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Les écoles

de pensée en
Management
S8
Depuis la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, dans la perspective
d’améliorer la gestion des entreprises, des ingénieurs, des chefs d’entreprise,
des chercheurs, ont réfléchi et formalisé le fonctionnement des organisations,
la réunion d’acteurs devant coopérer pour des objectifs communs.
Plusieurs écoles et courants se sont succédé, juxtaposé, enrichi, jusqu’à
aujourd’hui pour proposer une vision réelle et multidimensionnelle des
organisations sans être pour autant figée.
Chaque apport est important et contribue à la constitution du cadre actuel de
réflexion de tout problème de gestion.
Il est intéressant de suivre l’évolution de la représentation de l’organisation.
• Il est nécessaire de passer en revue les différentes Ecoles
de pensée qui ont été à l’origine de la naissance de la
pensée management et son apogée
• Deux grandes tendances peuvent être constatées en
théories des organisations :
 La vision mécaniste simple, dont l’homme est
considéré comme une machine
 La vision systémique complexe
Les écoles de pensée en Management
L’école
classique

L’école Approches L’école des relations


moderne des humaines
organisations

L’école de la
contingence
L’école classique

L’approche classique, qui émane des analyses économiques d’optimisation,


est une approche relativement restreinte et simplificatrice de la réalité :
– l’entreprise n’est qu’un lieu de production, c’est-à-dire de combinaison des
facteurs de production ;
– le propriétaire est un décideur rationnel ;
– le travail est organisé rationnellement ;
– les acteurs de l’organisation sont des exécutants sans logique d’action
propre, sans pouvoir, sans état d’âme.
Dans le but d’améliorer la productivité, les premières réflexions sur
l’organisation portent sur la rationalisation du travail, des structures, de la
direction et cherchent à donner la solution, unique et universelle.
L’école classique
L’école classique dite aussi école formelle des organisations, l’école classique
est marquée par une approche de l’organisation caractérisée par la recherche
de la rationalité. Cette école cherche à donner une solution universelle aux
problèmes rencontrés par les entreprises.
On distingue dans ce courant, trois principales contributions :
– la rationalisation de la production et du travail pour augmenter la
productivité, avec l’OST de F. Taylor ;
– la rationalisation de l’administration et du management, à partir des cinq
fonctions de H. Fayol ;
– la rationalisation de la structure pour augmenter l’efficacité, avec la
bureaucratie de M. Weber
L’école classique

Taylor

Les
Weber principaux Fayol
auteurs

Ford
L’école classique: La rationalité productive
la rationalisation de la production est une approche en management initiée
par F. Taylor.
Frederick Winslow Taylor a cherché à organiser de manière scientifique le
fonctionnement des entreprises, notamment en appliquant les principes de
l'organisation scientifique du travail (OST) aux ateliers de production. Selon
lui, ces principes de gestion peuvent être universels, s'appliquant à toute
organisation, indépendamment de sa taille ou de son secteur d'activité, une
idée appelée "The One Best Way". Cette approche vise à trouver la meilleure
méthode de travail grâce à l'OST, qui consiste à analyser et standardiser les
tâches pour maximiser l'efficacité. Ainsi, Taylor a contribué à formaliser une
approche scientifique du management, cherchant une méthodologie optimale
pour améliorer la productivité et l'efficacité dans divers contextes
organisationnels.
L'organisation scientifique du travail (OST)
L'Organisation Scientifique du Travail (OST), également connue sous le nom
de taylorisme, est une approche du management développée par Frederick
Winslow Taylor au début du 20e siècle. Cette méthode vise à accroître
l'efficacité et la productivité en appliquant des principes scientifiques à la
gestion des travailleurs et des tâches.
L'OST repose sur une analyse systématique des tâches, la standardisation des
méthodes de travail, la sélection et la formation des travailleurs en fonction
de leurs compétences, une supervision clairement définie, et l'utilisation
d'incitations financières pour stimuler la productivité. L'objectif global est
d'optimiser chaque étape du processus de production pour atteindre une
efficacité maximale.
Les principes de l'organisation scientifique du travail (OST)
1)- Optimiser les tâches: L'OST implique une analyse minutieuse des différentes tâches
accomplies dans le processus de production. Chaque tâche est décomposée en étapes
élémentaires pour identifier les meilleures méthodes de réalisation
2)-Augmenter la productivité de l'usine : L'un des principaux objectifs de l'OST est
d'améliorer la productivité globale de l'usine. Cela implique d'identifier les problèmes
dans le processus de production, d'optimiser chaque étape du travail et d'introduire des
méthodes plus efficaces pour accélérer la production sans compromettre la qualité.
3)-Rechercher des moyens pour permettre à l'homme de réaliser de manière efficace
ses tâches : Plutôt que de considérer l'ouvrier comme une simple extension de la
machine, l'OST vise à adapter le travail aux capacités et aux compétences de l'individu.
Cela inclut la formation des travailleurs pour qu'ils maîtrisent les techniques optimisées,
l'utilisation d'outils et d'équipements spécifiquement conçus pour améliorer l'efficacité, et
la création d'un environnement de travail qui favorise la productivité individuelle et
collective
La division du travail
Le taylorisme repose sur la double division du travail:
- Division horizontale = La division horizontale, dans le contexte de
l'Organisation Scientifique du Travail, implique la décomposition du
travail en unités élémentaires distinctes, visant à spécialiser chaque
travailleur dans des tâches spécifiques pour accroître l'efficacité et la
productivité.
- Division verticale = La division verticale, selon Taylor, implique de
séparer la conception du travail de son exécution, attribuant la
planification des tâches aux experts et la réalisation aux travailleurs.
Cette division cherche à optimiser la spécialisation pour améliorer
l'efficacité et la productivité. Elle vise également à éliminer le besoin de
compétences spécialisées chez les travailleurs d'exécution
Les limites du taylorisme :
Certaines activités ne peuvent pas être divisées,
- Vision mécanique de l’Homme
- Exécution d’un simple travail répétitif et ennuyeux
- Déshumanisation et pas de réflexion psychosomatique (Les Temps
Modernes, Charlie Chaplin)
- L'argent n’est pas la seule source de motivation
SI.1.2- Fayol et les principes
d’administration :
• Directeur général
d’une entreprise
minière, le français h.
Fayol (1841-1925), ne
s'intéresse pas comme
F.Taylor à l'atelier mais
à l’administration.
L’école classique: la rationalisation de
l’administration management

