03 SAE6.AII.1 01 Principe Régulation

Université de Poitiers – IUT GEII
Année universitaire 2023-2024

03 SAE6.AII.1 01 Principe régulation.docx
Principe de la régulation
Les capteurs et transmetteurs
Christophe.alleau@univ-poitiers.fr
CHRISTOPHE.ALLEAU @UNIV-POITIERS.FR 03 SAE6.AII.1 01 Principe régulation.docx 1/23
Table des matières

1 Définitions 3
1.1 Le capteur 3
1.1.1 Capteur actif 3
1.1.2 Capteur passif 4
1.2 Corps d'épreuve et capteurs composites 5
1.3 Capteur intégré 5
2 Conditionnement du signal 5
2.1 Cas des capteurs actifs 6
2.1.1 Adaptateur de la source à la chaîne de mesure 6
2.1.2 Réglage du zéro (offset) 6
2.1.3 Réglage de l'échelle (gain) 7
2.2 Cas des capteurs passifs 7
2.2.1 Variation d'amplitude 8
2.2.2 Variation de fréquence 10
3 Classification des signaux 11
3.1 Signal analogique 11
3.1.1 Signal continu 12
3.1.2 Forme 12
3.1.3 Fréquentiel 12
3.2 Signal Numérique 12
3.2.1 Tout ou rien (TOR) 12
3.2.2 Train d'impulsion 12
3.2.3 Echantillonnage 12
4 Les représentations symboliques 12
4.1 Les raisons d’une normalisation 12
4.2 Le Plan de Circulation des Fluides 13
4.3 Le schéma tuyauterie et instrumentation 13
4.3.1 La représentation 14
4.3.2 Schéma du procédé 19
4.3.3 Exemple de schéma T.I. 23
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1 Définitions
1.1 Le capteur
Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir d'une grandeur
physique (information entrante), une autre grandeur physique de nature différente (très souvent
électrique). Cette grandeur représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de
mesure ou de commande.
Grandeur physique Capteur Grandeur physique
à mesurer de sortie
Procédé Interface Contrôle
1.1.1 Capteur actif

Un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet physique qui assure la
conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre à la grandeur physique à prélever
(énergie thermique, mécanique ou de rayonnement). Il fonctionne généralement comme un
générateur.
Energie thermique
Energie mécanique Capteur Actif Energie Electrique
Rayonnement

Les plus classiques sont :
• Effet thermoélectrique : Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente,
dont les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le siège d'une force électromotrice
e(T1,T2).
• Effet piézo-électrique : L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits
piézo-électrique (le quartz par exemple) entraîne l'apparition d'une déformation et d'une
même charge électrique de signe différent sur les faces opposées.
• Effet d'induction électromagnétique : La variation du flux d'induction magnétique dans un
circuit électrique induit une tension électrique.
• Effet photoélectrique : La libération de charges électriques dans la matière sous l'influence
d'un rayonnement lumineux ou plus généralement d'une onde électromagnétique dont la
longueur d'onde est inférieure à un seuil caractéristique du matériau.
• Effet Hall : Un champs B crée dans le matériau un champs électrique E dans une direction
perpendiculaire.
• Effet photovoltaïque : Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction PN
illuminée, leur déplacement modifie la tension à ses bornes.

Grandeur physique à mesurer Effet utilisé Grandeur de sortie
Température 1. Thermoélectricité ; 1. Tension ;

2. Pyroélectricité 2. Charge électrique
Force Piézo-électricité Charge électrique
Pression Piézo-électricité Charge électrique
Accélération Piézo-électricité Charge électrique
Vitesse Induction électromagnétique Tension
Position (Aimant) Effet Hall Tension
Flux de rayonnement optique 1. Photo-émission ; 1. Courant ;

2. Effet photovoltaïque ; 2. Tension ;
3. Effet photoélectrique 3. Tension
1.1.2 Capteur passif

Un capteur est passif lorsque sa grandeur de sortie ne fournit pas d’énergie électrique ; il s'agit
généralement d’une grandeur de type impédance dont l'un des paramètres déterminants est
sensible à la grandeur mesurée.
Energie thermique
Energie mécanique Capteur Passif Impédance
Rayonnement

