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C O N F É R E N C E D E S N AT I O N S U N I E S S U R L E C O M M E R C E E T L E D É V E L O P P E M E N T

RAPPORT SUR L’ÉCONOMIE


DE L’INFORMATION 2017
NUMÉRISATION, COMMERCE ET DÉVELOPPEMENT
C O N F É R E N C E D E S N AT I O N S U N I E S S U R L E C O M M E R C E E T L E D É V E L O P P E M E N T

RAPPORT SUR L’ÉCONOMIE


DE L’INFORMATION 2017
NUMÉRISATION, COMMERCE ET DÉVELOPPEMENT

New York et Genève 2017


NOTE
Au sein de la Division de la technologie et de la logistique de la CNUCED, la Section de l’analyse des TIC
consacre des travaux d’analyse directive aux incidences des technologies de l’information et de la communication
(TIC) et du commerce électronique sur le développement. Elle est chargée d’établir le Rapport sur l’économie
de l’information. Elle promeut le dialogue international sur les questions relatives à la contribution des TIC au
développement et aide les pays en développement à renforcer leurs capacités de mesurer l’économie de
l’information et de concevoir et mettre en œuvre des politiques et une législation appropriées. La Section est
également responsable de la gestion de l’initiative eTrade for all.
'DQVOHSUÆVHQWUDSSRUWOHVWHUPHVˆ}SD\V}˜HWˆ}ÆFRQRPLH}˜GÆVLJQHQWOHFDVÆFKÆDQWGHVWHUULWRLUHVRXGHV]RQHV
Les appellations employées et la présentation des données n’impliquent de la part du Secrétariat de l’Organisation
GHV1DWLRQV8QLHVDXFXQHSULVHGHSRVLWLRQTXDQWDXVWDWXWMXULGLTXHGHVSD\VWHUULWRLUHVYLOOHVRX]RQHVRXGH
leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. En outre, les appellations de groupes de pays sont
XWLOLVÆHV½GHVƄQVSXUHPHQWVWDWLVWLTXHVRXDQDO\WLTXHVHWQpH[SULPHQWSDVQÆFHVVDLUHPHQWXQHRSLQLRQTXDQWDX
niveau de développement de tel ou tel pays ou région. Les principales catégories de pays retenues dans le présent
UDSSRUWTXLFRQFRUGHQWDYHFODFODVVLƄFDWLRQDGRSWÆHSDUOH%XUHDXGHVWDWLVWLTXHGHOp218VRQWOHVVXLYDQWHV}
3D\VGÆYHORSSÆV}3D\VPHPEUHVGHOp2UJDQLVDWLRQGHFRRSÆUDWLRQHWGHGÆYHORSSHPHQWÆFRQRPLTXHV 2&'( 
(sauf le Chili, le Mexique, la République de Corée et la Turquie), plus les nouveaux pays membres de l’Union
HXURSÆHQQHTXLQHVRQWSDVPHPEUHVGHOp2&'( %XOJDULH&URDWLH&K\SUH/LWXDQLH0DOWHHW5RXPDQLH DLQVL
TXp$QGRUUHOH/LHFKWHQVWHLQ0RQDFRHW6DLQW0DULQ3D\VHQWUDQVLWLRQ}3D\VGHOp(XURSHGX6XG(VWHWSD\V
PHPEUHVGHOD&RPPXQDXWÆGp¦WDWVLQGÆSHQGDQWV3D\VHQGÆYHORSSHPHQW}'pXQHPDQLÅUHJÆQÆUDOHWRXVOHV
SD\VDXWUHVTXHOHVSD\VPHQWLRQQÆVFLGHVVXVGHVƄQVVWDWLVWLTXHVOHVGRQQÆHVVHUDSSRUWDQW½OD&KLQHQH
comprennent pas les données relatives à la Région administrative spéciale de Hong Kong (Hong Kong, Chine), à
la Région administrative spéciale de Macao (Macao, Chine) et à la province chinoise de Taiwan. La composition
GHVSULQFLSDOHVFDWÆJRULHVGHSD\VHVWSUÆVHQWÆHGDQVXQƄFKLHU([FHOTXLSHXWÇWUHWÆOÆFKDUJÆGHSXLVOHVLWH
UNCTADstat, à l’adresse KWWSXQFWDGVWDWXQFWDGRUJ)5&ODVVLƄFDWLRQVKWPO.
/DPHQWLRQGpXQHVRFLÆWÆHWGHVHVDFWLYLWÆVQHGRLWSDVÇWUHLQWHUSUÆWÆHFRPPHXQHPDUTXHGHVRXWLHQGHOD
part de la CNUCED à cette société ou à ses activités.
/HVVLJQHVW\SRJUDSKLTXHVFLDSUÅVRQWÆWÆXWLOLVÆVGDQVOHVWDEOHDX[}
'HX[SRLQWV  VLJQLƄHQWTXHOHVGRQQÆHVQHVRQWSDVGLVSRQLEOHVRXQHVRQWSDVIRXUQLHVVÆSDUÆPHQW'DQV
le cas où aucune donnée n’était disponible pour l’ensemble des éléments composant une ligne d’un tableau,
celle-ci a été RPLVH}
8QWLUHW  VLJQLƄHTXHOpÆOÆPHQWFRQVLGÆUÆHVWÆJDO½]ÆURRXTXHVDYDOHXUHVWQÆJOLJHDEOH}
7RXWEODQFODLVVÆGDQVXQWDEOHDXLQGLTXHTXHOpÆOÆPHQWFRQVLGÆUÆQpHVWSDVDSSOLFDEOHVDXIPHQWLRQFRQWUDLUH}
8QHEDUUHREOLTXH  HQWUHGHX[DQQÆHVSDUH[HPSOHLQGLTXHTXpLOVpDJLWGpXQH[HUFLFHƄQDQFLHU}
/HWUDLWGpXQLRQ  HQWUHGHX[DQQÆHVSDUH[HPSOHLQGLTXHTXpLOVpDJLWGHODSÆULRGHWRXWHQWLÅUH
\FRPSULVODSUHPLÅUHHWODGHUQLÅUHDQQÆH}
6DXILQGLFDWLRQFRQWUDLUHOHWHUPHGROODUVpHQWHQGGXGROODUGHV¦WDWV8QLVGp$PÆULTXH}
6DXILQGLFDWLRQFRQWUDLUHOHVWDX[DQQXHOVGHFURLVVDQFHRXGHYDULDWLRQVRQWGHVWDX[DQQXHOVFRPSRVÆV}
/HV FKLIIUHV D\DQW ÆWÆ DUURQGLV OHXU VRPPH HW FHOOH GHV SRXUFHQWDJHV ƄJXUDQW GDQV OHV WDEOHDX[ QH
correspondent pas nécessairement aux totaux indiqués.
/HWH[WHGXSUÆVHQWUDSSRUWSHXWÇWUHFLWÆVDQVDXWRULVDWLRQVRXVUÆVHUYHTXpLOVRLWIDLWPHQWLRQGHODVRXUFH

38%/,&$7,21'(61$7,21681,(6
81&7$',(5
H,6%1
,661
&RS\ULJKW†1DWLRQV8QLHV
Tous droits réservés. Imprimé en Suisse

ii | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


PRÉFFACE

PRÉFACE
L’économie numérique n’en est qu’à ses débuts. Mais il est déjà clair qu’elle transforme et continuera de
transformer l’ensemble de nos modes de vie, de nos méthodes de travail et des modalités du développement
économique. La communauté mondiale s’efforce aujourd’hui de réaliser le Programme de développement durable
½OpKRUL]RQPRGÅOHXQLYHUVHOTXHQRXVDYRQVDGRSWÆDƄQGHIDLUHSURVSÆUHUGHVVRFLÆWÆVSDFLƄTXHVVXUXQH
planète saine. À cet égard, l’une des clefs du succès pourrait résider dans l’exploitation de l’immense potentiel
des technologies de l’information et de la communication, qui peuvent rendre possibles de nouveaux modes de
développement et aider les pays à accéder au stock mondial de connaissances. Les pays en développement
MRXHQWHX[PÇPHVXQUÑOHGHSUHPLHUSODQGDQV des innovations technologiques susceptibles de stimuler leur
SURSUHFURLVVDQFHWRXWHQEÆQÆƄFLDQWDXPRQGHHQWLHU
Nous savons en revanche qu’une grande partie du monde en développement reste déconnectée d’Internet et
que de nombreuses personnes n’ont pas accès aux réseaux à haut débit. Il faut élaborer des politiques nationales
et internationales propres à atténuer le risque que la numérisation de l’économie aggrave les clivages existants
et crée de nouvelles disparités. En outre, étant donné que l’utilisation accrue des technologies numériques telles
TXHOpLQIRUPDWLTXHHQQXDJHOpLPSUHVVLRQ}'OHVPÆJDGRQQÆHVHWOp,QWHUQHWGHVREMHWVWRXFKHUDDVVXUÆPHQW
la plupart des secteurs et des chaînes de valeur mondiales, il est essentiel de commencer à évaluer tant les
occasions à saisir que les écueils à éviter, et de se préparer au monde de demain.
Le tournant numérique à venir étant caractérisé par une ampleur et une incertitude considérables, toutes les
parties prenantes doivent faire une place plus grande aux faits, au dialogue et à l’action. L’analyse présentée
dans le 5DSSRUWVXUOpÆFRQRPLHGHOpLQIRUPDWLRQ}1XPÆULVDWLRQFRPPHUFHHWGÆYHORSSHPHQW contribue à
ce processus et propose des moyens par lesquels la communauté internationale pourrait réduire les inégalités
et faire en sorte que la numérisation SURƄWH½WRXVVDQVTXHSHUVRQQHQHVRLWODLVVƽOpÆFDUWGHOpÆYROXWLRQGH
l’économie numérique.

Le Secrétaire général de
l’Organisation des Nations Unies,
António Guterres

iii
AVANT-PROPOS
Le monde est à l’aube de la prochaine révolution technologique, qui aura de nombreuses dimensions et dont
les effets seront porteurs de transformation. La numérisation de l’économie offrira de nouvelles possibilités aux
entrepreneurs et aux entreprises, tout en créant des avantages très appréciables pour les consommateurs. Dans
OHPÇPHWHPSVFHSHQGDQWHOOHSHUWXUEHUDOHVSUDWLTXHVH[LVWDQWHVH[SRVHUDGDYDQWDJH½ODFRQFXUUHQFHOHV
HQWUHSULVHVDFWXHOOHVPRGLƄHUDOHVTXDOLƄFDWLRQVH[LJÆHVGHVWUDYDLOOHXUVHWHQWUDËQHUDGHVSHUWHVGpHPSORLVGDQV
certains pays et secteurs.
Dans le Rapport 2017 sur l’économie de l’information, la CNUCED examine certaines de ces tendances, ainsi
que l’incidence de plus en plus grande des technologies de l’information et de la communication sur le commerce
mondial et le développement.
'H PÇPH TXH SHQGDQW OHV SUÆFÆGHQWHV WUDQVLWLRQV ÆFRQRPLTXHV GH JUDQGH DPSOHXU OHV DYDQWDJHV VHURQW
FRQVLGÆUDEOHVPDLVQHVHFRQFUÆWLVHURQWTXp½OpLVVXHGpXQSURFHVVXVTXLFRPSRUWHUDGHVGLIƄFXOWÆVHWGHVFRØWV
/HVUHWRPEÆHVƄQDOHVGÆSHQGURQWGHVSROLWLTXHVPHQÆHVDX[QLYHDX[QDWLRQDOHWLQWHUQDWLRQDOSRXUDPÆOLRUHUOD
capacité des pays à tirer parti des transformations.
Une lourde responsabilité incombe à la communauté internationale, s’agissant de veiller à ce que personne
ne soit laissé à l’écart. Compte tenu de l’évolution très rapide de l’économie numérique, nombre de pays en
développement devront créer ou renforcer des capacités dans toute une série de domaines d’action, notamment
WRXVOHVGRPDLQHVHVVHQWLHOV½OpDSWLWXGHDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH}FRQQHFWLYLWÆPRGHVGHSDLHPHQWORJLVWLTXH
commerciale, sécurité sur Internet et cadres juridiques.
Cette année, le Rapport sur l’économie de l’information a pour objectif d’améliorer notre compréhension
FROOHFWLYHGXIRQFWLRQQHPHQWHWGHVFRQVÆTXHQFHVGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH,OGRLWDLGHU½LQWHQVLƄHUOHGLDORJXH
et l’apprentissage mutuel dans ce domaine entre tous les pays, qu’ils soient en développement ou développés.
/HV SD\V TXL SRVVÅGHQW SOXV GH UHVVRXUFHV GHYURQW DOOHU ½ OD UHQFRQWUH GHV DXWUHV SRXU OHV DLGHU}  ½ OpKHXUH
DFWXHOOHOHVHIIRUWVVRQWLQVXIƄVDQWV
/D &18&(' HVW UÆVROXH ½ MRXHU XQ UÑOH FRQVWUXFWLI ½ FHW ÆJDUG 3RXU FH IDLUH HOOH FRQGXLW GHV UHFKHUFKHV
approfondies, comme en témoigne le présent rapport. En outre, le nouveau Groupe intergouvernemental
d’experts du commerce électronique et de l’économie numérique constituera une nouvelle instance de dialogue,
HWOpLQLWLDWLYHH7UDGHIRUDOOSRXUUDFRQWULEXHU½UHQGUHOpDVVLVWDQFHWHFKQLTXHSOXVHIƄFDFHJU¿FH½GHVSDUWHQDULDWV
bien conçus et à une plus grande transparence.
J’espère que cette approche globale nous aidera à répondre à la volonté qu’ont les populations des pays en
développement d’accéder au monde nouveau du progrès technologique et à l’avenir prospère qu’elles méritent.

Le Secrétaire général de la CNUCED,


Mukhisa Kituyi

iv | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS
Le Rapport 2017 sur l’économie de l’informationDÆWÆÆODERUÆSDUXQHÆTXLSHFRPSRVÆHGH7RUEMÓUQ)UHGULNVVRQ
FKHI GpÆTXLSH  &ÆFLOH %DUD\UH 3LODU )DMDUQHV 6FDUOHWW )RQGHXU 6DEULQD ,HOPROL 'LDQD .RUND 6PLWD /DNKH
0DUWD3ÆUH]&XVÐHW0DULDQ3OHWRVXVRXVODVXSHUYLVLRQGH$QJHO*RQ]DOH]6DQ]&KHIGX6HUYLFHGHODVFLHQFH
GHODWHFKQRORJLHHWGHV7,&HWVRXVODGLUHFWLRQJÆQÆUDOHGH6KDPLND1}6LULPDQQH'LUHFWULFHGHOD'LYLVLRQGH
la technologie et de la logistique.
/HUDSSRUWDEÆQÆƄFLÆGpLPSRUWDQWHVFRQWULEXWLRQVGHIRQGGp$QXSDP&KDQGHUGH:LOOLDP'UDNHGH&KULVWRSKHU
)RVWHUGH0DUN*UDKDPGH0LFKDHO0LQJHVGH7LPRWK\6WXUJHRQGH.DWL6XRPLQHQHWGH'HVLUÆHYDQ:HOVXP
<RQWÆJDOHPHQWFRQWULEXÆ+DVVLED%HQDPDUD.DWLD&HUZLQ&ODXGLD&RQWUHUDV3RXO+DQVHQ-DQ+RIIPDQQ
0DUWLQ/DEEÆ7HUHVD0RUHLUD:LOOLDP1DWWD0DULD3ULHWR)ÆOLSH6DQGRYDOHW)ULGD<RXVVHI
Des observations précieuses ont été formulées sur une version préliminaire du rapport par des experts qui
RQWDVVLVWƽXQHUÆXQLRQGpH[DPHQFROOÆJLDOWHQXH½*HQÅYHHQMXLOOHW½VDYRLU1LFN$VKWRQ+DUW'LPR
&DORYVNL 3DXO 'RQRKRH 0RKDPHG (V )LK &ULVWRSKHU )RVWHU -DPHV +RZH 0DULH +XPHDX 0LFKDHO .HQGH
0LQ-DH.LP0LFKDHO/LP$QGUHDV0DXUHU6XVDQ6FKRUU0DULH6LFDW'DYLG6RXWHU7KRPDVYDQ*LIIHQ)HOL[
:HLGHQNDIIHW$QLGD<XSDUL0DULR$FXQ]RHW6LPRQH6DODRQWIDLWGHVREVHUYDWLRQVVXSSOÆPHQWDLUHV½GLIIÆUHQWV
stades de l’élaboration du rapport.
La CNUCED sait gré aux bureaux nationaux de statistique de lui avoir fourni des données et d’avoir répondu à son
questionnaire annuel sur l’utilisation des TIC par les entreprises et sur le secteur des TIC. Elle tient également à
remercier chaleureusement Eurostat, le service de recherche de la GSM Association, l’Organisation internationale
du Travail, l’Union internationale des télécommunications, Internet Institute de l’Université d’Oxford et l’Union
postale universelle, qui ont également communiqué des données pour l’élaboration du présent rapport.
/DFRXYHUWXUHDÆWÆUÆDOLVÆHSDU0DJDOL6WXGHU6WÆSKDQH%RWKXDVpHVWRFFXSÆGHVƄJXUHVHWGHODSXEOLFDWLRQ
assistée par ordinateur. Les infographies sont dues à Natalia Stepanova et le rapport a été édité par Praveen
%KDOOD
/D&18&('HVWUHFRQQDLVVDQWHDX[*RXYHUQHPHQWVƄQODQGDLVHWEULWDQQLTXHGHOHXUFRQFRXUVƄQDQFLHU

v
vi | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION
TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES


NOTE............................................................................................................................................................... ii
PRÉFACE ....................................................................................................................................................... iii
AVANT-PROPOS ........................................................................................................................................... iv
REMERCIEMENTS......................................................................................................................................... v
LISTE DES ABRÉVIATIONS......................................................................................................................... xii
APERÇU GÉNÉRAL .................................................................................................................................... xiii

CHAPITRE I UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION ..............1


A. IMPORTANCE DE LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DE L’ÉCONOMIE
POUR LE DÉVELOPPEMENT ...................................................................................................3
B. PRINCIPALES TECHNOLOGIES QUI SOUS-TENDENT L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE ..........4
 5RERWLTXHDYDQFÆH ....................................................................................................................... 
 ,QWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOH ..................................................................................................................... 
 /p,QWHUQHWGHVREMHWV}'HVFDSWHXUVLQWÆJUÆVDX[WÆOÆSKRQHVLQWHOOLJHQWV ....................................... 
 'HVPDFURRUGLQDWHXUV½OpLQIRUPDWLTXHHQQXDJH .......................................................................... 
 /pDQDO\VHGHPÆJDGRQQÆHV}7LUHUXQVHQVGXFKDRV ..................................................................... 
 ,PSUHVVLRQHQWURLVGLPHQVLRQV ..................................................................................................... 
 /HVV\VWÅPHVGHSDLHPHQWQXPÆULTXHV ......................................................................................... 
 /pLPSRUWDQFHGHOpLQWHURSÆUDELOLWÆGHVV\VWÅPHVHWSODWHIRUPHV.................................................... 
C. QUI A TOUT À GAGNER EN PARTICIPANT À L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
(1¦92/87,21}" ....................................................................................................................13
D. FEUILLE DE ROUTE POUR LE RESTE DU RAPPORT .........................................................15

CHAPITRE II MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION ..................19


A. ACCÈS AUX TIC ET UTILISATION DE CES TECHNOLOGIES PAR LES ENTREPRISES
ET LES PARTICULIERS ...........................................................................................................21
 'HVIRVVÆVQXPÆULTXHVVXEVLVWHQWGDQVSOXVLHXUVGRPDLQHV ....................................................... 
 /pXWLOLVDWLRQGHV7,&SDUOHVHQWUHSULVHV}/HVSHWLWHVVRQW½ODWUDËQH............................................. 
 /HPDQTXHGHFRQƄDQFHGLVVXDGHOHVPÆQDJHVGpXWLOLVHUOHV7,&SRXUHIIHFWXHU
des transactions commerciales en ligne ...................................................................................... 
B. LE SECTEUR DES TIC ............................................................................................................27
 3URGXFWLRQGHELHQVHWVHUYLFHVGH7,& ................................................................................................. 
a. Production de services de TIC ............................................................................................... 
b. Production de biens de TIC.................................................................................................... 
 (PSORLVHWSURIHVVLRQVOLÆVDX[7,&.............................................................................................. 
C. LE RÔLE CROISSANT DU COMMERCE ÉLECTRONIQUE ..................................................32
D. ASPECTS COMMERCIAUX DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE ...............................................34
 &RPPHUFHGHVVHUYLFHVGH7,&................................................................................................... 
 &RPPHUFHGHVVHUYLFHVIRQGÆVVXUOHV7,& ................................................................................. 
 &RPPHUFHGHELHQVGH7,&......................................................................................................... 
 &RPPHUFHÆOHFWURQLTXHWUDQVIURQWDOLHU ........................................................................................ 

vii
E. MESURE DES ASPECTS NOVATEURS DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION..... 41
F. CONCLUSIONS........................................................................................................................43

CHAPITRE III NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR ..................47


A. INTERNET EN TANT QUE MOYEN DE PROMOUVOIR DES ÉCHANGES
COMMERCIAUX PLUS INCLUSIFS ........................................................................................49
B. LE TRAVAIL EN LIGNE ET LE COMMERCE DES TÂCHES ..................................................54
 /pHVVRUGHVSODWHIRUPHVGHWUDYDLOQXPÆULTXHV ............................................................................ 
 /pH[WHUQDOLVDWLRQHQQXDJHHWOHFRPPHUFHGHW¿FKHV .................................................................. 
a. Possibilités présentées par l’externalisation en nuage ............................................................ 
b. Problèmes liés à l’externalisation en nuage ............................................................................ 
C. LE NUMÉRIQUE, LES CHAÎNES DE VALEUR ET LES PETITES ENTREPRISES
DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT ............................................................................60
 /HUÑOHGHVFKDËQHVGHYDOHXUPRQGLDOHV ..................................................................................... 
 (IIHWVGHVGLIIÆUHQWVW\SHVGHWUDQVIRUPDWLRQQXPÆULTXHGHVFKDËQHVGHYDOHXUPRQGLDOHV.......... 
a. L’intégration légère ................................................................................................................. 
b. Les plateformes numériques .................................................................................................. 
i. Les plateformes dans l’agriculture .................................................................................... 
ii. Les plateformes dans le secteur du tourisme.................................................................... 
iii. Utilisation de plateformes mondiales ................................................................................. 
c. Dématérialisation complète .................................................................................................... 
i. La dématérialisation complète dans l’agriculture ............................................................... 
LL /DGÆPDWÆULDOLVDWLRQFRPSOÅWHGDQVODFRQIHFWLRQGHYÇWHPHQWV ....................................... 
 4XLEÆQÆƄFLHGHODGÆPDWÆULDOLVDWLRQGHVFKDËQHVGHYDOHXUPRQGLDOHV}" ..................................... 
D. CONCLUSIONS........................................................................................................................68

CHAPITRE IV L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : EMPLOIS ET COMPÉTENCES ..............71


$ &200(17/$180¦5,6$7,219$7(//(75$16)250(5/(6(03/2,6}" ................73
B. QUEL SERA L’EFFET GLOBAL DE LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE
685/p(03/2,}"......................................................................................................................74
C. LE BESOIN DE NOUVELLES COMPÉTENCES .....................................................................76
D. CONCLUSIONS........................................................................................................................78

CHAPITRE V ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX


ET GOUVERNANCE D’INTERNET....................................................81
A. ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET COMMERCE ÉLECTRONIQUE ........83
 $FFRUGVFRPPHUFLDX[UÆJLRQDX[HWELODWÆUDX[ ............................................................................. 
 $FFRUGVSOXULODWÆUDX[ ................................................................................................................... 
 3RXUSDUOHUVPXOWLODWÆUDX[ ............................................................................................................. 
B. NÉCESSITÉ D’ÉTABLIR DES PASSERELLES AU STADE DE L’ÉLABORATION
DES POLITIQUES RELATIVES AU COMMERCE ET À INTERNET .......................................85
 *RXYHUQDQFHGp,QWHUQHW}SDUWHQDULDWVHWHQJDJHPHQWPXOWLSDUWLWH ............................................... 
 &ULWLTXHVGHVDUUDQJHPHQWVFRPPHUFLDX[IRUPXOÆHVSDUODFRPPXQDXWÆGp,QWHUQHW .................... 
 2SWLRQVSRXULQWHQVLƄHUOHGLDORJXHHQWUHOHVGÆFLGHXUVGXFRPPHUFH
et la communauté d’Internet........................................................................................................ 

viii | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


TABLE DES MATIÈRES

D )RUXPVLQWHUJRXYHUQHPHQWDX[QpD\DQWSDVSRXUREMHWODFRQFOXVLRQGHWUDLWÆV ...................... 


b. Dialogue inclusif pour la formation de consensus ................................................................... 
c. Processus intergouvernementaux d’élaboration de politiques commerciales.......................... 
C. CONCLUSIONS........................................................................................................................91

CHAPITRE VI POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE


ET DU DÉVELOPPEMENT DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE .............93
A. PRISE EN COMPTE DU CARACTÈRE INTERSECTORIEL DU DÉFI STRATÉGIQUE
À SURMONTER .......................................................................................................................95
B. RÉDUCTION DES ÉCARTS DANS L’UTILISATION
DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES....................................................................................97
C. MOYENS DE PERMETTRE AUX PETITES ENTREPRISES DE FAIRE FACE
À LA CONCURRENCE DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE ..................................................99
 )DFLOLWDWLRQGHODSDUWLFLSDWLRQGHV030(DX[FKDËQHVGHYDOHXU .................................................. 
 $GDSWDWLRQGHODSURPRWLRQGXFRPPHUFH½OpÆFRQRPLHQXPÆULTXH .......................................... 
 /DORJLVWLTXHFRPPHUFLDOHGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH ............................................................. 
D. ACQUISITION DES COMPÉTENCES NÉCESSAIRES POUR PARTICIPER
À L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE...............................................................................................102
 ¦YROXWLRQGXUÑOHMRXÆSDUOHVVWUDWÆJLHV ..................................................................................... 
 6WUDWÆJLHVGHGÆYHORSSHPHQWGHVFRPSÆWHQFHVSRXUOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH............................ 
 6WUDWÆJLHVGHVWLQÆHV½DSSDULHUOpRIIUHHWODGHPDQGHGHFRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHV ................... 
 &pHVWPDLQWHQDQWTXpLOIDXWSDVVHU½OpDFWLRQ .............................................................................. 
E. RÉGULATION DES FLUX DE DONNÉES TRANSFRONTALIERS .......................................111
F. LE RENFORCEMENT DE L’AIDE AUX PAYS EN DÉVELOPPEMENT ................................114

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................ 121

Encadrés

, ,PSOLFDWLRQVGHOp,QWHUQHWGHVREMHWVSRXUODYLHSULYÆHHWODVÆFXULWÆ ................................................. 


, /HVSODWHIRUPHVHWOpÆFRQRPLHGLWHˆ}GXSDUWDJH}˜ ......................................................................... 
,, 'LIƄFXOWÆV½VXUPRQWHUSRXUPHVXUHUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH .................................................... 
,,, 4XHOTXHVXQHVGHVSODWHIRUPHVGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHH[LVWDQWGDQVGHVSD\V
en développement ........................................................................................................................ 
,,, ([SORLWHUOHSRWHQWLHOGHVSODWHIRUPHVGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHSRXUDFFURËWUH
OHVH[SRUWDWLRQV}OHVFDVGp8UPH[ 0H[LTXH HWGH6NLQ2XWƄW ,QGH .............................................. 
,,, 2EVWDFOHVFULWLTXHV½VXUPRQWHUSDUOHV30(TXLVRXKDLWHQWSDUWLFLSHUDXFRPPHUFH
électronique transfrontalier ............................................................................................................ 
,,, 3HWLWVKÑWHOVHWDJHQFHVGHYR\DJHVHQOLJQHHQ$IULTXHGHOp(VW ................................................... 
9 3ULQFLSDOHVSDUWLHVSUHQDQWHVGDQVODJRXYHUQDQFHGp,QWHUQHW........................................................ 
9, 3URMHWˆ}9HUVOHQXPÆULTXH}˜GHOp2&'( ......................................................................................... 
9, 4XHOTXHVSURSRVLWLRQVYLVDQW½IDFLOLWHUOHVWUDQVDFWLRQVFRPPHUFLDOHVSRXUOHV030(................ 

ix
9, 3URJUDPD9DOHQWLQD ..................................................................................................................... 
9, ¦YROXWLRQGXGÆEDWVWUDWÆJLTXHVXUOHVƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUV........................................ 
9, 3ULQFLSHVGHEDVHSRXUODSURWHFWLRQGHVGRQQÆHV ...................................................................... 
9, /p$FFRUGJÆQÆUDOVXUOHFRPPHUFHGHVVHUYLFHVHWOHVƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUV................ 
9, H7UDGHIRUDOO}¦WDEOLUGHVSDVVHUHOOHVSRXUSURPRXYRLUXQFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHLQFOXVLI.......... 

Figure de l’encadré

9, /HVVHSWGRPDLQHVGpDFWLRQGHOpLQLWLDWLYHH7UDGHIRUDOO................................................................ 

Figures

, 5HSUÆVHQWDWLRQGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH........................................................................................ 
, 2UJDQLVDWLRQHQFRXFKHVGHVPRGXOHVHWGHVSODWHIRUPHVGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH........................ 
, 3ODWHIRUPHVHWV\VWÅPHVLQWHURSÆUDEOHVGDQVOHVWÆOÆFRPPXQLFDWLRQVPRELOHV ............................. 
, &RQFHQWUDWLRQJÆRJUDSKLTXHGHVVLÅJHVVRFLDX[GHVˆ}PXOWLQDWLRQDOHVGXQXPÆULTXH}˜
GRQWODFDSLWDOLVDWLRQERXUVLÅUHHVWVXSÆULHXUH½XQPLOOLDUGGHGROODUVSDUUÆJLRQ ................ 
, /HF\FOHGpDPÆOLRUDWLRQGHVSODWHIRUPHVGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXHHQÆYROXWLRQ ........................ 
,, 3ÆQÆWUDWLRQGHV7,&VHORQOHQLYHDXGHGÆYHORSSHPHQW....................................................... 
,, 3DUWGHV30$GDQVODSRSXODWLRQPRQGLDOHVHORQOHVFRQQH[LRQVDX[UÆVHDX[
FHOOXODLUHVPRELOHVHWOHQRPEUHGpXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHW ............................................. 
,, /HVSUHPLHUVSD\VƄJXUDQWDXFODVVHPHQWÆWDEOLHQIRQFWLRQGXQRPEUHGpXWLOLVDWHXUV
Gp,QWHUQHWHQHWWDX[GHFURLVVDQFHGXQRPEUHGpXWLOLVDWHXUV............................ 
,, /HV}SUHPLHUVSD\VDXFODVVHPHQWÆWDEOLHQIRQFWLRQGXQRPEUHGHSHUVRQQHVD\DQW
DFFÆGƽ,QWHUQHWSRXUODSUHPLÅUHIRLVHQWUHHW QRPEUHHWSDUW
en pourcentage, des nouveaux utilisateurs) ................................................................................... 
,, 3URSRUWLRQGHSHWLWHVHWJUDQGHVHQWUHSULVHVTXLUHÄRLYHQWGHVFRPPDQGHVSDU,QWHUQHW
(certains pays, dernière année pour laquelle des données sont disponibles) .................................. 
,, 3URSRUWLRQGHVXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHWTXLIRQWGHVDFKDWVHQOLJQHHWSDUWLFLSHQW
DX[UÆVHDX[VRFLDX[FHUWDLQVSD\V ..................................................................................... 
,, 9DOHXUDMRXWÆHGHVVHUYLFHVGH7,&GDQVOHPRQGHHWSDUWGX3,% .............................. 
,, (PSORLGDQVOHVHFWHXUGXWUDQVSRUWGHOpHQWUHSRVDJHHWGHODFRPPXQLFDWLRQ
HQWDQWTXHSDUWGHOpHPSORLWRWDO................................................................................ 
,, 8QLRQHXURSÆHQQH}1RPEUHGHVSÆFLDOLVWHVGHV7,&HWSDUWGHVIHPPHV
GDQVFHWWHFDWÆJRULH .................................................................................................. 
,, ¦WDWV8QLV}3DUWGHVIHPPHVGDQVOpHPSORLWRWDOHWGDQVOHVSURIHVVLRQV
GXVHFWHXUGHOpLQIRUPDWLTXH HQSRXUFHQWDJH ..................................................................... 
,, ([SRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQGpLQIRUPDWLTXH
HWGpLQIRUPDWLRQ.......................................................................................................... 
,, ,PSRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHELHQVGH7,&SDUUÆJLRQ ½GURLWH HWSDUFDWÆJRULHGHSURGXLWV
½JDXFKH .................................................................................................................. 
,, 3DUWGHVELHQVGH7,&GDQVOHVLPSRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHPDUFKDQGLVHV
SDUUÆJLRQ .................................................................................................................. 

x | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


TABLES DES MATIÈRES

,, ,PSRUWDWLRQVGHPDWÆULHOVGHFRPPXQLFDWLRQHWDERQQHPHQWVDX[UÆVHDX[GHWÆOÆSKRQLH
PRELOHFHOOXODLUHHQ=DPELH ½JDXFKH HWDX5ZDQGD ½GURLWH  .................................. 
,, $FKDWVWUDQVIURQWDOLHUVHIIHFWXÆVGDQVOp8QLRQHXURSÆHQQH}3URSRUWLRQGHVXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHW
de l’Union européenne effectuant des achats en ligne (à gauche) et de cyberacheteurs de l’Union
HXURSÆHQQHHIIHFWXDQWGHVDFKDWVDXSUÅVGHYHQGHXUVORFDX[HWÆWUDQJHUV ½GURLWH .................. 
,, 9HQWHVWUDQVIURQWDOLÅUHVHQOLJQHHIIHFWXÆHVGDQVOHFDGUHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGHGÆWDLO
HQWUHOD&KLQHOHV¦WDWV8QLVHWOH-DSRQ ½JDXFKH HWDFKDWVHQOLJQHWUDQVIURQWDOLHUV
en République de Corée, diverses années (à droite) ...................................................................... 
,, ,QWHUQDXWHVPH[LFDLQVHIIHFWXDQWGHVDFKDWVHQOLJQHDXSUÅVGHVLWHV:HEORFDX[RXÆWUDQJHUV
SRXUFHQWDJH  ½JDXFKH }DFKDWVHQOLJQHHIIHFWXÆVGHSXLVOD5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH
auprès d’entreprises étrangères dans le cadre du commerce électronique de détail,
VHORQOHPRQWDQWGÆSHQVÆSDUDQ ½GURLWH  ................................................................................... 
,, &URLVVDQFHSURMHWÆHGXQRPEUHGHFRQQH[LRQVGHPDFKLQH½PDFKLQH
HWGXWUDƄFFRUUHVSRQGDQW .......................................................................................... 
,, 'HQVLWÆURERWLTXHHVWLPÆHGDQVOHVHFWHXUPDQXIDFWXULHU
QRPEUHGHURERWVSRXU}}HPSOR\ÆV .................................................................................... 
,,, &ODVVLƄFDWLRQGHVSODWHIRUPHVIDYRULVDQWOHVPDUFKÆVGXWUDYDLOQXPÆULTXH ................................... 
,,, 5ÆSDUWLWLRQGHVW¿FKHVVXUOHVSODWHIRUPHVGHWUDYDLOQXPÆULTXHV ........................................ 
,,, 3RVWHVGHWUDYDLOOHXUVHQOLJQHGLVSRQLEOHVSDUWGHVSRVWHVYDFDQWV½OpÆFKHOOHPRQGLDOH
VHSWHPEUH HQSRXUFHQWDJH ................................................................................................ 
,9 /DS\UDPLGHGHVFRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHV .................................................................................. 

Tableaux

, /HVLQQRYDWLRQVOHVSOXVUDGLFDOHVSRXUFLQTVHFWHXUVGDQVOHVSD\VPHPEUHV
GHOp$VVRFLDWLRQGHVQDWLRQVGHOp$VLHGX6XG(VW ............................................................... 
,, /HV}SULQFLSDX[SD\VFODVVÆVHQIRQFWLRQGHODYDOHXUDMRXWÆHGHVVHUYLFHVGH7,& .......... 
,, /HV}SULQFLSDX[SD\VIDEULTXDQWGHVSURGXLWVLQIRUPDWLTXHVÆOHFWURQLTXHVHWRSWLTXHV .... 
,, (PSORLGDQVOHVVHUYLFHVGpLQIRUPDWLRQHWGHFRPPXQLFDWLRQGDQVFHUWDLQVSD\VGRQQÆHV
UHODWLYHV½RX½ODGHUQLÅUHDQQÆHSRXUODTXHOOHGHVGRQQÆHVVRQWGLVSRQLEOHV...................... 
,, /HVSULQFLSDX[SD\VFODVVÆVVHORQODYDOHXUWRWDOHGHVWUDQVDFWLRQVHIIHFWXÆHV
GDQVOHFDGUHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHHQWUHHQWUHSULVHV %% HWGHGÆWDLO %& 
VDXILQGLFDWLRQFRQWUDLUH ....................................................................................................... 
,, (VWLPDWLRQVGHVH[SRUWDWLRQVGHVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQHWGHODSDUWGHVSD\V
GDQVOHVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHV}SULQFLSDX[H[SRUWDWHXUV ..................................... 
,, ([SRUWDWLRQVGHVHUYLFHVLQIRUPDWLTXHVHWSDUWGHVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHV
}SULQFLSDX[H[SRUWDWHXUV ........................................................................................ 
,, (VWLPDWLRQVGHVDFKDWVHQOLJQHWUDQVIURQWDOLHUVHIIHFWXÆVSDUGHVSDUWLFXOLHUV %& 
}SULQFLSDX[LPSRUWDWHXUV .................................................................................................. 
,, 3URSRUWLRQGHVHQWUHSULVHVÆWDEOLHVGDQVOp8QLRQHXURSÆHQQHTXLDFKÅWHQW
HWYHQGHQWHQOLJQHHW SRXUFHQWDJH ................................................................. 
9, 0R\HQVGpDFWLRQ½PHWWUHHQzXYUHSRXUVHGRWHUGHVHIIHFWLIVHQPDLQGpzXYUH
TXDOLƄÆHQÆFHVVDLUHVSRXUOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH ........................................................................ 
9, 3URSRUWLRQGHVSD\VGLVSRVDQWGpXQHOÆJLVODWLRQVXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
SDUUÆJLRQ HQSRXUFHQWDJH .............................................................................................. 

xi
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ACR Accord commercial régional
ACS Accord sur le commerce des services
AGCS Accord général sur le commerce des services
ALE Accord de libre-échange
$3(7  $FFRUGGHSDUWHQDULDWÆFRQRPLTXHWUDQVSDFLƄTXH
$9/  $JHQFHDJHQWGHYR\DJHVHQOLJQH
%%  ˆ}EXVLQHVVWREXVLQHVV}˜ GpHQWUHSULVH½HQWUHSULVH W\SHGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH 
%&  ˆ}EXVLQHVVWRFRQVXPHU}˜ GpHQWUHSULVH½SDUWLFXOLHU W\SHGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH 
%*  ˆ}EXVLQHVVWRJRYHUQPHQW}˜ GpHQWUHSULVH½DGPLQLVWUDWLRQ W\SHGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
%,7  %XUHDXLQWHUQDWLRQDOGX7UDYDLO
&,7,  &ODVVLƄFDWLRQLQWHUQDWLRQDOHW\SHSDULQGXVWULHGHWRXWHVOHVEUDQFKHVGpDFWLYLWÆÆFRQRPLTXH
CMGI Commission mondiale d’Internet sur la gouvernance
CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
CVM Chaîne de valeur mondiale
EDI Échange de données informatisé
EPE Externalisation des processus d’entreprise
*  *URXSHGHV SD\V
*  *URXSHGHV SD\V
GPS Système de géolocalisation par satellite
,$  LQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOH
IdO Internet des objets
MPME Microentreprises et petites et moyennes entreprises
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
ODD Objectif de développement durable
OIT Organisation internationale du Travail
OMC Organisation mondiale du commerce
OPC Organisme de promotion du commerce
3,%  3URGXLWLQWÆULHXUEUXW
PMA Pays les moins avancés
PME Petites et moyennes entreprises
5),'  5DGLRLGHQWLƄFDWLRQ
TIC Technologie(s) de l’information et de la communication
UE Union européenne
UIT Union internationale des télécommunications
UPU Union postale universelle

xii | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


APERÇU GÉNÉRAL

APERÇU GÉNÉRAL
Les technologies numériques font évoluer QXPÆULVDWLRQ VRQW DVVRFLÆV ½ FHUWDLQHV GLIƄFXOWÆV
OpÆFRQRPLHHWLQƃXHQWVXUOHGÆYHORSSHPHQW en matière de développement. De nombreux pays
en développement, en particulier les pays les moins
Le monde est sur le point d’entrer dans une nouvelle avancés (PMA), sont mal préparés pour tirer parti
ÅUH QXPÆULTXH /HV FRØWV GH FROOHFWH GH VWRFNDJH des nombreuses possibilités nouvelles qui résultent
et de traitement des données ayant baissé dans de la numérisation. En outre, il existe un risque que
une mesure remarquable tandis que la puissance la numérisation aggrave la polarisation de la société
de calcul a beaucoup augmenté, la numérisation et les inégalités de revenus, puisqu’il est possible
transforme actuellement les activités économiques TXHOHVJDLQVGHSURGXFWLYLWÆSURƄWHQWSULQFLSDOHPHQW
aux quatre coins du monde. Elle devrait avoir des à un petit nombre de personnes déjà fortunées
effets sur les chaînes de valeur, les besoins en HW TXDOLƄÆHV /HV G\QDPLTXHV GH W\SH ˆ} WRXW DX
compétences, la production et le commerce, et YDLQTXHXU}˜VRQWFDUDFWÆULVWLTXHVGHVVHFWHXUV fondés
rendra nécessaire l’adaptation des cadres juridiques sur des plateformes Internet, où les effets de réseau
et réglementaires dans différents domaines. Ces EÆQÆƄFLHQW½FHX[TXLDJLVVHQWHQSUHPLHUHWƄ[HQWOD
changements auront des incidences importantes norme. En effet, les quatre premières capitalisations
sur la réalisation du Programme de développement boursières au monde sont étroitement liées à
GXUDEOH ½ OpKRUL]RQ  ÆWDQW ½ OpRULJLQH SRXU OHV OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH}  $SSOH $OSKDEHW *RRJOH 
pays en développement, d’occasions précieuses, 0LFURVRIWHW$PD]RQ'HVLQTXLÆWXGHVVRQWÆJDOHPHQW
PDLV ÆJDOHPHQW GH GLIƄFXOWÆV 'DQV OH Rapport suscitées par la question de savoir comment
2017 sur l’économie de l’information, la CNUCED H[SORLWHU OHV ƅX[ GH GRQQÆHV WRXW HQ UÆSRQGDQW DX[
examine l’évolution de l’économie numérique et les préoccupations concernant la vie privée et la sécurité.
conséquences qu’elle pourrait avoir pour le commerce
L’évolution rapide de l’économie numérique résulte
et le développement. La vitesse de la transformation
de technologies et d’innovations qui ont été mises au
numérique diffère d’un pays à l’autre, mais tous les
SRLQWDXƄOGHSOXVLHXUVGÆFHQQLHVHWGRQWODSUÆVHQFH
pays devront adapter leurs politiques dans plusieurs
est de plus en plus répandue. Le processus de
domaines.
numérisation a été facilité par l’accès à haut débit à
Le rapport montre que l’économie numérique des capacités de calcul et de stockage de plus en
ouvre de nouvelles possibilités de commerce et de plus puissantes et par la baisse spectaculaire des
développement. Elle aide les petites entreprises et les FRØWVGXPDWÆULHOGH7,&HWGHODJHVWLRQGHVGRQQÆHV
petits entrepreneurs des pays en développement à Parmi les technologies qui sont au fondement de
accéder plus facilement aux marchés mondiaux et crée l’évolution de l’économie numérique, on peut relever la
de nouvelles sources de revenus. Les technologies de URERWLTXHOpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHOp,QWHUQHWGHVREMHWV
l’information et de la communication (TIC), le commerce l’informatique en nuage, l’analyse des mégadonnées
électronique et d’autres applications numériques HWOpLPSUHVVLRQ}'
sont mis au service de l’entreprenariat, notamment
de l’autonomisation des femmes en tant que chefs /pÆFRQRPLHQXPÆULTXHÆYROXH½XQU\WKPHUDSLGH
d’entreprise et commerçantes, et des activités mais très variable
productives, de la création d’emplois décents, de la
L’économie numérique croît de plusieurs manières.
créativité et de l’innovation. En outre, les outils mobiles
La production mondiale des biens et services de
HW QXPÆULTXHV IDYRULVHQW OpLQFOXVLRQ ƄQDQFLÅUH 'H
7,& VpÆOÅYH PDLQWHQDQW ½ HQYLURQ }  GX SURGXLW
SOXVVLHOOHVEÆQÆƄFLHQWGpXQHFRQQHFWLYLWÆVXIƄVDQWH
LQWÆULHXUEUXW 3,% PRQGLDOHWOHVHFWHXUGHVVHUYLFHV
les petites entreprises des pays en développement
GH 7,& HPSORLH ½ OXL VHXO TXHOTXH } PLOOLRQV GH
peuvent accéder à divers services d’informatique
personnes. Les exportations des services de TIC ont
HQ QXDJH HW DX ƄQDQFHPHQW SDUWLFLSDWLI JU¿FH ½ GHV
DXJPHQWÆGH}HQWUHHW/HFRPPHUFH
plateformes en ligne.
ÆOHFWURQLTXHDUHSUÆVHQWÆ}}PLOOLDUGVGHGROODUV
Toutefois, ces gains de développement sont HQGRQW}GHWUDQVDFWLRQVHQWUHHQWUHSULVHV
ORLQ GpÇWUH DXWRPDWLTXHV HW OHV SURJUÅV GH OD HW}GHWUDQVDFWLRQVGpHQWUHSULVH½FRQVRPPDWHXU

xiii
La CNUCED estime que le commerce électronique mondial. Elles permettent aux entreprises de réduire les
international d’entreprise à consommateur a FRØWVGHUDWLRQDOLVHUOHVFKDËQHVGpDSSURYLVLRQQHPHQW
UHSUÆVHQWÆ HQYLURQ } PLOOLDUGV GH GROODUV HQ  et de commercialiser leurs produits et leurs services
VRLW}GXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHWRWDOGpHQWUHSULVH plus facilement dans le monde entier. La croissance
à consommateur. Les ventes de robots ont atteint le GX FRPPHUFH HW OD EDLVVH GHV FRØWV FRPPHUFLDX[
niveau le plus élevé observé à ce jour, et le nombre peuvent avoir des retombées positives sur l’ensemble
GpLPSULPDQWHV} ' YHQGXHV GDQV OH PRQGH D SOXV de l’économie, par exemple en renforçant la
TXHGRXEOÆHQVpÆOHYDQW½SOXVGH}HW concurrence, la productivité et l’innovation, ainsi
GHYUDLW DWWHLQGUH } PLOOLRQV HQ  (Q RXWUH RQ qu’en améliorant l’accès aux compétences. Pour
SUÆYRLWTXHOHWUDƄF,QWHUQHWPRQGLDOVHUD}IRLVSOXV HQ EÆQÆƄFLHU OHV PLFURHQWUHSULVHV HW OHV SHWLWHV HW
ÆOHYÆHQTXpLOQHOpÆWDLWHQ moyennes entreprises devront cependant surmonter
Il reste cependant important de surveiller la fracture divers obstacles.
QXPÆULTXH%LHQTXp,QWHUQHWDLWYXOHQRPEUHGHVHV Dans les pays en développement, nombre de petites
XWLOLVDWHXUVDXJPHQWHUGH}HQWUHHW entreprises continuent de peu utiliser les moyens
plus de la moitié de la population mondiale n’y a numériques pour participer aux chaînes de valeur,
pas encore accès. Les services à haut débit ont FHTXLVpH[SOLTXHSDUOpLQVXIƄVDQFHGHODFRQQHFWLYLWÆ
WHQGDQFH½ÇWUHUHODWLYHPHQWOHQWVHWFRØWHX[GDQVOHV la méconnaissance des avantages du numérique,
pays en développement, dans les cas où ils y sont OHV GÆƄFLWV GH FRPSÆWHQFHV HW GpDXWUHV REVWDFOHV ,O
disponibles, ce qui limite la capacité des entreprises importe que les systèmes numériques soient conçus
et des personnes à les utiliser de façon productive. de manière à faciliter la bonne intégration des petites
6HXOHPHQW }  GH OD SRSXODWLRQ DGXOWH PRQGLDOH entreprises dans les chaînes de valeur. Les plateformes
utilise Internet pour payer des factures ou acheter des en ligne sont de plus en plus utilisées, en particulier
SURGXLWV(WWDQGLVTXHSOXVGH}GHODSRSXODWLRQ dans les secteurs où la concurrence mondiale est forte
se procure déjà des biens et des services en ligne et où les acheteurs et les vendeurs sont nombreux.
dans plusieurs pays développés, cette proportion est Les petits producteurs sont plus susceptibles de tirer
LQIÆULHXUH ½ }  GDQV OD SOXSDUW GHV 30$ 'H SOXV parti de leur participation à des plateformes mondiales
la plupart des microentreprises et des petites et VpLOVFLEOHQWXQFUÆQHDXFRPPHUFLDOELHQGÆƄQLSOXWÑW
moyennes entreprises des pays en développement que d’affronter la concurrence sur les marchés de
sont mal préparées pour tirer parti de l’économie masse.
numérique et risquent donc de rater des occasions
L’évolution de l’économie numérique s’accompagne
d’accroître leur productivité et leur compétitivité. Les
GHOpHVVRUGXˆ}FRPPHUFHGHVW¿FKHV}˜TXLVpDSSXLH
petites entreprises utilisent généralement beaucoup
sur les plateformes d’emploi en ligne. Ce type de
moins Internet pour la vente en ligne que les grandes
commerce crée de nouvelles possibilités de revenus
HQWUHSULVHV 6HXOHPHQW }  GHV LPSULPDQWHV} '
pour les habitants des pays en développement
utilisées à travers le monde se trouvent en Afrique et en
TXL GLVSRVHQW GpXQH FRQQHFWLYLWÆ VXIƄVDQWH HW GHV
Amérique latine, et le recours aux robots est également
compétences voulues. Ces plateformes permettent
très limité dans la plupart des pays en développement,
DX[ FRQFHSWHXUV GH VLWHV :HE DX[ SURJUDPPHXUV
½OpH[FHSWLRQGHTXHOTXHVSD\VGp$VLHRÖLOHVWDVVH]
aux traducteurs, aux commerçants, aux comptables
répandu. À mesure que l’économie numérique évolue,
et aux personnes exerçant beaucoup d’autres types
il devient toujours plus important de permettre au plus
de métier d’offrir leurs services à l’étranger. Chaque
grand nombre possible de particuliers et d’entreprises
des pays en développement d’y participer et d’en DQQÆH TXHOTXH } PLOOLRQV GpXWLOLVDWHXUV \ DFFÅGHQW
EÆQÆƄFLHU SRXUWURXYHUGHVW¿FKHV½DFFRPSOLURXGHVSHUVRQQHV
possédant certaines compétences. Cela étant, si la
main-d’œuvre devenait largement excédentaire sur
/pÆFRQRPLHQXPÆULTXHWUDQVIRUPHOHFRPPHUFH
ces plateformes, son pouvoir de négociation serait
OHVHPSORLVHWOHVFRPSÆWHQFHV
VXVFHSWLEOH GpHQ S¿WLU GpRÖ XQ ULVTXH GH FRXUVH ½
/HV WHFKQRORJLHV QXPÆULTXHV LQƅXHQW VXU OHV l’abîme en matière de salaires et de conditions de
perspectives des microentreprises et des petites et WUDYDLO&HUWDLQVH[SHUWVDYHUWLVVHQWTXHOHˆ}WUDYDLOHQ
moyennes entreprises, particulièrement celles des QXDJH}˜HWOHˆ}WUDYDLO½ODW¿FKH}˜SRXUUDLHQWFRQGXLUH½
pays en développement, de participer au commerce la marchandisation du travail. Il importera de poursuivre

xiv | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


APERÇU GÉNÉRAL

les recherches et le dialogue sur les politiques à mener OH PDUFKÆ GX WUDYDLO}  OD FRQFXUUHQFH}  OD VFLHQFH OD
pour garantir que ce segment de l’économie, qui WHFKQRORJLHHWOpLQQRYDWLRQ}OHVTXHVWLRQVEXGJÆWDLUHV}
continue de croître, fournira des emplois décents et les politiques commerciales et industrielles. Cela
de qualité. H[LJH XQH FROODERUDWLRQ LQWHUVHFWRULHOOH HIƄFDFH WDQW
Le renforcement de la numérisation et de au sein du gouvernement qu’avec les autres parties
l’automatisation fait naître de nouveaux types prenantes. Les gouvernements devraient chercher à
d’emploi et de travail, transforme la nature du travail tirer parti des contributions que l’économie numérique
HW OHV FRQGLWLRQV GH WUDYDLO PRGLƄH OHV EHVRLQV HQ peut apporter à certains objectifs de développement
compétences et perturbe le fonctionnement des durable. La coordination des politiques
marchés du travail et la division internationale du travail. LQWHUVHFWRULHOOHV HVW GLIƄFLOH SRXU WRXV OHV SD\V PDLV
La capacité des pays et des entreprises à exploiter plus particulièrement pour ceux qui disposent de
les nouvelles ressources numériques deviendra un UHVVRXUFHV WUÅV OLPLWÆHV 'HX[LÅPHPHQW DƄQ GH
facteur clef de la compétitivité. Les effets globaux de permettre l’élaboration de politiques et de stratégies
ODQXPÆULVDWLRQUHVWHQWLQFHUWDLQV}LOVVHURQWIRQFWLRQ fondées sur des données factuelles, il est nécessaire
du contexte et varieront considérablement d’un pays d’aider les pays en développement, et en particulier
à l’autre et d’un secteur à l’autre. De ce fait, il est les PMA, à renforcer leur capacité de collecter des
de plus en plus important pour les pays de veiller à données de qualité en grande quantité sur les aspects
GLVSRVHUGpXQHRIIUHVXIƄVDQWHGHWUDYDLOOHXUVTXDOLƄÆV pertinents de l’économie numérique. Troisièmement,
possédant de solides compétences cognitives, OHV SD\V TXL RQW OH EHVRLQ OH SOXV XUJHQW GH GÆƄQLU
capacités d’adaptation et facultés créatives pour des politiques relatives à l’économie numérique sont
SRXYRLUˆ}WUDYDLOOHUDYHFOHVPDFKLQHV}˜ ceux qui sont actuellement relativement peu préparés
pour participer à cette économie et qui n’ont qu’une
/DUDSLGLWÆGHOpÆYROXWLRQWHFKQRORJLTXHHVWXQHQMHX expérience limitée de la numérisation.
½SOXVLHXUVIDFHWWHVTXLUHFRXYUHGHQRPEUHX[ Dans le Rapport 2017 sur l’économie de l’information,
domaines d’action plusieurs domaines d’action sont évoqués, dont
Pour les décideurs, il ne sera pas facile de suivre le la connectivité. Dans beaucoup de pays en
rythme rapide du changement technologique dans développement, la possibilité d’accéder aux TIC de
un contexte où l’avenir se caractérise par un degré IDÄRQVDWLVIDLVDQWHHW½SUL[DERUGDEOHUHVWHLQVXIƄVDQWH
d’incertitude élevé. La problématique des politiques à pour permettre aux microentreprises et aux petites
PHQHU HVW IRQFWLRQ GX FRQWH[WH}  HOOH YDULH IRUWHPHQW HW PR\HQQHV HQWUHSULVHV GpDIIURQWHU HIƄFDFHPHQW OD
selon le degré de préparation du pays en vue de concurrence sur Internet. Les mesures à adopter pour
participer à l’économie numérique et d’en tirer parti, les remédier à cette situation, au niveau national aussi
PMA étant les moins bien préparés à cet égard. Pour bien qu’international, doivent notamment faire en sorte
ces derniers, il sera particulièrement crucial d’élaborer que les cadres directifs et réglementaires garantissent
et de mettre en œuvre des politiques appropriées, tout la présence d’un marché des télécommunications
d’abord pour éviter d’aggraver encore leur retard à ouvert, transparent et équitable pour attirer de
mesure que l’économie numérique évolue, ainsi que nouveaux investissements. Pour rendre le haut débit
pour saisir les nouvelles possibilités qui se présentent. plus abordable, on peut notamment prendre des
Les pays diffèrent également les uns des autres quant mesures pour partager les infrastructures, pour gérer
à leur capacité de formuler, de mettre en œuvre et de HIƄFDFHPHQWOHVSHFWUHHWSRXUÆYLWHUGpLPSRVHUGHV
suivre des politiques relatives à l’économie numérique. taxes et des droits d’importation élevés sur le matériel
Pour qu’aucun pays ne soit laissé à l’écart, il faut donc et les services de télécommunication et de TIC.
renforcer considérablement l’action menée au niveau Un autre domaine essentiel est l’éducation et la
mondial pour apporter l’appui voulu aux pays qui en formation. Tous les pays devront adapter leurs
ont besoin. systèmes d’éducation et de formation pour transmettre
/D TXHVWLRQ GHV SROLWLTXHV ½ PHQHU UHYÇW SOXVLHXUV les compétences exigées par l’économie numérique.
facettes. Premièrement, il existe toute une série Cela est essentiel non seulement pour les jeunes qui
de domaines qu’il convient d’aborder selon une arrivent sur le marché du travail, mais aussi pour les
approche globale, tels que le développement des travailleurs, qui doivent suivre de nouvelles formations
LQIUDVWUXFWXUHVGHOpÆGXFDWLRQHWGHVFRPSÆWHQFHV} et se préparer à apprendre tout au long de leur vie

xv
pour répondre aux exigences de différents emplois la logistique commerciale, de la numérisation et
et acquérir la capacité d’adapter leurs compétences. du commerce électronique. De plus en plus de
Les priorités peuvent varier d’un pays à l’autre. Par SURGXLWV VRQW IRXUQLV SDU YRLH QXPÆULTXH SOXWÑW TXH
H[HPSOH OHV 30$ GHYURQW SHXWÇWUH VpDWWDFKHU livrés physiquement, et l’expansion du commerce
avant tout à former de plus en plus d’étudiants et électronique des produits physiques suppose
de travailleurs aux outils numériques, ainsi qu’à une croissance rapide des envois de petits colis
constituer un réservoir de spécialistes des TIC. Ces et de biens de faible valeur, phénomène parfois
politiques devraient également viser à multiplier les GÆVLJQÆ VRXV OH QRP GH ˆ} WVXQDPL GH FROLV} ˜ /HV
possibilités qu’ont les travailleurs et les enseignants décideurs devraient étudier et exploiter la dimension
GpDPÆOLRUHU OHXUV TXDOLƄFDWLRQV ½ SURPRXYRLU GH internationale du commerce électronique, et créer
nouveaux moyens de développer les compétences les conditions, les procédures et les ressources qui
non cognitives, à adapter les méthodes et les permettraient au commerce électronique de prospérer
capacités d’enseignement, et à rendre les nouvelles (par exemple, en harmonisant les normes), sans
aptitudes nécessaires plus attrayantes aux yeux des
RXEOLHUOHVLQWÆUÇWVGHVPLFURHQWUHSULVHVHWGHVSHWLWHV
étudiants et des travailleurs. En outre, il convient de
et moyennes entreprises. Les nouvelles technologies
SUÇWHU DWWHQWLRQ ½ OD GLPHQVLRQ VRFLDOH HW SROLWLTXH
peuvent aider à remédier à certains points de blocage
du changement technologique, de l’innovation et de
logistiques. Elles peuvent par exemple aider à gérer
la création d’emplois. Une politique de redistribution
les trajets en calculant les itinéraires les plus rapides
volontariste peut contribuer à atténuer le risque que la
ou en déterminant les points de collecte qui réduisent
société se polarise davantage et que les inégalités de
au minimum le carburant et le temps nécessaires.
revenus se creusent. Aujourd’hui, seul un quart de la
Les experts de la facilitation du commerce et les
SRSXODWLRQ PRQGLDOH HQYLURQ EÆQÆƄFLH GpXQ V\VWÅPH
XUEDQLVWHVSHXYHQWWLUHUSDUWLGHOpLPSUHVVLRQ}'SRXU
de protection sociale apportant un soutien aux
WUDYDLOOHXUVTXLVRQWDXFKÑPDJHHQWUHGHX[HPSORLV UÆGXLUHODQÆFHVVLWÆGHWUDQVSRUWHUOHVSURGXLWVƄQDX[
ou qui ne travaillent pas régulièrement. sur de longues distances.

