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ATELIER GRAF - LABORATOIRE TSAM

VISITES À GENÈVE
LUNDI 28 NOVEMBRE 2022
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VISITES À GENÈVE
LUNDI 28 NOVEMBRE 2022
1. BIBLIOTHÈQUE DES CONSERVATOIRE ET JARDIN BOTANIQUE

RENDEZ-VOUS: 8h20
Chem. de l’Impératrice 1, 1292 Pregny-Chambésy
(bus 1, 11, 25, 28 : arrêt «Jardin botanique» ; train : arrêt CFF «Genève-Sécheron»)

VISITE: env. 60min. - Visite guidée par Thierry Manasseh (Christian Dupraz Architectes)

2. ÉCOLE DE GEISENDORF

RENDEZ-VOUS: 09h55 - Devant l’arrêt de bus «Dôle» (6, 19, 10)


Rue de Lyon 58, 1203 Genève
Depuis le Jardin Botanique (bus 11, ou CFF «Genève-Sécheron» puis bus 6, 9 ou 10)

VISITE: env. 45min. - Visite libre des extérieurs et visite parascolaire avec David Reffo

3. ÉCOLE DES BOUDINES

RENDEZ-VOUS: 11h30 - Devant l’entrée principale (Rue des Boudines)


Rue des Boudines 10, 1217 Meyrin
Depuis l’école de Geisendorf: Tram 14 jusqu’à l’arrêt «Meyrin, Vaudagne»

VISITE: env. 50min. - Visite guidées par Patrick Aeby

4. ÉCOLE DES VERGERS

RENDEZ-VOUS: 12h40 - Devant l’entrée principale (Rue des Arpenteurs)


Rue des Arpenteurs 9, 1217 Meyrin
Depuis l’école des Boudines: A pied (15min.)

VISITE: env. 50min. - Visite guidées par Marc Widmann

5. ÉCOLE DES PALETTES

RENDEZ-VOUS: 16h20 - Devant l’entrée principale (près de la salle de gymnastique)


Av. Communes-Réunies 60, 1212 Lancy
Depuis l’école des Vergers: Tram 18 jusqu’à l’arrêt «Grand-Lancy, Pontets»

VISITE: env. 60min. - Visite guidées par Stéphane Rudaz (Ville de Lancy)

6. ÉCOLE DE PÂQUIS CENTRE

RENDEZ-VOUS: 18h15- Dans la cour centrale


Rue de Berne 50, 1201 Genève
Depuis l’école des Palettes: Tram 15 jusqu’à l’arrêt «Môle»

VISITE: env. 45min. - Visite guidées par Vincent Mas Durbec (Designlab)

7. BAINS DES PÂQUIS

RENDEZ-VOUS: 19h30 - Près de la buvette


Quai du Mont-Blanc 30, 1201 Genève
Depuis l’école des Pâquis: A pied (10min.)

REPAS: Fondue en spécialité

Crédits couverture
Andre Meier (Schweiz Tourismus )
1.
BIBLIOTHÈQUE DES
CONSERVATOIRE ET JARDIN
BOTANIQUE

Architecte(s), projet d’origine: Jean-Marc Lamunière, Alain Ritter (1967-1973)


Architecte(s), transformation/rénovation: Christian Dupraz Architectes (2004-2016)
Maîtrise d’ouvrage: Ville de Genève

La bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève est l’une des plus impor-
tantes bibliothèques botaniques au monde. Fondée il y a presque deux cents ans par Augustin-Pyramus
de Candolle (1778-1841), elle fait partie aujourd’hui du Réseau des bibliothèques genevoises et propose
aux habitants de Genève un fonds de plus de 120’000 volumes et 4’500 titres de revues. Ses collections
s’étalent de la fin du XVe siècle à nos jours et regroupent aussi un riche fonds d’archives scientifiques.

