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L'OHADA
SECTION I : STRUCTURE DE L'OHADA
§1. HISTORIQUE ET OBJECTIFS DE L'OHADA
Le traité de l'Ohada a été signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis, en Ile Maurice par Quatorze
Etats qui ont ainsi créé le premier espace de droit uniforme en Afrique à savoir : Le Bénin, le
Burkina Faso, le Cameroun, la République Centrafricaine, la république Fédérale Islamique
des Comores, la République du Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le
Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo10(*).
Très peu de réformes avaient été entreprises jusqu'alors, chaque Etat légiférant sans tenir
compte de la législation des Etats de la zones franc : la plupart datent en effet de l'époque de
la colonisation et ne correspondent manifestement plus à la situation économique et aux
rapports internationaux actuels. Retenons cependant que le domaine géographique de
l'organisation dépasse les frontières de la zone franc dans la mesure ou le Traité est ouvert à
tout Etat Africain membre ou non de l'Union Africaine.
A cela s'ajoutait l'énorme difficulté pour les justiciables comme pour les professionnels de
connaitre les textes juridiques applicables. Outre la restauration de la sécurité juridique et
judiciaire des activités économiques en vue de restaurer la confiance des investisseurs, de
faciliter les échanges entre les Etats parties, le Traité poursuit les objectifs suivants :
· Mettre à la disposition de chaque Etat des règles communes simples, modernes adaptées à la
situation économique ;
A. Institutions
En vertu de l'article 3 alinéa 2 et 3 du Traité portant révision du Traité relatif à l'harmonisation
du droit des affaires en Afrique, signé à Port-Louis (Ile Maurice) le 17 octobre 1993, l'Ohada
comprend : la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement (elle est composée des chefs
d'Etat et de gouvernement des Etats parties et a pour rôle de statuer sur toute question relative
au traité), le Conseil des Ministres comme l'indique, est composé des ministres de la justice et
des ministres chargés des finances des Etats parties, et il a une compétence législative ; la
Cour Commune de Justice et d'Arbitrage (CCJA) est quant à elle chargée de l'interprétation et
de l'application commune du traité, ainsi que des règlements pris pour son application, des
actes uniformes et des décisions et en fin on trouve le secrétariat permanent qui est un organe
exécutif de l'Ohada, il représente l'Ohada et assiste le Conseil des Ministres11(*).
Il sied de signaler qu'au secrétariat permanent est rattaché l'Ecole Régionale Supérieure de la
Magistrature(ERSUMA)12(*). Cette dernière est un établissement de formation, de
perfectionnement et de recherche en droit des affaires.
B. Siège de l'Ohada
L'alinéa 3 de l'article du même Traité dispose que le siège de l'Ohada est fixé à Yaoundé la
capitale de la République du Cameroun. Il peut être transférer en tout autre lieu sur décision
de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement.
L'adhésion à l'Ohada est consacrée par l'article 53 alinéa 1 du traité relatif à l'harmonisation
du droit des affaires en Afrique qui dispose ce qui suit : « le présent traité est, dès son entrée
en vigueur, ouvert à l'adhésion de tout Etat membre de l'OUA (actuellement U.A) et non
signataire du traité. Il est également ouvert à l'adhésion de tout autre Etat non membre de
l'OUA(U.A) invité à y adhérer du commun accord de tous les Etats Parties13(*).
A l'égard de tout Etat adhérant, le présent traité et les Actes uniformes adoptés avant
l'adhésion entreront en vigueur soixante jours après la date de dépôt de l'instrument
d'adhésion.
Dr Ibrahim Mayaki, directeur de l’Agence du Nepad, durant la conférence de presse avec les
journalistes africains ©Iwacu
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C’est dans le tout nouveau et imposant siège de l’Union Africaine, au coeur de la capitale
éthiopienne, que l’anniversaire sera célébré. Onze ans auparavant, les présidents egyptien
(Moubarak), algérien (Bouteflika), nigérian (Obasanjo), sénégalais (Wade) et sud-africain
(Mbeki) décident de lancer un organisme chargé de coordonner le développement de
l’Afrique. Avec trois priorités : la lutte contre la pauvreté, la promotion de la croissance et
l’émancipation des femmes. Ce sera le Nepad, érigé par ailleurs en secrétariat de l’Union
Africaine – UA.
Sans mandat légal de la part de celle-ci, l’organisation fait rapidement face au problème de
télescopage de ses initiatives avec les programmes de la Commission Économique de l’Union
Africaine. De plus, le Nepad manque alors de ressources, son existence dépendant
essentiellement des contributions des pays fondateurs, notamment l’Afrique du Sud.
C’est ainsi qu’en janvier 2012, les chefs d’État africains décident de changer le Nepad en une
Agence de planification et de coordination, officiellement mise en place par le 14ème
Sommet de l’Union Africaine. Muni d’un nouveau mandat en tant qu’organe technique de
l’UA, le Nepad hérite d’une grande mission : se concentrer notamment sur la mise en œuvre
des programmes d’intégration régionale et continentale. Ce nouveau statut donnera à
l’Agence une stature d’institution internationale ayant un accord de siège avec le
gouvernement sud-africain. Son personnel devient personnel de l’Union africaine*.
Des réalisations au coeur de la mission du Nepad dont le mot d’ordre, « travailler pour le
peuple africain » devrait être largement commenté ce 28 mars
Au sortir de l'audience d'une vingtaine de minutes, Alain T. Traoré, Directeur des Opérations dans la
zone Afrique a expliqué à la presse leur présence au Cameroun et le sens de leur visite au SG/PM.
"Nous avons discuté de la coopération entre la SFI et le gouvernement du Cameroun, notamment en
matière d'amélioration du climat des affaires (…) Nous sommes surtout venus discuter du bilan et des
perspectives de la CBF ", a-t-il déclaré.
Depuis trois années, la SFI, en partenariat avec le gouvernement de la République, a mis en place un
programme, le Cameroon Business Forum (CBF), qui travaille à la mise en place d'un dialogue
constructif entre le secteur privé et le gouvernement afin d'améliorer le climat des affaires. La Banque
mondiale à travers la SFI apporte une assistance plurielle et substantielle à ce programme qui doit
s’achever en juin prochain.
Les trois jours de mission entamés hier; 15 mars, vont permettre à l’équipe Bridgman de faire une
évaluation de ces trois années et envisager des perspectives pour la poursuite des activités du
programme.
Parlant du bilan, Monsieur Traoré a exprimé le satisfecit de la Banque mondiale eu égard aux
améliorations enregistrées ces dernières années, lesquelles ont permis au Cameroun de gagner 5
points sur le dernier classement Doing Business de la Banque mondiale.
« Les choses bougent et pour nous c’est très encourageant, a-t-il reconnu. Nous sommes donc venus
féliciter le Secrétaire général pour le travail qu’il fait, en sa qualité de coordonnateur du Comité
technique de mise en place des réformes, et l’encourager à persévérer dans ces efforts afin que le
Cameroun continue à améliorer son environnement des affaires et faciliter les investissements dans le
pays », a-t-il poursuivi.
L’avenir du programme dépend de la volonté du gouvernement a indiqué Alain Traoré. Le SG/PM leur
a promis de se concerter avec les autres parties pour dégager la position du gouvernement. Position
sur laquelle la SFI va adhérer, son rôle se limitant à celui d’accompagnateur afin que les choses aillent
au mieux, a expliqué monsieur Traoré.
L’amélioration du climat des affaires est l’un des chevaux de bataille du gouvernement qui a déjà mis
en place une batterie de textes visant à l’amélioration du cadre juridique et institutionnel. Il reste que
c’est un combat permanent qui doit aller jusqu’à la reconversion des mentalités. C’est donc
progressivement que les choses vont se mettre en place, en collaboration étroite avec la SFI et le
secteur privé, bien évidemment.