Les pays devraient également étudier les moyens L’économie numérique s’appuie de plus en plus sur
d’intégrer les outils numériques dans la promotion des la production, le stockage, le traitement et le transfert
exportations. Dans la plupart des pays, les activités de données, à l’échelle nationale et internationale.
de promotion et de renforcement des capacités en L’accessibilité et l’analyse des données deviennent
matière d’exportations et de commerce ne sont pas stratégiquement importantes en tant que moyens de
VXIƄVDPPHQWDGDSWÆHVSRXUDLGHUOHVPLFURHQWUHSULVHV rendre les entreprises plus compétitives dans tous les
et les petites et moyennes entreprises à participer à secteurs. Les décideurs doivent concilier le besoin
l’économie numérique. Les organismes de promotion qu’ont les entreprises de recueillir et d’analyser des
du commerce devraient incorporer des outils GRQQÆHVSRXULQQRYHUHWDPÆOLRUHUOHXUHIƄFDFLWÆDYHF
numériques dans les services qu’ils offrent aux petites les préoccupations des différentes parties prenantes en
entreprises. Par exemple, il serait possible de mieux matière de sécurité, de vie privée, et de circulation et de
tirer parti des plateformes en ligne pour faire connaître propriété des données. Pour ce faire, ils doivent agir au
les entreprises au niveau international et atteindre niveau national, en collaboration avec les associations
des groupes cibles, ainsi que pour faciliter la collecte professionnelles et les groupes de consommateurs,
et l’analyse des données et évaluer les besoins des ainsi qu’au niveau international. Le système actuel
clients. Les circuits de commercialisation en ligne de protection des données est fragmenté, différentes
devenant de plus en plus importants, il convient approches réglementaires étant suivies aux échelons
de recourir davantage aux outils commerciaux mondial, régional et national. En outre, bon nombre
numériques et aux médias sociaux dans le cadre des de pays en développement ne disposent toujours
manifestations et des salons professionnels, ainsi GpDXFXQH OÆJLVODWLRQ GDQV FH GRPDLQH 3OXWÑW TXH GH
que des autres activités visant à faciliter le commerce mener plusieurs initiatives parallèles, les organisations
électronique. Les partenariats public-privé peuvent régionales et mondiales feraient mieux de concentrer
ÇWUHXWLOHV½FHWÆJDUG leurs efforts sur une initiative autour de laquelle elles
Les décideurs doivent approfondir leur compréhension peuvent s’unir ou sur un petit nombre d’initiatives
des questions qui se trouvent au croisement de compatibles au niveau international.

xvi | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


APERÇU GÉNÉRAL

Étant donné que le commerce des biens et le considérablement son appui, qui est actuellement
commerce des services sont tous deux de plus en LQVXIƄVDQW(QHIIHWODSDUWGHOpDLGHDXFRPPHUFHTXL
plus touchés par la numérisation et qu’ils passent de HVWFRQVDFUÆHDX[7,&HVWSDVVÆHGH}VXUODSÆULRGH
plus en plus par Internet, il importe aujourd’hui que  ½ VHXOHPHQW }  HQ  ,O FRQYLHQW
les responsables de la politique commerciale tiennent donc d’agir avec détermination. Pour exploiter les
compte de la manière dont Internet est administré et connaissances existantes et optimiser les synergies
exploité. Les modalités d’élaboration des politiques avec les partenaires, il est notamment possible de
commerciales sont très différentes des modalités recourir à l’initiative eTrade for all. La CNUCED a
d’administration des politiques relatives à Internet. également lancé un projet pour aider les PMA à
La formulation des politiques commerciales s’appuie évaluer leur état de préparation en vue de participer
sur des négociations d’État à État à huis clos, alors avantageusement au commerce électronique et à
que la gouvernance d’Internet se caractérise par des d’autres activités de l’économie numérique. Ce projet
dialogues multipartites et publics. Le Rapport 2017 les aidera également à recenser les domaines où un
sur l’économie de l’information fait ressortir différents appui ciblé est particulièrement nécessaire.
moyens par lesquels les responsables de la politique
L’économie numérique étant porteuse de
commerciale peuvent dialoguer avec les acteurs de la
transformations, tant les pays développés que les pays
communauté Internet pour veiller à ce que les futurs
en développement chercheront des moyens d’adapter
accords qui auront des incidences sur le commerce
leurs politiques et leurs stratégies. Il importe à cet égard
dans le cadre de l’économie numérique soient
d’éviter autant que possible de chercher à réinventer
réalistes d’un point de vue pratique et viables sur le
ODURXH/HVSD\VGRLYHQWSOXWÑWVpDWWDFKHU½FROODERUHU
plan politique.
et à échanger des données d’expérience aussi bien
sur les avantages qu’ils ont tirés de la numérisation
8QDSSXLHWXQHFROODERUDWLRQGHWUÅVJUDQGH TXH VXU OHV FRØWV HW OHV SUREOÅPHV TXL HQ GÆFRXOHQW
DPSOHXUVRQWQÆFHVVDLUHVDXQLYHDXLQWHUQDWLRQDO Le nouveau Groupe intergouvernemental d’experts du
Pour éviter que l’évolution de l’économie numérique commerce électronique et de l’économie numérique
n’aggrave les fractures numériques et les inégalités de de la CNUCED servira donc utilement d’instance de
revenus, et pour augmenter le nombre d’habitants et dialogue aux États membres, auxquels il permettra de
d’entreprises des pays en développement qui ont la mener des discussions multilatérales sur les politiques
FDSDFLWÆGHSDUWLFLSHUHIƄFDFHPHQW½FHWWHÆFRQRPLH à adopter et de se pencher sur les bonnes pratiques
la communauté internationale devra accroître très dans les domaines d’action pertinents.

xvii
xviii | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION
UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
EN CONSTANTE ÉVOLUTION

/H UÑOH GHV WHFKQRORJLHV GH OpLQIRUPDWLRQ HW GH %LHQ TXH OH U\WKPH GH OD WUDQVIRUPDWLRQ
la communication (TIC) dans la mise en œuvre numérique diffère d’un cas à l’autre, elle
du Programme de développement durable à présente à la fois des possibilités et des risques
OpKRUL]RQ}JDJQHHQLPSRUWDQFH6XLWH½OD pour tous les pays, peu importe leur niveau de
UÆGXFWLRQGHVFRØWVGHUHFXHLOGHVWRFNDJHHWGH développement. Les effets qui y sont associés
traitement des données et à la forte augmentation dépendent du degré de préparation des pays,
de la puissance de calcul, la numérisation est en GHVHQWUHSULVHVHWGHVSRSXODWLRQV½SURƄWHUGH
train de transformer de plus en plus d’activités la numérisation. Le présent chapitre permettra
économiques dans le monde. Toutefois, le au lecteur de se familiariser avec certaines des
rythme auquel l’économie numérique évolue principales caractéristiques de cette économie
varie considérablement. Certains pays ont numérique en pleine évolution, ainsi que de ses
rapidement adopté les nouvelles technologies, incidences sur le développement, et propose
PDLV OD SOXSDUW VRQW HQFRUH ORLQ GpÇWUH SUÇWV ½ une feuille de route destinée à faciliter la
participer à l’économie numérique. consultation du reste du rapport.
 ¶ ¶  
 ¶ 

3RVVLELOLWÆV
RisTXHs
0'0178'..' Ð4'
%1//'0%'X%'..'
&707/Ï4+37'

$XWRQRPLVDWLRQ ¦ODUJLVVHPHQW
GHVIHPPHV /DQXPÆULVDWLRQDGH
GHODIUDFWXUH
IRUWHVUÆSHUFXVVLRQV
VXUODPLVHHQzXYUH QXPÆULTXH
GX3URJUDPPH HWDFFURLVVHPHQWGHV
LQÆJDOLWÆVGHUHYHQXV
GHGÆYHORSSHPHQW
GXUDEOH½OpKRUL]RQ
3DUWLFLSDWLRQSOXVDFWLYH 
DXPDUFKÆPRQGLDOHW ¦limination GH
DX[FKDËQHVGHYDOHXU FHUWDLQVHPSORLV
HWW¿FKHVHQUDLVRQGH

$FFÅVGHVSHWLWHV 6HVLQFLGHQFHVGÆSHQGHQW OpautoQRmLVation


HQWUHSULVHVDX[PDUFKÆV GHVIDFWHXUVVXLYDQWV: 3URWHFWLRQGX
GpH[SRUWDWLRQ OHGHJUÆGHSUÆSDUDWLRQGHVSD\V FRQVRPPDWHXU
5HQVHLJQHPHQWVVXUOHV ODSURSRUWLRQGHVHQWUHSULVHV
VRXUFHVGHILQDQFHPHQW FRQILGHQWLDOLWÆ
HWGHVSRSXODWLRQVTXLYRQWWLUHU
HWOHVFRQGLWLRQV SDUWLGHODQXPÆULVDWLRQ GHVGRQQÆHVHW
FRPPHUFLDOHV F\EHUFULPLQDOLWÆ

1SJODJQBMFTUFDIOPMPHJFT
TXLVRXVWHQGHQWOpÆYROXWLRQ
GHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH
/DFDSDFLWÆGpH[SORLWHUOHVQRXYHOOHV
WHFKQRORJLHVYDGDQVXQQRPEUH
FURLVVDQWGHFDV:
5RERWLTXH ,QIRUPDWLTXH
VWLPXOHU HQQXDJH
ODFRPSÆWLWLYLWÆ
,QWHOOLJHQFH $QDO\VH
SHUPHWWUHGHPLHX[WLUHUSDUWL DUWLILFLHOOH GHPÆJDGRQQÆHV
GHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH

IQWHUQHW
GHVREMHWV ,PSUHVVLRQ'

8QHDQDO\VHSOXVSRXVVÆHHWXQ
GLDORJXHSOXVLQWHQVHVRQWQÆFHVVDLUHV
/HVLQFHUWLWXGHVOLÆHV½OpRULHQWDWLRQTXHSRXUUDLWVXLYUHOD
WUDQVIRUPDWLRQQXPÆULTXHVRQWWHOOHVTXpHOOHVMXVWLILHQWXQH
DQDO\VHSOXVDSSURIRQGLHXQGLDORJXHSOXVLQWHQVHHWODSULVHGH
PHVXUHVSOXVÆQHUJLTXHVSDUOpHQVHPEOHGHVSDUWLHVSUHQDQWHV
CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

A. IMPORTANCE DE LA UÆDOLVDWLRQGHOp2''}FLEOH}Ÿ}DFFURËWUHQHWWHPHQW

TRANSFORMATION les exportations des pays en développement et


doubler la part des pays les moins avancés (PMA)
NUMÉRIQUE DE GDQVOHVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHVGpLFL½
L’ÉCONOMIE POUR Il n’est pas surprenant que les effets de la numérisation
LE DÉVELOPPEMENT sur les économies et les sociétés soient au cœur
L’économie mondiale ressent de plus en plus les effets de plusieurs dialogues et processus stratégiques
des technologies numériques, qui peuvent entraîner internationaux. À la Conférence ministérielle tenue
des perturbations potentiellement profondes pour la HQ MXLOOHW  OHV ¦WDWV PHPEUHV GH OD &18&('
structure industrielle, l’acquisition de compétences, ont décidé de créer un Groupe intergouvernemental
la production et le commerce, et nécessiteront par
d’experts du commerce électronique et de l’économie
conséquent la mise en place de cadres réglementaires
QXPÆULTXH HW OH *URXSH GHV  *  D GLIIXVÆ XQH
appropriés. Dans son Examen d’ensemble de
Déclaration ministérielle sur l’économie numérique en
OD PLVH HQ zXYUH GHV WH[WHV LVVXV GX 6RPPHW
mondial sur la société de l’information, l’Assemblée DYULO. Le commerce électronique et le commerce
générale de l’Organisation des Nations Unies s’est QXPÆULTXHƄJXUHQWÆJDOHPHQWHQERQQHSODFHSDUPL
HQJDJÆH ½ PHWWUH ½ SURƄW OH SRWHQWLHO GHV 7,& SRXU les thèmes des débats prévus dans le cadre de la
réaliser le Programme de développement durable Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du
½ OpKRUL]RQ}  HQ QRWDQW TXH FHV WHFKQRORJLHV FRPPHUFH 20& RUJDQLVÆHHQGÆFHPEUH'pXQH
pouvaient accélérer les progrès dans la réalisation manière plus générale, le commerce électronique et la
GH OpHQVHPEOH GHV } REMHFWLIV GH GÆYHORSSHPHQW transformation numérique des entreprises restent des
durable (ODD). Différentes TIC et la transformation aspects fondamentaux du suivi du Sommet mondial
numérique des activités économiques présentent un
sur la société de l’information.
LQWÆUÇW GLUHFW SRXU OD UÆDOLVDWLRQ GH SOXVLHXUV GH FHV
objectifs, comme cela a été souligné dans différentes Un grave sujet de préoccupation est la persistance
publications. GHV ˆ} IUDFWXUHV QXPÆULTXHV} ˜ TXL VRQW REVHUYÆHV
La transformation numérique des transactions sur le plan de l’accès aux TIC et de leur utilisation,
et activités économiques peut aider à surmonter en particulier entre les riches et les pauvres (entre
certains obstacles qui se dressent sur la voie OHV SD\V HW ½ OpLQWÆULHXU GH FHX[FL  HQWUH OHV ]RQHV
d’un développement plus inclusif. Par exemple, urbaines et les régions rurales, ainsi qu’entre les sexes
les TIC, le commerce électronique et d’autres YRLU FKDS} ,,  /HV LPSRUWDQWHV YDULDWLRQV FRQVWDWÆHV
applications numériques peuvent servir à promouvoir quant au degré de préparation des pays à participer
l’entrepreneuriat, notamment en assurant à l’économie numérique et à en tirer parti augmentent
l’autonomisation des femmes en tant que chefs le risque que ces écarts se creusent encore, avec
GpHQWUHSULVH HW FRPPHUÄDQWHV 2''}  FLEOH E  OHV
pour conséquence le renforcement des inégalités de
activités productives, la créativité et l’innovation,
UHYHQXV3DUPLOHV30$}SHUVRQQHVXUVHXOHPHQW
ainsi que la création d’emplois décents. Ils peuvent
utilise Internet à l’heure actuelle, et l’exclusion
également stimuler la croissance des microentreprises
et des petites et moyennes entreprises (MPME) numérique demeure une réalité.
et faciliter leur intégration dans le secteur formel, Néanmoins, l’accès à haut débit à des capacités de
QRWDPPHQWSDUOpDFFÅVDX[VHUYLFHVƄQDQFLHUVIRQGÆV calcul et de stockage de plus en plus grandes, ainsi
VXUOHV7,& 2''}FLEOH} ,OHVWSRVVLEOHGpXWLOLVHUOHV TXH OD EDLVVH VSHFWDFXODLUH GX FRØW GHV PDWÆULHOV
solutions numériques pour faciliter l’accès des MPME
télématiques et des services de gestion des données,
GHV SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW DX[ VHUYLFHV ƄQDQFLHUV
favorisent la croissance de l’économie numérique. Cela
(paiements en ligne et par téléphone mobile) et aux
marchés (par exemple, en exploitant les possibilités a, directement et indirectement, des conséquences
offertes par les marchés virtuels), ainsi que pour positives et négatives pour les pays à tous les niveaux
permettre leur intégration aux chaînes de valeur de développement. La prochaine section met en
2''}FLEOH} (QRXWUHOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH lumière certaines des principales technologies qui
YD MRXHU XQ UÑOH GH SOXV HQ SOXV LPSRUWDQW GDQV OD déterminent l’évolution de l’économie numérique.

3
Cette économie numérique en évolution constante
B. PRINCIPALES découle de l’apparition et l’adoption de nouvelles
TECHNOLOGIES technologies et innovations au cours de plusieurs
décennies. Les étapes décisives de ce processus sont
QUI SOUS-TENDENT l’avènement de l’ordinateur personnel commercialisé
L’ÉCONOMIE ½ JUDQGH ÆFKHOOH GÅV OH PLOLHX GHV DQQÆHV} 
NUMÉRIQUE l’arrivée à maturité des outils de conception
numérique et du matériel de fabrication robotisé
,O QpH[LVWH DXFXQH GÆƄQLWLRQ GH OpH[SUHVVLRQ ˆ} ÆFRQRPLH GDQV OHV DQQÆHV}  OpHQYROÆH GH OpH[WHUQDOLVDWLRQ
QXPÆULTXH} ˜ TXL VRLW ODUJHPHQW DFFHSWÆH PDLV %XNKW HW GH OD GÆORFDOLVDWLRQ GHSXLV OpDQ}  HW OD
HW +HHNV   RQW ÆODERUÆ XQH PÆWKRGH FRPPRGH capacité croissante des multinationales de mieux
pour aborder cette question. Il s’agit pour eux de faire utiliser des systèmes informatiques d’entreprise
une distinction en fonction du champ d’application de jadis disparates et d’améliorer l’interopérabilité
FH FRQFHSW VHORQ TXH FHOXLFL HVW ˆ} GH EDVH} ˜ ÆWURLW RX et la coordination. Aujourd’hui, l’intégration des
ODUJH ƄJ}, /HVFKDPSVGpDSSOLFDWLRQGHEDVHHWÆWURLW chaînes d’approvisionnement a lieu dans le cadre de
concernent le secteur de la production télématique et l’élaboration des systèmes de gestion numérique,
englobent divers services numériques (par exemple, les encore que ce soit à un rythme relativement lent dans
services des centres d’appel externalisés) et les services GHQRPEUHX[SD\VHQGÆYHORSSHPHQW YRLUFKDS},,, 
GHOpÆFRQRPLHGHVSODWHIRUPHV SDUH[HPSOH)DFHERRNHW /Dˆ}WURLVLÅPHUÆYROXWLRQLQGXVWULHOOH}˜IRQGÆHVXUOHV
Google). Le champ d’application large comprend l’utilisation TIC, a préparé le terrain pour la quatrième révolution.
de diverses technologies numériques dans l’exécution Cette révolution qui vient de se produire est due à
d’activités telles que celles menées dans les secteurs une combinaison de technologies qui sont de plus
des affaires électroniques, du commerce électronique, en plus présentes dans les systèmes mécaniques,
GH OpDXWRPDWLVDWLRQ HW GH OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH ,$  les communications et les infrastructures. Une
GÆVLJQÆV FROOHFWLYHPHQW SDU OpH[SUHVVLRQ ˆ} ÆFRQRPLH GH gamme sans cesse croissante d’appareils TIC, et
OpDOJRULWKPH} ˜  ˆ} OpÆFRQRPLH GX SDUWDJH} ˜ SDU H[HPSOH en particulier de logiciels, ont acquis une importance
Uber et Airbnb) et les plateformes de travail en ligne (par de plus en plus grande dans les secteurs de la
H[HPSOH8SZRUNHW$PD]RQ0HFKDQLFDO7XUN 7RXVFHV IDEULFDWLRQGHVVHUYLFHVGHVWUDQVSRUWVHWPÇPHGH
aspects sont examinés dans le présent rapport. l’agriculture (par exemple, l’agriculture de précision).
Les technologies et processus sous-jacents ont
des répercussions profondes pour l’organisation du
)LJXUH, 5HSUÆVHQWDWLRQGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH travail, la production et le commerce, de sorte que
la fragmentation organisationnelle et géographique
Champ d’application large :
Économie numérisée observée à l’heure actuelle se manifeste désormais
Champ d’application étroit : dans les fonctions d’entreprise et les catégories
Économie numérisée
GpHPSORLV½IRUWHLQWHQVLWÆGHFRQQDLVVDQFHV FKDS},,,
Niveau de base : Secteur
des services numérique (TI/TIC) HW ,9  3RXU OHV ƄUPHV PDQXIDFWXULÅUHV GpHQYHUJXUH
PRQGLDOHODWUDQVIRUPDWLRQQXPÆULTXHLQƅXHVXUWRXV
Affaires les segments de la chaîne d’approvisionnement, de la
électroniques
Commerce logistique d’entrée et de la gestion des fournisseurs
électronique
aux processus internes et à la gestion de la clientèle
Services Industrie 4.0
Fabrication Services de numériques &18&(' E  /H SOHLQ HIIHW GH OpÆFRQRPLH
de matériels consultation sur
les logiciels et les TI
Agriculture numérique ne se manifestera clairement que lorsque
de précision
Services Économie de tous ces facteurs auront atteint leur maturité, à
d’information Télécommunications plateformes
Économie
algorithmique
condition qu’ils y arrivent, et une fois qu’ils seront
Économie de partage
intégrés et largement utilisés. Toutefois, divers facteurs
Économie à la tâche tels que les risques pour la sécurité des données, les
pressions exercées au sujet de leur localisation, de
PÇPHTXHOHVTXHVWLRQVGHUHFXHLOGHVGRQQÆHVHWGH
protection de la vie privée, peuvent ralentir fortement
6RXUFH}%XNKWHW+HHNV
son développement.

4 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

Les sous-sections suivantes examinent les principales  ,QWHOOLJHQFHDUWLƂFLHOOH


technologies qui sous-tendent l’économie numérique
3DU ˆ} LQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH} ˜ RQ HQWHQG OD FDSDFLWÆ
en évolution. Elles comprennent la robotique avancée,
de certaines machines d’imiter un comportement
OpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOH ,$ Op,QWHUQHWGHVREMHWV ,G2 
l’informatique en nuage, l’analyse de mégadonnées, humain intelligent. Il peut s’agir pour elles d’exécuter
OpLPSUHVVLRQHQWURLVGLPHQVLRQV ' HWOHVSDLHPHQWV GLYHUVHV W¿FKHV FRJQLWLYHV WHOOHV TXH OD GÆWHFWLRQ
ÆOHFWURQLTXHV 0ÇPH VL OD SOXSDUW GHV SD\V HQ le traitement de la langue orale, le raisonnement,
développement en sont encore à un stade très précoce l’apprentissage, la prise de décisions et la capacité
de l’utilisation de ces technologies, il est important avérée de manipuler des objets en conséquence
pour eux d’acquérir une meilleure compréhension de 2&'(D /HVV\VWÅPHVLQWHOOLJHQWVFRPELQHQW
leurs répercussions possibles. En outre, plusieurs de l’analyse de mégadonnées, l’informatique en nuage,
FHVWHFKQRORJLHVVRQWPLVHV½SURƄWSRXUVRXWHQLUOHV les communications de machine à machine et l’Internet
efforts déployés en vue de la réalisation des ODD. des objets pour fonctionner et apprendre (OCDE,
  $YHF OHV ORJLFLHOV GpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH OHV
robots peuvent fonctionner de manière de plus en
1. Robotique avancée plus indépendante par rapport aux décisions prises
Les robots industriels existent depuis des décennies, par leurs créateurs et opérateurs humains.
mais ce n’est que récemment qu’ils sont devenus plus À l’heure actuelle, le champ d’application de l’IA se
perfectionnés, réactifs et souples. La révolution de la OLPLWH½GHVW¿FKHVSDUWLFXOLÅUHVGpDPSOHXUUHODWLYHPHQW
production de masse du début du XXe}VLÅFOHDSHUPLV restreinte, fort éloignées de celles qui exigent le type
de disposer de machines dédiées capables d’effectuer d’intelligence générale et adaptable que possèdent
GHVRSÆUDWLRQVUÆSÆWLWLYHV$XƄOGXWHPSVODVRXSOHVVH OHVÇWUHVKXPDLQV7RXWHIRLVOp,$JDJQHHQLPSRUWDQFH
de fonctionnement et la vitesse des robots industriels et à l’échelle mondiale, et elle est déjà intégrée à de
des machines à commande numérique par ordinateur
nombreux produits et services, des fonctionnalités de
RQW DXJPHQWÆ HW OHXU FRØW D GLPLQXÆ 'H QRV MRXUV
recherche et de traduction en ligne aux prévisions de
les machines peuvent faire appel à des algorithmes
circulation en temps réel en passant par les voitures
relativement simples pour ajuster automatiquement
autonomes. Il existe de nombreuses possibilités de
les processus de production. Comme il est de plus en
tirer parti de l’IA pour faciliter la réalisation des ODD.
plus facile d’avoir accès à une puissance de calcul à
3DU H[HPSOH ,%0 XWLOLVH VD VROXWLRQ GpLQWHOOLJHQFH
prix abordable, et suite à l’avènement des technologies
DUWLƄFLHOOH :DWVRQ SRXU UÆVRXGUH FHUWDLQV GHV
GHVFDSWHXUV½FRØWPRGLTXHOHUHFXHLOHWOHSDUWDJH
principaux problèmes de l’Afrique dans les domaines
de données opérationnelles à l’intérieur des usines
de l’agriculture, des soins de santé, de l’éducation,
HW PÇPH GpXQH XVLQH ½ OpDXWUH RQW UHQGX SRVVLEOH OD
de l’énergie et de l’eau dans le cadre de l’initiative
ˆ}PDLQWHQDQFHSUÆGLFWLYH}˜FHTXLSHUPHWGpÆYLWHUOHV
LQWLWXOÆHˆ}3URMHFW/XF\}˜.
erreurs de traitement ou les pannes de machines.
À mesure que les robots deviennent de plus en
 /p,QWHUQHWGHVREMHWV}'HVFDSWHXUV
plus intelligents et réactifs, le champ d’application
de l’automatisation numérique s’étend. Les robots
LQWÆJUÆVDX[WÆOÆSKRQHVLQWHOOLJHQWV
SRXUUDLHQW H[ÆFXWHU FHUWDLQHV W¿FKHV DQWÆULHXUHPHQW L’Internet des objets (IdO) est un concept selon
DFFRPSOLHVSDUGHVÇWUHVKXPDLQVPDLVLOVSHXYHQWDXVVL lequel il est possible de connecter non seulement les
IRQFWLRQQHU DX[ FÑWÆV GHV WUDYDLOOHXUV SRXU DXJPHQWHU personnes et les organisations, mais aussi les objets
OHXU HIƄFDFLWÆ HW OHV DLGHU *U¿FH DX[ DOJRULWKPHV HW OHV DSSDUHLOV &18&(' D  'H QRV MRXUV ½
GpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHRXGpDSSUHQWLVVDJHDXWRPDWLTXH XQ FRØW PRGLTXH GHV FDSWHXUV VRQW LQWÆJUÆV QRQ
les robots sont de plus en plus perfectionnés et capables seulement aux robots et aux matériels de production,
GH ˆ} IDLUH GHV SUÆGLFWLRQV HW GH SUHQGUH GHV GÆFLVLRQV mais aussi à des objets-opérateur connectés, à des
d’une manière de plus en plus automatique, et sur YÆKLFXOHVLQGXVWULHOV½GHVE¿WLPHQWV½GHVROÆRGXFV
XQH JUDQGH ÆFKHOOH} ˜ %U\QMROIVVRQ   $ORUV TXpLO et à des appareils électroménagers. Cela a été rendu
HVW GLIƄFLOH GH SUÆGLUH OHXUV UÆSHUFXVVLRQV OD WHQGDQFH possible par la chute des prix des capteurs qui
à l’automatisation et à la robotisation suscite diverses peuvent transmettre en continu de petits volumes de
inquiétudes, en particulier en ce qui concerne les effets données en ne nécessitant que très peu de puissance
VXUOHVHPSORLVHWOHVFRPSÆWHQFHV YRLUFKDS},9  ÆOHFWULTXH .VKHWUL   /D WUDQVPLVVLRQ VDQV ƄO

5
permet à des objets de se connecter facilement à produits et services, de meilleure qualité et mieux
distance à des systèmes plus importants. Le recueil DGDSWÆV DX[ EHVRLQV GH OHXU FOLHQWÅOH (Q PÇPH
en continu de données en temps réel, à partir de temps, les organismes de surveillance, les autorités
sources multiples et en de nombreux points du de réglementation et les consommateurs s’inquiètent
réseau, permet l’accumulation de vastes quantités des incidences sur la sécurité, la protection de la vie
d’informations. privée et l’utilisation des renseignements personnels,
Les objets connectés envoient des informations parfois à l’insu des consommateurs ou sans leur
GHVWLQÆHV½ÇWUHVWRFNÆHVHWWUDLWÆHVGDQVOHQXDJHHW FRQVHQWHPHQW RX ½ GHV ƄQV TXpLOV QpDXUDLHQW
LOVUDWLRQDOLVHQWOHVSURFHVVXVHWOHVƅX[GHGRQQÆHV pas prévues ou qu’ils n’auraient pas approuvées
6HORQ OHV HVWLPDWLRQV TXHOTXH } PLOOLDUGV GpREMHWV HQFDGUÆ}, 
FRQQHFWÆVVHURQWGÆSOR\ÆVGpLFL½ 8,7HW&,6&2
 /DSOXSDUWGHVLQYHVWLVVHPHQWVHIIHFWXÆVGDQV (QFDGUÆ}, ,PSOLFDWLRQVGHOp,QWHUQHWGHVREMHWV
l’Internet des objets seront faits dans le secteur SRXUODYLHSULYÆHHWODVÆFXULWÆ
PDQXIDFWXULHU FH TXL GHYUDLW UÆGXLUH OHV FRØWV JU¿FH
Les objets connectés et leur utilisation comportent
aux économies réalisées et à une meilleure gestion des des problèmes de sécurité et de protection de la vie
ULVTXHV 'HORLWWH /HVFDSWHXUVHWOHVXLYL*36 privée très particuliers. Sans qu’on s’en rende compte,
(système de géolocalisation par satellite) permettront ils écoutent, observent et mémorisent les lieux et
ˆ}ODVXUYHLOODQFHHQWHPSVUÆHOGX>PRXYHPHQW@GpREMHWV les activités au domicile, au travail ou dans les lieux
physiques d’un point d’origine à une destination, SXEOLFV IUÆTXHQWÆV SDU OHV JHQV DƄQ GH OHXU IDFLOLWHU OD
GX GÆEXW ½ OD ƄQ GH OD FKDËQH GpDSSURYLVLRQQHPHQW vie ou d’aider les entreprises ou les pouvoirs publics
comprenant la fabrication, l’expédition, la distribution, à améliorer les produits ou services qu’ils fournissent
ou à adapter leurs annonces publicitaires en fonction
HWF}˜ ;Xet al.} 
des publics cibles. Ce mode de collecte d’informations
,QWHUQHW 6RFLHW\ E}   QRWH TXpLO H[LVWH pose des risques pour la vie privée si les données
plusieurs moyens par lesquels l’IdO peut favoriser le ainsi recueillies sont utilisées à mauvais escient ou
GÆYHORSSHPHQWGXUDEOH} WRPEHQWHQGHPDXYDLVHVPDLQV0ÇPHOHVGLVSRVLWLIV
qui communiquent des données sur les machines, par
La mise en œuvre de réseaux de capteurs en vue de
IDLUH IDFH DX[ GÆƄV HQYLURQQHPHQWDX[ QRWDPPHQW exemple des informations sur le fonctionnement d’un
en ce qui concerne la qualité et l’utilisation de PRWHXU ½ GHV ƄQV GH GLDJQRVWLF SHXYHQW UÆYÆOHU GHV
l’eau, l’assainissement, les maladies et la santé, renseignements personnels tels que l’heure à laquelle
le changement climatique et la surveillance des un véhicule est utilisé ou l’itinéraire suivi. Dans de
ressources naturelles, pourrait avoir des effets nombreux objets connectés, l’absence d’une interface
considérables et qui ne se limiteraient pas à la gestion XWLOLVDWHXU FODVVLTXH VLJQLƄH TXH OH SURFHVVXV KDELWXHO
GHV UHVVRXUFHV /HV GRQQÆHV UHFXHLOOLHV JU¿FH ½ GH servant à avertir l’utilisateur et à lui donner des choix est
telles applications pourraient également servir à aider
VRXYHQWLQH[LVWDQW 3HSSHW 
OHV XQLYHUVLWÆV HW VFLHQWLƄTXHV ORFDX[ ½ HIIHFWXHU GHV
recherches et leur permettre ainsi d’apporter leur pierre Les objets connectés suscitent également des
½OpÆGLƄFHGHVFRQQDLVVDQFHVVFLHQWLƄTXHVXQLYHUVHOOHV préoccupations relatives à la sécurité. Comme ils
et à inciter les universitaires de talent à poursuivre leurs recueillent des renseignements sensibles et sont de
travaux sans quitter leur pays d’origine.
plus en plus intégrés aux objets qui nous entourent,
C’est ainsi que les technologies numériques telles ils peuvent constituer des cibles de choix pour des
TXH Op,G2 GH PÇPH TXH OHV GRQQÆHV LVVXHV GH personnes mal intentionnées, que ce soit pour
leur utilisation, peuvent constituer une nouvelle recueillir des renseignements illégalement ou à des
ƄQV LOOLFLWHV RX SRXU LQƅXHQFHU OH IRQFWLRQQHPHQW
source de connaissances, d’innovation et de
des objets en question (par exemple, les freins ou la
EÆQÆƄFHV ½ FRQGLWLRQ GpÇWUH XWLOLVÆHV FRUUHFWHPHQW
direction d’une voiture). La concurrence que se livrent
HW HIƄFDFHPHQW 7RXWHIRLV FH SURJUÅV QH SUÆVHQWH les fabricants pour mettre sur le marché des objets
pas que des avantages. Par exemple, les entreprises connectés rapidement et à des prix peu élevés tout en
et les concepteurs de produits souhaitent que les privilégiant la facilité d’installation peut leur faire négliger
FRQVRPPDWHXUV XWLOLVHQW OHV WHFKQRORJLHV DƄQ GH OHV DVSHFWV UHODWLIV ½ OD VÆFXULWÆ &HOD VLJQLƄH TXH GHV
pouvoir recueillir des renseignements très détaillés sur objets connectés sont parfois dépourvus de processus
OHXUVSUÆIÆUHQFHVHWOHXUVLQWÆUÇWVFHTXpLOVDFKÅWHQW facilitant les mises à jour de sécurité pour remédier aux
et ce qu’ils font, à quel endroit et à quel moment. vulnérabilités qu’ils présentent lorsque celles-ci sont
découvertesa$LQVLHQGHVSLUDWHVLQIRUPDWLTXHV
Cela leur permet d’innover et d’offrir de nouveaux

6 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

VRQW DWWHVWÆV SDU OH ƅX[ VDQV FHVVH FURLVVDQW GHV


ont exploité les vulnérabilités des caméras de sécurité
UÆVLGHQWLHOOHUDFFRUGÆHV½,QWHUQHWGHPÇPHTXHFHOOHV données qui y font leur entrée chaque jour. Toutefois,
d’autres objets connectés, pour lancer une attaque par comme dans le cas de l’IdO, le recours de plus en plus
déni de service distribué qui a temporairement ralenti fréquent à l’informatique et aux données en nuage
une grande partie de l’activité sur Internet aux États- commence à susciter des craintes concernant la
Unis (Shackelford et al. b. VÆFXULWÆODFRQƄGHQWLDOLWÆODFLUFXODWLRQHWODSURSULÆWÆ
6RXUFH}&18&(' GHVGRQQÆHVGHVXWLOLVDWHXUV &18&('D &HOD
a
SHXWDXVVLFRQIÆUHUDX[HQWUHSULVHVTXLFRQWUÑOHQWOHV
/D)HGHUDO7UDGH&RPPLVVLRQGHV¦WDWV8QLV }LL 
a noté que l’IdO présente divers risques pour la données un pouvoir commercial considérable, ce
VÆFXULWÆ}  ˆ}  } HQ SHUPHWWDQW XQ DFFÅV QRQ DXWRULVÆ qui crée des inquiétudes quant au risque de les voir
et aux renseignements personnels et leur autorisation occuper une position dominante sur les marchés.
DEXVLYH}   } HQ IDFLOLWDQW OHV DWWDTXHV FRQWUH GpDXWUHV
V\VWÅPHV}HW }HQFUÆDQWGHVULVTXHVSRXUODVÆFXULWÆ
SHUVRQQHOOH}˜  /pDQDO\VHGHPÆJDGRQQÆHV}
b
9RLUÆJDOHPHQWˆ}$QHZHUDRILQWHUQHWDWWDFNVSRZHUHG 7LUHUXQVHQVGXFKDRV
E\ HYHU\GD\ GHYLFHV} ˜ 1HZ <RUN 7LPHV } RFWREUH
 Un aspect véritablement novateur de l’économie
numérique est l’agrégation de grandes quantités de
données dans le nuage. Le numérique laisse circuler
 'HVPDFURRUGLQDWHXUV les données de tous les coins et recoins de l’industrie
à l’informatique en nuage HWGHODVRFLÆWÆ}QRQVHXOHPHQWGHVFDSWHXUVLQWÆJUÆV
aux chaînes de production, mais aussi depuis les
Le passage à l’informatique en nuage s’assimile
compteurs électriques, caméras de sécurité, relevés
à un changement qualitatif dans la relation entre
des appels aux services à la clientèle, clics en ligne,
télécommunications, entreprises et société, découlant
caisses enregistreuses, actualisations de statut dans
de la formidable augmentation de la puissance de
les médias sociaux et réactions aux publications
traitement, de l’espace de stockage et de la vitesse
WHOOHVTXHOHVˆ}MpDLPH}˜ /pDFFÅVDX[GRQQÆHVHWOHXU
de transmission des données, accompagnée d’une
DQDO\VH FRPPHQFHQW ½ MRXHU XQ UÑOH FUXFLDO SRXU OD
IRUWHEDLVVHGHVSUL[ &18&('D 3DUH[HPSOH
capacité concurrentielle et l’expansion des entreprises
OHFRØWPR\HQGXVWRFNDJHGpXQJLJDRFWHWVXUGLVTXH
dans une multitude de secteurs. Les fabricants et les
GXU HVW WRPEÆ GH SOXV GH } } GROODUV HQ 
exportateurs dépendent de plus en plus de l’analyse
½ } GROODU HQ . En clair, cela permet aux
des données, non seulement parce qu’ils se sont
utilisateurs d’accéder à un fonds commun d’espaces
convertis au numérique, mais aussi parce qu’ils ont
de stockage et de ressources informatiques souple recours à des services de soutien qui ont besoin
et modulable selon les besoins. L’informatique en d’accéder à ces données pour réaliser l’expédition et
nuage implique parfois le transfert des données et des la logistique, assurer la distribution au détail et gérer les
RSÆUDWLRQVLQIRUPDWLTXHVYHUVXQVHUYHXUFRQWUÑOÆSDU ƄQDQFHV&pHVWSRXUFHWWHUDLVRQTXHODPDQLSXODWLRQ
un tiers. des données est d’une importance primordiale pour
L’externalisation et l’agrégation dans le nuage des l’ensemble de l’économie.
ressources informatiques et de l’espace de stockage Les mégadonnées constituent une ressource
sont des aspects essentiels de l’économie numérique complètement inédite qui ouvre de nouvelles
et de son évolution. Le nuage permet de regrouper et possibilités d’analyse, de création de valeur et
d’analyser de grandes quantités de données. Il réduit GpDSSOLFDWLRQ GH OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH /RHEEHFNH
ÆJDOHPHQWOHVFRØWVTXHGRLYHQWVXSSRUWHUOHVSHWLWHV HW 3LFRW }  .HQQH\ HW =\VPDQ   (OOHV
entreprises pour accéder aux matériels et logiciels VH SUÇWHQW ½ OpH[SORUDWLRQ SRXU GÆJDJHU GHV
dont elles ont besoin et leur évite de devoir se doter informations permettant la prise de décisions
à l’interne des compétences informatiques requises. ÆFODLUÆHV %U\QMROIVVRQ SDUOHVHQWUHSULVHVOHV
Du point de vue de la mondialisation, les solutions organismes gouvernementaux et toute personne ou
infonuagiques offrent aux entreprises un moyen organisation qui a accès aux données et possède le
commode d’intégrer leurs activités et leurs méthodes moyen de les analyser en profondeur. Elles peuvent
de gestion à des applications accessibles depuis des grandement améliorer la compréhension des
locaux et dispositifs multiples. Les avantages du nuage dynamiques commerciales et sociales.

7
Il existe différents moyens d’utiliser les mégadonnées sur les échanges internationaux, ce qui entraînera
pour favoriser le développement durable, en particulier une augmentation des transactions portant sur la
en combinaison avec les technologies mobiles (Kshetri conception des produits et sur les logiciels, et une
et al. (Q$IULTXHVXEVDKDULHQQHSDUH[HPSOH GLPLQXWLRQGHVÆFKDQJHVGHSURGXLWVSK\VLTXHVƄQLV
on procède à l’exploration de vastes ensembles de
Certains pays en développement utilisent déjà
données sur les caractéristiques des sols pour faciliter
OpLPSUHVVLRQ} ' GDQV OH VHFWHXU PDQXIDFWXULHU (Q
la détermination des besoins en engrais et augmenter
Inde, par exemple, le principal fabricant de deux-
la productivité /D ƄUPH %ULGJH ,QWHUQDWLRQDO
URXHV +HUR 0RWR&RUS XWLOLVH GHV LPSULPDQWHV} '
Academies, qui est présente dans plusieurs pays
GHV EUDV URERWLTXHV HW GHV HQWUHSÑWV LQIRUPDWLVÆV
en développement, utilise des mégadonnées et des
SRXU IDEULTXHU SUHVTXH } PLOOLRQV GH PRWRF\FOHWWHV
algorithmes pour améliorer l’enseignement préscolaire
par an dans trois usines, avec l’espoir de s’étendre
et primaire *U¿FH DX[ VHUYLFHV ½ OD GHPDQGH 
½}PDUFKÆVPRQGLDX[GpLFL½. Au Myanmar,
hébergés dans le nuage, le recueil et l’analyse des
FHUWDLQV DJULFXOWHXUV XWLOLVHQW XQH LPSULPDQWH} '
GRQQÆHV GHYLHQQHQW SOXV DERUGDEOHV 0ÇPH OHV
appartenant à l’entreprise sociale connue sous le
entreprises de taille modeste peuvent se procurer des
nom de Proximity Designs pour créer des pièces
services de traitement des données hébergés dans le
destinées à faire partie d’un système d’arrosage et
nuage avec facturation à l’utilisation, au lieu de devoir
du mécanisme interne d’une pompe solaire. Et
DFKHWHUGHFRØWHX[PDWÆULHOVLQIRUPDWLTXHVHWORJLFLHOV
HQ 5ÆSXEOLTXH8QLH GH 7DQ]DQLH GHV ERXWHLOOHV HQ
et embaucher des analystes de données à l’interne.
plastique recyclées sont utilisées comme matière
7RXWHIRLV PÇPH GDQV OH FDV GpHQWUHSULVHV TXL SUHPLÅUH SRXU OpLPSUHVVLRQ} ' de différents objets,
ont un accès adéquat aux réseaux et utilisent des et notamment de prothèses.
services facturés à des tarifs concurrentiels, certaines
6HORQ FHUWDLQHV HVWLPDWLRQV OpLPSUHVVLRQ} ' SRXUUDLW
compétences sont nécessaires pour pouvoir exploiter
produire des gains économiques susceptibles de
OHV PÆJDGRQQÆHV DX SURƄW GX GÆYHORSSHPHQW /HV
VpÆOHYHU MXVTXp½ } PLOOLDUGV GH GROODUV SDU DQ GDQV
VSÆFLDOLVWHV GH OpDQDO\VH VFLHQWLƄTXH GHV GRQQÆHV
OpHQVHPEOH GHV VHFWHXUV LQGXVWULHOV GpLFL ½ 
et des systèmes d’information, les ingénieurs
(Cohen et al.   &HWWH WHFKQRORJLH D OH SRWHQWLHO
informaticiens, les architectes de données et les
GpDEDLVVHU OH FRØW GHV PDWÆULDX[ GH SHUPHWWUH OH
spécialistes de la visualisation des données doivent
prototypage rapide et de raccourcir les chaînes
également avoir le sens des affaires pour aider les
GpDSSURYLVLRQQHPHQW}  OpLPSUHVVLRQ} ' GH SLÅFHV ½
entreprises à saisir les possibilités de conclure des
OpHQGURLWPÇPHRÖHOOHVVRQWDVVHPEOÆHVSRXUIRUPHU
transactions commerciales rentables en exploitant les
OHSURGXLWƄQLSHUPHWGpÆYLWHUOHVGÆODLVHWOHVFRØWVGH
UÆVXOWDWVGHVDQDO\VHVHIIHFWXÆHV FKDS},9 (QPÇPH
transport, de distribution et de gestion des stocks. En
temps, il importe de prendre en compte les questions
éliminant la nécessité de concevoir des outillages, on
ÆYRTXÆHVSOXVKDXW GHFRQƄGHQWLDOLWÆGHSURSULÆWÆHW
UÆGXLWGHPDQLÅUHVSHFWDFXODLUHOHFRØWGHODIDEULFDWLRQ
de sécurité des données.
GpDUWLFOHV ½ OD FDUWH HQ YROXPHV H[WUÇPHPHQW IDLEOHV
y compris de prototypes. Un prototypage rapide et à
 ,PSUHVVLRQHQWURLVGLPHQVLRQV IDLEOHFRØWSHXWDFFÆOÆUHUOHSURFHVVXVGpLQQRYDWLRQWRXW
HQIDFLOLWDQWODIDEULFDWLRQGHSURGXLWVˆ}½ODGHPDQGH}˜
/pLPSUHVVLRQ HQ WURLV GLPHQVLRQV '  GHYUDLW
pour satisfaire des besoins peu élevés ou occasionnels
entraîner une transformation profonde des modes de
sur le marché. Les effets observés varieront selon les
production et de la structure des échanges. Comme
industries, mais on peut s’attendre à ce qu’ils soient
le processus d’impression est piloté par logiciel, cette
particulièrement marqués pour la production d’articles
technique permet de fabriquer des articles au moment
½EDVHGHPDWÆULDX[VHSUÇWDQWELHQ½OpXWLOLVDWLRQGH
et à l’endroit où l’on en a besoin. En empilant des
procédés de fabrication additive, où les économies
FRXFKHV VXFFHVVLYHV OHV LPSULPDQWHV} ' QpXWLOLVHQW
d’échelle sont faibles, les besoins en matière de
que la quantité de matériaux qui est nécessaire. Ce
personnalisation élevés et les niveaux d’automatisation
SURFÆGÆ GH ˆ} IDEULFDWLRQ DGGLWLYH} ˜ HVW UDGLFDOHPHQW
relativement bas (Laplume et al. 
GLIIÆUHQW GX SURFÆGÆ WUDGLWLRQQHO GH ˆ} IDEULFDWLRQ SDU
HQOÅYHPHQW GH PDWLÅUH} ˜ FRQVLVWDQW ½ GÆFRXSHU ,O \ D ÆJDOHPHQW XQ FHUWDLQ QRPEUH GH GLIƄFXOWÆV
perforer et battre les métaux et les plastiques. Il est à surmonter. En premier lieu, pour tirer parti
à prévoir que cette technologie aura une incidence GH OpLPSUHVVLRQ} ' OHV SD\V GHYURQW IRXUQLU XQ

8 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

enseignement approprié dans certains domaines DLQVL TXp½ SURPRXYRLU OpLQFOXVLRQ ƄQDQFLÅUH GHV
des sciences, des technologies, de l’ingénierie et populations dont l’accès aux services bancaires est
GHV PDWKÆPDWLTXHV (QVXLWH OpLPSUHVVLRQ} ' SHXW LQVXIƄVDQW
perturber le secteur manufacturier traditionnel et
Le taux d’utilisation des cartes de débit et de crédit,
réduire la demande de travailleurs dans les pays ayant ainsi que des modes novateurs de paiement en
GH VROLGHV LQGXVWULHV PDQXIDFWXULÅUHV /DQLHU   OLJQH HW SDU WÆOÆSKRQH PRELOH D DXJPHQWÆ DX ƄO GX
Troisièmement, elle peut soulever des questions liées WHPSV(QOHVFDUWHVGHFUÆGLWHWGHGÆELWRQW
aux droits d’auteur, aux concepts industriels, aux représenté plus de la moitié de la valeur totale des
marques déposées et aux brevets. Il faut en outre paiements effectués dans le cadre du commerce
tenir compte du niveau de protection des droits de électronique. Toutefois, leur part devrait tomber à
propriété intellectuelle (DPI) qu’il convient d’appliquer }GpLFL½½PHVXUHTXHOHVSRUWHPRQQDLH
SRXU QH SDV HQWUDYHU OHV LQQRYDWLRQV %HFKWROG électroniques et d’autres modes de paiement (les
  (Q TXDWULÅPH OLHX OH PDQTXH GH QRUPHV transferts d’argent par téléphone mobile) gagnent
LQGXVWULHOOHV HVW SUÆRFFXSDQW}  HQ HIIHW LO QpH[LVWH HQ LPSRUWDQFH :RUOG3D\   'DQV OHV UÆJLRQV
SDV GH QRUPHV FODLUHPHQW GÆƄQLHV DSSOLFDEOHV DX[ développées, ce sont les cartes de crédit et de
produits ou à la sécurité, ou encore aux matériaux débit qui occupent une position dominante parmi les
et aux méthodes d’essai des produits fabriqués au modes de paiement numériques, les porte-monnaie
PR\HQ GH OpLPSUHVVLRQ} ' &LQTXLÅPHPHQW OpRQ électroniques se situant au second rang. Dans les
VpLQTXLÅWHGHVHIIHWVGHOpXWLOLVDWLRQGpLPSULPDQWHV}' pays en développement, en revanche, les cartes de
sur l’environnement, ainsi que du risque qu’elles ne crédit ne sont que rarement le principal mode de
servent à produire des armes à feu. À mesure que ce paiement utilisé pour le commerce électronique, et le
secteur industriel atteint un certain niveau de maturité, taux d’adoption des modes de paiement numériques
ces problèmes, ainsi que d’autres aspects sensibles, est souvent faible.
pourraient donner l’impression que les produits
3DUH[HPSOHHQ¦J\SWHHQYLURQ}GHVWUDQVDFWLRQV
IDEULTXÆV ½ OpDLGH GpLPSULPDQWHV} ' SUÆVHQWHQW GHV
du commerce électronique sont réglées au moment
risques pour la sécurité des consommateurs, ce qui
de la livraison et les paiements en espèces sont
pourrait limiter leur utilisation.
HQFRUHSOXVIUÆTXHQWVGDQVOHV30$ &18&('F
et d). En Chine, le mode de paiement privilégié pour
 /HVV\VWÅPHVGHSDLHPHQW OHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGHGÆWDLO %& HVW$OLSD\
numériques un système fondé sur le maintien d’un compte de
3DUˆ}V\VWÅPHVGHSDLHPHQWQXPÆULTXHV}˜RQHQWHQG JDUDQWLHEORTXÆXWLOLVÆSDU}GHVF\EHUDFKHWHXUV
ceux qui offrent le paiement par carte de débit ou de du pays. Au Kenya, les paiements mobiles (paiements
crédit, en ligne ou par téléphone mobile, et les systèmes HIIHFWXÆVHQDFFÆGDQWDX[VHUYLFHVƄQDQFLHUVGHSXLV
fondés sur une technologie de registre distribué telle un téléphone mobile) sont plus utilisés que les cartes
que la chaîne de blocs. En général, les paiements de crédit dans le commerce électronique, bien que
numériques accélèrent les transactions, réduisent OHSDLHPHQWHQHVSÅFHV½ODOLYUDLVRQFRQWLQXHGpÇWUH
OHVIULFWLRQVHWDEDLVVHQWOHVFRØWVGHWUDQVDFWLRQFH le principal mode de paiement utilisé. À l’occasion
qui augmente la productivité des entreprises et leur d’un sondage CIGI-IPSOS-CNUCED mené à l’échelle
permet de vendre sur le marché (David et al.  mondiale auprès des internautes }  GHV
*U¿FH ½ HX[ OHV EDQTXHV HW OHV FRPPHUÄDQWV QH répondants kényans ont indiqué que les paiements
GRLYHQW SOXV VXSSRUWHU OHV FRØWV ƄQDQFLHUV HW DXWUHV mobiles sont le mode qu’ils préfèrent utiliser pour
associés à l’acceptation manuelle des paiements, la payer pour des biens et services achetés en ligne.
comptabilité, le comptage, le stockage, la sécurité, les Pour les achats transfrontaliers, les porte-monnaie
retards, le maintien de la transparence dans le suivi ÆOHFWURQLTXHVVHPEOHQWÇWUHSDUWLFXOLÅUHPHQWSRSXODLUHV
des paiements, le risque de non-paiement en cas en tant que mode de paiement. Un sondage effectué
de livraison contre remboursement, la sécurité des HQ  GDQV } SD\V DXSUÅV GH F\EHUDFKHWHXUV
EÆQÆƄFLDLUHV HW OH WUDQVSRUW GpHVSÅFHV ,OV SHXYHQW effectuant des transactions transfrontalières a révélé
également aider les pouvoirs publics des pays en que les porte-monnaie électroniques (tels que PayPal)
développement à faire face à des problèmes cruciaux, ÆWDLHQWOpRSWLRQSULYLOÆJLÆHSDU}GHVUÆSRQGDQWV
GRQWODOXWWHFRQWUHOHPDUFKÆQRLUHWOpÆYDVLRQƄVFDOH VXLYLH GHV FDUWHV GH FUÆGLW }   HW GHV FDUWHV GH

9
GÆELW RX YLUHPHQWV EDQFDLUHV }   ,QWHUQDWLRQDO niveau supérieur, telles que les plateformes de réseaux
3RVW &RUSRUDWLRQ   8Q REVWDFOH LPSRUWDQW sociaux et de commerce de détail en ligne destinées
aux transactions transfrontalières est l’absence DX[DSSDUHLOVPRELOHV ƄJ}, /HVSODWHIRUPHVMRXHQW
d’interopérabilité des systèmes de paiement. ÆJDOHPHQW XQ UÑOH FHQWUDO GDQV OpÆFRQRPLH GLWH ˆ} GX
SDUWDJH}˜ HQFDGUÆ}, 
À l’avenir, les technologies de registre distribué
telles que la chaîne de blocs serviront probablement À chaque niveau de ces écosystèmes, des fournisseurs
de plus en plus aux paiements transfrontaliers. tiers offrent des produits et services permettant
Cette technologie est censée assurer la sécurité l’adaptation et l’amélioration des plateformes en
des paiements en ligne et, vu qu’elle repose sur fonction des besoins et des marchés. Cela crée
le poste-à-poste, elle entraîne moins de frais que des débouchés pour ces fournisseurs (par exemple,
les plateformes d’intermédiation %LHQ TXpHOOH VRLW les concepteurs d’applications pour téléphones
privilégiée par peu d’internautes à l’heure actuelle, intelligents, ou applis), en plus d’augmenter la valeur
elle acquiert progressivement droit de cité vu qu’elle de chaque plateforme. Par voie de conséquence,
améliore la sécurité, accélère les règlements, réduit la cela attire un plus grand nombre d’utilisateurs vers la
taille de la transaction minimale viable et exécute des plateforme, ce qui incite davantage de fournisseurs à
versions numérisées des contrats de type traditionnel s’y intéresser, dans le cadre d’un processus entretenu
GÆVLJQÆHVSDUOpH[SUHVVLRQˆ}FRQWUDWVLQWHOOLJHQWV}˜ . SDU FH TXpLO HVW FRQYHQX GpDSSHOHU ˆ} OpHIIHW GH
Par ses propriétés, elle permet d’exécuter des UÆVHDX}˜. On assiste ainsi à la formation d’un vaste
microtransactions transfrontalières, y compris les écosystème composé de systèmes et de plateformes
envois de fonds, qu’il ne serait normalement pas qui se chevauchent les uns les autres, et dans lequel
SRVVLEOHGpHIIHFWXHUHQUDLVRQGHVFRØWVƄ[HVÆOHYÆV½ les acteurs sont les propriétaires et les utilisateurs
DFTXLWWHURXGXPDQTXHGHFRQƄDQFHHQWUHOHVSDUWLHV de plateformes (Parker et al.   3DU H[HPSOH
la plateforme Uber met des conducteurs en contact
DYHFGHVFOLHQWVHW$PD]RQÆWDEOLWODOLDLVRQHQWUHOHV
 /pLPSRUWDQFHGHOpLQWHURSÆUDELOLWÆ DFKHWHXUVHWOHVIRXUQLVVHXUVGHSURGXLWV4XLFRQTXH
GHVV\VWÅPHVHWSODWHIRUPHV FRQWUÑOH OD SODWHIRUPH FRQWUÑOH ÆJDOHPHQW OD ƄOLÅUH
Un aspect fondamental de l’économie numérique de distribution, ce qui peut conférer une puissance
HW GH VRQ ÆYROXWLRQ HVW OH UÑOH MRXÆ SDU OHV V\VWÅPHV commerciale considérable au propriétaire de la
et plateformes interopérables. La complexité des plateforme occupant une position dominante (ainsi
technologies et des produits et services intégrés TXHGHVGRQQÆHVFRUUHVSRQGDQWHV $X}PDUV
est telle qu’aucune entreprise (ni aucun pays) n’a la les principales entreprises classées en fonction de leur
FDSDFLWÆ GpH[HUFHU XQ FRQWUÑOH H[FOXVLI VXU WRXV OHV capitalisation boursière à l’échelle mondiale étaient
ÆOÆPHQWVGXV\VWÅPH$XƄOGXWHPSVOHV7,&\FRPSULV $SSOH$OSKDEHW *RRJOH 0LFURVRIWHW$PD]RQFRP
celles destinées à assurer la commande électronique WDQGLVTXH)DFHERRNDUULYDLWHQVL[LÅPHSRVLWLRQ.
des systèmes mécaniques, ont suivi une évolution
aboutissant à la formation d’un ensemble de modules Figure I.2 Organisation en couches des modules et des
et plateformes imbriqués allant d’éléments fonctionnels SODWHIRUPHVGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH
distincts (modules) à des outils, des systèmes matériels
et des environnements logiciels de haut niveau (systèmes
technologiques), que les concepteurs peuvent utiliser
comme base pour créer toute une gamme de biens
Plateforme
et services de niveau supérieur à l’intention des de produits Tiers
(niveau supérieur)
XWLOLVDWHXUVƄQDX[ SODWHIRUPHVGHSURGXLWV  ƄJ}, (W
étant donné que les éléments constitutifs des systèmes
SHXYHQW ÇWUH PRGLƄÆV HW PLV ½ QLYHDX VDQV TXpLO VRLW Plateforme Tiers
nécessaire de réformer l’ensemble de l’écosystème, il technologique
(niveau de base)
n’existe apparemment aucune limite à la complexité de
l’économie numérique et à la multiplicité des possibilités Tiers Module Module Tiers
A B
qu’elle offre. La plateforme d’un produit donné, par
H[HPSOH GpXQ WÆOÆSKRQH LQWHOOLJHQW DSSDUHLO OXLPÇPH
issu d’un écosystème de plateformes complexe, est à
VRQ WRXU PLVH ½ SURƄW HQ WDQW TXH SODWHIRUPH PRELOH
pour la mise en œuvre de plateformes de produits de 6RXUFH}&18&('H

10 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

)LJXUH, 3ODWHIRUPHVHWV\VWÅPHVLQWHURSÆUDEOHVGDQVOHVWÆOÆFRPPXQLFDWLRQVPRELOHV

6RXUFH}7KXQHW6WXUJHRQ

(QFDGUÆ}, /HVSODWHIRUPHVHWOpÆFRQRPLHGLWHˆ}GXSDUWDJH}˜

/DSOXSDUWGHVˆ}VHUYLFHV}˜DVVRFLÆV½OpÆFRQRPLHGLWHˆ}GXSDUWDJH}˜H[SORLWHQWOHVSODWHIRUPHVQXPÆULTXHVSRXUXWLOLVHU
SOXV HIƄFDFHPHQW SDU OH SDUWDJH  GHV ELHQV SK\VLTXHV SDU H[HPSOH XQH PDLVRQ XQH DXWRPRELOH GHV ORFDX[ GHV
PDFKLQHVGHVRXWLOVGHVDSSDUHLOVGHVYÇWHPHQWVGHVFKDXVVXUHVGHVVDFVHWGHVDFFHVVRLUHV RXOHWHPSVGRQWRQ
GLVSRVH SDUH[HPSOHHQYXHGHOpH[ÆFXWLRQGHW¿FKHVWHOOHVTXHODSUÆSDUDWLRQGHVDOLPHQWVOHQHWWR\DJHOpDVVHPEODJH
GHPHXEOHVGHVWUDYDX[GHEULFRODJHRXOHVFRXUVHV (QJÆQÆUDOXQÆFKDQJHGpDUJHQWDOLHXGHPÇPHTXHVRXYHQW
la création d’un emploi sous une forme ou une autre. Dans une certaine mesure, cette activité économique touche non
VHXOHPHQWOHVˆ}JUDQGHV}˜HQWUHSULVHVTXLIRXUQLVVHQWODWHFKQRORJLHHWODSODWHIRUPHSRXUUHJURXSHUOHFRQWHQXPDLVDXVVL
OHVˆ}HQWUHSULVHVXQLSHUVRQQHOOHV}˜GRQWHOOHVSHUPHWWHQWOpH[LVWHQFH SDUH[HPSOHGDQVOHFDVGHVSHUVRQQHVTXLPHWWHQW
leurs biens en location ou vendent leur temps à la demande).
Ces plateformes numériques, auxquelles on a fréquemment accès au moyen d’applications mobiles, font converger et
regroupent l’offre et la demande selon des modalités qui n’auraient pas pu exister dans le passé (avec plus de rapidité, à
PRLQGUHFRØWHWHQFRRUGRQQDQWSOXVIDFLOHPHQWOHVRSÆUDWLRQV QRWDPPHQWGDQVOHV]RQHVJÆRJUDSKLTXHVRXVHFWHXUV
de services où la densité de fournisseurs relativement faible avait tendance à rendre une telle démarche plus compliquée.
(OOHVFUÆHQWSDUFRQVÆTXHQWGHQRXYHOOHVSRVVLELOLWÆVGpDIIDLUHV/HVFRØWVGHWUDQVDFWLRQHWGHUHFKHUFKHGHPÇPHTXH
OHVˆ}IULFWLRQV}˜VRQWUÆGXLWVHQPHWWDQWFHX[TXLRIIUHQWGHVELHQVRXGHVVHUYLFHVHQUDSSRUWDYHFFHX[TXLVRXKDLWHQWOHV
FRQVRPPHU&HVSODWHIRUPHVVRQWHQIDLWGHQRXYHDX[ˆ}PDUFKÆV}˜TXLIRQWLQVWDQWDQÆPHQWFRUUHVSRQGUHOpRIIUHDYHFOD
demande sur une très grande échelle, tant en ce qui concerne les activités à effectuer en un lieu particulier (par exemple,
8EHU7DVN5DEELW TXHFHOOHVTXLSHXYHQWÇWUHPHQÆHVHQOLJQHGHSXLVQpLPSRUWHTXHOHQGURLW SDUH[HPSOHOHVW¿FKHV
FRQƄÆHVSDUOpLQWHUPÆGLDLUHGp8SZRUNRXGp$PD]RQ0HFKDQLFDO7XUN 
6RXUFH} CNUCED.

