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La Chaîne pétrolière

et gazière
La chaîne pétrolière et gazière s'étend de la découverte des
gisements jusqu'à l'approvisionnement du consommateur final.
Les différentes étapes en sont : La Recherche
(prospection/exploration), Exploitation/production, le stockage
et le transport, le raffinage/pétrochimie et la
Commercialisation/Distribution.
Sommaire
A – Le secteur de l’Energie
A1. Les acteurs du Secteur de l’Energie
A2 ‐ L’agence Alnaft
A3 – Sonatrach
B ‐ Historique de l’industrie des hydrocarbures en Algérie
C‐ La chaîne hydrocarbures
D ‐ Le Pétrole
E – Le Gaz Naturel (GN)
F – L’Activité Amont
A – Le secteur de l’Energie
Structures sous tutelle du Ministère de
l’énergie

Les Agences Les entreprises du secteur


A1. Les acteurs du Secteur de l’Energie
L’ETAT/Le Ministère de l’Energie
 Pour l’Energie:  Pour le Cadre réglementaire des
Pour les HC • Le Groupe Sonelgaz hydrocarbures:
et ses sociétés,
• Pour la gestion du domaine minier et
sa valorisation (l’Agence ALNAFT)
 Le Groupe
• Pour l’environnement et la régulation,
SONATRACH Sonelgaz est chargée de la
l’agence ARH (Autorité de régulation
des Hydrocarbures)
production, du transport
avec ses et de la distribution de
l'électricité et
filiales du gaz en Algérie. Pour le Cadre réglementaire de l’électrivé et
du Gaz:
• Elle a étendu son • CREG: son rôle est de veiller au
 Les activités au
développement des
fonctionnement concurrentiel et
transparent des marchés de l'électricité
énergies
Compagnies renouvelables
notamment le Solaire
et du gaz en Algérie, dans l'intérêt des
consommateurs et des opérateurs
pétrolières • APRUE: mise en œuvre de la
politique nationale de maîtrise de
l’énergie, et ce à travers la promotion
internationales de l’efficacité énergétique.
Son rôle est de veiller au fonctionnement L’Agence Nationale pour la Promotion et la
concurrentiel et transparent des marchés Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie
de l'électricité et du gaz en Algérie, dans (APRUE) est un établissement public à
l'intérêt des consommateurs et des caractère industriel et commercial a pour
opérateurs. mission principale la mise en œuvre de la
politique nationale de maîtrise de l’énergie,
La CREG est investie de trois missions et ce à travers la promotion de l’efficacité
principales : énergétique.
•Réalisation et contrôle du service public L’agence à pour missions:
de l'électricité et de la distribution du gaz •La coordination et l’animation de la
par canalisations. politique nationale de maîtrise de l’énergie ;
•Conseil auprès des pouvoirs publics en •Mise en œuvre et suivi du Programme
ce qui concerne l'organisation et le National de Maîtrise de l’Energie (PNME) ;
fonctionnement du marché de l'électricité •La sensibilisation et la diffusion de
et du gaz. l’information sur la maîtrise de l’énergie en
•Surveillance et contrôle du respect des direction des différentes cibles (grand public,
lois et des règlements relatifs au marché professionnels, milieu scolaire…) ;
de l'électricité et au marché national du •Montage de programmes et de projets
gaz. sectoriels en partenariat avec les secteurs
concernés (Industrie, Bâtiment, Transports).
Réorganisation du secteur de l’énergie et
création des agences (loi 05‐07)
Il est créé deux agences nationales dotées de la personnalité juridique et de
l’autonomie financière (Art. 12) :
• une agence nationale de contrôle et de régulation des activités dans le
domaine des hydrocarbures ci‐après désignée «autorité de régulation des
hydrocarbures ARH» (article 13 de la loi)
• une agence nationale pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures ci‐après désignée « ALNAFT » (article 14 de la loi)
Après la loi 05‐07
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Qui peut exercer les activités prévues par la loi ?
Toute personne* morale étrangère, ainsi que toute personne
morale privée ou publique algérienne, disposant des capacités
financière et/ou techniques requises.

Prospection des hydrocarbures Toute personne


ALNAFT
Recherche et exploitation des Toute personne en partenariat avec SONATRACH
hydrocarbures 49/51
ALNAFT

Transport par canalisation des


hydrocarbures ARH SONATRACH ou une de ses filiales

Toute personne en partenariat avec SONATRACH


Raffinage
ARH 49/51

Toute personne en partenariat avec SONATRACH


Transformation des hydrocarbures 49/51
ARH

Stockage et/ou distribution des produits Toute personne


pétroliers ARH 9
Les missions principales d’Alnaft
 La promotion des investissements dans la recherche et l’exploitation des
hydrocarbures:
– Délivrer les autorisations de prospection après approbation du Ministre chargé
des Hydrocarbures,
– Procéder à des appels à la concurrence et évaluer les offres concernant les
activités de recherche er/ou d’exploitation,
– Attribuer les périmètres de recherche et/ou d’exploitation
– Conclure des contrats de Recherche et/ou Exploitation,
– Suivre et contrôler en qualité de partie contractante l’exécution des contrats de
Recherche et/ou Exploitation,
– Etudier et approuver les plans de développement des gisements et leur mise à
jour périodique;
 La détermination et la collecte de la redevance pétrolière et son reversement au Trésor
public;

 La gestion et la mise à jour de la banque de données nationale relative à la recherche et


l’exploitation des hydrocarbures, (vi) la collaboration avec le Ministère chargé des
hydrocarbures en matière de politique sectorielle et l’élaboration des textes, (vii) la
contribution à la promotion de l’industrie nationale.
Les missions principales de l’ARH
L'autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) est chargée de veiller au
respect :

• de la réglementation relative à l'application des tarifs et du principe du libre


accès des tiers aux infrastructures de transport par canalisation et de
stockage ;

• de la réglementation en matière d'hygiène, de sécurité industrielle,


d'environnement et de prévention et gestion des risques majeurs,
notamment à la protection des nappes phréatiques et des aquifères à
l'occasion de l'exercice des activités objet de la présente loi ;

• de la réglementation en matière d'utilisation de produits chimiques dans le


cadre de l'exercice des activités, objet de la présente loi ;

• du cahier des charges de la construction des infrastructures de transport


par canalisation, de stockage et des installations dans le domaine de
transformation des produits pétroliers et gaziers raffinage;
A2 ‐ L’agence Alnaft
• L’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources
en Hydrocarbures (ALNAFT) a été crée par la loi 05‐07
du 28 Avril 2005 relative aux hydrocarbures, modifiée
et complétée, dans le cadre de la réforme du secteur
des hydrocarbures.

• Sa création a pour finalité la séparation des rôles de


l’Etat en sa qualité de propriétaire des ressources,
promoteur des investissements et protecteur de
l’intérêt général, et de celui des entreprises publiques
qui doivent consacrer leur effort à la création de
richesses et de plus values.
Organisation d’Alnaft
Promotion du Domaine Minier
Hydrocarbures (PDMH)
• Mène principalement des activités liées à la
promotion des investissements à travers des appels à
la concurrence;

• L’attribution des périmètres de recherche et des


périmètres d’exploitation,

• La conclusion des contrats de recherches et/ou


d’exploitation;

• La gestion de l’activité recherche et la délivrance des


autorisations de prospection.
Développement Exploitation des Hydrocarbures (DEH)

La DEH planifie et gère les activités concernant le développement et l’exploitation


des hydrocarbures à l’effet d’assurer une conservation optimum des gisements
d’hydrocarbures, notamment :

• L’examen et le suivi des plans de développement et les budgets y afférents,

• Les études des mises à jour des plans de développement,

• Le contrôle des plans d’unitisation,

• Les études des demandes de torchage et les recommandations d’octroi,

• Le suivi et le contrôle de la mesure des hydrocarbures au point de mesure,

• La participation et l’aide à la promotion de l’industrie nationale notamment les


services pétroliers.
Gestion Des Contrats Et Affaires Juridiques
(DGCAJ): ses missions essentielles
• La gestion et le suivi de la situation légale, administrative et
financière des contrats recherche et/ou exploitation ;

• L’évaluation de l’aspect économique des plans de


développement des gisements ;

• La détermination, la collecte et le reversement à


l’administration fiscale du produit de la redevance pétrolière,
ainsi que le contrôle en matière de calcul et d’acquittement, par
les opérateurs, de l’ensemble des droits, impôts et taxes
institués par la loi ;

• La prise en charge de l’ensemble des missions à caractère


juridique liées aux activités d’Alnaft.
Banque de Données Nationale (BDN)

• Gère et actualise les données relatives aux activités des


hydrocarbures qui constituent le socle sur lequel s’appuie
Alnaft pour la promotion du domaine minier en vue
de préserver l’ensemble des données nationales sur les
hydrocarbures et les protéger du risque de perte et de
dégradation.

• Donne un accès contrôlé aux données techniques


pétrolières nationales pour la promotion de
l’investissement dans le secteur des hydrocarbures et
présente les données de développement et d’exploitation
des hydrocarbures d’une manière permettant une
meilleure connaissance des ressources d’hydrocarbures.
A3 ‐ Sonatrach c’est quoi ?

Amont Transport par Aval COM


Activités E & P: canalisation Traitement des Commercialisation
Recherche & Hydrocarbures: des hydrocarbures
développement Raffinage, et Transport
des HC Liquéfaction, Maritime
Pétrochimie

HSE
Dans le respect
de la législation et l’environnement
Les principales missions de Sonatrach
• Les missions dévolues à la SONATRACH vu son rôle moteur dans la
dynamique du développement de l’économie du pays, tant en
Algérie qu’à l’étranger sont :
‐ La prospection, la recherche, le développement et l’exploitation
d’hydrocarbures;
‐ La construction, le développement et l’exploitation industrielle et
commerciale de tous les moyens de transport d’HC par voie terrestre ;
‐ Le traitement et la transformation des hydrocarbures et des produits
dérivés et leur commercialisation;
‐ L’approvisionnement des hydrocarbures et des produits dérivés du
marché national;
‐ Le transport des hydrocarbures par voie maritime
‐ La participation à l’échelle internationale dans des projets sur toute la
chaîne;
‐ L’intensification des efforts de recherche et d’exploitation et
capitalisation des études réalisées dans ce domaine, pour une
meilleure connaissance du sous‐sol et la mise en évidence des
réserves d’hydrocarbures potentielles ;
Schéma de la macrostructure
A‐001 (R29) du 25 mai 2015
Les structures de Sonatrach
 Les Activités Les Directions Fonctionnelles
Opérationnelles :
 Direction  Direction Centrale :
• L'Activité
Corporate : • Filiales & participations (FIP) ;
Exploration – Activités Centrales (ACT);
• Stratégie, •
Production (E&P); Planification & • Juridique (JUR) ;
• L'Activité Économie • Informatique & Système d'Information (ISI)
Liquéfaction, (SPE) ; • Marchés et Logistique (MLG) :
Raffinage et • Finances (FIN); • Santé, sécurité & environnement (HSE) ;
Pétrochimie (LRP); • Ressources • Business Développent (BSD) : nouvelle
Humaines direction chargée de détecter des
• L'Activité Transport (RHU) ; opportunités de croissance, d'évaluer et de
par Canalisations lancer des nouveaux projets;
(TRC); • Recherche & Développement (RDT) :
• L'Activité nouvelle direction chargée de promouvoir
Commercialisation et de mettre en œuvre la recherche
appliquée et de développer des
(COM).
technologies
Sonatrach : un Groupe pétrolier intégré
Core
Subsidiaries
Activities
• Drilling (ENTP & ENAFOR)
• Well Services ( ENSP)
• Geophysics ( ENAGEO)
• Construction (ENGTP, ENGCB, …)
Upstream

• Refining ( NAFTEC), integrée à Sonatrach comme


division Raffinage
• Petrochemical ( ENIP), intégrée à Sonatrach comme
direction exécutive pétrochimie
Transport

• National distribution ( NAFTAL)


• Shipping ( HYPROC)
• Electricity and desalination of sea water (AEC)
Downstream

• Renewable energies ( NEAL)


• Training ( IAP, CPE)

• Upstream • Marketing
Marketing

International
• Transportation • Shipping
• Downstream • Others
Les principales filiales de Sonatrach en Algérie
Sonatrach Development Plan : Investment Outlook 2007-11

Transportation
Upstream
14%

Downstream
21% 63%

2%

Support
25
B ‐ Historique de l’industrie
des
hydrocarbures en Algérie
Les premières découvertes en Algérie
• L’histoire des HC en Algérie remonte au 19ème siècle avec
les premières campagnes d’exploration dans l’Ouest Algérien et la
découverte en 1877 de Ain Zeft près de Relizane sur la base d’indices de
surface. (la 1ère découverte dans le monde a été réalisée en Pennsylvanie
USA en 1859 par Edwin Drake)

• La première découverte commerciale a été réalisée dans le bassin du


Hodna, région de Sidi Aissa en 1948/49 (Oued Gueterini) encore en
exploitation à l’aide de balanciers (tête de cheval) et transport par
citerne : quelques puits (13) produisent actuellement environ 3 M3/j.

