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Гимназија „Јован Јовановић Змај“

Нови Сад

Матурски рад из Физике


LA CATASTROPHE NUCLÉAIRE DE TCHERNOBYL
(Чернобиљска катастрофа)

Професор ментор: Ученик:


Милош Радуловић Катарина Гајић IV-3

Нови Сад, мај 2021. год.


PREFACE
Mon intérêt pour ce sujet a commencé tout à fait par accident lorsque j'ai regardé la série
Tchernobyl. Ensuite, toute la physique nucléaire m'a semblé intéressante et j'ai décidé
d'explorer ce domaine par moi-même. Les choses que j'ai découvertes et les connaissances
que j'ai acquises m'ont fasciné et c'est pourquoi j'ai demandé au professeur si le sujet de ce
travail pourrait être la catastrophe de Tchernobyl.
Je voudrais exprimer mes sincères remerciement à mon professeur mentor Miloš Radulović,
qui m’a aidé tout au long de la réalisation de ce projet.

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CONTENU

Page
PREFACE................................................................................................................................... 2
CONTENU ................................................................................................................................. 3
Introduction ................................................................................................................................ 4
1. LES RÉACTEURS NUCLÉAIRES .................................................................................. 6
1.1. Fisson nucléaire ........................................................................................................... 6
1.2. Neutrons thermiques et modérateur ............................................................................. 8
1.3. Entretenir et côntroler la réaction en chaîne ................................................................ 8
1.4. Les circuits d’eau ......................................................................................................... 9
1.5. Les composants d’un réacteur nucléaire ...................................................................... 9
1.6. Les 5 filières de réacteurs nucléaires ......................................................................... 13
2. LES CENTRALES NUCLÉAIRES ................................................................................. 15
2.1. Le processus de production d’électricité dans une centrale à eau sous préssion ....... 15
2.2. Les différnts bâtiments d’une centrale nucléaire et leur role ............................................. 16
3. LA CATASTROPHE-L’ERREIR TECNIQUE ............................................................... 20
3.1. Les avantages de conception du réacteur RBMK ...................................................... 21
3.2. Trois défauts de ce conception................................................................................... 21
3.3. Sûreté nucléaire des réacteurs .................................................................................... 22
3.4. Compenser la fablaisse technique par des directives administratives ....................... 22
4. LA CATASTROPHE-L’ERREUR HUMAINE .............................................................. 24
4.1. Le teste ....................................................................................................................... 24
4.2. Deux équipes donc deux chefs ................................................................................... 25
4.3. Vendredi le 25 avril ................................................................................................... 25
4.4. Samedi, le 26 avril ..................................................................................................... 25
4.5. Deux énoermes explosion.......................................................................................... 27
5. LES CONSÉQUENCES DE LA CATASTROPHE POUR LA MONDE ENTIER ....... 29
5.1. Rayonnement libéré ................................................................................................... 29
5.2. Les effets sur la santé des employés .......................................................................... 30
5.3. Les effet sur la santé de toute l’humanité ................................................................. 31
CONCLUSION ........................................................................................................................ 32
Littérature ................................................................................................................................. 33
Figures ...................................................................................................................................... 34
Tables ....................................................................................................................................... 34
LA BIOGRAPHIE DE L’ÉLÈVE ........................................................................................... 35

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L’INTRODUCTION
Les découvertes de réacteurs nucléaires et de centrales nucléaires ne peuvent être liées juste à
un seul moment, à un an ou à un scientifique. Comme toute grande découverte, celle-ci a pris
des années, et son amélioration continue à ce jour. Cependant, le début de ce trouvaille peut
être lié à la découverte de radioactivité en 1896, grâce à Henri Becquerel. Près de 40 ans plus
tard, Irène et Frédéric Joliot-Curie découvrent la radioactivité artificielle en bombardant une
feuille d’aluminium avec des particules, créant ainsi de nouveaux noyaux radioactifs. Quatre
ans plus tard, en 1938, deux chimistes allemands, Strassmann et Hahn, mettent en évidence le
phénomène de fission nucléaire, montrant qu'un neutron peut casser un noyau d'uranium en
deux noyaux plus petits. La période clé pour les découvertes de la physique nucléaire a été la
Seconde Guerre mondiale. De nombreux scientifiques se rendent aux États-Unis, et en 1941,
l'idée est apparue pour la première fois que l'énergie libérée par la fission nucléaire pourrait
être utilisée à bon escient. En ce moment, des milliers de techniciens, d'ingénieurs et de
scientifiques se réunissent et commencent à travailler sur le ¨Projet Manhattan¨. Même si les
États-Unis ont été les premiers à produire de l'électricité d'origine nucléaire en 1951, enfin
trois ans plus tard, la première centrale nucléaire a été construite en l'Union Soviétique.
La catastrophe nucléaire de Tchernobyl était définitivement la plus grande tragédie dont le
monde se souvienne. Non seulement des milliers de personnes en ont souffert les
conséquences à l’époque mais nous pouvons encore aujourd’hui sentir des effets du
rayonnement due à la quantité libérée. Les jours qui ont suivi la catastrophe ont été horribles
pour tout le monde. Les gens ne sont pas sortis sous la pluie pendant longtemps, beaucoup ont
eu le cancer et la population d'une ville entière s'est retrouvée sans abri.
Il ne suffit pas de dire que nous nous souviendrons de Tchernobyl comme d’une catastrophe
de bien plus grande ampleur si ce n'était pas les nombreux héros qui ont sacrifié leur vie pour
l’ensemble de l’humanité.
Bien que les lacunes dans la construction du réacteur RBMK aient été l'une des causes, la
culpabilité humaine était malheureusement beaucoup plus grande. Les ingénieurs qui ont
travaillé sur le test ont sciemment commis plusieurs violations et si l'on ajoute au prix qu'ils
ne connaissaient même pas assez bien la construction du réacteur RBMK, il est clair pour
nous qu'ils ne pouvaient rien faire pour arrêter la catastrophe.
Dans cet article, nous allons d'abord nous familiariser avec le fonctionnement des réacteurs
nucléaires et des centrales nucléaires, puis nous étudierons la construction et les lacunes des

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réacteurs RBMK et enfin nous verrons quelles infractions et erreurs les ingénieurs de cette
centrale nucléaire ont commises.

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1. LES RÉACTEURS NUCLÉAIRES


Pour comprendre ce qui s'est passé lors de la catastrophe de Tchernobyl, on doit
premièrement faire connaissance avec des réacteurs nucléaires et centrales nucléaires. Un
réacteur nucléaire est un appareil qui collecte et transforme de grandes quantités d'énergie
libérée par le processus de fission nucléaire.
En outre, les réacteurs nucléaires servent à produire une réaction de fission en chaîne et à
contrôler son intensité. Quatre constituants principaux sont nécessaires pour concevoir un
réacteur nucléaire :
1) Un combustible dans lequel se produit la fission ;
2) Un fluide caloporteur, liquide ou gazeux, qui transporte la chaleur hors du cœur du
réacteur pour ensuite actionner une turbine (turboalternateur) permettant la
production d’électricité ;
3) Un modérateur (sauf pour les réacteurs à neutrons rapides) qui permet de ralentir
les neutrons afin de favoriser la réaction en chaîne ;
4) Un moyen de contrôle de la réaction en chaîne. Il en existe deux types :
 Des barres de commande constituées de matériaux absorbant les neutrons
que l’on fait plus ou moins rentrer dans le cœur du réacteur ;
 Des corps dissous dans l’eau dont on peut faire varier la concentration au
cours du temps (par exemple du bore sous forme d’acide borique).

