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Liste des membres du groupe


Table des matières

Page de garde..............................................................................................................................1

Liste de membres du groupe.......................................................................................................2

Table des matières.......................................................................................................................3

Partie I : l’application thermique de l’énergie nucléaire.............................................................5

I.1 Introduction.......................................................................................................................6

I.2 L’énergie nucléaire............................................................................................................6

I.3 les réactions nucléaires......................................................................................................7

I .3.1.Généralités sur la fission et la fusion nucléaire.........................................................7

I .3.2.La fission nucléaire....................................................................................................7

I .3.3.La fusion nucléaire....................................................................................................8

I.4 Le phénomène de la radioactivité......................................................................................9

I .4.1.Courbe de stabilité...................................................................................................11

I .4.2. Disintegrations radioactives:..................................................................................12

I.5 Les applications thermique de l’énergie nucléaire..........................................................13

I.5.1 Application civile: Production de l’énergie électrique.............................................13

a. Les réacteurs nucléaires................................................................................................14

b. Filière de réacteur nucléaire..........................................................................................16

c. Circuit de Vapeur..........................................................................................................16

d. Turbine et Alternateur...................................................................................................18

I.5.2 Cogénération de la chaleur.......................................................................................19

I.5.3 Statistiques de l’utilisation de l’électricité nucléaire................................................20

I.5.4 Dessalement de l’eau de mer....................................................................................21

I.5.5 Conservation des aliments, stérilisation et traitement de la pollution......................22

I.5.6 Production de l’hydrogène........................................................................................23

I.5.7 Exploration spatiale..................................................................................................23


I.5.8 Application militaire.................................................................................................24

I.5.8.1 Cas: La bombe atomique.......................................................................................24

I .5.8.2 Principe.................................................................................................................25

I.6 Conclusion partie 1..........................................................................................................26

Partie II : le point sur la fusion nucléaire..................................................................................27

II.1 Introduction....................................................................................................................27

II.2 Historique de la national ingnition facility(NIF)............................................................27

II.3 l’avancée majeure de la NIF...........................................................................................28

II. 4 conclusion......................................................................................................................28
Partie I : l’application thermique de l’énergie nucléaire
I.1 Introduction

Dans le langage courant, l’énergie nucléaire correspond aux usages civils et militaires de
l’énergie libérée lors des réactions de fission nucléaire des noyaux atomiques au sein
d'un réacteur nucléaire ou lors d'une explosion atomique (dans le cas d'une bombe
thermonucléaire il existe aussi des réactions de fusion nucléaire).

Depuis son avènement, plusieurs applications d’importance majeure ont été développé, parmi
elles, la production du courant électrique dans les centrales nucléaires par conversion de
l’énergie cinétique en énergie électrique. 30% seulement de cette énergie est utilisée pour
produire de l’électricité. La grande portion des 70% restants est utilisée va dans la
Cogénération ou n’est pas valorisée.

Dans le cadre du cours « Applications de l’énergie nucléaire », il nous a été donné un


séminaire sur les applications thermiques de l’énergie nucléaire. A cet effet, la première partie
du document est organisée en deux points essentiels à savoir :

− Les généralités sur l’énergie Nucléaire;


− Et Les applications thermique proprement dits.

I.2 L’énergie nucléaire


De nos jours, l’énergie nucléaire est une source d’énergie importante dans le monde. Selon le
contexte d’usage, le terme d’énergie nucléaire recouvre plusieurs sens différents :

 Dans le langage courant, l’énergie nucléaire correspond aux usages civils et militaires
de l’énergie libérée lors des réactions de fission nucléaire des noyaux atomiques au
sein d’un réacteur nucléaire ou lors d’une explosion atomique (dans le cas d’une
bombe thermonucléaire il existe aussi des réactions de fusion nucléaire).

 Dans le domaine des sciences de la Terre et de l’Univers, l’énergie nucléaire est


l’énergie libérée par les réactions de fusion nucléaire au sein des étoiles – par exemple
le soleil ainsi qu’à la radioactivité naturelle, la principale source d’énergie du
volcanisme de la Terre.
 En physique des particules, l’énergie nucléaire est l’énergie associée à la force de
cohésion des nucléons, la force nucléaire forte (protons et neutrons) au sein du noyau
des atomes. Les transformations du noyau libérant cette énergie sont appelées
réactions nucléaires. La force Nucléaire faible, régit les réactions entre particules et
neutrinos

I.3 les réactions nucléaires


I .3.1.Généralités sur la fission et la fusion nucléaire
En 1939, le physicien français Frédéric Joliot-Curie, en association avec les physiciens Lew
Kowarski (physicien français d’origine russe) et Hans Von Halban, montre que le phénomène
de fission des noyaux d’uranium s’accompagne d’un intense dégagement de chaleur (la
découverte de la réaction en chaîne permettra plus tard l’exploitation de l’énergie nucléaire).

La fission se développe aux USA avec la participation des physiciens émigrés durant la
guerre de (1939-1945). Le projet Manhattan a pour objectif de doter les USA d’une arme
nucléaire.

L’objectif est atteint et l’arme est utilisée en aôut 1945 sur les villes d’Hiroshima (le 6 aôut)

Et de Nagasaki (le 9 aôut). Dès la fin de la guerre, les recherches sur la fission sont mises à
profit pour l’utilisation civile.

