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Ø Fixées pour stabiliser la trame protéique qui les constitue en vue de leur conservation
(carnoy = 1 partie d’acide acétique + 3 parties d’alcool éthylique),
Ø Coupées en tranches fines afin d’être observées par transparence (inclusion dans de la
paraffine),
Ø Colorées afin d’accentuer les contrastes entre les différents éléments structuraux (le
vert janus colore en vert les mitochondries, le vert de méthyl-pyronine colore le
réticulum endoplasmique granuleux en rouge).
Les coupes peuvent finalement être traitées pour leur conservation et montées entre lame et
lamelle de verre.
Après fixation et coloration, la question qui se pose est de savoir si les images observées
reflètent entièrement la réalité car les cellules sont le plus souvent tuées.
Pour répondre à cette question, les cellules vivantes non colorées peuvent être observées avec
des dérivés du microscope photonique à éclairage à transmission (fond clair) :
Ø Microscope à contraste de phase,
Ø Microscope à interférence différentielle (la lumière en traversant des structures
opaques est retardée et change de phase par rapport à l’onde qui parvient à
l’observateur),
Ø Microscope à fond noir (éclairage en lumière rasante, l’objet apparaît brillant sur un
fond noir).
En microscopie photonique, les cellules vivantes peuvent donc être observées après coloration
vitale (rouge neutre, bleu trypan) ou sub-vitale (vert janus). Elles peuvent être filmées par
microcinématographie. Les images qui peuvent ensuite être projetées en accéléré révèlent les
mouvements cellulaires.
D’autres techniques comme celles de l’histochimie (mise en évidence des corps ou des
radicaux chimiques in situ), celles de l’histo-enzymologie (visualisation des sites d’activité
enzymatique) et celles de l’autohistoradiographie (molécules radioactives ou « Traceur »)
viennent en complément à la microscopie photonique. Toutefois, la microscopie photonique
se trouve limitée par son pouvoir séparateur. Ainsi donc, l’on a fait appel à la microscopie
électronique.
- Les échantillons de petite taille (0.1 mm) sont prélevés puis fixés à la glutaraldéhyde
dont les deux fonctions aldéhydes couplent et insolubilisent les protéines. Le tétroxyde
d’osmium est ensuite utilisé pour immobiliser les lipides.
- Les pièces déshydratées sont incluses dans des résines qui seront durcies, puis le bloc
est coupé sur un ultra-microtome à couteau de verre ou de diamant.
- Les coupes ultrafines (50 à 100 nanomètres) sont ensuite contrastées et prélevées sur
une grille métallique.
Le MET a révélé que l’enveloppe cytoplasmique est tristratifiée, que le noyau est entouré par
une double membrane tristratifiée portant des pores et que les mitochondries, les réticulums
endoplasmiques lisse et rugueux (REL et REG respectivement), l’appareil de Golgi, les
lysosomes, les péroxysomes, les vacuoles et les plastes sont formés par la même membrane
tristratifiée qui est composée de deux strates sombres séparées par une strate claire (principe
de la membrane unitaire).
a. b.
Quelle que soit la performance d’un microscope, il se trouve toujours limité par une barrière
que lui impose son pouvoir séparateur. De plus, il est nécessaire de faire un lien entre
structure et fonction cellulaires. Pour ce faire, on fait appel aux techniques biochimiques et
biophysiques.
La première technique consiste en un éclatement de la cellule en ses différents organites, à les
isoler et à les purifier.
2.1 La centrifugation
L’ultracentrifugation et l’ultracentrifugation sur gradient de densité permettent de fractionner
et de purifier les organites par leur taille, leur forme et leur densité. Ceci leur confère un
coefficient de sédimentation exprimé en unité Svedberg (S).
2.2 Séparation des organites cellulaires par broyat et UCD
Pour identifier la fraction isolée, on en observe une partie au microscope ou alors on la
soumet à un test recherchant une enzyme spécifique. Ainsi donc :
- La fraction nucléaire est caractérisée par sa richesse en ADN,
- Les lysosomes sont riches en béta glucuronidase ou en phosphatase,
- Les péroxysomes sont riches en catalase,
- Les dictyosomes sont riches en transférase d’oses,
- La membrane plasmique est riche en 5’ nucléotidase,
- La membrane externe des mitochondries est riche en mono-amine-oxydase alors que
leur membrane interne est riche en succino-déshydrogénase.
Les techniques de fractionnement peuvent s’appliquer sur des organites cellulaires afin
d’isoler certaines macromolécules. Pour ce faire, on applique soit la chromatographie, soit
l’électrophorèse.
2.3 La chromatographie
Cette technique est basée sur la propriété de solubilité des molécules. Un mélange est déposé
sur un support absorbant puis arrosé avec un solvant qui déplace plus vite et plus loin le
constituant le plus soluble. On peut utiliser plusieurs solvants. Il existe plusieurs types de
chromatographie :
2.4 L’électrophorèse
Elle est basée sur le fait que chaque protéine en milieu tamponné possède une charge positive
ou négative. Elle permet de séparer différentes protéines lorsqu’on les dispose dans un champ
électrique. Il existe plusieurs supports de migration : Agarose, polyacrilamide, Acétate de
cellulose, etc.
