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Où ? Qui ? Comment ?
Où (draguez-vous) ?
A Paris, bien sûr.
Paris est un carrefour de la mondialisation, un microcosme où
s’entrecoupent plusieurs cultures, modes, gastronomies, histoires, arts de
vivre et métissages. Tous ces éléments modifient les relations humaines.
J’ai toujours pensé que ces éléments propices à l’ouverture d’esprit et à
la communication, usés à leur paroxysme, nous éloignaient finalement les
uns des autres.
A l’image de la Toile, où l’on se réfugie des heures pour
« communiquer », Paris est une fenêtre ouverte sur le monde où l’on se
renferme sur soi.
Paris, 12 millions d’habitants. Une superficie de 105 km².
Nous, les femmes, avons donc de grandes chances de rencontrer l’âme
sœur, ce beau prince charmant, au coin d’une rue, qui s’écriera :
« Hey ! toi ! Hey ! Toi là ! Vas-y réponds Salope, t’es même pas belle ! »
Paris, ville romantique où la loi de la probabilité a ses inconvénients…
Qui (draguez-vous) ?
Une femme, qui plus est de Paris.
Une femme, contrainte à la loi de la probabilité Parisienne, justement.
Vous comprendrez alors que souvent, la Parisienne, ne se la joue pas :
elle flippe, elle se crée une armure.
Car la Parisienne, est avant tout, une femme qui rêve et refuse
intimement de croire qu’on puisse l’aborder avec insolence ou sans
protocole.
Moi-même qui vis à Paris, j’ai mes expériences de rencontres. Mon
allure garçonne me donne droit aux scènes de séduction les plus cocasses.
Ma préférée étant la suivante :
- Excuse-moi, je te regarde depuis tout à l’heure, et je me demande si
t’es un mec ou une meuf ?
Je lui réponds perplexe :
- Je suis une fille.
Il se rapproche alors d’une façon gênante et impudique et me glisse à
l’oreille ces mots empreints d’une sensibilité sans égale :
- T’es super-mignonne. T’as un numéro ?
J’ai eu de la peine pour lui, même si en ce qui concerne la drague je suis
plutôt bon public.
Comment ne pas se rentre compte un instant que cette technique de
drague est vouée à l’échec ?
Comment ne pas se dire que demander à une femme si c’en est une est
strictement éliminatoire ?
Comment, sans lui demander plus que son « genre sexuel », on en vient
à lui demander son numéro ?
La véritable question est en réalité :
Comment (draguez-vous) ?
Parce que Paris, c’est plus de dragues pathétiques que romantiques. Il
est temps d’y remédier !
Ce livre va vous faire passer de la séduction « comique » à
« l’idyllique » !
Paris et les femmes sont deux mondes complexes. Alors qui de mieux
qu’une femme Parisienne pour vous faire comprendre les Parisiennes.
A travers ce premier ouvrage, Sarah Comi nous explique avec
simplicité les lois de l’attraction Parisienne.
« Draguer la Parisienne, c’est comme fumer une Gauloise. Si tu n’as
pas l’habitude, ça pique ».
Shirley Souagnon1
1- . Membre du Marrakech du Rire avec Jamel Debbouze, chroniqueuse sur Europe1 aux côtés d’Anne Roumanoff, régulièrement avec Laurent Ruquier sur France2 et après
plus de 300 représentations de son One Woman Show, Shirley Souagnon, c’est la révélation féminine de l’humour !
Elle désamorce les clivages de cette société qui enferme tout dans des boîtes ! C’est d’ailleurs grâce à ça que son spectacle est né, ni sketch, ni stand up : « Sketch Up ».
La critique est sous le charme :
« Elle a le rire qui swingue »Le Parisien
« Jubilatoire » Télérama
« Mercenaire du rire » La Provence
« Princesse du Rire » Le Figaro
Retrouvez son actu sur : www.shirleysouagnon.com
AVANT-PROPOS
« Salut la miss !
Ça boume ? Ça te dit un restau semaine prochaine ? Il faut que je te
raconte mes aventures dans les bars parisiens. Je ne me sens pas super-
doué avec les filles ici (en fait pas du tout). Le drame c’est que je vois des
bombes sexuelles partout, peut-être que c’est dû au changement de
paysage, suis pas habitué à voir autant de filles. Mais là j’ai vraiment
besoin de tes conseils, incapable de les aborder, je bloque trop. Help.