1.1. Fission nucléaire


La fission nucléaire est le processus par lequel des noyaux lourds tels que l'uranium 235 ou le
plutonium se cassent. Après l'impact des neutrons, les noyaux lourds se divisent en 2 atomes
plus petits, libérant de l'énergie et des neutrons, et cette énergie est utilisée dans les réactions
nucléaires. Donc, c’est une transformation nucléaire forcée c’est-à-dire nécessitant un apport
d’énergie de l’extérieur.

Figure 1. Le principe de la réaction en chaîne avec la


fission d'un noyau d'uranium 235 absorbant un neutron

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Sur la figure 1, nous pouvons voir que le noyau d'uranium est fissionné en 2 noyaux plus
légers donnant deux à trois neutrons selon la nature des noyaux légers produits. Ces neutrons
sont disponibles pour d'autres fissions de noyau : c'est le principe de la réaction en chaîne. Au
moment du choc avec le neutron, ces produits de fission sont éjectés à grande vitesse. Les
noyaux qui sont le produit du processus de fission sont pour la plupart radioactifs mais leur
période est assez courte. La fission spontanée existe mais elle est très rare. Le seul élément
naturellement fissile est l’uranium 235. Formule générale de la fission nucléaire de l'uranium
235 :
1
0n + 92U235 → Z1XA1 + Z2YA2 + (2ou3) * 0n1

Exemple de la fission nucléaire :


1
0n + 92U235 → 55Cs140 + 37Rb94 + 2 * 0n1

Dans cet exemple nous pouvons voir la fission du noyau d’uranium 235 qui, sur l’impact d’un
neutre, va donner le noyau d’atome de césium 140 et le noyau d’atome de rubidium (qui sont
plus légers que le noyau d’uranium) et va aussi engendrer un deux neutrons. Ces deux
neutrons qui sont libérée vont à son tour provoquer la fission d'un noyau d'uranium et ce
phénomène est nommé la réaction en chaîne et c’est ce que nous essayons de maîtriser dans
les centrales nucléaires puisqu'effectivement nous pouvons avoir un grand nombre de ces
réactions qui peuvent s'emballer.
L'énergie libérée par le processus de fission est énorme. Un gramme d'uranium 235 libère
ainsi autant d'énergie que la combustion de plusieurs tonnes de charbon (d'environ 200 MeV).
Maintenant nous allons voir comment calculer cette énergie libérée. Pour ça nous allons
utiliser l'équivalence masse-énergie :

E=m c2
(∆E est la variation d’énergie, ∆m est la variation de la masse et c est la célérité de la lumière
dans le vide)
Quand nous aurons une transformation nucléaire comme fission, nous allons avoir une
diminution de la masse c’est-à-dire que la variation de la masse est négative et puisque c2 est
positif, à ce moment-là, la variation d’énergie va être négative aussi. Mais, puisque nous
préférons d’utiliser l’énergie libérée de la manière positive, nous allons le calculer comme :
Elib = E  Elib = m  c2
Enfin, la variation de la masse que nous allons calculer va être :

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m = mf  mi 
(mf - la masse finale, c’est-à-dire la masse des noyaux d’atomes et des particules qui sont
obtenus à la fin ; mi - la masse initiale, c’est-à-dire la masse de noyaux d’atome et de la
particule qui sont présentés au début)
Si la masse est exprimée en kilogramme et la célérité de la lumière dans le vide est exprimée
en mètre par seconde, l’énergie va s’exprimer en joule (J), mais il existe aussi une unité
d’énergie plus adapté aux énergies libérées lors des transformations nucléaires qui est
¨l’électronevolt¨. La relation entre l’électronvolte et joule est la suivante :
1eV = 1,602 * 10-19 J

1.2. Neutrons thermiques et modérateur


Plus le neutron est lent, plus il est susceptible d'être capté par l'atome d'uranium 235, de sorte
que le modérateur ralentit les neutrons rapides dans le processus de fission. Un modérateur est
un matériau composé de nombreux noyaux atomiques légers, presque aussi légers qu'un
neutron. Les impacts de ces noyaux atomiques légers ralentissent les neutrons à la vitesse de
ces noyaux du modérateur. Selon la théorie du mouvement Brownien, la vitesse des noyaux
du modérateur est définie par sa température. On parle donc de thermalisation des neutrons
plutôt que de ralentissement des neutrons. Contrairement à ce qu'évoque le terme modérateur,
celui-ci facilite et donc accélère la réaction. Les réacteurs qui utilisent des neutrons
thermiques pour la fission nucléaire sont appelés réacteurs thermiques, contrairement aux
réacteurs rapides, qui n'utilisent pas de neutrons ralentis pour la fission (c'est pourquoi on
l'appelle réacteur à neutrons rapides).

1.3. Entretenir et contrôler la réaction en chaîne


La gestion et la sécurité des réacteurs sont étroitement liées. Il est très important d'éviter que
les réactions en chaîne ne deviennent incontrôlables et que la fission nucléaire soit sous
contrôle constant.
Même si la gestion des réacteurs est un travail très difficile et exigeant, il est aujourd'hui très
bien maîtrisé. Il s'agit de maintenir la réaction en chaîne pendant de longues périodes et
jusqu'à un an en évitant qu'elle ne devienne explosive ou étouffent.
Si le nombre de neutrons produits par la fission de noyaux lourds est égal au nombre de
neutrons qui disparaissent, la réaction en chaîne aura lieu dans le cœur. Le rapport de ces deux
nombres (production divisée par disparition) est appelé coefficient de multiplication (ou
criticité) et doit être égal à 1.

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Si ce coefficient de multiplication est inférieur à 1, alors les neutrons disparaissent plus vite
qu'ils ne sont produits et la réaction en chaîne se termine et alors le cœur est dit "sous-
critique". Cependant, si le coefficient de multiplication est supérieur à 1, alors le nombre de
neutrons dans le noyau augmente très rapidement et cela conduit à une augmentation du
nombre de fissions et de l'énergie libérée et la réaction en chaîne va donc s’emballer. Le
réacteur est dit ¨sur-critique¨.
Les réacteurs sont spécialement désignés pour que les petites variations de puissance ne
puissent être corrigées naturellement que par les lois de la physique. Avec un point de
fonctionnement bien choisi, divers phénomènes assurent une autorégulation qui facilite le
contrôle : effet de dilatation, « effet Doppler ». L’effet Doppler joue le rôle le plus important.
Une augmentation de température accroît l’agitation thermique des noyaux présents dans le
cœur. Il se trouve que, plus cette agitation est importante, plus le sont aussi les pertes de
neutrons qui se produisent lors du ralentissement. Ces pertes augmentant, la réaction en
chaîne s’en trouve freinée.

1.4. Les circuits d’eau


L'eau de la cuve est chauffée par des réactions nucléaires et circule en circuit fermé c'est-à-
dire circuit primaire. Cette eau chauffée entre en contact avec les tuyaux du deuxième circuit
fermé, c'est-à-dire le circuit secondaire dans le ¨générateur de vapeur¨. Dans ces tuyaux, l'eau
s'évapore et cette vapeur entraîne la turbine. L'eau du circuit secondaire doit être refroidie
avant de retourner au générateur de vapeur pour que le système fonctionne en continu et à cet
effet un troisième tour est mis en place. L'eau froide que nous relevons dans l'environnement
(rivière ou mer) circule dans un condenseur dont le tube multiple permet à la vapeur du circuit
secondaire de revenir à l'état liquide. Ensuite, l'eau du condenseur qui n'était pas en contact
avec la radioactivité est rejetée dans l'environnement.

