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Annexe : ………………………………………………………………………………………. 47
2.1. Le survol
§ Les différents objectifs
- Avoir un aperçu du document ;
- Repérer l’intérêt qu’il peut présenter (sélection)
- Identifier rapidement la construction d’un texte ;
- Choisir la technique de lecture la plus adapté aux objectifs de la lecture
Ø Pour un livre
- Repérer le titre, l’auteur, la date de parution ;
- Consulter la table des matières ;
- Lire la préface ;
- Lire en entier l’introduction, la conclusion, le début et la fin de chaque
paragraphe pouvant présenter un intérêt.
2.2. Le repérage
§ L’objectif
Trouver le plus rapidement possible une information, un renseignement précis
contenu dans un texte sans pour autant lire le texte.
2.3. L’écrémage
§ Les différents objectifs
Comprendre le sens général d’un texte en allant à l’essentiel, en évitant la
lecture des phrases non indispensables à sa compréhension
Envisager ou non une lecture plus (approfondie)
§ Les principes
Cette méthode a pour but d’inciter la mémoire à se fixer sur l’essentiel et de réduire
ainsi le processus de l’oubli. Il s’agit de privilégier les idées principales et de revoir le texte
en gardant sa structure à l’esprit.
Elle propose cinq étapes :
· S : Survoler ;
· Q : Questionner ;
· R : Repérer (en lisant) ;
· R : Reformuler (en disant) ;
· R : Revoir (en révisant).
FAISONS LE POINT
Travail à effectuer
a) Lisez l’article de presse « Les dangers de la course aux hydrocarbures et aux
minerais précieux dans l’Arctique » (cf. ci-dessous) de façon incomplète, le plus
rapidement possible de la manière suivante :
- En entier l’introduction ;
- Immédiatement après, la conclusion ;
- Ensuite, et en partant du premier paragraphe, le début et la fin de chaque
paragraphe.
b) Après cette lecture incomplète, écrivez les éléments d’information essentiels, les
idées qui vous paraissent importantes, la thèse défendue dans le texte.
c) A la suite de ce premier exercice d’écrémage, relisez l’article de presse en lecture
complète.
d) Après cette deuxième lecture et sans regarder ce que vous aviez noté après la
première lecture incomplète, écrivez à nouveau ce qui vous paraît constituer les
idées importantes de ce texte.
e) Comparez vos résultats. Qu’observez-vous ?
TEXTE : Les dangers de la course aux hydrocarbures
§ Le vocabulaire
Cochez la case correspondant à la définition exacte du mot proposé.
Question 1 : ATLAS
a) Ouvrage faisant autorité ;
b) Recueil de cartes géographiques ;
c) Recueil des mots relatifs à une science.
Question 2 : HYDROCARBURE
a) Carburant mélangé avec de l’eau ;
b) Combustible utilisé dans les moteurs à explosion ou à combustion interne
c) Combinaison chimique de carbone et d’hydrogène.
Question 3 : POLAIRE
a) Qui est auprès des pôles, qui leur appartient ;
b) Vêtement chaud particulièrement recommandé lorsqu’il fait froid ;
c) Qui se rapproche à Saint-Paul.
Question 4 : CALOTTE
a) Plante bisannuelle que l’on cultive pour sa racine pivotante, riche en sucre et
comestible.
b) Bonnet de police
c) Territoire couvert de glace dans les régions polaires.
Questions 5 : GEOLOGUE
a) Spécialiste de la science qui décrit et explique l’aspect actuel, naturel et
humain de la surface de la Terre.
b) Docteur en Histoire et Géographie
c) Spécialiste de la science qui décrit les matériaux constituant le globe
terrestre.
§ Les concepts
Cochez la case correspondant à la définition exacte du concept proposé.
Question 9 : SOUS-SOL
a) Garage situé en dessous d’un bâtiment
b) Couche immédiatement au-dessus de la terre végétale.
Question 11 :
Les chercheurs aimeraient que l’Arctique bénéficie comme l’Antarctique d’un statut
protecteur
a) Le souhait des chercheurs est que l’Arctique soit sous protectorat canadien
b) L’Antarctique n’a pas de statut protecteur
c) L’Arctique devrait être protégé de la même manière que l’Antarctique.
