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( Pe t it guide de pr é se nt a t ion)
Opt im um pa r e t ie n
il se définit com m e une sit uat ion économ ique efficace socialem ent au sens où per sonne ne peut
am éliorer sa posit ion sans dét érior er celle des aut res.
( Paret o)
Thé or è m e de Coa se
Selon Coase, prix Nobel 1991, en l'absence de coût s de t ransact ion et si les dr oit s de pr opriét é sont
définis, les agent s peuv ent cor riger spont aném ent les ext ernalit és en passant par le m ar ché. Dans un
m onde sans coût de t ransact ion et en concurr ence parfait e, la cr éat ion de richesse grâce à l'ut ilisat ion
des r essour ces de l'économ ie est indépendant e de la r épart it ion des dr oit s de pr opriét é. Les agent s
peuvent , en effet , facilem ent échanger les dr oit s sur ces r essour ces pour pr oduire, chacun y t r ouvant
int érêt . Par conséquent , l'ensem ble de la législat ion affér ent e à ces dr oit s est inut ile. C'est l'ex em ple
dit du " pollueur- payeur " . Une ent reprise rej et ant des effluves dans une rivière doit achet er une
part ie des dr oit s de pr opriét é de l'eau, init ialem ent dét enus par les vict im es pot ent ielles pour pouvoir
produire. L'Ét at n'a donc à int erv enir qu'une seule fois pour assur er le fonct ionnem ent de l'économ ie
en at t ribuant init ialem ent les droit s de pr opriét é. La réglem ent at ion ne peut donc s'im poser qu'à deux
condit ions : que les coût s de t ransact ion de r églem ent at ion soient inférieurs aux coût s des aut r es
solut ions, que ces coût s soient inférieurs aux bénéfices de l'act ion elle- m êm e. En effet , la
réglem ent at ion n'a de sens que si elle perm et une allocat ion efficace de m oindre coût .
( Coase)
Thé or ie de la j u st ice
Cet t e t héorie s'efforce d'énoncer un principe de j ust ice suscept ible de guider la m ise en place
d'inst it ut ions r éalisant un consensus social général qui s'im pose sans pour aut ant cont r edire le
principe d'efficacit é économ ique. Cela conduit à définir deux principes : 1°) le principe de libert é s elon
lequel chaque personne doit avoir un droit égal au syst èm e le plus ét endu de libert és de base égales
pour t ous, qui soit com pat ible avec le m êm e syst èm e pour les aut r es ; 2°) le principe de différ ence
au t erm e duquel les inégalit és sociales et économ iques doivent êt r e t elles qu'elles soient : a) au plus
grand bénéfice des plus désavant agés, b) at t achées à des fonct ions et à des posit ions ouvert es à
t ous.
( Rawls)
Thé or ie de la m a in in visible
Selon Adam Sm it h, l'individu ne " cherche que son pr opr e gain " m ais par son act ion personnelle et
isolée il cont ribue à une fin qui le dépasse, l'int ér êt général. Les opérat ions des agent s, appar em m ent
indépendant es les unes des aut r es, sont en fait coordonnées ( m ain invisible) et about issent à une
sit uat ion dans laquelle les product eur s peuvent vendr e leurs m ar chandises et les consom m at eurs
sat isfaire leurs besoins. Une t elle issue est garant ie par un syst èm e de prix et de salaires flexibles qui
assur e un équilibre efficient sur t ous les m ar chés. La som m e des int érêt s individuels et égoïst es est
égale à l'int érêt général.
( Sm it h)
Thé or ie m a lt h usie n ne
L'ouv rage de Malt hus, Essai sur le principe de populat ion ( 1798) dont la prem ière édit ion ét ait
anonym e, est d'abord un pam phlet cont re les part isans de la loi sur les pauvr es. Selon Malt hus, la
populat ion croît selon une pr ogr ession géom ét rique ( double t ous les vingt - cinq ans) t andis que les
subsist ances cr oissent selon une pr ogr ession arit hm ét ique. Dès lors, soit la populat ion accept e
volont airem ent de lim it er sa cr oissance ( c'est la m oral rest raint ou abst ent ion du m ariage) , soit la
populat ion sera dét ruit e par la guer re, la fam ine, la pest e. Aider les pauvr es revient à encourager la
cr oissance dém ographique et à t erm e sa dest ruct ion. La t héorie m alt husienne de la populat ion est un
des piliers de la t héorie de l'ét at st at ionnaire de Ricardo. Schum pet er dans son ouv rage Hist oire de
l'analyse économ ique souligne com bien Malt hus doit à Bot ero et à Quesnay pour la const ruct ion de sa
t héorie.
( Bot ero, Quesnay , Malt hus)
Les m igrat ions résult ent de fact eurs socio- hist oriques de grande am pleur. L'int roduct ion du
capit alism e dans des régions périphériques aur ait eu ainsi pour effet de cr éer une populat ion m obile
disposée à ém igrer . I l irait de m êm e de la salarisat ion d'un nom bre croissant de paysans. Dès lor s,
les dest inat ions de ces t ravailleurs ne résult eraient pas de calculs économ iques d'individus rat ionnels
m ais des liens hist oriquem ent t issés ent r e m ét r opoles et sem i- colonies.
avant age com parat if, c'est - à- dire en se spécialisant dans la product ion de ce bien, le libre- échange se
révélera pr éférable à l'aut arcie. L'analyse ricardienne ne pr écise pas quel sera le niveau exact des
prix et des quant it és échangées ent r e pay s. C'est S. Mill qui dét erm iner a l'équilibre de l'échange
int ernat ional en faisant deux hypot hèses : fonct ions de dem ande par pays ident iques et const ance de
la part du rev enu r éel consacrée à chaque bien. D'aut r es hypot hèses fondent le m odèle : concurr ence
pure et parfait e, exist ence d'un seul fact eur prim aire par pays, coût s de pr oduct ion fixes ( t ot alem ent
indépendant s de l'échelle de pr oduct ion et des effet s ext ernes) .
( Ricardo, Mill)
Pa r a dox e de Le ont ie f
Part ant du fait que les Ét at s- Unis ét aient en principe m ieux dot és en capit al que le r est e du m onde,
Leont ief ( prix Nobel 1973) calcule à l'aide de la m at rice input - out put les cont enus en t ravail et en
capit al des export at ions et im port at ions am éricaines pour l'année 1947. Or, les r ésult at s obt enus
m ont rent l'inverse de ce qui ét ait at t endu : les Ét at s- Unis export ent des biens qui nécessit ent
beaucoup de t ravail et im port ent des biens r elat ivem ent capit alist iques. Plusieurs explicat ions ont ét é
avancées : pr ésence de coût s de t ransport et de droit s de douane ; caract èr es des fonct ions de
product ion ; pr ésence d'un t roisièm e fact eur de product ion : les r essour ces nat urelles ; sous-
est im at ion du capit al am éricain ; effet s de la dem ande ; t r ès fort e pr oduct ivit é des t r availleurs. Les
spécialist es du com m er ce int ernat ional ont am plem ent discut é et cont est é ce paradoxe, les crit iques
port ant sur t r ois point s : la m ét hode relat ive aux fonct ions de product ion, la non prise en com pt e du
prot ect ionnism e am éricain, l'absence d'un t r oisièm e fact eur de product ion, à sav oir les r essources
nat urelles qui à côt é du t ravail et du capit al sont suscept ible de m odifier considér ablem ent les
résult at s init iaux en fonct ion de leur subst it uabilit é ou de leur com plém ent arit é r espect ives.
( Leont ief)
du m onde. Le deuxièm e effet corr espond au fait que si les consom m at eurs peuvent achet er aux
aut res pr oduct eurs des Ét at s m em br es c'est en raison de différ ences de coût s créés art ificiellem ent .
