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COMMISSION LMD-UL

UNIVERSITE DE LOME
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MANUEL DE FORMATION
(Support de cours):
Domaine : Sciences de l’Education et de la Formation (SEF)
Parcours : Tous les parcours.
Etablissement : CENTRE DES EOUVRES UNIVERSITAIRES DE LOME(C.O.U.L)
Code et Intitulé de l’UE : EPS170
Crédits : 2 Crédits
Public cible : Etudiants de l’Université de Lomé
Semestre : Harmattan & Mousson
Pré-requis : BACII

INITIATION AU TAEKWONDO(EPS170)

Enseignant responsable de l’UE :


N’PO Tissama Yengnanibo. Hervé
Ceinture Noire 5ème DAN, Arbitre national niveau 3,
Biologiste-environnementaliste,
Ministère de l’environnement, du développement durable et de la protection de la nature.
E-mail : npo.herve@yahoo.fr
Tél : 90254829/99591193

Disponibilité pour échanger avec les étudiants par RESCOUL: Mercredi, de 13h -16H

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1. DESCRIPTION DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT


1.1 OBJECTIFS DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT
Objectif général :
L’objectif général de ce cours est de développer la souplesse, l’équilibre physique et psychique chez
l’étudiant.

Objectifs spécifiques : Les apprenants seront capables de :


• Assurer une bonne santé par l’épuration régulière de l’organisme ;
• Surmonter le stress causé par certaines pressions et tensions accumulées dans la journée,
• Développer les réflexes, la spontanéité et l’assurance en soi ;
• Maîtriser son corps grâce au développement de la motricité.

1.2 CONTENU DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT


Ce cours intitulé « Initiation au Taekwondo » va d’une part présenter de manière globale le Taekwondo en
faisant ressortir l’historique, les grands événements, les instances aussi bien nationales qu’internationales.
Le langage de base étant le coréen, le lexique franco-coréen sera largement abordé. Puis s’en suivra les
éléments de base (KIBONN) de la pratique du Taekwondo (postures, défenses, attaques, rotations, etc). Un
aperçu sera fait sur les différentes aires et formes de compétition, ainsi que la logistique et l’équipement
qui les accompagne chaque aire et chaque forme de compétition. Les principales règles de compétition
seront abordées dans un chapitre spécifique ainsi que l’équipement de protection individuel des athlètes.
La progression et l’échelonnement dans la pratique du Taekwondo. Presque toutes les chapitres qui feront
l’objet de ce cours seront illustrés par des images et photos.

Plan du contenu d’enseignement


Séan Rappel des objectifs spécifiques Titres des parties/ chapitres / sous-
ce n° chapitres
1 Ressortir les origines et l’évolution de la Historique du Taekwondo
discipline
2 Ressortir les institution nationales et Les instances du Taekwondo
internationales du Taekwondo
3 Apprendre de langage de pratique Lexique franco-coréen
4 Découvrir les postures, défenses et Les éléments de base (KIBONN)
attaques
5 Apprendre l’ordre chronologique des Les différentes étapes de l’entraînement
différentes parties de l’entraînement
6 Découvrir les deux sortes d’aires de Les aires de compétition et leur
compétition et leurs contraintes logistique
7 Découvrir les différentes formes de Les différentes formes de compétition
compétition
8 Connaître les poomsae de base et les Le POOMSAE ou POOMSE
règles qui régissent leur exécution

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9 Découvrir l’équipement de protection L’équipement de protection individuel
individuel
10 Découvrir les catégories classiques et Les catégories de masse en compétition
olympiques
11 Ressortir les valeurs et l’éthique du La philosophie du taekwondo
Taekwondo
12 Connaître la progression dans la pratique La progression et l’échelonnement
de l’art

Modalités d’évaluation :
Le cours de Taekwondo est décomposé en deux grandes parties essentielles :
• La partie théorique au cours de laquelle les étudiants reçoivent les cours théoriques.
• La partie pratique se résume en l’exécution des postures de base, des coups de pieds, des
coups de poings, des blocages et des enchaînements divers.
L’évaluation à la fin de chaque semestre se fait par la méthode d’évaluation continue ; une ou
deux évaluations sont faites au cours du semestre et une dernière est faite en examen ; la
moyenne des notes donne celle du semestre.
En terme de coefficient, la théorie et la pratique font chacune 50% de la note du semestre.

Bibliographie :

Taekwondo pratique du débutant à la ceinture rouge


Jean Christophe DAMASIN d’ARES édition AMPHORA 14, rue de l’Odéon, 75006 PARIS

Le livre des POOMSE


Par Jean-Pierre FORTUNY GAZQUEZ édition AMPHORA 14, rue de l’Odéon, 75006 PARIS

Self défense pratique . Réalisme-Efficacité-Contrôle.


Par Roland HABERSETZER, édition AMPHORA.
Masterig Taekwondo ; a Corean martial art. Tae E. Lee
www.fttda.com Site web de la Fédération Française de Taekwondo
www.webtkd.com

2. DEVELOPPEMENT DU CONTENU ET ACTIVITES D’APPRENTISSAGE

SEANCE N° 1
Chapitre 1 : Historique du Taekwondo

Objectif :
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A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Définir étymologiquement le Taekwondo,
✓ Connaître l’origine géographique du Taekwondo,
✓ Donner le nom du pionnier du Taekwondo,
✓ Présenter l’évolution de cette discipline au cours du temps,
✓ Retenir quelques dates clées dans l’évolution de cette discipline.

Contenu :
Le taekwondo moderne est un sport de combat non armé d’autodéfense qui comprend un
mélange de coups de poing mais surtout de coups de pied, sautés ou non, ainsi que d’esquives et
des blocages. Le taekwondo exerce un charme indéniable sur les pratiquants et leur entourage
répondant ainsi aux différentes attentes du public. Ce sport offre aux pratiquants la possibilité de
canaliser une énergie débordante pour renforcer la confiance en soi, développer la concentration,
se fixer des objectifs d’excellence et permettre l’instauration de nouveaux types de relation. le
taekwondo n’améliore pas seulement la condition physique, il favorise les échanges de toutes
natures, quelle que soient l’âge du pratiquant, son sexe ou son histoire personnelle. Longtemps,
l’enseignement du taekwondo s’est accompagné de principes de vie comme la loyauté envers son
pays, son entourage, ses proches.
1-Définition étymologique du Taekwondo
Plusieurs définitions sont attribuées au mot « Taekwondo » mais celle qui paraît la plus appropriée
et qui résume les autres définitions, c’est la définition étymologique. De manière etymologique le
mot « Taekwondo » est composé de trois syllabes qui ont chacune un sens.
Ainsi la syllabe « TAE » veut dire « Pieds » ; « KWON » veut dire « Poings » et « DO » veut dire
« Voie ».
Dans cette définition, la confusion porte souvent sur « voie », à ne pas confondre avec « Voix ».
Dans la définition étymologique « DO » qui veut dire « Voie » est synonyme de science,
philosophie, école etc.
Pour ce faire, partant de ce qui précède, le taekwondo peut être définie de manière générale
comme :
✓ « La science du poing et du pied »
✓ « La philosophie dans laquelle on enseigne l’usage du bras et du pied »,
✓ « L’école où on apprend l’usage du bras et du pied ».
En lettres coréennes la définition étymologique du Taekwondo se présente comme suit :

2-Origine et évolution du Taekwondo

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Originaire de la Corée du sud, le Taekwondo littéralement « la Voie des pieds et des poings » - est
à l’origine un art martial permettant d’acquérir une force d’épanouissement et de cultiver un
esprit d’ouverture. Pratiquer le Taekwondo, c’est rechercher en permanence un équilibre
personnel pour vivre en harmonie avec son environnement. C’est aussi un sport moderne devenu
discipline olympique en 2000 aux jeux de Sydney. Le pratiquant de taekwondo est appelé un
taekwondoïste. Le fondateur du taekwondo est un Général de l’armée sud-coréenne appelé Choi
Hong Hi.
Le taekwondo s'appuie sur une tradition très ancienne qui existaient bien avant le Moyen Âge en
Corée, à travers de nombreuses écoles, sous le nom de Subak, Subakhi, Subyok, Taekkyeon,
Bikaksul, Subyokta et Gweonbeop . Le passé du taekwondo est décelable à travers l’histoire orale
et les objets issus de l’époque des trois premiers royaumes de Corée à savoir Goguryeo, Baekje et
Silla ; ainsi, la découverte en 1935 par des archéologues japonais de deux tombes royales (sur les
plafonds au-dessus desquels sont représentées des techniques et des positions de combat) atteste
sans doute l’existence d’arts martiaux originels dans le royaume de Goguryeo.
Le passé historique du taekwondo est principalement retracé par les peintures murales des
tombes royales de l'époque Goguryeo.

