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N° 6

SENAT
1" SESSION ORDINAIRE DE 1960-1961

Annexe au procès-verbal de la séance du 18 octobre 1960.

PROJET DE LOI
portant approbation des Accords particuliers conclus les 11 , 13 et
15 août 1960 entre le Gouvernement de la République Française,
d'une part, et les Gouvernements respectifs de la République
Centrafricaine, de la République du Congo et de la République
du Tchad, d'autre part.

PRÉSENTÉ

Au NOM DE M. MICHEL DEBRÉ,


Premier Ministre,

Par M. JEAN FOYER,


Secrétaire d'État aux Relations avec les Etats de la Communauté.

(Renvoyé à la Commission des Lois constitutionnelles, de Législation, du Suffrage universel,


du Règlement et d'Administration générale.)

EXPOSE DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,
Le 12 janvier 1960, étaient signés les accords qui, approuvés
par la loi du 28 juillet, ont permis l'accession à l'indépendance de
la République Centrafricaine, de la République du Congo et de la
République du Tchad. Dans le même temps, d'autres accords étaient
- 2 —

négociés, à l'effet de préciser les conditions de participation des


nouveaux Etats à la Communauté et celles de leur coopération avec
la République Française et les autres Etats membres. Paraphés le
12 juillet à Paris, ces accords ont été signés le 11 août à Fort-Lamy,
le 13 à Bangui, le 15, enfin, à Brazzaville, à la suite de la proclama­
tion de l'indépendance de chacun des Etats.
Les principes retenus lors des négociations sont ceux-là même
que mettaient en œuvre les accords précédemment passés avec la
République Malgache et la Fédération du Mali, et que mettent en
œuvre ceux passés à la même époque avec la République du Gabon.
Les Etats intéressés accèdent à la pleine souveraineté et
traitent avec la France sur un pied de parfaite égalité. Ils forment
d'autre part, avec la France et d'autres Etats, un communauté qui
comporte une coopération librement consentie, la poursuite de
politiques concertées et l'aide, en divers domaines, de la République
Française aux Etats moins favorisés.
Les conditions historiques et géographiques propres à l'Afrique
Équatoriale ont par ailleurs mené les trois Etats considérés à se
lier dans certains domaines, non pas individuellement à la Répu­
blique Française, par des accords bilatéraux, mais à se grouper
pour signer des accords « quadripartites ».
Il en est ainsi pour la Défense, la Coopération monétaire, éco­
nomique et financière, et l'Enseignement supérieur. Les accords
correspondants ont été signés à Brazzaville le 15 août par les repré­
sentants du Gouvernement Français et ceux des Gouvernements des
trois Etats .

I. — Accords quadripartites.

A. — La défense commune.

Le point de départ est ici le désir d'organiser avec la Répu­


blique Française un système commun afin de préparer et d'assurer
la défense des trois Républiques et celle de la Communauté dont
elles font partie .
Les problèmes généraux étant traités en Conférence des Chefs
d'État et de Gouvernement, il est institué, sur le plan régional, un
Conseil de Défense de l'Afrique Équatoriale (les problèmes propres
à chaque État restant du domaine des Comités locaux). Chacune des
parties contractantes s'engage à donner aux autres toutes facilités
— 3 —

et toutes aides nécessaires, notamment en ce qui concerne la consti­


tution, le stationnement, la mise en condition et l'emploi des forces
de défense. Ces forces disposent des installations militaires et béné­
ficient des droits et facilités nécessaires à l'exécution de leurs
missions.

Les forces dites de défense comprennent notamment les élé­


ments des forces armées nationales des nouveaux Etats. Ceux-ci
assument en effet la responsabilité de leur défense tant extérieure
qu'intérieure. La République Française s'engage à leur apporter
l'aide voulue sur ce point.
Trois annexes aux accords précisent les modalités d'appli­
cation des principes qu'on vient d'énumérer : Annexe I « sur l'aide
et les facilités mutuelles en matière de défense commune » ;
Annexe II « concernant le Conseil de Défense de l'Afrique Équa­
toriale » ; Annexe III « concernant les matières premières et pro­
duits stratégiques ».

B. — Coopération monétaire, économique et financière.

Les trois Républiques du Congo, Centrafricaine et du Tchad


confirment leur adhésion à l'Union monétaire dont ils sont membres
à l'intérieur de la Zone Franc. Le Franc C.F.A. émis par la Banque
Centrale des Etats d'Afrique Équatoriale et du Cameroun demeure
monnaie légale. Si l'une des parties contractantes estimait devoir
mettre fin à ce régime, des négociations seraient entamées au sein
d'une Commission mixte instituée par l'accord et qui connaît par
ailleurs de l'ensemble des problèmes concernant la coopération
dans le domaine des échanges et de la monnaie.
Les parties, libres de négocier et signer tous accords ou
traités de commerce, conventions douanières ou accords financiers
restent cependant membres de l'Union douanière équatoriale et
conviennent de se consulter préalablement à toute négociation
avec des tiers .

Elles conviennent de maintenir leurs relations économiques


dans le cadre d'un régime préférentiel réciproque qui comporte
notamment la libre circulation des marchandises et la franchise
des droits de douane. Les programme d'importation établis annuel­
lement par les Etats en fonction des besoins de leur développement
sont arrêtés en Commission mixte .
Sénat - 6.-2 .
— 4 —

Toutes les recettes et dépenses en devises étrangères sont


exécutées par cession ou achat sur le marché des changes de Paris.
Les opérations sont individualisées dans un « compte devises »
qui permet à tout moment d'en suivre les réalisations. Les parties
se consultent sur l'évolution de la balance des paiements et de la
trésorerie en devises. Les Etats appliquent sur leur territoire la
réglementation des changes de la zone franc ; des offices des
Changes propres à chacun pourront être créés.
Les Etats d'Afrique Équatoriale sont représentés au sein des
organismes communs de la zone franc.

C. — Enseignement supérieur.

Les trois Républiques d'Afrique Équatoriale « prenant acte


de l'effort accompli par la République Française pour installer à
Brazzaville un Centre d'études administratives et techniques supé­
rieures » demandent que ce Centre soit maintenu et développé, et
érigé en Centre d'enseignement supérieur. Établissement public
de droit français, ce Centre sera géré par la République Française
et fera l'objet d'un plan de développement arrêté en commun par
les parties contractantes. Aucun autre établissement d'enseigne­
ment supérieur ne sera ouvert sur le territoire de l'un ou l'autre
des trois Etats sans consultation du Gouvernement de la République
Française.
Il est prévu, d'autre part, que les parties faciliteront à leurs
ressortissants l'accès des établissements universitaires et culturels
et des instituts de recherches scientifiques ou autres. Des facilités
seront accordées pour l'admission aux grandes écoles françaises
des candidats des Etats d'Afrique Équatoriale reconnus aptes à en
suivre l'enseignement.

II. — Accords bilatéraux.

En dehors de ces accords quadripartites, un certain nombre


d'accords bilatéraux ont été conclus à la même époque entre la
République Française et chacune des trois Républiques d'Afrique
— 5 —

Équatoriale. Ils sont rédigés en termes généralement identiques


ou du moins très proches, et l'on peut les analyser sous les mêmes
rubriques.

A. — Participation des Républiques à la Communauté.


Les Etats confirment leur participation à la Communauté,
objet de l'un des accords signés le 12 juillet — en précisant les
modalités — reconnaissent que le Président de la République
Française est, de droit, Président de la Communauté et décident
de participer à une conférence périodique des Chefs d'État et de
Gouvernement ainsi qu'à des Comités de Ministres.
Ils ont la faculté d'envoyer, chacun, une délégation à un Sénat
interparlementaire consultatif.

B. — Politique étrangère.
Le Président de la République Française accrédite auprès de
chaque République un Haut Représentant qui a rang et prérogatives
d'Ambassadeur et à qui revient le décanat du Corps diplomatique
dans chacune des trois capitales. Des postes consulaires seront
établis sur le territoire de chacun des Etats.

La République Française assure, à la demande des Etats inté­


ressés, la représentation de ces Etats auprès des Gouvernements
étrangers ou des organisations internationales partout où ils
n'auront point une représentation propre ; des fonctionnaires des
Etats peuvent, à cet effet, être accueillis dans les postes diploma­
tiques français. La République Française s'engage, d'autre part,
à prêter son concours pour l'organisation et la formation technique
des cadres diplomatiques et consulaires des Etats.
Les parties contractantes se tiennent mutuellement informées
et se consultent à l'effet d'harmoniser leurs positions et leur action
en matière de politique étrangère.

C. — Assistance militaire technique .


Un accord propre à chaque République vient ici compléter
l'accord quadripartite concernant la Défense commune.
L'essentiel est ici, comme ailleurs, le transfert de personnels
actuellement en service dans les forces armées françaises, la
— 6 —

fourniture de matériels et d'équipements — à titre gratuit pour


une première dotation — la constitution de missions militaires
françaises pour faciliter la mise sur pied, l'encadrement, l'instruc­
tion et l' administration des forces armées nationales de chacun
des nouveaux Etats .

Les Etats s'engagent en retour à ne faire appel qu'à la France


pour la formation de leurs cadres militaires, l'entretien et les
fournitures de matériel et d'équipements.
Une annexe audit accord précise le statut des membres des
forces armées françaises sur le territoire de chacun des Etats.

D. — Accords en matière d'aide .

La République Française réaffirme son intention d'apporter


aux Républiques d'Afrique Équatoriale, dans toute la mesure du
possible, l'aide qui leur est nécessaire pour assurer leur progrès
économique et social, et ce par la réalisation d'études, la fourniture
d'équipements, l'envoi d'experts et de techniciens, la formation de
cadres, l'octroi de concours financiers.

E. — Accords en matière domaniale .

Des commissions mixtes paritaires, instituées dans chacun des


Etats, élaboreront dans un délai de six mois des conventions en
matière domaniale. Ces commissions établiront la liste des immeubles
dont la propriété sera reconnue à la République Française et de
ceux dont la jouissance lui sera attribuée pour les besoins de ses
Services sur le territoire de l'État.

Les concessions antérieurement accordées sont confirmées.


Toutefois, la République du Congo se réserve le droit de prononcer
certains retraits de concessions inexploitées. Les contestations éven­
tuelles seraient portées devant le comité restreint franco-congolais
de la commission mixte prévue à l'accord de coopération en matière
économique.
Les dispositions du présent accord ne s'appliquent pas aux
terrains et bâtiments affectés à la défense, qui feront l'objet de
conventions particulières.
— 7 —

F. — Accords de coopération culturelle.

Les trois accords passés ne font pas double emploi avec l'accord
quadripartite relatif à l'enseignement supérieur. Ils visent « l'ensei­
gnement de type français et les diplômes qui le sanctionnent », en
général. La République Française s'engage à faciliter l'éducation
des ressortissants des trois Etats désireux de suivre cet enseigne­
ment et d'acquérir ces diplômes. Les Gouvernements locaux
s'engagent, de leur côté, à s'adresser par priorité à la France pour
le recrutement du personnel enseignant et à lui donner toutes
facilités dans l'exercice de sa mission. Ils s'engagent également à
maintenir dans leurs établissements un enseignement conforme aux
programmes français à l'intention des élèves désireux de les suivre
et à donner toutes facilités au Gouvernement Français pour ouvrir
et entretenir, sur leur territoire, des établissements d'enseignement.
Les conditions d'inspection, la validité des grades, diplômes et
titres universitaires font l'objet de dispositions particulières ainsi
que les conditions d'établissement des établissements d'enseigne­
ment privé.
Les parties contractantes s'engagent à encourager par tous les
moyens les échanges culturels entre elles-mêmes et leurs res­
sortissants .
L'égalité « fiscale » est prévue pour les organismes universi­
taires des parties.
Des commissions mixtes seront créées pour l'application de
cet accord dans chacun des trois Etats.
Un accord particulier passé avec la République du Congo règle
les conditions de fonctionnement, à Brazzaville, du centre d'ensei­
gnement supérieur prévu à la convention quadripartite précédem­
ment analysée.

G. — Convention d'établissement.

« Désireux d'assurer à leurs nationaux respectifs, outre les


droits garantis par l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux
des nationaux des Etats de la Communauté, le bénéfice d'un statut
inspiré de l'esprit qui anime leurs relations mutuelles, conforme
à l'amitié qui unit leurs pays et de nature à développer les rapports
entre leurs peuples », le Gouvernement de la République Française
— 8 —

et les Gouvernements respectifs des trois Etats sont convenus de


certaines dispositions réglant l'accès aux fonctions publique, l'exer­
cice des professions libérales, commerciales, le statut personnel,
l'égalité fiscale, etc.
Par échange de lettres signées le 12 juillet, les trois Gouver­
nements s'étaient déclarés désireux d'adhérer à l'accord multi­
latéral susvisé. Les procédures correspondantes ont effectivement
été engagées.

Telles sont les principales dispositions des accords signés à


Fort-Lamy le 11 août 1960, à Bangui le 13 et à Brazzaville le 15 août
par les représentants du Gouvernement de la République Française
et ceux des Gouvernements respectifs de la République Centra­
fricaine, de la République du Congo et de la République du Tchad.
Il est demandé au Parlement, en application des dispositions
de l'article 87 de la Constitution, de bien vouloir approuver ces
accords qui, conjugués avec les accords approuvés par la loi du
28 juillet 1960, déterminent la situation, au sein de la Communauté,
des trois Républiques d'Afrique Équatoriale et leurs rapports avec
la République Française.
Tel est l'objet du présent projet de loi.
— 9 —

PROJET DE LOI

Le Premier Ministre,
Sur le rapport du Secrétaire d'État aux Relations avec les Etats
de la Communauté,
Vu l'article 39 de la Constitution,

Décrète :

Le présent projet de loi, délibéré en Conseil des Ministres


après avis du Conseil d'État (Commission permanente), sera présenté
au Sénat par le Secrétaire d'État aux Relations avec les Etats de
la Communauté qui est chargé d'en exposer les motifs et d'en
soutenir la discussion.

Article premier.
Sont approuvés les accords particuliers suivants, conclus, en
application de l'article 86, alinéas 3 et 5, de la Constitution, le
15 août 1960, entre le Gouvernement de la République Française,
d'une part, et les Gouvernements respectifs de la République
Centrafricaine, de la République du Congo et de la République du
Tchad d'autre part, et dont le texte est annexé à la présente loi :
1) Accord de défense ainsi que l'annexe I sur l'aide et les
facilités mutuelles en matière de défense commune,
l'annexe II concernant le Conseil de Défense de l'Afrique
Équatoriale et l'annexe III concernant les matières pre­
mières et produits stratégiques ;
2) Accord de coopération monétaire, économique et finan­
cière ;
3) Accord relatif à l'enseignement supérieur.

Art. 2.

Sont approuvés les accords particuliers suivants, conclus, en


application de l'article 86, alinéas 3 et 5, de la Constitution, le
13 août 1960, entre le Gouvernement de la République Française,
— 10 —

d'une part, et le Gouvernement de la République Centrafricaine,


d'autre part, et dont le texte est annexé à la présente loi :
1) Accord particulier sur les conditions de participation de la
République Centrafricaine à la Communauté ;
2) Accord de coopération en matière de politique étrangère ;
3) Accord concernant l'assistance militaire technique et annexe
concernant le statut des membres des forces armées fran­
çaises sur le territoire de la République Centrafricaine ;
4) Accord en matière d'aide ;
5) Accord en matière domaniale ;
6 ) Accord de coopération culturelle ;
7 ) Convention d'établissement.

Art. 3.

Sont approuvés les accords particuliers suivants conclus, en


application de l'article 86, alinéas 3 et 5 de la Constitution, le
15 août 1960, entre le Gouvernement de la République Française,
d'une part, et le Gouvernement de la République du Congo, d'autre
part, et dont le texte est annexé à la présente loi :
1 ) Accord particulier sur les conditions de participation de la
République du Congo à la Communauté ;
2) Accord de coopération en matière de politique étrangère ;
3) Accord concernant l'assistance militaire technique et annexe
concernant le statut des membres des forces armées
françaises sur le territoire de la République du Congo ;
4) Accord en matière d'aide ;
5) Accord en matière domaniale ;
6) Accord de coopération culturelle ;
7) Convention d'établissement ;
8) Accord relatif au Centre d'enseignement supérieur de
Brazzaville .

Art. 4.

Sont approuvés les accords particuliers suivants, conclus,


en application de l'article 86, alinéas 3 et 5 de la Constitution,
le 11 août 1960, entre le Gouvernement de la République Française,
— 11 —

d'une part, et le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre


part, et dont le texte est annexé à la présente loi :
1 ) Accord particulier sur les conditions de participation de
la République du Tchad à la Communauté ;
2) Accord de coopération en matière de politique étrangère ;
3) Accord concernant l'assistance militaire technique et annexe
concernant le statut des membres des forces armées
françaises sur le territoire de la République du Tchad ;
4) Accord en matière d'aide ;
5) Accord en matière domaniale ;
6) Accord de coopération culturelle ;
7 ) Convention d'établissement.

Fait à Paris, le 14 octobre 1960.

Signé : MICHEL DEBRÉ.

Par le Premier Ministre :

Le Secrétaire d'État aux Relations avec les Etats de la Communauté,

Signé : Jean FOYER.

NOTA . - Voir les documents annexés au projet de loi, qui font l'objet d'un tirage
séparé.

Paris. — Imprimerie des Journaux officiels, 26, rue Desaix.


ANNEXES

au PROJET DE LOI portant approbation des Accords particuliers


conclus les 11 , 13 et 15 août 1960

entre le Gouvernement de la République Française


et les Gouvernements respectifs :
de la République Centrafricaine ;
de la République du Congo ;
et de la République du Tchad.
— a —

ACCORDS QUADRIPARTITES

Art. 8. — Chacune des parties contractantes notifiera aux autres


ACCORD DE DEFENSE l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE la mise en vigueur du présent accord et de ses annexes qui pren­
LA RÉPUBLIQUE DU CONGO ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD dront effet à la date de la dernière notification.
Fait à Brazzaville, le 15 août 1960.
Le Gouvernement de la République française, Pour le Gouvernement de la République française :
JEAN FOYER.
Le Gouvernement de la République centrafricaine,
Le Gouvernement de la République du Congo et Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
Le Gouvernement de la République du Tchad, DAVID DACKO.