1.5. Les composants d’un réacteur nucléaire


1) La cuve et le cœur du réacteur
Le cœur du réacteur est constitué d'assemblages combustibles. Chaque assemblage
combustible comporte 264 crayons combustibles, 24 tubes pouvant contenir les
crayons d’une grappe de commande et un tube d’instrumentation. Les crayons
combustibles ont généralement une hauteur d'environ 4 mètres, selon la résistance du
réacteur. Ils sont constitués de tubes en alliage de zirconium, que nous appelons
également des gaines. Cette gaine est la première des trois barrières de sécurité qui

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servent à empêcher la diffusion des produits radioactifs contenus dans le combustible.


A l’intérieur des crayons sont empilées des pastilles de 8,2 mm de diamètre de
dioxyde d’uranium ou d’un mélange d’oxydes d’uranium et de plutonium, qui
constituent le combustible nucléaire. Afin de renouveler au moins partiellement le
combustible, les réacteurs sont arrêtés comme prévu. Cela se produit tous les 12 à 18
mois.
Le cœur est disposé à l’intérieur d’une cuve en acier au carbone (cf. schéma ci-contre)
revêtue d’une ¨peau¨ en acier inoxydable, munie d’un couvercle qui est enlevé pour les
opérations de renouvellement du combustible. En fonctionnement normal, la cuve du
réacteur est remplie d’eau maintenue à une pression de 155bar.

Figure 2. La cuve d'un réacteur nucléaire

2) Le circuit primaire et les circuits secondaires


Le circuit primaire élimine la chaleur libérée dans le cœur du réacteur en faisant
circuler de l'eau sous pression, connue sous le nom d’eau ou réfrigérant primaire, dans
des boucles de refroidissement. Le circuit primaire est la deuxième des trois barrières
de sécurité qui servent à empêcher la diffusion des produits radioactifs.
Toutes les boucles de refroidissement reliées au réservoir sont équipées d'une pompe
primaire qui assure que l'eau chauffée en contact avec les éléments combustibles
circule vers les générateurs de vapeur dans lesquels l'eau primaire transfère son
énergie aux circuits secondaires avant de retourner au cœur.
Un pressuriseur, raccordé à une boucle de refroidissement, permet l’expansion de
l’eau due à sa dilatation et la maîtrise de la pression dans le circuit primaire à 155 bars,
afin de maintenir sous forme liquide l’eau chauffée à plus de 300°C.

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Figure 3. Principaux composants du circuit primaire et des circuits secondaires


d'un réacteur nucléaire

La fonction des circuits secondaires est de transformer l'énergie thermique que le cœur
utilise en électricité. L'eau du circuit primaire qui est radioactive transfère sa chaleur à
l'eau du circuit secondaire qui n'est pas radioactive. Ce processus se passe dans les
générateurs de vapeur, dont le nombre dépend de la puissance du réacteur : 3 pour les
réacteurs de 900 MWe, 4 pour les réacteurs de 1300 et 1450 MWe. Cette vapeur fait
tourner les turbines qui, avec l'alternateur, produisent de l'électricité. Au sortir de la
turbine, la vapeur est refroidie dans un condenseur, retransformée en eau et renvoyée
dans les générateurs de vapeur.
3) Le bâtiment réacteur
Le bâtiment réacteur (ou enceinte de confinement) est la troisième des trois barrières
de sécurité qui servent à empêcher la diffusion des produits radioactifs et la protection
du réacteur contre les agressions externes.
Dans le bâtiment réacteur il y a une cuve, un circuit primaire, une partie des circuits
secondaires (générateur de vapeur) et certains dispositifs auxiliaires de propulsion et
de sécurité. Schématiquement, le bâtiment réacteur est constitué d'un cylindre en béton
surmonté par un dôme en béton (le toit du bâtiment) qui forme une enveloppe solide et
spécifiquement imperméable. Selon la puissance du réacteur, le bâtiment du réacteur
peut être à simple paroi (réacteur de 900 MWe) ou à double paroi (réacteurs 1 300
MWe et 1 450 MWe). Elle est conçue pour résister à la pression atteinte lors des
accidents retenus à la conception du réacteur (4 à 5 bars absolus) et pour rester étanche
dans ces circonstances. Les parois en béton reposent sur un radier lui-même en béton
qui constitue le socle du bâtiment.

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Figure 4. Les 3 barrières de sûreté

4) Les principaux circuits auxiliaires et circuits de sauvegarde


Les circuits auxiliaires contribuent, en fonctionnement normal du réacteur ainsi que
lors de sa mise à l’arrêt ou de son redémarrage, à l’accomplissement des trois
fonctions de sûreté (maîtrise de la réaction en chaîne, refroidissement du combustible
nucléaire, confinement de la radioactivité).
Le circuit de contrôle chimique et volumétrique du réacteur (RCV) est l'un des deux
principaux circuits auxiliaires. Il a plusieurs rôles : d’ajuster la concentration du bore
dans l’eau du circuit primaire par ajout d’eau déminéralisée ou d’eau borée en fonction
des variations de la puissance du cœur du réacteur; d’ajuster la masse d’eau dans le
circuit primaire en fonction des variations de température; de maintenir la qualité de
l’eau du circuit primaire, en réduisant sa teneur en produits de corrosion grâce à
l’injection de substances chimiques Deuxième principal circuit auxiliaire, le circuit de
refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA) a pour fonction, lors d’une mise à l’arrêt
du réacteur, d’évacuer la chaleur résiduelle produite par le combustible dans la cuve
du réacteur et d’éviter l’échauffement de l’eau du circuit primaire dû à la présence de
combustible dans le cœur.
Le rôle des circuits de sauvegarde est de maîtriser les situations accidentelles et d’en
limiter les conséquences. Les principaux circuits de sauvegarde sont :
 Le circuit d’injection de sécurité (RIS) qui permet d’injecter de l’eau borée
dans le cœur du réacteur afin de stopper la réaction nucléaire et de maintenir le
volume d’eau dans le circuit primaire en cas d’accident de perte de réfrigérant
primaire ;
 Le circuit d’aspersion dans l’enceinte (EAS) qui, en cas d’accident conduisant
à une augmentation significative de la pression dans le bâtiment du réacteur,

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permet de faire décroître cette pression et de préserver ainsi l’intégrité de


l’enceinte de confinement. Ce circuit permet également de rabattre au sol les
éléments radioactifs sous forme d’aérosols éventuellement relâchés dans cette
enceinte ;
 Le circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG)
qui permet de maintenir le niveau d’eau dans la partie secondaire des
générateurs de vapeur et donc de refroidir l’eau du circuit primaire en cas
d’indisponibilité du circuit normal d’alimentation en eau des générateurs de
vapeur (circuit ARE, cf. schéma dans la partie consacrée au circuit primaire et
aux circuits secondaires ci-dessus).
Il existe d'autres circuits importants pour la sûreté du réacteur, en particulier :
 Le circuit de réfrigération intermédiaire (RRI) qui assure le refroidissement
d’un certain nombre d’équipements importants pour la sûreté du réacteur
(RCV, RIS, EAS, RRA et circuits de ventilation) ;
 Le circuit d’eau brute secouru (SEC) qui assure le refroidissement du RRI au
moyen de la source froide ;
 Le circuit de réfrigération et de purification de l’eau des piscines (PTR) qui
permet, entre autres, d’évacuer la chaleur résiduelle des assemblages
combustibles entreposés dans la piscine d’entreposage des assemblages
combustibles usés ;
 Les circuits de ventilation qui jouent un rôle essentiel dans le confinement des
matières radioactives par la mise en dépression des locaux et la filtration des
rejets ;
 Les circuits destinés à la lutte contre l'incendie, le circuit de contrôle-
commande et les circuits électriques.

