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SOMMAIRE

Chapitre 1 : Lire efficacement un texte : ………………………………….……..……… 5

1. Que faire pour lire mieux ?………………………………….………………………. 5

2. Quelle méthode de lecture efficace choisir ? ……………...…………................... 6

Faisons le point : …………………………………………………………….……………… 8

Chapitre 2 : Comprendre le contenu d’un texte : ……………………………………… 9

1. La compréhension du texte :………………………………………………………… 9

2. La liaison des idées entre elles :……………………………………………………. 10

Faisons le point : ………………………………………………………………………....... 11

Chapitre 3 : Rédiger un résumé : ……………………………………………………….. 15

1. La lecture attentive du texte : ………………………………………………………. 15

2. La mise en évidence des éléments essentiels du texte : ………………………… 15

3. La reformulation des phrases en respectant le texte : …………………………… 16

Faisons le point : ……………………………..…………………………………………...... 17

Chapitre 4 : Commenter un texte : ……………………………………………………… 19

1. L’analyse du texte : ………………………………………………………………….. 19

2. La phase de réflexion personnelle : …………………………………….................. 21

3. La rédaction du commentaire : …………………………………………………….. 22

4. Le commentaire de tableaux, chiffres, graphiques, diagrammes : ……………. 23

Chapitre 5 : Rédiger la dissertation : …………………………………………………… 27

1. La compréhension du sujet : ………………………………………………………… 27


2. L’analyse du sujet : …………………………………………………………………… 30

3. La construction du plan : …………………………………..………………………… 34

4. La rédaction de l’exposé : …………………………………………………………… 37

5. La gestion du temps à l’examen : …………………………………………………… 38

Faisons le point :………………………………………………………..…………………… 40

Chapitre 6 : Préparer et présenter un exposé oral : …………………………………... 41

1. Avant propos : ………………………………………………………………………… 41

2. La compréhension du sujet : ………………………………………………………… 41

3. Rassembler des idées et rechercher une structure : ……………………...……… 41

4. Le comportement lors de l’exposé oral : …………………………………………… 43

Annexe : ………………………………………………………………………………………. 47

Réponses au quiz : ……………………………………………………….………………….. 53

Faisons le point-éléments de réponse : …………………………………………………… 56

CHAPITRE 1 : LIRE EFFICACEMENT UN TEXTE

Les objectifs pédagogiques


· Connaitre quelques techniques susceptibles d’accroître l’efficacité de la
lecture ;
· Etre en mesure de choisir la méthode de lecture adaptée aux travaux à
réaliser ou demandés.

1. QUE FAIRE POUR LIRE MIEUX ?


L’acquisition de connaissances au cours de toute formation nécessite un effort de
lecture important. C’est pourquoi il est essentiel de connaître quelques techniques de
lecture qui permettent d’enrichir et d’améliorer sa propre méthode.
Avant de définir les différents modes de lecture et leurs conséquences sur le recueil
d’informations, quelques conseils pour mieux lire.

1.1. Prendre le temps de lire


Comme lire pour apprendre demande du temps, vous devez vous organiser en
fonction de vos journées d’animation et du travail à réaliser. Vous pouvez :
· Déterminer le nombre de pages à lire et le répartir en séquences d’une heure
environ ;
· Repérer ensuite en fonction de votre agenda et de vos différentes
occupations, les moments où vous êtes en mesure de vous concentrer sur
cette tâche ;
· Effectuer une planification de vos séances de travail et essayer de la
respecter ;
· Prendre l’habitude de garder près de vous vos notes, documents, textes
utiles à votre formation et, dès que vous en avez la possibilité, les lire et les
relire : vous les mémoriserez plus facilement.

1.2. Observer le texte avant de le lire


Avant de vous lancer dans la lecture, ayez une vue d’ensemble du texte :
v Aspect général (longueur, recto/verso) ;
v Objet (thème, but) ;
v Autour (qui et quand ?) ;
v Structure (paragraphes, chapitres…) ;
v Contexte (texte isolé ou accompagné de documents annexes).

1.3. Développer la vitesse de lecture


Ø Lisez vite, en ne prononçant pas les mots que vous lisez, contrairement à ce
que vous faisiez lorsque vous avez commencé votre apprentissage de la
lecture ;
Ø Ne revenez pas en arrière lorsque vous ne comprenez pas le sens d’une
partie du texte à la première lecture ; allez d’abord jusqu’au bout du
paragraphe à vitesse normale ;
Ø Quand vous ne comprenez pas une expression, vérifiez qu’elle n’est pas
expliquée ou reprise sous une autre forme un peu plus loin ;
Ø Mieux vaut relire plusieurs fois un passage rapidement et dans sa totalité,
plutôt qu’une seule fois, lentement et de manière approximative.
Ces quelques conseils donnés, les séquences suivantes vont vous permettre
d’approcher les différentes méthodes de lecture et de les appliquer.

2. QUELLE METHODE DE LECTURE EFFICALE CHOISIR ?


Il existe plusieurs méthodes de lecture
Le choix de l’une d’entre elles s’effectue en fonction :
- Du but de la lecture
- De la spécificité du texte à lire

2.1. Le survol
§ Les différents objectifs
- Avoir un aperçu du document ;
- Repérer l’intérêt qu’il peut présenter (sélection)
- Identifier rapidement la construction d’un texte ;
- Choisir la technique de lecture la plus adapté aux objectifs de la lecture

§ Les différentes techniques


Ø Pour un journal ou un article en particulier
- Lire les titres ;
- Lire les sous-titres ;
- Lire les chapeaux d’articles ;
- Cocher sans les lire les passages présentant un intérêt particulier

Ø Pour une revue


- Consulter le sommaire ;
- Feuilleter la revue en repérant les titres et les sous-titres, les noms des
rédacteurs, les chapeaux d’articles et les articles présentant un intérêt
particulier

Ø Pour un livre
- Repérer le titre, l’auteur, la date de parution ;
- Consulter la table des matières ;
- Lire la préface ;
- Lire en entier l’introduction, la conclusion, le début et la fin de chaque
paragraphe pouvant présenter un intérêt.

2.2. Le repérage
§ L’objectif
Trouver le plus rapidement possible une information, un renseignement précis
contenu dans un texte sans pour autant lire le texte.

§ Les différentes techniques


Repérer visuellement le renseignement cherché en fonction de sa nature
(chiffre, nom…)
En aucun cas, il ne faut lire le texte ;
S’il s’agit d’un texte en colonnes (article du journal par exemple), les parcourir
de bas en haut, ce qui en évite la lecture.

2.3. L’écrémage
§ Les différents objectifs
Comprendre le sens général d’un texte en allant à l’essentiel, en évitant la
lecture des phrases non indispensables à sa compréhension
Envisager ou non une lecture plus (approfondie)

§ Les différentes techniques


Lire l’introduction ou le premier paragraphe qui contiennent généralement
l’idée principale, l’intention de l’auteur et indiquent souvent le plan de son
développement ;
Lire la première et la dernière phrase de chaque paragraphe. Elles
contiennent les idées secondaires ou les points qui renforcent l’idée
principale ;
Lire les passages de transition : ils concluent le passage précédent et
introduisent le suivant ;
Lire la conclusion (ou le dernier paragraphe) : c’est le rappel de l’idée
principale, la synthèse de l’essentiel du développement, parfois l’annonce
d’un résultat ou l’élargissement d’un débat.

2.4. La lecture approfondie – méthode « SQ3R »


§ Les différents objectifs
· Apprendre mieux, plus rapidement et de manière plus efficace ;
· Mémoriser en étudiant.

§ Les principes
Cette méthode a pour but d’inciter la mémoire à se fixer sur l’essentiel et de réduire
ainsi le processus de l’oubli. Il s’agit de privilégier les idées principales et de revoir le texte
en gardant sa structure à l’esprit.
Elle propose cinq étapes :
· S : Survoler ;
· Q : Questionner ;
· R : Repérer (en lisant) ;
· R : Reformuler (en disant) ;
· R : Revoir (en révisant).