Considérant que par l'effet de l'entrée en vigueur des accords Pour le Gouvernement de la République du Congo :
de transfert des compétences de la Communauté, la République FULBERT YOULOU.
centrafricaine, la république du Congo et la République du Tchad Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
ont accédé à l'indépendance et que la République française a
reconnu leur indépendance et leur souveraineté, FRANÇOIS TOMBALBAYE.
Conscients des responsabilités qui leurs incombent en ce qui
concerne le maintien de la paix, conformément aux principes de la
Charte des Nations Unies, ANNEXE I
Considérant que la République centrafricaine, la République du
Congo et la République du Tchad manifestent la volonté de coopé­ sur l'aide et les facilités mutuelles en matière de défense commune.
rer avec la République française au sein de la Communauté à
laquelle elles participent désormais dans les conditons prévues aux Afin de réaliser l'aide et l'assistance qu'elles se sont engagées
accords conclus à cet effet, à se prêter pour la défense, les parties contractantes sont convenues
Désireux de déterminer les modalités de leur coopération en des dispositions suivantes :
matière de défense, Art. 1er. — Les autorités militaires de chacune des parties
Sont convenus de ce qui suit : contractantes reçoivent des autres parties contractantes tous les
concours nécessaires à l'exercice de leurs responsabilités . Des
Art. 1 ". — La République centrafricaine, la République du conventions particulières interviendront, le cas échéant, à cet
Congo et la République du Tchad conviennent d'organiser avec effet .
la République française un système commun afin de préparer et
d'assurer leur défense et celle de la Communauté dont elles font Art. 2. — Les forces armées de chacune des parties contractantes
partie. ont la faculté de circuler sur le territoire, dans l'espace aérien
et dans les eaux territoriales des autres parties contractantes,
Art. 2. — Les parties contractantes se prêtent à cet effet aide et d'organiser les exercices et manœuvres nécessaires à leur entraîne­
assistance et se concertent d'une manière permanente sur les pro­ ment et d'utiliser l'infrastructure portuaire, maritime et fluviale,
blèmes de défense.
routière, ferroviaire et aérienne.
Les problèmes généraux de défense de la Communauté sont traités Elles ont également la faculté d'installer et d'utiliser sur le
en conférence des chefs d'État et de Gouvernement.
territoire et dans les eaux territoriales des autres parties contrac­
Les problèmes régionaux de défense au niveau des trois Etats tantes les balisages aériens et maritimes et les moyens de trans­
d'Afrique équatoriale sont traités par le conseil de défense de missions nécessaires à la sécurité et à l'accomplissement de leurs
l'Afrique équatoriale. missions.
Les problèmes locaux de défense au niveau de chaque État sont
traités par un comité de défense. Art. 3. — Chacune des parties contractantes assure aux forces
armées des autres parties contractantes le bénéfice des régimes et
Art. 3 . — La République centrafricaine, la République du Congo tarifs spéciaux d'admission en vigueur le 1er juillet 1960.
et la République du Tchad sont responsables de leur défense inté­
rieure et extérieure. Art. 4. — Les parties contractantes fournissent les contingents
A cette fin, chacune de ces Républiques dispose de forces armées nécessaires à la constitution des forces de défense prévus à
nationales. l'article 5 de l'accord de défense.
Ces forces armées nationales participent, avec les forces armées La République centrafricaine, la République du Congo et la Répu­
françaises, sous un commandement unique, au système commun de blique du Tchad autorisent leurs ressortissants à servir dans les
défense organisé par le présent accord forces armées de chacune des autres parties contractantes.
Art. 4. — Chacune des parties contractantes s'engage à donner Art. 5. — Sous réserve des dispositions de l'article 4 de l'accord
aux autres toutes facilités et toutes aides nécessaires à la défense bilatéral concernant l'assistance militaire technique conclu entre
et en particulier à la constitution, au stationnement, à la mise en la République française et chacune des autres parties contractantes,
condition et à l'emploi des forces de défense. celles-ci consacrent à la défense commune les installations, caser­
Sur le territoire de la République centrafricaine, de la République nements, bâtiments, aérodromes et terrains utilisés pour la défense
du Congo et de la République du Tchad, les forces de défense à la date de la signature du présent accord.
disposent des installations militaires et bénéficient des droits et Des conventions particulières pourront créer des bases nouvelles,
facilités nécessaires à leur existence, leur entraînement et leur le cas échéant, par échange avec des installations existantes.
sécurité ainsi qu'à l'exécution de leurs missions. Art. 6. — Chacune des parties contractantes prendra, en ce qui
En particulier afin de permettre à la République française la concerne, les mesures qu'exige la mission des forces armées
d'assumer ses responsabilités dans la défense commune et à l'échelle pour la défense commune, et notamment celles relatives à la
mondiale, la République centrafricaine, la République du Congo et réquisition des personnes et des biens et à la protection et la
la République du Tchad reconnaissent aux forces armées françaises sécurité des personnels, installations et équipements.
la libre disposition des bases qui leur sont nécessaires.
Pour le Gouvernement de la République française :
Art. 5 . — Les forces de défense sont essentiellement les forces
JEAN FOYER.
armées de la République centrafricaine, de la République du Congo
et de la République du Tchad et les forces armées françaises char­ Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
gées de la défense de la Communauté. DAVID DACKO .
Art. 6. — La République française s'engage à apporter à la Pour le Gouvernement de la République du Congo :
République centrafricaine, à la République du Congo et à la Répu­
FULBERT YOULOU.
blique du Tchad l'aide nécessaire à la constitution de leurs forces
armées nationales . Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
Art . 7. — Des annexes définissent les modalités d'application du FRANÇOIS TOMBALBAYE.
présent accord .
— » —

produits. Elles facilitent leur stockage pour les besoins de la défense


ANNEXE H commune et, lorsque les intérêts de cette défense l'exigent, elles
prennent les mesures nécessaires pour limiter ou interdire leur
concernant le conseil de défense de l'Afrique équatoriale. exportation à destination d'autres pays.
Art. 1er. _ Le conseil de défense de l'Afrique équatoriale est Pour le Gouvernement de la République française :
constitué par : JEAN FOYER.

Les chefs d'État ou de Gouvernement assistés chacun soit du


ministre de la défense, soit du ministre de l'intérieur, Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
DAVID DACKO .
Le général commandant supérieur exerçant le commandement
militaire en Afrique équatoriale, Pour le Gouvernement de la République du Congo :
Les hauts représentants du Président de la République française, FULBERT YOULOU .
Président de la Communauté dans chaque État.
Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
En outre, peut être convoquée pour être entendue par le conseil,
toute personnalité, en raison de sa compétence. FRANÇOIS TOMBALBAYE.

Art. 2. — Le conseil décide de son organisation et son fonc­


tionnement .
ACCORD DE COOPÉRATION
Art. 3. — Pour toutes questions militaires, en particulier pour pré­
parer les travaux du conseil de défense, le général commandant EN MATIÈRE MONÉTAIRE, ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, ENTRE LA RÉPU­
supérieur est habilité à réunir les hautes , autorités militaires de BLIQUE FRANÇAISE, LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, LA RÉPUBLIQUE DU
la République centrafricaine, de la République du Congo et de la CONGO ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
République du Tchad.
Art. 4. — Le secrétariat permanent du conseil de défense est Le Gouvernement de la République française,
assuré par les soins du général commandant supérieur. Le Gouvernement de la République centrafricaine,
Le Gouvernement de la République du Congo et
Pour le Gouvernement de la République française : Le Gouvernement de la République du Tchad,
JEAN FOYER. Considérant que par l'effet de l'entrée en vigueur des accords
de transfert des compétences de la Communauté, la République
Pour le Gouvernement de la République centrafricaine : centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad
DAVID DACKO . , ont accédé à l'indépendance et que la République française a reconnu
leur indépendance et leur souveraineté,
Pour le Gouvernement de la République du Congo : Considérant les relations particulières qu'entendent maintenir, en
FULBERT YOULOU. ce qui concerne notamment le régime monétaire et celui des échanges,
la République centrafricaine, la République du Congo et la Répu­
Pour le Gouvernement de la République du Tchad : blique du Tchad, ci-après dénommées « Etats d'Afrique équatoriale »,
FRANÇOIS TOMBALBAYE. Considérant que les Etats d'Afrique équatoriale manifestent leur
volonté de poursuivre leur développement en étroite association entre
eux et en collaboration avec les autres pays de la zone franc, tout
en bénéficiant des possibilités d'échanges qui s'offrent à eux dans
ANNEXE III les autres parties du monde,
Considérant la volonté manifestée par ces Etats de coopérer avec
concernant les matières premières et produits stratégiques. la République française au sein de la Communauté à laquelle ils
participent désormais dans les conditions prévues aux accords
Art. 1er. — Dans l'intérêt de la défense commune, les parties conclus à cet effet,
contractantes décident de suivre une politique concertée des Sont convenus de ce qui suit :
matières premières stratégiques et d'adopter en ce domaine les
mesures prévues ci-après.
Art. 2. — Sont considérés comme matières premières et produits TITRE I ER

stratégiques : De la monnaie .
Les hydrocarbures liquides ou gazeux,
Art. 1 ". — Le République française reconnaît que l'accession à
L'uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, la souveraineté internationale des Etats d'Afrique équatoriale leur
L'hélium, leurs minerais et composés . confère le droit de créer une monnaie et un institut d'émission qui
Des modifications pourront être apportées à cette liste par leur soient propres.
échange de lettres entre les parties contractantes. Art. 2. — Les Etats d'Afrique équatoriale confirment leur adhé­
sion à l'union monétaire dont ils sont membres à l'intérieur de la
Art. 3. — La République française, la République centrafricaine, zone franc .
la République du Congo et la République du Tchad procèdent à
des consultations régulières, notamment au sein de la conférence Le franc C. F. A., émis par la Banque centrale des Etats d'Afrique
des chefs d'État et de Gouvernement et du conseil de défense, sur équatoriale et du Cameroun dans les conditions en vigueur à la
date d'effet du présent accord, demeure la monnaie légale ayant
la politique qu'elles sont appelées à suivre dans le domaine des pouvoir libératoire sur toute l'étendue de leurs territoires.
matières premières et produits stratégiques, compte tenu en parti­
culier des besoins généraux de la défense commune, de l'évolution Art. 3. — Les opérations de la Banque centrale dans chacun des
des ressources dans les Etats de la Communauté et de la situation Etats d'Afrique équatoriale feront l'objet, à une date qui sera fixée
du marché mondial . en commission mixte, d'écritures distinctes dans ses livres. Le comité
Dans le cadre de la politique concertée, la République centrafri­ groupant au sein de son conseil d'administration les représentants
caine, la République du Congo et la République du Tchad tiennent de la République française et ceux des Etats d'Afrique équatoriale
la République française informée des mesures générales ou parti­ se réunit de plein droit sur la demande de la représentation d'un
culières qu'elles se proposent de prendre en ce qui concerne la État.
recherche, l'exploitation et le commerce extérieur des matières
premières et produits stratégiques. La République française com­ Art. 4. — Les directeurs des agences de la Banque centrale dans
munique à la République centrafricaine, la République du Congo les Etats d'Afrique équatoriale sont proposés par la banque à l'agré­
et la République du Tchad les éléments d'appréciation dont elle ment des Etats intéressés .
dispose concernant les questions évoquées au présent alinéa. La Art. 5. — La République française et les Etats d'Afrique équato­
République centrafricaine, la République du Congo et la République riale se reconnaissent mutuellement le droit de mettre fin, pour ce
du Tchad l'informent des décisions prises.
qui les concerne, au régime monétaire visé aux articles 2, 3 et 4
Art. 4. — La République centrafricaine, la République du Congo ci-dessus si ce régime leur paraissait devenir contraire à la sauve­
et la République du Tchad réservent à la satisfaction des besoins garde des intérêts légitimes de l'une ou l'autre des parties. En ce
de leur consommation intérieure les matières premières et produits cas, des négociations seront entamées au sein de la commission
stratégiques obtenus sur leur territoire. Elles accordent à la mixte prévue à l'article 23 du présent accord afin de déterminer,
République française une préférence pour l'acquisition du surplus d'une part le délai préparatoire à la réforme, d'autre part les
et s'approvisionnent par priorité auprès d'elle en ces matières et modalités de celle-ci pour autant qu'elles intéressent les parties
— 5 —

contractantes et notamment les relations de la nouvelle monnaie de biens, soit à certaines origines . Les importations réalisées au titre
avec le franc français et les autres unités monétaires de la zone franc, des accords commerciaux passés par les Etats d'Afrique équatoriale
ainsi que les rapports du nouvel institut d'émission avec les autres sont reprises dans ces plafonds .
organismes monétaires de la zone.
La République française s'engage à apporter, en cette hypothèse, Art. 16. — Toutes les recettes et les dépenses des Etats d'Afrique
aux Etats intéressés, dans toute la mesure du possible, l'assistance équatoriale sur les pays extérieurs à la zone franc sont exécutées par
technique que ceux-ci lui demanderaient. cession ou achat de devises étrangères sur le marché des changes de
Paris.
Art. 6. — Toute modification de la parité entre l'unité monétaire Les opérations en devises des Etats d'Afrique équatoriale sont
utilisée sur le territoire des Etats d'Afrique équatoriale et le franc individualisées et reprises dans un « compte devises » qui permet
français ne pourra intervenir que par accord entre les parties à tout moment d'en suivre les réalisations.
intéressées.
Le Gouvernement de la République française consultera les Art. 17. — Les parties contractantes se consultent au sein de la
Gouvernements des Etats d'Afrique équatoriale dans le cadre commission mixte sur l'évolution de la balance des paiements et
des études pouvant être effectuées préalablement à toute modifica­ de la trésorerie en devises. Cette consultation intervient en parti­
tion éventuelle du rapport entre le franc français et les monnaies culier soit pour les accords de paiement que la République française
étrangères et négociera avec eux les mesures propres à sauvegarder se propose de négocier pour l'ensemble de la zone franc, soit pour
les intérêts légitimes de leurs Etats . les accords que les Etats d'Afrique équatoriale se proposent de
conclure avec les pays tiers, notamment lorsque ces accords sont
Art. 7. — A compter de la signature du présent accord, toute matérialisés par des prêts qui impliqueraient une sortie de devises .
modification aux statuts de la banque centrale des Etats de l'Afrique
équatoriale et du Cameroun résultera d'un accord entre les Gouver­ Art. 18 . — Les Etats d'Afrique équatoriale appliquent sur leur ter­
nements des Etats d'Afrique équatoriale et les autres autorités ritoire, par l'intermédiaire des organismes compétents à la date
compétentes. d'effet du présent accord, la réglementation des changes de la zone
Art . 8. — Sont confirmées les conventions conclues à la date
franc ; les aménagements éventuels seront concertés en commission
mixte.
d'effet du présent accord relatives aux relations entre le Trésor
français et les Trésors des Etats d'Afrique équatoriale.
Dans un délai à déterminer à compter de l'entrée en vigueur du
présent accord, les parties contractantes se consulteront en vue
de la création dans chacun des Etats d'Afrique équatoriale d'un
TITRE II office des changes placé sous l'autorité de chaque Gouvernement ;
elles détermineront en commission mixte les modalités de fonction­
nement de ces offices et les conditions de leur coordination avec les
Des échanges. autorités centrales de la zone franc.
Les parties contractantes collaboreront à la recherche et à la
Art. 9. — Les Etats d'Afrique équatoriale négocient et signent avec
répression des infractions à la réglementation des changes.
tous pays et organisations internationales des accords ou traités
de commerce, des conventions douanières et des accords financiers, Art. 19. — Les investissements étrangers devant recevoir une
compte tenu des relations particulières qu'ils entretiennent entre application dans les Etats d'Afrique équatoriale sont soumis aux
eux, notamment dans le cadre de l'union douanière équatoriale. dispositions des articles 16 et 18 ci-dessus et donnent lieu à examen
Art . 10 . — En vue notamment d'assurer la coordination de leurs par les offices des changes intéressés. Toutefois s'ils dépassent un
politiques économiques à l'égard des tiers, les parties contractantes plafond à déterminer en commission mixte, ils sont examinés au
conviennent de se consulter dans le cadre de la commission mixte sein de celle-ci, ou, en cas d'urgence, selon une procédure fixée
ou de tout organisme groupant plusieurs ou la totalité des Etats par elle.
de la zone franc chaque fois que l'une des parties préparera la
négociation d'accords, conventions, traités économiques ou financiers TITRE III
dont le contenu intéressera les partenaires.
Art. 11 . — Les Etats d'Afrique équatoriale détermineront librement De la participation aux organismes communs.
leur politique contingentaire et tarifaire sous réserve des engage­
ments qu'ils souscrivent au sein ou en dehors de la zone franc et Art. 20. — A l'échelon le plus élevé, la République française
des limitations éventuelles arrêtées d'un commun accord en applica­ et les Etats d'Afrique équatoriale se concertent au sein de la
tion des articles 13, 14 et 15 ci-dessous. conférence périodique des chefs d'État et de Gouvernement avec
les autres Etats de la Communauté sur les problèmes généraux
Art. 12. — Les parties contractantes conviennent de maintenir de la politique monétaire, économique et financière et sur ceux
leurs relations économiques dans le cadre d'un régime préférentiel du développement, cette consultation pouvant être étendue, le cas
réciproque dont les modalités d'application pourront être, en tant que échéant, à tous autres Etats de la zone franc.
de besoin, précisées par des accords spéciaux.
Ce régime préférentiel a pour objet d'assurer à chacune des Art. 21 . — Les Etats d'Afrique équatoriale sont représentés au
parties des débouchés privilégiés ; il doit comporter un ensemble sein des organismes communs de la zone franc.
équilibré d'avantages mutuels, notamment dans le domaine com­ A ce titre, leur représentation est prévue notamment :
mercial et tarifaire, ainsi que dans celui des organisations de
marchés . — au comité monétaire de la zone franc,
— au comité des investissements étrangers,
Art. 13. — Sous réserve des nécessités de l'hygiène, de la sécurité — au comité des affaires économiques et financières,
et de l'ordre publics et du respect des monopoles fiscaux, les — à la commission des échanges commerciaux.
marchandises originaires et en provenance des territoires de la Les modalités d'application du présent article seront fixées en
République française ou des Etats d'Afrique équatoriale circulent commission mixte .
librement entre ces territoires .
Ces mêmes marchandises bénéficient à l'entrée ou à la sortie de Art. 22 . — Un accord ultérieur déterminera les conditions dans
ces territoires de la franchise des droits de douane. lesquelles les Etats d'Afrique équatoriale participeront éventuelle­
Des exceptions à ces deux principes, motivées par la mise en ment au conseil supérieur du crédit pour l'harmonisation des prin­
œuvre des organisations de marchés ou par les exigences du cipes généraux de la réglementation du crédit et de l'organisation
développement, peuvent être apportées d'un commun accord en bancaire.
commission mixte . Un autre accord déterminera les conditions de l'association des
Etats d'Afrique équatoriale à la commission de contrôle des banques .
Art. 14. — Les Etats d'Afrique équatoriale bénéficient des organi­
sations de marchés et des aides financières intéressant les produits Art. 23. — Il est créé une commission mixte franco-équatoriale
de base existant au sein de la zone franc . de composition paritaire.
Ils s'engagent, en contrepartie, à respecter les règles et directi­
ves générales formulées dans ce domaine pour l'ensemble de la zone Art. 24. — La commission mixte connaît, en tant que de besoin, de
franc, sous réserve des aménagements jugés nécessaires et acceptés l'ensemble des problèmes concernant la coopération entre les
d'un commun accord au sein de la commission mixte. parties contractantes dans les domaines visés aux titres I et II du
présent accord, sans préjudice de la compétence éventuelle d'autres
Art. 15. — En vue d'assurer l'application du régime préférentiel organismes spécialisés .
réciproque visé à l'article 12 ainsi qu'une utilisation judicieuse
des ressources de la zone franc, les programmes d'importation, établis Art. 25 . — La commission mixte se réunit au moins une fois
par les Etats d'Afrique équatoriale en fonction des besoins de leur par trimestre et, dans l'intervalle, à la demande de l'une des parties
développement, sont arrêtés annuellement en commission mixte. contractantes.
Ces programmes fixent un plafond global en devises qui peut être Elle arrête sa procédure de fonctionnement.
assorti de plafonds partiels applicables soit à certaines catégories Elle peut constituer en son sein des comités restreints.
B 2
6 —

Art . 26. — Les attributions de la commission mixte sont consul­ Art. 2. — Le centre d'enseignement supérieur de Brazzaville sera
tatives hormis les cas prévus par le présent accord. un établissement public de droit français.
Les Gouvernements de la République centrafricaine, de la Répu­
Art. 27. — Dans les trois mois suivant la date de mise en vigueur blique du Congo et de la République du Tchad seront représentés
du présent accord une première réunion de la commission mixte au conseil d'administration .
sera tenue, afin de préciser, en tant que de besoin, les modalités
de mise en œuvre effective de cet accord. Art. 3. — Le centre d'enseignement supérieur de Brazzaville
sera géré par la République française dans des conditions propres
Art. 28. — Chacune des parties contractantes notifiera aux autres à assurer, dans le cadre de son programme d'études, des enseigne­
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises ments de qualité égale aux enseignements correspondants dispensés
pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à par les universités françaises.
la date de la dernière notification. Le plan de développement du centre d'enseignement supérieur
de Brazzaville sera arrêté en commun par les parties contractantes
Fait à Brazzaville, le 15 août 1960. dans la limite des crédits et des moyens pouvant être affectés à
cette fin.
Pour le Gouvernement de la République française : Dans le cadre de ce plan, le centre d'enseignement supérieur
JEAN FOYER. de Brazzaville développera les recherches et les enseignements
Pour le Gouvernement de la République centrafricaine : répondant à sa vocation particulière au service de la Communauté
DAVID DACKO.
et des Etats d'Afrique équatoriale.

