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Intro :
Les théories managériales ont pour objet de décrypter le fonctionnement des organisations
afin d’en permettre une meilleure compréhension.
Mais, tendance à se focaliser sur un aspect donné plutôt qu’une approche globale
multitude de perspectives et de champs théoriques donc font du champ managérial un
champ très hétérogène (divergence des pdv, conflits d’intérêt, d’interprétation) donc pas
de présentation synthétique de ce qu’est le manag.t possible.
Les premiers travaux = centrés sur l’optimisation des organisations et de leur fonctionnement
théories pour améliorer les performances des entreprises.
1/ L’école classique
** L’école classique approche centrée sur la rationalisation du système de production,
du processus d’administration ou du système d’autorité
L’école classique des organisations différents courants de pensée avec intérêts diff
mais même approche de l’organisation == la recherche de la rationalité.
Ecole classique = recherche de rationalité
Pour école classique place prépondérante à la production et aux ingénieurs (du fait de la
RI : mécanisation, urbanisation …)
Objectif : améliorer la productivité ==== > alors, premières réflexions sur l’organisation
portent sur la rationalisation du travail, des structures, de la direction + donner une
solution unique et universelle aux problèmes rencontrés par les entreprises dans la gestion
de leurs activités.
Selon cette logique, il est possible de distinguer trois principales contributions associées à
ce courant :
Ce parcours à maîtriser les différents aspects du travail productif (rôle opérationnel, rôle
d’encadrement et rôle de conception) et à développer une vision globale du travail en atelier.
Postulats :
En 1911 TAYLOR publie un traité : Principles of Scientific Management qui s’appuie sur quatre
principaux postulats :
Concepts clés :
•Méthode scientifique de conception du travail (analyse du travail, élaboration de tâches
optimisées…).
•One best way (la bonne personne au bon endroit, spécialisation des opérateurs, définition de la
meilleure manière d’accomplir une tâche).
•Paternalisme (réaffectation d’une partie des recettes aux œuvres sociales de l’entreprise).
•Recherche d’une paix sociale durable : conciliation des intérêts respectifs des ouvriers et des
patrons.
Principes :
Les principes du management scientifique s’expriment par l’association entre la science et
la gestion au niveau de l’organisation du travail.
Ils visent à rechercher des moyens pour permettre à l’homme de réaliser efficacement ses
tâches sur son poste de travail.
La solution de Taylor au problème de l’inefficacité (l’inefficacité = « le plus grand mal du
siècle »), est l’application de méthodes scientifiques à l’analyse et l’amélioration de
l’organisation des tâches. définir de façon très précise la manière dont les tâches doivent
être organisées et les rôles que doivent occuper les différents acteurs (ouvriers et
responsables) pour obtenir une productivité optimale.
Cette démarche s’appuie sur plusieurs principes fondamentaux établis au niveau du travail
dans les ateliers de production :
Prolongements :
Après Taylor, (Gantt, 1916 ; Gilbreth, 1919 ; Dinneen, 1955 ; Lowry, Maynard et
Stegemerten, 1940 ; Bannes, 1949…) ont poursuivi ses travaux.
Ils s’intéressent à l’étude des gestes productifs (étude des temps et des mouvements)
ou encore à l’élaboration de méthodes scientifiques de préparation de la production.
Exemple > Le diagramme de Gantt est un outil de planification qui permet d’optimiser
l’utilisation des ressources d’une organisation en répartissant les commandes selon un processus
logique.
Plus généralement, le fordisme développé par H. Ford (1863-1947) aux États-Unis dans
son usine de fabrication d’automobiles est perçu comme un développement et une
amélioration des travaux de Taylor.
Enfin, on peut considérer que l’ensemble des travaux s’intéressant à l’amélioration des
méthodes de production trouvent une certaine filiation chez Taylor (démarche qualité,
toyotisme, GPAO, planification stratégique, démarche de reengineering, mise en
place de progiciels de gestion intégrés de type ERP…).
(Repères) LE FORDISME
- Invention du travail à la chaîne = répétition sans fin des mêmes gestes (sans être
maître de sa production dans la mesure où c’est la vitesse de la chaîne qui la
détermine (réduction des temps morts et des temps de manutention).
- La parcellisation et la standardisation des tâches permettent de produire en grande
série des produits standard à bas coûts (économie d’échelle). Ainsi en cinq ans (1908-
1913), Ford passe de 6 000 à 189 000 véhicules (la Ford T) produits. réalisation
d’économies d’échelle De fait, les prix de vente des produits deviennent
accessibles au plus grand nombre entraînant le début de la consommation de masse.
- Invention du contrat social offrant en contrepartie d’un travail peu épanouissant
(facteur de conflits, d’absentéisme, de problèmes de qualité ou de turn-over) un
salaire fixe attractif (5 dollars par jour au lieu des 3 dollars habituellement proposés,
négociation régulière avec les syndicats pour revaloriser les salaires), un emploi
stable (volonté de fidéliser les ouvriers) et des avantages sociaux (paternalisme).
En élevant le niveau de vie des ouvriers, il en fait alors des clients
potentiels de ses voitures et crée les conditions d’une croissance économique
soutenue.
Concepts clés
•Invention de la structure fonctionnelle avec une structure des activités de l’entreprise en
six catégories.
•Caractéristiques de la fonction administrative (les cinq composantes : prévoir, organiser,
commander, coordonner et contrôler).
