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Oligopole

structure de marché

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Une situation d’oligopole se


rencontre lorsqu'il y a, sur un
marché, un nombre faible
d'offreurs (vendeurs) disposant
d'un certain pouvoir de marché et
un nombre important de
demandeurs (clients). On parle
aussi de situation de marché
oligopolistique.

Il s'agit d'une situation de marché


imparfait : dans le cadre de la
concurrence pure et parfaite, le
profit de chaque producteur ne
dépend pas de l'attitude des autres
offreurs, les agents économiques
concernés sont des « Price
Takers » (Preneurs de prix) dû au
principe de l'atomicité. En
revanche, lorsque c'est un contexte
d'un marché imparfait, ceci n'est
pas applicable car les gains ou le
profit réalisé par les offreurs
dépendent fortement de l'attitude
des autres.

Il existe dans ce cas une


interaction stratégique entre les
firmes : les actions entreprises par
une firme donnée (choix de prix, de
quantité, de budget
publicitaire, etc.) ont un impact sur
le profit de ses concurrents. Ainsi,
si une entreprise produit une unité
supplémentaire, le prix de marché
doit baisser, ce qui crée une
externalité (négative) sur toutes les
autres entreprises. Dans ce
contexte, la meilleure stratégie
d’une entreprise dépend des
stratégies choisies par ses
concurrents.

L’une des raisons de l’existence


d’un marché oligopolistique est
due au fait que la sélection de la
firme peut conduire spontanément
à une configuration de monopole ;
on parle de « monopole naturel ».

Principe

Lorsque les rendements sont


constants ou croissants, les
producteurs sont rationnellement
incités à grossir afin de réaliser des
économies d'échelle, ce qui tend à
la concentration, et l'équilibre d'un
tel système est une situation de
monopole où il ne reste plus qu'un
producteur. Néanmoins, dans le
but de protéger le consommateur
des abus, les institutions politiques
s'opposent à la constitution de
monopoles. Ces marchés tendent
vers un équilibre oligopolisme.

Une fois cet équilibre atteint, les


producteurs peuvent se livrer une
concurrence féroce (cas d'Intel et
AMD sur le marché des
microprocesseurs), mais peuvent
aussi s'entendre de manière plus
ou moins formelle et constituer un
cartel. De même qu'elles
interdisent l'abus de position
dominante, les institutions
politiques s'opposent aux ententes
abusives. Par exemple en France, il
existe quatre sociétés (offreurs)
qui proposent des services de
téléphonie mobile à des millions de
demandeurs (clients). La
concurrence devenant quasi
inexistante entre les opérateurs,
l'État français est intervenu afin
d'obliger les offreurs à réviser le
coût des SMS (Short Message
Service) qui étaient facturés six à
huit fois leur prix de
revient [réf. nécessaire] (NB :
aujourd'hui, le marché des
opérateurs télécoms a été ouvert à
la concurrence).

Le cas d'oligopole le plus simple


est un duopole, où il y a deux
producteurs.

Certains secteurs d'activité sont


des secteurs « oligopolistiques » :
les rendements d'échelle sont
tellement grands qu'il est plus
rentable pour l'économie que le
nombre d'acteurs soit limité (voir
aussi monopole naturel).

Exemples

Aucun duopole ou oligopole n'est


parfait, mais quelques cas de
figure s'y apparentent en 2008,
dont :

