Vous êtes sur la page 1sur 354

Document

APPRÉHENDER L'ENSEMBLE DES PROCÉDURES


POUR LES PROJETS D'INFRASTRUCTURES ET
ÉLABORER LEUR PLANNING

Module 2
PRÉSENTATION DES ANIMATEURS ET COORDONNÉES

Dorothée PIC – Si-Lex & Associés Sylvestres SALIN – Si-Lex & Associés
Juriste - Procédures administratives Management de projet
 Fonctions :  Fonctions :
▪ Associée – consultante senior ▪ Directeur de projet – Si-Lex &
Expertise Administrative pour Si- Associés
Lex & Associés (SCOP SARL)  Coordonnées :
 Coordonnées Si-Lex & Associés: ▪ 36 rue Turbil – 69003 LYON
▪ 36 rue Turbil – 69003 LYON ▪ 07.77.26.81.28
▪ 06.98.63.59.64 ▪ s.salin@si-lex.fr
▪ d.pic@si-lex.fr ▪ www.si-lex.fr
▪ www.si-lex.fr

6 - 8 juin 2017 Module 2 2


SOMMAIRE GÉNÉRAL

1 – Evaluation préalable des incidences

2 – Participation du public à la conception du projet

3 – Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à


l’environnement

4 – Protection de l’environnement et du cadre de vie

5 – Maîtrise du foncier

6 – Stratégie d’ordonnancement

6 - 8 juin 2017 Module 2 3


OBJECTIFS DE LA FORMATION
Maîtriser les
risques de la phase administrative d’un projet d’infrastructure
• Appréhender les procédures applicables à un projet d’infrastructure de transport
terrestre
• Comprendre les évolutions de la réglementation et leur mise en application
• Anticiper les évolutions en cours (modernisation du droit de l’environnement)

Conseils pratiques
d’optimisation du pilotage et de l’organisation
• Détecter les risques planning liés au projet
• Définir une stratégie d’ordonnancement des procédures

Comprendre
l’articulation des procédures
• Comprendre l’articulation études / procédures
• Comprendre les articulations entre procédures

6 - 8 juin 2017 Module 2 4


INFRASTRUCTURES CONCERNÉES ET PROCÉDURES APPLICABLES

 Infrastructures de transports terrestres :


▪ Route, fer, transports en commun
▪ Aménagements connexes : pôles d’échanges, gares, aires de services et de
stationnement…

 Procédures abordées en formation


▪ « externes » = applicables au projet, nécessaires à sa réalisation
(approbation / exécution)
▪ Les procédures « internes », propres à chaque MOA, ne seront pas prises
en compte

6 - 8 juin 2017 Module 2 5


ACCESSIBILITÉ À L’INFORMATION ENVIRONNEMENTALE

 Toute personne publique ou exerçant une mission de service public


détenant des informations environnementales doit les tenir à
disposition du public.
 Les documents concernés sont notamment :
▪ Dossiers, rapports, études, comptes rendus,
▪ PV, statistiques […]
▪ Correspondances, avis, prévisions et décisions.
 Ces documents sont publics dès lors qu’ils portent sur :
▪ L’état de l’environnement,
▪ Les décisions, activités… ayant des incidences sur l’état de
l’environnement, et les méthodes ayant permis l’évaluation des incidences
▪ L’état de la santé humaine, sécurité, conditions de vie,
▪ L’analyse des coûts, avantages et hypothèses économiques utilisées dans
le cadre des décisions et activités affectant l’environnement.

6 - 8 juin 2017 Module 2 6


ACCESSIBILITÉ À L’INFORMATION ENVIRONNEMENTALE

 Les obligations du MOA recevant une demande de


consultation de document :
▪ Formuler une réponse en toute hypothèse dans les meilleurs délais (1
mois à compter de la réception de la demande)
▪ Les possibilités de refus de communication sont exclusivement
prévues par les textes :
– si la communication de l’information porte atteinte à la protection de
l’environnement,
– si la communication de l’information porte atteinte aux intérêts de la
personne physique qui a fourni une information,
– protection des renseignements.
▪ Le MOA peut repousser la communication, par décision motivée :
– si le document demandé est en cours d’élaboration : il doit alors préciser
où et quand le document sera consultable

6 - 8 juin 2017 Module 2 7


ACCESSIBILITÉ À L’INFORMATION ENVIRONNEMENTALE

– s’il ne détient pas l’information (« erreur d’adressage ») : il doit tout de


même :
o faire passer la demande à la personne concernée,
o répondre au demandeur en lui disant qu’il a transféré sa demande.
– si la demande formulée est trop générale : il doit alors répondre au
demandeur en lui demandant de préciser sa requête, dans un délai que le
MOA doit lui préciser.
 Dans le cadre de la réforme des études d’impact (futur article R. 122-12 du code de
l’environnement), il est prévu la mise en place (par l’Etat, gratuitement), au 1er janvier
2018, d’une plate-forme de « stockage / mise en ligne » des études d’impact et des
données brutes ayant contribué à l’élaboration des études d’impact. La disponibilité des
données est prévue pour 15 ans.
▪ Les maîtres d’ouvrages auront obligation de verser leurs études d’impact dans
la base de donnée,
▪ Les informations fournies devront pouvoir être accessibles et devront être
réutilisables (traitement standardisé des données)
6 - 8 juin 2017 Module 2 8
PANORAMA GLOBAL DES PROCÉDURES

6 - 8 juin 2017 Module 2 9


INFORMATIONS PRATIQUES - PRÉSENTATION DES PROCÉDURES

 Modalités de présentation de chaque procédure :


▪ Objectifs et enjeux
▪ Champ d’application (seuils/critères)
▪ Dossier administratif à produire
▪ Conduite de la procédure et positionnement dans le schéma
directeur (service instructeur)
▪ Délai moyen de la procédure
▪ Informations complémentaires

6 - 8 juin 2017 Module 2 10


LE CONTEXTE JURIDIQUE ET
RÉGLEMENTAIRE DEPUIS L’ÉTÉ 2016

6 - 8 juin 2017 Module 2 11


LA RÉGLEMENTATION APPLICABLES AUX PROJETS
D’INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS

 Les textes applicables aux projets d’infrastructures sont disponibles, dans


leur version la plus à jour, sur Légifrance :
https://www.legifrance.gouv.fr/

 Il faut distinguer :
▪ Les textes qui vont s’appliquer au projet : on tiendra compte de
– Ses caractéristiques physiques, techniques
– Son montant (investissement HT ou TTC selon le cas)
▪ Les textes qui vont s’appliquer à la personne du maître d’ouvrage :
– S’agit-il de l’Etat, d’un de ses établissement public (SNCF, SGP, VNF…) ?
– D’une collectivité locale (communes, départements, régions, EPCI…) ?
– D’une personne privée (concessionnaire de l’Etat ou d’une collectivité…) ?
▪ Les textes qui vont s’appliquer en raison de la sensibilité des sites dans
lesquels on veut réaliser le projet : prise en compte de l’environnement.

6 - 8 juin 2017 Module 2 12


LA RÉGLEMENTATION
APPLICABLES AUX PROJETS
D’INFRASTRUCTURES DE
TRANSPORTS
Tenir compte de la hiérarchie des
normes :
- Tous les textes n’ont pas la Bloc constitutionnel
même valeur juridique et il est
Bloc conventionnel
nécessaire de déterminer quel
texte prévaut sur un autre ; Principes généraux du droit
- Le droit communautaire
occupe une place Lois et règlements
prépondérante en matière
d’environnement, de (Jurisprudence)
participation du public et de
financement des projets (sur Actes administratifs
deniers publics)
- La jurisprudence se prononce Circulaires
sur des réglementations en
vigueur au jour des décisions
attaquées
- Les circulaires ne sont pas
opposables aux juges.

6 - 8 juin 2017 Module 2 13


REMARQUE SUR LE CONTEXTE JURIDIQUE ACTUEL

 En 2012, de nombreuses procédures ont connu des évolutions qui ont


renforcé les obligations des maîtres d’ouvrage en matière d’évaluation
préalable des projets, notamment sur le plan environnemental (Grenelle)

 Depuis 2015, une nouvelle vague d’évolutions importantes est en cours


(modernisation du droit de l’environnement / choc de simplification)

 Les textes applicables aujourd’hui sont « neufs », et introduisent souvent


des notions nouvelles, sur lesquelles il n’existe pas forcément de « retour
d’expérience » (jurisprudence notamment)

 Période d’incertitude juridique et donc d’insécurité pour les projets

6 - 8 juin 2017 Module 2 14


EVOLUTIONS JURIDIQUES DEPUIS AOÛT 2016
Ordonnance 2016- Loi 2016-1087 Décret 2016-1110 Décret 2016-1190
1058 Evaluation pour la reconquête Evaluation Etude préalable
environnementale de la biodiversité, environnementale des impacts sur
Ordonnance 2016- de la nature et des l’économie
3 août 2016

8 août 2016

11 août 2016

31 août 2016
1060 Information paysages agricole et
et participation du mesures de
public (IPP) compensation
(LAAAF 2014)

Ordonnance 2017- Décret 2017-899 Décret IPP Décret 2017-725


80 Autorisation Rétablissement de Principes et
environnementale voies modalités de calcul
(et certificat de des GES des projets
projet) publics
8 mars 2017

25 avril 2017

3 mai 2017
26 janvier 2017

Décrets 2017-81 et
2017-82
Autorisation
environnementale
(et certificat de
projet)

6 - 8 juin 2017 Module 2 15


ENTRÉE EN VIGUEUR DES TEXTES
• Entrée en vigueur de la nouvelle évaluation • POS qui n’ont pas été mis en forme de PLU (après
01/09 26/03
environnementale des plans / programmes (mise procédure de modification) sont abrogés
/2017 en compatibilité) /2017 (application du RNU)

• Entrée en vigueur de la concertation au titre du


code de l’environnement (décret IPP) (sauf les
• Entrée en vigueur de l’étude préalable de l’impact
01/12 28/04 projets qui n’ont pas fait l’objet d’une concertation
sur l’économie agricole pour les projets dont la
/2016 saisine Ae n’a pas encore été mise en œuvre /2017 avant le 1er janvier 2017 et dont l’avis d’enquête ou
de mise à disposition est publié avant le 1er juillet
2017)

• Entrée en vigueur de la nouvelle évaluation


• Evaluation environnementale projets soumis
01/01 environnementale pour les projets soumis à 16/05
obligatoirement et dont l’enquête relève d’une
/2017 examen au cas par cas (date de la demande /2017 autre autorité que le MOA (DUP) (dépôt du dossier)
d’examen)

• Entrée en vigueur de la nouvelle évaluation


• Entrée en vigueur « progressive » de l’autorisation
environnementale des projets obligatoirement à 01/03-
01/02 30/06/
environnementale (AEU) et du certificat de projet
étude d’impact et pour lesquels le MOA est
/2017 (choix du MOA : AEU ou anciennes procédures IOTA
compétent pour prendre la décision (déclaration 2017
/ ICPE)
de projet) (date d’ouverture de l’enquête)

• Date limite d’approbation des PLUi (POS restent


01/03 • Abrogation des AU IOTA / ICPE en 31/12
en vigueur tant que le PLUi est en cours
/2017 expérimentation /2019 d’élaboration et au plus tard jusqu’au 31/12/2019)

6 - 8 juin 2017 Module 2 16


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Modifie l’article L. 110-1 du code de l’environnement qui pose les principes généraux
gouvernant la réglementation de protection de l’environnement :
▪ « le principe d'action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes
à l'environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût
économiquement acceptable » est précisé : « Ce principe implique d'éviter les atteintes
à la biodiversité et aux services qu'elle fournit ; à défaut, d'en réduire la portée ; enfin,
en dernier lieu, de compenser les atteintes qui n'ont pu être évitées ni réduites, en
tenant compte des espèces, des habitats naturels et des fonctions écologiques affectées.
Ce principe doit viser un objectif d'absence de perte nette de biodiversité, voire tendre
vers un gain de biodiversité. »
▪ Ajout des principes :
– de solidarité écologique, qui appelle à prendre en compte, dans toute prise de
décision publique ayant une incidence notable sur l'environnement des territoires
concernés, les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux
naturels ou aménagés ;
– de l'utilisation durable, selon lequel la pratique des usages peut être un instrument
qui contribue à la biodiversité ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 17


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
– de complémentarité entre l'environnement, l'agriculture, l'aquaculture et la
gestion durable des forêts, selon lequel les surfaces agricoles, aquacoles et
forestières sont porteuses d'une biodiversité spécifique et variée et les activités
agricoles, aquacoles et forestières peuvent être vecteurs d'interactions
écosystémiques garantissant, d'une part, la préservation des continuités
écologiques et, d'autre part, des services environnementaux qui utilisent les
fonctions écologiques d'un écosystème pour restaurer, maintenir ou créer de la
biodiversité ;
– de non-régression, selon lequel la protection de l'environnement, assurée par les
dispositions législatives et réglementaires relatives à l'environnement, ne peut faire
l'objet que d'une amélioration constante, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment.
 La loi crée également une obligation de réparation du préjudice écologique (articles 1246 et
suivants du code civil) : l’action se prescrit par 10 ans « à compter du jour où le titulaire de
l’action a connu ou aurait du connaitre la manifestation du préjudice écologique. »
 La loi renforce les obligations en termes d’inventaire du patrimoine naturel, en imposant aux
maîtres d’ouvrage publics ou privés de contribuer à cet inventaire (partage des données
brutes).

6 - 8 juin 2017 Module 2 18


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Elle crée l’agence française pour la biodiversité, à qui sont confiées de
nombreuses missions parmi lesquelles:
▪ Appui technique et administratif à certains établissements publics (gestion de
l’eau, de la biodiversité et des espaces naturels)
▪ Appui technique et expertise aux services de l’Etat, aux collectivités
territoriales et au établissements publics chargés de la gestion de l’eau, de la
biodiversité et des espaces naturels pour la mise en œuvre des politiques
publiques
▪ Suivi des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité.

6 - 8 juin 2017 Module 2 19


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Elle crée les articles L. 163-1 et suivants du code de l’environnement relatifs à la
« compensation des atteintes à la biodiversité » :
▪ Les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité sont les mesures
[…]rendues obligatoires par un texte législatif ou réglementaire pour compenser, dans le
respect de leur équivalence écologique, les atteintes prévues ou prévisibles à la
biodiversité occasionnées par la réalisation d'un projet de travaux ou d'ouvrage ou par la
réalisation d'activités ou l'exécution d'un plan, d'un schéma, d'un programme ou d'un
autre document de planification.
▪ Les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité visent un objectif
d'absence de perte nette, voire de gain de biodiversité. Elles doivent se traduire par
une obligation de résultats et être effectives pendant toute la durée des atteintes. Elles
ne peuvent pas se substituer aux mesures d'évitement et de réduction. Si les atteintes
liées au projet ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon
satisfaisante, celui-ci n'est pas autorisé en l'état.

6 - 8 juin 2017 Module 2 20


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Toute personne soumise à une obligation de mettre en œuvre des mesures de
compensation des atteintes à la biodiversité y satisfait
▪ soit directement,
▪ soit en confiant, par contrat, la réalisation de ces mesures à un opérateur de
compensation […],
▪ soit par l'acquisition d'unités de compensation dans le cadre d'un site naturel de
compensation défini à l'article L. 163-3.
▪ Lorsque la compensation porte sur un projet, un plan ou un programme soumis à
évaluation environnementale, la nature des compensations proposées par le maître
d'ouvrage est précisée dans l'étude d'impact présentée par le pétitionnaire avec sa
demande d'autorisation.
 Dans tous les cas, le maître d'ouvrage reste seul responsable à l'égard de l'autorité
administrative qui a prescrit ces mesures de compensation.
 Les modalités de compensation peuvent être mises en œuvre de manière alternative ou
cumulative.

6 - 8 juin 2017 Module 2 21


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Les mesures de compensation sont mises en œuvre en priorité sur le site endommagé ou,
en tout état de cause, à proximité de celui-ci afin de garantir ses fonctionnalités de manière
pérenne. Une même mesure peut compenser différentes fonctionnalités.
▪ Les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité sont géolocalisées et
décrites dans un système national d'information géographique, accessible au public sur
internet.
▪ Les maîtres d'ouvrage fournissent aux services compétents de l'Etat toutes les
informations nécessaires à la bonne tenue de cet outil par ces services.
 Un opérateur de compensation est une personne publique ou privée chargée, par une
personne soumise à une obligation de mettre en œuvre des mesures de compensation des
atteintes à la biodiversité, de les mettre en œuvre pour le compte de cette personne et de les
coordonner à long terme.
 Lorsque des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité sont mises en œuvre
sur un terrain n'appartenant ni à la personne soumise à l'obligation de mettre en œuvre ces
mesures, ni à l'opérateur de compensation qu'elle a désigné, un contrat conclu avec le
propriétaire et, le cas échéant, le locataire ou l'exploitant définit la nature des mesures de
compensation et leurs modalités de mise en œuvre, ainsi que leur durée.

6 - 8 juin 2017 Module 2 22


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Lorsqu'une personne soumise à une obligation de mettre en œuvre des mesures de
compensation des atteintes à la biodiversité n'y a pas satisfait dans les conditions qui lui ont
été imposées, l'autorité administrative compétente la met en demeure d'y satisfaire dans
un délai qu'elle détermine.
▪ Lorsque, à l'expiration du délai qui lui a été donné pour mettre en œuvre les mesures, la personne
n'a pas déféré à cette mise en demeure, l'autorité administrative compétente fait procéder d'office,
en lieu et place de cette personne et aux frais de celle-ci, à l'exécution des mesures prescrites, en
confiant la réalisation de ces mesures à un opérateur de compensation
▪ ou en procédant à l'acquisition d'unités de compensation dans le cadre d'un site naturel de
compensation dont les caractéristiques, définies dans son agrément, correspondent aux
caractéristiques des mesures prescrites.
 Lorsqu'elle constate que les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité sont
inopérantes pour respecter l'équivalence écologique selon les termes et modalités qui ont
été fixés par voie réglementaire, l'autorité administrative compétente ordonne des
prescriptions complémentaires.
 Toute personne soumise à une obligation de mettre en œuvre des mesures de
compensation des atteintes à la biodiversité peut être soumise par l'autorité administrative
compétente à la constitution de garanties financières. Ces garanties sont destinées à assurer
la réalisation des mesures de compensation
6 - 8 juin 2017 Module 2 23
EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Sans préjudice de la procédure d'amende administrative prévue au 4° du II
de l'article L. 171-8, les manquements aux obligations de garanties
financières donnent lieu à l'application de la procédure de consignation
prévue au 1° du même II, indépendamment des poursuites pénales qui
peuvent être exercées :
▪ « amende administrative prévue au 4° du II de l'article L. 171-8 » : 15 000 €
d’amende et une astreinte journalière au plus égale à 1500 €
▪ « procédure de consignation prévue au 1° du même II » : somme
correspondant au montant des travaux ou opérations à réaliser.

6 - 8 juin 2017 Module 2 24


EVOLUTIONS JURIDIQUES RÉCENTES
LOI N° 2016-1087 DU 8 AOÛT 2016 POUR LA RECONQUÊTE DE
LA BIODIVERSITÉ, DE LA NATURE ET DES PAYSAGES
 Obligations réelles environnementales :
▪ Les propriétaires de biens immobiliers peuvent conclure un contrat avec une
collectivité publique, un établissement public ou une personne morale de
droit privé agissant pour la protection de l'environnement en vue de faire
naître à leur charge, ainsi qu'à la charge des propriétaires ultérieurs du bien,
les obligations réelles que bon leur semble, dès lors que de telles obligations
ont pour finalité le maintien, la conservation, la gestion ou la restauration
d'éléments de la biodiversité ou de fonctions écologiques.
▪ Les obligations réelles environnementales peuvent être utilisées à des fins de
compensation.
▪ La durée des obligations, les engagements réciproques et les possibilités de
révision et de résiliation doivent figurer dans le contrat

6 - 8 juin 2017 Module 2 25


Procédures •Participation du public à la conception du projet
nécessaires à la •Evaluation préalable des incidences
définition du
projet •Participation du public à la décision

Procédures •Autorisations environnementales


nécessaires au •Autorisations d’urbanisme (et liées à la protection du patrimoine)
démarrage des •Procédures liées à la santé, au cadre de vie
travaux •Maîtrise du foncier

Travaux

•Evaluations a posteriori (bilans)


Mise en service •Adaptation des mesures si
nécessaire

PLANIFICATION DES PROCÉDURES ADMINISTRATIVES


Il n’existe pas de planning type d’une opération administrative.
Si l’on peut déterminer une certaine cohérence et chronologie des procédures, chaque projet mettra en
œuvre une stratégie et une démarche qui lui est propre.
La stratégie peut dépendre du projet, mais également de la politique interne du maître d’ouvrage, du
contexte
6 - 8 juin 2017 du projet… Module 2 26
RISQUES LIÉS AUX PROCÉDURES ADMINISTRATIVES

 Les risques s’évaluent en termes de :


▪ conséquences financières, liées aux reprises d’études (ou leur modification), reprises de
dossiers, reprises de procédures…
▪ conséquences sur les délais de réalisation du projet (qui ont eux-mêmes une
conséquence financière)

 On peut ensuite considérer au regard des risques contentieux :


▪ Les risques liés à la mauvaise exécution d’une procédure : selon la nature de la mauvaise
exécution (vice de fond/vice de forme) on peut parfois régulariser
▪ Les risques liés à l’omission d’une procédure : il faut alors distinguer :
– Les actes préparatoires (concertation avec le public par exemple) qui sont omis pourront
entraîner l’annulation d’une décision ultérieure (DUP)
– Le fait de ne pas réaliser l’étude d’impact entraîne la suspension d’office de la DUP en cas de
recours
– Le fait de réaliser des travaux sans autorisation (environnement / urbanisme…) peut entraîner
une sanction pénale (évoquée dans le support selon les procédures concernées).

6 - 8 juin 2017 Module 2 27


RISQUES LIÉS AUX PROCÉDURES ADMINISTRATIVES

 Les recours s’exercent sur les décisions « faisant grief » et non sur les actes
préparatoires directement :
▪ Exemples d’actes préparatoires :
– Actes liés à la concertation
– Arrêtés d’ouverture d’enquête publique
– Mesures de publicité
▪ Exemples de décisions susceptibles de recours :
– La déclaration de projet ou la DUP
– Les autorisations environnementales
 La suspension n’est pas « automatique » (sauf si omission d’étude
d’impact ou attente de l’avis de l’UE sur Natura 2000) => les études et
procédures non liées peuvent continuer !
 Par contre, lorsque les travaux sont démarrés, on peut demander la
suspension de ceux-ci durant leur exécution.

6 - 8 juin 2017 Module 2 28


ORGANISATION DE LA FORMATION ET PRÉSENTATION DES
SUPPORTS

• Synthèse générale • Champ d’application


des procédures des procédures
• Logigrammes

Document 1 :
Présentation des
Document 2 :
procédures +
Principales
document de
nomenclatures
synthèse des
logigrammes

Document 3 :
Document 4 :
Dossiers
Liste des textes
réglementaires
• Références
juridiques
principales sur les • Exigences
procédures réglementaires des
administratives et les dossiers nécessaires
réglementations pour obtenir les
applicables autorisations

6 - 8 juin 2017 Module 2 29


1

ÉVALUATION PRÉALABLE DES INCIDENCES

Définir le périmètre des études


Processus d’évaluation environnementale des projets

Evaluation préalable des incidences


Document d’incidence Natura 2000
Évaluations économiques et sociales
Concertation avec les services de l’Etat
1

ÉVALUATION PRÉALABLE DES INCIDENCES

 L'évaluation environnementale est un processus constitué de :


▪ l'élaboration, par le maître d'ouvrage, d'un rapport d'évaluation des
incidences sur l'environnement, (« étude d’impact » )
▪ la réalisation des consultations obligatoires,
▪ l'examen, par l'autorité compétente pour autoriser le projet, de
l'ensemble des informations présentées dans l'étude d'impact et
reçues dans le cadre des consultations effectuées et du MOA.
 Les évolutions récentes sont la conséquence des

Evaluation préalable des incidences


transpositions des directives européennes (2011 modifiée en
2014)
 Intégration dans le code de l’environnement de nouvelles
définitions (projet, projet global…)

6 - 8 juin 2017 Module 2 31


1

Notion d’autres projets existants ou approuvés


Notion de « projet » et de « projet global »

Evaluation préalable des incidences


DÉFINIR LE PÉRIMÈTRE DES ÉTUDES

6 - 8 juin 2017 Module 2 32


1

NOTION D’AUTRES PROJETS « EXISTANTS OU APPROUVÉS »

 Issue des évolutions liées aux lois Grenelle, la notion d’effets cumulés sur l’environnement avec d’autres
projets existants ou approuvés (connus) implique de tenir compte des projets qui ne sont pas liés à
l’opération envisagée, mais qui peuvent avoir une incidence en raison de la proximité ou de la sensibilité
des sites concernés.
 L’article R. 122-5 du code de l’environnement prévoit que l’étude d’impact doit décrire « les incidences
notables que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement résultant, entre autres :
▪ du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas
échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des
zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées.
▪ Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :
– ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R.
181-14 et d'une enquête publique ;

Evaluation préalable des incidences


– ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et
pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.
– Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R.
214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision
d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable
ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage

6 - 8 juin 2017 Module 2 33


1

NOTION D’AUTRES PROJETS « EXISTANTS OU APPROUVÉS »

 L'étude d'impact doit contenir une analyse des effets cumulés du projet avec
« d'autres projets existants ou approuvés »
▪ L'objectif de la réforme est de ne pas cantonner l'analyse au seul cumul avec les
ouvrages et aménagements existants, c'est-à-dire en fait à réaliser un état initial de
l'environnement à l'horizon du démarrage des travaux.
▪ L'objectif est que la capacité de charge de l'environnement ne soit pas dépassée, ce qui
ne peut s'appréhender qu'en prenant en compte d'autres projets validés mais non
encore réalisés.
 Le périmètre géographique de prise en compte des projets existants ou
approuvés doit être déterminé en fonction des impacts potentiels du projet et

Evaluation préalable des incidences


des enjeux propres à la zone.
 En termes de temporalité, doivent être pris en compte les projets connus au
moment du dépôt de l'étude d'impact, ce qui implique pour le porteur de projet
une mise à jour régulière de la liste des projets pertinents, à savoir ceux
susceptibles d'entraîner des effets cumulés notables sur l'environnement avec
son propre projet.

6 - 8 juin 2017 Module 2 34


1

NOTION D’AUTRES PROJETS « EXISTANTS OU APPROUVÉS » ET


PRISE EN COMPTE DANS LA TEMPORALITÉ DU PROJET

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 35
1

DU PROGRAMME…

 La jurisprudence en premier lieu, puis la loi Grenelle II, avaient formalisé une
notion supérieure à celle du projet, permettant de tenir compte d’opérations
complexes, échelonnées dans le temps et la maîtrise d’ouvrage : notion de
« programme » au sens du code de l’environnement.
 Cette notion permettant, pour l’évaluation des incidences environnementales,
sociales et économiques d’un projet, d’intégrer un horizon plus large que celui de
la seule opération de travaux prévue à court terme.
 Cette notion, précisée à l’ancien article L. 122-1 du code de l’environnement, se
définissait ainsi :
▪ « Un programme de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages est constitué par des

Evaluation préalable des incidences


projets de travaux, d’ouvrages et d’aménagements réalisés par un ou plusieurs maîtres
d’ouvrage et constituant une unité fonctionnelle » => notion de réalisation fractionnée
dans le temps, l’espace, la maîtrise d’ouvrage.
▪ On entend notamment par unité fonctionnelle :
– Les projets qui concourent à un même objectif
– Les projets qui ne se conçoivent pas l’un sans l’autre au moins pour l’un des projets

6 - 8 juin 2017 Module 2 36


1

… AU PROJET « GLOBAL »

 La notion de « programme » ou de « réalisation fractionnée » est supprimée dans le cadre de


l’ordonnance n° 2016-1058 du 3 août 2016 relative à la modification des règles applicables à
l'évaluation environnementale des projets, plans et programmes.
 Le nouveau texte reprend la définition exacte de « projet (global) », telle qu’elle est donnée
par la directive de 2011 (modifiée en 2014) relative à l’évaluation environnementale des
projets.
 Nouvelles définitions :
▪ Le « projet » est donc défini (nouvel article L. 122-1 du code de l’environnement)
comme « la réalisation de travaux de construction, d'installations ou d'ouvrages, ou
d'autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage, y compris celles destinées à
l'exploitation des ressources du sol ».

Evaluation préalable des incidences


▪ Les textes précisent que « Lorsqu'un projet est constitué de plusieurs travaux,
installations, ouvrages ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage, il
doit être appréhendé dans son ensemble, y compris en cas de fractionnement dans le
temps et dans l'espace et en cas de multiplicité de maîtres d'ouvrage, afin que ses
incidences sur l'environnement soient évaluées dans leur globalité. »

=> Disparition de la notion d’unité fonctionnelle…


6 - 8 juin 2017 Module 2 37
1

ILLUSTRATION DE LA NOTION DE « PROGRAMME »


Analyse des interfaces (lien fonctionnel ou non) Unité fonctionnelle possible
(dépend de l’historique de
l’aire de service ou du choix
du MOA ou de la
commande…)
Unité fonctionnelle possible (dépend
de l’historique de l’aire de service ou
du choix du MOA ou de la Projet ZAC
Création d’une commande…)
aire de
stationnement

Modification
Projet routier (élargissement) d’un
giratoire

Pas d’unité fonctionnelle


Unité fonctionnelle certaine
Création (aménagements qui ne sont pas

Evaluation préalable des incidences


intrinsèquement liés à (dépend directement de
ICPE l’élargissement autoroutier, ni l’opération d’élargissement)
nécessaire à celui-ci, MOA
différents…) => Éventuellement
autre projet existant ou approuvé

Projet ferroviaire (construction)

6 - 8 juin 2017 Module 2 38


1

RÉFLEXION SUR LA NOTION DE « PROJET » « GLOBAL »


« Projet » : La réalisation de travaux de construction, d'installations ou d'ouvrages, ou d'autres interventions dans le
milieu naturel ou le paysage, y compris celles destinées à l'exploitation des ressources du sol

Milieu naturel / Paysage Bassin versant 2

Bassin versant 1
Projet ZAC
Création d’une
aire de
stationnement
Modification
d’un
Projet routier (élargissement) échangeur

Création
ICPE

Evaluation préalable des incidences


Projet ferroviaire (construction)

« Projet global » : Lorsqu'un projet est constitué de plusieurs travaux, installations, ouvrages ou autres interventions dans le
milieu naturel ou le paysage, il doit être appréhendé dans son ensemble, y compris en cas de fractionnement dans le temps et
dans l'espace et en cas de multiplicité de maîtres d'ouvrage, afin que ses incidences sur l'environnement soient évaluées dans
leur globalité
6 - 8 juin 2017 Module 2 39
1

COMPRENDRE LES RISQUES LIÉS À CETTE ÉVOLUTION

 Incertitude sur les périmètres d’études


▪ Désignation des prestataires d’études et dossiers réglementaires
▪ Discussion avec les services de l’Etat (cadrage ou concertation inter-
administrative) :
Quelle marge de manœuvre si la réponse n’est pas « acceptable » ?
Quel niveau de prise de risque ?

RISQUE D’INSUFFISANCE D’ETUDES = RISQUE D’ANNULATION DES DECISIONS ULTERIEURES

Evaluation préalable des incidences


 Pas de recul sur une notion « nouvelle » :
▪ Soit le juge interprétera dans un sens plus large (cohérent avec les évolutions
des exigences en termes de protection environnementale…)
▪ Soit il reprendra son ancienne « notion de programme » pour déterminer si le
périmètre des études réalisées est suffisant ou non (solution « la moins pire »)

6 - 8 juin 2017 Module 2 40


1

Champ d’application (nomenclature)


Contenu du dossier
Instruction et avis

Evaluation préalable des incidences


PROCESSUS D’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS

6 - 8 juin 2017 Module 2 41


1

L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS

 Objectif :
▪ L'évaluation environnementale est un processus constitué de :
– l'élaboration, par le maître d'ouvrage, d'un rapport d'évaluation des incidences sur
l'environnement, dénommé ci-après « étude d'impact »,
– de la réalisation des consultations prévues par le code de l’environnement,
– ainsi que de l'examen, par l'autorité compétente pour autoriser le projet, de l'ensemble des
informations présentées dans l'étude d'impact et reçues dans le cadre des consultations
effectuées et du maître d'ouvrage.
▪ Elle porte sur les effets directs et, le cas échéant, sur les effets indirects secondaires,
cumulatifs, transfrontaliers, à court, moyen et long termes, permanents et
temporaires, positifs et négatifs du projet

Evaluation préalable des incidences


 Champ d’application :
▪ Nomenclature annexée à l’article R. 122-2 du code de l’environnement :
– Un seuil dit « étude d’impact systématique »
– Un seuil dit « étude d’impact au cas par cas »

6 - 8 juin 2017 Module 2 42


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT


CATÉGORIES PROJETS soumis à évaluation PROJETS soumis à
de projets environnementale examen au cas par cas
Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE)
a) Installations mentionnées à l' article L. 515-28 du code de
l'environnement (Installations mentionnées à l'annexe I de la directive n°
2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles)
b) Installations mentionnées à l' article L. 515-32 du code de
l'environnement (Installations classées pour la protection de
l'environnement susceptibles de créer des accidents majeurs impliquant a) Autres installations classées
des substances dangereuses) pour la protection de
c) Carrières soumises à autorisation mentionnées par la rubrique 2510 l'environnement soumises à
Installations classées
de la nomenclature des installations classées pour la protection de autorisation.
pour la protection de
l'environnement. b) b) Autres installations classées
l'environnement
pour la protection de
(dans les conditions d) Parcs éoliens soumis à autorisation mentionnés par la rubrique 2980 l'environnement soumises à
et formes prévues au de la nomenclature des installations classées pour la protection de enregistrement (pour ces
titre Ier du livre V du l'environnement.

Evaluation préalable des incidences


installations, l'examen au cas
code de
e) Elevages bovins […] par cas est réalisé dans les
l'environnement).
f) Stockage de pétrole, de produits pétrochimiques ou de produits conditions et formes prévues à
chimiques soumis à autorisation mentionnées par les rubriques 4000 à l' article L. 512-7-2 du code de
4999 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement ).
l'environnement et d'une capacité de 200 000 tonnes ou plus.

g) Stockage géologique de CO2 soumis à autorisation mentionnés par la


rubrique 2970 de la nomenclature des installations classées pour la
protection de l'environnement.

6 - 8 juin 2017 Module 2 43


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT


CATÉGORIES PROJETS soumis à évaluation PROJETS soumis à
de projets environnementale examen au cas par cas
Infrastructures de transports
a) Construction de voies ferroviaires principales
non mentionnées à la colonne précédente de
Construction de voies pour le trafic ferroviaire à plus de 500 mètres et de voies de services de
5. Infrastructures ferroviaires*
grande distance. plus de 1 000 m.
b) Construction de gares et haltes, plates-formes
et de terminaux intermodaux.
a) Construction d'autoroutes et de voies rapides.
b) Construction d'une route à quatre voies ou a) Construction de routes classées dans le
plus, élargissement d'une route existante à domaine public routier de l'Etat, des
6. Infrastructures routières* deux voies ou moins pour en faire une route à départements, des communes et des
On entend par "route" une voie quatre voies ou plus, lorsque la nouvelle route établissements public de coopération
destinée à la circulation des ou la section de route alignée et/ ou élargie intercommunale non mentionnées aux b) et c)
véhicules à moteur, à l'exception excède une longueur ininterrompue d'au de la colonne précédente.

Evaluation préalable des incidences


des pistes cyclables, des voies moins 10 kilomètres. b) Construction d'autres voies non mentionnées
vertes et des voies destinées aux c) Construction, élargissement d'une route par au a) mobilisant des techniques de
engins d'exploitation et ajout d'au moins une voie, extension d'une stabilisation des sols et d'une longueur
d'entretien des parcelles. route ou d'une section de route, lorsque la supérieure à 3 km.
nouvelle route ou la section de route élargie c) Construction de pistes cyclables et voies
ou étendue excède une longueur vertes de plus de 10 km.
ininterrompue d'au moins 10 kilomètres.

* Les ponts, tunnels et tranchées couvertes supportant des infrastructures ferroviaires (5) ou routières (6) doivent être
étudiés au titre de la rubrique concernée.

6 - 8 juin 2017 Module 2 44


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT


CATÉGORIES PROJETS soumis à évaluation PROJETS soumis à
de projets environnementale examen au cas par cas
Infrastructures de transports
a) Lignes suspendues ou lignes analogues de type
particulier servant exclusivement ou
7. Transports guidés de Tramways, métros aériens et souterrains, principalement au transport des personnes, y
personnes* funiculaires ou lignes analogues. compris gares.
b) Gares de tramways, de métros aériens et
souterrains, de funiculaires.
Milieux aquatiques, littoraux et maritimes
a) Voies navigables et ports de navigation
intérieure permettant l'accès de bateaux de a) Construction de voies navigables non
plus de 1 350 tonnes. mentionnées à la colonne précédente.
b) b) Ports de commerce, quais de chargement et b) Construction de ports et d'installations

Evaluation préalable des incidences


9. Infrastructures
de déchargement reliés à la terre et avant-ports portuaires, y compris de ports de pêche (projets
portuaires, maritimes et
(à l'exclusion des quais pour transbordeurs) non mentionnés à la colonne précédente).
fluviales.
accessibles aux bateaux de plus de 1 350 c) Ports de plaisance d'une capacité d'accueil
tonnes. inférieure à 250 emplacements.
c) c) Ports de plaisance d'une capacité d'accueil d) Zones de mouillages et d'équipements légers.
supérieure ou égale à 250 emplacements.

* Les ponts, tunnels et tranchées couvertes supportant des transports guidés doivent être étudiés au titre de la rubrique
concernée.

6 - 8 juin 2017 Module 2 45


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT

PROJETS soumis à
CATÉGORIES PROJETS soumis à
évaluation
de projets examen au cas par cas
environnementale
Milieux aquatiques, littoraux et maritimes
Ouvrages de canalisation, de reprofilage et de régularisation des cours
d'eau s'ils entraînent une artificialisation du milieu sous les conditions de
respecter les critères et seuils suivants :
-installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil
en long ou le profil en travers du lit mineur d'un cours d'eau sur une
longueur de cours d'eau supérieure ou égale à 100 m ;
10. Canalisation et -consolidation ou protection des berges, par des techniques autres que
régularisation des cours végétales vivantes sur une longueur supérieure ou égale à 200 m ;
d'eau. -installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un cours

Evaluation préalable des incidences


d'eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les
zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens,
ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les
frayères de brochet pour la destruction de plus de 200 m2 de frayères ;
-installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à la dérivation
d'un cours d'eau sur une longueur supérieure ou égale à 100 m.

6 - 8 juin 2017 Module 2 46


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT


PROJETS soumis à
CATÉGORIES PROJETS soumis à
évaluation
de projets examen au cas par cas
environnementale
Milieux aquatiques, littoraux et maritimes
a) Dispositifs de recharge artificielle des eaux souterraines (non
mentionnés dans la colonne précédente).
b) Dispositifs de captage des eaux souterraines, lorsque le volume
annuel prélevé est inférieur à 10 millions de mètres cubes et
supérieur ou égal à 200 000 mètres cubes, excepté en zone où des
mesures permanentes de répartition quantitative instituées ont
a) Dispositifs de captage prévu l'abaissement des seuils.
ou de recharge c) Dispositifs de captage des eaux souterraines en nappe
17. Dispositifs de captage et artificielle des eaux d'accompagnement :
de recharge artificielle des souterraines lorsque le - d'une capacité totale maximale supérieure ou égale à 1 000
eaux souterraines (telles que volume annuel d'eaux à m3/heure ou à 5 % du débit du cours d'eau ou, à défaut, du
définies à l'article 2.2 de la capter ou à recharger débit global d'alimentation du canal ou du plan d'eau ;

Evaluation préalable des incidences


directive 2000/60/ CE). est supérieur ou égal - lorsque le débit du cours d'eau en période d'étiage résulte, pour
10 millions de mètres plus de moitié, d'une réalimentation artificielle. Toutefois, en ce
cubes. qui concerne la Seine, la Loire, la Marne et l'Yonne, le seuil à
utiliser est une capacité de prélèvement supérieure à 80 m3/
heure.
d) Dispositifs de captage des eaux souterraines en zone où des mesures
permanentes de répartition quantitative instituées ont prévu
l'abaissement des seuils, lorsque la capacité totale est supérieure ou
égale à 8 m3/heure.

6 - 8 juin 2017 Module 2 47


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT


PROJETS soumis à
CATÉGORIES PROJETS soumis à
évaluation
de projets examen au cas par cas
environnementale
Milieux aquatiques, littoraux et maritimes
Barrages et autres installations destinées à retenir les eaux ou à les
stocker de manière durable non mentionnés à la colonne précédente :
a) Barrages de classes B et C pour lesquels le nouveau volume d'eau ou
un volume supplémentaire d'eau à retenir ou à stocker est inférieur à 1
Barrages et autres million de m3.
installations destinées à b) Plans d'eau permanents dont la superficie est supérieure ou égale à
retenir les eaux ou à les 3 ha pour lesquels le nouveau volume d'eau ou un volume
stocker de manière durable supplémentaire d'eau à retenir ou à stocker est inférieur à 1 million de
lorsque le nouveau volume m3.
d'eau ou un volume c) Réservoirs de stockage d'eau "sur tour" (château d'eau) d'une
21. Barrages et autres
supplémentaire d'eau à capacité égale ou supérieure à 1 000 m3.
installations destinées à retenir
les eaux ou à les stocker.
retenir ou à stocker est d) Installations et ouvrages destinés à retenir les eaux ou à les stocker,

Evaluation préalable des incidences


supérieur ou égal à 1 constituant un obstacle à la continuité écologique ou à l'écoulement
million de m3 ou lorsque la des crues, entraînant une différence de niveau supérieure ou égale à
hauteur au-dessus du 50 cm pour le débit moyen annuel de la ligne d'eau entre l'amont et
terrain naturel est l'aval du barrage ou de l'installation.
supérieure ou égale à 20 e) Ouvrages construits ou aménagés en vue de prévenir les
mètres. inondations et les submersions tels que les systèmes d'endiguement
au sens de l' article R. 562-13 du code de l'environnement .
f) Ouvrages construits ou aménagés en vue de prévenir les inondations
et les submersions tels que les aménagements hydrauliques au sens de
l' article R. 562-18 du code de l'environnement .