Un coup d’œil rapide à la carte des sièges sociaux des bourse des sociétés participant à l’économie numérique,
SULQFLSDX[DFWHXUVGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXHVXIƄWSRXU leur capitalisation boursière étant supérieure à un milliard
YRLUTXpLOVVRQWH[WUÇPHPHQWFRQFHQWUÆV ƄJ}, 0ÇPH de dollars. Une analyse effectuée par la CNUCED sur
sans regarder ailleurs qu’en Amérique du Nord, la plupart les principales entreprises multinationales du monde a
VRQWUHJURXSÆVGDQVTXHOTXHV]RQHVSRVWDOHVGHOD6LOLFRQ FRQƄUPÆODIRUWHFRQFHQWUDWLRQJÆRJUDSKLTXHGHFHOOHV
9DOOH\ &DOLIRUQLH HW6HDWWOH ¦WDWGH:DVKLQJWRQ RXDX[ qui participent directement à l’économie numérique,
DOHQWRXUV 9DQ$OVW\QH /p$VLHVRXVOpLPSXOVLRQGH DSSHOÆHV ÆJDOHPHQW ˆ} PXOWLQDWLRQDOHV GX QXPÆULTXH} ˜
la Chine, occupe la seconde place, et l’écart entre les &18&(' E }  HQ HIIHW SDV PRLQV GH } 
deux continents va se réduire rapidement. En revanche, d’entre elles avaient leur siège social aux États-Unis en
les entreprises situées en Afrique ou en Amérique latine  FRQWUH }  VHXOHPHQW GHV DXWUHV HQWUHSULVHV
QpRQWUHSUÆVHQWÆTXHPRLQVGH}GHODYDOHXUWRWDOHHQ multinationales de premier plan.

11
)LJXUH, &RQFHQWUDWLRQJÆRJUDSKLTXHGHVVLÅJHVVRFLDX[GHVˆ}PXOWLQDWLRQDOHVGXQXPÆULTXH}˜
GRQWODFDSLWDOLVDWLRQERXUVLÅUHHVWVXSÆULHXUH½XQPLOOLDUGGHGROODUVSDUUÆJLRQ

Fonds Fonds
publics privés

AMÉRIQUE ASIE EUROPE AFRIQUE ET


DU NORD AMÉRIQUE LATINE

INTEL
FACEBOOK SAP
BAIDU NASPERS
YAHOO! Flipkart
GOOGLE ALIBABA Spotify
JD.COM RAKUTEN
Airbnb AMAZON NAVER
MICROSOFT
TENCENT SOFTBANK
Uber XiaoMi
NETFLIX
APPLE
ORACLE

Snapchat PAYPAL
SALESFORCE PRICELINE

63 : 2 800 MILLIARDS 42 : 670 MILLIARDS 27 : 161 MILLIARDS 3 : 61 MILLIARDS


DE DOLLARS DE DOLLARS DE DOLLARS DE DOLLARS

6RXUFH}9DQ$OVW\QH
1RWH}/pH[SUHVVLRQˆ}IRQGVSXEOLFV}˜GÆVLJQHLFLOHVHQWUHSULVHVFRWÆHVHQERXUVH/pH[SUHVVLRQˆ}IRQGVSULYÆV}˜GÆVLJQHOHV
HQWUHSULVHVDSSDUWHQDQW½GHVLQWÆUÇWVSULYÆV

En résumé, l’économie numérique en évolution est augmentera lorsque de plus larges catégories sociales
caractérisée par l’émergence d’un écosystème de seront connectées par l’entremise de l’Internet des
produits et services numériques reposant sur des REMHWVHWTXHGHVIRUPHVGpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHHQFRUH
SODWHIRUPHVTXLVHWUDQVIRUPHJU¿FH½XQHFRPELQDLVRQ plus avancées feront partie de la vie de tous les jours.
d’opérations de mesure et de recueil de données
À son tour, le cycle engendré par les données
effectuées en continu et sur une grande échelle par
transmises en continu d’usines et d’utilisateurs
Op,QWHUQHWGHVREMHWVGHƅX[GHGRQQÆHVSURYHQDQWGH
connectés, les accumulations de données dans le
systèmes qui, comportant une multitude de capteurs,
nuage, l’analyse de mégadonnées et les algorithmes
servent à automatiser les processus de fabrication, et
d’apprentissage automatique donneront naissance
de dispositifs et appareils grand public omniprésents
à des cycles de mise à niveau des plateformes et
connectés à Internet. Cela crée une accumulation
à des progrès décisifs sur le plan de la productivité
GH ˆ} PÆJDGRQQÆHV} ˜ TXL SHXYHQW ÇWUH H[SORUÆHV HW
et de l’innovation des systèmes. Cela aura les plus
analysées pour déterminer des tendances et des
grandes chances de se réaliser si les machines
corrélations qu’il ne serait pas possible de mettre en
prennent les décisions au sujet de la structure et du
lumière d’une autre manière. Les résultats ainsi obtenus
IRQFWLRQQHPHQWGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXHHOOHPÇPH
peuvent alors servir à perfectionner les composantes
Dans un tel cas, la boucle entre la production de
GpXQV\VWÅPHYRLUHOHV\VWÅPHOXLPÇPHDSUÅVDYRLU
données et l’apprentissage automatique sera bouclée,
ÆWÆWUDLWÆVDX[ƄQVGHOpDSSUHQWLVVDJHHWGHODSULVHGH
et l’écosystème complet de systèmes et plateformes
décisions automatiques. Les plateformes hébergées
LQWHURSÆUDEOHVVHUDSHXWÇWUHSUÇW½IDLUHXQQRXYHDX
SDU GHV DFWHXUV WHOV TXp$OLEDED $PD]RQ $SSOH
SDVHQDYDQW YRLUƄJ}, 
)DFHERRN*RRJOH0LFURVRIW6$3HWGpDXWUHVRQWGÆM½
SODFÆ OHV PÆJDGRQQÆHV HW OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH DX La prochaine section contient une analyse des
cœur de leurs modèles d’affaires. La capacité d’analyse répercussions pour différentes parties prenantes.

12 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

et possibilités et de faire face aux divers problèmes


)LJXUH, /HF\FOHGpDPÆOLRUDWLRQGHVSODWHIRUPHV
dans l’économie numérique en évolution HW FRØWV ½ SUÆYRLU /HV HIIHWV GHV WUDQVIRUPDWLRQV
numériques varieront selon les pays, en fonction de
leur niveau de développement, et seront ressentis
de manière différente par les différents acteurs
économiques. Par exemple, on estime que jusqu’à
Données d’usine
et d’utilisateur deux cinquièmes de la valeur économique apportée
(production de données)
SDU Op,QWHUQHW GHV REMHWV SURƄWHURQW DX[ SD\V HQ
développement, et que les plus grands avantages
Mise à niveau seront enregistrés dans les villes et les usines, sur les
des plateformes Stockage et services
(progrès décisifs sur le plan de
la productivité et de l’innovation
dans le nuage
(agrégation des données)
chantiers et dans le secteur des transports, qui sont
des systèmes mus par l’IA ?)
caractérisés par la présence de fortes concentrations
de population et des taux de croissance économique
+PVGNNKIGPEGCTVKƂEKGNNG
supérieurs à la moyenne (McKinsey Global Institute,
Analyse de
(apprentissage automatique
à partir des données et prise
mégadonnées  'pDXWUHVRUJDQLVPHVVpDWWHQGHQW½FHTXHOHV
de décisions par les machines)
(analyse des données)
effets de l’Internet des objets sur le développement
soient particulièrement marqués dans les secteurs
des soins de santé, de l’approvisionnement en eau
et de l’assainissement, de l’agriculture, des moyens
6RXUFH}&18&('H
de subsistance, du changement climatique et de la
1RWH}La présence d’un point d’interrogation dans la case de
mise à niveau des plateformes indique que la mise à niveau lutte contre la pollution, de la gestion des ressources
automatique des plateformes au niveau des systèmes relève QDWXUHOOHVHWGHOpÆQHUJLH 8,7HW&,6&2 
toujours de la conjecture, et qu’elle n’est pas encore possible
dans les vastes systèmes qui servent de base à l’économie Une vision optimiste de l’économie numérique en
numérique.
évolution pourrait consister à mettre l’accent sur
le caractère omniprésent et la démocratisation
C. QUI A TOUT À de l’information. Elle pourrait également appeler
GAGNER EN l’attention sur le raccourcissement des chaînes
PARTICIPANT d’approvisionnement avec l’avènement de la
IDEULFDWLRQ ½ OD GHPDQGH SDU H[HPSOH JU¿FH ½
À L’ÉCONOMIE OpLPSUHVVLRQ} '  (QYLVDJÆH GH FH SRLQW GH YXH RQ
NUMÉRIQUE pourrait considérer que l’économie numérique en
EN ÉVOLUTION ? évolution crée toutes les conditions nécessaires à
l’avènement d’un nouveau modèle de croissance
L’économie numérique n’en est encore qu’à ses
équitable et viable sur le plan écologique, fondé sur
balbutiements. Une grande partie des nouvelles OpRSWLPLVDWLRQ GH OpDXWRQRPLVDWLRQ HW OH ELHQÇWUH
modalités qu’elle implique attendent encore de GH OpÇWUH KXPDLQ SOXWÑW TXH VXU OD PD[LPLVDWLRQ GHV
prendre forme ou sont en cours d’élaboration, tandis EÆQÆƄFHVHWOpH[SORLWDWLRQGHVUHVVRXUFHV
que certaines innovations numériques n’existent
TXH FKH] TXHOTXHV HQWUHSULVHV ELHQ HQ YXH 'DQV OD Les entreprises qui s’engagent dans le virage
plupart des pays en développement, et en particulier numérique peuvent rendre leur structure
RUJDQLVDWLRQQHOOH SOXV HIƄFDFH DWWHLQGUH HW VHUYLU
dans les PMA, le taux de numérisation est encore très
leurs clients plus facilement, accélérer la mise au
IDLEOH FKDS},, 0DOJUÆFHODLOLPSRUWHGHFRPPHQFHU
point de leurs produits et inventer des produits et
à réévaluer les effets possibles de l’économie
VHUYLFHV ½ XQ FRØW PRLQGUH HW VDQV DYRLU EHVRLQ GH
numérique, ainsi que les moyens que les pouvoirs
vastes compétences pour gérer leurs systèmes ou
publics et les entreprises peuvent mettre en œuvre
d’informaticiens à l’interne. Du point de vue des pays
SRXUÇWUHSUÇWV½DIIURQWHUOHVPXWDWLRQV½YHQLU
en développement, les entreprises de petite taille
Il faut acquérir de toute urgence une meilleure HW FHOOHV TXL YLHQQHQW GH YRLU OH MRXU SHXYHQW ÇWUH HQ
compréhension des conditions propices à la PHVXUH½FRQGLWLRQGHEÆQÆƄFLHUGpXQHFRQQHFWLYLWÆ
numérisation et de ses répercussions pour l’économie VXIƄVDQWHGpDFFÆGHU½GLYHUVVHUYLFHVLQIRQXDJLTXHV
HWODVRFLÆWÆDƄQGHPD[LPLVHUVHVÆYHQWXHOVDYDQWDJHV SRXUÆODERUHUOHXUVSURGXLWVHWREWHQLUXQƄQDQFHPHQW

13
participatif en passant par les plateformes en ligne.
7DEOHDX}, /HVLQQRYDWLRQVOHVSOXVUDGLFDOHVSRXU
$YHF OpLQWÆJUDWLRQ GH OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH GDQV OHV FLQTVHFWHXUVGDQVOHVSD\VPHPEUHV
RXWLOV GpDQDO\VH GHV ORJLFLHOV GH FRQFHSWLRQ DX[ ƄQV de l’Association des nations de l’Asie
d’intégrations ultérieures, de prospection ou de service GX6XG(VW
à la clientèle, les débouchés commerciaux pourraient
se multiplier. Étant donné que de tels outils peuvent Secteur 3ULQFLSDOHVLQQRYDWLRQVUDGLFDOHV
DEDLVVHU OH FRØW GH OD SÆQÆWUDWLRQ VXU XQ PDUFKÆ Automobiles et ¦OHFWULƂFDWLRQGHVYÆKLFXOHV
les avantages potentiels à exploiter pour favoriser le SLÅFHVGÆWDFKÆHV HWGHVFRPSRVDQWVGHYÆKLFXOHV
développement économique peuvent augmenter. 3URJUÅVGDQVOHGRPDLQHGHVPDWÆULDX[
OÆJHUV
'pXQ DXWUH FÑWÆ FHUWDLQV FUDLJQHQW TXH OpXWLOLVDWLRQ
généralisée des nouvelles technologies ne se traduise par &RQGXLWHDXWRQRPH
une augmentation des pertes d’emplois, ne provoque
$XWRPDWLVDWLRQURERWLVÆH
une aggravation des inégalités de revenus qui existent
déjà et n’aboutisse à une concentration encore plus forte Électricité et $XWRPDWLVDWLRQURERWLVÆH
du pouvoir et de la richesse. Dans les pays membres électronique
,PSUHVVLRQ}'
de l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), où les technologies sont plus ,QWHUQHWGHVREMHWV
largement répandues qu’ailleurs, l’écart de revenus entre
7H[WLOHV ,PSUHVVLRQ}'
les riches et les pauvres s’est creusé, le ratio de revenu vêtements
SDVVDQWGH}GDQVOHVDQQÆHV}½}GDQVOHV et chaussures
7HFKQRORJLHGHVFDQRJUDSKLH
DQQÆHV} 2&'(D 
&RQFHSWLRQDVVLVWÆHSDURUGLQDWHXU
Comme les champs d’application de l’informatisation,
GH OpDXWRPDWLVDWLRQ HW GH OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH QH 9ÇWHPHQWVHWDFFHVVRLUHVFRQQHFWÆV
cessent de s’élargir, de plus en plus de professions et
1DQRWHFKQRORJLH
GHW¿FKHVULVTXHQWGHGLVSDUDËWUHDORUVPÇPHTXHOD
production et la productivité augmentent et entraînent 7HFKQLTXHVGHIDEULFDWLRQUHVSHFWXHXVHV
GHOpHQYLURQQHPHQW
une rémunération du capital relativement plus élevée.
Cela pourrait provoquer de nouvelles pertes d’emplois $XWRPDWLVDWLRQURERWLVÆH
(Foreign Affairs }  YRLU DXVVL OH FKDSLWUH} ,9  ,O
Externalisation ,QIRUPDWLTXHHQQXDJH
est également possible que les effets de l’économie GHVSURFHVVXV
numérique ne perturbent des industries entières. Une d’affaires
$XWRPDWLVDWLRQORJLFLHOOH
étude de cinq industries implantées en Asie du Sud-
Est a révélé que diverses technologies numériques ([WHUQDOLVDWLRQGXSURFHVVXVGHJHVWLRQ
auront des effets perturbateurs sur chacune d’entre GHVFRQQDLVVDQFHV
HOOHV WDEOHDX},  Commerce 3ODWHIRUPHVPRELOHVHWGH
de détail FRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
Il faut aussi prendre en compte certains risques pour
les consommateurs. Par exemple, les mégadonnées ,QWHUQHWGHVREMHWV
HW OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH SRXUUDLHQW SHUPHWWUH XQH
7HFKQRORJLHLQIRQXDJLTXH
discrimination instantanée et individualisée par la
révision constante et en temps réel des prix en $QDO\VHGHPÆJDGRQQÆHV
fonction du comportement d’un consommateur qui 6RXUFH}2,7
laisse percevoir son besoin du produit ou du service
en cause et sa propension à payer pour l’acquérir.
L’analyse en contexte des données recueillies sur L’utilisation d’applications connectées qui envoient des
les millions d’achats et de courses faits par des données à des plateformes de niveau supérieur pose
consommateurs présentant des habitudes similaires également des risques pour la vie privée et le pouvoir
peut donner aux entreprises des informations très de négociation des utilisateurs. De nombreuses
détaillées, ce qui risque d’affaiblir le pouvoir de applications pour téléphones intelligents, telles que la
QÆJRFLDWLRQGHVFRQVRPPDWHXUV 6KLOOHU  géonavigation facile, les services d’écoute de musique

14 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

en ligne et les services d’achat et de réservation en ligne, D. FEUILLE DE ROUTE


RQW GÆM½ SURXYÆ OHXU LQWÆUÇW SRXU OHV XWLOLVDWHXUV %LHQ
qu’un grand nombre de ces services soient gratuits, les
POUR LE RESTE
FRQVRPPDWHXUVƄQLVVHQWTXDQGPÇPHSDUHQSD\HUOH DU RAPPORT
prix en donnant aux entreprises et aux développeurs La partie restante du présent rapport présente une
d’applications des renseignements détaillés sur les lieux analyse des incidences potentielles de la tendance à la
qu’ils fréquentent, leurs préférences, leurs relations et transformation numérique des activités économiques
OHXUVKDELWXGHVSHUVRQQHOOHVSDUIRLVVDQVPÇPHVpHQ sur le commerce et le développement dans les pays
rendre compte. en développement. D’un point de vue économique, il y
a plusieurs questions stratégiques fondamentales qui
En outre, à mesure qu’un nombre croissant d’activités LQƅXHQFHURQWODIDÄRQGRQWGLIIÆUHQWVSD\VHQWUHSULVHV
économiques font la numérisation, les entreprises, les et personnes seront touchés.
organisations, les pouvoirs publics et les particuliers
/HFKDSLWUH},,HVWFRQVDFUƽODPHVXUHGHOpÆFRQRPLH
devront accorder plus d’attention à la manière numérique. Il examine les statistiques disponibles
dont ils entendent protéger leurs données en ligne DƄQ GH SHUPHWWUH GpHQ VDYRLU SOXV VXU OD WDLOOH
et leurs appareils. La connexion des réseaux de et la composition de cette économie. L’analyse
communication privés, des systèmes industriels effectuée est limitée par le manque de statistiques
et des infrastructures publiques à Internet les rend RIƄFLHOOHV VXU FHUWDLQV GRPDLQHV FOHIV GDQV OHV SD\V
plus vulnérables au piratage, au vol d’identité ou au en développement, ce qui représente également
détournement d’autres informations personnelles ou un inconvénient majeur pour les décideurs de ces
ƄQDQFLÅUHV DX YRO YRLUH ½ OpHVSLRQQDJH LQGXVWULHO HW SD\V 'HV VWDWLVWLTXHV LQVXIƄVDQWHV HQWUDYHQW OHXU
au sabotage. De fait, certaines entreprises utilisant aptitude à concevoir des stratégies fondées sur des
données factuelles et à suivre leur application. Ce
des techniques avancées de fabrication s’abstiennent
chapitre présente également des renseignements sur
actuellement de se connecter à des systèmes situés à
quelques-unes des principales fractures numériques
l’extérieur de leurs usines de crainte de compromettre
TXLHPSÇFKHQWOHVSD\VHWOHVHQWUHSULVHVGHVpHQJDJHU
la sécurité de leurs données, ce qui réduirait à néant GDQVODYRLHGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXHHWGpHQSURƄWHU
les avantages résultant du partage et de la mise en
/H FKDSLWUH} ,,, H[DPLQH OD IDÄRQ GRQW OHV 030(
commun des données par l’ensemble des services
des pays en développement peuvent saisir les
qui les composent et assurent leur approvisionnement
occasions d’améliorer leur productivité, de stimuler
'HORLWWH /pÆODERUDWLRQGHPHVXUHVDSSURSULÆHV
leurs exportations et de participer aux chaînes de
de protection contre de telles menaces cybernétiques valeur internationales en tirant parti des technologies
implique un partage des responsabilités entre toutes numériques. Ce chapitre tente de déterminer comment
les parties prenantes. l’utilisation d’Internet et des solutions numériques peut
(QWUHWHPSV OD G\QDPLTXH GX ˆ} WRXW DX YDLQTXHXU} ˜ faciliter les échanges commerciaux et contribuer à les
qu’on peut voir à l’œuvre dans l’économie des rendre plus inclusifs. Il passe ensuite à un examen
des effets des plateformes de travail numériques qui
SODWHIRUPHV *RRJOH8EHU)DFHERRN:H&KDWHWF 
FRQWULEXHQW½LQWHQVLƄHUOHFRPPHUFHGHW¿FKHV%LHQ
GDQVODTXHOOHOHVHIIHWVGHUÆVHDXSURƄWHQWDX[SUHPLHUV
que cela crée des possibilités de gagner un revenu
HQWUDQWVHW½FHX[TXLƄ[HQWOHVQRUPHV 3DUNHUet al.,
pour les habitants des pays en développement, il est
  SHXW DFFHQWXHU OD SRODULVDWLRQ GDQV OD EDVH également à craindre qu’il n’en résulte un nivellement
industrielle. En outre, c’est l’augmentation de la par le bas à l’échelle mondiale. Ce chapitre examine
capacité d’exploiter de nouvelles technologies (par d’autre part un aspect n’ayant fait l’objet que de rares
exemple, le recueil et l’analyse des données dans le analyses, à savoir le champ d’application du virage
but de cerner les nouvelles possibilités d’affaires) par numérique en tant que moyen d’aider les petites
UDSSRUW ½ GpDXWUHV DFWHXUV D\DQW DFFÅV DX[ PÇPHV entreprises des pays en développement à participer
UHVVRXUFHVHWDX[PÇPHVWHFKQRORJLHVTXLGDQVXQ aux chaînes de valeur mondiales (CVM), qui présente
nombre croissant de cas, déterminera la compétitivité XQLQWÆUÇWSDUWLFXOLHUSRXUOHVSD\V½IDLEOHUHYHQX
et les avantages découlant de l’économie numérique /HFKDSLWUH},9SRUWHHVVHQWLHOOHPHQWVXUOHVLQFLGHQFHV
FKDS},9  pour les emplois et les compétences dans différents

15
pays. Il évalue les types de compétences qui sont /H FKDSLWUH} 9, H[DPLQH OH GÆƄ OLÆ DX FDUDFWÅUH
susceptibles d’acquérir une plus grande importance intersectoriel des politiques à élaborer pour favoriser le
pour les particuliers et les entreprises et de leur développement en exploitant les avantages découlant
permettre de faire face à la concurrence dans du commerce dans une économie numérique en
l’économie numérique. Des recherches récentes sur évolution rapide. Il accorde une attention particulière
les effets probables de la transformation numérique à la nécessité de réduire les fractures dans l’utilisation
sur le marché du travail sont examinées. des technologies numériques, aux politiques qui
/H FKDSLWUH} 9 PHW HQ OXPLÅUH OpLQWHUIDFH HQWUH OHV SHUPHWWUDLHQW DX[ 030( GH IDLUH SOXV HIƄFDFHPHQW
politiques commerciales et les politiques concernant face à la concurrence, et au commerce dans
Internet. Il se penche d’abord sur la façon dont l’économie numérique. Ce chapitre aborde ensuite
le commerce électronique est abordé dans les OH GÆƄ VWUDWÆJLTXH FRQVLVWDQW ½ DVVXUHU OD SUÆVHQFH
accords commerciaux internationaux. Il appelle GpXQH UÆVHUYH GH FRPSÆWHQFHV VXIƄVDQWH GDQV
ensuite l’attention sur l’interface entre le processus l’économie numérique, avant d’analyser les réponses
d’élaboration des politiques commerciales et celui VWUDWÆJLTXHVTXLSRXUUDLHQWÇWUHDGRSWÆHVFRPSWHWHQX
qui concerne les politiques d’Internet, compte tenu GHODGÆSHQGDQFHFURLVVDQWHSDUUDSSRUWDX[ƅX[GH
des cultures très différentes qui caractérisent ces données transfrontaliers. La dernière section évoque
deux domaines d’action. Il examine les moyens à OHUÑOHTXHODFRPPXQDXWÆLQWHUQDWLRQDOHSRXUUDLWMRXHU
DGRSWHU SRXU IDFLOLWHU HW LQWHQVLƄHU OH GLDORJXH HQWUH en contribuant au renforcement des capacités pour
les responsables de l’élaboration des politiques que personne ne soit laissé à l’écart dans l’économie
commerciales et de celles relatives à Internet à l’avenir. numérique.

16 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE I. UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

NOTES
 Voir KWWSZRUNVSDFHXQSDQRUJVLWHV,QWHUQHW'RFXPHQWV813$1SGI.
 9RLUSDUH[HPSOH,QWHUQHW6RFLHW\D}6DFKVet al.},QWHO
 Voir KWWSXQFWDGRUJPHHWLQJVHQ&RQWULEXWLRQGWOBH:HHNF*BHQSGI.
 Voir, par exemple, KWWSZZZLWXLQWQHWZVLV.
 9RLUSDUH[HPSOH&18&('D
 6RXUFH}1HLO6DKRWD/DQRXYHOOHIURQWLÅUHHVWO½}WURLVFDSDFLWÆVHVVHQWLHOOHVGHOp,$GDQV}ˆ}/pLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOH
DXVHUYLFHGXELHQVRFLDO}&RPPHQWOpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHSHXWIDYRULVHUOHGÆYHORSSHPHQWGXUDEOH}˜,78}1HZV
Magazine (KWWSVZZZLWXLQWHQLWXQHZV'RFXPHQWVB,781HZVIUSGI).
 9RLUˆ}+HUHpVZK\VRPHDUHFDOOLQJWKH,QWHUQHWRI7KLQJVWKHQH[W,QGXVWULDO5HYROXWLRQ}˜Business Insider}IÆYULHU
 KWWSXNEXVLQHVVLQVLGHUFRPLRWWUHQGVZLOOVKDSHWKHZD\ZHLQWHUDFW"U 86 ,5 7).
 Voir KWWSZZZVWDWLVWLFEUDLQFRPDYHUDJHFRVWRIKDUGGULYHVWRUDJH.
 /H QXDJH HVW VRXYHQW PDLV SDV WRXMRXUV XWLOLVÆ SRXU OH VWRFNDJH HW OH WUDLWHPHQW GHV PÆJDGRQQÆHV}  GH
nombreuses entreprises effectuent leurs analyses sur des serveurs Hadoop locaux.
 9RLUSDUH[HPSOHˆ}$UWLƄFLDOVDWHOOLWHVDUHKHOSLQJIDUPHUVERRVWFURS\LHOGV}˜The Economist}QRYHPEUH
 Voir ZZZEULGJHLQWHUQDWLRQDODFDGHPLHVFRPFRPSDQ\KLVWRU\.
 Voir, par exemple, $QDO\VHSUÆYLVLRQQHOOHHWGÆYHORSSHPHQWQXPÆULTXH, Rapport du Secrétaire général, Conseil
économique et social, Commission de la science et de la technique au service du développement, dix-neuvième
VHVVLRQ*HQÅYH}PDL (&1 
 9RLUSDUH[HPSOHˆ}7KHFXUUHQWDQGIXWXUHHFRQRPLFVRI'SULQWLQJDQGIDFWRU\SURGXFWLRQŸ}FRPSDQLHVOLNH
=DUDWKDWOHYHUDJHQHZFDSDELOLWLHVIRUQHZEXVLQHVVPRGHOV}˜1H[W%LJ)XWXUH}IÆYULHU KWWSVZZZ
QH[WELJIXWXUHFRPFXUUHQWDQGIXWXUHHFRQRPLFVRIGKWPO).
 9RLUˆ}+HUR0RWR&RUSSRZHUVDKHDGZLWK'SULQWLQJ}˜ETCIO.com}IÆYULHU
 9RLUˆ}0\DQPDUIDUPHUVUHDSUHZDUGVIURP'SULQWLQJ}˜AFP}GÆFHPEUH KWWSJXDUGLDQQJWHFKQRORJ\
P\DQPDUIDUPHUVUHDSUHZDUGVIURPGSULQWLQJ).
 9RLUˆ}5HƅRZWXUQVSODVWLFZDVWHLQWR'SULQWƄODPHQWVHQGVSURƄWVEDFNWRZDVWHSLFNHUV}˜Digital Trends}PDL
 KWWSZZZGLJLWDOWUHQGVFRPFRROWHFKUHƅRZSODVWLFƄODPHQW).
 9RLUˆ}.HQ\DEDVHG'/LIH3ULQW3URMHFWLVRIIHULQJPRELOH'SULQWLQJRIFXVWRPSURVWKHWLFV}˜3s Printing Industry.
FRP}GÆFHPEUH KWWSGSULQWLQJLQGXVWU\FRPQHZVGOLIHSULQWGSULQWLQJSURVWKHWLFV).
 9RLUSDUH[HPSOH$]LPLHWDOHWˆ}86GHPDQGVUHPRYDORI'SULQWHGJXQEOXHSULQWV}˜1HZ(XURSH}PDL
 KWWSVZZZQHZHXURSHHXDUWLFOHXVGHPDQGVUHPRYDOGSULQWHGJXQEOXHSULQWV).
 Entrevues menées sur le terrain par la CNUCED au Caire.
 Voir KWWSXQFWDGRUJPHHWLQJVHQ3UHVHQWDWLRQGWOBH:HHNSB&,*,,3626BHQSGI.
 Il convient de noter que la technologie de registre distribué peut s’avérer utile dans des domaines autres que celui
GHVSDLHPHQWV,OVpDJLWO½GpXQHWHFKQRORJLHFRPSOH[HTXHOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQWGHYUDLHQWSHXWÇWUHH[DPLQHU
GHSOXVSUÅVDƄQGpHQWLUHUSOHLQHPHQWSDUWL9RLUSDUH[HPSOHKWWSVZZZZHIRUXPRUJDJHQGDKHUHV
how-blockchain-can-help-the-worlds-poorest-people.
 9RLU OH UDSSRUW GH V\QWKÅVH GH OD &18&(' (&RPPHUFH :HHN *HQÅYH  DYULO  KWWSXQFWDGRUJ
PHHWLQJVHQ3UHVHQWDWLRQGWOBH:HHNSB&,*,,3626BHQSGI).
 Voir KWWSVFRLQWHOHJUDSKFRPQHZVVPDUWFRQWUDFWVVHSDUDWLQJHWKHUHXPIURPELWFRLQ.
 En amont, au niveau le plus élémentaire de la chaîne de valeurs, les appels effectués à partir des téléphones intelligents
GÆSHQGHQWGpXQHQVHPEOHGHQRUPHVGpLQWHUFRQQH[LRQJÆQÆUDOHV *** DGRSWÆHVGpXQFRPPXQDFFRUGSDU
les acteurs de l’industrie et mises en œuvre par divers consortiums et alliances, telles que les normes CDMA et GSM
YRLUƄJ}, 8QHJUDQGHSDUWLHGHODFRPSOH[LWÆFURLVVDQWHGHVWÆOÆSKRQHVPRELOHVHVWSULVHHQFKDUJHSDUGHVMHX[
de composants intégrés. Les téléphones mobiles dépendent de ces normes techniques intégrées, tout comme les
fournisseurs de services mobiles et de vente au détail dépendent de la propension des utilisateurs à posséder des
téléphones intelligents dotés d’une grande puissance de traitement pour accéder à leurs services.
 Voir KWWSVZZZSZFFRPJ[HQDXGLWVHUYLFHVDVVHWVSGIJOREDOWRSFRPSDQLHVƄQDOSGI.
 /DFDWÆJRULHGHVˆ}PXOWLQDWLRQDOHVGXQXPÆULTXH}˜FRPSUHQGGHVDFWHXUVˆ}SXUHPHQWQXPÆULTXHV}˜TXLH[HUFHQW
OHXUVDFWLYLWÆVGDQVXQHQYLURQQHPHQWQXPÆULTXHDLQVLTXHOHVDFWHXUVˆ}PL[WHV}˜TXLFRPSRUWHQW½ODIRLVXQH
GLPHQVLRQQXPÆULTXHLPSRUWDQWHHWXQHFRPSRVDQWHSK\VLTXH &18&('E} 

17
18 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION
MESURE DE L’ÉCONOMIE
NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION
'HV PHVXUHV ƄDEOHV GH OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH spécialisées en TIC reste très faible, surtout
en évolution sont essentielles pour permettre dans les pays en développement. D’après les
aux pouvoirs publics de concevoir et mettre estimations, la valeur des transactions menées à
en œuvre des politiques fondées sur des bien dans le secteur du commerce électronique
informations factuelles. Ce chapitre a été D DWWHLQW } } PLOOLDUGV GH GROODUV HQ  ½
rédigé en consultant les statistiques et données OpÆFKHOOH PRQGLDOH FRQWUH } } PLOOLDUGV HQ
REWHQXHV GH VRXUFHV RIƄFLHOOHV HW DXWUHV SRXU  /pÆYROXWLRQ GH OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH D
mesurer le taux de pénétration et d’utilisation une incidence sur le commerce international.
des TIC et leurs effets sur la production, l’emploi Par exemple, les exportations de services de TIC
et le commerce. L’analyse qui y est contenue RQWDXJPHQWÆGH}HQWUHHWSRXU
appelle également l’attention sur des estimations DWWHLQGUH}PLOOLDUGVGHGROODUVHWOHFRPPHUFH
portant sur des éléments particulièrement de matériels informatiques et télématiques a
novateurs de l’économie numérique, tels que GÆSDVVÆOHFDSGHV}}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ
l’émergence de l’économie du partage, des
/HVYHQWHVGHURERWVHWGpLPSULPDQWHV}'
LPSULPDQWHV} ' HW GHV URERWV (OOH UÆYÅOH GH
ont atteint un niveau record, et on s’attend à
graves clivages numériques et met en lumière
FHTXHOHYROXPHGXWUDƄF,QWHUQHWHQVRLW
des lacunes considérables qui existent au niveau
}IRLVSOXVÆOHYÆTXHFHTXpLOÆWDLWHQ
GH OD GLVSRQLELOLWÆ GH VWDWLVWLTXHV RIƄFLHOOHV HQ
particulier dans les pays en développement, 'DQV OH PÇPH WHPSV OHV IRVVÆV QXPÆULTXHV
ce qui témoigne de la nécessité d’entreprendre DWWHQGHQW WRXMRXUV GpÇWUH FRPEOÆV HW GH
un effort concerté pour les aider à établir des nouveaux écarts se dessinent. Par exemple, plus
statistiques internationalement comparables de la moitié de la population du monde demeure
dans certains domaines prioritaires. exclue de la communication en ligne, et le fossé
'LYHUVHV PHVXUHV FRQƄUPHQW TXH OpLPSRUWDQFH du haut débit n’a jamais été aussi important.
GX UÑOH GH OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH DX VHLQ GH Dans le cas du commerce électronique, alors
l’économie mondiale ne cesse d’augmenter. À TXH SOXV GH }  GHV KDELWDQWV GH SOXVLHXUV
l’échelle de la planète, le secteur des services pays développés effectuent des achats de
d’information et de communication et celui biens ou services en ligne, cette pratique n’est
de la fabrication de matériels informatiques et VXLYLH TXH SDU PRLQV GH }  GH OD SRSXODWLRQ
télématiques représentent, selon les estimations, de la plupart des pays en développement. Les
}  GX 3,% PRQGLDO 4XHOTXH } PLOOLRQV entreprises des pays en développement, en
de personnes dans le monde sont employées particulier celles de petite taille, ne sont pas
dans le secteur des services informatiques et aussi bien placées pour tirer parti de l’économie
télématiques. Ce secteur offre des emplois numérique que leurs homologues des pays
relativement bien rémunérés aux femmes, mais la GÆYHORSSÆVFHTXLOHVHPSÇFKHGHSURƄWHUGHV
proportion de ces dernières dans les professions possibilités de croissance.
.&463&%&-²$0/0.*&
/6.²3*26&&/²70-65*0/
3URGXFWLRQGHELHQV
HWVHUYLFHVGHV7,&
65%
GX3,%PRQGLDO
-ÏDPOPNJFOVNÏSJRVF
ÏWPMVFSBQJEFNFOU....

/HPDUFKÆGHV
PDWÆULHOVGH7,& 
DGÆSDVVÆ Hn 2015 PLOOLDUGVGHGROODUV 100 VRQWHPSOR\ÆHV
GDQVOHVHFWHXU
millionV
GHSHUVRQQHV GHVVHUYLFHV
LQIRUPDWLTXHV
9HQWHVPRQGLDOHV 9DOHXUGHV
GDQVOHFDGUHGX WUDQVDFWLRQV%&
FRPPHUFHÆOHFWURQLTXH: WUDQVIURQWDOLÅUHV:

/HVH[SRUWDWLRQV  


GHVHUYLFHVGH7,& PLOOLDUGV PLOOLDUGV
RQWDXJPHQWÆGH GHGROODUV GHGROODUV
40 % Hn 2015 Hn 2015
HQWUHHW

/HVYHQWHVGHURERWV
RQWDWWHLQWXQ
QLYHDXUHFRUG
/HWUDILF,QWHUQHW
PRQGLDO /HVOLYUDLVRQV
380
millionV
66 IRLV Gp LPSULPDQWHV3D
GHFRQVRPPDWHXUV
SOXVpOHYp RQWGRXEOp IRQWGHVDFKDWV
HQ VXUGHVVLWHV:HE
HQTXpHQ
KÆEHUJÆV½OpÆWUDQJHU

'DQV PDLVjGHV
¦FDUWGHFRQQHFWLYLWÆ
½OpÆFKHOOHPRQGLDOH OHV30$ U\WKPHVWUqV
SHUVRQQHVXU GLIIpUHQWV
50 % GH OD SRSXODWLRQ VHXOHPHQW
QpRQWWRXMRXUVSDV DDFFÅV
DFFqVj,QWHUQHW ½,QWHUQHW
6HXOHPHQW
16 % XWLOLVHQW
GHODSRSXODWLRQDGXOWH
,QWHUQHW
/DGLVSDULWÆHQWUH GDQVOHPRQGH SRXUSD\HU
OHVVH[HV GHVIDFWXUHV
HQPDWLÅUHGpXWLOLVDWLRQ
Gp,QWHUQHWHVWOHSOXVSURQRQFÆH
GDQVOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQW 6HXOHPHQW 4% VRQWXWLOLVÆHVHQ
/HV030(VRQWPRLQVELHQÆTXLSÆHV GHVLPSULPDQWHV' $IULTXHRXHQ
SRXUSURILWHUGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH $PÆULTXHODWLQH
CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

A. ACCÈS AUX TIC ET dont ils disposent, et les téléphones mobiles sont des
outils de toute première importance pour la création
UTILISATION DE CES GpHQWUHSULVHV OpDXWRQRPLVDWLRQ HW PÇPH OpLQFOXVLRQ
TECHNOLOGIES PAR ƄQDQFLÅUH &18&(' 'DQVOHV30$FHVRQWOHV
LES ENTREPRISES ET appareils mobiles qui sont utilisés pour avoir accès à
,QWHUQHW FH TXL LQƅXHQFH OHV SRVVLELOLWÆV GH SDUWLFLSHU
LES PARTICULIERS au commerce électronique et la nature des transactions
Les indicateurs fondamentaux de l’économie HIIHFWXÆHV &18&(' E  'DQV OH FRQWH[WH GX
numérique en évolution sont la mesure dans laquelle les développement et du commerce international, l’accès
entreprises et les personnes ont un accès abordable au haut débit, en particulier au moyen des systèmes
aux TIC et aux solutions numériques présentant un PRELOHVGHWURLVLÅPHJÆQÆUDWLRQ * HWGHTXDWULÅPH
LQWÆUÇW SRXU HOOHV HW OHXU FDSDFLWÆ ½ OHV XWLOLVHU GH JÆQÆUDWLRQ * HVWLPSRUWDQWÆWDQWGRQQÆTXpLOSHUPHW
PDQLÅUHSURGXFWLYH%LHQTXHOHWDX[GpDGRSWLRQGHV aux entreprises de manipuler des contenus plus
TIC s’améliore, il importe de s’employer à réduire les élaborés et à valeur ajoutée plus élevée.
fortes variations observées dans leur utilisation réelle %LHQ TXH OD FRQQHFWLYLWÆ VH VRLW ½ FHUWDLQV ÆJDUGV
par les entreprises et les personnes. considérablement améliorée au cours des cinq à
dix dernières années, de graves lacunes subsistent
 'HVIRVVÆVQXPÆULTXHVVXEVLVWHQW HQFRUH}  HQ HIIHW OHV SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW HW
les PMA sont à la traîne du point de vue des taux
GDQVSOXVLHXUVGRPDLQHV
GH SÆQÆWUDWLRQ GHV UÆVHDX[ Ƅ[HV ½ ODUJH EDQGH
Il est essentiel que les personnes et les entreprises de l’accès des ménages aux TIC et de l’utilisation
aient un accès abordable aux différentes TIC pour Gp,QWHUQHW ƄJ},, 'DQVOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQW
SRXYRLUMRXHUXQUÑOHDFWLIGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH bien que les taux de pénétration des réseaux de
en évolution et en tirer des gains susceptibles de WÆOÆSKRQLHFHOOXODLUHPRELOHDLHQWDWWHLQWSOXVGH}
favoriser le développement. Les TIC représentent l’un ceux du haut débit mobile n’étaient que légèrement
des principaux moyens de faciliter la réalisation de VXSÆULHXUV½}HWFHX[GXKDXWGÆELWƄ[HÆWDLHQW
la plupart des cibles des ODD. Pour de nombreux HQFRUHLQIÆULHXUV½}(QRXWUH}VHXOHPHQWGHV
habitants des pays en développement, les réseaux de habitants de ces pays en moyenne utilisent Internet,
téléphonie mobile sont la seule voie d’accès à Internet FRQWUHSOXVGH}GDQVOHVSD\VGÆYHORSSÆV

)LJXUH,, 3ÆQÆWUDWLRQGHV7,&VHORQOHQLYHDXGHGÆYHORSSHPHQW

140
130
Par centaine d’habitants/de ménages

120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Abonnements Abonnements aux Abonnements Abonnements Ménages Ménages Particuliers
aux réseaux de réseaux mobiles de DX[UÆVHDX[Ƃ[HV aux réseaux mobiles avec avec accès utilisant
WÆOÆSKRQLHƂ[HV téléphonie cellulaire à large bande à large bande ordinateur à l’Internet l’Internet
Monde Pays développés Pays en développement PMA

6RXUFH}8,7
1RWH}Les données indiquées sont des estimations.

21
Dans les PMA, la connectivité s’est constamment (QOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQWRXHQWUDQVLWLRQ
améliorée au cours de la décennie écoulée. En RQW UHSUÆVHQWÆ }  GX QRPEUH GpXWLOLVDWHXUV
particulier, le nombre d’abonnements à un service de d’Internet dans le monde, les chiffres les plus élevés
WÆOÆSKRQLH PRELOH HVW PRQWÆ HQ ƅÅFKH SRXU SDVVHU ÆWDQW DIƄFKÆV SDU OD &KLQH HW Op,QGH ƄJ} ,,  4XDWUH
GpXQHPR\HQQHGHVHXOHPHQW}SRXU}SHUVRQQHV SD\V GÆYHORSSÆV VHXOHPHQW ƄJXUHQW DX QRPEUH GHV
HQ½HQ/HVSURPRWHXUVGpXQFHUWDLQ }SULQFLSDX[XWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHW(QWUHWHPSVDX
QRPEUH GpLQLWLDWLYHV LQWHUQDWLRQDOHV RQW Ƅ[Æ GHV %UÆVLO HQ ,QGH DX 0H[LTXH HW DX 1LJÆULD OHV WDX[
objectifs aux projets visant à fournir un accès à Internet annuels de croissance de l’utilisation d’Internet pour
à ceux qui en sont dépourvus, en particulier dans les ODSÆULRGHVHVRQWVLWXÆVHQWUH}HW}
30$$YHF} FKLIIUHHVWLPDWLI GHVKDELWDQWVGHV tandis qu’ils ont été beaucoup plus faibles dans les
30$TXLXWLOLVDLHQW,QWHUQHWHQFHVSD\VVRQWVXU pays développés, à l’exception du Japon, étant donné
ODERQQHYRLHSRXUDWWHLQGUHGpLFL½OpREMHFWLIGH que les marchés ont déjà atteint un stade où ils sont
}  Ƅ[Æ SDU Op8,7 GDQV VRQ 3URJUDPPH &RQQHFWH presque saturés.
. Ce chiffre est toutefois encore largement en
3UHVTXH}GHV}PLOOLRQVGHSHUVRQQHVTXLRQW
deçà de la cible relative à l’accès universel à Internet
HXDFFÅV½,QWHUQHWSRXUODSUHPLÅUHIRLVHQWUHHW
DXWLWUHGHOpREMHFWLI}GHV2''. En ce qui concerne
ÆWDLHQWGHVKDELWDQWVGHSD\VHQGÆYHORSSHPHQW
l’accès au haut débit, les PMA dépendent presque
les chiffres les plus élevés étant atteints en Inde
entièrement des réseaux mobiles.
}PLOOLRQV HWHQ&KLQH }PLOOLRQV  ƄJ},, 'DQV
La part des PMA en ce qui concerne le nombre de nombreux pays en développement, près de la moitié
d’abonnements aux services de téléphonie mobile des internautes ou plus ont eu accès à Internet pour
GDQV OH PRQGH HVW SDVVÆH GH }  HQ  ½ }  la première fois au cours des trois dernières années,
HQ  FH TXL ÆWDLW FHSHQGDQW LQIÆULHXU ½ OHXU SDUW SDUH[HPSOHDX%DQJODGHVKHQ,QGHHQ5ÆSXEOLTXH
GHODSRSXODWLRQPRQGLDOHVRLW} ƄJ},, 3DUPL LVODPLTXHGp,UDQHWDX3DNLVWDQ$X%UÆVLOHWHQ&KLQH
les utilisateurs d’Internet à l’échelle mondiale, les PMA SOXV GH }  GHV KDELWDQWV XWLOLVHQW ,QWHUQHW WDQGLV
ont également enregistré une croissance, leur taux qu’en Inde, à peine le quart de la population y a accès.
GpXWLOLVDWLRQSDVVDQWGH}HQ½}HQ Le prochain milliard d’utilisateurs d’Internet seront
&HV WHQGDQFHV SRVLWLYHV SHXYHQW ÇWUH FRPSDUÆHV ½ également, dans leur majorité, des habitants de pays
celles qui ont été observées dans d’autres domaines en développement.
socioéconomiques, tels que l’accès à l’électricité et à
L’accès au haut débit et son utilisation sont des
l’eau, où les PMA ont continué d’accuser des retards
facteurs cruciaux dont dépend l’économie numérique.
&18&(' E  (Q HIIHW HQ  OHXU SDUW GHV
En dépit de l’amélioration de la connectivité, l’utilisation
populations dépourvues d’accès à l’électricité était
GX KDXW GÆELW FRQWLQXH GpÇWUH WUÅV OLPLWÆH GDQV OHV
GHX[IRLVSOXVÆOHYÆHTXpHQ
PMA, où cette modalité reste inabordable pour la
Les progrès réalisés sur le plan de la connectivité ont plupart des gens. Les tarifs de l’accès à large bande
ÆWÆLQÆJDX[SDUPLOHV30$(QWUHHWOHVSOXV Ƅ[H GDQV OHV SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW SHXYHQW ÇWUH
fortes améliorations en matière de connectivité mobile trois fois plus élevés que dans les pays développés, et
ont été observées au Myanmar, au Timor-Leste et en GHX[IRLVSOXVÆOHYÆVSRXUOpDFFÅVPRELOH 8,7 
Sierra Leone, tandis que d’autres PMA, au nombre Dans les pays en développement sans littoral, les
desquels l’Érythrée, la République centrafricaine FRØWVGHOpDFFÅV½,QWHUQHWSDUOHUÆVHDXLQWHUQDWLRQDO
HW OH 6RXGDQ GX 6XG QpRQW SDV DIƄFKÆ GH UÆVXOWDWV à large bande et à haut débit, ainsi que les tarifs
comparables. Les services de téléphonie cellulaire GpDERQQHPHQWPHQVXHO½OpDFFÅVƄ[H½ODUJHEDQGH
mobile fournis dans ce dernier groupe atteignent VRQWEHDXFRXSSOXVÆOHYÆVTXHGDQVOHVSD\VFÑWLHUV
moins d’un tiers de la population, et l’on attend VLWXÆVSOXVSUÅVGHVF¿EOHVGHFRPPXQLFDWLRQVVRXV
encore que les marchés des télécommunications marins. Au cours des dernières années, la croissance
soient libéralisés. En ce qui concerne le nombre du nombre d’abonnements à l’accès à large bande
d’abonnements actifs aux réseaux mobiles à large Ƅ[H D ÆWÆ SOXV OHQWH TXH SRXU OpDFFÅV PRELOH GDQV
EDQGH SRXU } SHUVRQQHV HQ  OHV WURLV 30$ toutes les régions, ce qui suscite certaines questions
ayant obtenu les meilleurs résultats ont, selon les quant au développement à long terme des réseaux
GRQQÆHVGHOp8,7ÆWÆOH%KRXWDQ  OH&DPERGJH et services à grande capacité dans les régions moins
 HW9DQXDWX   développées.

22 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

)LJXUH},, 3DUWGHV30$GDQVODSRSXODWLRQPRQGLDOHVHORQOHVFRQQH[LRQVDX[UÆVHDX[FHOOXODLUHVPRELOHV
HWOHQRPEUHGpXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHW

14
Part de la population
mondiale
12

10
Pourcentage

6
Part des connexions aux
réseaux cellulaires mobiles
Part du nombre
4 des internautes

0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

6RXUFH}&18&('GpDSUÅVOHVGRQQÆHVSURYHQDQWGH*60$,QWHOOLJHQFHOH)RQGVGHV1DWLRQV8QLHVSRXUODSRSXODWLRQHW
les bases de données d’indicateurs de l’UIT sur les télécommunications dans le monde.
1RWH}3DUˆ}FRQQH[LRQV½GHVUÆVHDX[FHOOXODLUHVPRELOHV}˜RQHQWHQGOHVFDUWHV6,0RXOHVQXPÆURVGHWÆOÆSKRQHSRXUOHVTXHOV
GHVFDUWHV6,0QHVRQWSDVXWLOLVÆHVPDLVVRQWHQUHJLVWUÆHVVXUXQUÆVHDXPRELOH *60$,QWHOOLJHQFH 

)LJXUH,, /HVSUHPLHUVSD\VƂJXUDQWDXFODVVHPHQWÆWDEOLHQIRQFWLRQGXQRPEUHGpXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHW
HQHWWDX[GHFURLVVDQFHGXQRPEUHGpXWLOLVDWHXUV

800 7
705
700 6
5,9

600
4,9 5
4,5 4,6
500
Pourcentage

4
Millions

400 3,5
333 3,2
3
300 2,7
242
2
200 1,7
1,5
120 118 104
87 72 72 1
100 59

0 0
Chine Inde États-Unis Brésil Japon Fédération Nigéria Allemagne Mexique Royaume-
d’Amérique de Russie Uni

Croissance du taux de pénétration annuel moyen (par centaine d’habitants) 2012-2015 (échelle de droite)
Nombre d’internautes en 2015

6RXUFH}CNUCED, d’après la base de données d’indicateurs de l’UIT sur les télécommunications dans le monde.

23
)LJXUH,, /HV}SUHPLHUVSD\VDXFODVVHPHQWÆWDEOLHQIRQFWLRQGXQRPEUHGHSHUVRQQHVD\DQWDFFÆGƽ,QWHUQHW
SRXUODSUHPLÅUHIRLVHQWUHHW QRPEUHHWSDUWHQSRXUFHQWDJHGHVQRXYHDX[XWLOLVDWHXUV

200 80
178
180
70
67
160
60
140
53 122
50 50

Pourcentage
120 47
Millions

100 40
36 36
80 33
30
60
20 20
40 17 32 15
24 24 20 18 17 16 15 10
20

0 0
Inde Chine Nigéria Mexique Brésil Indonésie Iran Japon Pakistan Bangladesh
(République
islamique d’)

Pourcentage d’internautes qui se sont connectés à l’Internet au cours des trois dernières années (échelle de droite)
Augmentation du nombre d’internautes 2012-2015

6RXUFH}CNUCED, d’après la base de données d’indicateurs de l’UIT sur les télécommunications dans le monde.

La qualité du service à large bande accuse de fortes pays à faible revenu. L’Afrique est la région où le taux
ƅXFWXDWLRQV /HV GÆELWV DVFHQGDQW HW GHVFHQGDQW de pénétration de l’accès à large bande mobile est le
et le temps de latence sont des aspects qualitatifs plus faible, encore que ce soit sur ce continent que ce
qui affectent l’utilisation de certaines applications taux enregistre son rythme de croissance le plus rapide.
hébergées dans le nuage. Par exemple, les petites Les disparités hommes-femmes sont considérables,
entreprises et autres utilisateurs d’Internet peuvent DYHF}PLOOLRQVGpKRPPHV FKLIIUHHVWLPDWLI GHSOXV
utiliser des services en nuage de base, tels que la que de femmes ayant accès à Internet et, à de rares
messagerie électronique et la téléphonie par Internet exceptions près, la proportion d’hommes utilisant
9R,3  TXL IRQFWLRQQHQW PÇPH TXDQG OD YLWHVVH HVW ,QWHUQHWWHQG½ÇWUHSOXVÆOHYÆHGDQVOpHQVHPEOHGHV
relativement basse et le temps de latence élevé. En UÆJLRQV GX PRQGH 8,7    OpÆFKHOOH PRQGLDOH
revanche, des services plus évolués tels que le stockage Op8,7 VLJQDOH TXH OpÆFDUW KRPPHVIHPPHV GDQV
dans le nuage, la diffusion en continu de vidéos en OpXWLOLVDWLRQGp,QWHUQHWDDWWHLQW}HQ}FHWÆFDUW
KDXWH GÆƄQLWLRQ HW OHV YLGÆRFRQIÆUHQFHV H[LJHQW GHV était le plus marqué dans les pays en développement,
SUHVWDWLRQVGHTXDOLWÆSOXVÆOHYÆH &18&('D  et en particulier dans les PMA. Les différences
Des recherches récentes semblent indiquer que la observées en ce qui concerne le niveau d’instruction
bande passante est particulièrement importante pour et le taux de scolarisation sont d’importants facteurs
stimuler les échanges commerciaux dans les pays en permettant de mieux comprendre la situation. Les
GÆYHORSSHPHQW $EHOLDQVN\HW+LOEHUW  régions où ces disparités sont le plus marquées sont
(Q}GHODSRSXODWLRQPRQGLDOHDYDLWVHORQ Op$IULTXHHWOp$VLHHWOH3DFLƄTXH
OHVHVWLPDWLRQVDFFÅV½GHVVHUYLFHVPRELOHV}*FH En conséquence, en dépit des améliorations
TXLUHSUÆVHQWDLWXQHDXJPHQWDWLRQGH}SDUUDSSRUW considérables observées dans l’accès aux TIC,
½  8,7  . Il subsiste toutefois un vaste d’importantes disparités persistent en ce qui concerne
ÆFDUWHQWUH]RQHVXUEDLQHVHWUÆJLRQVUXUDOHVHQFHTXL l’utilisation de ces technologies, notamment en ce qui
FRQFHUQHOpDFFÅV}HQHIIHWOHVUÆVHDX[}*GHVVHUYDLHQW a trait au haut débit. Les pays en développement, et
}GHV]RQHVXUEDLQHVPDLVVHXOHPHQW}GHV plus particulièrement les PMA, sont défavorisés à plus
]RQHV UXUDOHV HW OpÆFDUW ÆWDLW OH SOXV PDUTXÆ GDQV OHV d’un titre. Premièrement, le taux de pénétration du

24 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

KDXWGÆELW\HVWIDLEOH'HX[LÅPHPHQWPÇPHFHX[TXL On constate de fortes variations en ce qui concerne la


RQWDFFÅVDXKDXWGÆELWQpDIƄFKHQWTXHJÆQÆUDOHPHQW mesure dans laquelle les entreprises utilisent les TIC
des vitesses de téléchargement (ascendant et HWOHVƄQVUHFKHUFKÆHV'DQVODSOXSDUWGHVSD\VSRXU
descendant) relativement faibles, ce qui limite les lesquels des données sont disponibles, la proportion
activités productives qu’ils peuvent mener via Internet. des petites entreprises utilisant Internet est relativement
Troisièmement, abstraction faite des différences plus faible que celle des grandes. En général, rares
existant du point de vue du revenu national brut par VRQW FHOOHV TXL HIIHFWXHQW GHV W¿FKHV FRPSOH[HV
habitant, l’utilisation de services à large bande est en ligne. Par exemple, elles sont plus susceptibles
JÆQÆUDOHPHQWSOXVFRØWHXVHGDQVOHV30$HWDXWUHV d’utiliser Internet pour obtenir des informations sur
pays en développement que dans les pays plus GHV ELHQV HW VHUYLFHV SOXWÑW TXH SRXU IRXUQLU GHV
avancés. Des efforts accrus sont nécessaires pour
produits en ligne, ce qui exigerait une adaptation de
combler ces fossés et rendre l’économie numérique
leur modèle de fonctionnement au monde numérique.
plus inclusive.
Dans les pays où les TIC sont largement accessibles,
le nombre d’entreprises susceptibles d’exécuter des
 /pXWLOLVDWLRQGHV7,&SDU W¿FKHVUHODWLYHPHQWFRPSOH[HVHQOLJQHHVWSOXVÆOHYÆ
OHVHQWUHSULVHV}/HVSHWLWHV 3OXV XQH HQWUHSULVH HVW JUDQGH SOXV OHV W¿FKHV ½
sont à la traîne effectuer sont complexes. Plusieurs pays recueillent
Il existe un nombre croissant d’ouvrages sur les des données sur les entreprises qui achètent ou
façons dont les TIC peuvent aider les entreprises à YHQGHQW GHV ELHQV HW GHV VHUYLFHV HQ OLJQH ƄJ} ,, 
GHYHQLUSOXVHIƄFDFHVHW½DPÆOLRUHUOHXUFRQQHFWLYLWÆ. Ces données indiquent que le pourcentage de petites
Un effet potentiel important est l’augmentation de la entreprises qui reçoivent des commandes en ligne
SURGXFWLYLWÆ &18&('E}&ODUNHet al.} est invariablement plus faible que celui de grandes
3LODW   /H IRQFWLRQQHPHQW GHV PDUFKÆV \ entreprises. Par conséquent, les données révélant une
compris la mise au point de produits, la production, augmentation de la proportion globale d’entreprises
l’administration des affaires et les fonctions de qui reçoivent des commandes en ligne ne garantissent
commercialisation, peut également en ressentir les pas que les petites et moyennes entreprises (PME)
effets. À mesure qu’un nombre croissant d’acheteurs en tirent des avantages comparables à ceux dont
explorent Internet pour y trouver les articles qu’ils EÆQÆƄFLHQWOHVHQWUHSULVHVGHSOXVJUDQGHWDLOOH
souhaitent acquérir, les entreprises ont de plus en
plus besoin d’une présence en ligne pour assurer
leur visibilité sur le marché. En Europe, on a constaté  /HPDQTXHGHFRQƂDQFHGLVVXDGH
que les ventes en ligne stimulaient la productivité des les ménages d’utiliser les TIC
HQWUHSULVHV &18&(' E  HW XQH ÆWXGH VXU OH SRXUHIIHFWXHUGHVWUDQVDFWLRQV
9LHW}1DPDDERXWL½ODFRQFOXVLRQTXHODFURLVVDQFHGH commerciales en ligne
la productivité totale des facteurs des entreprises qui /HVHQTXÇWHVHIIHFWXÆHVDXSUÅVGHVPÆQDJHVGHV
vendaient des produits ou services en ligne dépassait particuliers et des consommateurs peuvent permettre
GH}SRLQWGHSRXUFHQWDJHFHOOHGHOHXUVFRQFXUUHQWV de recueillir des renseignements sur l’utilisation
qui utilisaient Internet sans pour autant s’en servir pour d’Internet et le recours au commerce électronique.
ODYHQWHHQOLJQH %DQTXHPRQGLDOHD  Les données d’Eurostat indiquent que deux tiers des
/pXWLOLVDWLRQ GHV WHFKQRORJLHV SHXW ÇWUH PHVXUÆH ½ utilisateurs d’Internet en Europe ont fait des achats en
l’aide d’indicateurs tels que la présence d’ordinateurs, OLJQHHQHWTXHOHWDX[GpXWLOLVDWLRQDDXJPHQWÆ
d’accès à Internet et d’autres TIC dans les entreprises, FRQVWDPPHQW HQ SDUWLFXOLHU FKH] OHV MHXQHV. En
ainsi qu’en appliquant des indicateurs se rapportant Allemagne, au Danemark et au Royaume-Uni, plus
aux types d’activités qui sont accomplies en ligne. GH }  GHV LQWHUQDXWHV IRQW GÆM½ GHV DFKDWV HQ
'HVGRQQÆHVRIƄFLHOOHVVRQWGLVSRQLEOHVSRXUOHVSD\V ligne. Des données similaires provenant de certains
GHOp8QLRQHXURSÆHQQH 8( HWGHOp2&'(GHPÇPH pays en développement semblent indiquer que la
que pour un petit nombre de pays en développement. proportion des internautes qui font des achats en
En revanche, très rares sont les pays à faible revenu OLJQH YDULDLW GH }  RX PRLQV GDQV GH QRPEUHX[
qui mesurent l’utilisation des TIC par les entreprises. 30$½}½6LQJDSRXUHQ.