Selon le t héoricien Viner, c'est le deuxièm e effet qui l'em port era, about issant à une baisse du bien-
êt r e.
( Viner)
l'échange. Dans le cas d'un grand pays, ét ablir un droit de douane peut augm ent er le bien- êt re.
Tout efois, le pays qui l'inst aure risque des repr ésailles.
Thé or ie de s a t t it u de s
À la suit e des crit iques port ant sur la t héorie du capit al hum ain et le m odèle économ ique
néoclassique, d'aut r es aut eurs form ulent une t héorie du sy st èm e éducat if pris dans son ensem ble.
Selon la t héorie des at t it udes, l'éducat ion pr épare à la division du t ravail en m êm e t em ps qu'elle
inst alle l'accept at ion du t ravail. La form at ion vise à cr éer des at t it udes conform ist es et soum ises. Le
syst èm e éducat if est dom iné par le capit al. La m ission de l'école est double. D'une part , elle form e le
prolét ariat à l'appareil product if. D'aut re part , elle réserv e à une élit e les enseignem ent s nécessaires
aux t âches d'encadr em ent et de créat ion.
( Bowles et Gint is)
Thé or ie du ca pit a l hu m a in
L'idée de base de la t héorie du capit al hum ain, dév eloppée par Gary Becker, prix Nobel 1992, est de
considér er que du point de vue de l'individu, l'éducat ion est un invest issem ent . La valeur de celui- ci
dépend direct em ent du coût m onét aire de l'éducat ion et des gains fut urs ant icipés pr ocurés par
l'inform at ion. Celle- ci représent e un invest issem ent avant ageux si la valeur act ualisée net t e des coût s
et des avant ages est posit ive. L'invest issem ent en capit al hum ain est aussi un invest issem ent
profit able du point de vue de la sociét é. Aut r em ent dit , l'éducat ion procur e aussi des gains sociaux,
supérieur s aux gains privés. Cet t e ext ernalit é posit ive j ust ifie pour cert ains l'int ervent ion de l'Ét at
sinon dans l'économ ie du m oins dans la prise en charge du sy st èm e éducat if. Pour l'em ploy eur , la
dist inct ion ent re éducat ion générale et form at ion spécifique de l'individu revêt une im port ance
capit ale. En effet , la for m at ion spécifique augm ent e la product ivit é de l'individu seulem ent chez son
em ployeur . Ce dernier peut par conséquent r écupér er le fruit de l'invest issem ent qu'elle const it ue.
( G. Becker)
Thé or ie du filt r e
Les t est s em piriques ont m ont r é que la t héorie du capit al hum ain explique peu les fait s. En
part iculier, des individus de m êm e niveau obt iennent des gains t r ès différ ent s. La t héorie de Becker a
ét é r em ise en cause à la fois dans son dév eloppem ent et ses hypot hèses. La form at ion, et en
part iculier le diplôm e, sert à apport er de l'inform at ion sur les qualit és des individus ( int elligence,
capacit é de t ravail...) . L'éducat ion ne sert donc pas à accroît re les capacit és des individus m ais à les
ident ifier afin de pouv oir les filt rer. Le sy st èm e product if filt re les individus en fonct ion des qualit és
qu'il recherche. Des t est s à l'em bauche pourraient t out efois servir eux aussi de filt res, à un coût
inférieur à celui du syst èm e éducat if.
( Arr ow)
Thé or ie du sign a l
La t héorie du signal est un prolongem ent sur le m arché du t ravail de celle du filt re. Les em ployeurs
sont considér és com m e ét ant en asym ét rie d'inform at ion vis- à- vis des offr eur s de t rav ail. I ls
disposent de données int angibles t elles que le sex e. D'aut r es, com m e le niveau de qualificat ion,
peuvent au cont rair e êt r e m odifiées par les individus à la recher che d'un em ploi. Le diplôm e const it ue
donc un signal envoyé aux em ployeurs pot ent iels. I I r est e aux individus à choisir la form at ion qui
perm et d'env oy er le m eilleur signal, soit celle qui offre le plus de possibilit és pour t r ouv er un em ploi,
soit le m eilleur t aux de rendem ent .
( Spence)
5 ) Ent r e pr ise s
Thé or ie de l'a ge nce
Cet t e t héorie générale qui s'appuie sur la relat ion principal- agent s'applique égalem ent à l'analyse de
l'ent reprise. Elle décrit les r elat ions ent r e les act ionnaires ( principal) et le m anager ( agent ) dans un
cont ext e d'asym ét rie d'inform at ion. Ces agent s ont des int érêt s cont radict oires. Les act ionnaires
cher chent avant t out à m axim iser la valeur de la firm e t andis que le m anager cher che à m axim iser
son r ev enu et donc la t aille de l'ent reprise. La t héorie de l'agence per m et d'expliquer les st rat égies
des firm es selon que le principal ou l'agent cont rôle l'ent r eprise.
( Gr ossm an, Hart , Holst r öm )
Thé or ie de l'e nt r e pr e ne u r
Selon Schum pet er, l'ent repreneur j oue un rôle cent ral dans le syst èm e capit alist e. I I est anim é par
des m ot ivat ions individuelles de r éussit e. Le profit rém unèr e la capacit é d'innovat ion de l'ent reprise,
c'est - à- dire sa m anière d'effect uer des com binaisons économ iques. Les innovat ions peuvent êt r e liées
au processus de pr oduct ion ou à la découvert e de pr oduit s nouveaux. L'ent r epr eneur est t out efois
m enacé par la bureaucr at ie de la grande ent r eprise. Celle- ci, en élim inant l'ent repreneur, ét eint t out e
sour ce d'innovat ion et de cr oissance. Et le capit alism e est condam né à disparaît re.
( Schum pet er)
Thé or ie de s f ir m e s A e t J
L'analyse se concent re sur la st ruct ure m êm e de l'ent reprise et sur sa perfor m ance sans r econsidérer
la quest ion de son exist ence. I I exist e deux t y pes de firm es la firm e A et la firm e J. Chacune réagit
selon les condit ions du m arché et les opport unit és t echnologiques et possède sa st ruct ur e d'échange
de l'inform at ion. La firm e de t ype A ( pour am éricain) possède une st ruct ur e rigide. Ses r ègles et ses
fonct ions sont préét ablies de façon pr écise. La firm e de t ype J ( pour j aponais) au cont raire possède
une organisat ion du t ravail souple et sans fonct ion figée. Chacune possède ses dom aines et
condit ions d'efficacit é. La firm e J serait plus efficient e que la firm e A, par exem ple, en univers
incert ain.
Agr é ga t ion in t er n e – I UFM 2 0 0 5 / 2 0 0 6 - Ja u n e t Ph ilippe 11
1 5 0 t h é or ie s é con om iqu e s
( Pe t it guide de pr é se nt a t ion)
( Aoki)
Thé or ie m a na gé r ia le
Selon cet t e t héorie, la grande ent r eprise conduit à l'apparit ion d'une t echnost ruct ure ( m anagers,
cadr es supérieurs, ingénieurs) dist inct e des propriét aires. Les obj ect ifs de la t echnost ruct ur e
( dépenses de prest ige et m axim isat ion de la part de m arché) peuv ent êt r e cont radict oires avec ceux
des pr opriét aires act ionnaires. Les m anager s peuvent êt re t out efois cont raint s d'infléchir leur posit ion
dans un sens plus fav orable aux act ionnaires. On parle alors de gouvernem ent d'ent reprise. La
cont r epart ie en est une gest ion de l'ent reprise au j our le j our en fonct ion de l'évolut ion de la
conj onct ur e et non de choix st rat égiques de long t erm e.