6 - 8 juin 2017 Module 2 48


1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT


CATÉGORIES PROJETS soumis à évaluation PROJETS soumis à
de projets environnementale examen au cas par cas
Travaux, ouvrages, aménagements ruraux et urbains
Travaux, constructions et opérations
39. Travaux, constructions
d'aménagement constitués ou en création qui soit
et opérations
Travaux, constructions et opérations constitués ou crée une surface de plancher supérieure ou égale à
d'aménagement y compris
en création qui créent une surface de plancher 10 000 m2 et inférieure à 40 000 m2 et dont le
ceux donnant lieu à un 2
supérieure ou égale à 40 000 m ou dont le terrain terrain d'assiette ne couvre pas une superficie
permis d'aménager, un
d'assiette couvre une superficie supérieure ou supérieure ou égale à 10 hectares, soit couvre un
permis de construire, ou à
égale à 10 hectares. terrain d'assiette d'une superficie supérieure ou
une procédure de zone
égale à 5 ha et inférieure à 10 ha et dont la surface
d'aménagement concerté*
de plancher créée est inférieure à 40 000 m2.
a) Aires de stationnement ouvertes au public de
50 unités et plus.
41. Aires de stationnement
b) Dépôts de véhicules et garages collectifs de
ouvertes au public…
caravanes ou de résidences mobiles de loisirs
de 50 unités et plus.

Evaluation préalable des incidences


a) Défrichements soumis à autorisation au titre de
a) Défrichements portant sur une superficie totale,
l' article L. 341-3 du code forestier en vue de la
même fragmentée, égale ou supérieure à 25
reconversion des sols, portant sur une
hectares.
superficie totale, même fragmentée, de plus de
47. Premiers boisements et b) Pour La Réunion et Mayotte, dérogations à
0,5 hectare.
déboisements en vue de la l'interdiction générale de défrichement,
b) Autres déboisements en vue de la reconversion
reconversion de sols. mentionnée aux articles L. 374-1 et L. 375-4 du
des sols, portant sur une superficie totale,
code forestier, ayant pour objet des opérations
même fragmentée, de plus de 0,5 hectare.
d'urbanisation ou d'implantation industrielle ou
c) Premiers boisements d'une superficie totale de
d'exploitation de matériaux.
plus de 0,5 hectare.
6 - 8 juin 2017 Module 2 49
1

NOMENCLATURE DE L’ÉTUDE D’IMPACT – MODIFICATIONS OU


EXTENSIONS DE PROJETS

 L’article R. 122-2 du code de l’environnement précise que :


▪ « Les modifications ou extensions de projets soumis à évaluation
environnementale systématique qui atteignent les seuils éventuels fixés par le
tableau annexé font l'objet d'une évaluation environnementale.
▪ Les autres modifications ou extensions de projets soumis à évaluation
environnementale systématique ou après examen au cas par cas, déjà
autorisés, réalisés ou en cours de réalisation, qui peuvent avoir des incidences
négatives notables sur l'environnement sont soumises à évaluation
environnementale après examen au cas par cas.
 Sauf dispositions contraires, les travaux d'entretien, de maintenance et

Evaluation préalable des incidences


de grosses réparations, quels que soient les projets auxquels ils se
rapportent, ne sont pas soumis à évaluation environnementale. »

6 - 8 juin 2017 Module 2 50


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT


LES GRANDS AXES DE L’ÉTUDE D’IMPACT

Description du projet (global)

Description des solutions de substitution raisonnables

Appréciation de la sensibilité environnementale des sites d’implantations

Evaluation préalable des incidences


Incidences potentielles sur les sites susceptibles d’être affectés

Identification des incidences notables réelles et mesures associées

6 - 8 juin 2017 Module 2 51


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

 Le contenu de l’étude d’impact est fixé par l’article R. 122-5 du code de l’environnement.
 Le contenu de l'étude d'impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la
zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux,
installations, ouvrages, ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage
projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine.
 L'étude d'impact comporte les éléments suivants, en fonction des caractéristiques
spécifiques du projet et du type d'incidences sur l'environnement qu'il est susceptible de
produire :
▪ un résumé non technique des informations prévues ci-dessous. Ce résumé peut faire
l'objet d'un document indépendant ;
▪ une description du projet, y compris en particulier :

Evaluation préalable des incidences


– une description de la localisation du projet ;
– une description des caractéristiques physiques de l'ensemble du projet, y compris,
le cas échéant, des travaux de démolition nécessaires, et des exigences en
matière d'utilisation des terres lors des phases de construction et de
fonctionnement ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 52


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

– une description des principales caractéristiques de la phase opérationnelle du


projet, relatives au procédé de fabrication, à la demande et l'utilisation d'énergie,
la nature et les quantités des matériaux et des ressources naturelles utilisés ;
– une estimation des types et des quantités de résidus et d'émissions attendus, tels
que la pollution de l'eau, de l'air, du sol et du sous-sol, le bruit, la vibration, la
lumière, la chaleur, la radiation, et des types et des quantités de déchets produits
durant les phases de construction et de fonctionnement.
▪ une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement, dénommée
“scénario de référence”, et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi
qu'un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en
œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario

Evaluation préalable des incidences


de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des
informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ;
▪ une description des facteurs [environnementaux] susceptibles d'être affectés de
manière notable par le projet : la population, la santé humaine, la biodiversité, les
terres, le sol, l'eau, l'air, le climat, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris
les aspects architecturaux et archéologiques, et le paysage ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 53


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT


(Directive 2011/92/UE – annexe IV)
• Une description des aspects
pertinents de l'état actuel de
l'environnement (scénario de
référence)…
• et un aperçu de son évolution
probable en l'absence de mise en
œuvre du projet,…
• dans la mesure où les
changements naturels par rapport
au scénario de référence peuvent
être évalués moyennant un effort
raisonnable sur la base des

Evaluation préalable des incidences


informations environnementales et
des connaissances scientifiques
disponibles. »

=> Impacts du projet

6 - 8 juin 2017 Module 2 54


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

▪ une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur
l'environnement résultant, entre autres :
– de la construction et de l'existence du projet, y compris, le cas échéant, des
travaux de démolition ;
– de l'utilisation des ressources naturelles, en particulier les terres, le sol, l'eau et la
biodiversité, en tenant compte, dans la mesure du possible, de la disponibilité
durable de ces ressources ;
– de l'émission de polluants, du bruit, de la vibration, de la lumière, la chaleur et la
radiation, de la création de nuisances et de l'élimination et la valorisation des
déchets ;
– des risques pour la santé humaine, pour le patrimoine culturel ou pour

Evaluation préalable des incidences


l'environnement ;
– du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant
compte le cas échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des
ressources naturelles et des zones revêtant une importance particulière pour
l'environnement susceptibles d'être touchées.

6 - 8 juin 2017 Module 2 55


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

– des incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au


changement climatique ;
– des technologies et des substances utilisées.
– La description des éventuelles incidences notables sur [les facteurs
environnementaux identifiés dans l’état initial] porte sur les effets directs et, le cas
échéant, sur les effets indirects secondaires, cumulatifs, transfrontaliers, à court,
moyen et long termes, permanents et temporaires, positifs et négatifs du projet
▪ une description des incidences négatives notables attendues du projet sur
l'environnement qui résultent de la vulnérabilité du projet à des risques d'accidents ou
de catastrophes majeurs en rapport avec le projet concerné. Cette description
comprend le cas échéant les mesures envisagées pour éviter ou réduire les incidences

Evaluation préalable des incidences


négatives notables de ces événements sur l'environnement et le détail de la
préparation et de la réponse envisagée à ces situations d'urgence ;
▪ Une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par
le maître d'ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques
spécifiques, et une indication des principales raisons du choix effectué, notamment
une comparaison des incidences sur l'environnement et la santé humaine ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 56


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

▪ Les mesures prévues par le maître de l'ouvrage pour :


– éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire
les effets n'ayant pu être évités ;
– compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet sur l'environnement
ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible
de compenser ces effets, le maître d'ouvrage justifie cette impossibilité.
– la description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses
correspondantes, de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du
projet […] ainsi que d'une présentation des principales modalités de suivi de ces mesures et
du suivi de leurs effets sur les éléments [identifiés comme susceptibles d’être affectés] ;
– Le cas échéant, les modalités de suivi des mesures d'évitement, de réduction et de
compensation proposées ;

Evaluation préalable des incidences


▪ Une description des méthodes de prévision ou des éléments probants utilisés pour
identifier et évaluer les incidences notables sur l'environnement ;
▪ Les noms, qualités et qualifications du ou des experts qui ont préparé l'étude d'impact
et les études ayant contribué à sa réalisation ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 57


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

▪ Pour les infrastructures de transport, l'étude d'impact comprend, en outre :


– une analyse des conséquences prévisibles du projet sur le développement éventuel de
l'urbanisation ;
– une analyse des enjeux écologiques et des risques potentiels liés aux aménagements fonciers,
agricoles et forestiers portant notamment sur la consommation des espaces agricoles, naturels
ou forestiers induits par le projet, en fonction de l'ampleur des travaux prévisibles et de la
sensibilité des milieux concernés ;
– une analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la
collectivité. Cette analyse comprendra les principaux résultats commentés de l'analyse socio-
économique [lorsqu’elle est requise au titre du code des transports] ;
– une évaluation des consommations énergétiques résultant de l'exploitation du projet,
notamment du fait des déplacements qu'elle entraîne ou permet d'éviter ;

Evaluation préalable des incidences


– une description des hypothèses de trafic, des conditions de circulation et des méthodes de
calcul utilisées pour les évaluer et en étudier les conséquences.
– Elle indique également les principes des mesures de protection contre les nuisances sonores
qui seront mis en œuvre […].

6 - 8 juin 2017 Module 2 58


1

CONTENU DE L’ÉTUDE D’IMPACT

▪ Pour les projets soumis à autorisation unique IOTA, l'étude d'impact vaut document
d'incidences si elle contient les éléments exigés par l'article R. 214-6 du code de
l’environnement.
▪ Pour les projets soumis à une étude d'incidences [Natura 2000], le formulaire
d'examen au cas par cas tient lieu d'évaluation des incidences Natura 2000 lorsqu'il
permet d'établir l'absence d'incidence sur tout site Natura 2000.
– S'il apparaît après examen au cas par cas que le projet est susceptible d'avoir des incidences
significatives sur un ou plusieurs sites Natura 2000
– ou si le projet est soumis à évaluation des incidences systématique, le maître d'ouvrage fournit
le document d’incidence Natura 2000.
– L'étude d'impact tient lieu d'évaluation des incidences Natura 2000 si elle contient l’ensemble
des éléments exigés par la réglementation.

Evaluation préalable des incidences


▪ Afin de veiller à l'exhaustivité et à la qualité de l'étude d'impact :
– Le maître d'ouvrage s'assure que celle-ci est préparée par des experts compétents ;
– L'autorité compétente veille à disposer d'une expertise suffisante pour examiner l'étude
d'impact ou recourt si besoin à une telle expertise ;
– Si nécessaire, l'autorité compétente demande au maître d'ouvrage des informations
supplémentaires à celles fournies dans l'étude d'impact, […] directement utiles à l'élaboration
et à la motivation de sa décision sur les incidences notables du projet sur l'environnement […].

6 - 8 juin 2017 Module 2 59


1

ÉTUDE D’IMPACT

 A anticiper :
▪ Veiller à bien définir le périmètre du projet « global » et l’articulation
avec les autres projets existants ou approuvés (en distinguant ceux-ci
des autres opérations envisageables à long terme)

▪ Veiller à bien définir le scénario de référence (état initial et son


évolution à l’horizon du projet), car il constitue la justification même
du projet

Evaluation préalable des incidences


▪ Les mesures d’insertion / compensation, et leur mise en œuvre et leur
suivi.

6 - 8 juin 2017 Module 2 60


1

ÉTUDE D’IMPACT

 Conduite de la procédure
▪ Service instructeur :
– Pour l’élaboration : principalement DREAL / DDT(M)
– Pour l’avis : Ae locale (préfet de région ou MR-Ae) ou nationale (Ae-CGEDD)
▪ Toute production d’étude d’impact donne lieu à avis de l’Ae (dans le cadre de
la procédure d’autorisation / approbation) et des collectivités territoriales et
de leurs groupements susceptibles d’être concernés / intéressés par le projet.

 Délais :

Evaluation préalable des incidences


▪ Etudes environnementale : tout au long de l’élaboration du projet
▪ Etude d’impact : 6 mois environ (dépend également des reprises, validations
internes, démarche de concertation inter-administrative…)

6 - 8 juin 2017 Module 2 61


1

ÉTUDE D’IMPACT
PROCÉDURE D’EXAMEN AU CAS PAR CAS
 Procédure de cas par cas :
▪ Le MOA complète le formulaire comprenant les informations relatives au projet, au site
d’implantation, aux principaux enjeux environnementaux, à l’impact potentiel du projet
sur l’environnement et la santé humaine.
▪ Il transmet la demande à l’autorité environnementale compétente, qui en instruit la
complétude sous 15 jours,
▪ L’AE dispose d’un délai de 35 jours à compter de la réception d’un formulaire complet
pour donner son avis sur la réalisation ou non d’une étude d’impact – le silence à l’issue
de ce délai = obligation de réaliser une étude d’impact.
▪ Lorsque l'autorité environnementale a décidé après un examen au cas par cas qu'un
projet ne nécessite pas la réalisation d'une évaluation environnementale, l'autorité

Evaluation préalable des incidences


compétente vérifie au stade de l'autorisation que le projet présenté correspond aux
caractéristiques et mesures qui ont justifié la décision de ne pas le soumettre à
évaluation environnementale.

6 - 8 juin 2017 Module 2 62


1

ÉTUDE D’IMPACT
PROCÉDURE D’EXAMEN AU CAS PAR CAS

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 63
1

ÉTUDE D’IMPACT
CADRAGE PRÉALABLE (FACULTATIF)
 Cadrage préalable (facultatif) de l’étude d’impact :
▪ Le MOA peut demander son avis à l’AE sur le degré de précision des informations à fournir dans
l’étude d’impact => il saisit l’autorité compétente pour prendre la décision d’exécution (ex. : préfet de
département si DUP)
▪ Dans son avis, l'autorité compétente précise les éléments permettant au maître d'ouvrage d'ajuster
le contenu de l'étude d'impact à la sensibilité des milieux et aux impacts potentiels du projet sur
l'environnement ou la santé humaine, notamment le degré de précision des différentes
thématiques abordées dans l'étude d'impact. Cet avis comporte tout autre renseignement ou
élément qu'elle juge utile de porter à la connaissance du maître d'ouvrage, notamment sur les
zonages applicables au projet, et peut également préciser le périmètre approprié pour l'étude de
chacun des impacts du projet.
▪ A la demande du maître d'ouvrage, l'autorité compétente organise une réunion d'échange

Evaluation préalable des incidences


d'informations avec les parties prenantes locales intéressées par ce projet afin que chacune puisse
faire part de ses observations sur les incidences potentielles du projet envisagé ;
▪ Les précisions apportées par l'autorité compétente n'empêchent pas celle-ci de faire compléter le
dossier de demande d'autorisation ou d'approbation et ne préjugent pas de la décision qui sera prise
à l'issue de la procédure d'instruction.

6 - 8 juin 2017 Module 2 64


1

ÉTUDE D’IMPACT
CADRAGE PRÉALABLE (FACULTATIF)

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 65
1

ÉTUDE D’IMPACT
AVIS DE L’AE COMPÉTENTE
 Article 3 du décret n°2015-1229 du 2 octobre 2015 : « La formation d'autorité
environnementale du Conseil général de l'environnement et du développement durable
exerce les attributions de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière
d'environnement fixées au II de l'article R. 122-6 et à l'article R. 122-17 du code de
l'environnement […]. Cette même formation exerce également, par délégation du ministre
chargé de l'environnement, les compétences que tient ce dernier du I de l'article R. 122-6 du
code de l'environnement. »
 Le décret n°2016-519 du 28 avril 2016 portant réforme de l'autorité environnementale crée
notamment les « missions régionales de l’Ae-CGEDD » (MR-Ae) constituées dans chaque
région (arrêté du 12 mai 2016)
 Autorité environnementale compétente :

Evaluation préalable des incidences


▪ CGEDD en formation d’autorité environnementale (Ae-CGEDD) : projets dont la décision relève du
ministre de l’environnement ou d’un décret pris sur son rapport, Projets sous maîtrise d’ouvrage de
l’Etat ou établissements publics sous tutelle du ministère de l’environnement :
– Création d’autoroutes (décret DUP en Conseil d’Etat) ou projets d’aménagements autoroutiers
(décision ministérielle)
– Création ou prolongement de ligne du réseau ferré national > 20 km (sauf aménagements ou
réalisation d’ouvrages annexes)

6 - 8 juin 2017 Module 2 66


1

ÉTUDE D’IMPACT
AVIS DE L’AE COMPÉTENTE
▪ Missions régionales de l’Ae-CGEDD (MR-Ae) : projets ayant fait l’objet d’un débat public
obligatoire, mais qui ne relèvent pas de la catégorie précédente :
– Infrastructures : coût > 300 M€ ou linéaire > 40 km
o Création de route express ou de route à 2x2 voies à chaussées séparées
o Élargissement de route existante à 2 ou 3 voies pour en faire une route à 2x2 voies ou
plus à chaussées séparées
– Toutefois, si le projet porte sur plusieurs régions (donc si plusieurs MR-Ae sont compétentes)
alors l’Ae compétente est l’Ae-CGEDD.
▪ Préfet de région pour les autres projets

 Délais d’instruction : (à compter de la saisine / réception d’un dossier complet)

Evaluation préalable des incidences


▪ Ae-CGEDD : 3 mois
▪ MR-Ae / Préfet de région : 2 mois

 L’avis de l’Ae est mis en ligne sur le site internet de l’Ae, dès son adoption (donc
avant enquête publique).

6 - 8 juin 2017 Module 2 67


1

ÉTUDE D’IMPACT
AVIS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ET DE LEURS GROUPEMENTS

 Dans le cadre de la nouvelle réglementation, l’avis des collectivités territoriales et


de leurs groupements est également recueilli sur le projet, en parallèle de l’avis de
l’Ae (article L. 122-1, V du code de l’environnement).

 L’article R. 122-7 précise que : « Outre la ou les communes d'implantation du


projet, l'autorité compétente peut également consulter les collectivités
territoriales et leurs groupements intéressés au regard des incidences
environnementales notables du projet sur leur territoire. »

 Les collectivités consultées disposent d’un délai de 2 mois pour rendre leur avis. Le

Evaluation préalable des incidences


silence vaut absence d’observation.

 Les avis (ou l’information sur l’absence d’avis) sont mis en ligne sur le site internet
de l’autorité compétente pour prendre la décision, dès leur adoption (donc avant
l’enquête publique).

6 - 8 juin 2017 Module 2 68


1

INSTRUCTION DE L’ÉTUDE D’IMPACT


(DANS LE CADRE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE)

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 69
1
ÉTUDE D’IMPACT
AVIS DE L’AE ET DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES (ET LEURS GROUPEMENTS)
INTÉRESSÉS

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 70
1

ÉTUDE D’IMPACT
CONTENU DE LA DÉCISION D’AUTORISATION
 L’article L. 122-1-1, I du code de l’environnement prévoit que
▪ « L'autorité compétente pour autoriser un projet soumis à évaluation environnementale
prend en considération l'étude d'impact, l'avis [de l’Ae compétente, des collectivités
territoriales et de leurs groupements] ainsi que le résultat de la consultation du public
et, le cas échéant, des consultations transfrontières.
▪ La décision de l'autorité compétente est motivée au regard des incidences notables du
projet sur l'environnement.
▪ Elle précise les prescriptions que devra respecter le maître d'ouvrage ainsi que les
mesures et caractéristiques du projet destinées à éviter ou réduire et, si possible,
compenser les effets négatifs notables.
▪ Elle précise également les modalités du suivi des incidences du projet sur

Evaluation préalable des incidences


l'environnement ou la santé humaine. »
 Lorsqu'un projet soumis à évaluation environnementale relève d'un régime d'autorisation
préalable qui ne répond pas aux conditions fixées au I de l’article L. 122-1-1, l'autorité
compétente complète l'autorisation afin qu'elle y soit conforme.
▪ La DUP et la déclaration de projet sont des décisions qui ne sont pas des autorisations :
elles doivent toutefois comprendre les mentions prévues pour la décision liée à l’étude
d’impact.
6 - 8 juin 2017 Module 2 71
1

ÉTUDE D’IMPACT
AUTORISATION SUPPLÉTIVE

 L’article R. 122-8 du code de l’environnement précise que :


▪ dans l'hypothèse où le projet est soumis à évaluation environnementale mais n'est pas
soumis à autorisation ni à déclaration préalable en application d'un régime particulier,
le maître d'ouvrage dépose à la préfecture un formulaire de demande d'autorisation
dont le contenu est défini par arrêté. Le préfet dispose d'un délai de neuf mois à
compter du dépôt du formulaire pour prendre une décision d'autorisation du projet
conforme au I de l'article L. 122-1-1.
▪ Dans l'hypothèse où le projet est soumis à évaluation environnementale et relève d'un
régime déclaratif, l'autorité compétente dispose d'un délai de neuf mois à compter du
dépôt du dossier de déclaration pour prendre une décision d'autorisation conforme au
I de l'article L. 122-1-1.

Evaluation préalable des incidences


 Ce système d’autorisation « supplétive » devrait être précisé dans le cadre des
évolutions liées à l’autorisation environnementale (ordonnance et décrets
attendus pour fin d’année 2016)

6 - 8 juin 2017 Module 2 72


1

ACTUALISATION DE L’ÉTUDE D’IMPACT

 Les incidences sur l'environnement d'un projet dont la réalisation est subordonnée à la
délivrance de plusieurs autorisations sont appréciées lors de la délivrance de la première
autorisation.
▪ Lorsque les incidences du projet sur l'environnement n'ont pu être complètement identifiées ni
appréciées avant l'octroi de cette autorisation, le maître d'ouvrage actualise l'étude d'impact en
procédant à une évaluation de ces incidences, dans le périmètre de l'opération pour laquelle
l'autorisation a été sollicitée et en appréciant leurs conséquences à l'échelle globale du projet.
▪ En cas de doute quant à l'appréciation du caractère notable de celles-ci et à la nécessité d'actualiser
l'étude d'impact, il peut consulter pour avis l'autorité environnementale sur la nécessité
d'actualiser l'étude d'impact d'un projet ou sur le périmètre de l'actualisation, et lui transmet les
éléments disponibles sur le projet.
▪ L'autorité environnementale dispose d'un délai d'un mois pour rendre son avis. En l'absence de

Evaluation préalable des incidences


réponse dans ce délai, elle est réputée n'avoir aucune observation à formuler.
 L’étude d’impact actualisée donne lieu à nouvel avis de l’Ae et des collectivités territoriales
et leurs groupements intéressés. Ces avis sont joints au dossier de demande d’autorisation
soumis à participation du public (enquête publique).
 L'autorité compétente pour délivrer l'autorisation sollicitée fixe s'il y a lieu, par une
nouvelle décision, les mesures à la charge du ou des maîtres d'ouvrage destinées à éviter,
réduire et, lorsque c'est possible, compenser ces incidences notables, ainsi que les mesures
de suivi afférentes.
6 - 8 juin 2017 Module 2 73
1

ACTUALISATION DE L’ÉTUDE D’IMPACT

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 74
1

PROCÉDURES COMMUNES / COORDONNÉES D’ÉVALUATION


ENVIRONNEMENTALE

 Une procédure d'évaluation environnementale unique


▪ valant à la fois évaluation environnementale du plan ou du programme et d'un projet
▪ peut être réalisée à l'initiative de l'autorité responsable du plan ou du programme et du
ou des maîtres d'ouvrage concernés,
▪ lorsque le rapport sur les incidences environnementales (évaluation environnementale
du plan/programme) contient les éléments exigés au titre de l'étude d'impact du projet
et lorsque les consultations requises du projet et du plan/programme sont réalisées.
 La procédure d'évaluation environnementale est dite commune lorsque des procédures
uniques de consultation et de participation du public portent à la fois sur le plan ou le
programme et sur le projet.
▪ l'autorité environnementale unique est celle qui est compétente pour le plan ou le

Evaluation préalable des incidences


programme. Toutefois, lorsque l'autorité environnementale compétente au titre du
projet est l’Ae-CGEDD, cette dernière est l'autorité environnementale unique
compétente.
▪ L'autorité environnementale unique est consultée sur le rapport d'évaluation
environnementale commun au plan ou au programme et au projet.

6 - 8 juin 2017 Module 2 75


1

PROCÉDURES COMMUNES / COORDONNÉES D’ÉVALUATION


ENVIRONNEMENTALE

 La procédure d'évaluation environnementale est dite coordonnée lorsque le maître d'ouvrage d'un projet
prévu par un plan ou programme, au titre duquel la procédure de participation du public et la consultation
[de l’Ae et des collectivités] ont été réalisées, est dispensé de demander un nouvel avis de l'autorité
environnementale et de conduire une nouvelle procédure de participation du public.
▪ l'autorité environnementale, saisie pour avis sur le plan ou le programme, évalue les incidences
notables sur l'environnement du plan ou du programme ainsi que celles du ou des projets présentés
en vue de la procédure coordonnée.
▪ Lors du dépôt de la demande d'autorisation du projet, l'autorité compétente saisit l'autorité
environnementale compétente au titre du projet qui dispose d'un délai d'un mois pour déterminer
si le rapport sur les incidences environnementales du plan ou du programme peut valoir étude
d'impact du ou des projets présentés, en particulier quant au caractère complet et suffisant de
l'évaluation des incidences notables du projet sur l'environnement.
▪ L'autorité environnementale peut demander des compléments au maître d'ouvrage si les éléments

Evaluation préalable des incidences


requis au titre du ou des projets sont insuffisants dans le rapport sur les incidences
environnementales présenté au stade de l'avis du plan ou du programme.
▪ Le maître d'ouvrage dispose de quinze jours pour répondre à cette demande et l'autorité
environnementale se prononce ensuite dans le délai d'un mois.
▪ Si l'autorité environnementale estime que les conditions de mise en œuvre de la procédure
coordonnée ne sont pas remplies, le maître d'ouvrage est tenu de suivre la procédure d'évaluation
environnementale classique.

6 - 8 juin 2017 Module 2 76


1

Trames Verte et Bleue (TVB) – zones naturelles d’intérêt écologique,


floristique ou faunistique (ZNIEFF) - Natura 2000 – Impact du projet sur
l’économie agricole

Evaluation préalable des incidences


RÉGLEMENTATIONS À INTÉGRER DANS LE PROCESSUS
D’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE (NON EXHAUSTIF)

6 - 8 juin 2017 Module 2 77


1

TRAME VERTE ET BLEUE


(TVB)
 Une composante verte comprenant :
▪ Les espaces naturels importants pour la
préservation de la biodiversité,
▪ Tout ou partie des espaces protégés par
le code de l’Environnement
▪ Les corridors écologiques constitués des
espaces naturels ou semi-naturels ainsi
que des formations végétales linéaires ou
ponctuelles permettant de relier ces
espaces naturels importants
▪ Les surfaces en couvert environnemental
permanent
 Une composante bleue comprenant :  Article L. 371-1 du code de l’environnement :
▪ Les cours d’eau, parties de cours d’eau ou ▪ « La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la perte de
canaux déjà visés par le code de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en
l’environnement bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en

Evaluation préalable des incidences


▪ Tout ou partie des zones humides dont la prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en
préservation ou la restauration contribue milieu rural »
à la réalisation des objectifs fixés par le
code de l’environnement
 Fonctionnement :
▪ Les cours d’eau ou partie de cours d’eau,
▪ Élaboration d’un document-cadre national : « orientations nationales pour
canaux et zones humides importants pour
la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques »
la préservation de la biodiversité et non
encore pris en compte. ▪ Élaboration d’un document-cadre régional : « Schéma Régional de
Cohérence Ecologique » (SRCE)

6 - 8 juin 2017 Module 2 78


1

TRAME VERTE ET BLEUE (TVB)

 Les projets de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements prennent en compte les SRCE et
précisent les mesures permettant d’éviter, de réduire et, le cas échéant, de compenser les atteintes aux
continuités écologiques que la mise en œuvre des projets ou infrastructures linéaires sont susceptibles
d’entraîner.
▪ Art. D 371-2, IV c. env. : « Le comité national […] peut être saisi pour avis […], préalablement à leur approbation ou
autorisation et par l'autorité compétente pour ce faire, […] des projets relevant du niveau national, lorsqu'ils
comprennent des mesures portant sur les continuités écologiques, leur préservation ou leur remise en bon état ou
qui sont susceptibles d'avoir un effet notable sur celles-ci. »
▪ Art. D. 371-8, III c. env. : « Le président du conseil régional et le préfet de région peuvent, chacun en ce qui le
concerne et dans le cadre de leurs compétences respectives, consulter le comité régional sur […] tout projet sur
lesquels ils sont amenés à émettre un avis ou prendre une décision, dès lors que cet avis ou cette décision traitent
expressément des continuités écologiques identifiées dans le schéma régional de cohérence écologique ou sont
susceptibles d'avoir un effet notable sur ces continuités, leur préservation ou leur remise en bon état. »
 Article L. 371-5 du code de l’environnement :

Evaluation préalable des incidences


▪ « Les départements peuvent être maître d’ouvrage ou exercer une mission d’assistance à maître d’ouvrage dans le
cadre des règles de la commande publique pour tous les travaux contribuant à la préservation ou à la remise en bon
état des continuités écologiques sur la trame verte et la trame bleue d’un schéma régional de cohérence écologique
adopté. Ils peuvent, pour les missions autres que celles d’assistance à maître d’ouvrage, mobiliser à cet effet le
produit de la taxe départementale des espaces naturels sensibles. »

6 - 8 juin 2017 Module 2 79


1

PRISE EN COMPTE DES ZNIEFF (ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT


ÉCOLOGIQUE, FLORISTIQUE OU FAUNISTIQUE)

 Nouvel article L. 411-1-A du code de l’environnement, créé par la loi Biodiversité => renforce
les obligations des collectivités (Etat et collectivités locales) concernant la transmission des
données d’information sur le patrimoine naturel (dont la fourniture des données des études
d’impact)

 La ZNIEFF est un outil d’inventaire, un outil de connaissance, indiquant la présence sur


certains espaces d'un intérêt écologique requérant une attention et des études plus
approfondies.
▪ Les ZNIEFF peuvent constituer une preuve de la richesse écologique des espaces naturels et de l'opportunité de les
protéger.
▪ L'inventaire n'a pas, en lui-même, de valeur juridique directe et ne constitue pas un instrument de protection
réglementaire des espaces naturels.

Evaluation préalable des incidences


 Il est destiné à éclairer des décisions émanant de personnalités juridiques diverses et tout
particulièrement la politique du ministère chargé de l'environnement.
▪ Ainsi, les ZNIEFF font partie des informations que le préfet doit porter à la connaissance des communes ou de leurs
groupements lors de l'établissement des documents d'urbanisme.
▪ De même, elles peuvent aider à l'identification sur le terrain des espaces remarquables visés par les lois Montagne et
Littoral.

6 - 8 juin 2017 Module 2 80


1

PRISE EN COMPTE DES ZNIEFF (ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT


ÉCOLOGIQUE, FLORISTIQUE OU FAUNISTIQUE)

 On distingue notamment :
▪ Les ZNIEFF dites « de type I » : Une ZNIEFF de type I est un périmètre correspondant à
une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Elle abrite (au sens biologique du
terme) obligatoirement au moins une espèce caractéristique, remarquable ou rare
(déterminante) justifiant d’une valeur patrimoniale plus élevée que celle des milieux
environnants.
– Par unité écologique homogène, on entend un espace possédant une combinaison donnée de
conditions physiques et une structure écologique cohérente, abritant des groupes d’espèces
végétales et animales caractéristiques de l’unité considérée.

▪ Les ZNIEFF dites « de type II » : Une ZNIEFF de type II contient des milieux naturels

Evaluation préalable des incidences


formant un ou plusieurs ensembles possédant une cohésion élevée et entretenant de
fortes relations entre eux. Chaque ensemble constitutif de la zone est une combinaison
d’unités écologiques, présentant des caractéristiques homogènes dans leur structure ou
leur fonctionnement. Elle se distingue de la moyenne du territoire régional environnant
par son contenu patrimonial plus riche et son degré d’artificialisation plus faible.
– On entend par «contenu patrimonial riche» la richesse de la zone en espèces, communautés,
écosystèmes et son intérêt spécifique et écologique.

6 - 8 juin 2017 Module 2 81


1

PRISE EN COMPTE DES ZNIEFF (ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT


ÉCOLOGIQUE, FLORISTIQUE OU FAUNISTIQUE)

 L’obligation, pour le maître d’ouvrage dans le cadre des procédures administratives


d’un projet, consiste à identifier les ZNIEFF présentent sur le périmètre d’études
du projet (/projet global), et à les inventorier dans le cadre de l’étude d’impact.

 Sur le plan contentieux : si la jurisprudence considère que l'existence d'une ZNIEFF


n'est pas de nature à interdire tout aménagement :
▪ le juge administratif a sanctionné à plusieurs reprises pour erreur manifeste d'appréciation la non
prise en compte dans les décisions d'urbanisme du caractère remarquable d'un espace naturel
attesté par son inscription à l'inventaire ZNIEFF.
▪ Le juge a parfois considéré que l'atteinte à une ZNIEFF ne révèle en fait aucune atteinte à un espace
méritant d'être protégé.

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 82
1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

 Suite à plusieurs condamnations de la France devant la CJUE pour mauvaise


transposition des directives européennes, et notamment une condamnation en
date du 4 mars 2010, la réglementation Natura 2000 a été modifiée, dans un
objectif de renforcement du système de protection.
 Les modifications ont porté tant sur le champs d’application que sur la
constitution des dossiers et l’analyse des effets sur les sites et futurs sites Natura
2000
 Objectif : préserver, protéger et améliorer la qualité de l’environnement, y compris
la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage
(directive 92/43/CEE dite «Habitats»), et de la conservation des oiseaux sauvages

Evaluation préalable des incidences


(directive 2009/147/CE dite «Oiseaux»).

6 - 8 juin 2017 Module 2 83


1

RÉSEAU NATURA 2000


Union européenne
Directive Directive
« Habitats » « Oiseaux »
1992 2009

approuve

Réseau ZPS ZSC SIC Projets de


crée sites Natura
Natura 2000

Evaluation préalable des incidences


2000
pSIC
crée

Etats membres de l’UE propose

6 - 8 juin 2017 Module 2 84


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

 Champ d’application : le système se fonde sur des «listes» fixant les programmes
ou projets de travaux, ouvrages, aménagements obligatoirement soumis à
évaluation des incidences Natura 2000 :
▪ Liste nationale (article R. 414-19, I, c. env.) qui fixe la liste des activités
soumises à procédures administratives d’autorisation / approbation, et qui
s’applique sur l’ensemble du territoire national. Elle vise notamment :
– Les travaux et projets devant faire l'objet d'une étude ou d'une notice d'impact,
– Les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou déclaration
au titre de la police de l’eau.
▪ 1ère liste locale qui complète la liste nationale en intégrant d’autres activités

Evaluation préalable des incidences


soumises à procédures administratives et qui s’applique sur tout ou partie du
département.
▪ La 2nde liste locale vise les activités non soumises à procédure administrative
mais qui seront soumises à évaluation au titre de Natura 2000 sur la base
d'une liste nationale fixée l’article R. 414-27 du code de l’environnement

6 - 8 juin 2017 Module 2 85


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000


AUTORISATIONS PROPRES À NATURA 2000
 Le dossier de demande d’autorisation propre au titre de Natura 2000
comprend :
▪ S'il s'agit d'une personne physique, ses nom, prénoms et adresse, et, s'il s'agit
d'une personne morale, sa dénomination ou raison sociale, sa forme juridique,
l'adresse de son siège ainsi que la qualité du demandeur ;
▪ L'évaluation des incidences Natura 2000 (détail page suivante). Le contenu de
l'évaluation peut se limiter à la présentation du projet et à l'exposé des sites
susceptibles d’être concernés, dès lors que cette première analyse permet de
conclure à l'absence d'incidence sur tout site Natura 2000
 La demande est instruite par le préfet ayant établi la liste locale. La

Evaluation préalable des incidences


décision est prise par le même préfet.
 Pour projets relevant d'une même liste locale, présentant un caractère
récurrent et émanant de la même personne physique ou morale, le préfet
peut accepter de prendre une décision globale pour une année.

6 - 8 juin 2017 Module 2 86


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000


CONTENU DU DOCUMENT D’INCIDENCE NATURA 2000
 Remarque : l’article R. 414-19, II, c. env. précise que «sauf mention contraire, les […]
programmes, projets, […] sont soumis à l'obligation d'évaluation des incidences Natura
2000, que le territoire qu'ils couvrent ou que leur localisation géographique soient
situés ou non dans le périmètre d'un site Natura 2000».

 Contenu du dossier : il dépend des conclusions des études environnementales :


▪ Le dossier comprend au moins :
– Une présentation simplifiée du projet accompagnée d'une carte permettant de localiser
l'espace terrestre ou marin sur lequel il peut avoir des effets et les sites Natura 2000
susceptibles d'être concernés par ces effets ; lorsque des travaux, ouvrages ou aménagements
sont à réaliser dans le périmètre d'un site Natura 2000, un plan de situation détaillé est fourni ;
– Un exposé sommaire des raisons pour lesquelles le projet est ou non susceptible d'avoir une
incidence sur un ou plusieurs sites Natura 2000 ; dans l'affirmative, cet exposé précise la liste
des sites Natura 2000 susceptibles d'être affectés, compte tenu de la nature et de l'importance

Evaluation préalable des incidences


du document de planification, ou du programme, projet, manifestation ou intervention, de sa
localisation dans un site Natura 2000 ou de la distance qui le sépare du ou des sites Natura
2000, de la topographie, de l'hydrographie, du fonctionnement des écosystèmes, des
caractéristiques du ou des sites Natura 2000 et de leurs objectifs de conservation.

SI AUCUN SITE N’EST SUSCEPTIBLE D’ETRE AFFECTE : FIN DU DOSSIER

6 - 8 juin 2017 Module 2 87


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000


CONTENU DU DOCUMENT D’INCIDENCE NATURA 2000
▪ Dans l'hypothèse où un ou plusieurs sites Natura 2000 sont susceptibles d'être affectés,
le dossier comprend également :
– une analyse des effets temporaires ou permanents, directs ou indirects, que le projet peut
avoir,
– individuellement ou en raison de ses effets cumulés avec d'autres documents de
planification, ou d'autres programmes, projets, manifestations ou interventions dont est
responsable l'autorité chargée d'approuver le document de planification, le maître d'ouvrage,
le pétitionnaire ou l'organisateur, sur l'état de conservation des habitats naturels et des
espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites.
SI AUCUN EFFET DOMMAGEABLE : FIN DU DOSSIER

▪ S'il résulte de l'analyse précédente que le projet peut avoir des effets significatifs

Evaluation préalable des incidences


dommageables, pendant ou après sa réalisation ou pendant la durée de la validité du
document de planification, sur l'état de conservation des habitats naturels et des
espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites, le dossier comprend un exposé
des mesures qui seront prises pour supprimer ou réduire ces effets dommageables.
SI AUCUN EFFET DOMMAGEABLE RESIDUEL : FIN DU DOSSIER

6 - 8 juin 2017 Module 2 88


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000


CONTENU DU DOCUMENT D’INCIDENCE NATURA 2000
▪ Lorsque, malgré les mesures exposées précédemment, des effets significatifs
dommageables subsistent sur l'état de conservation des habitats naturels et des
espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites, le dossier d'évaluation expose, en
outre :
– La description des solutions alternatives envisageables, les raisons pour lesquelles il n'existe
pas d'autre solution que celle retenue et les éléments qui permettent de justifier l'approbation
du projet,
– La description des mesures envisagées pour compenser les effets dommageables que les
mesures précédentes ne peuvent supprimer.
o Les mesures compensatoires permettent une compensation efficace et proportionnée
au regard de l'atteinte portée aux objectifs de conservation du ou des sites Natura 2000
concernés et du maintien de la cohérence globale du réseau Natura 2000.
o Ces mesures compensatoires sont mises en place selon un calendrier permettant
d'assurer une continuité dans les capacités du réseau Natura 2000 à assurer la
conservation des habitats naturels et des espèces.

Evaluation préalable des incidences


o Lorsque ces mesures compensatoires sont fractionnées dans le temps et dans l'espace,
elles résultent d'une approche d'ensemble, permettant d'assurer cette continuité ;
– L'estimation des dépenses correspondantes et les modalités de prise en charge des mesures
compensatoires, qui sont assumées, pour les projets, par le maître d'ouvrage ou le
pétitionnaire bénéficiaire.