1.6. Les 5 filières de réacteurs nucléaire


Les réacteurs se distinguent selon le combustible (uranium naturel plus ou moins enrichi,
MOX (mixed oxides) ou thorium), le modérateur (qui sert à contrôler la réaction en chaîne :
eau ou graphite), et le fluide caloporteur (qui transporte la chaleur produite vers la turbine :
eau, gaz, sodium ou sel fondu) :
A l’heure actuelle, cinq principales filières sont développées dans le monde :
1) Les Réacteurs à Eau Bouillante (REB) représentent le quart des réacteurs en
exploitation dans le monde. Ils fonctionnent avec de l’uranium enrichi, avec

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l’eau comme caloporteur et modérateur. Contrairement au REP, il n’y a pas de


circuit d’eau secondaire ;
(Trois autres types sont peu répandus)
2) Les Réacteurs à Caloporteur Gaz, à modérateur graphite (RCG) qui utilisent de
l’uranium enrichi ;
3) Les Réacteurs à eau légère et modérateur graphite (RBMK pour Reaktor
Bolshoy Moshchnosti Kanalnyy) qui utilisent de l’uranium faiblement enrichi et
de l’eau normale comme caloporteur ;
4) Les Réacteurs à eau lourde (HWR pour heavy water reactor), constitués avec un
isotope de l’hydrogène ;
5) Les Réacteurs à Neutrons Rapides (RNR), de 4e génération, qui permettraient
d’exploiter l’intégralité du combustible nucléaire, sont l’objet d’études mais ne
produisent pas encore d’électricité.

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2. LES CENTRALES NUCLÉAIRES


Une centrale nucléaire est une centrale électrique qui utilise la fission nucléaire pour produire
de l'énergie thermique, dont une partie est convertie en électricité. C'est actuellement la
principale mise en œuvre civile de l'énergie nucléaire.
Une centrale nucléaire est constituée d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires (jusqu'à 7), dont
la puissance électrique varie de 40 MWe à plus de 1450 MWe. Le futur réacteur EPR aura
une puissance de 1600 MWe. Mais comment fonctionne une centrale nucléaire ?

Figure 5. Une centrale nucléaire

2.1. Le processus de production d’électricité dans une centrale


nucléaire à eau sous pression
Dans les centrales nucléaires fonctionnant sous un système d'eau sous pression, le
combustible (pastilles d’uranium), situé dans la cuve du réacteur, chauffe l’eau du circuit
primaire, qui lui-même chauffe l’eau du circuit secondaire et la transforme en vapeur, entraîne
à son tour un alternateur qui va produire un courant électrique alternatif.
1) Le circuit primaire : pour extraire la chaleur
L’uranium, légèrement ¨enrichi¨ en isotope 235, est conditionné sous forme de
petites pastilles qui sont empilées dans des gaines métalliques étanches réunies en
assemblages. Placés dans une cuve en acier remplie d’eau, ces assemblages
forment le cœur du réacteur. Ils sont le siège de la réaction en chaîne, qui les
porte à haute température. L’eau de la cuve s’échauffe à leur contact et est
maintenue sous pression, ce qui l’empêche de bouillir (réacteurs REP). Elle
circule dans un circuit fermé appelé le circuit primaire.

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2) Le circuit secondaire : pour produire la vapeur


L’eau du circuit primaire transmet sa chaleur à l’eau circulant dans un autre circuit
fermé : le circuit secondaire. Cet échange de chaleur s’effectue par l’intermédiaire du
générateur de vapeur. Au contact des tubes parcourus par l’eau du circuit primaire qui
a été échauffée en traversant le cœur, l’eau du circuit secondaire s’échauffe à son tour
et se transforme en vapeur. Cette vapeur fait tourner la turbine entraînant l’alternateur
qui produit l’électricité. Après son passage dans la turbine, la vapeur est refroidie par
un troisième circuit d’eau froide pour être transformée en eau et renvoyée vers le
générateur de vapeur pour un nouveau cycle.
3) Le circuit de refroidissement : pour condenser la vapeur et évacuer la chaleur
Pour que le système fonctionne en continu, il faut assurer son refroidissement. C’est le
but d’un troisième circuit que l’on vient d’évoquer. Il est indépendant des deux autres.
Sa fonction est de condenser la vapeur sortant de la turbine via un appareil formé de
milliers de tubes (le condensateur) dans lesquels circule de l’eau froide prélevée à une
source extérieure : rivière ou mer. Au contact de ces tubes, la vapeur se transforme en
eau. L’eau du condenseur, qui n’a pas été au contact d’éléments radioactifs, est ensuite
rejetée, légèrement chauffée, à la source d’où elle provient.
Si le débit de la rivière est trop faible, ou si l’on veut limiter son échauffement, on
utilise des tours de refroidissement, ou aéroréfrigérants. L’eau chaude provenant du
condenseur, répartie à la base de la tour, est refroidie par le courant d’air qui monte
dans la tour. L’essentiel de cette eau retourne vers le condenseur, une petite partie
s’évapore dans l’atmosphère, ce qui provoque ces panaches blancs caractéristiques des
centrales nucléaires.

2.2. Les différents bâtiments d’une centrale nucléaire et leur rôle


Une centrale nucléaire se compose de tous les appareils à l'aide desquels de l'électricité est
obtenue. Chaque section correspond à un groupe d'appareils destinés à produire une puissance
électrique donnée. Plusieurs réacteurs peuvent généralement être trouvés dans une centrale
nucléaire.
1) La salle de commande
Chaque réacteur nucléaire dispose d’une salle de commande. Les opérateurs
centralisent l’ensemble des données liées au fonctionnement du réacteur et prennent
les décisions concernant notamment la modulation de la puissance du réacteur
(augmenter ou diminuer la puissance de celui-ci).

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La salle de commande doit prendre en charge des dysfonctionnements occasionnels au


fur et à mesure qu’ils se présentent. Loin d’être réduits à un dispositif passif de
surveillance d’un système technique très automatisé, les membres de l’équipe sont au
centre d’un flot d’activités très hétérogènes (discussions, lecture, écriture, coups de
téléphones, etc.) visant à gérer en temps réel les problèmes très variés qu’occasionne
le fonctionnement quotidien et normal d’une installation complexe.

Figure 6. La salle de commande

2) Le bâtiment réacteur
Il se compose généralement d’une enceinte (cette enceinte est double dans le cas du
réacteur EPR) étanche qui contient la cuve principale renfermant le cœur du réacteur
nucléaire, le pressuriser (pour maintenir l'eau du circuit primaire à l'état liquide), les
générateurs de vapeur (trois ou quatre selon la puissance de la centrale), les pompes
primaires (pour faire circuler le fluide caloporteur), le circuit d'eau primaire, (pour
assurer le transfert thermique entre le cœur du réacteur et les générateurs de vapeur) et
une partie du circuit d'eau secondaire.
3) Le bâtiment combustible
Accolé au bâtiment réacteur, il sert de stockage des assemblages du combustible
nucléaire avant leur chargement dans le cœur (combustibles neufs) ou après leur
déchargement du cœur (combustibles usés). Comme les combustibles usés dégagent
encore de la chaleur une fois déchargés (du fait de leur très grande radioactivité), l’eau
de la piscine sert au refroidissement de ces combustibles usés (un tiers ou un quart du
combustible est remplacé tous les 12 à 18 mois). Le combustible est maintenu
immergé dans ces piscines dont l'eau sert d'écran radiologique.

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4) La salle des machines


Elle abrite la turbine à vapeur et l'alternateur, le condenseur, suivi de turbopompes
alimentaires et les locaux périphériques d’exploitation, notamment la salle de
commande, véritable « cerveau » d’une tranche nucléaire. C’est dans la salle de
commande que sont centralisées les principales données relatives au fonctionnement
de la tranche. C’est de là que partent les « ordres » transmis par les opérateurs aux
différents composants et systèmes. Ce pilotage télécommandé fait largement appel à
l’automatisation et à l’informatique. Il s’agit là d’aides indispensables pour les
opérateurs. Mais ce sont eux qui restent les responsables à part entière du pilotage de
la tranche et qui prennent les décisions prévues par les procédures.