Question 12 :
Vu l’ampleur des enjeux, il est peu probable toutefois que les Etats acceptent de
réviser leur appétit sur la foi de ce seul Atlas….
a) Les Etats riverains de l’Arctique vont revoir leurs prétentions territoriales
grâce à cet Atlas
b) Les Etats riverains de l’Arctique vont désormais s’appuyer sur cet Atlas
plutôt que sur la convention internationale sur le droit de la mer.
c) Les Etats riverains de l’Arctique ne changeront rien à leurs prétentions
territoriales malgré la parution de cet Atlas.
Schéma n°1
L’Arctique est convoité par les pays riverains pour ses ressources
Schéma n°2
TD : Application au résumé
Texte : combattre la crise de l’eau, une urgence pour l’ONU
Gaëlle Dupont, Le Monde – Jeudi 12 mars 2009
Le titre de l’article, « Combattre la crise de l’eau, une urgence pour l’ONU » et son
chapeau « sa raréfaction menace le développement économique, selon le rapport des
Nations publié le 12 mars » sont très évocateurs et donnent un aperçu assez précis de la
nature du texte. On comprend d’emblée que le texte fait état des conséquences négatives,
au niveau mondial, de l’appauvrissement des ressources en eau. Il est question d’un
rapport des Nations Unies, dont on perçoit qu’il a un rôle central dans ce texte.
A partir du texte ci-après, nous allons nous attarder sur les différentes étapes
permettant d’aboutir à un résumé.
Combattre la crise de l’eau, une urgence pour l’ONU
5- Les sécheresses ont des Les sécheresses répétées dans certaines régions ont
conséquences économiques. été à l’origine de la baisse de revenus agricoles.
7- La crise de l’eau : un enjeu politique Si les défis à relever sont colossaux, il est encore
possible d’agir.
1) La longueur du résumé
Cette instruction est souvent mentionnée dans le corps de l’énoncé. En règle générale, on
admet qu’un résumé peut représenter un tiers à un cinquième environ de sa longueur
initiale.
2) La clarté du résumé
Un résumé doit être clair, c’est-à-dire contenir les informations et les explications
indispensables pour que le texte compréhensible. En règle générale, avec la méthode vue
précédemment, il suffit de reprendre le contenu des colonnes du tableau.
3) L’objectivité du résumé
Le résumé doit rendre compte objectivement de la pensée de l’auteur. Tout
jugement de valeur ou commentaire personnel doit être exclu. Que l’on soit d’accord ou
non avec la pensée de l’auteur, seule la pensée de celui-ci doit être prise en compte.
4) Le plan du résumé
Si le texte est bien structuré, le plan de l’auteur doit être conservé. Vous devez
garder l’ordre d’apparition des idées, exprimer les rapports entre les idées par des liens
logiques, faire apparaître le plan dans la mise en page : un paragraphe pour une partie.
N’hésitez pas à vous mettre à la place de l’auteur réduisant son texte.
5) La rédaction du résumé
Un résumé doit être entièrement rédigé sans parenthèses ni énumération.
Il ne doit pas reprendre des fragments ou phrases du texte.
Il doit être rédigé en employant des tournures personnelles (mais sans employer
des « je » ou des « nous ») et un vocabulaire personnel (sauf pour des termes essentiels,
s’ils sont impossibles à reformuler).
Vous devez veiller enfin à la précision des termes, à la simplicité et à la brièveté des
phrases.
Comprendre le sujet
« il faut » nécessité impérieuse. Le critique assigne une fonction à la littérature
« échec-scandale-mort » termes négatifs. Vision pessimiste à priori
« non pas pour » égal au refus du but( parler du scandale de la mort), désespère,
démoralise.
« mais pour » autre but, autre finalité(sauver du désespoir), fonction salutaire de la
littérature aussi égal à la position de l’auteur.
Problème auquel répondent ces deux thèses : la fonction de la littérature .
2. L’analyse du sujet
L’analyse du sujet est une étape importante et décisive dans l’examen d’un sujet.