A cette fin, la France crée en 1945 le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) dont le but
est de maîtriser l’atome dans les secteurs de la recherche, de la santé, de l’énergie, de
l’industrie, de la sûreté et de la défense. L’IPSN (Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire)
mis en place en 1976 étudie tous les aspects du risque créé par les centrales nucléaires, les
laboratoires, les usines et la radioactivité naturelle.

I .3.2.La fission nucléaire


Certains éléments lourds existant à l’état naturel ou produits par l’homme, comme l’uranium
et le plutonium, sont relativement instables. Lorsque leur noyau est percuté par un neutron, il
l’absorbe et sous l’impact, il peut se rompre par fission, c’est-à-dire se scinder en deux
fragments, en libérant en même temps deux ou trois neutrons et en dégageant de l’énergie.
Les fragments du noyau, qui peuvent se présenter sous des combinaisons multiples, sont
appelés « produits de Fission».

La masse totale des produits de la réaction (produits de fission et neutrons) est très légèrement
inférieure à la masse originelle de l’atome et du neutron qui l’a percuté cette perte ou défaut
de masse a été transformée en énergie selon la célèbre formule d’Einstein (E= m.c 2). Cette
réaction est utilisée pour produire de l’énergie dans les centrales nucléaires.

Figure 1-Fission nucléaire


L’importance de l’énergie émise lors de la fission provient du fait que l’énergie de liaison par
nucléon du noyau initial est plus faible que celle des noyaux produits (environ 7,7 MeV par
nucléon pour les éléments lourds, contre 8,8 pour le fer). La plus grande partie de l’énergie se
retrouve sous forme d’énergie cinétique des neutrons et des noyaux fils, énergie récupérée
sous forme de chaleur dans les réacteurs. D’après le CEA, l’énergie produite par 1 kg
d’uranium naturel dans un réacteur nucléaire est égale à l’énergie de 10 tonnes équivalent
Pétrole

I .3.3.La fusion nucléaire


La fusion nucléaire est une réaction nucléaire dans laquelle deux noyaux des atomes
d’hydrogène ensemble plus léger et ses isotopes (deutérium et tritium) se combinent pour
former un noyau plus lourd. En général, cette liaison est accompagnée par l’émission de
particules (dans le cas de noyaux de deutérium émis un neutron). Cette réaction de fusion
nucléaire libère ou absorbe beaucoup d’énergie sous forme de rayons gamma et de l’énergie
cinétique des particules émises. Cette grande quantité d’énergie permet question d’entrer dans
un état de plasma.

Les réactions de fusion nucléaire peuvent émettre ou absorber de l’énergie. Si les noyaux sont
de fusionner avec une masse inférieure à fer libère de l’énergie. Inversement, si les noyaux
atomiques qui fusionnent sont plus lourds que le fer absorbe réaction nucléaire d’énergie pour
ne pas confondre avec la fusion nucléaire effondrement d’un réacteur, qui se réfère à la fusion
du cœur du réacteur d’une centrale nucléaire en raison de la surchauffe causée par un mauvais
refroidissement. Lors de l’accident nucléaire Fukushima, ce terme a été utilisé fréquemment.

Figure 2-Fusion nucléaire


Les recherches, depuis près d’un demi-siècle, ont permis de réaliser la fusion pendant
quelques secondes, établissant que la méthode est possible. L’isolation des volumes où se
produit la fusion se fait selon les deux voies mentionnées plus haut : la voie d’isolation
magnétique, les Tokamaks en ont établi la faisabilité, et la voie d’isolation inertielle dont le
principe a été vérifié par des expériences (Centurion-Halite), mais toutes ces expériences
consomment jusqu’à présent plus d’énergie qu’elles n’en produisent.

I.4 Le phénomène de la radioactivité


La radioactivité est un phénomène physique naturel, se manifestant par le fait que certains
types de noyaux atomiques, instables, peuvent dissiper sous forme d’énergie une partie de leur
masse initiale (transformée selon la célèbre formule E=mc2 d’Albert Einstein), et évoluer
spontanément vers des noyaux atomiques plus stables (« désintégration »).

Ces désintégrations s’accompagnent de l’émission de rayonnements. Il en existe trois :

 Le rayonnement alpha ;
 Le rayonnement bêta ;
 Le rayonnement gamma.

Le rayonnement alpha et le rayonnement bêta sont dus à un réarrangement interne du noyau et


correspondent à une éjection de particules. Le rayonnement alpha est arrêté par une simple
feuille de papier tandis que le rayonnement bêta est arrêté par une feuille d’aluminium de
quelques millimètres d’épaisseur.

Le rayonnement gamma est un rayonnement électromagnétique (de même nature que la


lumière). Il correspond à une libération d’énergie par le noyau. Il est atténué par une forte
épaisseur de plomb ou de béton et est généralement consécutif à un rayonnement alpha ou
bêta. Avec le temps, la radioactivité d’un élément diminue du fait de la disparition progressive
des noyaux instables qu’il contient.

