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Résumé
A partir d'écrits ou de documents cartographiques, nous avons tenté de retracer sommairement les multiples changements du
trait de côte depuis 3100 ans avant J.C.. Nous avons pu élaborer des graphiques chronologiques montrant les périodes
d'érosion et d'accrétion dans les divers secteurs étudiés ce qui peut servir de base pour le commentaire historique. Enfin, sont
évoqués les problèmes engendrés par les modifications de la ligne de rivage.
Ribatet Gercende. L'évolution du trait de côte du littoral Atlantique de la Seudre à l'Adour depuis l'époque historique.. In:
Travaux du Laboratoire de Géographie Physique Appliquée, n°15, Février 1997 1996. pp. 25-44;
doi : https://doi.org/10.3406/tlgpa.1996.936
https://www.persee.fr/doc/tlgpa_0249-647x_1996_num_15_1_936
Institut de Géographie,Gercende
Université Michel
RIBATETde Montaigne-Bordeaux 3
I - Sources et méthodologie
municipale
personnes
est localisée
(bibliothèque
Pour
prenaient
d'Arcachon).
àlauniversitaire,
lapériode
grande
le soin
antique
bibliothèque
Les
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de suivre
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nationale
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de Moyen-Âge,
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desont
Paris
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Bordeaux,
avancées
majeure
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et les
car
bibliothè
en des
reculs
Giron
peuliv
Trav. Lab. Géo. Phys. Appl., Bordeaux, fév. 1997, n°15
l'océan. A cette époque, les gens étaient terrifiés face à un phénomène qu'ils ne
comprenaient pas.
Quand ces mesures existent, nous ne pouvons nous en servir comme acquis
ou valeur sûre car les relevés sont peu fiables (on ignore les conditions dans
lesquelles ils ont été effectués). On peut faire le même constat pour les cartes
anciennes. Elles ne sont utiles que pour une analyse globale car les mesures
n'étaient qu'approximatives puisque les mesures de triangulation n'existaient pas.
Pour les documents récents, les recherches sont plus simples. Ils sont en
nombre et faciles d'accès. On les trouve le plus souvent dans les bibliothèques ou
les bases de données des organismes s'intéressant à l'environnement et à
l'aménagement. Ces centres transmettent des valeurs relativement fiables sur les
modifications qui subviennent pendant l'année. Au XIX siècle, nous avions l'office
des Eaux et Forêt et les recherches des comités scientifiques. De nos jours, nous
pouvons nous servir des renseignements fournis par I.F.R.E.M.E.R., l'Office
National des Forêts, la subdivision hydraulique de la Division Départementale de
l'Equipement, les enquêtes demandées par la Mission Interministérielle
d'Aménagement de la Côte Aquitaine (MIACA), les études universitaires ou tout
simplement les services correspondants des mairies.
A - Les Charentes
Cette supposition, étayée par des cartes est en partie confirmée par les
récits datant de l'époque romaine. Par exemple, au niveau de la Seudre, la
sédimentation était active et on évoquait un recul de 4 km de la mer. Au VIème
siècle, le colmatage des marais et des baies continua. Le comblement de ces zones se
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Trav. Lab. Géo. Phys. Appl., Bordeaux, fév. 1997, n°15
Le XVIIIème siècle est certainement une date charnière entre cette pério
d'accumulation et les périodes d'érosion qui suivirent. Masse le précisait dans s
mémoires et pensait que la presqu'île devait être beaucoup plus importante et pl
vaste. On sait aussi qu'au niveau du Clapet et de la Palmyre, l'océan éroda les côt
de 1677 à 1772 alors qu'il les engraissa de 1772 à 1856.