Pour le Gouvernement de la République du Congo : Art. 4. — Les Gouvernements des Etats d'Afrique équatoriale
faciliteront par tous les moyens en leur pouvoir le fonctionnement
FULBERT YOULOU.
du centre d'enseignement supérieur.
Pour le Gouvernement de la République du Tchad : Ils n'autoriseront pas d'autre part sur leurs territoires l'ouverture
FRANÇOIS TOMBALBAYE. d'autres établissements d'enseignement supérieur sans consultation
du Gouvernement de la République française.
Art. 5. — Les parties contractantes faciliteront à leurs ressortis­
sants, notamment par l'octroi de bourses d'études, de prêts d'hon­
ACCORD RELATIF A L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR neur et de bourses de recherche, par l'organisation de stages et,
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE. éventuellement, par des nominations à des emplois d'assistants,
l'accès des établissements universitaires et culturels et des instituts
LA RÉPUBLIQUE DU CONGO ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
de recherche scientifique ou autres relevant de leur autorité.
Art. 6. — Le Gouvernement de la République française s'emploiera
Le Gouvernement de la République française, en particulier à faciliter l'admission dans les grandes écoles fran­
Le Gouvernement de la République centrafricaine, çaises des candidats des Etats d'Afrique équatoriale reconnus aptes
Le Gouvernement de la République du Congo et à en suivre l'enseignement. Ces étudiants ou élèves bénéficieront
Le Gouvernement de la République du Tchad, des droits et avantages accordés ou reconnus sur le territoire de
la République française aux ressortissants français.
Considérant que la République centrafricaine, la République du
Congo et la République du Tchad entendent maintenir sur leurs Art. 7. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
territoires l'enseignement de caractère français comme instrument l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
de leur développement national, la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la date
de la dernière notification .
Considérant la nécessité pour ces mêmes Etats de couronner leurs
divers cycles d'enseignement par un enseignement supérieur de Fait à Brazzaville, le 15 août 1960.
valeur internationale,
Pour le Gouvernement de la République française :
Sont convenus de ce qui suit : JEAN FOYER.
Art. 1 ". — Les Gouvernements de la République centrafricaine,
Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
de la République du Congo et de la République du Tchad, prenant
DAVID DACKO .
acte de l'effort accompli par la République française pour installer
à Brazzaville un centre d'études administratives et techniques supé­ Pour le Gouvernement de la République du Congo :
rieures destiné à assurer la formation de leurs cadres, demandent FULBERT YOULOU .
au Gouvernement de la République française, qui accepte, de main­
tenir ce centre, de le développer et de l'ériger en centre d'ensei­ Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
gnement supérieur. FRANÇOIS TOMBALBAYE.
— 7 —

ACCORDS FRANCO-CENTRAFRICAINS

Le chef de l'État centrafricain accrédite auprès du Président de


ACCORD PARTICULIER la République française, Président de la Communauté, un Haut
Représentant. Ce Haut Représentant a rang et prérogatives d'ambas­
SUR LES CONDITIONS DE PARTICIPATION sadeur. Il lui est réservé une place privilégiée parmi les envoyés
DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA COMMUNAUTÉ diplomatiques accrédités à Paris.
Art. 2. — Des postes consulaires sont établis sur le territoire
Le Gouvernement de la République française, d'une part , de chacun des deux Etats. Leurs sièges sont fixés à l'annexe
Le Gouvernement de la République centrafricaine, d autre part, jointe au présent accord. Leurs circonscriptions seront définies
par un accord ultérieur. D'autres postes consulaires pourront être
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date ouverts ultérieurement d'un commun accord entre les deux
du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 août 1960, la République Gouvernements .
centrafricaine a accédé à l'indépendance et que la République
française l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain, I Art. 3. — La République française assure, à la demande de la
Considérant que la République centrafricaine manifeste la volonté République centrafricaine dans les Etats où celle-ci n'a pas de
de coopérer avec la République française au sein de la Communauté, représentation propre, la représentation de la République cen­
trafricaine ainsi que la protection de ses ressortissants et de ses
Sont convenus de ce qui suit : intérêts .
Art. 1r. — La République centrafricaine est membre de la Com­ La République française assure, à la demande de la République
munauté à laquelle elle participe dans les conditions définies au centrafricaine sa représentation auprès des organisations interna-
présent accord et par des accords de coopération. nationales où celle-ci n'a pas de représentation propre.
A cet effet, le Gouvernement de la République centrafricaine
Art. 2. — La République centrafricaine reconnaît que le Président donne, par l'intermédiaire du Gouvernement de la République fran­
de la République française est de droit Président de la Communauté. çaise, toutes directives aux agents diplomatiques et consulaires et
aux délégués français.
Art. 3. — La République française et la République centrafricaine Des fonctionnaires de la République centrafricaine peuvent être
participent à une conférence périodique des chefs d'État et de accueillis dans les postes diplomatiques et consulaires de la Répu­
gouvernement réunie sous la présidence du Président de la Commu­ blique française et de la Communauté, afin de suivre les affaires
nauté pour se concerter sur les problèmes essentiels intéressant intéressant la République centrafricaine.
celle-ci. ,
Elles participent aussi à des comités de ministres ou d'experts Art. 4. — Le Gouvernement de la République française et le Gouver­
auxquels sont représentés éventuellement les autres Etats. nement de la République centrafricaine se tiennent mutuellement
Art. 4. — La République centrafricaine a la faculté d'envoyer une informés et se consultent au sujet des problèmes de politique étran­
délégation à un Sénat interparlementaire consultatif composé de gère. Afin de confronter leurs points de vue et de rechercher,
délégués des assemblées législatives des Etats de la Communauté. avant toute décision importante, une harmonisation de leurs positions
et de leur action, ils se concertent de manière régulière, notamment
Art. 5 . — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre au sein de la conférence des chefs d'État et de Gouvernement ainsi
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour que dans des réunions périodiques des chefs d'État et de Gouverne­
la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la date de ment ou des ministre des affaires étrangères.
la dernière notification. Dans le même esprit, les délégués des parties contractantes se
concertent avant toutes négociations ou conférences techniques
Fait à Bangui, le 13 août 1960. internationales intéressant la République française et la République
Pour le Gouvernement de la République française centrafricaine .
et par délégation du Premier ministre : Art. 5. — Le Gouvernement de la République française prête
Le secrétaire d'État au Gouvernement de la République centrafricaine son concours
aux relations avec les Etats de la Communauté, pour l'organisation et la formation technique des cadres diploma­
JEAN FOYER. tique et consulaire de la République centrafricaine.

Pour le Gouvernement de la République centrafricaine : Art. 6. — La République française appuiera la candidature de la


DAVID DACKO.
République centrafricaine à l'organisation des nations unies, en
temps utile pour qu'elle puisse être admise à la session de 1960 ,
ainsi qu'aux intitutions spécialisées qui en dépendent.
Art. 7. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
ACCORD DE COOPÉRATION l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
EN MATIÈRE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la
ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE date de la dernière de ces notifications .

Fait à Bangui, le 13 août 1960.


Le Gouvernement de la République française, d'une part ; Pour le Gouvernement de la République française
Le Gouvernement de la République centrafricaine, d'autre part, et par délégation du Premier ministre :
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date Le secrétaire d'État
du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 août 1960, la République aux relations avec les Etats de la Communauté,
centrafricaine a accédé à l'indépendance et que la République fran­ JEAN FOYER.
çaise l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain, Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
Considérant que la République centrafricaine manifeste la volonté DAVID DACKO.
de coopérer avec la République française au sein de la Communauté
à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux accords en
date de ce jour,
ANNEXE
Désireux d'affirmer la permanence des liens d'amitié qui unissent
les deux peuples et reconnaissant que leurs politiques étrangères CONCERNANT LES POSTES CONSULAIRES
s'inspirent, dans l'esprit de la charte des Nations Unies, d'un même
idéal et des mêmes principes,
Sont convenus de ce qui suit : En application de l'article 2 du présent accord :
Art. 1". — Le Président de la République française, Président de 1° Des postes consulaires français seront établis à Bangui, Bouar,
la Communauté, accrédite auprès du chef de l'État centrafricain un Obo ;
Haut Représentant. Ce Haut Représentant a rang et prérogatives 2° Un poste consulaire de la République centrafricaine sera établi
d' ambassadeur. Il est le doyen du corps diplomatique dans la à Paris .
République centrafricaine .
— 8 —

Inversement, toutes décisions de l'autorité militaire française les


ACCORD concernant doivent être portées à la connaissance du commande­
ment militaire de l'armée nationale .
CONCERNANT L'ASSISTANCE MILITAIRE TECHNIQUE
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Art. 11 . — La République centrafricaine s'engage à ne faire appel
qu'à la République française pour la formation de ses cadres.
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; Les ressortissants de la République centrafricaine sont admis par
Le Gouvernement de la République centrafricaine, d'autre part, concours dans les écoles militaires françaises soit dans les mêmes
conditions que les ressortissants français, soit dans la limite d'un
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date du contingent particulier.
12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 août 1960, la République
centrafricaine a accédé à l'indépendance et que la République fran­ En outre, pour hâter la formation de cadres, des ressortissants
çaise l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain, de la République centrafricaine désignés par leur Gouvernement
Considérant que la République centrafricaine manifeste la volonté en accord avec le Gouvernement français peuvent être admis comme
de coopérer avec la République française au sein de la Communauté stagiaires dans les grandes écoles et établissements militaires
à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux accords en français.
date de ce jour, La République française prend à sa charge les frais d'instruction
Sont convenus de ce qui suit : des élèves et stagiaires dans les grandes écoles et établissements
Art. 1 er. — Conformément à l'article 6 de l'accord de défense militaires français.
entre la République française, la République centrafricaine, la Répu­ Art. 12. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
blique du Congo et la République du Tchad, la République fran­ l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
çaise apporte son concours à la République centrafricaine pour la la mise en vigueur du présent accord et de son annexe qui prendront
constitution de sa gendarmerie et de son armée nationale. effet à la date de la dernière notification .
Art. 2. — Le Gouvernement de la République centrafricaine Fait à Bangui, le 13 août 1960.
accepte que ses ressortissants servant actuellement dans les forces Pour le Gouvernement de la République française
armées françaises et qui ne seront pas transférés pour servir dans et par délégation du Premier ministre :
les forces armées de la République centrafricaine continuent leur
service dans les forces armées françaises. Le secrétaire d'État
Les ressortissants de la République centrafricaine pourront servir aux relations avec les Etats de la Communauté, ■
dans les forces armées françaises selon les règles en vigueur dans ces JEAN FOYER .
forces .
Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
Art. 3. — La République française fournit à titre gratuit la DAVID DACKO .

première dotation en matériels et équipements nécessaires à la


constitution des forces armées de la République centrafricaine dans
les limites fixées d'un commun accord.
ANNEXE
Art. 4. — La République française transférera à la République
centrafricaine les installations nécessaires à ses forces armées selon CONCERNANT LE STATUT DES MEMBRES DES FORCES ARMÉES FRANÇAISES
les modalités arrêtées en comité de défense. SUR LE TERRITOIRE DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Art. 5. — La République centrafricaine s'engage à faire appel
exclusivement à la République française pour l'entretien et les fourni­
tures ultérieures des matériels et équipements destinés à ses forces Art. 1 ". — Les juridictions militaires françaises connaîtront des
armées . infractions imputées à un membre des forces armées françaises
Lorsqu'une fourniture n'est pas effectuée à titre gratuit, les lorsqu'elles auront été commises dans le service ou à l'intérieur des
modalités financières en sont fixées d'un commun accord. bases et installations de ces forces.
Dans les autres cas, les tribunaux de la République centrafri­
Art. 6. — Les forces armées de la République centrafricaine caine seront compétents. Le Gouvernement de la République centra­
peuvent faire appel, pour leur soutien logistique, au concours des fricaine considérera avec bienveillance toute demande émanant des
forces armées françaises. autorités françaises et ayant pour objet un transfert de juridiction
en leur faveur.
Art. 7. — Un bureau d'aide militaire français est mis à la dispo­ Lorsqu'il n'y aura pas eu transfert de juridiction, le prévenu
sition de la République centrafricaine pour faciliter la mise sur sera, dans le cas où sa détention préventive sera prononcée par
pied, l'encadrement, l'instruction et l'administration de ses forces l'autorité judiciaire, détenu dans une prison dépendant de l'autorité
armées. militaire française. Celle-ci s'engage à le présenter devant les auto­
La liste des postes à pourvoir est fixée d'un commun accord. rités judiciaires de la République centrafricaine pour tous les actes
Les personnels du bureau d'aide militaire sont mis à la dispo­ de l'instruction et pour le jugement. En cas de condamnation, la
sition de la République centrafricaine pour tenir des emplois de peine sera exécutée à la diligence des autorités françaises dans des
leur qualification. lieux et conditions dont la République centrafricaine sera informée.
Les autorités de la République centrafricaine ne pourront pro­
Art. 8. — Ces personnels sont soldés de tous leurs droits par la céder à l'arrestation d'un membre des forces armées françaises
République française et sont logés, ainsi que leur famille, par la qu'en cas de flagrant délit. Elles en aviseront immédiatement les
République centrafricaine. autorités militaires françaises et remettront l'intéressé à celles-ci
Art. 9. — La mise à la disposition est déterminée pour une durée dans le délai le plus court requis pour cette remise.
fixée conformément à la réglementation française sur les séjours Art. 2. — Les enquêtes sont effectuées à l'intérieur des bases
extérieurs. Elle peut être renouvelée ou interrompue d'un commun et installations des forces armées françaises par les autorités fran­
accord. çaises. Toutefois, lorsque les droits d'un ressortissant centrafricain
sont intéressés et que, de ce fait, la juridiction centrafricaine a été
Art. 10. — Les personnels militaires mis à la disposition de la saisie, les autorités militaires centrafricaines sont, à leur demande,
République centrafricaine demeurent sous juridiction militaire fran­ associées aux travaux de l'enquête.
çaise dans les conditions prévues à l'annexe du présent accord. Les auteurs, co-auteurs ou complices des infractions commises à
Ils sont soumis aux règles de la discipline générale en vigueur dans l'intérieur de ces bases et installations et qui ne sont pas membres
les forces armées de la République centrafricaine. des forces armées françaises seront remis aux autorités de la Répu­
Ils servent dans les forces armées de la République centrafricaine blique centrafricaine dans le délai le plus court requis pour cette
selon les règles traditionnelles d'emploi de leur arme ou service. remise. Dans ce cas, les autorités judiciaires centrafricaines pourront
Il leur est reconnu le grade de la hiérarchie des forces armées de être associées à l'exécution des mesures d'instruction auxquelles il
la République centrafricaine correspondant à celui dont ils sont sera procédé à leur requête à l'intérieur des bases et installations
titulaires dans les forces armées françaises ou le grade immédia­ militaires françaises.
tement supérieur. Les forces armées françaises pourront, en liaison avec les autorités
de la République centrafricaine, utiliser à l'extérieur de leurs
Toutes les décisions les concernant prises par le commandement bases et installations, une police militaire dans la mesure néces­
de l'armée nationale de la République centrafricaine doivent être saire pour maintenir l'ordre et la discipline parmi les membres de
communiquées au chef du bureau d'aide militaire. Notamment, les ces forces.
sanctions disciplinaires éventuellement encourues, sont portées à la
connaissance du chef du bureau d'aide militaire. Ces sanctions Art. 3 . — En cas d'infractions commises sur le territoire de la
peuvent entraîner la réaffectation immédiate dans les forces armées République centrafricaine contre les forces armées ou les installa­
françaises. tions, biens et matériels militaires français ou centrafricains, les
autorités de la République française et les autorités de la République
centrafricaine s'engagent à prendre contre les personnes soumises à
leur juridiction respective les mesures équivalentes à celles qui ACCORD EN MATIÈRE D'AIDE
seraient prises si ces infractions avaient été commises à rencontre ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
de leurs propres forces armées ou de leurs propres installations,
biens et matériels militaires .
Art. 4. — Le Gouvernement de la République française versera Le Gouvernement de la République française,
des indemnités équivalentes en cas de dommages survenus à l'occa­ Le Gouvernement de la République centrafricaine,
sion de l'accomplissement du service des membres des forces armées Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date
françaises. Les demandes en indemnités seront transmises au Gou­ du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 août 1960, la République
vernement de la République française à la diligence du Gouverne­ centrafricaine a accédé à l'indépendance et que la République fran­
ment de la République centrafricaine. çaise l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain,
Le Gouvernement de la République centrafricaine versera des Considérant que la République centrafricaine manifeste la volonté
indemnités équitables en cas de dommages survenus à l'occasion de de coopérer avec la République française au sein de la Commu­
l'accomplissement de fonctions officielles par des personnes directe­ nauté à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux
ment employées par lui. Les demandes en indemnités seront trans­ accords en date de ce jour,
mises au Gouvernement de la République centrafricaine à la diligence
du Gouvernement de la République française . Sont convenus de ce qui suit :
Sous réserve des dispositions du premier alinéa du présent article, Art. 1 er. — La République française, soucieuse de seconder les
les tribunaux de la République centrafricaine connaîtront des actions efforts de la République centrafricaine pour son développement,
civiles dirigées contre les membres des forces armées françaises. lui apportera, dans toute la mesure du possible, l'aide qui lui
Dans ces affaires, les autorités militaires de la République fran­ est nécessaire pour atteindre les objectifs de progrès économique et
çaise prendront, à la demande des autorités militaires de la Répu­ social qu'elle s'est fixés.
blique centrafricaine toutes les mesures en leur pouvoir pour s'assu­ Art. 2 . — L'aide de la République française à la République
rer du respect des jugements et ordonnances des tribunaux de la
centrafricaine se manifestera, notamment, par la réalisation d'études,
République centrafricaine et pour aider les autorités de la Répu­ la fourniture d'équipements, l'envoi d'experts et de techniciens,
blique centrafricaine à faire exécuter lesdits jugements et ordon­ la formation de cadres, l'octroi de concours financiers.
nances. L'exécution de ces jugements et ordonnances ne pourra attein­
dre ni la personne, ni les armes, ni les munitions, ni l'équipement, Art. 3. — Les modalités et les montants des aides ainsi consenties
ni les objets réglementaires, ni la tenue d'un membre des forces feront l'objet de conventions spéciales.
armées françaises.
Art. 4. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
Art. 5. — Les membres des forces armées françaises sont impo­ l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
sés par le Gouvernement français et ne sont pas assujettis aux la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date de la
impôts directs perçus pour le compte de la République centrafri­ dernière notification .
caine et de ses collectivités territoriales .
Fait à Bangui, le 13 août 1960.
Le Gouvernement de la République française verse au Gouverne­
ment de la République centrafricaine une contrepartie fixée d'un Pour le Gouvernement de la République française
et par délégation du Premier ministre :
commun accord, compte tenu de l'importance des effectifs des forces
armées françaises et des dispositions de la législation fiscale de la Le secrétaire d'État
République centrafricaine. aux relations avec les Etats de la Communauté,
Art. 6. — Les membres des forces armées françaises sont munis JEAN FOYER .
de carte d'identité ou de fiches d'identification dont les spécimens
sont déposés auprès du Gouvernement de la République centra­ Pour le Gouvernement de la République centrafricaine,
fricaine . DAVID DACKO .

