éléments
sous peine d’engendrer un autre stress. Il y a belle lurette que l’on sait que
les besoins et les rythmes de l’être humain sont variables d’un individu à
l’autre… sans compter les différences de personnalité ou d’appartenances
culturelles… Pourquoi diable s’acharne-t-on à vouloir, sitôt qu’un groupe
est constitué, que tout le monde fasse, pense, ait envie ou besoin de la
même chose au même moment ? Parfois, il serait tellement plus simple,
plus confortable de n’avoir pas besoin de s’interroger sur les besoins des
autres ou de se remettre en question… Je vous laisse toutefois imaginer
un temps calibré selon un idéal… Quel cauchemar ! Non, la richesse naît
des différences, et aussi de l’acceptation, puis de la prise en compte de
ces différences. Mais cela exige quelques efforts d’adaptation.
La question du rythme personnel en camp de vacances est naturellement
en relation avec celle de la place de chaque individu (équipe d’animation
comprise) dans un groupe constitué le plus souvent par le hasard. La
tentation est grande de proposer des camps où les enfants sont occupés
du matin au soir, de manière uniforme de surcroît. Il suffit pour s’en
convaincre de regarder les horaires d’une journée-type dans la plupart
des camps de vacances. Le lever est souvent simultané pour tous, de
même que le coucher. Les horaires d’activité établis à l’avance par les
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que l’individu ne soit pas écrasé et défini par le groupe (et inversement
d’ailleurs), à la manière dont nous voulons favoriser l’émergence de per-
sonnes responsables et autonomes sachant aussi être solidaires. Il me
semble que le défi des vacances en groupe se situe là. Bien sûr, les activi-
tés sont primordiales en camp. Mair leur valeur réelle est fonction du sens
qu’on leur attribue en relation avec l’environnement où elles sont vécues.
On pourrait même dire que pour toute activité, aussi bien l’après-midi de
peinture sur galets que la douche, la préparation du repas ou la sieste, il
importe de porter un regard attentif sur la façon dont elle est vécue.
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rites et rythmes
Voyons maintenant le contexte si particulier des camps de vacances sous
l’angle des rythmes et rites.
Quand on parle de rythme de la vie en camp, il faut entendre la structura-
tion temporelle, la place et les limites d’activités comme le sommeil, le
repos, les échanges sociaux, l’alimentation, les activités liées à l’hygiène,
le réveil, le coucher, les repas et les activités proprement dites.
A noter que tout prend beaucoup plus de temps dès que l’on vit en
groupe : la préparation d’un repas, le moment du coucher, le départ en
randonnée, etc. Si l’on ne veut pas passer d’une chose à l’autre en cou-
rant, il est utile de prévoir cette inertie dès qu’un groupe atteint une cer-
taine taille. Plus le groupe est important, plus le temps de réaction est
long : un groupe de 10 personnes mets moins de temps pour un repas
qu’un ensemble de 25 personnes. Les équipes inexpérimentées ont ten-
dance à sous-estimer ce facteur de ralentissement et se retrouvent dans
d’inutiles situations de stress. Le rythme de vie d’un groupe est inti-
mement lié au rituel de ce groupe. On peut être surpris de trouver les
termes de rite, de rituel dans ce contexte, car on les emploie le plus sou-
vent en rapport avec les pratiques traditionnelles ou religieuses. A noter
que les sociologues et anthropologues ont de la peine à se mettre d’ac-
cord sur une définition et souvent ils utilisent indifféremment l’un ou
l’autre terme pour rendre compte d’un comportement répétitif à portée
symbolique. Le débat est largement transdisciplinaire, et donc d’une
grande complexité. Il n’est pas question de développer ici.