Dans son message à la Nation le 31 décembre dernier, le président Paul Biya constate que
les efforts du Cameroun, aussi louables soient-ils, ne suffiront pas, à leur rythme actuel, pour
qu’il devienne un pays émergent en 2035.
En cause, entre autres, le taux de croissance qui n’est pas conséquent. En 2013, il affichait
4,8%, en deçà des prévisions qui étaient de 6,1%. En 2012, 4,6%, contre 4,1% en 2011. Si
l’objectif visé n’a pas été atteint l’an dernier, il faut questionner l’investissement, reconnu
comme étant le véritable moteur de la croissance économique. Sur ce point, le chef de l’Etat
note que l’investissement privé - la principale composante à côté de l’investissement public –
demeure, quant à lui, insuffisant. Il ajoute immédiatement que nous devons encore améliorer
le climat des affaires. Le fait d’évoquer ces deux aspects, l’un à côté de l’autre, n’est pas
anodin car il y a une forte corrélation entre le climat des affaires et l’investissement privé en
particulier. Le climat des affaires décrit le cadre dans lequel les entreprises exercent leurs
activités. Si ce cadre est favorable, les entreprises vont se sentir à l’aise et les opérateurs
économiques prendront le risque d’investir massivement et ce faisant, ils seront les principaux
créateurs de richesses et d’emplois, contribuant de ce fait à une société plus prospère par la
redistribution des revenus.
Or, au Cameroun, il se trouve que le climat des affaires pose problème. En atteste, la contre-
performance du pays dans le classement Doing Business 2014 de la Banque mondiale,
intitulé : « Comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises ». En
effet, comparé au rapport 2013, le Cameroun passe de la 162e place (sur 185 pays classés) au
168e rang, cette fois, sur 189 pays et affiche zéro au chapitre des réformes. A travers ses
indicateurs, Doing Business, qui sert d’instrument d’aide à la décision pour les investisseurs,
mesure et suit l’évolution des réglementations applicables aux petites et moyennes
entreprises des plus grandes mégapoles d’affaires de chaque économie (Douala pour le
Cameroun) et ce, sur 10 étapes de leur cycle de vie : création d’entreprises, obtention des
permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts,
protection des investisseurs, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier,
exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité.
Au plan national, le Business Climate Survey de 2011 avait permis d’avoir une photographie
des préoccupations du secteur privé. Il ressort de cette enquête que huit entreprises sur dix
déplorent les charges liées au fisc ; la moitié des entreprises déclare que les services de
transport routier, par leur coût et leur qualité, ont une incidence défavorable sur leurs affaires ;
un opérateur économique sur deux décrie la cherté de l’accès à l’électricité ainsi que les pertes
liées aux coupures ; deux tiers des entreprises déclarent que les coûts des services de
télécommunications sont élevés et alourdissent leurs coûts d’exploitation ; un opérateur
économique sur deux affirme avoir consacré au moins 12 jours dans les rencontres avec les
services des impôts ; 50% des entreprises se plaignent des délais prolongés de paiements de
leurs factures, tant pour les prestations au public qu’au privé ; 45% des entreprises déclarent
avoir passé plus de 90 jours d’attente pour que la justice rende le verdict ; près de la moitié
des opérateurs économiques estime que l’accès à la propriété foncière demeure une contrainte
à la réalisation des affaires au Cameroun ; le tiers des entreprises indique que les coûts et la
qualité des services des transports ferroviaires ont un impact néfaste sur leurs affaires,
etc. Avec un tel climat des affaires, on comprend pourquoi le
taux d’investissement global se situe aujourd’hui aux alentours de 20% seulement du PIB. En
2012, il était de 19,2%, dont 16,9% du privé et 2,3% du public. Pour que le Cameroun
devienne pays émergent à l’horizon indiqué, il faut porter ce taux d’investissement à 25 ou
30% du PIB et cela, pendant au moins deux décennies pour ne pas dire plus. Pour y parvenir,
il n’y a rien de mieux que l’assainissement du climat des affaires qui servira de déclic. Dans
cette perspective, l’application dès 2014 de la loi sur les incitations à l’investissement privé
au Cameroun et de celle sur les zones économiques devrait produire un effet déclencheur.
I €“ CONTEXTE
Selon le rapport « Doing business » et l'étude réalisée par la SNV (Société néerlandaise de
Développement), la GTZ (Coopération Technique Allemande) et le GICAM (Groupement Inter
patronal du Cameroun), sur le climat des affaires en 2007, le Cameroun ne serait pas toujours assez
attractif pour les investisseurs. En effet, la « pression fiscale », la pluralité et la lourdeur des
procédures sont citées parmi les principaux freins à l'expansion des affaires dans notre pays.
Les mêmes griefs sont soulevés par les opérateurs économiques qui souhaitent une
modernisation du système fiscal avec notamment un allègement des procédures et le renforcement
des garanties accordées aux contribuables, dans le cadre des discussions au sein du Comité
interministériel élargi au secteur privé (CIESP), du « Prime Minister investment forum » et du Comité
de compétitivité.
Pour faire face à ces enjeux, la DGI a identifié une série de mesures dont plusieurs ont déjà
été mises en Å“uvre et d'autres s'inscrivent dans une perspective à moyen terme.
- le bénéfice de l'enregistrement au droit fixe de 50 000 F CFA pour les actes de constitution,
prorogation et augmentation du capital ainsi que les mutations immobilières
directement liés à la mise en place du projet ;
- la rallonge de la durée du report déficitaire de quatre (04) à cinq (05) ans ;
mise en place du régime fiscal des contrats de partenariat public-privé qui prévoit :
- la prise en charge par le budget de la personne morale contractante de la TVA relative aux
importations et aux achats locaux de matériels ;
- l'enregistrement gratis des conventions et actes passés par le cocontractant de la personne
publique ;
- le bénéfice d'une décote de cinq (5) points en principal sur le taux d'impà´t sur les sociétés
durant les cinq (05) premières années d'exploitation.
- l'enregistrement gratis des conventions et actes passés par le cocontractant de la personne
publique durant les cinq (05) premières années d'exploitation ;
- la rallonge de la durée du report déficitaire de quatre (4) à cinq (5) ans ;
exonération des entreprises nouvelles de la contribution des patentes au titre des deux
premières années d'exploitation.
baisse du seuil de remboursement des crédits de TVA de 25 à 10 millions. Cette mesure
s'inscrit également dans la volonté des pouvoirs publics d'améliorer la trésorerie des
entreprises, en leur rétrocédant dès le seuil de 10 millions, les avoirs fiscaux dont elles
disposent ;
baisse du taux des pénalités de bonne foi qui passe de 50% à 30%, afin d'alléger le poids
de celles-ci sur la trésorerie des contribuables, étant entendu qu'elles sanctionnent non
pas une volonté manifeste de frauder mais de simples erreurs et omissions ;
suppression au profit des entreprises nouvelles des droits de patente au titre deux
premiers exercices d'existence. Cette mesure est une réponse aux griefs généralement
formulés par les contribuables qui reprochaient à l'administration fiscale les lourdeurs et
les tracasseries en matière de création d'entreprise.
