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Goerges Quertant
Goerges Quertant
== Biographie ==
Georges Quertant est le cinquième enfant d’un officier de gendarmerie d’[[Amiens]], officier de la
[[Légion d'honneur]], et d’une mère infirmière d’origine provençale. La famille est installée à [[Digne-
les-Bains]] à la naissance de Georges le 22 juillet 1894. {{refnec|En 1898, la famille déménage à
[[Amiens]] où Georges, déjà passionné par la musique, suit une éducation musicale avec brio. [[Jules
Verne]], alors âgé de 70 ans et voisin de la famille, visite à l’occasion le petit Georges qui se
passionne déjà pour les récits de voyage du célèbre écrivain. Jules Verne décèle très rapidement une
curiosité sans limites et une grande précocité chez ce petit garçon}}. À 16 ans, Georges donne déjà
des leçons d’[[orgue]] et de [[piano]], il est titulaire des grandes orgues de l’[[église Saint-Germain-
l'Écossais d'Amiens]]. Il fonde également une société symphonique, « Le Septuor Quertant » dont il
est le chef d’orchestre et compositeur jusqu’en 1914. À partir de 1910, Georges Quertant et son
Septuor donnent des concerts pour les patients de l’asile départemental de la [[Somme
(département)|Somme]] (de [[Dury (Somme)|Dury]], près d’Amiens), où son frère, le docteur
Maxime Quertant travaille<ref>Maxime Quertant vient de soutenir sa thèse de médecine quelques
années plus tôt. M. Quertant, ''Du traitement des empyèmes chroniques par la décortication du
poumon (opération de Delorme)'', Thèse de médecine, 1906-1907, Paris, 1907.</ref>. Georges
observe diverses réactions chez les patients face aux différentes œuvres musicales interprétées. C’est
ainsi qu’il s’intéresse à la [[musicothérapie]] telle qu’elle commence à se développer au tournant du
XXe siècle dans les milieux hospitaliers. À partir de ses observations, il met en évidence les effets de
la musique sur certains patients et en déduit l’idée que la musique peut devenir un entrainement
cérébral et une technique de neuro-stimulation neuronale qu’il qualifie de « nouvelle gymnastique
sensorielle ». En 1912, il adopte la dénomination de « culture psycho-sensorielle » par analogie à la
culture physique qui se développe en France dans le système éducatif scolaire.
Quertant acquière la conviction que certains troubles nerveux sont dus à des déséquilibres neuro-
visuels et par conséquent neuro-fonctionnels qui peuvent être compensés par une rééducation
appropriée surtout si celle-ci est réalisée dès le plus jeune âge. Pour lui, la culture psycho-sensorielle
précoce chez l’enfant permettrait de diagnostiquer des déséquilibres sensoriels. Pour sa fille,
Marguerite, atteinte d’un fort [[strabisme]], il va établir une technique de rééducation visuelle
appropriée après s’être formé en autodidacte aux sciences et à la médecine auprès de son frère
médecin Maxime. Au fil des années, il élabore sa culture "psycho-sensorielle" sur des bases
scientifiques, alliant les conceptions générales de Claude Bernard sur les régulations nerveuses, les
théories de physiologie cérébrale de [[Jules Bernard Luys]] (1828-1897), ou encore les conceptions
physiologiques de [[Mathias Duval]] (1844-1907) dans le cadre de la théorie du neurone, en lien avec
le concept de plasticité cérébrale<ref>{{Cf.}} la planche de Quertant intitulée "Les neurones et leur
amœboïsme" faisant référence à la théorie histophysiologique du sommeil de Mathias Duval.</ref>.
La [[Première Guerre mondiale]] fut particulièrement tragique pour la famille Quertant dont tous les
membres sont mobilisés. Les parents sont bénévoles à l’hôpital 101 d’Amiens<ref>Le père de
Georges reçoit la médaille de la [[Croix-Rouge française]] avec les palmes, de même que sa mère,
vice-présidente de l’[[Union des femmes de France]], infirmière major à la salle d’opération</ref>.
Georges est lui même gravement blessé à une jambe. Il est réformé ainsi que ses frères, Alfred et
Louis. Les Quertant se réfugient à [[Cannes]] en 1917, où Maxime devient directeur de l’hôpital Gallia
dans l’hôtel du même non transformé pour soigner les grands blessés<ref>Maxime décède en 1921
des suites de son intoxication à l’[[ypérite]], ainsi que son frère Denis.</ref>.
Après la Grande Guerre, Georges Quertant devient professeur de musique et de chant choral aux
lycées Carnot et Jules-Ferry. Il devient l’un des membres fondateurs de la Société scientifique et
littéraire de Cannes et de l’arrondissement de Grasse, puis vice-président en 1928 et président à
partir de 1934.
Les années 1920 furent pour Georges Quertant des années de composition et il reçut en 1929 le
premier prix de composition musicale aux « Jeux Floraux » et à la « Cigale d’or » de l’Académie
provençale. En 1932, il reconstitue une société symphonique, les « Concerts Symphoniques » avec
des musiciens professionnels cannois chômeurs, société qui devient « l’Orchestre Symphonique
officiel du comité des Fêtes ». Le Quatuor Quertant diffuse des concerts sur la radio TSF
([[Télégraphie sans fil]]) de la [[Côte d’Azur]]. Parallèlement à cette carrière musicale, il publie
l’année suivante les résultats de ses recherches sur la mélothérapie.