Un corps radioactif dégage naturellement cette énergie sous la forme d’un flux de
rayonnement ionisant et de chaleur. Cette chaleur est particulièrement intense pour le
combustible nucléaire irradié en sortie de réacteur ; c’est la raison pour laquelle le
combustible irradié est entreposé dans une piscine de désactivation près du réacteur. C’est le
même phénomène qui est à l’origine du volcanisme terrestre, le très faible niveau de
radioactivité naturelle étant compensée par l’immensité de la sphère terrestre.

On caractérise la radioactivité par le nombre de désintégrations par seconde. On utilise pour


cela l’unité nommée Becquerel (Bq). Ainsi, un objet de 100 Bq est un objet dans lequel il y a
100 désintégrations toutes les secondes. Il existe une autre unité moins utilisée de nos jours, le
Curie (Ci), en hommage à Pierre et Marie Curie (1 Curie = 37 milliards de Becquerel).

La radioactivité peut être :

 Naturelle : c’est le cas du granite (1000 Bq par kilo), du lait (80 Bq par litre), du corps

Humain (environ 114 Bq par kilo) ;

 Ou artificielle : c’est la radioactivité de la radioscopie, des déchets produits dans les


centrales nucléaires…
Figure 3-Rayonnement émis lors d'une fission
I .4.1.Courbe de stabilité
La représentation des noyaux connus dans un graphe (N, Z) permet de mettre en évidence la
ligne de stabilité, peuplée par les noyaux stables.

Figure 4-Courbe de stabilité


Les noyaux instables vont, par une suite de désintégrations radioactives, se transformer
jusqu’à devenir stables :

• au-dessous des noyaux stables, on trouve en bleu les noyaux trop riches en neutrons. Ces
noyaux reviennent vers la ligne de stabilité par désintégration β-, qui transforme au sein du
noyau un neutron en proton.

• au-dessus des noyaux stables, on trouve en rouge les noyaux trop riches en protons. Ces
noyaux reviennent vers la ligne de stabilité par désintégration β+ ou par capture électronique,
qui transforme au sein du noyau un proton en neutron.

• les noyaux lourds riches en protons sont revenir vers la ligne de stabilité par désintégration
alpha

• Enfin, les noyaux très lourds se fissionnent en donnant naissance à des produits de
désintégration légers.

I .4.2. Disintegrations radioactives:


Le retour à la stabilité s’effectue par des désintégrations Alpha, bêta, capture électronique, ou
encore par émission gamma.

Figure 5-Désintégration radioactive


I.5 Les applications thermique de l’énergie nucléaire
Le processus de conversion primaire dans un réacteur nucléaire est la conversion de l’énergie
nucléaire en chaleur. Cette chaleur peut être utilisée pour la production directe de la chaleur à
des fins de chauffage. Dans ce cas, l’électricité n’est pas produite. Une autre utilisation est la
co-production de chaleur et d’électricité. La cogénération parallèle est réalisée par l’extraction
d’une partie de la vapeur du circuit secondaire du générateur de vapeur, avant l’entrée de la
turbine. La cogénération est réalisée par l’extraction d’une partie ou de la totalité de la vapeur
à un moment donné lors de la détente de la vapeur dans la turbine quand elle a la bonne
température pour l’application en vue. Au cours de ce cycle, la vapeur extraite peut également
être utilisée pour la production de l’électricité. Sous d’autres cieux la cogénération convient
parfaitement aux procédés industriels liés au chauffage urbain, au dessalement et à
l’agriculture.

I.5.1 Application civile: Production de l’énergie électrique

Figure 6-Schéma de principe d’une centrale nucléaire


Comme les centrales thermiques brûlant des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) ou
hydrauliques (barrages), une centrale nucléaire est une usine de production d’électricité. Une
centrale nucléaire, comme une centrale thermique, utilise le même principe de
fonctionnement, à savoir la conversion de la chaleur en électricité.

Toutefois, alors que dans une centrale thermique (figure 6) cette chaleur est produite par de la
combustion classique, dans une centrale nucléaire, c’est la fission d’un noyau atomique qui
permet de produire cette chaleur. Dans les deux cas, l’objectif est de faire chauffer de l’eau
afin d’obtenir de la vapeur. La pression de la vapeur permet de faire tourner une turbine
couplée à un alternateur qui produit de l’électricité.

Une centrale nucléaire est constituée par une partie nucléaire et une partie conventionnelle
(non nucléaire). La partie nucléaire comprend un réacteur nucléaire comprenant le
combustible nucléaire et un fluide caloporteur assurant la génération de la vapeur dans un
circuit adjacent au cœur nucléaire, la vapeur ainsi produite sera transférée dans une salle des
machines ou zone non nucléaire pour la production de l’énergie électrique.