( Berle, Means, Galbrait h)
Économ é t r ie
Elle perm et de confront er des const ruct ions t héoriques et leurs pr édict ions aux données r éelles de
l'économ ie. Plus précisém ent , les m odèles économ ét riques ser vent à ex pliquer l'év olut ion quant it at ive
d'un cert ain nom bre de variables ( dit es variables endogènes) en fonct ion d'un cert ain nom bre de
variables prédét erm inées ( dit es variables exogènes) . Le t est qui infirm e une pr édict ion conduit à
réexam iner les hypot hèses du m odèle et afin de m ieux com pr endr e les m écanism es économ iques.
Const ruire un m odèle économ ét rique, nécessit e une t héorie m odélisable, des données et des
inst rum ent s de calcul.
( Frisch, Haav elm o, Heckm an, McFadden)
H olism e m é t h odologique
L'appr oche économ ique holist e s'int éresse plut ôt à l'ensem ble des com port em ent s qu'à leurs
com posant es, faisant l'hypot hèse que le t out est supérieur à la som m e des part ies. La sociologie, qui
relèv e plus d'une dém ar che holist e, m et l'accent sur le fait que les individus sont socialisés, c'est - à-
dire qu'ils sont le pr oduit d'un groupe qui part age une cert aine cult ure, des norm es et c. I l exist e donc
une classe sociale, ce que nie l'individualism e sociologique.
( Beck er)
Libé r a lism e
Élaborée au cours du XI Xèm e siècle not am m ent à part ir des t r avaux d'A. Sm it h, la doct rine libér ale
repose sur t rois piliers : la propriét é privée, la libre ent r eprise et la libre concurr ence. I l exist erait
selon elle un ordr e économ ique nat urel, fruit des int eract ions ent r e les agent s ( m ain invisible) . La
crise des années t r ent e a donné naissance à un courant néo- libéral reconnaissant les im perfect ions
du m arché et at t ribuant à l'Ét at un r ôle de régulat eur de la sphère m ar chande. Les privat isat ions des
vingt dernières années dans les pays indust rialisés et le m ouv em ent de dér églem ent at ion t ém oignent
d'un ret our appuy é à la doct rine originelle.
( Hayek, Friedm an)
M a r x ism e
Doct rine et m ét hode d'analyse élabor ées par K. Marx et F. Engels puis par leurs disciples, le
m arxism e ( ou t out du m oins sa t héorie économ ique) vise à expliquer le fonct ionnem ent du sy st èm e
économ ique. Dans le sy st èm e capit alist e, la for ce de t ravail crée une v aleur supérieur e à celle de son
ent ret ien pr oduisant ainsi une plus- value que s'approprient les dét ent eurs des m oy ens de product ion.
Cet t e appr opriat ion, assurée par la légalit é de la propriét é privée, donne naissance au profit , si le
capit al est r éalisé, et perm et l'accum ulat ion du capit al. I l exist e cependant une baisse t endancielle du
t aux de profit liée à l'ex ploit at ion de la force de t ravail, et que les concent rat ions cher chent à pallier.
Les crises consécut ives au déséquilibre de la r épart it ion du profit prov oque à t erm e une crise
générale débouchant sur la révolut ion sociale.
( Marx, Engels)
7 ) Le s fe m m e s da ns la t hé or ie é conom ique
École in st it ut ionn a list e
Ce courant spécifie le rôle des inst it ut ions com m e l'Ét at ou bien encor e la fam ille dans la form at ion et
le développem ent des processus économ iques. L'inst it ut ionnalism e se différencie par le rej et des
principes fonct ionnalist es individuel ( néoclassique) et social ( m arxist e) . Ce courant m ont r e
not am m ent que les inst it ut ions ayant un r ôle dét erm inant dans l'expérience professionnelle ce sont
elles et non le m anque de valorisat ion du capit al hum ain com m e le sout iennent les néoclassiques qui
sont à l'origine des inégalit és de salaires ent re hom m es et fem m es. L'ét ude des pr ocessus cult urels
peut égalem ent servir à expliquer les différ ences ent re les sex es par le biais de const ruct ion de
m yt hes, par ex em ple, celui de la " m at ernit é innée " , c'est - à- dire l'exist ence de car act érist iques "
nat urelles " des fem m es qui les r endraient plus apt es au t ravail dom est ique. La const ruct ion de ces
m yt hes r est e cependant inexpliquée.
( Hodgson, Jennings)
On m esur e difficilem ent le niveau et l'évolut ion de la violence. I l en va de m êm e pour les coût s
( dépenses m édicales, pert es de revenus, aide du gouvernem ent , et c.) . Ce courant cherche égalem ent
à expliquer pourquoi des fem m es bat t ues r et ournent aupr ès de leur s part enaires. Les explicat ions
sont souv ent d'ordr e psychologique. La violence les paralyserait . Pour cert ains, le problèm e est avant
t out social et non psychologique. Le ret our aupr ès du part enaire peut s'expliquer rat ionnellem ent si
on considère que les ser vices d'aide ne r épondent pas aux dem andes des fem m es bat t ues. Plus l'aide
sera disponible, m oins probable ser a le r et our au foy er . Ces ser vices peuvent égalem ent servir aux
fem m es pour " signaler " à leurs part enaires que le point de rupt ur e est at t eint . Le ret our const it ue
égalem ent la m eilleure alt ernat ive puisque le signalem ent perm et t ra de baisser le niveau de violence
du part enaire.
( Farm er, Tiefent haler)
Se gm e nt a t ion du m a r ché du t r a va il
La t héorie dist ingue deux m ar chés du t ravail : prim aire et secondaire. Les em plois du m arché
prim aire se caract érisent par une r ém unérat ion plus élevée et de m eilleures condit ions de t ravail.
Cet t e t héorie d'un double m arché du t rav ail per m et de m ieux com pr endre l'inégalit é des hom m es et
des fem m es en m ont rant la dist ribut ion sur le m arché et selon les professions. Dans le segm ent
fém inin, les salaires sont plus bas et l'év ent ail des professions et des ex périences est plus r éduit . Au
Agr é ga t ion in t er n e – I UFM 2 0 0 5 / 2 0 0 6 - Ja u n e t Ph ilippe 14
1 5 0 t h é or ie s é con om iqu e s
( Pe t it guide de pr é se nt a t ion)
m om ent du recrut em ent , et en r aison des coût s d'inform at ion et de pr ospect ion, l'em ployeur aura
rat ionnellem ent t endance à r ecrut er dans le m ar ché prim aire où se t r ouve concent r er les hom m es et
à délaisser le m arché secondaire où se t r ouv ent les fem m es. Et ant donné que les hom m es ont suivi
une m eilleure form at ion et ont plus d'expériences, les em ployeur s ont t ouj ours une préférence pour
eux et la ségrégat ion se perpét ue.
( Doeringer, Pior e)
Thé or ie du ca pit a l hu m a in
Appliquée à la dem ande d'éducat ion, elle cherche égalem ent à rendr e com pt e du rôle des fem m es
dans l'économ ie. La t héorie néo- classique pose que les t ravailleurs cher chent les em plois les m ieux
rém unér és en fonct ion de leurs capacit és, de leurs obligat ions et de leurs préfér ences et que les
em ployeur s m inim isent les coût s. Dans cet t e opt ique, si les fem m es sont m oins bien rém unérées cela
peut pr ovenir : 1°/ d'une pr oduct ivit é plus faible ( une form at ion m oins élevée réduit la valeur du
capit al hum ain et donc la product ivit é) ; 2°/ des p référ ences professionnelles des fem m es ; 3°/ du
coût du personnel fém inin ( les absences, la nécessit é de m et t r e en place des syst èm es de garde
d'enfant s et la r églem ent at ion cont ribueraient à alourdir le coût du t ravail fém inin) ; 4°/ de la
propension à la discrim inat ion des em ployeurs. Ces derniers ont des pr éj ugés à l'égard de per sonnes
qui se dist inguent par cert aines caract érist iques. Les em baucher im pliquerait un coût . L'origine du
goût pour la discrim inat ion n'est pas cependant expliquée.