C’est elle qui exhume le problème que pose le sujet. Si le sujet renferme le
problème ainsi qu’on le pense, il n’en est toutefois pas le problème. Celui-ci doit
être posé en termes clairs, précis et sans aucune ambiguïté. Il est le fruit de
lectures croisées. Il demande aux candidats à cet exercice un solide bagage
intellectuel enrichi de connaissances livresques d’auteurs aux programmes mais
aussi de ses propres expériences. La maîtrise ou la connaissance du problème
posé par le sujet crée et organise l’environnement de connaissances où le
candidat doit aller puiser des réponses pour le sujet. C’est une étape
déterminante dans la qualité du travail de l’étudiant-candidat à cet exercice.
3. La construction du plan
Tout sujet de dissertation admet un type de plan. Soit le plan est suggéré par le
sujet lui-même ou indiqué clairement dans un libellé.
Dans le cas où le plan est suggéré par le sujet, c’est au candidat qu’il revient de
le déceler. Du reste, voici quelques plans classiques de dissertation :
- Plan inventaire : toute critique est à écarter. Il s’agit d’exposer des
connaissances sur un problème donné. Les idées retenues doivent être utilisées
de façon progressive en allant des idées les moins importantes aux idées les
plus convaincantes ;
- Plan commentaire suivi de discussion
+ le commentaire est un développement explicatif pur et simple du sujet sans
aucune forme de procès
+ la discussion, elle s’attachera à déployer un raisonnement dialectique. Cette
séquence fait appel à l’esprit critique de l’apprenant.
- Le plan suggéré par le sujet : le plan est imposé par le sujet lui-même. Il revient
au candidat d’être attentif et de trouver la démarche à suivre. Son argumentation
doit suivre dans ce cas sa logique suggéré par le sujet.
- Le plan comparatif : il s’agit de comparer deux faits, deux écoles, deux notions,
etc. chaque point de la comparaison constitue une partie
- Le plan analyse ou analytique : c’est un plan qui expose les données puis les
analyse successivement. Exemple de sujet : l’impunité crée le désordre, et le
désordre le chaos.
4. La rédaction de l’exposé
La rédaction consiste à aborder l’examen du problème à partir de la démarche
indiquée dans le libellé. c’est dans cette partie que sont exposés les différents
points de vue sur le sujet.. de manière générale, l’exposé d’un sujet de
dissertation comporte trois(3) parties que sont l’introduction-le
développement-la conclusion
a- L’introduction
Elle a pour rôle de poser le problème. Il faut toujours partir du postulat que
votre lecteur ne connait pas le sujet même s’il est porté sur la copie, même si
votre lecteur est le professeur qui a choisi le sujet. Agissez comme si vous
avez à faire à un public non prévenu. Il faut non seulement poser mais
encore situer le problème. Imaginez que votre public est neuf, vous ne
pouvez pas lui asséner brutalement l’énoncé d’un problème précis sans
montrer dans quel contexte il s’insère.C’est la perspective générale
L’introduction doit rapidement situer et poser le problème qui vient juste
après la perspective. Ensuite, le sujet est repris intégralement dans
l’introduction s’il est une citation pas longue. Si elle est longue, il faut
procéder à une analyse de la réflexion, analyse au cours de laquelle seront
cités les mots ou les expressions essentiels.
Ensuite, l’annonce du plan permet au lecteur-correcteur de vous suivre dans
votre démarche. L’annonce du plan doit se faire de façon claire, plausible et
limpide. Indiquez juste la démarche et non le contenu du devoir.
Introduction à l’exemple
1. Amener le sujet(perspective générale)
La littérature nous a souvent accoutumés à une vision pathétique de
l’humanité. En théâtre l’exemple de la tragédie est le plus édifiant. Une
certaine vision qui la confine dans le loisir, le divertissement souhaite que
les sujets graves soient proscrits.
2. Poser le problème
C’est contre cette conception de la littérature que s’insurge Simone de
BEAUVOIR, lorsqu’elle écrit « sujet »
3. Annonce du plan
De ce fait, il serait intéressant de s’interroger sur la fonction de la
littérature.
b- Le développement
C’est la partie réservée à l’examen du problème posé. Le candidat est donc
soumis à une réaction personnelle au problème posé. Ce ne sont pas les
idées elles-mêmes qui sont appréciées mais la manière dont elles sont
défendues. A la limite, vous pouvez soutenir n’importe quelle thèse mais
vous ne pouvez pas le faire n’importe comment.
Si vous êtes entièrement libre quant aux thèses défendues, vous êtes soumis
à un certain nombre de contraintes en ce concerne leur mise en forme. On
vous juge sur votre aptitude à organiser une argumentation et à entrainer
l’adhésion du lecteur.