Figure 7-Fonctionnement d’une centrale nucléaire


a. Les réacteurs nucléaires
L’uranium naturel est formé surtout d’uranium 238, dont les noyaux ne subissent pas
facilement une fission. De plus, les neutrons rapides produits par un noyau fissile peuvent être
capturés aussi bien par l’uranium 238 que l’uranium 235. Ainsi, l’uranium naturel pur ne peut
pas entretenir une réaction en chaîne. Mais l’uranium 238 a beaucoup moins d’appétit pour les
neutrons lents que l’uranium 235 et cette différence a été exploitée dans le premier modèle de
réacteur nucléaire à fission, la machine utilisant la réaction en chaîne contrôlée. Si on plaçait
l’uranium dans un modérateur (Une certaine substance légère qui ralentit les neutrons), on
aurait presque le même effet que si on enlevait complètement l’uranium 238, en laissant
seulement l’uranium 235 pour agir. Historiquement parlant, Les candidats les plus
prometteurs pour la modération étaient le béryllium, le carbone et l’eau lourde (l’hydrogène
normal absorbe beaucoup de neutrons). Le béryllium fut rayé de la liste parce qu’il est rare et
toxique. L’eau lourde aurait été parfaite, mais il y en avait seulement quelques litres aux
Etats-Unis et on n’avait pas le temps d’en préparer les tonnes nécessaires. Il ne restait que le
carbone sous forme de graphite pur.

Le réacteur moderne ressemble beaucoup, dans son principe, à ces premières machines. Il
utilise en général l’uranium naturel enrichit à quelques pourcents d’uranium 235, avec l’eau
ordinaire pressurisée comme modérateur. Le réacteur employé essentiellement comme une
chaudière produisant de la chaleur sous forme de vapeur capable d’actionner une turbine
classique et produire de l’électricité. L’énergie cinétique des neutrons et des fragments de
fission absorbées dans le réacteur est transformée par frottement dans le cœur du réacteur en
une grande quantité d’énergie thermique. Un fluide de refroidissement circulant autour des
barres de combustible transporte cette énergie à l’extérieur du cœur. Un réacteur moderne de
1000 millions de watt est chargé avec environ 90 000 kg de combustible, dont le tiers est
renouvelé chaque année. C’est parce qu’un réacteur, en apparence innocent, peut produire du
plutonium, qu’il devient très difficile de contrôler la prolifération des armes nucléaires.

Figure 8-Filière technologique des réacteurs à eau préssurisée


b. Filière de réacteur nucléaire
Depuis les débuts de l’industrie électronucléaire, plusieurs filières de réacteurs ont été
développées à travers le monde. Ces filières se distinguent par des choix d’options
technologiques, principalement en termes de type de combustible, de fluide caloporteur ou de
modérateur.

La conception d’un réacteur nucléaire nécessite d’effectuer un certain nombre de choix


d’options technologiques. Parmi elles, trois caractéristiques majeures permettent de classer les
réacteurs en différentes filières. Ces trois caractéristiques sont :

La nature de la matière fissile utilisée comme combustible nucléaire ;

Le fluide caloporteur, qui permet de récupérer la chaleur produite au niveau du cœur et de


l’acheminer ;

Le modérateur, qui détermine l’énergie moyenne des neutrons dans le cœur du réacteur.

La notion de « filière » est distincte de celle de « génération » qui correspond à des


progrès majeurs en termes de sûreté de fonctionnement, de sécurité et d’économie du
combustible ou encore de compétitivité. Plusieurs technologies de réacteurs peuvent ainsi
exister au sein d’une même génération de réacteurs.

Les critères qui permettent d’effectuer ces choix d’options évoluent avec le temps. Ils peuvent
être d’ordre technique ou économique. Par exemple, les premières filières historiquement
développées devaient répondre à une contrainte majeure : être capables de fonctionner avec de
l’uranium naturel comme combustible, contraignant ainsi les autres options technologiques et
notamment le choix du modérateur. Avec le développement des technologies
d’enrichissement de l’uranium, de nouvelles filières fonctionnant à l’uranium enrichi ont pu
se développer.

c. Circuit de Vapeur
Dans toutes les centrales nucléaires, le principal processus dans le cœur du réacteur est la
conversion de l’énergie nucléaire en chaleur. Par conséquent, en principe, tous les réacteurs
nucléaires pourraient être utilisés pour produire de la chaleur. Toutefois, dans la pratique,
deux critères sont déterminants : la température du flux primaire produit (du liquide de
refroidissement primaire); et la pression de la vapeur produite (dans certains cas). En ce qui
concerne le premier facteur, les réacteurs refroidis à l’eau offrent une chaleur allant jusqu’à
300°C. Ces types de réacteurs comprennent les réacteurs à eau pressurisée (REP), les
réacteurs à eau bouillante (REB), les réacteurs à eau lourde pressurisée ou pressurised heavy
water reactor (PHWR) et les réacteurs modérés au graphite et refroidis à l’eau légère
(LWGR). Un réacteur nucléaire organique, ou réacteur à refroidissement organique
(OCHWR) atteignent des températures d’environ 400°, tandis que les réacteurs nucléaires
refroidi par métal liquide ou un réacteur rapide à métal liquide (LMFBR) produisent une
chaleur allant jusqu’à 540°C. Les réacteurs refroidis au gaz atteignent des températures encore
plus élevées, environ 650°C pour les réacteurs refroidis au gaz mais modéré au graphite
(AGR), et 950°C pour le réacteur à haute température refroidi au gaz, modéré de graphite
(HTGR).