La bibliothèque est située dans un bâtiment construit entre la fin des années 1960 et le milieu des années
1970 par les architectes Jean-Marc Lamunière et Alain Ritter. Ce bâtiment abritait aussi un laboratoire de
l’Université de Genève, des bureaux de chercheurs et les herbiers de phanérogamie du Conservatoire. A
bien des égards, ce bâtiment tient une place particulière dans l’œuvre de Lamunière et, plus largement,
constitue un tournant dans l’architecture à Genève. Une rénovation en profondeur par l’architecte Chris-
tian Dupraz (du bureau éponyme) vient de redonner un second souffle salutaire à la bibliothèque. Le
confort et la sécurisation des personnes et des collections ont été au cœur de cette action de rénovation.
Au-delà de la reprise du gros œuvre, les travaux ont porté aussi sur le fonctionnement même de la biblio-
thèque : les espaces publics, les lieux de rangement de la collection et les bureaux ont été redistribués et
compartimentés.

Crédits

Photographies: Laura Keller


Dessins: Christian Dupraz Architectes
2.
ÉCOLE DE
GEISENDORF

Architecte(s), projet d’origine: Paul Waltenspühl & Georges Brera (1952-1956)


Architecte(s), transformation/rénovation: David Reffo, architecte (2017-2020)
Maîtrise d’ouvrage: Ville de Genève

Le projet du pavillon Geisendorf est situé dans un parc public du quartier des Charmilles, l’un des
quartiers d’habitation les plus denses de la Ville de Genève. Il vient compléter l’école primaire et le
centre pédagogique construits par étapes entre 1953 et 1969 par les architectes Georges Brera et Paul
Waltenspühl.

Depuis la création du parc Geisendorf, l’angle nord-ouest du parc ne s’acheva pas selon le projet des
architectes à cause d’une maison d’habitation du XIXe qui y subsista et occupée dernièrement par le pa-
rascolaire jusqu’à la réalisation du pavillon. Leur projet prévoyait une entrée nord-ouest au parc et ce n’est
que soixante ans plus tard que cette idée fut reprise et finalement réalisée grâce la construction du pavil-
lon. La création de cette nouvelle entrée a permis d’ancrer le pavillon dans les aménagements paysagers
du parc et de le lier au quartier. L’implantation du pavillon, sa volumétrie et sa géométrie biaise, suivent
les principes de composition dispersée des édifices existants. Le bâtiment définit ainsi quatre nouveaux
lieux : la nouvelle entrée au parc, la clairière d’entrée au bâtiment, le préau d’école et un nouveau cordon
boisé.

L’architecture du pavillon est en continuité avec l’architecture des bâtiments conçus par Waltenspühl et
Brera. Les choix architecturaux se caractérisent par l’affirmation d’une structure forte et structurante, la
présence d’une toiture souveraine et par l’utilisation de matériaux laissés dans leur plus simple appareil et
dans leur rationalité expressive. Les quatre façades sont quasi identiques et elles se différencient entre-
elles par l’étirement-écartement des poteaux en bois de mélèze pré-grisaillés. Ce choix architectural le
distingue des bâtiments scolaires bi-orientés. A l’intérieur du bâtiment, quatre murs porteurs en blocs de
terre compressée disposés en moulin à vent définissent une intériorité en contrepoint des façades large-
ment ouvertes et évoque les autres intériorités des bâtiments scolaires.

Crédits
Photographies et dessins: Werk, Bauen + Wohnen (e-periodica) /
David Reffo Architecte
Ce groupe scolaire que la Ville do
Geneve se propose de realiser dans un
avenir prochain comprendra: une ecole -i i n,
primaire de 10 classes normales avec MMMMK»
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locaux annexes, et une vaste salle de
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gymnastique, une ecole enfantine de 6
classes avec salle de jeux (en XlS
construction), un pavillon pour classes T
speciales avec atelier de travaux manuels

destine aux enfants retardös.

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3.
ÉCOLE
DES BOUDINES

Architecte(s), projet d’origine: Georges Addor, André Gaillard, Virginio Malnati, Louis
Payot (1962-1964)
Architecte(s), transformation/rénovation: Aeby Perneger & Associés (2010-2015)
Maîtrise d’ouvrage: Ville de Meyrin

L’école des Boudines des architectes Addor, Gaillard, Malnati et Payot occupe une place importante dans
le patrimoine bâti genevois du 20ème siècle. Cette oeuvre des années 1962-64 a été conçue simultané-
ment à la réalisation de la cité satellite de Meyrin. Elle constitue, avec la première phase de la cité satellite,
réalisée dès 1960 par Addor et Payot, un ensemble remarquable aujourd’hui protégé par un plan de site
intitulé Meyrin-Parc.

