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Chapitre 1
INTRODUCTION À LA
MÉCATRONIQUE
capteur Électronique
signal
analogique signal
numérique
actionneur Électronique
Objectifs spécifiques
Définir un système "mécatronique".
Identifier les éléments d'un système mécatronique.
Identifier les entrées et les sorties d'un système mécatronique.
Connaître les différentes commandes.
Définir la conception selon l'approche mécatronique.
Table des matières
1. DES EXEMPLES 2
2. L’APPROCHE MÉCATRONIQUE 9
3. CAPTEURS ET ACTIONNEURS 16
3.1 Capteurs 16
3.2 Actionneurs 17
4. SIGNAUX 18
5. TRAITEMENT DE L’INFORMATION 21
1. Des exemples
1.1 Dans le secteur automobile
Le frein ABS
La force de freinage F résulte du produit du coefficient de friction par le poids dynamique et statique
sur la roue W, soit F W . Sous l’influence du freinage, il y a un glissement du pneumatique par
rapport à la route qui s’exprime ( véhicule pneumatique ) / véhicule en % avec véhicule Vvhl / Rvhl
la vitesse de rotation du pneu en rad/s s’il n’y avait pas de glissement, pneumatique la vitesse de rotation
du pneumatique et Vvhl la vitesse du véhicule en m/s.
Le coefficient de friction est fonction du
1
glissement relatif . Il augmente de 0, pour un 0.9
glissement nul (absence de freinage), à une valeur
0.8
maximale par exemple de 1.0 pour un glissement de
k =20%. Au delà de k =20%, le coefficient de
0.7
coefficient de friction
0.6
friction décroît et le système linéarisé route-
0.5
pneumatique-roue est instable. Freiner à la limite de
0.4
l’adhérence consiste donc à maintenir le glissement
à la valeur k . Il faut préciser qu’en pratique, le 0.3
0.2
glissement k donnant le maximum de freinage
0.1
change selon les conditions de la route (glace, neige, 0
mouillée, sec,…). On ne connaît donc pas sa valeur. 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
glissement
Courbe typique de ( )
Le problème est : concevoir un système contrôlant la pression de freinage afin de maintenir le glissement
relatif près de la valeur optimale, mais inconnue, k .
Analyse du problème
100 1 1
0.2 Kf 1/I
TB.s+1 s brake torque s
Desired Bang-bang Brake
Hydraulic Lag Force & Wheel
relative tire torque
controller pressure torque
slip Speed
ctrl
Relative Slip
Double click to
run model and
Schéma bloc modélisant le système de freinage ABS sous Simulink.
Developed by Larry Michaels
plot the results The MathWorks, Inc
La figure suivante présente une séquence les résultats délivrés par le simulateur.
commande de la valve
80
1
0
60
Vehicle speed (v)
Speed(rad/sec)
-1
-2
40 0 5 10 15
600 temps (sec)
0 0
0 5 10 15
0 5 10 15 temps (sec)
Time(secs)
Résultat de la simulation d’un freinage avec action automatique du frein ABS à partir de l’instant 6s.
À gauche : vitesses de la roue et du véhicule, à droite : commande de l’électrovanne et couple de
freinage (Nm).
L’interprétation des simulations est la suivante. Au début du freinage, il n’y a pas de glissement. Dès le
dépassement de la valeur optimale du glissement relatif (20% typiquement) entre le pneumatique et la
route, la pression de freinage est automatiquement relâchée. De 0s à 6s, le véhicule ralentit et le glissement
relatif augmente (l’écart entre les deux courbes). À partir de 6s, le glissement relatif devient trop
important : l’électrovanne est désactivée, le couple de freinage est réduit, et donc la vitesse de la roue
décroît moins vite. Puis, dès que le glissement devient inférieur à 20%, l’électrovanne est activée, le couple
de freinage augmente, et la vitesse de la roue décroît plus vite. Cette séquence de « pompage » se répète
jusqu’à l’arrêt complet du véhicule. Ainsi, le glissement est maintenu autour de 20% : c’est la valeur
optimale.