27
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300 ACCRETION
100 0 EROSION
100 ACCRETION
1000
T~ -500-
1910-1920
1964-1974: delOOm/an
: laSecteur
Coubre
à dela Flèche
la Pointe Espagnole •10m/an : travaux de protection à la Palmyre
30m/an à la Coubre 1912 : 420m au phare de la Coubre
1874 : Pointe de la Palmyre ---- 1873-1920 : 88m/an
1853-1873 m/an à: forêt
Arvertde Delmas
1825-1850 ffiibboiïtë d'Arvert Se 1825-1873 : 10-12m/an à Bonne Anse Remontée des masses de
1772-1856 r'Clapet, Palmyre, Delmas sables qui recouvrent les
marais et les golfes
Clapet, Palmyre, Delmas1
-1000_
1500-
600-1700 : Accumulation et
déplacement vers l'ouest de
la ligne de rivage
-1500.
700-1300 : Colmatage sur
la côte d'Arvert des baies
et des marais
1000-
-2000_
500.
-2500.
0_
-3000_
-400
-3100.
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EROSION
400 300 ACCRETION
200 100 1100
-1200
-P300- 400-T500
1950
:
1910-1920 : Avancée de la flèche de la Coubre de 100m/an 1912 Recul de 420m au niveau du phare de la Coubre
:
1900
1850
1800
Figure 2 : Schéma de la période récente de 1800 ans à 1996 sur la côte Charentaise
Trav. Lab. Géo. Phys. Appl., Bordeaux, fév. 1997, n°15
B - Le Médoc
De l'an 0 à l'an 580 et de l'an 600 à l'an 900, nous n'avons pas pu retrouver
de données sur l'évolution du trait de côte. On peut cependant signaler qu'en l'an
580, des changements climatiques ou tectoniques accrurent le phénomène
d'érosion sur la côte médocaine. Selon Paskoff (1993), le trait de côte aurait reculé
de 10 kilomètres entre l'an 600 et 1990. Durant le Moyen-âge, l'abbaye du Pas de
Grave fut déplacée vers l'est car le terrain fut envahi par les sables et les vagues.
L'érosion prédominait de l'an 900 à l'an 1200.
Pendant les 200 ans qui suivirent, la ligne de rivage avait acquis une
stabilité relative qui cessa au XVème siècle. Le village de Soulac devait se défendre
face aux assauts des vagues qui envahissait les terres basses. Entre 1500 et 1592, 6
lieues furent perdues et le sieur de Lesparre en 1585 constatait cette forte érosion.
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2000 ACCRETION
1000 0 EROSION
1000 ACCRETION
1000 EROSION
1000 —2000—
T-
i
-500-
1978-1988 : 13,5à 3à m/an
1988-1994 5 m/anentre
entreLacanau
Lacanauet etPointe
PointededeGrave
Grave
2000 J 1934-1978 : 0,5 à 1,8 m/an sur la côte médocaine
1930-1934
1924-1930 :: 3,3 m/anà sur toute la côte médocaine
Accumulation
1964-1984
1939-1949
de :30m
1,5:m/an
à8,la7m/an
Pointe
à Saint
à l'Amélie
deNicolas
Grave 2 m/an Soulac
Atterrissement des Olives — 1853 : Recul de 18 m/an sur l'ensemble de la côte
1 846-1 853 dans le nord Médoc
i
1860 : Pointe nord de Soulac ©
Jj 1830-1842
1818-1830 : 30m/an
18m/an à la Pointe de grave
CDGXD 1 842-1 846 : 48m/an à la Pointe de grave
1708-1790 : 1500 m aux Olives et 2000 m aux Huttes
1400-1500 : à Soulac
1000 _
-2000_
10 km selon Paskoff de 600 à 1996
500 _
-2500.
-3000_
-400—
-3100
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ACCRETION EROSION
400 300 200 100 100 200 300 4<j)0
2000 _
:
1980 : De 0,5 à 3 m/an entre Lacanau et le Grand Crohot » 1978-1988 1 à 3 m/an entre Lacanau et Pointe de Grave
:
.
Engraissement de 1,5 m/an à Saint-Nicolas »
:
1950.
1949-1959 accrétion 8,7 m/an à l'Amélie
:
Pointe de Grave
Pointe de Grave
Pointe de Grave
1800.
