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UE Biologie 1 (S1) (Bloc fondamental F1)

Enseignement de biologie cellulaire


CM: 36 h TD: 15 h

Equipe pédagogique :

CM : Christophe Chanoine, Alexandre Dobbertin, Laure Weill


TD : Anne-Sophie Armand, Laurence Bourgeais, Damien Carrel, David Dubayle,
Eleni Siopi, Léa Remy-Tourneur

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Cours magistraux

Gr A à G : Mardi 16h45-18h15 et Vendredi 9h45-11h15


Gr H à N : Mardi 9h45-11h15 et Vendredi 13h15-14h45
Attention le mardi 17 octobre cours à Odéon (Grand Amphi)
Attention le cours du mardi 16h45 aura lieu à 15h15 le mardi 10 octobre et 15h les mardis
7 et 28 novembre et 12 décembre

Travaux dirigés : à partir de la semaine du 2 octobre 2023

Polycopié à chercher au Kiosque

Préparer chaque exercice avant d’assister au TD - Respecter votre groupe d’affectation

Contrôle continu intégral

Colles : semaine du 6 novembre 2023 (créneaux de TD)

DS1 : semaine du 20 novembre 2023


DS2 : semaine du 8 janvier 2024

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LIVRES ET JOURNAUX

LIVRES
ü Biologie moléculaire de la cellule; 6è édition (2017) Alberts & coll.
(Editeur : Lavoisier - Médecine Sciences Publications)

ü Biologie moléculaire de la cellule; 5è édition (2022) Lodish & coll.


(Editeur : De Boeck Supérieur)

ü L’essentiel de biologie cellulaire (2019) Barthole et Callen


(Editeur : Dunod)

ü Biologie cellulaire et moléculaire de la cellule eucaryote; 2è édition (2018) Chanoine et


Charbonnier (Editeur : Ellipses)

JOURNAUX
La Recherche, Science et Vie, Pour la Science, Médecine/Science

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EXEMPLES D’EXAMENS
Examen DS1 de novembre 2022 (1h) note /20 points

Techniques d’étude de la cellule (6 QCM à 0,5 points = 3 points) :

Entourer, parmi ces propositions, la(les)quelle(s) est(sont) exacte(s)

1.1. L’observation d’un échantillon au Microscope Photonique nécessite :

A. Dans l’ordre : prélèvement, fixation, déshydratation, puis inclusion.


B. Une inclusion dans de la résine après déshydratation.
C. Une vaporisation d’une couche de platine à la surface de la préparation.
D. Une inclusion dans la paraffine après réhydratation.
E. Une coupe faite par un ultramicrotome.

1.2. Concernant les microscopes :

A. Le microscope à contraste de phase permet d’observer les protéines marquées par un fluorochrome.
B. Le microscope électronique à Transmission (MET) permet d’observer des objets de moins d’un
micromètre.
C. En MET, une mitochondrie paraît plus grosse avec un grossissement 1.000 fois qu’avec un
grossissement 10.000 fois.
D. On peut suivre une expérience de pulse-chase, utilisant des radio-isotopes, avec un microscope
optique en lumière blanche.
E. Le microscope en fluorescence nécessite deux sources de lumière. 4
1.3. A propos de la culture cellulaire :
A. Les cellules issues d’une culture primaire expriment les propriétés de leur tissu d’origine.
B. Les cellules HeLa forment la première lignée cellulaire immortelle provenant d’une tumeur du col
de l’utérus.
C.Les lignées cellulaires d’origine cancéreuses possèdent une prolifération contrôlée et un nombre
limité de divisions.
D.Les cellules de la culture primaire sont des cellules prélevées in situ.
E. Les milieux de culture utilisés permettent d’obtenir un pH acide afin de préserver la stérilité.