25
)LJXUH,, 3URSRUWLRQGHSHWLWHVHWJUDQGHVHQWUHSULVHVTXLUHÄRLYHQWGHVFRPPDQGHVSDU,QWHUQHW FHUWDLQVSD\V
GHUQLÅUHDQQÆHSRXUODTXHOOHGHVGRQQÆHVVRQWGLVSRQLEOHV

Singapour (2014)
République de Corée (2014)
Bélarus (2015)
Indonésie (2014)
Maurice (2013)
Irlande (2015)
Norvège (2015)
Suède (2015)
Danemark (2015)
Allemagne (2015)
Belgique (2015)
Pays-Bas (2015)
Tchéquie (2015)
Royaume-Uni (2015)
Slovénie (2015)
France (2015)
Qatar (2015)
Croatie (2015)
Lituanie (2015)
Portugal (2015)
Finlande (2015)
Espagne (2015)
Malte (2015)
Serbie (2014)
Autriche (2015)
Slovaquie (2015)
Estonie (2015)
+ongrie (2015)
Émirats arabes unis (2013)
Turquie (2015)
Pologne (2015)
Italie (2015)
Luxembourg (2015)
Kazakhstan (2014)
Lettonie (2015)
Bulgarie (2015)
Chypre (2015)
Roumanie (2015)
*rèce (2015)
Thaïlande (2013)
Azerbaïdjan (2014)
LERY de Macédoine (2015)
0 20 40 60 80 100
Pourcentage
Petites entreprises (10-49 employés) *UDQGHVenterprises (plus de 250 employés)

6RXUFH}UNCTADstat (KWWSXQFWDGVWDWXQFWDGRUJ)5).

26 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

Dans les pays en développement, les utilisateurs de TIC s’est, d’après les estimations, élevée à environ
d’Internet sont moins enclins à faire des achats en ligne }}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ ƄJ},, /DSDUWGH
TXp½SDUWLFLSHUDX[UÆVHDX[VRFLDX[ ƄJ},, &HODSHXW FHVVHUYLFHVGDQVOH3,%PRQGLDOHVWUHVWÆHUHODWLYHPHQW
ÇWUHGؽXQHFRPELQDLVRQGHIDFWHXUV}XQPDQTXH VWDEOHSHQGDQWODSÆULRGH½VDYRLU}
GHFRQƄDQFHGDQVOHF\EHUHVSDFHXQHVHQVLELOLVDWLRQ (chiffre estimatif) /H WDEOHDX} ,, FRQƄUPH TXH OHV
limitée quant aux possibilités offertes par le commerce États-Unis occupent une position dominante dans le
domaine de la production de ces services.
électronique, et des préférences culturelles.
b. Production de biens de TIC
B. LE SECTEUR DES TIC Des données sur la valeur ajoutée des activités de
fabrication de biens de TIC sont disponibles pour certains
Le secteur de la production des TIC est un élément
groupes économiques ou régionaux tels que l’Union
HVVHQWLHO GH OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH ƄJ} , . La
européenne et l’OCDE, ainsi que pour certains pays
présente section examine les données disponibles HQGÆYHORSSHPHQWHWÆPHUJHQWV/HWDEOHDX},,SUÆVHQWH
SRXUTXDQWLƄHUOpDVSHFWˆ}SURGXFWLRQ}˜GHOpÆFRQRPLH GHVHVWLPDWLRQVÆWDEOLHVVXUODEDVHGHVGRQQÆHVRIƄFLHOOHV
numérique en fonction de la valeur monétaire relatives aux ventes et aux recettes pour les principaux
mesurable créée par la production de biens et pays fabriquant des produits informatiques, électroniques
services de TIC. Elle comprend également des HWRSWLTXHVHQ,OLQGLTXHTXHODYDOHXUDMRXWÆHGHOD
données sur l’emploi lié à l’économie numérique. production mondiale de ces biens de TIC s’est élevée à
Une fois de plus, l’analyse effectuée est limitée par la HQYLURQ}}PLOOLDUGVGHGROODUVWDQGLVTXHOHVUHFHWWHV
pénurie de données sur les pays en développement. DLQVL FUÆÆHV RQW UHSUÆVHQWÆ HQYLURQ } } PLOOLDUGV GH
dollars. La Chine était de loin le principal fabricant, ses
1. Production de biens et services de TIC recettes étant deux fois plus élevées que celles des États-
Unis. L’Union européenne arrivait en troisième position,
a. Production de services de TIC GHYDQWFLQTSD\VDVLDWLTXHV/H0H[LTXHHWOH%UÆVLOVRQW
OHVVHXOVSD\VHQGÆYHORSSHPHQWQRQDVLDWLTXHVƄJXUDQW
Des données sur la valeur ajoutée du secteur des sur cette liste.
services de TIC (acronyme désignant les services
Considérée dans son ensemble, la valeur ajoutée des
informatiques et de communication) sont disponibles produits informatiques, électroniques et optiques et des
SRXU TXHOTXH } SD\V UÆSHUWRULÆV GDQV OD EDVH GH VHUYLFHVGH7,&VpHVWÆOHYÆH½HQYLURQ}}PLOOLDUGV
données de l’ONU sur les comptabilités nationales. GHGROODUVHQFHTXLVHUDLWÆTXLYDOHQW½HQYLURQ
6HORQ OHV UHQVHLJQHPHQWV UHFXHLOOLV VXU OHV } SD\V }  GX 3,% PRQGLDO FHWWH DQQÆHO½ &H PRQWDQW
dont la production de services de TIC est la plus est légèrement plus élevé que d’autres estimations
LPSRUWDQWH WDEOHDX},, ODYDOHXUDMRXWÆHGHVVHUYLFHV UÆFHQWHV %XNKWHW+HHNV 

)LJXUH,, 3URSRUWLRQGHVXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHWTXLIRQWGHVDFKDWVHQOLJQHHWSDUWLFLSHQW
DX[UÆVHDX[VRFLDX[FHUWDLQVSD\V

100
90
80
70
Pourcentage

60
50
40
30
20
10
0
Égypte

Pérou

Maroc

Colombie

Kazakhstan

Paraguay

Mexique

Jamaïque

LERY de Macédoine

Ukraine

Indonésie

Iran (République
islamique d’)

0DFDR&KLQH

Fédération de Russie

Turquie (2016)

Qatar

Bélarus

Bahreïn

Japon

République de Corée

Israël

Australie

Suisse

Taux de participation Achats ou commandes de


à des réseaux sociaux biens et de services en ligne

6RXUFH}Renseignements fournis par l’UIT.

27
7DEOHDX},, /HV}SULQFLSDX[SD\VFODVVÆVHQIRQFWLRQGHODYDOHXUDMRXWÆHGHVVHUYLFHVGH7,&

3DUWGXWRWDOSRXU
9DOHXUDMRXWÆH Part du PIB
Économie OHV}SULQFLSDX[SD\V
PLOOLDUGVGHGROODUV SRXUFHQWDJH 
SRXUFHQWDJH
1 ¦WDWV8QLV  42 
2 8QLRQHXURSÆHQQH   
 &KLQH 284 11 
4 -DSRQ  8 
5 ,QGH   
 &DQDGD  2 
 %UÆVLO 54 2 
8 5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH 48 2 
 $XVWUDOLH  1 
 ,QGRQÆVLH  1 
7RWDOSRXUOHVSULQFLSDX[SD\V   

6RXUFH}CNUCED, selon les données provenant de la Division de statistique de l’ONU et des organismes nationaux de statistique.
1RWH}/HVGRQQÆHVFLWÆHVRQWÆWÆÆWDEOLHVHQDSSOLTXDQWOHVFULWÅUHVGHOD&ODVVLƄFDWLRQLQWHUQDWLRQDOHW\SHSDULQGXVWULHGHWRXWHV
OHVEUDQFKHVGpDFWLYLWÆÆFRQRPLTXH &,7, 5HYVHFW}-6HUYLFHVGpLQIRUPDWLRQHWGHFRPPXQLFDWLRQ/HVPRQWDQWVVRQWH[SULPÆV
en prix courants, et ils ont été convertis en dollars des États-Unis en appliquant le taux de change moyen annuel de sources pour la
plupart nationales.

)LJXUH,, 9DOHXUDMRXWÆHGHVVHUYLFHVGH7,&GDQVOHPRQGHHWSDUWGX3,%
Milliards de dollars

Pourcentage

3 379
3 288
3 188 3 223
3 136

2 901

6RXUFH}&18&('HVWLPDWLRQVHIIHFWXÆHVHQIRQFWLRQGHODSDUWGX3,%PRQGLDOGHVSD\VSRXUOHVTXHOVGHVGRQQÆHVVRQW
disponibles, selon la taille de leur secteur des services de TIC.
1RWH}/HVGRQQÆHVFLWÆHVRQWÆWÆÆWDEOLHVHQDSSOLTXDQWOHVFULWÅUHVGHOD&,7,5HYVHFW}-6HUYLFHVGpLQIRUPDWLRQHWGH
communication. Les montants ont été convertis en dollars en appliquant le taux de change annuel moyen.

28 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

7DEOHDX},, /HV}SULQFLSDX[SD\VIDEULTXDQWGHVSURGXLWVLQIRUPDWLTXHVÆOHFWURQLTXHVHWRSWLTXHV

Valeur
Recettes Ratio des
DMRXWÆH
Part du PIB PLOOLDUGV recettes à
Économie PLOOLDUGV &ODVVLƂFDWLRQLQGXVWULHOOH &,7,5HY
 de la valeur
de
GROODUV DMRXWÆH
GROODUV
0DWÆULHOGHFRPPXQLFDWLRQRUGLQDWHXUVHWDXWUHV
1 &KLQH 558*   ..
PDWÆULHOVÆOHFWURQLTXHV
2 ¦WDWV8QLV     3URGXLWVLQIRUPDWLTXHVHWÆOHFWURQLTXHV

 8QLRQHXURSÆHQQH 8(     2UGLQDWHXUVDUWLFOHVÆOHFWURQLTXHVHWRSWLTXHV


)DEULFDWLRQGHFRPSRVDQWVÆOHFWURQLTXHV
4 5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH     GHPDWÆULHOVHWDSSDUHLOVLQIRUPDWLTXHV
UDGLRWÆOÆSKRQLTXHVWÆOÆYLVXHOVHWWÆOÆPDWLTXHV
5 -DSRQ 21  82  ¦OHFWURQLTXHGpLQIRUPDWLRQHWGHFRPPXQLFDWLRQ
)DEULFDWLRQGpRUGLQDWHXUVGpDUWLFOHVÆOHFWURQLTXHV
 SURYLQFHFKLQRLVHGH7DLZDQ   25 
HWRSWLTXHV
 0DODLVLH     0DWÆULHOVGH7,&

8 6LQJDSRXU     3URGXLWVLQIRUPDWLTXHVÆOHFWURQLTXHVHWRSWLTXHV


0DWÆULHOVLQIRUPDWLTXHVGHFRPPXQLFDWLRQ
 0H[LTXH     GHPHVXUHHWDXWUHVFRPSRVDQWVHWDFFHVVRLUHV
ÆOHFWURQLTXHV
 %UÆVLO     3URGXLWVLQIRUPDWLTXHVÆOHFWURQLTXHVHWRSWLTXHV
7RWDOSRXUOHV
SULQFLSDX[SD\V 1 154   
021'(   

6RXUFH}CNUCED, d’après les statistiques nationales.


1RWH}* La valeur ajoutée pour la Chine a été estimée sur la base du ratio moyen des recettes à la valeur ajoutée. Les estimations
SRXUOHPRQGHRQWÆWÆÆWDEOLHV½SDUWLUGHODSDUWGHV}SULQFLSDX[SURGXFWHXUVGHELHQVGH7,&GDQVOH3,%PRQGLDO

 (PSORLVHWSURIHVVLRQVOLÆVDX[7,&
L’utilisation accrue des technologies numériques devrait sont toutefois limitées, notamment en ce qui concerne
ÇWUHSRUWHXVHGpHPSORLVOLÆVDX[7,&GDQVOpÆFRQRPLH,O certaines économies importantes. Des données
conviendrait de faire une distinction entre l’emploi dans regroupées ne sont disponibles que pour le secteur
le secteur des TIC et l’emploi dans des professions du transport, de l’entreposage et de la communication
spécialisées dans ces technologies. Dans le premier (qui englobe des activités accessoires au secteur des
cas, il s’agit de tout emploi occupé dans une entreprise TIC, telles que les services de transport), dont il ressort
dont la principale activité économique consiste à que l’emploi total dans ce secteur considéré au sens
fournir des services de TIC, tandis que dans le second, large a augmenté à un rythme accéléré au cours des
il est question d’emplois spécialisés qui exigent des deux dernières décennies et que l’on peut s’attendre
compétences dans la production des biens et services à ce que cette tendance ascendante se maintienne
ƄJ},, $ORUVTXpLODIDOOXVHL]HDQV GH½ 
GH 7,& &18&(' HW 2,7   /pH[LVWHQFH GpXQH
à ce secteur pour faire augmenter sa part de l’emploi
main-d’œuvre spécialisée dans les TIC est un facteur
WRWDOGH}½}LOQpDIDOOXDWWHQGUHTXHKXLWDQV GH
crucial dont dépend la capacité d’un pays à s’assurer
 ½   VRLW GHX[ IRLV PRLQV ORQJWHPSV SRXU
un avantage comparatif dans le développement,
TXHFHWWHSDUWDWWHLJQH}HWOHVSUÆYLVLRQVGRQQHQW
l’implantation et le maintien des TIC.
de bonnes raisons de penser que ce nouveau rythme
L’OIT fournit des statistiques mondiales sur l’emploi de croissance pourrait se maintenir au cours des huit
selon les secteurs industriels. Les données disponibles prochaines années.

29
)LJXUH,, (PSORLGDQVOHVHFWHXUGXWUDQVSRUWGHOpHQWUHSRVDJHHWGHODFRPPXQLFDWLRQ
HQWDQWTXHSDUWGHOpHPSORLWRWDO
Pourcentage

1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
6RXUFH}&18&('GpDSUÅVGHVGRQQÆHVSURYHQDQWGX%,70RGÅOHVÆFRQRPÆWULTXHVGHVWHQGDQFHVQRYHPEUH
1RWH}/HVFKLIIUHVFLWÆVSRXUODSÆULRGHVRQWGHVSUÆYLVLRQVGHOp2,7

La CNUCED estime qu’à l’échelle mondiale, l’emploi ODƄJXUH},,OpLQGLTXHODSURSRUWLRQGHIHPPHVGDQV


dans les services de TIC a représenté environ un quart l’effectif total de spécialistes des TIC employés dans
de l’agrégat considéré au sens élargi (c’est-à-dire l’Union européenne est restée très faible, se situant à
englobant le secteur du transport, de l’entreposage et HQYLURQ}GHSXLV$X[¦WDWV8QLVÆJDOHPHQW
GHODFRPPXQLFDWLRQ VRLW}PLOOLRQVGpHPSORLVHQ la part des femmes dans les professions liées à
 WDEOHDX},, HW}HQPR\HQQHGHOpHPSORL OpLQIRUPDWLTXHÆWDLWIDLEOH½VDYRLUPRLQVGH}HQ
mondial, la part de ces services pouvant atteindre DORUVTXpHOOHVRFFXSHQW}GHVHPSORLVGDQV
}  GDQV FHUWDLQV SD\V GÆYHORSSÆV 'DQV FHUWDLQV FHSD\V ƄJ},, ,OIDXGUDSRXUVXLYUHOHVHIIRUWVDƄQ
SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW WHOV TXH OH %UÆVLO Op,QGH de remédier à ces inégalités entre les sexes dans les
l’Indonésie et le Nigéria, l’emploi dans ce secteur a professions liées aux TIC.
UHSUÆVHQWÆHQYLURQ}RXPRLQVGHOpHPSORLWRWDO.
Les données sur l’emploi, ventilées à la fois par secteur
Des données détaillées ventilées par sous-secteur
industriel et activité professionnelle, permettent de se
industriel ne sont disponibles que pour les États-Unis
faire une idée plus précise de l’économie numérique et
et l’Union européenne. Des données similaires ne sont
des secteurs dans lesquels s’exercent les professions
pas disponibles pour le secteur de la fabrication de
liées aux TIC. Selon les prévisions du United
produits TIC.
6WDWHV %XUHDX RI /DERU 6WDWLVWLFV OpHPSORL GDQV OHV
En ce qui concerne l’activité professionnelle, de professions du secteur de l’informatique augmentera
nombreux spécialistes des TIC exercent leurs activités GH}HQWUHHWFHTXLDMRXWHUDSUHVTXH
au sein du secteur des TIC proprement dit, tandis que }}QRXYHDX[HPSORLVGHFHW\SH½OpÆFRQRPLH.
}GpHQWUHHX[VHORQOHVHVWLPDWLRQVWUDYDLOOHQWGDQV (Q  DX[ ¦WDWV8QLV SUÅV GH } PLOOLRQV GH
GpDXWUHV VHFWHXUV &HOD UHƅÅWH ELHQ OpLPSRUWDQFH GHV personnes travaillaient soit dans le secteur des services
compétences en TIC pour l’ensemble de l’économie d’information et de communication, soit en tant que
2,7 /HVGRQQÆHVSXEOLÆHVSDUOp2,7QHSRUWHQW spécialistes de l’informatique dans d’autres secteurs.
TXHVXUOHVˆ}VSÆFLDOLVWHVGHV7,&}˜DYHFUÆSDUWLWLRQ 3OXV GH }  GHV SURIHVVLRQV OLÆHV ½ OpLQIRUPDWLTXH
VHORQOHVH[HSRXU}SD\V½OpH[FOXVLRQGHTXHOTXHV étaient exercées dans des secteurs autres que celui
grands pays tels que la Chine, les États-Unis et l’Inde. des services d’information et de communication. Il
Dans l’Union européenne, les spécialistes des TIC ont serait utile d’avoir des renseignements détaillés de ce
UHSUÆVHQWÆ}GHOpHPSORLWRWDOHQ. Comme type pour les pays en développement.

30 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

7DEOHDX},, (PSORLGDQVOHVVHUYLFHVGpLQIRUPDWLRQHWGHFRPPXQLFDWLRQGDQVFHUWDLQVSD\VGRQQÆHVUHODWLYHV
½RX½ODGHUQLÅUHDQQÆHSRXUODTXHOOHGHVGRQQÆHVVRQWGLVSRQLEOHV

Services d’information et de communication

(PSORLWRWDO
dans les services Part de
0RGHGHUÆSDUWLWLRQ
d’information et OpHPSORLWRWDO
de communication

Logiciels Services
Part de
Télécommunications et services informatiques et
PLOOLHUV SRXUFHQWDJH OpHPSORL
PLOOLHUV informatiques télécommunications
total
PLOOLHUV PLOOLHUV
8QLRQHXURSÆHQQH
     
8(
¦WDWV8QLV      
&KLQH .. .. .. ..  
,QGH      ..
-DSRQ    .. .. ..
%UÆVLO    588  
5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH   .. .. .. ..
,QGRQÆVLH 541   .. .. ..
)ÆGÆUDWLRQGH5XVVLH .. ..  .. .. ..
1LJÆULD   .. .. .. ..
0RQGH HVWLPDWLRQ   .. .. .. ..

6RXUFH}CNUCED, d’après des données provenant de l’OIT, d’Eurostat et de sources nationales.


1RWH}Les statistiques disponibles pour la Chine concernent le nombre de personnes employées dans les unités urbaines, la
WUDQVPLVVLRQGHOpLQIRUPDWLRQOHVVHUYLFHVLQIRUPDWLTXHVHWOHVORJLFLHOV/HVGRQQÆHVUHODWLYHV½Op,QGHFRQFHUQHQWOpDQQÆH
WDQGLVTXHFHOOHVVHUDSSRUWDQWDX1LJÆULDRQWWUDLW½OpDQQÆH/HVGRQQÆHVUHODWLYHVDX[WÆOÆFRPPXQLFDWLRQVDX%UÆVLOHWHQ
&KLQHVRQWYDODEOHVSRXUOpDQQÆH/HVHVWLPDWLRQVRQWÆWÆÆWDEOLHVGpDSUÅVOHVGRQQÆHVIRXUQLHVSDUOp2,7DLQVLTXpHQWHQDQW
FRPSWHGHVGRQQÆHVQDWLRQDOHVUHODWLYHV½SD\VTXLHQVHPEOHUHSUÆVHQWHQW}GHOpHPSORLPRQGLDO

)LJXUH,, 8QLRQHXURSÆHQQH}1RPEUHGHVSÆFLDOLVWHVGHV7,&HWSDUWGHVIHPPHVGDQVFHWWHFDWÆJRULH

16 16 16 16
16
Pourcentage
Millions

7 7 7


6
6 6

6RXUFH}CNUCED, d’après des données provenant d’Eurostat.

31
)LJXUH,, ¦WDWV8QLV}3DUWGHVIHPPHVGDQV C. LE RÔLE CROISSANT
OpHPSORLWRWDOHWGDQVOHVSURIHVVLRQV
GXVHFWHXUGHOpLQIRUPDWLTXH
DU COMMERCE
HQSRXUFHQWDJH ÉLECTRONIQUE
Le commerce électronique est un volet important de la
transition vers l’économie numérique, tout en restant
GLIƄFLOH ½ PHVXUHU HQFDGUÆ} ,,  /D SUÆVHQWH VHFWLRQ
examine les tendances du commerce électronique
LQWHUHQWUHSULVHV %%  HW GX FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH
GHGÆWDLO %& .
(QGÆSLWGXPDQTXHGHGRQQÆHVRIƄFLHOOHVGÆWDLOOÆHV
il est possible d’estimer la valeur totale des ventes
effectuées dans le cadre du commerce électronique
½OpÆFKHOOHPRQGLDOH WDEOHDX},, /D&18&('HVWLPH
TXHFHVYHQWHVVHVRQWÆOHYÆHV½}}PLOOLDUGVGH
GROODUVHQ }}PLOOLDUGVGHGROODUVSRXUOHV
WUDQVDFWLRQVHQWUHHQWUHSULVHVSOXV}}PLOOLDUGVGH
dollars pour le commerce électronique de détail). Les
6RXUFH}CNUCED, d’après les données provenant du United transactions entre entreprises à l’échelle mondiale ont
6WDWHV%XUHDXRI/DERU6WDWLVWLFV ÆWÆHVWLPÆHVHQVHIRQGDQWVXUOHVGRQQÆHVRIƄFLHOOHV

(QFDGUÆ},, 'LIƂFXOWÆV½VXUPRQWHUSRXUPHVXUHUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH

/DGLVSRQLELOLWÆGHVWDWLVWLTXHVRIƄFLHOOHVVXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHYDULHIRUWHPHQWGpXQSD\V½OpDXWUHHWLOLPSRUWHGH
PLHX[KDUPRQLVHUOHVGÆƄQLWLRQVOHVPÆWKRGHVHWOHVFKDPSVGpDSSOLFDWLRQDƄQGpDPÆOLRUHUOHXUFRPSDUDELOLWÆ'DQVOHFDV
GHVSD\VGX*SDUH[HPSOHOHVVWDWLVWLTXHVHXURSÆHQQHVVXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHVRQWHQJÆQÆUDOOHVSOXVFRPSOÅWHV
et récentes de toutes. Le Japon et la République de Corée disposent également de statistiques relativement récentes et
FRPSOÅWHVELHQTXHFHGHUQLHUSD\VDLWFHVVÆGHUHFXHLOOLUGHVGRQQÆHVVXUOHVHJPHQW}%% LQWHUHQWUHSULVHV /HVGRQQÆHV
pour d’autres membres de ce groupe, qu’il s’agisse de pays développés ou en développement, varient quant à leur champ
d’application, leur comparabilité et les délais dans lesquels elles sont disponiblesa/HVVWDWLVWLTXHVRIƄFLHOOHVVXUOHFRPPHUFH
électronique interentreprises sont généralement plus limitées que celles qui concernent le commerce électronique de détail.
'HVGRQQÆHVVXUOHVGHX[W\SHVGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHSHXYHQWÇWUHUHFXHLOOLHVDXPR\HQGpHQTXÇWHVHIIHFWXÆHV
auprès des entreprises, mais cette méthode n’est pas utilisée par la plupart des pays du monde. Dans le cas du
5R\DXPH8QLOp2IƄFHRI1DWLRQDO6WDWLVWLFV 216 SURFÅGHFKDTXHDQQÆH½XQHHQTXÇWHVXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHb.
Les données sont présentées séparément pour le commerce de détail, mais elles sont regroupées pour les transactions
entre entreprises et les ventes aux organismes publics. La couverture sectorielle est large, bien que certains secteurs
WHOVTXHOpDJULFXOWXUHHWOHVVHUYLFHVƄQDQFLHUV VRLHQWRPLV,OFRQYLHQWGHQRWHUTXpDX5R\DXPH8QLOHPDUFKÆGHGÆWDLO
ne compte que pour un quart des ventes aux particuliers effectuées dans le cadre du commerce électronique, de sorte
TXHOHVGRQQÆHVQHUHƅÅWHQWSDVOpHQVHPEOHGHVYHQWHVÆOHFWURQLTXHVGHGÆWDLO/HFRPPHUFHGHJURVOHVWUDQVSRUWV
HWOpHQWUHSRVDJHHWOHVVHUYLFHVGpLQIRUPDWLRQHWGHFRPPXQLFDWLRQUHSUÆVHQWHQWHQVHPEOH}GHVYHQWHVGHGÆWDLO
WRWDOHV3DUDLOOHXUVODWDLOOHGpXQHHQWUHSULVHDXQHLQFLGHQFHVXUOHVGRQQÆHV$YDQWOp216QpDYDLWUHFXHLOOLGHV
GRQQÆHVTXHSRXUOHVHQWUHSULVHVFRPSWDQW}HPSOR\ÆVRXSOXV/RUVTXHOHVPLFURHQWUHSULVHVRQWÆWÆLQFOXVHVHQ
HOOHVUHSUÆVHQWDLHQW}GHWRXWHVOHVYHQWHVHQOLJQHDX[FRQVRPPDWHXUV
6RXUFH}&18&('GpDSUÅVGHVGRQQÆHVSURYHQDQWGHOp2IƄFHRI1DWLRQDO6WDWLVWLFVGX5R\DXPH8QL
a
(Q$XVWUDOLHHWDX&DQDGDGHVGRQQÆHVQHVRQWGLVSRQLEOHVTXHSRXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGHGÆWDLOHWSRXUOHVˆ}YHQWHVVXU
,QWHUQHW}˜$X[¦WDWV8QLVGHVGRQQÆHVVRQWGLVSRQLEOHVSRXUODJUDQGHFDWÆJRULHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHDLQVLTXHSRXUFHUWDLQHV
GHVLQGXVWULHVPDLVSDVWRXWHV3DUPLOHVPHPEUHVGX*TXLVRQWGHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQWRXHQWUDQVLWLRQVHXOHOD&KLQHSXEOLH
GHVVWDWLVWLTXHVRIƄFLHOOHVVXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHLQWHUHQWUHSULVHVHWGHGÆWDLO'DQVFHUWDLQVGHVDXWUHVSD\V Op$UJHQWLQHOH%UÆVLO
OD)ÆGÆUDWLRQGH5XVVLHOp,QGHOH0H[LTXHHWOD7XUTXLH OHVGRQQÆHVUHODWLYHVDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGHGÆWDLOVRQWUHFXHLOOLHVSDUOHV
DVVRFLDWLRQVLQGXVWULHOOHVOpKHXUHDFWXHOOHOp$IULTXHGX6XGOp$UDELHVDRXGLWHHWOp,QGRQÆVLHQHSURFÅGHQWQL½GHVVRQGDJHVRIƄFLHOV
QL½GHVHQTXÇWHVSÆULRGLTXHVDXSUÅVGHVHQWUHSULVHVSRXUUHFXHLOOLUGHVGRQQÆHVUHODWLYHVDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
b
Voir KWWSZHEDUFKLYHQDWLRQDODUFKLYHVJRYXNKWWSZZZRQVJRYXNRQVGFSBSGI.

32 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

7DEOHDX},, /HVSULQFLSDX[SD\VFODVVÆVVHORQODYDOHXUWRWDOHGHVWUDQVDFWLRQVHIIHFWXÆHVGDQVOHFDGUH
GXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHHQWUHHQWUHSULVHV %% HWGHGÆWDLO %& VDXILQGLFDWLRQFRQWUDLUH

Total B2B B2C


Pays (QSRXUFHQWDJH
En milliards (QSRXUFHQWDJH En milliards En milliards
du commerce
de dollars du PIB de dollars de dollars
électronique global
1 ¦WDWV8QLV     
2 -DSRQ     114
 &KLQH  18   
4 5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH  84   48
5 $OOHPDJQH      
 5R\DXPH8QL 845    
 )UDQFH    588  
8 &DQDGD    422  48
 (VSDJQH 242    25
 $XVWUDOLH   188  28
7RWDOSRXUOHV  34   
}SULQFLSDX[SD\V
0RQGH  ..  .. 

6RXUFH}&18&('GpDSUÅVOHVGRQQÆHVGX&HQVXV%XUHDXGHV¦WDWV8QLVGX0LQLVWÅUHMDSRQDLVGHOpÆFRQRPLHGXFRPPHUFHHW
GHOpLQGXVWULHGX%XUHDXGHVWDWLVWLTXHGHOD&KLQHGH.267$7 5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH Gp(XURVWDW SRXUOp$OOHPDJQH GHOp2IƄFH
RI1DWLRQDO6WDWLVWLFVGX5R\DXPH8QLGHOp,QVWLWXWQDWLRQDOGHODVWDWLVWLTXHHWGHVÆWXGHVÆFRQRPLTXHV ,16(()UDQFH GH
6WDWLVWLTXH&DQDGDGX%XUHDXDXVWUDOLHQGHVWDWLVWLTXHHWGHOp,QVWLWXWQDWLRQDOGHVWDWLVWLTXH ,1((VSDJQH 
1RWH}Les chiffres en italique sont des estimations. En l’absence de données, les estimations ont été établies à partir de ratios
moyens. Les montants ont été convertis en dollars selon le taux de change moyen annuel.

relatives à la Chine, aux États-Unis, au Japon et à GX FDUDFWÅUH H[WUÇPHPHQW DSSUR[LPDWLI GHV FKLIIUHV
Op8QLRQHXURSÆHQQHTXLRQWUHSUÆVHQWÆ}GX3,% relatifs au commerce électronique interentreprises,
PRQGLDOHQ/HXUSDUWDQQXHOOHGX3,%PRQGLDO il n’est pas possible de déterminer la place que les
total est utilisée comme base pour l’extrapolation autres pays occupent dans ce classement.
d’une estimation applicable au monde entier.
L’absence de données et statistiques sur le
Les États-Unis ont été de loin le plus important commerce électronique pour la plupart des pays
PDUFKÆ SRXU OH FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH HQ  HQ GÆYHORSSHPHQW FRQWLQXH GpÇWUH SUÆRFFXSDQWH
DYHFGHVYHQWHVFRPELQÆHVGÆSDVVDQW}}PLOOLDUGV Elle constitue un handicap pour les gouvernements
GHGROODUVGHYDQWOH-DSRQHWOD&KLQH%LHQTXHOHV de ces pays lorsqu’il s’agit de formuler et mettre en
États-Unis se soient nettement démarqués des autres œuvre les politiques qui conviennent. Les entreprises
pays en ce qui concerne les transactions électroniques privées, quant à elles, ont besoin de statistiques sur
interentreprises, ils sont arrivés juste derrière la Chine le commerce électronique pour pouvoir prendre des
dans le segment de la vente au détail. Globalement, décisions éclairées sur leurs investissements et leurs
ce sont les transactions entre entreprises qui ont été stratégies. Un effort nettement plus concerté doit
SUÆGRPLQDQWHVHQUHSUÆVHQWDQWHQYLURQ}GXWRWDO ÇWUH GÆSOR\Æ SRXU UHQIRUFHU OD FDSDFLWÆ GHV SD\V HQ
enregistré pour ce groupe de pays. La valeur totale du développement à effectuer des sondages auprès des
FRPPHUFHÆOHFWURQLTXHDÆWÆÆTXLYDOHQWH½}GX HQWUHSULVHV HW GHV PÆQDJHV DƄQ GH VH SURFXUHU OHV
3,%WRWDOGHFHVSD\V}DX-DSRQHWHQ5ÆSXEOLTXHGH statistiques nécessaires pour pouvoir analyser les
&RUÆHHOOHDÆWÆVXSÆULHXUH½}6HORQOHVGRQQÆHV tendances du commerce électronique et ses effets sur
QRQRIƄFLHOOHVUHODWLYHVDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGH le développement. Il convient d’accorder une attention
GÆWDLO VHXO OD )ÆGÆUDWLRQ GH 5XVVLH VH VLWXHUDLW DX particulière au recueil de statistiques sur le commerce
GRX]LÅPH UDQJ HW Op,QGH DX WUHL]LÅPH &RPSWH WHQX électronique interentreprises et de détail.

33
D. ASPECTS dans ceux à faible revenu, les télécommunications
ont été la principale composante des exportations
COMMERCIAUX de services de TIC, voire la seule. Par exemple, les
DE L’ÉCONOMIE WÆOÆFRPPXQLFDWLRQV UHSUÆVHQWDLHQW SOXV GH } 
NUMÉRIQUE des exportations de services de TIC du Cambodge,
du Guatemala, du Honduras, du Myanmar, de la
Le secteur extérieur de l’économie est fortement 5ÆSXEOLTXH8QLH GH 7DQ]DQLH GX 6ÆQÆJDO GH OD
touché par la numérisation. Les produits et services Thaïlande et de la Turquie.
sont, de plus en plus souvent, achetés et livrés de
La valeur des exportations de services informatiques
part et d’autre des frontières au moyen de réseaux
GHV } SULQFLSDX[ H[SRUWDWHXUV GH VHUYLFHV GH FH
électroniques. La présente section examine la W\SHVpHVWÆOHYÆH½}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ
dimension commerciale à partir de quatre points de L’Union européenne et l’Inde ont, à elles deux,
vue, à savoir le commerce des services de TIC, le UHSUÆVHQWÆ}GXWRWDOGHVH[SRUWDWLRQVGHVHUYLFHV
commerce des services livrés par voie électronique LQIRUPDWLTXHVGHV}SULQFLSDX[H[SRUWDWHXUV6pLOÆWDLW
(services fondés sur les TIC), le commerce des biens rendu compte séparément de la situation de l’Irlande
de TIC, et le commerce transfrontalier découlant de dans ce domaine, ce pays serait considéré comme le
commandes reçues de l’étranger par voie électronique. principal exportateur de services informatiques, qui ont
UHSUÆVHQWÆ}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ(QWHUPHV
relatifs, les services informatiques ont représenté plus
1. Commerce des services de TIC
GH}GHVH[SRUWDWLRQVGHVHUYLFHVGH7,&GHSD\V
L’expansion des services de TIC dans le commerce en développement ou en transition tels que l’Argentine,
PRQGLDO UHƅÅWH OD PHVXUH GDQV ODTXHOOH OpÆFRQRPLH le Costa Rica, les Philippines, la République de Corée,
numérique s’est développée. Les exportations Sri Lanka, l’Uruguay et l’Ukraine.
mondiales de services d’informatique et de
WÆOÆFRPPXQLFDWLRQVVHVRQWÆOHYÆHV½}PLOOLDUGVGH
GROODUVHQ(OOHVRQWDXJPHQWƽXQWDX[DQQXHO
2. Commerce des services fondés
GH}HQWUHHWFHTXLDSRUWÆGH}
sur les TIC
½}OHXUSDUWGXWRWDOGHVVHUYLFHVFRPPHUFLDX[ La transition vers l’économie numérique ne fait pas
ƄJ},, . Les exportations de services d’information, TXHVWLPXOHUOHFRPPHUFHGHVHUYLFHVGH7,&}JU¿FH
y compris la fourniture de contenus en ligne, ont été à l’amélioration de la connectivité, elle fait augmenter
ƅRULVVDQWHV JU¿FH ½ OpDPÆOLRUDWLRQ GH OD FRQQHFWLYLWÆ OH QRPEUH GH VHUYLFHV FRPSULV GDQV OH ˆ} FKDPS
SRXUDWWHLQGUHXQHYDOHXUGH}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ GpDSSOLFDWLRQÆWURLW}˜GHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH ƄJ}, 
VRLWWURLVIRLVSOXVTXpHQ SRXYDQWÇWUHQÆJRFLÆVVXU,QWHUQHW/HFRPPHUFHGH
/HVWDEOHDX[},,HW,,FRQWLHQQHQWOHVHVWLPDWLRQVTXL ces services fondés sur les TIC aurait augmenté très
RQWÆWÆÆWDEOLHVSRXUOHV}SUHPLHUVH[SRUWDWHXUVHW rapidement au cours de la décennie écoulée, au point
LPSRUWDWHXUV GH VHUYLFHV GH 7,& GH  ½ . de constituer aujourd’hui une proportion importante
6HFKLIIUDQW½}PLOOLDUGVGHGROODUVOHVH[SRUWDWLRQV de toutes les exportations de services. Les échanges
mondiales de services d’informatique ont été trois de ce genre englobent divers processus d’affaires et
fois plus importantes que celles de services de de transfert de connaissances. Par exemple, l’Inde a
WÆOÆFRPPXQLFDWLRQ HQ  /p8QLRQ HXURSÆHQQH JDJQÆ}PLOOLDUGVGHGROODUVSHQGDQWODSÆULRGH
GRQW OHV H[SRUWDWLRQV VpÆOÅYHQW ½ } PLOOLDUGV GH HQH[SRUWDQWJU¿FHDX[7,&GHVVHUYLFHVGDQVOHV
GROODUVHWOHV¦WDWV8QLVDYHF}PLOOLDUGVGHGROODUV domaines de la comptabilité, du service à la clientèle,
VH VRQW SODFÆV HQ WÇWH GH OLVWH SDUPL OHV SULQFLSDX[ de la transcription médicale, des services techniques
exportateurs de services de télécommunication en et autres. Constituant un élément stratégique de
 UHSUÆVHQWDQW ½ HX[ GHX[ SOXV GH }  GX l’économie numérique, ces services présentent de
PRQWDQWHQUHJLVWUÆSRXUOHV}SULQFLSDX[SD\V&HOD OpLQWÆUÇWWDQWSRXUOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQWTXHSRXU
UHƅÅWHHQSDUWLHOHXUUÑOHGHSODTXHVWRXUQDQWHVSRXU les pays développés. Toutefois, il existe un manque de
XQHSURSRUWLRQLPSRUWDQWHGXWUDƄF,QWHUQHWPRQGLDO VWDWLVWLTXHVRIƄFLHOOHVHQFHTXLFRQFHUQHOpDPSOHXUHW
D’autres centres occupant une place de premier plan la structure du commerce des services fournis par des
½ OpÆFKHOOH UÆJLRQDOH VRQW OD )ÆGÆUDWLRQ GH 5XVVLH moyens numériques, ce qui constitue un désavantage
Hong Kong (Chine), l’Inde et le Koweït. Dans de pour l’élaboration des politiques dans ce domaine tant
nombreux pays en développement, en particulier au niveau national qu’à l’échelle internationale.

34 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

)LJXUH,, ([SRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQGpLQIRUPDWLTXHHWGpLQIRUPDWLRQ
Milliards de dollars

Pourcentage
6RXUFH}Données et estimations établies conjointement par la CNUCED, l’OMC et le CCI, et disponibles en ligne à l’adresse UNCTADstat.
1RWH}/HFRPPHUFHLQWHUQDWLRQDOGHVVHUYLFHVGH7,&HVWGÆƄQLFRPPHFRPSUHQDQWOHVVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQHW
GpLQIRUPDWLTXH&HWWHGÆƄQLWLRQDÆWÆDSSURXYÆHSDUOD&RPPLVVLRQGHVWDWLVWLTXHGHOp218½VDTXDUDQWHVHSWLÅPHVHVVLRQHQ
PDUVSRXUGRQQHUVXLWH½XQHSURSRVLWLRQIRUPXOÆH½FHWHIIHWSDUOD&18&('F

7DEOHDX,, (VWLPDWLRQVGHVH[SRUWDWLRQVGHVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQHWGHODSDUWGHVSD\V
GDQVOHVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHV}SULQFLSDX[H[SRUWDWHXUV

   3DUWGHVH[SRUWDWLRQV


Pays
PLOOLRQVGHGROODUV PLOOLRQVGHGROODUV PLOOLRQVGHGROODUV PRQGLDOHV 

8(    


¦WDWV8QLV    11
.RZHÌW    2
,QGH    2
+RQJ.RQJ &KLQH   .. ..
&DQDGD    1
)ÆGÆUDWLRQGH5XVVLH    1
¦PLUDWVDUDEHVXQLV  1144  1
,VUDÈO    1
-DSRQ    1
7RWDOSRXUOHVSULQFLSDX[
   
H[SRUWDWHXUV
0RQGH    

6RXUFH}Données et estimations établies conjointement par la CNUCED, l’OMC et le CCI, et disponibles en ligne à l’adresse
81&7$'VWDW/HVHVWLPDWLRQVUHODWLYHV½Op(XURSHGHVRQWÆWÆIRXUQLHVSDU(XURVWDW
1RWH}/HVGRQQÆHVUHODWLYHV½Op(XURSHGHVFRPSUHQQHQWFHOOHVTXLVHUDSSRUWHQWDX[ÆFKDQJHVFRPPHUFLDX[TXLRQWHXOLHX
entre pays de l’UE. Ces données ont été estimées par la CNUCED. Des données ventilées n’étaient pas disponibles pour la Chine,
TXLDH[SRUWÆGHVVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQGpLQIRUPDWLTXHHWGpLQIRUPDWLRQGpXQHYDOHXUGH}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ
/HVWRWDX[QHFRUUHVSRQGHQWSDVQÆFHVVDLUHPHQW½ODVRPPHGHVFKLIIUHVƄJXUDQWGDQVFKDTXHFRORQQHFHX[FLD\DQWÆWÆDUURQGLV

35
7DEOHDX,, ([SRUWDWLRQVGHVHUYLFHVLQIRUPDWLTXHVHWSDUWGHVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHV
}SULQFLSDX[H[SRUWDWHXUV
3DUWGHVH[SRUWDWLRQVPRQGLDOHV
Pays   
 SRXUFHQWDJH
8(    
,QGH    15
¦WDWV8QLV    5
,VUDÈO    
¦PLUDWVDUDEHVXQLV    1
&DQDGD    1
3KLOLSSLQHV    1
)ÆGÆUDWLRQGH5XVVLH    1
5HSXEOLTXHGH&RUÆH    1
-DSRQ    1
7RWDOSRXUOHV
  315 238 
}H[SRUWDWHXUV
0RQGH    

6RXUFH}Données et estimations établies conjointement par la CNUCED, l’OMC et le CCI, et disponibles en ligne à l’adresse
81&7$'VWDW/HVHVWLPDWLRQVUHODWLYHV½Op(XURSHGHVRQWÆWÆIRXUQLHVSDU(XURVWDW
1RWH}/HVGRQQÆHVUHODWLYHV½Op(XURSHGHVFRPSUHQQHQWFHOOHVTXLVHUDSSRUWHQWDX[ÆFKDQJHVFRPPHUFLDX[TXLRQWHX
lieu entre pays de l’UE. Ces données ont été estimées par la CNUCED. Des données ventilées n’étaient pas disponibles pour la
&KLQHTXLDH[SRUWÆGHVVHUYLFHVGHWÆOÆFRPPXQLFDWLRQGpLQIRUPDWLTXHHWGpLQIRUPDWLRQGpXQHYDOHXUGH}PLOOLDUGVGHGROODUV
HQQLSRXUOD6XLVVH }PLOOLDUGVGHGROODUV QLSRXU6LQJDSRXU }PLOOLDUGVGHGROODUV /HVWRWDX[QHFRUUHVSRQGHQWSDV
QÆFHVVDLUHPHQW½ODVRPPHGHVFKLIIUHVƄJXUDQWGDQVFKDTXHFRORQQHFHX[FLD\DQWÆWÆDUURQGLV

En vue de remédier à cette situation, la CNUCED a 3. Commerce de biens de TIC


ÆODERUÆXQHGÆƄQLWLRQGHVVHUYLFHVIRQGÆVVXUOHV7,&
Les échanges de biens de TIC ont augmenté de
HQ OHV TXDOLƄDQW GH ˆ} VHUYLFHV IRXUQLV ½ GLVWDQFH SDU
manière spectaculaire au cours de la décennie
OpLQWHUPÆGLDLUH GH UÆVHDX[ 7,&} ˜ &18&(' E  écoulée sous l’effet d’un certain nombre de
(OOHGÆƄQLWOHVVHUYLFHVTXLSHXYHQWÇWUHIRQGÆVVXUOHV facteurs tels que l’Accord sur les technologies
TIC et les répartit en neuf catégories. Les États-Unis de l’information (ATI) de l’OMC, divers accords
ont utilisé ces catégories pour évaluer le volume des commerciaux régionaux et bilatéraux, l’évolution
ÆFKDQJHVGHFHW\SHVXUOHXUWHUULWRLUH(QLOD rapide des technologies et l’avènement de
ÆWÆGÆWHUPLQÆTXH} VRLW}PLOOLDUGVGHGROODUV  nouveaux modèles d’affaires. Pour la première fois
de tous les services exportés par les États-Unis GHSXLVOHVLPSRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHELHQV
SRXYDLHQWÇWUHIRQGÆVVXUOHV7,& RXˆ}IRXUQLVSDUGHV GH7,&RQWEDLVVÆHQSRXUVHVLWXHU½XQSHX
PR\HQV QXPÆULTXHV} ˜  *ULPP   /D SURFKDLQH SOXV GH } } PLOOLDUGV GH GROODUV. Cette baisse
ÆWDSHFRQVLVWH½SURFÆGHU½GHVHQTXÇWHVDXSUÅVGHV ÆWDLW GH }  HQ SUL[ FRXUDQWV &H GÆFOLQ ÆWDLW
SULQFLSDOHPHQWGؽODEDLVVHGHVLPSRUWDWLRQVGH
HQWUHSULVHVDƄQGHPHVXUHUODSURSRUWLRQGHVHUYLFHV
FHUWDLQV SD\V DYDQFÆV Gp$VLH }   HW Gp(XURSH
qui est HIIHFWLYHPHQW fournie à distance par l’entremise
}   ƄJ} ,, ½ GURLWH  HW ½ OD GLPLQXWLRQ GHV
GHUÆVHDX[7,&FHWWHƄQOD&18&('DÆODERUÆHQ
importations d’ordinateurs et de périphériques, de
 XQ TXHVWLRQQDLUH GpHQTXÇWH HQ FROODERUDWLRQ
PÇPHTXHGHPDWÆULHOVÆOHFWURQLTXHVJUDQGSXEOLF
avec l’Équipe spéciale interinstitutions chargée ƄJ} ,, ½ JDXFKH  /HV H[SRUWDWLRQV PRQGLDOHV
des statistiques du commerce international avec le de services de TIC ont également baissé au
concours d’experts du Costa Rica, de l’Égypte, de FRXUV GH OD SÆULRGH  SRXU VH VLWXHU ½
l’Inde et de la Thaïlande. Elle fera l’objet d’essais } PLOOLDUGV GH GROODUV /D EDLVVH REVHUYÆH ÆWDLW
SLORWHVGDQVFHVTXDWUHSD\VGDQVOHFRXUDQWGH GH}

36 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

)LJXUH,, ,PSRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHELHQVGH7,&SDUUÆJLRQ ½GURLWH HWSDUFDWÆJRULHGHSURGXLWV ½JDXFKH 




746

808
Afrique

Amérique latine
Milliards de dollars

532

Milliards de dollars
Ordinateurs et Caraïbes
467
et périphériques
Pays en développement
d’Asie et d’Océanie
377
Matériels de
communication Pays développés
343
d’Amérique
Matériels 495 Pays développés
électroniques d’Asie et d’Océanie
grand public
334
326 Europe
Composants 306
182
152 électroniques 248 Pays en transition
110
88 Divers
79 119
45
50
3 24
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

6RXUFH}CNUCED, d’après les données d’UNCTADstat.

/HVLPSRUWDWLRQVGHELHQVGH7,&RQWUHSUÆVHQWÆ} des données sont disponibles. À elle seule, la Chine a


GHVLPSRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHPDUFKDQGLVHVHQ représenté un cinquième de ces importations.
Des variations considérables ont été observées d’une
Les importations de biens de TIC dans les
UÆJLRQ½OpDXWUHGH}HQ$VLHGHOp(VW½}VHXOHPHQW
PMA consistent essentiellement en matériels
HQ $IULTXH HW }  FKLIIUH HVWLPDWLI  HQ 2FÆDQLH HW
de communication, tels qu’équipements de
GDQV OHV 30$ ƄJ} ,,  /D SOXV JUDQGH SDUWLH GHV
échanges de biens de TIC, catégorie qui comprend télécommunications et téléphones mobiles, qui sont
GHVELHQVWDQWƄQLVTXpLQWHUPÆGLDLUHVRQWHXOLHXHQWUH devenus plus facilement accessibles suite à la baisse
l’Asie, l’Europe et les États-Unis. Les pays asiatiques des prix à l’importation. Comme le montrent les données
en développement, dont un grand nombre accueillent provenant du Rwanda et de la Zambie, l’augmentation
de grandes installations de fabrication, ont représenté du nombre d’abonnements à la téléphonie mobile a eu
SUÅV GH OD PRLWLÆ }   GHV LPSRUWDWLRQV PRQGLDOHV lieu parallèlement à l’accroissement des importations
GHELHQVGH7,&HQGHUQLÅUHDQQÆHSRXUODTXHOOH GHPDWÆULHOVGHFRPPXQLFDWLRQ ƄJ},, 

)LJXUH},, 3DUWGHVELHQVGH7,&GDQVOHVLPSRUWDWLRQVPRQGLDOHVGHPDUFKDQGLVHVSDUUÆJLRQ
Pourcentage

6RXUFH}CNUCED, d’après les données d’UNCTADstat.

37
)LJXUH,, ,PSRUWDWLRQVGHPDWÆULHOVGHFRPPXQLFDWLRQHWDERQQHPHQWVDX[UÆVHDX[GHWÆOÆSKRQLHPRELOH
FHOOXODLUHHQ=DPELH ½JDXFKH HWDX5ZDQGD ½GURLWH 
Importations (millions de dollars)

Importations (millions de dollars)

Abonnements (millions)
Abonnements (millions)
6RXUFH}CNUCED, d’après les données d’UNCTADstat et la base de données d’indicateurs de l’UIT sur les télécommunications
dans le monde.

/D &KLQH FRQWLQXH GpÇWUH OH SULQFLSDO H[SRUWDWHXU des transactions du commerce électronique de détail
mondial de biens de TIC, dont la valeur totale s’élevait sur le marché national.
½}PLOOLDUGVGHGROODUVHQFKLIIUHQHWWHPHQW
Il y a des pays et des régions qui recueillent des
plus élevé que ses exportations de services de
données sur au moins certains aspects du commerce
télécommunication, d’informatique et d’information,
électronique transfrontalier. Tous les deux ans depuis
TXL RQW DWWHLQW } PLOOLDUGV GH GROODUV /p,QGH SDU
(XURVWDWSXEOLHGHVGRQQÆHVVXUODSURSRUWLRQ
contraste, a exporté des services de TIC d’une valeur
d’entreprises établies dans l’Union européenne qui
GH}PLOOLDUGVGHGROODUVHWGHVELHQVGH7,&QHYDODQW
ont fait des achats ou des ventes à l’étranger cette
TXH}PLOOLDUGVGHGROODUV
DQQÆHO½ WDEOHDX} ,,  7RXWHIRLV FHV GRQQÆHV QH
sont pas ventilées selon le type (vente par échange
4. Commerce électronique de données informatisé (EDI) ou via Internet),
transfrontalier l’interlocuteur (entreprise ou consommateur) ou la
valeur. La proportion des entreprises effectuant des
Les particuliers et les entreprises qui commandent ou
achats auprès de fournisseurs établis dans leur propre
vendent des biens et services en ligne de part et d’autre
pays est en baisse, tandis que celle d’entreprises
des frontières contribuent aux échanges internationaux
faisant des achats dans d’autres pays de l’Union
et au commerce électronique transfrontalier. Toutefois,
européenne est allée croissant. En outre, quelque
HQ GÆSLW GH OpLQWÆUÇW FURLVVDQW PDQLIHVWÆ SRXU FH
} PLOOLRQV GH UÆVLGHQWV GH Op8QLRQ HXURSÆHQQH VRLW
mode d’échanges, il n’existe pratiquement pas de
presque un quart des internautes, ont fait des achats
VWDWLVWLTXHV RIƄFLHOOHV VXU OD YDOHXU GHV WUDQVDFWLRQV
WUDQVIURQWDOLHUVVXU,QWHUQHWHQ ƄJ},, 
auxquelles il donne lieu, étant donné que rares sont
OHVSD\VTXLSXEOLHQWGHVHVWLPDWLRQVRIƄFLHOOHVVXUOHV 4XHOTXHVSD\VHXURSÆHQVIRXUQLVVHQWGHVGÆWDLOV/H
transactions de ce type. En se fondant sur les rares Royaume-Uni répartit les ventes électroniques selon
VWDWLVWLTXHVHWÆWXGHVGHPDUFKÆRIƄFLHOOHVTXLH[LVWHQW qu’elles ont lieu par EDI ou via Internet. La proportion
la CNUCED estime que le commerce électronique de d’entreprises vendant à leurs clients établis à l’étranger
GÆWDLOWUDQVIURQWDOLHUHQVHFKLIIUDLW½}PLOOLDUGV par EDI est faible et en déclin, alors qu’elle augmente
GH GROODUV } PLOOLRQV GH FRQVRPPDWHXUV D\DQW pour les ventes via Internet. L’Espagne rend compte
IDLW GHV DFKDWV HQ VH FRQQHFWDQW ½ GHV VLWHV :HE de la répartition des ventes via Internet (en valeur), dont
KÆEHUJÆV ½ OpÆWUDQJHU /H WDEOHDX} ,, LQGLTXH OHV il ressort que presque un cinquième d’entre elles ont
résultats enregistrés, selon les estimations, pour les été faites à des clients établis à l’extérieur du pays.
}SD\VD\DQWDIƄFKÆODYDOHXUODSOXVÆOHYÆHSRXUOHV Comme on manque d’information sur le type de client
DFKDWV}%&WUDQVIURQWDOLHUVHQ. Les achats de (consommateur ou entreprise), il n’est pas possible
FHW\SHRQWUHSUÆVHQWÆ}GHVLPSRUWDWLRQVWRWDOHV de savoir combien d’entre elles sont des transactions
GHPDUFKDQGLVHVHWRQWÆWÆÆTXLYDOHQWV½HQYLURQ} entre entreprises et combien, des ventes de détail.

38 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

4XHOTXHVSD\VQRQHXURSÆHQVSXEOLHQWGHVVWDWLVWLTXHV étrangères par les consommateurs ont augmenté


sur les achats en ligne transfrontaliers. Le Japon GpXQIDFWHXUGHHQWUHHWSRXUGÆSDVVHU
a communiqué des informations sur la valeur des }PLOOLDUGGHGROODUVHQ ƄJ},,½GURLWH .
transactions effectuées dans le cadre du commerce
Le Mexique est l’un des rares pays en développement
électronique de détail par ses habitants avec la Chine
qui publient des données sur le nombre d’internautes
HW OHV ¦WDWV8QLV HQ  ƄJ} ,, ½ JDXFKH .
TXL QpHIIHFWXHQW GHV DFKDWV TXp½ SDUWLU GH VLWHV :HE
Ces statistiques indiquent que les consommateurs
étrangers, ainsi que de sites mexicains et étrangers.
chinois ont dépensé, au titre des achats effectués
(QSOXVGH}PLOOLRQVGH0H[LFDLQVRQWDFKHWÆ
auprès d’entreprises japonaises, un total supérieur à
} IRLV OH PRQWDQW GÆSHQVÆ SDU OHV FRQVRPPDWHXUV XQ SURGXLW ½ SDUWLU GpXQ VLWH :HE ÆWUDQJHU FH FKLIIUH
japonais au titre d’achats faits en Chine. Entre-temps, comprenant les consommateurs, soit presque un
la valeur des achats effectués par les consommateurs million, qui n’ont effectué des achats qu’à l’étranger
américains auprès d’entreprises chinoises a été ƄJ} ,, ½ JDXFKH  $X FRXUV GH OD PÇPH DQQÆH
inférieure à la moitié du montant total dépensé par HQYLURQ }  GHV F\EHUDFKHWHXUV GH OD 5ÆSXEOLTXH
les consommateurs chinois au titre d’achats effectués de Corée ont effectué un achat à l’étranger, chaque
DX[ ¦WDWV8QLV 6HORQ 6WDWLVWLTXH &DQDGD HQ  DFKHWHXU GÆSHQVDQW } } ZRQ VXGFRUÆHQV
OHV¦WDWV8QLVRQWFRPSWÆSRXU}GHVYHQWHV HQ VRLW } GROODUV  HQ PR\HQQH ƄJ} ,, ½ GURLWH .
valeur) effectuées par des entreprises canadiennes sur Toutefois, certains des principaux pays commerciaux,
,QWHUQHWSDUUDSSRUW½}SRXUOHUHVWHGXPRQGHFH tels que la Chine, les États-Unis et le Japon, sont
qui est grosso modo équivalent aux chiffres publiés dépourvus de données RIƄFLHOOHV sur la proportion de
plus haut pour l’Espagne. En République de Corée, personnes effectuant des achats en ligne à partir de
les achats effectués en ligne auprès d’entreprises VLWHV:HEÆWUDQJHUV

7DEOHDX,, (VWLPDWLRQVGHVDFKDWVHQOLJQHWUDQVIURQWDOLHUVHIIHFWXÆVSDUGHVSDUWLFXOLHUV %& 


}SULQFLSDX[LPSRUWDWHXUV
Total des achats
Cyberacheteurs
$FKDWVHQOLJQHWUDQVIURQWDOLHUV %& %& PLOOLDUGV
transfrontalirs
GHGROODUV
Part du B2C dans
Valeur totale
OHVLPSRUWDWLRQVGH Part du B2C total 1RPEUH
PLOOLDUGV
PDUFKDQGLVHVVHORQOD SRXUFHQWDJH GpDFKHWHXUV PLOOLRQV 
GHGROODUV
YDOHXU SRXUFHQWDJH
¦WDWV8QLV     
&KLQH     
$OOHPDJQH     12
-DSRQ 2  2 114 
5R\DXPH8QL 12    14
)UDQFH 4    12
3D\V%DV   2  4
5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH   5 48 
&DQDGD    48 11
,WDOLH     
SULQFLSDX[SD\V     181
021'(     

6RXUFH}(VWLPDWLRQVGHOD&18&('ÆWDEOLHV½SDUWLUGHVUHQVHLJQHPHQWVRIƄFLHOVHWLVVXVGpÆWXGHVGHPDUFKÆ}OHVGRQQÆHVVXUOHV
ÆFKDQJHVSURYLHQQHQWGHOp20&}OHVGRQQÆHVVXUOHVF\EHUDFKHWHXUVWUDQVIURQWDOLHUVRQWÆWÆHVWLPÆHV½SDUWLUGHVUHQVHLJQHPHQWV
IRXUQLVSDU(XURVWDW SRXUOp$OOHPDJQHOD)UDQFHOp,WDOLHOHV3D\V%DVHWOH5R\DXPH8QL 3D\3DO SRXUOD&KLQHOHV¦WDWV8QLVHWOH
-DSRQ 6WDWLVWLTXH&DQDGDHWOD.RUHD,QWHUQHW 6HFXULW\$JHQF\
1RWH}%LHQTXHOHVHQTXÇWHVHIIHFWXÆHVDXSUÅVGHVHQWUHSULVHVVXUOHXUVYHQWHVDX[SDUWLFXOLHUV %& QHFRPSUHQQHQWSDVOHV
achats faits par les consommateurs nationaux à l’étranger, leurs résultats sont présentés pour donner une idée de l’ampleur relative
des achats internationaux.

39
7DEOHDX},, 3URSRUWLRQGHVHQWUHSULVHVÆWDEOLHVGDQVOp8QLRQHXURSÆHQQHTXLDFKÅWHQWHWYHQGHQWHQOLJQH
HW SRXUFHQWDJH

3URSRUWLRQGpHQWUHSULVHVD\DQWIDLW 3URSRUWLRQGpHQWUHSULVHVD\DQWIDLWGHVDFKDWV½GHV
des ventes électroniques IRXUQLVVHXUVSDUOpHQWUHPLVHGHUÆVHDX[LQIRUPDWLTXHV
     
3URSUHSD\V 14  18   28
$XWUHVSD\VGH
  8  11 
Op8QLRQHXURSÆHQQH
Reste du monde 4 4 5 5 5 5

6RXUFH}Eurostat.
1RWH}7RXWHVOHVHQWUHSULVHV ½OpH[FOXVLRQGXVHFWHXUƄQDQFLHU HPSOR\DQW}SHUVRQQHVRXSOXV

)LJXUH,, $FKDWVWUDQVIURQWDOLHUVHIIHFWXÆVGDQVOp8QLRQHXURSÆHQQH}3URSRUWLRQGHVXWLOLVDWHXUVGp,QWHUQHW
GHOp8QLRQHXURSÆHQQHHIIHFWXDQWGHVDFKDWVHQOLJQH ½JDXFKH HWGHF\EHUDFKHWHXUVGHOp8QLRQ
HXURSÆHQQHHIIHFWXDQWGHVDFKDWVDXSUÅVGHYHQGHXUVORFDX[HWÆWUDQJHUV ½GURLWH 

70
63 65
61
58 59
Cybreracheteurs 60 56
(65 %, 226 m)
Cyberacheteurs (pourcentage
58
50 55 des utilisateurs de l’Internet)
53 54 54
Pourcentage

51 Cyberacheteurs qui achètent à des


40 fournisseurs nationaux (pourcentage
À partir de À partir de des utilisateurs de l’Internet)
sites nationaux sites étrangers
(58 %, 202 m) (24 %, 83 m) Cyberacheteurs qui achètent à des
30 fournisseurs des États-Unis (pourcentage
20 des utilisateurs de l’Internet)
18
20 14
16
Cyberacheteurs qui achètent à des
12 13
Pays non membres fournisseurs des pays non membres
Union européenne de l’Union européenne (pourcentage
(20 %, 70 m)
de l’Union européenne 10
(12 %, 42 m) 11 12 des utilisateurs de l’Internet)
8 9
7 7
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015

6RXUFH}CNUCED, d’après des données provenant d’Eurostat.