- des Centres Spécialisés des Professions Libérales qui sont l'illustration parfaite de la gestion
par type de contribuables. Ils sont exclusivement chargés de la gestion des avocats, notaires,
comptables, pharmaciens, médecins en clientèle privée€¦
- des Centres des Impà´ts des Moyennes Entreprises qui gèrent les « moyens » contribuables
c'est-à -dire ceux dont le chiffre d'affaires est compris entre 100 millions et 1 milliard de F
CFA. Déjà opérationnels à Douala et Yaoundé, ces centres seront progressivement mis en
place dans les autres provinces du pays ;
- des centres des impà´ts (CDI) en charge des petits contribuables qui sont en cours de
restructuration afin de les organiser par fonction fiscale et par unités spécialisées.
- l'organisation des services par unités spécialisées pour tenir compte des secteurs d'activités ;
- l'organisation des services par fonction fiscale pour vous faciliter l'accomplissement de vos
devoirs fiscaux, notamment les fonctions de gestion et de suivi, contrà´le, recouvrement et
contentieux ;
- l'élaboration des guides de procédures et leur mise à disposition des contribuables et
usagers afin qu'ils disposent d'une information simple et utile ; on peut citer à cet effet, le
guide de remboursement de crédit TVA, le guide du contrà´le fiscal, le guide des obligations
déclaratives et de paiement, la charte du contribuable vérifié ou contrà´lé, le recueil de
doctrine administrative et le Code général des impà´ts dans sa version officielle ;
- l'informatisation de la quasi-totalité des services pour des fins de célérité et d'efficacité ;
- l'institution et la généralisation des délais de traitement des dossiers, et leur érection en
principes légaux ;
- le développement d'un service d'assistance aux contribuables, avec extension des heures
d'ouverture des services, et instauration obligatoire des journées hebdomadaires de
réception des usagers par les responsables ;
- enfin, et non des moindres, l'institutionnalisation des rencontres avec l'essentiel des
groupements socioprofessionnels qui sont en outre systématiquement consultés sur tous
projets de réformes législative, réglementaire, structurelle, fonctionnelle ou administrative.
restructuration du Centre d'appels téléphoniques doté d'un numéro vert gratuit (82
00) dont l'ambition est de rapprocher l'administration fiscale des usagers et de répondre
à toutes leurs préoccupations en temps réel ;
Dans les perspectives à moyen terme, ce site va également permettre à la DGI d'envisager la
mise en Å“uvre de la télé déclaration dans l'optique de réduire le coà»t de la déclaration aux
contribuables.
III €“ PERSPECTIVES
Les actions ci-après sont envisagées à moyen terme par la DGI afin de maintenir la dynamique
actuelle en matière d'amélioration du climat des affaires :
renforcement de la politique incitative pour les projets innovants afin de promouvoir la
diversification de l'économie ;
rationalisation des régimes fiscaux incitatifs afin d'assurer la cohérence et de la maà®trise
des avantages fiscaux accordés ;
rationalisation de la parafiscalité dans le sens de l'allègement et de la simplification de leur
paiement.
refonte des régimes d'imposition dans le sens d'une plus grande simplification et d'un
meilleur encadrement du secteur informel ;
2) €“ Mesures d'administration de l'impà´t :
Finalisation du cadre normatif et démarrage du processus de mise en place des deux
Centres de Gestion Agréés (CGA), expérimentaux à Douala et Yaoundé, pour accompagner et
faciliter l'accomplissement par les petits et moyens contribuables de leurs obligations fiscales et
comptables.
identification des engagements prioritaires que pourrait prendre la DGI en matière
d'amélioration de la qualité du service (accueil, information des usagers, qualité du contrà´le et du
contentieux fiscal) ;
refonte des imprimés de déclaration dans le sens de la simplification et de la réduction de
leur nombre ;
mise en Å“uvre de la télé déclaration et du télépaiement dans l'optique de réduire le coà»t
de la déclaration de l'impà´t ;
élaboration d'une instruction cadre sur l'audit et le contrà´le internes, pour plus de
transparence dans le fonctionnement des services.
taux de croissance de 5,5% promis en début année pour espérer à l’horizon 2035
atteindre une croissance à deux chiffres. Après deux rencontres qui n’ont pas
véritablement porté leurs fruits, la troisième rencontre entre l’Etat et le secteur privé
vient ainsi de crever l’abcès des griefs déjà accumulés par ses groupements
Cameroun. A cet effet, le choix d’un porte parole a été porté sur le Ministre Nganou
Djoumessi qui aura la lourde tâche de répercuter fidèlement les problèmes exposés
D’ORGANISATIONS PATRONALES
du Cameroun)
l’administration sur le plan transversale, ce qui fait qu’au niveau du secteur privé
l’Economie soit notre Porte parole auprès du Chef de l’Etat pour que l’administration
camerounaise soit beaucoup plus dans une synergie, dans une coordination
concerne, le MECAM, nous avons noté que le rôle de l’entreprise n’est pas encore
suffisamment valorisé dans notre pays. On a comme l’impression que notre pays
booster son économie contrairement aux entreprises qui les transforment et qui
Nous avons a cet effet souhaité et proposé que le rôle de l’entreprise soit revalorisé
et accompagné plus que ce qui se fait actuellement dans la mise en œuvre d’un
certain nombre de réformes. Nous avons comme exemple la banque des PME qui
tarde à se mettre en place, un certain nombre de programme agrée et adopté par les
pouvoirs publics ne sont pas mis en œuvre ayant pour incidence de faire souffrir
par les operateurs privés qui continuent de briser la trésorerie des entreprises, le
financement de l’économie qui n’est pas fait car nous avons une économie surliquide
(moins de 5% des crédits sont consacrés aux entreprises pour l’investissement), etc.
Il faut comprendre qu’avec cela, nous ne pouvons pas réaliser les niveaux de
croissance souhaités et même si nous avons une croissance positive nous pensons
que nous pouvons faire mieux si toutes les conditions sont réunies.
l’émergence.
Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de décisions sont prises mais la
S’il faut attendre longtemps pour que les choses évolues, je crois que nous
avancerons dans le sens où quand des arrêtés, des décrets et des décisions du Chef
image positive de notre pays parce que quand un entrepreneur pour investir arrive
avec la bonne information au Cameroun et qu’il se voit mal renseigner, cela peut
En tant que membre du comité de suivi, nous avons déjà tenu deux réunions
c’est la question qui mériterait d’être posé, je dirais que nous devons reconnaitre
croissance pour 2013. Nous devons également reconnaitre qu’il y a une mobilisation
générale autour d’une approche d’une croissance plus importante dans notre pays.
Cette mobilisation de tous les acteurs autant au niveau du secteur privé que de
direction des entreprises, qui sont les acteurs essentiels qu’il s’agit d’accélérer la
de la République en attendant les textes d’application pour que les fonds
d’investissement qui attendent dans les tiroirs soient une réalité. Nous avons
Le constat que nous faisons aujourd’hui est que beaucoup est fait et reste avenir.
Ce que nous recherchons c’est que le Cameroun soit le plus attractif possible.
Attractif pour pouvoir faire en sorte que les investissements directs étrangers qui sont
absolument nécessaires pour pouvoir réaliser les grands projets structurants que le
Chef de l’Etat S.E Paul Biya a bien voulu mettre en place afin que le Cameroun soit
émergent en 2035 et peut-être même avant si nous continuons sur cette voie.
Quelles ont été les propositions du secteur privé au gouvernement pour améliorer le
Le Ministre nous a par contre annoncé qu’il y aura une très grande rencontre élargi à
tout le secteur privé. Sans trahir un secret, il a précisé que ce sera à Douala.
Cameroun)
formation.
A part ce ministère, nous avons un partenariat établi avec le CAC pour la formation
des femmes pour être très compétitif sur l’exportation des produits camerounais à
l’extérieur. Il faut dire qu’il y a beaucoup de chose que le Ministre à suscité alors pour
ma part je voudrais que tout le monde doit regarder du bon côté par ce qu’il est
question que l’émergence en 2035 soit effective et que nous y arrivons avec
Tout ceux qui doutent de cette atteinte et ne voudrait retrouver le train du renouveau
sont encouragés.