La variation d'impédance résulte :
• soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand
nombre de capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à
armature mobile ;
• soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, pression accélération
(armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge d'extensiométrie liée
à une structure déformable).
Caractéristique électrique
Grandeur mesurée Type de matériaux utilisé
sensible
Température Résistivité Métaux : platine, nickel,

cuivre ...
Très basse température Constante diélectrique Verre

Caractéristique électrique
Grandeur mesurée Type de matériaux utilisé
sensible
Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteur
Déformation 1. Résistivité ; 1. Alliage de Nickel, silicium

dopé ;
2. Perméabilité magnétique
2. Alliage ferromagnétique
Position (aimant) Résistivité Matériaux magnéto
résistants : bismuth,
antimoine d'indium
Humidité Résistivité Chlorure de lithium
L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en intégrant le capteur
dans un circuit électrique, par ailleurs alimenté et qui est son conditionneur.
1.2 Corps d'épreuve et capteurs composites

Pour des raisons de coût ou de facilité d'exploitation on peut être amené à utiliser un capteur,
non pas sensible à la grandeur physique à mesurer, mais à l'un de ses effets. Le corps d'épreuve
est le dispositif qui, soumis à la grandeur physique à mesurer produit une grandeur directement
mesurable par le capteur.
Grandeur physique Corps d’épreuve Capteur Grandeur physique

à mesurer de sortie
Capteur composite
Procédé Contrôle
1.3 Capteur intégré

C'est un composant réalisé par les techniques de la micro-électronique et qui regroupe sur un
même substrat de silicium commun, le capteur à proprement dit, le corps d'épreuve et
l'électronique de conditionnement.
Corps Electronique Signal

Mesurande Capteur
d’épreuve associée électrique
Capteur intégré
Procédé Contrôle
2 Conditionnement du signal
Le conditionnement du signal issu du capteur consiste à le rendre exploitable par les éléments
en aval sur la chaîne de mesure. Il faut lui attribuer des qualités de linéarité vis à vis de la
grandeur mesurée ainsi qu’une sensibilité suffisante.

2.1 Cas des capteurs actifs
2.1.1 Adaptateur de la source à la chaîne de mesure
2.1.1.1 Mesure directe

En général, le schéma équivalent de notre capteur est le suivant :
Rm
Em Um
On a donc Um=Em(X)-RmI. La variation de Em est proportionnelle à la grandeur à mesurer X ;

Rm est une résistance indépendante de la grandeur à mesurer.
2.1.1.2 Mesure avec suiveur

Si l'on veut que la tension de mesure Um ne dépende pas de Rm, il faut que I=0 A. Pour cela, on
utilise un montage suiveur utilisant un amplificateur opérationnel.
Rm -
ADI
I +
Em Um Um2
On a donc Um2=Um.
2.1.2 Réglage du zéro (offset)

On utilise pour régler le zéro un montage additionneur classique. A la tension Um2, on ajoute
une tension réglable à l'aide d'un potentiomètre dit de zéro P Z afin que pour la valeur du
mesurande corresponde une tension nulle en sortie.

+Vcc
R1
R R
PZ
-
ADI
R
+
R2
Uzéro Um2 Um3
-Vcc
On a donc Um3=-(Um2+Uzéro).
2.1.3 Réglage de l'échelle (gain)

Ici, on utilise un montage amplificateur classique. Le gain est réglé à l'aide du potentiomètre dit
d’échelle PE avec 0<x<1.
xPE
PE
-
ADI
+
Um3
US
1-x
On a donc US = Um3.
x
2.2 Cas des capteurs passifs

L’information véhiculé par la grandeur électrique issue du capteur est soit une amplitude soit
une fréquence.