3.2.1 La fluorescence
Certaines substances sont naturellement fluorescentes : chlorophylle, certaines vitamines.
Elles peuvent être directement observées à l’aide d’un microscope à fluorescence.
Une molécule fluorescente peut ainsi être fixée sur une substance donnée. En cytogénétique,
on utilise l’orcéine pour colorer certaines bandes caractéristiques d’une paire de
chromosomes.
3.2.2 L’immunofluorescence
Elle consiste à fixer un colorant fluorescent sur un anticorps qui sera utilisé pour révéler in
situ une réaction antigène-anticorps.
Exemple : La protéine membranaire (Pr. A) d’une souris est injectée à un lapin. Le lapin
réagit en produisant un anticorps spécifique qui peut être isolé à partir du sérum du lapin. Mis
en présence des cellules de la souris, l’anticorps isolé se fixera sur les protéines membranaires
pour former un complexe antigène-anticorps. Ce complexe peut être révélé par la fixation
d’un second anticorps fluorescent spécifique qui est préalablement préparé.
INTRODUCTION
LA CELLULE PROCARYOTIQUE
Les eubactéries comprennent les formes communes des bactéries de l’environnement vivable
par l’homme avec un vaste groupe d’organismes occupant tous les milieux, dont le sol, l’eau
et d’autres organismes comme les pathogènes de l’homme.
La bactérie type-modèle est sphérique, en bâtonnet ou en vrille. Son diamètre va de 1 à 10
µm. Son ADN comprend de 0.6 à 5 millions de paires de bases, une quantité suffisante pour
coder entre 3000 et 5000 protéines différentes.
La cellule procaryotique classique est illustrée par Escherichia coli (E. coli), un habitant
courant de la flore intestinale humaine. C’est une cellule cylindrique, d’environ 1 µm de
diamètre sur 2 µm de long. Comme la plupart des autres procaryotes, E. coli est entouré d’une
paroi cellulaire rigide, faite d’une trame polysaccharidique et protéique sur laquelle s’appuie
la membrane plasmique, une bicouche de phospholipides associés à des protéines. Si la paroi
cellulaire est poreuse et perméable à toute une série de molécules, la membrane plasmique est
par contre une vraie barrière fonctionnelle entre le cytoplasme cellulaire et le milieu
environnant. Son chromosome est constitué d’une seule molécule d’ADN renfermée sur elle-
même. Le cytoplasme renferme près de 30 000 ribosomes, ce qui lui donne un aspect
granuleux.
LA CELLULE EUCARYOTIQUE
La mitochondrie, présente dans presque toutes les cellules d’eucaryotes est le siège du
métabolisme oxydant et produit la majeure partie de l’ATP issu de l’énergie récupérée de la
dégradation des molécules organiques. Le chloroplaste effectue la photosynthèse, on le trouve
dans les cellules de plantes et d’algues vertes.
Les mitochondries et les plastes ont leur propre matériel génétique distinct du génome
nucléaire de la cellule (ADN mitochondrial et ADN chloroplastique) qui se réplique à chaque
division de l’organite et code certains de leurs composants. Les gènes codés sont transcrits
dans l’organite et traduits en protéines par les ribosomes de l’organite.
Vu la grande taille et la complexité des cellules d’eucaryote, la mise en place des protéines
néosynthétisées y représente une tâche énorme. Deux organites cytoplasmiques, le réticulum
endoplasmique et l’appareil de Golgi, sont spécialisés dans le tri et le transport des protéines
de sécrétion et des protéines qui seront incorporées dans la membrane plasmique et dans le
lysosome. Le réticulum endoplasmique est en réseau appuyé sur l’enveloppe nucléaire et
occupant tout le cytoplasme. Outre son rôle dans la maturation et le transport des protéines, il
effectue la synthèse des lipides. Incluses dans de petites vésicules bordées de membrane, les
protéines passent du réticulum endoplasmique à l’appareil de Golgi qui achève leur
maturation et leur tri avant de les guider vers leur emplacement final. Outre ce rôle dans le
transport des protéines, l’appareil de Golgi est aussi un site de synthèse des lipides et, chez les
plantes, le site de synthèse de certains polysaccharides qui formeront la paroi cellulaire.
Les cellules d’eucaryote sont structurées aussi à un autre niveau, par leur cytosquelette qui est
un réseau de filaments protéiques tendu à travers le cytoplasme. Ce cytosquelette qui est
l’échafaudage de la cellule lui impose sa forme et soutient son cytoplasme. Il garantit aussi les
déplacements de la cellule dans son ensemble ainsi que le transport et la mise en place des
organites et autres structures, notamment la migration des chromosomes au moment de la
mitose.