Exemple : le MK20
Le MK20 est la dernière génération d’ABS d’ITT Automotive et est en production depuis l’été 1995.
Les objectifs durant son développement étaient de réduire la taille, le poids et le coût. La pompe, le
moteur électrique, les électrovannes et l’électronique pèsent seulement 3 kg ce qui rend le MK20
extrêmement compact. Grâce à cet encombrement réduit, le MK20 accomplit la régulation d’un
effort de freinage en quelques secondes en utilisant un volume de fluide de freinage équivalent à une
moitié d’un verre d’eau.
À cause du besoin de réduire le poids et l’encombrement des charges expédiées dans l’espace
(satellites, station spatiale internationale, ), on peut dire que le secteur spatial fut le premier à
développer des systèmes mécatroniques.
La station « Freedom »
1948 : transistor
1955 : thyristor
1955: ordinateur,
1971: micro-ordinateur (1971),
1966 : logiciel temps réel
1978 : micro-contrôleur
1980 : ordinateur personnel
Le mot mécatronique a probablement été créé par un ingénieur japonais en 1969. La société
japonaise, Yaskawa Electric Company, qui l’employait déposa des droits d’auteur sur ce nom.
Qu'il s'agisse de produits grand public ou d’équipements professionnels, l'association des techniques
a conduit à de nouvelles générations d'appareils plus flexibles, plus souples, évolutifs ou à options en
permettant un traitement décentralisé effectué au plus près de l'élément à contrôler. Une tâche
mieux effectuée, un procédé plus finement optimisé se traduisent, pour l'utilisateur, par des gains de
confort, de sécurité, d'énergie, d’encombrement, de temps obtenus par un accroissement des
performances pour un volume réduit. Les nouvelles générations d'ascenseurs, de véhicules de
transport routier ou ferroviaire utilisant la variation de vitesse afin de rendre les accélérations et
décélérations plus confortables en sont des exemples.
Informatique
Flux d’information
Électronique Électronique
Flux d’énergie
Mécanique
Le système ABS.
capteur Électronique
Système
mécanique Calculateur Logiciels
hôte
actionneur Électronique
La première couche est le système mécanique hôte sur lequel vont s’articuler les autres couches.
Par exemple, cela pourra être un carburateur dont on veut régler les paramètres de
Exemple
2.5.1 Contexte
Dans le contexte industriel actuel, une quantité grandissante de produits sont des produits qui intègrent
des composantes mécaniques et électroniques ou logicielles. Des systèmes de guidage de vaisseaux
spatiaux aux imprimantes et photocopieurs, et des freins ABS aux systèmes de contrôle actif du bruit et
des vibrations, les produits mécatroniques sont aujourd'hui partout. Pour concevoir et développer de tels
systèmes, les entreprises doivent traditionnellement assembler des équipes d'experts qui sont capables de
maîtriser chaque aspect du système. Par exemple, la conception d'un système de guidage nécessite des
experts en génie mécanique, en structures et matériaux, en électronique, en logiciel temps réel et en
traitement du signal et asservissements numériques.
Si il est bien orchestré, le travail d'équipe va porter ses fruits, mais il reste limité en ce que chaque membre
de l'équipe travaille bien dans le cadre de son expertise, mais souvent n'a pas la compréhension des autres
domaines, ce qui serait nécessaire pour optimiser la conception à travers les limites traditionnelles des
disciplines.