2.2.1 Variation d'amplitude

Pour simplifier, on ne considère, dans ce qui suit, que les capteurs basés sur la variation de
résistance mais les principes s'appliquent à tous les types de variation d'impédance. La variation
de la résistance RC(X) du capteur est proportionnelle à la grandeur à mesurer X.
D’une manière générale, on considère des variations Um (notées aussi um) de la tension autour
d’une valeur constante Um0. La tension mesurée Um étant alors égale à Um0+Um.
Le capteur de résistance RC, fonction du mesurande X, en série avec une résistance R L
(représentant la résistance des différentes connexions) est alimenté par une source de tension
Es de résistance interne RS. On a alors :
RL RS
Um RC ES
RC(X)
On a donc Um= ES. La tension Um n'est donc pas proportionnelle à RC. Par
RC(X)+ RS+RL
ailleurs, il faut conscient que RL<<RC(X).
2.2.1.1 Linéarisation de la mesure

On souhaite que la variation de Um soit proportionnelle à la variation de RC(X) donc à la mesure
X.
2.2.1.1.1 Première solution : Fonctionnement en “petits signaux”

La résistance RC passe de Rc0 à Rc0+Rc, Um passe alors de Um0 à Um0+Um. On a donc
R C0
U m0 = E (idem avec Um0+Um). Si la variation de la résistance de mesure,
R C0 + R S + R L S
notée RC(X), est très petite devant le terme (RC0+RS+RL), on peut alors simplifier l’écriture
( R 1 + R S )E S
de la variation Um par U m = R C .
(R C0 + R S + R 1 )²
Ainsi dans le cas de la sonde thermométrique Pt 100, on a la relation (valable autour de 0 °C)
R(t) = RC0(1 + at) où :
• R(t)est la valeur de la résistance de sortie du capteur pour la température t (en °C) ;
• RC0 la valeur de la mesure à 0 °C soit 100  ;
• a= 0,38 °C-1.
2.2.1.1.2 Deuxième solution : Alimentation par une source de courant

Le montage est alimenté par une source de courant continu I. C'est à dire d'impédance interne
Es
RS très élevée telle que RS>>(RC0+R1). En posant I= , on a alors Um=IRC.
Rs
2.2.1.1.3 Troisième solution : Montage push-pull

On remplace la résistance fixe R1 par un second capteur, identique au premier, mais dont les
variations sont de signe contraire soit R1=RC0-dRC. Cette association de capteurs est dite push-
pull.
C'est par exemple le cas pour deux capteurs d'extensiométrie identiques subissant des
déformations de même module mais de signes contraires. On a alors Um=IRC.
2.2.1.2 Elimination de la composante continue

Généralement, la variation RC issue du capteur est très petite devant la valeur de Rc, ce qui
risque de rendre la mesure particulièrement imprécise. Dans la mesure ainsi effectuée, il faut
donc retrancher à la valeur mesurée, celle de RC. La tension ainsi mesurée Um(t) peut elle aussi
être considérée comme la somme d’une composante continue U m0 et d’une grandeur variable
um(t).
2.2.1.2.1 Première solution : Filtre passe haut

Si Um est un signal variable comprenant à la fois une composante continue U m0 et une
composante variable Um, il suffit de procéder à un filtrage.
RS R1
C
ES RC Um um
2.2.1.2.2 Deuxième solution : le pont de Wheatstone

Le but est d’avoir pour une condition d’équilibre X 0 à fixer ne tension dite de déséquilibre Um0
nulle. Pour satisfaire à cette condition, il faut et il suffit que l’on choisisse les résistances du
pont tel R1R2=R3RC0 où RC0 correspond à la valeur de la résistance du capteur pour la condition
X0.

RS R1 R3
US Um
ES RC R2
Par exemple, avec une sonde thermométrique de type Pt 100, la condition choisie est fixée à
0°C pour laquelle la valeur de la résistance de la sonde est de 100 .
2.2.1.2.3 Troisième solution : La double alimentation

RC0 RC
Um
Rs Rs
Es Es
2.2.2 Variation de fréquence

L’impédance de sortie du capteur, est impliquée en entrée d’un oscillateur dont la fréquence de
sortie est fonction de cette impédance.
Pour simplifier, on ne considère, dans ce qui suit, que les capteurs basés sur la variation de
capacité (exemple : hygromètre). Les principes s'appliquent à tous les types de variation
d'impédance. La variation de la capacité C(X) du capteur est proportionnelle à la grandeur à
mesurer X.
Le capteur de capacité C est inséré dans un oscillateur dont la fréquence de sortie F est
proportionnelle à C.
2.2.2.1.1 Schéma de principe