Bisous. Cyril »
Lundi matin. Mon œil morne parcourt le mail de Cyril et là, le déclic
arrive. C’est un appel au secours.
Ce n’est pas la première fois qu’un homme me fait part de ses
difficultés à aborder les Parisiennes. Il est temps d’agir. Puis-je apporter
mon aide ? Et pourquoi pas ?
Mon ami Cyril rentrait d’un long séjour à l’étranger et venait de
s’installer dans la Capitale, tout frais, tout bronzé, et tout célibataire. Cela
faisait plusieurs jours qu’il me chantait cette complainte du troubadour
médusé par la hargne et la froideur des filles de Panama, réputées coriaces.
Je me suis alors dit que moi, Agathe, fille et Parisienne, devait voler à l’aide
de ces jeunes hommes (vous peut-être, chers lecteurs) qui partent
douloureusement à la conquête de la femelle autochtone de la plus belle
ville du monde, Paris.
Qui dit plus belle ville du monde, dit évidemment plus belles filles du
monde. Je comprends donc tout à fait que vous soyez déstabilisés par tant
d’éclat, de faste et de lumière. Vous serez sûrement déroutés par les
attitudes des Parisiennes, vous ne comprendrez pas toujours leurs attentes,
vous vous sentirez parfois maladroits, patauds, perdus.
N’ayons pas peur des mots, lequel d’entre vous n’a jamais eu peur
d’aborder une Parisienne ?
Qui parmi vous a déjà osé offrir un verre à l’une de ces demoiselles
sans la connaître ?
L’idée crée l’objet, la ville crée ses muses. Etre Parisienne c’est un état
d’esprit, une façon d’être, un style déroutant mêlant féminité, piquant et
romantisme.
Vous habitez en province ou à l’étranger ? Je m’adresse également à
vous, car vous côtoyez sans nul doute des demoiselles qui n’habitent pas
dans la capitale, mais qui en portent l’âme et l’esprit. Peut-être pensez-vous
déjà à l’une d’entre elles ?
Dans ce petit guide, je vais vous donner mes conseils pour enjôler,
titiller, réveiller les Parisiennes. Une Parisienne vous livre enfin ce que nous
attendons des hommes, nos codes, nos réflexes, et nos besoins. Je n’ai pas
de diplôme en psychologie, je ne suis pas sociologue, j’ai juste vécu à Paris
les années de ma vingtaine, et maintenant de ma trentaine. J’ai écumé les
bars, j’ai exploré les boîtes de nuit, je me suis reposée dans des parcs, j’ai
arpenté les rues à toute heure du jour et de la nuit ; dans cette ville j’ai ri,
j’ai pleuré, j’ai fait l’amour, je me suis prostrée, bref, cette ville, je l’ai
croquée à pleines dents. Et me voilà, femme maintenant, Parisienne
toujours, et je vous propose mes conseils, à vous les hommes, à suivre ou à
délaisser si mon rapide portrait ne vous a pas convaincu !
Et pour commencer, voici un premier conseil, simple mais fondamental.
Comme le disait Simone de Beauvoir au sujet des femmes, rappelez-
vous que l’on ne naît pas séducteur, on le devient. Alors en avant !
I
POSTULAT DE BASE
La Parisienne n’est pas méchante. En cherchant bien, on la
trouvera même sensible, délicate et attentionnée.
A retenir
Malgré la révolution sexuelle et culturelle qui a permis aux
femmes d’être indépendantes, les codes de séduction sont restés en
majorité inchangés. La femme attend que l’homme l’aborde. Elle
saura lui faire montre de son désintérêt éventuel avec tact.
N’oubliez jamais que « l’homme propose, la femme dispose ».
L’homme qui attend d’être abordé ne séduira pas et perdra son
temps. Ceux qui ne sont pas convaincus liront Le Désert des Tatares
de Dino Buzzati.
A retenir
- La Parisienne a une vie trépidante, elle est votre égale
professionnellement.
- Malgré cela, elle a besoin d’être protégée car elle se sent
naturellement menacée.
- Vous devez la rassurer et lui montrer votre force grâce aux codes
universels de la galanterie.