Le Président Biya travaille pour cela et ceux qui ne veulent pas voir, on va leur
acheter des lunettes. Nous croyons à ce que nous faisons et nous ne sommes pas
parfaits. Tout ne pourrait se faire en une journée et j’encourage les femmes à croire
et à travailler pour que tout ce qui peut donner 85% des matières premières au
Les devises viendront donc considérablement chez nous et le chômage qui ne cesse
de grimper et représente une préoccupation du Président Paul Biya aura trouvé une
grande solution.
Pour la plupart, souvent sollicitées pour la sous-traitance par les entreprises bénéficiaires des
marchés nationaux, les Petites et moyennes entreprises (Pme) camerounaises tirent la sonnette
d’alarme. Dans une correspondance adressée au gouvernement, l’Association des entreprises
de sous-traitance du Cameroun (Adescam) recommande au gouvernement de prendre des
mesures afin que les entreprises locales bénéficient d’un recours minimal de 40% dans l’octroi
des marchés. Cette organisation appelle à «la mise en cohérence de nombreux textes relatifs à
la sous-traitance de manière à rendre visible et transparente le recours aux instruments de
promotion et d’épanouissement des Pme.»
Accords léonins…
Pour Célestin Tawamba, la question relative à la signature des Ape devrait être abordée au
plan sous-régional et régional. L’opérateur économique qui apprécie les Accords de partenariat
économique sous le prisme de la réduction de la pauvreté suggère que ces accords soient
signés entre l’Union européenne et la Cemac. Toutefois, il fait remarquer que la Cemac n’est
pas encore une zone économique susceptible de s’engager dans le cadre des accords d’une
telle nature. Des raisons pour l’homme d’affaires Perrial Nyodog de suggérer que la zone
Cemac se dote au préalable d’infrastructures et de structures permettant qu’elle s’ouvre à la
concurrence.
Expert financier, Babissakana évalue le manque à gagner dans les parts de marché devant
revenir ou bénéficier à la sous-traitance locale concernant les marchés répertoriés à 8 mille
milliards de Fcfa. Pour le directeur de la bourse de sous-traitance et de partenariat, ce manque
à gagner est essentiellement imputable à l’incapacité des Pme locales à se conformer aux
exigences internationales. Dans la même veine, de nombreux observateurs estiment à plus de
70%, le manque à percevoir que connaitrait les recettes fiscales et douanières qui constituent
l’essentiel de recettes budgétaires camerounaises.
Au moment où le gouvernement semble résolu à ratifier les Accords de partenariat économique (Ape), de
nombreux indices indiquent que les entreprises camerounaises ne peuvent pas se permettre le libre
échange prôné dans le cadre de ces accords.
La figure de style employée par le président d’E.Cam (entreprises du Cameroun, organisation patronale)
est illustrative de la perception que de nombreux entrepreneurs économiques camerounais ont de la
ratification des Accords de partenariat économique (Ape). Protais Ayangma indique à cet effet que, «
c’est une mauvaise nouvelle pour l’économie camerounaise si ces accords étaient paraphés. »
L’opérateur économique compare cette situation à un ring dans lequel un boxeur de la catégorie poids
plume serait opposé à un pugiliste poids lourd. Une position liée au poids des échanges entre le
Cameroun et l’Union européenne mais aussi à la capacité du pays à bénéficier du «libre échange» qui
constitue la toile de fond de ces accords.
Directeur de la promotion et de l’assistance à l’Agence des normes et qualité (Anor), Emmanuel Touji
invite les entreprises camerounaises à s’approprier la culture de la normalisation. Un impératif pour
l’intégration et la survie du tissu économique nationale dans la mondialisation. Economiste de formation,
il relève que seule une trentaine d’entreprises camerounaises sont par exemple aujourd’hui certifiées à la
norme Iso. Or, Selon l’Institut national de la statistique, le Cameroun compte près de 94 mille entreprises.
Un ratio qui, soutiennent certains milieux d’affaires ne plaide pas, en l’état actuel, pour la ratification des
Ape par le Cameroun.
Pour la plupart, souvent sollicitées pour la sous-traitance par les entreprises bénéficiaires des marchés
nationaux, les Petites et moyennes entreprises (Pme) camerounaises tirent la sonnette d’alarme. Dans
une correspondance adressée au gouvernement, l’Association des entreprises de sous-traitance du
Cameroun (Adescam) recommande au gouvernement de prendre des mesures afin que les entreprises
locales bénéficient d’un recours minimal de 40% dans l’octroi des marchés. Cette organisation appelle à
«la mise en cohérence de nombreux textes relatifs à la sous-traitance de manière à rendre visible et
transparente le recours aux instruments de promotion et d’épanouissement des Pme.»
Accords léonins…
Pour Célestin Tawamba, la question relative à la signature des Ape devrait être abordée au plan sous-
régional et régional. L’opérateur économique qui apprécie les Accords de partenariat économique sous le
prisme de la réduction de la pauvreté suggère que ces accords soient signés entre l’Union européenne et
la Cemac. Toutefois, il fait remarquer que la Cemac n’est pas encore une zone économique susceptible de
s’engager dans le cadre des accords d’une telle nature. Des raisons pour l’homme d’affaires Perrial
Nyodog de suggérer que la zone Cemac se dote au préalable d’infrastructures et de structures
permettant qu’elle s’ouvre à la concurrence.
Expert financier, Babissakana évalue le manque à gagner dans les parts de marché devant revenir ou
bénéficier à la sous-traitance locale concernant les marchés répertoriés à 8 mille milliards de Fcfa. Pour le
directeur de la bourse de sous-traitance et de partenariat, ce manque à gagner est essentiellement
imputable à l’incapacité des Pme locales à se conformer aux exigences internationales. Dans la même
veine, de nombreux observateurs estiment à plus de 70%, le manque à percevoir que connaitrait les
recettes fiscales et douanières qui constituent l’essentiel de recettes budgétaires camerounaises.
A côté de la baisse des recettes douanières, ces accords commerciaux peuvent être bénéfiques aux
consommateurs.
C’est désormais certain : les Accords de partenariats économiques (Ape) entre l’Union européenne et les
pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp) n’entreront pas en vigueur dès le premier janvier 2008,
comme le craignaient la société civile, d’une part, et nombre d’opérateurs économiques camerounais,
d’autre part. Mais, malgré ces assurances faites le 16 juillet dernier à Yaoundé par le négociateur
européen, Louis Michel, les analyses projettent à une soixantaine de milliards Fcfa par an, les pertes
sèches qu’enregistrera l’administration douanière du Cameroun dès l’entrée en vigueur de ces accords
visant à instaurer une zone de libre échange entre l’Union européenne et les pays Acp.
Au fait, c’est quoi une zone de libre échange ? Selon les explications des experts, il s’agit d’un espace
dans lequel les produits industriels qui circulent sont exonérés de droits de douane. En clair, cela signifie
que, dès la mise en application des Ape, le Camerounais qui achètera désormais un véhicule de seconde
main en Belgique, et qui était contraint de débourser près de 600.000 Fcfa pour le dédouanement au
port de Douala, sera débarrasser de cette dernière contrainte. Et par conséquent, au regard de l’exemple
qui précède, faire une économie de 600.000 Fcfa. L’Etat perdra donc cet argent, au profit du
consommateur. Il en sera de même pour les autres produits en provenance des pays membres de l’Union
européenne à destination du Cameroun.