• Les difficultés du terrain et le début de la révolution, ont contraint les


compagnies pétrolières à se tourner vers la Sahara. Les géologues
inspirés des travaux des missions dans les Tassilis des Ajjers et de l’Ahnet
(C. Killian) se sont intéressés, dès le début des années 50, aux régions
HMD, Oued Mya, HRM, Illizi et Ahnet/In Salah
Eléments d’histoire du champ Oued Gueterini
• Les bergers connaissaient bien la rivière de goudron depuis le début 1900; ils venaient avec leurs
moutons et chameaux, y frotter la peau de leur cheptel avec la boue imprégnée de goudron, un bon
remède contre la gale et qui faisait bien pousser la laine des moutons et les poils de chameaux.
• En 1935, Mr Pons un puisatier connaisseur de la région s’intéressa au site de OG, que les observations
de surface, les travaux dès 1745 d’un ingénieur anglais et en 1905 d’une équipe de chercheurs
allemands et roumains, ont signalé qu’il était possible qu’il contient du pétrole,
Il creusa un puits près de l’Oued où apparaissaient les suintements: à 13 m de prof., une 1ère couche de
1 m produisit du pétrole léger de bonne qualité qui ne nécessitait qu’un simple filtrage pour être utilisé
dans les moteurs: le pétrole était vendu directement aux chauffeurs de car qui faisait la route Alger –
Boussaâda et plus tard à d’autres clients (chalutiers et usines).
• En 1941, le gisement fut réquisitionné. Après la guerre, une équipe de 3 techniciens auxquels M Pons
avait cédé l’exploitation, repris le projet et créa la société RAFAT – raffineries algériennes.
Cette équipe poursuivi les recherches, un puits foré rencontra à 1,5 m une 1ère imprégnation et à 15m
une 2ème couche : 500 litres d’un pétrole d’excellent qualité furent produits.
Au fil du temps, des puits et des galeries furent creusaient et produisirent jusqu’à 200 l/j. Le pétrole
était écoulé tous les 3 jours à l’aide d’un camion citerne vers la raffinerie de Shell à Maison Carré.
• La SN Repal s’intéressa au site et obtient un permis exclusif sur la région; l’un de ces sondages
atteignait en 1949 la côte de 930 m après avoir traversé 3 niveaux pétrolifères; une éruption fut
enregistrée: le puits fut dompté et mis en production: ce fut la 1ère découverte commerciale
d’envergure enregistrée en Algérie. Elle créa pour le projet la SPA (Société des Pétroles d’Aumale)
Entre 1949/1950, la production atteignit 250 tonnes /jour; la production était acheminée vers la
raffinerie de Shell par train quotidien de 300 Tonnes.
Localisation du champ Oued Gueterini

Dans la commune de Dirah (col


du Djebel Dirah,environ 2000
m) à une dizaine de km avant
d’arrivée à Sidi Aissa (en
partance
d’Alger; environ 150 km au
sud); à droite la plaque Oued OG
Gueterini, à suivre une route,
peu carrossable, sur quelques
kms et vous serez en plein
cœur du champ ou
une dizaine de puits sont
encore en production)
Une dizaine de puits sont encore en
production
Position des
principales
compagnies
pétrolières dans SN Repal
et CFPA
les années 50 et
début 60:
• SN Repal (ELF)
et CFPA (filiale CREPS
Total) au Nord et CPA
(parallèle: 36
à 30°)

• CPA (filiale
Shell et
CREPS au Sud
parallèle 30 à
26°
Historique de la recherche au Sahara
• L’immense couvert désertique et l’absence des indices de surface (comme ce fut le cas
dans les régions du Nord) rendis difficile la localisation des zones intéressantes et par delà
celle des forages, surtout dans la partie Nord, avec l’immense couvert de sable et la
profondeur des couches géologiques.

• Les compagnies comme la CREPS et la CPA qui ont bénéficié de concessions au Sud (Ahnet,
Illizi) ont engagé des travaux sur la base des informations tirées des travaux de surface très
proches (tassilis), de la localisation des structures visibles à partir des photos aériennes et
cartes géologiques (cas des grandes structures de l ’Ahnet et d’Illizi):
– la 1ère découverte a eu lieu dans la région de In Salah (gisement de gaz sec de
Djebel Berga) en mars 1954 par la CREPS à 1450 m de profondeur (débit 600
000 m3/j).
– Cette découverte a été poursuivie par celles d’Edjelleh huile dans le Carbonifère
(à l’Est)

• Quelques mois après on a enregistré » les découvertes des géants :


– HMD (huile) avec le forage Md1 en juin 1956 et Om1 en juin 57
– HRM en novembre 1956 avec le forage HR1 avec un débit de gaz humide de 500
000M3/J; il s’agit d’un gisement supergéant d'environ 2000 km2 de superficie
(3500 km2 actuellement)

Ces découvertes, qui ont fait le boom pétrolier et gazier du Sahara Algérien, valent
une visite du général de Gaulle sur le chantier de HASSI MESSAOUD en mars 1957
et en décembre 1958 sur le puits Md1.
Histoire découverte de Hassi Messaoud
• Le champ est
exploité
conjointement
par :

• La SN Repal au
Sud (puits de
découverte
Md1 en 1956);

• La CFPA au
Nord (puits de
découverte
Om1 en 1957)
Visite du Général De Gaulle à HMD, décembre 1958
Hassi Messaoud: le puits d’eau de Messaoud
Rouabeh, utilisé par les caravaniers de passage
vers le sud, pour s’approvisionner en eau
Les 1ères découvertes HC au Sahara
La majorité des gisements
Hassi R’Mel
sahariens sont découvertes dans
Hassi Messaoud les années 50 et 60:
HRM/Oued Mya/
HMD/Berkine • Djebel Berga (In Salah): gaz
sec en mars 54

• Edjelleh 101 (huile), janvier


1956 (bassin d'Illizi)
• Tiguentourine gaz humide, (In
Aménas)
Ahnet/
Timimoune • Hassi Messaoud (huile) en
juin 56 (Md1) et juin 57
Edjeleh
Tiguentourine (Om1)
Djebel Berga • Hassi Rmel (gaz humide), en
Illizi (bassin
novembre 56
de polignac)

Ces résultats on été immédiatement suivis par des dizaines de découvertes


dans les bassins de l’Ahnet/Timimoune, Oued Mya et Illlizi)
Le Sahara au cœur de la guerre
• La France a cherché, dès décembre 1956, à faire du Sahara une entité
juridiquement autonome de l’Algérie. Cela avait un avantage de taille : si
l’Algérie devenait indépendante, le Sahara – base arrière militaire et terre
pétrolière – pourrait rester sous contrôle français.

• En juin 1957, est créé en France un « ministère du Sahara ».

• En novembre 1958, soit six mois après l’arrivée de De Gaulle au pouvoir, est
adopté le code pétrolier saharien. Ce dernier donne à la France un droit de
regard sur l’exploration, comme sur l’exploitation du sous‐sol algérien et lui
permet d’assurer son contrôle sur la provenance des capitaux engagés.

• Ce sont ces dispositions qui ont généré les situations de blocage entre la
France et le GPRA.

• Ces dispositions levées, même très partiellement, un accord de paix devenait


possible. Pour preuve, le 5 septembre 1961, le général De Gaulle annonçait
que le Sahara faisait désormais partie intégrante du territoire algérien, et à
peine six mois plus tard, le 18 mars 1962, les accords de paix étaient signés.
L’importance des 1ères découvertes du pétrole au Sahara

La découverte du pétrole a constitué une rude épreuve pour


les négociateurs d’Evian, sachant que c’était les compagnies
françaises qui ont découvert le pétrole, le Sahara algérien
alimentait la quasi‐totalité des besoins français en pétrole.

Très hâtivement, le gouvernement français a pris conscience


de l’importance de cette matière stratégique, il a précipité
déjà en 1957, la création de l’organisation commune des
régions sahariennes (OCES), puis en 1958 a créé le code
pétrolier saharien qui, stipulait à travers l’ordonnance 58‐
1112 de novembre 1958, la séparation du Sahara du reste de
l’Algérie.
• De Gaulle a retardé ainsi la reconnaissance de
l’indépendance et cela suite à la mise en évidence du
haut potentiel pétrolier du Sahara,

• Entre 1958 et 1962, la France a créé les conditions


pour que dans le cadre des négociations des accords
d’Evian, elle puisse se retirer d’Algérie en conservant
des avantages exorbitants: Révision, entre autres, du
code pétrolier saharien au début de l’année 61).

• Si à la suite des accords d’Evian, l’Algérie devient le


propriétaire du sous sol, c’est la France qui possède
le réel pouvoir de gestion de ses richesses
pétrolières et gazières
• 22 novembre 1958 :

L’ordonnance 58‐1112 du 22/11/1958 a institué le code pétrolier


Saharien qui édicte les conditions, droits et obligations légales et
réglementaires de l'exercice des activités d’exploration‐
production, ainsi que celles du transport des HC.

• 18 mars 1962 :

Signature des Accords d'Evian, qui accordent à l'État algérien 40%


des parts de la SN REPAL.

40
De l’indépendance (1962) à la nationalisation (1971)

 Dès l'indépendance, création de la Direction de l'Énergie et des


Carburants (DEC) et du Bureau d'Études et de Recherche Industrielles et
Minières (BERIM), au sein du Ministère algérien de l'Économie.
 La DEC assure le contrôle et la gestion du secteur des HC, et établit les
éléments nécessaires à la définition par le Gouvernement algérien de la
politique pétrolière du pays.
 Création de la Société Nationale pour le Transport et la
Commercialisation des Hydrocarbures SONATRACH (décret 63‐491 du 31
décembre 1963): initialement pour réaliser et exploiter un oléoduc (OZ1)
de 805 km de long et 28’ de diamètre reliant HMD (HEH) au port d’Arzew
et commercialiser la part des HC revenant à l’Algérie (40% détenue par
l’état français dans la Repal)
 Attribution à SONATRACH des permis de prospection et lancement de la
construction de l'oléoduc Haoud El Hamra ‐ Arzew (0Z1) en 1964.
41
Pour marquer son existence Sonatrach
lança dès 1964:
• La construction du premier oléoduc algérien, l’OZ1,
d’une longueur de 805 KM, reliant Haoud El Hamra à
Arzew.

• L’Algérie décide de lancer la grande aventure du gaz, en


mettant en service le premier complexe de liquéfaction
de gaz naturel, dénommé GL4Z (CAMEL)

• Compagnie Algérienne du Méthane Liquéfié), d’une


capacité de traitement de 1,8 milliards m3 gaz/an.

• Mise en service de la raffinerie d’Alger.


– Création des instituts IAP (1965) et CAHT (centre africain des
hydrocarbures et du Textile) en 1964 dont est issu l’INHC (Institut National
des Hydrocarbures et de la Chimie) en 1970, devenu plu tard INH et
maintenant faisant partie de l’Université de Boumerdès.

– En 1965, Sonatrach lança sa 1ère campagne sismique et le forage de 3


puits.

– En 1966, les missions de Sonatrach initialement (transport et


commercialisation) ont été élargies à la recherche, la production et la
transformation des HC.

– En 1967 Sonatrach nationalise les activités de raffinage et de distribution


et réalise sa 1ère découverte dans la région d’El Borma (frontière algéro‐
tunisienne) qui sera exploitée en 1969 par ses moyens propres .

– Sonatrach devient ainsi la Société Nationale pour la recherche, la


production, le transport, la transformation et la commercialisation des
hydrocarbures et leurs dérivées.
 1971 La nationalisation des HC
– La nationalisation des HC, le 24 février 1971, place Sonatrach dans une
nouvelle dynamique avec l’extension de ses activités à l’ensemble des
installations pétrolières et gazières et la maîtrise de toute la chaîne HC.

 1980 La restructuration de Sonatrach


– En 1980, a eu lieu la restructuration de Sonatrach avec la création des
entreprises et filiales:
 NAFTAL (raffinage et distribution des HC), ENIP (pétrochimie), ENPC
(plastique et caoutchouc),
 ENGTP (Grands travaux pétroliers); ENGCB (géni civil et bâtiment),
ENAC (canalisation),
 ENAGEO (géophysique), ENTP et ENAFOR (forage ), ENSP (service aux
puits), ENEP (engineering pétrolier), CERYD (centre de recherche et
développement).

 Dans le segment Amont, Sonatrach a pris en charge toute seule,


jusqu’à la mi‐80, l’ensemble du domaine minier et la totalité de
l’effort de recherche des HC.

 Sonatrach avec 33 personnes à sa création en 1963, est passée à


plus de 100 000 travailleurs en 1981 et à 150 000 actuellement pour
l’ensemble du groupe .
Les nationalisations de 1971
 Le 24 février 1971,Boumediène Nationalise les
hydrocarbures et met fin au «rêve saharien» et à
l'indépendance énergétique de la France annoncée
en 1958 par le Général De Gaulle.

Devant les cadres de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), syndicat
unique créé le 24 février 1956, il proclamait, au nom du Conseil de la Révolution, une
série de décisions concernant la nationalisation des HC:
• La participation algérienne dans toutes les sociétés pétrolières françaises est
portée à 51%, de façon à en assurer le contrôle effectif ;
• La nationalisation des gisements de gaz naturel à 100%;
• La nationalisation du transport terrestre, c’est‐à‐dire de l´ensemble des
canalisations se trouvant sur le territoire national».

Ces décisions étaient applicables le jour‐même. Houari Boumediene entendait mettre


ainsi fin aux pourparlers avec la France sur les questions énergétiques, parce que les
accords d’Evian avaient, en partie, ligoté les mains de l’Etat algérien au nom de la
poursuite de l’application du Code pétrolier saharien, promulgué en 1958.
Visite de Houari Boumediene çà Ouargla et Hassi
Messaoud (juin 1971)
 1986 L’ouverture au partenariat

– En 1986, fut promulguée la loi HC 86‐14, et son amendement en 1991,


autorisant le partenariat et la contribution des sociétés étrangères en
association avec Sonatrach pour activer en Algérie.

– Ce cadre juridique a permis à Sonatrach de s’ouvrir au partenariat et


la relance de l’Activité recherche et développement des HC en Algérie
avec les découvertes importantes notamment dans le bassin de
Berkine et d’Illizi. L’apport de l’expérience et des technologies par ces
sociétés a été prépondérant dans ce succès.

– En 2005, le cadre juridique et règlementaire qui régi l’industrie des HC a


été complètement refondu avec la création des agences Alnaft (pour la
gestion et la promotion du domaine minier) au Nom de l’état, l’ARH (pour
l’environnement, le transport et la réglementation). Sonatrach devient
une société commerciale.