Par exemple, il serait difficile pour une telle équipe multidisciplinaire de faire un choix entre une
combinaison d'un bon capteur mécanique, une bonne électronique d'acquisition et un traitement du signal
léger, ou un capteur mécanique de moins bonne qualité, une électronique d'acquisition bruitée, et un
traitement numérique plus complexe pour compenser les défauts du capteur et de l'électronique
d'acquisition. N'ayant pas les connaissances nécessaires pour savoir ce qui peut être fait dans les autres
disciplines, et ce qu'il en coûterait en termes de ressources matérielles ou logicielles, chaque membre
individuel de l'équipe est mal équipé pour réaliser un tel compromis de conception. En fait, une équipe
multidisciplinaire au sens traditionnel pourrait même ne pas reconnaître la deuxième solution.
La diversité des techniques en présence ne permet pas une gestion facile d'un projet sans volonté de
collaboration avec des spécialistes des domaines. C'est donc un esprit d'ouverture et de
compréhension mutuelle entre partenaires qui garantira le succès du projet entrepris. Les discussions
techniques associées à une parfaite connaissance des coûts de fabrication sont indispensables dans le
domaine de la mécatronique. La rédaction commune d'un cahier des charges qui tient compte des
contraintes de chaque discipline et couvrant l'ensemble du projet en assurera le succès.
Exemple
Le but d'apprendre la mécatronique pour un futur ingénieur en mécanique est de maîtriser les concepts
de base de la mesure et de l'actionnement mécanique, ainsi que l'électronique, le traitement du signal et
l’automatique, de façon à pouvoir concevoir et optimiser des produits sans les limites traditionnelles des
disciplines.
La figure suivante présente l’intégration de la mécatronique dans les deux premières phases (PRP 0 et
PRP 1) du processus de développement de produit enseigné en génie mécanique.
L’essentiel des activités à mener en mécatronique dans le cadre des deux premières phases du processus
de développement de produit consiste à projeter les fonctions dans les éléments d’un système
mécatronique. Le schéma ci-bas résume ces éléments.
Dialoguer Commander
Personne P Machine
Décider Communiquer
P
Ce schéma est un outil qui permet de réfléchir à la relation entre l’utilisateur d’une machine (personne) et
la machine elle-même. Cette relation peut s’établir directement par le lien agir ou encore par
l’intermédiaire d’un contrôleur (représenté par un micro-processeur sur le schéma, ou P) dans l’élément
décider. Cette dernière relation s’établit d’abord par un dialogue entre l’utilisateur et le contrôleur
(programmation, interface usager), puis par la commande de la machine par le contrôleur. Le contrôleur
peut également communiquer avec d’autres contrôleurs afin de coordonner leur action.
3. Capteurs et actionneurs
3.1 Capteurs
En pratique, mesurer une grandeur physique consiste à la convertir en une grandeur électrique (tension,
courant, impédance, fréquence,...). Ceci vient des performances et de la commodité d’emploi des
composants électroniques modernes. Les capteurs sont, le plus souvent, des convertisseurs d'énergie de
très faible puissance, c'est à dire que presque toujours le prélèvement d'énergie (inertie supplémentaire à
entraîner, frottement visqueux,...) est négligeable par rapport aux énergies en présence.
Un capteur traduit la variation d'une grandeur ou le changement d'un état physique en un signal
électrique qui devient l'image informationnelle.
Le capteur idéal, parfait, délivre une tension électrique exactement proportionnelle à la grandeur physique
mesurée, sans retard ou distorsion. Bien évidement, en pratique, le domaine de mesure est toujours limité :
pour les fortes valeurs, il y a distorsion et saturation, alors que pour les faibles valeurs, on manque de
résolution, et un bruit de mesure se superpose au signal mesuré. De plus, le capteur et son électronique
présentent un certain temps de réponse qui varie en relation inverse de la bande passante. Le temps de
réponse est le temps nécessaire pour atteindre la valeur finalement mesurée avec la précision souhaitée.
Par exemple, un thermomètre médical nécessite 2min pour atteindre la mesure de la température du corps
humain (37C si tout va bien). Si on retire le thermomètre avant, le diagnostic du médecin risque d’être
fortement faussé.