X C(X) F(C) U(F)
Convertisseur Signal
Mesurande Capteur Oscillateur
fréquence/tension électrique
Procédé Contrôle

2.2.2.1.2 Exemple de réalisation
Pour avoir une tension proportionnelle à la fréquence F fournie par l'oscillateur, on utilise deux
types de circuit intégré :
• Les convertisseurs fréquence/tension (exemple : XR-4151) ;
• Les boucles à verrouillage de phase (PLL, exemple : NE 564).
3 Classification des signaux
3.1 Signal analogique

Un signal est dit analogique si l'amplitude de la grandeur physique le représentant peut prendre
une infinité de valeurs dans un intervalle donné.

3.1.1 Signal continu

C'est un signal qui varie lentement dans le temps.
Exemple : température, débit, niveau.
3.1.2 Forme
C'est la forme de ce signal qui est l'information importante.
Exemple : pression cardiaque, chromatographie, impact.
3.1.3 Fréquentiel
C'est le spectre fréquentiel qui transporte l'information désirée.
Exemple : analyse vocale, sonar, spectrographie.
3.2 Signal Numérique

Un signal est numérique si l'amplitude de la grandeur physique le représentant ne peut prendre
qu'un nombre fini de valeurs. En général ce nombre fini de valeurs est une puissance de 2.
3.2.1 Tout ou rien (TOR)

Il informe sur un l'état bivalent d'un système.
Exemple : une vanne ouverte ou fermée.
3.2.2 Train d'impulsion

Chaque impulsion est l'image d'un changement d'état.
Exemple : un codeur incrémental donne un nombre fini et connu d'impulsion par tour.
3.2.3 Echantillonnage
C'est l'image numérique d'un signal analogique.
Exemple : température, débit, niveau.
4 Les représentations symboliques

4.1 Les raisons d’une normalisation
Que ce soit pour les synoptiques de description des processus industriels ou pour les tableaux
ou écrans graphiques de supervision et de contrôle, l'utilisation de symboles est essentielle tant
au niveau des études qu'en exploitation et maintenance à des fins de :
• symbolisation des points de mesure ou des indicateurs, enregistreurs, régulateurs... ;
• symbolisation des capteurs, des actionneurs, des organes de réglage...
Le rôle de chaque symbole, c'est de représenter sur un schéma une entité, plus ou moins
complexe, de manière qu'elle soit reconnaissable et identifiable par le plus grand nombre de
techniciens et ingénieurs. Pour qui connaît les codes et symboles graphiques, la lisibilité d'un
schéma d'une installation de processus est immédiate.

4.2 Le Plan de Circulation des Fluides

Pour tous les corps de métier on utilise le Plan de Circulation des Fluides (P.C.F.) qui est un
schéma faisant apparaître les éléments, matériels et flux de fluides, nécessaires au
fonctionnement du procédé. Ce schéma comprend notamment :
• les appareils cuves, réacteurs, tuyaux... ;
• la nature et le sens d'écoulement des fluides ;
• les organes de puissance : pompes, agitateurs motorisés... ;
• l'indication des grandeurs utiles.
Le P.C.F. d'une installation est certes un outil utile mais il est insuffisant car il n'indique pas les
moyens de contrôle-commande du procédé. On le complète donc par l'indication de tous les
dispositifs permettant l'observation et la commande du procédé, que l'on désigne habituellement
par le terme d'instruments.
Appellation anglaise : Process Flow Sheet noté PFS.
PE
01
HV
Yr 02
Cuve 1 Cuve 2
Qe
Qs
HV
01
Qf
Figure 1 Exemple de PCF

Confrontés aux problèmes de différences dans la symbolisation, les grands groupes industriels
ont décidé de créer en 1986 une commission de travail chargée de porter sur le plan international
un travail de réflexion sur les incohérences des symbolisations existantes. Cette commission a
défini la norme expérimentale AFNOR référencée E 04-203. Sa modernisation a été effectuée
en 1995.
4.3 Le schéma tuyauterie et instrumentation