Au cours des années 1930, Georges Quertant transforme sa "Culture Psycho-Sensorielle" en une
"Neuro-Somato-Psycho-Biométrie" et une "Neuro-Somato-Psycho-Pédagogie" en créant
progressivement à partir de 1935 ses propres instruments de rééducation neuro-visuels. Il s'inspire
pour cela du diploscope mis au point par le docteur Rémy et perfectionné par le docteur Armbruster.
La méthode est destinée principalement à corriger les troubles des mouvements oculaires souvent
corrélés chez l’enfant à des déficits d’apprentissage et des troubles du comportement. Cette
orientation de Georges Quertant vers la vision et ses troubles est la conséquence directe du
[[strabisme]] convergent sévère bilatéral de sa fille Marguerite à qui il va faire suivre sa méthode. Il
élabore également un instrument d'[[électro-encéphalographie]]<ref>Voir ses planches intitulées
"Technique de l’électroencéphalographie", "Encéphalogrammes – Enfants", et "Ondes bioélectriques
d’animaux".</ref>.
Les années 1950 sont celles de la reconnaissance pour Quertant et pour son centre de Culture
psycho-sensorielle à Cannes. Le maire de Cannes, Jean-Charles Antoni (voir la [[liste des maires de
Cannes]]), propose Georges Quertant à la [[Légion d'honneur]] qu’il recevra en 1952 au titre du
[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministère de l’éducation nationale]] et il a également
été fait officier dans l'[[Ordre des Palmes académiques]]. La Méthode Quertant est soutenue par le
neurophysiologiste [[Paul Chauchard]] (1912-2003), directeur honoraire du laboratoire de neuro-
physiologie de l’excitabilité à l’[[École pratique des hautes études]].
* {{déco OOPA}}
== Publications ==
* Publications dans les Annales de la Société scientifique et littéraire de Cannes Musique Humaine et
Musique Mécanique, T.II, 1930.
* De l’Influence des Sciences physiques sous la forme « Art » sur le sensorium et la pensée humaine
T.IX, 1937-1938. Comment au XXe siècle, le rêve de Platon devient réalité, T.IX, 1937-1938, p. 29.
* Contribution à l’étude du relief, T.XI, 1939-1949, p. 8. Les ondes neuro-bio électriques : « L’Electro-
neuro-sensorioscopie et l’électrencéphalothérapie », T.XI, 1939-1949, p. 12 et 17.
* Contribution à l’étude des problèmes humains : le Nervosisme, T.XI 1939-1949, p. 47, p. 93, 1943,
1946.
* Contribution à l’étude des problèmes humains : facultés visuelles, T.XI, 1939-1949, p. 56, novembre
1943. Pour agir sur l’Homme, cet inconnu (p.82) T.XI, 1939-1949
* Réflexions sur la cybernétique (1952) p. 29 ; 7 janvier 1951 T.XII, 1949-1951 Observations sur les
fréquences du chiffre « 7 » dans les sciences : physique, physico-chimique et le somato-psychique.
Ses applications. T.XIV, 1953-1957
* Le complexe somato-psychique T.XV, 1958 Promenade botanique dans le maquis de l’Estérel, T.XV,
1958
* ''Hommage à Claude Bernard, ses leçons « Culture Psycho-Sensorielle et Prophylaxie nerveuse »'',
Cannes, Imprimerie Aegitna-Cannes, 1948.
* ''L’application des méthodes de rééducation Psycho-Sensorielle (vue, ouïe, tact, phonation) avec
300 graphiques en couleurs)'', 1935. La Psycho-sensorio thérapie, 1935.
* ''L’éducation des sens par les Arts'', 1935. ''Ce qu’est la C.P.S.'', 1936. ''Essai sur la psycho-sensorio-
analyse et la culture cérébro-psycho-sensorielle'', 1936.
* ''La CPS (Culture Psycho-sensorielle). Sa genèse, son processus, son rôle, ses buts, ses analogies
avec la culture physique'', 1940.
* ''La C.C.P.S, Culture-cérébro-psycho-sensorielle, sa genèse, son processus, son rôle, ses buts, ses
analogies avec la culture physique'', 1940, sept planches.
* ''Ce qu’est la C.P.S.'', 1940. ''Pourquoi – Comment – Dans quels buts – J’ai réalisé une « Culture
Psycho-Sensorielle » en analogie à la « Culture Physique »'', 1941.
* Georges Quertant, Nocturne. N°1. Évocation de la sixième époque de Jocelyn, pour piano, Paris, Ch.
Hayet, 1925.
* Georges Quertant, Nocturnes pour piano. II. Doux Rêve, Paris, Ch. Hayet, 1926.
* Georges Quertant, Près d'un berceau, berceuse, pour piano, Paris, Ch. Hayet, 1928.
* Georges Quertant, Nocturne. N°3. Profondes amours, pour piano, Paris, Ch. Hayet, 1929.
* Georges Quertant, Petites impressions provençales, pièces faciles pour piano, Paris, Ch. Hayet,
1929.
* Georges Quertant, Musique humaine et musique mécanique, Cannes, Cruves et Ca, 1930. Georges
Quertant, L'Histoire de la musique de "La Marseillaise", Impr. de Cruvés & Vincent, 1933.
== Notes et références ==
<references/>
{{Crédit d'auteurs|externe|source=https://plus.wikimonde.com/wiki/Georges_Quertant|
titre=Georges Quertant|auteur=[https://plus.wikimonde.com/ Wikimonde Plus]}}
{{Portail|neurosciences}}
{{CLEDETRI:Quertant, Georges}}
[[Catégorie:Naissance à Digne-les-Bains]]
[[Catégorie:Décès à Cannes]]
[[Catégorie:Plus:Biographie]]
[[Catégorie:Plus:Musique]]