Figure 9-Température possible en fonction de la filière d'un réacteur


En plus de la température maximale du liquide de refroidissement du circuit primaire, une
autre condition importante est la différence de température du liquide de refroidissement entre
l’entrée de liquide de refroidissement et la sortie. La pression de la vapeur produite est
importante lorsqu’il s’agit d’applications dans le domaine de la récupération améliorée du
pétrole : plus la ressource pétrolière est profonde, plus la pression de la vapeur d’injection doit
être élevée. Ici, les types de réacteurs qui ont des liquides de refroidissement primaires autres
que l’eau — l’OCHWR, le LMFBR, l’AGR et le HTGR – ont des avantages. Ils peuvent
facilement produire de la vapeur d’injection avec une pression plus élevée (par exemple, 10
MPa) pour une profondeur de champ pétrolier d’environ 500 mètres. Pour les réacteurs
refroidis à l’eau, l’atteinte de telles pressions nécessiterait l’étape supplémentaire de
compression de la vapeur.

d. Turbine et Alternateur
Les turbines à vapeur et les alternateurs se trouvent dans la salle des machines de la partie
conventionnelle. La vapeur chaude provenant du réacteur entraîne les turbines qui, à leur tour,
entraînent l’alternateur qui transforme cette énergie cinétique en électricité comme sur un vélo
où la dynamo produit le courant pour l’éclairage, la figure 8 donne l’illustration d’une partie
conventionnelle d’une centrale nucléaire.

Pour que les turbines à vapeur puissent transformer la chaleur de la vapeur acheminée en un
mouvement mécanique, les différences de température et de pression en amont et en aval de la
turbine doivent être aussi élevées que possible. A cette fin, un autre circuit d’eau refroidit la
vapeur qui a traversé la turbine jusqu’à ce qu’elle se condense en eau liquide. Une pompe
ramène cette eau du condensateur au générateur de vapeur (réacteur à eau sous pression) ou
au caisson sous pression du réacteur (réacteur à eau bouillante) où elle est à nouveau chauffée
et réacheminée jusqu’aux turbines sous forme de vapeur d’eau.

Figure 10-Les turbines à vapeurs et l'alternateur de la centrale nucléaire de leibstad


I.5.2 Cogénération de la chaleur

Figure 11-Exemple d'un schéma de cogénération de la chaleur


En 2019, le parc nucléaire français a couvert 70,6% de la production électrique de la France.
Une production électrique largement décarbonée, mais dont le bilan environnemental pourrait
encore être meilleur. En effet, les deux tiers de la chaleur produite par les réacteurs nucléaires
sont perdus. Cette chaleur supplémentaire, inutile, est simplement rejetée dans la nature.

La cogénération permet de récupérer la chaleur des turbines à vapeur des réacteurs. Cette
chaleur, une fois captée, pourrait être redistribuée. Elle alimentera ensuite les réseaux de
chaleur des collectivités ou des sites industriels. Grâce à ce système, une centrale nucléaire ne
sert plus seulement à produire de l’énergie électrique. Elle produit en plus de l’énergie
thermique.

Au sein de l’AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), la cogénération nucléaire


est devenue une sorte de marotte. L’Agence consacre régulièrement des rapports au sujet.
Au CEA (Commissariat de l’énergie atomique) aussi, la cogénération nucléaire est une idée
qui séduit. En octobre 2013, Henri Safa, membre de la direction scientifique du CEA,
déclarait au journal Le Monde : “On pourrait chauffer la France entière avec la chaleur
nucléaire. Le gisement de chaleur produite dans les centrales est énorme. Au lieu d’en rejeter
la plus grande partie en pure perte, on pourrait l’exploiter, en cogénération, pour le chauffage
urbain et l’industrie.”

Du côté d’EDF (Electricité de France), la cogénération nucléaire est loin d’être à l’ordre du
jour. Interrogé en 2013, Dominique Minière, alors directeur délégué à la production,
déclarait : “Développer la cogénération à partir des centrales existantes nécessite des études
approfondies. Tant d’un point de vue technique […] que d’un point de vue économique, la
rentabilité n’étant pas assurée.” Un argument pourtant balayé par le CEA, qui a déjà étudié la
question.

Dans son article de 2017, Henri Safa précise : “Les réseaux de chauffages urbains se sont
progressivement construits et l’amélioration de la technologie des lignes de chaleur permet
aujourd’hui de transporter de l’eau chaude sur une distance de 100 km avec moins de 2% de
perte de chaleur. Ces progrès ouvrent la voie au développement à grande échelle de la
cogénération nucléaire. Cette technologie pourrait de façon réaliste subvenir à la moitié des
besoins énergétiques de la France en chauffage et eau chaude sanitaire.”

L’expert du CEA estime qu’il faudrait investir dans les infrastructures de cogénération et de
nouvelles lignes de chaleur. Mais la rentabilité serait assurée. Selon lui, la cogénération
nucléaire permettrait d’économiser chaque année 7 milliards d’euros. Soit la moitié du budget
d’achat d’hydrocarbures pour le chauffage résidentiel-tertiaire.

I.5.3 Statistiques de l’utilisation de l’électricité nucléaire


Avec une production de 2 606 TWh en 2016 (soit 10,4 % de la production mondiale
d’électricité), le nucléaire est la troisième source de production d'électricité dans le monde
(figure 10). En 2017, le monde comptait 454 réacteurs nucléaires en fonctionnement, répartis
dans 31 pays.
Figure 12-La production mondiale d'électricité en 2016

En 2016, les États-Unis (804,9 TWh), la France (379,1 TWh) et la Chine (247,5 TWh) sont
les trois principaux pays producteurs d’électricité d’origine nucléaire.