Henri Fayol, un ingénieur français et le principal fondateur de la théorie


d’administration dans laquelle il a précisé que chaque entreprise est
organisée en 6 Activités : activités techniques ; activités commerciales ;
activités financières ; activités liées à la sécurité ; activités comptables et
enfin des activités administratives/managériale dans lesquelles Fayol a
proposé cinq principes de BON management les POCCC : Prévoir ;
Organiser ; Commander ; Coordonner et Contrôler). En résumé, la
théorie Administrative de Fayol s’intéresse à l’organisation globale de
l’entreprise.
• Les activités de l’entreprise selon Fayol:
 Technique: fabrication ;
 Commerciale : achats et ventes ;
 financière : financement ;
 sécurité : protection des personnes et des biens ;
 comptable : établissement des comptes ;
 Administrative: direction de l’entreprise (la plus importante selon
Fayol)
• Les Cinque principe de BON management:
➢ Prévoir: Anticiper les événements futurs et élaborer des plans en
conséquence.
➢ Organiser: Mettre en place la structure et les éléments constitutifs de
l'entreprise.
➢ Commander: Diriger le personnel en lui donnant des instructions
claires et en veillant à ce qu'il puisse accomplir efficacement ses
tâches assignées.
➢ Coordonner: Harmoniser les efforts et les travaux de chacun dans un
ensemble ;
➢ Contrôler: Veiller au respect des ordres et des règles établis
• Si Taylor s’intéresse à l’ingénierie industrielle, en vue de l’utilisation
optimale des facteurs de production.
H. Fayol (consacre ses réflexions au travail de la haute direction : dans son
ouvrage «Administration Industrielle et Générale »,
L’école classique: la rationalité structurelle

Le sociologue allemand Max WEBER est le fondateur principal


du modèle d’organisation bureaucratique. Dans sa théorie, Weber
défend le cadre du travail formel, estimant que la bureaucratie est le seul
moyen pour maintenir l’ordre et atteindre l’efficacité. Pour lui
l’organisation bureaucratique repose sur 6 principes :
•La division du travail
•La structure hiérarchique
•La sélection du personnel
•Les règlements normalisés
•Caractères impersonnels des relations
• Pour éliminer les sources d'inefficacité organisationnelle,
Weber propose l'application des six (6) principes suivants :
1) Division du travail : le poste, les taches et les
responsabilités de chacun doivent être clairement
définis.
2.Structure hiérarchique : la relation entre un patron et ses
subordonnés doit être définie d'une manière explicite et les
limites de l'autorité de chacun, établies avec précision.
3.Sélection du personnel : le choix d'un nouvel employé
doit être fondé sur sa formation et ses connaissances
techniques, que l'on aura vérifiées à l'aide de tests.
4. Règles et règlements normalisés : des règles et des règlements
précis doivent être appliqués pour garantir l'uniformité du travail et
la normalisation des actes accomplis.
5. Caractère impersonnel des relations : les relations entre les
différents membres de l'organisation doivent être
impersonnelles. L'application de règles et de règlements est
de nature à éviter tout conflit de personnalités.
6. Avancement : les employés doivent recevoir un salaire à taux fixe et
obtenir de l'avancement d'après leur compétence et leur ancienneté.
Les limites de l’école classique:
1)-Simplification de la réalité : L'école classique adopte une vision simpliste de
l'organisation en considérant l'entreprise comme un système fermé, ne tenant pas compte
de sa complexité réelle.
2)- Approche mécaniste : Elle tend à traiter les employés comme des éléments
interchangeables et à négliger les aspects humains et sociaux du travail, conduisant à des
problèmes de motivation et de satisfaction.
3)- Focus sur la productivité : L'accent mis sur l'efficacité et la productivité peut
entraîner des conditions de travail déshumanisées, affectant négativement le bien-être
des employés.
4)- Non-implication des employés : L'école classique accorde peu d'importance à
l'implication des employés dans le processus décisionnel, ce qui peut conduire à un
manque d'engagement et de loyauté

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