On s’arrêtera sur une définition qui consiste à dire que le rite est une
conduite répétitive, réglementée de manière explicite ou implicite, liée à
une situation précise, et dont le sens est symbolique. Le champ religieux
n’est de loin pas le seul où la notion de rite s’exprime ; comme nous
allons le voir plus loin, on le retrouve dans notre quotidien. Mais je vais
commencer par élargir le propos. On entend souvent dire que les rites de
passage dans certaines ethnies sont cruels (les aborigènes d’Australie,
par exemple, couvrent les corps des adolescents d’une épaisse couche de
feuilles pourries sous laquelle ils restent immobiles et sans manger pen-
dant trois jours) ; cependant l’absence de rites serait plus cruelle encore,
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car dans ce cas, les liens qui nous unissent aux autres, au sacré, à nos
ancêtres sont fragilisés, voire inexistants. Notre appartenance (le senti-
ment de « faire partie ») est une des bases de notre équilibre psychique.
Notre conscience des étapes du déroulement de notre vie ne seraient pas
suffisamment marquées et nous souffririons d’une forme de « manque
de repères »
Actuellement dans nos pays, nous avons perdu la plupart des rites reli-
gieux et les rites de passage qui reliaient les générations précédentes
entre elles, et l’un des effets pervers de ces mutations est l’isolement
social, l’exclusion, les difficultés de la transmission intergénérationnelle
ou l’insécurité psychologique. Pourtant, nos vies sont truffées de rituels
collectifs (par exemple, les festivals d’été, les vacances, l’armée, les jeux
olympiques, les grands rassemblements sportifs, etc.) ; familiaux (la
réunion de famille à Noël, les mariages et enterrements), personnels (la
confrontation avec le miroir le matin ou la cigarette – de véritables rituels
mais qui sont néanmoins plus que des habitudes). Chacune de nos
appartenances sécrète des rituels plus au moins reliés à un sens. A ce
titre, l’adolescence est une période particulière en ce qui concerne le
besoin d’appartenance et d’identification et la nécessité de rites censés
valider et représenter cette appartenance. D’ailleurs, les jeunes sont une
cible de choix pour les « constructeurs de rites » que sont les fabricants
de grandes marques de vêtements, d’appareils électroniques, de jeux
vidéo ou pour les chaînes de restauration rapide. Ces méga-entreprises
manipulent ce public particulier de la manière la plus efficace possible en
vue de créer les signes de reconnaissance indispensables aux nouvelles
tribus urbaines et d’augmenter ainsi leur chiffre d’affaires.
Les rituels scandent donc la vie quotidienne comme autant de points de
repères fixes et nécessaires à la construction de l’individu, du groupe, à la
sécurité affective et au développement de ses membres et il appartient à
chacun de s’interroger sur la valeur des rites auxquels il participe.
Evidemment, la mission des centres de vacances n’est pas de pallier le
manque de rites qui marquent les étapes de la vie mais d’avoir
conscience de l’importance des rituels dans le niveau de sécurité affective
d’un groupe.
En camp, je pense au lever, aux repas, aux moments de solitude (la
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que « c’est trop compliqué », que « l’on ne pourra pas démarrer les activi-
tés à l’heure » (!), que « vivre en groupe suppose une certaine disci-
pline ». Dès que le camp propose des activités intenses – sportives, par
exemple –, le repos sera un point particulièrement aigu sur lequel il fau-
dra réfléchir avec beaucoup d’attention. D’expérience, il est beaucoup
plus difficile de gérer les problèmes de santé, affectifs ou de sécurité, qui
surviennent immanquablement, si les participants ne parviennent pas à
un équilibre entre activités et repos. Cela suppose une observation sen-
sible des enfants qui, même si nous pouvons favoriser leur autonomie
par rapport au sommeil, ne sont plus toujours capables de se rendre
compte qu’ils sont fatigués. Le jour et la nuit, le sommeil et la veille, sont
les rythmes biologiques les plus évidents mais aussi les moins respectés :
l’éclairage électrique, la télévision, les devoirs scolaires, les loisirs, impo-
sent des rythmes qui ne correspondent pas aux besoins physiologiques.
Et pourtant le sommeil est le régulateur le plus important des autres
rythmes corporels. La durée du sommeil ainsi que sa qualité ont une
influence prépondérante sur le bien-être tant de l’enfant que de l’adulte.