§ Les différentes techniques


· Survoler le texte pour dégager une idée générale du sujet ou du
thème ;
· Questionner en reformulant les titres sous forme de questions
dont les réponses seront à trouver dans le texte ;
· Repérer les articulations du texte en recherchant les idées
principales, réponses aux questions posées ;
· Reformuler mentalement les idées principales, s’arrêter à la fin des
longs paragraphes, prendre quelques notes succinctes ;
· Revoir immédiatement les idées principales et l’ordre dans lequel
elles sont présentées : la structure du texte est ainsi dégagée.
Les dernières étapes – Reformuler et Revoir doivent être réalisées quand le texte
est encore à l’esprit : on mémorise mieux son travail.
Cette technique peut être utilisée pour l’établissement de fiches de lecture très
utiles dans le cadre de l’apprentissage et de l’autoformation.
CHAPITRE 2 : COMPRENDRE LE CONTENU D’UN TEXTE

Les objectifs pédagogiques


· Saisir le sens général d’un texte à partir des idées principales dégagées ;
· Comprendre l’enchaînement des idées et la logique d’un texte.

1) LA COMPREHENSION D’UN TEXTE


Dans votre vie professionnelle et au cours de votre parcours de formation, vous
serez confronté (e) à des textes ou à des documents que vous devrez comprendre,
interpréter ou retranscrire.
Or, un texte, un cours, un dialogue sont composés de mots, de concepts et d’idées.
Comprendre un texte consiste à saisir le sens général que l’auteur a voulu lui donner.
Dans les textes qui seront remis aux apprenants au cours de leur formation,
plusieurs niveaux de difficultés peuvent se présenter.
Leurs causes sont essentiellement intellectuelles mais peuvent aussi être
organisationnelles.

1.1. Les causes d’incompréhension


§ Les causes intellectuelles
· Méconnaissance du vocabulaire
Certains mots peuvent vous être inconnus, d’autres ont des définitions différentes
selon leur emploi, il y a ceux qui font référence au vocabulaire « classique », ceux qui sont
très « techniques » et les mots qui peuvent prêter à confusion, car de consonance très
proche.

· Manque de maîtrise des concepts


Un concept est un mot ou un groupe de mots appartenant à un domaine de
connaissance particulier. C’est une idée, une abstraction à partir desquelles pourra
s’organiser la réflexion. Un concept ne s’invente pas et ne peut se deviner à partir d’un
contexte. Il fait appel à des connaissances réelles.

· Interprétation erronée des idées de l’auteur


Une idée est une manière subjective de voir et d’apprécier les rapports entre et les
concepts. Cette représentation abstraite dépend de l’interprétation personnelle de chacun,
de son cadre de référence et de sa vision du monde. Le risque est donc d’interpréter les
idées de l’auteur en fonction de son propre cadre de référence, on crée alors des
interférences.

· Mauvaise compréhension de l’enchainement des idées


Elle est souvent liée à une lecture trop lente, trop analytique qui empêche de
percevoir le sens général du texte, les liens entre les idées permettant de suivre
correctement la progression de la pensée de l’auteur.

§ Les causes organisationnelles


· Manque de concentration
Un lieu de lecture non approprié, bruyant, mal éclairé, mal organisé ou un choix de
l’heure de lecture et du temps à y consacrer mal apprécier augmentent encore les causes
de mauvaise compréhension.

1.2. Comment améliorer la compréhension ?


§ En optimisant les conditions matérielles
- S’organiser un lieu de lecture et d’étude, s’approprier un espace à soi où l’on
dispose de tout ce dont on a besoin pour travailler ;
- Travailler dans le calme afin d’éviter toute source de déconcentration ;
- Gérer son temps de travail en fonction de ses propres rythmes (certains sont du
matin, les autres du soir), ne pas remettre à plus tard ce qui est prévu : se fixer
des objectifs ;
- Commencer par une tâche simple et brève : c’est encourageant et l’on peut ainsi
augmenter progressivement la difficulté ;
- Faire une courte pause toutes les heures, s’aérer ou se consacrer à une activité
différente en cas de fatigue plus importante ;
- Eviter de casser le rythme ; la remise en route serait plus longue.
Ces quelques conseils devraient vous aider à mobiliser votre capacité de
concentration, de faciliter ainsi votre compréhension.

§ En se dotant de moyens intellectuels


· Comprendre et acquérir du vocabulaire. Travailler avec un dictionnaire,
général ou spécialisé, pour vérifier tout mot sur lequel il y a hésitation.
Noter cette définition, elle sera mieux mémorisée. La lecture régulière
d’ouvrages ou de la presse aident à acquérir une connaissance du
vocabulaire ;
· Comprendre et maîtriser les concepts en s’efforçant systématiquement
de les repérer lors de ses lectures. Dans le cas de maîtrise imparfaite, il
est nécessaire d’en rechercher le sens dans des ouvrages spécialisés ou
auprès de personnes compétentes en la matière ;
· Comprendre les idées de l’auteur nécessite la connaissance des mots et
des concepts utilisés dans le texte. Il s’agit, dans un premier temps, de
saisir objectivement l’idée de l’auteur et, dans un deuxième temps, de
reformuler ce qui a été compris. Attention à ne pas faire d’interprétation
personnelle ;
· Comprendre l’enchaînement des idées nécessite un effort de
concentration et de disponibilité vis-à-vis du texte. Les techniques de
lecture active présentées dans le module précédent peuvent y aider. En
effet, une mauvaise compréhension de l’enchaînement des idées est
souvent due à une lecture trop lente. En conséquence :
- Ne pas sélectionner les idées qui ne sont pas reliées entre elles ;
- Rechercher en permanence un lien et un aboutissement des idées entre
elles ;
- Se poser la question du sens général du texte ;
- Représenter schématiquement cet enchaînement pour vérifier la liaison
des idées entre elles et pour avoir une vue synthétique du texte. La
représentation schématique est de plus une bonne technique de
mémorisation d’un texte.

2) LA LIAISON DES IDEES ENTRE ELLES


Tout d’abord soyez très attentif aux indications qui environnent le texte à étudier.
Elles orientent la compréhension en répondant à des questions essentielles :
· Qui parle à qui ?
· Où ?
· Quand ?
· Sur quel sujet ?
· Sous quelle forme ?
La lecture d’un texte doit, au travers de différentes étapes, vous conduire à un
schéma logique du contenu et à la mise en évidence d’un plan détaillé.
Le schéma en page précédente résume ces différentes étapes.

FAISONS LE POINT
Travail à effectuer
a) Lisez l’article de presse « Les dangers de la course aux hydrocarbures et aux
minerais précieux dans l’Arctique » (cf. ci-dessous) de façon incomplète, le plus
rapidement possible de la manière suivante :
- En entier l’introduction ;
- Immédiatement après, la conclusion ;
- Ensuite, et en partant du premier paragraphe, le début et la fin de chaque
paragraphe.

b) Après cette lecture incomplète, écrivez les éléments d’information essentiels, les
idées qui vous paraissent importantes, la thèse défendue dans le texte.
c) A la suite de ce premier exercice d’écrémage, relisez l’article de presse en lecture
complète.
d) Après cette deuxième lecture et sans regarder ce que vous aviez noté après la
première lecture incomplète, écrivez à nouveau ce qui vous paraît constituer les
idées importantes de ce texte.
e) Comparez vos résultats. Qu’observez-vous ?
TEXTE : Les dangers de la course aux hydrocarbures

et aux minerais précieux dans l’Arctique


Des chercheurs canadiens viennent de publier un Atlas, véritable cartographie des
gisements.