( G. Becker)
Thé or ie du m a r ia ge e t du divor ce
Les m odèles de préférence com m une ne peuv ent êt r e ut ilisés pour analyser des décisions com m e le
m ariage ou le divor ce puisque les ut ilit és individuelles du m ari et de la fem m e ne peuv ent êt r e
ext rait es de la fonct ion com m une de bien- êt r e. On a donc recour s à des m odèles de négociat ion de la
t héorie des j eux. Un pr em ier m odèle est celui avec m enace de divorce. Le point de m enace
corr espond aux gains associés aux ut ilit és r ésult ant du divorce. Ce point est fonct ion de la possibilit é
de conser ver la propriét é du r ev enu et de variables ext ernes ( sit uat ion du m arché du r em ariage) . Un
deuxièm e m odèle pose que le point de m enace est int erne au m ariage. C'est un équilibre non
coopérat if où chaque conj oint fournit volont airem ent des biens collect ifs et adopt e une st rat égie
opt im ale. Le m ariage non coopérat if peut êt re préférable au divorce si la pert e de pouvoir consom m er
des biens collect ifs peut êt r e plus dissuasif que le divor ce.
( Lundberg, Pollak)
8 ) M a cr oé conom ie
Cour be de Phillips
La courbe de Phillips pose l'exist ence d'une relat ion négat ive ent r e inflat ion et chôm age. Un
gouvernem ent aurait le choix ent r e relancer l'économ ie et par suit e l'em ploi au prix d'un peu
d'inflat ion, et fr einer la cr oissance et ralent ir l'inflat ion au prix d'un surplus de chôm age. M. Friedm an
( prix Nobel 1976) et E. Phelps ont crit iqué cet t e int erprét at ion due à Sam uelson ( prix Nobel 1970) et
Solow ( prix Nobel 1987) . I ls sout iennent que si, à court t erm e, il exist e bien une relat ion posit ive, à
long t erm e, la courbe devient une dr oit e vert icale. Un gouvernem ent qui relancerait l'économ ie fer ait
reculer dans un pr em ier t em ps le chôm age m ais au prix d'une inflat ion plus élevée. L'adapt at ion des
agent s à plus d'inflat ion ram ènerait à long t erm e le t aux de chôm age à son niveau " nat ur el " . Si
l'hypot hèse des ant icipat ions adapt at ives aut orise un arbit rage exploit able à court t erm e, celle des
ant icipat ions rat ionnelles ruine m êm e à court t erm e un t el arbit rage. Dans le m odèle de Lucas, les
agent s aj ust ent inst ant aném ent leurs ant icipat ions de prix et de salaires à la nouvelle polit ique
économ ique. Tout e polit ique économ ique est - elle donc inut ile ? Pas nécessairem ent si les
m odificat ions de polit ique économ ique sous for m e de r ègles négociées sont " bien " int erprét ées par
les agent s économ iques. Elles ont alors pr obablem ent plus d'effet s sur l'économ ie que les
m odificat ions de polit ique économ ique laissées à la discrét ion des gouvernem ent s.
( Phillips, Friedm an, Phelps, Sam uelson, Solow, Lucas)
M odè le de Solow
Le m odèle décrit com m ent un accroissem ent du st ock de capit al, de la quant it é de t ravail ( ou de la
populat ion) et le progr ès t echnique int eragissent et affect ent la product ion au sein de l'économ ie. À
long t erm e, il m ont re que l'économ ie t end vers un ét at st at ionnaire. Cet t e sit uat ion d'équilibre est
dét erm inée par le t aux d'épargne, le progrès t echnique et la cr oissance dém ographique. Le t aux
d'épargne et le pr ogr ès t echnique ét ant des données dans le m odèle, la cr oissance économ ique
dépend, à long t erm e, de celle de la populat ion.
( Solow)
M odè le s " m illé sim é s " ou à gé né r a t ion s de ca pit a l ( vint a ge m ode ls)
Ces m odèles, dév eloppés par Solow ( prix Nobel 1987) proposent une nouvelle m ét hode pour analyser
le rôle de la form at ion du capit al dans la croissance économ ique et t iennent com pt e en part iculier de
l'âge du capit al. Selon Solow, le pr ogr ès t echnique est cont enu dans le capit al de l'économ ie,
cont rairem ent à la nouv elle t héorie de la croissance endogène ( pour laquelle le m ot eur de la
cr oissance vient des ext ernalit és) . Les nouv eaux invest issem ent s incor por ent les dernières t echniques
connues. Le m illésim e du capit al doit donc êt r e pris en com pt e dans les m odèles. Ainsi se t r ouv e
définie une nouv elle façon d'agr éger du capit al issu de différ ent es périodes. Ces vint age m odels ont
depuis ét é em ployés dans d'aut r es m odèles économ iques, t els les m odèles d'équilibre général
calculable.
( Solow)
M odè le I S- LM
Créé par Hicks ( prix Nobel 1972) , ce m odèle est repris et m odifié par Hansen, Lerner, Sam uelson
( prix Nobel 1970) . I l est com posé de deux équat ions : I S ( I nv est m ent et Saving) exprim e l'égalit é
ent re l'épargne et l'invest issem ent ( équilibre sur le m ar ché des biens) et LM ( Liquidit y et Money )
t raduit l'égalit é ent re l'offr e et la dem ande de m onnaie ( équilibre sur le m arché de la m onnaie) . Le
m odèle com port e deux variables endogènes, le revenu nat ional Y et le t aux d'int érêt i, les aut r es
variables sont considér ées com m e ex ogènes ( m asse m onét aire M, dépenses gouv ernem ent ales G) .
Le m odèle per m et d'ét udier, dans une économ ie fer m ée, les effet s des variat ions de M et G sur le
revenu et le t aux d'int ér êt . Ce m odèle va donner naissance au consensus t héorique bapt isé par
Sam uelson " synt hèse néoclassique" : dém arche m acr oéconom ique qui com plèt e le schém a d'analyse
keynésien par des équat ions inspirées de la logique néoclassique ( m axim isat ion de l'ut ilit é m ar ginale,
analyse du point de vue de l'offr e) .
( Hicks, Sam uelson)
Thé or ie de l'oscilla t e ur
La t héorie m ont re com m ent les int eract ions ent re le principe du m ult iplicat eur keynésien ( sour ce de
st abilit é économ ique) et celui de l'accélérat eur ( sour ce d'inst abilit é) peuvent créer des fluct uat ions
cycliques endogènes. Cinq t ypes de sit uat ion se présent ent : 1°/ il n'y a pas de fluct uat ion et le
niveau de r ev enu décr oît vers son niveau init ial ; 2°/ l'é volut ion du niveau de rev enu pr end la form e
d'oscillat ions am ort ies ; 3°/ ces oscillat ions sont explosives ; 4°/ la cr oissance est exponent ielle ; 5°/
des oscillat ions aut o ent ret enues.
( Sam uelson)
sat isfait la dem ande m ais qui ne corr espond pas for cém ent au plein em ploi. I l n'exist e pas de
m écanism e aut or égulat eur. En out r e, le chôm age peut accent uer les com port em ent s d'épargne de
précaut ion et les m auvaises ant icipat ions des ent repr eneurs. Seule l'int er vent ion de l'Et at par une
polit ique économ ique adéquat e peut suscit er une dem ande supplém ent aire.
