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UNIVERSITE DES SCIENCES, DES

TECHNIQUES ET DES TECHNOLOGIES DE


BAMAKO

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


F.S.T.

COURS DE BIOLOGIE CELLULAIRE

Licence 1ère année BICH-BIGE

Année académique : 2019 - 2020

Professeur chargé des cours : Dr Amadou KONE


Les méthodes d’étude de la cellule

L’étude de la cellule se pratique selon 3 approches complémentaires qui sont : l’observation,


l’analyse chimique ou biochimique et les méthodes expérimentales.

1. Les méthodes d’observation de la cellule


Les méthodes d’observation de la cellule nécessitent l’usage de microscopes (photonique ou
électronique).

1.1 La microscopie photonique


L’étude de la cellule en microscopie photonique ou optique exige une série de préparations
préalables dites techniques histologiques. En effet, les cellules, souvent associées en tissu,
sont :

Ø Prélevées sur un organisme animal ou végétal,

Ø Fixées pour stabiliser la trame protéique qui les constitue en vue de leur conservation
(carnoy = 1 partie d’acide acétique + 3 parties d’alcool éthylique),

Ø Coupées en tranches fines afin d’être observées par transparence (inclusion dans de la
paraffine),

Ø Colorées afin d’accentuer les contrastes entre les différents éléments structuraux (le
vert janus colore en vert les mitochondries, le vert de méthyl-pyronine colore le
réticulum endoplasmique granuleux en rouge).

Les coupes peuvent finalement être traitées pour leur conservation et montées entre lame et
lamelle de verre.

Après fixation et coloration, la question qui se pose est de savoir si les images observées
reflètent entièrement la réalité car les cellules sont le plus souvent tuées.
Pour répondre à cette question, les cellules vivantes non colorées peuvent être observées avec
des dérivés du microscope photonique à éclairage à transmission (fond clair) :
Ø Microscope à contraste de phase,
Ø Microscope à interférence différentielle (la lumière en traversant des structures
opaques est retardée et change de phase par rapport à l’onde qui parvient à
l’observateur),
Ø Microscope à fond noir (éclairage en lumière rasante, l’objet apparaît brillant sur un
fond noir).
En microscopie photonique, les cellules vivantes peuvent donc être observées après coloration
vitale (rouge neutre, bleu trypan) ou sub-vitale (vert janus). Elles peuvent être filmées par
microcinématographie. Les images qui peuvent ensuite être projetées en accéléré révèlent les
mouvements cellulaires.

D’autres techniques comme celles de l’histochimie (mise en évidence des corps ou des
radicaux chimiques in situ), celles de l’histo-enzymologie (visualisation des sites d’activité
enzymatique) et celles de l’autohistoradiographie (molécules radioactives ou « Traceur »)
viennent en complément à la microscopie photonique. Toutefois, la microscopie photonique
se trouve limitée par son pouvoir séparateur. Ainsi donc, l’on a fait appel à la microscopie
électronique.

Figure 1 : Schéma du microscope photonique.

1.2 La microscopie électronique


Il existe deux types de microscopie électroniques (Figures 2 et 3) : la microscopie
électronique à balayage et la microscopie électronique à transmission.

Le microscope électronique à transmission (MET) a été utilisé en adaptant les techniques


histologiques à ses exigences :

- Les échantillons de petite taille (0.1 mm) sont prélevés puis fixés à la glutaraldéhyde
dont les deux fonctions aldéhydes couplent et insolubilisent les protéines. Le tétroxyde
d’osmium est ensuite utilisé pour immobiliser les lipides.

- Les pièces déshydratées sont incluses dans des résines qui seront durcies, puis le bloc
est coupé sur un ultra-microtome à couteau de verre ou de diamant.
- Les coupes ultrafines (50 à 100 nanomètres) sont ensuite contrastées et prélevées sur
une grille métallique.

- L’observation se fera sous vide et l’image se forme sur un écran fluorescent.

Le MET a révélé que l’enveloppe cytoplasmique est tristratifiée, que le noyau est entouré par
une double membrane tristratifiée portant des pores et que les mitochondries, les réticulums
endoplasmiques lisse et rugueux (REL et REG respectivement), l’appareil de Golgi, les
lysosomes, les péroxysomes, les vacuoles et les plastes sont formés par la même membrane
tristratifiée qui est composée de deux strates sombres séparées par une strate claire (principe
de la membrane unitaire).

a. b.

Figure 2 : a. Schéma de principe du microscope électronique à transmission. b. type d’appareil proposé.

