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TP 9-1

GBF, multimètre et oscilloscope

But du TP
Le but est de mieux comprendre les réglages effectués sur un GBF, un oscilloscope ou un
multimètre et les mesures réalisées à l'aide d'un oscilloscope et d'un multimètre.

Compétences expérimentales mises en jeu :


o Mesurer une tension au voltmètre numérique ou à l’oscilloscope numérique.
o Mesurer un courant de manière directe à l’ampèremètre numérique.
o Mesurer une résistance de manière directe à l’ohmmètre.
o Mesurer une résistance de manière indirecte à l’oscilloscope ou au multimètre sur un
diviseur de tension.
o Élaborer un signal électrique analogique périodique simple à l’aide d’un GBF.
o Obtenir un signal électrique analogique de valeur moyenne, de forme, d’amplitude et
de fréquence donnée.

Compétences transversales :
Réaliser :
- mettre œuvre un protocole;
- utiliser (avec la notice) le matériel de manière adaptée, en autonomie;
- mettre en œuvre des règles de sécurité adéquates ;

Valider :
- exploiter des observations, des mesures en identifiant les sources d’erreurs et en
estimant les incertitudes ;
- confronter un modèle à des résultats expérimentaux.

Communiquer :
à l’écrit comme à l’oral;
- présenter les étapes de son travail de manière synthétique, organisée, cohérente et
compréhensible;
- utiliser un vocabulaire scientifique adapté;
- s’appuyer sur des schémas, des graphes.

Etre autonome et faire preuve d'initiative :


- travailler seul ou en équipe;
- solliciter une aide de manière pertinente;
- s’impliquer, prendre des décisions, anticiper.

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I - Le générateur basse fréquence
Le générateur basses fréquences est l’appareil utilisé en TP pour produire des signaux
périodiques de fréquence, de forme et d’amplitude variable.

1°) Sorties du GBF


Le générateur présente plusieurs sorties qui ne doivent pas être confondues.

Sortie principale (OUTPUT 50 Ω)

Cette borne est celle qui délivre un signal dont on peut régler les caractéristiques (forme,
fréquence, amplitude, décalage).
C’est cette sortie qui sera utilisée quasi-systématiquement pendant les séances de TP.
Cette sortie du GBF se modélise par un générateur réel
de tension dont la résistance interne RS est de l’ordre
de 50 Ω .

Sortie logique (TRIG OUTP)

Cette sortie délivre un signal créneau de fréquence réglable mais dont l’amplitude est fixée.
Ce signal est utilisé pour alimenter des portes logiques.

2°)Mise en forme du signal


Diverses commandes permettent de régler le signal délivré par la sortie principale du GBF.

Forme du signal
(FUNCTION)

Plusieurs formes sont


généralement disponibles pour le
signal : une sinusoïde, un
créneau, un triangle ou une
tension constante.

Amplitude (AMPLITUDE)

Le bouton « Amplitude » contrôle l’amplitude du signal, qui peut atteindre 10 V sur les
appareils usuels. Le bouton « −20 dB » permet d’atténuer le signal de 20 dB , ce qui
revient à diviser l’amplitude par 10 .

Fréquence (FREQENCY)

La fréquence est généralement ajustable entre 1 Hz et 1 MHz . Un jeu de boutons permet de


choisir une gamme de fréquence avant de régler la valeur précise avec une molette.

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Décalage (OFFSET)

Il est également possible d’ajouter au signal une tension


constante, ou fond continu. La tension n’est alors plus
centrée sur une valeur nulle.

II – Oscilloscope (Tektronix TDS 1002)


L’oscilloscope est un appareil de mesure1 indispensable à l’électronicien. Il permet
immédiatement de se rendre compte du « contenu » du signal (composante constante,
composante alternative, bruit...), et d’estimer ses caractéristiques en tension (amplitude,
tension crête à crête..) et en temps (période, déphasage...).