 Remarque : ces informations peuvent être intégrées à l’étude d’impact ou au dossier d’autorisation

6 - 8 juin 2017 Module 2 89


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 90
1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DREAL
 Délais : les délais dépendent des procédures applicables.
▪ Lorsque l’avis de la Commission Européenne est requis, la procédure est suspendue jusqu’à réception
de cet avis.
 Notion d’atteinte aux objectifs de conservation d’un site Natura 2000 :
▪ Identification de tous les aspects d’un programme / projet pouvant, par eux-mêmes ou en
combinaison avec d’autres, affecter lesdits objectifs, compte-tenu des meilleures connaissances
scientifiques en la matière.
▪ Cette identification se fait donc en fonction de l’importance des sites pour le maintien ou le
rétablissement, dans un état de conservation favorable, d’un type d’habitat naturel ou d’une espèce
et pour la cohérence du réseau Natura 2000, ainsi que les menaces de dégradation ou de destruction

Evaluation préalable des incidences


qui pèsent sur eux.
 La circulaire du 15 avril 2010 fixe une liste de questions destinées à aider les services
instructeurs à définir si un programme / projet est susceptible de porter atteinte aux objectifs
de conservation d’un ou plusieurs sites (annexe V)

6 - 8 juin 2017 Module 2 91


1

EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

 L’absence d’atteinte à ces objectifs doit être une certitude, sinon en


application du principe de précaution, la décision d’opposition doit être
prise.

 La réalisation de travaux sans avoir préalablement effectué l’évaluation


d’incidence Natura 2000 fait l’objet d’une mise en demeure de remise en
état du site

 La réalisation de travaux sans avoir préalablement effectué l’évaluation

Evaluation préalable des incidences


d’incidence Natura 2000 sera punie (article L. 414-7 c. env.) :
▪ de 6 mois d’emprisonnement et 30 000 € d’amende,
▪ peine doublée si les travaux ont porté atteinte aux habitats naturels ou
espèces animales ou végétales ayant justifié la désignation du site.

6 - 8 juin 2017 Module 2 92


1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

 L’article 28 de la LAAAF crée un nouvel article L.112-1-3 du CRPM qui précise que :
▪ « Les projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements publics et privés qui, par leur
nature, leurs dimensions ou leur localisation, sont susceptibles d'avoir des conséquences
négatives importantes sur l'économie agricole font l'objet d'une étude préalable
comprenant au minimum une description du projet, une analyse de l'état initial de
l'économie agricole du territoire concerné, l'étude des effets du projet sur celle-ci, les
mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet ainsi
que des mesures de compensation collective visant à consolider l'économie agricole
du territoire.
▪ « L'étude préalable et les mesures de compensation sont prises en charge par le maître
d'ouvrage. »

Evaluation préalable des incidences


 Le décret n°2016-1190 du 31 août 2016 vient préciser les modalités d’application de cette
obligation du MOA :
▪ l’étude préalable n’est pas systématiquement liée à l’étude d’impact, mais elle peut en
constituer un volet particulier.
▪ Cette obligation entre en vigueur au 1er décembre 2016 (date de saisine de l’Ae sur
l’étude d’impact des projets)

6 - 8 juin 2017 Module 2 93


1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

 Sont soumis à la réalisation d’une étude préalable des incidences sur l’économie agricole (3
conditions cumulatives) :
1. les projets soumis à étude d’impact systématique
2. dont l’emprise est située en tout ou partie :
– sur une zone agricole, forestière ou naturelle (zones A et N du document
d’urbanisme opposable), et qui est ou a été affectée à l’activité agricole dans les 5
années précédant le dépôt du dossier de demande d’autorisation
ET/OU
– sur une zone à urbaniser (zone AU du document d’urbanisme opposable) qui est
ou a été affectée à l’activité agricole dans les 3 années précédant le dépôt du
dossier de demande d’autorisation

Evaluation préalable des incidences


ET/OU
– en l’absence de document d’urbanisme opposable délimitant ces surfaces, sur
toute surface qui est ou a été affectée à une activité agricole dans les 5 années
précédant le dépôt du dossier de demande d’autorisation ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 94


1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

3. lorsque la surface prélevée de manière définitive sur les zones concernées est
supérieure ou égale :
– à un seuil fixé par défaut à 5 Ha ;
OU
– à un ou plusieurs seuils définis par arrêté préfectoral pris après avis de la
CDPENAF, compris entre 1 et 10 Ha, et tenant compte des types de production et
de leur valeur ajoutée.
Lorsqu'un projet est constitué de plusieurs travaux, installations, ouvrages ou autres interventions (projet
« global »), la surface à prendre en compte correspond à celle prélevée pour la réalisation de l'ensemble du
projet.
 L'étude préalable comprend :

Evaluation préalable des incidences


▪ Une description du projet et la délimitation du territoire concerné
▪ Une analyse de l'état initial de l'économie agricole du territoire concerné. Elle porte sur
la production agricole primaire, la première transformation et la commercialisation
par les exploitants agricoles et justifie le périmètre retenu par l'étude
▪ L'étude des effets positifs et négatifs du projet sur l'économie agricole de ce territoire.
Elle intègre une évaluation de l'impact sur l'emploi ainsi qu'une évaluation financière
globale des impacts, y compris les effets cumulés avec d'autres projets connus
6 - 8 juin 2017 Module 2 95
1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

▪ Les mesures envisagées et retenues pour éviter et réduire les effets négatifs notables
du projet. L'étude établit que ces mesures ont été correctement étudiées. Elle indique,
le cas échéant, les raisons pour lesquelles elles n'ont pas été retenues ou sont jugées
insuffisantes. L'étude tient compte des bénéfices, pour l'économie agricole du
territoire concerné, qui pourront résulter des procédures d'aménagement foncier
▪ Le cas échéant, les mesures de compensation collective envisagées pour consolider
l'économie agricole du territoire concerné, l'évaluation de leur coût et les modalités
de leur mise en œuvre.
▪ Dans le cas d’un « projet global », l'étude préalable porte sur l'ensemble du projet. À cet
effet, lorsque sa réalisation est fractionnée dans le temps, l'étude préalable de chacun
des projets comporte une appréciation des impacts de l'ensemble des projets. Lorsque

Evaluation préalable des incidences


les travaux sont réalisés par des maîtres d'ouvrage différents, ceux-ci peuvent demander
au préfet de leur préciser les autres projets pour qu'ils en tiennent compte.

 La réalisation de cette étude préalable donne lieu à un avis préalable du préfet de


département, pris après avis de la CDPENAF

6 - 8 juin 2017 Module 2 96


1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 97
1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

 La définition des mesures de compensation collectives est laissée à l’appréciation du maître


d’ouvrage (pertinence, proportionnalité et efficacité).
 La commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et
forestiers (CDPENAF) est consultée sur l’étude préalable réalisée par le maître d’ouvrage.
▪ Elle peut proposer des adaptations ou des compléments aux mesures collectives
prévues par le maître d’ouvrage,
▪ et émettre des recommandations sur leur mise en œuvre.
 Lorsque les conséquences négatives des projets sont susceptibles d'affecter l'économie
agricole de plusieurs départements, le maître d'ouvrage adresse l'étude préalable au préfet
du département dans lequel se situent la majorité des surfaces prélevées, qui procède à la
consultation des préfets des autres départements concernés par le projet et recueille leurs

Evaluation préalable des incidences


avis, rendus après consultation de chaque CDPENAF compétente. Il peut prolonger le délai
prévu à l'alinéa précédent d'un mois en cas de besoin.
 Le préfet notifie au maître d'ouvrage son avis motivé sur l'étude préalable dans un délai de
quatre mois à compter de la réception du dossier ainsi que, le cas échéant, à l'autorité
décisionnaire du projet. Lorsque l'avis de plusieurs préfets est requis (plusieurs
départements concernés), le préfet du département dans lequel se situe la majorité des
surfaces prélevées est chargé de la notification de ces avis dans les mêmes conditions.
6 - 8 juin 2017 Module 2 98
1

ÉTUDE PRÉALABLE RELATIVE À L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE


AGRICOLE

 Lorsque le préfet estime que l'importance des conséquences négatives du projet


sur l'économie agricole impose la réalisation de mesures de compensation
collective, son avis et l'étude préalable sont publiés sur le site internet de la
préfecture. Lorsque l'avis de plusieurs préfets est requis (plusieurs départements
concernés), les avis des préfets des départements et l'étude préalable sont publiés
sur le site internet de chacune des préfectures des départements concernés par le
projet dès lors que l'un des préfets consultés estime que l'importance des
conséquences négatives du projet sur l'économie agricole impose la réalisation
de mesures de compensation collective.

Evaluation préalable des incidences


 Le maître d'ouvrage informe le préfet de la mise en œuvre des mesures de
compensation collective selon une périodicité adaptée à leur nature.

6 - 8 juin 2017 Module 2 99


1

ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE (CODE DES TRANSPORTS)

 Objectif : évaluer puis faire le bilan des projets des grandes infrastructures,
équipements et matériels de transport selon une approche multimodale, qui
tienne compte :
▪ des besoins des usagers, des impératifs de sécurité et de protection de l'environnement,
▪ des objectifs de la politique d'aménagement du territoire, des nécessités de la défense,
▪ de l'évolution prévisible des flux de transport nationaux et internationaux,
▪ du coût financier et, plus généralement, des coûts économiques réels et des coûts
sociaux, notamment de ceux résultant des atteintes à l'environnement.
 Champ d’application :
▪ Quelque soit le MOA :

Evaluation préalable des incidences


– projets d'infrastructures de transports dont le montant (du programme) est supérieur à ≈ 83M€
H.T.
– Création de voies rapides 2 x 2 voies de longueur supérieure à 25 km ;
– création d'infrastructures ferroviaires d'intérêt général

6 - 8 juin 2017 Module 2 100


1

ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE (CODE DES TRANSPORTS)

▪ Si le MOA est une collectivité locale ou un de leur groupement, sont en outre pris en
compte les projets suivants, lorsqu'ils sont soumis à une étude d'impact :
– Projets d'infrastructures de transports ferroviaires ou guidés définis par l'article L. 2000-1 ;
– projets de routes nouvelles d'une longueur supérieure à 15 km

 Contenu du dossier :
▪ une analyse des conditions et des coûts de construction, d'entretien, d'exploitation et
de renouvellement de l'infrastructure projetée ;
▪ une analyse des conditions de financement et, chaque fois que cela est possible, une
estimation du taux de rentabilité financière ;
▪ les motifs pour lesquels, parmi les partis envisagés par le maître d'ouvrage, le projet

Evaluation préalable des incidences


présenté a été retenu [dont impacts des effets externes des transports sur
l’environnement, la sécurité et la santé]
▪ une analyse des incidences de ce choix sur les équipements de transport existants ou en
cours de réalisation, ainsi que sur leurs conditions d'exploitation ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 101


1

ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE (CODE DES TRANSPORTS)

▪ une analyse des différentes données de nature à permettre de dégager un bilan


prévisionnel, tant des avantages et inconvénients entraînés, directement ou non, par la
mise en service de ces infrastructures dans les zones intéressées que des avantages et
inconvénients résultant de leur utilisation par les usagers ;
▪ Ce bilan comprend l'estimation d'un taux de rentabilité pour la collectivité calculée selon
les usages des travaux de planification. Il tient compte :
– des prévisions à court et à long terme qui sont faites, au niveau national ou
international, dans les domaines qui touchent au transport,
– ainsi que des éléments qui ne sont pas inclus dans le coût du transport, tels que la
sécurité des personnes, l'utilisation rationnelle de l'énergie, le développement
économique et l'aménagement des espaces urbain et rural

Evaluation préalable des incidences


– Il est établi sur la base de grandeurs physiques et monétaires ; ces grandeurs
peuvent ou non faire l'objet de comptes séparés.
▪ les diverses variantes envisagées par le maître d'ouvrage d'un projet font l'objet
d'évaluations particulières selon les mêmes critères. L'évaluation indique les motifs pour
lesquels le projet présenté est retenu.

6 - 8 juin 2017 Module 2 102


1

ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE (CODE DES TRANSPORTS)

 Conduite de la procédure : l’élaboration d’une évaluation socio-


économique est complexe, et doit donc être anticipée. L’évaluation est
jointe au dossier d’enquête publique.

 Délai moyen : 9 mois en moyenne pour la rédaction de l’évaluation socio-


économique à joindre au dossier d’enquête (les études socio-
économiques sont à mener tout au long du processus d’élaboration du
projet).

Evaluation préalable des incidences


 Pour les projets réalisés avec des financements publics, bilan à établir
entre 3 et 5 ans après la mise en service (bilan soumis à l’avis du CGEDD)
puis à mettre à disposition du public.

6 - 8 juin 2017 Module 2 103


1

ÉVALUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES PROJETS D’INVESTISSEMENT DE


L’ETAT ET DE SES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (DITE ÉVALUATION « BERCY »)

 Objectifs : déterminer les coûts et bénéfices attendus des projets


d’investissement
 Champ d’application :
▪ Tout projet d'investissement fait l'objet d'une évaluation socio-économique
préalable qui a pour objectif de déterminer les coûts et bénéfices attendus du
projet d'investissement envisagé
▪ Une déclaration annuelle à l'inventaire des projets d'investissement est
obligatoire si son financement par l’Etat ou ses EP atteint au moins 20 000 000
euros hors taxe.

Evaluation préalable des incidences


▪ Une contre-expertise obligatoire, mandatée par le Commissaire Général de
l'Investissement (CGI), sera réalisée pour tout projet dont le montant financé
par l’Etat ou un EP de l’Etat est supérieur à 100 M€ HT et 5 % de
l'investissement total

6 - 8 juin 2017 Module 2 104


1

ÉVALUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES PROJETS D’INVESTISSEMENT DE


L’ETAT ET DE SES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (DITE ÉVALUATION « BERCY »)

 Contenu du dossier : Le dossier d'évaluation socio-économique relatif à


tout projet d'investissement par l’Etat ou ses EP qui atteint au moins 20
M€ HT de financement comporte notamment :
▪ l'exposé détaillé du projet d'investissement, les variantes et alternatives au
projet d'investissement ;
▪ les principales données sur son dimensionnement et son calendrier
prévisionnel ;
▪ des indicateurs socio-économiques pertinents ;
▪ des indicateurs de performance au regard des politiques publiques ;

Evaluation préalable des incidences


▪ une analyse comparée des modes de financement
▪ les avis requis par la loi et les règlements ;
▪ une cartographie des risques
▪ L'évaluation préalable du mode de réalisation du projet prévue à l'article 40
de l'ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015

6 - 8 juin 2017 Module 2 105


1

ÉVALUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES PROJETS D’INVESTISSEMENT DE


L’ETAT ET DE SES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (DITE ÉVALUATION « BERCY »)

 Conduite de la procédure :
▪ Déclaration annuelle : le ministre ou le représentant des EP informe le
commissaire général à l'investissement du projet d'investissement en lui en
transmettant une description synthétique, comportant notamment les
informations relatives à son financement.
– Cette information intervient avant tout acte d'engagement comptable et
budgétaire, hormis les dépenses relatives aux études préalables, dont l'évaluation
socio-économique, et, le cas échéant, dans un délai compatible avec la contre-
expertise.
– Le dossier complet d'évaluation socio-économique relatif au projet est transmis au

Evaluation préalable des incidences


commissaire général à l'investissement si celui-ci le demande.
▪ Contre-expertise obligatoire lorsque le montant financé par l’Etat ou ses EP est
supérieur au seuil de 100 M€ TTC et 5% de l'investissement total.

6 - 8 juin 2017 Module 2 106


1

ÉVALUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES PROJETS D’INVESTISSEMENT DE


L’ETAT ET DE SES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (DITE ÉVALUATION « BERCY »)

 Délais :
▪ Élaboration de la contre expertise (mandatée par le CGI) : 1 à 4 mois
▪ Avis du CGI sur dossier d’évaluation : 1 mois à compter de la réception
de la contre-expertise
▪ Décision de l’Etat ou des représentants des EP de l’Etat sur les suites à
donner à l’avis : 1 mois à compter de la réception de l’avis CGI

 Lorsque le projet d'investissement est soumis à enquête publique, le rapport de


contre-expertise et l'avis du commissaire général à l'investissement sont versés au

Evaluation préalable des incidences


dossier d'enquête publique. Lorsque le projet d'investissement n'est pas soumis à
enquête publique, le rapport de contre-expertise et l'avis du commissaire général
à l'investissement sont préalables à l'acte d'engagement comptable et budgétaire
relatif au projet, hormis les dépenses relatives aux études préalables.

6 - 8 juin 2017 Module 2 107


1

Concertation inter-administrative

Evaluation préalable des incidences


DES ÉTUDES AUX DOSSIERS
RÉGLEMENTAIRES

6 - 8 juin 2017 Module 2 108


1

CONCERTATION INTER-ADMINISTRATIVE

 Objectif : assurer la qualité et la conformité des dossiers d’évaluation environnementale et


économique (dans le cadre des procédures liées à la protection de l’environnement, et
notamment étude d’impact et enquête publique).
 Pour quel projet mettre en œuvre cette démarche : tous projets dès lors que soumis à
élaboration d’étude d’impact ou si présence d’une sensibilité environnementale particulière.
 Contenu du dossier : dossier de la procédure envisagée (étude d’impact, dossier d’enquête,
autorisation police de l’eau ou police des ICPE…)
▪ Remarque : on voit apparaître dans de nombreux appels d’offres une prestation d’élaboration du
dossier de concertation inter-administrative : ce n’est pas un dossier spécifique puisqu’il s’agit du
dossier administratif concerné par la procédure ! (= prestation inutile)
 Pilotage de la démarche : la concertation inter-administrative doit

Evaluation préalable des incidences


▪ démarrer dès que le MOA a réuni suffisamment d’élément pour présenter l’idée du futur projet !
▪ Elle se poursuit tout au long des études et jusqu’à la finalisation de l’étude d’impact.
 Délai moyen : celui des procédures et études menées en parallèle.
 Remarque : la procédure de concertation inter-administrative ne vaut pas avis de l’autorité
environnementale (cf. évaluation environnementale) et ne remplace pas non plus les
demandes d’avis exigées par les textes.

6 - 8 juin 2017 Module 2 109


1

CONCERTATION INTER-ADMINISTRATIVE

 La circulaire du 5/10/2004 identifie 2 étapes :


▪ Phase de dialogue informel dès l'identification du besoin et la définition du périmètre
d'étude. Elle peut porter sur :
– l'appréciation des enjeux (économiques, sociaux, environnementaux…),
– les variantes envisagées
– les mesures compensatoires ou correctrices.
▪ Phase de consultation formalisée pendant l'élaboration du dossier d'enquête publique
(« étude d'impact finalisée ou en voie de l'être ») (dialogue formel)
– vérification de la conformité du projet aux exigences des polices spéciales
– vérification de la pertinence et de l'opportunité des mesures correctrices et compensatoires.
▪ Pour l’Etat, ses concessionnaires et ses EP, des règles particulières peuvent s’appliquer (par voies de

Evaluation préalable des incidences


circulaires)

 La demande de cadrage à l'autorité environnementale ne fait pas partie de la


concertation inter-administrative, toutefois elle doit être formulée dès que
possible (c'est-à-dire dès que le MOA a réuni suffisamment d'informations sur
l'état initial) de façon à cadrer la CIA ultérieure.

6 - 8 juin 2017 Module 2 110


1

CONCERTATION INTER-ADMINISTRATIVE : EXEMPLE


D’ORGANISATION DANS LE CADRE D’UN PROCESSUS D’ÉTUDES

Evaluation préalable des incidences


6 - 8 juin 2017 Module 2 111
1

SERVICES INSTRUCTEURS
Acronyme et nom intégral Compétences et champ d'intervention
MEEM Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer
Sous l’autorité du préfet de région, elle a pour mission :
▪ d’élaborer et mettre en œuvre les politiques de l’État en matière d’environnement, de développement
et d’aménagement durables et ce dans tous les domaines (changements climatiques, patrimoine
naturel, sites et paysages, aménagement durable des territoires, transports, circulation et sécurité
routières, contrôle et sécurité des activités industrielles, gestion de l’énergie, prévention des pollutions,
Directions Régionales des risques, gestion du littoral, connaissance et évaluation environnementales...)
de l'Environnement, de ▪ d’élaborer et de mettre en œuvre les politiques de l’Etat en matière de logement : développement de
l'Aménagement et du l’offre, rénovation urbaine et lutte contre l’habitat indigne ;
DREAL Logement ▪ de veiller à l’intégration des objectifs du développement durable, d’assister les autorités
administratives compétentes en matière d’environnement sur les plans, programmes et projets ;
▪ de promouvoir la participation des citoyens dans l’élaboration des projets ayant une incidence sur
l’environnement ou l’aménagement du territoire ;
▪ de contribuer à l’information, à la formation et à l’éducation des citoyens sur les enjeux du
développement durable et à leur sensibilisation aux risques.
Ile-de-France : DRIEE / ▪ Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie

Evaluation préalable des incidences


DRIEA ▪ Direction Régionale et Interdépartementale de l’Équipement et de l’Aménagement Île-de-France
Les directions départementales des territoires et de la mer (DDTM) mettent en œuvre les politiques
Directions
publiques d’aménagement et de développement durable des territoires et de la mer. Dans les régions
DDT / départementales des
littorales, les DDTM regroupent l’essentiel de la DDE (direction départementale de l’équipement), de la
DDTM territoires (et de la
DDAF (direction départementale de l’agriculture et de la forêt), des directions des affaires maritimes
mer)
(DDAM ou DIDAM) et une partie des services de la préfecture.
Les Services Territoriaux de l'Architecture et du Patrimoine sont des services déconcentrés du Ministère
Services Territoriaux de la Culture et de la Communication et de la Direction de l'Architecture et du Patrimoine (DAPA). Depuis
STAP d'Architecture et du peu, les STAP sont devenus Unités Territoriales de la D.R.A.C. (Direction Régionale des Affaires Culturelles).
Patrimoine Ils sont placés sous l'autorité du Préfet de département. Ils sont en majorité dirigés par un Architecte et
Urbaniste de l'Etat (AUE) qui exerce les fonctions légales d'Architecte des Bâtiments de France (ABF).

6 - 8 juin 2017 Module 2 112


1

SERVICES INSTRUCTEURS
Acronyme et nom intégral Compétences et champ d'intervention
Elle met en œuvre la politique culturelle et patrimoniale de l’État, sous l'autorité du préfet de région et en
lien avec les collectivités territoriales. La Drac exerce dans ce cadre une fonction de soutien, de conseil,
d'expertise et de contrôle. Elle est l'interlocutrice privilégiée des élus, artistes, professionnels, associations
Direction régionale des et de tous les acteurs du secteur culturel.
DRAC
affaires culturelles La Drac participe à l’aménagement du territoire et aux politiques de cohésion sociale et de développement
durable. Elle met en œuvre la réglementation ainsi que le contrôle scientifique et technique dans les
domaines relevant du ministère de la Culture et de la Communication. Elle contribue à la recherche
scientifique dans les matières relevant de ses compétences.
La MISEN n’est pas un service de l’Etat en tant que tel, elle n’assure donc pas directement des missions
Mission Interservices d’instruction de dossiers ou de police. Elle a un rôle de coordination des services de l’Etat dans le
MISEN
de l’Eau et de la Nature département dans le but d’améliorer l’efficacité, la cohérence et la lisibilité de l’action publique. La MISEN
est pilotée par la DDT, le Directeur Départemental des Territoires assurant la fonction de chef de la MISEN.
Les agences régionales de santé sont des établissements publics, autonomes moralement et
financièrement, placés sous la tutelle des ministères chargés des affaires sociales et de la santé.
Agence régionale de Le pilotage de la politique de santé publique en région comprend trois champs d’intervention :
ARS
santé ▪ La veille et la sécurité sanitaires, ainsi que l’observation de la santé.
▪ La définition, le financement et l’évaluation des actions de prévention et de promotion de la santé.
▪ L’anticipation, la préparation et la gestion des crises sanitaires, en liaison avec le préfet.
Cette instance donne des avis, rendus publics, sur les évaluations des impacts des grands projets et

Evaluation préalable des incidences


programmes sur l’environnement et sur les mesures de gestion visant à éviter, atténuer ou compenser ces
impacts, par exemple, la décision d’un tracé d’autoroute, la construction d’une ligne TGV ou d’une ligne à
haute tension, mais aussi d’un projet local, dès lors qu’il dépend du ministère l’Environnement, de l’Énergie
(missions régionales de et de la Mer (MEEM), et qu’il est soumis à étude d’impact.
Ae / MR-
l’) Autorité Le CGEDD siège en formation d’autorité environnementale pour émettre des avis et rendre des décisions en
Ae
environnementale tant qu’autorité environnementale sur la qualité des évaluations environnementales et la prise en compte
de l’environnement par les projets et les plans-programmes qui sont soumis à son examen. Les missions
régionales d’autorité environnementale (MRAe) remplissent les mêmes fonctions sur les plans-
programmes, les documents d’urbanisme et certains types de projets spécifiques vis-à-vis desquels la
compétence d’autorité environnementale leur a été reconnue.

6 - 8 juin 2017 Module 2 113


1

SERVICES INSTRUCTEURS

Acronyme et nom intégral Compétences et champ d'intervention


Le conseil général de l’Environnement et du Développement durable est chargé de conseiller le
Gouvernement dans les domaines de l’environnement, des transports, du bâtiment et des travaux publics,
de la mer, de l’aménagement et du développement durables des territoires, du logement, de l’urbanisme,
Conseil général de de la politique de la ville et du changement climatique.
l’Environnement et du Dans ce cadre, il mène les missions d’expertise, d’audit, d’étude, d’évaluation, d’appui et de coopération
CGEDD
Développement internationale que lui confie le Gouvernement. Il est également chargé d’une mission d’inspection générale
durable portant sur la régularité, la qualité et l’efficacité de l’action des services de l’État placés sous l’autorité de la
ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et de la ministre de l’Égalité des
Territoires et du Logement, ainsi que des établissements publics placés sous leur tutelle.
Il peut siéger en formation d’autorité environnementale.
Le Commissariat général au développement durable (CGDD) est l’une des directions générales du ministère.
Il bénéficie de l’expertise de près de 500 agents et assure, depuis sa création en 2008, une fonction à la fois
stratégique et solidement ancrée dans l’opérationnel. Cette double mission le place au cœur des chantiers

Evaluation préalable des incidences


Commissariat général
majeurs de la transition écologique et de l’indispensable mobilisation des acteurs, comme le pilotage de la
CGDD au développement
préparation des conférences environnementales annuelles et de la mise en œuvre des feuilles de route
durable
gouvernementales qui en découlent ou l’élaboration de la stratégie nationale de transition écologique vers
un développement durable.
Le CGDD est l’Ae des autres ministères ou MOA ne dépendant pas du ministère de l’environnement.

6 - 8 juin 2017 Module 2 114


1

ORGANISATION ET PILOTAGE DE LA PHASE D'ÉVALUATION PRÉALABLE

 Les études environnementales, économiques et sociales sont à lancer dès le


démarrage du projet : elles « alimenteront » la rédaction des dossiers
réglementaire.
 Elles doivent permettre au maître d'ouvrage de prendre des décisions éclairées et
justifiées pour la conception du projet.
 Ces études doivent être menées dans une optique globale d'insertion du projet
dans son environnement (naturel, humain…).
 Rappel des articulations études / procédures
▪ L'élaboration de l'étude d'impact est le point de départ de l'identification des sensibilités
environnementales (et donc des contraintes « procédurales ») du projet. C'est lors du

Evaluation préalable des incidences


recueil des données que l'on peut identifier les sensibilités devant nécessiter des
autorisations / déclarations spécifiques.
▪ La définition des mesures de d'évitement, réduction ou compensation dans l'étude
d'impact doit être concertée avec l'ensemble des services instructeurs concernés, pour
assurer une discussion plus facile lors des demandes d'autorisations ultérieures.

6 - 8 juin 2017 Module 2 115


2

PARTICIPATION DU PUBLIC
À LA CONCEPTION DU PROJET

Participation du public à la conception du projet


Participation du public
Débat public
Concertation du code de l’environnement / droit
d’initiative
Concertation du code de l'urbanisme
2

PARTICIPATION DU PUBLIC À LA CONCEPTION DU PROJET

 Art.7 de la charte de l'environnement : « Toute personne a le droit, dans


les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations
relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de
participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur
l'environnement ».

 Le code de l’environnement rappelle, à l’article L. 110-1, que « le principe

Participation du public à la conception du projet


de participation en vertu duquel toute personne est informée des projets
de décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement dans des
conditions lui permettant de formuler ses observations, qui sont prises en
considération par l'autorité compétente ».

6 - 8 juin 2017 Module 2 117


2

LES GRANDS PRINCIPES DE LA PARTICIPATION DU PUBLIC

 Le moment de la concertation :
▪ « avant que le projet ne soit arrêté dans sa nature et ses options essentielles, et que ne soient pris les
actes conduisant à la réalisation effective de l'opération »
 Sur quoi et pourquoi concerter ?
▪ La participation effective du public à la prise de décisions permet à ce dernier de formuler des avis et
des préoccupations pouvant être utiles pour les décisions en question et au décideur de tenir compte
de ces avis et préoccupations, ce qui favorise le respect de l'obligation de rendre des comptes et la
transparence du processus décisionnel et contribue à sensibiliser le public aux problèmes de
l'environnement et à obtenir qu'il apporte son soutien aux décisions prises.

Participation du public à la conception du projet


▪ A cette fin les Etats membres veillent à ce que le public soit informé, […], de toute proposition
d'élaboration, de modification ou de réexamen de tels plans ou programmes, et à ce que les
informations utiles concernant ces propositions soient mises à sa disposition, y compris, entre autres,
les informations sur le droit de participer au processus décisionnel et sur l'autorité compétente à
laquelle des observations ou des questions peuvent être soumises.
 Les projets (ou décisions prises sur les projets) ne sont pas illégaux du seul fait des vices
susceptibles d'entacher la concertation, dès lors que les modalités définies par la
décision/délibération de lancement ont été respectées. Toutefois les irrégularités entachant la
concertation suivie à titre facultatif sont de nature à vicier la validité de la décision intervenue si
elles ont exercé une influence sur la décision attaquée.

6 - 8 juin 2017 Module 2 118


2

LES PRINCIPALES MODALITÉS DE LA PARTICIPATION

Une décision
Un dossier
informant le
permettant de
public de la
prendre
tenue d’une
connaissance du
concertation /
projet et de ses
d’un débat (où ?
motivations
quand ?)

Participation du public à la conception du projet


Un bilan et une
décision du Des moyens de
maître recueil des avis
d’ouvrage à et observations
l’issue de la du public
participation

6 - 8 juin 2017 Module 2 119


2

PARTICIPATION DU PUBLIC À LA CONCEPTION DU PROJET

Principe général de participation du public


TOUT AU LONG DE L’ELABORATION DU PROJET,
depuis les premières études et jusqu’à la réalisation

Projet non soumis à


Projet soumis à une
une procédure
procédure particulière
particulière

Participation du public à la conception du projet


Concertation au titre Concertation imposée par
Débat public Concertation volontaire
du code de l’autorité décisionnaire
du maître d’ouvrage
l’environnement (=concertation code environnement)

Décision de
Concertation au titre l’autorité
du code de l’urbanisme
ou droit
d’initiative

6 - 8 juin 2017 Module 2 120


2

DÉBAT PUBLIC

 Objectif : assurer la participation du public sur l’opportunité, les objectifs et caractéristiques principales du
projet, les modalités d’information et de participation du public après le débat.

 Champ d’application :
▪ Projets concernés (articles R. 121-1 et R. 121-2 c. env.) : création ou élargissement d'autoroutes, de
routes express ou de routes à 2 × 2 voies à chaussées séparées ; élargissement d'une route existante
à 2 voies ou 3 voies pour en faire une route à 2 × 2 voies ou plus à chaussées séparées, création de
lignes ferroviaires :
o Coût du projet > 300 M€ ou longueur du projet > 40 km = saisine obligatoire

Participation du public à la conception du projet


o Coût du projet > 150 M€ ou longueur du projet > 20 km = saisine facultative

 Contenu des dossiers :


▪ Dossier de saisine : dossier présentant
– les objectifs et les principales caractéristiques du projet,
– les enjeux socio-économiques,
– le coût estimatif
– l'identification des impacts significatifs du projet sur l'environnement ou l'aménagement du
territoire.
▪ Dossier support du débat public : élaboré conformément aux indications et demandes de la CNDP.

6 - 8 juin 2017 Module 2 121


2

DÉBAT PUBLIC

 Conduite de la procédure :
▪ la procédure dépend de la décision de la CNDP (cf. infra). Toutefois la loi Grenelle 2 a
prolongé le rôle de la CNDP jusqu’à la réception des équipements et travaux des projets
dont elle a été saisie.
▪ Remarque : le débat public peut notamment concerner les projets de TCSP dont le
montant et/ou le linéaire dépasse les seuils fixés. Toutefois ces projets, s’ils font l’objet
d’une obligation de saisine (obligatoire ou facultative), ne font pas pour autant l’objet
d’un débat (décision souveraine de la CNDP qui tient compte du caractère d’intérêt

Participation du public à la conception du projet


national de l’opération).

 Délais : environ 2 ans hors élaboration du dossier de saisine (20 à 22 mois)

6 - 8 juin 2017 Module 2 122


2

SAISINE FACULTATIVE OU OBLIGATOIRE DE LA CNDP

Participation du public à la conception du projet


6 - 8 juin 2017 Concertation du code de l’environnement
Module 2 123
6 - 8 juin 2017
DÉBAT PUBLIC

Module 2
124
2

Participation du public à la conception du projet


2

DÉBAT PUBLIC

 Nouvel article L. 121-2 du code de l’environnement (en vigueur à une date qui sera fixée
par décret et au plus tard au 1er janvier 2017) : mission de conciliation de la CNDP
▪ « En cas de risque de conflits ou de différends, la commission peut être saisie pour tout
projet tel que défini à l'article L. 122-1 [ projet : la réalisation de travaux de construction,
d'installations ou d'ouvrages, ou d'autres interventions dans le milieu naturel ou le
paysage, y compris celles destinées à l'exploitation des ressources du sol], par les parties
concernées, lorsqu'elles sont identifiées, d'une demande commune et motivée de
conciliation en vue d'aboutir à la reprise du dialogue entre ces parties et à un accord

Participation du public à la conception du projet


entre elles sur les modalités de participation du public au processus décisionnel.
▪ Ces parties comprennent au moins :
– le maître d'ouvrage ;
– une association agréée au niveau national, ou deux associations ou une fédération
d'associations agréée (s) au titre de l'article L. 141-1 dans le cadre de la région ou
du département territorialement intéressé.
▪ Cette saisine n'a pas de caractère suspensif pour la procédure en cours. »

6 - 8 juin 2017 Module 2 125


2

CONCERTATION L. 103-2 DU CODE DE L’URBANISME

 Objectif : associer le public à l’élaboration des projets d’infrastructures et d’aménagement à


l’échelle locale.

 Champ d’application (article R. 103-1 c. urba.) :


▪ Création de route ou modification d’assiette de route existante dans une partie
urbanisée d’une commune dont le montant des travaux est supérieur à 1,9 M€
▪ Création ou extension d’emprise d’une gare ferroviaire ou routière de voyageurs, transit,
marchandises… > 1,9 M€

Participation du public à la conception du projet


 Lorsqu'une opération doit être réalisée en plusieurs tranches dans un intervalle de temps de
moins de cinq ans, la totalité de l'opération est prise en compte pour l'application des seuils

 Contenu du dossier :
▪ Choix du maître d’ouvrage
▪ Le dossier doit faire partager les démarches et études (identification des besoins,
analyse de solutions…) menées.

6 - 8 juin 2017 Module 2 126


2

CONCERTATION L. 103-2 DU CODE DE L’URBANISME

 Conduite de la procédure : l’organisation de la procédure a été précisée.


▪ La fixation des objectifs et modalités est faite :
– Par le préfet pour un projet à l’initiative de l’Etat
– Par l’organe délibérant de la collectivité ou de l’EP dans les autres cas

▪ Les modalités de la concertation permettent, pendant une durée suffisante et selon des
moyens adaptés au regard de l'importance et des caractéristiques du projet, au public

Participation du public à la conception du projet


d'accéder aux informations relatives au projet et aux avis requis par les dispositions
législatives ou réglementaires applicables et de formuler des observations et
propositions qui sont enregistrées et conservées par l'autorité compétente.

 Délai moyen : (usage)


▪ Dossier : 1 à 3 mois
▪ Procédure : 4 à 8 mois entre les 2 délibérations (y compris le bilan de la concertation)

6 - 8 juin 2017 Module 2 127


2

CONCERTATION L. 103-2 DU CODE DE L’URBANISME

Participation du public à la conception du projet


6 - 8 juin 2017 Module 2 128
2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

 L’ordonnance du 3 août 2016 crée, dans le code de l’environnement, une nouvelle


concertation préalable pour les projets, plans ou programmes, soumis à évaluation
environnementale (et donc susceptible de porter atteinte à l’environnement) mais qui
n’entrent pas dans le champ du débat public, de la concertation L. 103-2 du code de
l’urbanisme ou d’une forme particulière de concertation.

 Cette concertation peut être :


▪ mise en œuvre volontairement par le maitre d’ouvrage

Participation du public à la conception du projet


Ou
▪ imposée par le représentant de l’Etat
Ou
▪ mise en œuvre suite à l’exercice du droit d’initiative

 28/04/2017 : Entrée en vigueur de la concertation au titre du code de


l’environnement (décret IPP) (sauf les projets qui n’ont pas fait l’objet d’une
concertation avant le 1er janvier 2017 et dont l’avis d’enquête ou de mise à
disposition est publié avant le 1er juillet 2017)
6 - 8 juin 2017 Module 2 129
2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

 Objectifs : la concertation préalable associe le public à l'élaboration d'un projet,


plan ou programme.

 Champ d’application : l’article L. 121-15-1 du code de l’environnement précise que


la concertation préalable peut concerner :
▪ Les projets soumis à débat public mais pour lesquels la CNDP a recommandé
une concertation

Participation du public à la conception du projet


▪ Les projets soumis à étude d’impact et qui :
– n’entrent pas dans le champ de l’article L. 103-2 du code de l’urbanisme :
– n’entrent pas dans le champ particulier d’une autre concertation ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 130


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

▪ Les projets qui sont soumis à déclaration d’intention (en vue de l’exercice du droit d’initiative) de
l’article L. 121-18 du code de l’environnement : ce texte distingue en fonction de la personne du
maître d’ouvrage (public ou privé).
– Pour la maîtrise d’ouvrage publique, lorsque le montant des dépenses prévisionnelles d'un tel
projet réalisé sous maîtrise d'ouvrage publique est supérieur à 10 millions d’€ HT
– Pour la maîtrise d’ouvrage privée, l’obligation liée à la déclaration d’intention sera déterminée
par « le montant total des subventions publiques à l’investissement accordées sous forme
d’aide financière nette », lorsque ce montant est supérieur à 10 millions d’€ HT
– La décision issue de l’examen au cas par cas, et qui conclut à la nécessité de réaliser une étude

Participation du public à la conception du projet


d’impact, vaut déclaration d’intention si elle est publiée sur le site internet du porteur de
projet (avec le formulaire de demande et la description des modalités de concertation
préalable).

6 - 8 juin 2017 Module 2 131


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

 Dossiers :
▪ Contenu de la déclaration d’intention (article L. 121-18 du code de l’environnement). Celle-ci doit
comprendre :
– Les motivations et raisons d’être du projet ;
– Le cas échéant, le plan ou le programme dont il découle ;
– La liste des communes correspondant au territoire susceptible d'être affecté par le projet ;
– Un aperçu des incidences potentielles sur l'environnement ;
– Une mention, le cas échéant, des solutions alternatives envisagées ;
– Les modalités déjà envisagées, s'il y a lieu, de concertation préalable du public.

Participation du public à la conception du projet


– Le maître d’ouvrage ou la personne publique responsable détermine la liste des correspondant au territoire
susceptible d'être affecté par le projet, en tenant compte des principaux impacts environnementaux de son
projet connus à ce stade.
▪ Contenu du dossier de concertation :
– les objectifs et caractéristiques principales du plan, programme ou projet, y compris, pour le projet, son coût
estimatif ;
– le cas échéant, le plan ou le programme dont il découle ;
– la liste des communes correspondant au territoire susceptible d'être affecté ;
– un aperçu des incidences potentielles sur l'environnement ;
– une mention, le cas échéant, des solutions alternatives envisagées.
– Ce dossier est établi et complété, le cas échéant, selon les indications données par l'autorité qui a demandé
l'organisation de la concertation préalable et en concertation avec le garant le cas échéant.

6 - 8 juin 2017 Module 2 132


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

 Service instructeur :
▪ Si désignation d’un garant : Commission nationale de débat public (CNDP)
▪ Décision liée à l’exercice du droit d’initiative : le représentant de l’Etat
▪ Décision de mener une concertation :
– Soit décision du maître d’ouvrage (volontaire)
– Soit décision de l’autorité compétente pour prendre l’autorisation si aucune
concertation n’a été menée par le MOA (si projet non soumis à déclaration

Participation du public à la conception du projet


d’intention)
 Délai moyen de la procédure :
▪ Déclaration d’intention / droit d’initiative : 3 mois pour une décision d’organisation ou
non de la concertation préalable ;
▪ Désignation d’un garant par la CNDP : pas de délai réglementaire
▪ Concertation préalable : publicité 15 jours + concertation 15 jours à 3 mois
▪ Bilan de la concertation :
– si réalisé par le garant de la concertation : 1 mois ;
– si réalisé par le maître d’ouvrage : pas de délai précisé.