( Keynes)
9 ) M icr oé conom ie
Économ ie de l'in for m a t ion
Elle ét udie le com port em ent d'agent s rat ionnels lorsque l'acquisit ion de l'inform at ion est coût euse,
définit les st ruct ures d'inform at ion, caract érisées par des form es de risque et analyse
syst ém at iquem ent les problèm es qui ém ergent dans chaque st ruct ur e. L'inform at ion incom plèt e et
asym ét rique débouche sur des phénom ènes d'ant isélect ion. Ainsi, des achet eurs qui obser vent
im parfait em ent la qualit é d'un bien ne pour ront dist inguer ent re les bons et m auvais vendeurs. Le
prix n'est plus un signal parfait , pénalisant les achet eurs et les bons vendeurs. Ce m anque
d'inform at ion débouche égalem ent sur des problèm es liés à l'aléa m oral. L'agent non inform é ne peut
observ er l'act ion de son part enaire. Ce dernier est donc t ent é de se com port er dans son pr opr e
int érêt et d'annoncer à l'agent non inform é que les m auvais résult at s sont le fait d'événem ent s
indépendant s de sa volont é. La t héorie suppose des com port em ent s m axim isat eurs t rès sophist iqués
qui conduisent à la signat ure de cont rat s com plex es ne corr espondant pas à la prat ique. I I par aît peu
réalist e de supposer que les individus signent des cont rat s com plet s qui t iennent com pt e de t out es les
réalisat ions possibles des aléas ( les agent s sont généralem ent incapables d'envisager l'ensem ble des
possibles) .
( Akerlof, St iglit z, Alchian, Dem set z)
Thé or ie de s j e ux
Elle fournit un cadre d'analyse per m et t ant d'ét udier les sit uat ions conflict uelles dans lesquelles les
individus sont en int eract ion. Si un individu peut négliger, dans un cert ain nom bre de sit uat ions
économ iques, les r éact ions des aut res à sa propre décision, ce n'est pas t ouj our s le cas. Ainsi,
lorsque peu de firm es dom inent un m arché ou bien lorsque des pay s concluent un accord sur la
Agr é ga t ion in t er n e – I UFM 2 0 0 5 / 2 0 0 6 - Ja u n e t Ph ilippe 19
1 5 0 t h é or ie s é con om iqu e s
( Pe t it guide de pr é se nt a t ion)
polit ique com m erciale, les agent s concernés ( individus, firm es, Ét at s) doivent prendre en com pt e les
réact ions des aut r es et ant iciper leurs pr opr es décisions. Elle aura donc pour but d'analyser la
m anière dont les agent s coordonnent ou peuv ent coordonner leurs décisions dans différ ent es
configurat ions.
Un j eu est dit coopérat if lorsque les individus peuvent com m uniquer et s'engager à pr endr e cer t aines
décisions, sachant qu'ils auront év ent uellem ent , individuellem ent int érêt à opt er pour un choix
différent au m om ent où ils prennent effect ivem ent leur décision.
Un j eu est dit non coopérat if lorsque les individus adopt ent un com port em ent égoïst e et opport unist e
à chaque inst ant . La t héorie des j eux m ont re que les décisions individuelles prises sans concert at ion
occasionnent généralem ent des gaspillages de r essour ces dès qu'il exist e des int eract ions
st rat égiques. Un équilibre de Nash caract érise une sit uat ion t elle que la st rat égie de chaque j oueur
corr espond à un choix opt im al ét ant donné les st rat égies choisies par les aut r es j oueur s.
Un ex em ple célèbre en est la sit uat ion du dilem m e du prisonnier. I nvent ée par Merrill Flood et Melvin
Dresher, et form alisée peu apr ès par A. W. Tuck er , cet t e sit uat ion m et en présence deux j oueur s,
chacun ayant deux opt ions : soit coopér er, soit faire cavalier seul. Chacun doit choisir sans connaît re
la décision de l'aut re. Quoi que fasse l'aut re, il est plus payant de faire cavalier seul que de coopér er .
Le dilem m e consist e en ceci que, si les deux j oueurs font cavalier seul, ils s'en t irent m oins bien que
s'ils avaient coopéré. Deux suspect s sont arr êt és pour un délit grave et le j uge d'inst ruct ion souhait e
obt enir leurs av eux. I l s'ent ret ient sépar ém ent avec chacun d'eux et leur explique que si aucun
n'avoue, on ne pour ra r et enir cont re eux que le port d'arm es, ce qui leur vaudra une condam nat ion
réduit e : deux ans de pr ison. Si les deux avouent , ils seront condam nés à cinq ans de prison et si un
seul avoue, il est relaxé t andis que son com plice écope la peine m axim um , soit dix ans de prison.
Bien que l'int érêt com m un des m alfait eurs soit de ne pas avouer chacun a personnellem ent int ér êt à
avouer.
Un com port em ent coopérat if peut ém erger si le j eu est à horizon infini, si des sanct ions sont
possibles ou bien encor e si les agent s adopt ent un com port em ent incer t ain. C'est le cas lorsque les
agent s adopt ent une st r at égie condit ionnelle ou de réciprocit é. Selon Axelrod, cet t e st rat égie a pour
obj ect if de dissuader le j oueur qui serait t ent é de renier son engagem ent init ial. A cet t e fin, le j oueur
annonce qu'il j ouera C, la coopérat ion, à la période t , et cont inuera de j ouer C aux périodes suivant es
t ant que l'aut re j oueur j oue C. En r evanche, si ce dernier dévie de son com port em ent coopérat if pour
faire défect ion alors au coup suivant , il est sanct ionné. Cependant , la sanct ion n'est pas perpét uelle
puisqu'au coup suivant , le j oueur reprend son com port em ent coopérat if.
Une aut r e ext ension de la t héorie des j eux est la t héorie de la m ain t rem blant e. Dév eloppée par R.
Selt en, prix Nobel 1994, elle repose sur l'idée que les j oueurs com m et t ent des er reurs au m om ent de
choisir leurs st rat égies d'équilibre et ont une pr obabilit é faible de choisir chacune des st rat égies qui
ne conduisent pas à la r éalisat ion de l'équilibre.
Dans de nom br euses sit uat ions, des équilibres m ult iples apparaissent , ce qui signifie que les
hypot hèses de la t héorie des j eux sont insuffisant es pour dét erm iner les choix st rat égiques ( à part ir
de considérat ions uniquem ent rat ionnelles) . Des hypot hèses supplém ent aires ( processus
d'apprent issage ou référ ence à l'hist oire com m une des j oueurs) sont donc nécessaires.
( Von Neum ann, Morgenst ern, Nash, Har sanyi, Selt en, Kreps, Axelrod)
lacunes ou am biguït és de la loi pour em pêcher la r éalisat ion de l'im posit ion il prat ique l'évasion
fiscale. I l y a fraude lorsque l'act ion du cont ribuable im plique une violat ion de la loi fiscale. Alors que
la fraude fiscale est fonct ion de la m anière dont l'im pôt est évalué et collect é ainsi que de l'ét endue
du cont r ôle fiscal, l'évasion fiscale elle dépend de la m anière dont la législat ion fiscale réussit à définir
les bases im posables. La vérificat ion em pirique de la courbe de Laffer a débouché sur des r ésult at s
cont r ov er sés. Cert aines ét udes r ecour ent aux ex périences nat ur elles. Une aut r e m ét hode consist e à
régresser la part du r ev enu im posable sur une list e de variables explicat ives incluant les m odificat ions
des t aux d'im posit ion, l'effet du cycle économ ique ainsi que d'aut res variables.