Ce schéma représente les tuyauteries et les instruments (d'où le sigle T.I.). C'est un schéma
P.C.F. instrumenté, c’est-à-dire complété par :
• les appareils de mesure (organes d'observation) ;
• les appareils de contrôle et de calcul (organes de réflexion) ;
• les actionneurs (organes d'action) ;
• les liaisons entre ces divers appareils.
Tous ces éléments ont une représentation normalisée :

• la représentation des liaisons ;

• la représentation des appareils de mesure utilise un cercle, avec indication de la
localisation de l'appareil. Ce cercle contient une désignation de l'appareil.
Appellation anglaise : Piping and Instrument Diagram noté P&ID.
PIC PT
01 01
PE
01
HV
Yr 02
Cuve 1 Cuve 2
Qe
Qs
HV
01
Qf
Figure 2 Exemple de schéma TI
4.3.1 La représentation
La norme française AFNOR E 04-203 définit la symbolisation graphique, c'est-à-dire le dessin
des points de mesure, instruments, capteurs... D'une manière générale, cette norme reprend pour
l'essentiel les symboles définis d'une part par l'ISA (Instrument Society of America) et, d'autre
part, par l'ISO (International Standard Organisation).
Elle donne deux formes pour chaque symbole :
• la première forme reprend le dessin de la norme ISA ;
• la deuxième forme celui de la norme ISO.
Conseil pour l'utilisateur : se servir toujours de la même forme... et surtout n'utiliser qu'une
seule forme sur un même schéma.
En fait, l'une et l'autre de ces deux formes ont leurs raisons d'être. La première (ISA) a été
définie par des industriels (américains) du secteur pétrochimique. Elle est beaucoup utilisée
dans ce secteur (particulièrement en Allemagne, où la norme DIN est très similaire). La
deuxième (ISO) est plus "universelle" par ses origines et dérive d'une symbolisation utilisée
plus généralement dans toutes les industries.
Pour l'essentiel, retenons que les instruments et capteurs sont représentés à l’aide de la première
forme, par des cercles mesurant environ 10 mm de diamètre (avec un trait horizontal pour les
instruments de tableau), et à l’aide de la deuxième forme, par un rectangle environ deux fois
plus long que large.

4.3.1.1 Les symboles d’identification

La norme AFNOR E 04-203 donne une méthode d'identification des instruments, c'est-à-dire
une méthode de codage des schémas.
Le premier objectif de la norme sur la symbolisation, c'est la lisibilité. Dans ces conditions, il
est essentiel que les "identificateurs" (codes alphanumériques) qui accompagnent les symboles
graphiques soient facilement compris. Ainsi le régulateur est symbolisé par le même graphisme
dans une chaîne de régulation de débit que dans une chaîne de régulation de température... (les
lettres F pour débit ; T pour température - permettent cependant de différencier les deux
régulateurs).
4.3.1.2 Principes de codification

S'il est nécessaire d'identifier la fonction de chaque élément graphique, il est indispensable de
codifier cette identification. Le guide de codification des instruments de la norme AFNOR
donne les principes suivants :
• l'identificateur est constitué d'au moins 2 codets (c'est-à-dire de 2 lettres juxtaposées).
• chaque codet a une signification précise ; cette signification est liée à la place du
codet dans l'identificateur.
• le premier codet (ou l'initiale) de l'identificateur représente la variable mesurée,
régulée, indiquée, etc. On retrouve cette initiale dans tous les identificateurs de la
chaîne de mesure traitant cette variable (du capteur à l'organe de réglage, en passant
par l'actionneur) ; ce codet s'appelle "signifiant" de la variable (ce signifiant a parfois
un complément).
• le (ou les) codet (s) suivant (s) concernent le dispositif à identifier (capteur,
indicateur, transmetteur, enregistreur), la fonction réalisée (régulation,
commutation/contact, relais, calcul), le dispositif réglant (organe de réglage,
actionneur, régulateur autonome), la signalisation (lampe témoin, alarme).
4.3.1.3 Choix de l'initiale

Les critères de choix de l'initiale ne sont pas toujours évidents. On retiendra qu'il convient de
choisir comme variable la grandeur que l'on veut obtenir, et non la grandeur mesurée par le
capteur.
Première Lettre Lettres suivantes