Figure 7. La salle des machines

5) Une station de pompage


Elle est nécessaire pour assurer les besoins en eau.
6) L’importance d’eau
Le nucléaire utilise de l’eau pour des besoins de refroidissement indispensables au
procédé de production d’électricité.
Pour assurer le confinement de la radioactivité à l’intérieur du circuit primaire
uniquement, les eaux contenues dans les autres circuits (le circuit secondaire et le
circuit de refroidissement) ne se mélangent pas.
Les centrales implantées en bord de mer ou sur des fleuves à gros débit fonctionnent
en circuit ouvert : l’eau, prélevée à raison de plusieurs dizaines de m3/s, est
intégralement restituée au milieu aquatique, réchauffée de quelques degrés. Lorsque le
fleuve n’a pas un débit suffisant ou s’il y a plusieurs centrales rapprochées le long
d’un même cours d’eau, les installations sont équipées de tours aéroréfrigérantes (on
parle de circuit fermé). La quantité d’eau prélevée est alors de l’ordre de quelques
m3/seconde seulement.

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7) Une ou plusieurs tours de refroidissement


C’est l’édifice le plus visible des centrales thermiques ou nucléaires. Ces
aéroréfrigérants n'équipent que les centrales dont la source froide ne permet pas
d'évacuer la chaleur nécessaire au fonctionnement et permettent ainsi de diminuer la
pollution thermique de cette source froide. Certaines centrales nucléaires ne possèdent
pas de réfrigérant atmosphérique. Elles sont refroidies uniquement par l’eau venant de
la rivière ou de la mer.

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3. LA CATASTROPHE-L’ERREUR TECHNIQUE
Il y a 35 ans à Tchernobyl, le réacteur numéro 4 de la centrale Lénine explosait, causant le
plus grave accident nucléaire du XX siècle, classé au niveau 7 de l’échelle internationale des
événements nucléaires. En cause, une combinaison fatale entre des erreurs humaines, de la
part des opérateurs de la centrale, et une conception déficiente du réacteur accidenté, un
RBMK, pour ¨Reaktor Bolshoy Moshchnosti Kanalnyi¨, « réacteur de grande puissance à
tubes de force ». À l’époque, les connaissances disponibles étaient très limitées sur ces
réacteurs nucléaires de conception soviétique datant des années 1950, communs en URSS.
Pour comprendre exactement ce qui s'est passé, il faut d'abord mieux connaître les deux
causes de la catastrophe.
Les réacteurs RBMK sont des réacteurs à neutrons thermiques qui utilisent du graphite
comme modérateur et de l'eau bouillante comme liquide de refroidissement. Le combustible
est de l’oxyde d’uranium légèrement enrichi en uranium 235. Chaque assemblage
combustible est contenu dans un « tube de force » à l’intérieur duquel circule le fluide de
refroidissement. Les tubes de force, environ 1 700, sont placés verticalement dans
l’empilement de graphite. L’ensemble repose sur une structure mécano-soudée contenue dans
une cavité en béton. Au-dessus du réacteur, une « machine de chargement » permet le
renouvellement du combustible de manière continue pendant l’exploitation. Le contrôle de la
réactivité est assuré par environ 200 barres absorbantes de neutrons, réparties dans tout le
cœur du réacteur. Ces barres protectrices sont placées dans des tubes de force analogues à
ceux qui contiennent le combustible.

Figure 8. Coupe simplifiée d’un réacteur RBMK de puissance 1 000 MWe

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3.1. Les avantages de conception du réacteur RBMK


Les avantages du réacteur RBMK sont l'absence de cuve sous pression, l'absence de
générateur de vapeur, le renouvellement du combustible de manière continue et donc la
souplesse du cycle du combustible, la possibilité de régler le débit de refroidissement canal
par canal et, par conséquent, de contrôler chacun d'entre eux tant du point de vue thermique
que du point de vue de l'intégrité des gaines du combustible.

3.2. Trois défauts de ce conception


Qu’est-ce qui a pêché, lors de l’accident ? Après la catastrophe, les experts occidentaux ont pu
accéder aux documents nécessaires pour analyser la conception de ces réacteurs, qu’ils ne
connaissaient que très peu, et évaluer leur niveau de sûreté. Ils ont pu ainsi identifier de
nombreux défauts de conception dont trois ont pesé lourd le jour de la catastrophe.
D’abord, un coefficient de température très positif quand le réacteur fonctionne à faible
puissance. Cela signifie qu’une augmentation de la température du cœur du réacteur se traduit
par une augmentation de la réactivité. Cette dernière conduite a une nouvelle augmentation de
la puissance et de la température, et ainsi de suite. Cet effet « déstabilisant » rend difficile le
contrôle du réacteur.
Ensuite, un système d’arrêt d’urgence lent et peu fiable. Le système d’arrêt, que l’on peut
comparer au système de freinage d’une voiture, est sans doute le plus important des systèmes
de sûreté d’un réacteur nucléaire. Il est constitué de barres fortement absorbantes de neutrons,
réparties dans tout le cœur du réacteur. Cela permet à ces barres d’étouffer rapidement la
réaction en chaîne lors de leur insertion dans le cœur, et d’arrêter ainsi le réacteur. Le système
d’arrêt d’urgence des RBMK présentait des carences significatives : un temps d’insertion des
barres trop long ; une mauvaise conception des crayons absorbants, et une fiabilité
insuffisante du système dans son ensemble.
Enfin, l’absence d’enceinte de confinement. À la place, un système de confinement
modulaire ; les RBMK disposent de plusieurs compartiments étanches, destinés à assurer le
confinement de différentes zones de l’installation dont la cavité du réacteur. Cette dernière,
qui renferme les tubes de forces contenant les assemblages de combustible, était conçue pour
faire face à la rupture d’un tube de force. Les ruptures multiples de tubes de force (comme
cela fut le cas lors de l’accident de Tchernobyl) n’étaient donc pas envisagées.
Un très gros effort a été réalisé, après l’accident de Tchernobyl, pour améliorer la sûreté des
RBMK. Tout d’abord, au lendemain de la catastrophe, des modifications ont été mises en

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œuvre pour remédier aux trois défauts cités plus haut. Notamment, la réduction de l’effet
déstabilisant du coefficient positif de température, l’ajout d’un système d’arrêt rapide avec 24
nouvelles barres, ou encore la mise en place d’un système de réduction de la pression par
condensation de la vapeur en vue d’améliorer la capacité de dépressurisation du système de
confinement.

3.3. Sûreté nucléaire des réacteurs


Dans les réacteurs d’aujourd’hui, la sécurité nucléaire a atteint un niveau très évolué. En ce
qui concerne les systèmes et les composants de ces systèmes (par exemple : pompes, valves),
elle est basée sur la redondance et la diversité. C’est dire qu’une même fonction est assurée
par plusieurs composants ou systèmes différents. Donc, l’arrêt d'urgence est assuré par trois
systèmes : l’un de ces systèmes est composé de barres absorbantes suspendues par des
aimants permanents dont l’aimantation disparaît à la température d’environ 800°C. Lorsque
cette température est atteinte, les barres tombent et stoppent la réaction en chaîne. Ce système
fonctionne à coup sûr et ne peut pas être contourné électroniquement. Il n’y a pas moyen de
bricoler un pontage pour mettre ce système hors circuit. Ce système est composé de barres
absorbantes articulées capables de s’insérer même dans un cœur déformé, et ceci par leur
propre poids.