Cette production architecturale, ambitieuse et raisonnée, trouve aujourd’hui à nos yeux un intérêt tout
particulier dans la période de doute que traverse l’architecture contemporaine et c’est donc tout naturelle-
ment que nous avons choisi de nous mettre à son service le temps de la rénovation de l’école des Bou-
dines.

Nous avons considéré ce travail, rénovation et agrandissement, comme un tout cohérent que nous avons
abordé avec une stratégie de projet très similaire à celles mises en place pour l’élaboration de projets de
constructions neuves. Les problématiques d’insertion dans un contexte naturel et bâti, de définition typo-
logique et de réflexion constructive étant traitées de front, sans hiérarchie préétablie, à la recherche d’une
forme d’équilibre.

Crédits
Photographies et dessins: Georges Addor architecte (Franz Graf),
Métis Presses, 2015 / Aeby Perneger & Associés
4.
ÉCOLE
DES VERGERS

Architecte(s), projet d’origine: Sylla Widmann Architectes (2016-2018)


Concours: 2014
Maîtrise d’ouvrage: Ville de Meyrin

Face au grand paysage, quatre pavillons forment un ensemble à l’échelle du quartier. Chacun remplit une
fonction tout en profitant de synergies avec les autres. Le programme est réparti dans quatre bâtiments
distincts, très proches les uns des autres, qui fonctionnent de façon autonome tout en profitant de syner-
gies: l’école spécialisée de la Voie Lactée, le bâtiment des classes de l’école primaire, le bâtiment so-
cio-culturel abritant l’aula, le restaurant et les locaux parascolaires, et enfin le bâtiment de la salle de sport
double. Ces bâtiments forment un ensemble pavillonnaire perméable à l’échelle du quartier, et un réseau
d’espaces extérieurs ouverts sur le site. Les accès principaux, les salles spécialisées et les fonctions les
plus publiques à l’usage des habitants du quartier s’organisent au niveau du rez-de-chaussée et du sous-
sol (gym, restaurant, aula, salles de sociétés,..). Les salles de classes et les locaux destinés aux élèves se
situent aux étages. Tous les espaces de vie et de circulation intérieures bénéficient d’éclairage naturel, de
vues et de prolongements extérieurs.

Le système structurel et constructif est un système hybride qui combine les qualités spécifiques du bé-
ton-armé et du bois. A l’intérieur des différents volumes, une charpente en bois constitue la structure
porteuse et la partition des espaces. Elle est simple, légère et efficace en termes d’économie de moyens.
En périphérie de chaque bâtiment, des portiques en béton armé coulé in situ forment une façade durable
aux différentes fonctions. Ce sont des avant-toits qui protègent les fenêtres en mélèze des intempéries,
des balcons qui confèrent à tous les espaces un prolongement extérieur, des coursives qui constituent les
voies d’évacuation et libèrent le projet des contraintes sur l’usage des matériaux combustibles. Ils faci-
litent la ventilation naturelle des locaux, permettent de se passer de stores extérieurs et de bénéficier plus
librement d’une relation forte avec le paysage. Ces éléments périphériques assurent également la fonc-
tion de contreventement des ouvrages et permettent d’éviter tout noyau de stabilisation, offrant ainsi une
flexibilité d’aménagement maximale à travers les différents programmes. La dualité du système constructif
confère au projet son identité architecturale. Celle-ci participe à son intégration en tant que bâtiment pu-
blic dans son contexte et définit une spatialité intérieure calme et singulière. Le projet sera certifié Miner-
gie-Eco tout en mettant en œuvre une conception simple des installations de technique du bâtiment.
Crédits
Photographies et dessins: Sylla Widmann Architectes
5.
ÉCOLE
DES PALETTES