Variable mesurée Modificateur Fonction passive Action de sortie Modificateur
ou initiale ou d’information
A Analyseur Alarme
B Brûleur, Choix de Choix de Choix de

combustion l’utilisateur l’utilisateur l’utilisateur
C Choix de Régulation
l’utilisateur
D Choix de Différentiel
l’utilisateur

Première Lettre Lettres suivantes

E Tension Elément primaire
F Débit Rapport
G Choix de Glace, visuel

l’utilisateur
H Manuel Haut
I Intensité électrique Indicateur
J Puissance Scrutation
K Temps, Vitesse de Station de

programme variation commande
L Niveau Lampe témoin Bas
M Choix de Momentané Moyen

l’utilisateur
N Choix de Choix de Choix de Choix de

l’utilisateur l’utilisateur l’utilisateur l’utilisateur
O Choix de Orifice, restriction

l’utilisateur
P Pression ou vide Point test
Q Quantité Intégrateur,
totaliseur
R Radiation Enregistrement
S Vitesse, fréquence Sécurité Contact
T Température Transmetteur
U Multivariable Multifonction Multifonction Multifonction
V Vibration Vanne
W Poids, Masse, Gaine, puits

Densité
X Non classé Axe X Non classé Non classé Non classé
Y Evénement, Axe Y Relais de calcul,

Présence convertisseur
Z Dimension Axe Z Actionneur,

élément final de
régulation

Tableau 1 Identification des symboles graphiques

Par exemple, une mesure de niveau effectuée par un capteur de pression est identifiée par
l'initiale L (niveau), et non par P (pression). De même une détection de niveau par capteur à
rayonnement est identifiée par l'initiale L, et non par R (rayonnement).
On n'oubliera pas que tous les instruments d'une même chaîne de mesure doivent posséder la
même initiale. Une fonction de régulation de niveau, identifiée par l'initiale L, peut être assurée
par une mesure de pression ou un réglage de débit ; la fonction assurée est quand même une
régulation de niveau.
Nous n'allons pas ici parcourir l'alphabet, mais signalons quand même que la norme n'affecte
pas de variables aux lettres G, O et X, et que l'emploi des lettres C, D, M et N, est laissé au
choix de l'utilisateur si la variable répertoriée par la norme (respectivement : conductivité,
masse volumique, humidité, viscosité) n'est pas utilisée dans le schéma considéré.
Notons encore que, dans le cas d'entrées multiples où les variables (introduites dans le même
organe) sont de natures différentes, la lettre U peut servir de premier codet pour chacun des
identifiants des variables mesurées.
4.3.1.4 Position de la codification

D'une manière générale, on retiendra que les codets sont placés à l'intérieur du cercle (au dessus
du trait horizontal pour les instruments de tableau). Ces codets peuvent être complétés par un
numéro d'identification qui est placé soit à l'intérieur (sous les codets d'identification) soit à
l'extérieur (à proximité) du cercle. Les codets qualificatifs (voir plus loin) peuvent être placés
soit à l'intérieur soit à l'extérieur du cercle.
4.3.1.5 Complément (ou modificateur) de l'initiale

Pour certaines variables, il est nécessaire d'associer une lettre complémentaire permettant d'en
préciser la signification. Pour une température différentielle, on a ainsi le symbole TD.
L'utilisation d'une majuscule est recommandée (par la norme) pour ce complément, cependant
des lettres minuscules peuvent être préférées si elles conduisent à une meilleure compréhension.
Sept lettres sont utilisées en complément de l'initiale :
• D désigne la différence (pression différentielle, température différentielle...) ;
• F (fraction ou pourcentage) s'applique à une proportion de 2 variables (le symbole
FF désigne la proportion de deux débits dans un rapport donné) ;
• J s'applique à un instrument destiné à recevoir les signaux correspondant à plusieurs
variables, au moyen d'un système de scrutation automatique ou manuel ;
• K précise qu'une mesure est fonction du temps, par une temporisation (introduction
d'un délai) ou un taux de variation (variation dans le temps) ;
• Q s'applique aux variables faisant l'objet d'une intégration ou d'une totalisation pour
donner un résultat cumulé ;
• S s'applique à des instruments autonomes, destinés à assurer la sécurité du personnel
et la protection des équipements ;