Pour donner le sentiment d’une réaction personnelle, d’un sentiment vécu, il
faut que votre devoir soit enraciné dans le concret. Il est donc nécessaire
d’avoir des connaissances nourries de souvenirs de lecture, d’observations
concrètes et précises. L’aptitude à examiner ces données, à les analyser, à
établir des rapprochements et des différences, à interroger les œuvres qu’il a
lues et appréciées permet au candidat d’esquisser des vues synthétiques sur
des aspects significatifs de la littérature et des genres littéraires. Et ainsi de
présenter en le justifiant son sentiment personnel.
Cet exercice prend pour critères :
- La qualité et la richesse de la culture personnelle ;
- La qualité de l’expression et l’efficacité de l’argumentation ;
- La pertinence et la justesse de la réflexion.
Pour ce faire, le candidat doit avoir fréquemment recours à des exemples empruntés à
l’observation du monde qui l’entoure, ou à ses souvenirs de lectures. Un exemple est un
fait qui vient en appui d’une information. Il est donc nécessaire de toujours bien marquer le
lien entre le fait choisi et l’affirmation qu’il prétend confirmer. Cette remarque a pour but
d’éviter les devoirs où prolifèrent les allusions au réel, mais où les faits cités ne sont pas
analysés et intégrés à l’intérieur d’un raisonnement. L’essentiel est d’éviter le verbiage, les
affirmations gratuites, l’accumulation de généralités si générales qu’elles ne sont plus que
des banalités. Gardez en mémoire cette pensée de Henry James « un gramme de concret
vaut mieux qu’une tonne de généralités ». Une bonne dissertation doit ressembler plus à
une démonstration mathématique qu’à une effusion lyrique. La qualité qu’on exige de vous
est la rigueur logique. Cela ne veut pas dire que la sensibilité et l’éclat du style ne soient
pas appréciés ; ais dans la mesure où il s’agit avant tout de raisonner sur un problème, la
cohérence est la qualité fondamentale de cet exercice.
On exige de vous aussi la clarté. Il ne suffit pas en effet qu’une chose soit claire pour vous,
il faut qu’elle le soit pour votre lecteur-correcteur. Vous vous ferez comprendre plus
aisément si vos idées sont présentées avec ordre et simplicité. Pour ce faire, vous devez
les organiser dans un plan. Le plan classique qui reste encore le plus usité est le plan
thèse-antithèse- synthèse (plan dialectique)
La thèse : défense d’un point de vue, celui de l’auteur
L’antithèse : défense d’un point de vue contraire à celui de l’auteur. Elle met en relief les
limites et les insuffisances de la thèse
La synthèse : on tente de résoudre ou d’amoindrir l’opposition en faisant un dépassement
de la contradiction.
c- La conclusion
La conclusion est le terme de la démonstration. Elle doit être étroitement liée du point de
vue logique à ce qui précède. Elle en constitue le bilan. Elle permet, pour ce faire,
d’apprécier deux qualités fondamentales chez le candidat à cet exercice :
La rigueur logique et l’esprit de synthèse.
La rigueur logique se manifeste dans l’art de de votre conclusion le terme inéluctable de la
démonstration. On doit avoir le sentiment d’un rapport de nécessité entre le reste du
devoir et la conclusion. Elle n’est pas seulement une fin mais un résultat, un
aboutissement.
L’esprit de synthèse réside dans la manière dont vous aurez su ramasser les éléments de
votre développement pour faire un bilan sans répéter le contenu de votre travail.
Exemple : David Diop, ‘’ défi à la force’’, coups de pilon
L’accessibilité aux écrits de écrivains n’est une donnée acquise d’office étant entendu la
différence de compréhension.
La présence des pouvoirs de décision dans les maisons d’éditions qui bloque les
parutions des ouvrages de critique. A cela s’ajoute le long temps d’incubation de l’objectif
de la critique.
Synthèse : Où doit se placer l’écrivain ? doit-il se confiner dans une position particulière ?
En effet, le critique ne serait-il pas mieux logé, pour véhiculer sa vision du monde, que de
siéger à la table des décisions. Y’a-t-il bien meilleure tribune pour faire entendre sa voix
que de prendre place aux chapitres de décisions ?
