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But du TP
Le but est de mieux comprendre les réglages effectués sur un GBF, un oscilloscope ou un
multimètre et les mesures réalisées à l'aide d'un oscilloscope et d'un multimètre.
Compétences transversales :
Réaliser :
- mettre œuvre un protocole;
- utiliser (avec la notice) le matériel de manière adaptée, en autonomie;
- mettre en œuvre des règles de sécurité adéquates ;
Valider :
- exploiter des observations, des mesures en identifiant les sources d’erreurs et en
estimant les incertitudes ;
- confronter un modèle à des résultats expérimentaux.
Communiquer :
à l’écrit comme à l’oral;
- présenter les étapes de son travail de manière synthétique, organisée, cohérente et
compréhensible;
- utiliser un vocabulaire scientifique adapté;
- s’appuyer sur des schémas, des graphes.
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I - Le générateur basse fréquence
Le générateur basses fréquences est l’appareil utilisé en TP pour produire des signaux
périodiques de fréquence, de forme et d’amplitude variable.
Cette borne est celle qui délivre un signal dont on peut régler les caractéristiques (forme,
fréquence, amplitude, décalage).
C’est cette sortie qui sera utilisée quasi-systématiquement pendant les séances de TP.
Cette sortie du GBF se modélise par un générateur réel
de tension dont la résistance interne RS est de l’ordre
de 50 Ω .
Cette sortie délivre un signal créneau de fréquence réglable mais dont l’amplitude est fixée.
Ce signal est utilisé pour alimenter des portes logiques.
Forme du signal
(FUNCTION)
Amplitude (AMPLITUDE)
Le bouton « Amplitude » contrôle l’amplitude du signal, qui peut atteindre 10 V sur les
appareils usuels. Le bouton « −20 dB » permet d’atténuer le signal de 20 dB , ce qui
revient à diviser l’amplitude par 10 .
Fréquence (FREQENCY)
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Décalage (OFFSET)
1°)Dispositif
L’oscilloscope est un voltmètre permettant de visualiser des phénomènes électriques et en
particulier des phénomènes électriques périodiques. Tout comme le voltmètre, il se connecte
en parallèle du dipôle aux bornes duquel on souhaite mesurer la tension.
Ses deux bornes ne sont pas équivalentes : c’est un instrument de mesure polarisé.
En mode balayage, les graduations horizontales représentent le temps et les graduations
verticales représentent la tension. En mode XY, on représente la tension appliquée à l’une des
entrées en fonction de la tension appliquée à une autre entrée.
Il existe deux principaux types d’oscilloscopes : les oscilloscopes analogiques se servent du
signal amplifié pour dévier un faisceau d’électrons dans un tube cathodique, et les appareils
récents numérisent le signal avant de le traiter.
Un oscilloscope analogique
comporte un tube cathodique
sous vide, dans lequel se
trouvent un canon à électron,
des électrodes d’accélération,
de focalisation et de déflexion,
et un écran fluorescent.
Les électrons sont émis par une
cathode chauffée, leur débit est
contrôlé par une électrode
appelée wehnelt.
Le faisceau d’électron est focalisé puis accéléré par un premier jeu d’électrodes percées d’un
trou, avant d’être dévié par deux paires d’électrodes (plaques horizontales et verticales). La
déviation est proportionnelle à la tension imposée à ces électrodes. La tension visualisée est
généralement appliquée aux plaques contrôlant la déviation verticale, après avoir été
préalablement amplifiée.
Les électrons arrivent enfin sur un écran luminescent. Le spot persiste sur l’écran quelques
dixièmes de seconde après l’impact des électrons. Cette rémanescence de l’écran et la
persistance rétinienne expliquent la vision des oscillogrammes.
1
Les modifications du réglage de l’oscilloscope ne modifient pas les caractéristiques des
signaux électriques du circuit (sauf en cas de mauvaise utilisation de l’oscilloscope).
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2°) Base de temps et synchronisation
Le plus souvent, les signaux étudiés en électricité sont périodiques et de fréquence supérieure
à 30 Hz . L’affichage du signal au cours d’un unique balayage d’écran n’est alors pas
perceptible et le spot lumineux doit donc parcourir l’écran plusieurs fois par seconde pour être
observé.
Base de temps
Le balayage est réalisé en appliquant une tension en dents de scie entre les plaques verticales
(qui permettent une déviation horizontale du faisceau d’électrons).
La durée de la rampe est contrôlée par la base de temps et détermine la durée d’un balayage
d’écran.
Telle quelle, cette rampe ne permet cependant pas de visualiser correctement un signal. Si la
période de la rampe n’est pas un multiple de celle du signal étudié, les différents balayages de
l’écran ne sont pas synchronisés. Le signal semble alors défiler ou se démultiplier à l’écran.