Exemple
Un représentant vous propose un capteur de force avec son électronique dont le temps de réponse est de
l’ordre de 1ms et le domaine de mesure statique est de 0 kg à 10 kg. Votre objectif est de mesurer le poids
d’un élément de machine pesant entre 0 et 8 kg en au moins 1 seconde. Donc, cet appareil peut convenir.
3.2 Actionneurs
Un organe de commande ou actionneur est un organe qui convertit de l'énergie d'une forme en
une autre de forte puissance pour agir sur le système à commander.
Le choix de l'énergie utilisée pour l'actionneur est souvent conditionné par sa caractéristique: l'hydraulique
pour sa forte puissance massique, le pneumatique pour sa simplicité et l'électrique pour sa souplesse
d'utilisation et d'évolution. Dans les années 70, les différentes technologies de robots se répartissaient
approximativement selon : 1/3 pneumatique, 1/3 hydraulique et 1/3 électrique. Au milieu des années 80,
la solution électrique représente 80% du marché contre 20% pour l'hydraulique et le pneumatique.
D’une manière générale, pour l’actionneur, il se posera le problème de la puissance nécessaire et du temps
de réponse de l’actionneur. D’autres paramètres peuvent intervenir selon le problème : accélération
théorique maximale, vitesse maximale de fonctionnement, température maximale, ...
Exemple : vous avez le choix entre un moteur couple de 46 W et dont la constante de temps mécanique
pour atteindre à vide 63% de la vitesse nominale est de 40 ms et un autre dont les mêmes caractéristiques
sont 6 W/18 ms. Votre objectif est d’atteindre 63% de la vitesse nominale en au moins 100 ms, la
puissance nécessaire est estimée à 20 W, vous choisirez donc le premier moteur.
4. Signaux
4.1 Signal = information
Le signal est la représentation physique de l’information. Par exemple, la voix, la musique, le bruit d’une
sirène, les pleurs d’un enfant sont des signaux sonores qui apportent une information à notre oreille. La
lumière d’un phare, un panneau « arrêt », les gestes d’un malentendant sont des exemples de signaux
visuels qui apportent une information à notre œil. Notre nez capte des informations d’odeur, et notre sens
tactile nous informe sur la matière que l’on touche. Que le support de l’information soit mécanique pour
le toucher, chimique pour l’odeur, électromagnétique pour la vision ou acoustique pour l’audition, dans
tous les cas l’information est transmise au cerveau par l’influx nerveux ; et les informations de commande
du corps humain provenant du cerveau sont transmises aux muscles avec l’influx nerveux.
Dans la représentation de l’information, le temps sera toujours considéré comme étant la quantité
représentée en abscisse. En fait, le temps est inhérent au signal car c’est par la façon dont le signal varie au
cours du temps qu’il véhicule de l’information.
La classification des signaux s’appuie sur la manière de décrire leur évolution temporelle et sur leurs
propriétés énergétiques. Dans la littérature spécialisée, on rencontrera différentes appellations.
En notant le temps avec la variable t , un signal analogique ou à temps continu est une fonction du
temps qui peut s’exprimer sous la forme y(t). Les signaux se présentent naturellement sous cette forme et
les lois de la physique qui les régissent sont traditionnellement écrites dans cette représentation.
Exemple
Le développement des moyens numériques de traitement a conduit à représenter les signaux par des
suites de nombres. Dans ce cas, le temps est discrétisé, le signal est alors à temps discret ou
échantillonné. L’information qu’il contient n’est présente qu’à certains moments.
Exemple
Si la pression atmosphérique est mesurée 1 fois par heure le temps discret est t0=0 h, t1=1h, t2=2h, t3=3h,
t4=4h, ... et l’on dispose des mesures patm(t0), patm(t1), patm(t2), patm(t3), patm(t4) ...
Les mesures discrètes sont toujours effectuées avec une certaine résolution, c’est-à-dire avec un certain
nombre de chiffres après la virgule avec la notation ingénieur. Un signal à temps discret dont l’amplitude
est discrète est appelé signal numérique.