Le général Choi Hong Hi, fondateur du taekwondo

3-Quelques dates clées dans l’histoire du Taekwondo

Dates Evènements
1953 Le terme Taekwondo apparaît pour la première fois
1961 Fondation de la KTA (korean taekwondo association), l’association coréenne de
taekwondo
1972 Fondation du Kukkiwon (siège mondial) et de la WTF (world taekwondo
federation)
1973 Premier championnat du monde de taekwondo tenu à Seoul (Corée du Sud)
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1975 Le taekwondo fait son entrée à la GAISF (general association of the international
sport fedration)
1980 Reconnaissance du Taekwondo comme discipline olympique par le CIO
2000 Première participation du taekwondo aux jeux olympiques à Sidney (Australie)

Activités :
Faire une recherche sur les dynasties coréennes dans le cadre de l’évolution du Taekwondo.
Quelles sont les grandes plus anciennes écoles de taekwondo en Corée.

SEANCE N° 2
Chapitre 2 : Les instances du Taekwondo
Objectif :
A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être en mesure de :
-donner quelques importantes institutions du Taekwondo au niveau mondial,
-donner le rôle de ces institutions,
-connaitre les responsables de ces institutions.
Il existe une multitude d’institutions dans le domaine du Taekwondo au niveau mondial ;
Cependant, dans le présent chapitre seules les plus importantes feront l’objet d’un
développement.
Consignes / activités d’introduction (éventuellement)
Contenu :
1-La W.T.F (world Taekwondo Federation) devenu W.T (World Taekwondo)
Dans un souci de créer un cadre mondiale de gestion des premiers championnats du monde de
Taekwondo, la fédération mondiale de Taekwondo fut créée en 1972 à la veille dU 1er
championnat du monde qui a eu lieu en 1973. L’objectif de la WTF est de propager et de
standardiser le Taekwondo dans son esprit et sa tradition partout à travers le monde. La W.T.F est
reconnue par le comité international olympique en 1980 et doit observer les principes généraux
et fondamentaux de la charte olympique. La W.T.F promouvra les principes que le Kukkiwon (siège
mondiale du Taekwondo), à adopté dans le respect de la philosophie du Taekwondo, le
développement des techniques et la certification du Dan. La WTF compte maintenant 208 pays
membres dont le Togo. Le dernier logo de la WTF se présente comme suit :

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Pourquoi une légère modification du nom de l’instance ?


En anglais, la Fédération Mondiale de Taekwondo est littéralement la « World Taekwondo
Federation » dont l’acronyme donne : WTF. Une suite de lettres très populaire aujourd’hui mais
dont la signification n’a aucun rapport avec le Taekwondo et qui est péjorative dans la plupart des
cas : « What The F*** ».
Comme toute discipline sportive qui parvient à créer une fédération internationale, le Taekwondo
se doit d’attacher une importance capitale à son image. La Fédaration Mondiale de Taekwondo ne
pouvait donc pas rester indifférente à la montée en popularité du « WTF » dans le langage courant,
et à la confusion qui pourrait en découler. En effet, pour une discipline qui se veut être formatrice
et à laquelle les plus jeunes sont invités à participer, un tel nom peut être contre-productif. C’est
ce qui a poussé les instances gouvernantes de la fédération à envisager le changement de nom.
Le nouveau nom ne sera pas particulièrement difficile à retenir étant donné qu’il est toujours très
similaire au précédent. C’est désormais par le nom « World Taekwondo » ou Taekwondo Mondial
que la fédération se fera connaître sur tous les documents officiels. Depuis Juin 2017, la fédération
a donc changé de nom pour devenir World Taekwondo (W.T).

2-Le KUKKIWON
Kukkiwon est le siège mondial du taekwondo fondé le 30 novembre 1972 à Séoul en Corée du Sud.
Le premier président nommé fut Un Yong Kim. Son bâtiment contient aussi un grand gymnase où
ont lieu compétitions, stages techniques et formations d'instructeurs. Les installations du
Kukkiwon sont équipées de dispositifs modernes et ont fourni une arène idéale pour les
entraînements et les compétitions, tel les 1er et 2ème championnats du monde de Taekwondo, les
1er championnats d’Asie, et d’autres compétitions nationales coréenne aussi bien que de
nombreux séminaires d’arbitres internationaux, d’entraîneurs, et des démonstrations divers de
Taekwondo.
Le Kukkiwon paracheva son enregistrement comme fondation juridique avec le gouvernement de
la république de Corée le 7 juillet 1974, élisant le Docteur Un Yong Kim. Cette instance exerce
l’autorité souveraine qui dirige les tests de promotion au grade de Dan et qui délivre les certificats
internationaux aux pratiquants de toutes les associations nationales affiliées à la fédération
mondiale.

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3-E.T.U (European Taekwondo Union)


L’Organisation sera appelée l’Union européenne de Taekwondo (abréviation E.T.U). L’E.T.U est une
organisation régionale de la fédération mondiale de Taekwondo. L’objet de l’E.T.U est d’organiser,
de promouvoir la pratique du Taekwondo WTF dans toutes ses caractéristiques de sport
traditionnel et moderne en Europe. Les langues officielles de l’E.T.U sont l’anglais et le français.
Dans le cas de désaccord sur l’interprétation ou la traduction, la langue anglaise prévaudra. Le
siège s’installera dans la ville où le président de l’E.T.U réside. Ci-dessous le logo de l’ETU.

4-F.I.S.U (Fédération internationale des sports universitaires)


La fédération internationale des sports universitaires a été créée en 1949 à Luxembourg par le Dr
Paul Schlemmer. Bien avant la création de la FISU le sport universitaire était géré par l’Union
Internationale des Etudiants (UIE). Réservé jusqu’en 1957 aux seules nations occidentales, les
épreuves sportives universitaires s’ouvrent à partir de cette date aux pays de l’Europe orientale
alors sous régime communiste. En 1957 la FISU organise en Italie les jeux mondiaux universitaires
qui ont porté pour la première fois le nom des Universiades.
Le Taekwondo devenu sport moderne a été admis pour la première fois à la FISU en 1986 à
l’occasion des universiades tenues aux Etats-Unis à Barkeley en Californie. Le Logo de la FISU est
représenté ci-dessous.

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5- La COAT et l’UFOAT (Niveau sous-régional)


Dans la Sous-région, il existe deux organisations, à savoir la Confédération Ouest Africaine de
Taekwondo (COAT) qui est née en 1996 à Abidjan dont le 1er Président a été M. COULIBALY Siaka
Minayaha et l’Union Francophone Ouest Africaine de Taekwondo (UFOAT) créée le 26 Janvier 2007
dont la présidence est assurée par le Burkina Faso. Elle est la représentation sous-régionale de
l’Union Mondiale Francophone de Taekwondo (UMFT).
Activités :
Faites une recherche sur les attributions, l’organisation et les responsables des instances citées
dans ce chapitre.