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1 semaine 15 heures
1 mois 15 heures
3 mois 15 heures
6 mois 15 heures
1 an 14 heures
adulte 8 heures
18 h minuit 6h midi 18 h
Il est très délicat de fixer la durée optimale du sommeil, tant les variations
d’un individu à l’autre sont importantes. Cela est valable bien entendu
pour les adultes aussi et l’on sait combien cela peut avoir d’effets sur la
bonne marche d’une équipe d’animation. Dans une collectivité de type
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le coucher
Aller au lit ne devrait jamais être brandi comme une menace ou une puni-
tion. Il est vrai que les enfants et les adolescents n’aiment généralement
pas ce moment, synonyme de séparation et, pour certains, d’angoisse
devant la nuit et la solitude. C’est pourquoi il faut faire preuve de beau-
coup de respect et de douceur vis-à-vis des enfants dans ces moments-là.
Créer ou respecter des séquences rituelles permettra à chacun de se repé-
rer et de se sécuriser au moment de l’endormissement. Rappelons-nous
que nous aussi, adultes, avons nos petites manies ou nos habitudes au
moment d’aller au lit (lectures, tisanes, musiques, etc.). Le coucher éche-
lonné permet à chacun de satisfaire à la fois ses besoins de sommeil
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besoins fondamentaux et vie quotidienne
le lever
Point de départ de la journée, il est vécu différemment par chacun :
certains sont frais et dispos dès le pied posé au sol, d’autres ne sont
guère abordables avant d’avoir quelque chose sous la dent, d’autres
encore aiment à rêvasser dans leur lit… Le lever doit tenir compte de
cette diversité, qui touche autant les besoins en sommeil que les compor-
tements que nous manifestons en nous levant. Pour cette raison, il est
préférable d’organiser un lever échelonné, et reléguer définitivement au
placard les Diane à la trompette, les Quatre saisons de Vivaldi ou pire
encore, le concert de couvercles de casseroles. En fin de nuit, les
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le repos en journée
Chez les petits (4-7 ans), il est souhaitable de prévoir un moment de tran-
quillité après le repas de midi, mais cette possibilité doit aussi exister
pour les plus grands. Il ne s’agit pas d’imposer ce repos mais à tout le
moins d’offrir un moment calme où chaque enfant peut choisir de dormir
ou non avant la reprise des activités. Ce moment privilégié peut être
consacré par certains à une somnolence et par d’autres à des activités
calmes et solitaires. Il peut aussi contribuer à la récupération de nuits
parfois difficiles ou agitées, ou constituer un temps d’intégration néces-
saire au centre de temps de mouvement et d’activités. On n’organisera
donc aucune activité pour ne pas faire envie à ceux qui ont besoin de ce
temps de repos. C’est aussi un temps apprécié par les moniteurs pour
boire un café et faire le point sur la journée ou simplement se détendre.
la fatigue
On peut parler de deux types de fatigue : la fatigue physique et psychique.
La fatigue physique consécutive aux activités se récupère assez facile-
ment par le sommeil. Il n’en est pas de même de la fatigue psychique qui
est difficilement mesurable et parfois difficilement perceptible sauf par
certains comportements (agressivité ou au contraire passivité, état
« dans la lune », manque de concentration, tension nerveuse, pleurs).
Elle ne se résorbe pas aussi vite que la fatigue physique et l’accumulation
de stress supplémentaire va encore ralentir la récupération.
Le surmenage scolaire, les tensions familiales, l’abus de télévision ou de
jeux vidéo, engendrent une fatigue que l’enfant risque de « traîner » avec
lui pendant de longues périodes. Et, bien sûr, il débarque au camp avec
ce bagage. De plus, l’arrivée au camp porte en elle une charge supplé-
mentaire de stress (séparation de la famille, intégration dans un groupe
et un lieu inconnus, changement de rythme, d’alimentation, etc.).