II
SE PERFECTIONNER
Les qualités qui feront de vous un gentleman irrésistible aux yeux
d’une Parisienne
Ce chapitre est délicat car il pourrait être mal interprété par vous, chers
lecteurs.
Son but est très simple : Approfondir vos aptitudes et connaissances
afin de faire de vous des aimants (et amants !) à Parisiennes. Je sais que
vous êtes déjà très bien comme vous êtes, d’ailleurs, votre mère vous l’a
souvent répété quand vous étiez enfant. Oui, mais être le meilleur aux yeux
de votre maman, ce n’est pas pareil que d’être le meilleur aux yeux d’une
inconnue. L’amour de la maman est acquis d’avance, l’amour de
l’inconnue, il faut savoir le gagner. Il faut faire l’effort de s’améliorer, et de
mettre en valeur ses atouts.
Maintenant, changeons de référentiel. Regardez les animaux ! Savez-
vous ce qu’est la « parade nuptiale » ? C’est un terme biologique qui
désigne le comportement adopté par un animal en vue d’attirer un
partenaire sexuel et de le convaincre à s’accoupler.
Vous n’êtes pas des animaux ? Vous vous dites « évolués » ?
Détrompez-vous amis crédules, détrompez-vous. L’homo sapiens (c’est
nous) fait partie du règne animal. Nous aussi devons souffrir pour manger
(faire la queue aux caisses) et nous aussi nous recherchons la compagnie
rassurante d’un troupeau pour nous déplacer (le métro). La parade nuptiale
fait partie de nos gènes de manière viscérale. Elle est dictée par notre
cerveau reptilien (ksss, ksss…), ainsi que nos instincts les plus primitifs :
avoir la chair de poule en cas de danger, sourire à un visage ami, regarder
les fesses de votre collègue ou enrager lorsqu’il n’y a plus de bière dans le
frigo (vous remarquerez que les deux derniers exemples sont plus actuels).
Hélas nous sommes déconnectés de notre nature profonde, nous ne nous
écoutons plus, et nous nous égarons dans nos frustrations réciproques,
hommes et femmes, sans nous comprendre.
Je vous propose donc de faire un voyage à l’intérieur de votre corps, et
de ressentir l’animal qui sommeille en vous, le lion qui rugit sous le soleil
couchant, le cerf qui brame fièrement les bois en avant, l’ours qui gronde et
se dresse sur ses deux pattes, ou le serpent qui se faufile et s’enroule
sensuellement autour des branches.
Qui êtes-vous ? Que lui montrez-vous ? Pourquoi vous choisirait-elle
vous, si vous ne lui dévoilez rien ?
Redevenez homme. Comme je l’ai décrit plus haut, vous êtes bourrés de
qualités. Vous savez changer une roue, vous cuisinez à merveille le ragoût à
l’ortie de votre grand-mère, vous êtes capables de jouer Jeux Interdits à la
guitare les yeux fermés, et vous pouvez bâtir une tour de deux mètres avec
des boîtes d’allumettes. Ces talents cachés, auquel aucune femme ne
pourrait certainement résister, constituent des attraits indéniables, mais
clairement invisibles pour la Parisienne que vous rencontrerez en soirée
chez des amis ou bien au bar.
L’un des objets de ce chapitre sera donc de vous aider à acquérir des
qualités visibles et appréciables rapidement par la Parisienne de base.
A retenir
Vous avez beau être un mec génial et bourré de talents, si vos
talents sont invisibles ils ne vous serviront à rien pour harponner
votre proie. Il vous faut donc apprendre la parade nuptiale de la
Parisienne.
A retenir
Voici trois qualités facilement maîtrisables qui feront à coup sûr
craquer la Parisienne :
- Aimer Paris et connaître quelques bonnes adresses
- Avoir des notions d’œnologie et savoir conseiller quelques bons
vins
- Ne pas hésiter à l’inviter pour une danse !
De plus, sachez respecter les règles élémentaires de galanterie,
aucune fille ne peut résister à un gentleman !
III
L’ABORDER
Vous n’avez plus peur du « vent ». Vous êtes un homme, un
chasseur, un mâle, bref, vous avez des c…, et vous vous lancez à
l’assaut de votre proie… dans un bar !
Il faut alors prendre son courage à deux mains car nous affrontons
maintenant l’instant fatidique : se lever et aller lui parler.
Que lui dire ? Dans ces cas-là, le plus simple est souvent le plus
efficace.