SEANCE N° 3
Chapitre 3 : Lexique franco-coréen
Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être en mesure de :
-Compter en coréen de 1 à 100,
-donner les nombres cardinaux du 1er au 100èmeen coréen,
-Donner les grandes parties du corps humain en coréen,
-dire en coréen devant, derrière, à gauche, à droite, en haut, en bas, au milieu etc.,
-savoir comment exprimer les trajectoires en coréen,
-connaître les noms en coréen du matériel et équipement utilisé dans la pratique,

Introduction
Le Taekwondo étant d’origine coréenne, le langage utilisé dans sa pratique est essentiellement le
Coréen. Pour ce faire, il s’avère important pour l’apprenant d’avoir une base linguistique de la
langue coréenne. Ce chapitre n’est nullement un cours de linguistique qui va aborder tous les
aspects de l’apprentissage de la langue coréenne mais plutôt un chapitre de traduction des mots
et groupe de mots usuels dans la pratique du Taekwondo.
Contenu :

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LES TERMES UTILISES - "OFFICIEL"

Tchaliot "Garde à vous" Orun tchouk A droite


Kyongnye "Saluez" Ann ja Assis
Tchoumbi Position de départ Ja ouhyangou 1/4 tour pour faire face
Shijak Commencez Dobok Tenue
Keuman Arrêtez Ti Ceinture
Chwio Repos Dojang Salle d'entraînement
Baro Revenez Hogou Plastron
Dwiro Dora Demi-tour Kyo sa nim Assistant, instructeur
Dora Tournez Sa beum nim Maître
Balbakosso Changez de côté / de garde Poumse Forme
Dwiro Moulo namien so En reculant Kihap Cri
Apeuro Nagamienso En avançant Kibon Base
Jésari Sur place Kyorugui Combat
Youdanja Pratiquant Ceinture Noire Kitcho Base primaire
Youkeup ja Pratiquant avant la Ceinture Noire Dan Niveau à partir de la Ceinture Noire
Wen tchouk A gauche Keup Niveau avant la Ceinture Noire
LES MEMBRES et PARTIES du CORPS UTILISES
Joumok Le poing Bal Le pied
Deung joumok Revers du poing Ap tchouk Le Bol du pied (dessous des métatarsiens )
Me joumok Marteau du poing Dwitt tchouk Le talon
Sonn La main Balnal Le tranchant externe du pied
Sonn mok Le poignet Balnal deung Le tranchant interne du pied
Sonnal Tranchant de la main Baldeung Le dessus du pied
Sonnal deung Tranchant de la main côté pouce Balpadak La plante du pied
Pyon sonn keut L'extrêmité des doigts Moureup Le genou
Batangsonn La paume Han bal Un pied
A gui sonn La palme de la main Han Goreum Un pas
Pal Le bras Han Goreum ban Un pas et demi
Palkoup Le coude Dwitt koumtchi Talon d’Achille
Palmok Tranchant de l’avant bras (côté radius) Balnal dwitt tchouk Tranchant du talon (côté calcanéum)
Bakkat palmok Tranchant de l’avant bras (côté cubitus) Bal keut Extrêmité du pied (phalanges)
LES CHIFFRES
Hana : 1 Yeul : 10 Il : 1er Il chip : 10ème
Doul : 2 Seumoul : 20 Yi : 2ème Yi chip : 20ème
Set : 3 Seureun : 30 Sam : 3ème Sam chip : 30ème
ème
Net : 4 Maheun : 40 Sa : 4 Sa chip : 40ème
Dasot : 5 Chui-eun : 50 Oh : 5ème Oh chip : 50ème
Yosot : 6 Esseun : 60 Youk : 6ème Youk chip : 60ème
Ilgop : 7 Ireun : 70 Tchil : 7ème Tchil chip : 70ème
ème
Yeudol : 8 Yeudeun : 80 Pal : 8 Pal chip : 80ème
Ahop : 9 Aheun : 90 Gou : 9ème Gou chip : 90ème
Beck : 100 Chip : 10ème Back beun jae : 100ème

Activités :
Par quelle expression coréenne on désigne les trajectoires et mouvements suivants :
Trajectoire ascendante, trajectoire descendante, trajectoire circulaire ou semi-circulaire ;
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Rotation du pieds à 360°.
Faire une recherche pour ressortir en coréen les différentes parties du corps humain utilisées dans
le taekwondo telles que le bras, l’avant-bras, la main, le coude, le genou, le pieds etc.

SEANCE N° 4
Chapitre 4 : Les éléments de base (KIBONN)
Objectif :
A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être en mesure de :

• Connaitre les principales postures,


• Connaitre les attaques de base (pieds et bras),
• Connaitre les blocages de base.
Introduction :
Les éléments de base regroupent essentiellement les connaissances élémentaires qu’il faut à un
apprenant pour évoluer dans la pratique de l’art. Ces connaissances de base peuvent varier d’un
instructeur à un autre en ce qui concerne le volume du bagage à donner à l’apprenant, ceci en
fonction de la vision à long terme du débutant.
Contenu :
1- Les postures (SOEGUI)
De manière générale tout mouvement de l’homme est fait d’une succession de postures (positions). De ce
fait, parmi les postures de base qui seront étudiés dans cette partie, certaines seront similaires aux
positions que l’homme prend dans ses activités régaliennes. A titre d’exemple la posture appelée AP
SOEGUI est exactement la posture de marche humaine ; une autre posture sera celle du cavalier appelé
JITCHOUM SOEGUI. Dans la pratique du Taekwondo il existe une panoplie de postures, mais dans le cadre
de ce cours « Initiation au Taekwondo » nous nous limiterons aux principales postures de base qui sont
résumées dans le tableau ci-dessous.

NOM DESCRIPTION

Tchaliot Seugui Talons joints, pointes de pieds ouvertes à 45°

Naranhi Seugui Pieds parallèles, distant d'un pied

Joutchoum Seugui Position du cavalier, pieds parallèles distant d'un pas et demi

Natchoa Seugui Position large, pieds parallèles distant de deux pas

Position de marche, un pas entre les pieds, intérieurs des talons sur la
Ap Seugui
même ligne, pied arrière désaxé à 30°
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Position longue, une largeur d'épaule et un pas et demi entre les pieds,
Ap Koubi Seugui jambe avant fléchie perpendiculaire au sol, jambe arrière tendue, pied
arrière ouvert à 30°

Pieds perpendiculaires distant d'un pas 1/2, talons sur la même ligne,
Dwitt Koubi jambes fléchies genoux orientés vers les orteils (transférer légèrement
le poids du corps sur la jambe arrière )

Pied arrière ouvert à 30°, pied avant sur la pointe (talon levé à un poing
Beum Seugui du sol, à hauteur des orteils de la jambe arrière ), genoux fléchis
(tranférer nettement le poid du corps sur la jambe arrière )

Pieds perpendiculaires distant d'un pas, talons sur la même ligne,


Wen Seugui
jambe gauche devant

Pieds perpendiculaires distant d'un pas, talons sur la même ligne,


Orun Seugui
jambe droite devant

Pieds écartés, distance un pied entre les talons, pointes de pieds à 30°
Pyonni Seugui
vers l'extérieur

Jambes croisées, pied avant ouvert à 30° (intérieur ), talon du pied


Dwitt Koa Seugui arrière levé, tibia sur le mollet de la jambe avant (tronc de profil ) dans
un déplacement vers l'avant

Jambes croisés, genoux fléchis, pied avant ouvert à 30° (extérieur )


Ap Koa Seugui talon du pied arrière levé, tibia en appui sur le mollet de la jambe avant,
dans un déplacement latéral (tronc de profil )

2- Techniques de jambes (TCHAGUI)

Le taekwondo se distingue des autres arts martiaux, surtout dans sa forme, par le haut degré de
spécialisation de ses pratiquants en techniques de coups de pieds spectaculaires bien plus que dans d'autres
techniques, par les nombreuses protections utilisées lors des compétitions de combat mais aussi depuis
qu'il a été inclus au programme des Jeux olympiques d'été en 2000.