Art. 7. — Le commandement militaire français peut, à l'usage


exclusif des membres des forces armées françaises, disposer de ser­
vices de soutien logistique et notamment d'un service de poste aux
armées et de paierie militaire . Un accord fixera les modalités de ACCORD EN MATIÈRE DOMANIALE
fonctionnement du service de poste aux armées. ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Le commandement militaire français peut créer et entretenir des
économats, des mess, des cercles, des foyers et des services sociaux.
Ces établissements sont dispensés de licence et de taxes ou impôts Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
sur la vente . Le Gouvernement de la République centrafricaine, d'autre part,
Les mesures nécessaires sont prises par les autorités françaises Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date
afin que les personnes n'ayant pas le droit de s'approvisionner du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 août 1960, la République
auprès de ces établissements ne puissent se procurer les marchandises centrafricaine a accédé à l'indépendance et que la République fran­
qu'il mettent en vente. çaise a reconnu son indépendance et sa souveraineté,
Art. 8 . — Les dispositions réglementaires concernant les marques Sont convenus de ce qui suit :
extérieures de respect en vigueur dans l'armée de la République
française et dans l'armée de la République centrafricaine sont Art. 1 r. — Il est institué une commission mixte paritaire qui
observées par les membres d'une de ces armées à l'égard des élaborera, dans un délai de six mois à dater de l'entrée en vigueur
membres de l'autre et à l'égard des pavillons nationaux. du présent accord, une convention en matière domaniale.
Art. 9. — Les dispositions du présent accord s'appliquent aux Art . 2 . — La commission mixte établira la liste des immeubles
membres des forces armées françaises sur le territoire de la acquis ou constitués sur crédits du budget de l'État français, dont
République centrafricaine et aux personnels militaires français mis à la propriété sera reconnue à la République française. Elle déter­
la disposition de la République centrafricaine . minera éventuellement les compensations qui apparaîtront néces­
saires à la satisfaction des besoins des parties en présence.
Les personnes à charge des membres des forces armées fran­
çaises, telles qu'elles sont déterminées par la loi française, sont Art. 3 . — La commission prévoira l'affectation en jouissance
assimilées aux membres des forces armées françaises pour l'appli­ à la République française de ceux des biens revenant à la Répu­
cation des articles 5, 6 et 7 de la présente annexe. Toutefois, blique centrafricaine qui resteraient nécessaires aux besoins des
ces personnes ne bénéficient pas des dispositions de l'article 5 services de la République française sur le territoire de cet État.
en tant qu'elles exercent sur le territoire de la République centrafri­ Art. 4. — La commission établira la liste des organismes de
caine des activités assujetties à l'impôt.
droit public français jouissant de l'autonomie administrative ou
Pour le Gouvernement de la République française financière dont les biens sont propriété privée.
et par délégation du Premier ministre :
Art. 5. — La République centrafricaine déclare confirmer les
Le secrétaire d'État concessions accordées antérieurement à la date à laquelle prend
aux relations avec les Etats de la Communauté, effet le présent accord, sans préjudice des dispositions internes
JEAN FOYER . actuellement applicables.
Pour le Gouvernement de la République centrafricaine, Art. 6. — Dès l'entrée en vigueur du présent accord, le droit
DAVID DACKO . de concession, en ce qui concerne les terrains immatriculés, sera
exercé par les autorités de la République centrafricaine .
Art. 7. — Les dispositions du présent accord ne s'appliquent Art. 4. — Les grades, diplômes et titres universitaires français
pas aux terrains et bâtiments affectés à la défense ; ceux-ci feront seront valables de plein droit sur le territoire de la République
l'objet de conventions particulières. centrafricaine.

Art. 8. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre Les grades, diplômes et titres universitaires délivrés sur le terri­
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour toire de la République centrafricaine dans les conditions fixées à
la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date de la l'article 3 ci-dessus seront valables de plein droit sur le territoire
dernière notification . de la République française.
Les programmes d'études et de scolarité correspondant aux
Fait à Bangui, le 13 août 1960. grades, diplômes et titres universitaires mentionnés à l'alinéa 2
Pour le Gouvernement de la République française ci-dessus feront, en tant que de besoin, l'objet d'adaptations décidées
d'un commun accord entre les deux Gouvernements.
et par délégation du Premier ministre :
Le secrétaire d'État Les diplômes, brevets et titres de qualification éventuellement
aux relations avec les Etats de la Communauté, délivrés par les autorités compétentes de la République centrafri­
caine dans des conditions autres que celles fixées à l'article 3
JEAN FOYER.
ci-dessus pourront être admis en équivalence avec les diplômes,
Pour le Gouvernement de la République centrafricaine : brevets et titres français, après avis de la commission mixte prévue à
DAVID DACKO .
l'article 8 ci-dessous.

Art. 5 . — Les personnes physiques ou morales ressortissant de


l'une des parties contractantes pourront ouvrir des établissements
ACCORD DE COOPÉRATION CULTURELLE
d'enseignement privé sur le territoire de l'autre partie dans les
mêmes conditions que les ressortissants de celle-ci.
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Les autorisations accordées aux établissements régulièrement
ouverts à la date d'entrée en vigueur du présent accord sont
confirmées .
Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
Le Gouvernement de la Répubique centrafricaine, d'autre part,
TITRE II
Considérant que la langue française, langue officielle de la Répu­
blique centrafricaine, et l'enseignement de caractère français sont Des échanges culturels.
devenus pour le peuple centrafricain l'instrument de son dévelop­
pement culturel, politique, économique et social, Art. 6. — Les deux parties contractantes encourageront par tous
les moyens à leur disposition les échanges culturels entre elles-mêmes
Conscients des liens particuliers qui unissent les deux nations et entre leurs ressortissants .
dans la Communauté et dans la famille morale et spirituelle des
peuples d'expression française, Ces moyens comprennent notamment :
Sont convenus de ce qui suit : Pour les échanges de personnels :
L'organisation de stages de formation ou de perfectionnement,
L'exécution de missions de recherche scientifiques et de fouilles
TITRE Ier archéologiques,
De la coopération en matière d'enseignement. La consultation d'archives et documents administratifs,
L'organisation de manifestations artistiques, culturelles et spor­
Art. 1 ". — Le Gouvernement de la République française facili­ tives ;
tera sur le territoire de la République centrafricaine et sur son Pour les échanges de matériels :
propre territoire, l'éducation des ressortissants centrafricains dési­
reux de suivre un enseignement de type français et d'acquérir les L'admission en franchise et la libre circulation de tous les maté­
diplômes qui le sanctionnent. riels éducatifs et culturels tels que livres, périodiques, journaux,
Il prendra à cet effet toutes mesures utiles afin de mettre à la disques, photographies, vues fixes, films non commerciaux, ainsi que
disposition du Gouvernement de la République centrafricaine les toutes mesures permettant d'assurer et d'accroître la coopération
personnels qualifiés qui lui seraient nécessaires en matière d'ensei­ entre les deux Etats en matière de cinéma et de radiodiffusion-
gnement, de recherche, de culture, de jeunesse et de sports. télévision,
Des conventions particulières détermineront les devoirs, droits et La création de bibliothèques, d'instituts et de centres culturels
garanties de ces personnels ainsi que les modalités de leur mise destinés à répandre la connaissance mutuelle de leurs cultures et
à la disposition du Gouvernement de la République centrafricaine. de leurs civilisations .
j
Art. 2. — Dans le même esprit, le Gouvernement de la Répu­
blique centrafricaine : | TITRE III

S'adressera par priorité au Gouvernement de la République fran­ Dispositions diverses.


çaise pour le recrutement de ces personnels ;
Accordera toutes facilités dans l'accomplissement de leur mission Art. 7. — Les organismes universitaires et culturels de chacune
à ces personnels ainsi qu'aux personnels des corps d'inspection et des deux parties contractantes bénéficieront sur le territoire de
des jurys des examens et concours ; l'autre partie du régime fiscal et parafiscal applicable aux orga­
Maintiendra dans les établissements d'enseignement des dif­ nismes nationaux correspondants.
férents degrés, à l'intention des élèves désireux de suivre les
programmes français, un enseignement conforme à ces programmes ; Art. 8. — Une commission mixte sera constituée pour l'application
Accordera éventuellement toutes facilités au Gouvernement de la du présent accord. Elle comprendra trois délégués désignés par
République française pour ouvrir et entretenir sur le territoire de chacun des deux Gouvernements. La commission élira son président
la République centrafricaine, dans le respect des lois et des règle­ en son sein et se réunira au moins une fois par an, alternativement
ments relatifs à l'ordre public et aux bonnes mœurs, des établisse­ en France et dans la République centrafricaine.
ments d' enseignement relevant de son autorité. Des sous-commissions spécialisées pourront être constituées pour
l'étude de questions particulières.
Art. 3. — Le contrôle pédagogique du personnel enseignant fran­
çais en service sur le territoire de la République centrafricaine sera Art. 9. — Chacune des deux parties contractantes notifiera à
assuré par des inspecteurs généraux de l'instruction publique placés l'autre l'accomplissement des procédures constitutionnelles requises
en position de mission et par l'inspecteur d'académie mis par la pour la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la
République française à la disposition de la République centrafricaine. date de la dernière notification .
Des missions d'inspection générale seront organisées d'un com­
mun accord entre le Gouvernement de la République française, Fait à Bangui, le 13 août 1960.
entre le Gouvernement de la République centrafricaine. Elles porte­
ront de plein droit sur le personnel servant au titre de l'assistance Pour le Gouvernement de la République française
technique. Elles pourront, à la demande du Gouvernement de la et par délégation du Premier ministre :
République centrafricaine, porter sur les autres personnels. Le secrétaire d'État aux relations avec les Etats
L'inspecteur d'académie aura la responsabilité de l'organisation de la Communauté,
des examens et concours devant être sanctionnés par des diplôme? JEAN FOYER.
français. Il les organisera dans les conditions fixées par la régle­
mentation française, sous réserve, éventuellement, d'adaptations Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
définies d'un commun accord entre les deux gouvernements. Il les DAVID DACKO .
sanctionnera, sauf en ce qui concerne le diplôme du baccalauréat .
dater de la réception de la communication, ou s'il est passé outre
CONVENTION D'ÉTABLISSEMENT à ces observations, l'expulsion peut être prononcée. Elle a lieu
en vertu d'une décision individuelle et motivée du chef du Gou­
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
vernement. Un délai suffisant est accordé à l'intéressé pour lui
permettre de pourvoir aux mesures nécessitées par son départ.
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; Toutefois, en cas d'urgence absolue reconnue par décision moti­
Le Gouvernement de la République centrafricaine, d'autre part, vée, une mesure d'expulsion assortie d'effet immédiat peut être
prise. Cette mesure est immédiatement notifiée au Gouvernement de
Désireux d'assurer à leurs nationaux respectifs, outre les droits
l'État dont relève la personne expulsée.
garantis par l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux des
nationaux des Etats de la Communauté, le bénéfice d'un statut L'État qui procède à l'expulsion doit assurer par tous les
moyens appropriés la sauvegarde des biens et des intérêts de la
inspiré de l'esprit qui anime leurs relations mutuelles, conforme à personne expulsée .
l'amitié qui unit leurs pays et de nature à développer les rapports
entre leurs peuples, Art. 11 . — Chacune des parties contractantes s'engage à respecter
les droits acquis sur son territoire par les personnes physiques
Sont convenus de ce qui suit : et morales ressortissant de l'autre partie.
Art. 1 ". — Sans préjudice des conventions intervenues ou à Les Français établis sur le territoire de la République centrafri­
intervenir entre les parties contractantes les nationaux de chacune caine et les Centrafricains établis sur le territoire de la République
de ces parties pourront accéder aux emplois publics de l'autre française à la date d'entrée en vigueur de la présente convention
État dans les conditions déterminées par la législation de cet peuvent continuer à exercer librement leur profession dans les
État . mêmes conditions que les nationaux de l'État de résidence.
Art. 2. — En ce qui concerne l'ouverture d'un fonds de commerce, De même, les sociétés ayant leur siège social sur le territoire de
la création d'une exploitation, d'un établissement à caractère indus­ la République centrafricaine dont la majorité du capital appartient à
triel, commercial, agricole ou artisanal, l'exercice des activités cor­ des Français et dont plus de la moitié des administrateurs ou gérants
respondantes et l'exercice des activités professionnelles salariées, sont de nationalité française pourront, sur déclaration faite au
les nationaux de l'une des parties contractantes sont assimilés aux registre du commerce, conserver leur statut actuel en ce qui concerne
nationaux de l'autre partie contractante . les règles régissant leur constitution, leur fonctionnement, leur liqui­
dation et, d'une manière générale, les rapports entre associés ou
Art. 3. — Tout national de l'une des parties contractantes béné­ actionnaires .
ficie, sur le territoire de l'autre partie, du traitement des nationaux Art. 12. — Les sociétés civiles et commerciales constituées confor­
de cette partie pour tout ce qui concerne l'accès aux professions mément à la législation d'une partie contractante et ayant leur siège
libérales et leur exercice .
social sur son territoire sont assimilées aux nationaux de cette partie
Toutefois, à titre exceptionnel et temporaire, l'accès sur le terri­ contractante quant à la jouissance, sur le territoire de l'autre partie
toire d'une partie contractante à certaines professions libérales contractante, de tous les droits énoncés au présent accord et dont
pourra être réservé en priorité aux nationaux de cette partie en une personne morale peut être titulaire.
vue de permettre leur promotion sociale . Le droit d'établissement des sociétés de transports maritimes et
Art. 4. — Tout national de l'une des parties contractantes a aériens fera l'objet d'accords spéciaux.
la faculté d'obtenir, sur le territoire de l'autre partie, des conces­ Art. 13 . — La personnalité morale des associations à but non
sions, autorisations et permissions administratives, ainsi que de lucratif, légalement constituées sur le territoire de l'une dès parties
conclure des marchés publics dans les mêmes conditions que les contractantes, est reconnue de plein droit par l'autre partie contrac­
nationaux de cette partie. tante . Ces associations bénéficient notamment sur le territoire de
cette dernière des dispositions des alinéas 1 et 2 de l'article 4 de
Art. 5. — Les nationaux d'une des parties contractantes seront, l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux des nationaux
sur le territoire de l'autre partie, représentés dans les mêmes des Etats de la Communauté, ainsi que de celles de l'alinéa 1 de
conditions que les nationaux de celle-ci aux assemblées consulaires l'article 9 de la présente convention.
et aux organismes assurant la représentation des intérêts écono­
miques. Art. 14. — Chacune des parties contractantes réserve aux natio­
naux de l'autre le statut particulier, défini par la présente conven­
Art. 6. — Les nationaux de chacune des parties contractantes tion à raison du caractère spécifique des relations entre les deux
bénéficieront, sur le territoire de l'autre partie, de la législation Etats. Le bénéfice de ces dispositions particulières ne peut pas
du travail, des lois sociales et de sécurité sociale dans les mêmes être automatiquement étendu aux ressortissants d'un État tiers .
conditions que les nationaux de cette partie. Si l'une des parties contractantes vient à accorder aux ressortis­
Un accord technique précisera les conditions d'application de la sants d'un État tiers un statut plus favorable que celui défini
disposition qui précède en ce qui concerne les prestations de par la présente convention, l'autre partie sera fondée à en reven­
sécurité sociale . diquer le bénéfice pour ses nationaux.
Les parties contractantes s'engagent à ne faire aucune discrimi­ Art. 15. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
nation entre leurs nationaux respectifs en ce qui concerne le béné­ l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
fice des services et établissements sociaux et sanitaires.
la mise en vigueur de la présente convention, qui prendra effet à la
Art. 7. — Tout national de l'une des parties contractantes jouit, date de la dernière notification.
sur le territoire de l'autre partie contractante, des mêmes droits Fait à Bangui, le 13 août 1960.
civils que les nationaux de ladite partie . Il les exerce selon la
loi applicable d'après les règles de conflits de loi. Pour le Gouvernement de la République française
En particulier, le statut personnel des Français sur le territoire et par délégation du Premier ministre :
de la République centrafricaine est régi par la loi française Le secrétaire d'État
et le statut personnel des Centrafricains sur le territoire de la Répu­ aux relations avec les Etats de la Communauté,
blique française est régi par la loi centrafricaine. JEAN FOYER.

Art. 8. — Tout national de l'une des parties contractantes rési­ Pour le Gouvernement de la République centrafricaine :
dant sur le territoire de l'autre partie contractante peut participer DAVID DACKO.
aux acivités syndicales et faire partie des organismes de défense
professionnelle dans les mêmes conditions que les nationaux de
cette partie . Échange de lettres relatives à la poursuite des activités des éta­
La durée de la résidence exigée est déterminée par chaque État. blissements français sur le territoire de la République centrafri­
caine .
Art. 9. — Les nationaux de l'une des partie contractantes ne
peuvent être assujettis sur le territoire de l'autre partie contrac­
tante à des droits, taxes ou contributions, qu'elle qu'en soit la Le Premier ministre de la République française à
Monsieur le Président du Gouvernement de la
dénomination, autres ou plus élevés que ceux perçus sur les
nationaux de cette partie. République centrafricaine.
Les parties contractantes conviendront, en tant que de besoin,
des mesures permettant de réprimer l'évasion fiscale et d'éviter les Monsieur le Président,
doubles impositions. Il est de l'intérêt de la République centrafricaine et de la Répu­
Art. 10. — Si l'une des parties contractantes se propose de prendre blique française que certains établissements publics de la Répu­
une mesure d'expulsion contre un national de l'autre partie contrac­ blique française puisent poursuivre sur le territoire de la République
tante dont l'activité constitue une menace pour l'ordre public ou centrafricaine les diverses activités afférentes à leur mission, en
le crédit public, il en fait part à l'autre partie. Faute par celle-ci particulier dans les domaines de la recherche et de l'aide et de la
d'avoir présenté des observations dans un délai de vingt jours à coopération.
J'ai en conséquence l'honneur de proposer que, jusqu'à interven­
tion éventuelle de conventions spéciales les concernant, les établis­ Échange de lettres relatives à l'association de la République
sements publics de la République française énumérés en annexe à centrafricaine à la Communauté économique européenne .
la présente lettre continuent à exercer leurs activités sur le terri­
toire de la République centrafricaine selon les modalités actuel­ Bangui, le 13 août 1960.
lement en vigueur.
Je serais heureux que vous veuilliez me confirmer votre accord Le Président du Gouvernement de la République
à ce sujet. centrafricaine à Monsieur le Premier ministre
de la République française .
Je vous prie, monsieur le Président, d'agréer l'expression de mes
sentiments de très haute considération. Monsieur le Premier ministre,
J'ai l'honneur de vous faire savoir que la République centrafricaine,
devenue État indépendant et souverain, désire continuer à bénéficier
Le Président du Gouvernement de la République du statut d'État associé à la Communauté économique européenne,
centrafricaine à Monsieur le Premier ministre de tel qu'il résulte des dispositions de la quatrième partie du traité de
la République française.' Rome et de la convention annexée à ce traité .
Le Gouvernement de la République centrafricaine souhaiterait
Monsieur le Premier ministre, en conséquence que le Gouvernement de la République française
notifiât cette volonté aux autorités compétentes de la Communauté
Vous avez bien voulu m'adresser en date de ce jour la lettre
suivante : économique européenne.
Je vous prie, monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression
« Il est de l'intérêt de la République centrafricaine et de la de mes sentiments de très haute considération.
République française que certains établissements publics de la DAVID DACKO .
République française puissent poursuivre sur le territoire de la
République centrafricaine les diverses activités afférentes à leur
mission, en particulier dans les domaines de la recherche et de l'aide Bangui, le 13 août 1960.
et de la coopération.
« J'ai en conséquence l'honneur de proposer que, jusqu'à inter­ Le Premier ministre de la République française à
Monsieur le Président du Gouvernement de la
vention éventuelle de conventions spéciales les concernant, les éta­
blissements publics de la République française énumérés en annexe République centrafricaine.
à la présente lettre continuent à exercer leurs activités sur le Monsieur le Président,
territoire de la République centrafricaine selon les modalités
actuellement en vigueur. » Par lettre en date de ce jour vous avez bien voulu me faire savoir
ce qui suit :
J'ai l'honneur de vous confirmer mon accord à ce sujet.
« J'ai l'honneur de vous faire savoir que la République centrafri­
Je vous prie, monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression caine, devenue État indépendant et souverain, désire continuer à
de mes sentiments de très haute considération .
bénéficier du statut d'État associé à la Communauté économique
européenne, tel qu'il résulte des dispositions de la quatrième partie
du traité de Rome et de la convention annexée à ce traité .
« Le Gouvernement de la République centrafricaine souhaiterait
ANNEXE
en conséquence que le Gouvernement de la République française
notifiât cette volonté aux autorités compétentes de la Communauté
économique européenne ».
Liste des établissements publics de la République française J'ai l'honneur de vous faire connaître que je prends acte de la
poursuivant leurs activités sur le territoire de la République volonté ainsi exprimée par la République centrafricaine ; il en sera
centrafricaine. fait part aux autorités compétentes de la Communauté économique
Institut géographique national. européenne.
Mission métropolitaine des tabacs en Afrique équatoriale. Je vous prie, monsieur le Président, d'agréer l'expression de mes
Bureau des recherches géologiques et minières. sentiments de très haute considération.
Caisse centrale de coopération économique. Pour le Premier ministre et par délégation :
Centres relevant de l'office de la recherche scientifique et tech­
Le secrétaire d'État
nique pour l'outre-mer du centre technique forestier tropical et de
l'institut d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux. aux relations avec les Etats de la Communauté,
Mission d'Afrique centrale du commissariat à l'énergie atomique. JEAN FOYER.
13 -