1.4. Parmi les techniques suivantes, laquelle(lesquelles) est(sont) adaptée(s) pour la détection et la
localisation de protéines membranaires ?
A. Immunofluorescence.
B. Hybridation in situ.
C. Western blot.
D. Immunomarquage avec marquage à l’or colloïdal
E. Coloration Hemalun Eosine

1.5. A propos de l’autoradiographie ?

Des cellules sont incubées pendant 5 min dans un milieu de culture contenant de la leucine tritiée.
Puis les cellules sont lavées et placées dans un milieu de culture dépourvu de leucine tritié. Les cellules
sont prélevées à 5, 10, 100 et 200 min. L’autoradiographie est résumée ci- dessous :

5
A. La détection se fait grâce à la fluorescence.
B. Cette expérience suggère que la protéine est destinée à être sécrétée.
C. Les protéines synthétisées dans le réticulum endoplasmique sont exportées en direction du noyau.
D. Les protéines passent au niveau de l’appareil de Golgi.
E. Après 200 mn, on pourrait imaginer que le milieu extracellulaire de la culture sera marqué
positivement.

1.6. A propos de l’immunohistochimie ?


On prépare une coupe fine de rein de lapin pour localiser un récepteur aux minéralocorticoïdes (MR)
par une technique d’immunofluorescence indirecte utilisant un anticorps monoclonal. Au microscope à
fluorescence, on voit des petits grains fluorescents intracytoplasmiques après perméabilisation de la
membrane plasmique. Sans perméabilisation, il y a une absence de fluorescence.

A. Dans cette expérience, l’anticorps secondaire est dirigé contre le lapin.


B. Dans cette expérience, l’anticorps secondaire est marqué par un fluorochrome.
C. Le FITC donne une fluorescence rouge.
D. Cette expérience montre que le récepteur MR n’est pas localisé dans la membrane plasmique des
cellules fluorescentes. 6
2. Analyses de microphotographies (3 points) :

2.1. Quel type de microscope a été utilisé pour obtenir l’image ci-dessous ? Préciser le
constituant cellulaire mis en évidence.

2.2. L’échelle (trait noir sous l’image) correspond à une valeur de :


Entourer, parmi ces propositions, laquelle est exacte.
A. 5 nm
B. 5 µm.
C. 0,5 mm.
D. 50 nm
E. 50 µm.
F. 5 mm.
2.3. Quel type de microscope a été utilisé pour obtenir l’image du tissu sanguin ci- dessous ?
Justifier la réponse

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3. Technique d’immunohistochimie (3 points)

3.1.Légender le schéma dans les 4 cadres prévus à cet effet

3.2. Lorsque l’on réalise un double marquage en immunofluorescence pour détecter dans une cellule
deux protéines A et B, quelles sont les précautions qu’il faut prendre lorsqu’on choisit des anticorps ?

3.3. Dans un double marquage en immunofluorescence, deux protéines A et B sont marquées : la protéine
A est localisée avec un anticorps couplé à un fluorochrome vert et la protéine B avec un anticorps couplé à
un fluorochrome rouge.
S’il y a colocalisation des protéines A et B, quelle(s) couleur(s) sera(seront) observée(s) au microscope ?

4. Analyse des membranes du globule rouge par électrophorèse (6 points) :


On analyse les globules rouges d’un patient qui présente une sphérocytose. Cette pathologie est
caractérisée par la présence de globules rouges sphériques et sensibles aux chocs osmotiques. On
isole les globules rouges de ce patient avant de les lyser. On centrifuge le lysat obtenu afin de séparer
un culot membranaire du cytosol.