• X signifie qu'il s'agit d'un élément de transmission nécessaire à la mesure correcte de

la variable considérée. Pour un transmetteur de niveau par bullage, LT désigne le
transmetteur de niveau, tandis que LX désigne le bulleur.
4.3.1.6 Affichage, action, qualification

A la suite de la (ou des deux) lettre (s) représentant la variable à mesurer, on trouvera une ou
plusieurs lettres pour désigner soit l'élément primaire (le capteur...), soit la fonction rattachée à
cette variable. La norme définit ces lettres comme les codets suivants.
Il est parfois nécessaire d'enchaîner plusieurs codets suivants pour parfaire l'identification. Dans
ce cas, on respectera l'ordre suivant :
• affichage : d'abord la lettre relative à la fonction passive ou fonction d'information
(R pour enregistreur ou imprimante, I pour indicateur...) ;
• action : ensuite la lettre relative à la fonction active de sortie (C pour régulation, S
pour commutation, T pour transmission...) ;
• qualification : en fin d'identificateur, on ajoutera les codets qualificatifs (H pour
niveau haut, HH très haut, L bas, LL très bas, M point milieu...).
Comme pour l'initiale, l'emploi de certaines lettres est laissé au choix de l'utilisateur : le N et le
X (ou même le B) s'il s'agit d'affichage, le B, le N et le X s'il s'agit d'une action.
4.3.1.7 La sécurité
Notons encore qu'il a deux niveaux pour représenter un dispositif de sécurité :
• lorsque la sécurité ne s'applique qu'à un instrument autonome (destiné à assurer la
sécurité des personnes et la protection des équipements), elle est identifiée par la
lettre S en complément de l'initiale. PSV pour une soupape de sûreté, PSE pour un
disque de rupture, TSE pour un dispositif de sécurité thermique...
• lorsque la sécurité s'applique à l'installation complète (arrêt d'urgence...), elle est
identifiée par le double codet qualificatif /S (qui prend place en fin de
l'identificateur).
4.3.1.8 Numéro d'identification

En général les numéros d'identification comportent 3 chiffres : le chiffre des centaines est
représentatif d'une section d'une unité de fabrication, les 2 chiffres suivant représentent le
numéro de boucle s'appliquant à un type donné de variable.
4.3.1.9 Types d'Appareil
Montage sur site

Appareil accessible à l’opérateur
Appareil non accessible à l’opérateur
Alarme de haute pression sur site PAH
Alarme de niveau bas réalisé par un système numérique de contrôle LAL

commande SNCC
ET logique sur automate AND
4.3.2 Schéma du procédé

Afin que chacun puisse se repérer et comprendre l'architecture d'une installation, l'usage d'une
norme s'impose. Pour décrire un procédé, on utilise le Plan de Circulation des Fluides (P.C.F.).
Le P.C.F. est un schéma où apparaissent les différents éléments du montage : cuve, tuyaux,
nature et sens des écoulements, pompes...
Le P.C.F. est cependant insuffisant lorsqu'il s'agit de prendre en compte les moyens de contrôle
et de commande, on utilise alors le schéma dit tuyauteries et instruments (T.I.).
4.3.2.1 Types de liaison

Nature de la liaison Symbole
Procédé
Liaison Electrique Analogique

(ex. 4 - 20 mA ; 0 - 10V...)
Liaison Electrique Logique

(ex. 0 ou 10 V...)