Architecte(s), projet d’origine: Paul Waltenspühl (1964-1967) avec Erwin Oberwiler


Architecte(s), transformation/rénovation: Stéphane Rudaz (Ville de Lancy)
Clivaz Architecture (2012-2015)
Maîtrise d’ouvrage: Ville de Lancy

Dès la fin des années 1950, les autorités de Lancy comprennent que la commune risque de multiplier par
cinq le nombre de ses habitants en vingt ans à peine. Inquiétante, une telle projection induit de profondes
réflexions portant sur tous les aspects du développement territorial. Dans un souci d’efficacité, le volet
des équipements scolaires est confié à l’architecte Paul Waltenspühl (1917-2001) qui va imaginer nombre
de solutions pour répondre aux défis posés par l’explosion démographique de l’après-guerre. Les grands
principes proposés s’appuient sur un système modulaire évolutif, des méthodes industrielles, une trame
basée sur le module de la brique et une conception générale inspirée des dernières tendances pédago-
giques. Convaincus par ces préceptes clairs et novateurs, les édiles locaux vont confier à Waltenspühl la
réalisation de six groupes scolaires en moins de quinze ans. Construite entre 1964 et 1967, l’école des
Palettes est représentative de cette production d’une indéniable valeur architecturale. La reconnaissance
officielle a lieu en 2012 lorsque l’établissement se voit inscrit à l’inventaire des bâtiments protégés.

Deux générations après sa construction, le complexe montre de sérieux signes de vieillissement. Estampil-
lée “bâtiment patrimonial”, l’école doit recevoir une cure de jouvence à la hauteur de ses qualités. D’âpres
discussions mêlant autorités communales et cantonales, ingénieurs spécialisés et architectes-conservateurs
aboutissent à un cahier des charges pointu. Il s’agit alors de répondre aux normes énergétiques ou de
sécurité les plus exigeantes sans bouleverser l’organisation intérieure, de réparer les structures sans altérer
les détails constructifs, de remplacer les éléments abîmés sans dénaturer l’image d’origine.

Crédits
Photographies: BGE / CIG / © Jantscher
Dessins: BGE / Ville de Lancy
6.
ÉCOLE
DE PÂQUIS CENTRE

Architecte(s), projet d’origine: Jean-Jacques Oberson (1975-1979)


Architecte(s), transformation/rénovation: Designlab Architecture (2017-2020)
Maîtrise d’ouvrage: Ville de Genève

Le projet de Pâquis-Centre est né au début des années 1970, à l’initiative de son architecte, Jean-Jacques
Oberson: «J’habitais dans ce quartier très sympathique, mais très dense, bruyant et plutôt dangereux pour
les enfants. En éliminant certaines rues, on pouvait retrouver une maille plus ample, offrir des cours calmes
et sûres pour l’école et les façades arrières des immeubles. J’ai dessiné un plan et l’ai proposé à la Ville
de Genève. C’est comme ça que ça a commencé.»1 Le groupe scolaire, compris dans la première tranche
des travaux, sera livré en 1979. En 1987, l’ensemble du projet urbain reçoit le prix d’urbanisme Gottfried
Semper, décerné par la fondation Geisendorf pour l’architecture. Aujourd’hui, les bâtiments sont en mau-
vais état. Depuis 2012, un projet de restauration est en cours d’étude par le bureau designlab-architecture.

Aux Pâquis, le projet un peu fou d’un architecte passionné, désireux d’améliorer son quartier, a fonc- tion-
né et fonctionne encore. Rare exception dans l’architecture des espaces scolaires, il est un savou- reux
pied de nez qui prouve que nous ne sommes pas astreints à dessiner les écoles comme des bunkers sécu-
risés. En plus d’être un liant spatial, le projet de Pâquis-Centre fabrique du lien social.

Crédits
Photographies: Ville de Genève / Tracés / Designlab Architecture
Dessins: Ville de Genève / BGE / Tracés / Designlab Architecture
ATELIER GRAF - LABORATOIRE TSAM
VISITES À GENÈVE
LUNDI 28 NOVEMBRE 2022

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