Vivre en groupe 24 heures sur 24 est à la fois épuisant et excitant. C’est
un peu comme un tourbillon dont les enfants et les adultes ont parfois de
la peine à s’extraire pour « recharger les batteries » dans le calme et la
solitude.
Un climat sécurisant, de la place pour les moments de repos, de solitude
ou de dialogue, des activités intéressantes et à la conception desquelles
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les activités
Le mot « activité », dans la bouche d’animateurs, de moniteurs (et des
enfants aussi…) semble être un mot sacré :
« Il faut que je prépare mon « activité bougies » de demain »
« On fera quoi comme activités ? »
« A quelle heure commencent les activités aujourd’hui ? Faut qu’on se
dépêche sinon on n’y arrivera pas ! »
Bref, c’est un sujet de préoccupation constante dans les équipes d’ani-
mation (et à juste titre d’ailleurs). Il semble toutefois que les activités
soient considérées comme des temps à part, où les enfants font quelque
chose (du vélo, ou des bricolages en papier mâché), bref un temps où
l’on produit ce qui fait le sens du camp. Ce n’est pas pour rien qu’on
annonce dans le programme « dessin et sculpture », « théâtre » ou « VTT ».
Le temps d’activités est souvent considéré comme un temps de producti-
vité et de rentabilité. Nous allons souvent voir des bricolages stéréotypés,
tirés d’un manuel d’activités créatrices, à ramener aux parents comme
« preuve d’activité », voire même pour « montrer aux parents qu’ils n’ont
pas payé pour rien ». Combien de cendriers, de sous-plats en pince à
linges, des colliers en pâtes alimentaires ont fini dans les armoires paren-
tales au retour du camp ? Combien d’activités manuelles se terminent
comme une corvée « parce qu’il faut finir le collage » ? Aller au bout d’une
activité est certes pédagogique, mais à quel prix et dans quel but ? Les
questions de rythmes de vie prennent ici tout leur sens.
Il n’est pas anodin de voir des programmes de camp toujours plus char-
gés, toujours plus « fun », collant à ce que l’on croit être les envies des
enfants et des adolescents d’aujourd’hui, dans un contexte marqué par la
concurrence et le rendement. Ce « toujours plus » pousse les équipes à
fonctionner essentiellement en termes d’activité au mépris parfois de ce
qui fait la vie quotidienne et relationnelle du camp.
Loin de moi pourtant l’idée de vouloir nier l’utilité et le bien-fondé des
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tance capitale pour les adolescents, sont aussi essentiels pour de plus
jeunes enfants. Les relations qui se nouent là sont riches et nécessaires
au développement social entre pairs. Les enfants et les adolescents peu-
vent y expérimenter l’affirmation de soi, notamment dans les conflits qui
ne manquent pas de se produire. Ils ont aussi la possibilité de faire
confiance, de se mesurer, de partager des moments de complicité. Les
adolescents ont, en particulier un grand besoin de discuter entre eux pen-
dant des heures, de refaire le monde. Ils ont aussi de grandes envies de
« ne rien faire », c’est-à-dire d’être ensemble, d’écouter de la musique, de
rêvasser seuls ou en groupe. Il est important de respecter cette revendi-
cation propre aux adolescents.
Là aussi, grande est la tentation, pour nous les adultes, de « savoir » ce
qui se passe, voire d’intervenir et de garder ainsi une forme de contrôle
sur le groupe. Mais ce qui s’y vit ne regarde fondamentalement pas les
animateurs, sauf en termes de sécurité bien sûr. Gardons-nous d’interve-
nir à tout bout de champ ! On peut aussi favoriser l’émergence d’activités
autonomes en mettant à disposition le matériel nécessaire dans un cadre
approprié, en créant des « coins permanents ». Pour la peinture, on pro-
pose aux participants papiers, crayons et peinture, par exemple aux
enfants levés avant les autres et qui désirent passer là un moment. On
peut imaginer également un coin jeux, un coin lecture, un coin relaxation
ou bricolage, etc.
