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Premier article de la série consacrée aux organisations


d’entreprise : l’école classique du management
organisationnel .

INTRODUCTION
;

C’est dans un contexte de deuxième révolution


industrielle (1870 – 1945) qu’est né le courant de pensée
classique du management. Les premiers auteurs ayant
étudié les organisations d’entreprise sont :

Frédérick Winslow TAYLOR

Henri FAYOL

Max WEBER

Le deuxième révolution industrielle est marquée par une


augmentation de la production, des échanges et des
besoins.

Deux nouvelles énergies voient le jour :

l’électricité

le pétrole

L’exploitation de ces deux nouvelles énergies va entraîner un


effet de levier important pour la production industrielle
(moteur à explosion pour l’automobile, éclairage des
usines…) et le transport. De nouveaux secteurs d’activité
voient le jour : le gaz, l’aluminium, les textiles artificiels…

La science, l’ingénierie et la recherche se développent


fortement et intègrent de plus en plus des entreprises qui
font fasse à une demande croissante.

C’est bel et bien une révolution… industrielle donc.

L’activité des entreprises battant son plein, de nouveaux


modes d’organisation du travail apparaissent, caractérisés
par :

la mécanisation et l’intensification des rythmes de


travail

une meilleure qualification d’une partie de la main-


d’oeuvre

structuration et spécialisation des activités

1 – AUTEURS ET THÉORIES
DE L’ÉCOLE CLASSIQUE
DU MANAGEMENT
;

1 . 1 – Frédérick W. TAYLOR

1856 – 1915

Qui n’a jamais entendu parlé de Taylor ?

Frédérick Winslow TAYLOR est un ingénieur et théoricien


américain, connu pour sa vision scientifique de
l’organisation de l’entreprise.

« Le freinage systématique est


pratiqué par les ouvriers dans
l’intention délibérée de maintenir leur
patron dans l’ignorance de la vitesse
à laquelle on peut accomplir un
travail »

Le point de départ de sa théorie est que le manque de


productivité des entreprises est dû à « la flânerie » des
ouvriers et l’ignorance de l’encadrement :

<=( les ouvriers pensent que l’augmentation de la


productivité est en lien avec le chômage : plus ils sont
productifs, plus les effectifs risquent d’être réduits

>=( les modes de rémunération ne sont pas incitatifs :


d’un côté Taylor estime qu’une partie des ouvriers est
trop peu payée, et d’un autre il explique que le salaire à
la journée n’incite pas les ouvriers à produire des efforts
supplémentaires (car non récompensés)

?=( le recours à des pratiques professionnelles


empiriques et peu rigoureuses : les ouvriers ne
maîtrisent pas « la science de l’organisation »

@=( l’encadrement est également ignorant de la science


de l’organisation (méconnaissance des modes et des
temps opératoires)

Il met alors au point le concept d’OST : l’organisation


scientifique du travail

L’OST est un système comprenant un ensemble de


méthodes et de moyens ayant pour but de transférer la
détermination du travail des ouvriers (en termes de modes et
de temps opératoires) à la direction.

Pour mettre en place l’OST, Taylor va effectuer l’étude des


temps et des mouvements . Selon lui, il existe qu’une
seule manière d’accomplir une tâche donnée : le « One best
way » et cela passe par la conception de standards et de
normes précises pour chaque tâche à exécuter.

<=( définir la séquence idéale des mouvements à effectuer


(mode opératoire)

>=( chronométrage de chaque mouvement (temps


opératoire)

?=( créer une norme standardisée par tâche, qui sera


prescrite et généralisée à tous les ouvriers

Les méthodes de travail deviennent rationnelles

CONSTAT

Manquedeproductivité

1Flâneriedesouvriers

2Modesderémunérationpeuincitatifs
PourQuoI?
Pratiquesprofessionnellesempiriquesetpeu
rigoureuses
4Encadrementignora
nt

Étudedestempsetdesmouvements

Définirlaséquenceidéaledesmouvementsàeffectuer
SOLUTIONS (modeopératoire)
2 Chronométragedechaquemouvement
(tempsopératoire)
3Normestandardiséepartâche

ONEBESTWAY

Méthodesdetravailrationnelles

L’application de ces observations scientifiques, de la


rationalisation et du contrôle des tâches abouti à une double
division du travail :

la division verticale : c’est le principe de la séparation


de la conception et de l’exécution. Seuls « les bureaux »
(composés d’ingénieurs instruits) disposent des
compétences, de la rationalité et du temps permettent de
concevoir des méthodes de travail scientifique. L’objectif
du bureau est d’établir « la seule et la meilleure façon de
travailler en un minimum de temps » : c’est le
fameux One best way.

« Aux bureaux de penser, aux ateliers


d’exécuter »

la division horizontale : à chaque opérateur est attribué


une seule et unique tâche, la plus simple possible, afin
d’automatiser et d’accélérer les gestes. C’est la
parcellisation des tâches des ouvriers.

Les principes de Taylor, appelés « Taylorisme » sont


appliqués progressivement aux États-Unis à partir du début
du XXeme siècle, puis très largement en Europe.

1 . 2 – Henri FAYOL

1841 – 1925

Henri Fayol était un ingénieur et théoricien français, ayant


exercé les fonctions de directeur général d’une société
minière pendant trente années. Ses travaux sur les
organisations ont été élaboré à la même époque que ceux
de Taylor.

Il partage avec Taylor le principe de division du travail :

« L’ouvrier qui fait toujours la même


pièce, le chef qui traite constamment
les mêmes affaires, acquièrent une
habilité, une assurance et une
précision qui accroissent leur
rendement. »

Mais contrairement à Taylor dont l’étude de l’organisation de


l’entreprise était centrée sur les ateliers de production, Fayol
s’est focalisé sur la direction de l’entreprise et sur la
fonction d’administration. De plus, il ne s’appuie pas sur
des recherches scientifiques, mais sur sa propre expérience
de dirigeant.