Le microscope électronique à balayage (MEB) offre des images tridimensionnelles et se fonde


sur les techniques de préparation par cryofracture. L’échantillon est refroidi dans du fréon
liquide (-100 °C) lui-même immergé dans de l’azote liquide (-192 °C), il est cassé
tangentiellement à l’aide d’un rasoir. La face de fracture est ensuite recouverte, sous vide,
d’une première couche d’un métal lourd (évaporation sous vide de platine par exemple) puis
la réplique obtenue est dégagée du support organique par dissolution de ce dernier dans un
acide minéral, recueillie sur une grille et observée au MET après ombrage métallique ou au
MEB où l’échantillon est bombardé par un faisceau d’électrons incidents et il émet un
rayonnement réfléchi capté par un détecteur d’électrons secondaires qui le traduit en image
sur un écran.
a. b.

Figure 3 : a. Schéma de principe du microscope électronique à balayage. b. Type d’appareil proposé.

2. Les méthodes d’analyse

Quelle que soit la performance d’un microscope, il se trouve toujours limité par une barrière
que lui impose son pouvoir séparateur. De plus, il est nécessaire de faire un lien entre
structure et fonction cellulaires. Pour ce faire, on fait appel aux techniques biochimiques et
biophysiques.
La première technique consiste en un éclatement de la cellule en ses différents organites, à les
isoler et à les purifier.

2.1 La centrifugation
L’ultracentrifugation et l’ultracentrifugation sur gradient de densité permettent de fractionner
et de purifier les organites par leur taille, leur forme et leur densité. Ceci leur confère un
coefficient de sédimentation exprimé en unité Svedberg (S).
2.2 Séparation des organites cellulaires par broyat et UCD
Pour identifier la fraction isolée, on en observe une partie au microscope ou alors on la
soumet à un test recherchant une enzyme spécifique. Ainsi donc :
- La fraction nucléaire est caractérisée par sa richesse en ADN,
- Les lysosomes sont riches en béta glucuronidase ou en phosphatase,
- Les péroxysomes sont riches en catalase,
- Les dictyosomes sont riches en transférase d’oses,
- La membrane plasmique est riche en 5’ nucléotidase,
- La membrane externe des mitochondries est riche en mono-amine-oxydase alors que
leur membrane interne est riche en succino-déshydrogénase.
Les techniques de fractionnement peuvent s’appliquer sur des organites cellulaires afin
d’isoler certaines macromolécules. Pour ce faire, on applique soit la chromatographie, soit
l’électrophorèse.

2.3 La chromatographie
Cette technique est basée sur la propriété de solubilité des molécules. Un mélange est déposé
sur un support absorbant puis arrosé avec un solvant qui déplace plus vite et plus loin le
constituant le plus soluble. On peut utiliser plusieurs solvants. Il existe plusieurs types de
chromatographie :

- Chromatographie sur colonne (alumine, silice, carbonate de calcium),


- Chromatographie sur papier filtre ou sur couche mince de silice ou d’alumine,
- Chromatographie bidimensionnelle,
- Chromatographie sur résine échangeuse d’ions,
- Chromatographie en phase gazeuse.

2.4 L’électrophorèse
Elle est basée sur le fait que chaque protéine en milieu tamponné possède une charge positive
ou négative. Elle permet de séparer différentes protéines lorsqu’on les dispose dans un champ
électrique. Il existe plusieurs supports de migration : Agarose, polyacrilamide, Acétate de
cellulose, etc.

3. Les méthodes expérimentales

3.1 La culture cellulaire


Les cultures de cellule exigent un support solide pour se développer (boîte de pétri). Elles
exigent également des éléments nutritifs divers, des hormones et des substances spécifiques à
chaque type cellulaire appelées Facteurs de croissance.
Une première population de cellules est mise en culture, c’est la culture primaire. Les cellules
se multiplient s’étalent et adhèrent au fond de la boîte. Elles tapissent entièrement le fond de
la boite et se différencient en périphérie.
A partir de la culture primaire, on peut réaliser des cultures secondaires par repiquage.
Toutefois, les cultures cellulaires ont une vie limitée. Elles peuvent se transformer et devenir
immortelles, elles conduisent alors à des lignées cellulaires. A partir de cellules en culture, en
faisant agir le virus Sendhai atténué ou une substance chimique comme le polyéthylène-
glycol, on peut provoquer la fusion de deux ou plusieurs cellules qui formeront une masse
protoplasmique à deux ou plusieurs noyaux (hétérocaryons).
La fusion cellulaire réalisée à partir de lymphocytes B activés capables de produire un
anticorps précis et des cellules tumorales d’un lymphome (cancer lymphatique) à prolifération
indéfinie conduit à la formation d’un hybride (hybridome) qui se multiplie indéfiniment en
produisant des anticorps (anticorps monoclonaux).