6 - 8 juin 2017 Module 2 133


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT


EXERCICE DU DROIT D’INITIATIVE
 Droit d’initiative :
▪ les personnes pouvant exercer le droit d’initiative sont précisées à l’article L. 121-19 du code de l’environnement :
– Un nombre de ressortissants majeurs de l'Union européenne résidant dans le périmètre de la déclaration
d'intention égal à 20 % de la population recensée dans les communes du même périmètre, ou à 10 % de la
population recensée dans le ou les départements, dans la ou les régions où se trouve tout ou partie du
territoire mentionné dans la déclaration d'intention ;
OU – Un conseil régional, départemental ou municipal ou l'organe délibérant d'un établissement public de
coopération intercommunale dont le territoire est compris en tout ou partie dans celui défini dans la
déclaration d'intention ;
OU – Une association agréée au niveau national en application de l'article L. 141-1, ou deux associations ou une

Participation du public à la conception du projet


fédération d'associations agréée (s) au titre de l'article L. 141-1 dans le cadre de la région ou du département
dont le territoire est compris en tout ou partie dans celui défini dans la déclaration d'intention.
 Le droit d'initiative s'exerce, au plus tard, dans le délai de deux mois suivant la publication de la
déclaration d'intention d'un projet.
▪ La déclaration d'intention est publiée :
– sur le site internet du maître d'ouvrage, s'il ou elle dispose d'un tel site,
– et sur le site internet des services de l'Etat dans le département.
▪ Pour les projets, le maître d'ouvrage rend publique la déclaration d'intention par le biais d'un affichage dans les
mairies des communes identifiées dans la déclaration d’intention.
▪ Cet affichage doit indiquer le site internet sur lequel est publiée la déclaration d’intention.

6 - 8 juin 2017 Module 2 134


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT


EXERCICE DU DROIT D’INITIATIVE
 Aucune concertation préalable organisée selon des modalités librement fixées ne peut être
mise en œuvre dans ce même délai ou avant la décision du représentant de l'Etat donnant
une suite favorable à la demande sollicitant l'organisation d'une concertation préalable.
▪ Dans ce délai, seule une concertation préalable au titre du code de l’environnement
peut être engagée par le maître d'ouvrage.

 Le représentant de l'Etat informe sans délai le maître d'ouvrage et, si elle est distincte,
l'autorité compétente pour autoriser le projet.

Participation du public à la conception du projet


▪ Il apprécie la recevabilité de la demande, notamment au regard du territoire
susceptible d'être affecté par le projet, compte tenu de ses principaux impacts
environnementaux et de ses retombées socio-économiques.
▪ Le représentant de l'Etat décide de l'opportunité d'organiser une concertation
préalable du code de l’environnement et, dans ce cas, fixe la durée et l'échelle
territoriale de la participation qui sera mise en œuvre au regard des principaux
impacts environnementaux et des retombées socio-économiques attendus

6 - 8 juin 2017 Module 2 135


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT


EXERCICE DU DROIT D’INITIATIVE
▪ Sa décision est motivée et rendue publique dans un délai maximum d'un mois à compter de la
réception de la demande. En l'absence de décision explicite dans ce délai, le représentant de l'Etat
est réputé avoir rejeté la demande.

 Le bilan de cette concertation est rendu public.


▪ Lorsque la concertation est organisée selon des modalités librement fixées par le MOA, et qu’il
n’est pas fait appel à un garant :
– le bilan de la concertation et les mesures que le MOA juge nécessaires pour tenir compte des
enseignements de la concertation sont établis et publiés par le maître d’ouvrage ou la

Participation du public à la conception du projet


personne publique responsable dans un délai de trois mois après la fin de la concertation.
– Le bilan comprend les informations précisées dans le cadre de la concertation menée sous
l’égide d’un garant.
▪ Si la procédure est menée sous l’égide d’un garant, l’article L. 121-16-1 précise que :
– « Le garant établit dans le délai d'un mois, au terme de la concertation préalable, un bilan de celle-ci et
résume la façon dont elle s'est déroulée. Ce bilan comporte une synthèse des observations et propositions
présentées et, le cas échéant, mentionne les évolutions du projet qui résultent de la concertation préalable.
– Le garant informe le maître d'ouvrage, la Commission nationale du débat public et le représentant de l'Etat du
déroulement et du bilan de la concertation préalable.
– Le bilan de la concertation préalable est rendu public par le garant à compter de la fin de la concertation. »

6 - 8 juin 2017 Module 2 136


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT


EXERCICE DU DROIT D’INITIATIVE
 Le maître d'ouvrage indique les mesures qu'il juge nécessaire de mettre en place pour
répondre aux enseignements qu'il tire de la concertation.

 L’article L. 121-20 du code de l’environnement précise qu’aucune demande d’autorisation ne


peut être recevable si les conditions suivantes ne sont pas remplies :
▪ La déclaration d'intention a été faite ;
▪ Les délais prévus pour l'exercice du droit d'initiative ou la réponse du représentant de l'Etat sont
expirés ;

Participation du public à la conception du projet


▪ Les modalités de concertation préalable annoncées dans la déclaration d'intention ou, le cas
échéant, les modalités définies aux articles L. 121-16 et L. 121-16-1 ont été respectées.

 Pour les projets non soumis à déclaration d’intention, et pour lesquels le MOA n’aurait pas
menée de concertation préalable, la décision de mener une telle concertation peut être prise
par l’autorité compétente pour autoriser le projet, dans les 15 jours suivant le dépôt de la
demande. Le délai d’instruction de l’autorisation est alors prorogé d’une durée ne pouvant
excéder la durée complète de mise en œuvre de la concertation.

6 - 8 juin 2017 Module 2 137


2

CONCERTATION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Participation du public à la conception du projet


6 - 8 juin 2017 Module 2 138
2

ORGANISATION ET PILOTAGE DE LA PHASE DE PARTICIPATION DU


PUBLIC À LA CONCEPTION DU PROJET

 La phase de participation amont permet une meilleure maîtrise des délais :

▪ consulter en amont les services instructeurs et les collectivités, c'est :


– Optimiser les études (nécessaires et adaptées au projet, au contexte…)
– Assurer la conformité des dossiers
– Sensibiliser au projet, à son planning et alerter les services sur les moyens nécessaires à
l'instruction rapide des dossiers

Participation du public à la conception du projet


▪ concerter avec le public, les associations…, c’est :
– Faire partager, voire accepter, le projet par les futurs usagers, riverains…
– Informer pour éviter la peur du changement ou les avis de principe (reproche du manque de
transparence récurrent !)
– Améliorer le déroulement ultérieur de l’enquête (et éviter les risques de recours ?)

6 - 8 juin 2017 Module 2 139


2

ORGANISATION ET PILOTAGE DE LA PHASE DE PARTICIPATION DU


PUBLIC À LA CONCEPTION DU PROJET

 Respecter les règles de « politesse administrative » : la concertation du public


▪ N’est pas la consultation des élus uniquement
▪ N’est pas la consultation des services de l’Etat uniquement

 Les apports d’une concertation préparée :


▪ Un projet « partagé » conçu avec ses usagers,
▪ Un projet connu et mieux accepté,

Participation du public à la conception du projet


▪ Donc une diminution des risques en enquête publique et des demandes d’autorisation
de travaux

Etre force de proposition pour les concertations


( services instructeur/public)

6 - 8 juin 2017 Module 2 140


2

RAPPEL DES ARTICULATIONS ÉTUDES / PROCÉDURES

 Les études à lancer en priorité sont les études environnementales et socio-


économiques, car :
▪ Elles permettent d’identifier les besoins et le contexte du futur projet (= état initial,
scénario de référence)
▪ Elles doivent aider le maître d’ouvrage dans ses choix d’implantations de l’infrastructure
– Du besoin et de l’environnement au projet, et non l’inverse.

Participation du public à la conception du projet


 Les procédures de concertations avec le public doivent éclairer le maître d’ouvrage
sur les choix qu’il doit faire :
▪ Soit faire un choix de desserte ? De mode de transport ?
▪ Soit faire un choix entre deux implantations à enjeux ?
▪ Détecter des enjeux et sensibilités « locales », qui n’auraient pas été prises en compte
par les bureaux d’études

 Les concertations amont sont des procédures qui préparent l’enquête publique
ultérieure, et non qui retardent le projet !!
6 - 8 juin 2017 Module 2 141
6

MISE EN PRATIQUE

Identifier les études à mener pour l’élaboration


des dossiers réglementaires d’un projet

Mise en pratique
6

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 143
6

CONTEXTE, ENJEUX ET SENSIBILITÉS

Le projet et son histoire Les informations environnementales


 « Agglo-Métropole » souhaite  Les contraintes mises en évidence
réaliser le contournement Sud de par l’étude d’opportunité sont :
son agglomération. ▪ La présence de MH classés
 Le coût estimé des travaux de 54 ▪ La proximité d’un site Natura 2000
millions d’euros HT pour un linéaire en cours d’élaboration
de 18 km. ▪ La localisation d’un habitat
 Au regard de ce montant élevé, d’espèce protégée (l’espèce n’a pas
certains élus commencent à été observée sur place pendant
l’étude d’opportunité, mais des
évoquer la possibilité d’un individus ont déjà été recensés par
échelonnement pour le le passé)
financement du projet : ▪ Des espaces boisés classés.
▪ Réalisation de 10 km dans les 5 ans  Des zones agricoles en cours de
à venir
désignation AOC sont présentes sur
▪ Les 8 km restants pourront faire le territoire de l’agglomération.

Mise en pratique
l’objet d’une mise en œuvre à un
horizon à déterminer

6 - 8 juin 2017 Module 2 144


6

CONTEXTE, ENJEUX ET SENSIBILITÉS

Relations avec les services


Contexte local et opposition : instructeurs :
 Ayant appris qu’un projet de  Dans le cadre de l’étude
contournement sud était à d’opportunité du projet, votre
l’étude, plusieurs associations de prédécesseur a rencontré les
riverains se sont regroupées avec services instructeurs (DREAL / DDT)
des associations de protection de de l’Etat qui ont signalé les
l’environnement et du patrimoine éléments suivants :
pour s’opposer au projet. ▪ La compatibilité avec le SCOT et les
PLU des communes
▪ Ce groupement publie
régulièrement des interviews ▪ L’élaboration en cours d’un site
Natura 2000
contre le projet, et édite
également des tracts.  La Préfecture a également
▪ Ce groupement est soutenu par demandé si Agglo-Métropole
le maire d’une des communes de prévoyait une concertation avec le

Mise en pratique
l’agglomération. public.

6 - 8 juin 2017 Module 2 145


6

IDENTIFIER LES ÉTUDES NÉCESSAIRES À L’ÉLABORATION DES


DOSSIERS RÉGLEMENTAIRES
Définir le périmètre des études : Identifier les études :

L'opération consiste en la création d'un Il faut ici tenir compte :


contournement sud de l'agglomération. - de la présence d'espèces protégées (inventaire faune / flore
à prévoir sur une année biologique complète)
Il sera toutefois nécessaire de contrôler - de l'objectif du projet (désaturation du centre de
l'historique du projet (lien notamment l'agglomération => données trafic à recueillir sur
avec le contournement nord qui apparaît l'agglomération pour mesurer le bénéfice apporté, et non
sur la carte) et les interfaces avec uniquement sur le périmètre de la future voie)
d'autres opérations en cours (ZAC en - du secteur localisé en zone agricole => possible impact sur
cours de création) ou à venir. l'économie agricole à identifier, en complément de l'impact
foncier
La question du devenir des RN traversant - de l'insertion paysagère (présence de sites et monuments
l'agglomération devra aussi être posée protégés)
au gestionnaire ETAT. ...

Non réalisé en formation, compléments

Mise en pratique
intégrés suite aux échanges avec les stagiaires
6 - 8 juin 2017 Module 2 146
3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


PARTICIPATION DU PUBLIC AUX
DÉCISIONS SUSCEPTIBLES DE PORTER
ATTEINTE À L’ENVIRONNEMENT

Notion d’utilité publique


Enquête publique préalable à la déclaration de projet
(DP) et/ou à la Déclaration d’Utilité Publique (DUP)
Mise en compatibilité des documents d’urbanisme
3

PARTICIPATION DU PUBLIC AUX DÉCISIONS SUSCEPTIBLES DE PORTER


ATTEINTE À L’ENVIRONNEMENT - RECONNAISSANCE DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Enquêtes publiques = outil juridique formel de recueil de l’avis du public
(Participation du public)

 Mise en compatibilité des documents d’urbanisme :


▪ Evaluation environnementale, y compris pour la mise en compatibilité
▪ SCoT / PLU (≠ compatibilité avec les schémas directeurs d’aménagement ou de
protection de l’environnement, type SDAGE, SAGE…)

 L’ordonnance du 3 août 2016 modifie la procédure d’enquête publique :


▪ en favorisant la dématérialisation de la consultation du public,
▪ En confirmant le rôle du commissaire enquêteur
▪ En intégrant à la procédure la possibilité d’une réunion publique postérieure à
la remise du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur.

6 - 8 juin 2017 Module 2 148


3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


Théorie du bilan « coût – avantages »
Les décisions liées : DUP / déclaration de projet

NOTION D’UTILITÉ PUBLIQUE / D’INTÉRÊT


GÉNÉRAL

6 - 8 juin 2017 Module 2 149


6 - 8 juin 2017
Module 2
UTILITÉ PUBLIQUE / INTÉRÊT GÉNÉRAL

150
3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


3

NOTION D’UTILITÉ PUBLIQUE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Le code de l’expropriation ne définit pas la notion d’utilité publique .

 La théorie du bilan coût-avantages est aujourd’hui renforcée dans le cadre des apports des 2 lois Grenelle.
▪ La loi Grenelle 1 notamment rappelle dans son article 1er (alinéa 2) que : « pour les décisions
publiques susceptibles d'avoir une incidence significative sur l'environnement, les procédures de
décision seront révisées pour privilégier les solutions respectueuses de l'environnement, en
apportant la preuve qu'une décision alternative plus favorable à l'environnement est impossible à
un coût raisonnable ».

 L’utilité publique est définie par le Conseil d’Etat par le considérant suivant :
▪ «Considérant qu'une opération ne peut être légalement déclarée d'utilité publique que si les
atteintes à la propriété privée, le coût financier et, éventuellement, les inconvénients d'ordre social
ou l'atteinte à d'autres intérêts publics qu'elle comporte ne sont pas excessifs eu égard à l'intérêt
qu'elle présente…»

 La connaissance de la notion d’utilité publique démontre que le juge souhaite que l’on apporte au public
l’ensemble des éléments qui doivent lui permettre de se forger une appréciation globale du projet et
ainsi formuler ses observations.

 Le dossier d’enquête a pour unique objectif de réunir les informations qui devront permettre
l’appréciation de cette utilité publique (et nonModule
6 - 8 juin 2017
de démontrer
2
que la solution retenue est la meilleure). 151
3

DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Qui prononce la DUP ?
▪ Principe (article R. 121-1 c. expro) : arrêté préfectoral dans les 12 mois suivant la fin de l’enquête
– lorsque l'opération se situe sur le territoire d'un seul département
– conjoint des préfets intéressés, lorsque l'opération concerne des immeubles situés sur le territoire de plusieurs
départements
▪ Exception (article R. 121-2 c. expro) : Décret du Ministre pris après avis du Conseil d’Etat dans les 18
mois suivant la fin de l’enquête

travaux de création d'autoroutes, à l'exclusion, sur les autoroutes existantes, des travaux de réalisation
d'ouvrages annexes, d'élargissement et de raccordement à d'autres voies publiques
– travaux de création ou de prolongement de lignes du réseau ferré national d'une longueur supérieure à 20 km,
à l'exclusion des travaux d'aménagement et de réalisation d'ouvrages annexes sur le réseau existant
▪ Pour les projets de l’Etat et de ses EP, la DUP tient lieu de déclaration de projet (attention aux projets menés en co-
maîtrise d’ouvrage !)
 Validité de la DUP (art. L. 121-4 c. expro.) : précisée dans le texte de la DUP
▪ DUP préfectorale : 5 ans maximum
▪ DUP en Conseil d’Etat précise elle-même son délai de validité (en général 10 à 15 ans, puisque concerne de très
grands projets).
 Prorogation de la DUP : (sur le même projet)
▪ la DUP peut être prorogée une fois pour une durée égale à sa durée initiale.
▪ Toute nouvelle prorogation devra nécessiter un décret en Conseil d’Etat.

6 - 8 juin 2017 Module 2 152


3

DÉCLARATION D’UTILITÉ PUBLIQUE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Un document de motivation doit être annexé à la DUP
▪ Un document de motivation doit être annexé à la DUP (en + du Plan Général des Travaux définitif) :
– Il n’est pas publié (mais accessible au public)
– La DUP doit préciser où le public peut le consulter
▪ Le juge ne contrôle pas le contenu de ce document de motivation, seulement son existence
▪ Lorsque la DUP vaut Déclaration de Projet (projet de l’Etat et de ses EP), le document de motivation
devrait répondre aux exigences de l’art. L. 126-1 c. env. (cf. DP)
▪ Elle comporte les éléments mentionnés au I de l'article L. 122-1-1 du code de l'environnement :
– elle est motivée au regard des incidences notables du projet sur l'environnement.
– elle précise les prescriptions que devra respecter le maître d'ouvrage ainsi que les mesures et
caractéristiques du projet destinées à éviter ou réduire et, si possible, compenser les effets
négatifs notables.
– elle précise également les modalités du suivi des incidences du projet sur l'environnement ou
la santé humaine

6 - 8 juin 2017 Module 2 153


3

DÉCLARATION DE PROJET

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Contenu de la Déclaration de Projet (article L. 126-1 c. env.) :
▪ l'objet de l'opération tel qu'il figure dans le dossier soumis à l'enquête
▪ les motifs et considérations qui justifient son caractère d'intérêt général
▪ l'étude d'impact, les avis de l'autorité environnementale et des collectivités territoriales
et de leurs groupements consultés et le résultat de la consultation du public
▪ Elle indique, le cas échéant, la nature et les motifs des principales modifications qui,
sans en altérer l'économie générale, sont apportées au projet au vu des résultats de
l'enquête publique.
▪ En outre, elle comporte les éléments mentionnés au I de l'article L. 122-1-1 du code de
l'environnement :
– elle est motivée au regard des incidences notables du projet sur l'environnement.
– elle précise les prescriptions que devra respecter le maître d'ouvrage ainsi que les mesures et
caractéristiques du projet destinées à éviter ou réduire et, si possible, compenser les effets
négatifs notables.
– elle précise également les modalités du suivi des incidences du projet sur l'environnement ou
la santé humaine

6 - 8 juin 2017 Module 2 154


3

DÉCLARATION DE PROJET
PUBLICITÉ DE LA DÉCLARATION DE PROJET : 2 CAS DE FIGURES

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 La DP ne porte pas mise en  La DP porte mise en compatibilité
compatibilité des PLU : art. R. 126-1 d’un document d’urbanisme :
et suivants c. env. ▪ Mise en compatibilité des PLU : art. R. 153-
▪ MOA = collectivités locales ou EPCI 20 à R. 153-22 c. urbanisme
– Modalités de publicité normales du – Modalités particulières décrites dans
MOA le c. urbanisme
– + affichage dans les mairies
concernées avec mention des lieux – + affichage pendant 1 mois en mairie
où le public peut consulter le texte des communes concernées avec
intégral de la DP. mention des lieux où le public peut
▪ MOA : Etat ou un de ses établissements consulter le texte intégral de la DP
publics – + mention de l’affichage dans 1
– DP = arrêté préfectoral journal départemental
– Modalités normales de publicité ▪ Mise en compatibilité du SCoT : art. R.
dans le département (RAA) 143-14 à R. 143-16 c. urbanisme
– + affichage dans les mairies
concernées avec mention des lieux
où le public peut consulter le texte
intégral de la DP.

6 - 8 juin 2017 Module 2 155


3

DÉCLARATION DE PROJET

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 La déclaration de projet doit intervenir dans les 12 mois suivant la clôture de
l’enquête publique (sinon une nouvelle enquête est nécessaire).
 Remarque : contrairement à la DUP, la DP n’emporte pas automatiquement la mise
en compatibilité (sauf si prononcée par l’Etat pour un projet dont il est MOA).
 La déclaration de projet est valable 5 ans, prorogeable une fois sans nouvelle
enquête, pour un délai identique au délai initial (5 ans maximum).

6 - 8 juin 2017 Module 2 156


3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


Quelle procédure appliquer ?
Les principes de l’enquête publique
Les particularités selon les procédures envisagées

PROCÉDURE D’ENQUÊTE PUBLIQUE

6 - 8 juin 2017 Module 2 157


6 - 8 juin 2017
QUELLE PROCÉDURE D’ENQUÊTE ?

Module 2
158
3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


6 - 8 juin 2017
Module 2
LES PRINCIPES D’UNE ENQUÊTE PUBLIQUE

159
3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


3

EVOLUTIONS APPORTÉES PAR L’ORDONNANCE DU 3 AOÛT 2016

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 L’ordonnance du 3 août 2016 met également en place une « participation du public pour les plans,
programmes et projets non soumis à enquête publique » (article L. 123-19 du code de l’environnement) :
▪ cette participation s’organise au travers d’une consultation dématérialisée du public (mise à
disposition d’un dossier sur internet ;
▪ Toutefois cette procédure est prévue pour ne s’appliquer qu’aux projets qui sont exemptés
d’enquête publique au titre de l’article L. 123-2, I, 1° du code de l’environnement, c’est-à-dire (entre
autres) :
– des projets de création d'une zone d'aménagement concerté
– des projets de caractère temporaire ou de faible importance (autorisation temporaire loi sur
l’eau et ICPE, défrichements soumis à autorisation mais < 10 Ha)
– des demandes de permis de construire et de permis d'aménager portant sur des projets de
travaux, de construction ou d'aménagement donnant lieu à la réalisation d'une évaluation
environnementale après un examen au cas par cas effectué par l'autorité environnementale
▪ L’objectif de cette consultation allégée était de limiter la multiplication des enquêtes publiques sur
un projet.
▪ Elle peut notamment être mise en œuvre dans le cadre d’une actualisation de l’étude d’impact, si
le projet n’est pas soumis à enquête publique : les projets d’infrastructures ne sont pas exemptés
d’enquête publique donc on peut en déduire que cette optimisation ne sera pas applicable.

6 - 8 juin 2017 Module 2 160


3

EVOLUTIONS APPORTÉES PAR L’ORDONNANCE DU 3 AOÛT 2016

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 L’ordonnance transfère et modifie les articles L. 120-1 et suivants du code de
l’environnement, issus de l’ordonnance n°2013-714 du 5 août 2013, qui instaurait
une procédure de consultation dématérialisée du public sur les décisions
susceptible de porter atteinte à l’environnement non soumise à participation du
public

 Cette consultation s’appliquait notamment aux demandes de dérogations au titre


de la réglementation des espèces protégées lorsqu’elles étaient demandées en
dehors de toute procédure d’autorisation (AU IOTA), ou les autorisations de
défrichement hors enquête publique : elle est nommée « participation du public
hors procédures particulières » (article L. 123-19-1 et suivants).

6 - 8 juin 2017 Module 2 161


3

ÉVOLUTIONS LIÉES AU DÉCRET DU 27 AVRIL 2017

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Un dossier d'enquête publique est disponible en support papier au minimum au siège de l'enquête
publique.
 Ce dossier est également disponible depuis le site internet de l’autorité compétente pour prendre la
décision :
▪ Site du département pour les enquêtes publiques préalables à déclaration de projet
▪ Site de la préfecture du département pour les enquêtes publiques préalables à la DUP (ou pour l’autorisation
environnementale)
▪ Un exemplaire du dossier soumis à enquête est adressé sous format numérique pour information, dès l'ouverture de
l'enquête, au maire de chaque commune sur le territoire de laquelle le projet est situé et dont la mairie n'a pas été
désignée comme lieu d'enquête. Cette formalité est réputée satisfaite lorsque les conseils municipaux concernés ont
été consultés en application des réglementations particulières, ou lorsque est communiquée à la commune l'adresse
du site internet où l'intégralité du dossier soumis à enquête peut être téléchargé. Un exemplaire du dossier est
adressé sous format numérique à chaque commune qui en fait la demande expresse.
 Les jours et heures, ouvrables ou non, où le public pourra consulter gratuitement l'exemplaire du dossier
et présenter ses observations et propositions sont fixés de manière à permettre la participation de la plus
grande partie de la population, compte tenu notamment de ses horaires normaux de travail.
▪ Ils comprennent au minimum les jours et heures habituels d'ouverture au public de chacun des lieux où est déposé le
dossier ;
▪ ils peuvent en outre comprendre des heures en soirée ainsi que plusieurs demi-journées prises parmi les samedis,
dimanches et jours fériés.
 Lorsqu'un registre dématérialisé est mis en place, il est accessible sur internet durant toute la durée de
l'enquête.

6 - 8 juin 2017 Module 2 162


3

ÉVOLUTIONS LIÉES AU DÉCRET DU 27 AVRIL 2017

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 L'autorité compétente pour ouvrir et organiser l'enquête désigne le ou les lieux où cet avis doit être publié
par voie d'affiches et, éventuellement, par tout autre procédé.
▪ Pour les projets, sont au minimum désignées toutes les mairies des communes sur le territoire desquelles se situe le
projet ainsi que celles dont le territoire est susceptible d'être affecté par le projet.
 En outre, dans les mêmes conditions de délai et de durée, et sauf impossibilité matérielle justifiée, le
responsable du projet procède à l'affichage du même avis sur les lieux prévus pour la réalisation du projet.
▪ Ces affiches doivent être visibles et lisibles de la ou, s'il y a lieu, des voies publiques, et être conformes à des
caractéristiques et dimensions fixées par arrêté du ministre chargé de l'environnement.
 Les observations et propositions du public transmises par voie postale, ainsi que les observations écrites
mentionnées au deuxième alinéa du I, sont consultables au siège de l'enquête.
▪ Pour les enquêtes publiques dont l'avis d'ouverture est publié à compter du 1er mars 2018, ces observations et
propositions sont consultables sur le site internet mentionné au II de l'article R. 123-11.
▪ Les observations et propositions du public transmises par voie électronique sont consultables sur le registre
dématérialisé ou, s'il n'est pas mis en place, sur le site internet mentionné au II de l'article R. 123-11 dans les
meilleurs délais.
▪ Les observations et propositions du public sont communicables aux frais de la personne qui en fait la demande
pendant toute la durée de l'enquête.
 Organisation d’une réunion publique d’échange par la commission d’enquête : dans l'hypothèse où le
maître d'ouvrage du projet refuserait de participer à une telle réunion ou de prendre en charge les frais
liés à son organisation, le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête en fait
mention dans son rapport.

6 - 8 juin 2017 Module 2 163


3

ENQUÊTE PUBLIQUE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (PRÉALABLE


À LA DÉCLARATION DE PROJET)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Objectif :
▪ l'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public ainsi que la prise
en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter
l'environnement.
▪ Les observations et propositions recueillies au cours de l'enquête sont prises en considération par le
maître d'ouvrage et par l'autorité compétente pour prendre la décision.

 Champ d’application :
▪ sont soumis à enquête publiques les projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements exécutés
par des personnes publiques ou privées devant comporter une étude d'impact (hors création de
ZAC, défrichements < 10 Ha, les constructions (permis de construire) soumises à étude d’impact au
cas par cas et certains travaux temporaires – autorisation temporaire loi sur l’eau / ICPE).

6 - 8 juin 2017 Module 2 164


3

ENQUÊTE PUBLIQUE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (PRÉALABLE


À LA DÉCLARATION DE PROJET)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Contenu du dossier : art. R. 123-8 c. env.
▪ Le dossier soumis à l'enquête publique comprend les pièces et avis exigés par les
législations et réglementations applicables au projet, plan ou programme.
▪ Le dossier comprend au moins :
– l'étude d'impact et son résumé non technique ou l'évaluation environnementale et son résumé non technique,
et, le cas échéant, la décision d'examen au cas par cas de l'autorité environnementale, ainsi que l'avis de
l'autorité environnementale (et les avis des collectivités territoriales et de leurs groupements)
– La mention des textes qui régissent l'enquête publique en cause et l'indication de la façon dont cette enquête
s'insère dans la procédure administrative relative au projet, plan ou programme considéré, ainsi que la ou les
décisions pouvant être adoptées au terme de l'enquête et les autorités compétentes pour prendre la décision
d'autorisation ou d'approbation ;
– Lorsqu'ils sont rendus obligatoires par un texte législatif ou réglementaire préalablement à l'ouverture de
l'enquête, les avis émis sur le projet plan, ou programme. Dans le cas d'avis très volumineux, une consultation
peut en être organisée par voie électronique dans les locaux de consultation du dossier ;
– Le bilan de la procédure de débat public, ou de la concertation du code de l’environnement, ou de toute autre
procédure prévue par les textes en vigueur permettant au public de participer effectivement au processus de
décision. Lorsqu'aucune concertation préalable n'a eu lieu, le dossier le mentionne ;
– La mention des autres autorisations nécessaires pour réaliser le projet, plan ou programme (au titre
notamment de la police de l’eau, des sites naturels, des espèces protégées et du défrichement = AU IOTA)

6 - 8 juin 2017 Module 2 165


3

COMPLÉMENTS CONCERNANT LES RÉTABLISSEMENTS D’OUVRAGES :


ÉVOLUTION LIÉE AU DÉCRET DU 8 MARS 2017

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Art. R. 2123-18 du code général de la propriété des personnes publiques :
▪ La notice explicative du dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité
publique d'une nouvelle (?) infrastructure de transport, mentionnée au 1° de
l'article R. 112-4 du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique, ou, à
défaut, une note annexée au dossier d'enquête publique prévu à l'article R.
123-8 du code de l'environnement précise :
– 1° Les voies susceptibles d'être interrompues ;
– 2° Les personnes publiques qui en sont propriétaires et leurs gestionnaires ;
– 3° Les éléments permettant d'apprécier la nécessité de rétablir ou non les voies
mentionnées au 1°, notamment au regard de leur fréquentation, des possibilités
de déviation de la circulation et des caractéristiques et du coût de l'ouvrage d'art
de rétablissement susceptible d'être construit.

6 - 8 juin 2017 Module 2 166


3

ENQUÊTE PUBLIQUE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (PRÉALABLE


À LA DÉCLARATION DE PROJET)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DREAL (sur le contenu du dossier et l’étude d’impact)
principalement
▪ Ouverture de l’enquête publique du code de l’environnement
– pour les projets des collectivités, EPCI ou de leurs établissement public, elle est
faite par décision du président de l’assemblée délibérante de la collectivité = pas
d’intervention du préfet.
– Toutefois si l’enquête est menée en vue d’une ou plusieurs autorisations, alors
l’ouverture est faite par la personne désignée d’un commun accord par les autorités
compétentes (enquête publique unique)

 Délai moyen : 8 à 10 mois depuis le décision d’ouverture d’enquête (sans


suspension ou enquête complémentaire).

6 - 8 juin 2017 Module 2 167


3

ENQUÊTE PUBLIQUE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT (PRÉALABLE


À LA DÉCLARATION DE PROJET)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


6 - 8 juin 2017 Module 2 168
3

ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DUP (AVEC OU SANS DP PRÉALABLE)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Objectif : Reconnaître l’utilité publique d’un projet et permettre le recours
ultérieur à la procédure d’expropriation pour la maîtrise foncière.

 Champ d’application :
▪ Dans tous les cas : la réalisation du projet nécessite la réalisation d’acquisitions
foncières susceptible de se résoudre par voie d’expropriation
▪ Selon le projet :
– Les projets soumis à étude d’impact : enquête publique préalable à DP puis DUP ou
DUP tenant lieu de DP
– Les projets non soumis à étude d’impact : enquête publique DUP seule

6 - 8 juin 2017 Module 2 169


3

ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DUP (SEULE)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Dossier d’enquête publique préalable à la DUP (R. 112-4 et R. 112-6, R. 112-7 c.
expro)
▪ notice explicative (objet de l’opération et les raisons pour lesquelles, parmi les partis
envisagés, le projet soumis à l’enquête à été retenu, notamment du point de vue de son
insertion dans l’environnement)
▪ plan de situation
▪ plan général des travaux
▪ caractéristiques principales des ouvrages les plus importants
▪ appréciation sommaire des dépenses
▪ Tous documents, plans et maquettes établis par le MOA venant préciser l’opération
▪ Le cas échéant l’évaluation économique et sociale du code des transports (LOTI)

6 - 8 juin 2017 Module 2 170


3

ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DÉCLARATION DE PROJET PUIS À LA


DUP (OU DUP TENANT LIEU DE DP)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


Dossier d'enquête publique préalable à la Dossier d'enquête publique préalable à
Déclaration de projet (R.123-8 c. env.) la DUP (R. 112-4 et R. 112-7 c. expro)
 l'étude d'impact et son résumé non technique ou l'évaluation  notice explicative (objet de l’opération et les raisons
environnementale et son résumé non technique, et, le cas échéant, pour lesquelles, parmi les partis envisagés, le projet
la décision d'examen au cas par cas de l'autorité environnementale,
ainsi que l'avis de l'autorité environnementale (et les avis des
soumis à l’enquête à été retenu, notamment du point de
collectivités territoriales et de leurs groupements) vue de son insertion dans l’environnement)
 La mention des textes qui régissent l'enquête publique en cause et ▪ Et les informations requises au titre de l’art. R. 2123-18 du
l'indication de la façon dont cette enquête s'insère dans la code général de la propriété des personnes publiques (cf. ci-
procédure administrative relative au projet, ainsi que la ou les après)
décisions pouvant être adoptées au terme de l'enquête et les  plan de situation
autorités compétentes pour prendre la décision d'autorisation ou
d'approbation ;  plan général des travaux
 Lorsqu'ils sont rendus obligatoires par un texte législatif ou  caractéristiques principales des ouvrages les plus
réglementaire préalablement à l'ouverture de l'enquête, les avis importants
émis sur le projet plan, ou programme. Dans le cas d'avis très
volumineux, une consultation peut en être organisée par voie
 appréciation sommaire des dépenses
électronique dans les locaux de consultation du dossier ;  Tous documents, plans et maquettes établis par le MOA
 Le bilan de la procédure de débat public, ou de la concertation du venant préciser l’opération
code de l’environnement, ou de toute autre procédure prévue par  Le cas échéant l’évaluation économique et sociale du
les textes en vigueur permettant au public de participer
effectivement au processus de décision. Lorsqu'aucune code des transports (LOTI)
concertation préalable n'a eu lieu, le dossier le mentionne ;
 La mention des autres autorisations nécessaires pour réaliser le
projet, plan ou programme (au titre notamment de la police de
l’eau, des sites naturels, des espèces protégées et du défrichement
= AU IOTA)

6 - 8 juin 2017 Module 2 171


3

COMPLÉMENTS CONCERNANT LES RÉTABLISSEMENTS D’OUVRAGES :


ÉVOLUTION LIÉE AU DÉCRET DU 8 MARS 2017

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Art. R. 2123-18 du code général de la propriété des personnes publiques :
▪ La notice explicative du dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité
publique d'une nouvelle infrastructure de transport, mentionnée au 1° de
l'article R. 112-4 du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique, ou, à
défaut, une note annexée au dossier d'enquête publique prévu à l'article R.
123-8 du code de l'environnement précise :
– 1° Les voies susceptibles d'être interrompues ;
– 2° Les personnes publiques qui en sont propriétaires et leurs gestionnaires ;
– 3° Les éléments permettant d'apprécier la nécessité de rétablir ou non les voies
mentionnées au 1°, notamment au regard de leur fréquentation, des possibilités
de déviation de la circulation et des caractéristiques et du coût de l'ouvrage d'art
de rétablissement susceptible d'être construit.

6 - 8 juin 2017 Module 2 172


3

ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DUP (AVEC OU SANS DP PRÉALABLE)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Conduite de la procédure :
▪ Le dossier est déposé en préfecture de département (le Préfet étant compétent pour
prononcer la DUP – sous réserve cas particulier DUP en Conseil d’Etat)

 Délai moyen : délais moyens / réglementaires


▪ Dépôt du dossier -> fin de l’enquête : environ 4 à 6 mois (sous réserve des délais liés à
l’avis du préfet sur étude préalable relative à l’économie agricole : 4 mois)
▪ Fin de l’enquête -> remise du rapport de la commission d’enquête : 30 jours
– Fin de l’enquête -> audition du MOA par la commission d’enquête : 8 jours
– Audition du MOA -> remise des réponses écrites du MOA à la commission d’enquête : 15 jours
▪ Fin de l’enquête -> réunion de réponses aux réserves, recommandations ou conclusions
défavorables : 2 mois
▪ Fin de l’enquête
-> déclaration de projet (si nécessaire) : 6 mois
-> DUP : 12 mois max (sauf cas de la DUP prononcée par décret après avis en Conseil d’Etat : 18
mois)

6 - 8 juin 2017 Module 2 173


6 - 8 juin 2017
Module 2
ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DP PUIS À LA DUP (COLLECTIVITÉS)

174
3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


3

ENQUÊTE PUBLIQUE PRÉALABLE À LA DUP TENANT LIEU DE


DÉCLARATION DE PROJET (ÉTAT ET SES EP)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


6 - 8 juin 2017 Module 2 175
6 - 8 juin 2017
Module 2
ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DUP (SEULE)

176
3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


3

RAPPORT ET CONCLUSIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE (OU


COMMISSAIRE ENQUÊTEUR)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Un avis favorable avec réserve est considéré comme défavorable si le MOA n'y apporte pas de
réponse => levée des réserves.
▪ répondre aux réserves émises par la commission d'enquête (≠ accepter toute réserve émise)
▪ effectuer les actions nécessaires à cette levée des réserves ( peut signifier études complémentaires ou
modification du projet…)
▪ La levée des réserves se fait avant la décision (DUP ou déclaration de projet)

 Le document de levée des réserves est accessible au grand public, et servira de document
d'analyse pour le juge sur la régularité de la décision prise (DUP/DP)

 L’ordonnance du 3 août 2016 intègre la possibilité, pour l’autorité compétente pour prononcer
la décision, d’organiser une réunion publique de réponse aux réserves, recommandations ou
conclusions défavorables (code de l’environnement) en présence du MOA, après en avoir
informé la commission d’enquête, dans un délai de 2 mois maximum après la clôture de
l’enquête

6 - 8 juin 2017 Module 2 177


3

EVOLUTION DU PROJET PENDANT L’ENQUÊTE OU AVANT LA


DÉCISION

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Suspension d’enquête :
▪ possibilité de suspendre 1 fois la procédure si le MOA veut y apporter des modifications
substantielles en cours d’enquête
▪ 6 mois maximum (et nouvel avis Ae et collectivités) ;
▪ à l’issue du délai de prolongation, l’enquête est prolongée de 30 jours.

 Enquête complémentaire :
▪ à l’issue de l’enquête publique, et au vu des conclusions et rapport de la commission
d’enquête, le MOA peut demander une enquête complémentaire pour modification du
projet.
▪ Le délai pour la prise de décision court à compter de la clôture de l’enquête
complémentaire.

6 - 8 juin 2017 Module 2 178


3

ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Lorsque la réalisation d'un projet est soumis à l'organisation de plusieurs enquêtes publiques dont l'une au
moins au titre du code de l’environnement, il peut être procédé à une enquête unique dès lors que les
autorités compétentes pour prendre la décision désignent d'un commun accord celle qui sera chargée
d'ouvrir et d'organiser cette enquête.
▪ A défaut de cet accord, et sur la demande du maître d'ouvrage, le représentant de l'Etat, dès lors qu'il est compétent
pour prendre l'une des décisions d'autorisation ou d'approbation envisagées, peut ouvrir et organiser l'enquête unique.
▪ Il peut également être procédé à une enquête unique lorsque les enquêtes de plusieurs projets, plans ou programmes
peuvent être organisées simultanément et que l'organisation d'une telle enquête contribue à améliorer l'information et
la participation du public.
 Modalités : de façon générale, on retient toujours les modalités les plus contraignantes
▪ La durée de l'enquête publique unique = durée de la procédure la plus contraignante.
▪ Le dossier comporte les pièces ou éléments exigés au titre de chacune des enquêtes initialement requises et une note de
présentation non technique du ou des projets, plans ou programmes.
▪ L'enquête unique fait l'objet d'un registre d'enquête unique, d'un rapport unique du commissaire enquêteur ou de la
commission d'enquête, ainsi que de conclusions motivées au titre de chacune des enquêtes publiques initialement
requises.
 Divisibilité des instructions après enquête et des décisions : en cas de contestation d'une décision prise au
terme d'une enquête publique unique, la régularité du dossier est appréciée au regard des règles spécifiques
applicables à la décision contestée.

6 - 8 juin 2017 Module 2 179


3
ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE
POUR QUEL PROJET ? À

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


QUELLES CONDITIONS
Mener une enquête publique unique
peut sembler constituer un gain de
temps.
Pour autant, il faut garder en tête que
la constitution du dossier est à
dimensionner au regard de la
réglementation la plus exigeante.
Par exemple, dans l’hypothèse ci-
contre (DUP + MECDU + Autorisation
environnementale + enquête
parcellaire), le niveau de précision
conditionnant est celui du dossier
nécessaire à l’élaboration d’une
demande de dérogation au titre des
espèces protégées ( niveau PRO).

Donc il faut être en mesure de


proposer un dossier global cohérent
(étude d’impact + dossiers
d’autorisations) à ce niveau d’étude.

6 - 8 juin 2017 Module 2 180


3

ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Un maître d’ouvrage dispose de plusieurs possibilités pour le pilotage des procédures :
▪ Soit mener 1 seule phase procédurale (enquête publique unique) mais cela implique d’atteindre un
niveau d’études et de définition du projet très précis, qui ne laisse plus place aux « optimisations »
(=> niveau PRO) ;
▪ Soit mener les démarches en plusieurs étapes (AVP puis PRO = DUP puis autorisation
environnementale)
– Ce qui implique d’actualiser l’étude d’impact (et présente de nombreuses difficultés dans la pratique)
– Ce qui constitue un risque non négligeable de se voir reprocher une modification substantielle du projet (entre
AVP et PRO…)

 Le choix dépend des circonstances du projet (et de ses contraintes), de son historique, des
moyens du MOA pour faire face aux démarches appropriées en termes de concertation /
élaboration des dossiers…

 Croire que l’on va gagner du temps via 1 seule procédure peut être une « fausse bonne idée »

6 - 8 juin 2017 Module 2 181


3

RAPPORT ET CONCLUSIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 La Commission d'enquête remet
▪ un rapport d'enquête
▪ son avis personnel et motivé sur l'utilité publique du projet : l'avis peut être :
– Favorable (avec souhaits ou recommandation ou avec réserves)
– Défavorable
 Si le rapport et/ou l'avis de la Commission d'Enquête est entaché d'irrégularité, cela peut se répercuter sur
la validité de la procédure.