– Ce cadre juridique a été amendé en 2006 et en 2013


C‐ La chaîne
hydrocarbures
La chaîne pétrolière et gazière

Liquéfaction

Pétrochimie

L’AMT représente 60 à 80 % des investissements de


Sonatrach et 60 à 70% des ressources humaines
SONATRACH : la chaîne hydrocarbures
EXPLORATION / PRODUCTION

TRANSPORTATION BY PIPELINES

NATURAL GAS
SONELGAZ
CRUDE OIL

LPG
INDUSTRIAL
NGL

UNITS

NATURAL GAS EXPORT


HYDROCARBONS PROCESSING

Butane
DISTRIBUTION Propane LNG
Helium
Nitrogen

MARKETING AND TRADING OF LIQUIDS AND GAS HYDROCARBONS

Export

Export Maghreb Trans-


Europe Mediterranean
Pipeline Pipeline
Les Hydrocarbures
Les familles d'hydrocarbures
 Pétrole (PetraOleum , du mot grec Petra : roche et du latin Oleum: huile )
à traduire par huile de pierre ou huile minérale.
C'est un mélange complexe d’hydrocarbures, composés d’H et de C, +/-
liquides de différentes familles (paraffiniques, naphténiques, aromatiques)
associées à des composés oxygénés, azotés et sulfurés ainsi qu’à des
traces de métaux particuliers.

 Gaz naturel: un mélange d’hydrocarbures saturés


composé essentiellement de méthane CH4 (70 à
95%).
Il est associé aussi à d’autres alcanes (éthane
C2H6, propane C3H8, butane C4H10) et à du N2,
du CO2 et du H2S.
Huile, Condensat, Gaz ?
1 – gisement à huile sans gaz associé

2 – gisement à huile avec gaz associé (huile


sous‐saturée en gaz) ;

3 – Gisement d’huile à gaz dissous surmonté


d’un gaz cap contenant de l’huile dissoute (gaz
à condensat); la formation du gaz cap est due
au fait que l’huile est sursaturée en gaz;

4 – Gisement à gaz contenant de l’huile


dissoute (Gaz à condensat) et une phase à
huile très réduite contenant du gaz dissous
(anneau d’huile);

5 – Gisement de gaz à condensat (huile


dissoute dans le gaz);

6 – Gisement de gaz Sec.


D ‐ Le Pétrole
Le Pétrole
• Le pétrole est une huile minérale résultant d'un mélange
d'hydrocarbures et de divers composés organiques; le pétrole est
une énergie fossile.

• Sa formation est le fruit de la transformation lente de la matière organique,


animale ou végétale, qui se dépose sur le fond des océans et qui, sous
l'effet de la pression des autres couches qui s'accumulent et d'une
augmentation de température se transforme peu à peu en kérogène, puis
en pétrole.

• Le pétrole migre au sein des roches au milieu desquelles il a été formé et


remonte vers la surface de la terre. Mais en chemin, la migration est
parfois stoppée par des roches non perméables. Ce sont ces sites que les
compagnies pétrolières traquent afin d'effectuer des forages pour in fine,
exploiter le pétrole.

• Pétrole conventionnel et non conventionnel: En fonction de la composition


du pétrole et de la roche dans laquelle il s'est formé, on distingue différent
types. La séparation la plus commune consiste à faire la distinction
entre pétrole conventionnel et pétrole non conventionnel, en fonction
de sa densité ou « légèreté », de la formation dans laquelle il se trouve
piégé et du mode d’extraction utilisé pour le produire.
Le Pétrole brut
• Le pétrole brut (Oil, Crude Oil) comporte des produits variés. On
parlera d’huiles légères pour désigner celles composées
largement d’hydrocarbures et d’huiles lourdes pour distinguer
celles à forte viscosité due à une forte proportion en résines et
asphaltènes.

• Les pétroles bruts sont généralement constitués, pour la plus


grande partie, d'hydrocarbures liquides. Ils renferment aussi en
solution des hydrocarbures gazeux et solides en quantités
variables. Les bruts légers présentent une forte proportion de
gaz, les bruts lourds, une forte proportion de solides.

• On distingue suivant leur composition :


• Les hydrocarbures saturés (C5 à C40) (alcanes): 15 à 35%
• Les bruts aromatiques (alcenes): 30 à 35%
• Les bruts naphténo‐paraffiniques ou paraffiniques: plus de 30%
• les bruts lourds.
La qualité du pétrole brut
Les principaux critères qualitatifs sont :

• Le degré de viscosité.
Le degré de viscosité est mesuré par la gravité API (du nom de "American Petroleum
Institute"). Cette échelle rend compte de la longueur des chaînes carbonées des
composés. Plus les chaînes sont longues, plus le pétrole est lourd et son d° API est
faible.
Ainsi un pétrole est léger ("light") si le degré API est supérieure à 31.1, moyen
("medium") s'il est compris entre 22.3 et 31.1, lourd ("heavy") s'il est compris entre 10 et
22.3 et extra lourd ("extra heavy") s'il est inférieur à 10.
Les pétroles les plus légers sont les plus convoités par les raffineurs, car ils donnent
directement beaucoup de coupes légères de grande valeur (diesel, essence, naphta). À
l'inverse, les pétroles lourds donnent plus de produits lourds, tels que des bitumes et du
fioul résiduel, qu'il faut soit vendre tels quels à bas prix, soit convertir en coupes plus
légères, notamment par hydrocraquage (ajout d'hydrogène).

• La teneur en soufre
Les pétroles avec une faible teneur en soufre (inférieure à 0,5% en poids) sont qualifiés
de « sweet » ou « doux » ; au-delà, les pétroles sont qualifiés de «sour» ou «soufrés».
Ceci est important car le soufre est un polluant que les raffineurs doivent retirer (du
moins dans les pays ayant des législations contre les pluies acides). Ceci a un coût et il
déprécie donc la valeur du brut.
Qualité des bruts
 Les bruts sont classés selon leurs densités exprimées en API.
– Léger (supérieur à 31,1° API) ("light")
– Moyen (de 22,3 à 31,1° API) ("medium")
– Lourd (de 10 à 22,3° API) ("heavy")
– Extra lourd (inférieur à 10° API) ("extra heavy)
 Et leur teneur en soufre
Exemples de quelques bruts de références
Le pétrole, à quoi ça sert ?
• Le pétrole est devenu, à partir des années 50, la première source d'énergie
dans le monde. Sa forte densité énergétique en fait la matière première des
carburants qui alimentent les transports (voitures, camions, avions, etc.).

• C'est aussi une matière première irremplaçable utilisée par l'industrie de la


pétrochimie pour un nombre incalculable de produits de la vie quotidienne:
matières plastiques, peintures, colorants, cosmétiques, etc.

• Le pétrole sert aussi comme combustible dans le chauffage domestique et


comme source de chaleur dans l'industrie, mais dans une moindre mesure,
pour la production d'électricité.

• Le pétrole brut n’est pas utilisé tel quel, mais après transformation en
différents produits finis : carburants, combustibles, matières premières pour
la pétrochimie et autres produits spécifiques (bitume, huiles lubrifiantes).
C’est l'objectif du raffinage : mettre à la disposition du consommateur des
produits de qualité, dans le respect de normes précises, notamment
environnementales, et aux quantités requises par le marché. Cette étape
regroupe différentes opérations:
Le gaz naturel
• Le gaz naturel est composé à 95 % de méthane, à moins de 4 % d'éthane et
d'azote, ainsi qu'à 1 % de dioxyde de carbone et de propane. Il provient de la
transformation naturelle, pendant des millions d'années, de matières
organiques.

• Le méthane : l'hydrocarbure le plus simple


Le méthane est un gaz de la famille des hydrocarbures. Un hydrocarbure est
un composé organique qui ne contient que des atomes de carbone et
d'hydrogène. Avec un seul atome de carbone et quatre atomes d'hydrogène,
le méthane (CH4) est l'hydrocarbure le plus simple.

D'autres hydrocarbures gazeux: le propane (C3H8), l'éthane (C2H6) et le


butane (C4H10).

• Le gaz naturel est exploité pour la production de chaleur et d'électricité, ainsi


que dans le cadre de processus industriels.

• L'usage du gaz naturel s'est accru ces dernières décennies (par conscience
environnementale ?): il est en effet moins polluant et moins riche en CO2 que
le pétrole ou le charbon.
Principales familles d'hydrocarbures gazeux
Le GN représente la fraction gazeuse (C1 à C5) en conditions normales de T° et P.

Le gaz naturel est composé principalement de méthane (CH4) et un peu de C2H6


(Ethane), C3H8 (propane) et C4H10 (Butane).

Il se présente:
• soit seul en gisement de gaz individualisé;
• soit associé à des gisements de pétrole saturé et présentant dans ce cas un gas
cap, ou sous‐saturés et essentiellement en solution dans la phase liquide.

On distingue les gaz secs et les gaz humides :


• Les gaz secs sont constitués principalement de méthane (de 97 % à 100 % de leur
composition), les autres alcanes (éthane, propane, butane) intervenant en proportion
rapidement décroissante.
• Les gaz humides comprennent des proportions plus importantes de gaz
condensables (C3, C4) et des fractions liquides légères (le condensat).
Le gaz naturel (suite)
Le GN peut renfermer en quantité variable d'autres constituants gazeux en
particulier l'hydrogène sulfuré (H2S), le gaz carbonique (CO2) et l'azote (N2).
L'hydrogène sulfuré et le gaz carbonique sont des produits provenant de la
transformation de la matière organique.

– A grande profondeur, H2S est produit par réduction des sulfates par des
bactéries. Il peut être dû aussi à l'activité magmatique. La proportion d'H2S
peut être très importante : 15 % dans le gisement de Lacq, 88 % dans un
gisement de l'Alberta. Les gaz renfermant de l'H2S, même à l'état de traces,
sont dits gaz acides.

‐ Le CO2 apparaît à différents stades de la transformation de la matière


organique par oxydation, fermentation ou décarboxylation de ses
constituants. C'est également un produit du métamorphisme, en particulier
il peut se former à partir des carbonates. Il peut provenir également de
l'oxydation des hydrocarbures par les sulfates.

‐ N2 se rencontre dans certains gisements, plus fréquemment dans les séries


carbonatées ou évaporitiques que dans les séries argileuses où il serait
absorbé.
A la pression
Les grande étapes
atmosphérique, le
de la filière Gaz
gaz refroidi à
naturel: de la
‐162°c, se condense
recherche à la
sous forme liquide
consommation
appelé GNL:
Un volume de gaz
naturel de 1 m3 de
GNL, donne après
regazéification 600
m3 de GN.

Cette condensation
(liquéfaction)
permet le transport
de grandes
quantités de gaz
par méthanier,
Le condensat
Le condensat de gaz naturel est un mélange liquide
d'«hydrocarbures légers», de type C5 à C8 (c'est-à-dire à 5 à 8 atomes
de carbone par molécule), obtenu par condensation de certains gaz
naturels bruts.

• C'est un produit volatil, léger, (la densité API est proche d'environ
80) et instable ; selon les pays, ces condensats sont ou ne sont pas
pris en compte dans les statistiques de production pétrolière, même
quand ils sont souvent similaires et vendus en tant que « pétroles
bruts légers ».

• Il est aussi parfois dénommé « liquide de puits de gaz naturel »,


« pentane plus », « C5+ ». Les anglophones le nomment aussi
« natural gazoline » (littéralement « essence naturelle »), parce qu'il
contient des hydrocarbures dont le point d’ébullition est proche de
celui de l'essence.
Hydrocarbures solides
Généralement, on désigne sous le nom d'asphaltes ou de bitumes, des produits plus ou moins
solides. Le terme paraffine désigne des composés paraffiniques au‐delà de C16.

Famille des bitumes : sables asphaltiques, schistes bitumineux


• Les bitumes sont définis comme des mélanges visqueux naturels composés principalement
d'hydrocarbures lourds, et parfois de produits sulfureux. Leur forte viscosité et leur densité
ne permettent pas de les récupérer par les procédés traditionnels. Ce sont des mélanges
complexes. En plus des composés soufrés et azotés, le Vanadium et le Nickel sont souvent
présents.

– Les sables asphaltiques ou bitumineux: Les sables asphaltiques sont des roches
sédimentaires, consolidées ou non, contenant du bitume ou d'autres produits pétroliers
lourds à viscosité élevée. Ces sables sont souvent bien classés, poreux et perméables. Le
bitume représente environ 20 % en poids de la roche imprégnée.

– Les schistes bitumineux: Ce sont des roches sédimentaires généralement argileuses,


mais parfois carbonatées, riches en matière organique insoluble, le kérogène, pauvres
en bitumes et susceptibles de donner des hydrocarbures par pyrolyse, à des
températures de l'ordre de 500°C. La matière organique est composée essentiellement
de débris d'algues. La composition chimique est variable, mais toujours complexe. La
densité de ces roches est faible en raison de la forte teneur en matière organique.
F – L’Activité Amont
1) Prospection:
Pour savoir si le bassin existe avec une série sédimentaire et la
présence de roches ayant les qualités de roche mère riche en
matière organique, susceptible de générer des HC.

2) Exploration:
Approfondir la connaissance de la région et prouver que le système
pétrolier a fonctionné. La phase finale de l’exploration est le forage,
seul procédé pour confirmer l’existence des HC.

3) Délinéation ou Appréciation:
Poursuivre les travaux sur la découverte afin de bien évaluer ses
réserves et ses limites.

4)Développement & 5)Exploitation/production:


Si la découverte s’avère importante et économique, on passe au
développement du gisement et son exploitation.
Formation d’un gisement d’HC
5 étapes sont nécessaires pour avoir un système pétrolier actif :

 Présence d’une Roche Mère et des conditions favorables pour la


génération des HC

 Expulsion des hydrocarbures vers une roche réservoir (migration


des HC sous l’effet de la charge sédimentaire)

 Présence d’une roche couverture (imperméable), capable de freiner


la migration des HC

 Présence d’une structure fermée et étanche pour piéger les HC.