•Qualités d’un bon manager (management attentif et respectueux de ses subordonnés).
•14 Principes de management : supervision directe, spécialisation des tâches, fidélisation
des salariés…).
Fayol toutes les activités dans l’entreprise se répartissent en six catégories : technique
(les activités de production, transformation, fabrication) ; commerciale (achat, vente et
échange) ; financière (recherche et usage optimal des capitaux) ; sécurité (protection des
personnes et des biens) ; comptable (inventaire, bilan, prix de revient, statistique) et
administratives.
Ces activités permettent de structurer les organisations (concept de structure fonctionnel).
Fayol constate que les activités administratives ont été délaissées notamment par
les grandes écoles d’ingénieurs alors qu’il s’agit des rôles quotidiens d’un dirigeant.
• organiser (définir une structure avec une unité de commandement, une définition claire
des responsabilités et des procédures précises) ;
• contrôler (vérifier que la mise en œuvre est conforme au programme prévu et prendre des
mesures correctrices).
Cette typologie s’est longtemps imposée comme la structuration classique des rôles
managériaux. Donc fonction managériale nécessite un grand nombre de qualités et
notamment physiques (santé, vigueur), mentales (la capacité de comprendre, juger et
décider), morales (dignité, énergie, éthique), d’éducation (connaissances générales) et
techniques.
CONTEXTE
M. WEBER (Allemagne ; 1864-1920) : un des pères de la Sociologie et un auteur majeur de la théorie
des organisations ≠ Taylor et Fayol pas de pratique managériale. Dans le champ managérial, c’est
son ouvrage Économie et société sur les types de domination et le rôle de l’État qui constitue sa
principale contribution
=> Il présente trois thèmes principaux : l’identification des caractéristiques clés d’une forme
d’organisation particulière (la bureaucratie) ; la description des raisons de son développement au
cours de l’histoire (faire le lien entre les formes organisationnelles et les changements sociaux) ; et
enfin la démonstration de la supériorité de la bureaucratie à l’ère moderne sur les autres formes
possibles d’organisation.
Concepts clés
•L’autorité charismatique fondée sur les qualités personnelles du leader.
•L’autorité traditionnelle fondée sur le statut et l’histoire.
•L’autorité rationnelle-légale fondée sur la règle et les procédures.
•La bureaucratie comme idéal type (existence de règles impersonnelles, recrutement par concours,
standardisation des procédures et des normes, règles écrites, description de poste précise, évolution
professionnelle, hiérarchisation du pouvoir).
LA BUREAUCRATIE
M. Weber a cherché, à travers ses réflexions sur la légitimité de l’autorité, à développer une théorie
de l’action rationnelle dans les entreprises Selon M. Weber, trois critères définissent la
rationalité :
- une idée de calcul et d’efficacité (gestion et anticipation),
- idée d’autonomisation et de spécialisation des tâches (division du travail),
- l’universalisation et la formalisation des rapports sociaux (utilisation de règles et procédures
formelles).
>> M. Weber trace le chemin menant à la rationalisation des organisations, caractérisée par une
logique obéissant au calcul, à la prévision, à l’évaluation et à la volonté d’efficacité « le type le
plus pur de domination légale est la domination par le moyen de la direction administrative
bureaucratique » (Weber, 1971, p. 226) Ses attributions de détenteur du pouvoir constituent des
« compétences légales ».
Pour M. Weber, la bureaucratie est donc un modèle d’organisation rationnelle et efficace adapté
au capitalisme occidental. La bureaucratie se caractérise par plusieurs critères :
*** l’individu n’est pas propriétaire de sa fonction et il ne peut la transmettre (l’administration
bureaucratique est par conséquent une puissante manifestation de la rationalisation)= Elle témoigne
de la progression de la domination qualifiée de légale ou rationnelle (rationalité en finalité
et en valeur) ou encore rationnelle-légale == au détriment des légitimités charismatiques ou
traditionnelles souvent présentes dans les structures d’autrefois.
M. Weber distingue en effet trois types de domination légitime :
- La légitimité rationnelle-légale repose sur la croyance en la légalité des règlements
arrêtés et du droit de donner des directives qu’ont ceux qui sont appelés à exercer la
domination par ces moyens (domination légale).
- La légitimité traditionnelle est fondée sur la croyance quotidienne en la sainteté de
traditions valables de tout temps et en la légitimité de ceux qui sont appelés à
l’exercer par ces moyens (domination traditionnelle).
- Enfin, la légitimité charismatique repose sur la soumission extraordinaire au
caractère sacré, à la vertu héroïque ou à la valeur exemplaire d’une personne
(domination charismatique). *Dans ce cas, la disparition d’un « leader » et le
problème de la succession qui y est associé peuvent remettre en cause l’organisation
et sa survie.
Dans l’organisation proposée par M. Weber, l’autorité est ici fondée sur une légitimité
rationnelle – légale. L’autorité de type légal-rationnel s’impose en vertu de la croyance en
la validité d’un statut légal et d’une compétence positive fondée sur des règles établies
rationnellement.
N.B. : Ensuite, de nombreux auteurs ont surtout montré les limites des organisations
bureaucratiques critique : limitation de l’innovation et création des indiv +
personnalisation des rapports humains + sous-estimation de la dimension informelle des
orga + générer des conflits et dysfonctionnements.