Historiquement, les techniques de jambe du Taekwondo proviennent d'un ancien art martial coréen
nommé Taekyon. Le Taekyon était un système de combat coréen qui utilisait les membres inférieurs de
manière régulière et soutenue. Le Taekwondo s'inspire des techniques du Taekyon. Il faut également noter
que le fondateur du Taekwondo, le général Choi Hong Hi, avait étudier dans sa jeunesse le Taekyon.

Le tableau ci-dessous résume les principales techniques de coups de pieds pour le présent chapitre.

Nom Description
Ap tchagui Coup de pied de face, frappe avec le bol du pied (dessous des
métatarsiens)

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Bandal Tchagui/pit Coup de pieds semi-circulaire ascendant qui frappe avec le bol de la face
tchagui dorsale du pieds (baldeung)
Yop tchagui Coup de pied de profil (latéral), frappe avec le tranchant côté talon du pied
(Balnal)
Nelyeu Tchagui Coup de pieds marteau
Miryeu tchagui Coup de pied frontal en poussant avec le dessous du pied (balbadak)
Ann tchagui Coup de pied en demi-lune, vers l'intérieur, frappe avec le tranchant interne
du pied
Bakkat tchagui Coup de pied en demi-lune, vers l'extérieur, frappe avec le tranchant
externe du pied

2) Techniques de mains (son gui sool)

Dans les arts martiaux de façon générale, on ne peut travailler une partie du corps sans omettre de travailler
l'autre partie. Tant les techniques des jambes sont importantes dans la pratique du Taekwondo, les
techniques de mains le sont aussi mais sont moins utilisées en combat conventionnel ou en compétition.
Dans cette discipline, les mains et les pieds sont utilisés pour combattre, tout en focalisant l'énergie sur des
surfaces réduites visant des points faibles de l'adversaire.

Quasiment pas utilisées en compétition, elles portent des noms plus techniques, composées :

✓ D’un nom de position de main : Jumeok (le poing de face), Deungjumeok (le revers du poing),
Mejumeok (le marteau du poing), Sonnal (le tranchant de la main), Batangson (la paume),
Pyeonsonkkeut (la pointe des doigts tendus et serrés), Kawisonkkeut (le bout de 2 doigts tendus et
écartés), etc.
✓ D’un nom de mouvement : Yeop (coup latéral), Naeryeo (de haut en bas, coup du marteau), bande
(avec la main du même côté que la jambe avant), baro (avec la main du même côté que la jambe
arrière)…
✓ D’un nom de hauteur : Aré (niveau bas), Momtong (niveau moyen), Eolgul (niveau haut)…

3) Parades/blocages (MAKKI)

Les parades et blocages sont l’ensemble des mouvements ou techniques de défense qui concourent à
parer une attaque ou une agression. Le travail des techniques de défenses doit être fait de manière
rigoureuse. Un blocage raté ou mal exécuté peut porter préjudice l’agressé et l'attaque de l’adversaire
risque d’atteindre la cible.

Les principales techniques de blocage sont décrites à travers le résumé suivant :

1- ARAE-MAKKI : c’est la protection de la partie inférieure du corps avec le tranchant extérieur de


l’avant-bras ; le poing qui bloque s’arrête au-dessus du fémur de la jambe avant, à largeur de deux (2)
poings.

2- MOMTONG-MAKKI : c’est la protection du torse avec le tranchant extérieur de l’avant-bras


jusqu’au centre du corps ; l’avant-bras qui bloque étant fléchie à un angle de 90 à 120°, poing à la hauteur
de l’épaule ; le poing opposé étant retiré à la hanche. Lorsque le blocage est fait par l’avant-bras du pied
avant, on est appelé MOMTONG-MAKKI mais Lorsque le blocage est fait par l’avant-bras du pied arrière, il
est appelé MOMTONG-AN-MAKKI ;

Pour un BAKKAT-MAKKI, le tranchant externe de l’avant-bras vient au niveau du côté de l’épaule.


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3- ANPALMOK-MOMTONG-BAKKAT-MAKKI : c’est la protection du torse par avec le tranchant
intérieur de l’avant-bras ; le poing est armé à l’opposé et remonte en balayant l’avant du torse jusqu’à la
ligne de l’épaule.

4- EULGOUL-MAKKI : c’est la protection du visage par une technique consistant à hisser le tranchant
externe de l’avant-bras jusqu’à son niveau ; le tranchant vient sur la ligne médiane du visage à environ 10
à 15 cm de distance du front.

Activités :
Proposez littéralement une suite d’attaque et de défenses pour chaque orientation suivante :
1-Deux attaques du pieds, une attaque de la main et trois parades,
2-Une attaque d’un membre inférieur à trajectoire circulaire et deux blocages.
3-Une attaque d’un membre inférieur avec rotation de 360°.

SEANCE N° 5
Chapitre 5 : Les différentes étapes de l’entraînement
Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Donner dans l’ordre chronologique des différentes phases d’entraînement,
✓ Donner l’importance de chaque phase.

Introduction
Tout entraînement en taekwondo doit toujours suivre un certain nombre d’étapes sans lesquelles
le pratiquant risque des blessures physiques telles que les claquages, des déchirures de ligaments
et aussi des crampes.
L’entraînement doit toujours commencer par un échauffement composé d’exercices bien définis
suivi d’exercices d’étirement, puis vient l’entrainement proprement dit et enfin les exercices de
relaxation.
Avant tout début d’entraînement il y a d’abord des préliminaires à observer ; il s’agit du salut. C’est
la première chose que l’on apprend au club. Si le respect de l’autre est déjà important dans la
pratique sportive, il est primordial dans celle des arts martiaux. Le salut doit être sincère, il ne doit
pas être factice ou purement formel mais est la marque de votre profond respect. Ce n’est en
aucun cas un geste mécanique, vide de sens et surtout de courtoisie !
Il existe plusieurs types de salut : le salut au drapeau (en début et en fin de cours), le salut au
maître, le salut au partenaire, etc. Cette attitude positive s’inscrit à la base dans l’esprit confucéen
de la Corée. À force, cette attitude aura un retentissement dans la vie de tous les jours où l’élève
sera plus à même de faire preuve d ’humilité et de respect.

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Contenu :
1- Echauffement
Le Taekwondo fait partie des disciplines qui utilisent de façon intense toutes les ressources de
l’organisme et qui fait intervenir un grand nombre de muscles lors de l’exécution de ses
techniques.
L’échauffement, de par son but d’éveiller et de préparer le corps à subir un effort sportif intense,
permet à long terme d’éviter les traumatismes dus à la répétition de gestes violents.
Il doit commencer par une mise en température lente du corps (sautillements, montée de genoux
souples...) suivie d’étirements de plus en plus poussés des différents muscles qui seront sollicités
(se référer à la rubrique étirement pour plus d’informations).
En fin d’échauffement il est important d’augmenter la fréquence cardiaque (montées de genoux
rapides, sauts groupés...) afin que celle-ci corresponde au rythme que les exercices de Taekwondo
vont imposer.
(Ci-dessous quelques mouvements d’échauffement. Les images de l’échauffement complet sont
consultable sur le lien : http://www.webtkd.com/combat/pages/etir_a.htm )