1°)Dispositif
L’oscilloscope est un voltmètre permettant de visualiser des phénomènes électriques et en
particulier des phénomènes électriques périodiques. Tout comme le voltmètre, il se connecte
en parallèle du dipôle aux bornes duquel on souhaite mesurer la tension.
Ses deux bornes ne sont pas équivalentes : c’est un instrument de mesure polarisé.
En mode balayage, les graduations horizontales représentent le temps et les graduations
verticales représentent la tension. En mode XY, on représente la tension appliquée à l’une des
entrées en fonction de la tension appliquée à une autre entrée.
Il existe deux principaux types d’oscilloscopes : les oscilloscopes analogiques se servent du
signal amplifié pour dévier un faisceau d’électrons dans un tube cathodique, et les appareils
récents numérisent le signal avant de le traiter.
Un oscilloscope analogique
comporte un tube cathodique
sous vide, dans lequel se
trouvent un canon à électron,
des électrodes d’accélération,
de focalisation et de déflexion,
et un écran fluorescent.
Les électrons sont émis par une
cathode chauffée, leur débit est
contrôlé par une électrode
appelée wehnelt.
Le faisceau d’électron est focalisé puis accéléré par un premier jeu d’électrodes percées d’un
trou, avant d’être dévié par deux paires d’électrodes (plaques horizontales et verticales). La
déviation est proportionnelle à la tension imposée à ces électrodes. La tension visualisée est
généralement appliquée aux plaques contrôlant la déviation verticale, après avoir été
préalablement amplifiée.
Les électrons arrivent enfin sur un écran luminescent. Le spot persiste sur l’écran quelques
dixièmes de seconde après l’impact des électrons. Cette rémanescence de l’écran et la
persistance rétinienne expliquent la vision des oscillogrammes.

1
Les modifications du réglage de l’oscilloscope ne modifient pas les caractéristiques des
signaux électriques du circuit (sauf en cas de mauvaise utilisation de l’oscilloscope).
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2°) Base de temps et synchronisation
Le plus souvent, les signaux étudiés en électricité sont périodiques et de fréquence supérieure
à 30 Hz . L’affichage du signal au cours d’un unique balayage d’écran n’est alors pas
perceptible et le spot lumineux doit donc parcourir l’écran plusieurs fois par seconde pour être
observé.

Base de temps

Le balayage est réalisé en appliquant une tension en dents de scie entre les plaques verticales
(qui permettent une déviation horizontale du faisceau d’électrons).

La durée de la rampe est contrôlée par la base de temps et détermine la durée d’un balayage
d’écran.
Telle quelle, cette rampe ne permet cependant pas de visualiser correctement un signal. Si la
période de la rampe n’est pas un multiple de celle du signal étudié, les différents balayages de
l’écran ne sont pas synchronisés. Le signal semble alors défiler ou se démultiplier à l’écran.

Synchronisation

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Pour éviter cela, les balayages ne s’enchainent pas directement. Entre deux dents de scie, le
spot marque un temps d’arrêt, le balayage ne démarrant que lorsque la tension visualisée
dépasse une certaine valeur appelée niveau de déclenchement2.
Ce principe est illustré par le schéma suivant, pour lequel le niveau de déclenchement est nul.

3°) Caractéristiques d’entrée de l’oscilloscope

Impédance
d’entrée

Comme tout instrument de mesure,


l’oscilloscope perturbe (le moins possible) le
circuit sur lequel il est connecté. Pour visualiser
la tension aux bornes d’un dipôle quelconque
D , on le branche en parallèle avec l’oscilloscope : ce dernier détourne alors une petite partie
du courant qui traversait initialement le dipôle. Entre les bornes d’entrée de l’oscilloscope, le
circuit d’amplification du signal est équivalent à l’association en parallèle d’une résistance
très élevée RE et d’un condensateur de très faible capacité C E .
Pour les appareils usuels, la résistance d’entrée RE est de l’ordre de 1 MΩ et la capacité
d’entrée C E de l’ordre de 25 pF . Ces valeurs permettent de négliger l’influence de
l’oscilloscope dans la plupart des montages électriques.