Exemple
Une série de mesures de la pression atmosphérique, en MPa avec 6 chiffres après la virgule serait
patm(t0)=0,101 325 MPa, patm(t1)=0,101 328 MPa, patm(t2)=0,101 330 MPa, patm(t3)=0,101 335 MPa,
...soit une résolution de l’ordre du Pascal.
Le terme « numérique » (digital en anglais) réfère généralement à un signal binaire pouvant prendre
uniquement que deux états : 0 ou 1. En technologie TTL, ce sera soit le niveau 0V soit le niveau 5V. Par
exemple, un bouton poussoir délivre soit l’information 0 lorsqu’il n’est pas pressé, soit l’information 1
lorsqu’il est pressé.
Un signal déterministe est un signal dont l’évolution peut être parfaitement prédite au cours du temps
par un modèle mathématique approprié, comme par exemple la position de la Lune dans le ciel ou le
cycle des marées. Parmi les signaux déterministes, on rencontre le signal périodique dont l’exemple le plus
familier est le signal sinusoïdal.
Par opposition, le signal aléatoire est caractérisé par son comportement non prévisible à plus ou moins
long terme, par exemple la prévision météorologique est viable sur quelques jours. La figure ci-dessous est
l’exemple d’un signal aléatoire mesuré durant 1 seconde. Typiquement, la mesure de la pression
dynamique dans un écoulement turbulent présente ce type d’évolution.
y2(t)0.5
0.0
-0.5 t (Sec.)
0.00 0.20 0.40 0.60 0.80 1.00
En mécatronique, les informations provenant du système mécanique hôte sont captées par des capteurs et
converties en des signaux électriques analogiques. Une électronique spécifique convertit ces signaux
analogiques en des signaux numériques pouvant être traités par un micro-processeur. Ce dernier délivre
des ordres de commande sous la forme de signaux numériques qu’il faut préalablement convertir en
signaux analogiques pour agir sur le système mécanique hôte via les actionneurs. Sur la figure ci-dessus les
flèches représentent le « transport » de l’information d’un élément à un autre.
capteur Électronique
signal
analogique signal
numérique
actionneur Électronique
Afin de prendre les « bonnes » décisions, le système de traitement de l’information réalise trois phases de
travail analogues au comportement humain ou animal :
Observation, à l'aide de signaux délivrés par des capteurs il obtient de l’information sur l’état du
système mécanique ;
Réflexion, c'est le travail "intelligent" du système de commande : il exécute un algorithme qui va
décider des actions à mener ;
Action, les actionneurs permettent d'agir sur le système mécanique.
3 phases de travail
Un système mécatronique réalise les trois phases de travail action, observation et réflexion. L’électronique
et le système informatique constituent la partie réflexion que l’on nomme aussi « partie commande » dans
les systèmes automatisés de production.
Lorsque les signaux sont de type binaire, un cas typique en automatisation, la commande peut se résumer
pour des cas simples à des règles logiques du type : « si l’opérateur ouvre le capot de protection et que la
machine est en fonctionnement alors couper le moteur ». À l’aide de l’algèbre de Boole il est aisé de
formuler et manipuler avec rigueur de tels règles logiques. Le Chapitre 3 du cours aborde ce type de
commande.
Exemple
La commande d’événements discrets survient lorsque la commande se résume à des règles logiques pour
séquencer des événements, un cas typique est lorsqu’il faut faire exécuter un cycle précis à une machine
automatisée. Par exemple pour la commande d’un chariot la séquence peut être : « avance le chariot à la
position de chargement, puis recule le à la position de déchargement, puis retourne à la position
d’attente ». Dans ce cas, il faut mémoriser certaines informations. Les chapitres 4 et 5 abordent ce type de
commande.