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COMMISSION LMD-UL

2- L’assouplissement : étirements
Le Taekwondo étant basé sur importante utilisation des jambes, la souplesse est un élément
essentiel pour réussir au plus haut niveau.
Avant de commencer une séance d'étirements, il convient de courir quelques minutes en
effectuant divers exercices (pas chassés, montées de genoux, talons-fesses, etc.) afin de préparer
l'organisme à cet effort. Il est important de toujours conserver le dos droit lors de l'exécution de
ces mouvements et de les accompagner de grandes respirations. Toutes ces figures sont à exécuter
10 à 15 fois sans violence. La douleur doit exister mais elle doit toujours être tolérable lorsque les
mouvements sont faits de manière fluide. Les étirements permettent d’améliorer la souplesse du
pratiquant et de l’amener progressivement à la réussite des écarts de jambe de 180°.
Ci-dessous, quelques clichés d’exercices d’étirement.
Pour plus d’information, consulter le lien suivant :
http://www.webtkd.com/combat/pages/Preparation.htm

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COMMISSION LMD-UL
3- L’entraînement proprement dit :
Il s’agit pour l’enseignant de d’atteindre l’objectif du cours de la journée. Autrement dit c’est à
cette étape de l’entraînement que l’enseignant apprends à ses élèves ou étudiants ce qu’il avait
prévu pour la séance.
4- La relaxation :
La relaxation est l’ensemble des exercices qui permettent au corps qui était soumis à des exercices
intenses de reprendre progressivement sa température initiale tout en évitant des chutes
brusques de d’effort.
Il s’agit d’une succession d’exercices lents à un rythme modéré et accompagnés vers la fin de
massages.
Activité :
Donnez l’allure de la courbe de l’énergie (chaleur) en fonction du temps de l’échauffement.
Donnez quelques raisons pour lesquelles au cours d’un entraînement la symétrie doit être
respectée.

SEANCE N° 6
Chapitre 6 : Les aires de compétition et leur logistique
Objectif :
A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Connaître les différentes aires de compétition et la logistique qui les accompagne,
✓ Ressortir les différences entre les aires de compétition,
✓ Connaître les dimensions de chaque aire ainsi que les noms des différentes parties de
chaque aire.

Introduction
L'aire de compétition est plate, lisse et sans aucune saillie. Elle devra être recouverte par un tapis
élastique non glissant (Type puzzle, haute densité). Toutefois, l’aire de compétition pourra être
installée sur une plate-forme surélevée de 0,6 à 1 m par rapport au sol, si cela est nécessaire. Pour
la sécurité des compétiteurs, la partie extérieure de la ligne de démarcation sera en plan incliné
d’au plus 30°.

Contenu :
1-Forme des aires de compétition (Combat) :
Il existe deux formes d’aires de compétition.
1-1 Forme carrée :

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COMMISSION LMD-UL
L'aire de compétition se compose d'une aire de combat et d’une zone de sécurité. L’aire de combat
de forme carrée doit être de 8 m x 8 m. Autour de l’aire de combat, l’aire de compétition doit
comporter une zone de sécurité mesurant au moins 2 m encadrant celle-ci. Une aire de
compétition mesurera donc au moins 10m x 10m et n’excèdera pas 12m x 12m Si l'aire de
compétition se trouve sur une plateforme, la zone de sécurité peut être augmentée, si nécessaire,
pour assurer la sécurité des combattants. L'aire de combat et la zone de sécurité doivent être de
couleurs différentes. Cette aire se présente comme suit :

1-2 : La forme octogonale :

L'aire de compétition se compose d'une aire de combat et d’une zone de sécurité. L'aire de
compétition doit être carrée et les dimensions doivent être au minimum de 10m x10m, mais pas
supérieures à 12m x12m. Au centre, l’aire de combat est de forme octogonale. L’aire de combat
doit mesurer environ 8m de diamètre, et chaque côté de l'octogone doit avoir une longueur

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COMMISSION LMD-UL
d'environ 3,3 m. Entre la ligne extérieure de l’aire de combat et la ligne de démarcation de l’aire
de compétition se trouve la zone de sécurité. L’aire de combat et la zone de sécurité doivent être
de couleurs différentes, comme spécifié dans le manuel technique de la compétition.

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COMMISSION LMD-UL

2-L’aire pour les compétitions POOMSAE :


Le dispositif et la logistique pour une compétition POOMSAE est différent de celui des autres
compétitions. Le plan de l’aire de compétition dans ce cas est schématisé dans la figure ci-dessous.

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COMMISSION LMD-UL

Activité :
Faire une recherche sur les noms des différentes lignes de chacune des aires de compétition.
Calculer la distance en le juge centrale et un des combattant en début de combat.

SEANCE N° 7
Chapitre 7 : Les différentes formes de compétition
Objectif :
A la fin de ce chapitre les étudiants doivent être en mesure de :
✓ Donner les différentes formes de compétition et leurs exigences,
✓ Ressortir l’importance de chaque forme de compétition pour le pratiquant.

Introduction
Comme toute discipline martiale qui se respecte, l’objectif du taekwondo n’est pas l’affrontement.
C’est avant tout une philosophie de vie qui est transmise aux apprenants et qui se manifeste dans
la configuration des compétitions. Certes, il y a des duels organisés et récompensés par des
médailles, mais ce sont loin d’être les seules épreuves organisées.
Contenu :
Il y a quatre principales compétitions organisées dans le monde du taekwondo. La compétition
combat, la compétition poomsae, la compétition casse et la compétition self defense (l’auto-
défense). D’une région à une autre, le nom de ces épreuves peut varier, mais la configuration est
généralement la même.
1-La compétition combat :
Cette compétition comme son nom l’indique est constituée d’épreuves d’affrontements à deux ou
à plusieurs. Les duels où chaque équipe est représentée dans le combat par un seul athlète sont
les plus populaires. Cependant, il existe aussi des compétitions combat par équipe.
Les duels sont les sections les plus dynamiques des compétitions pendant lesquelles les deux
athlètes s’affrontent pour remporter la victoire.
2-La compétition self defense :
Le self defense ou l’autodéfense consiste à démontrer comment l’athlète se défendrait en
situation réelle face à un ou plusieurs agresseurs. Ces agresseurs peuvent être armés ou non, ou

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COMMISSION LMD-UL
alors attaquer simultanément ou à tour de rôle. Au ran des principaux critères utilisés pour juger
la prestation figure entre autres :

• la démonstration de la virtuosité martiale,

• le contrôle "traditionnel" de l'agresseur ?

• la performance physique (vitesse, puissance...) de la réaction de l’agressé,

• la techniques de défense.

3-La compétition de poomsae :


Figurant parmi les compétitions de démonstration les épreuves sont les plus impressionnantes à
regarder. Un poomsae est un enchaînement de mouvements, blocages comme attaques,
représentant un combat imaginaire contre un ou plusieurs adversaires. À cela s'ajoute une certaine
dimension philosophique puisque les déplacements à l'intérieur des poomsae suivent des lignes
bien précises.
Il s’agit d’une série de gestes bien définis que les pratiquants sont invités à exécuter de la façon la
plus parfaite qui soit. Les athlètes sont récompensés en fonction de leur capacité à restituer de
façon fluide et harmonieuse les poomsae.
4-La compétition de casse :
L’épreuve de cassage est une épreuve au cours de laquelle les athlètes sont invités à briser des
briques ou des plaques en fonction des niveaux et des préférences. Ces plaques pourront être
positionnées de façon spéciale pour pousser les pratiquants à exécuter des figures complexes pour
les atteindre. La réussite d'une casse est le résultat d'un savant dosage de puissance, de technique
et de concentration. La moindre défaillance dans un ou plusieurs de ces paramètres et la casse
échoue en créant généralement des blessures plus ou moins sérieuses.
Activité :
Faire une recherche sur la durée et le nombre de round dans une compétition combat olympique.
A votre avis, est-il plus efficace de s’autodéfendre à main nue ou d’utiliser les éléments de son
environnement ? Justifiez.