1RWH}/HVSRXUFHQWDJHVƄJXUDQWGDQVOHJUDSKLTXHGHJDXFKHVHUDSSRUWHQW½ODSURSRUWLRQGHF\EHUDFKHWHXUVSDUPLOHV
utilisateurs d’Internet.

)LJXUH,, 9HQWHVWUDQVIURQWDOLÅUHVHQOLJQHHIIHFWXÆHVGDQVOHFDGUHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGHGÆWDLO
HQWUHOD&KLQHOHV¦WDWV8QLVHWOH-DSRQ ½JDXFKH HWDFKDWVHQOLJQHWUDQVIURQWDOLHUV
HQ5ÆSXEOLTXHGH&RUÆHGLYHUVHVDQQÆHV ½GURLWH

8 
 
7  

Milliards de dollars

Milliards de dollars

6
5 
 

4
  
3
 
2 
 
1 

0 
2010 2011 2012 2013 2014
À partir du Japon À partir des États-Unis À partir de la Chine
Achats transfrontaliers en ligne en République de Corée
Ventes en ligne au Japon en 2015
Ventes en ligne aux États-Unis en 2015
Ventes en ligne en Chine en 2015

6RXUFH}D’après les données publiées par le Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie du Japon et par le Service des
douanes de la République de Corée.

40 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

)LJXUH},, ,QWHUQDXWHVPH[LFDLQVHIIHFWXDQWGHVDFKDWVHQOLJQHDXSUÅVGHVLWHV:HEORFDX[RXÆWUDQJHUV SRXUFHQWDJH 


½JDXFKH }DFKDWVHQOLJQHHIIHFWXÆVGHSXLVOD5ÆSXEOLTXHGH&RUÆHDXSUÅVGpHQWUHSULVHVÆWUDQJÅUHVGDQV
OHFDGUHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGHGÆWDLOVHORQOHPRQWDQWGÆSHQVÆSDUDQ ½GURLWH 

>2 653 $
<88 $
6%
12 %
Les deux
25 % 884 $-2 653 $
18 %
Fournisseurs
nationaux
88 $-265 $
Fournisseurs 59 %
32 %
étrangers 442 $-884 $
16 % 16 %

265 $-442 $
16 %

6RXUFH}CNUCED, d’après les données diffusées par l’Instituto Nacional de Estadística y Geografía du Mexique (INEGI) et la Korea
,QWHUQHW 6HFXULW\$JHQF\ .,6$ 
1RWH}Les chiffres relatifs à la République de Corée ont été convertis en dollars en utilisant le taux de change annuel moyen.

Les données provenant de l’Union postale universelle 03HVD SRXUQHFLWHUTXHTXHOTXHVH[HPSOHV0ÇPH


838 VXUOHYROXPHGXWUDƄFSRVWDOLQWHUQDWLRQDOPHWWHQW si les données sur le commerce électronique incluent
en lumière d’autres aspects. Elles indiquent que les parfois les transactions générées par ces applications,
pays en développement, en particulier en Asie et en l’ampleur du phénomène et ses effets ne deviendront
2FÆDQLHMRXHQWXQUÑOHGHSOXVHQSOXVLPSRUWDQWGDQV apparents que si l’on y ajoute d’autres statistiques, par
le commerce transfrontalier. Leur part des livraisons exemple sur leur champ d’application et leur fréquence
SRVWDOHVIDLWHV½OpÆWUDQJHUHVWSDVVÆHGH}½} GpXWLOLVDWLRQ/HVVWDWLVWLTXHVRIƄFLHOOHVGHFHJHQUHVRQW
HQWUH  HW  $X FRXUV GH FHWWH SÆULRGH OHV SDUWLFXOLÅUHPHQWGLIƄFLOHV½WURXYHUPDLVVHORQODSOXSDUW
livraisons mondiales de petits paquets, colis et paquets- des estimations, on assiste à une croissance rapide
poste ont plus que doublé, ce qui est très probablement dans ce domaine. Voici quelques segments importants
TXLGHYUDLHQWSUHQGUHGHOpDPSOHXU}
GØHQJUDQGHSDUWLHDX[WUDQVDFWLRQVHIIHFWXÆHVGDQVOH
FDGUHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH 2&'(HW20& 
• 2QDHVWLPÆTXHˆ}OpÆFRQRPLHGXSDUWDJH}˜SDVVHUD
GH}PLOOLDUGVGHGROODUVHQ½}PLOOLDUGV
GHGROODUVGpLFL½ 
E. MESURE DES • Des éléments de l’économie numérique qui
ASPECTS NOVATEURS suscitent de plus en plus d’attention, tels que
la communication de machine à machine,
DE L’ÉCONOMIE OpLPSUHVVLRQ}'HWOHVURERWVODLVVHQWSUÆYRLUXQH
NUMÉRIQUE EN transition de la connectivité entre personnes vers la
ÉVOLUTION connectivité entre appareils. Selon les prévisions,
le nombre des connexions dites de machine
À mesure que l’économie numérique évolue, il importe à machine (guichets automatiques bancaires,
de prendre conscience de ses nouvelles dimensions. systèmes de géolocalisation par satellite dans les
 OD ƄJXUH} , LO D ÆWÆ IDLW PHQWLRQ GH WUDLWV GLVWLQFWLIV YÆKLFXOHV V\VWÅPHV GH VÆFXULWÆ HW YÇWHPHQWV HW
désignés par des expressions telles qu’économie accessoires connectés) devrait augmenter pour
GX SDUWDJH ÆFRQRPLH ½ OD W¿FKH DXWRPDWLVDWLRQ HW DWWHLQGUH}PLOOLDUGVGpLFL½ ƄJ},, }
économie algorithmique (qui est liée au recours accru • 6HORQOHVHVWLPDWLRQVOHWUDƄFPRQGLDOVXU,3TXL
aux données). Les services numériques, y compris HVW XQ LQGLFDWHXU GHV ƅX[ GH GRQQÆHV DIƄFKHUD
les liens, applications et outils poste à poste sont à XQWDX[GHFURLVVDQFHDQQXHOFRPSRVÆGH}
l’origine d’innovations et de perturbations dans de HQWUH  HW }  FHOD VLJQLƄH TXpHQ  LO
nombreuses industries. Ils ont une incidence sur les \ DXUDLW } PLOOLRQV GH SHUVRQQHV UHJDUGDQW HQ
transports (services de voiture avec chauffeur, comme PÇPH WHPSV MRXU DSUÅV MRXU HW ½ ORQJXHXU GH
Uber), le tourisme réceptif (portails d’hébergement MRXUQÆH GHV YLGÆRV KDXWH GÆƄQLWLRQ HQ OLJQH /H
WHOV TXp$LUEQE  HW OH VHFWHXU GHV ƄQDQFHV VHUYLFHV WUDƄF ,QWHUQHW PRQGLDO UHSUÆVHQWHUD DORUV } IRLV
de transfert d’argent par téléphone mobile tel que VRQYROXPHGH}

41
)LJXUH,, &URLVVDQFHSURMHWÆHGXQRPEUHGHFRQQH[LRQVGHPDFKLQH½PDFKLQHHWGXWUDƂFFRUUHVSRQGDQW


Connections M2M (milliards) TraƂc M2M (exaoctets par mois)

6RXUFH}Cisco.

• /H QRPEUH GpLPSULPDQWHV} ' YHQGXHV GDQV OH 6HORQ OD )ÆGÆUDWLRQ LQWHUQDWLRQDOH GH URERWLTXH OHV
PRQGHDSOXVTXHGRXEOÆHQDWWHLJQDQWSOXV ventes de robots ont atteint un niveau record (plus
GH } } XQLWÆV ,O HVW HVWLPÆ TXH } PLOOLRQV GH}}XQLWÆV HQ. Les données par pays
GpXQLWÆVVHURQWYHQGXHVHQ} indiquent qu’il existe des variations importantes entre
• (Q  }  GHV V\VWÅPHV GpLPSUHVVLRQ} ' les pays du point de vue de la densité robotique dans
RQW ÆWÆ LQVWDOOÆV HQ $PÆULTXH GX 1RUG }  HQ OH VHFWHXU PDQXIDFWXULHU ƄJ} ,,  FH TXL PHW HQ
(XURSH}GDQVODUÆJLRQ$VLH3DFLƄTXHHW} lumière un autre aspect de l’écart qui se creuse au
VHXOHPHQWGDQVOHUHVWHGXPRQGH :RKOHUV  sein de l’économie numérique. De nombreux pays

)LJXUH,, 'HQVLWÆURERWLTXHHVWLPÆHGDQVOHVHFWHXUPDQXIDFWXULHU QRPEUHGHURERWVSRXU}}HPSOR\ÆV

6RXUFH}&18&(' I GpDSUÅVGHVUHQVHLJQHPHQWVSURYHQDQWGHODEDVHGHGRQQÆHVGHOD)ÆGÆUDWLRQLQWHUQDWLRQDOHGH


URERWLTXHHWGH:RRG
1RWH}/HJUDSKLTXHSUÆVHQWHGHVGRQQÆHVSRXUFKDFXQGHV}SD\VSRXUOHVTXHOVGHVGRQQÆHVVRQWGLVSRQLEOHV

42 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

en développement, notamment en Asie, utilisaient qui devraient permettre une analyse par industrie
beaucoup moins de robots dans le secteur manufacturier, et par profession, on ne dispose pas de données
PDLVGHVSD\VÆPHUJHQWVWHOVTXHOH0H[LTXHDIƄFKHQW VXIƄVDQWHV SRXU IDLUH GHV HVWLPDWLRQV ½ OpÆFKHOOH
un taux d’expansion de l’automatisation plus élevé que mondiale. Lorsqu’ils communiquent des données sur
FHOXLGHVSD\VGÆYHORSSÆV &18&('I  des indicateurs essentiels de l’économie numérique,
de nombreux pays ne se conforment pas aux
/DGLIƄFXOWƽVXUPRQWHUSRXUÆWDEOLUXQWDEOHDXSUÆFLV
FODVVLƄFDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV RX LOV QH IRXUQLVVHQW
de l’économie numérique en évolution et de ses effets
SDVGHGRQQÆHVVXIƄVDPPHQWGÆWDLOOÆHV3LUHHQFRUH
sur la société consiste à aller au-delà des exemples
la plupart des pays en développement ne recueillent
anecdotiques pour chercher des statistiques agrégées.
pas de données pertinentes du tout. Par conséquent,
Il est possible que les nouvelles technologies par elles-
les répercussions de la transition vers l’économie
PÇPHV DLGHQW ½ VXUPRQWHU FHUWDLQV GHV REVWDFOHV
numérique pour les pays en développement à revenu
à éliminer pour effectuer des mesures. Parmi les
faible ou moyen ne font généralement pas l’objet de
producteurs de données, un débat se poursuit sur la
UHFKHUFKHVVXIƄVDPPHQWSRXVVÆHV %XNKWHW+HHNV
question de savoir jusqu’à quel point les mégadonnées
 
provenant de sources privées et nouvelles peuvent
ÇWUHFRQVLGÆUÆHVFRPPHVWDWLVWLTXHVˆ}RIƄFLHOOHV}˜VH Exception faite des données commerciales, les
SUÇWDQW½XQHXWLOLVDWLRQSDUOHVGÆFLGHXUV/HVYDVWHV ensembles de données internationaux concernant
quantités d’informations numériques recueillies par d’autres aspects de l’économie numérique sont
les fournisseurs de services pourraient théoriquement limités à certains groupes de pays (par exemple, les
ÇWUH DJUÆJÆHV HQ SUÆVHUYDQW OD FRQƄGHQWLDOLWÆ GH membres de l’Union européenne ou de l’OCDE),
la source, pour produire des mesures de différents RX QH VRQW SDV VXIƄVDPPHQW FRPSOHWV UÆFHQWV RX
aspects de l’économie numérique. La production détaillés (Organisation des Nations Unies, Base de
participative est un autre domaine qui présente un GRQQÆHV &RPSWHV QDWLRQDX[ SULQFLSDX[ DJUÆJDWV).
potentiel considérable pour le recueil de données. Les statistiques disponibles sont dispersées dans
une multitude de bases de données régionales et
nationales. En outre, alors que l’économie numérique
F. CONCLUSIONS soulève de nouvelles questions quant aux mesures à
3RXU IDLUH HQ VRUWH TXH FKDFXQ SXLVVH EÆQÆƄFLHU GH utiliser, une autre question a trait à la manière dont
l’économie numérique et que personne ne soit laissé il conviendrait de prendre en compte les nouvelles
à l’écart, le recueil et l’établissement de données et formes numériques de consommation dans des
de statistiques utiles aux décideurs sur les multiples statistiques économiques telles que celles se
aspects du fossé numérique sont devenus des UDSSRUWDQWDX3,% %HDQ OpKHXUHDFWXHOOHOHV
IRQFWLRQVHVVHQWLHOOHV&HUWDLQHVVWDWLVWLTXHVRIƄFLHOOHV statistiques présentes dans les cadres existants ne
TXL VRQW GLVSRQLEOHV QH SHXYHQW ÇWUH UDVVHPEOÆHV VRQWSDVVXIƄVDPPHQWH[SORLWÆHV
et établies qu’à l’issue d’un processus ardu. Il est
Compte tenu de la méthode rudimentaire privilégiant
possible de formuler des estimations d’ensemble sur
un niveau d’agrégation élevé qui est utilisée pour
l’économie numérique et sur certains de ses aspects
SUÆVHQWHU OHV VWDWLVWLTXHV LO HVW GLIƄFLOH GpREWHQLU
FRPPHUFLDX[DLQVLTXHVXUOHUÑOHGHVFRPPXQLFDWLRQV
des mesures précises sur l’évolution de l’économie
électroniques dans la prise des décisions aboutissant
numérique. Il sera important de trouver de meilleurs
à la passation de commandes pour le commerce
moyens de mesurer la taille du marché, par exemple
électronique, et sur la valeur des ventes effectuées de
du point de vue des recettes provenant des ventes et
machine à machine et dans le cadre du commerce
des effectifs en personnel employés par les principaux
électronique de détail qui en résultent.
prestataires de services infonuagiques (CNUCED,
Toutefois, il n’est pas possible de mesurer les D  GHV ORJLFLHOV GH FRQFHSWLRQ UHSRVDQW VXU
effets indirects que l’utilisation des réseaux de OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH DLQVL TXH GHV SODWHIRUPHV
communication électroniques par secteurs (tels que d’un degré de spécialisation relativement plus élevé
le secteur public, la santé et l’éducation) a sur la HW GH OHXUV XWLOLVDWHXUV (QƄQ LO HVW QÆFHVVDLUH GpHQ
SURGXFWLYLWÆGHVHQWUHSULVHVHWVXUOHELHQÇWUHVRFLDO savoir plus sur la façon dont l’économie numérique
Par ailleurs, en dépit de la présence de systèmes HOOHPÇPHSHXW IDYRULVHUODSURGXFWLRQGHPHLOOHXUHV
mondiaux de classement applicables à l’emploi mesures, notamment en analysant des mégadonnées.

43
NOTES
 /pDQDO\VHGHODYDOHXUGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXHUHƅÅWHOHVƅXFWXDWLRQVGHODYDOHXUGXGROODUGHV¦WDWV8QLVSDU
UDSSRUWDX[SULQFLSDOHVPRQQDLHV¦WDQWGRQQÆTXpXQHJUDQGHSDUWLHGHVGRQQÆHVƄJXUDQWGDQVOHSUÆVHQWFKDSLWUH
VRQW H[SULPÆHV HQ GROODUV GHV ¦WDWV8QLV PRQQDLH GRQW OD YDOHXU D IRUWHPHQW DXJPHQWÆ HQ  OpÆFRQRPLH
QXPÆULTXHVHPEOHDYRLUVXELWHPHQWSHUGXGHODYDOHXUGDQVGHQRPEUHX[SD\VDXFRXUVGHODPÇPHDQQÆH/HV
auteurs ont tenté de remédier à ce problème en présentant les valeurs en cause sous la forme d’une proportion
GX3,%RXHQXWLOLVDQWXQLQGLFDWHXUVLPLODLUH
 Voir KWWSZZZLWXLQWHQFRQQHFW3DJHVGHIDXOWDVS[.
 Voir KWWSZZZXQRUJVXVWDLQDEOHGHYHORSPHQWIULQIUDVWUXFWXUH.
 Voir, par exemple, KWWSZZZOOGFFRQIHUHQFHRUJFXVWRPFRQWHQWXSORDGV,7&-XQHSGI.
 Voir KWWSVZZZLWXLQWHQ,78'6WDWLVWLFV'RFXPHQWVIDFWV,&7)DFWV)LJXUHVSGI.
 Par exemple, certaines études sur l’utilisation de l’accès à large bande mobile dans les entreprises des pays en
développement à faible revenu mettent l’accent sur la façon dont les TIC favorisent la création et le maintien de
OLHQV HQWUH OHV HQWUHSULVHV HW IDFLOLWHQW OpDFFÅV ½ OpLQIRUPDWLRQ $NHU }  'RQQHU }  'RQQHU HW (VFREDUL
}(VVHODDUet al. 9RLUDXVVL&18&('}%DQTXHPRQGLDOHD
 KWWSHFHXURSDHXHXURVWDWVWDWLVWLFVH[SODLQHGLQGH[SKS(FRPPHUFHBVWDWLVWLFVBIRUBLQGLYLGXDOV.
 KWWSZZZWRGD\RQOLQHFRPEXVLQHVVPRUHVLQJDSRUHDQVWXUQLQJRQOLQHVKRSSLQJEHWWHUEDUJDLQV.
 6HORQODGÆƄQLWLRQODSOXVUÆFHQWHDGRSWÆHGpXQFRPPXQDFFRUGOHVHFWHXUGHV7,&HQJOREHOHVDFWLYLWÆVFRQVLVWDQW
HVVHQWLHOOHPHQWHQODSURGXFWLRQGHVELHQVHWGHVHUYLFHVHWQHFRPSUHQGSDVOHFRPPHUFHGHGÆWDLO 2&'( 
 &HVHFWHXUDYDLWÆWÆHQH[SDQVLRQMXVTXpHQORUVTXpLODVXELXQHFRQWUDFWLRQGH}SULQFLSDOHPHQWGXH
DX[ƅXFWXDWLRQVGHVWDX[GHFKDQJH
 3DUPLOHVSD\VSRXUOHVTXHOVGHVGRQQÆHVVRQWGLVSRQLEOHVFpHVWHQ,UODQGHTXHODFRQWULEXWLRQGHV7,&DX3,%
HVWODSOXVÆOHYÆH } 
 'pDSUÅVOHVGRQQÆHVSXEOLÆHVGDQVODUXEULTXHGHOD&,7,5HYLQWLWXOÆHˆ})DEULFDWLRQGHSURGXLWVLQIRUPDWLTXHV
ÆOHFWURQLTXHVHWRSWLTXHV  }˜YRLUKWWSXQVWDWVXQRUJXQVGFUUHJLVWU\UHJFVDVS"&O  /J  &R .
 Voir les agrégats de la comptabilité nationale par industrie à l’adresse KWWSDSSVVR(XURVWDWHFHXURSDHXQXL
submitViewTableAction.do.
 /HVGRQQÆHVGHOp2&'(QHFRXYUHQWSDVWRXVOHV¦WDWVPHPEUHV}YRLUˆ}$9DOHXUDMRXWÆHHWFRPSRVDQWHVSDU
DFWLYLWÆ&,7,5HY}˜½OpDGUHVVHKWWSVWDWVRHFGRUJ.
 Voir KWWSHFHXURSDHXHXURVWDWVWDWLVWLFVH[SODLQHGLQGH[SKS,&7BVSHFLDOLVWVBLQBHPSOR\PHQW. Une liste
complète des professions exercées dans le domaine des TIC est disponible auprès de l’Organisation internationale
GX7UDYDLO 2,7 
 6HORQOHVHVWLPDWLRQVSUÆVHQWÆHVGDQVGpDXWUHVÆWXGHVOHVHFWHXUGHV7,&UHSUÆVHQWHHQYLURQ}GHOpHPSORL
PRQGLDOOHVYDOHXUVDOODQWGpHQYLURQ}GDQVGHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQW½}GDQVGHVSD\VGÆYHORSSÆV
2&'(E}%DQTXHPRQGLDOHD 
 Voir KWWSHFHXURSDHX(XURVWDWVWDWLVWLFVH[SODLQHGLQGH[SKS(8BODERXUBIRUFHBVXUYH\BBPHWKRGRORJ\2FFXSDWLRQ
et KWWSHFHXURSDHX(XURVWDWVWDWLVWLFVH[SODLQHGLQGH[SKS,&7BVSHFLDOLVWVBLQBHPSOR\PHQW.
 Voir KWWSVZZZEOVJRYFSVWDEOHVKWP.
 En Tchéquie, par exemple, les efforts déployés pour augmenter la proportion des femmes faisant des études de
QLYHDXVXSÆULHXUGDQVOHGRPDLQHGHOpLQIRUPDWLTXHRQWFRQWULEXƽSRUWHUGH}HQ½}HQOHXU
SDUWGXQRPEUHWRWDOGHVVSÆFLDOLVWHVGHV7,& %XUHDXQDWLRQDOGHVWDWLVWLTXHWFKÅTXHInformation Economy in
Figures 
 Voir les données matricielles sur les professions dans les industries, par secteur industriel, à l’adresse KWWSVZZZ
EOVJRYHPSHSBWDEOHBKWP.

44 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE II. MESURE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE EN ÉVOLUTION

 /HSUÆVHQWUDSSRUWXWLOLVHODGÆƄQLWLRQGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHÆODERUÆHSDUOp2&'( 2&'( VHORQODTXHOOH


ce terme désigne les ventes et les achats effectués par réseau informatique, dans des formats multiples et au moyen
d’équipements différents, y compris sur la toile ou par des systèmes d’échange de données informatisé (EDI), au
moyen d’ordinateurs personnels ou portables, de tablettes, ou de téléphones mobiles ordinaires ou intelligents. Le
commerce électronique peut porter sur des biens physiques, mais aussi sur des produits immatériels (fournis sous
IRUPHQXPÆULTXH HWGHVVHUYLFHVIRXUQLVSDUGHVPR\HQVQXPÆULTXHV &18&('D &HVFRQFHSWVSHXYHQW
GÆERXFKHUVXUOpXWLOLVDWLRQGpXQFDGUHGÆƄQLSDUOHPRGH (',RXYHQWHVHQOLJQH HWSDUOHVSDUWLHVHQFDXVH FpHVW
½GLUHWUDQVDFWLRQVHQWUHHQWUHSULVHV %% GpHQWUHSULVH½FRQVRPPDWHXU>%&@GpHQWUHSULVH½RUJDQLVPHSXEOLF
%* HWGHSDUWLFXOLHU½SDUWLFXOLHU && 
 La CNUCED, l’OMC et le CCI recueillent des données sur le commerce international de services. Dans le cas
des services d’informatique, d’information et de télécommunications, certaines données sont disponibles pour
}SD\VHWGHVGRQQÆHVVHUDSSRUWDQW½VRQWGLVSRQLEOHVSRXUODSOXSDUWGpHQWUHHX[ YRLUKWWSXQFWDGVWDW
XQFWDGRUJZGV7DEOH9LHZHUVXPPDU\DVS[).
 La transition du mode de communication des données utilisé pour la cinquième édition du Manuel de la balance
des paiementsGX)0,½FHOXLDGRSWÆSRXUODVL[LÅPHÆGLWLRQVpHVWWUDGXLWHSDUOHIDLWTXHOHVGRQQÆHVUHODWLYHVDX[
services de télécommunication, les services informatiques et les services d’information sont désormais regroupées
et présentées dans leur ensemble. Toutefois, le 0DQXHOGHVVWDWLVWLTXHVGXFRPPHUFHLQWHUQDWLRQDOGHVVHUYLFHV
2010 06&,6 VRXOLJQHTXpLOLPSRUWHGHSXEOLHUGDYDQWDJHGHGRQQÆHVYHQWLOÆHVSRXUSUÆVHQWHUXQWDEOHDX
SOXVGÆWDLOOÆGXFRPPHUFHLQWHUQDWLRQDOGHVVHUYLFHV'DQVOHPÇPHRUGUHGpLGÆHVOD&18&(' E VRXOLJQH
qu’il est important de publier des données ventilées pour présenter un tableau complet du commerce international
des services de TIC, en particulier dans les pays en développement.
 &RPPXQLTXÆ GH SUHVVH GH OD 5HVHUYH %DQN RI ,QGLD FRQVXOWDEOH ½ OpDGUHVVH KWWSVUELRUJLQVFULSWV%6B
3UHVV5HOHDVH'LVSOD\DVS["SULG .
 /HVELHQVGH7,&VRQWUÆSHUWRULÆVGDQVXQHOLVWHGH}SURGXLWVGÆƄQLVSDUGHVSRVLWLRQV½VL[FKLIIUHVGX6\VWÅPH
KDUPRQLVÆGHFODVVLƄFDWLRQYHUVLRQ +6 /HSULQFLSHGHVÆOHFWLRQDSSOLTXÆHVWTXHOHVSURGXLWV7,&
ˆ}GRLYHQWÇWUHGHVWLQÆV½UHPSOLUXQHIRQFWLRQGHWUDLWHPHQWGHOpLQIRUPDWLRQRXGHFRPPXQLFDWLRQ \FRPSULVOD
WUDQVPLVVLRQHWOpDIƄFKDJH }˜ 2&'( 
 Voir KWWSXQFWDGRUJHQSDJHVQHZVGHWDLOVDVS["2ULJLQDO9HUVLRQ,' .
 Les ventes transfrontalières effectuées dans le cadre du commerce électronique de détail comprennent à la fois
les biens et les services. Toutefois, en raison des droits d’auteur et d’autres restrictions, on estime que la valeur
des biens est nettement plus élevée que celle des services. Par exemple, la boutique iTunes d’Apple exige que les
utilisateurs effectuent leurs achats à partir de la boutique du pays dans lequel ils résident, et propose des adresses
HW GHV RSWLRQV GH IDFWXUDWLRQ ORFDOHV KWWSVVXSSRUWDSSOHFRPHQDX+7  /HV GRQQÆHV UHODWLYHV DX[
SULQFLSDX[ LPSRUWDWHXUV GH ELHQV GX PRQGH SURYLHQQHQW GH Op20& ˆ} 7DEOHDX} $}  3ULQFLSDX[ H[SRUWDWHXUV HW
LPSRUWDWHXUV PRQGLDX[ GH PDUFKDQGLVHV } ˜ KWWSVZZZZWRRUJIUHQFKUHVBIVWDWLVBIZWVBI:72B
&KDSWHUBBWDEOHVBISGI).
 (XURVWDW ˆ} (&RPPHUFH 6WDWLVWLFV} ˜ 6WDWLVWLFV ([SODLQHG GÆFHPEUH  KWWSHFHXURSDHX(XURVWDW
VWDWLVWLFVH[SODLQHGLQGH[SKS(FRPPHUFHBVWDWLVWLFV Ÿ &URVVBERUGHUBHFRPPHUFHBVDOHVBQRWBIXOO\BH[SORLWHGB
E\BHQWHUSULVHVBVHOOLQJBHOHFWURQLFDOO\).
 216ˆ}(FRPPHUFHDQG,&7DFWLYLW\}˜6WDWLVWLFDO%XOOHWLQ KWWSVZZZRQVJRYXNEXVLQHVVLQGXVWU\DQGWUDGH
LWDQGLQWHUQHWLQGXVWU\EXOOHWLQVHFRPPHUFHDQGLFWDFWLYLW\).
 ,1(ˆ}6XUYH\RQWKHXVHRI,&7DQGHOHFWURQLFFRPPHUFH (& LQHQWHUSULVHV}˜MXLQ KWWSZZZ
LQHHVG\QWLQHEDVHLQGH[KWP"W\SH SFD[LV ƄOH SFD[LV SDWK )W)H))D / ).
 0(7,ˆ}5HVXOWVFRPSLOHGRIWKH(&RPPHUFH0DUNHW6XUYH\}˜1HZV5HOHDVH}MXLQ KWWSZZZPHWL
JRMSHQJOLVKSUHVVBKWPO).
 6WDWLVWLTXH &DQDGD ˆ} &$16,0 Ÿ  Ÿ} (QTXÇWH VXU OD WHFKQRORJLH QXPÆULTXH HW OpXWLOLVDWLRQ Gp,QWHUQHW
FDUDFWÆULVWLTXHV GHV YHQWHV HQ OLJQH VHORQ OH 6\VWÅPH GH FODVVLƄFDWLRQ GHV LQGXVWULHV GH Op$PÆULTXH GX 1RUG
6&,$1 HWODWDLOOHGHOpHQWUHSULVH}˜}MXLQ KWWSZZZVWDWFDQJFFDFDQVLPD"ODQJ IUD LG 
UHWU/DQJ IUD).
 'ÆSDUWHPHQWGXFRPPHUFHGHV¦WDWV8QLVˆ}.RUHD}1HZ.RUHDQZDYHŸ}6XUJLQJ.RUHDQFRQVXPHUVRQRYHUVHDV
RQOLQHUHWDLOHUV}˜ KWWSH[SRUWJRYVRXWKNRUHDLQGXVWULHVHFRPPHUFHHFRPPPDUNHWUHVHDUFKLQGH[DVS).

45
 ,1(*,ˆ}8VXDULRVGp,QWHUQHW4XH+DQ5HDOL]DGR&RPSUDV9ÊD,QWHUQHW6HJ×Q2ULJHQ'HO6LWLRGH&RPSUDD
}˜}PDL KWWSZZZLQHJLRUJP[VLVWHPDVVLVHSWGHIDXOWDVS["W WLQI V HVW F ).
 .,6$ˆ}6XUYH\RQWKH,QWHUQHW(FRQRPLF$FWLYLWLHV([HFXWLYHVXPPDU\}˜ KWWSZZZNLVDRUNUHQJ
XVHIXOUHSRUWVXUYH\5HSRUWB9LHZMVS"F3DJH  SB1R  EB1R  GB1R  67 69 ).
 Voir KWWSVZZZEURRNLQJVHGXUHVHDUFKWKHFXUUHQWDQGIXWXUHVWDWHRIWKHVKDULQJHFRQRP\.
 KWWSZZZFLVFRFRPFHQXVVROXWLRQVFROODWHUDOVHUYLFHSURYLGHUYLVXDOQHWZRUNLQJLQGH[YQLYQL
hyperconnectivity-wp.html.
 Voir Cisco ˆ} 7KH ]HWWDE\WH HUD Ÿ WUHQGV DQG DQDO\VLV} ˜ } MXLQ  KWWSZZZFLVFRFRPFHQXVVROXWLRQV
FROODWHUDOVHUYLFHSURYLGHUYLVXDOQHWZRUNLQJLQGH[YQLYQLK\SHUFRQQHFWLYLW\ZSKWPO).
 Voir KWWSZZZJDUWQHUFRPQHZVURRPLG.
 KWWSZZZLIURUJƄOHDGPLQXVHUBXSORDGGRZQORDGV:RUOGB5RERWLFV([HFXWLYHB6XPPDU\B:5B,QGXVWULDOB
5RERWVBSGI.
 3DUH[HPSOHOHEXUHDXGHVWDWLVWLTXHGHV3D\V%DVDXWLOLVÆGHVPÆJDGRQQÆHVSRXUÆWDEOLUGHVVWDWLVWLTXHVGH
la circulation et du tourisme (voir KWWSZZZULNVEDQNVH'RFXPHQWV)RUVNQLQJ.RQIHUHQVHUBVHPLQDULHU
%LJGDWDWKHIXWXUHRIVWDWLVWLFV([SHULHQFHIURP6WDWLVWLFV1HWKHUODQGVSGI).
 Statistique Canada utilise une approche participative dans le cadre d’un projet pilote pour établir la cartographie
des immeubles dans toutes les régions du pays (voir KWWSZZZVWDWFDQJFFDIUDDSSURFKHSDUWLFLSDWLYH).

46 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


NUMÉRISATION, COMMERCE
ET CHAÎNES DE VALEUR

Les technologies numériques améliorent les Le présent chapitre met en lumière trois
perspectives de débouchés sur les marchés aspects particuliers ayant trait à l’interface entre
mondiaux pour les petites entreprises des pays OH QXPÆULTXH HW OH FRPPHUFH /D VHFWLRQ} $
en développement. Elles leur permettent de examine les possibilités offertes par Internet en
UÆGXLUHOHXUVFRØWVGHUDWLRQDOLVHUOHXUVFKDËQHV tant que moyen de promouvoir des échanges
d’approvisionnement, et de commercialiser des commerciaux plus inclusifs en permettant à un
produits et services à l’échelle mondiale plus nombre accru d’entreprises et d’entrepreneurs
IDFLOHPHQW TXH SDU OH SDVVÆ /pLQWHQVLƄFDWLRQ de vendre leurs produits et services sur les
PDUFKÆV ÆWUDQJHUV /D VHFWLRQ} % SRUWH VXU OH
GHV ÆFKDQJHV HW OD UÆGXFWLRQ GX FRØW GHV
FRPPHUFH GHV W¿FKHV RX ˆ} OpH[WHUQDOLVDWLRQ
transactions commerciales peuvent avoir des
HQ QXDJH} ˜ TXL UHSUÆVHQWH XQH IRUPH DVVH]
retombées positives pour l’économie dans
originale d’échange de services rendue possible
son ensemble, par exemple en stimulant la
par le numérique. Tout en offrant de nouveaux
concurrence, la productivité et l’innovation,
débouchés pour les particuliers et les petites
en créant un environnement plus dynamique
entreprises des pays en développement, elle
pour les affaires et en améliorant l’accès aux VXVFLWH FHUWDLQHV LQTXLÆWXGHV /D VHFWLRQ} &
SHUVRQQHOVKDXWHPHQWTXDOLƄÆVHWFRPSÆWHQWV appelle l’attention sur un domaine jusqu’à
Toutefois, les avantages découlant de présent peu étudié, à savoir les effets de la
la numérisation ne s’obtiennent pas numérisation sur la participation des MPME aux
DXWRPDWLTXHPHQW}  OHV 030( GRLYHQW HQFRUH chaînes de valeur orientées vers l’exportation
ÇWUH FDSDEOHV GH VXUPRQWHU GLYHUV REVWDFOHV dans les pays à revenu faible ou intermédiaire
pour exploiter pleinement les possibilités qui se (tranche inférieure). La dernière section contient
font jour. un exposé des conclusions.
1XPpULVDWLRQFRPPHUFH
HWFKDvQHVGHYDOHXU
3RVVLELOLWÆV 2EVWDFOHV

0HLOOHXUDFFÅVGHV030(
DXFRPPHUFHPRQGLDO/FKDËQH /HV030(GHVSD\V½IDLEOHUHYHQXRQW
GpDSSURYLVLRQQHPHQWRSWLPLVÆH GXPDO½SURILWHUGHODQXPÆULVDWLRQ
/HVWHFKQRORJLHVQXPÆULTXHV HQUDLVRQGHVIDFWHXUVVXLYDQWV
SHUPHWWHQWGH UÆGXLUHOHVFRØWV
5DWLRQDOLVHUOHVFKDËQHV &RQQHFWLYLWÆLQVXIILVDQWH
GpDSSURYLVLRQQHPHQW,
Internet HW
FRPPHUFLDOLVHUOHVSURGXLWV DPNNFSDFinclusiG )DLEOHVHQVLELOLVDWLRQ
HWVHUYLFHVSOXVIDFLOHPHQW
/HVJDLQVSHXYHQWÇWUHSOXVÆOHYÆV VLOHV30(:
2EWLHQQHQWXQHDVVLVWDQFH 'HVVHUYHQWXQPDUFKÆ 'ÆILFLWGHFRPSÆWHQFHV
WHFKQLTXHQRWDPPHQW GHFUÆQHDXELHQGÆILQL
GDQVOHVGRPDLQHVGX SOXWÑWTXHGHIDLUHIDFH
UHQIRUFHPHQWGHVFDSDFLWÆV ½ODFRQFXUUHQFHVXU 'HVUHFKHUFKHVSOXVSRXVVÆHV
HWGHODIRUPDWLRQ OHVPDUFKÆVGHPDVVH VRQWQÆFHVVDLUHV
3ODWHIRUPHVPRQGLDOHVHQOLJQH SRXUGÆWHUPLQHUOHV IDFWHXUVGXVXFFÅV
/H3,%PRQGLDO  TXLSHUPHWWUDLHQWDX[030( GHSDUWLFLSHUDX
PLOOLDUGV GH FRPPHUFHLQWHUQDWLRQDOTXLVHVLWXHQWDXSRLQW
DXJPHQWHUDSUREDEOHPHQW
GHFRQYHUJHQFHHQWUH
GpLFL½ GROODUV /HVFKDËQHVGHYDOHXU
&UÆDWLRQGH
QRXYHDX[HPSORLV
 1XPpULVDWLRQ
½SOHLQWHPSV
PLOOLRQV HWF\EHUWUDYDLO /HVSODWHIRUPHV /HVVWUDWÆJLHV
SHUWLQHQWHV
$PÆOLRUDWLRQ 
GHVUÆVXOWDWVGXWUDYDLO /HVSHWLWV /DQXPÆULVDWLRQ
SRXU PLOOLRQV H[SRUWDWHXUV
GHSHUVRQQHV
3RVWHVYDFDQWVGDQVOHVHFWHXUGXQXPÆULTXH
(QOHPDUFKÆGH ˆ/pH[WHUQDOLVDWLRQ
Hn 2016 HWJXÅUHSOXVGH
ˆOpH[WHUQDOLVDWLRQHQQXDJH˜ HQQXDJH˜ SHUPHW
DGÆSDVVÆOHFDSGHV DX[HQWUHSULVHVGH   2
FRQILHUGHVWUDYDX[ GHVSRVWHVYDFDQWV GDQVODSOXSDUW

PLOOLDUGV
HQVRXVWUDLWDQFH½
GpDXWUHVHQWUHSULVHV &RQGLWLRQV RQWÆWÆUHFHQVÆV GHVSD\V
G $IULTXH
DX[¦WDWV8QLV
RX½GHVWUDYDLOOHXUV GHWUDYDLO
GHGROODUV LQGLYLGXHOVVLWXÆV½
OpDXWUHERXWGXPRQGH

$YDQWDJHV RisTXHs
GXQXDJH GXQXDJH

,QGÆSHQGDQFHHWVRXSOHVVH 8QQLYHOOHPHQWSDUOHEDVSRXUOHVFRQGLWLRQV
HQFHTXLFRQFHUQHOH GHWUDYDLOHWXQHDXJPHQWDWLRQGHODSUÆFDULWÆ
OLHXGHWUDYDLOODTXDQWLWÆ 3OÆWKRUHGH
GHWUDYDLO½DFFRPSOLU GHPDQGHXUV
$EVHQFH GHFRQJÆV
HWOHVGDWHV½SUÆYRLU GpHPSORL GHPDWHUQLWÆRXGH
SDWHUQLWÆ
/HVSHUVRQQHVKDELWDQWGHVHQGURLWVÆORLJQÆV $XFXQH
UÆPXQÆUDWLRQ $EVHQFH GHFRQJÆV
EÆQÆILFLHQWGHQRXYHOOHV SRXUOHVKHXUHV
SRVVLELOLWÆVGpDFFÅV VXSSOÆPHQWDLUHV GHPDODGLHSD\ÆV
DXPDUFKÆGXWUDYDLO
$XFXQH $XFXQH SRVVLELOLWÆ
SURWHFWLRQHQ
PDWLÅUHGp¿JH GHSUHQGUHSDUW½
PLQLPXP XQHDFWLRQFROOHFWLYH
/HVSHUVRQQHVSUÆVHQWDQWXQKDQGLFDS
RQWODSRVVLELOLWÆGpDFFRPSOLU $EVHQFH
GHVW¿FKHVGDQVOHVHFWHXU GpDVVXUDQFH
GXQXPÆULTXH PDODGLH
CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

A. INTERNET EN Les nouvelles solutions numériques peuvent aider


à surmonter les obstacles aux exportations, tels
TANT QUE MOYEN que l’exiguïté des marchés intérieurs, l’éloignement
DE PROMOUVOIR par rapport aux marchés mondiaux et d’autres
DES ÉCHANGES désavantages géographiques. En réduisant l’asymétrie

COMMERCIAUX GHVLQIRUPDWLRQVHWOHVFRØWVOLÆV½ODFRPPXQLFDWLRQ
et à l’information, aux transactions, aux recherches
PLUS INCLUSIFS et à la mise en concordance des demandes et des
Le nombre des entreprises des pays en développement RIIUHV HOOHV SHXYHQW DEDLVVHU OHV FRØWV JOREDX[ GHV
qui s’adonnent à des échanges commerciaux échanges commerciaux. Traditionnellement, seules les
transfrontaliers est relativement faible. D’après les grandes entreprises productives étaient en mesure de
(QTXÇWHVVXUOHVHQWUHSULVHVGHOD%DQTXHPRQGLDOH supporter les dépenses associées à la pénétration des
les taux de participation moyens des entreprises aux marchés d’exportation, notamment lorsqu’il s’agissait
H[SRUWDWLRQVVRQWGpHQYLURQ}HQ$VLHGHOp(VWHW de repérer des clients éloignés et d’entreprendre des
GDQVOH3DFLƄTXHGH}HQ$PÆULTXHODWLQHHWGH DFWLYLWÆVGHSURPRWLRQDXSUÅVGpHX[ 0HOLW] (Q
}HQ$IULTXHVXEVDKDULHQQH *RUGRQHW6XRPLQHQ RXWUH FHV FRØWV SHXYHQW DWWHLQGUH GHV SURSRUWLRQV
importantes, chaque tentative d’accès à un marché
 (QRXWUHODSOXVJUDQGHSDUWLHGXYROXPHGHV
entraînant de nouvelles dépenses. Internet peut
exportations est souvent attribuable à une poignée
SHUPHWWUHGHUÆGXLUHFHUWDLQVGHVIUDLVƄ[HVDVVRFLÆV
d’entreprises, les exportateurs qui se situent dans
aux activités d’exportation, et donne ainsi à un plus
OD WUDQFKH GHV }  OHV SOXV DFWLIV UHSUÆVHQWDQW SOXV
grand nombre d’entreprises la possibilité de participer
GH }  GH OpHQVHPEOH GHV H[SRUWDWLRQV LELG  3DU
à des échanges commerciaux transfrontaliers.
DLOOHXUVDXPRLQV}GHVHQWUHSULVHVQHVXUYLYHQW
généralement pas plus d’un an en tant que sociétés Les technologies numériques créent également
GpH[SRUWDWLRQ 9ROSH 0DUWLQFXV HW &DUEDOOR   des possibilités pour de nouveaux types d’activités
&HIDLEOHWDX[GHVXUYLHHVWSHXWÇWUHDWWULEXDEOH½OD commerciales (mettant en jeu des produits, services
GLYHUVLƄFDWLRQ JÆRJUDSKLTXH OLPLWÆH GHV H[SRUWDWLRQV HW W¿FKHV GX PDUFKÆ QXPÆULTXH  DLQVL TXH SRXU
des entreprises ne vendant pas leurs produits ou des transactions commerciales de type plus
services en ligne. La numérisation offre le potentiel de ˆ} WUDGLWLRQQHO} ˜ PDLV XWLOLVDQW OHV SODWHIRUPHV GH
transformer certains de ces modes d’exécution des commerce électronique et autres pour mettre en
échanges commerciaux internationaux fréquemment relation les acheteurs et les vendeurs. Ces plateformes
observés. peuvent contribuer à améliorer la visibilité des produits.
Un grand nombre d’entre elles donnent accès à des
Diverses études ont porté sur les questions relatives services gratuits ou payants via Internet pour établir des
aux pays en développement, au commerce et à la liens entre les acheteurs et les vendeurs, par exemple
numérisation, et elles ont permis de mettre en lumière dans le cas des services ayant trait à la logistique,
OHV HIIHWV PHVXUDEOHV Gp,QWHUQHW TXL VRQW LQƅXHQFÆV les paiements, les études de marché, la conformité
par le contexte économique et institutionnel (Galperin aux règlements régissant les échanges commerciaux,
HW9LHFHQV}0LQJHV}&18&('E  le recueil d’informations commerciales, la publicité,
Certaines d’entre elles concernent la façon dont les remboursements et le règlement des différends
,QWHUQHWSHXWLQWHQVLƄHUOHVƅX[FRPPHUFLDX[ &ODUNHHW &18&(' E  /HV V\VWÅPHV GH FODVVHPHQW
:DOOVWHQ}0HLMHUV}2VQDJRHW7DQ  par étoiles et les critiques de clients accessibles sur
D’autres ont fait apparaître une corrélation positive les plateformes de commerce électronique peuvent
entre l’utilisation d’Internet et les résultats obtenus GRQQHU DX[ DFKHWHXUV XQ VHQWLPHQW GH FRQƄDQFH
par les entreprises dans le domaine de l’exportation, qui, dans l’économie de type traditionnel, n’aurait
sans pour autant permettre d’en déduire la cause SX ÇWUH ÆWDEOL TXpDSUÅV GH QRPEUHXVHV WUDQVDFWLRQV
YÆULWDEOH 3DXQRY HW 5ROOR   (OOHV PRQWUHQW avec le vendeur en question. Dans de nombreux
TXpXQH DPÆOLRUDWLRQ GH OpDFFÅV ½ ,QWHUQHW UHYÇW XQH pays en développement, les plateformes mondiales
importance particulière pour les entreprises qui ne de commerce électronique sont de plus en plus
fournissent qu’un seul produit et celles qui n’exportent souvent complétées par des plateformes nationales
pas. RXUÆJLRQDOHV HQFDGUÆ},,, 

49
(QFDGUÆ,,, 4XHOTXHVXQHVGHVSODWHIRUPHVGHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHH[LVWDQWGDQVGHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQW

Le développement d’une industrie locale axée sur le commerce électronique peut présenter divers avantages pour la
SRSXODWLRQ}GHVGÆODLVGpH[SÆGLWLRQSOXVFRXUWVGHVRSWLRQVGHSDLHPHQWVRXSOHVXQHRIIUHGHSURGXLWVDGDSWÆVDX[
besoins locaux et une interface dans la langue locale. Un nombre croissant de plateformes de commerce électronique
VRQWDSSDUXHVGDQVOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQWQRPEUHGpHQWUHHOOHVÆWDQWƄQDQFÆHVSDUGXFDSLWDOULVTXHÆWUDQJHUHW
plusieurs offrant toute une gamme de services complémentaires destinés à faciliter les transactions. Toutefois, celles qui
ont une présence régionale font souvent face à des obstacles lorsqu’il s’agit d’effectuer des ventes transfrontalières, de
VRUWHTXpHOOHVRQWGØÆWDEOLUGHVVLWHV:HEORFDX[SRXUFKDTXHPDUFKÆ/HVSODWHIRUPHVORFDOHVRQWVRXYHQWUÆXVVL½
se développer en l’absence de concurrents d’envergure mondiale. Des aperçus de quelques-unes des plateformes les
mieux connues dans les pays en développement sont présentés ci-après.
AlibabaHQWUHSULVHFKLQRLVHODQFÆHHQDJUDQGLUDSLGHPHQWSRXUGHYHQLUOHSULQFLSDOF\EHUGÆWDLOODQWGXPRQGH HQ
WHUPHVGHYDOHXUEUXWHGHVPDUFKDQGLVHVRX9%0 a. Outre le fait qu’il offre différentes plateformes pour le commerce
ÆOHFWURQLTXHLQWHUHQWUHSULVHV %% GHGÆWDLO %& HWGHSDUWLFXOLHU½SDUWLFXOLHU && OHJURXSH$OLEDEDDFUÆÆGLYHUV
autres services pour faciliter les transactions. Par exemple, son service de logistique Cainiao assure l’acheminement
GH SOXV GH }  GHV FROLV H[SÆGLÆV SDU PHVVDJHULH H[SUÅV GDQV OH SD\V HW VH GLVWLQJXH SDU XQ LPPHQVH UÆVHDX GH
YÆKLFXOHVGpHQWUHSÑWVHWGHFHQWUHVGHGLVWULEXWLRQ(QPDLLOOLYUDLWSOXVGH}PLOOLRQVGHFROLVSDUMRXUHQDVVXUDQW
ODOLYUDLVRQOHMRXUPÇPHGDQVVHSWYLOOHVHWOHOHQGHPDLQGDQV}DXWUHVYLOOHV 6WDQIRUG*UDGXDWH6FKRRORI%XVLQHVV
 6DVROXWLRQGHSDLHPHQW$OLSD\ÆWDLWXWLOLVÆHSDUSOXVGH}PLOOLRQVGHSHUVRQQHVFHTXLUHSUÆVHQWDLW}GHOD
9%0Gp$OLEDEDHQ/pH[SDQVLRQGHOpHQWUHSULVHDÆWÆIDFLOLWÆHHQSDUWLHSDUOHVUHVWULFWLRQVLPSRVÆHVSDUOHVSRXYRLUV
publics aux investissements étrangers dans le commerce électronique, lesquels n’ont été levés que récemmentb, ainsi
que par la nécessité de disposer d’une interface utilisateur en chinois, et de fournir des biens adaptés aux besoins locaux.
)OLSNDUWHQWUHSULVHLQGLHQQHGHFRPPHUFHGHGÆWDLOHQOLJQHDÆWÆODQFÆHHQ(OOHDOHYÆGHVIRQGVGpXQPRQWDQW
VXSÆULHXU½}PLOOLDUGVGHGROODUVDXSUÅVGpLQYHVWLVVHXUVHQFDSLWDOULVTXHGH+RQJ.RQJ &KLQH Gp$IULTXHGX6XGHWGHV
États-Unis, et elle a été constituée en société à Singapour pour contourner les règles s’appliquant aux investissements
directs étrangers (IDE) dans les entreprises de vente au détail en Indec(OOHDIƄUPHDYRLUXQHFOLHQWÅOHGH}PLOOLRQV
GpXWLOLVDWHXUVRIIULU}PLOOLRQVGHSURGXLWVHWUHJURXSHU}}YHQGHXUVHWHOOHH[SÆGLH}PLOOLRQVGpDUWLFOHVSDUPRLV½
SDUWLUGH}HQWUHSÑWV(OOHGRLWIDLUHIDFH½ODFRQFXUUHQFHGHSOXVHQSOXVYLYHTXHOXLOLYUH$PD]RQTXLDFRPPHQFÆVHV
DFWLYLWÆVHQ,QGHHQ/HVLWH:HEGp$PD]RQVHVLWXHDXFLQTXLÅPHUDQJHQ,QGHHQWHUPHVGHSRSXODULWÆWDQGLVTXH
FHOXLGH)OLSNDUWRFFXSHODQHXYLÅPHSODFHd.
Le Jumia Group FRQQX DQWÆULHXUHPHQW VRXV OH QRP Gp$IULFD ,QWHUQHW *URXS  IRQGÆ HQ  HVW SUÆVHQW SDUWRXW
en Afrique. S’appuyant sur plusieurs entreprises faisant fonction d’investisseurs, il a levé des capitaux d’un montant
VXSÆULHXU½}PLOOLRQVGHGROODUVe. Offrant à la fois des services de vente au détail et un marché pour les autres vendeurs,
LODIƄUPHTXpXQGHPLPLOOLRQGpHQWUHSULVHVDIULFDLQHVORFDOHVHIIHFWXHQWGHVWUDQVDFWLRQVSDUOpHQWUHPLVHGHVHVSRUWDLOV
FKDTXHMRXU,ORIIUHGHVYHQWHVDXGÆWDLOGDQVVHSWSD\VDIULFDLQV &DPHURXQ&ÑWHGp,YRLUH¦J\SWH*KDQD.HQ\D0DURF
HW1LJÆULD WDQGLVTXHVRQPDUFKÆHVWDFFHVVLEOHGDQV}SD\Vf. Il propose des services de livraison d’aliments dans
}SD\VHWVRQVLWHGHYR\DJHVUHFHQVH}}KÑWHOVHQ$IULTXH-XPLD+RXVHVHUYLFHGXW\SHGp$LUEQEHVWSUÆVHQW
GDQV}SD\V-XPLDRIIUHÆJDOHPHQWGHVVHUYLFHVGHORJLVWLTXHGDQVXQHGRX]DLQHGHSD\V\FRPSULVGHVVROXWLRQVGH
livraison contre remboursement, d’entreposage et de logistique. En dépit de la vaste gamme de services qu’elle propose,
FHWWHHQWUHSULVHDDIƄFKÆGHVUÆVXOWDWVUHODWLYHPHQWIDLEOHVFHTXLUHƅÅWHOHIDLWTXHODUÆJLRQQHGLVSRVHTXHGpXQDFFÅV
OLPLWƽ,QWHUQHWTXHOHSRXYRLUGpDFKDW\HVWIDLEOHHWTXHODVWUXFWXUHORJLVWLTXHHVWGÆƄFLHQWH1ÆDQPRLQVVDFURLVVDQFH
DÆWÆLPSUHVVLRQQDQWHDYHFXQSHXSOXVGpXQPLOOLRQGHFOLHQWVDFWLIVHWXQH9%0TXLHVWSDVVÆHGH}PLOOLRQVGpHXURV
VHXOHPHQWHQ½HQYLURQ}PLOOLRQVGpHXURVHQ
6RXT est un cyberdétaillant régional qui a son siège dans les Émirats arabes unis et exerce ses activités dans les États
GX*ROIHHWHQ¦J\SWH/DQFÆHQ6RXTHPSOR\DLWSOXVGH}}SHUVRQQHVHWKÆEHUJHDLW}}IRXUQLVVHXUVTXL
\RIIUDLHQWSOXVGpXQPLOOLRQGHSURGXLWVHQg. Il a réussi à recueillir des millions de dollars de capital-risque dans le
FDGUHGHSOXVLHXUVFDPSDJQHVGHƄQDQFHPHQWh. La plupart de ses utilisateurs viennent d’Égypte et d’Arabie saoudite.
6RQVXFFÅVSHXWÇWUHDWWULEXƽODFRQWH[WXDOLVDWLRQORFDOH LOVpDJLWGpXQSRUWDLOHQDUDEHRIIUDQWGHVELHQVSRXUOHVTXHOVLO
H[LVWHXQHGHPDQGHGDQVODUÆJLRQ ½VDWUDQVIRUPDWLRQGpXQVLWHGHYHQWHDX[HQFKÅUHVHQXQVLWHWLHUVHQHW½OD
bonne gestion de sa logistique dans toute la région.
MercadoLibre HVWXQPDUFKÆHQOLJQHTXLDVRQVLÅJHHQ$UJHQWLQHHWH[HUFHVHVDFWLYLWÆVGDQV}SD\VGp$PÆULTXHODWLQH
/DQFÆHQLODYDLWFRPPHDFWLRQQDLUHVWUDWÆJLTXHH%D\GH½i. Il offre une série de services conçus pour
faciliter les transactions électroniques, notamment dans les domaines de la logistique et des paiements. Il occupe une

50 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

position dominante sur les marchés des principaux pays où il est présent. Comme la langue parlée dans la plus grande
partie de la région est l’espagnol, il a été relativement facile de créer des plateformes communes. Toutefois, chaque pays
DVRQSURSUHVLWH:HEVDQVLQWHUDFWLRQDYHFOHVVLWHVGHVDXWUHVSD\V
LazadaGRQWOHVLÅJHHVW½6LQJDSRXUDÆWÆODQFÆHQHQWDQWTXHGÆWDLOODQWHWPDUFKÆHQOLJQH(QMXLQLOH[HUÄDLW
ses activités dans six pays d’Asie du Sud-Est, à savoir l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et
OH9LHW1DP$SUÅVDYRLUEÆQÆƄFLÆLQLWLDOHPHQWGXVRXWLHQGH5RFNHW,QWHUQHW $OOHPDJQH FHVLWHIDLWGÆVRUPDLVSDUWLHGX
JURXSH$OLEDEDOHJÆDQWFKLQRLVGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHTXL\DDFTXLVXQHSDUWLFLSDWLRQPDMRULWDLUHSRXU}PLOOLDUG
GHGROODUVHQj/D]DGDVHSODFHDXSUHPLHUUDQJSRXUFHTXLHVWGXQRPEUHGHYLVLWHV½XQVLWH:HEGHFRPPHUFH
ÆOHFWURQLTXHGDQVGHV}SD\VRÖLOH[HUFHVHVDFWLYLWÆV,ODEÆQÆƄFLÆGHOpDYDQWDJHTXHOXLDFRQIÆUÆVRQLPSODQWDWLRQ
dans le marché des pays de l’ASEAN avant que les grandes entreprises de commerce électronique mondial n’y fassent
leur entrée, et ses portails ont été adaptés dans les différentes langues de la région et en tenant compte des préférences
GHVFRQVRPPDWHXUV/D]DGDSRVVÅGHVRQSURSUHSDUFGHYÆKLFXOHVTXLOLYUHQWHQYLURQXQWLHUVGHVHVFRPPDQGHV½SOXV
GH}YLOOHVGLVVÆPLQÆHVGDQVWRXWHODUÆJLRQk. Sa politique en matière de paiements est souple, et il accepte de livrer les
marchandises contre remboursement.
6RXUFH} CNUCED.
a
ˆ}*OREDOVSRWOLJKW}7KHWRSHUHWDLOSOD\HUVGRPLQDWH}˜Internet Retailer}DRØW KWWSVZZZLQWHUQHWUHWDLOHU
FRPJOREDOVSRWOLJKWWRSHUHWDLOSOD\HUVGRPLQDWH).
b
Voir KWWSZZZXVLWRRUJQHZVFKLQDOLIWVUHVWULFWLRQVHFRPPHUFHIRUHLJQLQYHVWPHQW.
c
Voir KWWSVZZZFUXQFKEDVHFRPRUJDQL]DWLRQƅLSNDUWHQWLW\HWKWWSZZZP\RQOLQHFDLQVWDUWXSEORJƅLSNDUWFRPSDQLHV
ƄQDQFLDOUHSRUW.
d
Voir KWWSZZZDOH[DFRPWRSVLWHVFRXQWULHV,1.
e
Voir KWWSVZZZFUXQFKEDVHFRPRUJDQL]DWLRQMXPLDQLJHULDHQWLW\.
f
/HVLQIRUPDWLRQVIRXUQLHVGDQVFHSDUDJUDSKHSURYLHQQHQWGHGLYHUVVLWHVGH-XPLDGRQWOHVVXLYDQWV}KWWSPDUNHWMXPLD
FRPKWWSVIRRGMXPLDFRPLQGH[KWPOKWWSKRXVHMXPLDFRPHWKWWSVVHUYLFHVMXPLDFRP.
g
9RLUˆ}6RXTFRPFKLHIH[SODLQVRQHRI'XEDLpVELJJHVWRQOLQHVXFFHVVVWRULHV}˜7KH1DWLRQDO}RFWREUH KWWSZZZ
WKHQDWLRQDODHEXVLQHVVWKHOLIHVRXTFRPFKLHIH[SODLQVRQHRIGXEDLVELJJHVWRQOLQHVXFFHVVVWRULHV).
h
9RLUˆ}6RXTFRPUDLVHVPRUHWKDQ$('%LOOLRQ 86'0LOOLRQ WKHODUJHVWHFRPPHUFHIXQGLQJLQWKH0LGGOH(DVWKLVWRU\}˜
&RPPXQLTXÆ GH SUHVVH GH 6RXT } IÆYULHU  KWWSSUVRXTFRPVRXTFRPUDLVHVPRUHWKDQDHGELOOLRQ
XVGPLOOLRQWKHODUJHVWHFRPPHUFHIXQGLQJLQWKHPLGGOHHDVWKLVWRU\).
i
9RLUˆ}H%D\WRVHOODPDMRULW\RILWVVWDNHLQ0HUFDGR/LEUH,QFŸH%D\,QF}˜FRPPXQLFDWLRQ}RFWREUH KWWSVZZZ
HED\LQFFRPVWRULHVQHZVHED\WRVHOODPDMRULW\RILWVVWDNHLQPHUFDGROLEUHLQF).
j
9RLUˆ}$OLEDEDH[SDQGVLQ6RXWKHDVW$VLDZLWK%LOOLRQ/D]DGDGHDO}˜Bloomberg}DYULO KWWSVZZZEORRPEHUJ
FRPQHZVDUWLFOHVDOLEDEDWRSD\ELOOLRQIRUFRQWURORIOD]DGDHFRPPHUFHVLWH).
k
Voir KWWSZZZHFRQRPLVWFRPQHZVEXVLQHVVJOREDORQOLQHVKRSSLQJJLDQWVPD\QRWƄQGLWHDV\FRQTXHUUHJLRQ
KRPHƄHOG.