Figure 13 : Répartition de la production d’électricité d’origine nucléaire en 2017 par


pays et par continent

I.5.4 Dessalement de l’eau de mer


Un cinquième de la population mondiale n’a pas accès à une eau potable sûre. Dans les
régions les plus arides (Afrique du Nord, Moyen Orient), les unités de dessalement de l’eau de
mer se multiplient. Si la plupart d’entre elles fonctionnent aujourd’hui aux énergies fossiles,
fortement émettrices de gaz à effet de serre, il s’avère que le recours à l’énergie nucléaire
permet d’atteindre des coûts de production très compétitifs. Des installations de ce type
fonctionnement déjà au Kazakhstan, en Inde et au Japon et de nombreux projets sont à
l’étude. Estimant que le déploiement à grande échelle de cette technologie dépend
essentiellement de facteurs économiques, l’AIEA a lancé un vaste programme de recherche et
de collaboration sur ce thème.

Les deux procédés principaux de dessalement avec l’énergie nucléaire sont la distillation et
l’osmose inverse. La distillation porte l’eau de mer à ébullition, la transforme donc en vapeur
pour séparer l’eau pure du sel et des autres composants qui rendent l’eau impropre à la
consommation. Par l’osmose inverse, l’eau de mer est amenée à haute pression puis filtrée par
des membranes spécifiques. La majeure partie des sels reste piégée dans les membranes qui
sont régulièrement régénérées.

L’intérêt de ces techniques de désalinisation grâce à l’énergie nucléaire, contrairement à


l’utilisation d’hydrocarbures, est de ne pas produire de gaz à effet de serre.

I.5.5 Conservation des aliments, stérilisation et traitement de la pollution


Les techniques nucléaires apportent des contributions dans la production agricole et la
consommation. Elles sont utiles pour mettre au point de nouvelles variétés de plantes par
mutation qui répondent aux besoins des populations et présentent une résistance notamment à
la salinité des sols et aux insectes ravageurs.

Des marqueurs isotopiques permettent aussi de suivre l’évolution des nutriments dans les
écosystèmes agricoles, d’évaluer leur disponibilité dans le sol, de mesurer l’humidité…

Le nucléaire contribue aussi à améliorer le traitement des aliments. L’ionisation d’aliments


frais prolonge leur durée de conservation et améliore les possibilités de stockage et de
transport. Elle permet aussi de protéger des insectes, détruire les parasites, différer la
maturation du produit…

Autre utilisation particulièrement bénéfique pour les populations : la lutte contre les mouches
tsé-tsé, vectrices de la maladie du sommeil en Amérique centrale et au Panama. Les rayons
gamma rendent infertiles les jeunes mouches mâles élevées en masse. Avec le temps, la
population des mouches est pratiquement éliminée et l’utilisation de pesticides réduite.
L’irradiation par faisceau d'électrons, est également très utile pour éliminer les polluants
gazeux, dont les gaz nocifs comme le dioxyde de soufre ou l’oxyde d’azote. Elle peut aussi
« nettoyer » les boues des stations d’épuration en les purifiant des micro-organismes
pathogènes. Les techniques isotopiques peuvent aussi aider à évaluer la pollution des eaux
souterraines et de surface.

La radiostérilisation (utilisant les rayons gamma) est particulièrement adaptée au traitement


des articles jetables incorporant des thermoplastiques, comme les seringues, les vaccinostyles,
les cathéters etc. On traite ainsi des emballages pharmaceutiques ou alimentaires, des
enzymes industrielles, des cosmétiques…

I.5.6 Production de l’hydrogène


À la fin du XIXème siècle, mélangé à l’oxyde de carbone, l’hydrogène était le combustible
indispensable employé pour l’éclairage et comme gaz de ville. Depuis l’avènement de
l’industrie du pétrole au XXème siècle, il n’est plus utilisé pour produire de l’énergie.

Toutefois, l’épuisement des ressources fossiles, inévitable à terme, et l’absence de gaz à effet
de serre relancent la filière hydrogène. Les réacteurs des centrales nucléaires seraient capables
d’en fournir massivement.

Pour quelle application ? Dans les transports par exemple. L’hydrogène pourrait servir dans
les véhicules électriques équipés de piles à combustible, qui l’utilisent pour produire de
l’électricité.

C’est aussi un moyen de stocker l’électricité produite en excès. En cas de surproduction,


l’électricité excédentaire servirait à produire de l’hydrogène qui serait stocké et reconverti en
électricité en cas de besoin, pour palier notamment l’intermittence des énergies renouvelables.
Utilisation particulièrement judicieuse renforçant d’autant la complémentarité entre ces
énergies et le nucléaire.
L’hydrogène peut être stocké sous forme liquide (dans le domaine spatial), gazeuse à haute
pression dans des réservoirs, ou à basse pression dans certains matériaux carbonés ou dans des
alliages métalliques.