Dans cette optique, je crois qu’il est erroné de séparer le temps dit
« actif » des autres temps de la vie quotidienne, en camp de vacances,
comme si ceux-ci étaient porteurs d’une valeur moindre. Les activités
enrichissent la vie collective et réciproquement. Les enfants apprennent à
se connaître pendant un bricolage, un jeu, enrichissant leurs relations
entre eux et avec les adultes. Ils ont du plaisir à collaborer à la fabrication
d’un repas ou au montage des tentes. Ils vivent toute une vie relation-
nelle également (et peut-être surtout) en dehors des activités (repas,
douches, nuits, etc.) et c’est à cette richesse-là qu’il faut donner une
chance en laissant aux enfants de l’espace et du temps.
autour de la table
Rituel des rituels qui ponctuent la journée, le repas nourrit les corps et les
relations. On sait depuis longtemps l’importance de ce qui se joue autour
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des tables, que ce soit en famille ou en camp. Manger n’est pas qu’un
acte banal qui sert uniquement à apporter du carburant à notre corps
(quoique la tendance fast-food aille dans ce sens) mais il constitue un
moment d’arrêt où l’on prend le temps d’être ensemble, de partager le
plaisir de la convivialité. Dans le camp, la qualité de la nourriture, sa
variété, sa présentation, jouent, on s’en doute, un rôle capital.
Les moniteurs se plaignent souvent de l’agitation régnant pendant les
repas. Si les lieux s’y prêtent, je pense que l’on peut atténuer ce problème
avec de petites tables, plutôt qu’une unique tablée. Avec les enfants, un
moniteur à chaque table est la formule la plus adéquate, ne serait-ce que
pour faciliter l’organisation du service. Avec les adolescents, en revanche,
il me semble qu’il faut « sentir » l’ambiance et savoir ne pas être omni-
présent si cela n’est pas désiré par les participants.
L’organisation du service en buffet avec une circulation adéquate (c’est-à-
dire que chacun passe son tour devant le buffet, dans le même sens)
atténue les va-et-vient et permet à chacun de choisir à son rythme les
mets et leur quantité de manière autonome. Le service à table présente
aussi des avantages, surtout avec des petits enfants, mais nécessite
autant de plats que de tables.
En sachant que le repas reste l’un des principaux moments de dialogue,
de discussion et de retrouvailles, un silence monacal serait un indicateur
inquiétant de l’ambiance du camp.
Et pour considérer les repas ainsi que ce qui concerne la nourriture comme
une véritable activité en soi, il est nécessaire d’y penser à l’avance en équipe
et avec le cuisinier. Il est aisé de prendre des dispositions pour que les parti-
cipants aient la possibilité d’aller et revenir dans la cuisine, de participer à la
composition et l’élaboration des repas et aux courses. Cela facilite aussi
l’intégration du cuisinier dans le groupe et l’équipe d’animation.
Elodie se sent un peu larguée en surf depuis deux jours. Elle n’est plus très
motivée pour partir le matin. Et aujourd’hui, elle dit se sentir fatiguée et
manifeste son désir de rester à la colo. Après une grasse matinée, elle vient à
la cuisine au moment où Louis, le cuisinier, part faire les courses au supermar-
ché. Elodie l’accompagne et c’est elle qui tient la liste des commissions. Au
retour, Louis et Elodie préparent ensemble le repas et un dessert car Elodie a
proposé de faire des biscuits au chocolat. Au moment de présenter le dessert
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d’Elodie aux autres, de retour de leur journée de surf, Louis annonce que c’est
Elodie qui les a préparés, selon sa recette personnelle.
On voit bien dans cet exemple que la cuisine peut jouer un rôle d’intégra-
tion et de valorisation pour un enfant qui éprouve de la peine dans cer-
taines activités ou ressent d’autres envies et besoins.