3.4. Compenser la faiblesse technique par des directives


administratives
Les constructeurs de ce type de réacteur étaient certainement conscients de cette faiblesse, car
ils ont voulu la compenser par des mesures administratives exigeant que, dans tous les cas, au
moins 30 barres de commande restent insérées complètement dans le réacteur, qu’il est
interdit de lever les barres de commande au-dessus de la cote de 1,2 m. Il aurait été facile par
un automatisme électronique ou par des butoirs mécaniques de faire en sorte que ces deux
conditions de sécurité soient respectées. Mais là encore, rien n’avait été prévu pour dissuader
l’opérateur de violer ces deux directives importantes.

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Figure 9. Vue générale des installations de Tchernobyl

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4. LA CATASTROPHE-L’ERREUR HUMAINE
Plusieurs erreurs et fautes humaines ont été identifiées. A l'évidence le personnel,
insuffisamment formé, n'avait pas conscience du caractère dangereux de ses actions. S'il avait
évité une seule de ces erreurs, l'explosion ne se serait pas produite. Il serait trop facile,
cependant, d'imputer aux opérateurs la responsabilité de la catastrophe ils ont fait leur métier,
riches de la seule formation qui leur avait été donnée celle-ci était insuffisante, incohérente
avec le manque de sécurités passives de l'installation. Leur méconnaissance de la neutronique
du cœur RBMK leur interdisait de comprendre les implications des décisions qu'ils prenaient
d'autant que le réacteur était en cours d'essai à faible puissance selon un programme qui
comportait d'importantes dérogations aux règles permanentes d'exploitation.

4.1. Le teste
Le réacteur n° 4 du site de Tchernobyl, situé à 130 km au nord de Kiew, devait être arrêté le
vendredi 25 avril 1986 pour la maintenance annuelle. Il était prévu de profiter du moment où
l’on arrête le réacteur pour faire un test. Lorsqu’on arrête un réacteur, il y a un moment où
l’on déconnecte le générateur du réseau électrique, ce qui fait que l’ensemble turbogénérateur
continue à tourner à vide. L’idée avait été développée que l’on pourrait utiliser l'énergie
cinétique résiduelle contenue dans ce turbogénérateur qui tourne à vide. Derrière cette idée, il
y avait une intention d’augmenter la sécurité des réacteurs RBMK. En effet, les ingénieurs
soviétiques avaient étudié plusieurs scénarios d’accidents et en particulier l’accident couplé à
un “blackout” du réseau électrique. La plupart des centrales nucléaires ont un besoin vital
d’énergie électrique, car le fonctionnement des pompes de refroidissement doit être toujours
assuré. En général, on réalise l’apport indépendant d’électricité grâce à des groupes
électrogènes diesel à démarrage très rapide. Les ingénieurs soviétiques ayant pris conscience
que leurs groupes électrogènes étaient trop lents à démarrer, cherchèrent à assurer un appoint
d’énergie pour combler le temps critique situé entre le déclenchement de la turbine et le
moment où les diesel de secours sont à pleine puissance. Ils ont donc développé l'idée, en soi
excellente, d’utiliser électriquement l’énergie cinétique résiduelle du turbogénérateur tournant
à vide. Cette idée avait été élaborée et mise au point, et il fallait expérimenter son efficacité.
Une équipe d’ingénieurs-électriciens était venue expressément à Tchernobyl pour effectuer ce
test au moment du déclenchement du réacteur. Et comme on ne déclenche un tel réacteur que
tous les 12 à 18 mois, il fallait réussir ce test, sinon ça retarderait le projet de plus d’une
année.

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4.2. Deux équipes, donc deux chefs


Il y avait donc, dans la centrale, une équipe d’ingénieurs-électriciens venus de l’extérieur et
ne comprenant pas grand-chose à la sécurité nucléaire. Cette équipe était sous pression car
elle n’avait reçu qu’un court créneau de temps pour réaliser son test, et elle voulait
absolument réussir cette expérience cette année. D’autre part, il y avait, dans la centrale,
l'équipe de quart normale qui effectue les opérations que la direction lui demande de réaliser,
et qui est responsable de ce que toutes les opérations se déroulent dans les marges de sécurité
usuelles. Dans ces conditions, il était prévisible que le conflit éclate entre le chef de l’équipe
extérieure et le chef de quart de la centrale. Il ne fait pas de doute que l’équipe extérieure
chargée du test a imposé sa volonté, car elle a fait effectuer à l’équipe de quart toute une série
d’opérations interdites par le règlement d’exploitation. C’est seulement au dernier moment
que le chef de quart a réagi de sa propre initiative, mais il s’est décidé environ 10 secondes
plus tard. Il faut que le chef-électricien venu de l’extérieur ait eu une trop forte personnalité,
ou que le chef de quart de l’installation ait eu une trop faible personnalité pour qu’on en arrive
là. Placé dans ce contexte, le scénario de l’accident se comprend très bien.

4.3. Vendredi, le 25 avril


13 h : On commence à réaliser les conditions nécessaires à l’exécution du test. En particulier,
on découpe le système de refroidissement d’urgence pour éviter que celui-ci ne vienne de
façon intempestive perturber le test. Cette action est en principe une violation du règlement
d’exploitation.
14 h : La direction reçoit l’ordre d’assurer encore quelques heu­ res la production d’électricité.
Le test est interrompu. Le système de refroidissement d’urgence n’est pas re-couplé, ce qui
reflète un certain laxisme. L’équipe d’ingénieurs-électriciens doit attendre ; elle est contrariée.
11 heures d’attente
23 h 10 min : Enfin après 11 h d’attente, le test peut reprendre. L’équipe d’ingénieurs-
électriciens est fatiguée et nerveuse. Elle veut mettre les bouchées doubles et va commencer à
faire du forcing. Entre temps, l’équipe de quart a changé. Selon le programme, on a l’intention
de démarrer l’expérience à partir d’un niveau de puissance d’environ 22 %.

4.4. Samedi, le 26 avril


0 h 28 : A la suite d’une erreur de réglage, la puissance du réacteur tombe à environ 1 %.
L’équipe chargée du test exige que l’on remonte la puissance à 22 %, ne sachant pas qu'il est
très difficile de redémarrer un réacteur qui vient de s’arrêter.

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1 h : L’équipe de quart remonte presque toutes les barres de contrôle et les remonte au-delà de
la cote limite (1,2 m). Il ne reste plus que 8 barres dans le cœur, alors que le minimum exigé
est de 30. Malgré tous ces efforts pour remonter la puissance, on arrive difficilement à
atteindre le niveau de 6 %. A ce niveau de puissance, les réacteurs RBMK sont
dangereusement instables. Ce fait est connu, car le règlement d’exploitation interdit de faire
fonctionner le réacteur à ce niveau de puissance.
1h 07 min : L’équipe des électriciens exige que l’on enclenche les deux pompes de réserve. Il
s’agit de simuler la charge électrique des pompes de secours. Cette action est aussi en
violation du règlement d’exploitation. Il est tout à fait clair que les électriciens ne voient que
leur test et ne comprennent rien au comportement d’un réacteur. Malheureusement, l’équipe
de quart continue à obéir. Le réacteur devient de plus en plus difficile à stabiliser.
L’automatisme déclenche l’arrêt d’urgence, mais cet ordre est annulé pour ne pas perturber le
fameux test. Cette violation du règlement est grave.
1 h 22 min 30 s ; La calculatrice électronique de l’installation imprime le bilan de l’état actuel
du cœur. De ce bilan, il est évident que l’arrêt d’urgence s’impose, mais l’équipe de quart
hésite encore.
1 h 23 min 4 s : Le fameux test, tant souhaité, est mis en route. Le turbo- générateur est
découplé, ce qui normalement engendre un arrêt du réacteur. Mais le signal qui devrait
déclencher l’arrêt a été détourné et rendu inefficace, car les électriciens désirent conserver le
réacteur en fonctionne­ ment de façon à pouvoir répéter le test en cas de besoin. Il est inutile
de préciser qu’une telle action est grave et qu’elle représente une sorte de sabotage
inconscient.
Samedi, 1 h 23 min 21 s : On entre dans le cercle infernal de la rétroaction positive: l’eau
commence à bouillir - les bulles dans l’eau augmentent la puissance du réacteur car les
neutrons sont moins absorbés →la température de l’eau augmente →l’eau bout plus fort →ça
fait plus de bulles →la puissance augmente etc. A cet instant précis, on aurait encore pu tout
juste arrêter le réacteur normalement, sans dommage. En 17 s, la réaction en chaîne aurait
encore pu être stoppée.
1 h 23 min 40 s : Le chef de quart réagit enfin, mais trop tard. Il provoque l’arrêt d’urgence.
Mais les barres de commande rentrent dans le cœur à la vitesse maximale de 40 cm/s, ce qui
est trop lent.