SEANCE N° 8
Chapitre 8 : Le POOMSAE (POOMSE)
Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Connaître les huit premiers poomsae ainsi que leurs noms,
✓ Connaître les symboles de chaque poomsae,
✓ Connaître les principaux critères d’évaluation des poomsae.
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COMMISSION LMD-UL

Contenu :
Introduction
Etymologiquement le mot POOMSAE est composé de la syllabe « POOM » qui signifie « FORME »
et « SAE » qui signifie « STATIQUE », ainsi POOMSE veut dire « forme statique ». Les Poomsae font
partie intégrante de l'art martial et permettent entre autres l'acquisition des techniques de bases
et supérieures. Les Poomsae sont des formes codifiées reprenant l’ensemble des techniques
fondamentales de taekwondo ou s’articulent les techniques défensives et offensives, utilisant
l’ensemble des armes naturelles du corps humain et plus particulièrement les bras et les jambes,
les positions et les déplacements, les changements de direction.
Ce sont les formes officielles du centre mondial du Taekwondo (KUKKIWON), elles sont exigées
lors des tests de promotion de la ceinture blanche a la ceinture noire 9 Dan de Taekwondo.
L’art martial coréen a permis de développer un programme d’entrainement comprenant des
exercices codifies appeler Poumsae, bases sur la philosophie d’extrême orient, facilitant une
approche intellectuelle, que suivent les taekwondo-in tout au long de leur progression.
Les Poomsae dans leurs processus d’apprentissage permettent d’améliorer l’équilibre, la
concentration, le contrôle respiratoire qui doit être synchronisé avec les techniques, le rythme, la
coordination, le contrôle du centre de gravité.
Ils requièrent un équilibre entre relâchement et contraction (souplesse et force), demande une
exécution la plus précise possible des différentes techniques. Durant toute la progression du
pratiquant c’est une pratique rigoureuse au quotidien qui nécessite un formateur qualifié.
On compte 8 Taegeuk poomsae pour les keup (ceintures de couleurs) et 9 Palgwe poomsae
supérieurs pour les dan (ceintures noires) avec chacun un nom spécifique.

I- Les poomsae fondamentaux :


Les huits premiers Poomsae de Taekwondo forment un ensemble dans la progression des
connaissances, selon la méthode établie par les 8 Taegeuk Poomsae sont destinés à
l’apprentissage et au perfectionnement du 10 niveaux (keup) de pratique et sont réservés aux
ceintures de couleur (Youkeupja) a la ceinture noire 1er Dan.
Le terme « Taegeug » est issu de la philosophie asiatique, Tae signifie la grandeur et Geug
l’éternité.
Nous pouvons considérer que les 8 premiers taegeuk poomsae, du premier au huitième poomsae,
forment le premier cycle d’apprentissage du taekwondo. Il s’agit d’effectuer un combat réelle
contre plusieurs adversaires imaginaires.
Les pratiquants (e) se déplace sur des diagrammes représentant le chinois (roi). Un apprentissage
méticuleux de ces formes et une pratique régulière est un élément incontournable pour atteindre
un niveau correct, une fois de plus la maitrise des techniques fondamentales est essentiel.En
particulier, le regard doit être porteur de toute la détermination des pratiquants (e). La
concentration permettra de dégager une unité entre le corps et l’esprit.
On devra s’attacher au respect des techniques et au diagramme du Poomsae : un des objectifs de
la pratique est la maîtrise de l’ensemble des techniques.

II- Symboles des taegeug poomsae :


Les Poomsae ne sont pas seulement une forme de recueil encyclopédique, ils recouvrent l’essence
du Taekwondo, sa symbolique. Le Taegeug est la philosophie asiatique la plus ancienne. Tae
23
COMMISSION LMD-UL
signifie "la grandeur" et Geug "l’éternité". Le Taegeug n’a donc ni fin ni commencement, tout vient
de lui. On retrouve le symbole de cette philosophie dans le drapeau coréen qui se nomme d’ailleurs
Taegeug-ki.
De cette philosophie du Taegeug est issu le concept qui renvoie aux éléments de la nature (ciel,
lac, feu, tonnerre, vent, eau…). Il en découle 8 voies majeures.
Ordre Poomsae Symbole
1 IL-JANG LE CIEL
2 YI-JANG LE LAC
3 SAM-JANG LE FEU
4 SAH-JANG LE TONNERRE
5 OH-JANG LE VENT
6 YOUK-JANG L'EAU
7 TCHIL-JANG LA MONTAGNE
8 PAL-JANG LA TERRE

III- Les 8 critères d'exécution des poomsae :

1- LA MAITRISE :
Chaque technique doit être armée avec souplesse selon les "Kibon" et se terminer avec fermeté
et précision selon la hauteur définie. La trajectoire doit être nette, ample et rapide.
2 - LA PUISSANCE :
Les techniques doivent dégager une grande impression d’efficacité.
3 - LE RYTHME :
Les techniques devront être enchaînées de sorte que chaque blocage soit instinctivement suivi de
l’attaque. D’une manière générale les enchaînements seront rythmés et sans temps mort selon les
différentes trajectoires du diagramme.
4 - L'ÉQUILIBRE et LA STABILITE :
La maîtrise des déplacements et du corps lors des différents enchaînements est essentielle.
Chaque position devra être bien marquée et verrouillée. Les appuis au sol devront être solides et
réalisés conformément au "Kibon".
La position et le mouvement du corps devront être contrôlés.
5 - LE RESPECT des TECHNIQUES et du DIAGRAMME :
Le Poumsée doit être exécuté dans sa forme originale en respectant l’ordre des techniques, des
positions et des directions, mais aussi le diagramme défini par
l'exécution du Poumsée.
6 - LA RESPIRATION :
La respiration doit être synchronisée avec les techniques et les déplacements, elle doit être
inaudible. D’une manière générale, l’inspiration se fait en début de mouvement et
l’expiration à la fin des différentes phases du Poumsée.
7 - LA CONCENTRATION :
La concentration est extrême dans l’exécution du Poumsée afin de pouvoir "Vivre son Poumsée".
La concentration permet de dégager une unité entre le corps et l’esprit.
8 - LE REGARD :
Le regard doit être porteur de toute la détermination à l’exécution du Poumsée, il doit suivre la
direction des enchaînements techniques et des déplacements.
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COMMISSION LMD-UL

Activité :
Dans un tableau à quatre colonnes faites ressortir les huit premiers poomsae, leurs symboles et
les trigrammes correspondants.

SEANCE N° 9
Chapitre 9 : L’équipement de protection individuel
Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Connaître les différents équipements de protection individuel ainsi que leur noms,
✓ Connaître le rôle de chaque équipement.

Introduction
Dans la pratique de Taekwondo il existe un équipement minimum pour un débutant. Cet
équipement est constitué de la tenue appelée Dobok et de la ceinture blanche. La ceinture est
appelée Ti. Pour les compétitions, un équipement de protection vient s’ajouter à l’équipement
minimum.
Contenu :
1- Le dobok :
Le dobok est la tenue de pratique du Taekwondo. Il est constitué de deux pièces. Le bas constitué
d’un pantalon souple long jusqu’aux chevilles et le haut constitué d’une chemise manches longues.
Les colles de la chemise sont sous forme triangulaire comme l’indique la photo ci-dessous. La
couleur des colles varie selon le niveau et l’âge du pratiquant. Les pratiquants de niveau inférieur
à la ceinture noire portent des chemises à colles blanches tandis que les ceintures noires portent
des colles noires. Les juniors (enfants de moins de 16 ans) de niveau ceinture noire portent des
colles constituées de deux bandes de couleurs différentes (rouge et noire).