quasi-duopole : Intel et AMD, qui


équipent à eux deux la plus grande
partie des ordinateurs personnels ;
Pepsi et Coca-Cola sont les seuls
producteurs de cola de taille
mondiale ; Christie's et Sotheby's,
qui se partagent la quasi-totalité du
marché des ventes aux enchères
d'art de prestige dans le monde
même aussi Airbus et Boeing qui
sont les deux plus gros
constructeurs aéronautiques ;
quasi-oligopole : les 4 fournisseurs
principaux de télécommunication
mobile aux États-Unis : AT&T,
Sprint, T-Mobile et Verizon, accusés
le 26 décembre 2008 par le New
York Times de ne pas se livrer à
une concurrence très acharnée sur
les prix des SMS[1]. Les motoristes
aéronautiques Pratt-Whitney,
General electric, Rolls-Royce et
Snecma se partagent la totalité de
la motorisation des Airbus et
Boeing. On peut aussi citer le
marché de la notation financière,
quasi exclusivement détenu par
trois firmes, Moody's, Standard &
Poor's et Fitch Ratings. Les
multinationales VISA, Mastercard,
et dans une moindre mesure
American Express, qui exploitant
des réseaux de paiement traitant
l'essentiel des transactions
bancaires mondiales, sont
également en situation de quasi-
oligopole. En Chine, UnionPay est
également en situation de quasi-
oligopole dans le secteur des
paiements.
dans le domaine de l'audit financier
et du conseil, les "Big 4" sont
fréquemment considérés comme
relevant d'un oligopole[2],[3],[4].

Politique des prix

Les stratégies envisagées par les


entreprises oligopolistiques sont
nombreuses[5]. En fixant le prix et
en général la politique de vente, il
faut tenir compte de la réaction de
tous les concurrents. Plusieurs
modèles ont été proposés pour
analyser ces cas. On peut
généraliser les modèles de Cournot
ou de Stackelberg à un nombre
arbitraire d’entreprises.

D’autres modèles sont les barrières


à l’entrée, la demande coudée, le
modèle de Chamberlin, le prix
limite, la différenciation des
produits ou la collusion implicite.
Les cartels et autres ententes
illicites existent aussi même si
elles sont bannies par les autorités
de la concurrence.

Notes et références

1. (en) Randall Stross, « What Carriers


Aren’t Eager to Tell You About
Texting (https://www.nytimes.com/
2008/12/28/business/28digi.html?
_r=1) [archive] », sur nytimes.com,
26 décembre 2008

2. (en) « A shake-up of audit’s oligopoly


is long overdue - To improve choice
and quality, the Big Four’s share
must be capped (https://www.ft.co
m/content/9a68e2ee-ac53-11e8-89
a1-e5de165fa619) [archive] », sur
Financial Times

3. (en) Bernard Ascher, « The Audit


Industry: World's Weakest
Oligopoly? », SSRN Electronic
Journal,‎septembre 2018 (lire en
ligne (https://www.researchgate.ne
t/publication/228249602_The_Audit
_Industry_World's_Weakest_Oligop
oly) [archive])

4. (en) « House of Lords - Auditors:


Market concentration and their role
- Economic Affairs Committee (http
s://publications.parliament.uk/pa/ld
201011/ldselect/ldeconaf/119/119
05.htm) [archive] », sur
publications.parliament.uk
(consulté le 10 mars 2021)

5. Andrew Schotter, Microeconomics:


A Modern Approach, South-Western,
2009

Annexes
Bibliographie

Morgenstern O., « Oligopoly,


Monopolistic Competition and the
Theory of Games », American
Economic Review, mai 1948.

Stigler G., « A Theory of Oligopoly »,


Journal of Political Economy, n° 72,
1964.

Articles connexes

Régime du marché
Oligopsone
Monopole naturel / Monopole
Duopole
Concurrence économique
Cartel
Oligopole à frange

Liens externes

Notices dans des dictionnaires ou


encyclopédies généralistes :
Britannica (https://www.britannic
a.com/money/oligopoly) [archive]
· Gran Enciclopèdia Catalana (http
s://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-
0127561.xml) [archive] · Treccani
(http://www.treccani.it/enciclopedi
a/oligopolio) [archive] · Universalis
(https://www.universalis.fr/encyclo
pedie/oligopole/) [archive]
Notices d'autorité :
BnF (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11975505m)
(données (https://data.bnf.fr/ark:/12148/cb11975505m) ) ·
LCCN (http://id.loc.gov/authorities/sh85094604) ·
GND (http://d-nb.info/gnd/4043484-9) ·
Israël (http://olduli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_
· Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ph123726)

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