En tirant parti d’Internet, les entreprises de toutes IRQW XQ XVDJH LQWHQVLI Gp,QWHUQHW RQW SUHVTXH } 
tailles peuvent améliorer leur visibilité pour les clients plus de chances d’exporter divers produits et services
potentiels établis à l’étranger. En Europe, près de que celles qui l’utilisent moins (Zwillenberg et al.,
la moitié de toutes les entreprises de vente en ligne  /HVGRQQÆHVLVVXHVGHFHUWDLQHVSODWHIRUPHV
exportent leurs produits et services dans des pays de commerce électronique d’envergure mondiale
de l’Union européenne autres que ceux où elles sont FRQƄUPHQW OD YDOLGLWÆ GH FHWWH REVHUYDWLRQ $X &KLOL
établies,O H[LVWH SHX GH VWDWLVWLTXHV RIƄFLHOOHV GDQV par exemple, toutes les entreprises dont une part des
les pays en développement pour aider à mesurer les DFWLYLWÆVFRQVLVWDLW½IDLUHGHVYHQWHVVXUH%D\HQ
répercussions des ventes en ligne sur les activités exportaient leurs produits et services, en moyenne,
GpH[SRUWDWLRQ GHV HQWUHSULVHV}  WRXWHIRLV VHORQ OHV dans un grand nombre de marchés différents, jusqu’à
informations issues du secteur privé, l’utilisation des  GDQV FHUWDLQV FDV H%D\   'HV WHQGDQFHV
TIC par les entreprises, en particulier celles qui sont similaires ont aussi été observées dans d’autres pays,
de petite taille, serait corrélée avec un plus grand WHOVTXHOp$IULTXHGX6XGOH%UÆVLOOD&KLQHOH0H[LTXH
volume d’exportations. Il s’est avéré que les PME qui HWOD5ÆSXEOLTXHGH&RUÆH H%D\ 

51
Dans les pays relativement petits, tels que ceux des l’accès aux compétences et aux programmes de
ËOHVGX3DFLƄTXHOHVSODWHIRUPHVGHPÆGLDVVRFLDX[ formation. Le commerce électronique et les solutions
FRPPH )DFHERRN MRXHQW GH SOXV HQ SOXV OH UÑOH numériques peuvent les aider à surmonter certains
d’outil de commercialisation pour de nombreuses GH FHV REVWDFOHV &18&('  HW   6HORQ
entreprises. De nombreuses preuves anecdotiques OHV UÆVXOWDWV GpXQH HQTXÇWH PHQÆH HQ  DXSUÅV
existent au sujet de PME qui tirent parti de diverses GpH[SRUWDWHXUV ÆWDEOLV GDQV OHV ËOHV GX 3DFLƄTXH
plateformes pour stimuler leurs ventes, notamment à les entreprises qui exerçaient des activités en
GHVFOLHQWVÆWUDQJHUV HQFDGUÆ},,,  OLJQH DIƄFKDLHQW XQH SOXV IRUWH FRQFHQWUDWLRQ GH
GLULJHDQWHV ¿JÆHV GH PRLQV GH } DQV %DQTXH
(QFDGUÆ},,, ([SORLWHUOHSRWHQWLHOGHVSODWHIRUPHV DVLDWLTXH GH GÆYHORSSHPHQW   &HV IHPPHV
GHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHSRXUDFFURËWUH
réussissaient à gérer leur entreprise en ligne tout en
OHVH[SRUWDWLRQV}OHVFDVGp8UPH[
0H[LTXH HWGH6NLQ2XWƂW ,QGH DFFRPSOLVVDQW ÆJDOHPHQW GHV W¿FKHV PÆQDJÅUHV HW
elles reconnaissaient le potentiel considérable des
Jadis une boutique poussiéreuse desservant une TIC en tant que moyen d’améliorer leur accès aux
clientèle de passage à Toluca (Mexique), le fabricant de
marchés et d’augmenter leur revenu. En Asie centrale,
FOHIV 86% 8UPH[ IDLVDLW OD SURPRWLRQ GH VHV SURGXLWV
la moitié des entreprises dirigées par des femmes ont
par le démarchage et en distribuant des prospectus.
3RXU YRLU VL VHV SURGXLWV VXVFLWHUDLHQW GH OpLQWÆUÇW HQ indiqué qu’elles utilisaient Internet, et beaucoup ont
OLJQHOpHQWUHSULVHDLQYHVWLPRLQVGH}GROODUVGDQVOD déclaré qu’elles accordaient une attention prioritaire à
publicité sur Internet pour tenter de se constituer une l’élargissement de leur marché ainsi qu’aux moyens
clientèle à Mexico. Réalisant un rendement immédiat GpDPÆOLRUHU OH GHJUÆ GpLQWÆJUDWLRQ GHV 7,& DƄQ
sur son investissement, elle a lancé d’autres campagnes GpDXJPHQWHU OHXU UHQGHPHQW }  HQ 2X]EÆNLVWDQ
en ligne dans les diverses régions du Mexique, puis
}  DX .LUJKL]LVWDQ }  DX .D]DNKVWDQ HW } 
dans d’autres parties de l’Amérique latine au moyen
HQ$]HUEDÌGMDQ  %DQTXHDVLDWLTXHGHGÆYHORSSHPHQW
GHODSODWHIRUPHSXEOLFLWDLUH$G:RUGVGH*RRJOHDLQVL
que YouTube et Twitter. Elle a également commencé  (QRXWUHODSURSRUWLRQGHIHPPHVHPSOR\ÆHV
à vendre ses produits sur MercadoLibre et Alibaba. par certaines plateformes de travail numériques (voir
6XLWH ½ FHV LQLWLDWLYHV HQ  }  GHV EÆQÆƄFHV VHFW},,,% HVWQHWWHPHQWSOXVÆOHYÆHTXHFKH]FHOOHV
d’Urmex provenaient des exportations à destination de TXL H[HUFHQW GHV HPSORLV QRQ DJULFROHV %DQTXH
l’Amérique latine. PRQGLDOHE 
9HUVODPÇPHÆSRTXH½0XPEDL ,QGH 7DXVKLI$QVDUL Toutefois, alors que la numérisation peut contribuer
confectionnait des vestes en cuir pour le compte d’un
à rendre les échanges commerciaux plus inclusifs,
FRPPHUÄDQW(QLODODQFÆVDSURSUHHQWUHSULVH
6NLQ 2XWƄW HW VpHVW LQVFULW FRPPH YHQGHXU VXU OH
les avantages qu’elle procure ne s’obtiennent pas
PDUFKÆHQOLJQHH%D\a. Pendant les six premiers mois, automatiquement. Les entreprises ont encore besoin
il n’a vendu que deux ou trois blousons en cuir. C’est de s’assurer que les biens et services qu’elles
ensuite que les ventes ont commencé à augmenter, et fournissent répondent aux normes de qualité que
HQ  LO HPSOR\DLW FLQT DUWLVDQV HW YHQGDLW MXVTXp½ les clients potentiels souhaitent voir respecter et
}EORXVRQVSDUPRLV½GHVFOLHQWVGHOp$XVWUDOLHGHV à leurs attentes en matière de prix. Au nombre des
États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.
obstacles à surmonter, il convient de mentionner
,ODDLQVLÆWÆHQPHVXUHGHJDJQHUSOXVGH}}GROODUV
par an dans un pays où le revenu par habitant est
la nécessité, pour les entrepreneurs, de disposer
LQIÆULHXU½}}GROODUV des capacités indispensables pour participer au
commerce électronique, surtout quand il s’agit
6RXUFH}*RUGRQHW6XRPLQHQ
GpÆFKDQJHV WUDQVIURQWDOLHUV}  LOV GRLYHQW QRWDPPHQW
a
ˆ} :LQGRZ WR WKH ZRUOG} ˜ Businesstoday } GÆFHPEUH
posséder les aptitudes nécessaires pour entreprendre
 ZZZEXVLQHVVWRGD\LQPDJD]LQHIHDWXUHVHED\
india-website-helps-small-business-expand-global- des activités de commercialisation par des moyens
UHDFKVWRU\KWPO). numériques, ainsi que pour se conformer aux diverses
UÅJOHV DSSOLFDEOHV HQFDGUÆ} ,,,  8Q HQYLURQQHPHQW
Dans les pays en développement, les femmes chefs propice dans lequel on dispose d’un accès abordable
d’entreprise sont souvent désavantagées par rapport ½ ,QWHUQHW ½ GHV PR\HQV GH ƄQDQFHPHQW HW ½ GHV
aux hommes en ce qui concerne l’accès aux moyens services d’expédition à tarif raisonnable est tout aussi
GH ƄQDQFHPHQW OH WHPSV GLVSRQLEOH OD PRELOLWÆ HW essentiel.

52 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

(QFDGUÆ},,, 2EVWDFOHVFULWLTXHV½VXUPRQWHUSDUOHV30(TXLVRXKDLWHQWSDUWLFLSHU
au commerce électronique transfrontalier

8Q FHUWDLQ QRPEUH GpREVWDFOHV FULWLTXHV HPSÇFKHQW OHV 30( GHV SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW HW GHV 30$ GH SDUWLFLSHU
HIƄFDFHPHQW DX FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH /HV SULQFLSDX[ REVWDFOHV ÆQXPÆUÆV FLDSUÅV RQW ÆWÆ GÆƄQLV HQ XWLOLVDQW OHV
résultats d’une évaluation entreprise par le Centre du commerce international (CCI).
Manque de sensibilisation, de compréhension ou de motivationFKH]OHVGÆFLGHXUVOHVRUJDQLVPHVGHSURPRWLRQ
du commerce et des investissements, et les PME quant aux possibilités d’accroître les échanges commerciaux en ligne
et de trouver les moyens de surmonter les obstacles correspondants.
0DQTXH GpDFFÅV GH PR\HQV ƄQDQFLHUV HW GH FRPSÆWHQFHV en ce qui concerne les technologies à utiliser. De
nombreuses PME ne maîtrisent pas les technologies à mettre en œuvre ou sont dépourvues des compétences nécessaires.
0ÇPHFHOOHVTXLVRQWHQPHVXUHGpDFFÆGHUDX[PDUFKÆVHQOLJQHSHXYHQWÇWUHGÆSRXUYXHVGHVFRPSÆWHQFHVQÆFHVVDLUHV
SRXU XWLOLVHU GHV WHFKQRORJLHV FRPSOÆPHQWDLUHV FRPPH FHOOHV TXL VHUYHQW DX FRQWUÑOH GHV VWRFNV HW ½ OD JHVWLRQ GHV
commandes. Les solutions à ces problèmes consistent à acquérir les connaissances techniques indispensables, ce qui
HQWUDËQHVRXYHQWGHVFRØWVVXSÆULHXUV½FHTXHOHVSHWLWHVHQWUHSULVHVSHXYHQWVHSHUPHWWUHGHSD\HU
Accès médiocre aux solutions de paiement internationales et locales. Il se peut que les commerçants n’aient
SDVDFFÅV½GHVVROXWLRQVGHSDLHPHQWHQOLJQH/HVREVWDFOHVDX[TXHOVLOVIRQWIDFHSHXYHQWÇWUHGXV½GLYHUVIDFWHXUV
WHOVTXHOHVPHVXUHVGHFRQWUÑOHGHVFKDQJHVOHVSROLWLTXHVDSSOLTXÆHVSDUOHVIRXUQLVVHXUVGHVHUYLFHVGHSDLHPHQW
LQWHUQDWLRQDX[ HW OH PDQTXH GH UHQVHLJQHPHQWV VXIƄVDPPHQW GÆWDLOOÆV VXU OHV GLYHUV FRPPHUÄDQWV SRXU SHUPHWWUH
OpDSSOLFDWLRQGpXQHSROLWLTXHHIƄFDFHGHGLOLJHQFHYRXOXHGDQVOHVUHODWLRQVDYHFOHVDXWUHVSDUWLHVDX[WUDQVDFWLRQV/HV
solutions qui s’offrent aux petites entreprises locales (par exemple, les virements bancaires ou les chèques) peuvent
GRQQHU OLHX ½ GHV SUREOÅPHV GH FRQƄDQFH GDQV OHV WUDQVDFWLRQV DYHF OD FOLHQWÅOH LQWHUQDWLRQDOH RX ÇWUH FRØWHXVHV ½
utiliser.
0DQTXHGpDFFÅV½XQHORJLVWLTXHHIƄFLHQWH. Souvent, les services internationaux fournis par les monopoles postaux
ORFDX[VRQWGHTXDOLWÆPÆGLRFUHHWOHVOLYUDLVRQVSDUPHVVDJHULHSHXYHQWÇWUHFRØWHXVHVPRLQVGHFROODERUHUDYHF
leurs homologues, les besoins en transports internationaux des PME ne représentent toujours que des volumes peu
élevés, de sorte que leur position est faible lorsqu’il s’agit de négocier de meilleurs tarifs. Elles doivent également faire face
au fardeau administratif que constitue l’acquisition des connaissances nécessaires pour comprendre et gérer les droits
d’exportation et d’importation, ainsi que les règlements qui s’y rapportent. Si les formalités à accomplir dans le cas des
PDUFKDQGLVHVUHWRXUQÆHVQHVRQWSDVGØPHQWSULVHVHQFRPSWHOHVDYDQWDJHVGÆFRXODQWGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
international peuvent disparaître rapidement.
Capacité limitée de gérer les demandes des clients internationaux et les relations avec eux. Les obstacles
culturels et linguistiques peuvent réduire la capacité des petites entreprises de donner suite aux demandes de
renseignements qui leur sont adressées par leurs clients. En outre, s’il faut longtemps pour établir une réputation, celle-ci
SHXWÇWUHUDSLGHPHQWGÆWUXLWHVXU,QWHUQHW
)DLEOHYLVLELOLWÆDEVHQFHGHUÆSXWDWLRQHWPDQTXHGHFRQƄDQFHVXUOHVPDUFKÆVFLEOHV. Ceux qui envisagent
de faire affaire avec une entreprise exportatrice ont besoin de renseignements sur son compte et sur ses produits, et ils
GRLYHQWDYRLUFRQƄDQFHGDQVODƄOLÅUHGHFRPPHUFLDOLVDWLRQ,OHVWGLIƄFLOHGHIDLUHPLHX[FRQQDËWUHOHVSURGXLWVHWVHUYLFHV
GpXQH HQWUHSULVH}  HQ HIIHW OH FRØW GHV DFWLYLWÆV SURPRWLRQQHOOHV SHXW ÇWUH SURKLELWLI HW OHXU H[ÆFXWLRQ SHXW QÆFHVVLWHU
XQ FHUWDLQ GHJUÆ GH FRPSUÆKHQVLRQ GX PDUFKÆ ƄQDO /pÆWDEOLVVHPHQW GH UHODWLRQV GH FRQƄDQFH SHXW QÆFHVVLWHU XQH
VHQVLELOLVDWLRQFXOWXUHOOHDLQVLTXHOHUHFRXUV½FHUWDLQHVVROXWLRQVWHFKQRORJLTXHVFRPPHOpDFFÅV½XQHFHUWLƄFDWLRQGH
VÆFXULWÆYÆULƄÆHFRQIRUPH½GHVQRUPHVSUÆÆWDEOLHVHWGDQVOHFDVGHVWUDQVDFWLRQVHQWUHHQWUHSULVHV½GHVVLJQDWXUHV
QXPÆULTXHVYÆULƄÆHV
1RQUHVSHFW GHV REOLJDWLRQV MXULGLTXHV HW ƄVFDOHV ½ DVVXPHU VXU OHV PDUFKÆV FLEOHV. En cas de défaut de
SHUFHYRLUODWD[HVXUODYDOHXUDMRXWÆHHWOHVGURLWVGpLPSRUWDWLRQFpHVWOHFRQVRPPDWHXUTXLSHXWÇWUHWHQXGpDFTXLWWHU
des frais supplémentaires qu’il n’avait pas prévus au moment de la livraison. Cela peut donner lieu à des retours de
PDUFKDQGLVHVFRØWHX[HQWUDËQHUXQHSHUWHGHUÆSXWDWLRQHW½WHUPHSURYRTXHUOpH[FOXVLRQGXFRPPHUÄDQWHQFDXVHGH
certains sites de commerce électronique. Aspect plus important, il faut que les commerçants obtiennent et conservent
des permis d’exportation et d’importation en bonne et due forme.
6RXUFH} Centre du commerce international (KWWSZZZLQWUDFHQRUJLWFVHFWRUVVHUYLFHVHFRPPHUFH).

53
Pour les entreprises locales désireuses de se lancer et dématérialisés conformément aux prescriptions,
dans l’exportation, il est important d’avoir accès à et savoir comment créer des guichets uniques. En
des services en ligne qui, s’appuyant sur des lois et PÇPH WHPSV OD QXPÆULVDWLRQ SHXW FRQWULEXHU ½
règlements appropriés, sont conçus pour permettre promouvoir la viabilité de la logistique du transport et
les paiements transfrontaliers. Les entreprises GHVÆFKDQJHV&HWREMHFWLISHXWÇWUHUÆDOLVÆHQSDUWLH
propriétaires de systèmes de paiement privés tels HQ DPÆOLRUDQW OpHIƄFDFLWÆ OD YLVLELOLWÆ OD VÆFXULWÆ HW OD
que PayPal et Visa sont peu enclines à investir des VØUHWÆ GHV H[SÆGLWLRQV HQ UHQIRUÄDQW OH FRQWUÑOH GH
ressources à des endroits où les règlements sont la qualité, en répartissant mieux les ressources et en
LQHIƄFDFHV RX PDQTXHQW GH FODUWÆ FH TXL SDU YRLH réduisant les effets de facteurs externes tels que le
de conséquence, dissuade les grandes plateformes gaspillage, les dommages causés à l’environnement
de commerce électronique d’y fournir leurs services et les émissions de carbone.
&18&(' E   PHVXUH TXH OHV SDLHPHQWV
en ligne et les paiements mobiles prendront de
l’importance, un nombre croissant d’entreprises
B. LE TRAVAIL EN LIGNE
auront besoin d’avoir accès à des systèmes ET LE COMMERCE
de paiement numériques capables d’assurer le DES TÂCHES
transfert de montants relativement peu élevés à un
FRØW UDLVRQQDEOH &pHVW SRXU FHWWH UDLVRQ TXH GHV
 /pHVVRUGHVSODWHIRUPHVGHWUDYDLO
règlements visant les paiements en ligne et adaptés
DX[ SHWLWHV HQWUHSULVHV VRQW HVVHQWLHOV &&,  
numériques
Compte tenu de la prolifération des solutions de Une caractéristique fondamentale des plateformes en
SDLHPHQW VXU OH PDUFKÆ OpLQWHURSÆUDELOLWÆ UHYÇW ligne est leur capacité de faire converger les demandes
également une importance croissante. et les offres selon des modalités qu’il n’aurait pas
été possible de mettre en place par le passé (c’est-
La nécessité de se conformer aux exigences douanières
½GLUHGHPDQLÅUHSOXVUDSLGHPRLQVFRØWHXVHHWHQ
constitue un autre obstacle à surmonter par les PME
coordonnant plus facilement les opérations), ce qui
HQFDGUÆ},,, &RPSWHWHQXGHODYDOHXUUHODWLYHPHQW
crée de nouveaux moyens d’organiser la production
modique de leurs envois, les petites entreprises
et le travail. Ces plateformes sont en fait devenues
sont touchées de manière disproportionnée par les
GH QRXYHDX[ ˆ} PDUFKÆV} ˜ WDQW SRXU OHV VHUYLFHV QH
formalités douanières complexes, de sorte qu’elles
SRXYDQW ÇWUH IRXUQLV TXp½ XQ HQGURLW ELHQ SUÆFLV
VXELVVHQW GHV IUDLV Ƅ[HV UHODWLYHPHQW ÆOHYÆV ½ FH
(transports et services personnels) que pour ceux
titre. Le respect des règlements douaniers impose
TXLSHXYHQWÇWUHSURGXLWVQpLPSRUWHRÖ SDUH[HPSOH
des contraintes particulièrement importantes pour
divers services de TIC ou à caractère administratif). Les
les petits cybercommerçants qui exportent leurs
services d’intermédiation numérique peuvent créer de
produits et services dans plusieurs marchés, chacun
QRXYHDX[HPSORLVHWGHQRXYHOOHVW¿FKHVGDQVWRXWHV
assujetti à des règlements différents des autres.
OHV FDWÆJRULHV GH TXDOLƄFDWLRQV HW DYRLU DLQVL GHV
En effet, les régimes douaniers, les programmes
effets importants sur le marché du travail (Drahokoupil
GHVWLQÆVDX[FRPPHUÄDQWVMXJÆVGLJQHVGHFRQƄDQFH
HW)DER 4XHOTXHVXQVGHVSULQFLSDX[HIIHWVHQ
HW GpDXWUHV LQLWLDWLYHV FRQWULEXDQW ½ VLPSOLƄHU OHV
TXHVWLRQVRQWGÆFULWVFLDSUÅV}
IRUPDOLWÆV GRXDQLÅUHV RQW WHQGDQFH ½ ÇWUH DGDSWÆV
• Ces services permettent la réorganisation
aux besoins des commerçants relativement
d’activités qui dépendaient traditionnellement
importants qui expédient régulièrement des volumes
de l’existence d’une relation d’emploi pour les
de marchandises considérables. Les critères imposés
transformer en activités pour compte propre
SDUFHVSURJUDPPHVVRQWVRXYHQWGLIƄFLOHV½VDWLVIDLUH
(par exemple dans le cas des pigistes et des
en particulier pour les petites entreprises.
SUHVWDWDLUHVGHVHUYLFHVLQGÆSHQGDQWV }
3RXU XWLOLVHU HIƄFDFHPHQW OHV 7,& DƄQ GH IDFLOLWHU OHV • Ils facilitent la fourniture à distance de services
transports et les échanges, qui sont des composantes négociables, y compris à l’échelle internationale, ce
essentielles de la logistique du commerce international, qui pourrait conduire à la délocalisation d’activités
tout en veillant à suivre les processus commerciaux H[HUFÆHVVXUOHVPDUFKÆVORFDX[GXWUDYDLO}
prévus, il faut posséder des compétences particulières, • ,OV LQWHQVLƄHQW OD FRQFXUUHQFH HQ ÆOLPLQDQW OHV
soumettre des documents commerciaux normalisés obstacles à l’entrée sur un marché du travail,

54 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

PÇPH VpLOV QpHQWUDËQHQW TXpXQH UÆRUJDQLVDWLRQ convenu d’appeler l’Online Labour Index (un index
de l’emploi indépendant, ce qui peut provoquer répertoriant les principales plateformes de travail en
une augmentation de la pression exercée sur les OLJQHTXLIRQFWLRQQHQWHQDQJODLVHWUHSUÆVHQWHQW}
salaires et les conditions de travail. Par conséquent, du marché mondial) indique que la plus importante
tout en créant de nouveaux débouchés pour les catégorie d’activités exécutées en passant par les
travailleurs, ils peuvent entraîner un nivellement par plateformes de travail numériques est associée à
OHEDVGHVFRQGLWLRQVGHWUDYDLO} l’élaboration de logiciels et aux technologies connexes
• Ils dépendent souvent des évaluations et des .ÁVVL HW /HKGRQYLUWD   &HOD VLJQLƄH TXH OHV
cotes de classement. Le système exige que marchés du travail numérique ne se limitent pas à
OpRQ PDQLIHVWH XQH FRQƄDQFH FRQVLGÆUDEOH QRQ faciliter la recherche d’une activité rémunératrice pour
seulement à l’égard des plateformes (qui peuvent le segment le moins bien rétribué du marché constitué
mettre en relation des personnes qui ne se sont SDU FHX[ TXpRQ DSSHOOH OHV ˆ} WUDYDLOOHXUV GX FOLF} ˜
jamais rencontrées auparavant et qui sont établies ƄJ},,, 
loin l’une de l’autre), mais aussi en ce qui concerne La concurrence internationale pour l’externalisation
OHIRQFWLRQQHPHQWGHVV\VWÅPHVGpÆYDOXDWLRQ}HVW HQ QXDJH GHYUDLW VpLQWHQVLƄHU HW FH SRXU SOXVLHXUV
il possible qu’ils soient truqués, les personnes qui UDLVRQV 6XU OHV } PLOOLDUGV GH SHUVRQQHV TXL RQW
DIƄFKHQW GHV DYLV VRQWHOOHV UÆPXQÆUÆHV SRXU OH déjà accès à Internet, la plupart vivent dans des
IDLUH TXL H[HUFH XQ FRQWUÑOH VXU OH FRQWHQX GHV pays à faible revenu, et nombreux sont ceux qui
ÆYDOXDWLRQVH[LVWHWLOXQULVTXHGHFHQVXUH}" souhaitent découvrir de nouvelles possibilités de
• (QƄQ LOV SHXYHQW FRQWULEXHU ½ XQH IUDJPHQWDWLRQ création de revenus. À mesure que le prochain milliard
supplémentaire des activités pour en faire de personnes se connecteront à Internet, le revenu
XQH PXOWLWXGH GH SHWLWHV W¿FKHV LQGLYLGXHOOHV moyen des internautes baissera progressivement.
(également appelées microtravaux) &HV W¿FKHV En outre, la normalisation, la modularisation et la
font partie d’un large spectre, les compétences marchandisation faciliteront le commerce d’un nombre
requises pour certaines étant élevées, et d’autres DFFUXGHW¿FKHV.
faibles, et la valeur ajoutée des activités allant de
faible à élevée.
2. L’externalisation en nuage
6XLWH ½ OD UÆSDUWLWLRQ GX ˆ} WUDYDLO QXPÆULTXH} ˜ HQ HWOHFRPPHUFHGHW¿FKHV
FDWÆJRULHV ƄJ} ,,,  XQH GLVWLQFWLRQ SHXW ÇWUH ÆWDEOLH
À certains égards, l’externalisation en nuage trouve
HQWUH ˆ} F\EHUWUDYDLO} ˜ HW ˆ} WUDYDLO ½ OD W¿FKH} ˜ 2Q
son origine dans l’externalisation des processus
FRQVLGÅUH TXpXQH W¿FKH SRXYDQW ÇWUH DFFRPSOLH
d’entreprise (EPE). Toutefois, alors que les activités
½ SDUWLU GH QpLPSRUWH RÖ YLD ,QWHUQHW HVW XQH W¿FKH
d’EPE mettent en jeu des entreprises de moyenne
ˆ} H[WHUQDOLVÆH HQ QXDJH} ˜ &HWWH FDWÆJRULH HQJOREH
RX JUDQGH HQYHUJXUH TXL FRQƄHQW OHXUV SURFHVVXV ½
les travaux accomplis par l’entremise des marchés
GpDXWUHV ƄUPHV JÆQÆUDOHPHQW ÆWDEOLHV ½ OpÆWUDQJHU 
SRXUSLJLVWHV SDUH[HPSOH8SZRUNHW)UHHODQFHU OHV
l’externalisation en nuage permet aux entrepreneurs,
SODWHIRUPHV GH PLFURW¿FKHV SDU H[HPSOH $PD]RQ
PÇPH TXDQG LOV VRQW SURSULÆWDLUHV XQLTXHV GH
0HFKDQLFDO 7XUN &URZGƅRZHU  HW OHV SODWHIRUPHV
FRQƄHU GHV W¿FKHV HQ VRXVWUDLWDQFH ½ GpDXWUHV
IRQGÆHV VXU OHV FRQFRXUV SDU H[HPSOH GHVLJQV 
travailleurs individuels ou chefs de petite entreprise
/Hˆ}WUDYDLO½ODW¿FKH}˜GpXQDXWUHFÑWÆGÆVLJQHOHV
établis à l’autre bout du monde. La plupart des
activités devant s’exercer à un endroit précis, facilitées
métiers consistent à exécuter un certain nombre de
par des plateformes numériques telles que celles
W¿FKHV GRQW XQH JUDQGH SDUWLH SHXYHQW HQ SULQFLSH
qui sont présentes dans les secteurs des transports
ÇWUHHIIHFWXÆHV½GLVWDQFH FKDS},9 . L’exécution de
(Uber), de l’hébergement (Airbnb) et des services
W¿FKHVGHFHJHQUHSDUOpHQWUHPLVHGHSODWHIRUPHVHQ
ménagers (Taskrabbit). Le reste de la présente section
OLJQHSHXWÇWUHDVVXUÆHSDUGHVSHUVRQQHVVHWURXYDQW
porte essentiellement sur le commerce ayant un
n’importe où dans le monde à condition qu’elles
rapport avec l’externalisation en nuage.
aient accès aux infrastructures de TIC nécessaires
(QOHPDUFKÆGHˆ}OpH[WHUQDOLVDWLRQHQOLJQH}˜D et possèdent les compétences requises. À mesure
GÆSDVVÆXQPRQWDQWGH}PLOOLDUGVGHGROODUV .XHNet que les technologies numériques poursuivront leur
al. HWRQHVWLPHTXpLOFURËW½XQU\WKPHDQQXHO progression (par exemple, avec des possibilités
GH }  .ÁVVL HW /HKGRQYLUWD  . Ce qu’il est DFFUXHV GH VWRFNDJH HW GH WUDQVPLVVLRQ GH ƄFKLHUV

55
)LJXUH,,, &ODVVLƂFDWLRQGHVSODWHIRUPHVIDYRULVDQWOHVPDUFKÆVGXWUDYDLOQXPÆULTXH

Plateformes de
travail numérique
commerciales

6RXUFH}'pDSUÅV6FKPLGW

)LJXUH,,, 5ÆSDUWLWLRQGHVW¿FKHVVXUOHVSODWHIRUPHVGHWUDYDLOQXPÆULTXHV

Pourcentage

6RXUFH}Oxford Internet Institute Online Labour Index.

56 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

l’accroissement des capacités de travail collaboratif et d’externalisation en nuage du monde (Graham et


de partage des documents, les réseaux privés et les al.   /H QRPEUH GHV GHPDQGHXUV GpHPSORL HQ
moyens audio et vidéo nécessaires pour la tenue de ligne est le plus élevé en Inde et aux Philippines, ce
réunions), les perspectives du commerce international qui indique qu’il pourrait s’agir des retombées de
GHW¿FKHVFRQWLQXHURQWGHVpÆODUJLU l’externalisation des processus d’affaires.
La géographie des activités d’externalisation en nuage La plupart des plateformes de travail numériques
DFFXVH XQ FHUWDLQ GÆVÆTXLOLEUH (Q  OHV ¦WDWV n’emploient pas directement les personnes qui
8QLVUHSUÆVHQWDLHQW½HX[VHXOV}GHOpHQVHPEOH H[ÆFXWHQWOHVW¿FKHVIDLVDQWOpREMHWGHVWUDQVDFWLRQV
des avis de vacance de poste diffusés pour recruter Au lieu de cela, elles décrivent souvent les relations
GHV VSÆFLDOLVWHV GX QXPÆULTXH ƄJ} ,,, }  LOV ÆWDLHQW entre un client et un travailleur comme constituant une
suivis par quelques pays (à savoir l’Inde, l’Australie, forme de sous-traitance établie avec un pigiste ou un
le Royaume-Uni et le Canada, dans cet ordre), prestataire de services indépendant. Le recours à cette
TXL HQVHPEOH DYDLHQW GLIIXVÆ }  GH FHV DYLV GH méthode permet aux plateformes et à leurs clients
YDFDQFH(Q$PÆULTXHODWLQHFpHVWDX%UÆVLOTXHOpRQ d’accéder à une réserve mondiale de travailleurs sans
recense le plus grand nombre d’avis de vacance. En devoir se conformer aux règlements locaux et sans
Afrique, en revanche, la plupart des pays n’en ont avoir à faire face aux dépenses et aux risques (que
SDVGLIIXVÆXQVHXOMXVTXp½SUÆVHQW0ÇPHGHVSD\V ce soit pour le client ou la plateforme) associés aux
relativement avancés sur le plan technologique tels contrats d’emploi de type classique. Les risques qui
que l’Afrique du Sud et l’Égypte n’ont représenté que seraient normalement encourus par les entreprises
}  FKDFXQ GX QRPEUH GH SRVWHV YDFDQWV RIIHUWV sont par conséquent pris par ceux qui exécutent les
2MDQSHUD  W¿FKHV
Alors que les recruteurs de prestataires de services Alors que certains règlements nationaux tentent
infonuagiques sont fortement concentrés sur le plan de faire la distinction entre employés et pigistes
géographique, les demandeurs d’emploi sont plus JÆQÆUDOHPHQW HQ IRQFWLRQ GX FRQWUÑOH TXH OHV
dispersés et sont établis tant dans des pays riches prestataires exercent sur leur travail), la nature des
que dans des pays pauvres, selon des données plateformes en ligne et la diversité des pratiques
provenant d’une des plus importantes plateformes GH WUDYDLO TXL \ RQW FRXUV SHXYHQW ÇWUH WHOOHV TXH

)LJXUH},,, 3RVWHVGHWUDYDLOOHXUVHQOLJQHGLVSRQLEOHVSDUWGHVSRVWHVYDFDQWV½OpÆFKHOOHPRQGLDOH
VHSWHPEUH HQSRXUFHQWDJH

>7
3-7
1-3
0,3-1
<0,3

Aucune donnée

6RXUFH}Oxford Internet Institute, Mapping the Availability of Online Labour, disponible à KWWSVZZZRLLR[DFXNEORJPDSSLQJ
WKHDYDLODELOLW\RIRQOLQHODERXU.

57
l’une comme l’autre de ces deux catégories de Pour les travailleurs, la possibilité d’exécuter des
WUDYDLOOHXUV ƄQLVVHQW SDU SHUFHYRLU XQH UÆPXQÆUDWLRQ W¿FKHV SDU YRLH QXPÆULTXH HW ½ GLVWDQFH OHXU RIIUH
par l’entremise des plateformes. Certains travailleurs la souplesse qu’ils recherchent et leur donne des
SULYLOÆJLHQWODFODVVLƄFDWLRQGHˆ}SLJLVWHV}˜WDQGLVTXH occasions supplémentaires de participer au marché
GpDXWUHVSUÆIÅUHQWÇWUHFODVVÆVGDQVODFDWÆJRULHGHV du travail, de choisir l’endroit à partir duquel exercer
HPSOR\ÆV ,*0HWDOO &HVUDSSRUWVVRQWUHPLV leur activité (domicile, bibliothèque, café, bureau), de
en question dans certains pays développés dotés de décider du nombre d’heures qu’ils souhaitent travailler
cadres réglementaires relativement solides. Dans les et de choisir quand se mettre à l’œuvre ou faire une
pays en développement à faible revenu, la distinction pause. Pour les entreprises, elles offrent d’autres
entre les diverses catégories de fournisseurs de moyens d’améliorer la souplesse et la réactivité, la
VHUYLFHVHQQXDJHHWWUDYDLOOHXUV½ODW¿FKHHVWPRLQV SURGXFWLYLWÆHWOpHIƄFDFLWÆHQWLUDQWSDUWLGHVFRØWVHW
nette. des salaires moindres ainsi qu’en exploitant certaines
compétences très spécialisées, en utilisant certains
a. Possibilités présentées par services à la demande et en fonction des besoins,
l’externalisation en nuage
RXHQPHWWDQW½SURƄWOHVGÆFDODJHVHQWUHOHVIXVHDX[
Les plateformes de recrutement de travailleurs horaires pour permettre aux équipes de travail de se
TXDOLƄÆV HQ OLJQH SHXYHQW DYRLU XQ HIIHW ÆFRQRPLTXH relayer en continu.
substantiel. D’après certaines études, elles pourraient
Les travaux faisant l’objet de transactions numériques
HQWUDËQHU XQH DXJPHQWDWLRQ GX 3,% PRQGLDO GH 
peuvent, par certains aspects, favoriser l’inclusion. Par
} PLOOLDUGV GH GROODUV GpLFL ½  FH TXL FUÆHUDLW
exemple, les plateformes numériques d’attribution de
}PLOOLRQVGHQRXYHDX[HPSORLV½SOHLQWHPSVHWHOOHV
W¿FKHVHWGHUHFKHUFKHGHSHUVRQQHOTXDOLƄÆSHXYHQW
DPÆOLRUHUDLHQWOHVUÆVXOWDWVGXWUDYDLOSRXU}PLOOLRQV
permettre à un nombre accru de personnes établies
de personnes (Manyika et al. /HVSODWHIRUPHV
de travail numériques peuvent également offrir des à des endroits éloignés ou en situation de handicap
solutions à des problèmes tels que le décalage des de participer au marché du travail. Les personnes qui
FRPSÆWHQFHV OpHPSORL LQIRUPHO OH FKÑPDJH GHV sont physiquement inaptes à quitter leur domicile,
jeunes et la sous-utilisation des compétences de ou celles qui souffrent d’un trouble de l’élocution,
la main-d’œuvre. Ces plateformes élargissent le GH OpRXÌH RX GH OD YLVLRQ SHXYHQW ÇWUH HQ PHVXUH
champ des débouchés pour les créateurs de sites de communiquer, de travailler, d’apprendre et de se
:HE SURJUDPPHXUV RSWLPLVHXUV GH PRWHXUV GH IRUPHUJU¿FHDX[SODWHIRUPHVHQOLJQH. Dans certains
recherche, concepteurs, traducteurs, promoteurs, FRQWH[WHV OHV WUDYDLOOHXUV HQ OLJQH SHXYHQW ÇWUH HQ
comptables et personnes appartenant à des milliers mesure de contourner des obstacles qui les excluent
d’autres catégories de professions spécialisées de l’exercice d’une activité dans leur propre pays de
pour leur permettre de vendre leurs services à des résidence. Cela peut venir à point pour les migrants
clients établis à l’étranger. Chaque année, quelque dépourvus des visas nécessaires pour travailleur dans
} PLOOLRQV GpLQWHUQDXWHV IRQW GHV UHFKHUFKHV GDQV leur pays d’accueil, les personnes ne possédant pas
ces plateformes dans l’espoir de trouver un emploi ou OHVFHUWLƄFDWVRXGLSOÑPHVUHTXLVSRXUWUDYDLOOHUGDQV
XQWUDYDLOOHXUTXDOLƄÆ un marché donné, ou celles qui ne réunissent pas les
FRQGLWLRQVQÆFHVVDLUHVSRXUSURƄWHUGHVGLVSRVLWLRQV
Des plateformes nationales ont fait leur apparition
prévues par les lois sur les mesures préférentielles
dans certains pays en développement. Au Nigéria,
*UDKDP+MRUWKHW/HKGRQYLUWD 
par exemple, Asuqu met les petites entreprises en
rapport avec des créatifs et des spécialistes offrant De nombreux travailleurs et pigistes tirent parti des
leurs services, tels que photographes, animateurs, possibilités qui leur sont offertes par le commerce
créateurs de courts-métrages, directeurs de la QXPÆULTXH GHV W¿FKHV SRXU JDJQHU XQ UHYHQX RX
FUÆDWLRQ FRQFHSWHXUV GH VLWHV :HE DUFKLWHFWHV XQ VXSSOÆPHQW GH UHVVRXUFHV 3UÅV GH }  GHV
ingénieurs, consultants, maquilleurs et architectes travailleurs qui utilisaient la plateforme Elance (qui est
d’intérieur. Par ailleurs, la plateforme argentine devenue Upwork) ont indiqué que l’exercice d’une
:RUNDQDSHUPHW½}SLJLVWHVODWLQRDPÆULFDLQV activité indépendante en ligne était leur seule source
de se mettre en rapport avec des PME désireuses GH UHYHQXV WDQGLV TXH }  RQW GÆFODUÆ TXH FHV
de recruter des travailleurs à distance à temps partiel activités représentaient au moins la moitié du revenu
6XRPLQHQD  total de leur famille (Kuek et al. . On a constaté

58 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

que les travailleurs en ligne à temps plein gagnaient des conséquences à long terme pour le pouvoir de
des salaires comparables ou supérieurs à ceux de négociation des travailleurs (voir, par exemple, De
leurs homologues dont les conditions de travail étaient 6WHIDQR %LHQTXHOHWUDYDLORIIHUWSDUOpHQWUHPLVH
de type traditionnel (Kuek et al. 3DUH[HPSOH des plateformes donne aux prestataires l’occasion
ils peuvent s’attendre à recevoir une rémunération GH VH SURFXUHU XQ UHYHQX WRXW HQ EÆQÆƄFLDQW GpXQH
KRUDLUHVXSÆULHXUH½}GROODUSRXUGHVW¿FKHVWHOOHVTXH SOXV JUDQGH VRXSOHVVH FHX[FL SHXYHQW ÇWUH REOLJÆV
la transcription, la saisie de données et les services d’accepter des conditions de travail que l’on pourrait
DGPLQLVWUDWLIV GH EDVH HQYLURQ } GROODUV SRXU OD FRQVLGÆUHU FRPPH ˆ} SOXV SUÆFDLUHV} ˜ TXH FHOOHV TXL
FUÆDWLRQGHORJLFLHOVHWODFRQFHSWLRQGHVLWHV:HEHW prévalent dans le cadre d’une relation employeur-
MXVTXp½}GROODUVSRXUGHVVHUYLFHVGHFRQVXOWDWLRQ employé de type classique. Certains expriment
sur des brevets ou des investissements de capital- des inquiétudes au sujet du pouvoir des diverses
risque. plateformes en faisant valoir que le marché du travail
Selon certaines études menées aux États-Unis, au HQOLJQHHVWˆ}UÆJOHPHQWÆSDUOHVSODWHIRUPHV}˜HWTXH
Kenya, au Nigéria, aux Philippines et en Ukraine, OHV GURLWV GHV WUDYDLOOHXUV QH VRQW SDV VXIƄVDPPHQW
les prestataires de services infonuagiques ne SURWÆJÆV %HUJ   /pDYDQWDJH TXH UHSUÆVHQWH
considéraient pas que ce travail était leur principale XQHVRXSOHVVHDFFUXHGHYUDLWSHXWÇWUHÇWUHDSSUÆFLÆ
source de revenus (Kuek et al.   &HOD HVW HQ HQ WHQDQW FRPSWH GX FRØW VXEL HQ UHQRQÄDQW ½
SDUWLH GØ DX IDLW TXH OH QRPEUH GH WUDYDX[ RIIHUWV certaines assurances et protections, par exemple la
par l’entremise des plateformes en ligne baisse rémunération des heures supplémentaires, le droit à
considérablement pendant les périodes de vacances, un salaire minimum, l’assurance maladie, les congés
et en partie au fait que le montant de la rémunération de maternité et de paternité, les régimes de retraite
ainsi obtenue est moins prévisible que dans le cas ƄQDQFÆVSDUOpHPSOR\HXUOHVFRQJÆVGHPDODGLHSD\ÆV
d’une embauche ferme de type plus classique. Dans et la possibilité d’entreprendre une action collective.
certains cas, les pigistes en ligne (au contraire des Certains experts mettent en garde contre le risque
prestataires fournissant d’autres formes de services TXHOHF\EHUWUDYDLOHWOHWUDYDLO½ODW¿FKHQpHQWUDËQHQW
en ligne) indiquent que le travail en ligne est leur seule une marchandisation du travail à mesure que les
source de revenus. Une étude menée sur des pigistes SODWHIRUPHV HQ OLJQH GRQQHQW DFFÅV ½ GHV ˆ} ÇWUHV
en ligne établis en Inde a révélé que ces travailleurs KXPDLQV½ODGHPDQGH}˜ 'H6WHIDQR},UDQLHW
EÆQÆƄFLHQW GHV QRXYHOOHV SRVVLELOLWÆV GpHPSORL GX 6LOEHUPDQ 
revenu, de l’amélioration des compétences, des Les plateformes numériques augmentent fortement
perspectives de carrière favorables et de la souplesse la réserve de travailleurs à laquelle les employeurs
TXpRIIUHQWOHVDFWLYLWÆVGHFHW\SH 'p&UX]HW1RURQKD SHXYHQWDYRLUDFFÅV %HHUHSRRWHW/DPEUHJWV 
 
Toutefois, la présence d’un nombre excessivement
L’aptitude des gens à fournir des services infonuagiques élevé de demandeurs d’emploi sur les plateformes en
GÆSHQG GH GLYHUV IDFWHXUV 'HV W¿FKHV GLIIÆUHQWHV ligne affaiblit le pouvoir de négociation des travailleurs
exigent divers niveaux de compétence et d’expérience. et peut favoriser une tendance au nivellement par le
&HODÆWDQWGHVW¿FKHVGHEDVHQpH[LJHDQWTXpXQIDLEOH bas sur le plan des salaires et d’autres conditions de
niveau de compétence peuvent servir de point de travail telles que la durée du travail (voir, par exemple,
GÆSDUWSRXUDERUGHUGpDXWUHVW¿FKHVSOXVFRPSOH[HV Graham et al.   &HUWDLQV WUDYDLOOHXUV HQ OLJQH
En général, les pays qui disposent d’une importante passent jusqu’à quatre-vingts heures par semaine à
réserve de travailleurs possédant une expérience faire de la pige, et ils sont souvent censés travailler
dans les domaines de l’externalisation des processus jusqu’à des heures impossibles pour satisfaire aux
d’entreprise et de savoir pourront constater qu’il leur exigences de clients établis dans d’autres fuseaux
est plus facile d’exploiter les possibilités offertes par horaires (Graham et al.E /HV\QGLFDWDOOHPDQG
l’externalisation en nuage. IG Metall lance une mise en garde en signalant que
de nombreux travailleurs en ligne (qu’il s’agisse
b. Problèmes liés à l’externalisation en nuage de prestataires de services infonuagiques ou de
Compte tenu de l’importance croissante de WUDYDLOOHXUV ½ OD W¿FKH  UHÄRLYHQW XQH UÆPXQÆUDWLRQ
l’externalisation en nuage, il est légitime de se poser inférieure au salaire minimum dans les localités
des questions au sujet des conditions de travail et UHOHYDQWGHVDFRPSÆWHQFH ,*0HWDOO 

59
Il existe également de nombreux cas où des pratiques C. LE NUMÉRIQUE,
d’exclusion sont appliquées. Certaines offres de
travail excluent les candidats originaires de certains
LES CHAÎNES
pays. En outre, certaines sources signalent des cas DE VALEUR
d’exclusion implicite, qui se produisent lorsque des ET LES PETITES
demandeurs d’emploi font face aux idées préconçues
ENTREPRISES
que des clients établis dans les pays à revenu élevé
ont au sujet de leur pays (Kassi et al. 'pDXWUHV DANS LES PAYS EN
études indiquent que les cybertravailleurs domiciliés DÉVELOPPEMENT
à l’étranger sont fréquemment moins bien rétribués
TXHOHVWUDYDLOOHXUVORFDX[SRXUOpH[ÆFXWLRQGHW¿FKHV  /HUÑOHGHVFKDËQHVGHYDOHXU
similaires (Lehdonvirta et al. }  *UDKDP et al., mondiales
 
Il existe un nombre croissant de preuves empiriques
Il est à craindre que le système actuel ne crée des indiquant que les chaînes de valeur mondiales (CVM)
emplois valorisants et bien rémunérés que pour UHSUÆVHQWHQWOHSULQFLSDOPR\HQJU¿FHDXTXHOOHVSD\V
quelques privilégiés, tandis que la majorité des en développement à revenu faible ou intermédiaire
cybertravailleurs continueront de vivre dans la précarité (tranche inférieure) (désignés globalement ci-après
et d’éprouver des inquiétudes au sujet de la qualité SDU OpH[SUHVVLRQ ˆ} SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW ½ UHYHQX
de leur emploi et de leur niveau de rémunération. IDLEOH} ˜  SDUWLFLSHQW DX[ ÆFKDQJHV FRPPHUFLDX[
&HOD VLJQLƄH TXpLO YD IDOORLU ÆODERUHU GHV VWUDWÆJLHV *HUHIƄ }  *HUHIƄ HW /HH   'HV FKDËQHV
allant au-delà de la recherche d’une main-d’œuvre de production fragmentées et mondialisées ont
ERQ PDUFKÆ HW QRQ TXDOLƄÆH VL OpRQ VRXKDLWH TXH OH commencé à faire leur apparition à mesure que les
cybertravail devienne une source de revenus durable. entreprises pilotes se concentrent de plus en plus sur
En conséquence, il importe de trouver le juste équilibre leurs compétences de base et externalisent les activités
entre les occasions d’innover et de mieux apparier les considérées comme secondaires ou présentant une
possibilités d’emploi créées par les plateformes de YDOHXU LQIÆULHXUH .DSOLQVN\ HW 0RUULV }  3RUWHU
travail en ligne, d’une part, et le risque de nivellement  $YHFOpDPÆOLRUDWLRQGHOpDFFÅVDX[WHFKQRORJLHV
par le bas et d’un affaiblissement de la protection à numériques, les services et les processus d’entreprise
laquelle les travailleurs ont droit, d’autre part. sont devenus plus faciles à négocier. À son tour,
cette évolution a donné naissance aux activités
***** d’externalisation et à des processus de délocalisation
Les services numériques fournis à partir de ½OpÆWUDQJHU½PHVXUHTXHOHVHQWUHSULVHVRQWSURƄWÆ
SODWHIRUPHVRIIUHQWGHVSRVVLELOLWÆVHWSRVHQWGHVGÆƄV GHV GLIIÆUHQFHV GH FRØW GH OD PDLQGpzXYUH HW ½ OD
SRXUOHFRPPHUFHGHW¿FKHVHWOpHPSORL'HPHLOOHXUHV création de réseaux de production qui s’étendent
données et des recherches plus approfondies sont au-delà des frontières à l’échelle mondiale (Dicken,
QÆFHVVDLUHV SRXU SHUPHWWUH GpDQDO\VHU OHV FRØWV HW }0XUSK\ 
DYDQWDJHVGXFRPPHUFHGHW¿FKHVHQOLJQHWDQWSRXU Dans ces chaînes de valeur mondiales en évolution,
les travailleurs que pour les entreprises, et pour qu’il les entreprises orientées vers l’exportation établies
soit possible de formuler des politiques et des mesures dans des pays en développement à faible revenu
réglementaires appropriées fondées sur les faits. MRXHQW W\SLTXHPHQW OH UÑOH GH IRXUQLVVHXUV GH ELHQV
Comme on l’a vu plus haut, les modalités prévues pour et services de faible valeur, ce qui, à terme, peut
le travail en ligne sont souvent critiquées en raison de leur servir de tremplin pour améliorer leur position
leur caractère précaire, étant donné qu’elles mettent par l’apprentissage technologique et l’absorption
en jeu des relations de travail de type plus informel. GH VDYRLU &HWWH DPÆOLRUDWLRQ SHXW UHYÇWLU GLIIÆUHQWHV
'pXQ DXWUH FÑWÆ GDQV OHV SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW formes, selon qu’elle a lieu par le biais de produits,
où d’autres débouchés économiques font défaut, le processus ou fonctions (dans le cas des entreprises
simple fait de posséder un téléphone et d’avoir accès qui assument de nouvelles fonctions dans les chaînes
à Internet peut désormais offrir l’occasion de s’assurer dont elles font partie) ou de chaînes (dans le cas de
un revenu, d’acquérir de nouvelles compétences et de celles qui passent à de nouvelles chaînes de valeur),
se constituer un réseau de contacts professionnels. dont toutes peuvent permettre aux entreprises

60 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

qui sont capables d’innover ou d’exploiter leurs consacrées à ce thème qui ont examiné le
connaissances d’augmenter de valeur (Kaplinsky contexte sous-jacent de l’activité des entreprises
HW 0RUULV   /pDSWLWXGH ½ VpDPÆOLRUHU GDQV XQH et des principales formes de CVM. Avec l’utilisation
chaîne de valeur dépend de la capacité d’absorption croissante des TIC dans les pays en développement,
d’une entreprise et de son aptitude à apprendre la numérisation permet de recourir à de nouveaux
comment se transformer, mais aussi de la façon dont modes de gestion des CVM et de participation aux
les réseaux de production fragmentés sont gérés et activités qui y sont associées. Elle peut aider les
FRRUGRQQÆV JRXYHUQÆV SDUOpHQWUHSULVHMRXDQWXQUÑOH petites entreprises à surmonter les problèmes dus
GRPLQDQW *HUHIƄet al.}*HUHIƄ  au manque d’informations ou de connaissances, tels
que ceux qui ont trait à la coordination des chaînes de
Alors que les modes de gouvernance des chaînes
YDOHXU DX[ ƅX[ GpLQIRUPDWLRQV HW DX[ FRQQDLVVDQFHV
de valeur varient, des tendances à une fragmentation
VXUOHVPDUFKÆV &UDYLRWWL /pDQDO\VHFRQWHQXH
croissante ont été observées dans de nombreux
dans la présente section porte sur les façons dont
secteurs. Les entreprises et les détaillants qui
l’amélioration de la connectivité peut aider les
occupent une position dominante se concentrent
de plus en plus sur les segments commercialisation MPME à établir des liens au sein des CVM, ce qui
et conception de nouveaux produits et services à est particulièrement important pour les échanges
YDOHXUÆOHYÆH 6WXUJHRQ FHTXLGÆERXFKHVXU commerciaux dans les pays en développement à faible
l’externalisation et la mondialisation d’une gamme revenu. S’il est vrai que ces entreprises représentent
plus vaste d’activités de production plus complexes une part très importante des activités économiques
Ÿ}PDLVDXVVLVXUOHVDVSHFWVFRRUGLQDWLRQHWFRQWUÑOH dans ces pays, elles accusent généralement un retard
des chaînes de gestion des activités de faible valeur SDUUDSSRUWDX[ƄUPHVGHSOXVJUDQGHWDLOOHVXUOHSODQ
)ROG}*HUHIƄet al. 'DQVFHSURFHVVXV GH OpXWLOLVDWLRQ GHV 7,& FKDS} ,,  /pDQDO\VH SRUWH VXU
OHVHQWUHSULVHVGRPLQDQWHVTXLFRQWUÑOHQWFHVFKDËQHV trois modes actuellement privilégiés par les MPME
de valeur accordent une grande attention aux normes pour utiliser les TIC et d’autres ressources numériques
HW½ODTXDOLWÆ 3RQWHHW*LEERQ  pour promouvoir leurs exportations par l’entremise des
FKDËQHVGHYDOHXU}OpLQWÆJUDWLRQOÆJÅUHOHVSODWHIRUPHV
Pour les MPME des pays en développement à faible en ligne et la dématérialisation complète.
revenu, la participation aux chaînes de valeur mondiales
RIIUH GHV SRVVLELOLWÆV WRXW HQ OHXU SRVDQW GHV GÆƄV a. L’intégration légère
En particulier, les exigences en matière de normes et
/pH[SUHVVLRQ ˆ} LQWÆJUDWLRQ OÆJÅUH} ˜ 0XUSK\ HW
GH FULWÅUHV GH TXDOLWÆ SHXYHQW ÇWUH ÆOHYÆHV 3RXU OHV
&DUPRG\   GÆVLJQH OH QLYHDX PLQLPXP GH
VDWLVIDLUHLOSHXWÇWUHQÆFHVVDLUHGHFKHUFKHUXQVRXWLHQ
numérisation qui est celui que l’on observe le plus
externe et d’établir une coopération étroite avec d’autres
fréquemment dans les pays en développement à
acteurs positionnés dans la chaîne de valeur, ce qui
faible revenu. Les technologies numériques peuvent,
SHXW QpÇWUH UÆDOLVDEOH TXH SRXU FHUWDLQV IRXUQLVVHXUV
dans un tel cas, contribuer à faciliter l’établissement
privilégiés (Lee et al.   (Q RXWUH OHV 030( QH
d’une coordination plus étroite des chaînes de
possédant qu’une faible capacité d’absorption et des
valeur, mais leur utilisation débouche rarement sur
PR\HQVƄQDQFLHUVOLPLWÆVSHXYHQWÇWUHREOLJÆHVGHVH
une transformation notable des relations ou sur une
contenter d’activités de faible valeur, ce qui ne leur
augmentation de la récupération de plus-value par les
laisse que de médiocres possibilités d’améliorer leur
entreprises locales.
VLWXDWLRQ/HVEÆQÆƄFHVVRQWW\SLTXHPHQWUÆDOLVÆVDX[
endroits où les produits sont inventés, mis au point et Dans les pays en développement à faible revenu, un
pourvus d’une marque, et il est peu probable que ces grand nombre de petites entreprises de l’ameublement,
UÅJOHVGXMHXFKDQJHURQWGHVLWÑWHQIDYHXUGHVSD\VHQ de la confection et du tourisme commencent à utiliser
GÆYHORSSHPHQW½IDLEOHUHYHQX )ROG  les TIC. Par exemple, les petits fabricants de meubles
d’Afrique du Sud utilisent souvent des téléphones
mobiles pour communiquer avec leurs employés et
 (IIHWVGHVGLIIÆUHQWVW\SHV coordonner la production. Ils examinent également
de transformation numérique les modèles présentés en ligne pour élargir le champ
GHVFKDËQHVGHYDOHXUPRQGLDOHV de leurs connaissances sur le marché (ibid.). En Asie,
(Q GÆSLW GH OpLPSRUWDQFH FURLVVDQWH TXH UHYÇW OD les sous-traitants travaillant dans l’exportation de
transformation numérique, rares sont les études YÇWHPHQWV UHÄRLYHQW GHV FRPPDQGHV HW GHV GÆWDLOV

61
sur les produits par courrier électronique (McNamara, TXH UDUHPHQW DSSOLTXÆV RIƄFLHOOHPHQW ½ OpÆFKHOOH GH
 'DQVOHPÇPHRUGUHGpLGÆHVGDQVOHVHFWHXU VHFWHXUVWRXWHQWLHUV %UXJJHU}&7$ 
GXWRXULVPHHQ$IULTXHGHOp(VWOHVSHWLWVKÑWHOVHWOHV
Les résultats obtenus par les exportateurs de produits
agents de voyage utilisent les TIC pour localiser les
agricoles dépendent de leur aptitude à satisfaire les
OLHX[SUÆVHQWDQWXQLQWÆUÇWSDUWLFXOLHUSRXUOHVWRXULVWHV
H[LJHQFHV HW QRUPHV GH TXDOLWÆ %LHQ TXH GHV RXWLOV
coordonner les réservations et envoyer des courriels
QXPÆULTXHVSXLVVHQWMRXHUXQUÑOHGDQVFHFRQWH[WH
GHFRQƄUPDWLRQ )RVWHUHW*UDKDPD 'DQVGH
il n’existe que peu d’exemples connus d’interventions
tels cas, l’adoption des technologies numériques ne
PRGLƄHSDVQRWDEOHPHQWODVWUXFWXUHGHVFKDËQHVGH fondées sur les TIC visant à aider les agriculteurs à
YDOHXU}OHVHQWUHSULVHVRQWFRQWLQXÆGHGÆSHQGUHGHV améliorer leurs compétences et leurs processus en
VHUYLFHV IRXUQLV SDU GHV LQWHUPÆGLDLUHV PÇPH DSUÅV accordant une attention particulière aux exportations.
avoir adopté les TIC. La réticence à tirer davantage Certaines coopératives agricoles ont utilisé les TIC pour
SDUWLGHODQXPÆULVDWLRQUHƅÅWHSDUIRLVOHVGLIƄFXOWÆV½ partager des informations sur les moyens d’améliorer
surmonter pour maîtriser les aspects complexes de les pratiques entre groupes d’agriculteurs, mais
la logistique des exportations et de l’intégration aux ces initiatives n’ont pas abouti à des changements
V\VWÅPHVGHSDLHPHQWH[WHUQHV 0RRGOH\ DLQVL radicaux au niveau des services ni à une amélioration
TXpXQ PDQTXH GH ƄOLÅUHV DSSURSULÆHV SRXU ÆODUJLU OH de l’aptitude des agriculteurs à satisfaire les normes
champ des connaissances sur les tendances dans les GHTXDOLWÆ )RVWHUHW*UDKDPE 
SD\VFRQVRPPDWHXUV 0XUSK\HW&DUPRG\  Pour tous les aspects de la production agricole,
Dans le secteur de l’agriculture, l’intégration légère l’acquisition de connaissances et compétences
prend souvent la forme de l’utilisation du courrier QRXYHOOHV MRXH XQ UÑOH HVVHQWLHO &HOD VpDSSOLTXH DX
électronique, des téléphones mobiles et de tableurs processus consistant à choisir des cultures, exploiter
pour coordonner les activités des acteurs d’une les sols, prendre en compte les renseignements sur les
FKDËQHGHYDOHXU )RVWHUHW*UDKDPE &RPSWH FRQGLWLRQV PÆWÆRURORJLTXHV JÆUHU SOXV HIƄFDFHPHQW
tenu des exigences croissantes auxquelles ils doivent les exploitations et améliorer les pratiques de récolte.
faire face sur les plans de la qualité, des rendements 7UDGLWLRQQHOOHPHQW FHV DFWLYLWÆV RQW EÆQÆƄFLÆ GX
et des aspects logistiques des exportations de soutien fourni par des services de vulgarisation, qui
produits agricoles, les agriculteurs ont de plus en VRQW VRXYHQW IUDJPHQWÆV HW VRXVƄQDQFÆV %UXJJHU
plus souvent besoin de coordonner l’utilisation des }3RXOWRQHW0DFDUWQH\ 'LYHUVV\VWÅPHV
intrants (tels qu’engrais et semences), les apports fondés sur les TIC peuvent contribuer à surmonter
GH UHVVRXUFHV ƄQDQFLÅUHV SUÇWV DVVXUDQFHV  HW OD ces obstacles et fournir des renseignements d’une
logistique (y compris le stockage en chaîne rapide
importance cruciale aux agriculteurs en améliorant
et l’établissement de chaînes du froid) (Parikh et al.,
OpHIƄFDFLWÆ GHV RUJDQLVPHV GH YXOJDULVDWLRQ H[LVWDQWV
 PHVXUHTXpLOVGÆODLVVHQWODYHQWHGHSURGXLWV
ou en fournissant des services d’apprentissage ou de
de base pour s’orienter vers la production de denrées
vulgarisation à distance. Les solutions fondées sur
agricoles à valeur ajoutée plus élevée (telles que des
les TIC vont de simples applications de messagerie
variétés de cultures nouvelles ou produites selon des
fournissant des conseils de base sur les récoltes,
méthodes moralement acceptables), la nécessité
les sols ou les conditions météorologiques à des
GpDVVXUHU XQH FRRUGLQDWLRQ HIƄFDFH VH IDLW GH SOXV
en plus sentir. Toutefois, une telle coordination est systèmes d’aide à la prise de décisions pleinement
VRXYHQWFRØWHXVHSRXUOHVDJULFXOWHXUVHWOHUHFRXUV fonctionnels visant à aider les exploitants à améliorer
à des solutions numériques plus étroitement intégrées la qualité de leurs produits et leurs rendements, en
présente des avantages potentiels (de Silva et passant par des applications mobiles interactives
5DWQDGLZDNDUD   &HUWDLQV SURJUDPPHV SLORWHV conçues pour aider l’utilisateur à élargir son champ de
ont par conséquent visé à fournir un soutien plus FRPSÆWHQFHV %DXPÙOOHU}%UXJJHU /HV
systématique aux exportateurs, notamment sous la TIC peuvent également faciliter le partage de pratiques
IRUPH GH V\VWÅPHV GH YÆULƄFDWLRQ GH OD TXDOLWÆ GHV optimales dans des domaines tels que la sélection
VHPHQFHVIRQGÆVVXUOHV7,&HWGHVHUYLFHVƄQDQFLHUV des semences et la gestion des petites exploitations,
mobiles, qui prennent de plus en plus d’ampleur en TXLSUÆVHQWHQWGHOpLQWÆUÇWSRXUOHVSURGXFWHXUVFLEODQW
Afrique de l’Est, à titre d’exemple. Toutefois, ces OHV PDUFKÆV ORFDX[ HW GpH[SRUWDWLRQ %DJD]RQ]\D et
programmes ont un caractère ponctuel et ne sont al. 