ACCORDS FRANCO-CONGOLAIS

Le Président de la République du Congo accrédite auprès du Pré­


ACCORD PARTICULIER sident de la République française, président de la Communauté,
SUR LES CONDITIONS DE PARTICIPATION DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO un haut représentant qui a rang et prérogatives d'ambassadeur
A LA COMMUNAUTÉ et qualité de représentant spécial auprès du président de la Commu­
nauté. Il est réservé à ce haut représentant une place privilégiée
parmi les envoyés diplomatiques accrédités à Paris.
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; Art. 2. — Des postes consulaires seront établis sur le territoire
Le Gouvernement de la République du Congo, d'autre part, de chacun des deux Etats. Leurs sièges sont fixés à l'annexe jointe
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date
au présent accord. Leurs circonscriptions seront définies par un
du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 14 août 1980, la République du
accord ultérieur. D'autres postes consulaires pourront être ouverts
Congo a accédé à l'indépendance et que la République française
ultérieurement d'un commun accord entre les deux gouvernements.
l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain, Art. 3. — La République française assure, à la demande de la
Considérant que la République du Congo manifeste la volonté de République du Congo, dans les Etats où celle-ci n'a pas de représen­
coopérer avec la République française au sein de la Communauté. tation propre, la représentation de la République du Congo ainsi
que la protection de ses ressortissants et de ses intérêts.
Sont convenus de ce qui suit :
La République française assure, à la demande de la République
Art. 1er. — La République du Congo est membre de la Commu­ du Congo, sa représentation auprès des organisations internationales
nauté à laquelle elle participe dans les conditions définies au où celle-ci n'as pas de représentation propre.
présent accord et par des accords de coopération . A cet effet, le Gouvernement de la République du Congo donne,
Art. 2. — La République du Congo reconnaît que le Président par l'intermédiaire du Gouvernement de la République française,
de la République française est de droit Président de la Communauté. toutes directives aux agents diplomatiques et consulaires et aux
délégués français.
Art. 3 . — La République française et la République du Congo Des fonctionnaires de la République du Congo peuvent être
participent à une conférence périodique des chefs d'État et de accueillis dans les postes diplomatiques et consulaires de la Répu­
Gouvernement réunie sous la présidence du Président de la blique française et de la Communauté, afin de suivre les affaires
Communauté pour se concerter sur les problèmes essentiels inté­ intéressant la République du Congo.
ressant celle-ci .
Elles participent aussi à des comités de ministres ou d'experts Art. 4. — Le Gouvernement de la République française et le Gou­
auxquels sont représentés éventuellement les autres Etats. vernement de la République du Congo se tiennent mutuellement
informés et se consultent au sujet des problèmes de politique
Art. 4. — La République du Congo a la faculté d'envoyer une étrangère.
délégation à un Sénat interparlementaire consultatif composé de Afin de confronter leurs points de vue et de rechercher, avant
délégués des assemblées législatives des Etats de la Communauté . toute décision importante, une harmonisation de leurs positions et
Art. 5. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre de leur action, ils se concertent de manière régulière, notamment
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour au sein de la conférence des chefs d'État et de Gouvernement ou
la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date des ministres des affaires étrangères.
de la dernière notification . Dans le même esprit, les délégués des parties contractantes se
concertent avant toutes négociations ou conférences techniques inter­
Fait à Brazzaville, le 15 août 1960. nationales intéressant la République française et la République
Pour le Gouvernement de la République française : du Congo.
JEAN FOYER.
Art. 5. — Le Gouvernement de la République française prête au
Pour le Gouvernement de la République du Congo : Gouvernement de la République du Congo son concours pour l'orga­
FULBERT YOULOU . nisation de la formation technique des cadres diplomatique et consu­
laire de la République du Congo.
Art. 6. — Le République française appuiera la candidature de la
ACCORD DE COOPÉRATION République du Congo à l' Organisation des Nations Unies en temps
utile pour qu'elle puisse être admise à la session de 1960 ainsi qu'aux
EN MATIÈRE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE institutions spécialisées qui en dépendent.
ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO
Art. 7. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la
Le Gouvernement de la République du Congo, d'autre part, date de la dernière de ces notifications .
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date du Fait à Brazzaville, le 15 août 1960 .
12 juillet 1960, entré en vigueur le 14 août 1980, la République du
Congo a accédé à l'indépendance et que la République française Pour le Gouvernement de la République française :
l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ; JEAN FOYER .
Considérant que la République du Congo manifeste la volonté de
coopérer avec la République française au sein de la Communauté Pour le Gouvernement de la République du Congo :
à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux accords FULBERT YOULOU.
en date de ce jour ;
Désireux d'affirmer la permanence des liens d'amitié qui unissent
les deux peuples et reconnaissant que leurs politiques étrangères ANNEXE
s'inspirent, dans l'esprit de la Charte des Nations Unies, d'un même
idéal et des mêmes principes, CONCERNANT LES POSTES CONSULAIRES

Sont convenus de ce qui suit :


En application de l'article 2 du présent accord :
Art. 1 ". — Le Président de la République française, président de
la Communauté, accrédite auprès du Président de la République du 1° Des postes ' consulaires français seront établis à Brazzaville,
Pointe-Noire ;
Congo un haut représentant qui a rang et prérogatives d'ambassa­
deur et qualité de représentant spécial du président de la Commu­ 2° Des postes consulaires de la République du Congo seront établis
nauté. Ce haut représentant est le doyen du corps diplomatique à Bordeaux, Lille, Marseille, Paris, Strasbourg.
au Congo.
— 14 -

Inversement, toutes décisions de l'autorité militaire française


ACCORD
les concernant doivent être portées à la connaissance du comman­
dement militaire de l'armée nationale .
CONCERNANT L'ASSISTANCE MILITAIRE TECHNIQUE
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO Art. 11. — La République du Congo s'engage à ne faire appel
qu'à la République française pour la formation de ses cadres.
Les ressortissants de la République du Congo sont admis par
concours dans les écoles militaires françaises, soit dans les mêmes
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; conditions que les ressortissants français, soit dans la limite d'un
Le Gouvernement de la République du Congo, d'autre part, contingent particulier.
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date du En outre, pour hâter la formation des cadres, des ressortissants
12 juillet 1960, entré en vigueur le 14 août 1960, la République de la République du Congo désignés par leur Gouvernement en
du Congo a accédé à l'indépendance et que la République française accord avec le Gouvernement français peuvent être admis comme
l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ; stagiaires dans les grandes écoles et établissements militaires
Considérant que la République du Congo manifeste la volonté de français.
coopérer avec la République française au sein de la Communauté La République française prend à sa charge les frais d'instruction
à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux accords des élèves et stagiaires dans les grandes écoles et établissements
en date de ce jour, militaires français.
Sont convenus de ce qui suit : Art. 12. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
Art. 1 ". — Conformément à l'article 6 de l'accord de défense entre l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
la République française, la République centrafricaine, la République pour la mise en vigueur du présent accord et de son annexe qui
du Congo et la République du Tchad, la République française apporte prendront effet à la date de la dernière notification.
son concours à la République du Congo pour la constitution de sa Fait à Brazzaville, le 15 août 1960.
gendarmerie et de son armée nationale.
Pour le Gouvernement de la République française :
Art. 2. — Le Gouvernement de la République du Congo accepte JEAN FOYER .
que ses ressortissants servant actuellement dans les forces armées
françaises et qui ne seront pas transférés pour servir dans les Pour le Gouvernement de la République du Congo :
forces armées de la République du Congo continuent leur service FULBERT YOULOU .
dans les forces armées françaises.
Les personnels transférés aux forces armées congolaises conser­
vent dans ces forces le bénéfice des droits acquis par leurs services ANNEXE CONCERNANT LE STATUT DES MEMBRES DES FORCES ARMÉES
dans les forces armées françaises, notamment en matière de pension. FRANÇAISES SUR LE TERRITOIRE DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO
Les ressortissants de la République du Congo pourront servir
dans les forces armées françaises selon les règles en vigueur dans Art. 1 er. — Les juridictions militaires françaises connaîtront des
ces forces .
infractions imputées à un membre des forces armées françaises
Art. 3 . — La République française fournit à titre gratuit la première lorsqu'elles auront été commises dans le service ou à l'intérieur des
dotation en matériels et équipements nécessaires à la constitution bases et installations de ces forces .
des forces armées de la République du Congo dans les limites fixées Dans les autres cas, les tribunaux de la République du Congo
d'un commun accord .
seront compétents. Le Gouvernement de la République du Congo
Art. 4. — La République française transférera à la République considérera avec bienveillance toute demande émanant des autorités
du Congo les installations nécessaires à ses forces armées selon les françaises et ayant pour objet un transfert de juridiction en leur
modalités arrêtées en comité de défense. faveur.

Art. 5. — La République du Congo s'engage à faire appel exclusi­ Lorsqu'il n'y aura pas eu transfert de juridiction, le prévenu sera,
vement à la République française pour l'entretien et les fournitures dans le cas où sa détention préventive sera prononcée par l'autorité
ultérieures des matériels et équipements destinés à ses forces judiciaire, détenu dans une prison dépendant de l'autorité militaire
armées. française. Celle-ci s'engage à le présenter devant les autorités judi­
Lorsqu'une fourniture n'est pas effectuée à titre gratuit, les ciaires de la République du Congo pour tous les actes de l'instruc­
modalités financières en sont fixées d'un commun accord . tion et pour le jugement. En cas de condamnation, la peine sera
exécutée à la diligence des autorités françaises dans des lieux et
Art. 6. — Les forces armées de la République du Congo peuvent conditions dont la République du Congo sera informée.
faire appel, pour leur soutien logistique, au concours des forces
Les autorités de la République du Congo ne pourront procéder à
armées françaises. j l'arrestation d'un membre des forces armées françaises qu'en cas de
Art. 7. — Une mission d'aide militaire française est mise à la dis­ flagrant délit. Elles en aviseront immédiatement les autorités mili­
position de la République du Congo pour faciliter la mise sur pied, taires françaises et remettront l'intéressé à celles-ci dans le délai le
l'encadrement, l'instruction et l'administration de ses forces armées. plus court requis pour cette remise.
La liste des postes à pourvoir est fixée d'un commun accord.
Art. 2. — Les enquêtes sont effectuées à l'intérieur des bases et
Les personnels de la mission sont mis a la disposition de la Répu­
installations des forces armées françaises par les autorités françaises.
blique du Congo pour tenir des emplois de leur qualification.
Toutefois, lorsque les droits d'un ressortissant congolais sont inté­
Art. 3. — Ces personnels sont soldés de tous leurs droits par la ressés et que de ce fait la juridiction congolaise a été saisie, les
République française et sont logés, ainsi que leur famille, par la autorités militaires congolaises sont à leur demande, associées aux
République du Congo. | travaux de l'enquête.
Art. 9. — La mise à la disposition est déterminée pour une durée Les auteurs, coauteurs, ou complices des infractions commises à
fixée conformément à la réglementation française sur les séjours l'intérieur de ces bases et installations et qui ne sont pas membres
extérieurs. Elle peut être renouvelée ou interrompue d'un com­ des forces armées françaises seront remis aux autorités de la Répu­
mun accord. j blique du Congo dans le délai le plus court requis pour cette remise.
Art. 10. — Les personnels militaires mis à la disposition de la Dans ce cas, les autorités judiciaires congolaises pourront être asso­
ciées à l'exécution des mesures d'instruction auxquelles il sera pro­
République du Congo demeurent sous juridiction militaire fran­ cédé à leur requête à l'intérieur des bases et installations militaires
çaise dans les conditions prévues à l'annexe du présent accord. Ils
sont soumis aux règles de la discipline générale en vigueur dans les françaises.
forces armées de la République du Congo. Les forces armées françaises pourront, en liaison avec les autorités
Ils servent dans les forces armées de la République du Congo selon de la République du Congo, utiliser à l'extérieur de leurs bases et
installations, une police militaire dans la mesure nécessaire pour
les règles traditionnelles d'emploi de leur arme ou service. Il
leur est reconnu le grade de la hiérarchie des forces armées de la maintenir l'ordre et la discipline parmi les membres de ces forces.
République du Congo correspondant à celui dont ils sont titulaires Art . 3 . — En cas d'infractions commises sur le territoire de la
dans les forces armées françaises ou le grade immédiatement République du Congo contre les forces armées ou les installations,
supérieur. biens et matériels militaires français ou congolais, les autorités de
Toutes les décisions les concernant prises par le commandement la République française et les autorités de la République du Congo
de l'armée nationale de la République du Congo doivent être com* s'engagent à prendre contre les personnes soumises à leur juridiction
muniquées au chef de la mission d'aide militaire. Notamment les respective les mesures équivalentes à celles qui seraient prises si ces
sanctions disciplinaires éventuellement encourues sont portées infractions avaient été commises à l'encontre de leurs propres forces
à la connaissance du chef de la mission. Ces sanctions peuvent armées, ou de leurs propres installations, biens et matériels militaires .
entraîner la réaffectation immédiate dans les forces armées Art . 4. — Le Gouvernement de la République française versera des
françaises . indemnités équitables en cas de dommages survenus à l'occasion
- 1.1

de l'accomplissement du service des membres des forces armées nauté avec laquelle elle participe dans les conditions prévues aux
françaises. Les demandes en indemnités seront transmises au Gou­ accords en date de ce jour ;
vernement de la République française à la diligence du Gouvernement Sont convenus de ce qui suit :
de la République du Congo.
Le Gouvernement de la République du Congo versera des indem­ Art. 1 er. — La République française, soucieuse de seconder les
nités équitables en cas de dommages survenus à l'occasion de l'ac­ efforts de la République du Congo pour son développement, lui
complissement de fonctions officielles par des personnes directement apportera, dans toute la mesure du possible, l'aide qui lui est
employées par lui. Les demandes en indemnités seront transmises au nécessaire pour atteindre les objectifs de progrès économique et
Gouvernement de la République du Congo à la diligence du Gouver­ social qu'elle s'est fixés .
nement de la République française.
Art. 2. — L'aide de la République française à la République
Sous réserve des dispositions du premier alinéa du présent article, du Congo se manifestera par la réalisation d'études, la fourni­
les tribunaux de la République du Congo connaîtront des actions ture d'équipements, l'envoi d'experts et de techniciens, la formation
civiles dirigées contre les membres des forces armées françaises. de cadres, l'octroi de concours financiers.
Dans ces affaires, les autorités militaires de la République française
prendront, à la demande des autorités militaires de la République Art. 3. — Les modalités et les montants des aides ainsi consenties
du Congo, toutes les mesures en leur pouvoir pour s'assurer du res­ feront l'objet de conventions spéciales.
pect des jugements et ordonnances des tribunaux de la République Art. 4. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
du Congo et pour aider les autorités de la République du Congo à l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
faire exécuter lesdits jugements et ordonnances . L'exécution de ces la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date
jugements et ordonnances ne pourra atteindre ni la personne, ni les de la dernière notification .
armes, ni les munitions, ni l'équipement, ni les objets réglementaires,
ni la tenue d'un membre des forces armées françaises. Fait à Brazzaville, le 15 août 1960.
Art. 5. — Les membres des forces armées françaises sont Pour le Gouvernement de la République française :
imposés par le Gouvernement français et ne sont pas assujettis JEAN FOYER .
aux impôts directs perçus pour le compte de la République du Pour le Gouvernement de la République du Congo :
Congo et de ses collectivités territoriales.
FULBERT YOULOU.
Le Gouvernement de la République française verse au Gouver­
nement de la République du Congo une contrepartie fixée d'un
commun accord, compte tenu de l'importance des effectifs des
forces armées françaises et des dispositions de la législation fiscale
ACCORD EN MATIÈRE DOMANIALE
de la République du Congo.
Art. 6. — Les membres des forces armées françaises sont ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO
munis de cartes d'identité ou de fiches d'identification dont les
spécimens sont déposés auprès du Gouvernement de la République Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
du Congo. Le Gouvernement de la République du Congo, d'autre part,
Art. 7. — Le commandement militaire français peut, à l'usage Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date du
exclusif des membres des forces armées françaises, disposer de 12 juillet 1980,- entré en vigueur le 14 août 1930, la République du
services de soutien logistique, et notamment d'un service de Congo a accédé à l'indépendance et que la République française
poste aux armées et de paierie militaire. Un accord fixera les a reconnu son indépendance et sa souveraineté,
modalités de fonctionnement du service de poste aux armées.
Sont convenus de ce qui suit :
Le commandement militaire français peut créer et entretenir
des économats, des mess, des cercles, des foyers et des services Art. 1 er . — Il est institué une commission mixte paritaire qui
sociaux. Ces établissements sont dispensés de licence et de taxes élaborera dans un délai de six mois à dater de l'entrée en vigueur
ou impôts sur la vente. du présent accord une convention en matière domaniale.
Les mesures nécessaires sont prises par les autorités françaises Art . 2 . — La commission mixte établira la liste des immeubles
afin que les personnes n'ayant pas le droit de s'approvisionner acquis ou constitués sur crédits du budget de l'État français, dont
auprès de ces établissements ne puissent se procurer les marchan­ la propriété sera reconnue à la République française. Elle déter­
dises qu'ils mettent en vente. minera éventuellement les compensation qui apparaîtront nécessaires
Art. 8. — Les dispositions réglementaires concernant les marquas à la satisfaction des besoins des parties en présence.
extérieures de respect en vigueur dans l'armée de la République Art. 3. — La commission prévoiera l'affectation en jouissance
française et dans l'armée de la République du Congo sont observées à la République française de ceux des biens revenant à la République
par les membres d'une de ces armées à l'égard des membres de du Congo, qui resteraient nécessaires aux besoins des services de
l'autre et à l'égard des pavillons nationaux. la République française sur le territoire de cet État.
Art. 9. — Les dispositions du présent accord s'appliquent aux Art. 4. — La commission établira la liste des organismes de
membres des forces armées françaises sur le territoire de la Répu­ droit public français jouissant de l'autonomie administrative ou
blique du Congo et aux personnels militaires français mis à la financière dont les biens sont propriété privée.
disposition de la République du Congo. Art. 5 . — La République du Congo déclare confirmer les conces­
Les personnes à charge des membres des forces armées françaises, sions accordées antérieurement à la date à laquelle prend effet le
telles qu'elles sont déterminées par la loi française, sont assimilées présent accord. Toutefois la République du Congo se réserve le
aux membres des forces armées françaises pour l'application des droit de prononcer, dans les conditions déterminées par sa législa­
articles 5, 6 et 7 de la présente annexe. Toutefois, ces personnes tion interne, le retrait total ou partiel des concessions inexploitées .
ne bénéficient pas des dispositions de l'article 5 en tant qu'elles Les contestations sur les conditions du retrait de concession seront
exercent sur le territoire de la République du Congo des activités portées devant le comité restreint franco-congolais de la commission
assujetties à l'impôt. mixte prévue à l'article 25 de l'accord de coopération en matière
Pour le Gouvernement de la République française : monétaire économique et financière.
JEAN FOYER . Art. 6. — Dès l'entrée en vigueur du présent accord, le droit de
Pour le Gouvernement de la République du Congo : concession en ce qui concerne les terrains immatriculés sera exercé
par les autorités de la République du Congo.
FULBERT YOULOU .
Art . 7. — Les dispositions du présent accord ne s'appliquent pas
aux terrains et bâtiments affectés à la défense ; ceux-ci feront
l'objet de conventions particulières.
ACCORD EN MATIÈRE D'AIDE
Art. 8. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la date
de la dernière notification .
Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
Le Gouvernement de la République du Congo, d'autre part, Fait à Brazzaville, le 15 août 1960 .
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date Pour le Gouvernement de la République française :
du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 14 août 1960, la République JEAN FOYER .

