Vous êtes sur la page 1sur 8

Modélisation d’une jonction triphasée

Chapitre
2

1
Modélisation d’une jonction triphasée
Les lignes aériennes constituent des circuits de transmission des réseaux triphasés
reliant des générateurs aux charges.
Chacune possède ses propres caractéristiques résistive, inductive et capacitive.
Une ligne aérienne (de longueur inférieure à 100 km) peut se mettre sous la forme du
schéma équivalent suivant :

Figure : Modèle en π d’une ligne de transmission électrique


R est la résistance linéique en Ω/km
X est la réactance linéique en Ω/km avec 𝑿 = 𝒋𝑳𝝎
Z est l’impédance longitudinale en Ω/m avec Z= 𝑹 + 𝒋𝑿
Y est l’impédance transversale en S/m avec 𝒀 = 𝒋𝑪𝝎

2
Modélisation d’une jonction triphasée
La résistance R (en Ω) d’un conducteur se définit de ma manière suivante :

ρ. l
R=
S

l est la longueur du conducteur en m


S est la section du conducteur en 𝑚2
𝛒 est la résistivité du conducteur en Ωm

La résistivité 𝛒 d’un matériau croit avec la température T selon la loi :


ρ = ρ0 (1 + α. ∆T)

𝛒𝟎 est la résistivité du conducteur à 20 °C [Ωm]


𝜶 est le coefficient de température [°C−1 ]
∆𝐓 est l’écart de température par rapport à 20 °C [°C]

Pour l’almelec (AMS) :


𝛒𝟎 = 3.25 10−8 Ωm 𝜶 = 4 10−3 °C−1
3
Modélisation d’une jonction triphasée
L’almelec est un alliage d'aluminium, de magnésium et de silicium, principalement
utilisé pour la réalisation des lignes électriques aériennes.
Exemple :

4
Modélisation d’une jonction triphasée
La réactance longitudinale (ou inductance) en H : Une inductance (supposée
linéaire) est toujours le quotient entre le flux embrassé par la boucle conductrice et le
courant qui la parcourt. Elle est déterminée par la relation :

ϕ
L=
i

ϕ est le flux induit par le courant [Wb]


i est le courant circulant dans le conducteur [A]

On distingue entre :
▪ l’inductance propre ou self inductance L : est le rapport entre les valeurs du flux
induit par le courant et ce courant lui-même.
▪ l’inductance mutuelle M : se manifeste par l'interaction entre les conducteurs de
phases, entre les conducteurs des différents ternes et entre tous les conducteurs
parcourus par un courant tel que le fil de garde et le retour par la terre.
5
Modélisation d’une jonction triphasée
La réactance transversale (Capacité) en F : Nous pouvons assimiler les lignes
aériennes à un condensateur qui est constitué de deux conducteurs (les conducteurs
de phase et la terre). A cause de la présence des charges, sur ces deux conducteurs, le
potentiel a des valeurs différentes sur ces deux-ci. Si nous prenons comme valeur du
potentiel de la terre la valeur zéro (la référence), la valeur de la tension du
conducteur de phase représente la différence de potentiel.

La relation linéaire qui lie la charge électrique (q+, q-) sur les deux conducteurs et la
différence de potentiel entre ceux-ci est donnée par :
q
C=
u

6
Réseau électrique équilibré (symétrique)
Les réseaux sont dits "parfaitement équilibrés" si les amplitudes des courants de
chaque phase ainsi que les amplitudes des tensions entre phases et terre sont égales
(I1 = I2 = I3 = I et U1 = U2 = U3 = U).
En fonctionnement normal, le réseau est équilibré, alors :

Ce qui signifie que la somme des courants de phase est nulle.

Ce qui signifie que la somme des tensions phase/neutre est nulle.


7
Réseau électrique déséquilibré (asymétrique)
En haute tension, on peut considérer le réseau comme très bien équilibré (U et I) en
régime de fonctionnement normal.

Lors d'une perturbation sur une ligne (tombée de la foudre, défaut à la terre, ... ), les
courants de phases ou les tensions phase/terre ne sont plus égaux. Nous avons un
courant de retour qui circule par le fil de garde (s'il existe) et/ou par la terre.

En pratique, il est impossible d’obtenir un équilibre parfait. Les systèmes


déséquilibrés géométriquement peuvent être compensés par des méthodes de
transposition.

Ces méthodes permettent d'étudier, à la place du système déséquilibré, trois sous-


systèmes équilibrés (direct, inverse, homopolaire).

Vous aimerez peut-être aussi