Couplages3 d’entrée

2
Ou tension de seuil.
3
Aussi appelés « terminaisons » sur certains oscilloscopes.
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Le signal qui est appliqué aux deux entrées de l’oscilloscope peut faire l’objet d’un traitement
avant d’être amplifié.

En couplage d’entrée « Masse », le signal n’est pas transmis à l’étage


d’amplification, qui est alors relié à la masse. Ce couplage permet de régler
le « zéro » de la tension affichée.
En couplage d’entrée direct, le signal est directement transmis à l’étage
d’amplification. C’est le mode d’affichage à utiliser par défaut.
En couplage d’entrée alternatif, le signal est transmis à l’étage
d’amplification via un condensateur de capacité C C (de l’ordre de quelques
dizaines de nF ). Ce condensateur de couplage permet d’éliminer la
composante constante de la tension observée. À l’écran celle-ci apparait
recentrée sur la position du zéro.

Il faut toujours se placer spontanément en couplage d’entrée direct au départ afin


d’observer le signal dans son intégralité. Le couplage d’entrée alternatif ne doit être utilisé
que dans le but de supprimer un décalage constant, après s’être assuré de son innocuité
(fréquence suffisante, forme des signaux).

4°) Bande passante


Comme tout instrument de mesure, l’oscilloscope voit ses capacités de fonctionnement
restreintes à des signaux d’entrée dont les fréquences sont comprises entre une fréquence
minimale et une fréquence maximale, ce en raison des limitations en rapidité de l’électronique

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de l’appareil (pour la fréquence maximale), et des effets de filtrage qui peuvent intervenir à
l’entrée de l’appareil (pour la fréquence minimale).
L’oscilloscope possède une bande passante aussi large que possible pour que les signaux
soient retransmis dans les mêmes conditions (amplification, déphasage…) quelle que soit leur
fréquence. On a typiquement des bandes passantes de 0 à quelques dizaines de MHz en
couplage d’entrée direct, et de 10 Hz à quelques dizaines de MHz en couplage d’entrée
alternatif.

5°) Réglages et utilisations


Il existe une touche de réglage automatique de l’oscilloscope (AUTOSET). Cependant, elle
présente quelques inconvénients qui incitent à ne pas l’utiliser : sélection du couplage d’entrée
alternatif (qui supprime une partie du signal étudié), et réglage incorrect de la position
verticale des courbes. Dans tout ce qui suit, son utilisation conduira fatalement à des erreurs
au niveau de l’étude des signaux.

Observation du signal

On désire observer sur un oscilloscope le signal u ( t ) délivré par un GBF.


Représenter un schéma du circuit permettant de réaliser cette observation.
Régler le GBF afin qu’il délivre une tension sinusoïdale de fréquence de
l’ordre de 1 kHz , d’amplitude moyenne ( ≈ 5 V ), sans atténuation, sans
décalage, et sans balayage en fréquence.
Réaliser le branchement à l’aide de deux fils de connexion simples et de deux
dédoubleurs de borne BNC. Le fil relié à la masse sera choisi de couleur
noire4.
Régler l’oscilloscope.
Représenter alors l’allure du signal observé.

Importance de la masse

Inverser le branchement des deux fils à l’entrée de l’oscilloscope.


Représenter le schéma correspondant.
Représenter l’allure du signal observé avec la même échelle que pour le
graphe précédent.

Les masses de la plupart des appareils utilisés en TP (GBF, oscilloscope) sont reliés au fil de
terre du secteur par l’intermédiaire du câble d’alimentation. Les masses de ses appareils sont
ainsi reliées entre elles par l’intermédiaire du secteur, même en l’absence de connexion
explicite sur le circuit étudié. Elles ne peuvent donc pas être branchées n’importe où dans le
circuit étudié.

4
Les fils reliés à la masse seront systématiquement choisis de couleur noire, et les fils non
reliés à la masse seront choisis d’une autre couleur.
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Un circuit ne peut fonctionner correctement que si toutes les masses des différents appareils
utilisés sont directement reliées entre elles.
Revenir à un branchement correct des masses.