du Congo a accédé à l'indépendance et que la République française Pour le Gouvernement de la République du Congo :
l'a reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ; FULBERT YOULOU .
Considérant que la République du Congo manifeste la volonté
de coopérer avec la République française au sein de la Commu­
Ifi

Art. 5. — Les personnes physiques ou morales ressortissant de


ACCORD DE COOPÉRATION CULTURELLE l'une des parties contractantes pourront ouvrir des établissements
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO d'enseignement privé sur le territoire de l'autre partie dans les
mêmes conditions que les ressortissants de celle-ci.
Les autorisations accordées aux établissements régulièrement
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; ouverts à la date d'entrée en vigueur du présent accord sont
Le Gouvernement de la République du Congo d'autre part, confirmées.
Considérant que la langue française, langue officielle de la
République du Congo et l'enseignement de caractère français
sont devenus pour le peuple congolais l'instrument de son déve­ TITRE II
loppement culturel, politique, économique et social,
Des échanges culturels.
Conscients des liens particuliers qui unissent les deux nations
dans la Communauté et dans la famille morale et spirituelle des
peuples d'expression française, Art. 6. — Les deux parties contractantes encourageront par tous
les moyens à leur disposition les échanges culturels entre elles-
Sont convenus de ce qui suit : mêmes et entre leurs ressortissants .
Ces moyens comprennent notamment :
TITRE I" Pour les échanges de personnels :
L'organisation de stages de formation ou de perfectionnement ;
De la coopération en matière d'enseignement. L'exécution de missions de recherche scientifique et de fouilles
archéologiques ;
Art. 1 ". — Le Gouvernement de la République française facilitera
La consultation d'archives et documents administratifs ;
sur le territoire de la République du Congo et sur son propre terri­
L'organisation de manifestations artistiques, culturelles et spor­
toire, l'éducation des ressortissants congolais désireux de suivre un
tives ;
enseignement de type français et d'acquérir les diplômes qui le
sanctionnent. Pour les échanges de matériels :
Il prendra à cet effet toutes mesures utiles afin de mettre à la L'admission en franchise et la libre circulation de tous les
disposition du Gouvernement de la République du Congo les per­ matériels éducatifs et culturels tels que livres, périodiques, jour­
sonnels qualifiés qui lui seraient nécessaires en matière d'enseigne­ naux, disques éducatifs, photographies, vues fixes, films non com­
ment, de recherche, de culture, de jeunesse et de sports. merciaux ainsi que toutes mesures permettant d'assurer et d'ac­
croître la coopération entre les deux Etats en matière de cinéma
Des conventions particulières détermineront les devoirs, droits et et de radiodiffusion-télévision ;
garanties de ces personnels ainsi que les modalités de leur mise à
la disposition du Gouvernement de la République du Congo. La création de bibliothèques, d'instituts et de centres culturels
destinés à répandre la connaissance mutuelle de leurs cultures et
Art. 2. — Dans le même esprit, le Gouvernement de la Républi­ de leurs civilisations .
que du Congo :
S'adressera par priorité au Gouvernement de la République fran­ TITRE III
çaise pour le recrutement de ces personnels ;
Accordera toutes facilités dans l'accomplissement de leur mission Dispositions diverses.
à ces personnels ainsi qu'aux personnels des corps d'inspection et
des jurys des examens et concours ; Art. 7. — Les organismes universitaires et culturels de chacune
Maintiendra dans les établissements d'enseignement des différents des deux parties contractantes bénéficieront, sur le territoire de
degrés, à l'intention des élèves désireux de suivre les programmes l'autre partie, du régime fiscal et parafiscal applicable aux orga­
français, un enseignement conforme à ces programmes ; nismes nationaux correspondants.
Accordera éventuellement toutes facilités au Gouvernement de la Art. 8. — Une commission mixte sera constituée pour l'application
République française pour ouvrir et entretenir sur le territoire de du présent accord. Elle comprendra trois délégués désignés par
la République du Congo, dans le respect des lois et des règlements chacun des deux Gouvernements. La commission élira son pré­
relatifs à l'ordre public et aux bonnes mœurs, des établissements sident en son sein et se réunira au moins une fois par an, alter­
d'enseignement relevant de son autorité. nativement en France et au Congo.

Art. 3. — Le contrôle pédagogique du personnel enseignant fran­


Des sous-commissions spécialisées pourront être constituées pour
l'étude de questions particulières.
çais en service sur le territoire de la République du Congo sera
assuré par des inspecteurs généraux de l'instruction publique placés Art. 9. — Chacune des deux parties contractantes notifiera à l'autre
en position de mission et par l'inspecteur d'académie. l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la
Des missions d'inspection générale seront organisées d'un commun date de la dernière notification.
accord entre le Gouvernement de la République française et le Gou­
vernement de la République du Congo . Elles porteront de plein droit Fait à Brazzaville, le 15 août 1960.
sur le personnel servant au titre de l'assistance technique. Elles
pourront, à la demande du Gouvernement de la République du Pour le Gouvernement de la République française :
Congo, porter sur les autres personnels. JEAN FOYER .

L'inspecteur d'académie aura la responsabilité de l'organisation Pour le Gouvernement de la République du Congo :


des examens et concours devant être sanctionnés par des diplômes
FULBERT YOULOU .
français. Il les organisera dans les conditions fixées par la régle­
mentation française sous réserve éventuellement d'adaptations
définies d'un commun accord entre les deux gouvernements. Il les
sanctionnnera, sauf en ce qui concerne le diplôme du baccalauréat.
CONVENTION D'ÉTABLISSEMENT
Art. 4. — Les grades, diplômes et titres universitaires français ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO
seront valables de plein droit sur le territoire de la République du
Congo.
Les grades, diplômes et titres universitaires délivrés sur le terri­ Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
toire de la République du Congo dans les conditions fixées à
l'article 3 ci-dessus seront valables de plein droit sur le territoire Le Gouvernement de la République du Congo d'autre part,
de la République française. Désireux d'assurer à leurs nationaux respectifs, outre les droits
garantis par l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux des
Les programmes d'études et de scolarité correspondant aux grades,
nationaux des Etats de la Communauté, le bénéfice d'un statut
diplômes et titres universitaires mentionnés à l'alinéa 2 ci-dessus
feront, en tant que de besoin, l'objet d'adaptations décidées d'un inspiré de l'esprit qui anime leurs relations mutuelles, conforme
commun accord entre les deux Gouvernements. à l'amitié qui unit leurs pays et de nature à développer les rap­
ports entre leurs peuples,
Les diplômes, brevets et titres de qualification éventuellement
délivrés par les autorités compétentes de la République du Congo Sont convenus de ce qui suit :
dans des conditions autres que celles fixées à l'article 3 ci-dessus Art. 1 ". — Sans préjudice des conventions intervenues ou à
pourront être admis en équivalence avec les diplômes, brevets et intervenir entre les parties contractantes, les nationaux de chacune
titres français, après avis de la commission mixte prévue à l'article 8 de ces parties pourront accéder aux emplois publics de l'autre
ci-dessous . État dans les conditions déterminées par la législation de cet État ,
— 17 —

Art. 2. — En ce qui concerne l' ouverture d'un fonds de commerce, à la date d'entrée en vigueur de la présente convention peuvent
la création d'une exploitation, d'un établissement à caractère indus­ continuer à exercer librement leur profession dans les mêmes
triel, commercial, agricole ou artisanal, l'exercice des activités cor­ conditions que les nationaux de l'État de résidence.
respondantes et l'exercice des activités professionnelles salariées,
les nationaux de l'une des parties contractantes sont assimilés aux De même, les sociétés ayant leur siège social sur le territoire de
nationaux de l'autre partie contractante . la République du Congo au 1" janvier 1960 dont la majorité du
capital appartient à des Français et dont plus de la moitié des
Art. 3. — Tout national de l'une des parties contractantes béné­ administrateurs ou gérants sont de nationalité française, pourront.
ficie, sur le territoire de l'autre partie, du traitement des nationaux sur déclaration faite au registre du commerce, conserver leur statut
de cette partie pour tout ce qui concerne l'accès aux professions actuel en ce qui concerne les règles régissant leur constitution, leur
libérales et leur exercice . fonctionnement, leur liquidation et, d'une manière générale, les
rapports entre associés ou actionnaires.
Toutefois, à titre exceptionnel et temporaire, l'accès sur le terri­
toire d'une partie contractante à certaines professions libérales Art. 12. — Les sociétés civiles et commerciales constituées confor­
pourra être réservé en priorité aux nationaux de cette partie en mément à la législation d'une partie contractante et ayant leur siège
vue de permettre leur promotion sociale. social sur son territoire, sont assimilées aux nationaux de cette partie
Art. 4. — Tout national de l'une des parties contractantes a la
contractante, quant à la jouissance, sur le territoire de l'autre partie
contractante, de tous les droits énoncés au présent accord et dont
faculté d'obtenir, sur le territoire de l'autre partie, des concessions, une personne morale peut être titulaire.
autorisations et permissions administratives, ainsi que de conclure
des marchés publics dans les mêmes conditions que les nationaux de Le droit d'établissement des sociétés de transports maritimes et
cette partie . aériens fera l'objet d'accords spéciaux.

Art. 5. — Les nationaux d'une des parties contractantes seront, Art. 13 . — La personnalité morale des associations à but non
sur le territoire de l'autre partie, représentés dans les mêmes lucratif, légalement constituées sur le territoire de l'une des parties
conditions que les nationaux de celle-ci aux assemblées consulaires contractantes, est reconnue de plein droit par l'autre partie contrac­
et aux organismes assurant la représentation des intérêts écono­ tante. Ces associations bénéficient notamment sur le territoire de
miques . cette dernière, des dispositions des alinéas 1 et 2 de l'article 4 de
l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux des nationaux des
Art. 6. — Les nationaux de chacune des parties contractantes Etats de la Communauté, ainsi que de celles de l'alinéa 1 de l'article 9
bénéficieront, sur le territoire de l'autre partie, de la législation de la présente convention.
du travail, des lois sociales et de sécurité sociale dans les mêmes
conditions que les nationaux de cette partie. Art. 14. — Chacune des parties contractantes réserve aux nationaux
de l'autre, le statut particulier défini par la présente convention à
Un accord technique précisera les conditions d'application de la raison du caractère spécifique des relations entre les deux Etats .
disposition qui précède en ce qui concerne les prestations de Le bénéfice de ces dispositions particulières ne peut pas être automa­
sécurité sociale.
tiquement étendu aux ressortissants d'un État tiers.
Les parties contractantes s'engagent à ne faire aucune discri­ Si l'une des parties contractantes vient à accorder aux ressortissants
mination entre leurs nationaux respectifs en ce qui concerne le d'un État tiers un statut plus favorable que celui défini par la
bénéfice des services et établissements sociaux et sanitaires .
présente convention, l'autre partie sera fondée à en revendiquer le
Art. 7. — Tout national de l'une des parties contractantes jouit, bénéfice pour ses nationaux.
sur le territoire de l'autre partie contractante, des mêmes droits Art. 15. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
civils que les nationaux de ladite partie. Il les exerce selon la loi l' accomplissement des procédures constitutionnellement requises
applicable ■ d'après les règles de conflits de loi. pour la mise en vigueur de la présente convention, qui prendra
En particulier, le statut personnel des Français sur le territoire effet à la date de la dernière notification .
de la République du Congo est régi par la loi française et le statut
personnel des Congolais sur le territoire de la République française Fait à Brazzaville, le 15 août 1980 .
est régi par la loi congolaise. Pour le Gouvernement de la République française :
Art. 8. — Tout national de l'une des parties contractantes résidant JEAN FOYER .

sur le territoire de l'autre partie contractante peut participer aux


activités syndicales et faire partie des organismes de défense Pour le Gouvernement de la République du Congo :
professionnelle dans les mêmes conditions que les nationaux de FULBERT YOULOU .

cette partie.
La durée de la résidence exigée est déterminée par chaque État.
Échange de lettres relatives à la poursuite des activités des établis­
Art. 9. — Les nationaux de l'une des parties contractantes ne
sements publics français sur le territoire de la République du
peuvent être assujettis sur le territoire de l'autre partie contractante Congo .
à des droits, taxes ou contributions, quelle qu'en soit la dénomi­
nation, autres ou plus élevés que ceux perçus sur les nationaux
de cette partie. Brazzaville, le 15 août 1960 .
Les parties contractantes conviendront, en tant que de besoin, Le Premier ministre de la République française
des mesures permettant de réprimer l'évasion fiscale et d'éviter à Monsieur le Président de la République du Congo .
les doubles impositions.
Art. 10. — Si l'une des parties contractantes se propose de prendre Monsieur le Président,
une mesure d'expulsion contre un national de l'autre partie contrac­ Il est de l'intérêt de la République du Congo et de la République
tante dont l'activité constitue une menace pour l'ordre public, française que certains établissements publics de la République
ou le crédit public, elle en fait part à l'autre partie. Faute par française puissent poursuivre sur le territoire de la République du
celle-ci d'avoir présenté des observations dans un délai de vingt Congo les diverses activités afférentes à leur mission en particulier
jours à dater de la réception de la communication, ou s'il est dans les domaines de la recherche et de l'aide et de la coopération.
passé outre à ces observations, l'expulsion peut être prononcée.
Elle a lieu en vertu d'une décision individuelle et motivée du chef J'ai en conséquence l'honneur de proposer que jusqu'à inter­
du Gouvernement. Un délai suffisant est accordé à l'intéressé pour vention éventuelle de conventions spéciales les concernant, les
lui permettre de pourvoir aux mesures nécessitées par son départ. établissements publics de la République française énumérés en
Toutefois, en cas d'urgence absolue, reconnue par décision annexe à la présente lettre continuent à exercer leurs activités sur
le territoire de la République du Congo selon les modalités actuel­
motivée, une mesure d'expulsion assortie d'effet immédiat peut
lement en vigueur.
être prise. Cette mesure est immédiatement notifiée au Gouver­
nement de l'État dont relève la personne expulsée. Je serais heureux que vous veuilliez me confirmer votre accord
L'État qui procède à l'expulsion doit assurer par tous les moyens à ce sujet.
appropriés la sauvegarde des biens et des intérêts de la personne Je vous prie, monsieur le Président, d'agréer l'expression de mes
expulsée. sentiments de très haute considération .

Art. 11 . — Chacune des parties contractantes s'engage à respecter Par délégation du Premier ministre :
les droits acquis sur son territoire par les personnes physiques et Le secrétaire d'État
morales ressortissant de l'autre partie. aux relations avec les Etats de la Communauté ,
Les Français établis sur le territoire de la République du Congo JEAN FOYER .

et les Congolais établis sur le territoire de la République française


- 18 —

ficier du statut d'État associé à la Communauté économique euro­


Le Président de la République du Congo péenne, tel qu'il résulte des dispositions de la quatrième partie
à Monsieur le Premier ministre de la République française. du traité de Rome et de la convention annexée à ce traité.
Brazzaville, le 15 août 1960. « En conséquence, le Gouvernement de la République du Congo
Monsieur le Premier ministre, demande au Gouvernement de la République française de notifier
cette volonté aux autorités compétentes de la Communauté écono­
Vous avez bien voulu m'adresser en date de ce jour la lettre mique européenne ».
suivante :
J'ai l'honneur de vous faire connaître que je prends acte de la
« Il est de l'intérêt de la République du Congo et de la République volonté ainsi exprimée par la République du Congo ; il en sera fait
française que certains établissements publics de la République part aux autorités compétentes de la Communauté économique
française puissent poursuivre sur le territoire de la République européenne.
du Congo les diverses activités afférentes à leur mission en parti­ Je vous prie, Monsieur le Président, d'agréer l'expression de mes
culier dans les domaines de la recherche et de l'aide et de la sentiments de très haute considération.
coopération .
« J'ai en conséquence l'honneur de proposer que, jusqu'à inter­ Par délégation du Premier ministre :
vention éventuelle de conventions spéciales les concernant, les Le secrétaire d'État
établissements publics de la République française énumérés en aux relations avec les Etats de la Communauté,
annexe à la présente lettre continuent à exercer leurs activités JEAN FOYER.
sur le territoire de la République du Congo selon les modalités
actuellement en vigueur ».
J'ai l'honneur de vous confirmer mon accord à ce sujet.
ACCORD RELATIF AU CENTRE D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Je vous prie, Monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression
de mes sentiments de très haute considération . DE BRAZZAVILLE
FULBERT YOULOU.
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU CONGO

ANNEXE
Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
Le Gouvernement de la République du Congo, d'autre part,
Liste des établissements publics de la République française pour­ Considérant que, par l'accord relatif à l'enseignement supérieur
suivant leurs activités sur le territoire de la République du entre la République française, la République Centrafricaine, la
Congo. République du Congo et la République du Tchad en date du 15 août
1980, il a été convenu qu'un centre d'études administratives et
Institut géographique national. techniques supérieures assurerait la formation des cadres des Etats
Mission métropolitaine des tabacs en Afrique équatoriale. d'Afrique équatoriale et serait érigé en centre d'enseignement
Bureau des recherches géologiques et minières. supérieur ;
Caisse centrale de coopération économique. Considérant que cet établissement est appelé à fonctionner sur
Centres relevant de l'office de la recherche scientifique et tech­ le territoire de la République du Congo,
nique pour l'outre-mer du centre technique forestier tropical et de
l'institut d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux. Sont convenus de ce qui suit :
Mission d'Afrique centrale du commissariat à l'énergie atomique. Art. 1 er . — Les deux Gouvernements faciliteront par tous les
Centre d'enseignement supérieur de Brazzaville. moyens en leur pouvoir le fonctionnement du centre d'études admi­
nistratives et techniques supérieures de Brazzaville et sa transfor­
mation en centre d'enseignement supérieur.
Échange de lettres relatives à l'association En particulier, la République française maintiendra au centre
de la République du Congo à la Communauté économique européenne . d'enseignement supérieur de Brazzaville l'affectation des terrains,
bâtiments et installations, propriété de l'État français, actuellement
Brazzaville, le 16 août 1960. utilisés par le centre d'études administratives et techniques supé­
rieures .
Le Président de la République du Congo
à Monsieur le Premier ministre de la République française. Art. 2. — Le centre d'enseignement supérieur de Brazzaville
sera ouvert sans distinction de nationalité aux étudiants justifiant
Monsieur le Premier ministre, des diplômes ou titres requis.
J'ai l'honneur de vous faire savoir que la République du Congo Art. 3. — Le personnel enseignant et administratif du centre
devenue État indépendant et souverain désire continuer à béné­ d'enseignement supérieur bénéficiera des conditions d'exercice, des
ficier du statut d'État associé à la Communauté économique euro­ garanties et des franchises professionnelles traditionnellement
péenne , tel qu'il résulte des dispositions de la quatrième partie accordées par la République française au personnel universitaire.
du traité de Rome et de la convention annexée à ce traité .
En particulier les agents de la force publique ne pénétreront
En conséquence, le Gouvernement de la République du Congo dans l'enceinte des établissements relevant du centre d'enseigne­
demande au Gouvernement de la République française de notifier ment supérieur qu'à la demande ou avec l'accord de son directeur.
cette volonté aux autorités compétentes de la Communauté écono­
mique européenne. Art. 4. — Le matériel d'équipement et les fournitures nécessaires
au fonctionnement des bibliothèques et laboratoires du centre d'en­
Je vous prie, Monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression seignement supérieur seront admis librement en franchise des droits
de mes sentiments de très haute considération .
de douane sur le territoire de la République du Congo.
FULBERT YOULOU.
Art. 5. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour
Le Premier ministre de la République française la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date
à Monsieur le Président de la République du Congo . de la dernière notification.