Côtoyer la sphère de prise des décisions ne corrompt en rien le critique porteur d’un idéal
de société, porteur des aspirations des peuples doit-il est la voix.
Aussi le statu ne déteint pas de facto sur la valeur du témoignage de l’écrivain. Aimé
Césaire fut maire de la Martinique, quand bien même prolixe soit-il de plumes. Aussi,
écrit-il « Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai. Ma bouche sera la
bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma liberté celle qui s’affaisse au cachot
du désespoir ». Cette expression traduit fort bien qu’aucune position, qu’aucune posture
ne peut corrompre la valeur du témoignage de l’écrivain, qu’il soit président ou rebut de
société. D’ailleurs, homme politique et serviteur des Lettres, les loyaux services de défense
et de protection de son peuple ont valu à Aimé Césaire reconnaissance nationale et
internationale par son entrée au panthéon français.
Conclusion
En définitive, l’écrivain est une voix, celle forcée au témoignage et la critique l’outil, qui ne
semble pas toujours entrer en adéquation avec son objet. Toutefois, le critique n’est pas
confiné au point d’être incapable de se faire entendre outre mesure.
Sujet 1 : « Dès l’instant que le romancier accepte que l’on imprime sur la couverture de son
œuvre ‘’Roman’’, il prend l’engagement de distraire. S’il ne l’accepte pas il fait réfléchir, il
est alors philosophe mais en aucun cas romancier »
La réflexion : c’est la capacité qu’a l’esprit ou la pensée d’analyser plus à fond une idée,
une situation.
Reformulation du sujet
Le roman a pour unique fonction le divertissement. Pour le critique le roman n’est que
pour distraire.
Introduction.
Il y a ceux pour qui le roman doit s’attaquer aux problèmes graves de l’existence et donc
n’a pas de place pour le superfétatoire. Contre cette conception se lèvent des détracteurs
qui estiment eux que l’œuvre romanesque doit être évasion. C’est dans cette optique que
semble s’inscrire ce sujet lorsque le critique soutient que le roman a pour unique fonction
le divertissement. Ce sujet pose le problème des fonctions ou de la fonction la littérature.
Sujet d’application
« il n’est pas vrai qu’on écrive pour soi-même, ce serait le pire échec », écrit Jean Paul
Sartre dans Qu’est-ce la littérature ?
Sartre estime que dès qu’on pense, qu’on parle ou qu’on écrit, on s’adresse à.
Introduction
Développement
L’écrit littéraire en effet suppose des références à de données culturelles que l’auteur
suppose connues du public. En choisissant de se référer à une culture plutôt qu’à une
autre, l’écrivain choisit son public.
Léopold Sédar Senghor écrit « J’écris d’abord pour mon peuple et celui-ci sait qu’un
balafon n’est pas un piano et qu’une kora n’est une guitare ».
Dès qu’on adopte un certain vocabulaire, un certain registre dans le temps, on choisit plus
ou moins son public. Distinction des livres en fonction de statuts.
1. Une œuvre littérature peut être examen de conscience, un regard critique sur
soi-même (journal, A. Gide)
On lui suggère non un plan à suivre mais quelques points de départ pour une lecture
efficace. On attire son attention sur tels caractères de la facture du texte dont l’examen
peut conduire à mieux saisir ses significations essentielles. Ces indications ne sont pas
exhaustives. Et elles ne sont à aucun degré impératives ou contraignantes. Elles laissent
au candidat toute liberté d’orienter autrement sa lecture, de l’ordonner, de l’élargir de
l’approfondir selon le sentiment qu’il a du texte. Ne considérez donc pas ces indications
comme un carcan mais plutôt comme des pistes, des indications que vous pouvez ne pas
emprunter, à condition d’en avoir d’autres.
Ordonnée : le commentaire composé comme son nom suffit à l’indiquer, ne suit pas l’ordre
du texte. Il n’est pas linéaire comme c’est le cas à l’oral. Vos idées seront regroupées dans
un ordre logique, et les différentes parties de votre devoir seront reliées entre elles par des
transitions.
Complète : vous devez rendre compte de tout ce qui fait la spécificité du texte et vous ne
négligerez aucun de ses aspects. Vos remarques sur le vocabulaire, la syntaxe, les images
seront abondantes mais pertinentes. Vous noterez les faits de langues pour tirer des
conclusions qui iront dans le sens général de ce que vous entendez développer dans votre
copie.