Ma phrase d’accroche favorite est :
La classe quoi. Avec cette phrase magique, vous ne vous imposez pas,
vous vous excusez d’avance au cas où elle serait bousculée par votre
approche, vous lui donnez les pleins pouvoirs pour accepter ou refuser
votre offre, et enfin, vous ne vous montrez pas radin.
Et je vous rassure, si vous avez suivi la danse du regard à la lettre, alors
il y a très peu de risque pour que la demoiselle refuse votre offre. Et puis au
pire, elle vous gratifiera d’un sourire charmant et vous dira « non merci »
avec des yeux qui (j’en mettrai ma main à couper), vous souffleront « oui ».
Car hélas, il se peut que la demoiselle soit engagée avec un autre (absent
cette soirée) et donc qu’elle ne puisse décemment accepter votre offre sous
peine de se sentir coupable vis-à-vis de « l’autre ».
Si vous craignez d’aborder la Parisienne alors qu’elle est entourée de
ses amies, attendez simplement qu’elle se déplace au bar, ou aux toilettes,
bref, qu’elle soit seule (pour les toilettes, guettez plutôt le moment où elle
revient, sinon elle sera pressée, et pas disponible pour répondre de manière
positive à votre requête).
La demoiselle dit oui. Des prémices de dialogue peuvent alors
s’engager. Je vous donne quelques exemples :
- Bonsoir, excusez-moi de vous déranger. Est-ce que vous me permettez
de vous offrir un verre ?
- Heu… oui, merci c’est gentil !
- Alors, qu’est ce qui vous ferait plaisir ?
- Heu… je ne sais pas trop… ?
- Vous venez avec moi au bar ? Ils ont la carte.
- D’accord, je vous suis.
Une fois installés au bar, loin de ses copines, LA discussion doit
vraiment s’installer.
- Vous venez souvent ici ?
- Oui ! en fait je suis du quartier !
- Ah oui ? Moi aussi ! C’est vrai que c’est un bar sympa.
- Etc., Etc. … la machine est lancée, vous pouvez discuter du quartier,
de son appart, de ses goûts culinaires, de ses hobbies, de Paris, etc.
Cela peut également se passer comme ça :
- Bonsoir, excusez-moi de vous déranger. Est-ce que vous me permettez
de vous offrir un verre ?
- Ah oui ! Ca c’est une bonne idée !!! Les filles vous voulez boire
quoi ?
- Alors au risque de vexer vos amies, mon invitation s’adressait à vous
uniquement. D’ailleurs, je vous propose de m’accompagner au bar pour
choisir votre verre !
- Ah ? ouais OK …. A tout’ les filles !
- Alors, vous venez souvent ici ?
- Etc., etc., vous voyez, à partir du moment où la Danse du Regard s’est
déroulée sans encombre, vous pouvez aborder très simplement la
Parisienne.
Voici donc les conseils clé à retenir lors de la première conversation au
bar :
Deux conseils bonus
1. Préférer parler d’elle plutôt que de parler de soi. Lui poser des
questions sur ses habitudes, ses goûts, et arborer un air passionné
lorsqu’elle se confie à vous
2. Ne discutez pas avec elle plus de 10 min. Au bout de ce délai,
remerciez la, et dites lui : « je vais vous laisser retrouver vos amies.
En tout cas ça m’a fait plaisir de discuter avec vous ! Peut-être à tout à
l’heure ? » Ainsi, vous créez le désir, l’attente. Elle restera sur sa
faim. Et vous guettera d’autant plus. Le poisson mordra à l’hameçon !
IV
L’AMOUR DU RISQUE
Draguer en terrain miné : le métro
Il se peut que certains d’entre vous aient un coup de cœur pour une
Parisienne aperçue furtivement dans le métro, voire dans le RER. Même si
ce n’est pas un environnement optimal en termes de probabilité de succès,
des audacieux pourront tenter l’aventure, cela peut marcher dans certains
cas.