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Le culot membranaire mis en suspension dans un tampon contenant du dodécyl sulfate de sodium
(SDS) est soumis à une électrophorèse en gel de polyacrylamide en présence de SDS. Après la
migration, les gels sont colorés par du bleu de Coomassie. Des globules rouges provenant d’un sujet
sain sont traités de la même façon. Le résultat de cette expérience est représenté dans la figure ci-
dessous :

Electrophorèse 1 :
Première expérience : (a) correspond au
culot membranaire des globules rouges
du patient,
(b) au culot membranaire du sujet sain

4.1. Rappeler le rôle du SDS ?


4.2. Quel paramètre permet la séparation des protéines dans le gel d’électrophorèse ?
4.3. Vers quel pôle du gel les protéines migrent-elles ? justifier votre réponse
4.4. Comparez et analyser les résultats obtenus par l’électrophorèse 1 pour le sujet sain et le patient

Dans une deuxième expérience, on traite les globules rouges par un tampon riche en sels (décrochant
les protéines extrinsèques sur la face externe de la membrane) avant de les lyser, et on réalise une
électrophorèse des protéines du culot obtenu après centrifugation, dans les mêmes conditions que
l’électrophorèse 1 (SDS – gel de polyacrylamide). Les résultats de cette deuxième expérience sont
présentés ci-dessous dans l’électrophorèse 2 pour les globules rouges du sujet atteint (a) et du sujet
sain (b) :

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Electrophorèse 2

4.5. Décrire et analyser les résultats obtenus par l’électrophorèse ?


4.6. Préciser la localisation membranaire de la β spectrine

5. Action d’un agent anti-mitotique sur des cellules en culture (5 points)


Des travaux récents ont établi qu’un composé d’origine végétale, Aspa B, est un agent anti-mitotique.
Son activité antitumorale étant inconnue, différentes expériences ont été réalisées avec une lignée
cellulaire issue d’un carcinome hépatocellulaire humain (HCC).
Les cellules HCC en culture ont été récoltées après traitement pendant 24 heures par différentes
concentrations d’Aspa B. L’expression des protéines cycline B, Cdk1 et p21 a été analysée par western
blot dans les cellules HCC cultivées. Les résultats obtenus sont présentés dans la figure ci-dessous :

Figure : Après traitement pendant 24 heures par les


différentes concentrations indiquées d’Aspa B, les
cellules HCC, cultivées in vitro, ont été lysées. Les
protéines extraites des lysats cellulaires ont été
analysées par western blot pour étudier l'expression
des protéines Cycline B, CDK1, p21 et Tubuline.

5.1. Rappeler la définition de la technique de western blot ?


5.2. Quel est l’intérêt d’examiner ici la protéine Tubuline ?
5.3.Décrire les résultats obtenus par western blot. 10
Examen DS2 de janvier 2023 (1h30) note /20 points
1/ Membranes biologiques.

1/a. Indiquer la structure/ultrastructure et la composition générale d'une membrane biologique.

1/b. Indiquer les propriétés des membranes biologiques. Dans chaque cas vous donnerez des exemples ou
discuterez les facteurs régulant ces propriétés.

2/ Vous étudiez une glycoprotéine de la membrane plasmique constituée de 2 sous-unités identiques reliées
par des ponts disulfures. Chaque sous-unité possède un seul domaine transmembranaire. Vous disposez
d'un anticorps monoclonal de souris non marqué reconnaissant un épitope intracellulaire de la protéine.

2/a. Représenter sur un schéma la disposition à la membrane plasmique de cette protéine en précisant la
localisation des glycosylations et des ponts disulfures.

Vous souhaitez confirmer la localisation de cette protéine en réalisant une immunocytochimie sur des
cellules en culture en vue d'une observation au microscope à fluorescence.

2/b. Indiquer et justifier précisément les étapes clés du protocole à suivre pour réaliser l'immunocytochimie
dans le cas présent.

2/c. Lorsque les cellules sont traitées avec un inhibiteur du protéasome, la protéine s'accumule dans le
réticulum endoplasmique (RE). Comment pourrait-on mettre en évidence que la protéine est alors
localisée dans le RE par immunocytochimie. Expliquer le principe et les étapes clés de l'expérience à
effectuer.
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Vous souhaitez ensuite étudier l'expression de cette protéine dans des extraits cellulaires par Western
immunoblot après une électrophorèse dans un gel de polyacrylamide.

2/d. Expliquer et justifier les réactifs et conditions expérimentales à utiliser pour séparer les protéines en
fonction uniquement de leur masse moléculaire.