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4.5. Deux énormes explosions


1 h 23 min 44 s : La puissance neutronique monte à 100 fois sa valeur maximale. La
température du combustible monte à 2 000°C. Cela produit une explosion qui décolle et place
à la verticale la dalle de béton de 1 000 t qui recouvrait le réacteur. Comme les barres de
commande étaient suspendues à cette dalle, elles sont arrachées du réacteur. Une seconde
explosion plus puissante que la première détruit tout le cœur et le bâtiment du réacteur et
projette du combustible nucléaire incandescent sur tout le site produisant quelque 30 foyers
d’incendie.

Figure 10. L'explosion du réacteur numéro 4

Dans la figure 9, nous pouvons voir que dans le cœur, les crayons de combustible se
fragmentent. Les pastilles d’oxyde d’uranium, surchauffées, explosent et provoquent une
déflagration qui soulève la dalle supérieure
Pour lutter contre l'incendie, les pompiers ne sont pas équipés de protection contre les
radiations. Il faudra attendre 6 h 00 (heure locale) le matin pour constater la fin des incendies
sur les cinq foyers secondaires. L'objectif premier est d'enrayer la réaction nucléaire, et durant
quinze jours des hommes embarqués en hélicoptères se relaieront pour y faire face. Pour
étouffer la réaction, la consigne est de larguer au-dessus du réacteur des tonnes d'argile,
de sable, de plomb et de bore. Mais la tâche est très délicate, il faut réussir à viser le réacteur,
à une hauteur de 200 mètres. La plupart des largages furent sans succès. Il faut savoir que les
taux de radioactivité ne permettaient aux hélicoptères de rester que 8 secondes !

Figure 11. Les pompiers en 1986 avant de se mettre à nettoyer


les déchets radioactifs du toit du réacteur numéro 4

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Outre l'incendie à éteindre, d'autres hommes sont appelés sur le site même, afin d'empêcher
l'effondrement des fondations de la centrale et la pénétration dans le sol du combustible
radioactif. C'est ainsi que des centaines de mineurs creusèrent juste sous le réacteur afin de
former un tunnel permettant de refroidir le cœur du réacteur en y injectant de l'azote liquide.
Pompiers et mineurs furent donc les premiers sacrifiés de Tchernobyl.
Parmi le personnel du site et les pompiers, il y eu 203 cas d’irradiation aiguë, avec des doses
corps-entier allant de 80 à 1600 rem. Ces blessés radiologiques furent traités dans des
hôpitaux de Kiev et de Moscou. Nous rappelons ici que la dose limite des travailleurs est de 5
rem/an et que la dose mortelle dans 50 % des cas est d’environ 400 rem. Dans de nombreux
cas, le traitement fut compliqué par des brûlures de la peau, dues d’une part aux incendies et
d’autre part au rayonnement bêta des matières radioactives présentes dans les habits.

Figure 12. Le réacteur après l'explosion

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5. LES CONSÉQUENCES DE LA CATASTROPHE POUR LE


MONDE ENTIER
Sous l’effet de l’énergie libérée par l’accident, les produits radioactifs émis s’élèvent jusqu’à
plus de 1 200 mètres de hauteur. Les rejets se poursuivent jusqu’au 5 mai, sous l’effet de
l’incendie consécutif à l’accident puis de l’énergie dégagée en continu par le cœur détruit du
réacteur. Au total, ce sont près de 12 milliards de milliards de becquerels qui, en 10 jours,
partent dans l’environnement, soit 30 000 fois l’ensemble des rejets radioactifs
atmosphériques des installations nucléaires dans le monde en une année. Les rejets des
premiers jours contaminèrent des masses d’air qui se transportèrent d’abord vers la
Scandinavie, puis vers l’Europe centrale, puis vers les Balkans.

Figure 13. Mouvement du nuage radioactif le 12 mai 1986

5.1. Rayonnement libéré


Les employés et le public furent exposés à trois grands types de radionucléides : l'iode 131, le
césium 134 et le césium 137. L'iode 131 libéré dans l'environnement est rapidement absorbé
par la glande thyroïde de l'humain. Cependant, l'iode 131 a une courte demi-vie (8 jours). Les
enfants exposés à de l'iode radioactif reçoivent des doses plus élevées que les adultes,
puisqu'ils ont une glande thyroïde plus petite et un métabolisme plus élevé. Les isotopes de
césium ont une demi-vie plus longue (environ 2 ans pour le césium 134 et 30 ans pour le
césium 137), ce qui augmente les risques d'exposition à long terme par ingestion de nourriture

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ou d'eau contaminée, par inhalation d'air contaminé ou par exposition à des radionucléides
dans le sol.
Au total, ce sont près de 12 milliards de milliards de becquerels qui, en 10 jours, partent dans
l’environnement, soit 30 000 fois l’ensemble des rejets radioactifs atmosphériques émis en
une année par les installations nucléaires alors en exploitation dans le monde. La grande
majorité (84 % de l’activité totale rejetée) des éléments radioactifs avaient une période
radioactive inférieure à un mois. (tableau 1)

Tableau 1. stimation de l’activité des principaux radionucléides re etés lors de l’accident


de Tchernobyl
Type d'élément Période Acti ité
Radionucléide Symbole radioactive totale15re etée
(x10 Bq)
Gaz inerte énon 133 Xe 5.3 jours 6 290
Eléments Iode131 131 I 8 jours 630-1740
facilement Césium 4 134 Cs 2,2 ans 18-44
Volatils Césium137 137 Cs 30,2 ans 37-90
Tellure 132 132 Te 78 heures 400-1000
Eléments olatilité Ruthénium 103 Ru 39,6 jours 170
intermédiaire Ruthénium 106 Ru 1an 59
Eléments Strontium 90 90 Sr 28 ans 8,1
peu volatils Baryum 140 140 Ba 12,8 jours 180
Eléments Zirconium 95 95Zr 64jours 155
réfractaires Cérium 4 141Ce 33 jours 144
(non volatils) Cérium 44 144Ce 285 jours 137
Neptunium239 239Np 2,4 jours 1440
Plutonium 238-239-240 Pu - ~ 0,9
Plutonium 241 241Pu 13,2ans 5,9
Curium 242 242 Cm 163 jours ~ 0,9

5.2. Les effets sur la santé des employés


Le jour de l'accident, il y avait 600 employés sur le site de l'accident ; 134 d'entre eux
furent atteints du syndrome d'irradiation aiguë (SIA) et parmi ces derniers, 28 sont décédés
dans les trois mois qui ont suivi l'accident. Les survivants au SIA ont mis plusieurs années
à se rétablir.
Parmi les 600 employés sur le site, on a constaté une augmentation de l'incidence de
leucémie ou de cataractes chez ceux qui avaient été exposés aux doses de rayonnement les
plus fortes. Autrement, l'incidence de cancers solides et de leucémie chez le reste des
employés exposés n'a pas augmenté. De plus, il n'y a aucun signe d'incidence accrue
d'autres maladies non cancéreuses liée à l'exposition au rayonnement ionisant.