Figure 4 : Schéma de la période récente de 1800 ans à 1996 sur la côte Médocaine
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C - Le Bassin d'Arcachon
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ACCRETION
1000 0 EROSION
1000 ACCRETION
1000 EROSION
1000
-500 -
1985-1996 : Secteur du Cap Ferret (49 000m3) -750/-450 : Ligne de rivage stable
1982-1996 : Secteur du Wharf . 2000 1973-1988 : 510m dans le secteur du Cap Ferret
1 894-1965 : Avancée de 12m/an de la flèche, 1985-1975 : Perte de 300 m dans le secteur des Gaillouneys
dun
1929atterrissement
:Edifîcation possible
à la Salie » -
1835-1894 : deAvancée
la flèchede 1 lm/an
1760-1 830 : Avancée de 65m de la flèche 1760-1810 : Perte de 350m le long de la côte Pilataise
1500-
1250-1600 : au Cap Ferret
-1500_
-2500
-3000 -]
-400
-3100
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ACCRETION EROSION
400
i-i 300
-1200 — -1100
— 100 200 300 4(j)0 500
2000 _
1900-
1850-
1800
En face, la Pointe Sud avait perdu 360 mètres en 8 ans (1897). Le recul du
rivage était toujours aussi important tout le long des plages des communes
d'Arcachon et de La Teste de Buch. Il se chiffrait à 350 mètres sur 50 ans (1760-
1810) dans la zone est du Pilât. La commune du Moulleau, elle, perdait 900 hectares
de forêt entre 1826 et 1929 malgré la période de stabilité et des légères
accumulations qui eurent lieu de 1826 à 1847. On retrouva cette stabilité au niveau
du Pilât entre 1835 et 1884. Cependant, l'érosion prédomina et on put constater des
reculs de 100 à 200 mètres à la Pointe d'Arcachon en 1854 ou de 800 mètres en 1875
dans le secteur des Gaillouneys. Le trait de côte recula de 37 mètres par an de 1886 à
1894.
La flèche du Cap Ferret avait avancé de 450 mètres par rapport à sa position
initiale de 1845 et la ligne de rivage avait été reportée de 300 mètres plus à l'est.
L'érosion de la façade Atlantique (1935-1947) n'empêcha pas le sud-est de la pointe
d'être en accrétion ce qui se poursuivit jusqu'en 1965. Après cette date, l'érosion
devient prépondérante sur la façade océane de la Pointe du Cap Ferret (1965-1984).
Les pertes sont évaluées de 15 à 20 mètres selon les années. Enfin, pour la période
mètres
1984 à en1993,1993.
les reculs ont été conséquents avec 80 à 90 mètres pour 1985-1988, et 80
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ACCRETION EROSION ACCRETION EROSION
—2000- 1000 0 1000 0 îooo
I
-500-
:
1700-1800 : Régularisation partie ouest de la côte
-1000.
1500-1700 : Chaucre, La Cotinière, La Péroce
et Saint-Trojan
1500
1000
-2000_
500
-2500_
0_
i
2000
-
1970-1982 : 50cm/an à la Cotinière-Péroche
:
— 1960-1980 : 20m/an au niveau des palissades de Saint-Trojan
1965-1970 : 135m dans le secteur de Saint-Trojan
1900
1850
38
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Trav. Lab. Géo. Phys. Appl., Bordeaux, fév. 1997, n°15 >
]
de Rochebonne.
En même Ces
temps,
sables
les s'accumulèrent
masses de sable
le effectuaient
long du rivage
leur en
remontée
cordonsdu dunaires
plateau j
I
maisChassiron,
A
place aussi,
à de vastes
participèrent
les falaises
platiers auqui
furent
comblement
se érodées
colmatèrent
des
sousbaies
de lavase
puissance
et àdesl'époque
marais
des vagues
romaine.
proches etde laissèrent
l'océan.