En effet, du fait de sa grande expérience des fonctions de


direction, Fayol estime que les entreprises sont organisées
en « fonctions ». Ces fonctions correspondent à toutes les
activités de l’entreprise :

Cette division de l’entreprise en fonction est tout à fait


pertinente, mais non pouvons tout de même ajouter 2
fonctions :

les ressources humaines

la recherche et le développement

La fonction administrative correspond au management


d’aujourd’hui.

Henri Fayol est le premier auteur à avoir mis au centre de


l’organisation de l’entreprise cette fonction, où est centralisée
la prise de décisions.

Il a défini 14 principes indispensables à l’efficacité de la


fonction administrative :

Les 14 principes de Fayol

L’organisation de l’entreprise en fonctions ainsi que le


rôle important de la direction (à travers les 14 principes ci-
dessus) constituent des apports considérables au
management d’entreprise. Je trouve que ces principes
d’organisation sont toujours applicables de nos jours (soit
100 ans plus tard). Cela démontre la pertinence des travaux
d’Henri Fayol sur les organisations d’entreprise et le rôle de
la direction.

1 . 3 – Max WEBER

Max Weber

1864 – 1920

Max Weber est un sociologue allemand. Spécialiste du droit,


il est l’inventeur de l’organisation bureaucratique. Pour
Weber, le concept au centre de l’organisation de l’entreprise
est l’autorité.

On reconnait bien dans le modèle d’organisation de Weber


la discipline et l’efficacité allemande : conception d’un
cadre de travail formel (notes de service, procédures
administratives) permettant de maintenir l’ordre et
entraînant le progrès et l’innovation.

Max Weber distingue 3 types d’organisation, fondés sur les


caractéristiques de l’autorité au sein de l’entreprise :

Weber - les 3 types d'organisation

Selon Weber, l’organisation rationnelle est la forme la plus


efficace et la plus appropriée aux grandes organisations.

Il défini 6 principes sur lesquels l’organisation


bureaucratique repose :

Weber - 6 principes bureaucratie

L’école classique, à travers les travaux importants de ces 3


auteurs principaux, a permis de donner un cadre
d’organisation ainsi que des principes de base aux
grandes entreprises. Un modèle d’organisation
emblématique de la 2eme révolution industrielle est
apparu, suite à l’application des principes de l’école
classique : le Fordisme

2 – LE FORDISME
;

Henry FORD

Henry FORD (1863 – 1947)

Le Fordisme c’est avant tout un homme : Henry FORD.

Entrepreneur américain, il a fondé la célèbre marque


automobile du même nom, et a révolutionné l’organisation de
la production industrielle en son temps.

Ford était un ingénieur en chef, passionné par la mécanique


et l’automobile depuis son tout jeune âge. Il co-fonde la
Henry Ford Company en 1901.

Son objectif est de produire en masse des automobiles pour


permettre à tout un chacun d’acheter un véhicule.

Il voit dans la consommation la clé de la paix.

« La plus haute finalité de la richesse


n’est pas de faire de l’argent, mais de
faire que l’argent améliore la vie »

Outre la prise de risque et le charisme, ce qui caractérise le


plus souvent les entrepreneurs c’est leur manière de
résoudre les problèmes. Afin de pouvoir produire en masse
ses automobiles, Ford était confronté à deux principaux
problèmes :

comment mettre en place un mode de production de


masse ?

comment limiter l’absentéisme des ouvriers pour


maintenir les cadences de production ?

Ford s’est inspiré des principes de l’école classique et


notamment de l’OST de Taylor.

Les 3 grands principes introduits par le Fordisme sont :

<=( la standardisation du produit

>=( le travail à la chaîne

?=( l’augmentation du pouvoir d’achat des ouvriers

La standardisation du produit

« Les gens peuvent choisir n’importe


quelle couleur pour la Ford T, du
moment que c’est noir. »

Le principe est simple : produire en masse un seul et même


produit strictement identique.

C’est la révolution de la Ford T noire

Ford T

La standardisation produit se matérialise par l’utilisation de


pièces standards, parfaitement interchangeables dans la
construction et la maintenance des véhicules. Cela permet
une accélération de la production (expansion
géographique de la Ford T) et une simplification de la
maintenance (réparation simplifiée, envoi postal des pièces
détachées).

La production de masse

Afin de pouvoir produire ses véhicules en masse, Ford a mis


au point une nouvelle organisation, reposant sur :

la parcellisation des tâches

la spécialisation du travail

l’introduction du convoyeur

C’est la naissance du travail à la chaîne

Chaplin Modern Times-Factory Scene (la

Regarder sur

Conséquences :

c’est la machine (le convoyeur) qui fixe le rythme de


travail (la cadence)

les pièces se déplacent, moins de manutention

économies d’échelle importantes

gains de productivité

L’augmentation du pouvoir d’achat


des ouvriers

Henry Ford a eu une idée révolutionnaire : augmenter les


salaires de ses employés pour augmenter les profits de
l’entreprise.

Pour n’importe quel comptable il s’agit d’une réelle


dichotomie car augmenter les salaires entraîne une hausse
des charges et donc une baisse du résultat de l’entreprise.

Et pourtant, en augmentant les salaires de ses employés,


Ford a réalisé encore une fois une énorme économie
d’argent pour son entreprise.

En effet, l’augmentation des salaires a permis :

de diminuer le turn-over (et donc les coûts)

d’améliorer la motivation du personnel

aux ouvriers d’accéder à la consommation de biens


standardisés

;
"

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