 Les modifications apportées par la loi Grenelle 2 :


▪ La Commission d'Enquête remet ses rapport et conclusions dans les 30 jours de la clôture de
l'enquête
▪ Elle peut demander une prorogation de délai à l'autorité compétente (après avis du MOA)
▪ En l'absence de remise du rapport et des conclusions, et sans demande de prorogation de délai,
l'autorité compétente peut, après mise en demeure infructueuse, avec accord du MOA, demander
au président du TA de dessaisir la commission d'enquête et d'en nommer une nouvelle. Celle-ci
devra rendre son rapport dans les 30 jours à compter de sa nomination (sur la base des éléments
recueillis par la précédente commission + rencontre du MOA, visite des lieux, auditions des
personnes qu'elle souhaite ou réunion d'information complémentaire).

6 - 8 juin 2017 Module 2 182


3

RAPPORT ET CONCLUSIONS DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Un avis favorable avec réserve est considéré comme défavorable si le MOA n'y apporte pas
de réponse => levée des réserves.
▪ = répondre aux réserves émises par la commission d'enquête (≠ accepter toute réserve émise)
▪ = effectuer les actions nécessaires à cette levée des réserves ( peut signifier études complémentaires
ou modification du projet…)
▪ La levée des réserves se fait avant la DUP :
– Soit par la Déclaration de projet si elle doit intervenir avant la DUP (MOA = collectivité)
– Soit par une décision distincte du MOA si uniquement DUP ou déclaration de projet
 La levée des réserves n'a toutefois plus le même effet qu'avant (passage en Conseil d'Etat) : la
compétence pour prononcer la DUP reste celle du préfet.
 Le document de levée des réserves est accessible au grand public, et servira de document
d'analyse pour le juge sur la régularité de la décision prise (DUP/DP)
 L’ordonnance du 3 août 2016 intègre la possibilité, pour l’autorité compétente pour
prononcer la décision, d’organiser une réunion publique de réponse aux réserves,
recommandations ou conclusions défavorables :
▪ En présence du MOA
▪ Après en avoir informé la commission d’enquête
▪ Dans un délai de 2 mois maximum après la clôture de l’enquête

6 - 8 juin 2017 Module 2 183


3

NOTION DE MODIFICATION SUBSTANTIELLE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Notion de modification substantielle du projet :
▪ pas de modification de destination du projet
▪ pas de modification des caractéristiques principales du projet, de ses fonctionnalités
– ex : présence de pistes cyclables supprimées après enquête publique = modification
substantielle du projet
▪ Appréciation faite par le MOA: la prise de risque est donc liée à l’analyse du MOA.

 L’appréciation de la modification substantielle se fait au cas par cas : problème de


l’imprécision des textes

6 - 8 juin 2017 Module 2 184


3

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


Quels documents d’urbanisme ?
Quel objet pour la mise en compatibilité ?
Quelle procédure ?

LA MISE EN COMPATIBILITÉ DES


DOCUMENTS D’URBANISME

6 - 8 juin 2017 Module 2 185


3

LES DOCUMENTS D’URBANISME SUSCEPTIBLES DE FAIRE L’OBJET


D’UNE MISE EN COMPATIBILITÉ (MECDU)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


Schéma de cohérence territoriale (SCoT) Plan local d’urbanisme (PLU)
(ou PLU intercommunal valant SCoT) intercommunal (PLUi)
 Document d’urbanisme visant à  Document d’urbanisme visant à détailler la
harmoniser les politiques d’aménagement politique communale ou intercommunale
et de développement des territoires à d’occupation des sols ainsi que les règles
l’échelle de plusieurs EPCI (SCoT) ou d’un de constructions
EPCI (PLUi valant SCoT)  Comprend ou doit comprendre une
évaluation environnementale (obligatoire
 Comprend (ou doit comprendre) une ou au cas par cas)
évaluation environnementale ▪ Toute évolution du PLU peut impliquer une
▪ Toute évolution du SCoT peut impliquer une actualisation de l’évaluation
actualisation de l’évaluation environnementale, y compris la mise en
environnementale, y compris la mise en compatibilité avec un projet (=> à charge du
compatibilité avec un projet (=> à charge du MOA)
MOA)  Peut faire l’objet d’une mise en
 Peut faire l’objet d’une mise en compatibilité via la déclaration de projet
ou la DUP
compatibilité via déclaration de projet ou
▪ On rend le PLU ou le PLUi compatible avec le
la DUP projet
▪ On rend le SCoT ou le PLUi compatible avec
le projet
6 - 8 juin 2017 Module 2 186
3

POURQUOI METTRE EN COMPATIBILITÉ LE DOCUMENT


D’URBANISME AVEC LE PROJET

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Une opération faisant l'objet d'une déclaration d'utilité publique, ou d'une déclaration de projet,
et qui n'est pas compatible avec les dispositions d'un SCoT ou d’un PLU(i) ne peut intervenir
que si :

▪ L'enquête publique concernant cette opération a porté à la fois sur l'utilité publique ou l'intérêt général
de l'opération et sur la mise en compatibilité du SCoT ou du PLU(i) qui en est la conséquence ;
– Ce qui implique que le dossier MECDU doit porter sur le document d’urbanisme en vigueur au jour d’ouverture de
l’enquête publique du projet.

▪ Les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité du SCoT ou du PLU(i) ont fait l'objet
d'un examen conjoint de l'Etat et des personnes publiques associées (identifiées au code de
l’urbanisme pour chaque procédure)
– Examen conjoint qui a lieu avant l’enquête publique

 DUP ou déclaration de projet non compatible avec les documents d’urbanisme = illégalité =
annulation.

6 - 8 juin 2017 Module 2 187


3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Les objectifs de la mise en compatibilité du PLU :
▪ Permettre la réalisation des travaux (affouillements / exhaussements notamment) qui
auraient été interdits
▪ Permettre la construction d’ouvrage ou de bâtiments (ex : pylônes, sous-stations
électriques…)
▪ Permettre le déclassement des EBC
▪ Permettre la réservation d’emprise en utilisant les emplacements réservés
 Il faut prendre en compte l’ensemble des documents composant le PLU, et
notamment :
▪ PADD (Plan d’Aménagement et Développement Durable)
▪ Rapport environnemental
▪ Règlement et ses pièces graphiques
 La MECDU ne permet pas de se substituer à la personne compétente en matière
d’urbanisme

6 - 8 juin 2017 Module 2 188


3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME


ESPACES BOISÉS CLASSÉS

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Le PLU peut protéger, en les classant :
▪ les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer, qu'ils relèvent ou non du régime
forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations
▪ des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies, des plantations d'alignements.
▪ = ESPACES BOISES CLASSES (EBC)

 Le classement interdit tout changement d'affectation ou tout mode


d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection
ou la création des boisements.

 Dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU, on déclasse ces EBC avant de


demander toute autorisation de défrichement, coupe ou abattage d’arbre.

 Les EBC étant des protections d’urbanisme, leur déclassement n’entraîne pas
« compensation par reclassement » du fait du MOA => seule la personne
compétente en urbanisme peut classer des espaces boisés en EBC.

6 - 8 juin 2017 Module 2 189


3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D’URBANISME

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Objectif : Mettre en compatibilité les documents d’urbanisme (POS/PLU, SCoT)
avec les ouvrages, aménagements et travaux nécessaires à la réalisation du projet.

 Champ d’application : Tout projet dont la réalisation et l’exploitation n’est pas


compatible avec le PLU des communes concernées

 Contenu du dossier :
▪ notice explicative
▪ documents opposables (plan de zonage, règlement et/ou liste des ER) à l’ouverture de
l’enquête (usage : non précisé par les textes)
▪ documents mis en compatibilité (plan de zonage et liste des ER modifiés ou règlement(s)
modifié(s))
▪ Les modifications apportées aux documents d’urbanisme donnent lieu :
– Soit à nouvelle évaluation environnementale
– Soit à actualisation de l'évaluation environnementale initiale

6 - 8 juin 2017 Module 2 190


3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Évolutions apportées à la procédure de mise en compatibilité :
▪ La procédure est devenue autonome => la mise en compatibilité peut être faite pour d’autres cas
que la DUP ou la DP (par ex. pour mettre en compatibilité le PLU avec un document supérieur)
▪ Elle reste toutefois une procédure distincte des procédures d’évolution des PLU (révision /
modification) lorsqu’elle est menée dans le cadre d’une DUP ou d’une déclaration de projet

 La procédure distingue deux hypothèses :


▪ Cas du projet soumis à DUP (seule ou précédée d'une DP) : la personne compétente pour piloter la
procédure de mise en compatibilité est le préfet de département
▪ Cas du projet soumis à déclaration de projet seule :
– À l'initiative de l'EPCI compétent en matière d'urbanisme : c'est le président de l'organe délibérant de l'EPCI qui
pilote la procédure (au même titre que la procédure d'enquête préalable à la DP)
– À l'initiative d'une collectivité autre que celle compétente en matière d'urbanisme : c'est le président de
l'organe délibérant de la collectivité maître d'ouvrage qui pilote la procédure, et l'enquête est organisée par le
préfet.

 Lorsque la mise en compatibilité n'intéresse que certaines communes de l'EPCI, alors


l'enquête peut n'être organisée que sur ces communes

6 - 8 juin 2017 Module 2 191


3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Évolution du document d’urbanisme (MECDU) et évaluation environnementale :
▪ SCoT : « Les schémas de cohérence territoriale font l'objet d'une évaluation environnementale à l'occasion : […] 4° De
leur mise en compatibilité :
– a) Lorsque celle-ci permet la réalisation de travaux, aménagements, ouvrages ou installations susceptibles d'affecter de
manière significative un site Natura 2000 ;
– b) Dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique ou d'une déclaration de projet, lorsque la mise en compatibilité porte
atteinte aux orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables du schéma ou change les
dispositions du document d'orientation et d'objectifs […] »
▪ PLU :
– Règle générale : « Les plans locaux d'urbanisme font l'objet d'une évaluation environnementale à l'occasion :
o 1° […] de leur mise en compatibilité dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique ou d'une déclaration de
projet, s'il est établi, après un examen au cas par cas, que ces procédures sont susceptibles d'avoir des incidences
notables sur l'environnement au sens de l'annexe II de la directive 2001/42/ CE du Parlement européen et du
Conseil du 27 juin 2001 relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur
l'environnement ;
o 2° […] de leur mise en compatibilité dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique ou d'une déclaration de
projet lorsqu'elle permet la réalisation de travaux, aménagements, ouvrages ou installations susceptibles
d'affecter de manière significative un site Natura 2000 ; […] »
– Les cas particuliers concernent (les plans locaux d'urbanisme, dont le territoire comprend en tout ou partie un site
Natura 2000 ; PLU des communes littorales ; PLU tenant lieu de SCoT ; PLU tenant lieu de PDU ) « font l'objet d'une
évaluation environnementale à l'occasion : […]3° De leur mise en compatibilité, dans le cadre d'une déclaration d'utilité
publique ou d'une déclaration de projet, lorsque la mise en compatibilité emporte les mêmes effets qu'une révision au
sens de l'article L. 153-31. »
Article L. 153-31 CU : Le plan local d'urbanisme est révisé lorsque l'établissement public de coopération intercommunale ou la commune
décide : 1° Soit de changer les orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables ; 2° Soit de
réduire un espace boisé classé, une zone agricole ou une zone naturelle et forestière ; 3° Soit de réduire une protection édictée
en raison des risques de nuisance, de la qualité des sites, des paysages ou des milieux naturels, ou d'une évolution de nature à
induire de graves risques de nuisance.
6 - 8 juin 2017 Module 2 192
3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DREAL / services urbanisme des communes
▪ elle se déroule en parallèle de la procédure d’enquête (temps masqué)
▪ La loi Grenelle 2 a prévu qu’à compter de l’ouverture de l’enquête publique et jusqu’à
l’adoption de la DUP, le PLU ne peut plus faire l’objet d’une modification ou d’une
révision portant sur les dispositions faisant l’objet de la mise en compatibilité.

 Délai moyen :
▪ Celui de la procédure d’enquête
▪ Procédure au cas par cas : 2 mois
▪ Avis de l’Ae sur évaluation environnementale : 3 mois

6 - 8 juin 2017 Module 2 193


3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME


(EX D’UNE PROCÉDURE DUP : AUTORITÉ COMPÉTENTE = PRÉFET)

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


6 - 8 juin 2017 Module 2 194
3

MISE EN COMPATIBILITÉ DES DOCUMENTS D'URBANISME

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 La Déclaration de Projet permet également de porter mise en
compatibilité du PLU.

 Cependant, contrairement à la DUP, pour laquelle on estime qu’elle


emporte automatiquement mise en compatibilité du PLU, la DP n’a pas cet
effet automatique (sauf si MOA= commune ou collectivité disposant de la
compétence urbanisme).

 L’enquête est menée par le préfet, qui approuvera la mise en compatibilité


une fois que le MOA ( commune) aura prononcé sa DP.

6 - 8 juin 2017 Module 2 195


3

ORGANISATION ET PILOTAGE DE LA PHASE D’ENQUÊTE PUBLIQUE

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


 A compter du dépôt du dossier en préfecture, le MOA « perd la main » sur le déroulement de la procédure
et ses délais => intérêt d’une concertation amont = gain de temps dans l’instruction des dossiers.

 Le MOA doit quand même s’assurer :


▪ de l’accomplissement des mesures de publicité, même s’il n’est pas tenu de les faire (suivre les
affichages faits par les préfectures, mairies…)
▪ de la logistique de l’enquête publique (déroulement dans de « bonnes conditions »)

 L’enquête publique est conduite par la Commission d’Enquête => ce n’est pas une opération de
communication !

 Le MOA est sensé avoir recours à l’enquête DUP dès lors que la réalisation du projet implique l’acquisition
de terrains !
▪ On ne gagne pas forcément du temps en choisissant de mener une enquête sans expropriation en
pensant qu’on pourra acquérir tous les terrains à l’amiable ! (il suffit d’un terrain non acquis !)
▪ Les juges ne sont pas très favorables à cette démarche.

6 - 8 juin 2017 Module 2 196


3

LES RISQUES

Participation du public aux décisions susceptibles de porter atteinte à l’environnement


Risques délais : Risques contentieux :
 L'instruction de l'enquête publique  L'annulation de la DUP peut
par les services dépend du intervenir :
déroulement de la concertation ▪ pour irrégularité de la procédure
inter-administrative amont : le ou insuffisance du dossier
constat actuel, fortement lié à ▪ pour irrégularité / absence des
l’évolution constante des procédures préparatoires
réglementations, tend vers un ▪ Pour irrégularité de la mise en
allongement important des délais compatibilité des documents
d’instruction. d’urbanisme
 L'annulation de la DUP rend illégale  Les risques liés à la mise en œuvre
toute expropriation menée sur la de la nouvelle réglementation
base de cette DUP annulée => il ▪ évolution des textes, et de la
faut tout recommencer ! (théorie jurisprudence,
des opérations complexes (cf. ▪ interprétation des textes,
chapitre 5 relatif à maîtrise du ▪ niveau de précision des études
foncier)

6 - 8 juin 2017 Module 2 197


4

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
ET DU CADRE DE VIE

Protection de l’environnement et du cadre de vie


Autorisation environnementale et certificat de projet
Autres procédures liées à la protection du patrimoine
naturel, culturel, au cadre de vie, à l’occupation des
sols…
4

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE

 Les études environnementales et l’étude d’impact servent de base de


connaissances de l’environnement dans lequel on implante un projet
d’infrastructure, mais ne remplacent pas l’ensemble des autorisations nécessaires
au démarrage effectif des travaux.
 Dans le cadre des évolutions prévues à fin d’année 2016, l’autorisation
environnementale devrait constituer une procédure « intégratrice » de
nombreuses autorisations relevant du code de l’environnement notamment.

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 Les projets de texte généralisent également le « certificat de projet », expérimenté
jusqu’à présent sur des ICPE notamment.
 Ces procédures d’autorisations impliquent souvent, pour les projets
d’infrastructure, la conduite d’une enquête publique (qui tendrait à se généraliser
dans les années à venir) ou d’une consultation internet du public :
▪ le choix de mener ces procédures d’autorisations en parallèle de l’enquête préalable à la DUP (et/ou
déclaration de projet) se pose de plus en plus (cf. enquête publique unique)
▪ L’obligation de s’interroger sur la nécessité d’actualiser l’étude d’impact est renforcée : à anticiper
dans les cahiers des charges d’études.

6 - 8 juin 2017 Module 2 199


4

Des autorisations uniques IOTA / ICPE à l’autorisation environnementale


Le certificat de projet (quoi ? quand ? pourquoi ?)

Protection de l’environnement et du cadre de vie


L’autorisation environnementale
(les procédures intégrées d’autorisation, le champ d’application, l’articulation avec
l’autorisation supplétive, la procédure d’instruction)

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE ET
CERTIFICAT DE PROJET

6 - 8 juin 2017 Module 2 200


4

L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE ET LE CERTIFICAT DE PROJET

 Nouvelles procédures créées par :


▪ Ordonnance n°2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale
▪ Décrets n°2017-81 et n°2017-82 du 26 janvier 2017 relatif à l’autorisation environnementale
 Ces nouvelles procédures donnent lieu à la création d’un nouveau titre du code de
l’environnement :
▪ Autorisation environnementale : art. L. 181-1 à L. 181-31, et art. R. 181-1 à R. 181-56 du code de
l’environnement.
▪ Certificat de projet : art. L. 181-6 et R. 181-4 à R. 181-11 du code de l’environnement

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 Cette autorisation environnementale devrait entrer en vigueur :
▪ pour les autorisations en cours d’instruction (par exemple autorisation unique IOTA ayant fait l’objet
d’un dépôt officiel en préfecture de département – guichet unique IOTA), la procédure applicable est
celle en vigueur au moment du dépôt ;
▪ pour les autorisations à venir (c’est-à-dire les dossiers en cours d’élaboration) :
– À compter du 1er mars 2017 et jusqu’au 30 juin 2017, il sera possible pour le pétitionnaire de choisir entre la
procédure d’autorisation environnementale nouvelle ou les procédures anciennes (c’est-à-dire autorisation
au titre de la loi sur l’eau notamment) ;
– Cette possibilité s’étend également, au-delà du 30 juin 2017, aux pétitionnaires dont les projets ont fait
l’objet d’une enquête publique préalable à la DUP ouverte avant le 1er mars 2017
– Pour les autres projets (dont l’ensemble des dossiers DUP / autorisation… sont en cours d’élaboration), il faudra
prévoir la mise en œuvre de cette procédure d’autorisation environnementale dès lors que le dépôt du dossier
sera envisagé postérieurement au 30 juin 2017.
6 - 8 juin 2017 Module 2 201
4

RAPPEL DES EXPÉRIMENTATIONS DES AUTORISATIONS UNIQUES


IOTA / ICPE
 Les loi n°2015-990 du 6 août 2015 pour la  Cette expérimentation impliquait que les
croissance, l'activité et l'égalité des chances dossiers liés à une autorisation loi sur l’eau ou
économiques (loi « Macron ») et loi n°2015- ICPE (si aucun autre dossier n’a été déposé)
992 du 17 août 2015 relative à la transition soient remis sous la forme d’une demande
énergétique pour la croissance verte (loi d’autorisation unique pouvant porter sur :
« transition énergétique ») ont généralisé ▪ Pour les autorisations uniques IOTA :
– l'autorisation délivrée au titre de la loi sur l'eau,
des expérimentations qui étaient menées sur – l'autorisation de modification de l'état d'une réserve
certaines régions depuis 2014, pour: naturelle nationale,
▪ Certificat de projet : Ordonnance n°2014-356 – l'autorisation de modification de l'état des lieux ou
de l'aspect d'un site classé (sauf, dans ces deux
du 20 mars 2014 et décret n°2014-358 du 20

Protection de l’environnement et du cadre de vie


derniers cas, lorsqu'une autorisation d'urbanisme
mars 2014 relatif à l'expérimentation d'un est requise),
certificat de projet – l'autorisation de défrichement
▪ Les autorisations uniques dites « IOTA » – Les dérogations à l'interdiction de porter atteinte
aux espèces et habitats protégés
(installations, ouvrages, travaux et
▪ Pour les autorisations uniques ICPE :
aménagements => police de l’eau et des
– l'autorisation de modification de l'état des lieux ou
milieux aquatiques) : Ordonnance n°2014-619 de l'aspect d'un site classé (sauf, dans ces deux
du 12 juin 2014 et décret n°2014-751 du 1er derniers cas, lorsqu'une autorisation d'urbanisme
juillet 2014 est requise),
– l'autorisation de défrichement
▪ Les autorisations uniques ICPE :Ordonnance
– Les dérogations à l'interdiction de porter atteinte
n°2014-355 du 20 mars 2014 et décret aux espèces et habitats protégés
n°2014-450 du 2 mai 2014 – Permis de construire
– Autorisations d’exploiter au titre du code de
l’énergie.

6 - 8 juin 2017 Module 2 202


4

DES AUTORISATIONS UNIQUES IOTA / ICPE À L’AUTORISATION


ENVIRONNEMENTALE

 Les expérimentations, toujours en cours, ont donné lieu dès 2015 à un groupe de travail
visant à évaluer les processus mis en œuvre (fin du GT AU IOTA décembre 2015).
 Fin 2016, une consultation publique a été menée sur les projets d’ordonnance et de décret
pour l’autorisation environnementale. Ces textes ont été publiés en janvier 2017 => nouvelle
AEU (autorisation environnementale unique) et certificat de projet.
 Le champ de cette autorisation environnementale (par rapport aux AU IOTA / ICPE) a été
élargi puisqu’ont été regroupées, dans un même processus :
▪ Les autorisations environnementales liées à l’autorisation loi sur l’eau

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ Les autorisations environnementales liées à l’autorisation ICPE
▪ Les autorisations environnementales applicables à tout projet soumis à étude
d’impact et faisant l’objet d’un régime déclaratif ou d’aucun autre régime particulier
d’autorisation.
 Les projets d’infrastructures de transports, dès lors qu’ils seront soumis à étude d’impact
(systématique ou au cas par cas) seront donc systématiquement soumis à autorisation
environnementale, qu’ils soient ou non soumis à autorisation au titre de la police de l’eau.

6 - 8 juin 2017 Module 2 203


4

CERTIFICAT DE PROJET
CONVENTIONNEMENT DES PROCESSUS D’INSTRUCTION
 Si le MOA le souhaite, avant de présenter une demande d’autorisation
environnementale, l’autorité compétente (préfet de département) établit, en
fonction de la demande présentée (IOTA, ICPE…) et au vu des informations
fournies un certificat de projet qui indique :
▪ Les régimes juridiques relevant de sa compétence et applicables au projet : l’Etat
engage sa responsabilité quant aux régimes juridiques applicables au projets au regard
de l’autorisation environnementale (c’est-à-dire sur les autorisations intégrées).

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ Le calendrier d’instruction des décisions : engagement de la responsabilité du MOA et
de l’Etat (le MOA contresigne le certificat de projet => convention MOA / services
instructeurs).
 Les mentions figurant dans le certificat de projet sont sans incidence sur la légalité
de l’autorisation environnementale.
 Le certificat de projet est établit dans un délai de 2 mois à compter de la date
d’accusé réception de la demande (prorogation possible d’1 mois sur décision
motivée de l’administration).
 Le MOA, dans le mois suivant sa réception, contresigné et retourné à l’autorité
compétente.
6 - 8 juin 2017 Module 2 204
4

CERTIFICAT DE PROJET
DOSSIER ET DÉMARCHES INTÉGRÉES
 Dossier de demande du certificat de projet (sous réserve des textes définitifs) :
▪ L'identité du demandeur ;
▪ La localisation avec un plan parcellaire et des références cadastrales, la nature et les caractéristiques
principales du projet ;
▪ Une description succincte de l'état initial des espaces concernés par le projet et ses effets potentiels
sur l'environnement.
 La demande de certificat peut être accompagnée, le cas échéant :
▪ Du formulaire de demande d'examen au cas par cas au titre de l’étude d’impact;

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ De la demande d'avis sur le degré de précision des informations (cadrage préalable) au titre de la
réglementation des études d’impact
▪ De la demande de certificat d'urbanisme.
 Lorsque l'une de ces demandes accompagne la demande de certificat de projet, elle se
substitue à toute demande ayant le même objet présentée antérieurement et emporte
renonciation à en présenter une nouvelle pendant l'instruction du certificat de projet, ce qui
implique :
▪ Que le pétitionnaire transmet les pièces et éléments complémentaires nécessaires
▪ Qu’il renonce à réaliser ces mêmes demandes de façon autonome durant l’instruction du certificat
de projet

6 - 8 juin 2017 Module 2 205


4

CERTIFICAT DE PROJET
INSTRUCTION

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 206
4

CERTIFICAT DE PROJET
CONTENU DU CERTIFICAT DE PROJET
 Contenu du certificat de projet (sous réserve des textes définitifs) : en fonction de la
demande présentée et au vu des informations fournies, le certificat de projet :
▪ Identifie les régimes, procédures et décisions relevant de la compétence du préfet de
département auxquels le projet envisagé est soumis, décrit les principales étapes de
l'instruction et donne la liste des pièces requises pour chacune d'elle ; il mentionne le
cas échéant l'intention du préfet de demander l'organisation d'une concertation avec
le public (au titre du code de l’environnement).
▪ Lorsqu'il fixe un calendrier d'instruction pour les procédures et les décisions

Protection de l’environnement et du cadre de vie


identifiées, il indique les modalités selon lesquelles le demandeur y donne son accord
ainsi que les engagements réciproques qui en résultent ; il rappelle les délais
réglementairement prévus lorsqu'il ne comporte pas de calendrier ou à défaut
d'accord sur celui-ci ;
▪ Peut mentionner les autres régimes, procédures et décisions dont le projet est
susceptible de relever ;
▪ Comporte toute autre information que le préfet estime utile de porter à la
connaissance du pétitionnaire, notamment les éléments de nature juridique ou
technique du projet d'ores et déjà détectés comme pouvant faire obstacle à sa
réalisation.

6 - 8 juin 2017 Module 2 207


4

CERTIFICAT DE PROJET
ARTICULATION AVEC L’ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE
 Le certificat de projet précise également (après avis du préfet de région), sur la
base des informations transmises, si le projet :
▪ est localisé en zone de présomption de prescription archéologique (ZPPA)
ou
▪ donnera lieu à prescription de diagnostic archéologique préventif compte tenu de ses
caractéristiques et du champ d’application de cette réglementation.

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 L’indication selon laquelle le projet ne donnera pas lieu à des prescriptions
archéologiques, ou le silence du préfet de région sur la demande de certificat de
projet dans le délai mentionné des 5 semaines, vaut renonciation à prescrire un
diagnostic d’archéologie préventive pendant une durée de 5 ans, SAUF :
▪ Si le projet est modifié de manière substantielle,
▪ Si l’évolution des connaissances archéologiques fait apparaître la nécessité de réaliser ce
diagnostic.

6 - 8 juin 2017 Module 2 208


4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

 Objectif : permettre aux maîtres d’ouvrage d’obtenir, via une seule et


unique procédure, les autorisations nécessaires au titre du code de
l’environnement.
▪ Intégration des procédures d’autorisation du code de l’environnement (eau,
espèces protégées, réserves naturelles, sites classés…) ou de procédures
issues d’autres réglementations (défrichement)…
▪ En regroupant les instructions et en créant un seul acte d’autorisation

Protection de l’environnement et du cadre de vie


(divisible) ;
▪ Tout en maintenant les exigences, pour chaque réglementation concernée, de
protection de l’environnement.
 Nouvelle procédure codifiée aux (nouveaux) articles L. 181-1 et suivants et
R. 181-1 et suivants du code de l’environnement.

6 - 8 juin 2017 Module 2 209


4

Protection de l’environnement et du cadre de vie


QUAND MON PROJET EST-IL SOUMIS À AEU ?
• Pour déterminer si mon projet est soumis à procédure au titre de la police de
l’eau : nomenclature de l’article R. 214-1 du code de l’environnement
• Pour déterminer si mon projet est soumis à procédure au titre des ICPE :
nomenclature des ICPE.

6 - 8 juin 2017 Module 2 210


4

EXEMPLE DE NOMENCLATURE IOTA (R. 214-1 C. ENV.)

 2.1.5.0. Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces  3.1.2.0. Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à
superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur
du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du d'un cours d'eau, à l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0,
bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le ou conduisant à la dérivation d'un cours d'eau :
projet, étant : ▪ 1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou égale à
▪ 1° Supérieure ou égale à 20 ha (A) ; 100 m (A) ; [articulation avec rubrique 10 de la
▪ 2° Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha (D). nomenclature étude d’impact à contrôler]
▪ 2° Sur une longueur de cours d'eau inférieure à 100 m
 3.1.1.0. Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit (D).
mineur d'un cours d'eau, constituant : [articulation avec ▪ Le lit mineur d'un cours d'eau est l'espace recouvert par
rubrique 21 d) de la nomenclature étude d’impact à contrôler] les eaux coulant à pleins bords avant débordement.

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ 1° Un obstacle à l'écoulement des crues (A) ; 2° Un
obstacle à la continuité écologique :  3.1.3.0. Installations ou ouvrages ayant un impact sensible sur la
– a) Entraînant une différence de niveau supérieure luminosité nécessaire au maintien de la vie et de la circulation
ou égale à 50 cm, pour le débit moyen annuel de aquatique dans un cours d'eau sur une longueur :
la ligne d'eau entre l'amont et l'aval de l'ouvrage ▪ 1° Supérieure ou égale à 100 m (A) ;
ou de l'installation (A) ; ▪ 2° Supérieure ou égale à 10 m et inférieure à 100 m (D).
– b) Entraînant une différence de niveau supérieure
à 20 cm mais inférieure à 50 cm pour le débit  3.1.4.0. Consolidation ou protection des berges, à l'exclusion des
moyen annuel de la ligne d'eau entre l'amont et canaux artificiels, par des techniques autres que végétales
l'aval de l'ouvrage ou de l'installation (D). vivantes :
▪ Au sens de la présente rubrique, la continuité écologique ▪ 1° Sur une longueur supérieure ou égale à 200 m (A) ;
des cours d'eau se définit par la libre circulation des [articulation avec rubrique 10 de la nomenclature étude
espèces biologiques et par le bon déroulement du d’impact à contrôler]
transport naturel des sédiments.
▪ 2° Sur une longueur supérieure ou égale à 20 m mais
inférieure à 200 m (D).

6 - 8 juin 2017 Module 2 211


4

EXEMPLE DE NOMENCLATURE IOTA (R. 214-1 C. ENV.)

 3.1.5.0. Installations, ouvrages, travaux ou activités,  3.2.2.0. Installations, ouvrages, remblais dans le lit
dans le lit mineur d'un cours d'eau, étant de nature à majeur d'un cours d'eau :
détruire les frayères, les zones de croissance ou les ▪ 1° Surface soustraite supérieure ou égale à 10
zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés 000 m2 (A) ;
et des batraciens, ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, ▪ 2° Surface soustraite supérieure ou égale à
étant de nature à détruire les frayères de brochet : 400 m2 et inférieure à 10 000 m2 (D).
▪ 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères (A) ; ▪ Au sens de la présente rubrique, le lit majeur
[articulation avec rubrique 10 de la du cours d'eau est la zone naturellement
nomenclature étude d’impact à contrôler] inondable par la plus forte crue connue ou
▪ 2° Dans les autres cas (D). par la crue centennale si celle-ci est
supérieure. La surface soustraite est la surface
soustraite à l'expansion des crues du fait de

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 3.2.1.0. Entretien de cours d'eau ou de canaux, à l'existence de l'installation ou ouvrage, y
l'exclusion de l'entretien visé à l'article L. 215-14 réalisé compris la surface occupée par l'installation,
par le propriétaire riverain, des dragages visés à la l'ouvrage ou le remblai dans le lit majeur.
rubrique 4.1.3.0 et de l'entretien des ouvrages visés à la
rubrique 2.1.5.0, le volume des sédiments extraits étant
au cours d'une année : [articulation avec rubrique 25  3.2.3.0. Plans d'eau, permanents ou non :
b) de la nomenclature étude d’impact à contrôler] ▪ 1° Dont la superficie est supérieure ou égale à
▪ 1° Supérieur à 2 000 m3 (A) ; 3 ha (A) ; [articulation avec rubrique 21 b) de
la nomenclature étude d’impact à contrôler
▪ 2° Inférieur ou égal à 2 000 m3 dont la teneur des si le nouveau volume d’eau ou un volume
sédiments extraits est supérieure ou égale au supplémentaire d’eau à stocker est inférieur
niveau de référence S1 (A) ; à 1 million de m3]
▪ 3° Inférieur ou égal à 2 000 m3 dont la teneur des ▪ 2° Dont la superficie est supérieure à 0,1 ha
sédiments extraits est inférieure au niveau de mais inférieure à 3 ha (D).
référence S1 (D).

6 - 8 juin 2017 Module 2 212


4

EXEMPLE DE NOMENCLATURE IOTA (R. 214-1 C. ENV.)

 3.2.6.0. Ouvrages construits ou aménagés en vue de ▪ aménagement hydraulique au sens de l'article


prévenir les inondations et les submersions : R. 562-18 (A) ;
[articulation avec rubrique 21 e) et f) de la – La protection d'une zone exposée au risque
nomenclature étude d’impact à contrôler] d'inondation ou de submersion marine avec un
aménagement hydraulique est réalisée par
▪ système d'endiguement au sens de l'article R. l'ensemble des ouvrages qui permettent soit de
562-13 (A) ; stocker provisoirement des écoulements
– La protection d'une zone exposée au risque provenant d'un bassin, sous-bassin ou
d'inondation ou de submersion marine au groupement de sous-bassins hydrographiques,
moyen de digues est réalisée par un système soit le ressuyage de venues d'eau en
d'endiguement. […] Ce système comprend une provenance de la mer. Cet ensemble comprend
ou plusieurs digues ainsi que tout ouvrage les ouvrages conçus en vue de la prévention
nécessaire à son efficacité et à son bon des inondations ainsi que ceux qui ont été mis à

Protection de l’environnement et du cadre de vie


fonctionnement, notamment : disposition d'une commune ou d'un
o des ouvrages, autres que des barrages, établissement public de coopération
qui, eu égard à leur localisation et à intercommunale à fiscalité propre à cette fin
leurs caractéristiques, complètent la dans les conditions fixées au II de l'article L.
prévention ; 566-12-1 et sans préjudice des fonctions qui
o des dispositifs de régulation des leur sont propres, notamment les barrages. Cet
écoulements hydrauliques tels que ensemble d'ouvrages est défini par la commune
vannes et stations de pompage. ou l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière de
Ne sont toutefois pas inclus dans le gestion des milieux aquatiques et de
système d'endiguement les éléments prévention des inondations eu égard au niveau
naturels situés entre des tronçons de de protection, au sens de l'article R. 214-119-1,
digues ou à l'extrémité d'une digue ou d'un qu'elle ou il détermine, dans l'objectif d'assurer
ouvrage composant le système et qui en la sécurité des personnes et des biens.
forment l'appui.

6 - 8 juin 2017 Module 2 213


4

EXEMPLE DE NOMENCLATURE ICPE


(ATTENTION, CETTE NOMENCLATURE ÉVOLUE CONSTAMMENT)
 2515. Broyage, concassage, criblage, ▪ 2. Installations de broyage, concassage,
ensachage, pulvérisation, nettoyage, criblage, mélange de pierres, cailloux,
tamisage, mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux
minerais et autres produits minéraux
naturels ou artificiels ou de déchets non naturels ou artificiels ou de déchets non
dangereux inertes dangereux inertes extraits ou produits sur
▪ 1. Installations de broyage, concassage, le site de l'installation, fonctionnant sur
criblage, ensachage, pulvérisation, une période unique d'une durée inférieure
nettoyage, tamisage, mélange de ou égale à six mois. La puissance installée
pierres, cailloux, minerais et autres des installations, étant :
produits minéraux naturels ou artificiels

Protection de l’environnement et du cadre de vie


ou de déchets non dangereux inertes, – a) Supérieure à 350 kW (E)
autres que celles visées par d'autres – b) Supérieure à 40 kW, mais
rubriques et par la sous-rubrique 2515- inférieure ou égale à 350 kW (D)
2. La puissance installée des
installations, étant :  2516. Station de transit de produits minéraux
– a) Supérieure à 550 kW (A) pulvérulents non ensachés tels que ciments,
plâtres, chaux, sables fillerisés ou de déchets
– b) Supérieure à 200 kW, mais
inférieure ou égale à 550 kW (E) non dangereux inertes pulvérulents : La capacité
– c) Supérieure à 40 kW, mais de transit étant :
inférieure ou égale à 200 kW (D) ▪ 1. Supérieure à 25 000 m ³ (E)
▪ 2. Supérieure à 5 000 m ³, mais inférieure
ou égale à 25 000 m ³ (D)

6 - 8 juin 2017 Module 2 214


4

EXEMPLE DE NOMENCLATURE ICPE


(ATTENTION, CETTE NOMENCLATURE ÉVOLUE CONSTAMMENT)
 2517. Station de transit de produits minéraux ou ▪ 2. Vernis, peinture, apprêt (application,
de déchets non dangereux inertes autres que cuisson, séchage de) sur véhicules et
ceux visés par d'autres rubriques : La superficie engins à moteur :
de l'aire de transit étant : – a) Si la quantité maximale de
produits susceptible d’être utilisée
▪ 1. Supérieure à 30 000 m² (A) est supérieure à 100 kg/j (A)
▪ 2. Supérieure à 10 000 m², mais inférieure – b) Si la quantité maximale de
ou égale à 30 000 m² (E) produits susceptible d’être utilisée
▪ 3. Supérieure à 5 000 m², mais inférieure est supérieure à 10 kg/j ou si la
ou égale à 10 000 m² (D) quantité annuelle de solvants

Protection de l’environnement et du cadre de vie


contenus dans les produits
susceptible d’être utilisée est
 2930. Ateliers de réparation et d'entretien de supérieure à 0,5 t, sans que la
véhicules et engins à moteur quantité maximale de produits
▪ 1. Réparation et entretien de véhicules et susceptible d’être utilisée dépasse
engins à moteur : 100 kg/j (D)
– a) La surface de l’atelier étant
supérieure à 5 000 m2 (A)  2925. Ateliers de charge d'accumulateurs
▪ La puissance maximale de courant continu
– b) La surface de l’atelier étant utilisable pour cette opération étant
supérieure à 2 000 m2, mais supérieure à 50 kW (D)
inférieure ou égale à 5 000 m2 (D)

6 - 8 juin 2017 Module 2 215


4

QUELLES AUTORISATIONS INTÉGRER À L’AEU ?

 Outre l’autorisation IOTA ou ICPE, l’autorisation  Lorsqu’un pétitionnaire envisage de réaliser


environnementale vaut pour (notamment) :
son projet en plusieurs tranches, simultanées
▪ Autorisation de défrichement
▪ L’autorisation spéciale au titre des réserves ou successives, il peut :
naturelles nationales et des réserves ▪ solliciter des autorisations
naturelles classées en Corse par l’Etat (sauf environnementales distinctes pour celles
pour les constructions et travaux pour lesquels
une autorisation d’urbanisme tient lieu de des tranches qui les nécessitent à la
l’autorisation spéciale) ; autorisation spéciale double condition que
au titre des sites classés ou en instance de
classement (sauf pour les constructions et – le découpage envisagé n’ait pas pour
travaux pour lesquels une autorisation effet de soustraire le projet à

Protection de l’environnement et du cadre de vie


d’urbanisme ne peut intervenir qu’avec l’application de l’autorisation
l’accord exprès de la CDNPS)
▪ Dérogation aux mesures de protection des environnementale,
espèces animales non domestiques ou – et qu’il présente une cohérence au
végétales non cultivées et de leurs habitats regard des enjeux
(dérogations CNPN)
▪ Absence d’opposition au titre du régime environnementaux.
d’évaluation d’incidence sur un ou plusieurs ▪ Les autorisations environnementales
sites Natura 2000 ; absence d’opposition sur
déclaration IOTA (ou arrêté de prescription) ; délivrées dans ce cadre sont, le cas
récépissé de déclaration ou enregistrement échéant, complétées afin de prendre en
ICPE (ou arrêté de prescription) compte les incidences environnementales
▪ Autres autorisations listées à l’article L. 181-2 cumulées à l’échelle du projet.
du code de l’environnement…

6 - 8 juin 2017 Module 2 216


4

Protection de l’environnement et du cadre de vie


DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION
La demande d’autorisation environnementale est adressée à l’autorité
administrative compétente en quatre exemplaires papier et sous forme
électronique.