3.2 La fluorescence et l’immunofluorescence

3.2.1 La fluorescence
Certaines substances sont naturellement fluorescentes : chlorophylle, certaines vitamines.
Elles peuvent être directement observées à l’aide d’un microscope à fluorescence.
Une molécule fluorescente peut ainsi être fixée sur une substance donnée. En cytogénétique,
on utilise l’orcéine pour colorer certaines bandes caractéristiques d’une paire de
chromosomes.
3.2.2 L’immunofluorescence
Elle consiste à fixer un colorant fluorescent sur un anticorps qui sera utilisé pour révéler in
situ une réaction antigène-anticorps.
Exemple : La protéine membranaire (Pr. A) d’une souris est injectée à un lapin. Le lapin
réagit en produisant un anticorps spécifique qui peut être isolé à partir du sérum du lapin. Mis
en présence des cellules de la souris, l’anticorps isolé se fixera sur les protéines membranaires
pour former un complexe antigène-anticorps. Ce complexe peut être révélé par la fixation
d’un second anticorps fluorescent spécifique qui est préalablement préparé.

3.3 Les techniques de l’ADN recombinant

3.3.1 La carte de restriction de l’ADN


Elle donne des informations sur les séquences de l’ADN. Elle est basée sur la production
d’endonucléases de restriction par certaines bactéries. Ces endonucléases coupent les
molécules d’ADN en des « fragments de restriction ». Après avoir établi la corrélation entre
un fragment de restriction et une enzyme, on peut associer ce fragment à un plasmide. Ce
plasmide peut être injecté dans une bactérie qui sera mise en culture pour produire en grande
quantité la protéine en question (production d’hormone de croissance pour le traitement des
nanismes hypophysaires par exemple).

3.3.2 La Polymerase Chain Reaction (PCR)


C’est une réaction de polymérisation en chaîne des bases (puriques et pyrimidiques) in vitro
pour détecter et surtout multiplier des molécules d’ADN. Elle nécessite une machine spéciale
(le thermocycleur), un ADN dont la séquence est bien connue, des amorces pour cet ADN,
une enzyme de polymérisation (ADN polymérase), les quatre désoxyribonucléiques, de l’eau
et divers ions.
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TECHNIQUES ET DES TECHNOLOGIES DE
BAMAKO

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


F.S.T.

COURS DE BIOLOGIE CELLULAIRE

Licence 1ère année SVT

Année académique : 2019 - 2020

Professeur chargé des cours : Dr Amadou KONE


ULTRASTRUCTURE DE LA CELLULE

INTRODUCTION

La cellule est l’unité de base fonctionnelle d’un organisme (animal, végétal ou


microorganisme). Les organismes peuvent être uni ou pluricellulaires. On distingue deux
classes principales de cellules selon qu’on y décèle ou non un noyau structuré : les cellules de
procaryotes ne possèdent pas de noyau tandis que les cellules d’eucaryotes possèdent un
noyau entouré d’une enveloppe nucléaire et contenant le matériel génétique qui n’est pas en
contact direct avec le cytoplasme. En général, la cellule procaryotique est plus petite et plus
simple que la cellule eucaryotique et, outre qu’elle est dépourvue de noyau, son génome est
moins complexe et son cytoplasme ne contient ni organite ni cytosquelette (tableau).

Tableau : Cellules de procaryotes et d’eucaryotes


Caractère Procaryotes Eucaryotes
Noyau Absent Présent
Diamètre de la cellule type ~ 1 µm 10-100 µm
Cytosquelette Absent Présent
Organites cytoplasmiques Absents Présents
6 6
Contenu en ADN (pb) 1 x 10 à 5 x 10 1.5 x 107 à 5 x 109
Chromosome Unique renfermée Plusieurs molécules d’ADN ouvertes

LA CELLULE PROCARYOTIQUE

On divise les procaryotes en deux groupes : les archaebactéries et les eubactéries.

Certaines archaebactéries occupent des milieux très hostiles inhabituels à notre


environnement vivable : les thermoacidophiles par exemple habitent les sources sulfureuses
chaudes dont les températures atteignent parfois 80 °C et l’acidité un pH de 2.

Les eubactéries comprennent les formes communes des bactéries de l’environnement vivable
par l’homme avec un vaste groupe d’organismes occupant tous les milieux, dont le sol, l’eau
et d’autres organismes comme les pathogènes de l’homme.
La bactérie type-modèle est sphérique, en bâtonnet ou en vrille. Son diamètre va de 1 à 10
µm. Son ADN comprend de 0.6 à 5 millions de paires de bases, une quantité suffisante pour
coder entre 3000 et 5000 protéines différentes.