Le Canada vient climat » explique « sanctuariser » revendiquer une


de publier le Jean Jouzel du le pôle Nord : portion de
premier Atlas Groupe d’experts « L’Antarctique territoire les
géologique de intergouvernementa est un continent Etats s’appuient
l’Arctique qui l sur l’évolution du vide alors que sur la convention
cartographie en climat (GIEC), en l’Arctique est un internationale
1222 cartes rappelant que le milieu humanisé sur le droit de la
l’emplacement des comportement des et disputé pour mer, qui permet
gréements calottes glaciaires ses ressources. d’étendre ses
d’hydrocarbures et sera crucial pour la Près de 4 droits pour
précieux de cette hausse du niveau millions de l’exploitation des
région convoitée. des océans. Un personnes y ressources
Environ un quart paramètre que, vivent les zones naturelles
des réserves non faute de données, le économiques au-delà des 200
découvertes de gaz rapport du GIEC en exclusives (ZEE)- cent mille (sans
et de pétrole se 2007 avait ignoré. jusqu’à 200 cent dépasser les
trouverait dans mille des côtes-, 350) si le pays
l’Arctique. Cette Statut protecteur relevant des prouve que cette
course aux Les chercheurs pays riverains extension est la
matières premières aimeraient que (Canada, prolongation de
s’intensifie alors l’Arctique Etats-Unis, son plateau
que le bénéficie comme Russie, continental.
réchauffement l’Antarctique d’un Danemark, Le Canada en
climatique imprime statut protecteur. Norvège), publiant un atlas
sa marque sur la Sans trop y couvrent 40% de fondé sur des
planète. croire. l’Arctique Mais si données récoltes
En 2007 et en « L’exploitation toutes les par chacun des
2008, les des énergies demandes pays espère
chercheurs ont fossiles va à d’extension dépasse les
constaté une fonte l’encontre de la étaient discussions. Les
record de la lutte contre le satisfaites, la géologues ont
banquise estivale. réchauffement, zone réuni des relevés
Pour la première et elle internationale sous-marins pris
fois les passages s’accompagne serait ramenée à par les
du Nord-Ouest (le de risques très 10%, et brise-glace à
long de l’Amérique) importants pour « L’Arctique l’aide de sonars,
et du Nord-Est (le l’environnement serait alors d’études
long de la Russie) », poursuit M réduite à une sismiques. Les
ont été libérés Jouzel. mosaïque de cartes indiques
pendant plusieurs Michel Rocard, zones nationales la composition
semaines. « Les ambassadeur ouvertes à tous du sous-sol,
régions polaires chargé des les visages, y l’emplacement
sont au cœur des négociations compris des plaques
inquiétudes que internationales militaires, tectoniques ou
nous avons sur sur les pôles, redoute M encore les
l’évolution du juge difficile de Rocard. Pour volcans
sous-marins,
dont l’existence
coïncide
souvent avec des
gisements de
matières
précieuses.
Vu l’ampleur des
enjeux, il est peu
probable
toutefois que les
Etats acceptent
de réviser leurs
appétits sur la foi
de ce seul atlas,
qui refuse par
exemple à la
Russie la
propriété de la
dorsale de
Lomonossov sur
laquelle Moscou
s’était empressé,
en 2008, de
planter son
drapeau national.
Pour les
géologues
canadiens, cette
chaîne
volcanique
sous-marine est
Nord-américaine.
Laurence
Caramel
…………………
FAISONS LE POINT

QUESTIONNAIRE DE MESURE DE COMPREHENSION

Ce questionnaire met en lumière quatre niveaux possibles d’incompréhension.


L’identification des difficultés que vous aurez rencontrées vous permettra de définir des
axes de travail pour mieux mobiliser votre potentiel personnel de compréhension.

§ Le vocabulaire
Cochez la case correspondant à la définition exacte du mot proposé.

Question 1 : ATLAS
a) Ouvrage faisant autorité ;
b) Recueil de cartes géographiques ;
c) Recueil des mots relatifs à une science.

Question 2 : HYDROCARBURE
a) Carburant mélangé avec de l’eau ;
b) Combustible utilisé dans les moteurs à explosion ou à combustion interne
c) Combinaison chimique de carbone et d’hydrogène.

Question 3 : POLAIRE
a) Qui est auprès des pôles, qui leur appartient ;
b) Vêtement chaud particulièrement recommandé lorsqu’il fait froid ;
c) Qui se rapproche à Saint-Paul.

Question 4 : CALOTTE
a) Plante bisannuelle que l’on cultive pour sa racine pivotante, riche en sucre et
comestible.
b) Bonnet de police
c) Territoire couvert de glace dans les régions polaires.
Questions 5 : GEOLOGUE
a) Spécialiste de la science qui décrit et explique l’aspect actuel, naturel et
humain de la surface de la Terre.
b) Docteur en Histoire et Géographie
c) Spécialiste de la science qui décrit les matériaux constituant le globe
terrestre.

§ Les concepts
Cochez la case correspondant à la définition exacte du concept proposé.

Question 6 : RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE


a) Phénomène qui augmente le chauffage lorsqu’il fait froid ;
b) Phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de
l’atmosphère

Question 7 : CARTOGRAPHE DES GISEMENTS


a) Plan détaillé d’un gisement
b) Ensemble des cartes recensant les gisements.

Question 8 : PLAQUES TECTONIQUES


a) Piste de danse
b) Parties du globe terrestre qui se déforment sous l’effet de forces internes
postérieurement à leur mise en place.

Question 9 : SOUS-SOL
a) Garage situé en dessous d’un bâtiment
b) Couche immédiatement au-dessus de la terre végétale.

Question 10 : CHAÎNE VOLCANIQUE


a) Parure de bijoux en pierre de lave
b) Relief dans lequel se situe un volcan.
§ Les idées de l’auteur
Cochez la case correspondant à la signification exacte de la phrase proposée.

Question 11 :
Les chercheurs aimeraient que l’Arctique bénéficie comme l’Antarctique d’un statut
protecteur
a) Le souhait des chercheurs est que l’Arctique soit sous protectorat canadien
b) L’Antarctique n’a pas de statut protecteur
c) L’Arctique devrait être protégé de la même manière que l’Antarctique.

Question 12 :
Vu l’ampleur des enjeux, il est peu probable toutefois que les Etats acceptent de
réviser leur appétit sur la foi de ce seul Atlas….
a) Les Etats riverains de l’Arctique vont revoir leurs prétentions territoriales
grâce à cet Atlas
b) Les Etats riverains de l’Arctique vont désormais s’appuyer sur cet Atlas
plutôt que sur la convention internationale sur le droit de la mer.
c) Les Etats riverains de l’Arctique ne changeront rien à leurs prétentions
territoriales malgré la parution de cet Atlas.

§ L’enchaînement des idées


Nous vous proposons deux schémas articulant les idées principales exprimées par
l’auteur dans le texte joint. Quel est celui qui, à votre avis, exprime le plus fidèlement la
pensée de l’auteur ?

Schéma n°1

L’Arctique est particulièrement concerné


par le réchauffement climatique

L’Arctique est convoité par les pays riverains pour ses ressources

Ces pays riverains essaient d’annexer l’Arctique


Au gré de leurs découvertes de gisements

L’Atlas édité par le Canada indique là où sont les gisements

Cet Atlas est contesté car des pays se sentent lésés

Schéma n°2

L’Arctique a d’énormes ressources


en hydrocarbures et minerais

L’Exploitation de ces ressources L’homme, au sens large, ses


nuit au réchauffement climatique préoccupe peu des conséquences
de l’exploitation de ses ressources

Les conséquences risquent d’être dramatiques


Les pays riverains L’Atlas fournit par le Canada
se déchirent la territorialité indique là où sont les gisements

Les pays riverains persistent coûte que coûte


CHAPITRE 3 : REDIGER UN RESUME

Les objectifs pédagogiques


· Savoir acquérir une vue synthétique de contenu d’un texte ;
· Savoir repérer les idées essentielles et secondaires du texte ;
· Savoir reformuler avec ses propres mots la pensés de l’auteur du texte.

Principes généraux du résumé


Le résumé consiste C’est pourquoi le résumé…

· Réduit le texte au tiers au cinquième environ de sa


· A reproduire l’essentiel du texte
longueur

· En le reformulant · S’interdit de recopier tout ou partie des phrases du texte

· Bannit tout commentaire ou jugement ;

· Proscrit absolument des phrases telles que :

- « dans ce texte l’auteur veut montrer que » ;


· Mais sans le déformer
- « il est possible de remarquer dans ce texte ».

· Respecte l’ordre dans lequel sont présentés les faits et les


idées.

1. LA LECTURE ATTENTIVE DU TEXTE


· Lire attentivement un texte consiste à lire le texte plusieurs fois pour déterminer
ce que l’auteur décrit ou explique dans chaque paragraphe.
· Prendre connaissance d’un texte, c’est en percevoir les idées, mais, pour y
parvenir, il faut bien évidemment :
-Déterminer le sens des mots ;
- Repérer les mots de liaison et les transitions, car ils signalent le passage
d’une idée à une autre.
· Prendre connaissance d’un texte, c’est aussi en avoir une vue synthétique,
c’est-à-dire reconnaître les relations et les articulations d’idées qui permettent au
texte d’avoir son unité.
· Pouvez-vous définir les termes : processus ? homogénéité ? procédure ?
Le processus est à la fois un ensemble de faits ou phénomènes successifs, et le
déroulement d’une opération. C’est ce deuxième sens qu’il convient de retenir ici.
L’homogénéité est la qualité d’un ensemble dont les éléments constitutifs sont de même
nature.
Une procédure est une marche à suivre pour aboutir à quelque chose, un ensemble de
règles à observer pour agir.