'
Entre le XIVème et le XVIème, Chassiron perdait 3 000 mètres. Les sédiments
de cette érosion furent déportés par la dérive littorale (direction majoritaire nord-
sud) et ils furent déposés le long des plages sableuses de l'île (Chaucre, La
Cotinière, La Péroche et Saint-Trojan). En même temps, ils obstruèrent certains
chenaux comme celui de Chaucre (Carte de l'île d'Oléron - 1630) ou celui de Bry. Ce
fut pendant
côte entre . à cette période (1700-1800) que s'effectua la régularisation du trait de
Dès 1800, on nota une opposition entre le nord de l'île (Pointe de Chassiron
à la Pointe de la Chardonière) qui était en érosion et le sud qui progradait.
Globalement, l'érosion était de 1 mètre en 100 ans à Chassiron alors que
l'accumulation des sables au sud était de 3 à 5 mètres par an. Cela représentait une
accrétion de 2 kilomètres (à la Grande Plage) à 8 kilomètres (à la Giraudière) en
100 ans d'où la mise en place de palissades entre 1840 et 1945. Le secteur sud se
développait encore en 1930 et évoluait de 3 mètres par an (1900-1930).
B - La côte landaise
De -3100 ans à -400 ans, la ligne de rivage devait être légèrement plus vers
l'ouest et les sables du plateau continental commençaient certainement à
remonter. Pendant le Moyen-âge, la déforestation favorisa l'érosion et l'apport de
sédiments continentaux ce qui entraîna la fermeture des embouchures des fleuves
peu actifs (750-1230). C'est ainsi que se fermèrent les étangs landais.
Mais l'érosion est restée modérément active pendant le XXème siècle. Que ce
soit à Biscarrosse, Contis, Messanges ou Hossegor, les pertes ont été peu élevées. En
1900, le recul était évalué à 1 mètre par an à Biscarrosse.
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ACCRETION EROSION
100 200 gooACCRETION
100 U EROSION
100 200
—200r~ 200 _100 0
-500-
Stabilité au niveau de la plage sud de Cap-Breton") 2000 '1985-1994 : 0,5 m/an à lm/an entre Biscarosse et Vieux-Boucau
Stabilité de Saint Girons et du Cap de lHomy J- 1967-1979 : 0,5 m/an à lm/an partout le long de la côte excepté à Saint Girons
Engraissement 1943-1965 : 0,2 m/an à Saint Girons et de Biscarosse à Messange
de ~Cap-Breton
.......
auet niveau
stabilité*devers
la iHossegor
digue nord —
hossegur 1 ,30m/an à Vieux-Boucau
1
1952-1963
1970
1865-1929
: :Engraissement
39m: Stabilité
d'accrétionà Biscarosse
Mimizan
à Anglet 1 88 1-1922 : Pic d'érosion entre 700 et 800m à Cap Breton
-1830-1930 : à Labenne-Hossegor
1960-1961 : Accrétion au niveau de Cap-Breton (nord)
-1000_
1500-
La ligne de rivage était
vers l'ouest.
Remontée des sables
-1500_
1000 _
750-1300 Migration des sables suite à la
déforestation le long de la côte landaies,
:
-2000_
500.
-2500_
0_
-3000
-400
-3100J
40
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EROSION
400 300
1-1ACCRETION
200-r 100 100 200 300 400 500
2000
:
1982-1984 : Stabilité de Saint Girons et du Cap de lHemy - ►
1974-1978 de
Engraissement
Cap-Breton etau stabilité
niveau deversla Hossegor
digue nord T___
:
¡
1970 Engraissement à Mimizan — 1967-1979 0,5 m/an à lm/an partout le long de la côte excepté à Saint Girons
:
:
-1830-1930 : à Labenne-Hossegor
1960-1961 Accrétion au niveau de Cap-Breton (nord)
:
1850
1800
Figure 10 : Schéma de la période récente de 1800 ans à 1996 sur la côte Landaise
41
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IV Les conséquences
Avec
vagues.
nouveau
d'accroître
terres
les
obstructions
rivières
sans
corrélative
présentes
migration
Tout
que
allant
nues
maisons
XVIIIème
de
l'élevage
maintenir
terrains
flèches
sédiments
sables
les
cesse
d'abord,
par
la
de
L'embouchure
basses.