 Cette succession d’étapes ordonnées dans le temps


peut donner naissance à un gisement d’hydrocarbures exploitable.
Gisement d’hydrocarbures conventionnels

Le FORAGE:
pour atteindre
le réservoir
Formation des bassins
sédimentaires

Les Roches mères, Roches


Réservoirs, et Roches couvertures
se développent dans un bassin
sédimentaire
Rappel sur le cycle sédimentaire
Altération – transport ‐ sédimentation et
diagenèse des sédiments
Formation des bassins sédimentaires
Formation des bassins sédimentaires

L’érosion et l’accumulation des produits d’altération n’ont pas lieu n’importe où à la


surface de la Terre et il est possible de définir en tout point du globe une surface
virtuelle au‐dessus de laquelle l’érosion a lieu, au niveau de laquelle le transport a lieu
et en‐dessous de laquelle la sédimentation a lieu. Cette surface s’appelle le niveau de
base. Dans les milieux aquatiques, le niveau de base se superpose globalement avec la
surface de l’eau
Quelques exemples de bassins
Type de bassins sédimentaires
Bassins sédimentaires en
fonction du contexte
tectonique.

A : rift continental.

B : marge passive avec


structuration en demi‐
grabens et bassin
océanique.

C : bassins d'arrière‐arc,
d'avant‐arc et fosse
océanique en zone de
subduction.

D : bassins liés à une faille


transformante
Formation de bassins sédimentaires océanique
dans un contexte de rift et étirement de la croute
Le domaine offshore et la zone ZEE
Genèse des Hydrocarbures
 Le pétrole et le gaz sont des combustibles fossiles issus de
la décomposition d’organismes (principalement du
plancton marin) accumulés dans des bassins
sédimentaires:
C’est la matière organique (MO) composée pour
l'essentiel : Carbone, Hydrogène, Azote et Oxygène.

 La MO est en partie préservée dans les milieux anaérobies


(pauvres en oxygène). Elle se mélange ensuite à des
matières minérales (particules d’argiles ou sables fins),
créant ainsi des boues de sédimentation. Celles‐ci
s’accumulent par couches successives sur des dizaines
voire des centaines de mètres, au fond des océans, des lacs
et des deltas: elles sont communément appelées « les
roches mères »
Qu'arrive‐t‐il à la matière organique piégée
dans le sédiment?
• Les carbones et les hydrogènes s'unissent alors pour former de nouvelles
molécules composées de ces deux éléments et qu'on appelle des hydrocarbures
(HC).

• Les premières molécules à se former donneront naissance au CH4, le méthane


(gaz naturel). Ce méthane se forme dans les couches supérieures du sédiment;
on dit qu'il s'agit d'un gaz biochimique, parce qu'il est le produit de la
dégradation biochimique.

• A mesure de l'empilement des sédiments sur le plancher océanique (ce qui se


mesure en milliers de mètres), les molécules d'HC sont amenées à des
températures et pressions de plus en plus élevées; c'est l'enfouissement. A partir
d'ici, les molécules d'hydrocarbures vont devenir de plus en plus complexes.

• La dégradation passera de
– biochimique (régie par les bactéries) à,
– thermique (régie par l'augmentation de température).
Dépôt et préservation de la matière organique
dans un bassin sédimentaire
Genèse des Hydrocarbures (suite)
• L’enfouissement des sédiments se poursuit avec le temps et par
conséquent le kérogène est soumis à des températures géothermiques
de plus en plus élevées augmentant avec la profondeur, à raison de 3°C
(en moyenne) tous les 100 m (gradient géothermique).

• A une température d’environ 60° (soit une profondeur de 1500 à 2000 m),
il se produit un craquage thermique du Kérogène aboutissant à la
formation des HC liquides (pétrole brut): C’est le début de la fenêtre à
huile

• Entre 60 et 120° (2000 à 3000 m), le Kérogène se transforme en Pétrole


Brut avec un peu de gaz.

• A partir de 120° (+ de 3000 m), les molécules de pétrole brut sont


transformées en gaz: on a alors du gaz humide: C’est le début de la
fenêtre à gaz.

• Au‐delà de 150° (+ de 4000 m), il ne se forme que du méthane (Gaz sec).


Ce schéma résume ce qui se passe lors de l'enfouissement et à
quelle profondeur se forme l'huile et le gaz.

Formation du CH4

Début fenêtre à Huile

Fenêtre à Huile et Gaz

Fenêtre à Gaz
Migration des hydrocarbures
• Contrairement à une croyance très répandue, un réservoir de pétrole n'est pas
un immense lac souterrain. Il s'agit bien souvent d'une roche solide mais
poreuse. En se déplaçant d'un pore à l'autre ou en s'écoulant par des fractures,
le pétrole migre lentement vers la surface. Pour constituer une matière
première intéressante à exploiter, les hydrocarbures doivent donc migrer et se
concentrer dans un réservoir. La roche qui va les accueillir sera poreuse et
perméable, contrairement à la roche mère : on parle de roche réservoir.
Migration et Formation d’un gisement à HC
Suite à la migration et si un piège existe, une accumulation de pétrole
associée à de l’eau et du gaz se forme dans la couche perméable sous‐
jacente créant ainsi une roche‐réservoir en dessous de la roche‐
couverture.

Le gaz s’accumule au‐


dessus du pétrole
brut, lequel se
retrouve au‐dessus de Gaz
l’eau en raison des Huile
densités respectives
de ces produits (le gaz Eau
naturel est plus léger
que le pétrole, lui‐
même plus léger que
l’eau).
Gisement d’hydrocarbures conventionnels

Migration
secondaire vers la
surface

Migration primaire vers les


réservoirs
Les roches réservoirs
Les formations sédimentaires qui peuvent constituer
des roches réservoirs sont caractérisées par des
valeurs de porosité (% des vides) et de perméabilité
K plus ou moins importantes.

Les paramètres caractérisant une roche réservoir


saturée en HC:
La porosité
La perméabilité
La hauteur utile, hauteur imprégnée
La saturation en fluide
Les Types de porosité

Un grès à porosité intergranulaire


Un Sable non consolidé (très poreux) (en bleu)

Les types de
porosités
dans les
formations
carbonatées
La perméabilité (K)
Un milieu poreux ne permet le déplacement des fluides que dans la mesure où ses
pores sont reliés entre eux (connectivité); on dit alors qu’il est perméable.

La K représente ainsi la facilité avec laquelle une formation permet à un fluide de


viscosité donnée de la traversée.
Elle est exprimée par la loi de Darcy, comme étant : la connectivité d’un milieu d’un
centimètre de long (dx), laissant passer un volume de 1 cmᶟ (Q) par unité du temps (s),
d’un fluide ayant une viscosité d’un centipoise (µ) sous l’effet d’un gradient de pression
(∆P) d’un atmosphère à travers une section (s) d’un cm².
La formule est exprimée comme suit : Q = k .S/µ. ∆P/∆I
Q : débit du fluide traversant la roche en cm3/s,
S : surface de passage du fluide en cm2,
µ : viscosité du fluide en centipoises (viscosité dynamique),
∆P/∆I : Gradient de pression en bar/cm,
k : perméabilité de l'échantillon exprimée en darcy (d).

La perméabilité peut être calculée au laboratoire à l’aide d’un permeamètre ou


déterminer indirectement à partir des essais des puits (test, MDT).
Saturation en fluides
La saturation en hydrocarbures dans un réservoir est toujours
inférieure à 100 %, elle est en général de l'ordre de 80 % (50 % dans les
cas les plus défavorables). Les 20 % restant représentent la saturation
en eau irréductible. Avant l'accumulation des hydrocarbures, les pores
de la roche réservoir étaient remplis par l'eau de formation; des
hydrocarbures ont déplacé une partie de cette eau, seule l'eau
mouillant la roche est restée en place, elle constitue l'eau irréductible.

La saturation d'un fluide est le rapport du volume du fluide considéré


sur le volume total des pores. Par exemple, la saturation en eau Sw est :
S w (%) = Volume d'eau/Volume des pores

La somme des saturations est égale à 1.


• Saturation en gaz Sg = 1‐Sw
• Saturation en huile Sh = 1‐Sw
La saturation est calculée au labo et par les diagraphies électriques.
Les roches Couvertures

Ce sont des formations sédimentaires ayant des qualités de


roches imperméables (K très faible ou nulle) capable de
freiner l’avancée des HC.

Les formations qui présentent naturellement ces qualités


sont:
‐ Les formations évaporitiques: sel et anhydrite;
‐ Les formations argileuses;

Et accessoirement les formations compactes quartzitiques et


carbonatées mais qui peuvent être fracturées et perdent
ainsi leur qualité de roche imperméable
Les pièges à Hydrocarbures
‐ Les roches réservoirs ont la capacité d’accueillir des quantités d’HC
grâce à leur caractéristiques de Porosité et de perméabilité.
‐ Les roches couvertures qui les surmontent, non‐perméables, ont
pour rôle de bloquer la migration des HC vers le haut.
‐ Pour avoir un gisement, il faut que ces HC soient retenus dans un
volume fermé et étanche que l’on appelle le piège.
Différents type de pièges:
• Les pièges structuraux où interviennent principalement des
phénomènes tectoniques (plis, failles, combinaison des deux).
• Les pièges stratigraphiques dus à des phénomènes lithologiques
(variations latérales de perméabilité), sédimentaires (biseaux
stratigraphiques, lentilles, récifs), diagénétiques (dolomitisation)
et paléogéographiques (discordance angulaire).
• Les pièges mixtes où interviennent à la fois les déformations
structurales et les variations stratigraphiques ou lithologiques. Les
dômes de sel peuvent être classés dans cette catégorie
Piège structural
Structure en forme de dôme, engendrée par la déformation
des couches géologiques après leur dépôt sous l’effet de la
tectonique: exemple l’anticlinal, les blocs faillés.
Piège stratigraphique
Un piège pétrolier dont l’existence est indépendante de la
géométrie de déformation du sous‐sol

Exemples:

Biseaux

lentilles
Dome
Sableuses
de sel
Le domaine minier
national
Carte des bassins Sedimentaires Algeriens
Bassins Matures:
Province oriental: Illizi & Berkine
Sahara central: Oued Mya &
SEC Pourtours HMD & HRM

Bassins Semi-Matures:
Province occidental: Ahnet,
Bechar/Abadla Timimoune & Regane
Berkine Sud-Est Constantinois.
Les découvertes HC sont réalisées
dans les bassins matures et semi-
Illizi matures.

 Bassins frontiers ou sous explorés;


L’Algérie du Nord: Offshore,Atlas et
Hauts Plateaux
Bechar & Abadla
Le Bassin du Mouydir
Les bassins de l’Extrême Sud:
Tindouf, Chenachene, Tafassaset &
Tamesna
Pas de découvertes commerciales
mais des indices intéressants
Exemple de bassins algériens
fefefef

Tafassast
Taoudeni basin

Tamesna
Algiers
Casabl
anca
H.Rmel The results of the completed prospection
Béch
ar
Tindouf
Aba
H.Messaoud prove the existence of a sedimentary basin
dla Mouydir
In Salah of a significant thickness and intense

Tamanrasset
structuring, which signals the existence of a
Tafassaset petroleum system in the area.
Tamesna
The analogy made between Tindouf and Regane basins in the
kahlouche zone shows a similarity between both basins on the
aspects of geological, sedimentary coverage, structuring and the
levels of burying of both basins.
This proves to be very encouraging knowing that kahlouche was
subject to discoveries.
Le domaine minier national
Les parcelles, blocs et Périmètres
 Le domaine minier  Un bloc (une ou plusieurs parcelles), est une superficie
national s’étale sur plus ou moins homogène en termes géologiques et
une superficie de géographiques. Le domaine minier a été subdivisé en
1 552 863 KM2 avec
199 blocs et 4 districts : 1 Algérie du Nord; 2 (sud est):
– 108 122 en
Ofshore (7%) Province d’illizi & Berkine Sud, 4 (centre): province
– 1 444 741 km2 en Triasique (Pourtour HMD, HRM et Berkine Nord et
Onshore (93%) Ouest), 3 (Ouest): Province Occidentale.

 L’unité de base de  Un périmètre : une partie limitée du domaine minier


calcul des composée d’une ou plusieurs parcelles, d’un ou
superficies est la plusieurs blocs ou parties de blocs.
Parcelle qui
représente un carré On distingue:
de 5 degrés de côté  Le périmètre de prospection : soumis à une
en coordonnées autorisation de prospection;
UTM, équivalent, au  Le périmètre de recherche : objet d’un contrat de
niveau du parallèle
30A Nord, à 8km de recherche;
côté soit 64 KM2  Le périmètre d’exploitation : concernant la surface
qui a fait l’objet d’un plan de développement.
Les techniques et méthodes
d’exploration
Les techniques et méthodes d’exploration
Exemple de failles sur le terrain
Corrélations entre plusieurs coupes de terrain pour suivre
l’évolution des formations
Travaux de Géologie de terrain et Sismique suivi de forage

Étude terrain surface


Etude géologique de terrain pour déterminer :

- La stratigraphie et la structure de la région


- Le système pétrolier Corrélation de la géologie de terrain
(Roches mères, réservoirs , couvertures … avec la profondeur (sismique) et
- Les indices d’hydrocarbures surface confirmation de
La présence des HC par forage
La Sismique
La sismique par réfraction

• La sismique par réfraction utilise la propagation des ondes


le long des interfaces entre les niveaux géologiques. Cette
méthode convient en particulier à certaines applications de
génie civil et d'hydrologie. Elle permet d'estimer le modèle
de vitesse et le pendage des couches.