Souvent la cuisine est le lieu de multiples confidences de la part des par-
ticipants (et des moniteurs aussi !). Les petits bobos du corps et du cœur
se racontent dans cet endroit chaleureux. Un cuisinier enfermé dans son
atelier comme un alchimiste et ne tolérant aucune intrusion, n’a pas sa
place, à mon sens, dans une équipe d’animation. Créons donc des lieux
ouverts où les enfants et adolescents peuvent aller et venir, faire un brin
de causette avec le cuisinier, goûter une sauce ou grignoter un fruit. Le
rôle et les qualités humaines du cuisinier sont aussi décisifs que ses
capacités techniques.
Nous avons déjà parlé du petit-déjeuner échelonné. Un buffet varié
(pains, confitures, céréales, yoghourt, fromage, fruits, etc.) où les enfants
se servent de manière autonome me semble être la formule la plus
simple et qui respecte l’autonomie et les goûts de chacun (avec les petits,
un moniteur sera présent pour donner un coup de main).
Le goûter aussi est un repas important pour les enfants et il se prévoit à
l’avance sinon l’on risque de proposer systématiquement le tandem pain-
chocolat, goûter mal équilibré s’il en est mais qu’on pourra offrir une fois
ou l’autre vu qu’il est souvent plébiscité par les enfants. Fruits, tartes, fro-
mage, biscuits et autres varieront l’ordinaire.
Pour que l’alimentation prenne véritablement une place dans les activi-
tés, on peut imaginer aussi des repas exotiques en fonction des partici-
pants ou une soirée crêpes, une fabrication collective de tartes ou pizzas
fantaisistes, l’agencement d’un buffet imaginé par les participants ou
encore toutes sortes de fêtes gourmandes liées au thème du camp. Les
repas pris à l’extérieur offrent une pléiade d’activités, comme par
exemple la cueillette de plantes comestibles ou de champignons, la
construction d’un four ou plus simplement la cuisson du repas au feu de
bois. Des jeux de découverte des goûts donnent aux participants la possi-
bilité d’appréciation, au-delà des préjugés qu’ont parfois les enfants, de
tel ou de tel type d’aliments.
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le programme d’activités
Nous allons utiliser ce moment pour discuter des activités (moi moni-
teur, je peux présenter l’activité « vidéo » que j’ai préparée et les partici-
pants pourront choisir entre plusieurs activités pour le lendemain ou les
jours suivants). Une des difficultés de ce type de fonctionnement réside
dans la manière dont les équipes gèrent le moment du choix des activi-
tés. On a vu trop souvent des manipulations grossières pour compléter
un groupe ou pour influencer un participant à notre convenance ou
encore pour aller plus vite.
C’est une évidence que de dire que les choix se font sur des critères
propres à chaque participant (Manuel veut être avec Emir mais pas avec
Christophe le mono, Aude
est trop fatiguée pour
faire du vélo mais aime-
rait bien être avec ses
copines qui, elles, vont à
vélo à la piscine, Nicolas
ne veut rien du tout sauf
écouter du rap sous sa
tente, etc.). Nous cher-
cherons la satisfaction
(ou l’absence de non-
satisfaction) des désirs de
chacun et non seulement
ceux de la majorité. Le
système ne sera donc pas
celui du vote mais celui
de l’expression des besoins individuels. Au groupe, avec l’aide de
l’équipe, de trouver un système qui permette cela. C’est un défi très inté-
ressant mais passablement complexe et nous ne parvenons pas toujours
à un résultat idéal. Mais si les moniteurs n’ont pas peur de remettre en
question le cadre tel qu’ils se l’étaient eux-mêmes figuré, ils ouvriront la
discussion et seront surpris par la créativité du groupe : souvent ce sont
les participants qui proposent les compromis les plus astucieux ou qui
réunissent par exemple deux envies qui naissent, à condition que l’équipe
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besoins fondamentaux et vie quotidienne
la vie collective
Est concerné par ce chapitre tout ce qui a trait à la vie du groupe et à son
organisation. Rappelons-le, l’équipe peut décider de ce qui sera mis en
discussion avec les participants et de ce qui ne le sera pas. Les levers-
couchers, les activités de bien-être (vaisselle, nettoyage, cuisine, etc.), les
relations au sein du groupe, sont en général des sujets chauds et por-
teurs d’enjeux mais qui apportent aussi une grande richesse relation-
nelle. On y aborde forcément des notions telles que la justice, la santé, le
respect, la solidarité, ce qui fait de ces réunions des moments d’une
grande richesse éducative.