TD : Application au résumé
Texte : combattre la crise de l’eau, une urgence pour l’ONU
Gaëlle Dupont, Le Monde – Jeudi 12 mars 2009

Le titre de l’article, « Combattre la crise de l’eau, une urgence pour l’ONU » et son
chapeau « sa raréfaction menace le développement économique, selon le rapport des
Nations publié le 12 mars » sont très évocateurs et donnent un aperçu assez précis de la
nature du texte. On comprend d’emblée que le texte fait état des conséquences négatives,
au niveau mondial, de l’appauvrissement des ressources en eau. Il est question d’un
rapport des Nations Unies, dont on perçoit qu’il a un rôle central dans ce texte.
A partir du texte ci-après, nous allons nous attarder sur les différentes étapes
permettant d’aboutir à un résumé.
Combattre la crise de l’eau, une urgence pour l’ONU

Sa raréfaction menace le développement De multiples facettes et la crise de l’eau sont


économique, selon le rapport des Nations Unies visibles. Les conflits entre utilisateurs, les
publié le 12 mars. tensions entre pays se multiplient. Les
écosystèmes, surexploités, se dégradent.
« Dans certaines régions, la réduction des
Une crise planétaire des ressources en eau stocks et la pollution atteint un point de
menace. Si rien n’est fait, le développement non-retour », affirment les auteurs du rapport.
humain, économique et la stabilité politique de Certains grands fleuves comme le Colorado, le
nombreuses régions du monde seront en péril. Nil ou le fleuve jaune, n’atteignent plus la mer.
Tel est en substance le message des Nations L’assèchement des zones humides, la baisse
Unies, qui publient, jeudi 12 mars, le troisième des nappes souterraines, la pollution par les
rapport mondial sur les ressources en eau, à rejets industriels, agricoles ou urbains, la
quelques jours du Forum mondial de l’eau, qui prolifération d’algues nocives n’ont pas
rassemblera quelques 15 000 personnes à seulement des conséquences graves pour la
Istanbul, à partir du 16 mars. biodiversité, elles hypothèquent la capacité des
écosystèmes à fournir une eau saine aux
générations futures.
Sous l’égide de l’Unesco vingt-six agences de
l’ONU ont travaillé sur ce document, publié tous
les trois ans avant chaque forum. Pour la Les sécheresses survenues en Australie, en
première fois, le ton est alarmant. « En dépit du Chine, en Californie, aboutissent à une limitation
caractère vital de l’eau, le secteur souffre d’un de la production agricole et à des pertes
manque chronique d’intérêt politique, d’une économiques. Au Kenya, l’impact combiné de la
mauvaise gouvernance, et de sécheresse et des inondations subies entre
sous-investissement, affirme en préambule du 1997 et 2000 a été évalué à 4,8 milliards de
texte Koïchiro Matsura, le directeur de l’Unesco. dollars (3,8 milliards d’euros) soit 16% du
Il faut agir d’urgence pour éviter une crise produit intérieur brut (PIB).
globale. »

La crise de l’eau a des conséquences sanitaires


La croissance de la population mondiale, de 80 dramatiques. dans les pays en développement,
millions de personnes par an, augmente les 80% des maladies sont liées à l'eau. Elles
besoins en eau de 64 milliards de mètres cubes causent 1,7 millions de morts par an. L’absence
chaque année. Facteur aggravant, cette d’accès à une eau saine, et surtout le déficit
croissance est concentrée dans les villes dont d’infrastructures d’assainissement sont en
l’approvisionnement sera l’un des grands défis à cause. L’épidémie de choléra au Zimbabwe, qui
venir. a fait plus de 4 000 morts depuis août 2008n
due à la déliquescence des infrastructures
hydriques du pays, en est une illustration.
La part de l’eau potable dans les besoins reste
cependant faible. C’est pour l’agriculture, la
production d’énergie et le développement
« Après des décennies d’inaction, les problèmes
économique que les exigences sont les plus
sont énormes et ils s’aggraveront s’ils ne sont
importantes. En matière agricole, l’évolution des
pas traités, affirme le texte. Mais si les défis
habitudes alimentaires pèse lourdement. « La
sont importants, ils ne sont pas
croissance économique dans les pays
insurmontables. » Le premier impératif est de
émergents conduit à l’apparition d’une classe
cesser de penser la ressource comme
moyenne consommatrice de lait, de pain, de
inépuisable, et de refonder une gestion
viande » relève le texte. La production d’un kilo
jusque-là « non durable et inépuisable ». Il faut
de blé nécessite de 400 à 2 000 litres d’eau,
« utiliser mieux ce que nous avons ».
selon les régions et celle d’un kilo de viande de
1 000 à 20 000 litres.

Le déficit de financement des infrastructures


(d’approvisionnement, d’assainissement ou de
L’énergie est le deuxième secteur utilisateur. La
stockage) a longtemps été considéré comme le
lutte contre les émissions de gaz à effet de
principal obstacle. « Les ressources consacrées
serre stimule le développement de
à l’eau sont minuscules comparées aux
l’hydroélectricité, qui assure aujourd’hui 20% de
sommes investies dans la lutte contre les
la production électrique mondiale et des
émissions de gaz à effet de serre ou la crise
agro-carburants. Or 2 500 litres d’eau sont
financière », constatent les auteurs. Selon eux,
nécessaires à la fabrication d’un litre de
« un meilleur équilibre » devrait être trouvé entre
carburant « vert ». Une ressource abondante est
la lutte contre le changement climatique et
aussi indispensable au refroidissement des
l’adaptation à ses effets. Cependant, c’est la
centrales thermiques et nucléaires. Les
prise de conscience politique qui fait surtout
entreprises, en particulier dans les secteurs du
défaut. « L’eau devrait être au cœur des
textile, de l’électronique, de l’agroalimentaire,
politiques agricoles, énergétiques, de santé,
des mines et de la métallurgie, ont-elles aussi
d’infrastructures, d’éducation, affirmer Olcay
besoin de grandes quantités d’eau pour
Unver, coordinateur du rapport. Les
fonctionner.
gestionnaires de l’eau sont convaincus, mais ce
ne sont pas eux qui prennent les décisions.
C’est aux chefs d’Etat et de gouvernement de
Dans le même temps, les régimes
s’emparer du sujet.
hydrologiques sont déréglés par le
réchauffement. Les modèles climatiques
s’accordent à prévoir des sécheresses plus
Gaëlle Dupont
longues et des inondations plus nombreuses.
Dans les régions alimentées par des glaciers ou Le Monde – Jeudi 12 mars 2009
des neiges, la fonte est plus précoce, rendant
l’eau disponible au printemps et non en été, au
plus fort des besoins.

2. La mise en évidence des éléments essentiels du texte


Il est important lors de cette étape de souligner les éléments essentiels du texte,
ceux qui seront retenus dans le résumé.
Cette étape doit permettre d’éliminer les exemples pour ne conserver que :
· Les idées principales : celles reliées directement à l’objet même du texte ;
· Les idées secondaires : celle qui permettent de mieux comprendre une idée
principale.
Ceci étant, si le texte est bien construit, nous devons pouvoir donner un titre à
chaque paragraphe et, de cette façon, exprimer chaque idée correspondante.
Ensuite, nous ajouterons les idées secondaires, puis les idées de troisième
importance, etc… en procédant toujours de la même façon, par explications successives.
On pourra alors dresser une sorte de tableau dont chaque colonne fournira l’explication de
la précédente.
Dans le cas présent, la présentation du tableau pourra être la suivante :

Idées secondaires (explication de la colonne


Idées principales (titres des paragraphes)
précédente)

La raréfaction des ressources en eau est un facteur de


déstabilisation internationale.
1- Un rapport des Nations Unies fait
ème
état de l’appauvrissement des Ce 3 rapport consacré à ce sujet fait part d’une
ressources en eau, au niveau inquiétude nouvelle.
mondial.
Malgré son importance capitale, le sujet intéresse peu
les grands décideurs du monde.

La croissance démographique mondiale est un des


facteurs explicatifs.

L’agriculture est un des secteurs les plus


2- Les besoins mondiaux en eau consommateurs d’eau ; phénomène renforcé par les
croissent à un rythme soutenu. modifications des habitudes alimentaires, vers des
produits, dont la production est gourmande en eau.