• Elle est actuellement limitée dans le domaine pratique a


des objectifs dont la profondeur est inférieure à 300 m,
mais elle est à l'origine de la découverte en 1956 du
gisement de pétrole d'Hassi‐Messaoud, le plus important
d'Afrique, à une profondeur moyenne de 3 300 mètres.
Méthodes d’exploration: sismique Onshore

Camion vibrateurs
Enregistrement
Méthode d’explorations: sismique Offshore

Utilisation de canon à air pour les vibrations sans


conséquence sur la faune et la flore
Les couts moyens de la sismique
Processus d’interprétation intégrée des données G&G
Interprétation
Données : sismique + géologique Coupe géologique 2 D Carte ( localisation de prospect)

Intégration pour définir le


modèle géologique et le système
pétrolier
Examen et prise de
décision de forage
Le Forage
• Comme on la vu, à la différence de la prospection, la recherche
exige au moins le forage d’un puits pétrolier. Car seul le forage
permet de confirmer l’existence d’HC et leur exploitation
Le Forage
Faible tranche d’eau
~ 100 ‐200 m

Tranche d’eau jusqu’à 1500 m

Tranche d’eau 2 à
3000 m
Forage et surveillance géologique sur site
Forage
Principe

Surveillance géologique:

- Description des fragments de Acquisition de données :


roches (cuttings) et de carottes Profondeurs, avancement,
paramètres de boue,
indices d’HC…
Type d’outils e forage
Le carottage

Remontée du carottier

Carottes dans les tubes


Echantillons issus du forage/Carottage
Les Diagraphies: Évaluation des réservoirs
Déterminer les caractéristiques
pétrophysiques des roches
et la natures des fluides par
l’enregistrement des
paramètres physico-chimique
des roches traversées par le
forage comme la Charte ou log avec tout les paramètres
Résistivité, la radioactivité… de réservoir

Type d’enregistrement : Résistivité, radioactivité,


Interprétation qualitative

Intervalle Argilo-
gréseux

Zone à Gaz
RESERVOIR

Zone à huile

Zone à eau

Intervalle Argileux
Analyse quantitative
d. Activité Evaluation des réservoirs.

Exemple train DST (Puits RNNW-1)

18 5/8" casing shoe@509m


(K55 87.5# BTC)

13 3/8" casing shoe@2815m


Select tester valve @ 4233 (N80 68# BTC)

7" Top of liner@2868m 9 5/8" casing shoe @ 3265m


(53.5# P110 N.VAM L=1725m)
(47# P110 N.VAM L=1540m)
Packer @ 4243 m

4300 – 4305 m/ 4313 –


4330 m / 4336 – 4339 m.

7"casing shoe@4978m
(32# P110 N.VAM)
d. Activité Evaluation des réservoirs.

Complétion et Abandon

Test DST

Puits Productif

Complétion
Cout du forage en fonction de la profondeur et
des conditions de surface
Les couts des forages en milieu Offshore
Les coûts d'un puits pour
une exploitation offshore
(pour une exploitation à
terre, les coûts sont de
30% à 50% inférieurs).
Ca va de quelques millions
de dollars dans des
conditions "faciles" (peu
d'eau, Golfe du Mexique)
au milliard de dollars
(environnement marin très
hostile, comme la limite
septentrionale de la Mer
du Nord.
Une plate‐forme peut
comprendre plusieurs
puits.

Source : Pierre‐René Bauquis, Total


Professeurs associés, 2008
Carte Structurale (isobathe)

• Depth map of top reservoir


based on 2D seismic data and
two wells

• Depth to gas-oil contact


established as 2330m (30m
lower than previous estimate)

• Depth to oil water contact


established as 2380m
Les réserves
Les réserves pétrolières et leur classification
 Les réserves en HC désignent donc le volume de pétrole récupérable (RR), à
partir de champs découverts, sur la base des contraintes économiques et
techniques actuelles.

 RR est estimée à partir de l'évaluation de la quantité de pétrole (réserves en


place) , affectée du Taux de récupération
dépendant de la capacité des technologies existantes à extraire ce pétrole du
sous‐sol. L'évolution des techniques tend à accroître ce coefficient (avec les
techniques de récupération assistée). Le FR moyen dans le monde a atteint les
35% en 2009

 Les réserves sont rangées dans


différentes catégories, selon leur
probabilité d'existence dans le sous‐
sol :
• Réserves prouvées (probabilité de
plus de 90 %),
• Réserves probables(de 50 à 90 %),
• Réserves possibles (de 10 à 50 %).
Les ressources & réserves pétrolières et gazières
• Les ressources en place désignent le gaz effectivement présent dans le
gisement, sans considération sur la fraction qui voudra bien en sortir.

• Les réserves prouvées désignent la quantité d’HC dont l'opérateur garantit


l'extraction future aux conditions techniques et économiques du moment
dans les gisements en exploitation.

• Les réserves prouvées ne peuvent inclure les HC contenu dans des


gisements qui ne sont pas encore exploités.

• Les réserves ultimes correspondent à la totalité des HC qui finiront par


sortir du gisement (3P?)

• Les réserves 2P correspondent à l'évaluation la plus probable des réserves


ultimes.
Définition des réserves selon SPE et WPC

RESSOURCES D'HYDROCARBURES

Découvertes Non Découvertes

Réserves prouvées Réserves non prouvées

Réserve probables
Développées Non développées

Productives Réserve possibles

Non Productives
Système de Classification des réserves
D’après l’arrêté ministériel du 11 juillet 1988

Réserves en place

Réserves Prouvées Réserves probables Réserves possibles

Réserves récupérables Réserves non récupérables

Réserves développées

Réserves non développées


DISTRIBUTION DES RESERVES RECUPERABLES D'HUILE,
AU 01.01.2006.

5%
3%
2%
Hassi Messaoud 4%

4%
Berkine

El Borma - Mesdar

Tin Fouyé Tabenkort

Haoud Berkaoui 57%


25%
In Aménas

Autres
DISTRIBUTION DES RESERVES RECUPERABLES DE GAZ,
AU 01.01.2006.

5%
4%
Hassi R'mel
8%
Rhourd Nouss

In Salah
5%
In Aménas 41%

Stah 7%

Gassi Touil

Ohanet
9%
TFT, gaz cap

Autres
9%
12%
Le processus
Recherche & Développement
Processus d’Exploration / Développement / Exploitation
LEAD PROSPECT FORAGE EXP DEVELOPPEMNT PRODUCTION EOR

Économie

Économi

Économi
Économi
CONCEPT(idée En
vue d’un projet)

e
e
Abandonner
Étudier
Différer
Différer

Abandonner

Découverte
A affiner
marginale

prospection

Phase Exploration EOR

Abandonner

Phase de Développement & Production


Le cycle Recherche & exploitation des HC
Le processus Exploration &
Exploitation
• La durée de vie de l’exploitation d’un gisement d’hydrocarbures est
longue. De la découverte d’un gisement à sa mise en production,
les opérations d’exploration puis de production s’étalent sur
plusieurs dizaines d’années. On distingue cinq étapes principales
dans la vie d’un champ pétrolier ou gazier.
Le cycle exploration ‐ Production
LE(S) PUIT(S) D’EXPLORATION
Le puits d’exploration peut devenir puits de découverte si un réservoir
imprégné de pétrole est trouvé. Il permet :
• de vérifier la présence d’hydrocarbures,
• de recueillir des données/informations afin de définir la nature des
couches géologiques et du fluide contenu dans la roche,
• d’acquérir les premières données concernant la zone d’intérêt (comme la
pression initiale, la température, la perméabilité, la productivité),
• de décider de l’abandon de l’exploration ou de la poursuite du forage de
puits additionnels (puits d’évaluation) qui seront nécessaires afin de
disposer d’autres données pour prendre une décision finale.

À la fin du forage d’exploration, le puits est généralement abandonné :


• Définitivement (colmatage par du ciment), s‘il est négative
• Temporairement ou mis en production provisoire, si ce puits s’avère être
une découverte; il peut donner lieu à d’autres forages d’appréciation.

Si l’on décide de mettre la découverte (le futur « champ de pétrole ») en


développement, des forages de production seront ensuite réalisés.
LE(S) PUIT(S) D’APPRÉCIATION (OU
D’ÉVALUATION)
Avant d’envisager l’exploitation, il s’agit d’évaluer la rentabilité du gisement.
Le volume des réserves récupérables et les conditions de production ne
peuvent être déterminés qu’en procédant à des forages de délinéation en
vue de délimiter le gisement.
Des équipes pluridisciplinaires constituées de géologues, de géophysiciens,
d’ingénieurs projet, de foreurs, de producteurs et d’ingénieurs de gisement
sont chargées d’étudier les résultats issus de la phase exploration

Le puits d’appréciation permet donc :


• de préciser les informations données par le puits d’exploration pour
déterminer les caractéristiques du réservoir (perméabilité,
hétérogénéité, fractures, limites du réservoir, etc.), son extension et son
volume,
• d’évaluer la taille/extension de la découverte,
• d’estimer la production potentielle et de prendre en fonction de celle‐ci,
la décision de développer ou pas le champ.
LE PUITS DE DÉVELOPPEMENT (OU DE
PRODUCTION)

• C’est la phase d’exploitation du gisement qui demande


la mise en place de tout l’équipement nécessaire :
forage de production appelé «puits de
développement», installation de production,
équipements de traitement et de comptage et système
d’évacuation du pétrole.

Le puits de développement est donc foré dans le cadre du


plan de développement du champ, il permet d’adapter la
production du champ qui dépend directement du nombre
de puits et de la technologie employée.
Les travaux de délinéation
Le plan de développement
Réalisation du Plan
de Développement :
(forages+
Découverte
Installations)

Délinéatio
n

Plan de développement Une fois le plan de développement


- Tests de production de longue durée et la déclaration de commercialité
- Caractérisation et Modélisation des réservoirs soumis à Alnaft, il sera délivré un
- Choix et localisation des puits permis d’exploitation qui permet
- et Simulation de la production d’engager la réalisation du plan de
- Évaluation économique et développement
- Déclaration de la commercialité
L’Evaluation
économique
L'évaluation de la rentabilité d'un projet d'investissement
sur une période d'évaluation définie en nombre d'années,
peut se faire de plusieurs manières qui seront examinées
ci-après:
1. la méthode du taux de rentabilité interne (TRI) du
capital investi dans le projet
2. la méthode de la valeur actuelle nette (VAN) de la
marge dégagée par le projet;
3. la méthode du temps de retour sur investissement
(payback period) et du taux de rentabilité externe;
Les données nécessaires pour le calcul
de la rentabilité d’un projet pétrolier
Développement d’un gisement mixte Huile et gaz
Le segment Exploration/Appréciation
1 | La découverte du 2 | L’évaluation du champ
champ L’Etude
Une fois la découverte confirmée, des économique:
Le pétrole et le gaz sont modèles numériques du gisement
piégés dans des roches (souvent en 3D)
réservoirs sont réalisés sur ordinateur. Ils Si la balance entre
permettent :
la quantité des «
Pour les localiser, les ‐ d’estimer le volume de pétrole et de
géologues analysent les gaz en place dans le réservoir avant la ressources en
images du sous‐sol mise en place » et le coût
obtenues par production du gisement, estimé
échographie sismique. du
‐ de simuler l’extraction des fluides
Ils reconstituent les contenus dans la roche réservoir. développement
couches géologiques du
sous‐sol, puis ils ‐ de créer des scenarii potentiels de est jugée
définissent des mise en production du champ, en économiquement
«prospects» ou fonction de divers facteurs tels que
techniques d’extraction, nombre de satisfaisante, le
gisements potentiels. gisement
puits, taille et type des installations
de production, etc. est développé puis
Des forages d’exploration, mis en production.
sont nécessaires pour
confirmer la présence Des forages d’appréciation du
d’hydrocarbures dans le gisement sont implantés pour obtenir
gisement. de nouvelles données sur les
caractéristiques du réservoir.
Le segment Développement/Exploitation
3 | Le développement du 4 | La production du champ L’abandon du champ
champ
La période pendant laquelle Quand le débit
Le plan de développement du on extrait les hydrocarbures d’hydrocarbures devient
champ définit : varie généralement de 15 à
30 ans et peut se prolonger minimum, le gisement est
‐ le nombre de puits à forer
pour pouvoir produire, jusqu’à 50 ans et plus pour épuisé ; c’est la phase
les « champs géants » de fermeture du gisement.
‐ les techniques de (exemple de HMD, HRM).
récupération et d’extraction Avant d’abandonner le
du pétrole emprisonné dans la La durée de vie du gisement champ, les compagnies
roche réservoir, se compose de différentes
phases successives : pétrolières :
‐ le type et le coût des ‐ démantèlent les plates‐
installations comme les ‐ une période de croissance,
plates‐formes, en fonction des ‐ une phase de stabilisation formes,
aléas du milieu marin ou « plateau », ‐ mettent en sécurité les
(marées, tempêtes, courants, ‐ des phases d’injection puits,
vents, corrosion…), d’eau, de gaz ou de produits ‐ préservent les réserves
‐ les dispositifs de séparation chimiques pour aider ou de pétrole résiduelles,
des gaz et des fluides, «assister» la récupération du
pétrole et maintenir un ‐ nettoient, dépolluent et
‐ les sites de traitements pour
préserver l’environnement. volume satisfaisant de réhabilitent le site si
ressources produites, nécessaire,
‐ une phase d’épuisement : la conformément aux
production de pétrole décline législations nationales et
progressivement.
internationales.
La Complétion/Production
 Forage de puits producteurs et injecteurs de fluides (Eau ou gaz) et leur
complétion.
 La complétion permet, d’assurer la liaison entre la couche productrice
(réservoirs) et la surface par des équipements descendus dans le puits, tel que
le tubing de production qui est un élément d’étanchéité, de circulation et de
sécurité.
Les installations pour la mise en production
Production primaire: Production assistée :
Puits éruptifs Par injection de gaz ou d’eau ou les deux
(WAG)
Mise en exploitation d’un gisement, suivi de l’injection d’eau
pour améliorer la récupération
La 1ère phase est la montée en
puissance.; elle dure quelques années
(de 1 à 5 ans). Souvent, pendant cette
phase le puits est éruptif, ce qui signifie
que le pétrole sort "tout seul", sous la
pression du gaz également présent dans
le gisement.