6 - 8 juin 2017 Module 2 217


4

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION


DOSSIER COMMUN
 Le dossier commun comprend : – ainsi que l'indication de la ou des rubriques
▪ Identité et coordonnées du pétitionnaire : des nomenclatures dont le projet relève.
– personne physique : ses nom, prénoms, – Elle inclut les moyens de suivi et de
date de naissance et adresse surveillance, les moyens d'intervention en
– personne morale : sa dénomination ou sa cas d'incident ou d'accident
raison sociale, sa forme juridique, son – ainsi que les conditions de remise en état
numéro de SIRET, l'adresse de son siège du site après exploitation
social, la qualité du signataire de la – et, le cas échéant, la nature, l'origine et le
demande ; volume des eaux utilisées ou affectées ;
▪ La mention du lieu où le projet doit être réalisé ▪ Evaluation environnementale :

Protection de l’environnement et du cadre de vie


ainsi qu'un plan de situation du projet à l'échelle – soit l'étude d'impact réalisée, s'il y a lieu
1/25 000, ou, à défaut au 1/50 000, indiquant son actualisée ;
emplacement – soit, dans les autres cas, l'étude d'incidence
▪ Un document attestant que le pétitionnaire est le environnementale ;
propriétaire du terrain ou qu'il dispose du droit – si le projet n'est pas soumis à évaluation
d'y réaliser son projet ou qu'une procédure est en environnementale à l'issue de l'examen au cas
cours ayant pour effet de lui conférer ce droit ; par cas, la décision correspondante, assortie, le
cas échéant, de l'indication par le
▪ Une description :
pétitionnaire des modifications apportées aux
– de la nature et du volume de l'activité, caractéristiques et mesures du projet ayant
l'installation, l'ouvrage ou les travaux motivé cette décision ;
envisagés, ▪ Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à
– de ses modalités d'exécution et de la compréhension des pièces du dossier,
fonctionnement, des procédés mis en notamment de celles liées à la description du
œuvre, projet et à son évaluation environnementale
▪ Une note de présentation non technique.
6 - 8 juin 2017 Module 2 218
4

ÉTUDE D’INCIDENCE ENVIRONNEMENTALE

 L'étude d'incidence environnementale établie pour un  Lorsque le projet est susceptible d'affecter les
projet qui n'est pas soumis à étude d'impact est ressources en eau et les milieux aquatiques, l'étude
proportionnée à l'importance de ce projet et à son d'incidence environnementale porte sur :
incidence prévisible sur l'environnement, au regard des ▪ la ressource en eau, le milieu aquatique,
intérêts protégées par les réglementations concernées ▪ l'écoulement, le niveau et la qualité des eaux, y
par la demande d’autorisation. L’étude d’incidence compris de ruissellement, en tenant compte des
environnementale : variations saisonnières et climatiques.
▪ Décrit l'état actuel du site sur lequel le projet doit ▪ Elle précise les raisons pour lesquelles le projet a
être réalisé et de son environnement ; été retenu parmi les alternatives au regard de ces
▪ Détermine les incidences directes et indirectes, enjeux.

Protection de l’environnement et du cadre de vie


temporaires et permanentes du projet sur les ▪ Elle justifie, le cas échéant, de la compatibilité du
intérêts mentionnés à l'article L. 181-3 eu égard à projet avec le SDAGE ou le SAGE, et le PGRI et de
ses caractéristiques et à la sensibilité de son sa contribution à la réalisation des objectifs de
environnement ; protection et de préservations définis par le code
▪ Présente les mesures envisagées pour éviter et de l’environnement.
réduire les effets négatifs notables du projet sur  Lorsque le projet est susceptible d'affecter un ou des
l'environnement et la santé, les compenser s'ils sites Natura 2000, l'étude d'incidence environnementale
ne peuvent être évités ni réduits et, s'il n'est pas comporte l'évaluation au regard des objectifs de
possible de les compenser, la justification de cette conservation de ces sites
impossibilité ;
 Les informations que doit contenir l'étude d'incidence
▪ Propose des mesures de suivi ; environnementale peuvent être précisées par un arrêté
▪ Indique les conditions de remise en état du site du ministre chargé de l'environnement.
après exploitation ;
▪ Comporte un résumé non technique.

6 - 8 juin 2017 Module 2 219


4

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION


PIÈCES COMPLÉMENTAIRES IOTA / ICPE
 Le dossier de demande d'autorisation environnementale est complété par les pièces,
documents et informations propres aux activités, installations, ouvrages et travaux prévus par
le projet pour lequel l'autorisation est sollicitée…
▪ Pour les IOTA : article. D. 181-15-1 du code de l’environnement
– stations d'épuration d'une agglomération d'assainissement ou de dispositifs d'assainissement non collectif
– déversoirs d'orage situés sur un système de collecte des eaux usées
– ouvrages mentionnés à la rubrique 3.2.5.0 ou à la rubrique 3.2.6.0 du tableau de l'article R. 214-1
– plan de gestion établi pour la réalisation d'une opération groupée d'entretien régulier d'un cours d'eau, canal ou plan
d'eau

Protection de l’environnement et du cadre de vie


– installations utilisant l'énergie hydraulique
– prélèvements d'eau pour l'irrigation en faveur d'un organisme unique
– projet qui doit être déclaré d'intérêt général
– ouvrage hydraulique => étude de dangers
– épandage des boues
▪ Pour les ICPE : article. D. 181-15-2 du code de l’environnement :
– Pièces complémentaires « générales » des ICPE (institutions de servitudes d’utilité publique, procédés de fabrication…)
– Installations visées à l'annexe I de la directive 2010/75/ UE du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux
émissions industrielles
– Étude de dangers…

6 - 8 juin 2017 Module 2 220


4

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION


AUTRES DEMANDES D’AUTORISATIONS INTÉGRÉES (NON EXHAUSTIF)
Dossier de demande de dérogations Dossier d’autorisation de défrichement
espèces protégées (« volet CNPN ») : (« volet défrichement ») :
▪ Des espèces concernées, avec leur nom ▪ Une déclaration indiquant si, à la connaissance du
scientifique et nom commun ; pétitionnaire, les terrains ont été ou non
▪ Des spécimens de chacune des espèces faisant parcourus par un incendie durant les quinze
l'objet de la demande avec une estimation de leur années précédant l'année de la demande. Lorsque
nombre et de leur sexe ; le terrain relève du régime forestier, cette
▪ De la période ou des dates d'intervention ; déclaration est produite [par l’ONF];
▪ Des lieux d'intervention ; ▪ La localisation de la zone à défricher sur le plan de

Protection de l’environnement et du cadre de vie


situation mentionné au 2° de l'article R. 181-13 et
▪ S'il y a lieu, des mesures de réduction ou de l'indication de la superficie à défricher, par
compensation mises en œuvre, ayant des parcelle cadastrale et pour la totalité de ces
conséquences bénéfiques pour les espèces superficies. Lorsque le terrain relève du régime
concernées ; forestier, ces informations sont produites [par
▪ De la qualification des personnes amenées à l’ONF] ;
intervenir ; ▪ Un extrait du plan cadastral.
▪ Du protocole des interventions :
– modalités techniques,
– modalités d'enregistrement des données
obtenues ;
▪ Des modalités de compte rendu des
interventions.

6 - 8 juin 2017 Module 2 221


4

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION


AUTRES DEMANDES D’AUTORISATIONS INTÉGRÉES
 Dossier de demande d’autorisation de ▪ Un plan de masse et des coupes longitudinales
modification de l’état ou de l’aspect d’une adaptées à la nature du projet et à l'échelle du
réserve naturelle : site ;
▪ le dossier de demande d’autorisation est ▪ La nature et la couleur des matériaux envisagés ;
complété d’éléments suffisants permettant ▪ Le traitement des clôtures ou aménagements et
d'apprécier les conséquences de l'opération sur les éléments de végétation à conserver ou à créer
l'espace protégé et son environnement ;
▪ Des documents photographiques permettant de
▪ ces éléments sont précisés par arrêté du ministre
chargé de la protection de la nature. situer le terrain respectivement dans
l'environnement proche et si possible dans le
 Dossier de demande d’autorisation de travaux paysage lointain. Les points et les angles des
en sites classés ou proposés au classement :

Protection de l’environnement et du cadre de vie


prises de vue sont reportés sur le plan de
▪ Une description générale du site classé ou en situation ;
instance de classement accompagnée d'un plan
de l'état existant ▪ Des montages larges photographiques ou des
dessins permettant d'évaluer dans de bonnes
▪ Le plan de situation du projet, [prévu dans le
dossier de demande d’autorisation], précise le conditions les effets du projet sur le paysage en le
périmètre du site classé ou en instance de situant notamment par rapport à son
classement ; environnement immédiat et au périmètre du site
▪ Un report des travaux projetés sur le plan classé.
cadastral à une échelle appropriée ;
▪ Un descriptif des travaux en site classé précisant
la nature, la destination et les impacts du projet à
réaliser accompagné d'un plan du projet et d'une
analyse des impacts paysagers du projet ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 222


4

PROCÉDURE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

 Autorité compétente et services instructeurs coordonnateurs :


▪ Autorité compétente pour prendre la décision : préfet de département (décision
conjointe si plusieurs départements concernés)
▪ Services coordonnateurs de l’instruction :
– Service chargé de la police de l’eau pour les projets soumis à autorisation IOTA
– Service chargé de la police des ICPE pour les projets soumis à autorisation ICPE
– Service désigné par le préfet dans les autres cas.

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 Objectif : une autorisation délivrée en 9 à 10 mois. La procédure se
décompose en 3 phases :
▪ Une phase d’examen préalable
▪ Une phase d’enquête publique
▪ Une phase de décision

6 - 8 juin 2017 Module 2 223


4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 224
4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
PHASE D’EXAMEN PRÉALABLE

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 225
4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
PHASE D’EXAMEN PRÉALABLE - RECUEIL DES AVIS

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 226
4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
PHASE D’ENQUÊTE PUBLIQUE

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 227
4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
PHASE D’INSTRUCTION ET DE DÉCISION

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 228
4

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
DÉCISION, DURÉE DE VALIDITÉ ET PUBLICITÉ

 Consultation d’une commission départementale  Publicité (information des tiers) :


(CDNPS / CODERST) : ▪ Une copie de l'arrêté d'autorisation
▪ À l’issue de l’enquête, et au vu des observations environnementale ou de l'arrêté de refus est
du public et des avis émis, le service déposée à la mairie de la commune
coordonnateur établit un rapport sur la demande d'implantation du projet et peut y être consultée ;
d’autorisation environnementale et le résultats ▪ Un extrait de ces arrêtés est affiché à la mairie de
des consultations la commune d'implantation du projet pendant
▪ Le rapport est transmis pour information à la une durée minimum d'un mois ; procès-verbal de
commission départementale compétente l'accomplissement de cette formalité est dressé
▪ Le préfet peut saisir la commission compétente par les soins du maire ;
sur le projet de refus ou les prescriptions qu’elle ▪ L'arrêté est adressé à chaque conseil municipal et

Protection de l’environnement et du cadre de vie


envisage (audition du pétitionnaire par la aux autres autorités locales ayant été consultées ;
commission possible, à la demande du ▪ L'arrêté est publié sur le site internet de la
pétitionnaire). préfecture qui a délivré l'acte pendant une durée
 Le projet d’arrêté statuant sur la demande est minimale d'un mois.
transmis au pétitionnaire qui dispose de 15  L'arrêté d'autorisation environnementale cesse
jours pour faire valoir des observations de produire effet lorsque le projet n'a pas été
 L’arrêté doit intervenir dans les 2 mois suivant la mis en service ou réalisé :
réception du rapport d’enquête de la ▪ soit dans le délai fixé par l'arrêté d'autorisation
commission d’enquête, 3 mois si une ▪ soit dans un délai de trois ans à compter du jour
commission départementale est consultée. de la notification de l'autorisation, sauf cas de
force majeure ou de demande justifiée et
 Silence = décision implicite de rejet. acceptée de prorogation de délai

6 - 8 juin 2017 Module 2 229


4

RECOURS SUR AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

Recours gracieux Recours contentieux


 les décisions peuvent faire l'objet d'un recours  Par les pétitionnaires ou exploitants :
gracieux ou hiérarchique dans le délai de 2 mois ▪ dans les 2 mois suivant la notification
(qui proroge d’autant les délais de recours  Par les tiers intéressés en raison des
contentieux). inconvénients ou des dangers pour
 Les tiers intéressés peuvent déposer une l’environnement et la santé humaine,
réclamation auprès du préfet, à compter de la ▪ dans un délai de 4 mois à compter de :

Protection de l’environnement et du cadre de vie


mise en service du projet autorisé, aux seules
fins de contester l'insuffisance ou l'inadaptation – L'affichage en mairie de la commune
des prescriptions définies dans l'autorisation, en d’implantation du projet ;
raison des inconvénients ou des dangers que le – La publication de la décision sur le
projet autorisé présente pour l’environnement. site internet de la préfecture.
▪ Le préfet dispose d'un délai de 2 mois, à ▪ le délai court à compter de la dernière
compter de la réception de la réclamation, formalité accomplie ; si l'affichage
pour y répondre de manière motivée. constitue cette dernière formalité, le délai
▪ A défaut, la réponse est réputée négative. court à compter du premier jour
d'affichage de la décision :
▪ S'il estime la réclamation fondée, le préfet
fixe des prescriptions complémentaires à
l’arrêté d’autorisation concerné.

6 - 8 juin 2017 Module 2 230


4

TIERCE EXPERTISE

 Lorsque le projet présente des  La tierce expertise :


dangers ou inconvénients d'une ▪ Peut justifier une suspension de la
phase d’examen de la procédure
importance particulière, l'autorité d’autorisation environnementale si
compétente peut, tant lors de elle est mise en œuvre durant celle-ci
(jusqu’à production du rapport de
l'instruction d’une demande tierce expertise) ;
d'autorisation environnementale ▪ Est jointe au dossier d’enquête
que postérieurement à sa délivrance, publique si elle a été produite durant
la phase d’examen ;

Protection de l’environnement et du cadre de vie


demander une tierce expertise afin
▪ Peut justifier une suspension de
de procéder à l'analyse d'éléments l’instruction de la décision (jusqu’à
du dossier nécessitant des production du rapport).
vérifications particulières.  Les textes ne précisent pas
 Cette tierce expertise est effectuée comment le préfet peut demander
une tierce expertise après la
par un organisme extérieur choisi en délivrance de l’autorisation (hors
accord avec l'administration par le cas d’une demande de modification
pétitionnaire et aux frais de celui-ci. de l’autorisation).

6 - 8 juin 2017 Module 2 231


4

EVOLUTION DU PROJET AUTORISÉ

Modification substantielle Modification notable


 Toute modification substantielle des activités,  Toute autre modification notable apportée aux
installations, ouvrages ou travaux qui relèvent activités, installations, ouvrages et travaux
de l'autorisation environnementale est soumise autorisés, à leurs modalités d'exploitation ou de
à la délivrance d'une nouvelle autorisation, mise en œuvre ainsi qu'aux autres équipements,
qu'elle intervienne avant la réalisation du projet installations et activités inclus dans
ou lors de sa mise en œuvre ou de son l'autorisation doit être portée à la connaissance
exploitation. du préfet, avant sa réalisation, par le
 Est regardée comme substantielle, la bénéficiaire de l'autorisation avec tous les

Protection de l’environnement et du cadre de vie


modification apportée à des activités, éléments d'appréciation.
installations, ouvrages et travaux soumis à ▪ S'il y a lieu, le préfet, après avoir procédé aux
autorisation environnementale qui : consultations nécessaires au vu de la nature et de
l'ampleur de la modification, fixe des
▪ En constitue une extension devant faire l'objet prescriptions complémentaires ou adapte
d'une nouvelle évaluation environnementale ; l'autorisation environnementale.
▪ Ou atteint des seuils quantitatifs et des critères ▪ L'autorité administrative compétente peut
fixés par arrêté du ministre chargé de imposer toute prescription complémentaire
l'environnement ; nécessaire à l'occasion de ces modifications, mais
▪ Ou est de nature à entraîner des dangers et aussi à tout moment s'il apparaît que le respect
inconvénients significatifs pour les intérêts de ces dispositions n'est pas assuré par
protégés par l’autorisation environnementale. l'exécution des prescriptions préalablement
 La délivrance d'une nouvelle autorisation édictées.
environnementale est soumise aux mêmes
formalités que l'autorisation initiale.

6 - 8 juin 2017 Module 2 232


4

EVOLUTION DU PROJET AUTORISÉ


TRANSFERT D’AUTORISATION

Principe Exceptions
 De façon générale, Déclaration de transfert  Pour certaines installations une nouvelle
adressée au préfet dans les 3 mois suivant ce autorisation préalable est nécessaire :
dernier.
▪ Les installations de stockage des déchets, à
▪ La déclaration mentionne, s'il s'agit d'une
personne physique, les nom, prénoms et domicile l'exclusion des installations de stockage de
du nouveau bénéficiaire et, s'il s'agit d'une déchets inertes ;
personne morale, sa dénomination ou sa raison ▪ Les carrières ;
sociale, sa forme juridique, l'adresse de son siège ▪ Les installations figurant sur la liste des
social ainsi que la qualité du signataire de la
installations dans lesquelles des substances,

Protection de l’environnement et du cadre de vie


déclaration.
préparations ou mélanges dangereux sont
▪ Le préfet en accuse réception dans un délai d'un
mois. présents dans des quantités telles qu'ils
engendrent des dangers particulièrement
 Pour les ouvrages mentionnés aux rubriques 3.2.5.0 importants pour la sécurité et la santé des
et 3.2.6.0 de la nomenclature loi sur l’eau et les
populations voisines et pour l'environnement.
installations utilisant de l'énergie hydraulique :
▪ la déclaration est faite préalablement au ▪ Les sites de stockage géologique de dioxyde de
transfert. carbone ;
▪ Elle comprend, en plus des pièces précédentes, ▪ Les installations soumises à autorisation ou
des pièces justifiant les capacités techniques et enregistrement ICPE susceptibles, en raison de la
financières du nouveau bénéficiaire. nature et de la quantité des produits et déchets
 S'il entend s'opposer au transfert, le préfet notifie détenus, d'être à l'origine de pollutions
son refus motivé dans le délai de deux mois. importantes des sols ou des eaux (liste fixée par
arrêté)

6 - 8 juin 2017 Module 2 233


4

Protection de l’environnement et du cadre de vie


Déclaration au titre de la loi sur l’eau
Autorisations de travaux sur ou aux abords de monuments historiques

AUTRES PROCÉDURES LIÉES À LA PROTECTION


DE L’ENVIRONNEMENT ET DU PATRIMOINE
CULTUREL
6 - 8 juin 2017 Module 2 234
4

RÉGIME DÉCLARATIF POLICE DE L’EAU

 Objectif :
▪ sont soumis à déclaration les installations, ouvrages, travaux et activités qui,
n'étant pas susceptibles de présenter de tels dangers, doivent néanmoins
respecter les prescriptions générales ou particulières relatives à la
préservation …des eaux superficielles, souterraines,…sources et gisements
d’eaux minérales…
▪ A compter de la publication et de l’entrée en vigueur des textes relatifs à

Protection de l’environnement et du cadre de vie


l’autorisation environnementale, si le projet est soumis à étude d’impact,
alors le MOA doit obtenir une autorisation environnementale, même si, au
titre de la police de l’eau, le projet ne serait soumis qu’à déclaration.

 Champ d’application : (cf. diapos précédentes sur la nomenclature police


de l’eau et lien avec les rubriques de la nomenclature des études
d’impact)

6 - 8 juin 2017 Module 2 235


4

DOSSIER DE DÉCLARATION POLICE DE L’EAU


(SAUF SI ÉTUDE D’IMPACT REQUISE POUR LE PROJET => AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE)

 Contenu du dossier (sauf si autorisation environnementale) : la déclaration, remise en trois exemplaires,


comprend :
▪ le nom et l'adresse du demandeur, n° de SIRET ou date de naissance;
▪ l'emplacement sur lequel l'installation, l'ouvrage, les travaux ou l'activité doivent être réalisés ;
▪ la nature, la consistance, le volume et l'objet de l'ouvrage, de l'installation, des travaux ou de
l'activité envisagés, ainsi que la ou les rubriques de la nomenclature dans lesquelles ils doivent être
rangés ;
▪ un document d’incidence adapté à l'importance du projet et de ses incidences. Les informations qu'il
doit contenir peuvent être précisées par un arrêté du ministre chargé de l'environnement :

Protection de l’environnement et du cadre de vie


– indiquant les incidences du projet sur la ressource en eau, le milieu aquatique, l'écoulement, le
niveau et la qualité des eaux, y compris de ruissellement, en fonction des procédés mis en
œuvre, des modalités d'exécution des travaux ou de l'activité, du fonctionnement des ouvrages
ou installations, de la nature, de l'origine et du volume des eaux utilisées ou affectées et
compte tenu des variations saisonnières et climatiques ;
– comportant l'évaluation des incidences du projet sur un ou plusieurs sites Natura 2000, au
regard des objectifs de conservation de ces sites […]
– justifiant, le cas échéant, de la compatibilité du projet avec le schéma directeur ou le schéma
d'aménagement et de gestion des eaux et de sa contribution à la réalisation des objectifs visés
à l'article L. 211-1 ainsi que des objectifs de qualité des eaux prévus par l'article D. 211-10 ;
– précisant s'il y a lieu les mesures correctives ou compensatoires envisagées.

6 - 8 juin 2017 Module 2 236


4
RÉGIME DÉCLARATIF POLICE DE L’EAU
DOSSIER DE DÉCLARATION POLICE DE L’EAU
(SAUF SI ÉTUDE D’IMPACT REQUISE POUR LE PROJET => AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE)

▪ [Lorsqu'une étude d'impact est exigée => autorisation environnementale]


▪ Les moyens de surveillance ou d'évaluation des prélèvements et des déversements prévus ;
▪ Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier;
▪ Les raisons pour lesquelles le projet a été retenu parmi les alternatives ainsi qu’un résumé non
technique.

 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DREAL / MISE

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ elle doit être menée en concertation avec les services instructeurs dès le début des études.

 Délai moyen :
▪ 15 jours pour obtention du récépissé de dépôt + délai de 2 mois pour opposition préfectorale.
▪ Si le projet est soumis à étude d’impact et à un régime déclaratif, le maître d’ouvrage dépose son
dossier de déclaration. Le préfet dispose alors d’un délai de 9 mois pour autoriser le projet déclaré
(ne pas s’opposer).

6 - 8 juin 2017 Module 2 237


4

RÉGIME DÉCLARATIF POLICE DE L’EAU

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 238
4

MONUMENTS HISTORIQUES (MH) INSCRITS, CLASSÉS, ET ABORDS


DE MONUMENTS HISTORIQUES

 Objectif : assurer la préservation des monuments historiques et leurs abords


(périmètre de protection fixé par arrêté préfectoral ou de 500 mètres par défaut)
▪ La notion d’abords des monuments historiques, introduite par la loi n°2016-925 du 7
juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine : « En
l'absence de périmètre délimité, la protection au titre des abords s'applique à tout
immeuble, bâti ou non bâti, visible du monument historique ou visible en même temps
que lui et situé à moins de cinq cents mètres de celui-ci. »
▪ Les dispositions réglementaires du code du patrimoine traitent encore de « périmètre

Protection de l’environnement et du cadre de vie


de protection », « immeubles adossés à un MH inscrit ou classé »
 Champ d’application :
▪ Travaux sur immeuble inscrit : déclaration préalable (ou autorisation d’urbanisme avec
accord de l’ABF)
▪ Travaux sur immeuble classé et travaux susceptibles de modifier l'aspect extérieur d'un
immeuble, bâti ou non bâti, protégé au titre des abords sont soumis à une autorisation
préalable (ou autorisation d’urbanisme ou au titre du code de l’environnement avec
accord ABF).

6 - 8 juin 2017 Module 2 239


4

TRAVAUX SUR MH INSCRIT

 Contenu du dossier : le dossier de déclaration comprend


▪ le programme d'opération décrivant et justifiant les travaux projetés
▪ l'avant-projet définitif contenant :
– un rapport de présentation,
– un descriptif quantitatif détaillé
– et l'ensemble des documents graphiques et photographiques permettant la compréhension des travaux prévus.

 Conduite de la procédure :

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ Le dossier est transmis en 2 exemplaires au SDAP du lieu où l'immeuble se trouve
▪ Le service déconcentré chargé de l'architecture et du patrimoine transmet sans délai un exemplaire
de la déclaration et du dossier au préfet de région.

 Délai : 4 mois
▪ Le délai de quatre mois à compter de la date d'enregistrement de la déclaration.
▪ Pour s'opposer à ces travaux, le préfet de région doit, avant l'expiration du délai de quatre mois,
engager la procédure de classement du monument et en informer le demandeur.

 Sous réserve du cas des projets soumis à étude d’impact et régime déclaratif : autorisation supplétive ?

6 - 8 juin 2017 Module 2 240


4

DÉCLARATION DE TRAVAUX SUR MH INSCRIT

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 241
4

TRAVAUX SUR MH CLASSÉ

 Les travaux soumis à autorisation sont les constructions ou travaux, de quelque nature que ce
soit, qui sont de nature soit à affecter la consistance ou l'aspect de la partie classée de
l'immeuble, soit à compromettre la conservation de cet immeuble.
 Constituent notamment de tels travaux :
▪ Les affouillements ou les exhaussements dans un terrain classé ;
▪ Le déboisement ou le défrichement sur un terrain classé ;
▪ Les travaux qui ont pour objet ou pour effet de mettre hors d'eau, consolider, aménager, restaurer,
mettre aux normes, mettre en valeur, dégager ou assainir un immeuble classé ainsi que les travaux

Protection de l’environnement et du cadre de vie


de couvertures provisoires ou d'étaiement, sauf en cas de péril immédiat ;
▪ Les travaux de ravalement ;
▪ Les travaux sur les parties intérieures classées des édifices, notamment la modification des volumes
ou des distributions horizontales ou verticales, la modification, la restauration, la restitution ou la
création d'éléments de second œuvre ou de décors, sols, menuiseries, peintures murales, badigeons,
vitraux ou sculptures ;
▪ Les travaux ayant pour objet d'installer à perpétuelle demeure un objet mobilier dans un immeuble
classé ainsi que ceux visant à placer des installations soit sur les façades, soit sur la toiture de
l'immeuble ;
▪ Les travaux de mise en place d'installations ou de constructions temporaires d'une surface
supérieure à vingt mètres carrés et d'une durée supérieure à un mois sur un terrain classé.

6 - 8 juin 2017 Module 2 242


4

TRAVAUX SUR MH CLASSÉ

 Contenu du dossier : le dossier de demande d’autorisation de travaux sur un MH classé est


présentée par le propriétaire ou son mandataire ou par une personne justifiant d'un titre
l'habilitant à y exécuter les travaux projetés ou ayant qualité pour bénéficier de
l'expropriation pour cause d'utilité publique.
▪ Ce dossier comprend :
– Le programme d'opération décrivant et justifiant les travaux projetés
– l'avant-projet définitif contenant
o un rapport de présentation,

Protection de l’environnement et du cadre de vie


o un descriptif quantitatif détaillé
o l'ensemble des documents graphiques et photographiques permettant la compréhension
des travaux prévus ;
– Les études scientifiques et techniques préalables à la réalisation des travaux, en fonction de la
nature, de l'importance et de la complexité de ceux-ci.
– Un arrêté du ministre chargé de la culture fixe, selon l'objet des travaux, les modèles de
demande et précise la liste des pièces à joindre au dossier.
 Conduite de la procédure :
▪ La demande et le dossier qui l'accompagne sont adressés, en 4 exemplaires, au SDAP
 Délai : 6 mois (sauf évocation ministérielle : 12 mois)

6 - 8 juin 2017 Module 2 243


4

AUTORISATION DE TRAVAUX SUR MH CLASSÉ

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 244
4

TRAVAUX SUSCEPTIBLES DE MODIFIER L'ASPECT EXTÉRIEUR D'UN


IMMEUBLE, BÂTI OU NON BÂTI, PROTÉGÉ AU TITRE DES ABORDS

 Contenu du dossier :
▪ La demande d'autorisation de travaux sur un immeuble adossé à un MH précise :
– L’identité du ou des demandeurs ;
– la localisation et la superficie du ou des terrains ;
– la nature des travaux envisagés
– l’attestation de propriété ou de la capacité d’expropriation
▪ Lorsque le projet a pour objet d'édifier ou de modifier une construction :
– Un plan-masse coté dans les trois dimensions ainsi qu'une représentation de l'aspect extérieur de la
construction faisant apparaître les modifications projetées ;

Protection de l’environnement et du cadre de vie


– Lorsque les travaux projetés nécessitent la démolition de bâtiments soumis au régime du permis de démolir, la
justification du dépôt de la demande de permis de démolir ;
▪ Lorsque le projet est situé dans le champ de visibilité d'un édifice classé ou inscrit au titre des
monuments historiques ou d'un parc ou d'un jardin classé ou inscrit ne comportant pas d'édifice et
dont le périmètre de protection a été délimité, le dossier comprend :
– un plan permettant de connaître la situation du terrain à l'intérieur de la commune et une notice indiquant les
matériaux utilisés et les modes d'exécution des travaux.
– Il comprend, en outre, lorsque le projet a pour objet la réalisation ou la modification d'une infrastructure ou un
aménagement des sols :
o Un plan-masse faisant apparaître les cotes de niveau du terrain avant et après travaux, s'il y a lieu, les
constructions, la végétation et les éléments paysagers existants ainsi que le traitement des
constructions, clôtures, végétations ou aménagements situés en limite de terrain, lorsque les travaux
portent sur l'aménagement ou la modification du terrain ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 245


4

TRAVAUX SUSCEPTIBLES DE MODIFIER L'ASPECT EXTÉRIEUR D'UN


IMMEUBLE, BÂTI OU NON BÂTI, PROTÉGÉ AU TITRE DES ABORDS

o Un plan de coupe longitudinale et des plans de coupe transversale précisant l'implantation de


l'infrastructure par rapport au profil du terrain et indiquant, lorsque les travaux ont pour effet de
modifier le profil du terrain, l'état initial et l'état futur ;
o Une notice exposant les partis retenus pour assurer l'insertion du projet dans son environnement et la
prise en compte des paysages accompagnée de deux documents photographiques permettant de situer
le terrain respectivement dans l'environnement proche et, sauf si le demandeur justifie qu'aucune
photographie de loin n'est possible, dans le paysage lointain. Les points et les angles des prises de vue
sont reportés sur le plan de situation et le plan de masse ;
o Un plan faisant apparaître le traitement des espaces libres, notamment les plantations à conserver ou à
créer ainsi que l'organisation et l'aménagement des accès au terrain, aux constructions et aux aires de

Protection de l’environnement et du cadre de vie


stationnement.
▪ Lorsque les travaux projetés nécessitent une autorisation de défrichement, la demande
d'autorisation est complétée par la copie de la lettre par laquelle le préfet fait connaître au
demandeur que son dossier de demande d'autorisation de défrichement est complet.
▪ Lorsque le projet porte sur un immeuble adossé à un immeuble classé, le dossier joint à la demande
d'autorisation comprend les documents permettant d'apprécier l'impact architectural et technique
des travaux sur l'immeuble classé.

6 - 8 juin 2017 Module 2 246


4

TRAVAUX SUSCEPTIBLES DE MODIFIER L'ASPECT EXTÉRIEUR D'UN


IMMEUBLE, BÂTI OU NON BÂTI, PROTÉGÉ AU TITRE DES ABORDS

 Conduite de la procédure :
▪ La demande d'autorisation de travaux est adressée par lettre recommandée avec demande d'avis de
réception ou déposée à la mairie de la commune dans laquelle les travaux sont envisagés par le
propriétaire ou une personne ayant qualité pour bénéficier de l'expropriation pour cause d'utilité
publique.
▪ La demande d'autorisation et le dossier qui l'accompagne sont établis en trois exemplaires. Un
exemplaire supplémentaire du dossier est fourni lorsque les travaux portent sur un immeuble inscrit
au titre des monuments historiques.
▪ Service instructeur : SDAP / préfet de région

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 Délai moyen :
▪ Le silence gardé durant 40 jours à compter du dépôt du dossier en mairie = décision implicite de rejet
▪ Si évocation ministérielle : le délai d’instruction est porté à 4 mois (le ministre dispose de 3 mois
pour faire connaître au préfet son accord, assorti ou non de prescriptions, ou son refus)
▪ Si recours hiérarchique sur la décision du préfet de région : le recours est formé auprès du ministre
de la culture ; le silence gardé durant 2 mois = rejet du recours.

6 - 8 juin 2017 Module 2 247


4

AUTORISATION DE TRAVAUX AUX ABORDS DE MH CLASSÉ OU


INSCRIT

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 248
4

Les principes des demandes d’autorisation

Protection de l’environnement et du cadre de vie


Les champs d’application
Les procédures

AUTORISATIONS D’URBANISME

6 - 8 juin 2017 Module 2 249


4

AUTORISATIONS D’URBANISME
RÈGLES GÉNÉRALES

 Objectif : Veiller au respect des règles d’occupation du sol dans les communes : 1 déclaration
et 3 autorisations (permis d’aménager, permis de construire, permis de démolir).
 Champ d’application : il est complexe par le nombre d’exceptions prévues.
▪ Le principe de dispense : « Sont dispensés de toute formalité au titre du présent code, en raison de
leur nature, sauf lorsqu'ils sont implantés dans un secteur sauvegardé dont le périmètre a été
délimité :
– Les murs de soutènement ;
– Tous les ouvrages d’infrastructure terrestre […] ainsi que les outillages, les équipements ou

Protection de l’environnement et du cadre de vie


les installations techniques directement liés à leur fonctionnement, à leurs exploitation ou
directement liés à leur fonctionnement, à leurs exploitation ou au maintien de la sécurité de
la circulation […] ferroviaire, routière. »
▪ Mais certains travaux ou ouvrages nécessaires à la réalisation du projet peuvent être soumis.
 Contenu du dossier : dépend de l’autorisation demandée.
 Conduite de la procédure :
▪ Services instructeurs : DREAL / services urbanisme des communes
▪ Certaines aménagements urbains sont soumis à étude d’impact (cf. champ d’application)
▪ Les dossiers sont déposés en mairie de la commune concernée, quelle que soit l’autorité
compétente pour l’instruction.

6 - 8 juin 2017 Module 2 250


4

AUTORISATIONS D’URBANISME
DÉLAIS D’INSTRUCTION - PRINCIPES
 Les délais sont variables selon l’autorisation nécessaire et/ou les consultations impliquées
par la localisation/sensibilité des sites concernés.

 Les délais de droit commun sont :


▪ Déclaration préalable :
– 1 mois à compter du dépôt du dossier complet = décision de non opposition en cas de silence
de l’administration ;
– selon les nécessités de l’instruction, le délai peut s’étendre jusqu’à 12 mois.

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ Permis de construire, permis d’aménager :
– 3 mois à compter du dépôt du dossier complet ;
– selon les nécessités de l’instruction, le délai peut s’étendre jusqu’à 12 mois.
▪ Permis de démolir (ou PC des maisons individuelles) :
– 2 mois à compter du dépôt du dossier complet ;
– selon les nécessités de l’instruction, le délai peut s’étendre jusqu’à 12 mois.

6 - 8 juin 2017 Module 2 251


4
AUTORISATIONS D’URBANISME
DÉLAIS D’INSTRUCTION - EXCEPTIONS

Majoration des délais de droit Modification des délais


commun
 Délai de droit commun + 1 mois :  Le délai d'instruction des permis est porté à 5 mois :
▪ Lorsque le projet est soumis à un régime d'autorisation ou à des ▪ Lorsque le projet est situé dans un espace ayant
prescriptions prévus par d'autres législations ou réglementations
que le code de l'urbanisme ; vocation à être classé dans le cœur d'un futur parc
▪ Lorsque la décision nécessite une dérogation liée à une national dont la création a été prise en considération
catastrophe naturelle, la mise en accessibilité PMR notamment ou dans le cœur d'un parc national
▪ Lorsque le projet est situé dans un secteur sauvegardé ; ▪ Lorsqu'il y a lieu de consulter une commission
▪ Lorsque le projet doit être soumis à l'avis de la CDPENAF (article L. nationale ;
112-1-1 CRPM) ;
▪ Lorsqu'il y a lieu de consulter l'assemblée de Corse
▪ Lorsque le projet fait l'objet d'une mise à disposition du public au
titre d’une opération d’aménagement telle que définie par le code

Protection de l’environnement et du cadre de vie


de l’urbanisme ou lorsque le projet fait l'objet d'une participation
du public par voie électronique au titre du code de  Le délai d'instruction est porté à :
l’environnement ▪ 4 mois lorsqu'un permis de construire ou d'aménager
porte sur :
 Délai de droit commun + 2 mois : – un projet situé dans le périmètre de protection des
immeubles classés
▪ S’il y a lieu de consulter une commission départementale ou
régionale ; – ou inscrits au titre des monuments historiques
▪ Lorsqu'il y a lieu de consulter le ministre chargé de l'agriculture en – ou sur un immeuble adossé à un immeuble classé au titre
cas d’atteinte à l'aire ou aux conditions de production, à la qualité des monuments historiques.
ou à l'image du produit d'appellation ; ▪ 5 mois lorsqu'un permis porte sur
▪ Lorsqu'il y a lieu d'instruire une dérogation au titre des bâtiments – un immeuble inscrit au titre des monuments historiques
agricoles – et, le cas échéant, lorsqu'il y a lieu d'instruire une
▪ Lorsque le demandeur a joint à sa demande de permis de dérogation pour la restauration ou la reconstruction
construire une demande de dérogation pour surélévation d'immeubles protégés au titre de la législation sur les
d’immeuble construit depuis plus de 2 ans monuments historiques,
▪ Lorsque le permis porte sur un projet soumis à autorisation – pour le permis de construire , s’il porte sur des travaux
d'exploitation commerciale relatifs à un établissement recevant du public (ERP) et
soumis à l'autorisation spéciale ou sur des travaux relatifs
à un immeuble de grande hauteur (IGH) et soumis à
 Ces majorations de délai ne sont pas cumulables. l'autorisation spéciale.

6 - 8 juin 2017 Module 2 252


4
AUTORISATIONS D’URBANISME
DÉLAIS D’INSTRUCTION - EXCEPTIONS

Modification des délais (suite)

 Lorsqu'il y a lieu de consulter le préfet,  Le délai d'instruction des permis est porté à
lorsqu'il s'agit d'une réserve naturelle :
nationale ou, en Corse, d'une réserve ▪ 10 mois lorsqu'un permis porte sur des
travaux soumis à autorisation spéciale du
classée par l'Etat : ministre de la défense ou du ministre chargé
▪ Le délai d'instruction de la déclaration de l'aviation civile et soumis à autorisation
préalable est de 2 mois ICPE
▪ Le délai d'instruction des permis est porté à 5 ▪ 5 mois lorsqu'un permis porte sur des travaux

Protection de l’environnement et du cadre de vie


mois soumis à autorisation spéciale du ministre de
la défense ou du ministre chargé de l'aviation
 Lorsque le permis doit être précédé d'une civile, si le projet n’est pas soumis à
autorisation de défrichement, le délai autorisation ICPE ;
d'instruction de droit commun des permis ▪ 8 mois lorsqu'un permis porte sur des travaux
soumis à l'accord donné par le ministre
est porté à : chargé des sites, après avis de la commission
▪ 5 mois lorsque le défrichement est soumis à départementale de la nature, des paysages et
reconnaissance de la situation et de l'état des des sites, pour les travaux en sites classés ou
terrains ; en instance de classement
▪ 7 mois lorsque le défrichement fait l'objet  Les majorations de délai (+1 mois ou +2
d'une enquête publique ; mois) ne sont pas applicables aux délais
▪ 3 mois dans les autres cas. modifiés.

6 - 8 juin 2017 Module 2 253


4

AUTORISATIONS D’URBANISME
AUTORITÉ COMPÉTENTE
 L'autorité compétente pour se prononcer sur la  Par exception, l'autorité administrative de l'Etat
déclaration préalable ou délivrer un permis est : est compétente pour se prononcer sur un projet
▪ Le maire, au nom de la commune :
portant notamment sur :
– dans les communes qui se sont dotées d'un
plan local d'urbanisme ou d'un document ▪ Les travaux, constructions et installations réalisés
d'urbanisme en tenant lieu, ainsi que dans les pour le compte d'Etats étrangers ou
communes qui se sont dotées d'une carte d'organisations internationales, de l'Etat, de ses
communale après la date de publication de la
loi ALUR.
établissements publics et concessionnaires ;
– Dans les communes qui se sont dotées d'une ▪ Les ouvrages de production, de transport, de
carte communale avant cette date, le maire est distribution et de stockage d'énergie, ainsi que
compétent, au nom de la commune, après ceux utilisant des matières radioactives ; un

Protection de l’environnement et du cadre de vie


délibération du conseil municipal. décret en Conseil d'Etat détermine la nature et
– En l'absence de décision du conseil municipal, l'importance de ces ouvrages ;
le maire est compétent, au nom de la
commune, à compter du 1er janvier 2017. ▪ Les travaux, constructions et installations réalisés
Lorsque le transfert de compétence à la à l'intérieur des périmètres des opérations
commune est intervenu, il est définitif ; d'intérêt national ;
▪ Le préfet ou le maire au nom de l'Etat dans les autres
communes.  Lorsque la décision est prise par le préfet, celui-
 Les demandes de permis de construire, d'aménager ci recueille l'avis du maire ou du président de
ou de démolir ainsi que les déclarations préalables l'établissement public de coopération
sur lesquelles il n'a pas été statué à la date du intercommunale compétent.
transfert de compétence restent soumises aux
règles d'instruction et de compétence applicables à
la date de leur dépôt.