La recherche d’énergies, dites propres, conduite à un


accroissement des besoins en eau.

L’alimentation des différentes régions du monde est


3- Le changement climatique a un
modifiée par le changement climatique : sécheresse,
impact sur les ressources en eau.
inondations.

Les écosystèmes sont pressurés et pollués de façon


4- La dégradation des écosystèmes : parfois irréversible.
un des aspects de la crise de l’eau. Des ressources en eau, fleuves, nappes phréatiques,
sont partiellement épuisées ou en voie de l’être.

5- Les sécheresses ont des Les sécheresses répétées dans certaines régions ont
conséquences économiques. été à l’origine de la baisse de revenus agricoles.

Le manque d’infrastructure, notamment de traitement et


6- L’impact de la crise de l’eau sur la de potabilisation de l’eau, est une sérieuse source de
santé maladie et de mortalité dans les pays en voie de
développement.

7- La crise de l’eau : un enjeu politique Si les défis à relever sont colossaux, il est encore
possible d’agir.

Les ressources financières consacrées à la crise de


l’eau sont de faible montant, comparées à celles dont
bénéficient d’autres grandes causes.

L’absence de prise de conscience du problème de l’eau


est le principal obstacle à son traitement.

3. La reformulation des phrases en respectant le texte


A ce stade, la reformulation doit permettre de rédiger le résumé et de le présenter.
Quelques règles à retenir

1) La longueur du résumé
Cette instruction est souvent mentionnée dans le corps de l’énoncé. En règle générale, on
admet qu’un résumé peut représenter un tiers à un cinquième environ de sa longueur
initiale.
2) La clarté du résumé
Un résumé doit être clair, c’est-à-dire contenir les informations et les explications
indispensables pour que le texte compréhensible. En règle générale, avec la méthode vue
précédemment, il suffit de reprendre le contenu des colonnes du tableau.

3) L’objectivité du résumé
Le résumé doit rendre compte objectivement de la pensée de l’auteur. Tout
jugement de valeur ou commentaire personnel doit être exclu. Que l’on soit d’accord ou
non avec la pensée de l’auteur, seule la pensée de celui-ci doit être prise en compte.

4) Le plan du résumé
Si le texte est bien structuré, le plan de l’auteur doit être conservé. Vous devez
garder l’ordre d’apparition des idées, exprimer les rapports entre les idées par des liens
logiques, faire apparaître le plan dans la mise en page : un paragraphe pour une partie.
N’hésitez pas à vous mettre à la place de l’auteur réduisant son texte.

5) La rédaction du résumé
Un résumé doit être entièrement rédigé sans parenthèses ni énumération.
Il ne doit pas reprendre des fragments ou phrases du texte.
Il doit être rédigé en employant des tournures personnelles (mais sans employer
des « je » ou des « nous ») et un vocabulaire personnel (sauf pour des termes essentiels,
s’ils sont impossibles à reformuler).
Vous devez veiller enfin à la précision des termes, à la simplicité et à la brièveté des
phrases.

DEUXIEME PARTIE :La Dissertation ou Essai littéraire

C’est la position d’un problème et plus particulièrement la position nette d’un


problème esthétique. On doit amener ce problème non pas en l’englobant dans un
problème plus vague et en le diluant dans le banal. Mais en faisant remonter ce problème
un peu particulier et un peu technique à un intérêt plus humain et plus large ; parce qu’un
problème littéraire ne jaillit pas du néant.
Il peut être le résultat de contradictions propres à une époque. Il se pose souvent
aussi par épuisement d’une tendance ou d’une attitude contraire. On peut également poser
le problème en l’insérant dans un contexte historique.
Ensuite, l’introduction doit formuler le problème en termes précis mais de façon
complète. Pour cela, l’on cédera la citation à commenter en la reproduisant intégralement
si elle est brève ou bien en la réduisant habilement si elle est longue.
Enfin, il est usuel bien que ne s’impose pas de façon absolue, de suggérer les
parties diverses du devoir.
1. La Compréhension du sujet
Comprendre un sujet passe par la connaissance du vocabulaire dont –il est
composé. Un sujet de réflexion est construit autour des mots et de concepts et dont la
définition permet de circonscrire le sujet. Mêmes des mots qui paraissent simples au
départ, pourraient prêter à confusion s’ils ne sont pas cernés en tenant compte de leur
réalité contextuelle. Voilà pourquoi, il est indiqué voir nécessaire de les définir avant
d’aborder la discussion.
S’il est possible de préciser en quelques mots le sens du vocabulaire employé,
cette mise au point pourra prendre place dans l’introduction. Mais si les définitions
demandent un développement qui dépasse deux ou trois lignes, il vaut mieux ne pas les
mettre dans l’introduction ; elles se situeront au début du corps du devoir, avant la
discussion. Dans certains cas, la définition de concepts(mots) dans un sujet peut
constituer une véritable partie du devoir. Cet aspect est souvent négligé et cela a en
général des conséquences fâcheuses sur la suite du développement.
exemple
Sujet : « Il faut parler de l’échec- du scandale- de la mort, non pas pour désespérer
le lecteur mais pour essayer de le sauver du désespoir. »
Libellé : en vous appuyant sur des exemples précis empruntés de vos souvenirs de
lecture, vous expliquerez et discuterez ces propos tenus après la deuxième guerre
mondiale par Simone de BEAUVOIR.