2/e. Quel réactif doit-on utiliser pour séparer les 2 sous-unités de la protéine ? Expliquer.

3/ Transports de l’eau.

3/a. Expliquer les mécanismes de transport de l'eau à travers les membranes biologiques.
A quel type de transport cela correspond-t-il ?

3/b. Définir l'osmose et la pression osmotique.

4/ Donner la définition d'un plasmide et 2 exemples de type de plasmide avec la fonction associée.

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Vous souhaitez ensuite étudier l'expression de cette protéine dans des extraits cellulaires par Western
immunoblot après une électrophorèse dans un gel de polyacrylamide.

2/d. Expliquer et justifier les réactifs et conditions expérimentales à utiliser pour séparer les protéines en
fonction uniquement de leur masse moléculaire.

2/e. Quel réactif doit-on utiliser pour séparer les 2 sous-unités de la protéine ? Expliquer.

3/ Transports de l’eau.

3/a. Expliquer les mécanismes de transport de l'eau à travers les membranes biologiques.
A quel type de transport cela correspond-t-il ?

3/b. Définir l'osmose et la pression osmotique.

4/ Donner la définition d'un plasmide et 2 exemples de type de plasmide avec la fonction associée.

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Les MAPs (Microtubule Associated Proteins) sont une famille diversifiée de protéines.

5/ Quelle est la fonction de la protéine MAP2 et de la protéine Tau. En vous aidant de schémas, indiquez
la structure de chacune de ces deux protéines et reliez cette structure à leur fonction.

Dans le but de mieux comprendre l’implication des MAPs, une fraction de protéine MAP-2 est purifiée à
partir de cerveau de porc.
Des cellules de la lignée BSC-1 (qui n’expriment pas naturellement MAP-2) sont microinjectées avec la
protéine MAP-2 (0,5-2mg/ml) puis analysées en immunofluorescence indirecte avec des anticorps anti-
MAP-2 et anti-tubuline (Figure 1).

6/ Quelles informations amènent ce premier résultat ?

Figure 1. Analyse par Immunofluorescence indirecte avec des anticorps anti-MAP2 (a, c) ou anti-tubuline (b, d) sur des
cellules BSC-1 microinjectées avec la protéine MAP-2. (*) : cellule microinjectée. La flèche blanche pointe une structure
identique sur les Figures c et d.
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Pour étudier le comportement dynamique des microtubules, les cellules de la lignée BSC-1 sont
microinjectées avec de la tubuline marquée à la rhodamine puis avec la protéine MAP-2. Des analyses
sont ensuite menées sur cellules vivantes, à des temps variés au microscope à fluorescence (Figure 2).

Figure 2. Analyses à des temps variés au microscope à fluorescence, sur cellules vivantes de la lignée BSC-1
microinjectées uniquement avec de la tubuline marquée à la rhodamine (a) ou microinjectées avec de la tubuline
marquée à la rhodamine puis avec MAP-2 (b, c). Les flèches et les pointes de flèche indiquent l’extrémité distale d’un
microtubule.

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7/ En utilisant les connaissances acquises en cours, que représente l’extrémité distale d’un microtubule
labile d’un point de vue fonctionnel ?
8/ Quels sont les deux événements moléculaires mis en évidence à partir de la Figure 2a ( microinjectées
avec de la tubuline marquée à la rhodamine)?
9/ Que suggère la comparaison de la Figure 2a avec les Figures 2b et 2c quant à l’implication
fonctionnelle de MAP-2 exogène dans les cellules de la lignée BSC-1 ?

Dans une dernière analyse, la dynamique des microtubules de cellules de la lignée BSC-1 témoins (A) et
de cellules microinjectées avec MAP-2 (1 mg/ml) (B) est analysée sur une période de 120 sec (Figure 3).
10/ La Figure 3A, à de petites différences individuelles près, permet de visualiser les différentes phases
de la dynamique d’un microtubule labile étudiées en cours. Quelles sont ces différentes phases ?
11/ A partir de la comparaison de la Fig 3A et 3B, que pouvez-vous conclure sur le rôle de MAP-2 exogène
dans les cellules de la lignée BSC-1 ? Quel grand mécanisme propre aux microtutules labiles est
perturbé ?