Synchronisation
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Pour éviter cela, les balayages ne s’enchainent pas directement. Entre deux dents de scie, le
spot marque un temps d’arrêt, le balayage ne démarrant que lorsque la tension visualisée
dépasse une certaine valeur appelée niveau de déclenchement2.
Ce principe est illustré par le schéma suivant, pour lequel le niveau de déclenchement est nul.
Impédance
d’entrée
Couplages3 d’entrée
2
Ou tension de seuil.
3
Aussi appelés « terminaisons » sur certains oscilloscopes.
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Le signal qui est appliqué aux deux entrées de l’oscilloscope peut faire l’objet d’un traitement
avant d’être amplifié.
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de l’appareil (pour la fréquence maximale), et des effets de filtrage qui peuvent intervenir à
l’entrée de l’appareil (pour la fréquence minimale).
L’oscilloscope possède une bande passante aussi large que possible pour que les signaux
soient retransmis dans les mêmes conditions (amplification, déphasage…) quelle que soit leur
fréquence. On a typiquement des bandes passantes de 0 à quelques dizaines de MHz en
couplage d’entrée direct, et de 10 Hz à quelques dizaines de MHz en couplage d’entrée
alternatif.
Observation du signal
Importance de la masse
Les masses de la plupart des appareils utilisés en TP (GBF, oscilloscope) sont reliés au fil de
terre du secteur par l’intermédiaire du câble d’alimentation. Les masses de ses appareils sont
ainsi reliées entre elles par l’intermédiaire du secteur, même en l’absence de connexion
explicite sur le circuit étudié. Elles ne peuvent donc pas être branchées n’importe où dans le
circuit étudié.
4
Les fils reliés à la masse seront systématiquement choisis de couleur noire, et les fils non
reliés à la masse seront choisis d’une autre couleur.
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Un circuit ne peut fonctionner correctement que si toutes les masses des différents appareils
utilisés sont directement reliées entre elles.
Revenir à un branchement correct des masses.
Réglages du GBF
Forme du signal
Amplitude
Fréquence
Décalage
5
Le niveau du signal constant peut être réglé à l’aide du bouton de décalage.
6
Sur les oscilloscopes Metrix, il faut désactiver la touche P-P.
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Utilisation de l’oscilloscope
Synchronisation
Couplages d’entrée
Attention : il ne faut pas confondre les couplages d’entrée des voies 1 et 2, et le couplage de
déclenchement étudié dans la partie précédente.
Régler le GBF afin qu’il délivre une tension sinusoïdale
u1 ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) de fréquence de l’ordre de 1 kHz , d’amplitude
moyenne ( ≈ 5 V ), sans atténuation, sans décalage et sans balayage en
fréquence.
Régler si nécessaire l’oscilloscope de manière à observer correctement le
signal étudié sur la voie 1. Vérifier que le couplage d’entrée de la voie 1 est
direct
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Ajouter une composante constante7 U 0 à la tension sinusoïdale délivrée par
le GBF.
Ajuster éventuellement le réglage de l’oscilloscope.
Représenter l’allure du signal obtenu.
Le couplage d’entrée direct permet de visualiser la tension appliquée dans son intégralité (ici
u2 ( t ) = U 0 + U m cos ( ωt + ϕ ) ). Le couplage d’entrée alternatif supprime la composante
constante (ici U0 ) et n’affiche que la composante alternative (ici
u1 ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) ).
Il faut toujours se placer en couplage d’entrée direct au départ pour ne rien perdre de
l’information. Le passage en couplage d’entrée alternatif ne doit se faire qu’en toute
connaissance du vrai signal.
Régler le GBF afin qu’il délivre une tension créneau de fréquence de l’ordre
de 10 Hz , d’amplitude moyenne ( ≈ 5 V ), sans atténuation, sans balayage
en fréquence et avec décalage constant.
Régler si nécessaire l’oscilloscope de manière à observer correctement le
signal étudié. Vérifier que le couplage d’entrée de la voie 1 est direct.
Représenter l’allure du signal obtenu.
Basculer le couplage d’entrée de la voie 1 en alternatif.
Représenter sur le graphe précédent l’allure du signal obtenu.
Revenir en couplage d’entrée direct sur la voie 1.
Aux fréquences faibles, la bande passante limitée du couplage d’entrée direct peut introduire
des distorsions importantes du signal.
Il faut donc toujours se placer à priori en couplage d’entrée direct afin de vérifier que le
couplage d’entrée alternatif ne déforme pas le signal étudié.
7
Ou décalage.
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Mesures accessibles à l’oscilloscope
Les oscilloscopes numériques utilisés en TP permettent de réaliser des mesures plus précises
que par simple lecture du nombre de carreaux. Ils permettent des mesures de tension et de
durée à l’aide de curseurs ou encore des mesures automatiques de certains paramètres.