Comprendre le sujet
« il faut » nécessité impérieuse. Le critique assigne une fonction à la littérature
« échec-scandale-mort » termes négatifs. Vision pessimiste à priori
« non pas pour » égal au refus du but( parler du scandale de la mort), désespère,
démoralise.
« mais pour » autre but, autre finalité(sauver du désespoir), fonction salutaire de la
littérature aussi égal à la position de l’auteur.
Problème auquel répondent ces deux thèses : la fonction de la littérature .
2. L’analyse du sujet
L’analyse du sujet est une étape importante et décisive dans l’examen d’un sujet.
C’est elle qui exhume le problème que pose le sujet. Si le sujet renferme le
problème ainsi qu’on le pense, il n’en est toutefois pas le problème. Celui-ci doit
être posé en termes clairs, précis et sans aucune ambiguïté. Il est le fruit de
lectures croisées. Il demande aux candidats à cet exercice un solide bagage
intellectuel enrichi de connaissances livresques d’auteurs aux programmes mais
aussi de ses propres expériences. La maîtrise ou la connaissance du problème
posé par le sujet crée et organise l’environnement de connaissances où le
candidat doit aller puiser des réponses pour le sujet. C’est une étape
déterminante dans la qualité du travail de l’étudiant-candidat à cet exercice.
3. La construction du plan
Tout sujet de dissertation admet un type de plan. Soit le plan est suggéré par le
sujet lui-même ou indiqué clairement dans un libellé.
Dans le cas où le plan est suggéré par le sujet, c’est au candidat qu’il revient de
le déceler. Du reste, voici quelques plans classiques de dissertation :
- Plan inventaire : toute critique est à écarter. Il s’agit d’exposer des
connaissances sur un problème donné. Les idées retenues doivent être utilisées
de façon progressive en allant des idées les moins importantes aux idées les
plus convaincantes ;
- Plan commentaire suivi de discussion
+ le commentaire est un développement explicatif pur et simple du sujet sans
aucune forme de procès
+ la discussion, elle s’attachera à déployer un raisonnement dialectique. Cette
séquence fait appel à l’esprit critique de l’apprenant.
- Le plan suggéré par le sujet : le plan est imposé par le sujet lui-même. Il revient
au candidat d’être attentif et de trouver la démarche à suivre. Son argumentation
doit suivre dans ce cas sa logique suggéré par le sujet.
- Le plan comparatif : il s’agit de comparer deux faits, deux écoles, deux notions,
etc. chaque point de la comparaison constitue une partie
- Le plan analyse ou analytique : c’est un plan qui expose les données puis les
analyse successivement. Exemple de sujet : l’impunité crée le désordre, et le
désordre le chaos.
4. La rédaction de l’exposé
La rédaction consiste à aborder l’examen du problème à partir de la démarche
indiquée dans le libellé. c’est dans cette partie que sont exposés les différents
points de vue sur le sujet.. de manière générale, l’exposé d’un sujet de
dissertation comporte trois(3) parties que sont l’introduction-le
développement-la conclusion
a- L’introduction
Elle a pour rôle de poser le problème. Il faut toujours partir du postulat que
votre lecteur ne connait pas le sujet même s’il est porté sur la copie, même si
votre lecteur est le professeur qui a choisi le sujet. Agissez comme si vous
avez à faire à un public non prévenu. Il faut non seulement poser mais
encore situer le problème. Imaginez que votre public est neuf, vous ne
pouvez pas lui asséner brutalement l’énoncé d’un problème précis sans
montrer dans quel contexte il s’insère.C’est la perspective générale
L’introduction doit rapidement situer et poser le problème qui vient juste
après la perspective. Ensuite, le sujet est repris intégralement dans
l’introduction s’il est une citation pas longue. Si elle est longue, il faut
procéder à une analyse de la réflexion, analyse au cours de laquelle seront
cités les mots ou les expressions essentiels.
Ensuite, l’annonce du plan permet au lecteur-correcteur de vous suivre dans
votre démarche. L’annonce du plan doit se faire de façon claire, plausible et
limpide. Indiquez juste la démarche et non le contenu du devoir.
Introduction à l’exemple
1. Amener le sujet(perspective générale)
La littérature nous a souvent accoutumés à une vision pathétique de
l’humanité. En théâtre l’exemple de la tragédie est le plus édifiant. Une
certaine vision qui la confine dans le loisir, le divertissement souhaite que
les sujets graves soient proscrits.
2. Poser le problème
C’est contre cette conception de la littérature que s’insurge Simone de
BEAUVOIR, lorsqu’elle écrit « sujet »
3. Annonce du plan
De ce fait, il serait intéressant de s’interroger sur la fonction de la
littérature.
b- Le développement
C’est la partie réservée à l’examen du problème posé. Le candidat est donc
soumis à une réaction personnelle au problème posé. Ce ne sont pas les
idées elles-mêmes qui sont appréciées mais la manière dont elles sont
défendues. A la limite, vous pouvez soutenir n’importe quelle thèse mais
vous ne pouvez pas le faire n’importe comment.
Si vous êtes entièrement libre quant aux thèses défendues, vous êtes soumis
à un certain nombre de contraintes en ce concerne leur mise en forme. On
vous juge sur votre aptitude à organiser une argumentation et à entrainer
l’adhésion du lecteur.
Pour donner le sentiment d’une réaction personnelle, d’un sentiment vécu, il
faut que votre devoir soit enraciné dans le concret. Il est donc nécessaire
d’avoir des connaissances nourries de souvenirs de lecture, d’observations
concrètes et précises. L’aptitude à examiner ces données, à les analyser, à
établir des rapprochements et des différences, à interroger les œuvres qu’il a
lues et appréciées permet au candidat d’esquisser des vues synthétiques sur
des aspects significatifs de la littérature et des genres littéraires. Et ainsi de
présenter en le justifiant son sentiment personnel.
Cet exercice prend pour critères :
- La qualité et la richesse de la culture personnelle ;
- La qualité de l’expression et l’efficacité de l’argumentation ;
- La pertinence et la justesse de la réflexion.
Pour ce faire, le candidat doit avoir fréquemment recours à des exemples empruntés à
l’observation du monde qui l’entoure, ou à ses souvenirs de lectures. Un exemple est un
fait qui vient en appui d’une information. Il est donc nécessaire de toujours bien marquer le
lien entre le fait choisi et l’affirmation qu’il prétend confirmer. Cette remarque a pour but
d’éviter les devoirs où prolifèrent les allusions au réel, mais où les faits cités ne sont pas
analysés et intégrés à l’intérieur d’un raisonnement. L’essentiel est d’éviter le verbiage, les
affirmations gratuites, l’accumulation de généralités si générales qu’elles ne sont plus que
des banalités. Gardez en mémoire cette pensée de Henry James « un gramme de concret
vaut mieux qu’une tonne de généralités ». Une bonne dissertation doit ressembler plus à
une démonstration mathématique qu’à une effusion lyrique. La qualité qu’on exige de vous
est la rigueur logique. Cela ne veut pas dire que la sensibilité et l’éclat du style ne soient
pas appréciés ; ais dans la mesure où il s’agit avant tout de raisonner sur un problème, la
cohérence est la qualité fondamentale de cet exercice.
On exige de vous aussi la clarté. Il ne suffit pas en effet qu’une chose soit claire pour vous,
il faut qu’elle le soit pour votre lecteur-correcteur. Vous vous ferez comprendre plus
aisément si vos idées sont présentées avec ordre et simplicité. Pour ce faire, vous devez
les organiser dans un plan. Le plan classique qui reste encore le plus usité est le plan
thèse-antithèse- synthèse (plan dialectique)
La thèse : défense d’un point de vue, celui de l’auteur
L’antithèse : défense d’un point de vue contraire à celui de l’auteur. Elle met en relief les
limites et les insuffisances de la thèse
La synthèse : on tente de résoudre ou d’amoindrir l’opposition en faisant un dépassement
de la contradiction.
c- La conclusion
La conclusion est le terme de la démonstration. Elle doit être étroitement liée du point de
vue logique à ce qui précède. Elle en constitue le bilan. Elle permet, pour ce faire,
d’apprécier deux qualités fondamentales chez le candidat à cet exercice :
La rigueur logique et l’esprit de synthèse.
La rigueur logique se manifeste dans l’art de de votre conclusion le terme inéluctable de la
démonstration. On doit avoir le sentiment d’un rapport de nécessité entre le reste du
devoir et la conclusion. Elle n’est pas seulement une fin mais un résultat, un
aboutissement.
L’esprit de synthèse réside dans la manière dont vous aurez su ramasser les éléments de
votre développement pour faire un bilan sans répéter le contenu de votre travail.
Exemple : David Diop, ‘’ défi à la force’’, coups de pilon

Antithèse : la critique littéraire est impuissance


IA1 : l’incapacité intellectuelle d’accès au contenu des écrits.

L’accessibilité aux écrits de écrivains n’est une donnée acquise d’office étant entendu la
différence de compréhension.

Aussi, l’analphabétisme est un facteur limitant les objectifs assignés à la critique. Ex : le


nombre important de non-inscrits à l’école.

IA2 : le pouvoir par la censure et la lenteur de la critique.

La présence des pouvoirs de décision dans les maisons d’éditions qui bloque les
parutions des ouvrages de critique. A cela s’ajoute le long temps d’incubation de l’objectif
de la critique.

Ex : l’exemple de le parachutage de Norbert Zongo interdit de parution au Burkina Faso au


tout début en est une parfaite illustration de la censure. Pour Jean Paul SARTRE, l’écrivain
ne doit plus se contenter de critiquer, il doit prendre des armes. Pour cela, René Char XIX,
pendant la Révolution française, remplaça son stylo par un revolver et dirigea un maquis.

Synthèse : Où doit se placer l’écrivain ? doit-il se confiner dans une position particulière ?

La distanciation de l’écrivain par rapport au pouvoir de décision pourrait constituer une


entorse au message qu’il véhicule.

En effet, le critique ne serait-il pas mieux logé, pour véhiculer sa vision du monde, que de
siéger à la table des décisions. Y’a-t-il bien meilleure tribune pour faire entendre sa voix
que de prendre place aux chapitres de décisions ?

Côtoyer la sphère de prise des décisions ne corrompt en rien le critique porteur d’un idéal
de société, porteur des aspirations des peuples doit-il est la voix.

Aussi le statu ne déteint pas de facto sur la valeur du témoignage de l’écrivain. Aimé
Césaire fut maire de la Martinique, quand bien même prolixe soit-il de plumes. Aussi,
écrit-il « Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai. Ma bouche sera la
bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma liberté celle qui s’affaisse au cachot
du désespoir ». Cette expression traduit fort bien qu’aucune position, qu’aucune posture
ne peut corrompre la valeur du témoignage de l’écrivain, qu’il soit président ou rebut de
société. D’ailleurs, homme politique et serviteur des Lettres, les loyaux services de défense
et de protection de son peuple ont valu à Aimé Césaire reconnaissance nationale et
internationale par son entrée au panthéon français.

Que dire de Léopold Sédar Senghor, président de République et écrivain sénégalais, de


Henri Lopès, écrivain et ambassadeur de la République du Congo en France et dont les
œuvres font le mieux la peinture des nouveaux pouvoirs africains naissants à l’instar de
Tribaliques.
C’est une conception révolue que de vouloir le critique toujours parmi les parias. Il peut
mieux défendre que d’être au cœur des décisions, car ne demeure toujours esclave que
celui qui, une fois affranchi, maintient ses semblables en esclavage.