Nature de la liaison Symbole
Liaison Electrique Numérique

(logiciel ou bus de terrain)
Liaison Pneumatique Analogique

(ex. 0,20 - 1,00 bar)
Liaison Pneumatique Logique

(ex. 0,20 ou 1,00 bar)
Hydraulique Logique
Rayonnement électromagnétique non ionisant :

onde ultrasonore, radio, lumière visible...
Rayonnement électromagnétique non ionisant
Fibre optique
4.3.2.2 Normes des liaisons
4.3.2.2.1 Normes électriques

Pour les liaisons de type courant, on a deux grandes normes :
• 4-20 mA (c’est la plus fréquente) ;
• 0-20 mA.
Pour les liaisons de type tension, on a deux grandes normes :
• 0-10 V ;
• 1-5 V, il faut noter que souvent les appareils de mesure sont configurés ainsi en entrée
même pour mesurer un courant 4-20 mA, pour cela on ajoute une résistance de
précision de 250 .
4.3.2.2.2 Norme pneumatique

L’utilisation de signaux pneumatiques se fait suivant la norme 0,2-1 bar.
4.3.2.3 Teintes conventionnelles

Pour représenter les différents types de fluides et les identifier, on utilise différentes teintes.
Eau Vert
Vapeur d’eau Gris argent
Huiles minérales, végétales et animales, combustibles Brun

liquides

Gaz Ocre jaune
Acides et bases Violet
Air Bleu clair
Autres liquides Noir
4.3.2.4 Actionneurs principaux

Electrovanne
Vanne manuelle à clapet
Vanne papillon, registre, vantelle
Vanne de régulation avec servomoteur à membrane et positionneur

électropneumatique
Pompe
Pompe à vide
Compresseur
4.3.2.5 Autres symboles
Réservoir ouvert
Réservoir fermé
Réservoir fermé sous pression

Filtre
Ventilateur
Réchauffeur électrique
Echangeur de chaleur
Capteur de débit diaphragme
Cette liste n’est qu’un aperçu des différents symboles existants ; la normalisation AFNOR en
recense plusieurs dizaines.

4.3.3 Exemple de schéma T.I.

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Université de Poitiers – IUT GEII

Année universitaire 2023-2024

Les capteurs et transmetteurs

Table des matières

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Procédé Interface Contrôle

1.1.1 Capteur actif

Procédé Interface Contrôle

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Grandeur physique à mesurer Effet utilisé Grandeur de sortie

Température 1. Thermoélectricité ; 1. Tension ;

Pression Piézo-électricité Charge électrique

Accélération Piézo-électricité Charge électrique

Vitesse Induction électromagnétique Tension

Position (Aimant) Effet Hall Tension

Flux de rayonnement optique 1. Photo-émission ; 1. Courant ;

1.1.2 Capteur passif

Procédé Interface Contrôle

Température Résistivité Métaux : platine, nickel,

Très basse température Constante diélectrique Verre

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Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteur

Déformation 1. Résistivité ; 1. Alliage de Nickel, silicium

Humidité Résistivité Chlorure de lithium

1.2 Corps d'épreuve et capteurs composites

Grandeur physique Corps d’épreuve Capteur Grandeur physique

1.3 Capteur intégré

Corps Electronique Signal

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2.1 Cas des capteurs actifs

2.1.1 Adaptateur de la source à la chaîne de mesure

2.1.1.1 Mesure directe

On a donc Um=Em(X)-RmI. La variation de Em est proportionnelle à la grandeur à mesurer X ;

2.1.1.2 Mesure avec suiveur

2.1.2 Réglage du zéro (offset)

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2.1.3 Réglage de l'échelle (gain)

2.2 Cas des capteurs passifs

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2.2.1 Variation d'amplitude

2.2.1.1 Linéarisation de la mesure

2.2.1.1.1 Première solution : Fonctionnement en “petits signaux”

2.2.1.1.2 Deuxième solution : Alimentation par une source de courant

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2.2.1.1.3 Troisième solution : Montage push-pull

2.2.1.2 Elimination de la composante continue

2.2.1.2.1 Première solution : Filtre passe haut

2.2.1.2.2 Deuxième solution : le pont de Wheatstone

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2.2.1.2.3 Troisième solution : La double alimentation

2.2.2 Variation de fréquence

2.2.2.1.1 Schéma de principe

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2.2.2.1.2 Exemple de réalisation

3 Classification des signaux

3.1 Signal analogique

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3.1.1 Signal continu

3.2 Signal Numérique

3.2.1 Tout ou rien (TOR)

3.2.2 Train d'impulsion

4 Les représentations symboliques

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4.2 Le Plan de Circulation des Fluides