( Cant o, Joines et Laffer)
Thé or è m e de sé pa r a t ion
Les décisions d'un invest isseur en m at ière de choix de port efeuille résult ent d'un arbit rage ent r e la
prise de risque et le t aux de r endem ent ant icipé. Quel que soit le niveau de risque, le t aux de
rendem ent espér é le plus élev é possible est obt enu en com binant le port efeuille d'act ions ordinaires
avec un em prunt ou un prêt . L'invest isseur raisonne en deux ét apes : il choisit , d'abord, le " m eilleur
" port efeuille d'act ions ordinaires, puis, il com bine ce port efeuille avec un em prunt ou un pr êt de
façon à obt enir le niveau de risque qu'il désire support er . Chaque invest isseur ne doit donc placer son
argent que dans deux act ifs : un port efeuille risqué d'act ions ordinaires et un pr êt ou un em prunt .
( Mark owit z, Miller)
Thé or ie du cycle de v ie
Elle cherche à expliquer l'évolut ion du revenu, de la consom m at ion et de l'épargne d'un individu au
cour s de sa vie. I ls supposent que les m énages cher chent à m axim iser l'ut ilit é de leur consom m at ion
fut ure. Les individus épargnent seulem ent pour eux- m êm es. Pour m axim iser son ut ilit é, l'individu
répart it sa consom m at ion au cour s du t em ps et accum ule une richesse qu'il consom m era au cours de
sa r et rait e. Cet t e t héorie perm et d'expliquer not am m ent que le t aux d'épargne global est const ant au
cour s du t em ps, que les gains en capit al affect ent la consom m at ion de m anière t r ès lim it ée, que
l'épargne globale est dét erm inée de m anièr e endogène par des fact eur s aussi bien économ iques que
dém ographiques ( st ruct ure par âge de la populat ion et l'espérance de vie) et enfin que, dans la
com paraison em pirique des syst èm es de ret rait es, l'int roduct ion d'un syst èm e par répart it ion
ent raînerait une chut e du t aux d'épargne.
( Modigliani, Brum berg)
Thé or ie m on é t a ir e
Elle a pour obj ect if d'analyser les r elat ions causales ent r e le v olum e de la m onnaie en circulat ion et
cert aines variables économ iques. Elle explicit e le m écanism e de t ransm ission ou com m ent la m onnaie
im pulse ses effet s sur les variables dit es " r éelles " ( em ploi, niveau d'act ivit é) et / ou sur les prix.
( Hicks, Pat inkin, Tobin)
Thé or ie m on é t a r ist e
Friedm an, prix Nobel 1976 et pèr e de cet t e t héorie cherche à prolonger la t héorie quant it at ive de la
m onnaie et à réfut er la t héorie keynésienne. Ainsi, il sout ient qu'à cour t t erm e, une augm ent at ion de
la m asse m onét aire se r épercut e sur le niveau général des prix m ais égalem ent sur le v olum e de
product ion car il n'y a pas plein em ploi des fact eurs de pr oduct ion. En r evanche, à long t erm e, la
t héorie quant it at ive est à nouveau vérifiée. Les fluct uat ions cycliques seraient sinon prov oquées, du
m oins aggravées par les polit iques m onét aires er rat iques. C'est pourquoi il propose une règle
m onét aire, à savoir que la m asse m onét aire doit varier à un t aux const ant , égal au t aux de
cr oissance à long t erm e de la product ion nat ionale.
Agr é ga t ion in t er n e – I UFM 2 0 0 5 / 2 0 0 6 - Ja u n e t Ph ilippe 22
1 5 0 t h é or ie s é con om iqu e s
( Pe t it guide de pr é se nt a t ion)
( Friedm an)
Thé or è m e d'H a a ve lm o
I l concerne l'effet m ult iplicat eur du budget de l'Ét at . Jusqu'aux t ravaux d'Haav elm o ( prix Nobel
1989) , l'effet m ult iplicat eur ét ait celui énoncé par Keynes : un déficit budgét aire ( financé par
em prunt ) engendrait un surplus de cr oissance. Le t héorèm e de Haav elm o indique qu'un budget
équilibré n'est pas forcém ent neut r e. Dans une sit uat ion de sous- em ploi, un accroissem ent des
dépenses publiques financé par une hausse des im pôt s de m êm e valeur ( donc sans déficit ) a un effet
posit if sur la croissance économ ique.
( Haav elm o)
Cela signifie que la prév ision subj ect ive des agent s se fonde sur la pr évision obj ect ive de la t héorie.
Aut rem ent dit , int égrant les év énem ent s fut urs, ces ant icipat ions sont essent iellem ent les m êm es que
les prévisions obj ect ives de la t héorie.
( Mut h, Lucas)
Thé or ie de ( la st r a t é gie de " l'incohé r e n ce " ou) " inconsé qu e nce t e m por e lle "
Cela signifie qu'un gouvernem ent pour at t eindre ses obj ect ifs pr océder a par surprise ou qu'il ne
suivra pas au m om ent de la m ise en oeuv r e de sa polit ique économ ique celle annoncée
préalablem ent . Par exem ple, les aut orit és annoncent une polit ique m onét aire rigour euse, les agent s
économ iques m odèrent leurs r ev endicat ions salariales et r éclam ent des t aux d'int érêt m oins élev és
ant icipant une faible inflat ion. Mais une fois ces ant icipat ions form ées, le gouvernem ent peut m et t r e
en oeuv re une polit ique m onét aire plus laxist e. L'inflat ion plus élevée dim inue le salaire réel et
devr ait favoriser la cr éat ion d'em plois. Cet t e st r at égie est inefficace et coût euse puisque, d'une part ,
l'effet sur l'em ploi est t r ansit oire ( les agent s r éévaluant leurs dem andes d'augm ent at ion de salaires)
et , d'aut re part , les agent s int égrer ont par la suit e la possibilit é de ces surprises dans leurs
ant icipat ions et donc leurs revendicat ions.
( Kydland, Pr escot t , Calv o)
act eur unit aire et rat ionnel et il a de m ult iples obj ect ifs : croissance, plein- em ploi, Et at - providence,
sécurit é et pouvoir. Les Et at s privilégient les gains absolus. Les perspect ives de coopérat ion sont donc
plus opt im ist es. La coor dinat ion est vue com m e un j eu r épét é où les considérat ions de crédibilit é ou
de r éput at ion l'em port ent sur une défect ion à court t erm e ( le coût de la sanct ion est supérieur au
bénéfice de la défect ion) . Les organisat ions int ernat ionales facilit ent la coopérat ion en abaissant les
coût s de t ransact ion. Ces t héories t endent t out efois à ignorer le r ôle du pouvoir en t ant que t el. Dans
cert aines circonst ances, il est difficile d'ident ifier et d'ét ablir la preuve de la défect ion, dès lors les
Et at s hésit eront à s'engager dans la coopérat ion.
( Nye, Keohane, Axelrod, Haas)
passager clandest in des aut res Et at s im pliquent une baisse de sa richesse. I l est difficile d'ident ifier le
pays leader. Le déclin des Et at s- Unis ne s'est pas accom pagné d'une inst abilit é des r elat ions
int ernat ionales. Hist oriquem ent , à cert ains m om ent s, la st abilit é a r ésult é d'une ent ent e à 2 ou 3
pays.
