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Ce projet prévoit :
Jusqu’ici
La Corse, région la plus pauvre de France, bénéficie d'une forme relative d'autonomie, que
lui confère, depuis 2018, son statut de collectivité territoriale à statut particulier, selon l'article
72 de la Constitution. Elle compte deux principales institutions, l'Assemblée de Corse,
organe législatif, et le conseil exécutif. Elle dispose ainsi à la fois des compétences des
départements et des régions, mais également de compétences renforcées permettant
certaines adaptations du droit relevant du domaine de la loi organique, en vertu des
caractéristiques de l'île.
● un statut de résident pour permettre une préférence locale en faveur de ceux qui
vivent en Corse depuis plus de cinq ans
● le transfert des prisonniers corses sur leur île et l'amnistie de des détenus considérés
par les nationalistes comme des "prisonniers politiques". Yvan Colonna, en faisait
partie…
Le moment Clé
Sur fond de vives tensions dans la rue au lendemain de l’assassinat d’Yvan Colonna, et à 25
jours du 1er tour de la Présidentielle, Gérald Darmanin a ouvert, au printemps 2022, le
processus de négociations entre les élus insulaires et le gouvernement.
Emmanuelle Macron tend la main à la majorité territoriale conduite depuis 2015 par
l’autonomiste Gilles Simeoni: “Ce ne sera pas une autonomie contre l’État, ni une autonomie
sans l’État, mais une autonomie pour la Corse et dans la République.» Il ouvre la voie à une
inscription de l’île dans la future réforme de la Constitution pour «reconnaître l’histoire, la
culture, les spécificités corses dans la République». Pour rappel : Faire mention de la Corse
dans la Constitution, permettrait une autonomie fiscale comme dans certains territoires
d'Outre-mer. Macron a donné six mois (jusqu’au 28 mars 2024) aux élus insulaires pour
trouver un compromis avec la droite (elle avait rompu avec les nationalistes mais les appuie
aujourd’hui et réclame une évolution de la Constitution pour faire évoluer l’île vers une
autonomie plus grande, arguant de la nécessité d’une «adaptation» des lois nationales aux
conditions particulières de la société corse) afin de ratifier un accord avec le gouvernement.
b/ Emmanuel Macron entend soumettre un texte aux élus corses, qui ont six mois (jusqu’au
28 mars 2024) pour se mettre d’accord avec l’exécutif sur la mouture finale. Ce texte sera
soumis ensuite au vote des Corses par référendum. Puis ce texte devra être voté en des
termes identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat. Emmanuel Macron doit utiliser
l’article 89 de la Constitution pour enclencher la procédure de révision. Il n'a pas de majorité.
Un sondage de février 2024 de Paroles de Corse le confirme : les Corses sont surtout
préoccupés par le pouvoir d’achat et la sécurité… L’’autonomie comme facteur
d’amélioration du quotidien ne semble pas convaincre les personnes interrogées (67%). Les
discussions engagées avec le gouvernement seraient de nature à freiner l’avancée de
certains dossiers du ressort de la Collectivité de Corse (57%).
1 Dans le JDD
Calendrier
11/12 mars 2024 : Un accord est annoncé par le ministre de l’Intérieur, Gérald
Darmanin.