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Les 530 000 travailleurs participant à l'opération de récupération sur le site de l'accident
entre 1986 et 1990 ont été exposés à des doses se situant entre 20 et 500 mSv (120 mSv en
moyenne). La santé de cette cohorte continue à être surveillée de près.

Figure 14. Les pompiers-héros de Tchernobyl

5.3. Les effets sur la santé de toute l’humanité


Les 115 000 personnes qui ont dû être évacuées de la zone avoisinante ont reçu en
moyenne une dose efficace de 30 mSv. Les doses de rayonnement reçues par le grand
public dans les trois pays contaminés (Biélorussie, Fédération de Russie et Ukraine) étaient
relativement faibles; la dose efficace a été en moyenne de 9 mSv, environ la même dose
qu'un tomodensitogramme (10 mSv). La dose efficace moyenne attribuable au
rayonnement naturel est d'environ 2,4 mSv par année à l'échelle mondiale.
Dès le début des années 1990, des médecins pédiatres de Belarus et d’Ukraine ont constaté
une augmentation importante du nombre de cancers de la thyroïde chez de jeunes enfants.
Depuis, les études ont montré que cette augmentation est due essentiellement aux iodes
radioactifs relâchés durant l’accident, l’incidence de ce cancer croissant avec la dose à la
thyroïde. Il y a plusieurs à des études mettant en évidence l’augmentation de l’incidence de
ce cancer pour plusieurs tranches d’âges : ce sont les enfants exposées aux jeunes âges,
notamment ceux qui étaient âgés de moins de 10 ans au moment de l’accident, qui
continuent à exprimer un risque élevé, même vingt-cinq ans après l’accident. Pour la
période 1991 - 2005, le nombre de cancers de la thyroïde en excès observés chez les
enfants et adolescents qui avaient moins de 18 ans au moment de l’accident en Belarus,
Russie et Ukraine est de 6848.

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CONCLUSION
L'énergie nucléaire, en plus de l'énergie éolienne, est absolument au même niveau de l'énergie
la plus pure avec la plus faible émission de dioxyde de carbone. Il existe différentes façons
d'obtenir de l'électricité, et à mesure que le monde se développe sur les plans technologique et
économique, le besoin en électricité augmente. Mais aucun moyen d'obtenir de l'électricité
n'est dénué de risque.
Il existe aujourd'hui environ 440 réacteurs nucléaires dans le monde. De nouvelles centrales
nucléaire sont en cours de construction partout dans le monde et les États-Unis s'emploient à
prolonger la durée de vie des centrales nucléaires existantes. Il est clair que l'énergie nucléaire
est très importante pour l'humanité et qu'aujourd'hui il est impossible d'imaginer la vie sans
elle.
Aussi, il est fascinant comment les humains aiment franchir certaines frontières sans penser
aux conséquences et aux catastrophes qui peuvent survenir. Depuis la construction des
premiers réacteurs nucléaires en 1942, il y a eu une centaine de petits accidents dans les
centrales nucléaires. Mais que signifie un petit accident et peut un incident être petit s'il existe
une possibilité d'émission même la plus petite quantité de rayonnement ? Rappelons
simplement qu’au début les Soviétiques ont présenté la catastrophe de Tchernobyl comme un
accident mineur et qu'on n'a pas aucune raison de s'inquiéter néanmoins cette catastrophe était
loin d'être un petit incident.
Il est vrai que l'humanité avance de plus en plus dans le domaine scientifique, mais il est
également vrai que nous régressons et détruisons pour nous-mêmes un avenir meilleur. Pour
éviter de telles catastrophes à l'avenir, les réacteurs nucléaires doivent être perfectionnés, mais
le problème est que rien au monde ne peut être parfait. Je suis conscient que nous ne pouvons
pas abandonner les inventions qui fonctionnent sur le principe de la physique nucléaire, mais
nous devons ensuite trouver un moyen de garantir que la catastrophe de Tchernobyl ne se
reproduise plus.

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Littérature

[1] Le fonctionnement d’un réacteur, https://www.planete-energies.com/fr/


[2] Le fonctionnement d'une centrale nucléaire, https://www.edf.fr/
[3] Les composants d’un réacteur en détail, https://www.irsn.fr/
[4] Le fonctionnement d’une centrale nucléaire, https://www.sfen.org/
[5] Les réacteurs RBMK, https://www.irsn.fr/
[6] Que sont devenus les réacteurs RBMK?, https://theconversation.com/
[7] Catastrophe nucléaire de Tchernobyl, https://www.connaissancedesenergies.org/
[8] Effets de l'accident de Tchernobyl sur la santé, https://nuclearsafety.gc.ca/
[9] L'accident de Tchernobyl et ses conséquences pour l’environnement et la santé,
https://www.irsn.fr/

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Figures

Figure 1. Le principe de la réaction en chaîne avec la fission d'un noyau d'uranium 235
absorbant un neutron .................................................................................................................. 6
Figure 2. La cuve d'un réacteur nucléaire ................................................................................. 10
Figure 3. Principaux composants du circuit primaire et des circuits secondaires d'un réacteur
nucléaire.................................................................................................................................... 11
Figure 4. Les 3 barrières de sûreté ............................................................................................ 12
Figure 5. Une centrale nucléaire ............................................................................................... 15
Figure 6. La salle de commande ............................................................................................... 17
Figure 7. La salle des machines ................................................................................................ 18
Figure 8. Coupe simplifiée d’un réacteur RBMK de puissance 1000MWe ............................. 20
Figure 9. Vue générale des installations de Tchernobyl ........................................................... 23
Figure 10. L'explosion du réacteur numéro 4 ........................................................................... 27
Figure 11. Les pompiers en 1986 avant de se mettre à nettoyer les déchets radioactifs du toit
du réacteur numéro 4 ................................................................................................................ 27
Figure 12. Le réacteur aprés l’explosion .................................................................................. 28
Figure 13. Mouvement du nuage radioactif le 12 mai 1986 ..................................................... 29
Figure 14. Les pompiers-héros de Tchernobyl ......................................................................... 31

Tables

Tableau 1. Estimation de l’activité des principaux radionucléides rejetés lors de l’accident


de Tchernobyl ........................................................................................................................... 30

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Назив матурског рада Име и презиме ученика, IV-1

LA BIOGRAPHIE DE L’ÉLÈVE

Katarina Gajić est née le 31er janvier 2003 à


Novi Sad. Après qu’elle a terminé l’école primaire Ivo Lola
Ribar en tant que porteur du diplôme Vuk Karadžić, elle a
continué son parcours scolaire dans la section bilingue
au lycée Jovan Jovanović Zmaj. Parallèlement avec
l’école primaire, elle a terminé l’école primaire de la
musique Isidor Bajić en jouant de la clarinette.
Pendant sa scolarisation au lycée elle a participé à
l’échange scolaire avec lycée Follereau à Belfort et elle
était membre de l’orchestre du lycée et de la chorale du
lycée, qui est considérée comme l'une des meilleures chorales européenne mixtes pour les
années. Elle est également très concentrée sur les activités extrascolaires telles que le ballet, le
sport, les langues étrangères et a aussi fait du bénévolat pendant 3 ans à la bibliothèque de la
ville.
Après lycée elle voudrait faire les études d’ingénierie électrique à la Faculté des Sciences
Techniques à Novi Sad.

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Назив матурског рада Име и презиме ученика, IV-1

Датум предаје матурског рада: ______________

Комисија:
Председник _______________
Испитивач _______________
Члан _______________

Коментар:

Датум одбране: _____________ Оцена__________ (___)

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