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TD Brevet
MILIÊ est salarié de la société 2.0 spécialisée en pressage et fabrication en nombre de disques
vinyles, compacts-disques et autres DVD. Son emploi consiste à vérifier si les matrices (disques
de base qui servent de format à la gravure des exemplaires) n’ont subi aucun défaut et ne
comportent aucune anomalie, avant de les envoyer à la reproduction en nombre. Récemment,
le Directeur général de l’entreprise l’a, de façon très informelle, chargé de lui faire un audit du
dosage de vinyle utilisé pour chaque disque pressé à l’intention des DJ.
Prenant son travail à cœur, car souhaitant rapidement monter en grade dans son entreprise,
MILIÊ a pris chez lui un disque et l’a fait fondre dans son laboratoire personnel. C’est alors
qu’un événement fortuit se produit : il a en effet fait tomber par inadvertance dans la cuve le
cellophane (un film fin et transparent constitué d’hydrate de cellulose ; c’est un matériau très
utilisé pour les emballages alimentaires du fait de sa transparence et de son étanchéité aux
micro-organismes) qui scellait la pochette du disque et les deux matières se sont mélangées.
MILIÊ commence d’abord par pester contre sa maladresse puis il se rend très vite compte que
cellophane et vinyle réagissent parfaitement ensemble. Un instinct le pousse alors à garder cette
mixture et à presser un disque à partir de cette matière dans les locaux de la société 2.0. Après
de nombreux essais, il se rend compte qu’il vient de faire une ‘’découverte’’ stupéfiante, car la
substance trouvée (« cellovinyle ») permet non seulement de renforcer la matière des disques
en atténuant leur risque de fonte au contact d’une source de chaleur (il a laissé un disque près
de son radiateur pendant plusieurs heures sans qu’il ne se gondole, ce qui est normalement le
cas avec le vinyle). Surtout cette ‘’découverte’’ coupe court à tout risque de rayure et à tout
amas de poussière.
MILIÊ vient vous consulter avant de rendre compte à son DG.
Il voudrait d’abord savoir si la substance « cellovinyle » est protégeable au titre du droit des
brevets, sachant que les deux composantes (cellophane et vinyle) sont l’une et l’autre déjà
tombées dans le domaine public. Dans l’affirmative, de quel type d’invention s’agit-il ?
Il voudrait ensuite savoir, si on part du principe qu’il s’agit d’une invention protégeable, qui
sera propriétaire du brevet ? Lui-même ? Son employeur ?
Cas pratique :