Cette pratique aura donc pour effet, dans un premier temps, d’augmenter de manière considérable le
volume des échanges entre les deux zones de libre échange que sont l’Ue et les Pays Acp. "Un
accroissement de 1% seulement des échanges commerciaux représente toute l’aide publique au
développement que les pays riches allouent aux pays pauvres", a expliqué Louis Michel le 16 juillet
dernier à Yaoundé, pour montrer l’importance qu’il y a à intégrer le commerce dans les stratégies de
développement des pays pauvres. Et d’ajouter : "c’est un mécanisme d’aide direct au développement",
qui, à l’observation, apparaît plus efficace que les fonds alloués aux gouvernements des pays sous-
développés depuis des années, mais qui, à défaut d’échouer dans des poches des individus sont sous-
utilisés du fait des procédures de déblocage jugés très contraignants.
Produits protégés
Par ailleurs, il est évident qu’en cas d’augmentations du volume des échanges entre l’Ue et les pays Acp,
la balance des bénéfices pèsera plus du côté de ceux qui auront la capacité de production nécessaire,
aussi bien en qualité qu’en quantité, afin de satisfaire les consommateurs. D’où l’inquiétude légitime des
opérateurs économiques des pays Acp, et ceux du Cameroun en particulier, pays dont le tissu industriel
ne permet pas encore de sortir des usines parfois archaïques et gérés à la petite semaine, des produits
pouvant faire concurrence à ceux en provenance d’Europe.
A ce sujet, les négociateurs des Ape ont décidé de la création d’un fonds régional des Ape doté, dans un
premier temps de 100 milliards Fcfa (augmentation de 650 milliards Fcfa par an à partir de 2010, selon les
engagements pris par l’Ue), pour financer les stratégies de remise à niveau des économies encore fragiles
des pays Acp, dont celle du Cameroun.
Il reviendra donc au gouvernement camerounais d’élaborer des stratégies efficaces à financer par le
fonds sus mentionné, afin que les Ape ne soient pas un gouffre pour l’économie camerounaise, mais
davantage une rampe de lancement pour celle-ci.
En second ressort, si l’on se réfère à la grille des prix des produits sur les marchés, qui intègre, entre
autres éléments, les droits de douane, l’on peut logiquement subodorer que la chute des barrières
douanières entre l’Ue et les pays Acp, du fait des Ape, va favoriser la baisse des prix des produits
importés sur le marché camerounais. Au grand bonheur du consommateur camerounais qui nourrit déjà,
depuis quelques années, un sentiment de rejet des produits locaux jugés un peu trop chers et, parfois, de
qualité approximative. Souvent du fait de la contrefaçon, qui est l’un des principaux maux dont souffre
l’industrie camerounaise.
Cet aspect de la question sonne plutôt comme une interpellation des entreprises locales, qui n’auront pas
d’autre choix que celui de se réajuster afin de pouvoir mettre sur le marché des produits concurrentiels,
aussi bien du point de vue du prix que de la qualité. Une situation qui pourrait, par exemple, sonner le
glas de la cherté du sucre (le Kg est passé de 600 à 900, voire 1000 Fcfa au début de cette année), du fait
du quasi-monopole qu’exerce l’unique producteur local de sucre granulé (Sosucam avec une production
annuelle -granulé et en morceaux- en 2006 de 122.000 tonnes), d’une part, et des droits de douane trop
élevés aux yeux des importateurs de sucre granulé (Nosucam avec 6000 tonnes en 2006, contre 9000
tonnes pour Sumocam). Aussi, ces deux derniers ont-il baissé considérablement leurs productions
respectives.
Au demeurant, tous les produits ne seront pas soumis aux Ape. En effet, compte tenu de ce que nombre
d’économies des pays pauvres sont essentiellement adossés à certains produits (cacao, café, banane,
coton et bois depuis un certain temps, etc. pour le Cameroun), les négociateurs des pays Acp ont obtenu
que des "listes de protection" soient dressées par pays. Elles comporteront des produits jugés essentiels
pour la survie des économies des pays pauvres, afin que ceux-ci ne soient pas soumis aux obligations
prescrites par les Ape. Pour ces produits-là, les droits de douanes seront maintenus dans le sens Ue-pays
Acp. Pour que l’industrie locale, en ce qui concerne uniquement ces produits-là, soit protégée contre le
déferlement des produits similaires provenant de l’Union européenne.
C'est l'objet d'une visite éclair de 24 heures mardi du commissaire européen au Commerce,
l'ex-chef de la diplomatie belge Karel de Gutch (photo), qui s'est employé lors de ses
entretiens avec les autorités de Yaoundé au rang desquelles le Premier ministre Philemon
Yang et le résident de l'Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement) Djibril Cavaye
Yéguié, à vanter les avantages de cet accord.
Acculé par son partenaire européen qui a multiplié ces derniers temps des mises en garde au
sujet d'une éventuelle volte-face, le pouvoir camerounais recevait là un hôte venu accroître sa
surveillance sur la démarche de ratification attendue. "Nous avons discuté comment
accompagner ce pas important du Cameroun", a fait savoir l'intéressé lors d'une échange le
même jour avec la presse.
Comme elle le rappelle elle-même fort opportunément, l'UE a entrepris avec les 79 pays
membres du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), dont 48 sont situés en Afriques et 10
en zone CEEAC, des négociations par blocs régionaux pour des Accords de partenariat
économique (APE) qui butent à des désaccords profonds sur la pertinence des fameux accords
et suscitent de vives inquiétudes au sein des populations africaines, en l'occurrence.
Pour l'essentiel, ces APE visent l'institution d'une zone de libre-échange entre les deux parties,
ce qui signifie l'application du principe de réciprocité dans le démantèlement des barrières
douanières pour les pays ACP, qui les redoutent pour une plus grande fragilisation de leurs
économies, même s'ils sont destinés à leur offrir un accès quasi-total au marché européen,
avec franchise de droits de douane et sans limitation de quotas, sauf pour le riz et le sucre.
Les ACP sont un vaste ensemble qui se caractérise aussi par une forte concentration du plus
grand nombre de pays les moins avancés (PMA) au monde : 33 sur un total de 48, dont sept
appartenant à la CEEAC.
Contrairement aux autres dont l'accès au marché européen est limité à quelques produits tels
que les bananes, le cacao transformé, l'aluminium, les fruits frais et contreplaqués pour le cas
du Cameroun par exemple, ces pays ont la latitude de tout vendre en Europe, sauf les armes,
en franchise de droits de douane et sans quotas.
Mais, c'est un avantage de peu d'effet, car, mis à part le pétrole pour le cas de l'Angola et de la
Guinée équatoriale, les PMA de manière générale sont des économies faiblement structurées,
sans grand-chose à offrir au partenaire européen. D'où la difficulté pour les ACP de former
une communauté d'intérêts homogène, ce qui n'est pas pour rendre la tâche aisée à l'UE dans
les négociations sur les APE.
A ce jour, 35 de ces pays ont conclu avec elle un APE d'étape ou encore intérimaire. C'est le
cas du Cameroun depuis 2007. Signé en janvier 2009, l'APE camerounais avec l'UE s'inscrit
dans une dynamique d'ensemble avec les autres pays de la CEEAC.
Ainsi, dans ses clauses, il est clairement indiqué que son application sera effective lorsqu'un
APE régional aura été conclu et signé, qui reste hypothétique puisque la Guinée équatoriale a
choisi de s'écarter de l'initiative, se contentant de participer aux négociations bloquées en
qualité d'observateur.