Cette pratique est risquée, car la plupart des filles se sentiront
agressées par la personne qui les aborde. Une Parisienne qui prend le métro
est en mouvement, elle se déplace, elle ne flâne pas, et elle est sûrement
pressée (malheureusement la Parisienne est souvent en retard). Vous n’aurez
pas non plus le temps de pratiquer la Danse du regard avec elle, après tout
elle peut descendre à n’importe quelle station, le temps vous est compté. Si
c’est le matin, elle sera sûrement encore dans ses rêves de la nuit passée, et
si c’est un soir en semaine, elle sera sûrement en train de ressasser sa
journée de boulot. Plongée dans un livre, dans un journal, les écouteurs sur
les oreilles, la tête baissée, bref dans tous les cas elle sera hermétique au
monde qui l’entoure.
Pour l’aborder, il faut donc que vous puissiez fendre cet hermétisme et
attirer son attention.
Comment faire ?
Je vais vous proposer deux méthodes :
Tout d’abord, la méthode des serres de l’aigle.
L’aigle repère sa proie à parfois plus de deux kilomètres de distance. Il
la survole sans qu’elle s’en aperçoive, puis d’un coup un seul, il fond sur
elle et la saisit dans ses serres.
Appliquée au métro, cette méthode consistera tout simplement à
aborder directement la Parisienne, avec franchise et respect, sans malice.
L’abordage doit être fait en douceur, sinon la Parisienne se sentira agressée,
et détalera aussi vite qu’un lapin de garenne.
Essayez, si vous le pouvez, de faire un début de Danse du regard avec
elle. Surtout ne la fixez pas longtemps. Elle vous prendrait pour un pervers.
Essayez d’obtenir qu’elle tourne au moins une fois son visage vers vous.
Qu’elle vous ait vu, repéré, qu’elle sache que vous existez dans ce wagon.
Ensuite, attendez qu’elle descende, et descendez sur le quai avec elle.
Arrêtez-la avec douceur sur le quai en disant la phrase magique « Excusez-
moi de vous déranger Mademoiselle, je voudrais vous dire quelque chose. »
Si elle vous écoute, continuez comme cela, d’un air naturel, empreint de
gêne et de timidité c’est mieux :
« Voilà, je ne fais jamais ça d’habitude, et je me sens très gêné, mais je
voulais vous aborder parce que j’ai eu un coup de cœur en vous voyant
dans le métro. »
Là elle est censée sourire. Vous continuez :
« Alors, si vous êtes d’accord, j’aimerais beaucoup pour offrir un café
ce soir, ou un autre jour, si vous me le permettez. Je suis désolée de vous
aborder comme ça, ce n’est vraiment pas mon genre. »
Surtout il faut que vous insistiez sur le côté : c’est la première fois que
ça vous arrive, vous êtes tout chamboulé, sa beauté vous a frappé au cœur,
etc. parce que même si ça vous semble énorme, la majorité des filles croient
en ces choses-là. Hé oui. C’est ce qu’un Prince nous dirait si l’on vivait
dans un conte de fées. On est bizarres hein ?
Suite à cette offre, je dirais que vous avez 12 % de chances qu’elle
accepte. C’est faible, mais ce n’est déjà pas si mal non ? Et si c’était
vraiment la femme de votre vie, elle en vaudrait la peine !
L’autre méthode s’appelle la méthode du piège à loups :
Il s’agit ici de jouer la ruse. Cette méthode demande un peu
d’organisation et de réflexes. Il s’agit d’attirer le loup (la Parisienne) avec
un piège, un objet support.
Ayez donc toujours sur vous un objet qui a une valeur « apparente » :
quid est ?
C’est un objet qui pour vous n’a pas ou peu de valeur, mais qui pourrait
en avoir aux yeux des autres.
Citons par exemple un porte-clés, une carte postale écrite, un téléphone
portable qui ne marche plus (sachant que les autres ne savent pas qu’il ne
marche plus), une petite peluche achetée 3 € chez le chinois d’à côté, une
vielle écharpe que vous pensiez jeter, etc.
Cet objet sera votre piège à loup.
Vous allez repérer votre loup, de préférence dans un wagon non bondé
(évitez de faire ça dans la ligne 1 aux heures de pointe).
Une fois la proie repérée, vous passerez devant elle (pour vous assoir ou
bien pour observer le plan des lignes par exemple) et vous laisserez
négligemment tomber votre piège objet devant elle. La chute de l’objet la
sortira de sa torpeur et cassera son hermétisme. Si elle est équilibrée, elle
ramassera l’objet et vous le rendra. (Sinon, laissez tomber, cette fille ne doit
pas être une fille sympa).