La cellule procaryotique classique est illustrée par Escherichia coli (E. coli), un habitant
courant de la flore intestinale humaine. C’est une cellule cylindrique, d’environ 1 µm de
diamètre sur 2 µm de long. Comme la plupart des autres procaryotes, E. coli est entouré d’une
paroi cellulaire rigide, faite d’une trame polysaccharidique et protéique sur laquelle s’appuie
la membrane plasmique, une bicouche de phospholipides associés à des protéines. Si la paroi
cellulaire est poreuse et perméable à toute une série de molécules, la membrane plasmique est
par contre une vraie barrière fonctionnelle entre le cytoplasme cellulaire et le milieu
environnant. Son chromosome est constitué d’une seule molécule d’ADN renfermée sur elle-
même. Le cytoplasme renferme près de 30 000 ribosomes, ce qui lui donne un aspect
granuleux.

LA CELLULE EUCARYOTIQUE

Comme la cellule procaryotique, la cellule eucaryotique est bordée d’une membrane


plasmique et contient des ribosomes, mais elle est beaucoup plus complexe car elle contient
aussi un noyau, toute une série d’organites cytoplasmiques ainsi qu’un cytosquelette. Le
principal organite bien visible de la cellule eucaryote est son noyau, d’un diamètre d’environ
5 µm, il contient l’information génétique de la cellule qui prend la forme, chez les eucaryotes,
d’une série de molécules d’ADN non refermées sur elles-mêmes. Dans le noyau, l’ADN se
réplique et est transcrit en ARN ; celui-ci est traduit en protéines au sein des ribosomes dans
le cytoplasme.

En dehors du noyau, le cytoplasme de la cellule d’eucaryote contient une série d’organites


bordés d’une membrane, chacun doué d’une activité métabolique propre. La cellule
d’eucaryote est en général beaucoup plus volumineuse, jusqu’à mille fois plus, que la cellule
de procaryote. L’efficacité métabolique des cellules eucaryotiques est due à ce que le
cytoplasme est réparti entre organites et cytosol. Deux de ces organites, la mitochondrie et le
chloroplaste, jouent un rôle crucial dans la fourniture d’énergie.

La mitochondrie, présente dans presque toutes les cellules d’eucaryotes est le siège du
métabolisme oxydant et produit la majeure partie de l’ATP issu de l’énergie récupérée de la
dégradation des molécules organiques. Le chloroplaste effectue la photosynthèse, on le trouve
dans les cellules de plantes et d’algues vertes.

Figure 1 : Ultrastructure de la cellule animale.

Les mitochondries et les plastes ont leur propre matériel génétique distinct du génome
nucléaire de la cellule (ADN mitochondrial et ADN chloroplastique) qui se réplique à chaque
division de l’organite et code certains de leurs composants. Les gènes codés sont transcrits
dans l’organite et traduits en protéines par les ribosomes de l’organite.

Le lysosome et le peroxysome sont des compartiments métaboliques destinés respectivement


à la destruction de certaines macromolécules et à diverses réactions d’oxydation. EN outre, la
plupart des cellules végétales contiennent de grandes vacuoles qui jouent plusieurs rôles,
notamment la digestion de macromolécules et la mise en réserve aussi bien de déchets que de
matières nutritives.

Vu la grande taille et la complexité des cellules d’eucaryote, la mise en place des protéines
néosynthétisées y représente une tâche énorme. Deux organites cytoplasmiques, le réticulum
endoplasmique et l’appareil de Golgi, sont spécialisés dans le tri et le transport des protéines
de sécrétion et des protéines qui seront incorporées dans la membrane plasmique et dans le
lysosome. Le réticulum endoplasmique est en réseau appuyé sur l’enveloppe nucléaire et
occupant tout le cytoplasme. Outre son rôle dans la maturation et le transport des protéines, il
effectue la synthèse des lipides. Incluses dans de petites vésicules bordées de membrane, les
protéines passent du réticulum endoplasmique à l’appareil de Golgi qui achève leur
maturation et leur tri avant de les guider vers leur emplacement final. Outre ce rôle dans le
transport des protéines, l’appareil de Golgi est aussi un site de synthèse des lipides et, chez les
plantes, le site de synthèse de certains polysaccharides qui formeront la paroi cellulaire.

Figure 2 : Ultrastructure de la cellule végétale.

Les cellules d’eucaryote sont structurées aussi à un autre niveau, par leur cytosquelette qui est
un réseau de filaments protéiques tendu à travers le cytoplasme. Ce cytosquelette qui est
l’échafaudage de la cellule lui impose sa forme et soutient son cytoplasme. Il garantit aussi les
déplacements de la cellule dans son ensemble ainsi que le transport et la mise en place des
organites et autres structures, notamment la migration des chromosomes au moment de la
mitose.

Les organismes pluricellulaires sont composés de différentes cellules différenciées et


spécialisées. La spécialisation continue des cellules et la répartition des tâches au sein de
l’organisme expliquent la complexité et la diversité des nombreux types cellulaires dont se
composent les plantes et les animaux, l’espèce humaine comprise.

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