La réunion en grand groupe est donc un rituel qui, s’il n’est pas facile à
mettre en place et à gérer, permet à chacun d’exprimer ses idées, ses envies
et ses besoins et, par conséquent, d’être acteur de son séjour en camp.
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la fin du camp
Les derniers jours du camp constituent aussi des moments particulière-
ment forts. La nécessité de faire le deuil du groupe, souvent le désir de
rester en contact, la crainte ou au contraire l’attente du retour dans la
famille et dans le contexte habituel de vie, sont des éléments variables
pour chacun (participants et équipe) et qui donneront une couleur mar-
quante à cet événement. Les nettoyages de la maison, faire ses valises (et
retrouver toutes ses affaires disséminées dans la maison), donnent une
ambiance un peu chaotique de fin de règne où chacun est dans un no
man’s land, encore là et à la fois déjà parti. Aux équipes de trouver un
moyen pour éviter d’entrer trop vite dans cette atmosphère tout en lais-
sant du temps pour ce processus naturel de séparation.
Je pense qu’en ayant des activités jusqu’au dernier moment, en évitant
d’empaqueter le matériel trop tôt, en organisant avec les participants une
dernière soirée festive, on arrive à vivre des derniers jours enthousias-
mants, sans sinistrose, tout en faisant encore réellement partie du camp.
Le dernier jour, il faut néanmoins prévoir suffisamment de temps pour
les adieux, échanges d’adresses, de photos, etc.
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Sur le quai de gare ou à l’arrivée du car, il est bien difficile d’éviter une
certaine agitation au milieu des bagages et des parents, qui veulent tout
savoir de leur enfant et questionnent sans relâche les moniteurs, des
enfants qui ont de la peine à se séparer, ou d’autres encore qui partent en
vitesse sans saluer personne. Cette excitation est parfaitement normale,
mais là encore, les moniteurs doivent veiller à la sécurité des partici-
pants, à ce que personne n’abandonne ses bagages, à saluer chaque
parent et évidemment à accorder suffisamment de temps pour se dire au
revoir. Si l’on en a la possibilité, on peut faire venir les parents le dernier
jour au camp pour chercher leur enfant. Cela peut être l’occasion de leur
faire découvrir les lieux, de leur raconter le camp, de partager un repas
ensemble et surtout de prendre le temps de se quitter. Cette formule doit
être préparée et annoncée bien avant le camp, il n’est pas question d’im-
proviser.
Quoi qu’il en soit, au bout du compte, l’équipe se retrouve seule et par-
fois un peu désemparée, souvent épuisée, mais en tout cas riche de sou-
venirs. C’est le temps des bilans et de différentes évaluations, travail de
comptabilité, de retour du matériel et… du repos aussi.
pour conclure
ce voyage à travers les rythmes de vie d’un camp de vacances laisse appa-
raître la nécessité d’une vue globale des besoins des enfants et de
l’équipe d’animation. Ce qui constitue la vie d’un camp ne peut être déta-
ché en petits morceaux envisagés de manière séparée les uns des autres.
La qualité relationnelle dans le groupe, la prise en compte de la diversité
des besoins, l’importance des rituels, participent à l’équilibre et la réus-
site du camp. Tout déséquilibre à des effets sur l’ensemble du système.