Que les mesures soient faites à l’aide des carreaux, à l’aide des curseurs ou de manière
automatique, la précision est d’autant meilleure que l’affichage à l’écran est bien réglé : le
signal doit remplir au maximum l’écran.
D’autre part, les mesures automatiques permettent d’atteindre des précisions de quelques
pourcents (mais pas mieux). Il est donc incorrect d’indiquer plus de 3 chiffres significatifs
dans les résultats de mesure.
Période et fréquence
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Mesurer la fréquence f de la tension U de manière automatique, en
précisant l’incertitude. Vérifier que ces mesures sont compatibles avec la
1
relation f = .
T
Tension moyenne
La valeur moyenne sur une période T d’un signal périodique u ( t ) est définie par :
1 t +T
u = ∫t u ( t ′ ) dt ′ .
T
C’est aussi la valeur de la composante constante8 du signal.
Tension efficace
La valeur efficace sur une période T d’un signal périodique u ( t ) est définie par :
8
Aussi appelée « composante continue » ou « fond continu ».
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1 t +T
U eff = u2 = ∫t u 2 ( t ′ ) dt ′ .
T
Mesurer la tension efficace U eff de la tension U de manière automatique, en
précisant l’incertitude.
Um
Comparer U eff et .
2
Um
La relation U eff = n’est valable que pour un signal sinusoïdal, c’est-à-dire de la forme
2
u ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) .
III - Multimètre
1°)Présentation
Un multimètre est un appareil destiné à fournir des mesures de tension, d’intensité et de
résistance.
Voltmètre
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Comme la tension est une grandeur algébrique, les deux bornes du voltmètre ne sont pas
équivalentes. C’est un instrument de mesure polarisé.
Une légère intensité traverse le voltmètre, ce qui entraine une perturbation du circuit sur
lequel le voltmètre est branché. L’erreur causée par l’introduction d’un système de mesure
dans un circuit est appelée erreur d’insertion. La résistance d’entrée d’un voltmètre est donc
choisie la plus élevée possible, ceci afin de limiter au maximum le passage du courant dans le
voltmètre. Pour un multimètre numérique, la résistance d’entrée est de l’ordre de 10 MΩ 9.
On peut négliger l’influence d’un voltmètre sur le fonctionnement du circuit si l’intensité qui
le travers est négligeable devant l’intensité traversant le dipôle aux bornes duquel il est
branché.
Ampèremètre
1 t +T
u = ∫t u ( t ) dt .
T
9
La résistance d’entrée d’un oscilloscope est de l’ordre de 1 MΩ .
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1 t +T
U eff = u2 = ∫t u 2 ( t ) dt .
T
Cette valeur peut être mesurée à l’aide de multimètres TRMS10, à l’aide d’un mode
« AC+DC ».
La valeur efficace U veff de la seule composante variable u v ( t ) est obtenue à l’aide du mode
« AC » d’un appareil TRMS ou RMS11. Dans le cas d’un appareil RMS, il n’est pas possible
d’obtenir la valeur efficace du signal u ( t ) .
Enfin, les appareils bas de gamme se contentent de mesurer l’amplitude de la composante
alternative, puis de diviser par 2 , ce qui n’est valable que pour un signal sinusoïdal12.
Ohmmètre
L’ohmmètre injecte, dans le dipôle dont on veut connaitre la résistance, un courant constant
d’intensité η connue et mesure la tension U à ses bornes. Il ne « lui reste qu’à » réaliser
U
l’opération R = .
η
Le dipôle dont on mesure la résistance doit impérativement être débranché du circuit
lors de la mesure. Sinon, c’est la résistance équivalente de l’ensemble du circuit que l’on
mesure.
2°) Mesures
Il est important, pour obtenir une précision acceptable, de choisir pour chaque mesure le
calibre le plus faible possible13.
Tensions
10
True Root Mean Square : vraie valeur quadratique moyenne (valeur efficace vraie).
11
Root Mean Square : valeur quadratique moyenne (valeur efficace).
12
C'est-à-dire de la forme u ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) .
13
Sur certains multimètres, le calibre est choisi automatiquement par l’appareil.
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décalage de 1 V .
Utiliser de façon optimale le multimètre pour mesurer les tensions
moyennes14, les tensions efficaces15, ainsi que les valeurs efficaces des
composantes variables16, aux bornes du GBF, du condensateur et de la
résistance.
Évaluer l’incertitude correspondant à chaque mesure (à l’aide de la notice).
Comparer U et U R + UC . Comparer U eff et U R eff + UC eff . Comparer
U eff et
U veff , U R eff et U R veff , UC eff et UC veff .
Déterminer l’amplitude des composantes variables de chaque tension.
Intensité
Résistances
14
Mode « DC ».
15
Mode « AC+DC ».
16
Mode « AC ».
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