Réglages du GBF

Forme du signal

Régler le GBF de manière à obtenir un signal triangulaire, créneau, puis


constant (non nul)5.
Représenter dans chaque cas le signal obtenu.

Amplitude

Régler le GBF de manière à obtenir un signal sinusoïdal.


Modifier l’amplitude du signal et observer le résultat à l’écran. Ajuster le
calibre de l’oscilloscope si nécessaire.
Enclencher l’atténuation de 20 dB sans modifier le calibre. Régler le niveau
de déclenchement afin de stabiliser le signal6.
Représenter sur un même graphe le signal atténué et le signal non atténué.

Fréquence

Régler la fréquence du signal à une valeur de l’ordre de 100 Hz , puis 5 kHz .


Observer le résultat à l’écran. Ajuster la base de temps de l’oscilloscope si
nécessaire.

Décalage

Régler la fréquence du signal à une valeur de l’ordre de 1 kHz .


Ajouter un décalage au signal. Ajuster le calibre de l’oscilloscope si
nécessaire.
Représenter l’allure du signal obtenu.

5
Le niveau du signal constant peut être réglé à l’aide du bouton de décalage.
6
Sur les oscilloscopes Metrix, il faut désactiver la touche P-P.
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Utilisation de l’oscilloscope

Synchronisation

On étudie ici l’influence des différents paramètres de synchronisation.


Régler le GBF afin qu’il délivre une tension sinusoïdale de fréquence de
l’ordre de 1 kHz , d’amplitude moyenne ( ≈ 5 V ), sans atténuation, sans
décalage, et sans balayage en fréquence.
Régler si nécessaire l’oscilloscope de manière à observer correctement le
signal étudié.
Modifier la source de déclenchement, et noter vos observations sur le signal
affiché.
Revenir au réglage initial de l’oscilloscope.
Modifier le niveau de déclenchement, et noter vos observations sur le signal
affiché.
Revenir au réglage initial de l’oscilloscope.
Modifier le mode de déclenchement, et noter vos observations sur le signal
affiché.
Revenir au réglage initial de l’oscilloscope.
Modifier le couplage de déclenchement, et noter vos observations sur le
signal affiché.
Revenir au réglage initial de l’oscilloscope.

Couplages d’entrée

Attention : il ne faut pas confondre les couplages d’entrée des voies 1 et 2, et le couplage de
déclenchement étudié dans la partie précédente.
Régler le GBF afin qu’il délivre une tension sinusoïdale
u1 ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) de fréquence de l’ordre de 1 kHz , d’amplitude
moyenne ( ≈ 5 V ), sans atténuation, sans décalage et sans balayage en
fréquence.
Régler si nécessaire l’oscilloscope de manière à observer correctement le
signal étudié sur la voie 1. Vérifier que le couplage d’entrée de la voie 1 est
direct

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Ajouter une composante constante7 U 0 à la tension sinusoïdale délivrée par
le GBF.
Ajuster éventuellement le réglage de l’oscilloscope.
Représenter l’allure du signal obtenu.

L’expression de la tension peut s’écrire alors sous la forme


u2 ( t ) = U 0 + U m cos ( ωt + ϕ ) .
Basculer le couplage d’entrée de la voie 1 sur alternatif.
Représenter sur le graphe précédent l’allure du signal obtenu.
Revenir en couplage d’entrée direct sur la voie 1.

Le couplage d’entrée direct permet de visualiser la tension appliquée dans son intégralité (ici
u2 ( t ) = U 0 + U m cos ( ωt + ϕ ) ). Le couplage d’entrée alternatif supprime la composante
constante (ici U0 ) et n’affiche que la composante alternative (ici
u1 ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) ).
Il faut toujours se placer en couplage d’entrée direct au départ pour ne rien perdre de
l’information. Le passage en couplage d’entrée alternatif ne doit se faire qu’en toute
connaissance du vrai signal.