Souvent, nous fonçons tête baissée dans un projet de camp où tout
tourne autour du thème ou de l’activité principale. Il s’agit donc de
prendre un rythme plus posé qui nous permette de réfléchir à la cohé-
rence entre le projet et des valeurs pédagogiques, éducatives que nous
voulons mettre au service des enfants. Bien sûr, il est parfois très complexe
de prendre en considération ces multiples facteurs, mais les différents
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besoins fondamentaux et vie quotidienne
bibliographie
Crépon, Pierre (et al.) : Rythmes de vie et scolarité : de la naissance à l’adolescence ; Retz, 1993
(Pédagogie pratique)
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thèque de la famille)
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Planchon, Jean. Le repos et le sommeil des enfants à la colonie de vacances ; Scarabée, 1961
(Faits et doctrines pédagogiques)
Reinberg, Alain : Les rythmes biologiques, P.U.F., 1978 (Q.S.J. ? ; 734)
Ségalen, Martine : Les rituels contemporains, Nathan Université, 1998 (128)
Les dossiers de l’éducation nouvelle, N°19 : Agir au fil de la journée, Cemea, s. d
Les dossiers de l’éducation nouvelle, N°1 : Pour une bonne adaptation des jeunes enfants en
centres de vacances, Cemea, s. d
Les dossiers de l’éducation nouvelle, N°9: L’alimentation en centres de vacances, Cemea, s. d
cahiers cemea
Une colo sans programme, tout un programme (163-164)
Quelques notions sur l’élaboration et la préparation des repas en centres de vacances (162)
Démarche pour l’élaboration d’un projet personnel de camp (181)
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cahiers-cemea d i s p o n i b l e s co o p
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213 Cuisine en plein air, cuisine itinérante 5.– h i e
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214 Les jeux sportifs 5.–
220 Frisbee : du jeu de plage aux jeux sportifs 8.–
222 Responsable de centres de vacances
(le cahier des charges, le projet pédagogique, l’équipe…) 8.–
225 La cuisine en camps de vacances 8.– cc ea m
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226 Cahier de jeux 8.– à la rando encadrer
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228 Responsable de centres de vacances j u r i dbi li té
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(les règles de vie, la discipline, animer une activité…) (réimpression) 4.–
229 Bricolages faciles et sympas 8.–
231 Questions de santé en centres de vacances 8.–
232 Activités nature pour tous… nos sens en éveil 8.–
no 257
233 L’organisation des camps de vacances pour adolescents 8.– ic ea rh
p r i n
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cemceem i e r hors-sér
234 Chanter, créer et jouer en musique, c’est facile ! 8.– ea a u t o
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234.1 CD accompagnant le cahier 234 : Chanter, créer et jouer en musique, c’est facile ! 12.–
235 Comment raconter des histoires 10.–
236 Bricolages volants 10.– le cahier-cemea
237 Et si on faisait du cirque ? 10.–
238 Mettons-nous en mouvement 10.–
paraît trois fois
239 Jeux de piste et grands jeux 10.– par année
24o +241 Gestion écologique d’un camp – I & II (les 2 numéros) 16.–
242 Autorité et punition (réimpression) 4.–
244 La cuisine avec les enfants et quelques recettes 10.–
chaque numéro
245 Activités créatrices autour de la cueillette ? 10.– traite d’un thème
246 Bricorecyclages 10.– particulier touchant
247 Quel avenir pour les camps de vacances ? 10.–
248 Créations éphémères dans la nature, une invitation au land art 10.–
aux domaines
249 A propos du développement de l’enfant 10.– de l’éducation ou
250 Le lieu de camp : des espaces à vivre 10.–
de la pédagogie
251 découvrir l’eau en dix expériences 10.–
252 de la laine cardée à la laine feutrée 10.–
comment préparer
253 de l’atteinte à l’intégrité corporelle aux abus sexuels 10.– une activité
254 créer soi-même des marionnettes 10.–
255 60 jeux coopératifs 10.–
256 animer un atelier d’improvisation théâtrale 10.–
257 de la balade à la randonnée 10.–
258 créer un spectacle de marionnettes 10.–
259 comment animer une activité 10.– c a h i e r
n o 259
cemea
h i v e r 2 0 1 1
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*Frais de port en sus. Prix en francs suisses.
centre de cemea
documentation 11, route des franchises
1203 genève
tél. (022) 940 17 57
Cahiers-CEMEA
11, route des Franchises
1203 Genève
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