Figure 3. Analyse de la dynamique de trois microtubules de cellules de la lignée BSC-1 témoins (A) et de trois
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microtubules de cellules microinjectées avec MAP-2 (1 mg/ml) (B).
PLANNING ET PROGRAMME
DATE THEME
COURS 1 Mardi 26-sept Introduction
COURS 2 Vendredi 29-sept Microscopie, Outil anticorps, Immunocytochimie
COURS 3 Mardi 3-oct Pulse-chase, Organisations cellulaires
COURS 4 Vendredi 6-oct Organisations cellulaires pro- eucaryotes suite
COURS 5 Mardi 10-oct Constituants du vivant
COURS 6 Vendredi 13-oct Fonctionnement métabolique des cellules
COURS 7 Mardi 17-oct Organisation des membranes biologiques, WB
COURS 8 Vendredi 20-oct Fonctions des membranes biologiques, transports membranaires des petites
molécules
COURS 9 Mardi 24-oct Noyau I
COURS 10 Vendredi 27-oct Noyau II
COURS 11 Mardi 31-oct Cytosquelette I -Structure
Vendredi 3-nov Pas de cours
COURS 12 Mardi 7-nov Cytosquelette II-Dynamique
COURS 13 Vendredi 10-nov SMI I – REG et Golgi - Structure
COURS 14 Mardi 14-nov SMI II- REG et Golgi - Fonctions
COURS 15 Vendredi 17-nov SMI III- Lysosomes
DS1 Mardi 21-nov pas de cours
DS1 Vendredi 24-nov pas de cours
COURS 16 Mardi 28-nov SMI IV – Trafic cellulaire
COURS 17 Vendredi 1-déc SMI V – Membrane plasmique I
COURS 18 Mardi 5-déc SMI VI – Membrane plasmique II
COURS 19 Vendredi 8-déc Mitochondrie I – Structures et fonctions
COURS 20 Mardi 12-déc Mitochondrie II- Apoptose
COURS 21 Vendredi 15-déc Révisions
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PLAN PARTIE I

I. Introduction
II. Structures et organisations cellulaires
III. Les constituants du vivant
IV. Le fonctionnement métabolique des cellules
V. Membranes biologiques : organisation et fonctions

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I. INTRODUCTION
I.1. Définition du vivant
a) Composition chimique et définition du vivant
b) La cellule : unité de base du vivant

I.2. Généralités sur l’organisation cellulaire et son évolution


a) Les 2 grands types d’organisation cellulaire
b) Aux limites du vivant : les virus (acaryotes)
c) Origine des cellules eucaryotes

I.3. Diversité des cellules eucaryotes dans un organisme pluricellulaire


a) Notion de différenciation
b) Cellules souches – cellules spécialisées

I.4. Origine de la vie et phylogénie


a) Origine de la vie
b) Arbre phylogénétique du vivant
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I.1. Définition du vivant

COMPOSITION CHIMIQUE ELEMENTAIRE DE LA MATIERE « VIVANTE »

)
Parmi les 92 atomes
naturels
4 représentent
> 95% dans les
organismes vivants

C Carbone
H Hydrogène
O Oxygène
N Azote

Elément essentiel du vivant : LE CARBONE


-> Matière organique (glucides, lipides, protéines, acides nucléiques) 20
DEFINITION DU VIVANT

Un être vivant correspond à un :


u ETAT D’ORGANISATION HAUTEMENT COMPLEXE DE LA MATIERE
(Associations et interactions moléculaires complexes)

Minéraux et petites molécules organiques


(eau, acides aminées, oses,…)

Macromolécules biologiques (ADN, protéines, lipides…)