I.5.7 Exploration spatiale


La NASA travaille au développement de fusées à propulsion nucléaire qui pourraient
parcourir de longues distances pour explorer Mars et, plus largement, le système solaire.
Grâce aux réactions nucléaires de l’uranium 235, les chercheurs savent chauffer l’hydrogène
liquide contenu dans le réacteur et le transformer en hydrogène gazeux ionisé qui, en
transitant par le nez de la fusée, génère une poussée.

Les fusées nucléaires thermiques auraient la particularité d’avoir la même force de propulsion
que les fusées classiques, tout en étant deux fois moins lourdes. Ce procédé révolutionnaire
permettrait d’aller sur Mars en moins de 100 jours contre 253 aujourd’hui. Une mission sur
cette planète est prévue d’ici 2033.

I.5.8 Application militaire


I.5.8.1 Cas: La bombe atomique
Dans l’histoire, La conception effective de la première bombe atomique fut réalisée à Los
Alamos, New Mexico, sous la direction de J. Robert Oppenheimer. L’équipe comprenait au
milieu de beaucoup d’autres, Bohr, Chadwick, Frisch, Fermi et Feynman. Le général Groves,
qui dirigeait tout le programme de la bombe (appelé Projet Manhattan), a dit une fois que « à
prix d’or, nous avons rassemblé ici la plus grande concentration de matière grise jamais vue ».

Fermi est son groupe déplacèrent l’opération top-secrète à l’Université de Chicago. Ils
installèrent les ateliers sous les tribunes du terrain de football abandonné de Stagg Fields, où
les plafonds avaient une hauteur de plus de 8 m. Là, ils empilèrent 40 000 briques de graphite,
entre lesquels étaient insérés des morceaux d’oxyde d’uranium. Plusieurs barres de contrôle
de cadmium, un absorbant vorace de neutrons, furent insérées dans le réacteur pour garder la
réaction en chaîne contrôlée.

L’absorption par l’uranium 238 d’un neutron. Dans le cœur du réacteur produit un nouvel
élément transuranien radioactif appelé neptunium. Avec une période de 2,5 jours, le
neptunium se désintègre en un autre nouvel élément appelé plutonium. On avait prédit que le
plutonium 239 subit une fission déclenchée par un neutrons lents même plus facilement que
l’uranium 235. Ce qui faisait de lui le premier candidat pour la construction d’une bombe.
Poussé par cet enjeu, le projet de plusieurs millions de dollars de l’époque fut mis en route
presque aussitôt. Trois réacteurs géants de production refroidis à l’eau furent construits en
1943 sur le fleuve columbia près de Hanford, Washington. Après avoir été cuits pendant
quelques mois, des lingots intensément radioactifs d’uranium 238 furent retirés du réacteur et
239
le 94 Pu extrait. Chaque réacteur pouvait produire environ 200 g de Pu par jour à partir de
l’uranium 238 très abondant et autrement sans valeur.

Figure 14-Architecture d'une bombe atomique


I .5.8.2 Principe
Le principe de la bombe atomique est simple. Un petit morceau sphérique de matière fissile
bombardé par des neutrons ne peut subir qu’une réaction en chaîne limitée ; beaucoup de
neutrons libérés dans la fission des noyaux s’échappent de la sphère en traversant sa surface.
Si on augmente le rayon de la sphère d’uranium 235 ou du plutonium 239, son volume
augmente plus vite que l’air de sa surface, plus de neutrons sont alors produits et une plus
faible proportion de neutrons s’échappent par sa surface. Il y a donc une taille critique pour
laquelle le nombre moyen de neutrons produits dans chaque fission et qui cause une autre
fission (plutôt que d’être perdu d’une manière ou d’une autre) est égal à 1. Dans une telle
situation, la réaction en chaîne est juste déclenchée. Toute augmentation de la matière fissile
au-délà de cette taille critique produit une réaction en chaîne qui diverge très rapidement. On
dit que cette masse est surcritique. Une sphère pleine d’uranium 235 de la taille d’un ballon
qui reçoit un neutron égaré explose en un millionième de seconde produisant un plasma de
plusieurs millions de degrés. Tout ce qu’il faut donc est un morceau plus grand que la masse
critique (de quelques kilogrammes). Bien sûr, l’uranium 235 ou le plutonium 239 doit être
gardé dans une configuration sous-critique pour qu’on puisse le transporter en toute sécurité.
La difficulté réside dans l’assemblage suffisamment rapide de la masse supercritique pour
qu’elle ne fonde pas ou s’éparpille. Cela est très difficile à réaliser avec le plutonium, qui est
très instable.

La première bombe à l’uranium 235 qui fut construite était un engin de force brutale, si
simple qu’elle a été utilisée en guerre sans l’avoir testée auparavant. Deux morceaux
d’uranium 235, chacun trop petit pour initier la réaction en chaîne séparément, étaient
rapidement amenés ensemble pour former une masse supercritique. La bombe était en forme
d’un canon court (figure 12) qui envoyait un projectile sous-critique d’U-235 dans une cible
d’U-235 sous-critique et visée à l’extrémité de la bouche du canon. Le 6 août 1945, à 8h15’,
elle fut lâchée d’un bombardier B-29 de l’Armée américaine sur Hiroshima (Japon). Quelques
secondes plus tard, à 500 m d’altitude, elle explosa en une énorme boule de feu libérant une
énergie équivalente à celle de 15 000 tonnes d’explosif chimique TNT, la figure 13 illustre le
champignon nucléaire à la suite de l’explosion.