( Kindleberger)
1 3 ) Syst è m e s e t st r uct ur e s
Thé or ie de s bie n s r e la t ionne ls de s or ga n isa t ions à but non lucr a t if
Les économ ist es se sont int éressés aux conséquences économ iques des relat ions inform elles ent re
cit oyens. I ls ont int roduit à cet effet de nouv eaux concept s com m e ceux de capit al social et de biens
relat ionnels. Ces derniers sont produit s lorsque des personnes engagées dans des act ivit és
associat ives j ouissent de bénéfices de nat ure im m at érielle ( sent im ent d'appart enance à un gr oupe.
conser vat ion de son ident it é, appr obat ion sociale) . Les individus ne peuvent j ouir de ces biens qu'à la
condit ion de les part ager av ec d'aut r es. Le t iers sect eur apparaît le m ieux à m êm e d'av oir une
at t ent ion à ces t ypes de biens. Tout efois, rien n'em pêche les organism es publics et les organisat ions
à but lucrat if de favoriser leur éclosion.
( Uhlaner)
Thé or ie de l'é conom ie solida ir e a ppliqué e a ux or ga n isa t ions à but non lucr a t if
Cet t e t héorie s'inspire des t ravaux de Polanyi. Celui- ci ident ifie quat re principes économ iques : le
m arché. la r edist ribut ion, la réciprocit é et l'adm inist rat ion économ ique. L'économ ie solidaire a pour
am bit ion de com biner la r éciprocit é, le m arché et la redist ribut ion dans un cadre légal fondé sur la
libert é d'adhésion et l'égalit é. Si l'économ ie dom est ique privilégie la fam ille com m e lieu de solidarit és,
l'économ ie solidaire privilégie la réciprocit é, c'est - à- dire l'act ion collect ive. L'économ ie solidaire
cher che à cum uler les avant ages de l'économ ie m onét aire, source de libert é individuelle par le
m arché et fact eur d'égalit é par la redist ribut ion avec ceux de l'économ ie non m onét aire qui sort les
échanges de l'anonym at .
( Laville)
passager clandest in ( free rider) . Un aut r e fact eur est le caract èr e bureaucrat ique de l'act ion publique.
I l ne perm et pas d'ident ifier rapidem ent l'év olut ion des dem andes et d'y r épondr e. I nversem ent ,
l'int ervent ion de l'Ét at se j ust ifie car les associat ions ont une capacit é lim it ée à m obiliser des
ressources et se lim it ent à cert ains groupes ou cert aines sit uat ions part iculières.
( Weisbrod)
organisat ions sans but lucrat if. De m êm e, un sy st èm e polit ique unit aire avec une st ruct ur e
adm inist rat ive cent ralisée est m oins fav orable au dév eloppem ent du sect eur sans but lucrat if qu'un
Ét at fédéral à adm inist rat ion décent ralisée.
( Di Maggio, Anheier)
le produit de plusieurs dét erm inat ions. La sociologie de M. Weber n'est pas le sim ple renv er sem ent
du point de vue m arxist e.
( Weber)
1 4 ) Thé or ie s du dé ve loppe m e nt
Espr it d'e nt r e pr ise e t dé ve loppe m e nt é con om ique
Cet t e t héorie cherche à rendr e com pt e en quoi les barrières socio- cult urelles et psy chologiques aux
at t it udes ent r epr eneuriales pour raient expliquer l'incapacit é de la sociét é sous- développée à génér er
et à m et t r e en oeuv re l'innovat ion t echnologique et organisat ionnelle.
( Bauer, Yam ey, Friedm an)
M odè le de dé ve loppe m e nt de Le w is
Selon Lewis, les pays de la périphérie sont const it ués d'une " économ ie duale" com posée d'un sect eur
capit alist e et d'un sect eur t radit ionnel. Le prem ier com pr end des act ivit és m anufact urièr es et
m inières et d'agricult ure com m erciale : il est orient é v ers le profit , lequel est consacr é au
financem ent de l'invest issem ent . Le second sect eur qui inclut l'agricult ure t radit ionnelle et les
act ivit és inform elles urbaines est orient é vers la subsist ance. Le sect eur capit alist e se développe en
at t irant les t ravailleurs du sect eur des act ivit és de subsist ance. Lors de la phase init iale de
dév eloppem ent , l'offr e de t ravail dans le sect eur capit alist e excède la dem ande de t ravail, le salaire
peut donc r est er faible et st able durant une pér iode assez longue au cours de laquelle s'effect ue ce
t ransfert de t ravailleurs. I l en résult e des pr ofit s élevés et donc, une épargne et une accum ulat ion du
capit al dont dépend le dév eloppem ent économ ique. capit al Cet t e phase s'achèv e quand le surplus de
t ravail a ét é absorbé et que les salaires augm ent ent .
( Lewis)
m ult inat ionales, des t r ansfert s de t echnologie, de l'aide et de l'alliance obj ect ive des classes
dom inant es des pays dépendant s av ec les int érêt s des capit alist es. Seule une m odificat ion des
relat ions économ iques avec les pay s indust rialisés peut perm et t r e un développem ent des pay s du
Tiers m onde.
( Am in, Pr ebish, Singer, Frank)
Thé or ie de la r e ch e r che de r e nt e
Les sy st èm es adm inist rat ifs de nom breux pays en développem ent se caract érisent par diverses
for m es de client élism e, de népot ism e ou de cor rupt ion. L'int ervent ion de l'Ét at offre, de par les
em plois et les législat ions, des possibilit és de r ent e. Les individus et les gr oupes de pr ession ser ont
incit és à invest ir des r essour ces pour rechercher des r ent es et obt enir des privilèges au lieu de
cher cher à accroît re la product ion. Les r esponsables polit iques offriront des r ent es en échange de
rém unérat ions m onét aires et / ou de sout ien polit ique. Cet t e recherche de rent e ent r aîne un gaspillage
de r essources et un fact eur de violence polit ique pour s'appr oprier des rent es.
( Krueger)
Les difficult és des pays en développem ent t r ouvent leur origine dans la différ ence des t aux de salaire
ent re nat ions et dans la pér équat ion int ernat ionale des t aux de profit s. Les pays à bas salaires
vendent leurs m ar chandises à un prix inférieur à leur " prix de pr oduct ion " , m êm e si leur product ivit é
est sim ilaire à celle des pays indust rialisés. Une part ie de leur surt ravail est donc t ransférée à ces
derniers et cont ribuent à leur appauvrissem ent . Deux hypot hèses sont essent ielles : 1°/ à t rav a il égal
les salaires sont largem ent inférieurs dans les pays sous- dév eloppés par rapport aux pay s dév eloppés
; 2°/ le t aux de profit est le m êm e pour t ous les i nvest issem ent s, quel que soit le pays où ils sont
réalisés. Cet t e t héorie a ét é crit iquée. Cert ains m arxist es lui repr ochent de ne pas pr endr e en com pt e
une analyse de classes. Les pays développés, t out es classes confondues exploit ent les pays sous-
dév eloppés. D'aut r e par t , st at ist iquem ent , on observ e plus une inst abilit é qu'une dét ériorat ion
généralisée et cont inue des t erm es de l'échange. En out r e, d'aut res fact eurs peuv ent expliquer les
phénom ènes observ és com m e l'évolut ion de la dem ande ou du pr ogr ès t echnique.