Dobok pour séniors de ceinture de couleur


couleur

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COMMISSION LMD-UL

Dobok pour séniors de


ceinture noire

Dobok pour junior


(enfants)
2- La ceinture :
Appelé en coréen « Ti », la ceinture du pratiquant de taekwondo doit faire deux tours de sa hanche
et les deux bouts pendants doivent avoir la même longueur. La manière de nouer la ceinture est
identique pour tous les pratiquants. Les différentes étapes pour bien nouer sa ceinture se trouvent
dans les annexes de ce document.
Tout débutant est de ceinture blanche (unicolore), cependant les ceintures noires pour juniors
(enfants) sont différentes des ceintures noires pour séniors.

Rôle de la ceinture du pratiquant


La ceinture à un double rôle :
26
i) Elle permet d’avoir une idée sur le grade du pratiquant,
ii) Lorsqu’elle est bien nouée elle diminue les risques d’accident au pratiquant
iii) Elle permet de retenir le dobok (la veste) sur le corps du pratiquant afin d’éviter que
le dobok soit une entrave au développement de certains mouvements.
COMMISSION LMD-UL

Activité :
Faire une recherche le symbole que représente la couleur blanche du dobok.
Dans un tableau taire ressortir d’une part les différences entre un dobok pour juniors (enfants) et
pour séniors et d’autres parts entre les ceintures pour juniors et celles pour les séniors.

SEANCE N° 10
27
COMMISSION LMD-UL
Chapitre 10 : Les catégories de masses en compétition
Objectif :
A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Donner les différents types de catégorisation,
✓ Connaître les fourchettes de masses pour chaque type de catégorisation.

Introduction
Dans le déroulement des compétitions combat de taekwondo, il existe une catégorisation en
fonction de la masse des athlètes. Ainsi au cours d’une compétition, un athlète « léger » ne peut
affronter un athlète « lourd ». Ceci est dû à l’effet de l’énergie cinétique qui traduit le dégât que
peut entraîner une force. Etant donné que l’énergie cinétique (dégât) est proportionnelle à la
masse, il s’est avéré nécessaire de catégoriser les masses des athlètes afin de ne pas donner à
priori l’avantage aux athlètes lourds.
Aussi est-il important de ressortir qu’au cours d’une compétition combat, les femmes (dames)
s’affrontent entre elles et les hommes entre eux.
Au niveau international il existe deux types de catégorisation de masse pour une compétition
combat (pour séniors) aussi bien pour les hommes que pour les dames. Il s’agit des catégories dites
« classiques » et des catégories dites « olympiques ».

Contenu :
1- Les catégories classiques :
Les catégories classiques sont au nombre de huit. Elles sont utilisée dans les compétitions
nationales, les championnats et les rencontres entre club en vue d’évaluer le niveau des athlètes.
Elles sont regroupées dans le tableau ci-dessous :

Catégorie hommes Catégorie femmes

-54 kg N’excédant pas 54 kg -46 kg N’excédant pas 46 kg


-58 kg Plus de 54 kg & n’excédant pas 58 kg -49 kg Plus de 46 kg & n’excédant pas 49 kg
-63 kg Plus de 58 kg & n’excédant pas 63 kg -53 kg Plus de 49 kg & n’excédant pas 53 kg
-67 kg Plus de 63 kg & n’excédant pas 68 kg -57 kg Plus de 53 kg & n’excédant pas 57 kg
-74 kg Plus de 68 kg & n‘excédant pas 74 kg -62 kg Plus de 57 kg & n’excédant pas 62 kg
-80 kg Plus de 74 kg & n’excédant pas 80 kg -67 kg Plus de 62 kg & n’excédant pas 67 kg
-87 kg Plus de 80 kg & n’excédant pas 87 kg -73 kg Plus de 67 kg & n’excédant pas 73 kg
+87 Plus de 87 kg +73 Plus de 73 kg
kg kg

2- Les catégories olympiques :

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COMMISSION LMD-UL
Les catégories olympiques sont celles qui sont exclusivement utilisées aux jeux olympiques et aux
grandes reconcentres régionales. Elles sont de quatre aussi bien pour les hommes que pour les
femmes. Ces catégories sont résumées dans le tableau ci-après.

Catégories masculines / Men’s division Catégories féminines / Women’s division


-58 kg Ne dépasse pas 58 kg -49 kg Ne dépasse pas 49 kg
-68 kg +58 kg sans dépasser 68 kg -57 kg +49 kg sans dépasser 57 kg
-80 kg +68 kg sans dépasser 80 kg -67 kg +57 kg sans dépasser 67 kg
+80 kg +80 kg +67 kg + 67 kg

Activité :
L’INJS a une rencontre de Taekwondo (combat) avec l’université de Lomé. Au cours de la réunion
technique il a été décidé que soit utilisée les catégories classiques pour cette rencontre.
L’équipe de l’INJS est composée comme suit :
Hommes : Frédéric (72kg), Julien (89kg), François (55kg), Abdoulrazak (88kg), Kombaté (67kg),
Kodjo (99kg), Kossi (63kg), Wiyaou (66kg), Moumouni (87kg), Gazaro (100kg), gabriel (81kg).
Dames : Zouwéra (80kg), Justine (53kg), Ayélé (66kg), Kossiwa (72kg), Amandine (70kg), Djamila
(48kg), Maîmouna (58kg).
L’équipe de l’Université de Lomé est composée comme suit :
Hommes : Antoine (86kg), Mawouéna (65kg) Mohamed (79kg), Moïse (102kg), Issaka (58kg) ,
Yéndoubé (97kg), Esso (80kg), Ouro (77kg), James(69kg), Mathieu (61kg), Django (52kg).
Dames : Bienvenue (35kg), Mounira (55kg), Kékéli (78kg), Mariam (50kg), Naomie ( 47kg), Blandine
(60kg), Abiré (87kg).
Dans un tableau, faites une sélection de chaque équipe en respectant la catégorisation classique
qui est utilisée pour cette rencontre.
N.B : Dans chaque fourchette de masse, seul un athlète doit être sélectionné.

SEANCE N° 11
Chapitre 11 : La philosophie du taekwondo
Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Ressortir l’éthique du Taekwondo,
✓ Décliner les valeurs du Taekwondo,
✓ Donner l’importance de ces valeurs dans la vie courante.

Contenu :

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COMMISSION LMD-UL
La philosophie du Taekwondo et des Arts Martiaux Coréen de façon générale est basée sur cinq
principes élémentaires. Ces cinq préceptes qui régissent la vie de tout pratiquant du Taekwondo
reposent sur ce que l’on appelle « L’éthique du Taekwondo » ou encore les valeurs du Taekwondo.
Ces principes sont :
• Yé Eui : la courtoisie, la politesse, la modestie, l’hygiène.
• Yeum Tchi : la loyauté, l’intégrité, le sens de l’honneur.
• Inn Né : la persévérance.
• Geuk Ki : la maîtrise de soi, le respect, le courage, le sacrifice.
• Bek Jeul Boul Goul : la combativité, l’esprit fort, la fermeté inébranlable.