Figure 15-Champignon nucléaire, fruit de l'exposition de la première bombe atomique à


Hiroshima

I.6 Conclusion partie 1


L’objectif du présent travail était celui d’étaler les applications thermiques de l’énergie
nucléaire. Après un rappel de l’historique des grands faits du domaine nucléaire, quelques
applications ont été fournie.

Aussi appelée énergie atomique, l’énergie nucléaire utilise l’uranium (un métal radioactif)
comme combustible pour produire de l’électricité. Cela fait près de 100 ans que l’Humanité a
découvert la radioactivité, et 70 ans qu’elle s’en sert pour produire de l’électricité. Au fil du
temps divers besoin de l’homme ont conduit à des multiples applications notamment le
dessalement de l’eau suite aux difficultés d’accès à l’eau dans certaines régions du monde, la
conservation des aliments, la stérilisation et quelques situations de traitement de la pollution.
Nous pouvons également citer la production de l’hydrogène susceptible d’être obtenu à partir
des réacteurs nucléaires, enfin l’application en gestation à NASA de l’énergie nucléaire,
pouvant être considéré comme ultime est la génération de la poussée des fusées nucléaires
thermiques.

La science étant cosmopolite et suite à la globalisation, les avancées traversent les frontières
géographiques et émerveillent scientifiques et ingénieurs où qu’ils soient. En RDC, les
marchent sont encore à gravir. Le potentiel ne manque pas, mais aucune des applications
citées n’a pu au niveau des nos investigations bibliographique être localisée sur notre terroir.

Partie II : le point sur la fusion nucléaire


II.1 Introduction
La fusion nucléaire est un processus qui permet de combiner des noyaux légers, comme ceux
du deutérium et du tritium, pour produire des noyaux plus lourds et libérer une grande
quantité d’énergie. C’est une source d’énergie propre, sûre et illimitée, qui pourrait aider à
résoudre la crise climatique. Toutefois, la fusion nucléaire est un phénomène difficile à
reproduire sur Terre, car il nécessite des conditions extrêmes de température et de pression,
similaires à celles qui règnent au centre du Soleil. Depuis les années 1950, de nombreux
chercheurs et scientifiques ont tenté de maîtriser la fusion nucléaire, en utilisant différentes
méthodes et technologies. Parmi les plus prometteuses, on trouve le National Ignition Facility
(NIF).

Dans cette partie, nous allons présenter l’historique des avancées de la fusion nucléaire, le
fonctionnement du NIF, ses défis et ses résultats récents.

II.2 Historique de la national ingnition facility(NIF)


L’histoire de la fusion nucléaire a commencé au début du XXe siècle, lorsque l’on s’est
intéressé à la façon dont les étoiles produisent leur énergie. La première expérience de fusion
nucléaire a été réalisée en 1952 aux États-Unis dans la foulée de la maîtrise de la bombe A (à
fission nucléaire). Depuis lors, plusieurs projets ont tenté de maîtriser la fusion nucléaire, en
utilisant différentes méthodes et technologies.
Le National Ignition Facility (NIF) est un dispositif de recherche basé sur le laser, situé au
Lawrence Livermore National Laboratory en Californie, aux États-Unis. Le NIF a pour
objectif d’atteindre l’ignition de la fusion nucléaire avec un haut gain d’énergie, en
comprimant une cible constituée d’une capsule recouverte de béryllium renfermant un
mélange de deutérium et de tritium.

II.3 l’avancée majeure de la NIF


Le National Ignition Facility (NIF) utilise 192 lasers ultra puissants, qui forment un champ
laser intense sur une cible constituée d’une capsule recouverte de béryllium renfermant un
mélange de deutérium et de tritium. La cible est ainsi comprimée jusqu’à des densités très
élevées, soit environ six fois la densité du centre du Soleil.

L’histoire du NIF remonte à l’année 2005, lorsque l’on a commencé à construire les premières
faisceaux laser. La fin de la construction du NIF est prévue en 2009, la première ignition étant
planifiée pour 2010. Cependant, le projet a connu des retards et des difficultés techniques,
notamment liées au coût élevé et à la complexité du système. En décembre 2022, le NIF a
réalisé une avancée majeure en matière d’énergie de fusion nucléaire, en atteignant pour la
première fois le seuil de rentabilité énergétique, c’est-à-dire le point à partir duquel l’énergie
produite est supérieure à celle fournie pour chauffer le combustible. Ce succès a été répété
trois fois au cours de l’année 2023, laissant entrevoir la possibilité que le monde puisse un
jour se passer des combustibles fossiles polluants.

II. 4 conclusion
Nous pouvons conclure que le NIF est un projet ambitieux et innovant, qui a permis de
franchir une étape historique dans le domaine de la fusion nucléaire. Il reste cependant encore
du chemin à parcourir avant de pouvoir exploiter la fusion nucléaire comme source d’énergie
durable et propre. Il faudra notamment améliorer la fiabilité et la reproductibilité des
expériences, augmenter le rendement énergétique et le gain de fusion, réduire le coût et
l’impact environnemental du projet, et répondre aux questions éthiques et sociétales que
soulève la fusion nucléaire.

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