Partons donc du postulat qu’elle ramasse l’objet, et vous le rende. Elle
vous dira quelque chose du style « c’est à vous ? », ou bien « je crois que
vous avez laissé tomber ça ». Vous la regarderez d’abord d’un air étonné,
puis vos yeux se rempliront d’une entière reconnaissance pour ce geste
généreux. Vous la remercierez chaleureusement, en lui brodant un petit mot
sur l’objet en question, afin de lui ouvrir une porte pour discuter.
- Porte-clés : « oh merci ! C’est un souvenir de mes vacances au Brésil,
ce porte-clés a beaucoup de valeur pour moi ».
- Carte postale écrite : « oh merci ! C’est une carte que m’avait écrite un
de mes professeurs préférés quand j’étais en fac d’historiologie marine, j’y
tiens beaucoup ».
- Téléphone portable qui ne marche plus : « oh merci ! Heureusement
que vous l’avez ramassé, sinon j’aurais raté mon rendez-vous pro de ce
midi ! »
- Petite peluche : « oh merci ! Ce sont des enfants qui me l’ont offerte
lorsque j’ai fait une mission humanitaire au Botswana, cela m’aurait attristé
de la perdre ».
- Echarpe : « oh merci ! C’est une écharpe qui m’a été offerte par une
tribu d’Esquimaux, lors d’un séjour sportif au Groënland, elle me rappelle
tellement de souvenirs… »
Bref, brodez et ouvrez la porte ! Soit la Parisienne accroche et rebondit
sur votre petite phrase, soit elle vous décroche un sourire poli sans un mot,
et retourne à son journal ou à ses écouteurs. Dans ce cas-là, laissez tomber.
Si elle vous dit ne serait-ce qu’un mot, alors c’est que tout est possible.
Laissez passer un silence. Puis attaquez le loup, elle a déjà la patte dans
votre piège.
Pour cela, on reprend la méthode 1 :
« Excusez-moi, je n’ai vraiment pas l’habitude de faire ça, mais
j’aimerais vous remercier. Est-ce que je pourrais vous offrir un café ? »
A ce moment-là, c’est très simple, soit vous lui plaisez et elle dira oui,
soit vous ne lui plaisez pas et elle dira non merci. Souvenez-vous du
premier chapitre, il est impossible de plaire à tout le monde, et un refus
n’est pas une honte. C’est la vie c’est comme ça.
En tout cas si elle dit oui, donnez-lui vite votre numéro de téléphone,
ou bien demandez-lui si elle veut bien vous donnez le sien, et tout cela
rapidement car dans le métro les moments sont fugaces !
Evidemment, cette méthode comporte quelques risques :
- Qu’un gros barbu qui pue ramasse votre objet et vous le rende
- Qu’un petit chenapan ramasse l’objet et ne vous le rende pas
- Que personne ne ramasse l’objet.
C’est pourquoi il vaut mieux que le piège à loups n’ait pas de valeur
pour vous (d’où le téléphone portable qui ne marche pas).
A retenir
Le métro n’est pas l’endroit idéal pour draguer la Parisienne, le
risque d’échec est très élevé.
Pour décrocher un rendez-vous, il vous faudra être rusé, franc, et
rapide !
V
VIVONS HEUREUX, VIVONS CACHÉS
Pour les grands timides, la Parisienne se drague aussi sur Internet.
A retenir
Pour écrire un mail accrocheur à une Parisienne il faudra :
- anéantir toute faute d’orthographe
- la faire rire
- montrer qu’on a lu son profil et qu’il nous convient
A retenir
Pour revoir une Parisienne que l’on vient de rencontrer, il faudra :
- Avoir son numéro de tél ou adresse mail ou tout autre moyen de
contact
- Lui envoyer un message romantique dans l’heure qui suit votre
rencontre
- Une fois sa réponse obtenue, attendre deux jours avant de lui
répondre
VIII
L’ENSORCELER
Comment créer un climat propice au sentiment amoureux (ou
comment faire en sorte qu’elle vous kiffe)
Vous avez revu votre Parisienne, rencontrée dans un bar, dans un club,
dans le métro, que sais-je, peut-être dans votre laverie. Vous avez suivi avec
minutie (avec qui ?) le modus operandi de l’approche de la Parisienne.