( Arghiri Em m anuel)
1 5 ) Tr a va il, e m ploi
Chôm a ge e t pr ogr è s t e chn iqu e
Le progr ès t echnique qui se t raduit par une m odificat ion de l'act ivit é économ ique ( essor de cert ains
sect eur s et déclin d'aut res) et de l'em ploi ( changem ent de l'organisat ion du t ravail, changem ent des
qualificat ions) conduit en cas d'accélérat ion brut ale à des délais d'aj ust em ent et donc à un chôm age
t ransit oire d'inadapt at ion. L'explicat ion par le pr ogr ès t echnique est ancienne. Elle m et en j eu la
problém at ique de la com pensat ion. Si, à court t erm e, le progrès t echnique ent raîne du chôm age, à
long t erm e, il y aura com pensat ion. D'une part , le progrès t echnique se t raduit par des innovat ions
dans les biens de pr oduct ion m ais aussi au niveau des biens de consom m at ion d'où une dem ande qui
conduit à une plus grande pr oduct ion et donc à des em plois. D'aut r e part , le pr ogr ès t echnique se
t raduit par un accr oissem ent de la pr oduct ivit é. Cet accroissem ent peut déboucher sur une baisse des
prix, un accroissem ent de la dem ande et ainsi de la product ion et de l'em ploi. I l peut augm ent er les
m arges de pr ofit s des ent reprises d'où plus d'invest issem ent s, plus de product ion et de l'em ploi. I l
peut égalem ent perm et t re une augm ent at ion des salaires qui st im ulera la consom m at ion, la
product ion et l'em ploi. I l peut égalem ent déboucher sur une réduct ion du t em ps de t ravail avec une
hausse de l'em ploi en com pensat ion. Au t ot al, pour cert ains, ces différ ent s m écanism es conduisent à
une com pensat ion des pert es d'em plois de court t erm e. I l n'en dem eur e pas m oins qu'une " bonne"
répart it ion des gains de product ivit é ( salaires, profit s, réduct ion du t em ps de t ravail, prix) est
nécessaire à la st abilit é du syst èm e économ ique.
( Sauvy)
Thé or ie du dé sé quilibr e
Selon les t héoriciens du déséquilibre, les prix des biens et des services ainsi que le salaire sont fixes
et que t out déséquilibre sur les m ar chés qu'ils soient des biens et des ser vices ou bien du t ravail
ent raîne un rat ionnem ent par les quant it és. Plusieurs sit uat ions peuvent se pr oduire sur les m archés
com m e le m ont re le t ableau suivant .
Marché des biens et ser vices
Offre inférieure à la
Offre supérieure à la dem ande
dem ande
Marché du Offre supérieure à la
Chôm age Keynésien Chôm age classique
t ravail dem ande
Agr é ga t ion in t er n e – I UFM 2 0 0 5 / 2 0 0 6 - Ja u n e t Ph ilippe 31
1 5 0 t h é or ie s é con om iqu e s
( Pe t it guide de pr é se nt a t ion)
Dans le cas du chôm age classique, le niveau de profit est insuffisant donc les ent r eprises
n'augm ent ent pas voire baissent leur product ion m êm e s'il exist e une dem ande non sat isfait e. Dans
le cas de l'inflat ion cont enue, cela signifie que par r apport à la dem ande de biens et de ser vices, il y a
une insuffisance de m ain d’œuv re et de product ion ce qui conduit à une hausse des prix. Les deux
t ypes de chôm age, key nésien et classique, sont ext rêm em ent difficiles à dist inguer car ils
ent ret iennent des relat ions ce qui explique les difficult és à lut t er cont r e. Ainsi, l'évolut ion des
capacit és de pr oduct ion qui sem ble avoir lim it é la dem ande de t ravail à cert aines périodes est
dét erm inée par le t aux d'invest issem ent , qui lui- m êm e dépend des per spect ives de dem ande. D'aut re
part , la com pét it ivit é sur les m archés ext érieur s influence le niveau de la dem ande ext érieure. La
faiblesse de la dem ande ét rangèr e peut êt re le r eflet d'une com pét it ivit é insuffisant e. En t erm es de
polit ique économ ique, t ent er de r em édier à un chôm age k eynésien ( insuffisance de la dem ande) par
une plus grande flexibilit é du m ar ché du t ravail ne r ésout rien t ant que les ent r eprises n'ont pas de
com m andes elles n'em bauchent pas et cela quel que soit le niveau de salaire. De m êm e, une r elance
de la dem ande n'aurait aucun effet sur un chôm age de t ype classique, le coût du t ravail t rop élevé
nuisant à la rent abilit é des invest issem ent s.
( Clower, Leij onhufvud, Malinvaud)
Thé or ie du Job Se a r ch
Selon la t héorie du j ob search ou chôm age pr ospect if, l'individu procède à un calcul coût - avant age
lors de sa r echerche d'em ploi. L'inform at ion ét ant im parfait e, il peut êt r e avant ageux pour lui de
prolonger sa période de chôm age afin d'acquérir le m axim um d'inform at ion sur les post es
disponibles. I l arbit re ent re, d'une part , le coût ( pert e de r ev enus pendant qu'il est au chôm age,
coût s de l'inform at ion, et c.) et , d'aut r e part , le r ev enu fut ur d'un em ploi m eilleur. Dans ce cadr e,
l'indem nisat ion du chôm age dim inue le coût de r echerche et allonge d'aut ant la durée du chôm age.
L'indem nisat ion du chôm age serait égalem ent à l'origine de l'exist ence de la t rappe à chôm age. La
désincit at ion à repr endr e un em ploi du fait de l'exist ence de l'indem nisat ion du chôm age conduit
l'individu à augm ent er sa durée au chôm age et par la suit e ses difficult és à êt r e em bauché. Cet t e
t rappe se dist ingue de celle à pauvr et é qui exprim e la désincit at ion à accr oît re le r ev enu d'une
per sonne déj à en em ploi ( accroissem ent de la durée d'em ploi ou effort en vue d'augm ent er le t aux de
salaire) .
( Rueff)
des salariés. Ces derniers arbit rent ent r e l'acquisit ion d'un rev enu grâce au t ravail et le loisir. Une
hausse de salaire peut se t raduire par une offr e supplém ent aire ou bien une r éduct ion, le salarié dans
ce dernier cas ayant une pr éférence pour le loisir. De m êm e il exist e un t aux de salaire d'accept at ion
ou salaire de réservat ion, c'est - à- dire un t aux de salaire m inim um à part ir duquel un individu donné
passe d'une offr e de t r avail nul à une offre de t r avail posit ive. L'offr e de t ravail est fonct ion croissant e
du salaire r éel. La dem ande de t ravail des ent r eprises dépend de la product ivit é m arginale du t ravail
et du salaire r éel. L'ent r epr eneur dem ande du t ravail j usqu'au point où le bénéfice r éalisé par une
unit é supplém ent aire de t ravail com pense le coût du t ravail supplém ent aire. La dem ande de t ravail
est une fonct ion décroissant e du salaire r éel puisque pour les néo- classiques la product ivit é m ar ginale
est cr oissant e puis décr oissant e à part ir d'un cert ain niveau. Si les condit ions de concur rence pure et
parfait e sont r espect ées sur le m arché du t ravail, il exist e un niveau de salaire d'équilibre qui perm et
la sat isfact ion de l'offre et de la dem ande de t ravail. Si l'offr e de t rav ail est supérieur à la dem ande
de t ravail, la baisse du salaire conduit cert ains offreurs à sort ir du m ar ché du t r avail et des
dem andeur s à ent r er sur le m ar ché. A l'inverse, lorsque la dem ande est supérieur à l'offr e, le salaire
augm ent e ce qui provoque l'afflux d'offr eurs de t ravail et la sort ie de dem andeurs de t ravail. Si un
déséquilibre per sist e, c'est en r aison de l'exist ence de rigidit és qui em pêchent le salaire de se fixer à
son niveau d'équilibre et ainsi la réduct ion de l'écart ent re l'offre et la dem ande de t ravail. Les
dysfonct ionnem ent s ou rigidit és sont de plusieurs t ypes : exist ence d'un salaire m inim um ,
indem nisat ion du chôm age, syndicat s, législat ion sur la prot ect ion de l'em ploi, polit ique fiscale et
prélèv em ent s sociaux. I l en résult e que le chôm age est d'abord et avant t out volont aire.
( Rueff, Friedm an)