Brazzaville, le 15 août 1960. Fait à Brazzaville, le 15 août 1960.


Monsieur le Président,
Pour le Gouvernement de la République française :
Par lettre en date de ce jour vous avez bien voulu me faire
JEAN FOYER .
savoir ce qui suit :
« J'ai l'honneur de vous faire savoir que la République du Congo Pour le Gouvernement de la République du Congo :
devenue État indépendant et souverain désire continuer à béné­ FULBERT YOULOU .
1(7

ACCORDS FRANCO-TCHADIENS

ACCORD PARTICULIER
République du Tchad accrédite auprès du Président de la
République française, président de la Communauté, un Haut Repré­
SUR LES CONDITIONS DE PARTICIPATION DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD sentant. Ce Haut Représentant a rang et prérogatives d'ambassa­
A LA COMMUNAUTÉ deur. Il lui est réservé une place privilégiée parmi les envoyés diplo­
matiques accrédités à Paris.
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; Art. 2. Des postes consulaires seront établis sur le territoire
Le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre part, de chacun des deux Etats. Leurs sièges sont fixés à l'annexe jointe
Considérant que, par l'effet de l'accord de transfert en date du au présent accord. Leurs circonscriptions seront définies par un
12 juillet 1960, entré en vigueur le 10 août 1960, la République du
accord ultérieur. D'autres postes consulaires pourront être ouverts
d'un commun accord.
Tchad a accédé à l'indépendance et que la République française l'a
reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ; Art. 3. — La République française assure, à la demande de la
Considérant que la République du Tchad manifeste la volonté de République du Tchad, dans les Etats où celle-ci n'a pas de représen­
coopérer avec la République française au sein de la Communauté, tation propre, la représentation de la République du Tchad ainsi
que la protection de ses ressortissants et de ses intérêts.
Sont convenus de ce qui suit : La République française assure, à la demande de la République
Art. l or. — La République du Tchad est membre de la Commu­ du Tchad, sa représentation auprès des organisations internationales
nauté à laquelle elle participe dans les conditions définies au présent ou celle-ci n'a pas de représentation propre.
accord et par des accords de coopération. A cet effet, le Gouvernement de la République du Tchad donne,
Art. 2. — La République du Tchad reconnaît que le Président de par l'intermédiaire du Gouvernement de la République française,
la République française est de droit Président de la Communauté. toutes directives aux agents diplomatiques et consulaires et aux
délégués français.
Art. 3. — La République française et la République du Tchad Des fonctionnaires de la République du Tchad peuvent être
participent à une conférence périodique des chefs d'État et de accueillis dans , les postes diplomatiques et consulaires de la Répu­
gouvernement réunie sous la présidence du Président de la Commu­ blique française et de la Communauté, afin de suivre les affaires
nauté pour se concerter sur les problèmes essentiels intéressant intéressant la République du Tchad.
celle-ci .
Art. 4. — Le Gouvernement de la République française et le
Elles participent aussi à des comités de ministres ou d'experts Gouvernement de la République du Tchad se tiennent mutuelle­
auxquels sont représentés éventuellement les autres Etats. ment informés et se consultent au sujet des problèmes de politique
Art. 4. — La République du Tchad a la faculté d'envoyer une étrangère.
délégation à un Sénat interparlementaire consultatif composé de Afin de confronter leurs points de vue et de rechercher avant
délégués des assemblées législatives des Etats de la Communauté. toute décision importante, une harmonisation de leurs positions
Art. 5. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre et de leur action, ils se concertent de manière régulière, notamment
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour au sein de la conférence des chefs d'État et de Gouvernement ainsi
la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date que dans des réunions périodiques des chefs d'État et de Gouver­
de la dernière notification . nement ou des ministres des affaires étrangères.
Dans le même esprit, les délégués des parties contractantes se
Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960. concertent avant toutes négociations ou conférences techniques
Pour le Gouvernement de la République française : internationales intéressant la République française et la République
JEAN FOYER . du Tchad .

Pour le Gouvernement de la République du Tchad : Art. 5. — Le Gouvernement de la République française prête au


FRANÇOIS TOMBALBAYE. Gouvernement de la République du Tchad son concours pour l'orga­
nisation et la formation technique des cadres diplomatique et
consulaire de la République du Tchad.
ACCORD DE COOPÉRATION Art. 6. — La République française appuiera la candidature de
EN MATIÈRE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE la République du Tchad à l'Organisation des Nations Unies en temps
ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD utile pour qu'elle puisse être admise à la session de 1960, ainsi
qu'aux institutions spécialisées qui en dépendent.
Art. 7. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
Le Gouvernement de la République française et le Gouvernement l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
de la République du Tchad, pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la
Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date du date de la dernière de ces notifications.
12 juillet 1960 entré en vigueur le 10 août 1960, la République du Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960.
Tchad a accédé à l'indépendance et que la République française l'a
reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ; Pour le Gouvernement de la République française :
JEAN FOYER.
Considérant que la République du Tchad manifeste la volonté
de coopérer avec la République française au sein de la Commu­ Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
nauté à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux FRANÇOIS TOMBALBAYE.
accords en date de ce jour ;
Désireux d'affirmer la permanence des liens d'amitié qui unissent
les deux peuples et reconnaissant que leurs politiques étrangères ANNEXE CONCERNANT LES POSTES CONSULAIRES
s'inspirent, dans l'esprit de la charte des Nations-Unies, d'un même
idéal et des mêmes principes,
En application de l'article 2 du présent accord :
Sont convenus de ce qui suit :
1° Des postes consulaires français seront établis à Abéché, Fort-
Art. 1". — Le Président de la République française, président de Archambault, Fort-Lamy, Largeau, Moundou.
la Communauté, accrédite auprès de la République du Tchad un 2° Des postes consulaires de la République du Tchad seront
Haut Représentant. Ce Haut Représentant a rang et prérogatives établis à Bordeaux, Lyon, Marseille, Paris.
d'ambassadeur. Il est le doyen du corps diplomatique au Tchad.
— 20 —

les sanctions disciplinaires éventuellement encourues sont portées


ACCORD
à la connaissance du chef de la mission militaire. Ces sanctions
peuvent entraîner la réaffectation immédiate dans les forces armées
CONCERNANT L'ASSISTANCE MILITAIRE TECHNIQUE françaises.
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
Inversement, toutes décisions de l'autorité militaire française les
concernant doivent être portées à la connaissance du commande­
ment militaire de l'armée nationale tchadienne .
Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
Le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre part, Art. 11. — La République du Tchad s'engage à ne faire appel qu'à
Considérant que, par l'effet de l'accord de transfert en date du la République française pour la formation de ses cadres.
12 juillet 1969, entré en vigueur le 10 août 1960, la République du Les ressortissants de la République du Tchad sont admis par
Tchad a accédé à l'indépendance et que la République française l'a concours dans les écoles militaires françaises soit dans les mêmes
reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ; conditions que les ressortissants français, soit dans la limite d'un
contingent particulier.
Considérant que la République du Tchad manifeste la volonté de En outre, pour hâter la formation des cadres, des ressortissants
coopérer avec la République française au sein de la Communauté à de la République du Tchad désignés par leur Gouvernement en
laquelle elle participe dans les conditions prévues aux accords en
accord avec le Gouvernement français peuvent être admis comme
date de ce jour,
stagiaires dans les grandes écoles et établissements militaires
Sont convenus ce qui suit : français.
Art . 1 ". — Conformément à l'article 6 de l'accord de défense La République française prend à sa charge les frais d'instruction
entre la République française, la République centrafricaine, la Répu­ des élèves et stagiaires dans les grandes écoles et établissements
blique du Congo et la République du Tchad, la République française militaires français.
apporte son concours à la République du Tchad pour la constitution
de sa gendarmerie et de son armée nationale. Art. 12. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
Art. 2. — Le Gouvernement de la République du Tchad accepte que pour la mise en vigueur du présent accord et de son annexe qui
ses ressortissants servant actuellement dans les forces armées prendront effet à la date de la dernière notification.
françaises et qui ne seront pas transférés pour servir dans les Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960.
forces armées de la République du Tchad continuent leur service dans
les forces armées françaises. Pour le Gouvernement de la République française :
Les personnels transférés aux forces armées tchadiennes conser­ JEAN FOYER.

vent dans ces forces le bénéfice des droits acquis par leurs services
dans les forces armées françaises notamment en matière de Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
pensions. FRANÇOIS TOMBALBAYE.

Les ressortissants de la République du Tchad pourront servir


dans les forces armées françaises selon les règles en vigueur dans
ces forces .
ANNEXE
Art. 3. — La République française fournit à titre gratuit la première CONCERNANT LE STATUT DES MEMBRES DES FORCES ARMÉES FRANÇAISES
dotation en matériels et équipements nécessaires à la constitution SUR LE TERRITOIRE DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
des forces armées de la République du Tchad dans les limites fixées
d'un commun accord. '
Art. 4. — La République française tranférera à la République du Art. 1". — Les juridictions militaires françaises connaîtront des
Tchad les installations nécessaires à ses ! forces armées selon les infractions imputées à un membre des forces armées françaises
modalités arrêtées en comité de défense. lorsqu'elles auront été commises dans le service ou à l'intérieur
des bases et installations de ces forces .
Art. 5 . — La République du Tchad s'engage à faire appel exclusi­
vement à la République française pour l'entretien et les fournitures Dans les autres cas, les tribunaux de la République du Tchad
ultérieures des matériels et équipements destinés à ses forces seront compétents. Le Gouvernement de la République du Tchad
armées . considérera avec bienveillance toute demande émanant des autorités
Lorsqu'une fourniture n'est pas effectuée à titre gratuit, les françaises et ayant pour objet un transfert de juridiction en leur
modalités financières en sont fixées d'un commun accord. faveur.
Lorsqu'il n'y aura pas eu transfert de juridiction, le prévenu
Art . 6 . — Les forces armées de la République du Tchad peuvent
sera, dans le cas où sa détention préventive sera prononcée par
faire appel, pour leur soutien logistique; au concours des forces l'autorité judiciaire, détenu dans une prison dépendant de l'autorité
armées françaises. militaire française. Celle-ci s'engage à le présenter devant les auto­
Art. 7. — Une mission militaire française est mise à la disposition rités judiciaires de la République du Tchad pour tous les actes de
de la République du Tchad pour faciliter la mise sur pied, l'encadre­ l'instruction et pour le jugement. En cas de condamnation, la peine
ment, l'instruction et l'administration de ses forces armées. sera exécutée à la diligence des autorités françaises dans des
lieux et conditions dont la République du Tchad sera informée.
La liste des postes à pourvoir est fixée d'un commun accord.
Les autorités de la République du Tchad ne pourront procéder à
Les personnels de la mission sont mis à la disposition de la l'arrestation d'un membre des forces armées françaises qu'en cas
République du Tchad pour tenir des emplois de leur qualification. de flagrant délit. Elles en aviseront immédiatement les autorités
Art. 8. — Ces personnels sont soldés de tous leurs droits par militaires françaises et remettront l'intéressé à celles-ci dans le
la République française et sont logés, ainsi que leur famille par délai le plus court requis pour cette remise.
la République du Tchad. Art. 2. — Les enquêtes sont effectuées à l'intérieur des bases et
Art. 9. — La mise à la disposition est déterminée pour une durée installations des forces armées françaises par les autorités fran­
fixée conformément à la réglementation française sur les séjours çaises. Toutefois, lorsque les droits d'un ressortissant tchadien sont
extérieurs. Elle peut être renouvelée ou interrompue d'un commun intéressés et que de ce fait la juridiction tchadienne a été saisie,
accord . les autorités militaires tchadiennes sont, à leur demande, associées
aux travaux de l'enquête.
Art. 10. — Les personnels militaires mis à la disposition de la Les auteurs, co-auteurs, ou complices des infractions commises à
République du Tchad demeurent sous juridiction militaire française l'intérieur de ces bases et installations et qui ne sont pas membres
dans les conditions prévues à l'annexe au présent accord. Ils sont des forces armées françaises seront remis aux autorités de la Répu­
soumis aux règles de la discipline générale en vigueur dans les blique du Tchad dans le délai le plus court requis pour cette remise.
forces armées de la République du Tchad. Dans ce cas, les autorités judiciaires tchadiennes pourront être
Ils servent dans les forces armées de la .République du Tchad selon associées à l'exécution des mesures d'instruction auxquelles il sera
les règles traditionnelles d'emploi de leur arme ou service. Il leur procédé à leur requête à l'intérieur des bases et installations mili­
est reconnu le grade de la hiérarchie des forces armées de la Répu­ taires françaises.
blique du Tchad correspondant à celui dont ils sont titulaires dans Les forces armées françaises pourront, en liaison avec les auto­
les forces armées françaises ou le grade immédiatement supérieur. rités de la République du Tchad, utiliser à l'extérieur de leurs
Toutes les décisions les concernant prises par le commandement bases et installations une police militaire dans la mesure nécessaire
de l'armée nationale de la République du Tchad doivent être pour maintenir l'ordre et la discipline parmi les membres de ces
communiquées au chef de la mission militaire française . Notamment forces .
— 21 —

Art. 3 . — En cas d'infractions commises sur le territoire de la ACCORD EN MATIÈRE D'AIDE


République du Tchad contre les forces armées ou les installations,
biens et matériels militaires français ou tchadiens les autorités ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
de la République française et les autorités de la République du
Tchad s'engagent à prendre contre les personnes soumises à leur Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
juridiction respective les mesures équivalentes à celles qui seraient
prises si ces infractions avaient été commises à rencontre de leurs Le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre part,
propres forces armées, ou de leurs propres installations, biens et Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date du
matériels militaires .
12 juillet 1960 entré en vigueur le 10 août 1960, la République du
Art. 4. — Le Gouvernement de la République française versera Tchad a accédé à l'indépendance et que la République française l'a
des indemnités équitables en cas de dommages survenus à l'occasion reconnue en tant qu'État indépendant et souverain ;
de l'accomplissement du service des membres des forces armées Considérant que la République du Tchad manifeste la volonté
françaises. Les demandes en indemnités seront transmises au Gou­ de coopérer avec la République française au sein de la Communauté
vernement de la République française à la diligence du Gouverne­ à laquelle elle participe dans les conditions prévues aux accords
ment de la République du Tchad. en date de ce jour,
Le Gouvernement de la République du Tchad versera des indem­ Sont convenus de ce qui suit :
nités équitables en cas de dommages survenus à l'occasion de
l'accomplissement de fonctions officielles par des personnes direc­ Art. 1er. — La République française, soucieuse de seconder les
tement employées par lui. Les demandes en indemnités seront efforts de la République du Tchad pour son développement, lui
transmises au Gouvernement de la République du Tchad à la dili­ apportera dans toute la mesure du possible l'aide qui lui est
gence du Gouvernement de la République française. nécessaire pour atteindre les objectifs de progrès économique et
social qu'elle s'est fixés.
Sous réserve des dispositions du 1er alinéa du présent article, les
tribunaux de la République du Tchad connaîtront des actions Art. 2. — L'aide de la République française à la République
civiles dirigées contre les membres des forces armées françaises. du Tchad se manifestera notamment par la réalisation d'études,
Dans ces affaires, les autorités militaires de la République la fourniture d'équipements, l'envoi d'experts et de techniciens,
Française prendront, à la demande des autorités militaires de la la formation de cadres, l'octroi de concours financiers .
République du Tchad, toutes les mesures en leur pouvoir pour
s'assurer du respect des jugements et ordonnances des tribunaux Art. 3. — Les modalités et les montants des aides ainsi consenties
de la République du Tchad et pour aider les autorités de la feront l'objet de conventions spéciales .
République du Tchad à faire exécuter lesdits jugements et ordon­ Art. 4. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
nances. L'exécution de ces jugements et ordonnances ne pourra l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
atteindre ni la personne, ni les armes, ni les munitions , ni l'équi­ pour la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet
pement, ni les objets réglementaires, ni la tenue d'un membre des à la date de la dernière notification .
forces armées françaises.
Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960.
Art. 5. — Les membres des forces armées françaises sont imposées
par le Gouvernement français et ne sont pas assujettis aux impôts Pour le Gouvernement de la République française :
directs perçus pour le compte de la République du Tchad et de JEAN FOYER.
ses collectivités territoriales .
Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
Le Gouvernement de la République française verse au Gouverne­ FRANÇOIS TOMBALBAYE.
ment de la République du Tchad une contrepartie fixée d'un com­
mun accord, compte tenu de l'importance des effectifs des forces
armées françaises et des dispositions de la législation fiscale de la
ACCORD EN MATIÈRE DOMANIALE
République du Tchad.
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
Art. 6. — Les membres des forces armées françaises sont munis
de carte d'identité ou de fiches d'identification dont les spécimens
sont déposés auprès du Gouvernement de la République du Tchad. Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
Art. 7. — Le commandement militaire français peut, à l'usage Le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre part,
exclusif des membres des forces armées françaises, disposer de Considérant que par l'effet de l'accord de transfert en date
services de soutien logistique, et notamment d'un service de du 12 juillet 1960 entré en vigueur le 10 août 1960, la République
poste aux armées et de paierie militaire. Un accord fixera les moda­ du Tchad a accédé à l'indépendance et que la République française
lités de fonctionnement du service de poste aux armées. a reconnu son indépendance et sa souveraineté,
Le commandement militaire français peut créer et entretenir des Sont convenus de ce qui suit :
économats, des mess, des cercles, des foyers et des services sociaux.
Ces établissements sont dispensés de licence et de taxes ou impôts Art. 1 er. — Il est institué une commission mixte paritaire qui
sur la vente . élaborera dans un délai de six mois à dater de l'entrée en vigueur
du présent accord une convention en matière domaniale .
Les mesures nécessaires sont prises par les autorités françaises
afin que les personnes n'ayant pas le droit de s'approvisionner auprès Art . 2 . — La commission mixte établira la liste des immeubles
de ces établissements ne puissent se procurer les marchandises acquis ou constitués sur crédits du budget de l'État français, dont
qu'ils mettent en vente . la propriété sera reconnue à la République française. Elle déter­
minera éventuellement les compensations qui apparaîtront néces­
Art. 8. — Les dispositions réglementaires concernant les marques saires à la satisfaction des besoins des parties en présence.
extérieures de respect en vigueur dans l'armée de la République
française et dans l'armée de la République du Tchad sont observées Art. 3. — La commission prévoiera l'affectation en jouissance
par les membres d'une de ces armées à l'égard des membres de à la République française de ceux des biens revenant à la Répu­
l'autre et à l'égard des pavillons nationaux. blique du Tchad qui resteraient nécessaires aux besoins des services
de la République française sur le territoire de cet État.
Art. 9. — Les dispositions du présent accord s'appliquent aux
membres des forces armées françaises sur le territoire de la Répu­ Art. 4. — La commission établira la liste des organismes de droit
blique du Tchad et aux personnels militaires français mis à la dis­ public français jouissant de l'autonomie administrative ou financière
position de la République du Tchad. dont les biens sont propriété privée .
Les personnes à charge des membres des forces armées françaises, Art. 5 . — La République du Tchad déclare confirmer les conces­
telles qu'elles sont déterminées par la loi française, sont assimilées sions accordées antérieurement à la date à laquelle prend effet
aux membres des forces armées françaises pour l'application des
le présent accord sans préjudice des dispositions internes actuelle­
articles 5, 6 et 7 de la présente annexe . Toutefois, ces personnes ne ment applicables.
bénéficient pas des dispositions de l'article 5 en tant qu'elles
exercent sur le territoire de la République du Tchad des activités Art. 6. — Dès l'entrée en vigueur du présent accord, le droit de
assujetties à l'impôt. concession en ce qui concerne les terrains immatriculés sera exercé
JEAN FOYER . par les autorités de la République du Tchad .
FRANÇOIS TOMBALBAYE . Art . 7. — Les dispositions du présent accord ne s'appliquent pas
aux terrains et bâtiments affectés à la défense ; ceux-ci feront
l'objet de conventions particulières.
— 22 —