6 - 8 juin 2017 Module 2 254


4

CHAMPS D’APPLICATION
DÉCLARATION PRÉALABLE À UN AMÉNAGEMENT
 Lorsqu'ils sont susceptibles de contenir de 10 à 49  Les travaux autres que ceux exécutés sur des constructions
unités, les aires de stationnement ouvertes au public, existantes ayant pour effet, lorsqu'ils ont lieu sur un
les dépôts de véhicules et les garages collectifs de territoire non couvert par un plan local d'urbanisme ou par
caravanes un document d'urbanisme en tenant lieu, de modifier ou de
supprimer un élément identifié comme présentant un
intérêt patrimonial, paysager ou écologique, par une
 À moins qu'ils ne soient nécessaires à l'exécution d'un délibération du conseil municipal, prise après
permis de construire, les affouillements et l'accomplissement de l'enquête publique prévue par le code
exhaussements du sol dont la hauteur, s'il s'agit d'un de l’urbanisme
exhaussement, ou la profondeur dans le cas d'un
affouillement, excède 2 m et qui portent sur une  Dans les secteurs sauvegardés dont le périmètre a été
superficie supérieure ou égale à 100 m² délimité, les travaux, à l'exception des travaux d'entretien ou
de réparations ordinaires, ayant pour effet de modifier
l'aménagement des abords d'un bâtiment existant doivent
 Les coupes et abattages d'arbres dans les bois, forêts ou

Protection de l’environnement et du cadre de vie


être précédés d'une déclaration préalable.
parcs situés sur le territoire de communes où
l'établissement d'un plan local d'urbanisme a été
prescrit, ainsi que dans tout espace boisé classé  Dans les secteurs sauvegardés, les sites classés ou en
instance de classement et les réserves naturelles,
l'installation de mobilier urbain ou d'œuvres d'art, les
 Les travaux ayant pour effet de modifier ou de modifications des voies ou espaces publics et les plantations
supprimer un élément que le plan local d'urbanisme ou qui sont effectuées sur ces voies ou espaces, à l'exception
un document d'urbanisme en tenant lieu a identifié, des travaux d'entretien ou de réparations ordinaires et des
comme présentant un intérêt d'ordre culturel, travaux imposés par les réglementations applicables en
matière de sécurité, doivent également être précédées
historique, architectural ou écologique d'une déclaration préalable.

6 - 8 juin 2017 Module 2 255


4

CHAMPS D’APPLICATION
DÉCLARATION PRÉALABLE À UNE CONSTRUCTION
 En dehors des secteurs sauvegardés et des sites classés  Dans les secteurs sauvegardés dont le périmètre a été
ou en instance de classement, les constructions délimité, les ouvrages d'infrastructure doivent
nouvelles suivantes doivent être précédées d'une également être précédés d'une déclaration préalable.
déclaration préalable :  Dans les secteurs sauvegardés, dans un site classé ou
▪ Les constructions dont soit l'emprise au sol, soit la en instance de classement, dans les réserves naturelles,
surface de plancher est supérieure à 5 m² et dans les espaces ayant vocation à être classés dans le
répondant aux critères cumulatifs suivants : une cœur d'un futur parc national dont la création a été
hauteur au-dessus du sol inférieure ou égale à 12 prise en considération et à l'intérieur du cœur des
m + une emprise au sol inférieure ou égale à 20 parcs nationaux, les constructions nouvelles suivantes
m² + une surface de plancher inférieure ou égale à doivent être précédées d'une déclaration préalable :
20 m² ; ▪ Les constructions nouvelles répondant aux

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ Les constructions répondant aux critères critères cumulatifs suivants : une hauteur au-
cumulatifs suivants : une hauteur au-dessus du sol dessus du sol inférieure ou égale à 12 m + une
supérieure à 12 m + une emprise au sol inférieure emprise au sol inférieure ou égale à 20 m² + une
ou égale à 5 m² + une surface de plancher surface de plancher inférieure ou égale à 20 m² ;
inférieure ou égale à 5 m². ▪ Les murs, quelle que soit leur hauteur.
▪ Les murs dont la hauteur au-dessus du sol est ▪ En outre, dans les sites classés ou en instance de
supérieure ou égale à 2 m classement, doivent être précédés d'une
▪ Les châssis et serres dont la hauteur au-dessus du déclaration préalable les châssis et serres dont la
sol est comprise entre 1,80 m et 4 m, et dont la hauteur au-dessus du sol est inférieure à 4 met
surface au sol n'excède pas 2 000 m² sur une dont la surface au sol n'excède pas 2 000 m² sur
même unité foncière une même unité foncière

6 - 8 juin 2017 Module 2 256


4

CHAMPS D’APPLICATION
DÉCLARATION PRÉALABLE À UNE CONSTRUCTION
 Doit être précédée d'une déclaration préalable ▪ Les travaux exécutés sur des constructions
l'édification d'une clôture située : existantes ayant pour effet de modifier ou de
▪ Dans un secteur sauvegardé, dans le champ de supprimer un élément que le plan local
visibilité d'un monument historique, dans une d'urbanisme ou un document d'urbanisme en
ZPPAUP ou dans une AVAP ; tenant lieu a identifié, comme présentant un
▪ Dans un site inscrit ou dans un site classé ou en intérêt d'ordre culturel, historique, architectural
instance de classement ou écologique ;
▪ Dans un secteur délimité par le plan local ▪ Les travaux exécutés sur des constructions
d'urbanisme comme présentant un intérêt d'ordre
culturel, historique, architectural ou écologique ; existantes ayant pour effet, lorsque ces
constructions sont situées sur un territoire non
▪ Dans une commune ou partie de commune où le
couvert par un plan local d'urbanisme ou par un

Protection de l’environnement et du cadre de vie


conseil municipal ou l'organe délibérant de
l'établissement public de coopération document d'urbanisme en tenant lieu, de
intercommunale compétent en matière de plan modifier ou de supprimer un élément identifié
local d'urbanisme a décidé de soumettre les comme présentant un intérêt patrimonial,
clôtures à déclaration. paysager ou écologique, par une délibération du
 Doivent être précédés d'une déclaration préalable conseil municipal, prise après l'accomplissement
lorsqu'ils ne sont pas soumis à permis de construire les de l'enquête publique préalable ;
travaux exécutés sur des constructions existantes, à ▪ La transformation de plus de 5 m² de surface
l'exception des travaux d'entretien ou de réparations close et couverte non comprise dans la surface de
ordinaires, et les changements de destination des
constructions existantes suivants : plancher de la construction en un local
constituant de la surface de plancher.
▪ Les travaux ayant pour effet de modifier l'aspect
extérieur d'un bâtiment existant, à l'exception des
travaux de ravalement ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 257


4

CHAMPS D’APPLICATION
DÉCLARATION PRÉALABLE À UNE CONSTRUCTION
▪ Les travaux qui ont pour effet la création soit ▪ Dans les réserves naturelles ou à l'intérieur du
d'une emprise au sol, soit d'une surface de cœur des parcs nationaux
plancher supérieure à 5 m² et qui répondent aux ▪ Sur un immeuble protégé identifié comme
critères cumulatifs suivants : une emprise au sol présentant un intérêt patrimonial, paysager ou
créée inférieure ou égale à 20 m² + une surface de écologique ;
plancher créée inférieure ou égale à 20 m². ▪ Dans une commune ou périmètre d'une
– Ces seuils sont portés à 40 m² pour les commune où le conseil municipal ou l'organe
projets situés en zone urbaine d'un plan délibérant de l'établissement public de
local d'urbanisme ou d'un document coopération intercommunale compétent en
d'urbanisme en tenant lieu, à l'exclusion de matière de plan local d'urbanisme a décidé de
ceux impliquant la création d'au moins 20

Protection de l’environnement et du cadre de vie


soumettre, par délibération motivée, les travaux
m² et d'au plus 40 m² de surface de de ravalement à autorisation.
plancher ou d'emprise au sol lorsque cette
création conduit au dépassement des seuils
pour lesquels le recours à un architecte est
obligatoire ;
 Lorsqu'ils ne sont pas soumis à permis de construire,
les travaux de ravalement doivent être précédés d'une
déclaration préalable dès lors qu'ils sont effectués sur
tout ou partie d'une construction existante située :
▪ Dans un secteur sauvegardé, dans le champ de
visibilité d'un monument historique, dans une
ZPPAUP ou dans une AVAP ;
▪ Dans un site inscrit ou dans un site classé ou en
instance de classement
6 - 8 juin 2017 Module 2 258
4

CHAMPS D’APPLICATION
PERMIS DE CONSTRUIRE
 Les constructions nouvelles doivent être  Sont dispensées de toute formalité au titre du
précédées de la délivrance d'un permis de code de l’urbanisme, en raison de leur nature ou
construire sauf les cas particuliers de leur très faible importance, sauf lorsqu'ils
d’exonération prévus par le code de sont implantés dans un secteur sauvegardé ou
l’urbanisme. dans un site classé ou en instance de
 Sont soumis à permis de construire les travaux classement :
suivants, exécutés sur des constructions ▪ Les constructions nouvelles répondant aux
existantes, à l'exception des travaux d'entretien critères cumulatifs suivants : une hauteur au-
dessus du sol inférieure ou égale à 12 m² + une
ou de réparations ordinaires, les travaux ayant
emprise au sol inférieure ou égale à 5 m² + une

Protection de l’environnement et du cadre de vie


pour effet la création d'une surface de plancher surface de plancher inférieure ou égale à 5 m² ;
ou d'une emprise au sol supérieure à 20 m² ; ▪ Les châssis et serres dont la hauteur au-dessus du
sol est inférieure ou égale à 1,80 m
▪ Les murs dont la hauteur au-dessus du sol est
inférieure à 2 m, sauf s'ils constituent des clôtures
▪ Les clôtures, sauf en secteurs sauvegardés, site
inscrit, site classé ou en instance de classement,
ou site précisé par le document d’urbanisme, ainsi
que les clôtures nécessaires à l'activité agricole ou
forestière

6 - 8 juin 2017 Module 2 259


4

CHAMPS D’APPLICATION
PERMIS D’AMÉNAGER
 Lorsqu'ils sont susceptibles de contenir au  Dans les secteurs sauvegardés, les sites classés ou
moins 50 unités les aires de stationnement en instance de classement et les réserves
ouvertes au public, les dépôts de véhicules et naturelles doivent être précédés de la délivrance
les garages collectifs de caravanes ou de d'un permis d'aménager :
résidences mobiles de loisirs ▪ les aménagements d’aires de stationnement
ouvertes au public, les dépôts de véhicules et
les garages collectifs de caravanes ou de
 À moins qu'ils ne soient nécessaires à résidences mobiles de loisirs, quelle que soit
l'exécution d'un permis de construire, les leur importance ;
affouillements et exhaussements du sol dont la ▪ les affouillements et exhaussements du sol

Protection de l’environnement et du cadre de vie


hauteur, s'il s'agit d'un exhaussement, ou la dont la hauteur, s'il s'agit d'un exhaussement,
profondeur dans le cas d'un affouillement, ou la profondeur dans le cas d'un
excède 2 m et qui portent sur une superficie affouillement, excède 2 m et portant sur une
supérieure ou égale à 2 Ha superficie supérieure ou égale à 100 m² ;
▪ la création d'un espace public.

 Dans les secteurs sauvegardés dont le périmètre a


été délimité, la création d'une voie ou les travaux
ayant pour effet de modifier les caractéristiques
d'une voie existante doivent être précédés de la
délivrance d'un permis d'aménager.

6 - 8 juin 2017 Module 2 260


4

CHAMPS D’APPLICATION
PERMIS DE DÉMOLIR
 Doivent être précédés d'un permis de démolir les ▪ Située dans un site inscrit ou un site classé
travaux ayant pour objet de démolir ou de rendre ou en instance de classement
inutilisable tout ou partie d'une construction située
▪ Identifiée comme devant être protégée en
dans une commune ou une partie de commune où
étant située à l'intérieur d'un périmètre
le conseil municipal a décidé d'instituer le permis
de démolir.
délimité par un plan local d'urbanisme ou
un document d'urbanisme en tenant lieu
ou, lorsqu'elle est située sur un territoire
 Doivent en outre être précédés d'un permis de non couvert par un plan local d'urbanisme
démolir les travaux ayant pour objet de démolir ou
ou un document d'urbanisme en tenant
de rendre inutilisable tout ou partie d'une

Protection de l’environnement et du cadre de vie


construction :
lieu, identifiée comme présentant un
intérêt patrimonial, paysager ou
▪ Située dans un secteur sauvegardé ou dans
écologique, par une délibération du
un périmètre de restauration immobilière
conseil municipal prise après
▪ Inscrite au titre des monuments historiques ;
l'accomplissement de l'enquête publique
▪ Située dans le champ de visibilité d'un prévue à ce même article.
immeuble classé ou inscrit au titre des
monuments historiques, adossée à un
immeuble classé au titre des monuments
historiques, ou située dans ZPPAUP ou dans
une AVAP ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 261


4

CONTENU DES DOSSIERS (NON EXHAUSTIF)


DÉCLARATION PRÉALABLE D’URBANISME
 Dossier de déclaration commun aux ▪ S'il y a lieu, que les travaux portent sur une
constructions, modifications de constructions installation, un ouvrage, des travaux ou
existantes ou aménagements : une activité soumis à autorisation ou à
▪ L'identité du ou des déclarants, qui déclaration IOTA
comprend son numéro SIRET lorsqu'il ▪ S'il y a lieu, que les travaux portent sur une
s'agit d'une personne morale en installation, un ouvrage, des travaux ou
bénéficiant et sa date de naissance une activité soumis à autorisation unique
lorsqu'il s'agit d'une personne physique ; IOTA
▪ La localisation et la superficie du ou des ▪ S'il y a lieu, que les travaux doivent faire

Protection de l’environnement et du cadre de vie


terrains ; l'objet d'une dérogation au titre des
▪ La nature des travaux ou du changement espèces protégées
de destination ; ▪ La déclaration comporte également
▪ S'il y a lieu, la surface de plancher et la l'attestation du ou des déclarants relative
destination et la sous-destination des à la propriété ou à la capacité d’exproprier
constructions projetées
▪ Les éléments, fixés par arrêtés, nécessaires
au calcul des impositions ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 262


4

CONTENU DES DOSSIERS (NON EXHAUSTIF)


DÉCLARATION PRÉALABLE D’URBANISME
Pour les déclarations préalables aux constructions
ou modifications de construction existantes, le Pour les aménagements, le dossier de déclaration
dossier de déclaration comprend notamment : comprend notamment :
 Un plan permettant de connaître la situation du  Un plan permettant de connaître la situation du
terrain à l'intérieur de la commune ; terrain à l'intérieur de la commune ;
 Un plan de masse coté dans les trois dimensions  Un plan sommaire des lieux indiquant les
lorsque le projet a pour effet de créer une bâtiments de toute nature existant sur le terrain
construction ou de modifier le volume d'une
construction existante ;  Un croquis et un plan coté dans les trois
 Une représentation de l'aspect extérieur de la dimensions de l'aménagement faisant

Protection de l’environnement et du cadre de vie


construction faisant apparaître les modifications apparaître, s'il y a lieu, la ou les divisions
projetées et si le projet a pour effet de modifier projetées.
celui-ci ;  Il est complété, s'il y a lieu, par les documents
 Le justificatif de dépôt de la demande rendus nécessaires compte tenu de la situation
d'autorisation spécifique lorsque le projet porte ou la nature du projet.
sur une construction susceptible, en raison de
son emplacement et de sa hauteur, de
constituer un obstacle à la navigation aérienne.
 Il est complété, s'il y a lieu, par les documents  Aucune autre information ou pièce ne peut
rendus nécessaires compte tenu de la nature être exigée par l'autorité compétente que
architecturale du projet (projet architectural), celles prévues par le code de l’urbanisme.
par la situation ou la nature du projet

6 - 8 juin 2017 Module 2 263


4

CONTENU DES DOSSIERS (NON EXHAUSTIF)


PERMIS DE CONSTRUIRE
 La demande de permis de construire précise : ▪ Les éléments, fixés par arrêté, nécessaires
▪ L'identité du ou des demandeurs, qui au calcul des impositions ;
comprend son numéro SIRET lorsqu'il ▪ La déclaration comporte également
s'agit d'une personne morale en l'attestation du ou des déclarants relative
bénéficiant et sa date de naissance à la propriété ou à la capacité d’exproprier
lorsqu'il s'agit d'une personne physique ; ▪ Lorsque le terrain d'assiette comporte des
▪ L'identité de l'architecte auteur du projet, constructions, la demande précise leur
le cas échéant ; destination, leur surface de plancher et
▪ La localisation et la superficie du ou des indique si ces constructions sont destinées

Protection de l’environnement et du cadre de vie


terrains ; à être maintenues et si leur destination ou
▪ La nature des travaux ; sous-destination est modifiée par le
projet.
▪ La destination des constructions,
▪ Un plan permettant de connaître la
▪ La surface de plancher des constructions situation du terrain à l'intérieur de la
projetées, s'il y a lieu répartie selon les commune ;
différentes destinations et sous-
destinations ▪ Le projet architectural
▪ La puissance électrique nécessaire au
projet, (lorsque la puissance électrique est
supérieure à 12 kVA monophasé ou 36 kVA
triphasé ;

6 - 8 juin 2017 Module 2 264


4

CONTENU DES DOSSIERS (NON EXHAUSTIF)


PERMIS D’AMÉNAGER
La demande de permis d'aménager précise : Sont joints à la demande de permis
d'aménager :
 L'identité du ou des demandeurs, qui comprend son  Un plan permettant de connaître la situation du terrain à
numéro SIRET lorsqu'il s'agit d'une personne morale en l'intérieur de la commune ;
bénéficiant et sa date de naissance lorsqu'il s'agit d'une
personne physique ;  Le projet d'aménagement comprenant
 La localisation et la superficie du ou des terrains à  une notice précisant :
aménager ;
▪ L'état initial du terrain et de ses abords et
 La nature des travaux ;
indiquant, s'il y a lieu, les constructions, la
 Les éléments, fixés par arrêté, nécessaires au calcul des
impositions ; végétation et les éléments paysagers existants ;

Protection de l’environnement et du cadre de vie


 S'il y a lieu, que les travaux portent sur une installation, ▪ Les partis retenus pour assurer l'insertion du
un ouvrage, des travaux ou une activité soumis à projet dans son environnement et la prise en
autorisation ou à déclaration IOTA compte des paysages, faisant apparaître, en
 S'il y a lieu, que les travaux portent sur une installation, fonction des caractéristiques du projet
un ouvrage, des travaux ou une activité soumis à
autorisation unique IOTA  Un plan de l'état actuel du terrain à aménager et de ses
 S'il y a lieu, que les travaux doivent faire l'objet d'une abords faisant apparaître les constructions et les
dérogation au titre des espèces protégées. plantations existantes, les équipements publics qui
 La déclaration comporte également l'attestation du ou desservent le terrain, ainsi que, dans le cas où la
des déclarants relative à la propriété ou à la capacité demande ne concerne pas la totalité de l'unité foncière,
d’exproprier
la partie de celle-ci qui n'est pas incluse dans le projet
 La demande peut ne porter que sur une partie d'une
unité foncière. d'aménagement ;
 Un plan coté dans les trois dimensions faisant apparaître
la composition d'ensemble du projet et les plantations à
conserver ou à créer.

6 - 8 juin 2017 Module 2 265


4

CONTENU DES DOSSIERS (NON EXHAUSTIF)


PERMIS DE DÉMOLIR
La demande de permis de démolir Le dossier joint à la demande
précise : comprend :
▪ L'identité du ou des demandeurs ;  Lorsque le bâtiment est inscrit au titre des monuments
▪ En cas de démolition partielle, les constructions historiques, le dossier joint à la demande comprend en outre:
qui subsisteront sur le terrain et, le cas échéant, ▪ Une notice expliquant les raisons pour lesquelles la
les travaux qui seront exécutés sur cette conservation du bâtiment ne peut plus être assurée
bien que l'intérêt de celui-ci du point de vue de
construction ;
l'histoire ou de l'art ait été reconnu suffisant pour
▪ La date approximative à laquelle le ou les justifier sa préservation ;
bâtiments dont la démolition est envisagée ont ▪ Les photographies faisant apparaître l'ensemble des

Protection de l’environnement et du cadre de vie


été construits ; façades et toitures du bâtiment ainsi que ses
▪ La déclaration comporte également l'attestation dispositions intérieures ;
du ou des déclarants relative à la propriété ou à la ▪ Dans le cas d'une démolition partielle, la description
capacité d’exproprier des moyens mis en œuvre pour éviter toute atteinte
▪ Un plan permettant de connaître la situation du aux parties conservées.
terrain à l'intérieur de la commune ;  Lorsque le bâtiment est adossé à un immeuble classé au
titre des monuments historiques, le dossier joint à la
▪ Un plan de masse des constructions à démolir ou, demande comprend en outre :
s'il y a lieu, à conserver ;
▪ Les photographies faisant apparaître l'ensemble des
▪ Un document photographique faisant apparaître parties extérieures ou intérieures du bâtiment
le ou les bâtiments dont la démolition est adossées à l'immeuble classé ;
envisagée et leur insertion dans les lieux ▪ La description des moyens mis en œuvre dans la
environnants. démolition pour éviter toute atteinte à l'immeuble
classé.

6 - 8 juin 2017 Module 2 266


4

AUTORISATIONS D’URBANISME
DÉCLARATION PRÉALABLE D’URBANISME

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 267
4

AUTORISATIONS D’URBANISME
PERMIS (DE CONSTRUIRE / D’AMÉNAGER / DE DÉMOLIR)

Protection de l’environnement et du cadre de vie


6 - 8 juin 2017 Module 2 268
4

DÉCLARATION «BRUIT DE CHANTIER »

 Objectif : informer le préfet et les maires de communes concernées par les travaux de
l’existence d’une nuisance sonore particulière.
 Champ d’application : tous chantiers de construction, de modification ou de transformation
significative d’infrastructures
 Contenu du dossier : tout élément d’information utile sur le chantiers :
▪ les ouvrages prévus,
▪ les installations,

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ les horaires,
▪ la durée prévisible,
▪ les nuisances sonores attendues
▪ les mesures prises pour limiter ces nuisances.
 Conduite de la procédure : elle est en général faite par les entreprises.
 Délai moyen : à faire 1 mois avant le début des travaux. Le préfet dispose de 15 jours à
compter du dépôt de la déclaration pour formuler des prescriptions (horaires, circulations…)

6 - 8 juin 2017 Module 2 269


4

ORGANISATION ET PILOTAGE

 Les délais de consultations sont liés au contexte des ouvrages et à l’entrée en


vigueur des nouvelles réglementations
 Ces procédures d’autorisation conditionnent le démarrage des travaux
 Articulation études / procédures :
▪ Étude d’impact => autorisation « supplétive » (future autorisation environnementale)
que le projet soit soumis à régime d’autorisation, de déclaration ou à aucun régime
particulier

Protection de l’environnement et du cadre de vie


▪ Police de l’eau : interfaces avec :
– la définition des emprises (implantation des bassins de rétention éventuels)
– Natura 2000 (insertion d'un document d'incidence au dossier de demande d'autorisation)
– Sensibilités particulières du projet (captage Alimentation en Eau Potable …)
– L'autorisation n'est valable que si elle intervient après la déclaration de projet (ou DUP valant
DP), mais pas de lien contentieux entre la DUP et autorisation police de l'eau

6 - 8 juin 2017 Module 2 270


6

MISE EN PRATIQUE

Recenser les procédures

Mise en pratique
6

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 272
6

RECENSEMENT DES PROCÉDURES ADMINISTRATIVES


Procédure applicable Motifs

Evaluation environnementale OUI infrastructure routière - rubrique 6, EI systématique c) (+ de


des projets NON 10 km)

Document d’incidence Natura OUI étude d'impact = évaluation des incidences Natura 2000
2000 NON quelque soit la proximité d'un site

Etude préalable des impacts OUI EI systématique + à confirmer sur zonages impactés (A, N, AU)
sur l’économie agricole + surface emprise définitive
NON

Evaluation économique et OUI Tout projet de route nouvelle de collectivité locale > 15 km
sociale du code des transports NON (projet = 18 km)

Evaluation des OUI pas de participation de l'Etat


investissements de l’Etat NON

OUI
Débat public
NON

Concertation au titre du code OUI Pas de procédure concertation code environnement mais

Mise en pratique
de l’environnement NON déclaration d'intention à prévoir (> 10 M€ HT) + préciser L.
103-2 code urbanisme.
Concertation au titre du code OUI Investissement routier en partie urbanisée (!!) de commune >
de l’urbanisme NON 1,9 M€
6 - 8 juin 2017 Module 2 273
6

RECENSEMENT DES PROCÉDURES ADMINISTRATIVES


Procédure applicable Motifs

OUI enquête publique code de l'environnement + code de


Enquête publique DUP / DP ou l'expropriation = DP (MOA) suivie d'une DUP (préfet de
DUP tenant lieu de DP NON département) - avis obligatoire ministre agriculture après
consultation INAO

Mise en compatibilité des OUI incertitude / EBC


documents d’urbanisme NON

OUI Choix du MOA (procédure facultative).


Certificat de projet
NON

OUI Autorisation IOTA = autorisation environnementale


Autorisation
environnementale NON
OUI Autorisation loi eau + dérogations espèces protégées +
Autorisations intégrées à AEU défrichement
NON

OUI Pas déclaration IOTA (autorisation) + pas d'autorisation


Autres autorisations liées à la
travaux aux abords MH + autres à confirmer
protection de l’environnement NON

Mise en pratique
OUI démolitions possibles + demandes futures à intégrer (ex :
Autorisations d’urbanisme
NON parking co-voiturage) = prévoir une période pour procédure

6 - 8 juin 2017 Module 2 274


5

MAÎTRISE DU FONCIER

Autorisation d’occupation temporaire des propriétés privées


Acquisitions foncières amiables / par voie d’expropriation
Archéologie préventive
Aménagement foncier (lien avec les procédures
d’acquisitions foncières des projets d’infrastructures)

Maîtrise du foncier
5

MAÎTRISE DU FONCIER

 Le Maître d'ouvrage doit avoir une certaine maîtrise du foncier


pendant la phase d’élaboration du projet
▪ Soit pour permettre les études : autorisation de pénétrer / d’occuper des
terrains privés
▪ Soit pour contrôler l’urbanisation avant l’enquête
 Le Maître d'ouvrage doit être propriétaire des terrains sur lesquels
il réalise le projet
▪ acquisitions par voie amiables
▪ acquisitions par voie d’expropriation
 La maîtrise du foncier est à envisager en fonction de la procédure
d’aménagement foncier
 La procédure d’archéologie préventive doit être planifiée en
fonction de la stratégie d’acquisitions foncières définie par le MOA

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 276
5

AUTORISATION D’OCCUPER DES TERRAINS PRIVÉS (AOT)

 Objectif : autoriser, durant l’élaboration du projet ou sa réalisation, de façon


temporaire, l’administration ou les prestataires à qui elle délègue des droits de
pénétrer/d’occuper sur des terrains privés pour réaliser des travaux.
 Champ d’application : parcelles nécessaires à la réalisation des travaux envisagés :
concerne les interventions visant à extraire ou ramasser des matériaux, fouiller ou
faire des dépôts de terre, ou tout autre objet relatif à l’exécution des travaux.
 Contenu du dossier :
▪ n° de parcelles visées,
▪ la surface occupée,
▪ les noms des propriétaires (indiqués au cadastre),
▪ les travaux à réaliser,
▪ la voie d’accès,
▪ la nature et la durée de l’occupation…
 Conduite de la procédure : arrêté préfectoral valable au maximum 5 ans. Si délai

Maîtrise du foncier
est supérieur, il faut passer par la voie de l’expropriation.
 Délai moyen : (usage) env. 2 à 4 mois.
6 - 8 juin 2017 Module 2 277
5

ACQUISITIONS AMIABLES

 Objectif : pour assurer la maîtrise foncière du projet, le MOA peut acquérir à


l’amiable les terrains nécessaires

 Champ d’application : tout projet pour la réalisation duquel le MOA ne


dispose pas de la maîtrise foncière.

 Contenu du dossier :
▪ 1 dossier de négociation
▪ 1 document d'arpentage
▪ contrat définitif d'acquisition.

 Conduite de la procédure : juridiquement, on considère que les acquisitions


amiables peuvent débuter dès l’ouverture de l’enquête publique, et jusqu’au
prononcé de l’ordonnance d’expropriation.

 Délai moyen : selon négociations.

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 278
5

EXPROPRIATIONS

 L’article L. 1 c. expro prévoit que «l'expropriation d'immeubles, en tout ou partie, ou de droits réels
immobiliers, ne peut être prononcée qu'autant qu'elle aura été précédée
▪ d'une déclaration d'utilité publique intervenue à la suite d'une enquête
▪ et qu'il aura été procédé contradictoirement à la détermination des parcelles à exproprier, ainsi qu'à la
recherche des propriétaires, des titulaires de droits réels et des autres intéressés. »

 L’autre principe demeure le versement d’une « juste et préalable indemnité » avant toute prise de
possession.

 La procédure d’expropriation a été jugée, en 1998, comme inéquitable par la Cour Européenne des
Droits de l’Homme (CEDH).

 Suite à cette décision, la procédure a été modifiée en 2005, et les conséquences d’une
expropriation illégale sont aujourd’hui indiquées au code de l’expropriation :
▪ Restitution du bien exproprié (totale ou partielle) si elle est possible
▪ Dommages et intérêts si le bien n’est pas en état d’être restitué
▪ Avec indemnités liées au préjudice causé par l’irrégularité de l’expropriation
▪ Possibilité pour le juge d’ordonner :
– La suppression de l’ouvrage construit (aux frais de l’expropriant)
– Ou le maintien des ouvrages et leur remboursement par l’exproprié à l’expropriant (hors frais de publicité foncière)

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 279
5

EXPROPRIATIONS

 Objectif : l’expropriation a pour objectif l’acquisition forcée de terrains privés,


pour un projet dont l’utilité publique a été reconnue. Elle se déroule en 2
phases :
▪ Phase administrative :
– l’enquête parcellaire a pour objectif de délimiter les emprises nécessaires à la réalisation du
projet, en vue de leur acquisition.
– L’arrêté de cessibilité « déclare cessible » les parcelles
▪ Phase judiciaire :
– l’ordonnance d’expropriation transfère la propriété.
– Mais le MOA ne peut prendre possession des terrains avant que l’indemnité n’ai t été fixée, au
besoin par le juge de l’expropriation, et avant de l’avoir payée ou consignée.

 Champ d’application : tout projet nécessitant des acquisitions foncières qui


n’ont pas pu être menées à l’amiable.
▪ L’enquête parcellaire porte sur toutes les parcelles touchées par le projet et dont la
propriété devra être acquise par le MOA en vue de réaliser le projet.
▪ L’arrêté de cessibilité porte uniquement sur la liste des parcelles à exproprier (sans celles
acquises à l’amiable) regroupées par propriétaire (réel) -> ordonnance d’expropriation

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 280
5

EXPROPRIATIONS

 Contenu du dossier :
– Dossier d’enquête parcellaire (1 dossier par commune) :
o plan parcellaire,
o état parcellaire : liste des parcelles avec propriétaires et surfaces à exproprier
– Dossier transmis pour les ordonnances d’expropriation:
o DUP + arrêté de prorogation le cas échéant
o Plan parcellaire des terrains et bâtiments
o Arrêté d’ouverture d’enquête parcellaire
o Justificatifs des notifications faites dans le cadre de la procédure parcellaire
o PV établi à l’issue de l’enquête parcellaire
o Arrêté de cessibilité (ou DUP valant arrêté de cessibilité) de moins de 6 mois
o Toute autre pièce nécessaire

 Conduite de la procédure : cette procédure a un délai variable car elle est


fortement liée à la stratégie d’acquisition amiable du MOA. Par ailleurs, toute
acquisition amiable conclue après la DUP est soumise aux mêmes protections
que celles faites par voie d’expropriation.

Maîtrise du foncier
 Délai moyen : 1,5 à 2 ans

6 - 8 juin 2017 Module 2 281


5

ENQUÊTE PARCELLAIRE ET ARRÊTÉS DE CESSIBILITÉ

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 282
5

ORDONNANCE D’EXPROPRIATION ET INDEMNISATION

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 283
5

ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE

 Objectif : détecter, conserver ou sauvegarder les éléments du


patrimoine archéologique susceptible d’être affectés par des
travaux d’aménagement.

 Champ d’application :
▪ Les aménagements et ouvrages dispensés d'autorisation d'urbanisme,
soumis ou non à une autre autorisation administrative, qui doivent
être précédés d'une étude d'impact
▪ Les travaux d'affouillement, de nivellement ou d'exhaussement de sol
liés à des opérations d'aménagement d'une superficie supérieure à 10
000 m2 et affectant le sol sur une profondeur de plus de 0,50 mètre

Maîtrise du foncier
▪ …

6 - 8 juin 2017 Module 2 284


5

ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE

 Contenu du dossier : (saisine du préfet de région)


▪ Plan parcellaire avec les références cadastrales
▪ descriptif du projet et son emplacement sur le terrain d’assiette,
▪ sa superficie,
▪ notice précisant les modalités techniques envisagées pour l’exécution des travaux.
 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DRAC
▪ la procédure est souvent menée en phase PRO en raison de la nécessaire définition des
emprises. Elle peut toutefois être anticipée, en fonction des échanges avec les services
compétents.
 Délai moyen : délais conventionnels mais encadrés par la réglementation. En
moyenne :
▪ Diagnostic archéologique : 6 à 12 mois
▪ Fouilles archéologiques : 6 à 10 mois

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 285
5

ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE

 La désignation de l’opérateur diagnostic est faite par le préfet,


qui propose (dans l’ordre) :
▪ Soit le service archéologique territorial compétent s’il a été agréé,
▪ La commune ou le groupement de communes,
▪ le département,
▪ la région ou, en Corse, la collectivité territoriale de Corse,
▪ l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).

 Redevance archéologie préventive : 0,53 € / m² (pour année


2016)

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 286
5

DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE PRÉVENTIF

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 287
5

FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES PRÉVENTIVES

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 288
5

AMÉNAGEMENT FONCIER AGRICOLE ET FORESTIER

 Objectif : lorsqu’un projet d’aménagement soumis à DUP est


susceptible de bouleverser l’économie d’une exploitation agricole,
le MOA doit remédier aux dommages causés en participant
financièrement à l'exécution d'opérations d'aménagement foncier.

 Champ d’application :
▪ les projets dont la DUP prévoit que le MOA devra remédier aux dommages
causés aux exploitations agricoles.
▪ La DUP précisera également le caractère linéaire de l’aménagement
(influence sur l’inclusion ou l’exclusion d’emprise).

 Contenu du dossier :
▪ (Cf. également : étude préalable des impacts sur l’économie agricole)
▪ Elaboration d’une pré-étude d’aménagement foncier par le MOA est
conseillée (plus détaillée qu’étude d’impact !)

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 289
5

L’AMÉNAGEMENT FONCIER AGRICOLE ET FORESTIER : LES PRINCIPES

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 290
5

L’AMÉNAGEMENT FONCIER AGRICOLE ET FORESTIER : LES PRINCIPES

 Périmètre AFAF : jusqu’à 20 fois l’emprise du


projet
 Articulation avec acquisitions foncières :
▪ Exclusion d’emprise :
– l’emprise de l’infrastructure est exclue du
périmètre d’AFAF (la redistribution
parcellaire n’impacte pas la maîtrise du
foncier)
– expropriations possibles durant l’AFAF
▪ Inclusion d’emprise :
– l’emprise de l’infrastructure est intégrée au
périmètre AFAF (la redistribution parcellaire
impacte la maîtrise du foncier)
– expropriations impossibles durant l’AFAF car
méconnaissance du propriétaire final
o Possibilité de prise de possession
anticipée (PPA) après état des lieux
des terrains.

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 291
5

AMÉNAGEMENT FONCIER AGRICOLE ET FORESTIER

 Conduite de la procédure : la procédure est menée sous l’autorité du


Président du CG, et conduite par les CCAF. Elle est toutefois déclenchée à
l’initiative du MOA.
▪ La constitution de la CCAF est de droit à compter de l’ouverture de l’enquête
publique
▪ La CCAF dispose de 2 mois à compter de sa constitution pour prendre une
décision de principe sur la nécessité d’un aménagement foncier (sur base de
l’étude d’impact) (si silence au bout de 2 mois = renonciation)
▪ A compter de la demande du MOA au Président du CG :
– La CCAF dispose de 8 mois pour se prononcer sur l’inclusion ou l’exclusion
d’emprise, sur la base d’une étude d’aménagement foncier
– Le Président du CG dispose de 12 mois pour lancer l’aménagement foncier.

 Délai moyen : au moins 16 mois jusqu’à lancement effectif de

Maîtrise du foncier
l’aménagement foncier !
6 - 8 juin 2017 Module 2 292
5

AMÉNAGEMENT FONCIER AGRICOLE ET FORESTIER : ARTICULATION


AVEC LA PROCÉDURE D’ENQUÊTE PUBLIQUE PRÉALABLE À LA DUP

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 293
5

ORGANISATION ET PILOTAGE DE LA PHASE DE MAÎTRISE DU


FONCIER

 Définir une stratégie d'acquisition foncière :


▪ Anticiper la fixation des indemnités
▪ Saisir au plus tôt le juge de l'expropriation (fixer une limite pour les
acquisitions amiables)
▪ Possibilité de recourir à un prestataire spécialisé
▪ Interface entre les procédures de maîtrise foncière : la conduite de
l'archéologie préventive dépend également de la capacité du MOA à
mettre à disposition les terrains
▪ L'objectif est de définir au plus tôt le coût des acquisitions foncières
pour choisir de poursuivre ou non le projet.
 Intégrer les outils de contrôle de l'urbanisation

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 294
5

RAPPEL DES ARTICULATIONS ÉTUDES / PROCÉDURES

 La procédure d'enquête publique (DUP ou DP) est une étape charnière


dans l'avancement du projet puisqu'elle marque :
▪ Le projet que le MOA s'engage à réaliser (y compris les mesures
compensatoires, d'insertion…)
▪ La DUP / la DP est le point de départ des recours contentieux sur l'ensemble
des procédures préparatoires (donc y compris concertation, étude d'impact,
évaluation socio-économique…)
▪ Le projet ne peut plus être substantiellement modifié par la suite.
▪ Avec la mise en œuvre des procédures d'autorisation en même temps que la
procédure DUP, le risque de modification est moins important. Par ailleurs, la
définition des emprises pourra permettre d'inclure les terrains nécessaires aux
compensations environnementales.
 L'archéologie est à prévoir en fonction des autorisations d'occuper des
terrains privés si le MOA n'est pas propriétaire.

Maîtrise du foncier
6 - 8 juin 2017 Module 2 295
6

MISE EN PRATIQUE

Recenser les procédures (suite)

Mise en pratique
6

RECENSEMENT DES PROCÉDURES ADMINISTRATIVES


Procédure applicable Motifs

Acquisitions foncières / OUI infrastructure nouvelle


expropriations NON
OUI projet soumis à étude d'impact
Archéologie préventive
NON

Aménagement foncier agricole OUI Projet neuf de 18 km + présence de vignes en cours


et forestier NON d'appellation AOC + terres agricoles => à confirmer

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 297
6

STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT

Définir le projet et procéder à l’évaluation


environnementale
Recenser les procédures
Elaborer un schéma directeur

Stratégie d’ordonnancement
Analyser les risques et optimiser les délais
6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT

 D’abord définir le projet :


▪ Appréhender le projet dans sa globalité,
▪ Qualification des fonctionnalités et objectifs du projets : définition du
programme,
▪ L’analyse approfondie, la délimitation et la justification des périmètres
projet/programme : recensement des procédures,
▪ La définition de l'organisation des études (et les modalités de
réalisation des études) : Schéma Directeur d’Études (SDE).

 Et les moyens mis à disposition…

Stratégie d’ordonnancement
€ et
6 - 8 juin 2017 Module 2 299
6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… APPRÉHENDER LE PROJET DANS SA GLOBALITÉ
 Un projet est en interface avec un contexte géographique,
environnemental, économique, sociétal… et d’autres projets.

Stratégie d’ordonnancement
Vous ne réalisez pas un projet pour vous faire plaisir, mais pour
son « utilité ».

6 - 8 juin 2017 Module 2 300


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… DÉFINITION DU PROGRAMME,

 Un projet évolue dans le temps, les gouvernances changent,


comme les priorités….
▪ Définir le pourquoi, Cadrer le
programme de
▪ Fixer les hypothèses de bases, l’opération en
▪ Définir l’enveloppe du projet, coûts, délais,
▪ … fonctionnalités.

 Déterminer une « feuille de route »


S’il vous est demandé de faire une 2X2 ce n’est pas la même

Stratégie d’ordonnancement
chose qu’une 2x1 avec créneaux de dépassement

6 - 8 juin 2017 Module 2 301


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… RECENSER LES PROCÉDURES

 Recenser toutes les procédures obligatoires/recommandées


en fonction du projet et de son contexte et identifier les dates
clés et l’articulation des procédures
▪ recensement itératif et variable qui ne sera calé qu’une fois
l’évaluation environnementale réalisée
▪ identifier les articulations / anticipations possibles des procédures et
des études et travaux
▪ définir les points durs ou échéances incontournables (élections, autres
projets….)

Stratégie d’ordonnancement
6 - 8 juin 2017 Module 2 302
6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT EUP


avant
Juin
…/… RECENSER LES PROCÉDURES 2017

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janvier … …
2016 2016 2017
Dépôt en Envoi Saisine Saisin Arrêté
Avis Ae
préfecture aux CNPN e Ae d’ouverture
services d’enquête
pour avis

Concertation Pas de délai selon procédure DUP


inter-
administrative
Dossiers DUP
Reprise et Instruction des
(yc étude finalisation services Reprise
impact) dossiers Avis Ae-CGEDD Instruction
dossier
et MECDU (3 mois) (à compter de la (12 mois DUP
Enquête publique (publicité
saisine par les services / enquête et rapport CE, max.)
Instruction des de l’Etat) soit environ 2 à 3 mois)
Dossier AU IOTA services et avis
(eau + CNPN + (notamment Instruction
sites) CNPN) (2 ou 3 AU
mois max.) IOTA

Notification aux

Stratégie d’ordonnancement
Instruction et reprises sur dossier parcellaire Finalisation propriétaires
(3 sem. mini
avant E.P.)

