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les outils de la remédiation de la

(MTV)

Réalisée par : Sanae FARSI ALAOUI


Remédier à la prononciation incorrecte en utilisant la
MVT a pour but de mettre en valeur le son mal apprécié par
l'apprenant.

La MVT offre différents moyens et outils pour corriger une


prononciation incorrecte. Ils sont appelés procédés de
correction phonétique :
La prosodie est constituée du rythme et de l’intonation. Le premier
influant le second. Il s’agit pour l’enseignant de jouer avec la musicalité de
la langue pour faire percevoir les sons qui auraient été omis ou mal
énoncés. Plusieurs techniques découlent de ce principe exemple : Le
recours au chantonnement de phrases-modèles en remplaçant le message
verbal par des suites logatomiques. (un logatome est constitué par une
syllabe ou un groupe de syllabes appartenant à une langue, mais ne
formant pas un mot ou un syntagme de sens plein. Par
exemple unvardousu, puramobi, ramantuche,…)

Chantonner des suites logatomiques permet d’oublier le sens du


message pour se concentrer sur la mélodie de la langue.
La prosodie est accompagnée d’un geste facilitateur
(visible au niveau de la macro et micro-motricité) qui peut être
pour l’enseignant le fait de souligner l’effet de tension qu’il
souhaite produire. Ainsi, un élève qui prononce « il va à baris »
au lieu de « il va à Paris » (par contamination des sons [a]
détendus qui l’entourent) se verra proposer une attitude posturo-
mémo -gestuelle tendue et dynamique sur le [p] de « Paris ».
La prononciation nuancée est une technique de la

MVT qui part de l’erreur de l’apprenant. Prenons l’exemple

d’un hispanophone qui prononce [u] au lieu de [y] dans « tu vas

bien », la confusion entre les deux phonèmes posant un

problème sémantique (« tout va bien »). L’enseignant

présentera un modèle optimal de perception qui sera un son

intermédiaire entre le [i] et le [y].


Pour les sons consonantiques, la technique de la prononciation
nuancée est encore plus délicate à mener. Les enseignants peuvent
proposer des sons consonantiques hypertendus ou hypotendus.
Par exemple, le [b] de « bonjour » sera prononcé avec un [b]
hypotendu, à la limite de l’intelligibilité et de la perception auditive.
Le [b] peut être dans un premier temps substitué par un [h] expiré
pour que l’apprenant en difficulté comprenne qu’il s’agit de faire
passer de l’air avec hypotonicité.
La phonétique combinatoire est une phonétique qui vise à résulter
un changement combinatoire entre les sons paroliers. Aussi, si
l’existence de l’influence entre les sons dans la chaîne parlée est une
évidence linguistique, la phonétique combinatoire constitue en FLE un
procédé de correction phonétique puisque les sons s'influencent les uns
les autres : l'influence des voyelles sur les consonnes, l'influence des
consonnes sur les voyelles et l'influence des consonnes entre elles.
lors de l’illustration de chacun des outils de remédiation utilisés nous
constaterons, que le travail phonétique porte à la fois, de manière
synthétique et globale, sur tous les paramètres du langage et que la
MVT tire son efficacité de la mobilisation cumulative, solidaire et
diversifiée de toute la panoplie les procédés.
Les principales consignes de correction et conseils généraux
d’application pour l ’enseignant en auto-formation

Dans la programmation phonétique d’une leçon ou d’un


ensemble de leçons, on veillera à accorder la priorité aux
modèles optimaux, c’est-à-dire à ceux qui offrent des
conditions de perception/reproduction favorables pour une
communauté linguistique déterminée. L’expérience de la classe
et la familiarisation avec le système d’erreurs des apprenants
permettront rapidement d’opérer une sélection judicieuse des
structures optimales.
Optimalisation des structures non optimales.
Les structures non optimales ne seront évidemment pas évacuées
du travail phonétique dans la classe de langue. il suffit parfois
d’interventions mineures (un découpage, une distribution différente
de l’énergie respiratoire sur l’énoncé, etc.) pour modifier
favorablement les conditions de perception/reproduction d’un
modèle initialement non optimal.
Maintien de conditions d’optimalisation constantes.

Il arrive souvent que l’apprenant retombe dans son erreur en


réintégrant un modèle non optimal. Il conviendra dès lors de maintenir sous
d’autres formes les conditions d’optimalisation qui imaginons le cas
classique de l’hispanophone qui reproduit /b/ comme [p] en position
intervocalique, comme dans l’exemple déjà rencontré il y a un agent là-bas.
Ce modèle n’est pas optimal en soi puisque le [b] se trouve dans une
position défavorable à la tension consonantique, tant dans l’absolu qu’en
raison de la phonologie distributionnelle de l’espagnol. La correction va
donc consister à favoriser la perception de [b] par un découpage qui placera
la consonne à l’initiale pour accentuer sa tension.

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