Le Gabon s'est quant à lui refusé à s'affranchir de la démarche de groupe pour contracter un
accord commercial avec l'Europe. Il déclare des pertes annuelles de plus de 45 milliards de
CFA dans l'exportation de bois contreplaqués sur le marché européen, des pertes jugées trois
ou quatre fois plus grandes en cas de signature d'un APE intérimaire.
Entre-temps, l'UE a pris soin d'adopter un règlement de droit européen (le Règlement
1528/2007) qui permet aux pays ayant conclu un APE intérimaire, le libre accès au marché
européen de façon anticipée et provisoire.
Dans le cas du Cameroun, les produits tels que les bananes, l'aluminium, les cacaos et bois
transformés, puis d'autres fruits et légumes frais ou transformés ont été admis à ce marché,
pour une valeur d'environ 200 milliards de francs CFA, soit 15% des exportations totales vers
l'UE, selon une évaluation de celle-ci.
Avec menaces et chantage à l'appui, le Règlement 1528 prévoit le retrait, à compter du 1er
octobre 2014, du régime commercial préférentiel aux ceux des pays ACP qui n'auront pas pris
les mesures nécessaires en vue de la ratification des APE conclus en 2007. La date du 1er
janvier 2014 était le délai initial.
Mais sous la pression du partenaire, le président Paul Biya a annoncé en juillet l'intention de
déclencher le processus de ratification. C'est une décision dénoncée par des organisations de
la société civile qui déplorent que les populations camerounaises ne soient pas informées au
sujet de l'accord.
"Les autres pays de la sous-région n'ont pas signé cet accord, alors que ça devait être un
accord régional. Le Cameroun s'est engagé et des interrogations subsistent sur le fait
qu'après la ratification que vont devenir les relations du Cameroun avec ses voisins de
l'Afrique centrale ? Le volet développement n'a pas été pris en compte, cela a toujours été
l'inquiétude de la société civile vis-à-vis du gouvernement", a commenté par exemple à
Xinhua l'universitaire Raymond Ebalé.
Responsable d'une association intéressée par la question, cet enseignant précise que "le
Cameroun demandait une mise à niveau et ce volet développement allait prendre en compte
certaines conséquences de l'APE, notamment la diminution des taxes douanières. Maintenant,
toutes ces choses-là n'ont pas reçu une réponse favorable de l'Union européenne, mais le
Cameroun s'est néanmoins engagé. C'est en cela que nous nous interrogeons".
Beaucoup d'observateurs soupçonnent dans l'action de l'UE une manœuvre visant à asseoir
définitivement, afin de se trouver une issue à la crise financière dans laquelle est engluée, sa
domination sur ses partenaires d'Afrique, un continent qui passe pour sa vache à lait.
Les réticences et inquiétudes entendues sont justifiées par des études qui établissent des pertes
de 70% de recettes douanières, soit un total de 1.300 milliards de francs CFA en 2023 et
2.470 milliards en 2030, rapporte Raymond Ebalé qui cite en outre 460 milliards de francs de
pertes cumulées de recettes non pétrolières entre 2015 et 2020.
A l'échelle régionale de la CEEAC, une autre étude réalisée en 2008 en Afrique centrale avait
évalué à 4 milliards d'euros la compensation pour les pertes fiscales dues à l'APE et à 8
milliards d'euros la dimension développement de l'accord.
Pour l'ancien ministre belge des Affaires étrangères, "la réponse consiste dans un programme
d'accompagnement, mais surtout pour rendre plus forte l'économie camerounaise. On va
s'occuper de la logistique, des infrastructures... On va mettre à niveau les entreprises".
"L'Europe, a-t-il insisté, est un partenaire précieux, fiable, de bonne volonté".
La négociation d'un Accord de Partenariat économique est en cours avec l'Afrique centrale
(Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du
Congo, Gabon, São Tomé e Principe, Tchad).
Toutefois, compte tenu des difficultés inhérentes à la négociation d'un accord couvrant un
grand nombre de pays, la conclusion d'un accord intérimaire, ayant vocation à s'appliquer
avant qu'un accord régional puisse entrer en vigueur, a été proposée au Cameroun et acceptée
par ce pays. Le principal avantage de cette option était de permettre au Cameroun de
continuer à bénéficier de préférences commerciales qu'il aurait risqué de perdre, en
application des règles de l'Organisation mondiale du commerce.
L’accord prévoit également des engagements de l'UE et de ses États membres en vue d’aider
le Cameroun à améliorer sa compétitivité, de même que des mesures destinées à aider les
exportateurs à satisfaire aux normes d’importation de l’UE (mesures sanitaires et
phytosanitaires). En outre, il inclut une coopération sur la mise en place de procédures
douanières plus efficaces, ainsi que sur l’ajustement fiscal, afin de garantir que la suppression
des droits de douanes ne déstabilisera pas les finances publiques du pays.
CAMEROUN::ECONOMIE
Cameroun - Ape : Arguments et contre arguments d’un
accord aux relents néocolonialistes :: CAMEROON
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De l’avis du
Commissaire Européen en charge du Commerce, Karel De Gucht qui a effectué une visite de
la ratification imminente des Accords de Partenariat Economiques (Ape). Il ne reste plus qu’à
en déterminer la date.
Lorsque l’on observe le calendrier parlementaire du Cameroun, il nous laisse entrevoir trois
sessions ordinaires. Celle de novembre en cours, consacrée au débat sur le budget, deux
Il ne fait dès lors aucun doute que, si la ratification n’intervient pas au cours des deux
prochaines sessions ordinaires, Paul Biya, le Chef de l’Etat Camerounais, en poste depuis 31
ans, convoquera une session extraordinaire du parlement, avant la date butoir du 1er octobre
2014, fixée par l’Union Européenne (Ue), pour soumettre la ratification des Accords de
D’ailleurs le Cameroun, ne sera pas le seul à être soumis à cette exigence de temps. Tous les
pays Afrique Caraïbes Pacifique (Acp), qui ont signé les Ape sont dans cette obligation. Pour
le cas particulier du Cameroun, les lignes vont bouger ce d’autant plus que le pays vient de
Contre vents et marées, le 1er octobre 2014, le Cameroun deviendra, (contre son gré ?) le seul
les Ape. Pour justifier la signature des Ape par le Cameroun, Karel De Gucht le Commissaire
monde. (…) Nous avons désormais la possibilité de sceller des accords qui garantiront aux
Et, plus prosaïquement, les européens nous expliquent « l’Ape intérimaire, offre l’accès au
marché de l’Union Européenne en franchise, sans contingence, sans limitation de durée pour
80% de ses importations en provenance de l’Ue sur une période de 15 ans ».
Pour faire simple, posons-nous la question essentielle, que vend l’Afrique, pire encore, le
Cameroun, à l’Europe ? Sa banane, son coton, son cacao ou son pétrole ? Dans un contexte où
94% des entreprises nationales ne correspondent pas aux normes internationales en matière
domaine.
L’impact de la pénétration des produits Européens sur le sol Camerounais, sera tel que même
les plus prospères des entreprises Camerounaises, notamment, la société anonyme des
qu’ils tirent comme profit de tout échange, mais disent toujours en retour aux Camerounais,
Evaluation faite, les pertes se situent autour de 60 à 70% des marchandises qui ne vont pas
payer de taxes à l’entrée du port de Douala. Ce qui équivaut à une baisse de recettes
Quelles seront les conséquences des produits agroalimentaires sur le plan de la santé ? Surtout
qu’il est de notoriété publique, que de nombreux produits Européens sont faits à base des
Le Cameroun a-t-il les moyens de contrôle pour empêcher l’entrée sur son territoire des
produits de mauvaise qualité ? L’Agence des Normes et de la Qualité (Anor), en a-t-elle les
capacités ? Les Européens, pour contourner cette institution sans expérience, viennent de
lancer à Douala, le Bureau de Mise à Niveau (Bmn) inauguré comme par coïncidence une
Selon le Dr Raymond Ebalé de l’Association contre les Accords Commerciaux (Asac), les
Accords de Partenariats Economiques vont entraîner une désagrégation du tissu social « Dans
l’état actuel de structuration politique de notre pays, compte tenu du contexte de gouvernance
erreur fondamentale » a-t-il précisé lors de son point de presse de mardi 12 novembre 2013,
Il faut relever pour fustiger, l’attitude de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre
Camerounais en charge du Commerce, qui ne communique pas assez sur le sujet. Il évite la
presse lors de ses rares sorties chaque fois que la question des Ape est abordée.