Le
avec
villages.
rivage
Ces
remontée
étayent
pair
que
et
avec
des
l'érosion
la
vers
l'érosion
boisés
premier
la
participèrent
littorales.
audésorganisèrent
un
masses
grâce
les
avec
végétation.
répartis
Au
sables
superficie
une
XIXème
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l'interdiction
débit
Cela
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sud
se
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sud,
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constat
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des
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sont
et
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recul
Celles-ci
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entraîna
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un
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les
leenvahirent
àBoucaux,
l'assaut
sable
des
apport
répercutées
le
point
la
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modifications
parfois
de
dans
tout
général
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plateau
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fermeture
la
fonde
n'existaient
dunes.
allèrent
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ces
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d'équilibre
de
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disparition
sous
certain
le
les
jusqu'à
sable
charentaises
changements.
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engendrèrent
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hydrographique
transformations
importantes.
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landais.
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nord-sud.
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économique,
les
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d'eau.
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Seuls
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long
exemple,
lane
mises
permis
et
migré
façon
côte.
ainsi
pour
sont
Ces
des
sur
les
du
de
au
laà
De nos jours, ce milieu plage-dune évolue sous l'action érosive des vagues
mais aussi avec l'intervention de l'homme. Dans certains cas, l'activité
anthropique peut être néfaste en accélérant les processus d'érosion et en
dégradant la couverture végétale du milieu dunaire.
Les premiers aspects négatifs sont apparus avec la seconde guerre
mondiale. En effet, la construction du mur de l'Atlantique (blockhaus et routes)
sur les plateaux dunaires a réactivé l'érosion éolienne tout comme la présence
d'engins motorisés (tanks, voitures, motos, etc.). Par manque d'entretien, des
plaques de déflation apparurent et la végétation fut dégradée durablement. Les
services des eaux et forêts puis l'O.N.F. en 1965, essayèrent de rétablir la dune
bordière car c'est un élément essentiel de l'équilibre dynamique d'une plage pour
laquelle, elle représente une réserve de sable. En outre, le recul du trait de côte va
de pair avec le recul de la dune bordière. Cela dit, les blockhaus sont d'excellents
points de repère pour s'apercevoir du recul du rivage.
42
Trav. Lab. Géo. Phys. Appl., Bordeaux, fév. 1997, n°l5
Enfin, les flux de touristes en mal de sable blanc engendrent des maux au
niveau des lettes et des massifs dunaires. Leur présence n'étant pas canalisée, ils se
promènent n'importe où et provoquent le déchaussement des plantes protectrices.
Cela favorise aussi la formation de plaques de déflation qui évoluent en
caoudeyres. Pour résoudre ce problème, l'O.N.F. a aménagé ces zones avec des accès
concentrant les flux de personnes. En parallèle, ils replantent la face externe des
dunes avec des oyats protégés par des débris végétaux. Il en est de même pour les
plateaux sommitaux et les lettes. On revégétalise avec des mousses et plantes ou on
reboise en limite de lette. De nombreux lieux ont été sauvés par cette gestion qui a
permis le maintien de ces dunes bordières. Néanmoins, l'énergie érosive des
vagues continue inlassablement son travail commencé il y a des siècles.
Conclusion
43
Trav. Lab. Géo. Phys. Appl., Bordeaux, fév. 1997, n°15
Bibliographie
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côtes
Bordeaux
à906
etduFrance,
lahistoire
et La
desp.
Pointe
sur
littoral
de
Thèse
l'évolution
milieux
Géographie,
I,le
France.
édition
de
holocène
102
littoral
Aquitain:
3° dunaires
lalap.cycle,
des
Coubre.
Collection
Eyrolles,
côte
Paris,
desetembouchures
dede
Atlantique
université
landes
vol
évolution
Thèse
Contis
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44