Complexes supramoléculaires (membranes, ribosomes…)

Organites (noyau, mitochondries…)

Cellules eucaryotes

Organismes multicellulaires 21
u POINT DE L’UNIVERS PAR RAPPORT A ENVIRONNEMENT AVEC :

Ø + D’INFORMATION (PROGRAMME)
Ø + D’ORDRE (STRUCTURE)

u SYSTEME CHIMIQUE HAUTEMENT COMPLEXE CAPABLE DE :


Ø REPRODUCTION (à l’identique ou en produisant des formes
nouvelles -> évolution)
Ø ADAPTATION à l’environnement
Ø AUTONOMIE de fonctionnement grâce à :

• LEUR MÉTABOLISME
(capacité unique à extraire de l’énergie de l’environnement pour
réaliser des synthèses chimiques maintenant ou créant de l’ordre)
• UN PROGRAMME

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L’UNITE DE BASE DU VIVANT

Unité de base du vivant : LA CELLULE

Ø Plus petite unité cohérente capable de reproduction autonome

Ø Tous les êtres vivants sont composés de cellules

Ø Toute cellule ne peut provenir que d’une cellule préexistante

XVIIème siècle : cellule vient de cellula, petite chambre en latin (Robert Hooke)

XIXème siècle : naissance de la théorie cellulaire :

Ø Tous les êtres vivants sont constitués de ¢ (Schleiden et Schwann)


Ø Toute cellule est issue d’une ¢ préexistante (Virchow, 1855)

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I.2. Généralités sur l’organisation cellulaire et son évolution

LES 2 GRANDS TYPES D’ORGANISATION CELLULAIRE

Ribosome libre Procaryotes = bactéries


ADN circulaire • Ø = 0,5 à 5 µm
Membrane plasmique
• Unicellulaires
Bactérie • ADN libre dans cytoplasme

Noyau Eucaryotes
Chromatine • Ø = 5 à 100 µm
• Uni- ou pluricellulaires
Nucléole • ADN génomique dans noyau
Appareil de Golgi • Organites
• Mitochondries
Mitochondrie

Réticulum endoplasmique Toutes les cellules


granulaire (REG)
.. . • Délimitées par mb plasmique
Membrane plasmique • Cytoplasme (métabolisme)
. Ribosome libre • Mêmes constituants et
mécanismes génétiques
fondamentaux

Cellule eucaryote animale en interphase 1 mm = 1000 µm (micromètre)


24
1 µm = 1000 nm (nanomètre)
AUX LIMITES DU VIVANT : LES VIRUS (ACARYOTES)

VIRUS = AGENT INFECTIEUX :

u PRESENCE DE : information génétique -> ADN ou ARN (simple ou double brin) ± protéines

u ABSENCE DE : noyau, cytoplasme, organite -> acaryote

=> ABSENCE DE METABOLISME AUTONOME


⇒ PARASITE INTRACELLULAIRE OBLIGATOIRE POUR REPRODUCTION

CYCLE AVEC 2 STADES

u Forme extracellulaire (virion) :


• Particule de 0,001 à 0,1 µm
• Matériel génétique enclos dans une coque protéique (capside)
• Parfois entouré d‘une membrane plasmique (enveloppe)

u Forme intracellulaire :
• Soit virus présent sous forme dormante
• Soit production de virions
25
Exemple de virus de bactérie = bactériophage

le phage T4

Image de bactériophage T4
en microscopie électronique

ADN db (170000 pb)


INJECTION DANS UNE CELLULE HÔTE (Escherichia coli)
DU MATÉRIEL GÉNÉTIQUE VIRAL
QUI EST RÉPLIQUÉ (ADN) ET TRANSCRIT (ARN)
SYNTHÈSE DES PROTÉINES DE LA CAPSIDE
MULTIPLICATION DU PHAGE (x 200 en 30 min)
LYSE BACTÉRIENNE
26
Exemple de virus de cellule eucaryote : Le virus de la grippe