62 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

On ne possède que peu de connaissances sur la façon courants et auxquels un grand nombre d’acheteurs et
GRQWOHV7,&RQWÆWÆPLVHV½SURƄWWRXWSDUWLFXOLÅUHPHQW de vendeurs s’intéressent.
dans le cadre d’activités liées aux exportations,
Dans le cas des ventes transfrontalières, il ne faudra
à l’exception des informations issues de certains
SHXWÇWUH SDV VH FRQWHQWHU GH SURPRXYRLU XQH
programmes pilotes portant sur les exportations, les
transparence accrue au niveau des prix, mais aussi
QRUPHV HW OD WUDÄDELOLWÆ %DJD]RQ]\D et al. } 
chercher à améliorer l’aptitude des exportateurs
9RGDIRQH 4XHOTXHVLQLWLDWLYHVUÆFHQWHVRQWÆWÆ
en puissance à participer au marché. Certains
ELHQDFFXHLOOLHVWHOOHVTXHOHSURJUDPPHLQWLWXOƈ}/H
systèmes d’information sur les marchés offrent aux
FRPPHUFH DX VHUYLFH GX GÆYHORSSHPHQW GXUDEOH} ˜
producteurs des renseignements transparents sur les
administré par le Centre du commerce international
prix ou la possibilité de vendre leurs marchandises
&&, D  HW TXHOTXHV SURMHWV SLORWHV HQWUHSULV
par l’entremise de divers mécanismes commerciaux
dans le secteur de l’horticulture et portant sur l’accès
fonctionnant sur des plateformes, tels que les
aux marchés de l’Union européenne (Ihedigbo,
enchères directes ou les plateformes de commerce
  7RXWHIRLV FRPSWH WHQX GH OpLPSRUWDQFH GHV
électronique en ligne.
normes et de la qualité pour les petits exportateurs
de produits agricoles, des interventions de plus Des bourses de marchandises et des mécanismes
grande ampleur sont nécessaires. Les organismes de informatisés de diffusion de renseignements sur les
QRUPDOLVDWLRQ HQ SDUWLFXOLHU SRXUUDLHQW MRXHU XQ UÑOH prix fonctionnent actuellement dans de nombreux pays
plus actif en aidant au renforcement des capacités en développement. À titre d’exemple, on peut citer la
HW HQ DPÆOLRUDQW OpHIƄFDFLWÆ GHV PRGHV H[LVWDQWV GH bourse de marchandises de l’Éthiopie et la criée de café
YÆULƄFDWLRQ H[SORLWDQW OHV 7,& SRXU SHUPHWWUH ½ XQ de Nairobi, qui contribuent toutes deux à promouvoir
nombre accru de producteurs d’atteindre les niveaux OHVH[SRUWDWLRQVGHFDIÆ (XURSH$LG &HUWDLQHV
de qualité nécessaires pour réussir sur les marchés de ces bourses et structures d’échange similaires ont
GpH[SRUWDWLRQ )RVWHUHW*UDKDPE  eu du succès, mais un grand nombre d’entre elles
ne sont que partiellement converties au numérique.
b. Les plateformes numériques Les bourses de marchandises fonctionnant en mode
Le deuxième mode de numérisation appliqué dans les analogique ont tendance à tarder dans l’adoption
chaînes de valeur consiste à utiliser les plateformes des TIC. Par exemple, la criée de thé du Kenya a été
en ligne. Il est mis en œuvre de différentes façons dématérialisée pour certaines opérations telles que les
selon les secteurs, avec des effets variables. Les paiements et la fourniture de renseignements limités
exemples suivants, tirés des secteurs de l’agriculture sur les prix, mais elle n’a pas été transformée en
et du tourisme, ainsi que de certaines plateformes de plateforme en ligne complètement informatisée, ce qui
commerce électronique d’envergure mondiale, sont SHUPHWWUDLWGpDWWHLQGUHXQQLYHDXGpHIƄFDFLWÆSOXVÆOHYÆ
examinés. GDQVOpH[ÆFXWLRQGHVWUDQVDFWLRQV )RVWHUHW*UDKDP
E}:DHPDHW.DWXD 6DQVWUDQVIRUPDWLRQ
i. Les plateformes dans l’agriculture numérique, les bourses de marchandises risquent
de rester des marchés centralisés qui donnent aux
L’amélioration de l’accès aux marchés des produits
négociants et intermédiaires ayant les moyens de
agricoles et l’obtention de prix équitables sur ces
se rendre sur place un avantage supérieur à celui
marchés sont d’importants avantages pouvant
dont jouissent les entreprises de production et de
résulter de l’utilisation des TIC. Il a été constaté
transformation situées à des endroits plus éloignés.
que la diffusion des TIC réduisait les écarts de prix,
WHOV TXH SUDWLTXÆV VXU OHV PDUFKÆV HQWUH GHV SÑOHV /HV ERXUVHV VXU SODWHIRUPH HQ OLJQH TXL DIƄFKHQW OHV
commerciaux dispersés, les effets les plus prononcés meilleurs résultats sont en général des systèmes gérés
étant observés sur les prix en vigueur sur les marchés SDUGHVLQWÆUÇWVSULYÆVRXEÆQÆƄFLDQWGpXQƄQDQFHPHQW
OHVSOXVLVROÆV $NHU}0XWRHW<DPDQR} combiné fourni par des donateurs et des sources
Zanello et al.   8Q PR\HQ GpDPÆOLRUHU OH privées et publiques. À titre d’exemple, on peut
fonctionnement des marchés consiste à mettre en QRWDPPHQWFLWHUH&KRSDO ,QGH (VRNR *KDQD P)DUP
place des systèmes de diffusion électronique des (Kenya) et Novus Agro (Nigéria). Toutes ces structures
prix. Ces systèmes servent surtout à diffuser des ont recours aux TIC pour fournir des renseignements
renseignements sur les produits de base pour lesquels sur les prix ainsi que d’autres services (tels que des
on dispose d’informations transparentes sur les prix conseils sur les exportations ou une aide logistique)

63
DX[H[SRUWDWHXUVGHSURGXLWVDJULFROHV %UXJJHU} OHVDXWUHVSOXWÑWTXHGHGHYRLUÆFRXOHUOHXUVSURGXLWV
*(06}3DULNKet al. 2QDFRQVWDWÆTXH en passant par des intermédiaires. Les plateformes
les plateformes de ce genre sont plus dynamiques fonctionnant dans le secteur de l’agriculture ont
et plus rapides à réagir à l’évolution des besoins du également tendance à donner de meilleurs résultats
PDUFKÆ}  HOOHV SHXYHQW HQ RXWUH IDYRULVHU XQH KDXVVH lorsqu’elles fournissent toute une gamme de services
GHVSUL[½OpH[SRUWDWLRQ *R\DO  et systèmes de soutien aux exploitants (par exemple
GDQV OHV GRPDLQHV GH OD ORJLVWLTXH GHV ƄQDQFHV
Toutefois, plus de recherches sont nécessaires
des assurances et de la fourniture de semences et
VXU OpHIƄFDFLWÆ GHV GLYHUVHV SODWHIRUPHV HQ OLJQH
d’engrais), en plus de diffuser des renseignements sur
'XQFRPEH   /HV SODWHIRUPHV IRXUQLVVDQW GHV
OHVSUL[ %XUUHOOHW2UHJOLD 
services relatifs aux prix et aux exportations peuvent
ÇWUH XQH VRXUFH GH SUREOÅPHV SRXU OHV SURGXFWHXUV ii. Les plateformes dans le secteur du tourisme
marginaux si ceux-ci deviennent exposés aux
/D WUDQVIRUPDWLRQ QXPÆULTXH MRXH GÆVRUPDLV XQ UÑOH
ƅXFWXDWLRQV GHV SUL[ HW GHV WDX[ GH FKDQJH DX[
central dans tous les processus en jeu dans l’industrie
variations de la demande sur marché au détail et aux
du tourisme. L’offre touristique proprement dite, dans
changements apportés aux politiques nationales.
la mesure où elle se présente sous la forme d’une
Cela peut avoir des conséquences particulièrement
expérience à vivre, comprend des informations qui sont
graves pour les vendeurs qui utilisent des plateformes
SURGXLWHV HW FRQVRPPÆHV DYDQW PÇPH TXH OH YR\DJH
en ligne dont l’aire géographique s’étend à plusieurs
n’ait commencé. Les plateformes en ligne, comme celles
pays ou régions, lorsque les acheteurs peuvent passer
qu’utilisent les agences de voyages en ligne (AVL), peuvent
rapidement d’un exportateur à un autre en cas de
permettre aux MPME d’atteindre un plus grand nombre
variation de la situation économique ou de changement
de touristes internationaux en puissance. Toutefois, ainsi
GHSROLWLTXH .XPDU 3RXUTXHOHVSURGXFWHXUV
qu’on le verra plus loin, les moyens à mettre en œuvre
SXLVVHQW XWLOLVHU HIƄFDFHPHQW OHV SODWHIRUPHV HQ
SRXUXWLOLVHUHIƄFDFHPHQWOHVV\VWÅPHVGHV$9/SHXYHQW
ligne, ils doivent également satisfaire des exigences
ÇWUHGLIƄFLOHV½H[SORLWHUSRXUXQJUDQGQRPEUHGHSHWLWHV
en matière de qualité, de sécurité et de volume. Cela
HQWUHSULVHVWRXULVWLTXHV )RVWHUHW*UDKDPD 0ÇPH
UHSUÆVHQWHXQHVRXUFHGHGLIƄFXOWÆVSDUWLFXOLÅUHSRXUOHV
ORUVTXpXQKÑWHOHVWHQPHVXUHGHSURSRVHUVHVVHUYLFHV
propriétaires de petites exploitations. Par exemple, un sur les plateformes en ligne, les retombées commerciales
grand nombre de petits producteurs de soja préfèrent VRQWSDUIRLVLPSUÆYLVLEOHV YRLUHQFDGUÆ},,, 
continuer de passer par des intermédiaires pour leurs
WUDQVDFWLRQV SOXWÑW TXH GpXWLOLVHU OD SODWHIRUPH GH Il existe quelques cas de petites entreprises touristiques
FRPPHUFHHQOLJQHH&KRSDO&HODHVWGØDXIDLWTXHOHV qui ont utilisé avec succès les plateformes en ligne
LQWHUPÆGLDLUHVVRQWSUÇWV½DFFHSWHUGHVPDUFKDQGLVHV pour donner un coup d’épaule à leur croissance. Il y
de moindre qualité qu’ils pourront trier et valoriser par a des plateformes et systèmes locaux qui fournissent
la suite, ce qui leur permet de fournir un service qui des solutions adaptées aux besoins des MPME. Par
n’est pas offert par l’entremise d’eChopal (ibid.). La exemple, en Afrique du Sud, le logiciel de réservation
SODWHIRUPHHQOLJQHSHXWWRXWHIRLVMRXHUXQUÑOHXWLOHHQ GH FKDPEUHV GpKÑWHO HQ OLJQH 1LJKWV%ULGJH RIIUH GHV
applications sur mesure aux MPME par l’entremise
incitant un nombre croissant de petits producteurs à
d’un système de réservation facile à utiliser (qui les met
DPÆOLRUHUOHXUVFRPSÆWHQFHVDXƄOGXWHPSVSRXUHQ
alors automatiquement en relation avec d’autres AVL)
arriver au point où ils pourront éviter un jour de passer
)RVWHUHW*UDKDPD}0XUSK\et al. 'HV
par des intermédiaires.
SRVVLELOLWÆV SDUWLFXOLÅUHV SHXYHQW ÇWUH H[SORLWÆHV SDU
La dématérialisation des mécanismes de diffusion OHV SHWLWV KÑWHOV RFFXSDQW FHUWDLQV FUÆQHDX[ WHOV TXH
d’information sur les prix courants et les transactions l’écotourisme et les voyages à destination de lieux offrant
effectuées sur des plateformes en ligne sont appelées XQLQWÆUÇWÆFRORJLTXHVSÆFLDOORUVTXpXQHSUÆVHQFHHQ
½MRXHUXQUÑOHGHSOXVHQSOXVLPSRUWDQWHQSHUPHWWDQW ligne peut donner aux MPME un accès aux marchés
à des producteurs dispersés de mieux s’organiser pour internationaux. Pour autant qu’une entreprise propose
participer à l’exportation. Les agriculteurs des pays en des produits attrayants, le fait qu’elle soit visible en ligne
développement à faible revenu sont susceptibles de lui confère de la crédibilité sur le marché et donne tant
s’intégrer avec succès lorsque des plateformes en aux clients qu’aux agences de tourisme international
ligne sont disponibles localement et permettent aux OHV PR\HQV GpÆWDEOLU GHV UHODWLRQV DYHF HOOH )RVWHU HW
agriculteurs d’interagir plus directement les uns avec *UDKDPD}/DLHW6KDIHU 

64 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

Encadré III.4 Petits hôtels et agences de voyages en ligne en Afrique de l’Est

/HWRXULVPHKDXWGHJDPPHHQ$IULTXHGHOp(VWVHSUDWLTXHW\SLTXHPHQWHQDSSOLTXDQWODIRUPXOHGHVˆ}YR\DJHVWRXW
FRPSULV}˜VHORQODTXHOOHOHVYR\DJLVWHVGXSD\VGpRULJLQHGHVWRXULVWHVSUÆSDUHQWXQHQVHPEOHGHSUHVWDWLRQVFRPSUHQDQW
GHV VHUYLFHV KÑWHOLHUV HW OD ORJLVWLTXH ,OV RQW WHQGDQFH ½ IDLUH DIIDLUH DYHF OHV SURSULÆWDLUHV GpKÑWHOV HW GH EXQJDORZV
TXpLOVFRQQDLVVHQWELHQ/HVSHWLWVKÑWHOVTXLQpRQWSDVOHVFRQWDFWVQÆFHVVDLUHVHWQHVRQWSDVHQPHVXUHGpRIIULUXQ
KÆEHUJHPHQWGHTXDOLWÆVXIƄVDPPHQWÆOHYÆHRQWGHVGLIƄFXOWÆV½VHIDLUHFRQQDËWUHGHVYR\DJHXUVGHFHWWHFDWÆJRULH&HV
ÆWDEOLVVHPHQWVSHXYHQWFRQVWDWHUTXpLOVRQWLQWÆUÇW½SDUWLFLSHUDX[SODWHIRUPHVHQOLJQHRIIUDQWGHQRXYHDX[PR\HQVGH
proposer leurs prestations aux touristes internationaux et aux voyageurs se déplaçant pour affaires.
Toutefois, l’intégration aux réseaux d’AVL n’est pas toujours chose simple. Elle peut exiger que l’on se conforme à des
FULWÅUHV FRPSOH[HV WHOV TXH OpLQWÆJUDWLRQ GHV V\VWÅPHV GH UÆVHUYDWLRQ GpXQ KÑWHO ½ XQH LQWHUIDFH GH SURJUDPPDWLRQ
GpDSSOLFDWLRQV RX OpXWLOLVDWLRQ GpXQ ORJLFLHO VSÆFLDOLVÆ GH ˆ} JHVWLRQ GHV FDQDX[} ˜ RSÆUDWLRQV SRXU OHVTXHOOHV XQ JUDQG
QRPEUHGHSHWLWVKÑWHOVQHSRVVÅGHQWSDVOHVFRPSÆWHQFHVHWOpLQIUDVWUXFWXUHQÆFHVVDLUHV,OVHSHXWTXpLOVJÅUHQWHQFRUH
leurs réservations à l’aide d’un registre papier ou d’un outil adapté à leurs besoins, tels qu’un tableur Excel, ce qui n’est
SDVVXIƄVDQWSRXUOHXUSHUPHWWUHGHVpLQWÆJUHUDX[UÆVHDX[GpDJHQFHVGHYR\DJHVHQOLJQH
8QHJUDQGHDJHQFHGHYR\DJHVHQOLJQHTXLVRXKDLWDLWYLYHPHQWDMRXWHUGpDXWUHVKÑWHOVUZDQGDLV½VRQUÆVHDXDWHQWÆ
de trouver une solution à ce problème. Elle a chargé une entreprise locale de faire fonction d’intermédiaire en prenant
en charge le traitement des réservations reçues par cette agence. Cette entreprise se mettait en rapport avec les petits
KÑWHOVSRXUFRQƄUPHUOHVGÆWDLOVGHVUÆVHUYDWLRQV,OHVWLURQLTXHGHFRQVWDWHUTXHOpXWLOLVDWLRQGpXQHSODWHIRUPHHQOLJQH
SDUGHSHWLWVKÑWHOVQpDÆWÆUHQGXHSRVVLEOHGDQVOHFDVHQTXHVWLRQTXHVXLWH½ODUÆLQWURGXFWLRQGpXQLQWHUPÆGLDLUH
/HVSURSULÆWDLUHVGHSHWLWVKÑWHOVH[SULPHQWSDUIRLVXQFHUWDLQVFHSWLFLVPHDXVXMHWGHVDYDQWDJHVGÆFRXODQWGHOpXWLOLVDWLRQ
GHV VHUYLFHV GpDJHQFHV GH YR\DJHV HQ OLJQH 8QH $9/ FRQFOXW DYHF OHV KÑWHOV GHV FRQWUDWV HQ YHUWX GHVTXHOV FHV
GHUQLHUVVpHQJDJHQW½UÆVHUYHUXQFHUWDLQQRPEUHGHFKDPEUHVTXLQHSHXYHQWÇWUHXWLOLVÆHVTXHSDUFHWWHDJHQFH%LHQ
TXHFHV\VWÅPHVRLWFRQÄXSRXUÆYLWHUOHVGRXEOHVUÆVHUYDWLRQVOHVKÑWHOVFRQVWDWHQWVRXYHQWTXpLOVƄQLVVHQWSDUDYRLU
des chambres non occupées. En outre, les propriétaires de nombreux établissements ne savent pas trop comment
DPÆOLRUHUOHVPRGDOLWÆVGHVUÆVHUYDWLRQVIDLWHVSDUOpHQWUHPLVHGHV$9/}HQHIIHWLOVQHVDYHQWSDVVpLOVGRLYHQWSD\HUSRXU
l’optimisation des moteurs de recherche, utiliser les médias sociaux pour établir leur présence, et trouver les meilleurs
PR\HQVGHWLUHUSDUWLGHVLWHV:HEWHOVTXH7ULS$GYLVRUSRXUDWWLUHUOHVFOLHQWV
6RXUFH}'pDSUÅV)RVWHUHW*UDKDPD

iii. Utilisation de plateformes mondiales 3DUÆ /HVQRXYHOOHVYHUVLRQVGHFHVSODWHIRUPHV


offrent davantage de possibilités d’exportation
Nonobstant les restrictions qui font obstacle à la
aux petites entreprises. Elles comprennent des
fourniture d’une aide aux MPME destinée à faciliter
leur participation à certaines chaînes de valeur, les mécanismes d’évaluation plus perfectionnés, des
plateformes en ligne mondiales deviennent de plus en options de paiement plus viables et des garanties
plus importantes. Les ventes directes de certains types assurant une meilleure protection aux acheteurs
de biens (produits intermédiaires, cadeaux, aliments comme aux vendeurs, ce qui contribue à remédier au
vendus au détail) sur les marchés internationaux ˆ}GÆƄFLWGHFRQƄDQFH}˜ 3DUNHUet al. 
peuvent parfois s’avérer plus viables, en particulier Pour les entreprises des pays en développement à bas
dans le cas d’offres à valeur ajoutée ou capables de revenu, il devient de plus en plus facile de s’inscrire,
se démarquer. par exemple, à des sites de commerce électronique
Les premières études menées dans certains pays WHOV TXp$PD]RQ 0DUNHWSODFH HW H%D\ DLQVL TXp½
en développement ont révélé que l’utilisation de des sites de cybercommerce interentreprises tels
SODWHIRUPHV GH FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH ½ GHV ƄQV qu’Alibaba et TradeKey. Les plateformes de commerce
d’exportation par certaines entreprises s’était heurtée électronique élargissent la portée des protections
½ GHV SUREOÅPHV DWWULEXDEOHV ½ OD GLIƄFXOWÆ GpÆYDOXHU et garanties qu’elles fournissent pour soutenir les
ODƄDELOLWÆHWODTXDOLWÆGHVHQWUHSULVHVGHVSURFHVVXV commerçants dans un nombre croissant de pays
de fabrication et des produits, ou dus au fait que H%D\   &HOD SHUPHW DX[ 30( GpHIIHFWXHU GHV
les solutions de paiement étaient mal intégrées ou transactions en utilisant un système de paiement
PDQTXDLHQW GH VRXSOHVVH 0ROOD HW +HHNV }  commode et des plateformes offrant des services

65
dans leur langue. Comme l’accès à Internet devient contenant des informations destinées spécialement
de plus en plus facile, ces plateformes jouent un aux agriculteurs par service de messages courts
UÑOH GH SOXV HQ SOXV LPSRUWDQW HQ WDQW TXH ƄOLÅUH GH 606  7HFKQRVHUYH 
promotion des exportations de biens intermédiaires
Les chaînes de valeur à intégration numérique
RX GH SURGXLWV ƄQLV &18&(' E}  %DQTXH
dépendent du contexte et varient en fonction des
PRQGLDOH   7RXWHIRLV OHV SRVVLELOLWÆV Gp\ DYRLU
types de produits en cause. À titre d’exemple, on
accès restent inégales dans l’ensemble du monde en
peut mentionner les projets pilotes visant à numériser
GÆYHORSSHPHQW .HQGH}&18&('E 
les chaînes de valeur pour les fruits à coque en
c. Dématérialisation complète utilisant un logiciel SAP au Ghana ainsi que le
SURJLFLHO GH JHVWLRQ LQWÆJUÆ 6$*( DX .HQ\D )UDQ]
L’amélioration de la connectivité permet graduellement et al. }  5DPPRKDQ   'HV RUJDQLVDWLRQV
une intégration plus complète des chaînes de valeur non gouvernementales (ONG) et des partenaires de
dans les systèmes numériques. Les activités touchées développement ont créé des programmes pilotes de
par la numérisation dans ces cas vont au-delà du dématérialisation des chaînes de valeur similaires en
commerce en ligne et de la coordination des chaînes partenariat avec des entreprises agricoles du Kenya
pour s’étendre à l’utilisation des TIC pour l’intégration et du Ghana, ce qui leur a permis de fournir des
d’une gamme plus vaste d’activités en systèmes
solutions totalement intégrées aux agriculteurs, aux
uniques, ce qui conduit à une informatisation de
intermédiaires et aux entreprises agricoles (Ashraf et
plus en plus poussée des chaînes de valeur. Cette
al. }  %DJD]RQ]\D et al. }  ,)'& } 
WHQGDQFHVHFRQƄUPHUDSLGHPHQWHQSDUWLFXOLHUGDQV
7HFKQRVHUYH 
OHV FKDËQHV GH YDOHXU PRQGLDOHV TXL VRQW FRQWUÑOÆHV
par de grandes entreprises et des multinationales. L’utilisation de systèmes à intégration numérique dans
l’agriculture est encore limitée, bien que certains indices
i. La dématérialisation complète dans l’agriculture PRQWUHQW TXpLOV SHXYHQW DXJPHQWHU OpHIƄFDFLWÆ JOREDOH
Dans l’agriculture, les systèmes complètement d’une chaîne de valeur en aidant à améliorer la gestion
dématérialisés commencent souvent à prendre et le suivi des marchandises et des paiements dans les
corps avec le recueil de données agricoles (par FKDËQHVGHYDOHXUFRPSOH[HVUÆGXLUHOHVFRØWVHWFUÆHU
exemple, sur le poids ou la qualité des récoltes). Les des possibilités d’exportation pour un nombre accru
dispositifs d’intégration des données comprennent d’agriculteurs. Ces derniers se félicitent de pouvoir
notamment les applications pour le recueil des assurer plus facilement le suivi des paiements et de
GRQQÆHV %UXJJHU   OHV V\VWÅPHV GH VXLYL DX FRXULU XQ PRLQGUH ULVTXH GpÇWUH YLFWLPHV GH SUDWLTXHV
PR\HQ GH FRGHV ½ EDUUHV HW OD UDGLRLGHQWLƄFDWLRQ frauduleuses (par exemple, en cas de pertes résultant
RX 5),' %DJD]RQ]\D et al.   DLQVL TXH OHV d’une erreur de pesée ou survenant pendant le transport).
appareils de recueil de données sur le terrain (par Il est nécessaire d’entreprendre des recherches plus
H[HPSOH EDODQFHV HW EDVFXOHV  )RVWHU HW *UDKDP SRXVVÆHV VXU OHV REVWDFOHV HPSÇFKDQW OpLQWÆJUDWLRQ
E &HVGLVSRVLWLIVVpLQWÅJUHQWKDUPRQLHXVHPHQW de certaines fonctions à des systèmes de ce type. La
aux systèmes d’information automatisés qui peuvent dématérialisation des activités aboutit à la prise en charge
permettre de suivre les renseignements recueillis sur SDU OH V\VWÅPH GH W¿FKHV TXL ÆWDLHQW DQWÆULHXUHPHQW
chaque transaction avec tous les détails nécessaires. coordonnées par des groupes, coopératives et syndicats
À mesure que les marchandises progressent d’une d’agriculteurs. Une telle transformation peut se révéler
phase à l’autre de la chaîne de valeur, d’autres problématique pour les producteurs qui ne sont pas en
segments du système d’information dépendent de mesure de s’adapter et de se conformer aux exigences
solutions numériques pour accomplir différentes à satisfaire pour participer au système dématérialisé
W¿FKHV ½ VDYRLU VXLYL HW DFFÆOÆUDWLRQ GHV SDLHPHQWV )RVWHUHW*UDKDPE FHTXLPHWHQOXPLÅUHXQH
(notamment par l’entremise de services de transfert fois de plus, la nécessité de renforcer des capacités et
de fonds), suivi des marchandises dans les usines de d’acquérir des compétences.
traitement, fourniture aux entreprises agricoles des
moyens nécessaires pour gérer les exportations de ii. La dématérialisation complète dans la confection
de vêtements
produits provenant de petits exploitants, amélioration
de la gestion des données dans les chaînes de Dans le secteur de l’habillement, les chaînes de
valeur (Armstrong et al. HWHQYRLGHPHVVDJHV valeur s’alignent de plus en plus sur le modèle de la

66 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

ˆ}PRGHÆSKÆPÅUH}˜TXLHVWIRQGÆVXUGHVVWUDWÆJLHV  4XLEÆQÆƂFLHGHOD


consistant à conserver des stocks de détail peu GÆPDWÆULDOLVDWLRQGHVFKDËQHV
importants, à adapter constamment les modèles et à GHYDOHXUPRQGLDOHV}"
JÆUHUODSURGXFWLRQHQƅX[WHQGX 7RNDWOL 3RXU
4XHOOHV VRQW OHV LQFLGHQFHV SRXYDQW UÆVXOWHU GH OD
les exportateurs, le modèle dominant repose sur une
présence de différents modèles de dématérialisation
production personnalisée entreprise sur commande
GHV FKDËQHV GH YDOHXU} " 'DQV OH FDV GH OpLQWÆJUDWLRQ
spéciale, dans le cadre duquel les relations entre
légère, le recours aux TIC est généralement réduit à sa
producteurs et détaillants ne s’établissent que si
plus simple expression et se fait au cas par cas. Ces
XQ FHUWDLQ GHJUÆ GH FRQƄDQFH PXWXHOOH D ÆWÆ DWWHLQW
WHFKQRORJLHV SHXYHQW ÇWUH XWLOLVÆHV SRXU DPÆOLRUHU OD
(Moodley et al.   3RXU OHV 030( LQWHUYHQDQW
coordination et les activités liées à ces chaînes, sans
en tant que sous-traitants dans de telles chaînes de
pour autant entraîner une transformation importante
valeur impliquant des exportations, les contacts sont
des relations fondamentales qui y sont établies. La
typiquement établis par l’entremise d’intermédiaires lenteur des progrès sur la voie de l’adoption de formes
(tels que les agents d’achat), et des échantillons de dématérialisation plus avancées est souvent due
GRLYHQWÇWUHVRXYHQWHQYR\ÆV½GHVƄQVGpLQVSHFWLRQ à des obstacles bien connus, à savoir le manque
$KVDQHW$]HHP}7KDQKet al.  GH TXDOLƄFDWLRQV GH PRWLYDWLRQ GH UHVVRXUFHV HW
Dans de tels contextes, les possibilités de créer des GH V\VWÅPHV DSSURSULÆV 9DQ 'LMN   'DQV OH
plateformes plus ouvertes sont limitées. Au lieu de secteur du tourisme, par exemple, le manque de
cela, les détaillants exigent l’intégration étroite des compétences limite souvent la mesure dans laquelle
entreprises fournisseuses dans le cadre de liens OHV SHWLWV KÑWHOV RQW OHV PR\HQV WHFKQLTXHV GH VH
IRUPHOV 'HV SUHVWDWDLUHV MXJÆV GLJQHV GH FRQƄDQFH connecter à des systèmes d’envergure mondiale,
se voient souvent accorder l’accès aux systèmes PÇPHVpLOVEÆQÆƄFLHQWGpXQHERQQHFRQQHFWLYLWÆ'DQV
GpLQIRUPDWLRQ LQWHUQHV GHV GÆWDLOODQWV SRXU ÇWUH HQ certains secteurs de l’agriculture, les plateformes en
mesure de surveiller le niveau des stocks et enregistrer OLJQH QH SRXUURQW JÆQÆUDOHPHQW ÇWUH XWLOLVÆHV TXH VL
des données sur leur production (Humphrey et al., les entreprises intéressées réussissent à obtenir un
soutien complémentaire sous la forme de services
}1D\DNet al. /HVHQWUHSULVHVGLVSRVDQW
de renforcement des capacités, de programmes
de moyens relativement perfectionnés peuvent
de formation ou d’autres types d’assistance
intégrer leur production de manière encore plus étroite
technique susceptibles de leur permettre d’obtenir
HQXWLOLVDQWODUDGLRLGHQWLƄFDWLRQHWOHVFRGHV½EDUUHV
XQ ƄQDQFHPHQW RX GH VH FRQIRUPHU DX[ QRUPHV GH
pour suivre les marchandises, et des progiciels de
qualité en vigueur.
gestion intégrés (PGI) pour surveiller les stocks et les
SDLHPHQWV 0F1DPDUD  Dans le cas des chaînes de valeur mondiales
FRQWUÑOÆHV SDU TXHOTXHV HQWUHSULVHV GRPLQDQWHV
Il existe par conséquent un clivage, au sein des
par exemple dans les secteurs de l’habillement
chaînes de valeur du secteur de la confection, entre
HW GHV SURGXLWV DJULFROHV GH EDVH *HUHIƄ  
fournisseurs privilégiés qui sont numériquement diverses formes de plateformes en ligne plus ouvertes
intégrés et sous-traitants dont l’intégration n’est que permettent aux vendeurs établis dans des pays
ˆ} OÆJÅUH} ˜ &HW ÆFDUW SHXW DYRLU GHV UÆSHUFXVVLRQV en développement à faible revenu de se mettre en
sur les sous-traitants et affecter leurs possibilités contact avec des acheteurs. À titre d’exemple, on
d’améliorer leur façon de travailler en raison des peut citer l’utilisation de plateformes d’information sur
rapports distants qu’ils ont avec les détaillants. Toutes les prix des denrées agricoles par les exportateurs
les entreprises, toutefois, ressentent les effets de établis en Afrique, et le recours aux plateformes de
l’application des modèles fondés sur le concept de commerce électronique par les entreprises agricoles.
ˆ}PRGHÆSKÆPÅUH}˜/HXUPLVHHQzXYUHÆWDQWIDFLOLWÆH Toutefois, lorsque les acheteurs importants occupent
par la présence de chaînes de valeur numériquement une position dominante, il est fort probable qu’ils
intégrées, ces modèles peuvent créer de nouveaux H[HUFHQWXQFRQWUÑOHVXUOpDFFÅVDX[PDUFKÆVHWVXUOHV
risques pour les entreprises qui sont transférés aux PDUTXHV TXpLOV MXJHQW GLJQHV GH FRQƄDQFH GH VRUWH
fournisseurs et sous-traitants en ce qui concerne les que l’effet transformateur des plateformes numériques
stocks à prévoir, les commandes imprévisibles et les risque de s’en trouver limité. En outre, la qualité des
FRXUWVGÆODLVGHOLYUDLVRQLPSRVÆV 7RNDWOL  biens et services associés à certaines chaînes de

67
valeur (comme dans le secteur de l’habillement) SRXVVÆH½XQHUÆSDUWLWLRQSOXVÆTXLWDEOHGHVW¿FKHV
SHXWÇWUHGLIƄFLOH½ÆYDOXHU½GLVWDQFHFHTXLUHQGOHV à des gains attribuables à la diversité et à une plus
plateformes numériques moins intéressantes pour la grande prévisibilité pour tous les acteurs, en passant
gestion des échanges. SDU XQH EDLVVH GHV FRØWV GHV SUL[ GHV LQWUDQWV HW
Les plateformes sont particulièrement utiles sur les GHV SURGXLWV ƄQLV /HV WHFKQRORJLHV QXPÆULTXHV
marchés caractérisés par la diversité des acheteurs SHXYHQW ÆJDOHPHQW ÇWUH XWLOLVÆHV SRXU DXWRQRPLVHU
SOXWÑW TXH SDU XQ VHXO DFWHXU RX XQ JURXSH les femmes chefs d’entreprise. Toutefois, pour que
d’entreprises dominant. Elles offrent également la OH QXPÆULTXH SXLVVH ÇWUH PRELOLVÆ DX VHUYLFH GHV
possibilité d’apporter des améliorations fonctionnelles échanges, il faut que les investissements effectués
dans le cas des chaînes de valeur dans lesquelles les dans l’infrastructure des TIC aient lieu parallèlement
SURGXFWHXUVPRQWUHQWTXpLOVVRQWGLJQHVGHFRQƄDQFH à l’adoption d’un ensemble approprié de règlements,
et, le cas échéant, prennent l’initiative de vendre des la création d’organismes compétents, et la fourniture
produits d’exportation à valeur ajoutée accrue. À titre d’un soutien à la formation.
d’exemple, on peut citer les cas de producteurs qui /pHVVRU GX FRPPHUFH GH W¿FKHV SDU OpHQWUHPLVH GH
utilisent des plateformes pour passer de la fourniture plateformes de travail en ligne crée de nouvelles
de produits de base à la fabrication de la bière, ou possibilités de revenu pour les habitants des pays
de la vente de marchandises brutes à la production en développement qui disposent d’une connectivité
de denrées alimentaires pouvant s’exporter à l’échelle VXIƄVDQWHHWSRVVÅGHQWOHVTXDOLƄFDWLRQVQÆFHVVDLUHV
UÆJLRQDOH +LQVRQ}7LDPL\Xet al. 
Toutefois, la présence d’un nombre excessif de
/DSDUWLFLSDWLRQ½GHVSODWHIRUPHVHQOLJQHSHXWÇWUH demandeurs d’emploi sur les plateformes de ce genre
plus utile pour les petites entreprises qui font face peut affaiblir le pouvoir de négociation des travailleurs
½ OD FRQFXUUHQFH GDQV GHV VHJPHQWV ELHQ GÆƄQLV et entraîner un nivellement par le bas en ce qui
du marché, tels que le tourisme de créneau et la concerne les salaires et autres conditions de travail.
fabrication de produits alimentaires à valeur ajoutée Certains experts mettent en garde contre le risque que
(par exemple, des denrées produites selon des l’externalisation en nuage et l’essor de l’économie à la
méthodes moralement acceptables), ainsi que dans le W¿FKH QpDERXWLVVHQW ½ OD PDUFKDQGLVDWLRQ GX WUDYDLO
cadre de chaînes de valeur destinées à approvisionner Des recherches plus poussées et une concertation
GHV PDUFKÆV UÆJLRQDX[ RX ÆPHUJHQWV %LHQ TXH soutenue sur les politiques devront se poursuivre pour
la taille de ces segments et de ces marchés puisse faire en sorte que ce segment en pleine expansion de
sembler relativement restreinte, les plateformes en l’économie fournisse des emplois décents répondant
ligne de ce type peuvent aider les producteurs à se à des normes de qualité élevées au cours des années
faire connaître d’un nombre accru de clients, à se ½ YHQLU %HUJ   /pDFFHQW GRLW ÇWUH PLV VXU GHV
développer jusqu’à atteindre des proportions jugées domaines d’action tels que les politiques du marché
VXIƄVDQWHVHW½VpDVVXUHUXQHVRXUFHGHUHYHQXV GX WUDYDLO HW GH OD VÆFXULWÆ VRFLDOH OD ƄVFDOLWÆ HW OH
développement des compétences. Certaines mesures
D. CONCLUSIONS stratégiques auront les meilleures chances de réussir
si elles sont entreprises au niveau national, bien
Le présent chapitre a montré comment l’utilisation de que les initiatives internationales puissent favoriser
solutions numériques crée, pour les entreprises de
l’élaboration de lignes directrices appropriées et la
toutes tailles, de nouvelles possibilités de participer
mise en commun de pratiques optimales.
aux échanges internationaux, notamment en
améliorant l’accès aux marchés pour les clients, les Lors de l’évaluation des mesures à prendre pour
chaînes d’approvisionnement et les concurrents, et en remédier aux inconvénients du cybertravail, il
UÆGXLVDQWOHFRØWGHVWUDQVDFWLRQV&HVWUDQVIRUPDWLRQV conviendrait d’explorer des approches constructives
touchent les MPME, quel que soit le niveau de pour protéger les travailleurs en cause sans risquer
développement du pays où elles sont établies, mais de réduire à néant le potentiel de croissance et
de manières différentes. Pour les entreprises et d’innovation offert par l’externalisation en nuage.
les consommateurs des pays en développement, Selon la Déclaration de l’OIT relative aux principes et
les avantages économiques potentiels vont d’une droits fondamentaux au travail, aucun travailleur ne
DXJPHQWDWLRQGHOpHIƄFDFLWƽXQHVSÆFLDOLVDWLRQSOXV GHYUDLWÇWUHSULYÆGHOpH[HUFLFHGHGURLWVGHOpKRPPH

68 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE III. NUMÉRISATION, COMMERCE ET CHAÎNES DE VALEUR

fondamentaux tels que la liberté d’association et le 'DQV OHV VHFWHXUV UHYÇWDQW XQH LPSRUWDQFH
GURLWGHQÆJRFLDWLRQFROOHFWLYH 'H6WHIDQR  particulière pour les pays en développement, la
Le &URZGZRUNLQJ &RGH RI &RQGXFW (code de numérisation a lieu à des rythmes variables, avec
conduite pour le cybertravail), qui a été élaboré par les des répercussions diverses pour les entreprises
responsables de huit plateformes de travail allemandes, concernées. De nombreuses petites entreprises des
est un exemple de la façon dont les syndicats et les pays en développement continuent de ne participer
plateformes peuvent collaborer pour faire en sorte que que de manière limitée à l’économie numérique, ce
des mécanismes de paiement équitables soient mis TXL HVW VRXYHQW GØ ½ XQH FRQQHFWLYLWÆ LQVXIƄVDQWH
en place pour les prestataires. Des propositions ont à un faible niveau de sensibilisation aux avantages
également été faites en vue du transfert des notes de de la dématérialisation, au manque de travailleurs
classement des travailleurs d’une plateforme à une TXDOLƄÆV HW ½ GpDXWUHV REVWDFOHV 3RXU SHUPHWWUH HW
autre pour réduire leur dépendance par rapport à une faciliter l’obtention de résultats favorables pour le
SODWHIRUPHHQSDUWLFXOLHU 'H6WHIDQR 'HVVLWHV développement suite à la dématérialisation des chaînes
:HE WHOV TXH 7XUNRSWLFRQ KWWSVWXUNRSWLFRQXFVG de valeur mondiales, il faut chercher une solution à
HGX  HW )DLU&URZGZRUN :DWFK www.faircrowdwork. un certain nombre de problèmes stratégiques (voir
org RQWÆWÆFUÆÆVDƄQGHGLIIXVHUDXSUÅVGHVWUDYDLOOHXUV FKDS}9, 
des informations sur les clients indélicats et les travaux
'HV UHFKHUFKHV SOXV DSSURIRQGLHV GRLYHQW ÇWUH
rebutants. Un mouvement international de soutien
menées au point de convergence du numérique,
aux coopératives est en train de prendre de l’ampleur,
mais il ne concerne jusqu’à présent que le travail à des chaînes de valeur mondiales, des plateformes,
OD W¿FKH YRLU SDU H[HPSOH 6FKRO] HW 6FKQHLGHU des petits exportateurs et des politiques pertinentes,
  $X OLHX GH SHUPHWWUH ½ GHV LQWHUPÆGLDLUHV GH pour tenter de déterminer comment différents facteurs
percevoir des rentes, les plateformes appartenant aux peuvent permettre aux entreprises de réussir dans le
travailleurs peuvent contribuer à ce que les prestataires commerce international. Les pays doivent s’efforcer
reçoivent une rémunération équitable et ne soient pas de créer un environnement propice au commerce
soumis à des conditions de travail déraisonnables. dans l’économie numérique. Dans ce contexte, il
Certaines coopératives existent déjà dans le cas du faut que s’établisse une étroite collaboration entre les
ˆ}WUDYDLO½ODW¿FKH}˜, mais on ne connaît pas encore secteurs public et privé, ainsi qu’avec la société civile,
d’exemples d’initiatives comparables dans le secteur SRXUVXUPRQWHUOHVGLIƄFXOWÆVHWÆODERUHUGHVVROXWLRQV
du cybertravail. DYHFWRXWHOpHIƄFDFLWÆHWODUDSLGLWÆYRXOXHV

69
NOTES
 'RQQÆHV(XURVWDWGH KWWSHFHXURSDHXHXURVWDWVWDWLVWLFVH[SODLQHGLQGH[SKS(FRPPHUFHBVWDWLVWLFV).
 Le guichet unique est un système permettant aux opérateurs du commerce et des transports de communiquer
GHVLQIRUPDWLRQVQRUPDOLVÆHV½XQVHXOSRLQWGpHQWUÆHDƄQGHVDWLVIDLUH½WRXWHVOHVIRUPDOLWÆVUHTXLVHVHQFDV
d’importation, d’exportation et de transit (voir KWWSWƄJXQHFHRUJFRQWHQWVVLQJOHZLQGRZIRUWUDGHKWP).
 Pour des renseignements complémentaires, voir le portail intitulé 81&7$'6XVWDLQDEOH)UHLJKW7UDQVSRUW (KWWSV
XQFWDGVIWSRUWDORUJ) et 5HYLHZRI0DULWLPH7UDQVSRUW de la CNUCED, divers numéros (KWWSXQFWDGRUJ507).
 3DUH[HPSOHVXUOHVLWH0HFKDQLFDO7XUN 07XUN Gp$PD]RQRQOHVGÆVLJQHSDUOpDFURQ\PH+,7VTXLVLJQLƄHHQ
DQJODLV +XPDQ ,QWHOOLJHQFH 7DVNV ˆ} W¿FKHV GpLQWHOOLJHQFH KXPDLQH} ˜  FpHVW½GLUH GHV ˆ} W¿FKHV LQGLYLGXHOOHV ½
DFFRPSOLU}˜ YRLUKWWSVZZZPWXUNFRPPWXUNZHOFRPHVLWHFRQVXOWÆOH}PDUV 
 6HORQFHVDXWHXUVOpH[WHUQDOLVDWLRQHQOLJQHHVWˆ}ODUHODWLRQFRQWUDFWXHOOHFUÆÆHDYHFGHVWUDYDLOOHXUVHWIRXUQLVVHXUV
WLHUV VRXYHQWÆWDEOLV½OpÆWUDQJHU TXLVpHQJDJHQW½IRXUQLUGHVVHUYLFHVRX½H[ÆFXWHUGHVW¿FKHVSDUOpHQWUHPLVH
GHPDUFKÆVRXSODWHIRUPHVHQOLJQH&HVƄOLÅUHVUHQGXHVSRVVLEOHVSDUOHUHFRXUVDX[WHFKQRORJLHVDSSURSULÆHV
permettent aux clients d’externaliser leurs travaux rémunérés en les proposant à des travailleurs à distance
FRQVWLWXDQW XQ YDVWH YLYLHU GH PDLQGpzXYUH DX[ UDPLƄFDWLRQV VpÆWHQGDQW ½ WRXWHV OHV UÆJLRQV GX PRQGH DƄQ
GHSHUPHWWUHOpH[ÆFXWLRQODFRRUGLQDWLRQOHFRQWUÑOHGHODTXDOLWÆODIRXUQLWXUHHWOHSDLHPHQWGHFHVVHUYLFHVHQ
OLJQH}˜ .XHNet al.}S} 
 Selon un scénario fort semblable à celui qui s’est déroulé lorsque l’adoption de dimensions normalisées pour les
conteneurs a stimulé le processus de mondialisation de l’économie, la mise au point de systèmes fragmentant
un travail en une multitude d’éléments normalisés a également pour effet de faciliter les échanges transfrontaliers.
 &HUWDLQHVGHVW¿FKHVOHVPRLQVFRPSOH[HVSHXYHQWÇWUHDFFRPSOLHVSDUXQV\VWÅPHGpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHVLWXƽ
distance. Considérée sous cet angle, la tendance à la généralisation de l’externalisation en nuage peut également
DFFÆOÆUHUODWUDQVLWLRQYHUVOpDXWRPDWLVDWLRQGHVW¿FKHV
 $LQVLGDQVXQHDIIDLUHLQWURGXLWHSDUOHV\QGLFDWEULWDQQLTXH*0%XQWULEXQDODVWDWXÆTXp8EHUQHSRXYDLWSDV
FODVVHUVHVFKDXIIHXUVDX5R\DXPH8QLGDQVODFDWÆJRULHGHVWUDYDLOOHXUVDXWRQRPHV YRLU7ULEXQDOGHOpHPSORL}
0}<}$VODP0}-})DUUDUHWDXWUHVc.}8EHU, nos}GpDIIDLUH}HWDXWUHV}RFWREUHGLVSRQLEOH½
KWWSVZZZMXGLFLDU\JRYXNZSFRQWHQWXSORDGVDVODPDQGIDUUDUYXEHUUHDVRQVSGI).
 Voir Asuqu, à l’adresse KWWSVZZZDVXTXFRP.
 Ces possibilités s’ajoutent à celles qui sont offertes par les technologies des communications audio et vidéo,
ainsi qu’à celles conçues pour permettre la reconnaissance vocale, la conversion de la parole en texte, aux
pointeurs surdimensionnés, aux logiciels de grossissement ou de lecture d’écran, et au braille électronique (voir,
par exemple, KWWSZZZKRQJNLDWFRPEORJDVVLVWLYHDSSVJDGJHWV).
 (Q UÆSRQVH ½ XQH HQTXÇWH SOXV UÆFHQWH PHQÆH DXSUÅV GH SUHVWDWDLUHV GH VHUYLFHV GpH[WHUQDOLVDWLRQ RXYHUWH
XWLOLVDQWOHVSODWHIRUPHV0HFKDQLFDO7XUNGp$PD]RQHW&URZGƅRZHU}GHVUÆSRQGDQWVRQWLQGLTXÆTXHFHW\SH
GpDFWLYLWÆÆWDLWOHXUSULQFLSDOHVRXUFHGHUHYHQXV %HUJ 
 Cela peut changer à l’avenir, en particulier si les tendances protectionnistes se matérialisent sous la forme
d’obstacles aux échanges. En outre, il se peut que l’automatisation et la robotisation réduisent les tendances à la
fragmentation, bien qu’il n’y ait toujours que peu de preuves de l’effet qu’elles peuvent avoir sur l’externalisation
et la délocalisation.
 Pour une évaluation récente, voir KWWSZZZHDJULFXOWXUHRUJEORJLFWVDQGDJULFXOWXUDOH[WHQVLRQVHUYLFHV.
 Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer les raisons pour lesquelles certaines bourses
ne sont pas encore complètement dématérialisées, ainsi que les répercussions qui peuvent en résulter pour les
utilisateurs et pour les stratégies.
 Par exemple, Stocksy.com est une banque d’images fournies par des photographes qui en sont copropriétaires,
HW)DLUPRQGRGHHVWXQHYHUVLRQGpH%D\VHSUÆVHQWDQWVRXVODIRUPHGpXQHFRRSÆUDWLYH

70 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE :
EMPLOIS ET COMPÉTENCES

La transformation numérique aura très déterminant de la capacité concurrentielle des


probablement des effets perturbateurs sur les entreprises et des lieux d’implantation.
emplois et les compétences. Elle provoquera Le présent chapitre examine les répercussions
l’apparition de nouveaux types de métiers possibles de la transformation numérique
et d’emplois, transformera la nature et les sur les emplois et les compétences à court
conditions du travail, fera évoluer les besoins HW PR\HQ WHUPH /D VHFWLRQ} $ SRUWH VXU OD
en compétences et aura des effets sur le QDWXUH GHV W¿FKHV HW OHV FRQGLWLRQV GH WUDYDLO
fonctionnement des marchés du travail /D VHFWLRQ} % DQDO\VH OHV HIIHWV SRVVLEOHV VXU
ainsi que sur la division du travail à l’échelle OD FUÆDWLRQ QHWWH GpHPSORLV HW OD VHFWLRQ} &
internationale. À mesure que les pays et les examine les répercussions potentielles en ce
ORFDOLWÆVEÆQÆƄFLHQWGpXQDFFÅVDPÆOLRUƽGHV qui concerne les besoins en main-d’œuvre
infrastructures numériques similaires, l’aptitude TXDOLƄÆH /D VHFWLRQ} ' SRUWH VXU GLYHUVHV
½ H[SORLWHU FHV UHVVRXUFHV SOXV HIƄFDFHPHQW LQFLGHQFHV SROLWLTXHV HW OD VHFWLRQ} ( HVW
que le voisin devient un facteur de plus en plus consacrée aux conclusions.
/¶e&2120,(180e5,48(
(03/2,6(7&203e7(1&(6
/HVTXDWUHFKDQJHPHQWV
IRQGDPHQWDX[
dÆFRXODQW GH ODWUDQVIRUPDWLRQQXPÆULTXH

&UÆDWLRQGHQRXYHDX[ (IIHWVVXUOHVFRQGLWLRQV
HPSORLVHWPÆWLHUV GHWUDYDLO
Production GH QRXYHDX[ $YDQWDJHVSRXUOHV
ELHQVHWVHUYLFHV KDELWDQWVGHVHQGURLWV
FRPPHUFHÆOHFWURQLTXH ÆORLJQÆVHWOHVSHUVRQQHV
LPSUHVVLRQ'ORJLFLHOV HQVLWXDWLRQGHKDQGLFDS
FRQFHSWLRQGpDSSOLFDWLRQV VRXSOHVVHHWLQGÆSHQGDQFH
LQWHOOLJHQFHDUWLILFLHOOH
DFFUXHV
Production GH ELHQV
5LVTXHV LQWHQVLILFDWLRQ
H[LVWDQWVSRXUUÆSRQGUH GHODFRQFXUUHQFHIDFLOLWÆH
½ODGHPDQGHDFFUXH SDUOHVSODWHIRUPHVGH
WUDYDLOHQOLJQHQLYHOOHPHQW
'LVSDULWLRQGHFHUWDLQV SDUOHEDVGHVFRQGLWLRQV
HPSORLVVRXVOpHIIHWGH
OpDXWRPDWLVDWLRQ
0DUFKp GHWUDYDLODXJPHQWDWLRQ
GHODSUÆFDULWÆ

(Q,QGRQÆVLHHW GXWUDYDLO
DX[3KLOLSSLQHV 8QQRPEUHFURLVVDQW
SOXVGH GpDFWLYLWÆVH[LJHURQW
85 % GHVFRPSÆWHQFHVGDQV
OHGRPDLQHGHV
GHVWUDYDLOOHXUVGHODYHQWHDX
GÆWDLOFRXUHQWXQULVTXHÆOHYÆ
WHFKQRORJLHVQXPÆULTXHV
GHSHUGUHOHXUHPSORLVRXV
OpHIIHWGHOpDXWRPDWLVDWLRQ

%HVRLQGHQRXYHOOHV
FRPSÆWHQFHVHWGpDMXVWHPHQW 'ÆILV½VXUPRQWHU
GHVSURJUDPPHVGpHQVHLJQHPHQW /HVODFXQHVHQPDWLÅUH
&RPSÆWHQFHVFRJQLWLYHV GHFRPSÆWHQFHVVRQW
/DS\UDPLGHGHVFRPSÆWHQFHV DGDSWDELOLWÆHWFUÆDWLYLWÆ SOXVSURQRQFÆHV
GDQVOHQXPÆULTXH GHQLYHDXÆOHYÆ HQ$PÆULTXHODWLQH
LQGLTXHOHVFRPSÆWHQFHVGHEDVH
HWGHQLYHDXDYDQFÆQÆFHVVDLUHV
DL
Skillin

&RPSÆWHQFHVHQ
DIIDLUHVÆOHFWURQLTXHV
(PSORLV
YDFDQWVHQ
1 million
&RPSÆWHQFHVVSÆFLDOLVÆHV Hn 2017
GDQVOHQXPÆULTXH F\EHUVÆFXULWÆ

&RPSÆWHQFHVHQXWLOLVDWLRQ
1 5 million
Hn 2019
GHVWHFKQRORJLHVQXPÆULTXHV &RPSpWUHQFHV
QpFHVVDLUHV
3RVWHVGpLPSRUWDQFH 'HVPRGLILFDWLRQV
½ODUÆJOHPHQWDWLRQ
VWUDWÆJLTXH½FRPEOHU GXWUDYDLO
/HVHIIHWVJOREDX[GHOD
QXPÆULVDWLRQVXUOHV SHXYHQWVpDYÆUHU
6FLHQWLILTXHVHW
,ncertLWXGH HPSORLVHWOHVTXDOLILFDWLRQV
QÆFHVVDLUHVSRXUIDFLOLWHU
DQDO\VWHVGHGRQQÆHV VRQWWRXMRXUVLQFHUWDLQVLOV
ODWUDQVLWLRQYHUVOHV
GÆSHQGURQWGXFRQWH[WHHW
QRXYHDX[HPSORLV
YDULHURQWVHORQOHVSD\VHW
HWFRPSÆWHQFHV
OHVVHFWHXUV
CHAPITRE IV. L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : EMPLOIS ET COMPÉTENCES

A. COMMENT LA 7,& HW OHV ORJLFLHOV FRPSOH[HV 1ÙEOHU   $ORUV


que la mise en œuvre de technologies permettant
NUMÉRISATION d’économiser de la main-d’œuvre peut aider à
VA-T-ELLE accroître la productivité, on verra probablement
TRANSFORMER DSSDUDËWUH GH QRXYHDX[ GRPDLQHV VH SUÇWDQW ½
LES EMPLOIS ? l’exercice d’activités professionnelles. Par exemple,
LO HVW SRVVLEOH TXH OD EDLVVH GX FRØW GHV VRLQV GH
On peut s’attendre à ce que la numérisation provoque santé stimule la demande de services médicaux plus
quatre types de changements pour le marché du avancés, et que l’automatisation de certains services
WUDYDLO 'HJU\VH  }  OD FUÆDWLRQ GpHPSORLV OD bancaires soit le prélude à l’avènement d’une gestion
destruction d’emplois, les changements d’emplois et bancaire personnalisée (ibid.).
les déplacements d’emplois.
En second lieu, la numérisation rendra certains emplois
La dépendance accrue par rapport aux technologies désuets. Les progrès réalisés dans les domaines de
numériques entraînera la création de nouveaux emplois l’informatisation, des logiciels, de l’automatisation, de
et métiers dans divers secteurs, notamment pour ODURERWLTXHHWGHOpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHDXJPHQWHQW
assurer la production de nouveaux biens et services
la probabilité de perturbations pour les industries
RXODSURGXFWLRQGpDUWLFOHVH[LVWDQWVDƄQGHIDLUHIDFH
traditionnelles, des machines intelligentes se chargeant
à l’augmentation de la demande. Il faut s’attendre à
désormais d’exécuter des fonctions actuellement
FHTXHODGHPDQGHGHWUDYDLOOHXUVTXDOLƄÆVDXJPHQWH
GÆYROXHV ½ GHV ÇWUHV KXPDLQV 3DU H[HPSOH VHORQ
dans des domaines tels que l’analyse des données,
XQHÆWXGHPHQÆHHQ}GHOpHQVHPEOHGHV
la création de logiciels et d’applications (applis), le
travailleurs salariés du secteur de l’externalisation
UÆVHDXWDJHHWOpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOH ,$ DLQVLTXHOD
des processus d’entreprise des Philippines courent
conception et la fabrication de nouvelles machines
un risque élevé de perdre leur emploi en raison de
LQWHOOLJHQWHVURERWVHWLPSULPDQWHV}'3DUH[HPSOH
OpDXWRPDWLVDWLRQ GH OHXUV W¿FKHV 2,7   'H
suite à l’utilisation croissante de l’Internet des objets,
PÇPHLOHVWSRVVLEOHTXHOHVDJHQWVGHVÆFXULWÆVXUOH
les entreprises vont devoir recruter davantage de
terrain soient remplacés par des capteurs surveillés à
chefs de produit, créateurs de logiciels (notamment
distance dans des centres fournissant des services de
pour les téléphones intelligents), concepteurs de
surveillance à des sites multiples.
PDWÆULHOV VFLHQWLƄTXHV GHV GRQQÆHV FRQFHSWHXUV
d’expérience utilisateur et directeurs des ventes. 7URLVLÅPHPHQW OD QDWXUH GX WUDYDLO VHUD PRGLƄÆH
'DQV OH PÇPH RUGUH GpLGÆHV LO HVW SUREDEOH TXpRQ La numérisation peut permettre l’automatisation de
assistera à une croissance de l’emploi dans les FHUWDLQHV W¿FKHV RX DFWLYLWÆV PDLV QRQ GH WRXWHV
HQWUHSULVHV ˆ} SXUHPHQW} ˜ QXPÆULTXHV 3DU H[HPSOH 8Q QRPEUH FURLVVDQW GH W¿FKHV TXL FRUUHVSRQGHQW
aux États-Unis, le nombre d’employés des entreprises ½ GHV HPSORLV PÇPH KDXWHPHQW TXDOLƄÆV ULVTXHQW
de commerce électronique qui n’ont pas de magasin GpÇWUH DXWRPDWLVÆHV RX H[WHUQDOLVÆHV 3DU H[HPSOH
GH GÆWDLO SK\VLTXH D DXJPHQWÆ GH }  HQWUH  le secrétariat a subi une première perturbation
HWSRXUSDVVHUGH}½}. Et au lorsque les ordinateurs ont rendu les assistants moins
9LHW1DPHQDRØWTXHOTXH}}SHUVRQQHV nécessaires. Il se peut que la prochaine perturbation
travaillaient à la création d’applications mobiles soit due au recours accru à des assistants numériques,
0DQGHO PHVXUHTXHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH ce qui réduira encore les besoins en services de
se développe, il est probable que les entreprises de secrétariat. L’utilisation de dispositifs numériques
tous les secteurs recruteront davantage de personnes augmentera dans différents emplois, ce qui exigera
SRVVÆGDQW GHV TXDOLƄFDWLRQV GDQV OH GRPDLQH GH OD GHVW\SHVGHTXDOLƄFDWLRQVGLIIÆUHQWV/HVPÆFDQLFLHQV
cybersécurité. Or, selon les estimations, il y aurait automobiles effectuent couramment des diagnostics
} PLOOLRQ GH SRVWHV YDFDQWV GDQV OH GRPDLQH GH OD sur des ordinateurs portables, et les chauffeurs de
F\EHUVÆFXULWƽOpÆFKHOOHPRQGLDOHHWGpLFL½FH camion utilisent les systèmes de géolocalisation par
FKLIIUHDXUDDWWHLQWPLOOLRQ. satellite pour optimiser leurs itinéraires, réduire leur
D’autres domaines dans lesquels on peut s’attendre consommation de carburant et trouver les tarifs les
à une augmentation de la demande de main- plus intéressants pour faire le plein, pour ne donner
d’œuvre sont notamment la production de nouvelles que ces exemples. Le prochain bond technologique
infrastructures, les matériels de transport, les produits Ÿ} TXL D GÆM½ FRPPHQFÆ} Ÿ HVW OLÆ ½ OpDYÅQHPHQW GHV