Limite du couplage d’entrée alternatif

Régler le GBF afin qu’il délivre une tension créneau de fréquence de l’ordre
de 10 Hz , d’amplitude moyenne ( ≈ 5 V ), sans atténuation, sans balayage
en fréquence et avec décalage constant.
Régler si nécessaire l’oscilloscope de manière à observer correctement le
signal étudié. Vérifier que le couplage d’entrée de la voie 1 est direct.
Représenter l’allure du signal obtenu.
Basculer le couplage d’entrée de la voie 1 en alternatif.
Représenter sur le graphe précédent l’allure du signal obtenu.
Revenir en couplage d’entrée direct sur la voie 1.

Aux fréquences faibles, la bande passante limitée du couplage d’entrée direct peut introduire
des distorsions importantes du signal.
Il faut donc toujours se placer à priori en couplage d’entrée direct afin de vérifier que le
couplage d’entrée alternatif ne déforme pas le signal étudié.

7
Ou décalage.
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Mesures accessibles à l’oscilloscope

Réglages et observations préliminaires

On cherche à observer sur la voie 1 la tension U délivrée par le


GBF et sur la voie 2 la tension U R aux bornes de la résistance.
Représenter sur un schéma les branchements
nécessaires.
Régler le GBF afin qu’il délivre une tension sinusoïdale de fréquence de
l’ordre de 1 kHz , d’amplitude de l’ordre de 2 V , sans atténuation, sans
balayage en fréquence et avec un décalage constant.
Réaliser le montage avec R = 1 kΩ et C = 0,1 µF .
Régler si nécessaire l’oscilloscope de manière à observer correctement le
signal étudié. Vérifier que le couplage d’entrée est direct.
Représenter (sur un même graphe) l’allure des signaux obtenus.
Se placer en mode XY et représenter l’allure de la courbe obtenue.

Généralités sur les mesures

Les oscilloscopes numériques utilisés en TP permettent de réaliser des mesures plus précises
que par simple lecture du nombre de carreaux. Ils permettent des mesures de tension et de
durée à l’aide de curseurs ou encore des mesures automatiques de certains paramètres.
Que les mesures soient faites à l’aide des carreaux, à l’aide des curseurs ou de manière
automatique, la précision est d’autant meilleure que l’affichage à l’écran est bien réglé : le
signal doit remplir au maximum l’écran.
D’autre part, les mesures automatiques permettent d’atteindre des précisions de quelques
pourcents (mais pas mieux). Il est donc incorrect d’indiquer plus de 3 chiffres significatifs
dans les résultats de mesure.

Période et fréquence

Régler l’oscilloscope de manière à pouvoir mesurer avec le plus de précision


possible la période T de la tension U . En particulier, quel couplage d’entrée
(direct ou alternatif) est-il préférable d’utiliser ici ?
Mesurer la période T de la tension U de manière automatique, en évaluant
l’incertitude sur cette mesure. Le résultat sera présenté sous la forme
T = ( 1, 05 ± 0, 05 ) ms .

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Mesurer la fréquence f de la tension U de manière automatique, en
précisant l’incertitude. Vérifier que ces mesures sont compatibles avec la
1
relation f = .
T

Tension crête à crête et amplitude

Régler l’oscilloscope de manière à pouvoir mesurer avec le plus de précision


possible la tension crête à crête U CC de la tension U . En particulier, quel
couplage d’entrée est-il préférable d’utiliser ici ?
Mesurer la tension crête à crête U CC de la tension U de manière
automatique, en précisant l’incertitude.
En déduire l’amplitude U m de la tension U , en précisant l’incertitude.

Tension moyenne

La valeur moyenne sur une période T d’un signal périodique u ( t ) est définie par :
1 t +T
u = ∫t u ( t ′ ) dt ′ .
T
C’est aussi la valeur de la composante constante8 du signal.

Régler l’oscilloscope de manière à pouvoir mesurer avec le plus de précision


possible la valeur moyenne U de la tension U . En particulier, quel
couplage d’entrée doit-on utiliser ici ?
Mesurer la valeur moyenne U de la tension U de manière automatique,
en précisant l’incertitude.