La 2ème phase est la production à pleine


capacité, qui dure de quelques années à
quelques dizaines d'années ;
elle est aussi appelée "plateau de
production".

La 3ème phase est une phase de déclin temporaire, avant que ne soient mises en œuvre des
techniques plus sophistiquées qu'un "simple" pompage. La production diminue pendant
plusieurs années.

Arrive alors une 4ème phase, dite de récupération assistée ou de récupération secondaire.
Injection dans les gisements de pétrole de l'eau, du CO2, du gaz issu du gisement ou meme de
la vapeur (pour les huiles lourdes. La production remonte alors ‐ ou décline moins vite; on
récupère alors le pétrole et les produits injectés.
Principe du cyclage de gaz

Schéma illustrant le principe du cyclage de gaz (Source : ExxonMobil)


164
L’exploitation des ressources non
conventionnelles
Les pays qui font de la recherche et de
l’exploitation du gaz et pétrole de schiste
Les ressources en gaz de schiste en Europe
Réhabilitation des sites/Decomissioning
Comment transporte-t-on le
pétrole ?

• Les zones de production étant concentrées


géographiquement, et sont souvent éloignées des
zones de consommation vers lesquelles le pétrole
devra être acheminé, par voie maritime ou par
oléoduc.

- par bateau: Le principal atout du transport maritime


est la souplesse : à chaque instant, on peut modifier la
destination d'un navire.

- L’oléoduc ou pipe-line représente un lourd


investissement, mais il offre un faible coût d’utilisation.
Le transport du pétrole par voie terrestre

Le transport sur terre peut également se faire par le


rail ou par la route mais le coût est généralement
comparé à celui de l'oléoduc.
Les principaux gazoducs et oléoducs en Afrique
du Nord et les liaisons avec l’Europe du Sud
Transport maritime
Terminal pétrolier: Les quais de chargement ou de déchargement
(photo) sont situés au large, à quelques kms du port, où se trouvent
les installations et/ou les centres de stockage
Les principales voies maritimes pour le
transport des HC
Usage et Stockage du gaz Naturel
• Importance du stockage
Le stockage est nécessaire pour assurer l’ajustement des consommations et des
ressources en gaz à tout moment et offrir au consommateur une énergie
disponible en permanence. Le gaz naturel est en général stocké dans d’anciens
gisements de gaz ou de pétrole épuisés, dans des nappes aquifères ou des cavités
salines.

• Les différents usages du gaz naturel


On connaît surtout son usage domestique pour le chauffage et la cuisson. Mais
l’utilisation du gaz naturel se développe dans d’autres domaines, comme les
centrales électriques ou le transport, en raison de ses qualités favorables au
respect de l’environnement. La part du gaz naturel dans la consommation
mondiale d’énergie croît régulièrement, notamment en Europe depuis 30 ans.

• Les qualités intrinsèques du gaz naturel


Elles sont principalement liées à son bon rendement énergétique et à ses
avantages environnementaux : sa combustion n'émet pas de poussières, peu de
dioxyde de soufre (SO 2), peu d'oxyde d'azote (NO 2) et moins de dioxyde de
carbone (CO 2) que d’autres énergies fossiles. De plus, on peut réduire le volume
qu’il occupe en le liquéfiant. Essentiellement composé de méthane, il est incolore
et inodore, mais "odorisé" pour être détectable.
Transport du Gaz
• Son transport comporte des contraintes qui influent sur le
développement de son commerce international

• Le transport par gazoduc :


c’est l’option la plus répandue. Elle est quatre ou cinq fois plus
coûteuse que le transport du pétrole par pipe-line. Le gaz naturel
doit être comprimé tous les 120 à 150 km par des stations de
compression. Car c’est la différence de pression qui provoque le
déplacement du gaz à une vitesse de 15 à 20 km/heure.

• Le transport par méthanier : offre une plus grande flexibilité


d’approvisionnement que l’option gazoduc. On y a recours en cas
de longues distances ou de difficultés liées aux conditions
géopolitiques ou géographiques des pays traversés.
Cela nécessite de liquéfier le gaz naturel; il est alors appelé GNL
(gaz naturel liquéfié) et voyage par mer avant d’être à nouveau
gazéifié dans le pays acheteur.

• L’importance des coûts de transport place la notion de


distance au cœur de la problématique de commercialisation du
gaz. L’éloignement progressif des zones de production par
rapport aux centres de consommation va conduire à un
développement rapide des échanges gaziers au niveau mondial.
L’Activité Transport par Canalisation
• Assure l’acheminement des hydrocarbures (pétrole brut,
condensat, gaz naturel & GPL) vers les centres de traitement
et/ou vers les centres d’exports ou de consommation.

• Les centres de dispatching comptent parmi les installations


névralgiques de l’Activité:

– Le Centre de Dispatching d’Hydrocarbures Liquides, le CDHL, se


trouve à Hassi Messaoud Haoud El Hamra. 1,4 million barils /jour
transitent actuellement par ce véritable poumon de l’Activité.

– Le Centre National de Dispatching Gaz, le CNDG, se situe à Hassi


R’mel. C’est le point où se fait la collecte et le dispatching du gaz à
travers les gazoducs vers les clients nationaux (Sonelgaz, clients
tiers et autoconsommations des unités de Sonatrach) et
internationaux (livraison aux complexes de liquéfaction et des
gazoducs transcontinentaux :
• PEDRO DURAN FARELL, ENRICO MATTEI et MEDGAZ)
Composants des réseaux de transport
par canalisation
Les réseaux de transport par canalisation sont composés de
tronçons de conduites et d'ouvrages connexes remplissant des
fonctions précises :
• les stations d'injection ou de départ constituent les points
d'entrée du réseau de transport;
• les stations de compression (pour les gaz) ou stations de
pompage (pour les liquides) sont réparties régulièrement le long
des réseaux de transport pour maintenir la pression et la vitesse
du fluide dans les canalisations ;
• les postes de livraison permettent de mettre la matière
transportée à disposition des destinataires intermédiaires ou
finaux ;
• les stations d'arrivée marquent l'extrémité d'un réseau de
transport qui peut être un réservoir (bac) de stockage ou le
début d'un réseau aval de transport ou de distribution ou de
chargement dans un terminal maritime.
Le transport des Hydrocarbures en Algérie
• L’Activité Transport par Canalisation (TRC) assure
l’acheminement des hydrocarbures (pétrole
brut, condensat, GPL et gaz naturel) et dispose
d’un réseau de canalisations de près de 19 623
km en 2015 :
– Des gazoducs d’une longueur de 9 677 km, avec des
diamètres variant principalement entre 40’’ et 48’’;
– Des oléoducs d’une longueur de 9 946 km, avec des
diamètres variant principalement entre 20’’ et 34’’.
• Le Réseau de canalisation a une capacité design
de transport de 419 millions Tep à fin 2015
• Sonatrach, à travers l’Activité Transport par
Canalisation (TRC), dispose de :

– 22 Systèmes de Transport par Canalisation (21 en


exploitation, 01 en cours de réalisation GR5)

– intégrant 82 stations de pompage et de compression


dont 50 Stations de Pompage destinées aux
hydrocarbures liquides

– Une capacité de stockage de près de 4,2 Millions de


Tep (127 bacs).
Transport du gaz (gazoduc)
• Le réseau de transport par canalisation compte 16
gazoducs, avec une capacité design de 178 milliards de
m3/an, dont 50 milliards de m3 dédiés à l'exportation.

• Depuis la mise en service des 03 gazoducs


transcontinentaux, les quantités sont évacuées vers les
marchés européens comme suit :
– Enrico Matei, reliant l'Algérie à l'Italie via la Tunisie.
– Pedro Duran Farrel, reliant l'Algérie à l'Espagne via le
Maroc.
– le Medgaz reliant l'Algérie à l'Espagne (Almeira) depuis
Hassi R’Mel – via Béni‐Saf (côte).

• De nouveaux gazoducs d’envergure internationale sont


projetés afin de répondre à la demande du marché
européen (Galci et TSGP)
Station de compression
Gazoduc Turkish Stream
En rouge: les
gazoducs: pour le
transport du gaz

En vert : les
oléoducs: pour le
transport du
pétrole brut

Réseau de transport par canalisation


Connexion au réseau de transport
• Point d'Entrée: Le point de Système de Transport
par Canalisation des Hydrocarbures où le
contractant injecte sa production;

• Point de Mesure : La localisation prévue dans le


périmètre d’exploitation où s’effectuera la
détermination des quantités des Hydrocarbures
extraites;

• Point de Sortie : Le point du Réseau de Transport,


où le Concessionnaire met l’effluent à disposition
de l’Utilisateur, conformément au Contrat de
Transport;
Gazoducs transcontinentaux
 Gazoduc Pedro Duran Farell (GPDF) : reliant l’Algérie à l’Espagne via
le Maroc. Mise en service : 1996
– Caractéristiques techniques: Longueur : 521 km , Diamètre : 48 ’’
– Capacité : 11,6 Milliards de m3/an,
 Gazoduc Enrico Mattei (GEM) : reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie.
– Mise en service : 1982
– Caractéristiques techniques: Longueur: 1647 km, diamètre: 3x48’’
– Capacité : 33,15 Milliards de m3/an ,
 Gazoduc MEDGAZ : reliant l’Algérie (de Beni saf) à l’Espagne
(Almeria).
– Mise en service : 2011
– Caractéristiques techniques : Longueur : 210 Km , Diamètre : 24’’
, Profondeur max (tranche d’eau) : 2160 mètres
– Capacité : 8 Milliards de m3/an
Les capacités d’un réseau de transport
• Capacité : Les Capacités de transport des effluents sont exprimées en:
tonnes métriques (TM) ou barils équivalent par unité de temps pour le
pétrole brut, les liquides de gaz naturel et les Gaz de pétrole liquéfiés et en
standard mètres cubes (Sm3) par unité de temps pour le gaz naturel,
mesuré à une température de quinze (15) degrés Celsius et à une pression
absolue de 1,01325 bar;

• Capacité Contractuelle : La Capacité souscrite par l’Utilisateur au titre du


Contrat de Transport;

• Capacité Disponible : La part de la Capacité Réelle non attribuée au titre de


Contrats de Transport;

• Capacité Réelle : La Capacité maximale que le Concessionnaire peut offrir


aux Utilisateurs, compte tenu de l’intégrité et des exigences d’exploitation
du Réseau de Transport;

• Capacité Réservée : La part de la Capacité Réelle attribuée au titre de


Contrats de Transport;
Gazoducs transcontinentaux en projet

Gazoduc GALSI : pour relier l’Algérie (El kala) à l’Italie via la Sardaigne.
– El Kala‐Cagliari (offshore) : Diamètre : 26’’, Longueur : 285 Km,
Profondeur: 2840 m
– Cagliari‐Olbia (on shore) : Diamètre : 48’’, Longueur: 300 km
– Olbia‐C.d.Pescaia (offshore): Diamètre : 32’’, Longueur : 275 km,
Profondeur : 900 m

Projet Gazoduc TSGP reliant le Nigeria à l’Algérie.


– Terminal Départ : Warri (Nigeria)
– Terminal Arrivée : Beni Saf ou El Kala
– Longueur : 4188km
– 2 310 km sur le territoire Algérien
– 841 km sur le territoire Nigérien
– 1037 km sur le territoire Nigérian
– Diamètre : 48’’ ou 56’’
– Volume : 20 à 30 Milliards de m3/an
Codification du réseau de transport national
• Règles de dénomination des canalisations :
– Lettre désignant la nature de l’effluent :
• G – Gaz / Gazoduc L – GPL / Oléoduc
• O – Pétrole brut / Oléoduc N – Condensat / Oléoduc

– Lettre précédent la nature de l’effluent :


• D – Dédoublement E – Expansion

– Lettre après la nature de l’effluent désigne le point d’arrivée :


• B – Béjaia D – Mesdar EM – Enrico Mattei G – Alger H – Haoud El Hamra
• K– Skikda O – OuedSafSaf PDF – Pedro Duran Farel R – Hassi R’mel T – Tunisie Z – Arzew

– Chiffre après la dernière lettre : désigne l’ordre chronologique


de construction de la canalisation.
Exemples :
OT1: oléoduc vers (arrivée) Tunisie (LASKHIRRA) N°1
OB1: oléoduc de HEH vers (arrivée) Bejaia N°1
GZ4: Gazoduc départ HRM, Arrivée à Arzew, le 4ème
Réseaux de transport par
canalisation de Sonatrach
Carte du réseau de transport du pétrole brut
Carte du réseau de transport du condensât
Carte du réseau de transport du GPL
Carte du réseau de transport du Gaz Naturel
L’Activité Traitement (Aval)
 L’activité Aval est en charge du développement et de
l’exploitation des complexes de liquéfaction de gaz naturel,
de séparation de GPL, de raffinage, des gaz industriels et
de la pétrochimie:

 Les principaux centres de traitement se trouvent à Arzew


et à Skikda: unités de LNG, LPG, Raffineries)
Le raffinage, une étape clé
• L’obtention de produits intermédiaires par distillation :
Les trois principales "coupes" pétrolières sont obtenues dans une tour de
distillation : les légers (gaz, naphta et essences), les moyens (kérosène,
diesel et fuel domestique) et les lourds (fuel lourd ou résidu
atmosphérique).

• L’amélioration de la qualité :
Cette opération consiste à éliminer, dans les différentes coupes, certains
composés indésirables comme le soufre.

• La transformation de coupes lourdes en coupes légères :


A l'aide de procédés dédiés, les produits lourds de moins en moins
consommés (type fuel lourd) sont transformés en produits moyens
fortement demandés (diesel et kérosène).
Les unités de raffinage impliquées sont "spécifiques". Elles doivent
généralement travailler à haute température et/ou forte pression pour
générer des hydrocarbures plus légers, "par craquage", et améliorer leur
qualité, la plupart des composés indésirables (soufre, métaux, etc.) étant
plutôt concentrés dans les coupes initialement lourdes.