Félicitations, vous êtes donc arrivé à cette étape cruciale où la Parisienne
décidera de vous ranger dans la catégorie Amis ou dans la catégorie
Amants.
Les bras vous en tombent.
Quoi, comment ça ? Moi ? Un ami ? Bien sûr que non, elle se doute
bien que si je l’ai abordée ce n’est pas pour jouer aux dominos avec elle !
Hélas ! Trois fois hélas ! La femme possède cette particularité souvent
absente chez les mâles, de considérer qu’une rencontre entre un homme et
une femme peut tout aussi bien déboucher sur une amitié que sur une
relation amoureuse. Et que si l’homme la rappelle pour fixer un nouveau
rendez-vous, c’est peut-être juste parce qu’il la trouve sympathique et veut
la revoir pour ne pas aller seul au cinéma. De cette naïveté non feinte
Messieurs, il faut vous méfier. Car enfin lorsque la belle se sera mis dans la
tête que vous n’êtes « qu’un ami », il vous sera très difficile d’avancer sur le
terrain de la séduction.
Mais attention, si vous avez bien retenu mes chapitres précédents, les
femmes, et les Parisiennes surtout, n’apprécient pas d’être draguées de
façon rapide, ouverte et impudique. Elles prendront cela pour une agression
et se fermeront à vous.
Alors comment trouver l’équilibre ? Comment lui faire comprendre
qu’elle vous plaît, tout en la laissant avancer à son rythme ? Lisez
attentivement ce qui suit. « Agathe ze solution for you. »
Tout d’abord, la flatterie saura faire comprendre à votre demoiselle
qu’elle ne vous laisse pas indifférent. Soyez sincères, louez ce que vous
aimez en elle, faites l’éloge de sa coiffure, de son intelligence, de son
sourire, de tout ce qui vous fait craquer. Envoyez-lui des ondes positives !
Faites-la se sentir séduisante avec vous ! Mais attention, pour ne pas
l’effrayer par une avalanche de compliments qui la gênerait (trop de
compliments tue le compliment), le mieux est de la complimenter en toute
discrétion, l’air de rien, au cours d’une conversation lors d’un repas, ou
lors d’une ballade.
Par exemple : « J’ai raté le début de ma réunion ce matin. Problèmes
sur le RER A. Je pense que ça fait bien trois fois que ça m’arrive cette
semaine. Tiens au fait, ça te va bien les cheveux attachés comme ça. Ca met
ta nuque en valeur (arrêt de vos yeux sur sa nuque). Bref, donc demain je
pense prendre le vélib pour aller au boulot. »
Notez que la flatterie n’est pas seulement verbale. Elle doit également
être visuelle. Vos yeux ne doivent surtout pas la fuir, mais au contraire la
manger, la caresser, la croquer. Imaginez qu’elle arrive à votre rendez-vous
en jupe. Elle appréciera que vos yeux caressent ses gambettes et qu’alors
vous lui fassiez un sourire béat avant de l’embrasser sur les deux joues pour
la saluer.
Flattez son fard à paupières, flattez la couleur de son vernis, flattez ses
escarpins, flattez sa coiffure, flattez tout ce qui la renvoie à sa féminité.
La femme ne devient femme que si l’homme la considère comme telle (et
inversement).
Ensuite, habituez-la à votre « existence » à ses côtés. Ne lésinez pas sur
les propositions de sorties, sur les petits dîners partagés ensemble. Sur les
tchats internet, sur les texto envoyés, sur les appels téléphoniques
impromptus. Par exemple, vous entendez une chanson qui vous plaît à la
radio, appelez-la pour la partager avec elle et lui demander si elle la connaît.
L’appel durera deux minutes, mais pendant ces deux minutes, vous aurez
fait irruption dans son esprit.
La botte secrète étant d’être très souvent présent, mais jamais
longtemps. Sinon vous la contraindriez. La Parisienne aime se sentir
indépendante. Elle rejettera sans nul doute un homme qui la contacte très
souvent et ce pour parler longtemps avec elle. Je le déconseille donc dans le
cadre de la séduction (car évidemment, une fois en couple avec elle, vous
aurez tout le loisir de discuter des heures durant, sans la lasser…)
Pour la séduire, n’oubliez pas qu’il faut créer le manque. Il n’y a pas de
manque s’il n’y a pas d’absence. Ainsi vous devrez envahir sa vie,
lentement mais sûrement. Bien entendu, il faut y aller progressivement.