Tension efficace

La valeur efficace sur une période T d’un signal périodique u ( t ) est définie par :

8
Aussi appelée « composante continue » ou « fond continu ».
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1 t +T
U eff = u2 = ∫t u 2 ( t ′ ) dt ′ .
T
Mesurer la tension efficace U eff de la tension U de manière automatique, en
précisant l’incertitude.
Um
Comparer U eff et .
2

Um
La relation U eff = n’est valable que pour un signal sinusoïdal, c’est-à-dire de la forme
2
u ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) .

Caractéristiques de la tension aux bornes de la résistance

Mesurer période TR , fréquence fR , tension crête à crête U RCC ,


amplitudeU Rm , tension moyenne U R et tension efficace U Reff de la tension
UR .
U Rm
Comparer U Reff et .
2

Déphasage entre les deux signaux

Observer simultanément à l’oscilloscope U sur la voie 1 et U R sur la voie 2.


Régler l’oscilloscope de manière à pouvoir mesurer avec le plus de précision
possible le déphasage ∆ϕ de la tension U R par rapport à la tension U .
Quel est le signe du déphasage ∆ϕ ?
Déterminer la valeur absolue ∆ϕ du déphasage à l’aide des curseurs, et de
manière automatique si cela est possible, en précisant à chaque fois les
incertitudes.
Que vaut finalement ∆ϕ ? Le résultat sera donné en degrés et en radians.

III - Multimètre
1°)Présentation
Un multimètre est un appareil destiné à fournir des mesures de tension, d’intensité et de
résistance.

Voltmètre

Le voltmètre mesure des tensions. Il se connecte en parallèle aux bornes de la branche où on


souhaite mesurer la tension.

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Comme la tension est une grandeur algébrique, les deux bornes du voltmètre ne sont pas
équivalentes. C’est un instrument de mesure polarisé.
Une légère intensité traverse le voltmètre, ce qui entraine une perturbation du circuit sur
lequel le voltmètre est branché. L’erreur causée par l’introduction d’un système de mesure
dans un circuit est appelée erreur d’insertion. La résistance d’entrée d’un voltmètre est donc
choisie la plus élevée possible, ceci afin de limiter au maximum le passage du courant dans le
voltmètre. Pour un multimètre numérique, la résistance d’entrée est de l’ordre de 10 MΩ 9.
On peut négliger l’influence d’un voltmètre sur le fonctionnement du circuit si l’intensité qui
le travers est négligeable devant l’intensité traversant le dipôle aux bornes duquel il est
branché.

Ampèremètre

L’ampèremètre mesure l’intensité du courant électrique. Il se connecte en série dans la


branche où on souhaite mesurer l’intensité du courant.
L’intensité est en fait mesurée en prenant la tension aux bornes d’une très faible résistance
interne à l’appareil. Cette tension modifie également le comportement du circuit dans lequel
on réalise la mesure.
On peut négliger l’influence de l’ampèremètre sur le fonctionnement du circuit si la tension à
ses bornes est négligeable devant les tensions aux bornes des autres dipôles de la même
branche.

Valeurs moyenne et efficace

On considère un signal périodique u ( t ) . On peut décomposer ce signal en deux termes :


u ( t ) = uc + u v ( t ) , où u c est une constante et u v ( t ) un signal périodique de moyenne
nulle. u c est appelée composante constante du signal, et u v ( t ) est appelée composante
variable de ce signal.
La valeur moyenne sur une période T d’un signal périodique u ( t ) est définie par :

1 t +T
u = ∫t u ( t ) dt .
T

C’est aussi la valeur de la composante constante (ou fond continu) u c du signal.