5 mois selon procédure autorisation unique


(sur la base d’’un dossier complet)

6 - 8 juin 2017 Module 2 303


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/…RECENSER LES PROCÉDURES

 Intégrer les « processus internes » du MOA, notamment ceux


relatifs à la passation des marchés, au déblocage des
financements, à la gouvernance…

 Définir les modalités de consultation/concertation des


collectivités et des élus, et de participation du public.
▪ Concept d’éco-conception concertée >>> Modification dans la gestion
des études,
▪ Modification des attentes du « public » >>> droit d’initiative locale.

Stratégie d’ordonnancement
▪ De nouvelles modalités - de nouveaux moyens de concertation.

6 - 8 juin 2017 Module 2 304


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… ÉLABORER UN SCHÉMA DIRECTEUR DES ÉTUDES

 L’objet du schéma directeur est de donner un planning


« enveloppe » avec un objectif de mise en service.
 Il doit permettre d’identifier :
▪ Les étapes clés,
▪ Les hypothèses prises,
▪ Les risques.
 Il doit rester « réaliste » dans les délais prévus :
▪ Prendre en compte les délais de validation et des procédures internes
(marchés, instruction),

Stratégie d’ordonnancement
▪ Intégrer l’ensemble des procédures dans un séquencement
« normal »,
▪ Inclure des temps d’ajustement (parallélisme des taches).

6 - 8 juin 2017 Module 2 305


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… OPTIMISER LES DÉLAIS
 L’optimisation des délais passe par :
▪ Une bonne appréciation du chemin critique du projet,
▪ Le juste dimensionnement des moyens nécessaires pour la conduite du
projet,
▪ Une anticipation des tâches critiques, notamment celles liées à la
sensibilité environnementale du projet (obtention des prescriptions
environnementales)
– Le lancement, le plus tôt possible de l’évaluation environnementale pour
définir les sensibilités du site d’implantation
– La rencontre des services instructeurs,
▪ Une gestion éclairée de la concertation amont :
– Avec le public,

Stratégie d’ordonnancement
– Avec les services de l’Etat et les autres collectivités

…. et une bonne appréciation des risques

6 - 8 juin 2017 Module 2 306


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… OPTIMISER LES DÉLAIS
 L’optimisation peut nécessiter le lancement de certaines
études ou procédures « sensibles » :
▪ Approfondissement des études anticipé (phase AVP -> PRO en 1 fois).
▪ Lancement des procédures préalables susceptibles de générer des
prescriptions environnementales
▪ L’archéologie préventive peut être largement anticipée (contrepartie =
coût de la redevance d’archéologie préventive)
▪ Les acquisitions amiables peuvent être anticipées, mais ne doivent pas
être maintenues trop longtemps après la DUP (pour assurer la maîtrise
du foncier avant la fin du délai de validité de la DUP)

Stratégie d’ordonnancement
 Les moyens à mettre en œuvre en phase amont de la DUP
doivent être proportionnés à la difficulté de cette phase.

6 - 8 juin 2017 Module 2 307


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… OPTIMISER LES DÉLAIS

Stratégie d’ordonnancement
6 - 8 juin 2017 Module 2 308
6
 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/… OPTIMISER LES DÉLAIS

Stratégie d’ordonnancement
6 - 8 juin 2017 Module 2 309
6

 L’APPRÉCIATION DES RISQUES…


…/… DÉFINIR, CHOISIR, PRÉVENIR/PROTÉGER, SUIVRE

 Lesquels ?
 Les risques évoluent…

 Comment ?
▪ Expérience :
 Souviens-toi de, fais attention à…
▪ Le brainstorming,
▪ L’expertise,

Stratégie d’ordonnancement
▪ ….

6 - 8 juin 2017 Module 2 310


6

 L’APPRÉCIATION DES RISQUES…


/… DÉFINIR, CHOISIR, PRÉVENIR/PROTÉGER, SUIVRE
.
 La loi de Pareto : 20% des risques = 80% des conséquences

 Prévenir
▪ Diminuer la fréquence,
 Protéger
Fréquence

▪ Diminuer le gravité,
 Le mieux ?
▪ Faire les deux !

Stratégie d’ordonnancement
Gravité
6 - 8 juin 2017 Module 2 311
6

 L’APPRÉCIATION DES RISQUES…


…/… DÉFINIR, CHOISIR, PRÉVENIR/PROTÉGER, SUIVRE

 Anticiper plutôt que réagir


▪ Plus un risque est anticipé mieux cela vaut !
▪ Notion de détection du risque.

 Un suivi
▪ Qui,
▪ Quand,
▪ Comment,

Stratégie d’ordonnancement
« La criticité du risque évolue ce qui implique un suivi dynamique ».

6 - 8 juin 2017 Module 2 312


6

 STRATÉGIE D’ORDONNANCEMENT
…/…LES ASSISTANCES POSSIBLES

 Pour l’État et ses établissement publics : le Ministère de


l’Environnement
 Pour les collectivités : la DGCL
 Prestations externes :
▪ Avocats, vacations de Conseillers d’État,
▪ Consultant / AMO,
▪ Le « réseau »,

Stratégie d’ordonnancement
6 - 8 juin 2017 Module 2 313
6

 ET POUR CONCLURE

1. Faire simple, mais ne pas n’éluder les « difficultés ».

2. L’éco-conception concertée EST LA norme.

3. Ne pas sous-estimer la concertation qui s’avère être


un véritable boomerang.

Stratégie d’ordonnancement
6 - 8 juin 2017 Module 2 314
6

ETUDE DE CAS

Définir le projet
Recenser les procédures
Elaborer un schéma directeur

Mise en pratique
6

PRÉSENTATION DU PROJET

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 316
6

CONTEXTE, ENJEUX ET SENSIBILITÉS

Le projet et son histoire Les informations environnementales


 « Agglo-Métropole » souhaite  Les contraintes mises en évidence
réaliser le contournement Sud de par l’étude d’opportunité sont :
son agglomération. ▪ La présence de MH classés
 Le coût estimé des travaux de 54 ▪ La proximité d’un site Natura 2000
millions d’euros HT pour un linéaire en cours d’élaboration
de 18 km. ▪ La localisation d’un habitat
 Au regard de ce montant élevé, d’espèce protégée (l’espèce n’a pas
certains élus commencent à été observée sur place pendant
l’étude d’opportunité, mais des
évoquer la possibilité d’un individus ont déjà été recensés par
échelonnement pour le le passé)
financement du projet : ▪ Des espaces boisés classés.
▪ Réalisation de 10 km dans les 5 ans  Des zones agricoles en cours de
à venir
désignation AOC sont présentes sur
▪ Les 8 km restants pourront faire le territoire de l’agglomération.

Mise en pratique
l’objet d’une mise en œuvre à un
horizon à déterminer

6 - 8 juin 2017 Module 2 317


6

CONTEXTE, ENJEUX ET SENSIBILITÉS

Relations avec les services


Contexte local et opposition : instructeurs :
 Ayant appris qu’un projet de  Dans le cadre de l’étude
contournement sud était à d’opportunité du projet, votre
l’étude, plusieurs associations de prédécesseur a rencontré les
riverains se sont regroupées avec services instructeurs (DREAL / DDT)
des associations de protection de de l’Etat qui ont signalé les
l’environnement et du patrimoine éléments suivants :
pour s’opposer au projet. ▪ La compatibilité avec le SCOT et les
PLU des communes
▪ Ce groupement publie
régulièrement des interviews ▪ L’élaboration en cours d’un site
Natura 2000
contre le projet, et édite
également des tracts.  La Préfecture a également
▪ Ce groupement est soutenu par demandé si Agglo-Métropole
le maire d’une des communes de prévoyait une concertation avec le

Mise en pratique
l’agglomération. public.

6 - 8 juin 2017 Module 2 318


6

CAS PRATIQUE

 Vous venez juste d’être désigné comme chargé de projet.

 Vous êtes chargé de :


▪ l’élaboration du planning d’élaboration et de réalisation (définition de
la date de démarrage des travaux et de mise en service) (schéma
directeur du projet)
▪ l’élaboration de recommandations pour la direction du projet à
l’attention des élus, notamment pour :
– L’organisation des relations avec l’Etat et les services instructeurs ;
– La gestion de l’opposition naissante ;
– Les risques liés aux autorisations.

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 319
6

SCHÉMA DIRECTEUR ÉLABORÉ PAR LE GROUPE 1

• Avis Ministre agriculture : réalisé dans le cadre de la procédure d’enquête publique par les services instructeurs compétents.
• Archéologie préventive : la saisine est obligatoire. Toutefois le préfet de région peut décider qu’il n’est pas nécessaire de
réaliser un diagnostic archéologique préventif (peu probable toutefois en création d’infrastructure).
• AFAF : sera facultatif sur décision CCAF/CDAF => prévoir de bien argumenter l’impact sur l’économie agricole et sur le
foncier agricole pour anticiper les démarches vis-à-vis du Département compétent.

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 320
6

SCHÉMA DIRECTEUR ÉLABORÉ PAR LE GROUPE 2

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 321
6

SCHÉMA DIRECTEUR ÉLABORÉ PAR LE GROUPE 3

• Montage DCE pour consultation du MOE ≠ désignation du MOE :


plutôt 6 à 8 mois en collectivité que 4 mois
• OK pour définition des « variantes », sachant que c’est l’objet des
EP normalement
• Enquête publique : délai pour déclaration de projet = 6 mois à
compter de la fin de l’enquête, puis DUP 6 mois plus tard (soit 12
mois après la fin de l’enquête publique).

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 322
6

SCHÉMA DIRECTEUR ÉLABORÉ PAR LE GROUPE 3

• OK pour EI actualisée => à prévoir dès le DCE initial !


• Le choix de mener à la suite AEU puis acquisition foncière est
particulier => dans ce planning, aucune optimisation n’est envisagée.
• Cela peut être un choix surtout en cas de projet controversé…!

Mise en pratique
6 - 8 juin 2017 Module 2 323
6

SCHÉMA DIRECTEUR ÉLABORÉ PAR LE GROUPE 4

• Le choix de mener la concertation L. 103-2 CU avant la désignation du MOE est raisonnable, mais cela implique
soit que le MOA dispose des moyens en interne, soit la désignation d’un autre prestataire (en général on fait

Mise en pratique
intervenir un prestataire spécialisé).
• OK sur planification de l’enquête publique + stratégie de lancement des enquêtes parcellaires après enquête
AEU intéressante
• OK sur planification AF amiables jusqu’à ordonnances d’expropriations.

6 - 8 juin 2017 Module 2 324


6

ORDONNANCER LES PROCÉDURES RECENSÉES : LES PRINCIPES


ESQUISSE SCHÉMA DIRECTEUR
Principales
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
étapes

Etudes EP AVP PRO

Etudes env.
Marchés

Elaboration des Dossiers


dossiers Etudes socio-éco rég.
réglementaires Concertation services
Participation
du public à la Concertations ?
conception
DUP/DP
Participation Enq. Pub.
du public à la
décision
Autorisations Autorisations Autorisations
avant (études et dossiers) (procédures)
travaux
Marchés

Dossiers Expropriations
Maîtrise du Archéologie Archéologie
foncier parcellaires (diagnostic) (fouilles)

Mise en pratique
Marché
Identifier les jalons Identifier les tâches Identifier les risques et
Légende objectifs puis les grandes préparatoires ou incertitudes à approfondir
tâches à mener démarches nécessaires potentiels
6 - 8 juin 2017 Module 2 325
ANNEXES

Acronymes
Rappel des procédures initiales intégrées à
l’autorisation environnementale

Annexes
Acronymes utilisés
Architecte des Bâtiments de Direction Générale de Collectivités Commission Particulière de
ABF DGCL CPDP
France Locales Débat Public
AMO Assistant à Maître d'Ouvrage DP Déclaration de Projet POS Plan d'Occupation des Sols
AVP Avant-Projet DUP Déclaration d'Utilité Publique PRO Projet
Schéma d'Aménagement et
c. env code de l'environnement EBC Espaces Boisés Classés SAGE
de Gestion des Eaux
Études Préliminaires (ou
Schéma de Cohérence
c. expro code de l'expropriation EP établissement public, selon le SCoT
Territoriale
contexte)
Schéma Départementale
c. urba code de l'urbanisme ER Emplacements Réservés SDAGE d'Aménagement et de
Gestion des Eaux
Commission Communale Installations Classées pour la
CCAF ICPE SDE Schéma Directeur d'Etudes
d'Aménagement Foncier Protection de l'Environnement
Surface Hors Œuvre
Commission Départementale des Institut National de Recherches SHOB/SHO Brute/Nette
CDSPP INRAP
Sites, Perspectives et Paysages Archéologiques Préventives N => SDP => devenu Surface de
Plancher
Conseil d'Etat (ou Commission Loi d'Orientation des Transports Site d'Intérêt Communautaire
CE LOTI SIC (pSIC)
d'Enquête selon le contexte) Intérieurs (projet de…)
CG Conseil Général MH Monument Historique TA Tribunal Administratif
CIA Concertation Inter-Administrative MOA Maître d'ouvrage TC Transports en commun
commissions locales d'information Zone de Protection du
et de surveillance (traitement des Patrimoine Architectural,
déchets, aujourd’hui renommées ZPPAUP Urbain et Paysager
CLIS PC Permis de Construire
commissions de suivi des sites AVAP Aire de Mise en Valeur de
autour des installations l’Architecture et du
industrielles) Patrimoine
Commission Nationale de Débat
CNDP PLU Plan Local d'Urbanisme ZPS Zone de Protection Spéciale
Public
Commission Nationale de Zone Spéciale de
CPDP PN Parc National ZSC
Protection de la Nature Conservation
Conseil Départemental de
Parc Nationaux de France
CoDERST l'Environnement et des Risques PNF
(établissement public)

Annexes
Sanitaires et Technologiques
6 - 8 juin 2017 Module 2 327
DÉROGATIONS ESPÈCES PROTÉGÉES (CNPN)

 Objectif : assurer le respect de la réglementation des espèces protégées


(faune / flore) impactées par des travaux ou par l’infrastructure réalisée.

 Champ d’application : le niveau d’autorisation dépend de la personne qui


demande l’autorisation ou de l’espèce protégée
▪ autorisation préfectorale en règle générale
▪ autorisation de niveau ministériel pour 38 espèces vertébrées menacées
d’extinction listées par arrêté du 9 juillet 1999

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 328
DÉROGATIONS ESPÈCES PROTÉGÉES (CNPN)

 Contenu du dossier [actuellement prévu par arrêté] : dossiers très « techniques » (support scientifique)
avec
▪ Les nom et prénoms, l'adresse, la qualification et la nature des activités du demandeur ou, pour une
personne morale, sa dénomination, les nom, prénoms et qualification de son représentant, son
adresse et la nature de ses activités ;
▪ La description, en fonction de la nature de l'opération projetée :
– du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif : le demandeur doit
démontrer qu'il est dans un des 5 cas de dérogations prévus par les textes, et qu'il a mis en œuvre tous les
moyens pour éviter de demander une dérogation et présenter de façon concise les principales caractéristiques
du projet ;
– des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées : cette analyse s'appuie sur des analyses de
terrains et l'analyse de la situation des différentes espèces concernées
– du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ;
– de la période ou des dates d'intervention ;
– des lieux d'intervention ;
– s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en œuvre, ayant des conséquences
bénéfiques pour les espèces concernées : elles doivent être décrites, localisées, budgétées et garanties dans le
cadre de leur maintien et de leur suivi ;
– de la qualification des personnes amenées à intervenir ;
– du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d'enregistrement des données obtenues ;
– des modalités de compte rendu des interventions.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 329
AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
DOSSIER DE DEMANDE DE DÉROGATIONS ESPÈCES PROTÉGÉES (« VOLET CNPN »)

 Lorsque l’autorisation environnementale tient lieu de dérogation [CNPN], le


dossier de demande est complété par la description :
▪ Des espèces concernées, avec leur nom scientifique et nom commun ;
▪ Des spécimens de chacune des espèces faisant l’objet de la demande avec une
estimation de leur nombre et de leur sexe ;
▪ De la période ou des dates d’intervention ;
▪ Des lieux d’intervention ;
▪ S’il y a lieu, des mesures de réduction ou de compensation mises en œuvre, ayant des
conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ;
▪ De la qualification des personnes amenées à intervenir ;
▪ Du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d’enregistrement des
données obtenues ;
▪ Des modalités de compte rendu des interventions.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 330
DÉROGATIONS ESPÈCES PROTÉGÉES (CNPN)

 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DREAL
▪ la concertation amont avec les services instructeurs est fondamentale pour assurer la pertinence des
études menées.
▪ Les associations de protection de l’environnement doivent également être intégrées à la démarche.

 Délai moyen :
▪ Les textes ne précisent pas de délais (usage = env. 6 mois à compter du dépôt de la demande mais
délai fortement variable)

▪ Si le projet est soumis


– à autorisation au titre de la loi sur l’eau (selon entrée en vigueur de la future réglementation
d’autorisation environnementale)
– OU à étude d’impact et aucun autre régime particulier (selon entrée en vigueur de la nouvelle
réglementation étude d’impact)
– OU à étude d’impact et régime déclaratif (selon entrée en vigueur de la nouvelle
réglementation étude d’impact)
=> c’est l’AU IOTA (ou la future autorisation environnementale) qui s’applique

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 331
DÉROGATIONS ESPÈCES PROTÉGÉES (CNPN)
(HORS AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE À COMPTER DE SON ENTRÉE EN VIGUEUR OU CAS
DES PROJETS SOUMIS À ÉTUDE D’IMPACT ET À AUCUN AUTRE RÉGIME PARTICULIER)

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 332
SANCTIONS LIÉES AUX INFRACTIONS AUX RÈGLES DE PROTECTION
DES ESPÈCES

 Article L. 415-3 code de l’environnement : « Est puni de six mois d'emprisonnement et de 9 000 euros
d'amende :
▪ 1° Le fait, en violation des interdictions prévues par les dispositions de l'article L. 411-1et par les règlements pris en
application de l'article L. 411-2:
– a) De porter atteinte à la conservation d'espèces animales non domestiques, à l'exception des perturbations
intentionnelles ;
– b) De porter atteinte à la conservation d'espèces végétales non cultivées ;
– c) De détruire des sites contenant des fossiles permettant d'étudier l'histoire du monde vivant ainsi que les
premières activités humaines, de détruire ou d'enlever des fossiles présents sur ces sites ;
▪ 2° Le fait d'introduire volontairement dans le milieu naturel, de transporter, colporter, utiliser, mettre en vente, vendre
ou acheter un spécimen d'une espèce animale ou végétale en violation des dispositions de l'article L. 411-3ou des
règlements pris pour son application ;
▪ 3° Le fait de produire, détenir, céder, utiliser, transporter, introduire, importer, exporter ou réexporter tout ou partie
d'animaux ou de végétaux en violation des dispositions de l'article L. 412-1 ou des règlements pris pour son
application ;
▪ 4° Le fait d'être responsable soit d'un établissement d'élevage, de vente, de location ou de transit d'animaux
d'espèces non domestiques, soit d'un établissement destiné à la présentation au public de spécimens vivants de la
faune, sans être titulaire du certificat de capacité prévu à l'article L. 413-2;
▪ 5° Le fait d'ouvrir ou d'exploiter un tel établissement en violation des dispositions de l'article L. 413-3ou des
règlements pris pour son application.
▪ L'amende est doublée lorsque les infractions visées aux 1° et 2° sont commises dans le cœur d'un parc national ou
dans une réserve naturelle.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 333
SANCTIONS LIÉES AUX INFRACTIONS AUX RÈGLES DE PROTECTION
DES ESPÈCES

 Article R. 415-1 du code de l’environnement : « Est puni de l'amende prévue pour


les contraventions de la quatrième classe [750 €] le fait de :
▪ 1° Perturber de manière intentionnelle des espèces animales non domestiques protégées au titre de
l'article L. 411-1 ;
▪ 2° Introduire dans le milieu naturel, par négligence ou par imprudence, tout spécimen d'une des
espèces, animale ou végétale, mentionnées à l'article L. 411-3 ;
▪ 3° Contrevenir aux dispositions des arrêtés préfectoraux pris en application des articles R. 411-15 et
R. 411-17 [protection de biotopes]. »

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 334
DÉFRICHEMENT

 Objectif :
▪ Est un défrichement toute opération volontaire ayant pour effet de détruire l’état boisé d’un terrain
et de mettre fin à sa destination forestière.
▪ Est également un défrichement toute opération volontaire entraînant indirectement et à terme les
mêmes conséquences, sauf si elle est entreprise en application d’une servitude d’utilité publique.
 Champ d’application :
▪ L’autorisation de défrichement s’impose à toute personne physique ou morale, autre que l’Etat (et
ceux agissant en son nom et pour son compte) ;
▪ Le code forestier distingue (cf. tableau suivant) :
– Les bois des particuliers
– Les bois des collectivités
▪ Lorsque le défrichement porte sur une superficie totale, même fragmentée :
– De 0,5 Ha et qu’il est soumis à autorisation : étude d’impact au cas par cas
– De plus de 25 Ha : étude d’impact obligatoire
▪ Lorsque le défrichement est supérieur à 10 Ha et soumis à étude d’impact, alors l’autorisation en
peut intervenir qu’après enquête publique (sous réserve des évolutions futures)
 Si le projet est soumis à AU IOTA (ou à future autorisation environnementale),
c’est cette procédure qui permettra d’obtenir l’autorisation de défrichement.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 335
AUTORISATION DE DÉFRICHEMENT : CHAMP D’APPLICATION
Bois des particuliers Bois des collectivités

• dans les bois et forêts de superficie inférieure à un seuil compris entre


0,5 et 4 hectares, fixé par département ou partie de département sauf
s'ils font partie d'un autre bois dont la superficie, ajoutée à la leur,
atteint ou dépasse ce seuil ;
• Dans les parcs ou jardins clos et attenants à une habitation principale,
lorsque l'étendue close est inférieure à 10 hectares. Toutefois, lorsque
les défrichements projetés dans ces parcs sont liés à la réalisation d'une
opération d'aménagement ou d'une opération de construction soumise
Exemptions à autorisation d’urbanisme, cette surface est abaissée à un seuil
compris entre 0,5 et 4 hectares, fixé par département ou partie de
département
• Dans les zones dans lesquelles la reconstitution des boisements après
coupe rase est interdite ou réglementée, ou ayant pour but une mise en
valeur agricole et pastorale de bois situés dans une zone agricole ;
• Dans les jeunes bois de moins de trente ans sauf s'ils ont été conservés
à titre de réserves boisées ou plantés à titre de compensation ou bien
exécutés dans le cadre de la restauration des terrains en montagne ou
de la protection des dunes.
Il est fait interdiction aux
collectivités et personnes morales
autre que l’Etat de réaliser ou
Autorisation
ordonner des défrichements dans
leurs bois et forêts, qu’ils relèvent
ou non du régime forestier, sans
autorisation préalable

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 336
DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION DE DÉFRICHEMENT

 Contenu du dossier [actuel] :


▪ Pièces à fournir par demandeur
– Justificatif de la qualité du demandeur :
o Propriétaire (si pas propriétaire : accord express de ce dernier)
o ou capacité d’exproprier
– Adresse du demandeur (et du propriétaire si )
– Si demandeur = personne morale : pouvoir
– Dénomination des terrains à défricher
– Destination des terrains après défrichement
– Échéancier prévisionnel si exploitation de carrière
▪ Pièces à fournir par le demandeur ou par ONF si forêt relève du régime forestier (pour le
compte de la collectivité ou de la personne morale propriétaire)
– Plan de situation localisant la zone à défricher
– Extrait de plan cadastral
– Indication de la surface à défricher (par parcelle cadastrale et totale)
– Étude d’impact le cas échéant
– Déclaration du demandeur indiquant si, à sa connaissance, les terrains ont été ou non
parcourus par un incendie durant les 15 années précédant la commande.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 337
AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
DOSSIER D’AUTORISATION DE DÉFRICHEMENT (« VOLET DÉFRICHEMENT »)

 Lorsque l’autorisation environnementale tient lieu d’autorisation de défrichement,


le dossier de demande est complété par
▪ Une déclaration indiquant si, à la connaissance du pétitionnaire, les terrains ont été ou
non parcourus par un incendie durant les quinze années précédant l’année de la
demande. Lorsque le terrain relève du régime forestier, cette déclaration est produite
[par l’ONF];
▪ La localisation de la zone à défricher sur le plan de situation [du dossier de demande
d’autorisation environnementale] et l’indication de la superficie à défricher, par parcelle
cadastrale et pour la totalité de ces superficies. Lorsque le terrain relève du régime
forestier, ces informations sont produites [par l’ONF] ;
▪ Un extrait du plan cadastral.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 338
DÉFRICHEMENT

 Conduite de la procédure :
▪ Service instructeur : DDTM
▪ L’autorisation de défrichement est valable 5 ans, prorogeable pour 3 ans supplémentaire :
– en cas de recours devant la juridiction administrative contre l'autorisation de défrichement ou
contre une autorisation nécessaire à la réalisation des travaux en vue desquels le défrichement
est envisagé, d'une durée égale à celle écoulée entre la saisine de la juridiction et le prononcé
d'une décision juridictionnelle définitive au fond ou la date à laquelle aurait expiré
l'autorisation de défrichement
– sur décision de l'autorité administrative qui les a autorisés, en cas d'impossibilité matérielle
d'exécuter les travaux de défrichement, établie par tous moyens par le bénéficiaire de
l'autorisation, de la durée de la période pendant laquelle cette exécution est impossible.

 Délai moyen : Si le projet n’est pas soumis à étude d’impact ni à enquête publique :
▪ autorisation de défrichement sous 2 mois à compter du dépôt de la demande (silence = accord tacite
pour les bois des particuliers, mais rejet pour les bois des collectivités)
▪ délai prorogeable à 4 mois si reconnaissance de terrain est estimée nécessaire.

 Si le projet est soumis à étude d’impact => la procédure sera à articuler avec la
future autorisation environnementale.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 339
AUTORISATION DE DÉFRICHEMENT
(HORS ÉTUDE D’IMPACT ET FUTURE AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE)

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 340
SANCTIONS LIÉES AU DÉFRICHEMENT SANS AUTORISATION
BOIS DES COLLECTIVITÉS
 Article L. 261-12 du code forestier :
▪ « Le fait d'ordonner ou de réaliser un défrichement de bois et forêts de collectivités ou d'autres personnes morales
mentionnées au 2° du I de l'article L. 211-1 en infraction aux dispositions de l'article L. 214-13 est puni des peines
prévues pour les infractions de même nature [aux articles L. 362-1 et suivants du code forestier].
▪ La même peine peut être prononcée contre les utilisateurs du sol et les bénéficiaires du défrichement. »

 Article L. 362-1 du code forestier :


▪ Le fait de procéder à une coupe abusive définie à l'article L. 312-11 est puni d'une amende de 20 000 euros par
hectare parcouru par la coupe pour les deux premiers hectares et de 60 000 euros par hectare supplémentaire.
▪ Les personnes physiques encourent les peines complémentaires suivantes :
– 1° L'affichage de la décision prononcée, selon les modalités prévues à l'article 131-35 du code pénal ;
– 2° L'interdiction d'exercer une activité professionnelle ou sociale selon les modalités prévues aux articles 131-
27 et 131-29 du même code ;
– 3° L'exclusion des marchés publics pour une durée de trois ans au plus ;
– 4° La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction et de la chose qui en est le
produit, selon les modalités prévues à l'article 131-21 du même code.
– Les personnes morales encourent les peines complémentaires suivantes :
– 1° Pour une durée de trois ans au plus, les peines mentionnées aux 2°, 4° et 5° de l'article 131-39 du même
code ;
– 2° Les peines mentionnées aux 8° et 9° de l'article 131-39 du même code.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 341
SANCTIONS LIÉES AU DÉFRICHEMENT SANS AUTORISATION
BOIS DES COLLECTIVITÉS
 Article L362-2 du code forestier :
▪ « En cas de coupe non conforme à un plan simple de gestion ou non autorisée, mentionnée à l'article
L. 312-11, l'interruption de la coupe ou de l'enlèvement des bois ainsi que la saisie des matériaux et
du matériel de chantier peuvent être ordonnées dans les conditions prévues à l'article L. 363-4 pour
les travaux de défrichement illicite.
▪ Est puni d'un emprisonnement de six mois et de l'amende prévue au premier alinéa de l'article L.
362-1 le fait de continuer la coupe en violation d'une décision en ordonnant l'interruption. »

 Article L362-3 du code forestier :


▪ « Lorsque les conditions auxquelles est subordonnée l'exécution d'une coupe autorisée ou assise
en vertu des articles L. 312-2, L. 312-4 et L. 312-5 ne sont pas respectées dans le délai fixé ou, à
défaut, dans les cinq ans à compter du début de l'exploitation, ceux qui ont vendu les bois ou les
ont exploités eux-mêmes sont passibles d'une amende de 2 000 euros par hectare exploité. »

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 342
SANCTIONS LIÉES AU DÉFRICHEMENT SANS AUTORISATION
BOIS DES PARTICULIERS
 Article L363-1 du code forestier :
▪ En cas d'infraction aux dispositions de l'article L. 341-3, lorsque la surface défrichée est supérieure à
10 mètres carrés, les auteurs, les complices ou les bénéficiaires sont chacun condamnés à une
amende qui ne peut excéder 150 euros par mètre carré de bois défriché.
▪ Les dispositions du présent article, de même que celles des articles L. 341-3, L. 341-5 et L. 341-10,
sont applicables aux semis et plantations exécutés en remplacement de bois défrichés,
conformément à la décision administrative mentionnée à l'article L. 341-8.
▪ Les personnes physiques encourent les peines complémentaires suivantes :
– 1° L'affichage de la décision prononcée, selon les modalités prévues à l'article 131-35 du code pénal ;
– 2° L'interdiction d'exercer une activité professionnelle ou sociale selon les modalités prévues aux articles 131-
27 et 131-29 du même code, notamment celles résultant des opérations ou activités au profit desquelles le
défrichement a été réalisé ;
– 3° L'exclusion des marchés publics pour une durée de trois ans au plus ;
– 4° La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction et de la chose qui en est le
produit, selon les modalités prévues à l'article 131-21 du même code.
▪ Les personnes morales encourent les peines complémentaires suivantes :
– 1° Pour une durée de trois ans au plus, les peines mentionnées aux 2°, 4° et 5° de l'article 131-39 du même
code ;
– 2° Les peines mentionnées aux 8° et 9° de l'article 131-39 du même code.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 343
SANCTIONS LIÉES AU DÉFRICHEMENT SANS AUTORISATION
BOIS DES PARTICULIERS
 Article L363-2 du code forestier : « Le fait de défricher des réserves boisées dont la conservation est imposée en
application de l'article L. 341-6 est puni d'une amende de 3 750 euros lorsque la surface défrichée est inférieure ou égale à
10 mètres carrés. Lorsqu'elle est supérieure, l'amende est de 450 euros par mètre carré défriché. »
 Article L363-3 du code forestier : « L'action ayant pour objet les défrichements effectués en infraction à l'article L. 341-
3 se prescrit par six ans à compter de l'époque où le défrichement a été consommé. »
 Article L363-4 du code forestier :
▪ « Lorsqu'un agent désigné au 1° ou au 2° de l'article L. 161-4 constate par procès-verbal un défrichement réalisé en
infraction aux dispositions du présent livre, ce procès-verbal peut ordonner l'interruption des travaux et la
consignation des matériaux et du matériel de chantier. Copie en est transmise sans délai au ministère public.
▪ La juridiction saisie des faits ou, pendant l'enquête préliminaire, le juge des libertés et de la détention peuvent à tout
moment, d'office ou à la demande du bénéficiaire de l'opération, se prononcer sur la mainlevée ou le maintien des
mesures conservatoires prises pour assurer l'interruption des travaux.
▪ Le représentant de l'Etat dans le département est avisé de la décision judiciaire et en assure, le cas échéant,
l'exécution.
▪ Lorsque aucune poursuite n'a été engagée, le procureur de la République en informe le représentant de l'Etat dans le
département, qui met fin aux mesures prises.
 Article L363-5 du code forestier:
▪ « Le fait de continuer un défrichement illicite nonobstant la décision judiciaire ou le procès-verbal, mentionnés à
l'article L. 363-4, en ordonnant l'interruption est puni de six mois d'emprisonnement et d'une amende de 3 750 euros
lorsque la surface défrichée est inférieure ou égale à 10 mètres carrés ou de 450 euros par mètre carré défriché
lorsque la surface est supérieure à 10 mètres carrés.
▪ Ces peines sont également applicables en cas de continuation d'un défrichement nonobstant la décision de la
juridiction administrative prononçant la suspension ou le sursis à exécution de l'autorisation de défrichement. »

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 344
SITES INSCRITS, SITES CLASSÉS OU PROPOSÉS AU CLASSEMENT

 Objectif : assurer la protection du site et de son environnement. On


distingue 2 niveaux de protection :
▪ Sites inscrits, pour lesquels une déclaration préalable sera nécessaire
▪ Sites classés, qui bénéficient d’un périmètre de protection au sein duquel on
ne peut modifier les éléments du paysage sans autorisation.

 Champ d’application : tous projets dont les travaux se déroulent dans ou à


proximité d’un site naturel inscrit ou classé.

 Aucun monument naturel ou site classé ou proposé pour le classement ne


peut être compris dans une enquête aux fins d'expropriation pour cause
d'utilité publique (directement visé par l’expropriation) qu'après que le
ministre chargé des sites a été appelé à présenter ses observations.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 345
EVOLUTIONS À PRÉVOIR SUITE À LA LOI BIODIVERSITÉ

 Les monuments naturels ou les sites inscrits avant la publication de la loi n° 2016-
1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des
paysages [10 août 2016] font l'objet, avant le 1er janvier 2026 :
▪ soit d'une mesure de classement [au titre des sites] ou d'une mesure de
protection au titre du code du patrimoine lorsque leurs caractéristiques
justifient ces mesures ;
▪ soit d'un décret mettant fin à leur inscription, pris après mise à la disposition
du public, et après consultation de la CSSPP et de la CDNPS, lorsque cette
mesure est justifiée par leur état de dégradation irréversible ou par leur
couverture par une autre mesure de protection, de niveau au moins
équivalent, prévue [au code de l’environnement] ou au code du patrimoine ;
▪ soit d'un maintien sur la liste [des inscriptions], par arrêté du ministre chargé
des sites.
▪ Jusqu'à l'intervention de l'une de ces décisions, les monuments naturels ou les
sites concernés restent inscrits.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 346
EVOLUTIONS À PRÉVOIR SUITE À LA LOI BIODIVERSITÉ

 Articulation entre protection des sites et des monuments historiques :


▪ Lorsque les modifications projetées portent sur un immeuble classé ou inscrit
au titre des monuments historiques, les autorisations de travaux sur ces
monuments (inscrits ou classés) du code du patrimoine valent autorisation
spéciale au titre [des sites classés] si l'autorité administrative chargée des sites
a donné son accord.
▪ Lorsque les modifications projetées portent sur un immeuble adossé à un
immeuble classé ou sur un immeuble situé dans le champ de visibilité d'un
édifice classé ou inscrit au titre des monuments historiques, l'autorisation
spéciale prévue au même premier alinéa vaut autorisation [autorisation de
travaux sur immeuble adossé ou dans le périmètre de protection du MH] si
l'architecte des Bâtiments de France a donné son accord.
▪ Lorsque les modifications projetées comportent des travaux, ouvrages ou
aménagements devant faire l'objet d'une enquête publique, l'autorisation
spéciale [de travaux en sites classés] est délivrée après cette enquête
publique.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 347
SITES INSCRITS, SITES CLASSÉS OU PROPOSÉS AU CLASSEMENT

 Contenu du dossier :
▪ Les textes actuels ne précisent pas le contenu réglementaire de la déclaration
ou du dossier de demande d’autorisation
▪ Toutefois, il faut distinguer 2 cas de figures :
– Pour les projets d’infrastructures, l’autorisation relève de la compétence
ministérielle
– Pour les projets soumis à déclaration au titre du code de l’urbanisme, ou
l’édification ou modification de clôture, l’autorisation relève de la compétence du
préfet de département (ou du directeur de l’EP du parc national qui devient compétent Si le
monument naturel ou le site classé ou dont le classement est envisagé est situé en dehors des
espaces urbanisés du cœur d'un parc national)
▪ Si le projet implique, dans le site classé ou en instance de classement, une
autorisation au titre du code de l’urbanisme, c’est le contenu du dossier de
demande d’autorisation (permis d’aménager par exemple) qui précise les
pièces à intégrer.
▪ Le ministre chargé des sites dispose d’un pouvoir d’évocation sur toute
demande d’autorisation.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 348
SITES INSCRITS, SITES CLASSÉS OU PROPOSÉS AU CLASSEMENT

 Dossier prévu dans le cadre de l’AU IOTA : lorsque l’AU IOTA vaut autorisation de
modification de l’état des lieux ou de l’aspect d’un site classé ou en instance de classement,
le dossier de demande est complété par les informations et pièces complémentaires
suivantes :
▪ Une description générale du site accompagnée d’un plan de l’état existant ;
▪ Un plan de situation du projet, à l’échelle 1/25 000, figurant le périmètre du site classé ou en
instance de classement ;
▪ Un report des travaux projetés sur le plan cadastral à une échelle appropriée ;
▪ Un descriptif des travaux en site classé précisant la nature, la destination et les impacts du projet à
réaliser accompagné d’un plan du projet et d’une analyse des impacts paysagers du projet ;
▪ Un plan de masse et des coupes longitudinales adaptées à la nature du projet et à l’échelle du site ;
▪ La nature et la couleur des matériaux envisagés ;
▪ Le traitement des clôtures ou aménagements et les éléments de végétation à conserver ou à créer ;
▪ Des documents photographiques permettant de situer le terrain respectivement dans
l’environnement proche et si possible dans le paysage lointain. Les points et les angles des prises de
vue sont reportés sur le plan de situation ;
▪ Des montages larges photographiques ou des dessins permettant d’évaluer dans de bonnes
conditions les effets du projet sur le paysage en le situant notamment par rapport à son
environnement immédiat et au périmètre du site classé.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 349
AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION DE TRAVAUX EN SITES CLASSÉS OU PROPOSÉS AU
CLASSEMENT

 Lorsque l’autorisation environnementale tient lieu d’autorisation de travaux en sites classés


ou proposés au classement, le dossier de demande est complété par les informations
suivantes :
▪ Une description générale du site classé ou en instance de classement accompagnée d’un plan de
l’état existant ;
▪ Le plan de situation du projet, [prévu dans le dossier de demande d’autorisation], précise le
périmètre du site classé ou en instance de classement ;
▪ Un report des travaux projetés sur le plan cadastral à une échelle appropriée ;
▪ Un descriptif des travaux en site classé précisant la nature, la destination et les impacts du projet à
réaliser accompagné d’un plan du projet et d’une analyse des impacts paysagers du projet ;
▪ Un plan de masse et des coupes longitudinales adaptées à la nature du projet et à l’échelle du site ;
▪ La nature et la couleur des matériaux envisagés ;
▪ Le traitement des clôtures ou aménagements et les éléments de végétation à conserver ou à créer ;
▪ Des documents photographiques permettant de situer le terrain respectivement dans
l’environnement proche et si possible dans le paysage lointain. Les points et les angles des prises de
vue sont reportés sur le plan de situation ;
▪ Des montages larges photographiques ou des dessins permettant d’évaluer dans de bonnes
conditions les effets du projet sur le paysage en le situant notamment par rapport à son
environnement immédiat et au périmètre du site classé.

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 350
SITES INSCRITS, SITES CLASSÉS OU PROPOSÉS AU CLASSEMENT

 Conduite de la procédure :
▪ Services instructeurs : DREAL / SDAP (selon nature site / monument)
▪ Consultations obligatoires :
– ABF sur déclaration préalable ou sur autorisation préfectorale (+ possibilité de
consulter la CDNPS)
– CDNPS si autorisation ministérielle (+ CSSPP si le Ministre le juge nécessaire) sauf si
évocation ministérielle d’un dossier à compétence préfectorale.

 Délai moyen :
▪ Déclaration de travaux en site inscrit : 4 mois avant le début des travaux (sous réserve du
cas des projets soumis à étude d’impact et régime déclaratif : autorisation supplétive ?)
▪ Autorisation
– préfectorale : délai de la déclaration au titre du code de l’urbanisme (2 mois)
– ministérielle :
o 6 mois pour la décision ministérielle ; silence = rejet
o avis de la CDSPP dans les 4 mois ; si silence de la CDNPS = avis favorable

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 351
SITES INSCRITS, SITES CLASSÉS OU PROPOSÉS AU CLASSEMENT

 Lorsque les modifications projetées comportent des travaux, ouvrages


ou aménagements devant faire l'objet d'une enquête publique au titre du
code de l’environnement, l'autorisation spéciale est délivrée après cette
enquête publique.

 Lorsqu'un projet de travaux, d'ouvrage ou d'aménagement doit faire


l'objet d'une enquête publique au titre du code de l’environnement, la
CDNPS est consultée préalablement à l'enquête publique et son avis est
joint au dossier.

 L’autorisation en site classé est intégrée au projet de future autorisation


environnementale (avec avis conforme du ministre chargé des sites) :
s’appliquera aux projets soumis à évaluation environnementale au titre
de la IOTA, ou des ICPE ou de l’étude d’impact

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 352
DÉCLARATION DE TRAVAUX EN SITE INSCRIT
(HORS ENQUÊTE PUBLIQUE, ÉTUDE D’IMPACT ET FUTURE AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE)

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 353
AUTORISATION MINISTÉRIELLE DE TRAVAUX EN SITES CLASSÉS
(HORS ENQUÊTE PUBLIQUE, ÉTUDE D’IMPACT ET FUTURE AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE)

Annexes
6 - 8 juin 2017 Module 2 354

Vous aimerez peut-être aussi