- L’introduction
- Le développement
- La conclusion
Il s’agit d’indiquer le contexte dans lequel l’œuvre est née. Ce contexte peut être historique,
social ou littéraire.
Faites de ce texte un commentaire composé. Vous étudierez par exemple, en tenant compte du
fond et de la forme, l’inachevé de l’existence face aux merveilles de la nature.
Introduction
En 1870, les maquis nés de la révolution française n’avaient pas fini de compter leurs morts. Et les
horreurs qui en ont découlées n’ont laissé indifférents les écrivains à l’instar de A. Rimbaud.
Ce texte, ‘’le dormeur du val’’ est de cet auteur, Arthur Rimbaud, poète français du XIXè siècle. Il s’inscrit en droite ligne
dans cette optique des horreurs de la guerre. Il met à nu la mort d’un jeune soldat dans un espace idyllique.
L’examen de ce texte mettra en relief l’inachevé de l’existence devant les merveilles de la nature.
2. Le développement
Le développement du commentaire composé est d’abord un exercice d’explication de
texte. Mais elle se fait autour de centres d’intérêt. Il s’agit d’étudier le fond sans le séparer
de la forme. Chaque centre d’intérêt est composé de thèmes directeurs et chaque thème
directeur compose un paragraphe.
Le commentaire composé part du texte et se termine par le texte. L’illustration des idées
développées se réfère à des références textuelles. Il faut alors exploiter tous les éléments
qui concourent à la construction du sens du texte(figures de style- les temps verbaux- les
sonorités- le rythme des phrases- les champs lexicaux- la nature du texte etc.)
I. Centre d’intérêt N1
- Phrase introductive
- Thème directeur 1
- Thème directeur 2
Conclusion+transition
- Phrase introductive
- Thème directeur 1
- Thème directeur 2
3. Conclusion
Ce jour-là ; Thierno l’avait encore battu. Cependant, Samba Diallo savait son verset.
Simplement sa langue lui avait fourché. Thierno avait sursauté comme s’il eût marché sur une des dalles incandescentes
de géhenne promise aux mécréants. Il avait saisi Samba Diallo au gras de la cuisse, l’avait pincé du pouce et de l’index,
longuement. Le petit enfant avait haleté sous la douleur, et s’était mis à trembler de tout son corps. Au bord du sanglot
qui lui nouait la poitrine et la gorge, il avait eu assez de force pour maitriser sa douleur ; il avait répété d’une pauvre voix
brisée et chuchotante, mais correctement la phrase du saint verset qu’il avait mal prononcée. La rage du maitre monta
d’un degré :
- Ah !... Ainsi, tu peux éviter les fautes ? pourquoi donc en fais-tu ?... Hein… Pourquoi ?
Le maitre avait abandonné la cuisse ; maintenant il tenait l’oreille de S. Diallo. Ses ongles s’étaient rejoints à travers le
cartilage du lobe qu’ils avaient traversé. Le garçonnet, bien qu’il eût fréquemment subi ce châtiment, ne put s’empêcher
de pousser un léger gémissement.
Les ongles du maitre s’étaient déplacés et avaient poinçonné le cartilage en un autre endroit. L’oreille déjà blanche de
cicatrices à peines guéries, saignait de nouveau. La gorge nouée, les lèvres sèches, Samba Diallo tremblait de tout son
corps et s’ingéniait à répéter correctement son verset, à refréner les râles que la douleur lui arrachait.
- Sois précis en répétant la parole de ton Seigneur… Il t’a fait la grâce de descendre son verbe jusqu’à toi. Ces
paroles, le Maitre du Monde les a véritablement prononcées. Et toi, misérable moisissure de la terre, quand
tu as l’honneur de les répéter après lui, tu te néglige au point de les profaner. Tu mérites qu’on te coupe
mille fois la langue…
Une fois encore, tremblant et haletant, il répéta la phrase étincelante. Ses yeux étaient implorants, sa voix mourante, son
petit corps moite de fièvre, son cœur battait follement. Cette phrase qu’il ne comprenait pas, pour laquelle il souffrait le
martyre, il l’aimait pour son mystère et sa sombre beauté. Cette parole que jalonnait la souffrance, c’&tait une parole
venue de Dieu, elle était un miracle, elle était telle que Dieu lui-même l’avait prononcée. Le maitre avait raison. La parole
qui vient de Dieu doit être dite exactement, telle qu’Il lui avait plu de la façonner. Qui l’oblitère mérite la mort…
L’enfant réussit à maitriser sa souffrance. Il répéta la parole sans broncher, calmement, posément, comme si la douleur
ne l’eût pas lanciné.