• La préparation finale des produits par mélange :


On obtient les produits finis par mélange des produits intermédiaires ou
semi-finis.
Pour faire face à cette série d’opérations, les raffineries doivent disposer
d’importants volumes de stockage, d’installations de réception des
produits bruts et d’expédition des produits finis.
Raffinage: Les procédés de séparation
• La première étape est celle de la séparation des molécules par distillation
atmosphérique (c'est-à-dire à la pression atmosphérique normale), en
fonction de leurs poids moléculaires.

• Ce procédé consiste à chauffer le pétrole à 350/400 °C pour en provoquer


l’évaporation. Le chauffage s’effectue à la base d’une tour de distillation de
60 mètres de haut, appelée aussi topping. Les vapeurs de brut remontent
dans la tour tandis que les molécules les plus lourdes, ou résidus lourds,
restent à la base sans s’évaporer. À mesure que les vapeurs s'élèvent, les
molécules se condensent les unes après les autres en liquides, jusqu’aux
gaz qui atteignent seuls le haut de la tour, où la température n’est plus que
de 150 °C. À différents niveaux de la tour se trouvent des plateaux qui
permettent de récupérer ces liquides de plus en plus légers. Chaque
plateau correspond à une fraction de distillation, appelée aussi coupe
pétrolière, depuis les bitumes (hydrocarbures très visqueux) jusqu'aux gaz.
Les résidus lourds issus de cette distillation renferment encore beaucoup de
produits de densité moyenne. On les soumet, dans une autre colonne, à
une seconde distillation qui permet de récupérer plus de produits moyens
(fiouls lourds et gazole).

• L’indice d'octane mesure la résistance d’un carburant à s’enflammer


spontanément dans un moteur
Le processus de raffinage et les
les produits dérivés
Structure et rendements De quelques bruts
Procédés de séparation, condensation, traitement du Brut « Arabian Light »
Les usages des produits pétroliers raffinés

Chacun des produits raffinés issus du pétrole brut trouve un usage spécifique
:
• le gaz de pétrole liquéfié (GPL) est un carburant pour les véhicules à gaz ;
• les gaz butane et propane sont utilisés pour les besoins domestiques ;
• l'essence et le gazole alimentent les moteurs des véhicules automobiles ;
• le kérosène est employé comme carburant dans l'aviation ;
• le naphta est la principale matière première employée en pétrochimie ;
c’est un Produit de la distillation fractionnée du pétrole, le naphta est un
intermédiaire entre l'essence et le kérosène. Il fait partie des produits dits
légers en raison de la faible masse moléculaire des hydrocarbures qui le
composent
• le fioul domestique est un combustible de chauffage ;
• les huiles servent à fabriquer des lubrifiants ;
• le bitume, un Mélange à température ambiante très visqueux ou solide
d'hydrocarbures lourds, de couleur noire. Les bitumes sont un des produits de la
distillation des bruts pétroliers, et sont utilisés dans le secteur du BTP (routes,
étanchéité...); il est utilisé surtout pour recouvrir les routes.
Les produits dérivés du pétrole: Les polymères et leurs applications
PVC : Polychlorure de vinyle, application tuyaux rigides (gouttières etc.), gaines électriques, profilés, huisseries (fenêtres). Jadis les disques 33, 45
et 78 tours.
Polyéthylène basse densité : objets pour l'industrie automobiles, sacs d'emballage supermarché, films (travaux publics), tuyaux et profilés, sacs
poubelles, articles injectés (ménagers et jouets), sacs congélation,

Polyéthylène haute densité : Bouteilles et corps creux, tuyaux, fibres, objets moulés par injection
Le PTFE (Polytetrafluoroéthylène) : revêtement des poêles Tefal, + applications autres en chimie etc.
Polypropylène : Articles moulés par injection pour industries automobile, électroménager, ameublement, jouet, électricité, alimentation boîtes
et bouteilles diverses, fils, cordages, films, sacs d'emballage, boîtier de phare, etc.
Polystyrène et copolymères associés (ABS) : Emballage (barquettes blanches) Bâtiment (isolation polysytrène expansé), Bic Cristal (transparent),
automobile, électroménager, ameublement (bureau et jardin), jouets, bagages, emballages pour cosmétiques médicaments et produits
alimentaires, contre portes de frigo.
Polyisobutène encore appelé caoutchouc buytl : applications chambres à air.
Polybutadiène (BR): Utilisé principalement pour la fabrication des pneus.
SBR : Styrène butadiène rubber ou encore caoutchouc synthétique (latex par exemple) Styrène + butadiène (élastomères)
Applications pneus + Joints, amortisseurs, tapis transporteurs, semelles, garnitures de pompes, rentre aussi dans la composition des bitumes
pour rendre le revêtement plus souple.
Les acrylates et méthacrylates. Poly(méthyle méthacrylate) PMMA. Applications en peintures, revêtement de surface, fibres, adhésifs, encres,
verrières (vitrages caravanes, avions bateaux), verres de lunettes, lavabos, baignoires cabines de douches.
Polyamides : Famille des Nylons : 6‐6, 6 et 11, 12. Fibres d'habillement, pièces mécaniques de frottements, réservoir à essence, seringues. Kelvar
tissé (gilet pare balles).
Fibres et résines Polyesters : à partir de l'acide téréphtalique (ex para‐xylène)+ éthylèneglycol (Fibre Tergal), Poly(éthylène téréphtalate PET)
pour bouteilles.
Les polyuréthannes : Polycondensation de diisocyanate et de diols. Exemple : ex TDI (toluène diisocyanate), MDI diphénylméthane 4‐4
diisocyanate,ou HMDI (version hydrogénée)et pour les diols (PEG polyéthylène glycol ou polypropylène glycol, PPG).
Applications mousses rigides (isolation thermique et phonique) et semi‐rigides (rembourrage ameublement, garnissage des fauteuils), etc.,
revêtements et adhésifs, vernis peintures. En enduction pour rideaux, tentures, bâches et stores. + simili cuir.
Polycarbonate : rentre dans la composition des gilets pare balles, casques de motos, bidons, bouteilles biberons, moulinet de canne à pêche,
verre de sécurité, boîtier photos, feux clignotants, etc.
Le traitement du gaz à la sortie du champ

Avant d’être livré au consommateur, il subit


plusieurs étapes de transformation. Il est
d’abord transporté par canalisations jusqu’aux
usines de traitement.

Ensuite, un système d'épuration permet


d’éliminer des sous-produits (azote, gaz
carbonique, hélium...) qui, extraits avec le gaz
mais non combustibles, réduisent son pouvoir
calorifique, ainsi que des composés corrosifs
(soufre) néfastes aux infrastructures de
transport.
Dérivés issus du traitement du gaz sec
Séparation des condensats du gaz naturel brut
Le flux de gaz provenant d’un ou plusieurs puits est refroidi, assez pour atteindre le point de
condensation des hydrocarbures ce qui provoque la condensation de l’eau et d’une bonne partie
des « condensats » d’hydrocarbure les plus lourds.
Le mélange monophasique ou diphasique gaz sec + eau condensée & condensats de gaz est
ensuite acheminé vers un séparateur à haute pression où l'eau et les hydrocarbures condensés
sont séparés. Le gaz naturel est alors envoyé au compresseur principal puis vers un gazoduc.
En sortie du séparateur haute-pression, le condensat de gaz est débarrassé d’une partie de son
eau et s'écoule vers un second séparateur (à basse pression cette fois). La brutale
décompression du liquide après la vanne de contrôle provoque une vaporisation partielle du
condensat, dite « évaporation flash » ou « vaporisation instantanée ».
De là, la fraction gazeuse est envoyée avec le gaz
naturel via un «booster» (compresseur) puis vers un
refroidisseur et vers le compresseur principal de gaz.
Ce dernier augmente la pression des gaz provenant des
séparateurs (de haute et basse pression) jusqu’au niveau
nécessaire au transport dans le gazoduc vers une unité
de raffinage du gaz naturel. La pression finale nécessaire
dépend de la longueur de la conduite conduisant le gaz à l’usine de traitement du gaz où le gaz
sera mieux déshydraté, désoufré, nettoyé de ses dernières impuretés. Puis l'éthane (C2),
le propane (C3), les butanes (C4), et les pentanes (C5) pourront être séparés d’ hydrocarbures
de poids moléculaire plus élevés que C5 +- (dits C5 +) valorisables comme sous-produits.
La Chaine GNL
La liquéfaction
• Le gaz naturel extrait du gisement est filtré et purifié afin d’éviter d’endommager les équipements lors du passage de l’état
gazeux à l’état liquide, et pour être conforme aux spécifications des régions importatrices. Ainsi, le processus de
liquéfaction a pour effet de produire un gaz naturel dont le taux de méthane est proche de 100%. Les usines de liquéfaction
sont souvent constituées de plusieurs installations disposées en parallèle, appelées « trains » de liquéfaction. Le processus
de liquéfaction permet de réduire le volume de gaz d’environ 600 fois ; autrement dit, 1 m3 de GNL à ‐163 °C comporte le
même contenu énergétique que 600 m3 de gaz « gazeux » à la température ambiante et à la pression atmosphérique. La
densité du GNL est égal à environ 45% de la densité de l’eau.

Le transport de GNL
• Les méthaniers sont des navires à double coque spécialement conçus pour empêcher les fuites et les ruptures de coque en
cas d’accident. Le GNL est stocké dans des cuves (généralement 4 à 5 par navire) à une température de ‐163 °C et à la
pression atmosphérique. Il y a actuellement 3 types de méthaniers, qui correspondent aux différentes techniques de
fabrication des cuves : les méthaniers à membrane, à sphères et les Prismatic IHI. En 2015, les navires à membranes
constituaient plus de 75 % de la capacité de transport mondiale de GNL et des 85 % des carnets de commande. Cette
technologie est la seule qui ait permis à ce jour la réalisation de navires de grandes dimension de type Q‐flex (210 000 m3)
et Q‐max (260 000 m3).

Stockage et regazéification
• Une fois réceptionné et déchargé des méthaniers, le GNL rejoint des réservoirs de stockage cryogéniques — d’une capacité
généralement comprise entre 100 000 m3 et 160 000 m3 selon les sites — où il est maintenu à – 163°C avant
regazéification. Cette opération consiste à réchauffer progressivement le gaz liquéfié pour l’amener à une température
supérieure à 0°C. Elle s’effectue sous une pression élevée (60 à 100 bars), le plus souvent par l’intermédiaire d’une série
d’échangeurs thermiques à ruissellement d’eau de mer, technique la plus efficace au plan énergétique lorsque la qualité de
l’eau s’y prête. Une alternative réside dans l’apport de chaleur par combustion d’une partie du gaz. En sortie de terminal, le
gaz subit des traitements destinés, le cas échéant, à adapter ses spécifications aux exigences de la réglementation et des
utilisateurs finaux. Son pouvoir calorifique, par exemple, peut ainsi être ajusté par modification des teneurs en azote, en
butane ou en propane ou par mélange avec d’autres gaz.
SKIKDA : 23 %

LNG PLANTS
ARZEW : 77 %

5 complexes de GNL (GL1Z, GL2Z, GL1K, Mega GL1K, Mega


GL3/Z, dont 2 méga trains récemment construits à Arzew et
Skikda): capacité annuelle totale 60 millions M3 équivalent à 30
millions de tonnes GNL et en GN environ 40 milliards de M3;
LPG PLANTS

 2 LPG PLANTS : 8 TRAINS

 CAPACITY : 9 MTPA
Raffineries
Cinq (05) raffineries de brut et une (1)
raffinerie de condensat
• 1 à Alger avec une capacité de traitement
de 2,7 millions de tonnes/an.
• 1 à Skikda avec une capacité de traitement
•Hassi
Messaoud de 15 millions de tonnes/an.
• 1 à Arzew avec une capacité de traitement
de 2,5 millions de tonnes/an.
•In Amenas • 1 à Hassi Messaoud, capacité de traitement
•.Adrar de 1,1 millions de tonnes/an.
• 1 à Adrar en partenariat avec CNPC,
capacité de traitement de 600 000
tonnes/an.
• 1 raffinerie de condensat à Skikda, capacité
annuelle 5 millions de tonnes.
La pétrochimie
La pétrochimie est la chimie des dérives du pétrole,
principalement du naphta, du gaz naturel

Dans les usines pétrochimiques, le naphta est traité à 800 °C dans


des vapocraqueurs et se divise en hydrocarbures plus légers,
appelés les « grands intermédiaires » : les oléfines et les molécules
aromatiques, qui, traitées selon diverses techniques, donnent
naissance à une très large gamme de produits, comme des
matières plastiques ou des solvants .

Les matières plastiques sont obtenues grâce à la polymérisation,


une réaction chimique qui permet de créer un enchainement
répétitif de petites molécules formant ainsi de grandes chaînes
moléculaires, les polymères. A la sortie de l’usine chimique, ils se
présentent sous forme de granulés ou de poudre qui, une fois
transformés, donneront les plastiques de toute nature.
Les différents types de plastiques
L’éthylène et le propylène ont une caractéristique : ils peuvent
s’agglomérer en molécules géantes, qui forment de longues chaînes,
des fils de taille infinitésimale qui s’entrelacent de différentes façons.
Ce sont les polymères qui forment la matière première du plastique.
Ils se présentent souvent sous forme de granulés, mais aussi de
poudres ou de pâtes ou de liquides. En les travaillant, on va fabriquer
diverses familles de matières plastiques :
‐ le polyéthylène, le plus répandu dans le monde, est incontournable
dans l’emballage (sacs de supermarché, bouteilles de lait et flacons), les
jouets, les tuyaux, les films, etc.
‐ le polypropylène peut être rendu plus rigide et résistant aux chocs, on
l’emploiera dans les pare‐chocs ou les tableaux de bord de voitures,
dans les meubles, etc.
‐ le polystyrène va être utilisé dans les téléviseurs, les appareils
ménagers, les boîtiers de CD et de DVD, les pots de yaourt, l’isolation,
etc.
Les marchés pétroliers et les
principaux producteurs de pétrole
et de gaz
Où se situent les principaux
gisements ?
• On dénombre environ 30 000 gisements rentables, de
quelques dizaines à quelques centaines de km2. Parmi
eux, l’on distingue 450 à 500 gisements dits "géants"
(avec des réserves supérieures à 70 millions de tonnes),
dont une soixantaine de "super-géants" (avec des
réserves supérieures à 700 millions de tonnes).