Mais l’objectif est que vous arriviez à un contact quasiment quotidien avec
votre belle.
En amour, rien n’est plus fort que l’accoutumance.
Remplissez ses rêveries, gorgez ses pensées, inondez là par petites
touches de votre présence. Bientôt, elle ne pourra plus se passer de vous.
Une fois que vous serez parvenus à établir un contact quotidien avec
elle, instillez le doux poison qui fera sauter tous les verrous de sa
pudeur : la jalousie. Attention, on marche ici sur des œufs. Loin de moi,
l’idée de vous faire pavaner devant votre demoiselle aux bras d’une autre.
Ce serait goujat, méchant, et indigne de vous. Non. Je vais vous expliquer
comment faire naître ce sentiment en elle sans pour autant l’humilier.
Pendant deux ou trois jours, ne donnez plus de nouvelles. Aucune. Pas
de texto, pas de post sur Facebook, pas de SMS, pas d’appel, RIEN. Votre
disparition brutale et soudaine la fera immanquablement constater une
chose simple : vous lui manquez ! Ne serait-ce pas là le début d’un
sentiment amoureux ? Attention, cela ne marchera que si vous avez réussi à
créer l’accoutumance ! Vous voulez savoir ce qui se passe dans la tête de la
demoiselle lors de votre absence ? Ceci :
Premières heures : « Tiens, pourquoi il ne décroche pas ? Bon, il doit
être en réunion. »
Première journée : « Il n’est pas connecté sur Facebook. Il avait peut-
être un dîner. Je vais lui envoyer un texto. »
Première nuit : « Il n’a pas répondu pas à mon texto. Il est chié quand
même. »
Deuxième journée : « Toujours aucun message. C’est bizarre quand
même. Qu’est-ce qu’il fabrique ? »
Message laissé sur votre répondeur : « Salut Fred, c’est Emilie. T’es
sûrement très occupé mais rappelle-moi quand t’as un p’tit moment. On se
boit un verre vendredi ? Bisous ! »
Le soir même : « Mais qu’est-ce qu’il me fait là ? Merde, je m’inquiète
moi. Il ne m’a pas dit qu’il s’entendait bien avec une de ses collègues ? »
La nuit : « Suis sûre qu’il drague sa collègue. En fait il n’en a rien à
faire de moi. Il s’est bien moqué de moi tiens… »
Le matin du troisième jour : « Je le hais je le hais je le hais ».
Le troisième jour au déjeuner avec ses copines : « Plus de nouvelles
de Fred. Je pense qu’il a trouvé une fille. Il m’avait parlé d’une collègue à
lui ».
La nuit : « Mais pourquoi je pense à Fred ? De toute façon c’est un
salop ce mec. Et zut, en fait il me plaisait. Et je n’arrive pas à dormir ».
Le quatrième jour : vous l’appelez :
- Salut Emilie ! Tu vas bien ?
- Ca va (vous répond-elle d’un ton glacial). (….) Et toi, tu deviens
quoi ?
- Rien de très drôle. Mardi j’ai eu un appel en urgence de ma famille,
mon père a eu un petit accident de voiture. Rien de grave, mais je suis
rentré chez moi quelques jours pour aider ma mère à la maison. Le pire
étant que j’avais oublié mon chargeur de portable à Paris. Bref, coupé du
monde. J’ai eu tes messages en rentrant. Je t’ai manqué ?
- Ben non idiot. Je me suis inquiétée pour toi, c’est tout.
Hé oui, ainsi vont les Parisiennes, fières et sensibles à la fois. Tout en
vous résistant, elles désireront que vous les vainquiez. Et ce qu’elles ne
vous demanderont pas, elles rêveront de l’obtenir. Pas facile ? hein ? Ne
vous découragez pas, vous allez très bien vous en sortir, je vous fais
confiance.
A retenir
Pour rendre une Parisienne amoureuse de vous, il faudra dans
l’ordre :
- La flatter sur sa féminité (discrètement et avec sincérité)
- L’habituer à votre présence (objectif : le contact quotidien)
- Réveiller sa jalousie (mais restez élégants !)
IX
L’EMBRASSER
La première fois avec votre Parisienne… (Interdit aux moins de
18 ans)
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