Art. 8. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre Les grades, diplômes et titres universitaires délivrés sur le terri­
l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises toires de la République du Tchad dans les conditions fixées à l'ar­
pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la ticle 3 ci-dessus seront valables de plein droit sur le territoire de
date de la dernière notification . la République française.
Les programmes d'études et de scolarité correspondant aux
Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960. grades, diplômes et titres universitaires mentionnés à l'alinéa 2
Pour le Gouvernement de la République française : ci-dessus feront, en tant que de besoin, l'objet d'adaptations décidées
d'un commun accord entre les deux Gouvernements.
JEAN FOYER.
Les diplômes, brevets et titres de qualification éventuellement déli­
Pour le Gouvernement de la République du Tchad : vrés par les autorités compétentes de la République du Tchad dans
FRANCOIS TOMBALBAYE. des conditions autres que celles fixées à l'article 3 ci-dessus, pourront
être admis en équivalence avec les diplômes, brevets et titres
français, après avis de la commission mixte prévue à l'article 8
ci-dessous.
ACCORD DE COOPÉRATION CULTURELLE Art. 5 . — Les personnes physiques ou morales ressortissant de
l'une des parties contractantes pourront ouvrir des établissements
ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD d'enseignement privé sur le territoire de l'autre partie dans les
mêmes conditions que les ressortissants de celle-ci.
Les autorisations accordées aux établissements régulièrement
Le Gouvernement de la République française, d'une part ; ouverts à la date d'entrée en vigueur du présent accord sont
Le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre part, confirmées .
Considérant que la langue française, langue officielle de la TITRE H
République du Tchad et l'enseignement de caractère français sont
devenus pour le peuple tchadien dans la fidélité à ses traditions,
l'instrument de son développement culturel, politique, économique Des échanges culturels.
et social ;
Art. 6. — Les deux parties contractantes encourageront par tous
Conscients des liens particuliers qui unissent les deux nations dans les moyens à leur disposition les échanges culturels entre elles-
la Communauté et dans la famille morale et spirituelle des peuples mêmes et entre leurs ressortissants .
d'expression française,
Ces moyens comprennent notamment :
Sont convenus de ce qui suit :
Pour les échanges de personnels :
TITRE I"
L'organisation de stages de formation ou de perfectionnement ;
L'exécution de missions de recherche scientifique et de fouilles
archéologiques ;
De la coopération en matière d'enseignement. La consultation d'archives et documents administratifs ;
L'organisation de manifestations artistiques, culturelles et spor­
Art. 1er. — Le Gouvernement de la République française facilitera tives.
sur le territoire de la République du Tchad et sur son propre terri­
Pour les échanges de matériels :
toire, l'éducation des ressortissants fchadiens désireux de suivre
un enseignement de type français et d'acquérir les diplômes qui le L'admission en franchise et la libre circulation de tous les matériels
sanctionnent. éducatifs et culturels tels que livres, périodiques, journaux, disques
éducatifs, photographies, vues fixes, films non commerciaux, ainsi
Il prendra à cet effet toutes mesures utiles afin de mettre à la que toutes mesures permettant d'assurer et d'accroître la coopéra­
disposition du Gouvernement de la République du Tchad les person­ tion entre les deux Etats en matière de cinéma et de radiodiffusion-
nels qualifiés qui lui seraient nécessaires en matière d'enseigne­ télévision ;
ment, de recherches, de culture, de jeunesse et de sports. La création de bibliothèques, d'instituts et de centres culturels
Des conventions particulières détermineront les devoirs, droits et destinés à répandre la connaissance mutuelle de leurs cultures et de
garanties de ces personnels ainsi que les modalités de leur mise leurs civilisations.
à la disposition du Gouvernement de la République du Tchad .
TITRE III
Art. 2. — Le Gouvernement de la République du Tchad :
Dispositions diverses.
S'adressera par priorité au Gouvernement de la République
française pour le recrutement de ces personnels ;
Art. 7. — Les organismes universitaires et culturels de chacune
Accordera toutes facilités dans l'accomplissement de leur mission des deux parties contractantes bénéficieront sur le territoire de
à ces personnels ainsi qu'aux personnels des corps d'inspection l'autre partie du régime fiscal et parafiscal applicable aux orga­
et des jurys des examens et concours ; nismes nationaux correspondants.
Maintiendra dans les établissements d'enseignement des différents Art. 8. — Une commission mixte sera constituée pour l'application
degrés, à l'intention des élèves désireux de suivre les programmes du présent accord. Elle comprendra trois délégués désignés par
français, un enseignement conforme à ces programmes ; chacun des deux Gouvernements. La commission élira son pré­
Accordera éventuellement toutes facilités au Gouvernement de la sident en son sein et se réunira au moins une fois par an, alterna­
République française pour ouvrir et entretenir sur le territoire de tivement en France et au Tchad .
la République du Tchad, dans le respect des lois et des règlements Des sous-commissions spécialisées pourront être constituées pour
relatifs à l'ordre public et aux bonnes mœurs, des établissements l'étude de questions particulières.
d'enseignement relevant de son autorité. Art. 9. — Chacune des deux parties contractantes notifiera à
l'autre l'accomplissement des procédures constitutionnellement requi­
Art. 3. — Le contrôle pédagogique du personnel enseignant ses pour la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à
français en service sur le territoire de la République du Tchad sera la date de la dernière notification .
assuré par les inspecteurs généraux de l'instruction publique placés
en position de mission, et par l'inspecteur d'académie. Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960.
Des missions d'inspection générale seront organisées d'un commun Pour le Gouvernement de la République française :
accord entre le Gouvernement de la République française et le JEAN FOYER.
Gouvernement de la République du Tchad. Elles porteront de plein
droit sur le personnel servant au titre de l'assistance technique. Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
Elles pourront, à la demande du Gouvernement de la République du FRANÇOIS TOMBALBAYE.
Tchad, porter sur les autres personnels.
L'inspecteur d'académie aura la responsabilité de l'organisation
des examens et concours devant être sanctionnés par des diplômes CONVENTION D'ÉTABLISSEMENT .
français. Il les organisera dans les conditions fixées par la réglemen­ ENTRE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD
tation française sous réserve éventuellement d'adaptations définies
d'un commun accord entre les deux Gouvernements. Il les sanction­
nera sauf en ce qui concerne le diplôme du baccalauréat. Le Gouvernement de la République française, d'une part ;
Le Gouvernement de la République du Tchad, d'autre part,
Art. 4. — Les grades, diplômes et titres universitaires français
seront valables de plein droit sur le territoire de la République du Désireux d'assurer à leurs nationaux respectifs, outre les droits
Tchad . garantis par l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux des
nationaux des Etats de la Communauté, le bénéfice d'un statut L'État qui procède à l'expulsion doit assurer par tous les moyens
inspiré de l'esprit qui anime leurs relations mutuelles, conforme appropriés la sauvegarde des biens et des intérêts de la personne
à l'amitié qui unit leurs pays, et de nature à développer les rapports expulsée.
entre leurs peuples,
Art. 11. — Chacune des parties contractantes s'engage à respec­
Sont convenus de ce qui suit : ter les droits acquis sur son territoire par les personnes physiques
et morales ressortissants de l'autre partie.
Art. 1 ". — Sans préjudice des conventions intervenues ou à Les Français établis sur le territoire de la république du Tchad
intervenir entre les parties contractantes les nationaux de chacune et les Tchadiens établis sur le territoire de la République française
de ces parties pourront accéder aux emplois publics de l'autre État à la date d'entrée en vigueur de la présente convention peuvent
dans les conditions déterminées par la législation de cet État. continuer à exercer librement leur profession dans les mêmes
Art. 2. — En ce qui concerne l'ouverture d'un fonds de commerce, conditions que les nationaux de l'État de résidence.
la création d'une exploitation, d'un établissement à caractère indus­ De même, les sociétés ayant leur siège social sur le territoire
triel, commercial, agricole ou artisanal, l'exercice des activités de la République du Tchad au 1" janvier 1960, dont la majorité du
correspondantes et l'exercice des activités professionnelles salariées, capital appartient à des Français et dont plus de la moitié des
les nationaux de l'une des parties contractantes sont assimilés aux administrateurs ou gérants sont de nationalité française, pourront,
nationaux de l'autre partie contractante. sur déclaration faite au registre du commerce, conserver leur statut
actuel en ce qui concerne les règles régissant leur constitution,
Art. 3 . — Tout national de l'une des parties contractantes béné­ leur fonctionnement, leur liquidation et, d'une manière générale,
ficie, sur le territoire de l'autre partie, du traitement des nationaux les rapports entre associés ou actionnaires.
de cette partie pour tout ce qui concerne l'accès aux professions Art. 12. — Les sociétés civiles et commerciales constituées
libérales et leur exercice .
conformément à la législation d'une partie contractante et ayant
Toutefois, à titre exceptionnel et temporaire, l'accès sur le terri­ leur siège social sur son territoire sont assimilées aux nationaux
toire d'une partie contractante à certaines professions libérales de cette partie contractante quant à la jouissance, sur le territoire
pourra être réservé en priorité aux nationaux de cette partie en de l'autre partie contractante, de tous les droits énoncés au pré­
vue de permettre leur promotion sociale. sent accord et dont une personne morale peut être titulaire.
Le droit d'établissement des sociétés de transports maritimes et
Art. 4. — Tout national de l'une des parties contractantes a la aériens fera l'objet d'accords spéciaux.
faculté d'obtenir, sur le territoire de l'autre partie, des concessions,
autorisations et permissions administratives, ainsi que de conclure Art. 13. — La personnalité morale des associations à but non
des marchés publics dans les mêmes conditions que les nationaux lucratif, légalement constituées sur le territoire de l'une des parties
de cette partie. contractantes, est reconnue de plein droit par l'autre partie
contractante. Ces associations bénéficient notamment sur le terri­
Art. 5. — Les nationaux d'une des parties contractantes seront, sur toire de cette dernière des dispositions des alinéas 1 et 2 de
le territoire de l'autre partie, représentés dans les mêmes conditions l'article 4 de l'accord multilatéral sur les droits fondamentaux des
que les nationaux de celle-ci aux assemblées consulaires et aux nationaux des Etats de la Communauté, ainsi que de celles de
organismes assurant la représentation des intérêts économiques. l'alinéa I de l'article 9 de la présente convention.
Art. 14. — Chacune des parties contractantes réserve aux natio­
Art. 6. — Les nationaux de chacune des parties contractantes
bénéficieront, sur le territoire de l'autre partie, de la législation du naux de l'autre, le statut particulier défini par la présente conven­
travail, des lois sociales et de sécurité sociale dans les mêmes condi­
tion à raison du caractère spécifique des relations entre les deux
tions que les nationaux de cette partie. Etats. Le bénéfice de ces dispositions particulières ne peut pas être
automatiquement étendu aux ressortissants d'un État tiers.
Un accord technique précisera les conditions d'application de Si l'une des parties contractantes vient à accorder aux ressor­
la disposition qui précède en ce qui concerne les prestations de tissants d'un État tiers un statut plus favorable que celui défini
sécurité sociale. par la présente convention, l'autre partie sera fondée à en revendi­
Les parties contractantes s'engagent à ne faire aucune discrimi­ quer le bénéfice pour ses nationaux.
nation entre leurs nationaux respectifs en ce qui concerne le bénéfice Art. 15. — Chacune des parties contractantes notifiera à l'autre
des services et établissements sociaux et sanitaires . l'accomplissement des procédures constitutionnellement requises
Art. 7. — Tout national de l'une des parties contractantes jouit,
pour la mise en vigueur de la présente convention, qui prendra
effet à la date de la dernière notification.
sur le territoire de l'autre partie contractante, des mêmes droits
civils que les nationaux de ladite partie. Il les exerce selon la loi Fait à Fort-Lamy, le 11 août 1960.
applicable d'après les règles de conflits de loi. Pour le Gouvernement de la République française :
En particulier, le statut personnel des Français sur le territoire de JEAN FOYER.
la République du Tchad est régi par la loi française et le statut
personnel des Tchadiens sur le territoire de la République française Pour le Gouvernement de la République du Tchad :
est régi par la loi tchadienne. FRANÇOIS TOMBALBAYE.

Art. 8. — Tout national de l'une des parties contractantes résidant


sur le territoire de l'autre partie contractante peut participer aux Échange de lettres relatives à la poursuite des activités
activités syndicales et faire partie des organismes de défense profes­ des établissements français sur le territoire de la République du Tchad.
sionnelle dans les mêmes conditions que les nationaux de cette partie.
La durée de la résidence exigée est déterminée par chaque État. Fort-Lamy, le 11 août 1960.
Art. 9. — Les nationaux de l'une des parties contractantes ne peu­ Le Premier ministre de la République française
vent être assujettis sur le territoire de l'autre partie contractante à M. le Premier ministre de la République du Tchad.
à des droits, taxes ou contributions, quelle qu'en soit la déno­ Monsieur le Premier ministre,
mination, autres ou plus élevés que ceux perçus sur les nationaux
de cette partie. Il est de l'intérêt de la République du Tchad et de la République
Les parties contractantes conviendront, en tant que de besoin, française que certains établissements publics de la République fran­
des mesures permettant de réprimer l'évasion fiscale et d'éviter les çaise puissent poursuivre sur le territoire de la République du Tchad
doubles impositions. les diverses activités afférentes à leur mission, en particulier dans
les domaines de la recherche et de l'aide et de la coopération.
Art. 10. — Si l'une des parties contractantes se propose de J'ai en conséquence l'honneur de proposer que jusqu'à intervention
prendre une mesure d'expulsion contre un national de l'autre éventuelle de conventions spéciales les concernant, les établissements
partie contractante dont l'activité constitue une menace pour publics de la République française énumérés en annexe à la pré­
l'ordre public ou le crédit public, il en fait part à l'autre partie. sente lettre, continuent à exercer leurs activités sur le territoire de
Faute par celle-ci d'avoir présenté des observations dans un délai la République du Tchad selon les modalités actuellement en vigueur.
de vingt jours à dater de la réception de la communication, ou Je serais heureux que vous veuilliez me confirmer votre accord à
s'il est passé outre à ces observations, l'expulsion peut être pro­ ce sujet.
noncée. Elle a lieu en vertu d'une décision individuelle et motivée
du chef du Gouvernement. Un délai suffisant est accordé à l'inté­
Je vous prie, monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression
de mes sentiments de très haute considération.
ressé pour lui permettre de pourvoir aux mesures nécessitées par
son départ. Par délégation du Premier ministre :
Toutefois, en cas d'urgence absolue reconnue par décision motivée, Le secrétaire d'État
une mesure d'expulsion assortie d'effet immédiat peut être prise. aux relations avec les Etats de la Communauté,
Cette mesure est immédiatement notifiée au Gouvernement de JEAN FOYER.
l'État dont relève la personne expulsée.
Fort-Lamy, le 11 août 1960.
Échange de lettres relatives à l'association de la République du Tchad
à - la Communauté économique européenne.
Le Premier ministre de la République du Tchad Fort-Lamy, le 11 août 1960.
à M. le Premier ministre de la République française . Le Premier ministre de la République du Tchad
à M. le Premier ministre de la République française .
Monsieur le Premier ministre, ..
Monsieur le Premier ministre,
Vous avez bien voulu m'adresser en date de ce jour la lettre sui­ J'ai l'honneur de vous faire savoir que la République du Tchad,
vante : devenue État indépendant et souverain, désire continuer à bénéficier
du statut d'État associé à la Communauté économique européenne, tel
« Il est de l'intérêt de la République du Tchad et de la Répu­ qu'il résulte des dispositions de la quatrième partie du traité de
blique française que certains établissements publics de la République Rome et de la convention annexée à ce traité .
française puissent poursuivre sur le territoire de la République du Le Gouvernement de la République du Tchad souhaiterait en
Tchad les diverses activités afférentes à leur mission en particulier conséquence que le Gouvernement de la République française notifiât
dans les domaines de la recherche et de l'aide et de la coopération. cette volonté aux autorités compétentes de la Communauté économi­
« J'ai en conséquence d'honneur de proposer que jusqu à inter­ que européenne.
vention éventuelle de conventions spéciales les concernant, les éta­ Je vous prie, monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression
blissements publics de la République française énumérés en annexe de mes sentiments de très haute considération.
à la présente lettre, continuent à exercer leurs activités sur le ter­ FRANÇOIS TOMBALBAYE.
ritoire de la République du Tchad selon les modalités actuellement
en vigueur. » Le Premier ministre de la République française
à M. le Premier ministre de la République du Tchad.
J'ai l'honneur de vous confirmer mon accord à ce sujet.
Monsieur le Premier ministre,
Je vous prie, monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression
de mes sentiments de très haute considération. Par lettre en date de ce jour vous avez bien voulu me faire savoir
ce qui suit :
FRANÇOIS TOMBALBAYE.
« J'ai l'honneur de vous faire savoir que la République du Tchad,
devenue État indépendant et souverain, désire continuer à béné­
ficier du statut d'État associé à la Communauté économique euro­
ANNEXE péenne, tel qu'il résulte des dispositions de la quatrième partie du
traité de Rome et de la convention annexée à ce traité.
« Le Gouvernement de la République du Tchad souhaiterait, en
conséquence, que le Gouvernement de la République française noti­
Le Premier ministre de la République française fiât cette volonté aux autorités compétentes de la Communauté
à M. le Premier ministre de la République du Tchad. économique européenne. »
J'ai l'honneur de vous faire connaître que je prends acte de la
Institut géographique national. volonté ainsi exprimée par la République du Tchad ; il en sera
fait part aux autorités compétentes de la Communauté économique
Mission métropolitaine des tabacs en Afrique équatoriale. européenne.
Bureau des recherches géologiques et minières. Je vous prie, monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression
Caisse centrale de coopération économique. de mes sentiments de très haute considération .
Centres relevant de l'Office de la recherche scientifique et techni­ Par délégation du Premier ministre :
que pour l'outre-mer du Centre technique forestier tropical, et de Le secrétaire d'État,
l'Institut d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux. aux relations avec les Etats de la Communauté,
Mission d'Afrique centrale du commissariat à l'énergie atomique. JEAN FOYER.

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