Comme dans tous les arts martiaux, l’éthique a une grande importance. Elle fait référence aux
valeurs intrinsèques à la discipline. Le Taekwondo est de nos jours un art martial moderne. La
compétition n’est qu’un moyen pour tester sa force, son avancé dans la discipline et de mesurer
ses progrès dans le sens physique et mentale. La technique est une pratique régulière des
mouvements de base, d’un ou trois pas de combat, des poomsae individuels et collectifs, des
techniques de casse, d’étude de la terminologie et de l’historique amènent le pratiquant à
travailler le « Do » et ainsi à progresser.
La pratique régulière permet de développer l’équilibre psychique, de contrôler ses bonnes et
mauvaises forces (Yin et Yang, le jour la nuit, le feu, l’eau chaque chose ayant son contraire) et de
savoir les utiliser. La maîtrise de soi permet au pratiquant de savoir réagir dans toutes les situations
et de prendre la bonne décision au moment opportun.
Le Taekwondo n’est pas uniquement une façon d’apprendre à se défendre, mais une façon de
vivre. Pratiquer cet art, c’est apprendre à se faire confiance sans toutefois déborder les limites.
D’autres valeurs sont inhérentes aux arts martiaux, comme l’humilité, le respect, la tolérance,
l’honnêteté, la loyauté. La pratiquant de Taekwondo doit témoigner constamment de ces valeurs.
Le Taekwondo veut réunir une parfaite synthèse harmonieuse du corps et de l’esprit. Le pratiquant
doit témoigner constamment de la maîtrise de soi. L’esprit doit dominer le corps et l’entraînement
doit être aussi bien mental que physique.
Respect de soi et des autres / Responsabilité dans tous les actes
Pourquoi la « discipline » est-elle si importante ?
Le pratiquant dans sa progression doit utiliser constamment les techniques apprises durant les
entraînements et pour aboutir à un bon résultat ces techniques utilisées doivent être efficaces ;
Cela n’est possible que s’il existe une discipline mutuelle. Le corps mais surtout l’esprit doit être
discipliné. A cette fin, les techniques du Taekwondo doivent être une partie du pratiquant lui-
même et devenir un réflexe. La discipline est difficile mais l’autodiscipline l’est encore plus. Plus la
tâche est difficile, plus la satisfaction est grande. Le pratiquant du Taekwondo doit respecter
constamment ces valeurs, à l’intérieur du dojang et en dehors. Lorsque l’on croit avoir atteint le
but et la maîtrise complète, de nouveau défis apparaissent, ouvrant la voie à d’autres
connaissances de l’art.
Philosophie du Taekwondo

30
COMMISSION LMD-UL
Tout d’abord, de manière générale, l’art martial de base étant fait uniquement pour combattre et se
défendre ne détenait pas une philosophie bien spécifique si ce n’est celui inhérent au combat et au choix de
vie et de mort qu’il entraine logiquement. C’est lors de l’invention des armes à feu, rendant les techniques
traditionnelles inefficaces, que les arts martiaux quittent les champs de bataille, pour être pratiqués par les
moines et la population et qu’ils vont intégrer une réelle philosophie5. En ce qui concerne le Taekwondo plus
particulièrement, on va dès sa naissance et tout au long de son développement lui incorporé les philosophies
martiales traditionnelles comme la notion « DO », ou des contraires ainsi que d’autres plus complexes issues
de la tradition coréenne. La notion de « DO » ainsi que celle de « han », les principales, vont être expliquées
de manière succincte.

Do- la voie : Le suffixe Do ainsi que sa signification ne sont pas uniquement présent dans le taekwondo mais
dans de nombreux arts martiaux, les plus connu étant le judo, le karaté-do ou encore l’aïkido. Do signifie la
voie, le chemin en coréen et provient du taôisme. Il s’agit de la recherche de la part du pratiquant de ce que
certain appelle l’éveil soit un état de bien être total et de bonheur absolu qui passe par une parfaite
connaissance de soi. Cette finalité étant le but idéal final. Ce cheminement intérieur peut également se
comprendre comme la voie de l’accomplissement personnel.

Han : unité Cette notion est plus complexe mais, de manière générale, elle explique que pour accéder à cet
état de bonheur il faut être capable d’unifier corps et esprit pour qu’ils ne fassent plus qu’un. C'est-à-dire
que ce ne doit pas être ni l’intellect qui dirige, ni qui doit être dirigé par les membres du corps ou son entité,
mais les deux doivent participer pleinement à toute entreprise. Appliqué à une technique, cela signifie,
idéalement, qu’elle ne doit pas être le fruit d’une réflexion puis d’un mouvement mais elle devrait être
réflexion et mouvement simultanément. Elle implique également une unité entre l’homme et la nature qui
doivent s’efforcer de vivre en symbiose.

Activité :
Déterminer les similitudes entre les valeurs et l’éthique du Taekwondo et celles de la morale et de
la vie courante.

SEANCE N° 12
Chapitre 12: La progression et l’échelonnement
Objectif :
A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être en mesure de :
✓ Connaître l’évolution des couleurs de ceinture,
✓ Donner la progression d’un pratiquant depuis la ceinture blanche à la ceinture noire,
✓ Connaitre l’équivalence entre les couleurs de ceinture et les keup (grades).

Introduction
La progression de l’apprentissage du Taekwondo se mesure en partie sous forme de passages de
grades. Ces passages de grades ne sont pas obligatoires, il est possible de pratiquer le « sport »

31
COMMISSION LMD-UL
sans nous référer à l’art martial. Cependant ces étapes clés permettent d’évaluer ses acquis devant
un jury et une assistance, en somme, de se tester.
Contenu :
En taekwondo, les capacités individuelles de développement personnel, d'engagement et de
technique sont évaluées par deux échelles de promotion : les grades (keup), d'abord et les degrés
(dan).
La progression du débutant commence par un grade élevé (le 10ème pour les adultes) et se termine
avec le 1er grade, tandis que les degrés commencent au contraire par le 1er degré et finissent avec
le 9ème (il est possible d'obtenir un 10er dan en taekwondo, mais il n'est décerné qu'à titre
posthume).
Un âge minimal est requis pour l'obtention des différents degrés (en France, 16 ans pour le 1er
dan, 16 ans pour le 2ème, 18 ans pour le 3ème, 21 ans pour le 4ème, etc.). Si le candidat n'a pas l'âge
requis, il peut obtenir un grade poom (du 1er au 3e poom). Ce grade n'est jamais converti en degré
mais permet le passage du degré supérieur, dont l'obtention nécessite le passage d'un examen
une fois que le pratiquant a atteint l'âge minimal requis : par exemple, un jeune sportif ayant le 1 er
poom, s'il participe avec succès à l'examen de grade supérieur, obtiendra directement le 2ème dan
s'il a 16 ans ou, s'il n'a pas l'âge minimal requis, obtiendra le 2 ème poom (qui lui permettra de
prétendre au 3ème dan à partir de ses 18 ans).
D'une fédération à l'autre, la correspondance entre grades et ceintures peut varier. Ainsi, tandis
que la fédération française FFTDA utilise sept couleurs différentes pour les enfants et quatre pour
les adultes, la fédération belge ABFT en compte cinq pour les adultes. La fédération togolaise de
taekwondo utilise les mêmes correspondances de grades que la fédération française.
Un Keup représente en quelque sorte un niveau d'apprentissage auquel correspond un
programme technique donné.
Chaque Keup représente une nouvelle étape vers l'obtention de la ceinture noire, qui elle, ouvre
le champ du perfectionnement et de la maîtrise par l'intermédiaire des Dans.
1- Echelonnement de grades au niveau des cadets (enfants)
On dénombre 15 Keups pour les enfants. Ceux-ci sont représentés par 7 couleurs de ceintures
(blanche, jaune, orange, vert, violet, bleue, rouge).
Le tableau ci-dessous résume les correspondances des grades et des couleurs.

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COMMISSION LMD-UL

2- Echelonnement de grades pour les séniors :


Pour les séniors, on ne compte que 10 Keups (à partir de cadet) et ceux-ci ne sont plus différenciés
que par 4 couleurs de ceinture (blanche, jaune, bleu, rouge). Le tableau ci-dessous résume la
progression et les équivalences entre les couleurs et les grades.

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COMMISSION LMD-UL

Activité :
Faire une recherche sur les critères pour passer d’un grade à l’autre

DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES
Documentation complémentaire d’approfondissement (éventuellement), liens utiles
https://www.fftda.fr/fr/31-ceintures.html
http://www.kukkiwon.or.kr/front/eng/main2.action
http://www.worldtaekwondo.org/

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