Un multimètre utilisé en mode continu (DC) mesure la composante constante u c du signal,


c’est à dire sa valeur moyenne.
La valeur efficace sur une période T d’un signal périodique u ( t ) est définie par :

9
La résistance d’entrée d’un oscilloscope est de l’ordre de 1 MΩ .
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1 t +T
U eff = u2 = ∫t u 2 ( t ) dt .
T

Cette valeur peut être mesurée à l’aide de multimètres TRMS10, à l’aide d’un mode
« AC+DC ».
La valeur efficace U veff de la seule composante variable u v ( t ) est obtenue à l’aide du mode
« AC » d’un appareil TRMS ou RMS11. Dans le cas d’un appareil RMS, il n’est pas possible
d’obtenir la valeur efficace du signal u ( t ) .
Enfin, les appareils bas de gamme se contentent de mesurer l’amplitude de la composante
alternative, puis de diviser par 2 , ce qui n’est valable que pour un signal sinusoïdal12.

Ohmmètre

L’ohmmètre injecte, dans le dipôle dont on veut connaitre la résistance, un courant constant
d’intensité η connue et mesure la tension U à ses bornes. Il ne « lui reste qu’à » réaliser
U
l’opération R = .
η
Le dipôle dont on mesure la résistance doit impérativement être débranché du circuit
lors de la mesure. Sinon, c’est la résistance équivalente de l’ensemble du circuit que l’on
mesure.

2°) Mesures
Il est important, pour obtenir une précision acceptable, de choisir pour chaque mesure le
calibre le plus faible possible13.

Tensions

On cherche à mesurer les valeurs moyennes et efficaces des tensions U , U R et UC à l’aide


d’un multimètre.
Représenter les branchements nécessaires pour chaque mesure, en précisant
l’orientation des voltmètres.
Réaliser le montage correspondant avec R = 1 kΩ et
C = 0,1 µF .
En observant avec l’oscilloscope la tension délivrée
par le GBF, régler celle-ci de manière à ce qu’elle soit
sinusoïdale, de fréquence voisine de 2 kHz ,
d’amplitude voisine de 2 V , et additionnée d’un

10
True Root Mean Square : vraie valeur quadratique moyenne (valeur efficace vraie).
11
Root Mean Square : valeur quadratique moyenne (valeur efficace).
12
C'est-à-dire de la forme u ( t ) = U m cos ( ωt + ϕ ) .
13
Sur certains multimètres, le calibre est choisi automatiquement par l’appareil.
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décalage de 1 V .
Utiliser de façon optimale le multimètre pour mesurer les tensions
moyennes14, les tensions efficaces15, ainsi que les valeurs efficaces des
composantes variables16, aux bornes du GBF, du condensateur et de la
résistance.
Évaluer l’incertitude correspondant à chaque mesure (à l’aide de la notice).
Comparer U et U R + UC . Comparer U eff et U R eff + UC eff . Comparer
U eff et
U veff , U R eff et U R veff , UC eff et UC veff .
Déterminer l’amplitude des composantes variables de chaque tension.

Intensité

On cherche à mesurer les caractéristiques de l’intensité circulant dans le circuit.


Représenter les branchements nécessaires en précisant l’orientation de
l’ampèremètre.
Réaliser le montage correspondant avec R = 1 kΩ et C = 0,1 µF .

Le GBF devra délivrer une tension sinusoïdale, de fréquence voisine de 1 kHz , et


d’amplitude voisine de 2 V , additionnée d’un décalage.
Utiliser de façon optimale le multimètre pour mesurer les intensités moyenne
et efficace.
Évaluer l’incertitude correspondant à chaque mesure (à l’aide de la notice).
Peut-on déterminer l’amplitude I m de l’intensité grâce à la relation
Im = 2I eff ? Si c’est possible, calculer l’amplitude de l’intensité.

Résistances

Il est primordial, pour mesurer une résistance à l’ohmmètre, de déconnecter le dipôle


concerné du reste du circuit.
Mesurer la résistance utilisée dans le montage précédent.
Évaluer l’incertitude correspondant à cette mesure (à l’aide de la notice).
Comparer U R et R I . Comparer U R eff et RI eff .

14
Mode « DC ».
15
Mode « AC+DC ».
16
Mode « AC ».
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