Conclusion

En définitive, l’écrivain est une voix, celle forcée au témoignage et la critique l’outil, qui ne
semble pas toujours entrer en adéquation avec son objet. Toutefois, le critique n’est pas
confiné au point d’être incapable de se faire entendre outre mesure.

Sujet 1 : « Dès l’instant que le romancier accepte que l’on imprime sur la couverture de son
œuvre ‘’Roman’’, il prend l’engagement de distraire. S’il ne l’accepte pas il fait réfléchir, il
est alors philosophe mais en aucun cas romancier »

Examen méthodique du sujet

Romancier : c’est un écrivain qui écrit des romans

Roman : c’est récit qui relate un ensemble d’évènements fictif ou imaginaire

La réflexion : c’est la capacité qu’a l’esprit ou la pensée d’analyser plus à fond une idée,
une situation.

Reformulation du sujet

Le roman a pour unique fonction le divertissement. Pour le critique le roman n’est que
pour distraire.

Introduction.

La conception du roman a longtemps soulevé des suspicions forgeant une pomme de


discorde entre les concepteurs dans le monde littéraire.

Il y a ceux pour qui le roman doit s’attaquer aux problèmes graves de l’existence et donc
n’a pas de place pour le superfétatoire. Contre cette conception se lèvent des détracteurs
qui estiment eux que l’œuvre romanesque doit être évasion. C’est dans cette optique que
semble s’inscrire ce sujet lorsque le critique soutient que le roman a pour unique fonction
le divertissement. Ce sujet pose le problème des fonctions ou de la fonction la littérature.

nous examinerons le point de vue du critique avant d’émettre des réserves.

Sujet d’application

« il n’est pas vrai qu’on écrive pour soi-même, ce serait le pire échec », écrit Jean Paul
Sartre dans Qu’est-ce la littérature ?

Partagez-vous cet avis ?


Reformulation du sujet :

Pour qui écrit-on ? qu’est-ce qui est visé par l’écrivain ?

Sartre estime que dès qu’on pense, qu’on parle ou qu’on écrit, on s’adresse à.

En somme on a un projet derrière la tête, un désir à satisfaire, des personnes ou groupe de


personnes déterminées qu’on cherche virtuellement à toucher.

Introduction

Développement

Thèse de Sartre :on porte sa cible dans son projet d’écriture.

1. Toute littérature fait allusion à un type de culture :

L’écrit littéraire en effet suppose des références à de données culturelles que l’auteur
suppose connues du public. En choisissant de se référer à une culture plutôt qu’à une
autre, l’écrivain choisit son public.

Léopold Sédar Senghor écrit « J’écris d’abord pour mon peuple et celui-ci sait qu’un
balafon n’est pas un piano et qu’une kora n’est une guitare ».

2. Toute littérature est emploi d’une certaine langue.

Dès qu’on adopte un certain vocabulaire, un certain registre dans le temps, on choisit plus
ou moins son public. Distinction des livres en fonction de statuts.

3. Toute littérature est expression du goût et des besoins de groupes.

Les interférences lexicales dans les ouvrages, ou les tropicalités

Antithèse : on écrit pour soi-même

1. Une œuvre littérature peut être examen de conscience, un regard critique sur
soi-même (journal, A. Gide)

2. La littérature est expression du sentiment personnel(lyrisme)

3. La valeur thérapeutique de la littérature.

Elle permet de se libérer de ses angoisses de ses appréhensions.

III. le commentaire composé

A- Un aperçu sur l’exercice


Le commentaire composé porte sur un texte de littérature française ou africaine qui peut
être en prose ou en vers. Ces textes peuvent être d’auteurs célèbres ou d’auteurs n’ayant
pas de notoriété. Dans tous les cas, il n’y a pas à être paniqué. Le texte doit pouvoir être
copris et apprécié sans que soit nécessaire la connaissance de l’œuvre dont il est tiré.
Toutes les informations indispensables sont fournies avec le sujet : titre de l’œuvre-date
de publication et, si besoin est, indication sur le contexte précis dans lequel le passage
prend sens.

Le libellé du sujet a pour fin de faciliter les démarches du candidat.

On lui suggère non un plan à suivre mais quelques points de départ pour une lecture
efficace. On attire son attention sur tels caractères de la facture du texte dont l’examen
peut conduire à mieux saisir ses significations essentielles. Ces indications ne sont pas
exhaustives. Et elles ne sont à aucun degré impératives ou contraignantes. Elles laissent
au candidat toute liberté d’orienter autrement sa lecture, de l’ordonner, de l’élargir de
l’approfondir selon le sentiment qu’il a du texte. Ne considérez donc pas ces indications
comme un carcan mais plutôt comme des pistes, des indications que vous pouvez ne pas
emprunter, à condition d’en avoir d’autres.

L’objectif du commentaire composé est de faire une étude approfondie du passage


proposé, qui doit être :

Précise : vous avez un matériel concret : le texte. On ne vous demande pas de


considérations sur son auteur ou sur l’œuvre dont il est extrait. Vous devez coller au texte.

Ordonnée : le commentaire composé comme son nom suffit à l’indiquer, ne suit pas l’ordre
du texte. Il n’est pas linéaire comme c’est le cas à l’oral. Vos idées seront regroupées dans
un ordre logique, et les différentes parties de votre devoir seront reliées entre elles par des
transitions.

Double : vous ne séparerez jamais le fond (idées, sentiments exprimés) de la forme(le


style, la manière dont ces idées ou sentiments sont présentés) ; ce qui serait une
absurdité, mais veillerez à rendre compte des deux. Le fond et la forme sont
indissociables.

Complète : vous devez rendre compte de tout ce qui fait la spécificité du texte et vous ne
négligerez aucun de ses aspects. Vos remarques sur le vocabulaire, la syntaxe, les images
seront abondantes mais pertinentes. Vous noterez les faits de langues pour tirer des
conclusions qui iront dans le sens général de ce que vous entendez développer dans votre
copie.

B- La structure du commentaire composé

Le commentaire composé se structure en trois parties que sont :

- L’introduction
- Le développement

- La conclusion

1. L’introduction du commentaire composé comprend trois(3) parties

1.a. la perspective générale

Il s’agit d’indiquer le contexte dans lequel l’œuvre est née. Ce contexte peut être historique,
social ou littéraire.

1.b. la situation du texte

il s’agit de( l’œuvre, de son auteur et de sa nationalité, de la page et du chapitre)+idée


générale.

1.c. l’annonce du plan

Elle consiste à annoncer les centres d’intérêt autour desquels va s’articuler le


commentaire.

Texte : Le dormeur du val


C’est un trou de verdure ou chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ;où le soleil de la montagne fière,
Luit ; c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,


Rt la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort, il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort, souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait une somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Faites de ce texte un commentaire composé. Vous étudierez par exemple, en tenant compte du
fond et de la forme, l’inachevé de l’existence face aux merveilles de la nature.

Introduction
En 1870, les maquis nés de la révolution française n’avaient pas fini de compter leurs morts. Et les
horreurs qui en ont découlées n’ont laissé indifférents les écrivains à l’instar de A. Rimbaud.
Ce texte, ‘’le dormeur du val’’ est de cet auteur, Arthur Rimbaud, poète français du XIXè siècle. Il s’inscrit en droite ligne
dans cette optique des horreurs de la guerre. Il met à nu la mort d’un jeune soldat dans un espace idyllique.

L’examen de ce texte mettra en relief l’inachevé de l’existence devant les merveilles de la nature.

2. Le développement
Le développement du commentaire composé est d’abord un exercice d’explication de
texte. Mais elle se fait autour de centres d’intérêt. Il s’agit d’étudier le fond sans le séparer
de la forme. Chaque centre d’intérêt est composé de thèmes directeurs et chaque thème
directeur compose un paragraphe.

Le commentaire composé part du texte et se termine par le texte. L’illustration des idées
développées se réfère à des références textuelles. Il faut alors exploiter tous les éléments
qui concourent à la construction du sens du texte(figures de style- les temps verbaux- les
sonorités- le rythme des phrases- les champs lexicaux- la nature du texte etc.)