Le maitre lâcha l’oreille sanglante. Pas une larme n’avait coulé sur le fin visage de l’enfant. Sa voix était calme et son
débit mesuré. La parole de Dieu coulait pure et limpide de ses lèvres ardentes. Sa tête endolorie était bruissante. Il
contenait en lui toute la totalité du monde, ce qu’il a de visible et ce qu’il a d’invisible, son passé et son avenir. Cette
parole qu’il enfantait dans la douleur, elle était l’architecture du monde, elle était le monde même.
Le maitre qui tenait maintenant une bûche ardente tirée du foyer tout proche regardait et écoutait l’enfant. Mais pendant
que sa main menaçait, son regard avide admirait et son attention buvait la parole du garçonnet. Quelle pureté et quel
miracle !
L’AVENTURE AMBIGUE, Cheick Hamidou Kane, 1961, édition Julliard, chapitre premier, pp. 14et 15.
Faites de ce texte un commentaire composé. En vous saisissant des faits de langue, vous pourrez examiner par exemple
la valeur exceptionnelle du disciple et la dureté de l’apprentissage.
Introduction.
2. Le texte est tiré de cette œuvre publiée en 1961, à son chapitre premier, les pagre
14 et 15. Il est de Cheick Hamidou Kane écrivain sénégalais.
1. L’endurance
Ce qui saute aux yeux à la lecture de ce texte, c’est le courage, l’endurance de S.Diallo.
Malgré la brutalité inouïe du maître, il tient bon. Il a une parfaite maitrise de son corps. Il
domine la douleur ’’pas une larme n’avait coulé sur le fin visage de l’enfant’’. L’emploi du
mot ‘’enfant’’ vient renforcer l’idée de son courage, car ce mot évoque la fragilité, la
faiblesse physique du disciple.
2. La sérénité
Non seulement il est résistant mais il se distingue par sa sérénité. Il est calme et
imperturbable. Malgré la pression exercée sur lui, il récite la parole de DIEU’’ sa vois était
calme et son débit mesuré’’
3. Son intelligence
Conclusion partielle
Samba Diallo en effet est un enfant prodige. A lui seul il regroupe les qualités qui sont
rares chez l’enfant. Et pourtant l’initiation qu’il suit se passe dans des conditions
extrêmement difficiles.
1. La cruauté du maître
Le maitre de S. Diallo est très violent, un fanatique qui ne tolère aucune négligence. Les
adjectifs qualifiant son action sont évocateurs « oreilles sanglantes », « tête endolorie ». le
disciple subit de fréquents sévices corporels. Et le maitre ne lésine pas sur les moyens
pour y arriver. Il pousse la cruauté jusqu’à utiliser le feu. C’est acmé, le summum de la
violence. Malgré les prouesses de l’enfants « il menaçait » avec « une bûche ardente… »
2. La mémorisation du Coran
Mémoriser le Coran n’est pas chose aisée. Le réciter sans faute est bien extrêmement
difficile. C’est un moment douloureux « cette parole qu’il enfantait dans la douleur ». la
métaphore « enfantait » traduit la position d’inconfort du disciple au prise avec la parole de
Dieu dont la moindre écorchure met le maître dans tous ses états « Thierno avait sursauté
comme s’il eût marché sur une des dalles incandescentes de la géhenne promise aux
mécréants ». Aussi, l’image de la femme en gésine mise en évidence dans cette
métaphore vient corroborer l’idée de douleur, de souffrance.
Conclusion
Dans ce texte, Cheick Hamidou Kane, avec objectivité, nous peint les dures réalités de
l’école coranique qu’il connait pour l’avoir fréquentée. Son héros, Samba Diallo, malgré
toutes les épreuves corporelles qu’il subit se révèle comme un disciple exceptionnel qui
réussit à impressionner son maitre.
Intérêts :