Alors que, dans le cahier de charges du comité de négociations des Ape, il est prévu un volet
l’attitude du capitaine en chef, du navire Cameroun Monsieur Paul Biya, qui ne parle pas aux
Les négociateurs des pays ACP et de l’UE ont été contraints de prendre une décision difficile
lorsqu’il est apparu clairement que des APE complets ne seraient pas adoptés dans toutes les
régions ACP avant la fin de l’année 2007. En l’espace de quelques mois seulement, ils
devaient se mettre d’accord sur un nouveau régime commercial, exempt d’incertitudes
juridiques, pour 36 pays ACP non-PMA – comme le Kenya, Maurice, le Ghana et d’autres
encore – et s’assurer que la législation adéquate serait en place pour le 1er janvier 2008 dans
les 27 États membres de l’UE. Pour compliquer encore les choses, les non-PMA sont
éparpillés sur six régions ACP et chacune d’entre elles a engagé un processus d’intégration
régionale unique avec ses voisins PMA.
Sans un nouveau régime commercial, les non-PMA auraient dû, à compter du 1er janvier
2008, s’acquitter de droits additionnels en application du système de préférences généralisées
de l’UE. Dans certains pays, se profilait la menace d’une perturbation des échanges et de
pertes d’emplois dans des secteurs vitaux tels que l’horticulture, les fruits et la pêche. C’est
pourquoi les États membres de l’UE ont approuvé sans réserve la négociation, par la
Commission, d’accords intérimaires fondés sur de nouvelles conditions pour le commerce des
marchandises. Ces accords intérimaires seront progressivement remplacés par des APE
régionaux complets, une fois que l’intégralité des négociations avec les diverses régions ACP
auront abouti. Les accords intérimaires ne se sont donc pas substitués à l’engagement initial
en faveur de l’intégration régionale, mais ils constituent une étape nécessaire dans la mise en
place des accords régionaux définitifs.
Dans les Caraïbes, un accord intérimaire était superflu car, après quatre années de
négociations complexes et délicates, la CE et les États du CARIFORUM ont adopté le
17 décembre un vaste accord sur le commerce et le développement. M. Richard Bernal,
responsable du mécanisme de négociation régionale des Caraïbes, a par la suite qualifié cet
APE d’avancée décisive et déclaré que l’accord était historique de par son contenu et du
précédent qu’il créait.
Dans les autres régions ACP, trop de questions restaient en suspens pour permettre la
négociation d’APE complets dans le court laps de temps disponible et les négociateurs ont
conclu une série d’accords intérimaires fin novembre et début décembre 2007. Ces accords
ont empêché une interruption des échanges en instituant un régime commercial juridiquement
fiable appelé à remplacer les dispositions de Cotonou qui venaient à expiration en fin d’année.
Ils comprennent également certaines clauses sur lesquelles les négociateurs s’étaient entendus
au préalable et jettent les bases nécessaires à la poursuite des négociations dans d’autres
domaines.
Compte tenu des difficultés et du calendrier, il s’agit là d’un résultat remarquable, qui n’aurait
pu être atteint sans les efforts, les concessions et la volonté politique de toutes les parties. Le
président de l’Union agricole namibienne a exprimé sa joie et sa gratitude après la décision
prise par son pays d’adhérer à l’accord CDAA (Communauté de développement de l’Afrique
australe) et le secrétaire permanent kenyan au commerce a déclaré que l’accord CAO
(Communauté de l’Afrique orientale) préservait des investissements représentant des milliards
de shillings dans les sous-secteurs de l’horticulture et de la pêche.
Chaque APE intérimaire est unique car il a été négocié avec une région ACP spécifique,
caractérisée par sa combinaison propre de PMA et de non-PMA, d’intérêts particuliers et de
projets d’intégration. L’étendue de la couverture régionale varie également. Certains PMA
comme le Mozambique ont choisi d’adhérer à un accord, alors que d’autres, à l’exemple du
Mali, ont préféré s’abstenir. Dans la région Pacifique, sept non-PMA n’ont pas souhaité
conclure d’accord en raison du faible volume de leurs échanges de marchandises avec l’UE,
tandis qu’en Afrique occidentale, la Côte d’Ivoire a déployé tous ses efforts pour parvenir à
un accord permettant d’éviter une interruption des échanges.
S’agissant du contenu, des régions telles que la CDAA ont estimé qu’elles étaient prêtes pour
un accord exhaustif, alors qu’en Afrique occidentale, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont
privilégié des accords plus limités afin de ne pas nuire au processus plus large d’intégration
régionale et aux négociations ultérieures d’APE. Cette différence se retrouve également dans
les choix effectués par les diverses régions quant à l’inclusion de clauses concernant
l’agriculture ou la sécurité alimentaire.
Qu’ont-ils en commun?
Tous les accords intérimaires sont des accords internationaux complets comprenant des
dispositions juridiquement fiables sur le commerce, respectent les règles de l’OMC et ne
peuvent être remis en question par les autres membres de l’OMC. Pour être compatibles avec
les règles de l’OMC, ils devaient intégrer des engagements contraignants, comme la
suppression des restrictions au commerce, telles que les subventions à l’exportation.
Les nouveaux accords commerciaux garantissent la mise en place d’un régime d’échanges en
franchise de droits couvrant la grande majorité des pays ACP. Dans la mesure où il est ainsi
mis fin à une situation dans laquelle certains PMA dans chaque région ne paient pas de droits
sur leurs exportations vers l’Europe, alors que certains non-PMA doivent s’acquitter de ces
droits, il s’agit d’une étape vers l’intégration régionale et la création de marchés régionaux
plus vastes. En outre, quatre pays de l’UDAA peuvent désormais s’exprimer librement dans le
cadre d’un accord commercial régional plus large plutôt que de se voir dicter en pratique leurs
relations commerciales avec l’UE par un accord UE-Afrique du Sud auquel ils ne sont pas
partie. Ces accords sont spécifiquement qualifiés d’«intérimaires» car ils ont été négociés
dans la perspective affichée de leur remplacement par des APE régionaux complets. Ils
avaient pour objectif d’empêcher une interruption des échanges bien qu’ils aient aussi créé un
espace politique pour les régions ACP qui, libérées des contraintes d’un calendrier
controversé et de la menace d’obstacles juridiques à l’accès des non-PMA au marché, peuvent
avoir la certitude qu’elles abordent comme elles l’entendent les négociations d’APE.
Ce n’est pas une bonne idée et cela n’est pas nécessaire dans la mesure où le processus de
remplacement de ces accords par des APE régionaux complets est déjà entamé. Les pays ACP
et l’UE s’étaient engagés auprès des autres membres de l’OMC à achever les négociations sur
un nouveau régime commercial avant 2008. Rouvrir les accords intérimaires reviendrait à
admettre que tel n’a pas été le cas et à sacrifier la sécurité juridique, conquise de haute lutte,
qu’ils présentent.