Schématiquement, le développement du commentaire composé se présente comme suit :

I. Centre d’intérêt N1

- Phrase introductive

- Thème directeur 1

- Thème directeur 2

Conclusion+transition

II. Centre d’intérêt N2

- Phrase introductive

- Thème directeur 1

- Thème directeur 2

3. Conclusion

Elle comprend deux parties :

- Le bilan+ appréciation personnelle(facultative)

- Ouverture en rapprochant le thème à une autre œuvre ou à un autre auteur


Texte :

Ce jour-là ; Thierno l’avait encore battu. Cependant, Samba Diallo savait son verset.

Simplement sa langue lui avait fourché. Thierno avait sursauté comme s’il eût marché sur une des dalles incandescentes
de géhenne promise aux mécréants. Il avait saisi Samba Diallo au gras de la cuisse, l’avait pincé du pouce et de l’index,
longuement. Le petit enfant avait haleté sous la douleur, et s’était mis à trembler de tout son corps. Au bord du sanglot
qui lui nouait la poitrine et la gorge, il avait eu assez de force pour maitriser sa douleur ; il avait répété d’une pauvre voix
brisée et chuchotante, mais correctement la phrase du saint verset qu’il avait mal prononcée. La rage du maitre monta
d’un degré :

- Ah !... Ainsi, tu peux éviter les fautes ? pourquoi donc en fais-tu ?... Hein… Pourquoi ?

Le maitre avait abandonné la cuisse ; maintenant il tenait l’oreille de S. Diallo. Ses ongles s’étaient rejoints à travers le
cartilage du lobe qu’ils avaient traversé. Le garçonnet, bien qu’il eût fréquemment subi ce châtiment, ne put s’empêcher
de pousser un léger gémissement.

- Répète !... Encore !... Encore !...

Les ongles du maitre s’étaient déplacés et avaient poinçonné le cartilage en un autre endroit. L’oreille déjà blanche de
cicatrices à peines guéries, saignait de nouveau. La gorge nouée, les lèvres sèches, Samba Diallo tremblait de tout son
corps et s’ingéniait à répéter correctement son verset, à refréner les râles que la douleur lui arrachait.

- Sois précis en répétant la parole de ton Seigneur… Il t’a fait la grâce de descendre son verbe jusqu’à toi. Ces
paroles, le Maitre du Monde les a véritablement prononcées. Et toi, misérable moisissure de la terre, quand
tu as l’honneur de les répéter après lui, tu te néglige au point de les profaner. Tu mérites qu’on te coupe
mille fois la langue…

- Oui… Maitre… Grace… je ne me tromperai plus. Ecoute…

Une fois encore, tremblant et haletant, il répéta la phrase étincelante. Ses yeux étaient implorants, sa voix mourante, son
petit corps moite de fièvre, son cœur battait follement. Cette phrase qu’il ne comprenait pas, pour laquelle il souffrait le
martyre, il l’aimait pour son mystère et sa sombre beauté. Cette parole que jalonnait la souffrance, c’&tait une parole
venue de Dieu, elle était un miracle, elle était telle que Dieu lui-même l’avait prononcée. Le maitre avait raison. La parole
qui vient de Dieu doit être dite exactement, telle qu’Il lui avait plu de la façonner. Qui l’oblitère mérite la mort…

L’enfant réussit à maitriser sa souffrance. Il répéta la parole sans broncher, calmement, posément, comme si la douleur
ne l’eût pas lanciné.

Le maitre lâcha l’oreille sanglante. Pas une larme n’avait coulé sur le fin visage de l’enfant. Sa voix était calme et son
débit mesuré. La parole de Dieu coulait pure et limpide de ses lèvres ardentes. Sa tête endolorie était bruissante. Il
contenait en lui toute la totalité du monde, ce qu’il a de visible et ce qu’il a d’invisible, son passé et son avenir. Cette
parole qu’il enfantait dans la douleur, elle était l’architecture du monde, elle était le monde même.

Le maitre qui tenait maintenant une bûche ardente tirée du foyer tout proche regardait et écoutait l’enfant. Mais pendant
que sa main menaçait, son regard avide admirait et son attention buvait la parole du garçonnet. Quelle pureté et quel
miracle !

L’AVENTURE AMBIGUE, Cheick Hamidou Kane, 1961, édition Julliard, chapitre premier, pp. 14et 15.

Faites de ce texte un commentaire composé. En vous saisissant des faits de langue, vous pourrez examiner par exemple
la valeur exceptionnelle du disciple et la dureté de l’apprentissage.

Introduction.

1. L’instauration de l’école occidentale dans les colonies a occasionné un conflit de


cultures entre la culture occidentale française et la culture africaine(islamique)
L’Aventure Ambiguë est un témoignage de cette croisée de cultures.

2. Le texte est tiré de cette œuvre publiée en 1961, à son chapitre premier, les pagre
14 et 15. Il est de Cheick Hamidou Kane écrivain sénégalais.

3. Dans l’approche analytique de ce texte, nous mettrons en évidence la valeur


exceptionnelle du disciple et la rudesse de son apprentissage.

Développement du premier centre d’intérêt : la valeur exceptionnelle du disciple

1. L’endurance

Ce qui saute aux yeux à la lecture de ce texte, c’est le courage, l’endurance de S.Diallo.
Malgré la brutalité inouïe du maître, il tient bon. Il a une parfaite maitrise de son corps. Il
domine la douleur ’’pas une larme n’avait coulé sur le fin visage de l’enfant’’. L’emploi du
mot ‘’enfant’’ vient renforcer l’idée de son courage, car ce mot évoque la fragilité, la
faiblesse physique du disciple.

2. La sérénité

Non seulement il est résistant mais il se distingue par sa sérénité. Il est calme et
imperturbable. Malgré la pression exercée sur lui, il récite la parole de DIEU’’ sa vois était
calme et son débit mesuré’’

3. Son intelligence

La plus grande qualité du disciple c’est indubitablement son intelligence exceptionnelle. Sa


leçon, il la maîtrise parfaitement « la parole de Dieu coulait pure et limpide ». L’emploi de la
métaphore ‘’coulait’’ indique l’aisance avec laquelle, la facilité avec laquelle l’enfant récitait
la parole de Dieu. C’est un véritable exploit qui n’échappe pas au maître. Il est en effet
séduit, ébloui, captivé, obnubilé, en somme il est tout yeux devant la récitation de
l’enfant « son attention buvait la parole du garconnet ». la métaphore contenue dans le
verbe ‘’buvait’’ traduit l’extase dans laquelle se trouvait le maître. Cet enfant est un disciple
exceptionnel. Les mots pour le dire sont laudatifs « quel miracle, c’est un don de Dieu »

Conclusion partielle

Samba Diallo en effet est un enfant prodige. A lui seul il regroupe les qualités qui sont
rares chez l’enfant. Et pourtant l’initiation qu’il suit se passe dans des conditions
extrêmement difficiles.

Développement du deuxième centre d’intérêt : la dureté de l’apprentissage.


Le personnage Samba Diallo est en bute aux réalités de l’initiation du Coran qui ne le
ménagent guère.

1. La cruauté du maître

Le maitre de S. Diallo est très violent, un fanatique qui ne tolère aucune négligence. Les
adjectifs qualifiant son action sont évocateurs « oreilles sanglantes », « tête endolorie ». le
disciple subit de fréquents sévices corporels. Et le maitre ne lésine pas sur les moyens
pour y arriver. Il pousse la cruauté jusqu’à utiliser le feu. C’est acmé, le summum de la
violence. Malgré les prouesses de l’enfants « il menaçait » avec « une bûche ardente… »

2. La mémorisation du Coran

Mémoriser le Coran n’est pas chose aisée. Le réciter sans faute est bien extrêmement
difficile. C’est un moment douloureux « cette parole qu’il enfantait dans la douleur ». la
métaphore « enfantait » traduit la position d’inconfort du disciple au prise avec la parole de
Dieu dont la moindre écorchure met le maître dans tous ses états « Thierno avait sursauté
comme s’il eût marché sur une des dalles incandescentes de la géhenne promise aux
mécréants ». Aussi, l’image de la femme en gésine mise en évidence dans cette
métaphore vient corroborer l’idée de douleur, de souffrance.

Conclusion

Dans ce texte, Cheick Hamidou Kane, avec objectivité, nous peint les dures réalités de
l’école coranique qu’il connait pour l’avoir fréquentée. Son héros, Samba Diallo, malgré
toutes les épreuves corporelles qu’il subit se révèle comme un disciple exceptionnel qui
réussit à impressionner son maitre.

Intérêts :

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