Machine à café
Exemple
Poste d’usinage F0 F1 F2
Unité de
Il s’agit d’un problème fraisage
pratique : vous devez Fraise Dcy
automatiser un poste
d’usinage. Le problème est de S0 S1
trouver la séquence
d’événements qui permettra de PP
fraiser et percer le plus Serrage
rapidement possible la pièce et
ce, en toute sécurité. Unité de
perçage Foret
P0 P1 P2
Lorsque l’on souhaite la poursuite précise d’une cible, d’une trajectoire, ou le régulation exacte d’une
température, d’une pression, malgré la présence de perturbations imprédictibles, ou la stabilisation d’un
avion (un X-29A par exemple), on va faire intervenir des boucles de contrôle.
Le problème de la commande en boucle ouverte est l'absence de contrôle sur le résultat obtenu. C'est
pourquoi il faut introduire la rétroaction en bouclant l'observation du système sur sa commande. Le
principe de base de la boucle fermée est d'observer le système commandé, via sa sortie y(t), pour ajuster
au mieux le signal de commande, l'entrée u(t), afin d'obtenir l'objectif sortie=consigne.
Commande en
boucle fermée consigne Système Entrée Sortie
r(t) Système à
de
commander
commande u(t) y(t)
Exemple
Convoyeur en production
Dans le domaine de la production manufacturière, le convoyeur est un système de transport très répandu ;
il est principalement constitué d’un tapis roulant entraîné par un moteur électrique. L’objectif est de
transporter les pièces d’un point de l’usine à l’autre en un temps spécifié. Le moteur est donc choisi de
manière à fournir le couple nécessaire au déplacement de toute charge admissible à une vitesse donné.
Nous supposons d’abord que la commande est en boucle ouverte, c’est-à-dire que le moteur ne possède
aucune information sur la vitesse du convoyeur. Dans ce cas, il est clair que si la charge dépasse la valeur
nominale, pour des raisons qui échappent à la volonté des responsables de la production, alors le système
n’aura aucun contrôle et ne pourra jamais corriger le changement de vitesse qui en résulte. Les pièces
transportées arriveront en retard et il en résultera une baisse de productivité.
Machine
1 pièces
Machine
2
moteur
Alimentation
Machine
1 pièces
Machine
2
moteur
Consigne de vitesse
Capteur de Contrôleur
vitesse Alimentation
Moteur électrique commandé en vitesse avec une électronique d’asservissement.
Exemple
Régulation
u
La commande on/off du four est améliorée en
graduant la commande de chauffage entre 0% et
100%
100%. Dans ce cas, la montée de la puissance de
chauffage est graduelle de 0% à 100% en fonction de
l’erreur. L’intérêt est évident : plus l’écart entre la 50%
consigne et la température est important, plus l’erreur
y
est importante, plus de chauffage doit être demandé.
Pour un écart inférieur à r -5 degrés, la puissance de 75 r=80 85
chauffage maximale est appliquée. Par contre, dès que
la température est supérieure à r-5 degrés, la puissance e=r-y
de chauffage est graduellement réduite pour
-5 0 +5
finalement être nulle lorsque la température est Commande proportionnelle d’un four.
supérieure à r +5 degrés.
Lorsque le signal d’erreur est compris entre -5 degrés et +5 degrés la sortie du régulateur est
proportionnelle à l'erreur : u(t)= 0,1 (r(t)-y(t)) + 1,0. On parle alors du mode proportionnel dont le gain
est de 0,1. En dehors de la plage de -5 degrés à +5 degrés on retrouve le mode binaire tout-ou-rien
(marche/arrêt). Dans le cadre de l’étude des asservissements, on s’intéresse à la plage linéaire.
Exemple
Exemple
Pour le contrôle de la force motrice et des transferts d'énergie : la plupart des processus continus
ou semi-continus de fabrication des semi-produits métallurgiques (laminage), des industries du papier
et de la feuille plastique, la chimie de base, la production du verre ou des matériaux,...