Les accords intérimaires et les diverses déclarations politiques qui les accompagnent
indiquent de quelle façon les différentes régions ACP entendent négocier le passage à des
APE complets. Ainsi, toutes les questions sont ouvertes dans la région de la CDAA, mais
certaines parties de l’accord intérimaire pourraient être conservées et constituer la trame d’un
APE complet, alors qu’en Afrique centrale, l’accord intérimaire devrait être intégralement
remplacé.
Pourquoi certains pays ACP vont-ils plus loin dans la libéralisation que
d’autres?
Pour être compatibles avec les règles de l’OMC, les accords commerciaux doivent libéraliser
un certain volume d’échanges entre les partenaires commerciaux. L’UE estime qu’en
l’occurrence une libéralisation à 100 % de son commerce et à au moins 80 % du commerce
des pays ACP sur 15 ans (l’essentiel se faisant en 10 ans) devrait permettre de considérer qu’il
y a compatibilité avec les règles de l’OMC. Ces règles n’ont jamais été interprétées aussi
généreusement — une libéralisation à 90 % ou plus des échanges sur dix ans, sans
différenciation dans l’ampleur de la libéralisation entre les partenaires, constituerait un point
de départ plus normal. Néanmoins, l’UE est d’avis que les APE sont conformes aux règles de
l’OMC.
Les pays ACP ont bien sûr toute latitude pour libéraliser davantage ou plus rapidement, une
option notamment retenue par le Mozambique et Maurice. Ce choix résulte d’une décision
politique indépendante d’évoluer vers une économie plus ouverte, et non d’une pression
exercée par l’UE. Des différences apparaissent également lorsque des régions ACP, à l’instar
de la Communauté de l’Afrique orientale, optent dès le départ pour la libéralisation de lignes
tarifaires qui couvrent des échanges limités ou correspondent à des importations
indispensables, telles que les machines industrielles ou les biens intermédiaires destinés aux
producteurs locaux.
Les schémas d’accès au marché peuvent être négociés sur la base de toute nouvelle
configuration régionale choisie par les pays ACP pour un APE complet (et ce sont les pays
ACP qui décident de cette configuration, pas nous). Tel sera le cas en Afrique occidentale par
exemple. Seule contrainte, tout nouveau régime de commerce des marchandises doit aussi être
juridiquement et techniquement réalisable et compatible avec les règles de l’OMC, de façon à
préserver la sécurité juridique et à assurer un terrain stable aux investisseurs et opérateurs des
pays ACP.
Les améliorations apportées aux règles d’origine constituent l’un des aspects les plus
importants de l’offre d’accès au marché proposée par l’UE dans le cadre des APE, en
particulier pour les PMA qui disposent déjà d’un accès en franchise de droits au titre de
l’initiative «Tout sauf les armes». Des pays tels que la Tanzanie et le Lesotho en
reconnaissent déjà les mérites, puisqu’elles leur ont permis d’accéder à de nouveaux marchés
dans des secteurs de production à valeur ajoutée.
Des modifications judicieusement ciblées permettent de grandes avancées et nous proposons
désormais des règles d’origine au moins aussi généreuses que celles de n’importe quel autre
pays développé. Dans le domaine de la pêche, le Pacifique et l’Afrique orientale bénéficient
d’améliorations remarquables. Contrairement à certaines affirmations, l’assouplissement des
dispositions en matière d’approvisionnement dans le secteur du textile et de l’habillement a
bien pour corollaire la suppression des limites désignées sous le nom de «règles de tolérance».
Une fois signés les accords intérimaires, les règles d’origine qui y sont énoncées remplaceront
celles du règlement de 2007 sur l’application des régimes prévus dans les APE. Les
modifications concernent avant tout l’agriculture, le textile et la pêche car c’est dans ces
domaines que les chercheurs, les producteurs et les pays ACP ont identifié des gains
potentiels. Dans les secteurs industriels, les tarifs douaniers sont bien inférieurs et il est peu
probable qu’un changement des règles d’origine ait un effet aussi stimulant sur l’industrie de
transformation. Certaines régions ACP ont également opté pour le maintien du système de
Cotonou existant et le résultat final est conforme à ce choix politique.
Nous suivrons de près l’évolution dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les
répercussions éventuelles sur les PMA qui utilisent les règles d’origine inscrites dans leurs
régimes commerciaux préférentiels.
En simplifiant, pour fournir aux pays ACP un filet de sécurité supplémentaire par rapport aux
dispositions plutôt vagues de l’accord de Cotonou. Ce flou juridique autorisait l’UE à
appliquer des mesures de sauvegarde principalement selon son bon vouloir, sans que les pays
ACP ne sachent jamais de façon claire quand cette possibilité leur était ouverte. Comme tout
juriste vous le dira, des critères imprécis ou inexistants laissent la porte ouverte aux
interprétations et aux batailles juridiques. Les pays ACP disposent désormais de lignes
directrices sans équivoque; l’UE ne peut intervenir que dans des circonstances précisément
définies et se doit de réagir si les pays ACP lui signalent des problèmes.
Il importe de replacer les mesures de sauvegarde dans leur contexte. Nous n’avons jamais pris
de mesure de sauvegarde à l’encontre des pays ACP et n’avons pas l’intention de commencer
maintenant. Pour que nous le fassions, il faudrait que nous ayons la preuve qu’une envolée
des exportations ACP a été suffisante pour déstabiliser un secteur d’une économie de l’UE.
Les économies asiatiques pourraient parvenir à ce résultat, mais ce scénario semble peu
probable pour les pays ACP, compte tenu de l’importance relative des flux commerciaux. Une
telle situation ne s’est pas présentée lorsque les pays ACP intervenaient pour une part bien
plus élevée dans les échanges de l’UE et, pour remettre les choses en perspective, l’UE
commerce aujourd’hui davantage avec la Corée du Sud qu’avec l’Afrique subsaharienne
considérée dans son ensemble (à l’exclusion de l’Afrique du Sud).
L’UE et les pays ACP sont ouverts à d’autres solutions depuis le début du processus de
négociation des APE. C’est pourquoi l’accord de Cotonou contient une clause permettant à
tout non-PMA d’indiquer qu’il ne souhaite pas d’APE et de nous demander d’étudier des
alternatives possibles. Aucun ne l’a fait et aucun n’a trouvé d’alternative licite qui offre les
mêmes avantages que les APE. Évidemment, il existe toujours des alternatives illicites, mais
ni l’UE, ni les pays ACP ne pourraient envisager avec sérieux d’ignorer ouvertement les
engagements internationaux. Une telle ligne de conduite n’est guère conforme à l’État de droit
que les APE doivent promouvoir pour attirer les investissements dans les pays ACP. Elle
saperait également le système très multilatéral que les États ACP veulent intégrer, sans
compter qu’un régime commercial de cette nature n’aurait aucune valeur et n’offrirait pas la
moindre garantie aux exportateurs et aux opérateurs.
N’est pas incluse l’Afrique du Sud, qui a déjà conclu avec l’UE un accord de libre-échange
compatible avec les règles de l’OMC – l’accord de commerce, de développement et de
coopération, dit accord CDC.
Conclusions du Conseil sur les accords de partenariat économique lors de la 2 831e session
du Conseil «Relations extérieures» organisée à Bruxelles, les 19 et 20 novembre 2007.
La période de transition applicable jusqu’en 2009 pour le riz concerne uniquement les
Caraïbes et améliore progressivement l’accès aux marchés de l’UE. La période de transition
et les mesures de sauvegarde spéciales pour le sucre garantissent la stabilité des réformes du
marché du sucre de l’UE, qui est vitale tant pour les exportateurs ACP que pour les
producteurs de l’UE.