• Ces gisements sont très inégalement répartis: 60 % des


"super-géants" sont au Moyen-Orient et représentent 40
% des réserves prouvées de la planète.

• L'exploration en offshore profond a récemment permis la


découverte du champs de Tupi par 2 200 mètres de
profondeur d'eau au large de la côte brésilienne dont les
réserves sont estimées entre 5 et 8 milliards de barils.
Où se situent les
principales réserves de
pétrole (par pays)?
Carte des principales zones productrices du
pétrole brut dans le monde
Les principales découvertes dans le monde
(hors Canada et USA)

Gachsaran, South Pars, Marun (Iran); Burgan (Koweit); Ghawar (Arabie


saoudite), Samotlor, Urengoy, Astrakhna (Russie), North Field (Qatar)
Réserves/production/consommation du gaz par région
Réserves prouvées de gaz par pays
Les principaux détenteurs de réserves
pétrolières et gazières
Les principaux exportateurs de gaz
L’approvisionnement de l’Europe en source
d’énergie à base de Gaz (représenté en TWh*)
Les importations en
gaz de l’Europe
proviennent,
* 1 TWh globalement de:
= 86 000 ‐ La Russie avec 130
Tep Gm3 (50%)
‐ La Norvège avec
95 GM3
‐ L’Algérie avec 35
GM3 (GN+GNL)
‐ Et récemment du
Qatar (GNL)

3 pays d’Afrique
contribuent à la
consommation gazière
de l’Europe:
Algérie (GN, GNL),
Nigeria(GNL),
Source de la carte: Gas in Focus 2014 Libye (GN)
Vente de gaz (GNL et pipe en 2015)
Fuel Consumption
Activité commercialisation
• L’activité Commercialisation a pour missions
l’élaboration et l’application de la stratégie de
Sonatrach en matière de commercialisation des
hydrocarbures sur le marché intérieur et à
l’international par les opérations de trading et de
shipping.

• Ces opérations sont menées en coopération avec


– NAFTAL pour l’approvisionnement du marché national
en produits pétroliers et gaziers (GPL),
– HYPROC SC pour le transport maritime des produits;
– COGIZ pour la commercialisation des gaz industriels.
Exportation du Gaz algérien vers l’Europe
Sonatrach
dispose de
capacités de
traitement et
de transport
par Pipe et par
voie maritime
lui permettant
de diversifier le
marché à
l’export et
d’atteindre les
principaux
marchés
européens,
américains et
asiatiques
Capacités de transport GNL de Sonatrach
Capacités de transport d’Hyproc
Les bruts de références
• Sur le plan des échanges commerciaux, certains pétroles servent d'étalon pour établir le
prix du pétrole d’une région donnée : On parle de « brut de références ». Les acheteurs
et les vendeurs situent les prix des diverses variétés de brut à un niveau plus élevé ou
moins élevé que celui du brut de référence.

Les principales variétés de bruts de références sont :

• Le West Texas Intermediate (WTI)


Ce type de brut est utilisé comme référence en Amérique du Nord. C'est un brut léger, non
sulfuré. C'est le prix du WTI qui est habituellement cité dans les articles de journaux.

• Le Brent (brut de référence européen)


Le Brent est un type de pétrole brut (assez léger et peu soufré) issu de champs de la Mer du
Nord. D’après l’International Petroleum Exchange où le prix du Brent est côté, ce prix est utilisé
pour fixer le prix des deux tiers des pétroles bruts vendus mondialement.

• le Dubaï light
Dans le Golfe Persique, le Dubaï light est utilisé comme référence pour fixer le prix de vente
d'autres bruts de la région à destination de l'Asie. Ceci est dû au fait que le Dubaï est l'un des
rares brut vendu dans le Golfe Persique qui soit vendu au comptant et au "détail" alors que bon
nombre d'autres bruts sont liés par des contrats de vente à long terme.

Les bruts légers à faible teneur en soufre se vendent à des prix plus élevés que les bruts
lourds sulfureux, dont le raffinage est plus difficile et coûteux et dont on tire une moins grande
quantité de produits pétroliers de grande valeur
Qualité des bruts de références
Le marché pétrolier
• Le marché pétrolier est le lieu où se rencontrent l'offre et la demande de pétrole et
de produits pétroliers ; c'est sur ce marché que se forment le prix du baril de pétrole
brut et ceux de ses divers dérivés. Le prix du baril dépend de son degré, déterminé par
des facteurs tel que sa densité API ou sa quantité de sulfure, de sa localisation et du jeu
de l'offre et de la demande.
• Le commerce international du pétrole brut, ainsi que celui des produits pétroliers
intermédiaires et celui des produits finis, est centralisé sur deux marchés, qui sont situés
à New York au NYMEX et à Londres à l'ICE. Il existe d’autres places, mais elles ne font
que relayer via internet ces deux marchés.
• La cotation des différents bruts se fait tous les jours 24 h/24 et la plupart des pétroliers
sont abonnés aux pages émises par l'agence Reuters et Platt's Oilgram Price Reports qui
fournissent cette cotation. En Europe, sur la base des données notamment fournies par
Platts les traders négocient le matin avec l'Asie et, après l'ouverture du marché de New
York, avec les États‐Unis tard dans la soirée jusque vers 11 heures du soir.
Ce système de transaction est comparable à ceux des marchés financiers.
• Cette cotation s'adosse sur des « bruts de références » comme l'Arabe léger (Arabian
Light), le WTI (West Texas Intermediate) ou encore le Brent (brut de mer du Nord).
• En effet, la valorisation d'une quantité déterminée de brut, en général 1 tonne
métrique, tient compte du prix FOB de ce brut plus les frais de transport (le fret),
l'assurance, les incidences de pertes, les frais de raffinage et une certaine marge
bénéficiaire pour le raffineur. Ainsi il y a toujours une corrélation entre le prix des
produits finis et le prix « FOB » d'un brut.
• Comme pour les marchés financiers, il existe également un marché à terme. Sur ce
marché, le brut est vendu ou acheté par lot, à un ou à plusieurs mois de livraison à
l'avance.
Le marché « spot » Les marchés à terme
Les transactions s’effectuent sur un Les traders achètent souvent du brut pour
marché boursier réel, également alimenter les raffineries. Quelle que soit son
appelé « marché spot ». Sur ce type de origine, il sera transformé, grâce au raffinage, en
marché, on échange des quantités de produits finis adaptés à la demande des
pétrole qui existent déjà consommateurs (combustible et carburant mais
physiquement, pour répondre à des aussi matières premières pour la pétrochimie).
demandes immédiates. Dans leurs Mais entre l'arrivée d'une cargaison de brut à la
transactions quotidiennes, les traders raffinerie de pétrole et sa revente sous forme de
tentent de réaliser des bénéfices en produits finis, il peut s'écouler plusieurs mois.
revendant leur pétrole au plus offrant Dans ce cas, deux hypothèses :
et en achetant des cargaisons à bas •si ce cours a monté, la compagnie réalise un
prix pour les revendre rapidement à bénéfice en revendant plus cher ses produits finis;
un prix plus élevé. •en revanche, si le cours du brut a baissé, la
Ainsi, il n'est pas rare qu'une cargaison valeur des produits raffinés a diminué dans le
de brut change de propriétaire même temps. Le trader enregistre alors des
plusieurs fois, y compris pendant son pertes financières.
transport par bateau ! Si le pétrole est Pour se prémunir contre ce risque, les traders
déjà en route pour les États‐Unis, il peuvent faire leurs achats et leurs ventes de
peut être racheté en cours de trajet pétrole sur des marchés à terme. Sur ces
par un raffineur hollandais de marchés, l'acheteur et le vendeur signent un
Rotterdam pour finalement aboutir contrat par lequel ils s'engagent à échanger telle
dans une raffinerie française qui en quantité de pétrole à une date donnée, en
avait un besoin plus pressant. respectant un prix fixé d'avance.
Circuit du gaz: de l’amont à la distribution

Préalablement à la déréglementation, seuls les segments amonts et transport maritime (de la


découverte du gisement à la livraison de GNL au terminal méthanier ) étaient concurrentiels .
Aujourd’hui, en Europe, toute la chaîne s’ouvre progressivement à la libéralisation des marchés.
Le pétrole algérien (Sahara Blend)
1‐ C’est l’un des plus chers au monde. Parce que c’est un pétrole léger, à
moindre teneur en souffre. Il est de ce fait apprécié des raffineurs. La
variété de brut algérien est appelée Sahara Blend.
2‐ Son prix s’établit en fonction du marché de Londres. Le Brent, le baril
de la mer du Nord, coté sur le marché londonien est la référence
s’agissant de la cotation du baril algérien.
En gros, le prix du baril algérien est le prix du Brent auquel il faut ajouter
la prime de qualité.
La prime de qualité varie selon l’offre et la demande de bruts légers. Elle
peut osciller entre 40 cents et 4 dollars.
3‐ Le condensat, liquide de gaz naturel, est considéré comme un pétrole
léger. C’est pourquoi les chiffres de production pétrolière de l’Algérie
incluent le condensat pour des institutions internationales.
4‐ Les réserves de liquide (pétrole plus condensat) récupérables
atteignent environ 16 milliards de barils.
World oil production

About 100 countries produce


crude oil. In 2014, 47% of the
world’s total crude oil
production came from five
countries:
• Russia (13%)
• Saudi Arabia (13%)
• United States (11%)
• China (5%)
• Canada (4%)
Le prix du brut algérien en 2016
Niveau de production des pays OPEP
Prix de revient du pétrole brut dans les principaux pays producteurs
Les marchés gaziers (suite à la nouvelle
règlementation européenne
Evolution de la consommation du gaz dans le monde et par activité
Vente de gaz (GNL et pipe en 2015)
Principales sources d’énergie pour la production de l'électricité
Fuel Consumption
Classement des
principales compagnies
*
détentrices de réserves
de gaz et de pétrole
(une seule compagnie
non étatique (Exxon
Mobil)

Les autres compagnies


privées (les majors
comme Bp, Shell, Total
etc..) détiennent des
volumes de réserves
inférieurs à 1 – 2 % et ne
figurent pas dans ce
classement
* Source PFC 2005
Les unités et facteurs de
conversion
Comment convertir une Twh en TEP
• La tep (tonne d’équivalent pétrole) mesure l’énergie calorifique d’une tonne de
pétrole « moyen »(1), soit 42 gigajoules (GJ). Le mégawattheure (MWh) mesure
l’énergie fournie par une source d’énergie d’une puissance d’un mégawatt
fonctionnant pendant une heure, soit 3 600 mégajoules (3,6 GJ).
• « Arithmétiquement » donc, 1 tep ≈ 11,6 MWh et 1 TWh (= 106 MWh) ≈ 86 000 tep.
• Mais, physiquement, la tep est une unité adaptée à la mesure des énergies
calorifiques primaires, en particulier fossiles, alors que le kWh est utilisé pour
mesurer des énergies finales consommées par l’utilisateur, essentiellement
mécaniques et électriques.
• Or, toute énergie finale utilisée ne peut être obtenue à partir d’une énergie
primaire que par une suite de transformations dont le rendement global, toujours
inférieur à 100%, dépend du processus utilisé. Ainsi, pour produire de l’électricité,
ce rendement atteint 10% à partir de la chaleur géothermique, 33% pour
le nucléaire, 40% pour le charbon et jusqu’à 60% pour les centrales à gaz à cycle
combiné (CCGT). En toute rigueur, toute équivalence effectuée entre des quantités
d’énergies primaires calorifiques (tep ou « TWh thermiques ») et celles d’électricité
qui en sont issues (« TWh électriques » ou TWe) devrait être effectuée à partir de
ces rendements.
• Aujourd’hui, la correspondance « arithmétique 1 TWhe ≈ 86 ktep » a été imposée
par l’AIE pour les énergies électriques produites à partir des différentes sources
d’énergies, hors nucléaire et géothermie. Pour l’électricité d’origine nucléaire, il a
été retenu la conversion 1 TWhe nucléaire ≈ 260 ktep. Pour l’électricité d’origine
géothermique, il a été retenu la conversion 1 TWhegéothermique ≈ 860 ktep.
Facteurs de conversion pétrole et gaz
Les unités de mesure
• Les unités couramment utilisées pour quantifier
le volume de pétrole sont les Mbbl ou Gbbl
• pour les réserves mondiales, les Mbbl/j pour la
production, « bbl » signifiant « blue barrel »,
• les préfixes « M » et « G » signifiant
respectivement million et milliard (méga et giga).
• Un baril représente exactement 42 gallons, soit
158,987 litres.
Unités de conversion : les unités
• 1 metric tonne = 2204.62 lb.
• 1 kilolitre = 6.2898 barrels
• 1 kilolitre = 1 cubic metre
• 1 kilocalorie (kcal) = 4.187 kJ = 3.968 Btu
• 1 kilojoule (kJ) = 0.239 kcal = 0.948 Btu
• 1 British thermal unit (Btu) = 0.252 kcal = 1.055 kJ
• 1 kilowatt‐hour (kWh) = 860 kcal = 3600 kJ = 3412
Btu
Unités de conversion : pétrole brut

Unités de conversion : Produits pétroliers


Unités de conversion Gaz Naturel

0,14 0,11 5,41 1


Taux de conversion utilisés au Ministère de l’énergie
Facteurs de conversion rapport OPEP 2016

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