Ø 100 nm

Image du virus de la grippe


en microscopie électronique

§ Patrimoine génétique segmenté en 8 morceaux = 8 nucléocapsides


1 nucléocapside = 1 ARN associé à nucléoprotéines

§ ENVELOPPE LIPIDIQUE AVEC 2 GLYCOPROTEINES DE SURFACE :


- Hémagglutinine (H1 à H18) -> Fixation du virus sur ¢ de l’épithélium respiratoire
- Neuraminidase (N1 à N11) -> Détachement et libération virions néoformés
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Les coronavirus

Image d’un coronavirus


en microscopie électronique

Structure générale du SARS-CoV et du SARS-CoV-2 § Virus à ARN+ avec 1


nucléocapside hélicoïdale

ACE2 = angiotensin-converting enzyme 2 § Enveloppe lipidique


TMPRSS2 = protéase transmembranaire à sérine 2
SARS = syndrome respiratoire aigu sévère 28
ORIGINE DES CELLULES EUCARYOTES

Théorie endogène de l’origine du noyau

Cellule ancestrale
procaryote

Théorie endogène de l’origine des systèmes membranaires internes

29
ORIGINE DES MITOCHONDRIES

ORIGINE DES CHLOROPLASTES

30
I.3. Diversité des cellules eucaryotes dans un organisme pluricellulaire
NOTION DE DIFFERENCIATION

Génome identique
(même matériel génétique)

REGULATION
EXPRESSION
DES GENES

Différenciation cellulaire
(expression d’une partie des
gènes selon type cellulaire)

Diversité morphologique et fonctionnelle des types cellulaires 31


CELLULES SOUCHES – CELLULES SPECIALISEES

v ¢ souches totipotentes :
différenciation en toutes ¢ de
l'organisme

v ¢ souches pluripotentes :
différenciation en toutes ¢ d'un
des 3 feuillets embryonnaires
(ectoderme, mésoderme et
endoderme)

v ¢ souches multipotentes :
déjà déterminées mais
différenciation en différents
types de ¢

v ¢ souches unipotentes :
différenciation en un unique
type de ¢
Différenciation progressive
au cours du développement
32
I.4. Origine de la vie et phylogénie
ORIGINE DE LA VIE
u - 4,6 milliards -> Formation de la Terre

§ période prébiotique : évolution chimique et accumulation de molécules


organiques de + en + complexes
§ polymérisation abiotique des premières macromolécules

Expérience de MILLER

33
u - 3,7 milliards -> Apparition de la vie
§ Passage de l’évolution chimique prébiotique à l’évolution biologique
§ Premiers systèmes autoréplicatifs : monde protéines ou ARN ?
§ Premières membranes plasmiques, lipidiques
Ø Formation protocellule -> cellule ancestrale
-> Procaryote anaérobie

u - 3,6 milliards -> Apparition de la photosynthèse


-> Procaryote photosynthétique non oxygénique

u - 2,3 milliards -> Apparition de la photosynthèse oxygénique


-> Cyanobactérie photosynthétique produisant de l’O2
§ Entre -2 et -1 milliards passage O2 de 1 à 21% dans l’atmosphère
§ Apparition des procaryotes aérobies
u - 2 à - 1,5 milliards -> Apparition des eucaryotes
u - 1,5 à 1 milliard -> Premiers pluricellulaires
u - 100 millions -> Premiers mammifères
u - 200 000 -> Apparition Homo sapiens
34
ARBRE PHYLOGENETIQUE DU VIVANT

Procaryotes Eucaryotes
Eubactéries Archées

Protistes

Last Universal Common Ancestor

35
Diversité des cellules et des organismes dans le monde vivant

Evolution -> Génomes différents

Cyanobactéries Bactéries communes

Protiste végétal (Euglena) Protiste animal (Paramécie)

Levures de bière Fibroblastes de mammifères


36
Diversité des espèces Diversité entre individus
d’une même espèce

37

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