73
dispositifs connectés qui transmettent des données B. QUEL SERA L’EFFET
d’utilisation et d’entretien (par exemple, de moteurs
automobiles et de pneus) directement à l’usine et aux GLOBAL DE LA
centres de services techniques. TRANSFORMATION
/HV W¿FKHV FRXUDQWHV GRQW OpH[ÆFXWLRQ D OLHX HQ NUMÉRIQUE SUR
VXLYDQW GHV SURFÆGXUHV H[SOLFLWHV HW FRGLƄDEOHV L’EMPLOI ?
qu’il s’agisse d’activités à forte intensité de main-
Il existe de fortes divergences d’opinion quant à la nature
d’œuvre manuelle (comme la transcription) ou de
des effets globaux probables de la numérisation sur le
connaissances (comme la comptabilité) sont plus
niveau global de l’emploi, ainsi que quant à la question
VXVFHSWLEOHVGpÇWUHDXWRPDWLVÆHVDYHFOpXWLOLVDWLRQGH
de savoir si le nombre d’emplois créés dépassera le
logiciels appropriés (Autor et al. 8QHTXHVWLRQ
nombre d’emplois perdus. Un sujet d’inquiétude
DX[UDPLƄFDWLRQVLPSRUWDQWHV½ODTXHOOHXQHUÆSRQVH
particulier tient au fait que les personnes qui perdent
n’a pas encore été apportée, a trait au pourcentage
OHXUHPSORLSHXYHQWÆSURXYHUGHVGLIƄFXOWÆV½RFFXSHU
GHW¿FKHV½DFFRPSOLUGDQVOHFDGUHGHGLYHUVHPSORLV
les nouveaux postes créés par la numérisation, du
TXL ƄQLURQW WÑW RX WDUG SDU ÇWUH DXWRPDWLVÆHV HW ½
PRLQVVDQVDYRLUEÆQÆƄFLÆGpXQHUHFRQYHUVLRQRXUHÄX
l’intensité de main-d’œuvre qui sera nécessaire pour
une nouvelle formation. Le rythme rapide de l’évolution
PHQHU½ELHQOHVW¿FKHVUHVWDQWHV3HXLPSRUWHTXpXQ
technologique et des perturbations accentue le
emploi continue d’exister sous une forme nouvelle
risque d’erreurs d’appariement des compétences
ou disparaisse complètement, l’automatisation
et souligne à quel point il est urgent de prendre des
HQWUDËQHUD XQH PRGLƄFDWLRQ GX PRGH WUDGLWLRQQHO GH
mesures d’ajustement. Tous les secteurs connaîtront
UÆSDUWLWLRQ GX WUDYDLO HW GHV W¿FKHV FH TXL DXUD GHV
des changements dus à la numérisation, mais les
répercussions dans tous les secteurs et sur tous les
répercussions observées varieront considérablement
niveaux de compétences.
d’un pays à l’autre, selon le niveau d’adoption du
(QƄQ OD QXPÆULVDWLRQ HQWUDËQHUD XQH PRGLƄFDWLRQ numérique et la structure de l’économie.
des conditions de travail. Les plateformes en ligne
Y a-t-il une raison de s’attendre à ce que cette vague
PHWWHQW HQ FRQFRUGDQFH GHV W¿FKHV GpXQ ERXW ½
de transformations technologiques soit différente des
OpDXWUH GX VSHFWUH GH FRPSÆWHQFHV GX ˆ} FRPSWDJH
révolutions technologiques antérieures, qui ne se sont
GHFOLFV}˜½ODUÆGDFWLRQGpDUWLFOHVHQSDVVDQWSDUOD
SDVVROGÆHVSDUXQFKÑPDJHGHPDVVH "/HVFKLIIUHV
SURJUDPPDWLRQ &RPPHRQOpDYXDXFKDSLWUH},,,FHV
UHƅÆWDQW OH WDX[ GH FKÑPDJH JOREDO REVHUYÆ SDU OH
plateformes transforment les marchés du travail en
passé portent à croire que les travailleurs déplacés
privilégiant certains types de contrats (ceux qui portent
RQW ƄQL SDU UHWURXYHU XQ HPSORL. En dépit des effets
sur le travail indépendant et les prestations en sous-
négatifs qui peuvent s’exercer initialement sur l’emploi
WUDLWDQFHSOXWÑWTXHVXUXQHPSORLGHW\SHQRUPDO HW
lorsqu’une technologie permet de réaliser des gains
en permettant à de nouveaux concurrents de faire
GpHIƄFDFLWÆ JU¿FH DX[ ÆFRQRPLHV GH PDLQGpzXYUH
leur entrée. De ce fait, des travailleurs jouissant de
de nouveaux emplois sont créés, notamment en
niveaux élevés de protection sociale doivent affronter
raison des effets multiplicateurs qui se manifestent
la concurrence que leur livrent d’autres prestataires
quand cette technologie contribue à une accélération
VXUOHPDUFKÆQDWLRQDORX½OpÆWUDQJHU QHEÆQÆƄFLDQW
de la croissance. Toutefois, il faut un certain temps
que de faibles niveaux de protection sociale (Degryse,
SRXU TXH OHV ˆ} HIIHWV VHFRQGDLUHV} ˜ VH PDWÆULDOLVHQW
  &HOD D GHV UÆSHUFXVVLRQV VXU OD IDÄRQ GRQW
La question est de savoir combien de temps durera la
les prestations sociales, les soins de santé et les
transition et de déterminer les moyens de réduire les
allocations de retraite sont organisés, ainsi que sur
FRØWV KXPDLQV HQWUHWHPSV 0ÇPH VL OHV UÆYROXWLRQV
la mise en œuvre de programmes de formation et
DJULFROHHWLQGXVWULHOOHQpRQWSDVSURYRTXÆXQFKÑPDJH
d’éducation permanente.
de masse à long terme, elles ont été accompagnées

74 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE IV. L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : EMPLOIS ET COMPÉTENCES

par des bouleversements sociaux et ont nécessité des XQ ULVTXH ÆOHYÆ GpÇWUH WRXFKÆV SDU OpDXWRPDWLVDWLRQ} 
SURFHVVXVGpDMXVWHPHQWGLIƄFLOHV YRLUQRWDPPHQWOHV au Cambodge et au Viet Nam, le pourcentage des
WH[WHVGH0XUUD\HWYDQ:HOVXP /p2UJDQLVDWLRQ travailleurs salariés courant des risques similaires
internationale du Travail (OIT) examinera de près l’effet dans les secteurs du textile, de l’habillement et de la
de la transformation numérique sur l’avenir du travail à FKDXVVXUHHVWWRXWDXVVLÆOHYÆ 2,7 &HODÆWDQW
XQPRPHQWRÖHOOHVpDSSUÇWH½FÆOÆEUHUVRQFHQWHQDLUH bien que de nombreux emplois soient appelés à subir
HQ. GHV FKDQJHPHQWV ½ PHVXUH TXH FHUWDLQHV W¿FKHV
VpDXWRPDWLVHQW FHOD QH VLJQLƄH SDV IRUFÆPHQW TXpLOV
Contrairement à ce qui s’est passé au cours des
VHURQWGÆSODFÆV $UQW]et al. 
révolutions industrielles précédentes, les nouvelles
technologies auront cette fois (et commencent en %LHQTXpLOQpH[LVWHSDVEHDXFRXSGHSUHXYHVWHQGDQW
fait à avoir déjà) un effet marqué non seulement ½ FRQƄUPHU TXH FHWWH YDJXH WHFKQRORJLTXH VHUD
sur les méthodes de fabrication à forte intensité de différente des cycles antérieurs, les marchés du travail
main-d’œuvre et sur les métiers de l’administration, GHFHUWDLQVSD\VGÆYHORSSÆVVHPEOHQWVpÇWUHSRODULVÆV
de la vente au détail et des services à la clientèle, de plus en plus, en particulier aux États-Unis depuis
mais aussi sur des métiers du secteur des services OHV DQQÆHV}  $XWRU et al. }  *RRV et al.,
qui ont classiquement été considérés comme }0LFKDHOVet al. (QWUHWHPSVXQHDXWUH
exigeant un niveau de compétence élevé, comme étude a révélé qu’alors que le recours accru aux TIC
GDQV OHV GRPDLQHV GX GURLW GHV VHUYLFHV ƄQDQFLHUV peut entraîner une polarisation, cela n’a pas été le cas
de l’éducation et des soins de santé. Le fait que de en ce qui concerne l’utilisation des robots industriels
nombreux secteurs économiques seront touchés ne *UDHW]HW0LFKDHOV 'DQVODSOXSDUWGHVSD\V
rend que plus rébarbatifs les obstacles que l’économie en développement pour lesquels des statistiques
devra surmonter pour absorber les personnes qui détaillées sont disponibles, la part de l’emploi dans
perdront leur emploi. OHV PÆWLHUV ½ QLYHDX GH TXDOLƄFDWLRQV IDLEOH RX ÆOHYÆ
augmente, alors que dans les métiers à niveau de
Il est prématuré d’estimer le nombre d’emplois
TXDOLƄFDWLRQV PR\HQ HW IRUWH LQWHQVLWÆ GH W¿FKHV
créés que l’on pourra un jour comparer au nombre
FRXUDQWHV HOOH DFFXVH XQ GÆFOLQ %DQTXH PRQGLDOH
d’emplois perdus. Les effets varieront en fonction des
D 
technologies, des pays et des périodes à prendre
en compte, et dépendront également des décisions L’ampleur et le rythme de l’automatisation dépendront
VWUDWÆJLTXHV TXL VHURQW SULVHV YRLU 4LDQJ   non seulement des possibilités techniques, mais aussi
Les estimations sont comprises dans une fourchette GHIDFWHXUVWHOVTXHVRQFRØWHWODUDUHWÆUHODWLYHOHV
allant d’effets négatifs ou légèrement positifs à des FRPSÆWHQFHV HW OHV FRØWV GHV WUDYDLOOHXUV TXL VDQV
effets multiplicateurs nettement positifs (voir, par HOOH H[ÆFXWHUDLHQW OHV W¿FKHV ½ DFFRPSOLU &KXL et
H[HPSOH YDQ :HOVXP et al.   'pDXWUHV ÆWXGHV al.   /HV GÆFLVLRQV ½ SUHQGUH SRXU LQWURGXLUH
ont estimé le nombre d’emplois qui pourraient subir l’automatisation dépendront des avantages qu’elle
les retombées des technologies numériques et de DSSRUWHUD SDU H[HPSOH UÆGXFWLRQ GHV FRØWV HW
OpDXWRPDWLVDWLRQ SDUH[HPSOH)UH\HW2VERUQH  DPÆOLRUDWLRQGHOpHIƄFDFLWÆHWGHODSURGXFWLYLWÆ PDLV
HWGHODURERWLVDWLRQ $FHPRJOXHW5HVWUHSR  HOOHV VHURQW ÆJDOHPHQW LQƅXHQFÆHV SDU OHV TXHVWLRQV
de réglementation et l’acceptation sociale.
Selon de nombreux rapports, l’avenir de l’emploi se
présente sous un jour pessimiste. Une étude effectuée /D SDUW GHV W¿FKHV HW HPSORLV URXWLQLHUV SDU UDSSRUW
DX[ ¦WDWV8QLV D HVWLPÆ TXH }  GHV HPSORLV ½FHX[TXLQHOHVRQWSDVGHPÇPHTXHOHGHJUÆGH
SRXUUDLHQWÇWUHH[SRVÆVDX[HIIHWVGHOpDXWRPDWLVDWLRQ pénétration des technologies numériques dans une
)UH\HW2VERUQH . En Asie du Sud-Est, plus de économie, détermineront le délai s’écoulant avant
}GHVWUDYDLOOHXUVVDODULÆVGHVVHFWHXUVGHODYHQWH que ne se produise la perturbation causée par la
au détail de l’Indonésie et des Philippines courent QXPÆULVDWLRQ GDQV FKDTXH SD\V %DQTXH PRQGLDOH

75
D ,OSHXWÇWUHSRVVLEOHGpDWWÆQXHUOHVHIIHWV½FRXUW systèmes automatisés, des logiciels, des applications
terme survenant dans les pays en développement à GH OpLQWHOOLJHQFH DUWLƄFLHOOH HW GHV URERWV /HY\ HW
revenu faible ou intermédiaire en réduisant la pression 0XUQDQH   /HV WUDYDLOOHXUV YRQW GHYRLU ˆ} IDLUH
exercée pour introduire l’automatisation dans les ÆTXLSHDYHFOHVPDFKLQHV}˜SOXWÑWTXHGHˆ}OHXUIDLUH
FDV RÖ OHV FRØWV GH PDLQGpzXYUH VRQW UHODWLYHPHQW FRQFXUUHQFH}˜HQWURXYDQWGHVPR\HQVGpXWLOLVHUOHXUV
faibles et où l’adoption des technologies est limitée. compétences pour accompagner les machines dans
Par conséquent, la transformation peut prendre plus OpDFFRPSOLVVHPHQWGHVW¿FKHVHWVDYRLUWLUHUSDUWLGH
de temps lorsque l’évolution du taux d’adoption des OpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOHRXODUHQIRUFHU.
WHFKQRORJLHV FRPPHQFH ½ XQ QLYHDX DVVH] EDV HW Les personnes déplacées par l’automatisation
FRQWLQXH½XQU\WKPHUHODWLYHPHQWOHQW'DQVOHPÇPH ne possèdent pas forcément les compétences
temps, à mesure que davantage d’activités sont QÆFHVVDLUHV SRXU DFFRPSOLU OHV W¿FKHV TXL GRLYHQW
automatisées, il est de plus en plus probable que soit ÇWUHH[ÆFXWÆHVGDQVOHFDGUHGHVDFWLYLWÆVHWHPSORLV
rapatriée dans les pays développés la production qui nouvellement créés 'HV GÆƄFLWV GH FRPSÆWHQFHV
avait été antérieurement délocalisée dans des endroits apparaissent déjà dans le monde. Une étude sur les
½IDLEOHFRØWVLWXÆVGDQVGHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQW pays émergents a révélé qu’ils sont particulièrement
Cela pourrait toucher les travailleurs des secteurs du SURQRQFÆV HQ $PÆULTXH ODWLQH 0HOJXL]R HW 3HUHD
textile et de l’habillement dans des pays tels que le   /HV HQWUHSULVHV GH FHWWH UÆJLRQ ÆWDLHQW WURLV
&DPERGJHHWOH9LHW1DPSDUH[HPSOH 2,7  fois plus susceptibles que leurs homologues d’Asie
Accordant une attention particulière à l’utilisation de GX 6XG HW } IRLV SOXV TXH FHOOHV GH OD UÆJLRQ
robots dans le secteur manufacturier, le Rapport sur le $VLH3DFLƄTXH GH FRQQDËWUH GHV SUREOÅPHV GH
FRPPHUFHHWOHGÆYHORSSHPHQW de la CNUCED fonctionnement en raison d’un manque de capital
donne à penser que les preuves dont on dispose sur KXPDLQ(WGDQVXQHHQTXÇWHPHQÆHHQDXSUÅV
les effets potentiellement néfastes de l’automatisation GH } } HPSOR\HXUV }  GHV UÆSRQGDQWV RQW
VXU OpHPSORL HW OH UHYHQX DFFRUGHQW SHXWÇWUH WURS déclaré qu’ils avaient du mal à pourvoir les postes
d’importance à ce qui est techniquement faisable, YDFDQWVHQSDUWLFXOLHUGDQVOHVPÆWLHUVVSÆFLDOLVÆV}LOV
HW SDV VXIƄVDPPHQW ½ FH TXL HVW ÆFRQRPLTXHPHQW manquaient aussi d’informaticiens, d’agents de vente,
UHQWDEOH &18&(' I  ,O SUÆGLW TXpXQH d’ingénieurs et de techniciens.
LQWHQVLƄFDWLRQ GH OpDXWRPDWLVDWLRQ HVW VXVFHSWLEOH En l’absence d’interventions destinées à remédier
de renforcer la tendance à la concentration des aux pénuries de travailleurs compétents, de sérieux
activités manufacturières et de l’emploi dans les problèmes de décalage des compétences risquent de
pays développés ou en développement qui sont VHPDQLIHVWHUHWGpÇWUHHQFRUHDJJUDYÆVSDUOHU\WKPH
déjà concurrentiels. En effet, dans des pays tels que rapide de l’évolution de la demande de personnes
l’Allemagne, la Chine, le Mexique et la République TXDOLƄÆHV &RUQHOO,/56FKRRO}6WHZDUW
de Corée, l’utilisation accrue de robots s’est   /HV SUREOÅPHV GH GÆFDODJH HW OHV SÆQXULHV
accompagnée d’augmentations ou de très faibles font obstacle aux efforts déployés par les entreprises
baisses de l’emploi dans le secteur manufacturier. pour innover et adopter de nouvelles technologies.
&HODULVTXHWRXWHIRLVGHFRPSOLTXHUODW¿FKHGpDXWUHV Ils réduisent la productivité de la main-d’œuvre et
pays en développement qui s’efforcent d’appliquer rendent les entreprises moins concurrentielles par
des stratégies d’industrialisation classiques. UDSSRUW½FHOOHVTXLRQWDFFÅVDX[SHUVRQQHOVTXDOLƄÆV
nécessaires. Au niveau individuel, le fait de ne pas
C. LE BESOIN posséder les compétences requises pose problème
lorsqu’il s’agit de trouver un emploi.
DE NOUVELLES
COMPÉTENCES De nombreux types différents de compétences seront
nécessaires dans l’économie numérique. La relation
4XHO TXH VRLW OH U\WKPH GX FKDQJHPHQW RX OpLVVXH entre trois groupes distincts (mais complémentaires)
de la numérisation, les travailleurs de demain auront GH FRPSÆWHQFHV QXPÆULTXHV SHXW ÇWUH UHSUÆVHQWÆH
besoin de posséder des compétences qui leur VRXVODIRUPHGpXQHˆ}S\UDPLGHGHVFRPSÆWHQFHV}˜
permettront de créer de la richesse économique ƄJ},9 &KDTXHJURXSHFRPSUHQGGHVFRPSÆWHQFHV
dans un monde où un grand nombre d’emplois classées selon un ordre hiérarchique, du niveau
seront vraisemblablement remplacés par des GH EDVH DX QLYHDX DYDQFÆ &KH] OHV FLWR\HQV

76 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE IV. L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : EMPLOIS ET COMPÉTENCES

)LJXUH,9 /DS\UDPLGHGHVFRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHV

Compétences en affaires électroniques, en cyberleadership, en création


d’entreprises numériques : compétences commerciales + aptitudes à résoudre les
SUREOÅPHVWHFKQLTXHVHWYLFHYHUVDFRPSÆWHQFHVGDQVOHGRPDLQHGHVWHFKQRORJLHV
VHQVGHVDIIDLUHVHWDSWLWXGHVSRXUODFRPPXQLFDWLRQVDYRLULGHQWLƂHUOHVSURFHVVXV
SDUOHVTXHOVOHVWHFKQRORJLHVSHXYHQWFUÆHUGHQRXYHDX[GÆERXFKÆVGpDIIDLUHVOHV
QRXYHDX[PRGÅOHVGpDIIDLUHVOHVQRXYHOOHVIDÄRQVGpDFFRPSOLUGHVW¿FKHVH[LVWDQWHV
Compétences VDYRLUSUÆVHQWHUXQSURMHWGpDIIDLUHVDX[EDQTXHVHWDX[LQYHVWLVVHXUVDƂQGHOHYHUGHV
en affaires IRQGVVDYRLULQQRYHUDGRSWHUHWJÆUHUHQWLUDQWSDUWLGXFKDQJHPHQW
électroniques

Compétences spécialisées dans le numérique : VDYRLUIDLUHGHVUHFKHUFKHV


GÆYHORSSHUFRQFHYRLUSURFÆGHU½XQHSODQLƂFDWLRQVWUDWÆJLTXHJÆUHUSURGXLUH
Compétences FRQVXOWHUFRPPHUFLDOLVHUYHQGUHLQWÆJUHULQVWDOOHUDGPLQLVWUHUPDLQWHQLU
spécialisées soutenir et entretenir les logiciels et systèmes TIC.
dans le numérique

Compétences en utilisation des technologies numériques, du niveau de base


au niveau avancéVDYRLUXWLOLVHUHIƂFDFHPHQWOHVRXWLOVV\VWÅPHVHWGLVSRVLWLIV7,&
Compétences en utilisation pour permettre l’exécution de tâches ou fonctions autres que celles liées aux TIC. Être
des technologies numériques HQPHVXUHGpXWLOLVHU,QWHUQHWOHVDSSOLFDWLRQVOHVORJLFLHOVGHEDVHHWDYDQFÆVHWOHV
Notions d’information électronique RXWLOVVSÆFLDOLVÆVFRQÄXVSRXUSHUPHWWUHOpH[ÆFXWLRQGHVIRQFWLRQVGpDIIDLUHVGH
Notions d’informatique l’entreprise. Cela comprend aussi la maîtrise des bases de l’informatique et les notions
d’information électronique.

6RXUFH}&RPPLVVLRQHXURSÆHQQH}YDQ:HOVXPHW/DQYLQ

comme dans les entreprises, des connaissances et courriel, le traitement de texte et la manipulation
compétences générales de base en informatique de tableurs dans l’exercice de nombreux métiers
constituent le socle de l’économie numérique. À GLIIÆUHQWV}
partir de là, des compétences plus spécialisées et • &RPSÆWHQFHV SOXV DYDQFÆHV HQ XWLOLVDWLRQ GHV
d’un niveau technique plus élevé sont exigées par WHFKQRORJLHV QXPÆULTXHV}  VDYRLU H[ÆFXWHU GHV
OHVSURGXFWHXUVGpRXWLOVQXPÆULTXHVRXGH7,&(QƄQ opérations plus complexes à l’aide de progiciels
une troisième série de compétences est nécessaire à de base ou avancés (par exemple, des progiciels
ceux qui appliquent, créent ou inventent des modèles FRQÄXV DX[ ƄQV GH FHUWDLQV VHFWHXUV HW VHUYDQW
d’affaires novateurs et aux utilisateurs d’outils au traitement et à l’analyse des données, à la
QXPÆULTXHV RX GH 7,& HW OHXUV DSSOLFDWLRQV 4XpLOV conception, à l’élaboration de plans architecturaux
soient développés ou en développement, les pays ou à la comptabilité). Les analystes chargés de
DXURQW EHVRLQ GH GLVSRVHU GpXQH UÆVHUYH VXIƄVDQWH traiter toutes sortes de données doivent acquérir
GHFHVW\SHVGLVWLQFWVGHFRPSÆWHQFHVSRXUÇWUHHQ des connaissances sur les nouvelles sources
mesure de tirer parti des technologies numériques. de données, les nouveaux moyens de collecter
des données, les répercussions des règlements
Au bas de la pyramide, un large socle de compétences
DSSOLFDEOHV VXU OHV LQIRUPDWLRQV TXL SHXYHQW ÇWUH
QXPÆULTXHV GH EDVH est nécessaire pour tous les
recueillies et analysées, et les technologies qu’il
consommateurs et utilisateurs de services numériques
convient d’adopter pour assurer le stockage et
HWGpRXWLOV7,&HWQRWDPPHQW}
l’utilisation des données en toute sécurité.
• 1RWLRQV GpLQIRUPDWLTXH}  SDU H[HPSOH VDYRLU
utiliser les appareils TIC, se connecter à Internet $XGHO½GHVFRPSÆWHQFHVGHEDVHGHVTXDOLƄFDWLRQV
HW\QDYLJXHU} de niveau plus élevé sont nécessaires pour créer,
• 1RWLRQVGpLQIRUPDWLRQÆOHFWURQLTXH}VDYRLUWURXYHU fournir, déployer et gérer les outils et services
des informations en ligne et distinguer les sources numériques. Ces compétences spécialisées vont de
HWOHVLQIRUPDWLRQVƄDEOHVGHFHOOHVTXLQHOHVRQW celles qui sont requises pour mettre en place, améliorer
SDV} et réparer l’infrastructure TIC physique (par exemple,
• Compétences de base en utilisation des OHVF¿EOHVHWOHVPDWÆULHOVWHOVTXpRUGLQDWHXUVURXWHXUV
WHFKQRORJLHV QXPÆULTXHV}  VDYRLU XWLOLVHU OHV et serveurs) à celles que possèdent les ingénieurs en
ORJLFLHOVGHEDVHSRXUH[ÆFXWHUGHVW¿FKHVWHOOHV logiciels, les créateurs d’applications, les concepteurs
que l’envoi et la réception de messages par GHV\VWÅPHVHWOHVVFLHQWLƄTXHVGHVGRQQÆHV

77
Tout progrès technique suscite de nouveaux besoins WDLOOH}HWLLL }GHVSUÆVLGHQWVHWFKHIVGHODGLUHFWLRQD\DQW
HQFRPSÆWHQFHVRXXQUHJDLQGpLQWÆUÇWSRXUFHUWDLQHV l’intuition et le courage nécessaires pour adopter des
TXDOLƄFDWLRQV /H GÆYHORSSHPHQW GH Op,QWHUQHW GHV technologies capables de transformer tout ou partie
objets, par exemple, augmente la demande de de leur entreprise.
professionnels possédant des compétences en analyse
Le cyberleadership est une combinaison d’aptitudes
des données, en gestion des affaires, en conception
aux affaires et de compétences techniques, et seuls
de matériels et de systèmes, et en sécurité. À
FHX[ TXL OHV SRVVÅGHQW VHURQW HQ PHVXUH}  L } GH
mesure que l’utilisation de l’Internet des objets et des
comprendre comment les technologies peuvent
PÆJDGRQQÆHV VH JÆQÆUDOLVH OHV VFLHQWLƄTXHV HW OHV
créer de nouvelles possibilités d’affaires, de nouveaux
DQDO\VWHVGHGRQQÆHVMRXHQWXQUÑOHGHSOXVHQSOXV
modèles d’entreprise et de nouvelles façons de
central et stratégique dans les activités de nombreuses
IDLUHOHVFKRVHV}HWLL }GHSRUWHUFHVSRVVLELOLWÆV½OD
entreprises. L’aptitude à déterminer ce qu’il convient
connaissance des décideurs de l’entreprise et de son
de faire avec des quantités croissantes de données
conseil d’administration, ainsi qu’à celle des banques
HW GH UHSÆUHU FH TXL SUÆVHQWH GH OpLQWÆUÇW HW FUÆH GH
HWGHVLQYHVWLVVHXUVDƄQGHOHYHUOHVIRQGVUHTXLV
nouvelles possibilités d’affaires sera hautement prisée.
&HVUÑOHV½OHXUWRXUH[LJHURQWGHVTXDOLƄFDWLRQVSOXV Outre le besoin croissant en personnes possédant les
vastes combinant des compétences en analyse, en compétences nécessaires, l’économie numérique en
logiciels et en conception à un sens aigu des affaires évolution ne devrait pas manquer de récompenser celles
et à des aptitudes pour la communication (le début qui possèdent des compétences complémentaires
d’une transition vers le prochain palier de la pyramide). QRQ FRJQLWLYHV )UH\ HW 2VERUQH }  'HPLQJ
 2QXWLOLVHVRXYHQWOpH[SUHVVLRQˆ}FRPSÆWHQFHV
Des compétences comme celles qui sont nécessaires
QRQ WHFKQLTXHV} ˜ SRXU GÆVLJQHU OHV FRPSÆWHQFHV
dans les domaines de la conception, de l’expérience
non cognitives, qui comprennent des aptitudes
XWLOLVDWHXUGHODVFLHQFHGHVPDWÆULDX[GHOpHIƄFDFLWÆ
sociales, affectives et comportementales telles que la
ÆQHUJÆWLTXHHWGHVEDWWHULHVUHYÇWHQWXQHLPSRUWDQFH
SHUVÆYÆUDQFHOHVRXFLGXWUDYDLOELHQIDLWOHFRQWUÑOH
croissante pour de nombreux spécialistes à mesure
de soi et l’aptitude au commandement (Duckworth et
que les champs d’utilisation des technologies, des
<HDJHU /HVSUHXYHVUHFXHLOOLHVGDQVGHVSD\V
dispositifs et des applications s’élargissent. Il existe
développés donnent à penser que pour les personnes
également des preuves indiquant que le marché
qui possèdent des compétences tant cognitives que
du travail valorise de plus en plus l’entregent, en
non cognitives, les retombées sont importantes (voir,
particulier parce que ce n’est pas une compétence
SDU H[HPSOH OH WH[WH GH 'HPLQJ    PHVXUH
IDFLOH ½ DXWRPDWLVHU RX ½ UHSURGXLUH DUWLƄFLHOOHPHQW
TXpXQ QRPEUH FURLVVDQW GH W¿FKHV SHXYHQW ÇWUH
'HPLQJ 
automatisées, les gens doivent se montrer capables
Les FRPSÆWHQFHV HQ DIIDLUHV ÆOHFWURQLTXHV HQ d’accomplir des travaux que les ordinateurs, les
cyberleadership et en création d’entreprises URERWVHWOHVV\VWÅPHVGRWÆVGpLQWHOOLJHQFHDUWLƄFLHOOH
QXPÆULTXHV UHSUÆVHQWHQW OH JURXSH GH TXDOLƄFDWLRQV sont incapables d’exécuter ou de réaliser aussi bien.
se situant au plus haut palier de la pyramide. Celles-ci $LQVL TXH /HY\ HW 0XUQDQH }   OpRQW VLJQDOÆ
sont nécessaires pour pouvoir tirer parti des outils et ˆ}3RXUSUÆSDUHUOHVMHXQHV½HIIHFWXHUOHVW¿FKHVTXH
VHUYLFHVQXPÆULTXHVDƄQGHUHFRQƄJXUHUOHVPRGÅOHV les ordinateurs sont incapables de mener à bien, nous
d’affaires, créer de nouvelles entreprises et déployer devons recentrer notre système d’enseignement sur
des outils et services technologiques en vue de un objectif essentiel, à savoir inculquer aux apprenants
transformer divers aspects de l’économie numérique. les aptitudes de base requises pour la résolution des
L’introduction d’une technologie dans une entreprise problèmes et la communication dont les ordinateurs
ou organisation exigera l’intervention de personnes VRQWGÆSRXUYXV}˜
SRVVÆGDQW FHV FRPSÆWHQFHV ½ WRXV OHV QLYHDX[} 
LO VpDJLUD}  L } GpXWLOLVDWHXUV GH QLYHDX SOXV DYDQFÆ RX
plus aptes à exploiter les ressources technologiques
D. CONCLUSIONS
qui savent en tirer parti pour améliorer l’exécution de La numérisation transforme les emplois dans
GLYHUVHVW¿FKHV}LL }GHSHUVRQQHVTXLWUDYDLOOHQWGDQV l’ensemble des secteurs et des économies, et elle
les services techniques de l’entreprise ou en assument YDFUÆHUGHVSRVVLELOLWÆVDLQVLTXHGHVGÆƄVGDQVOHV
la direction s’il s’agit d’une organisation de plus grande pays en développement. Toutefois, ses effets globaux

78 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE IV. L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : EMPLOIS ET COMPÉTENCES

restent incertains, étant donné qu’ils dépendent personnes possédant les compétences nécessaires
du contexte et varient d’un pays et d’un secteur seront désavantagés par rapport aux autres. Ils
à l’autre. Le principal risque de la transformation devront probablement envisager de prendre une
numérique ne sera probablement pas le manque série de mesures stratégiques pour agir tant sur
GpHPSORLV PDLV SOXWÑW XQH SRODULVDWLRQ DFFUXH HW la demande que sur l’offre, notamment dans les
une aggravation des inégalités de revenus. Cela est domaines de l’enseignement et de la formation, ainsi
GØ DX IDLW TXH OD PDMRULWÆ GHV JDLQV GÆFRXODQW GH TXHVXUOHPDUFKÆGXWUDYDLO&HVPHVXUHVGHYURQWÇWUH
l’accroissement de la productivité risquent de ne pas adaptées à chaque pays, en tenant compte de l’état
ÇWUH SDUWDJÆV SDU OH SOXV JUDQG QRPEUH}  DX OLHX GH et du niveau actuels de l’éducation, de la formation et
FHODLOVSURƄWHURQWSUREDEOHPHQWDX[LQYHVWLVVHXUVHW des compétences, ainsi que du degré de connectivité
½TXHOTXHVWUDYDLOOHXUVKDXWHPHQWTXDOLƄÆVSRVVÆGDQW aux réseaux numériques et d’utilisation de leurs
des compétences non cognitives, une adaptabilité et FDSDFLWÆV 4XHOOH TXH VRLW OD VLWXDWLRQ GHV SD\V ½
une créativité supérieures à la moyenne, car ce sont l’heure actuelle, ils doivent commencer à se préparer
eux qui seront le mieux équipés pour travailler avec à faire face aux transformations qui se produiront à
les machines. l’avenir. Les activités et débats qui ont lieu dans le
Les effets de la numérisation sur les besoins en cadre de l’Initiative du centenaire sur l’avenir du travail
personnels compétents, les métiers et l’emploi de l’OIT pourraient faciliter ces préparatifs /H GÆƄ
SRVHURQW GHV GÆƄV LQFRQWRXUQDEOHV DX[TXHOV LO stratégique à relever est examiné de manière plus
faut s’attaquer. Les pays où règne une pénurie de DSSURIRQGLHDXFKDSLWUH}9,

79
NOTES
 Voir, par exemple, KWWSVZZZZHIRUXPRUJDJHQGDLQWHUQHWRIWKLQJVZLOODIIHFWRXUMREV.
 /HVGRQQÆHVFLWÆHVFRQFHUQHQWOHVF\EHUDFKDWV 6&,$1} }source}8QLWHG6WDWHV&HQVXV%XUHDX&RXQW\
%XVLQHVV3DWWHUQV
 Voir KWWSEORJLQGHHGFRPF\EHUVHFXULW\VNLOOVJDSUHSRUW.
 Voir, par exemple, la documentation et les vidéos présentant les avis d’experts (universitaires, entrepreneurs,
MRXUQDOLVWHVHWUHVSRQVDEOHVSROLWLTXHV VXUFHVTXHVWLRQVDX[DGUHVVHVVXLYDQWHV}KWWSVZZZFRQIHUHQFHERDUG
RUJFURVVDWODQWLFURXQGWDEOH}HWKWWSVZZZFRQIHUHQFHERDUGRUJFURVVDWODQWLFURXQGWDEOHLQGH[FIP"LG .
 Voir KWWSVZZZFRQIHUHQFHERDUGRUJFURVVDWODQWLFURXQGWDEOHLQGH[FIP"LG .
 Dans la plupart des pays développés, la main-d’œuvre employée dans l’agriculture a été réorientée vers les
LQGXVWULHVPDQXIDFWXULÅUHVSXLVYHUVOHVHFWHXUGHVVHUYLFHVPDLVMDPDLVFRQGDPQÆH½XQFKÑPDJHSHUPDQHQW
(KWWSZZZHFRQRPLVWFRPQHZVEULHƄQJSUHYLRXVWHFKQRORJLFDOLQQRYDWLRQKDVDOZD\VGHOLYHUHG
more-long-run-employment-not-less}VLWHFRQVXOWÆOH}PDL 
 Voir ZZZLORRUJDYHQLUGXWUDYDLO.
 8QHDXWUHÆWXGHSRUWDQWVXUODSÆULRGHFRPSULVHHQWUHHWDX[¦WDWV8QLVDDERXWL½ODFRQFOXVLRQTXH
FKDTXHQRXYHDXURERWPLVHQVHUYLFHSDUPLOOLHUGHWUDYDLOOHXUVSRXUUDLWUÆGXLUHGH}SRLQWGHSRXUFHQWDJH
OHUDWLRHPSORLSRSXODWLRQHWHQWUDËQHUXQHEDLVVHGHVVDODLUHV $FHPRJOXHW5HVWUHSR 
 Voir KWWSVZZZWHGFRPWDONVHULNBEU\QMROIVVRQBWKHBNH\BWRBJURZWKBUDFHBHPBZLWKBHPBWKHBPDFKLQHV"ODQJXDJH HQ.
 À titre d’exemple, lorsque les ouvriers d’une chaîne de montage sont remplacés par des robots, il faut quelqu’un
qui soit capable de faire fonctionner et entretenir les robots et leur logiciel de commande, mais il est peu probable
qu’un grand nombre, voire quelques-uns, des ouvriers déplacés soient en mesure d’accomplir cette fonction.
 Voir KWWSPDQSRZHUJURXSFRPWDOHQWVKRUWDJH.
 Voir, par exemple, les manifestes européens pour les compétences informatiques des différentes années (KWWS
HVNLOOVMREVHFHXURSDHXPDQLIHVWR).
 Voir ZZZLORRUJDYHQLUGXWUDYDLO.

80 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX
ET GOUVERNANCE D’INTERNET

À mesure que les échanges commerciaux sont du commerce électronique dans les accords
de plus en plus touchés par la numérisation et FRPPHUFLDX[ LQWHUQDWLRQDX[ /D VHFWLRQ} % VH
comme un nombre croissant de transactions penche ensuite sur l’interface entre l’élaboration
sont menées via Internet, il devient important, des politiques commerciales et celle des
pour les responsables des politiques, de politiques applicables à Internet, en appelant
tenir compte de la façon dont Internet lui-
l’attention sur les cultures très différentes qui
PÇPHHVWJRXYHUQÆHWH[SORLWÆ/HVSROLWLTXHV
caractérisent ces deux environnements. Elle
du commerce international sont élaborées
H[DPLQHOHVPR\HQVTXLSRXUUDLHQWÇWUHXWLOLVÆV
selon des modalités très différentes de celles
à l’avenir pour favoriser le dialogue entre les
qui s’appliquent à Internet. Alors que les
premières dépendent de négociations d’État responsables de l’élaboration des politiques
à État conduites à huis clos, la gouvernance relatives aux échanges commerciaux et ceux
d’Internet est caractérisée par des échanges dont dépendent les politiques relatives à
GHYXHVHQWUHGHPXOWLSOHVSDUWLHV/DVHFWLRQ}$ ,QWHUQHW/DVHFWLRQ}&SUÆVHQWHOHVFRQFOXVLRQV
du présent chapitre porte sur le traitement tirées au terme de cet exercice.
"$$03%4$0..&3$*"69*/5&3/"5*0/"69
&5(067&3/"/$&%*/5&3/&5

$FFRUGV
FRPPHUFLDX[
1ÆJRFLDWLRQV
FRPPHUFLDOHV
/HFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
HWOHVTXHVWLRQVFRQQH[HVVRQWDERUGÆV
GHSOXVHQSOXVVRXYHQWGDQVOHFDGUH (OOHVRQWOLHXGH
GHVDFFRUGVFRPPHUFLDX[
JRXYHUQHPHQW
,QFOXVLRQSRXUFHUWDLQV ½JRXYHUQHPHQW
SUÆFDXWLRQSRXUGpDXWUHV
&HUWDLQVSD\VVRXKDLWHQWYLYHPHQW
LQFOXUHOHVTXHVWLRQVOLÆHV½OpÆFRQRPLH
/DGLPHQVLRQ
QXPÆULTXHGDQVOHVDFFRUGV ˆGÆYHORSSHPHQW˜
FRPPHUFLDX[WDQGLVTXHGpDXWUHV GXFRPPHUFH
UHVWHQWSUXGHQWVHWSUÆIÅUHQWSUÆVHUYHU ÆOHFWURQLTXH
OHXUPDUJHGHPDQzXYUHGÆFLVLRQQHOOH UHYÇWLUDXQHLPSRUWDQFH
SDUWLFXOLÅUHGDQVOHV
IXWXUHVQÆJRFLDWLRQV
VXUOHVÆFKDQJHV
3ROLWLTXHV
FRPPHUFLDOHV

5HVSRQVDEOHVGHOpÆODERUDWLRQ
GHVSROLWLTXHVFRPPHUFLDOHV

8QGLDORJXH 3ROLWLTXHV
SOXVpWURLWHVW UHODWLYHV $YDQWDJHVGH
j,QWHUQHW ODFRQFHUWDWLRQ
QpFHVVDLUH

$FWHXUVLQWHUYHQDQWGDQV
ODSROLWLTXHGp,QWHUQHW

PHVXUHTXHOH 'HQRXYHOOHV /HVQÆJRFLDWLRQV


FRPPHUFHSDVVHUD IRUPXOHV VXUODJRXYHUQDQFH
GDYDQWDJHDX GRLYHQWÇWUH Gp,QWHUQHW
QXPÆULTXHHWTXH H[DPLQÆHVSRXU
UHQIRUFHUOHGLDORJXH
OHVIOX[GHGRQQÆHV HQWUHOHVPLOLHX[
RQWOLHXHQWUHGHPXOWLSOHVSDUWLHVSUHQDQWHV
MRXHURQWXQUÑOHSOXV
FRPPHUFLDX[HWOHV &RPPXQDXWÆV
LPSRUWDQWSRXUOHV *RXYHUQHPHQWV
JURXSHVVpLQWÆUHVVDQW WHFKQLTXHVHW
HQWUHSULVHVXQGLDORJXH
½,QWHUQHW PLOLHX[XQLYHUVLWDLUHV
SOXVÆWURLWVHUD
QÆFHVVDLUHHQWUHOHV 2UJDQLVDWLRQV 6HFWHXU
PLOLHX[FRPPHUFLDX[ LQWHUQDWLRQDOHV SULYÆ
HWOHVLQVWDQFHVGH
GÆFLVLRQGp,QWHUQHW
CHAPITRE V. ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET GOUVERNANCE D’INTERNET

A. ACCORDS RUJDQLVPH VHFUÆWDULDW GH Op20&   /HV SRLQWV


GpLQWÆUÇWFRPPXQÆYRTXÆVGDQVFHVLQVWUXPHQWVVRQW
COMMERCIAUX notamment la transparence, les droits de douane et les
INTERNATIONAUX exceptions. Les règlements nationaux et la coopération
ET COMMERCE sont d’autres aspects qui sont fréquemment abordés.
ÉLECTRONIQUE D’autres dispositions communes à ces instruments
FRQFHUQHQW OHV GÆƄQLWLRQV OD SRUWÆH OD QRQ
On accorde de plus en plus d’attention au traitement discrimination, la protection des consommateurs,
du commerce électronique dans les accords les messages électroniques non sollicités,
commerciaux internationaux aux niveaux bilatéral, OpDXWKHQWLƄFDWLRQÆOHFWURQLTXHHWOHVƅX[GHGRQQÆHV
régional, plurilatéral et multilatéral. Étant donné que
Le champ d’application des différents accords
les pays se trouvent à des stades très différents
et l’approche dont ils font l’objet peuvent varier
en ce qui concerne le degré de préparation au
fortement. Par exemple, une étude d’accords de
FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH FKDS} ,,  HW DFFRUGHQW XQH
libre-échange conclue entre trois pays d’Amérique
priorité différente à diverses questions ayant trait à la
latine (Chili, Colombie et Pérou) et les États-Unis,
politique commerciale, les mesures qu’ils prennent
pour s’adapter à l’évolution de la situation varient l’Union européenne et la Chine, respectivement,
considérablement. Certains pays sont désireux a relevé plusieurs différences en ce qui concerne
d’inclure des dispositions relatives au commerce OpDSSURFKH DGRSWÆH GHO &DUPHQ 9¾VTXH] &DOOR
électronique et à diverses questions liées à l’économie 0ÙOOHU }   /pDXWHXUH DERXWLW ½ OD FRQFOXVLRQ
numérique dans les accords commerciaux, alors que TXH ˆ} OHV DFFRUGV GH OLEUHÆFKDQJH FRQFOXV DYHF
d’autres restent prudents et préfèrent préserver leur les États-Unis contiennent davantage de règlements
marge de manœuvre dans ce domaine eu égard aux détaillés et applicables que ceux négociés avec
changements rapides qui s’y produisent. l’Union européenne, ces derniers étant considérés
FRPPH QRYDWHXUV SOXWÑW TXpDSSOLFDEOHV 2Q QH SHXW
TXpÇWUHIUDSSÆSDUOHPDQTXHGHUÅJOHPHQWVSRUWDQW
1. Accords commerciaux régionaux sur le commerce électronique et la protection de la
et bilatéraux propriété intellectuelle dans les accords commerciaux
Plusieurs accords bilatéraux de libre-échange plurilatéraux conclus avec la République populaire
comprennent des dispositions pertinentes pour le GH &KLQH} ˜ (OOH SRXUVXLW FHSHQGDQW HQ IDLVDQW
commerce électronique et l’économie numérique. remarquer que la couverture sectorielle et les niveaux
/pDFFRUG GH OLEUHÆFKDQJH FRQFOX HQ  HQWUH d’engagement qui caractérisent la plupart de ces
Singapour et l’Australie a été le premier traité de accords commerciaux régionaux sont plus étendus
ce genre qui comprenne un chapitre complet sur le que ceux dont il est question dans l’Accord général
commerce électronique. Il a également porté sur un sur le commerce des services (AGCS).
JUDQG QRPEUH GHV TXHVWLRQV TXL ƄJXUHQW WRXMRXUV $ORUVTXHOHVDFFRUGVELODWÆUDX[SHXYHQWÇWUHDGDSWÆV
en bonne place dans la liste des priorités en matière aux besoins des deux parties intéressées, un excès
GH SROLWLTXHV LQWHUQDWLRQDOH WHOOHV TXH OD FHUWLƄFDWLRQ GH FRQƄDQFH ½ OpÆJDUG GH VROXWLRQV ELODWÆUDOHV
électronique et la protection des données transmises contribue à une fragmentation anarchique des
et des consommateurs pendant qu’ils sont en ligne règles et règlements. Cela peut également entraîner
:HEHU 'HQRPEUHX[DFFRUGVGHOLEUHÆFKDQJH la marginalisation progressive des pays qui sont
négociés par les États-Unis et l’Union européenne dépourvus des infrastructures institutionnelles,
comprennent également des dispositions relatives au juridiques et techniques nécessaires pour participer
commerce électronique. à des négociations commerciales complexes. Pour
Un examen des accords commerciaux régionaux OHV SHWLWV SD\V LO HVW JÆQÆUDOHPHQW GLIƄFLOH GH IDLUH
porté à l’attention de l’OMC a révélé que plus de face aux problèmes engendrés par la diversité et la
la moitié de ceux qui contenaient des dispositions fragmentation des aspects juridiques à prendre en
relatives au commerce électronique comprenaient des compte, tandis que les pays disposant de ressources
clauses sur la transparence et la non-discrimination plus vastes sont mieux équipés pour réclamer un
similaires aux dispositions et principes énoncés traitement relativement uniforme de la part de leurs
dans les accords conclus sous les auspices de cet différents partenaires. La plupart des accords de

83
libre-échange encouragent l’adoption de formes WHQX GHV LQIRUPDWLRQV GLVSRQLEOHV HQ DYULO 
de collaboration plus larges dans les instances la plupart des dispositions relatives au commerce
internationales en vue de l’application de normes et ÆOHFWURQLTXHƄJXUDQWGDQVODYHUVLRQSUÆOLPLQDLUHGHFHW
lignes directrices communes pour faire en sorte que instrument se trouvent dans une annexe consacrée
les questions relatives au commerce électronique au commerce électronique et dans une autre portant
soient traitées en appliquant des méthodes uniformes sur la localisation. Cette dernière contient un article
VHFUÆWDULDWGHOp20&  sur le contenu local et d’autres exigences en matière
d’exécution, et fait mention de l’utilisation d’un certain
 $FFRUGVSOXULODWÆUDX[ type de technologie ou de l’inclusion d’un certain
pourcentage de contenu local pour un bien ou un
'HVQÆJRFLDWLRQVFRPPHUFLDOHVSUÆVHQWDQWXQLQWÆUÇW service (par exemple, plateformes ou logiciels destinés
direct pour le commerce électronique ont également ½OpLQIRUPDWLTXHHQQXDJH (QFHTXLFRQFHUQHOHVƅX[
été entreprises dans des contextes plurilatéraux. Cela de données transfrontaliers, aucun accord n’avait été
s’applique, par exemple, à l’accord de Partenariat atteint à l’occasion de la dernière série de négociations
WUDQVSDFLƄTXHHWDXSURMHWGpDFFRUGVXUOHFRPPHUFH DX GÆEXW GH GÆFHPEUH  /D YHUVLRQ SUÆOLPLQDLUH
des services (ACS). Ces deux processus sont de l’ACS comprend une disposition sur les codes
issus de la collaboration de pays développés et en VRXUFHVVpLQVSLUDQWGHVPÇPHVSULQFLSHVTXHFHOOHTXL
développement qui présentent des différences sur les ƄJXUH GDQV OpDFFRUG GH 3DUWHQDULDW WUDQVSDFLƄTXH ,O
plans de la taille de leur économie, de leur niveau de impose une interdiction générale des mesures exigeant
développement et de leur contexte culturel, et ils ont la fourniture des codes sources qui ne servent qu’aux
abouti à l’élaboration de projets de règles et codes logiciels de grande consommation, et prévoit une
de discipline s’appliquant au commerce électronique
dérogation dans le cas des logiciels employés pour les
et à l’économie numérique. Toutefois, à la date
infrastructures essentielles.
d’élaboration du présent rapport, l’avenir de ces deux
accords était encore incertain.
 3RXUSDUOHUVPXOWLODWÆUDX[
/H 3DUWHQDULDW WUDQVSDFLƄTXH HVW XQ PÆJD
accord régional auquel participent à l’origine Le commerce électronique est un sujet qui est abordé
} 3DUWLHV FRQWUDFWDQWHV GRQW  VRQW GHV SD\V HQ dans plusieurs accords de l’OMC. Suite à la décision
développement. L’un de ses chapitres, qui contient ministérielle qui a lancé le programme de travail de
} DUWLFOHV HVW HQWLÅUHPHQW FRQVDFUÆ DX FRPPHUFH Op20& VXU OH FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH HQ , son
électronique. Les obligations qui y sont énoncées sont &RQVHLO JÆQÆUDO D GÆƄQL OHV TXHVWLRQV ½ H[DPLQHU SDU
les conseils de l’OMC compétents pour le commerce
VWULFWHV GDQV } GH FHV DUWLFOHV}  } DUWLFOHV SHXYHQW
des biens et services et pour les droits de propriété
donner lieu à des accommodements, car il y est indiqué
intellectuelle, ainsi que par le Comité du commerce et du
que les parties s’efforcent de les mettre en vigueur
développement. À la dixième Conférence ministérielle
ou que leurs clauses s’appliquent sous réserve des
GHOp20&WHQXH½1DLURELHQOHV¦WDWVPHPEUHV
lois et règlements des pays signataires. Par exemple,
ont décidé de poursuivre les activités entreprises dans
cet accord exige que ses signataires autorisent le
le cadre du programme de travail de cet organisme
transfert transfrontières de renseignements par voie
sur le commerce électronique, de charger le Conseil
électronique sans restriction et interdit l’imposition général d’organiser des examens périodiques, et de
du choix de l’emplacement d’installations et services maintenir en vigueur la pratique actuelle consistant à ne
informatiques, les clauses exigeant un transfert de pas imposer de droits de douane sur les transmissions
technologies comme condition à l’exercice d’activités électroniques jusqu’à la prochaine Conférence
commerciales, et l’application de droits de douane PLQLVWÆULHOOHTXLGHYDLWDYRLUOLHXHQ
RX GH WD[HV VXU OH WUDƄF Gp,QWHUQHW 'HV H[FHSWLRQV
sont prévues dans des domaines sensibles tels que la Depuis lors, divers groupes d’États ont organisé
des ateliers et des activités consacrés à l’examen
protection des consommateurs, de la vie privée et de
de l’interface entre le commerce électronique et les
la sécurité nationale.
politiques commerciales. À titre d’exemple, on peut
L’accord sur le commerce des services (ACS), qui citer le groupe d’États dénommé MIKTA, qui comprend
ne concerne que les services, fait encore l’objet de l’Australie, l’Indonésie, le Mexique, la République de
QÆJRFLDWLRQVPHQÆHVSDU}¦WDWVPHPEUHVGHOp20& Corée et la Turquie, ainsi que les Amis du commerce
GRQW  VRQW GHV SD\V HQ GÆYHORSSHPHQW. Compte électronique pour le développement (ACED). Le

84 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE V. ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET GOUVERNANCE D’INTERNET

groupe des ACED, qui a été créé à l’occasion de la B. NÉCESSITÉ D’ÉTABLIR


TXDWRU]LÅPH&RQIÆUHQFHPLQLVWÆULHOOHGHOD&18&('
a tenu plusieurs ateliers et une réunion ministérielle DES PASSERELLES
SHQGDQWOD6HPDLQHGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH} AU STADE DE
célébrée par cet organisme. À cette réunion, les L’ÉLABORATION
ministres ont publié une feuille de route indiquant la
voie à suivre pour faire des objectifs de développement DES POLITIQUES
de l’initiative eTrade for all YRLUHQFDGUÆ}9, XQFDGUH RELATIVES AU
SRXU OH FRPPHUFH ÆOHFWURQLTXH TXL SRXUUDLW ÇWUH PLV COMMERCE ET
en œuvre sous les auspices de l’OMC.
À INTERNET
À la date d’élaboration du présent rapport, les États
membres de l’OMC avaient des opinions divergentes À mesure qu’un pourcentage croissant des échanges
quant à l’opportunité d’entreprendre des échanges commerciaux ressentent les effets de la numérisation
de vues formels sur le commerce électronique au sein et sont menés via Internet, il devient de plus en plus
GH FHW RUJDQLVPH 4XHOTXH } GÆOÆJDWLRQV DYDLHQW important, pour les responsables de l’élaboration des
ÆWDEOL } PÆPRLUHV SRUWDQW VXU XQH YDVWH JDPPH politiques commerciales, de tenir compte de la façon
GH TXHVWLRQV WHOOHV TXH OD GÆƄQLWLRQ GX FRPPHUFH GRQW ,QWHUQHW OXLPÇPH HVW UÆJOHPHQWÆ HW JÆUÆ /HV
électronique, la transparence, le cadre réglementaire politiques applicables au commerce international sont
et les lacunes des infrastructures en rapport avec élaborées selon des critères différents de ceux utilisés
le commerce électronique. Toutefois, dans son pour les politiques d’Internet. Alors que les premières
examen de l’état d’avancement des travaux présenté impliquent des négociations d’État à État se déroulant
½ OD ƄQ GH  OH 3UÆVLGHQW GX &RQVHLO JÆQÆUDO D à huis clos, la gouvernance d’Internet est caractérisée
formulé le commentaire suivant}  ˆ} 3RXU FH TXL HVW par des dialogues multipartites. La présente section
de l’avenir, certaines délégations ont clairement dit examine les moyens qui pourraient permettre de créer
qu’elles souhaitaient voir des progrès réalisés d’ici à des passerelles entre ces cultures différentes en vue
la tenue de la Conférence ministérielle qui aura lieu à de rendre plus inclusives les politiques qui seront
%XHQRV$LUHV 0&} 'pDXWUHVQpÆWDLHQWSDVGHFHW élaborées à l’avenir.
avis et souhaitaient garder au Programme de travail
VRQ FDUDFWÅUH H[SORUDWRLUH} ˜ (Q MXLQ  FHWWH
 *RXYHUQDQFHGp,QWHUQHW}
divergence de vues subsistait toujours.
SDUWHQDULDWVHWHQJDJHPHQW
$ƄQ GH PHWWUH ½ SURƄW OHV JDLQV GH GÆYHORSSHPHQW PXOWLSDUWLWH
tirés du commerce, il ne faut pas compter uniquement
Il existe une communauté d’Internet bien organisée et
sur les accords commerciaux, mais également
mondialisée qui s’intéresse de très près aux approches
veiller à ce que l’ensemble des politiques adoptées
soit homogène pour assurer que les effets qui adoptées vis-à-vis de la gouvernance d’Internet et aux
en résultent pour les groupes et acteurs les plus activités qui vont de toute évidence à l’encontre des
vulnérables soient favorables. Il s’agit notamment procédures et mesures normalement mises en œuvre
de faire en sorte que les avantages ainsi obtenus dans le cadre de l’élaboration de politiques applicables au
soient partagés aussi largement et équitablement commerce international. Une grande partie des activités
que possible une fois que de nouveaux marchés sont menées pour coordonner les ressources d’Internet et
ouverts au commerce. Cela confère une importance DVVXUHU OH IRQFWLRQQHPHQW HIƄFDFH GX ˆ} UÆVHDX GHV
SDUWLFXOLÅUH ½ OD GLPHQVLRQ ˆ} GÆYHORSSHPHQW} ˜ GX UÆVHDX[} ˜ RQW XQ FDUDFWÅUH KDXWHPHQW WHFKQLTXH HW
commerce électronique dans les négociations se déroulent dans des contextes institutionnels qui
commerciales futures. Il importe d’accorder toute sont généralement étrangers aux parties menant des
l’attention voulue à l’état de préparation des pays, de négociations sur des accords commerciaux. En fait, il
façon à ce qu’ils puissent participer plus largement au est peu probable qu’un grand nombre des intervenants
commerce électronique et à l’économie numérique. représentant les milieux commerciaux soient conscients
Pour la plupart des pays en développement, cela de la multitude d’organisations et d’acteurs qui
nécessitera un soutien supplémentaire de la part de la participent à la gouvernance et au fonctionnement
FRPPXQDXWÆLQWHUQDWLRQDOH YRLUFKDS}9,  Gp,QWHUQHW HQFDGUÆ}9 

85
(QFDGUÆ9 3ULQFLSDOHVSDUWLHVSUHQDQWHVGDQVODJRXYHUQDQFHGp,QWHUQHW

Une vaste gamme d’acteurs participent au processus de gouvernance et de fonctionnement d’Internet. La liste suivante
FRPSUHQGTXHOTXHVXQVGHVSULQFLSDX[DFWHXUVHWSDUWLHVSUHQDQWHVHQFDXVH}
• ,QWHUQHW&RUSRUDWLRQIRU$VVLJQHG1DPHVDQG1XPEHUV ,&$11 JÅUHXQHVÆULHGpLGHQWLƄDQWV,QWHUQHWHVVHQWLHOVSRXU
OHIRQFWLRQQHPHQWGXUÆVHDX}
• ,QWHUQHW (QJLQHHULQJ 7DVN )RUFH ,(7)  HW ,QWHUQHW $UFKLWHFWXUH %RDUG ,$%  TXL OXL HVW DSSDUHQWÆ ÆWDEOLVVHQW GHV
QRUPHVWHFKQLTXHVHWGHVSURWRFROHVTXLSHUPHWWHQWGpDVVXUHUOpLQWHURSÆUDELOLWÆGHVGLIIÆUHQWVV\VWÅPHV}
• /H:RUOG:LGH:HE&RQVRUWLXP :& ÆWDEOLWOHVQRUPHVWHFKQLTXHVSURSUHV½ODWRLOH}
• &LQTUHJLVWUHVUÆJLRQDX[Gp,QWHUQHW 55, JÅUHQWOpDWWULEXWLRQGHVQXPÆURVGHSURWRFROH,QWHUQHW ,3 }
• Les groupes d’exploitants de réseaux desservant des pays ou des régions organisent des forums dans le cadre
GHVTXHOVLOVSHXYHQWÆFKDQJHUGHVYXHVVXUGHVTXHVWLRQVGpLQWÆUÇWFRPPXQ}
• ,OH[LVWHGLYHUVHVDVVRFLDWLRQVGHIRXUQLVVHXUVGpDFFÅV½,QWHUQHW )$, HWGpH[SORLWDQWVGHSRLQWVGpÆFKDQJH,QWHUQHW
,;3 GHV\VWÅPHVGHQRPVGHGRPDLQH '16 HWGH]RQHVGHGRPDLQHSULQFLSDOHV}
• ,QWHUQHW6RFLHW\TXLFRPSWH}}PHPEUHVHW}VHFWLRQVGDQVOHPRQGHPÅQHXQHzXYUHGHVHQVLELOLVDWLRQ
UHQIRUFHOHVFDSDFLWÆVHWLQWHUYLHQWGDQVGHVGRPDLQHVFRQQH[HVHWKÆEHUJHOp,(7) ÆTXLSHVSÆFLDOHFKDUJÆHGH
OpLQJÆQLHULHGp,QWHUQHWHW,QWHUQHW$UFKLWHFWXUH%RDUG ,$%FRQVHLOGpDUFKLWHFWXUHGp,QWHUQHW }
• Il y a également diverses catégories de programmes de renforcement des capacités, d’associations professionnelles,
d’associations industrielles, d’entreprises individuelles, de groupes techniques, d’organisations de la société civile
et de particuliers qui participent à des échanges de vues sur les questions de gouvernance et de fonctionnement
d’Internet.
Outre les activités des organisations qui font partie de la communauté mondiale d’Internet, cette dernière s’investit
ÆJDOHPHQW DFWLYHPHQW GDQV OH )RUXP VXU OD JRXYHUQDQFH Gp,QWHUQHW )*,  RUJDQLVPH HQWUHWHQDQW GHV UHODWLRQV DYHF
l’Organisation des Nations Unies, et dans ses divers sous-groupes nationaux et régionaux.
Les gouvernements et d’autres parties prenantes participent aussi aux échanges de vues sur Internet menés au sein de
la Commission de la science et de la technique au service du développement (CSTD) des Nations Uniesa, qui héberge
DFWXHOOHPHQWOH*URXSHGHWUDYDLOVXUOHUHQIRUFHPHQWGHODFRRSÆUDWLRQFUÆÆHQ
L’Agenda de Tunis pour la société de l’information, qui a été adopté lors du Sommet mondial de la société de l’information
606,  HQ  DSSHOOH DX UHQIRUFHPHQW GH OD FRRSÆUDWLRQ DƄQ GH SHUPHWWUH DX[ JRXYHUQHPHQWV GH VpDFTXLWWHU VXU
XQSLHGGpÆJDOLWÆGHOHXUVUÑOHVHWUHVSRQVDELOLWÆVHQFHTXLFRQFHUQHOHVTXHVWLRQVGHSROLWLTXHSXEOLTXHLQWHUQDWLRQDOH
concernant Internet, mais non les questions techniques et opérationnelles courantes qui n’ont pas d’incidence sur ces
questionsb $SUÅV DYRLU SURFÆGÆ ½ OpH[DPHQ GpHQVHPEOH GH OD PLVH HQ zXYUH GHV WH[WHV LVVXV GX 606, HQ  $
5(6 Op$VVHPEOÆHJÆQÆUDOHWRXWHQSUHQDQWQRWHGHVSURJUÅVDFFRPSOLVVXUODYRLHGpXQUHQIRUFHPHQWGHOD
coopération, a prié le Président de la CSTD de créer, par l’intermédiaire du Conseil économique et social, un groupe de
travail sur le renforcement de la coopération qui serait chargé d’élaborer des recommandations sur les moyens à mettre
en œuvre pour continuer de renforcer la coopération suivant les modalités prévues dans l’Agenda de Tunis. Ce groupe
GHYUDSUÆVHQWHUXQUDSSRUWVXUVHVWUDYDX[½ODYLQJWHWXQLÅPHVHVVLRQGHOD&67'HQ
6RXUFH} CNUCED.
a
De plus amples renseignements sur la CSTD et ses activités sont disponibles à l’adresse ZZZXQFWDGRUJFVWG.
b
$(

Les débats sur la politique d’Internet présentent et non un secrétariat central quelconque, qui exécute
GHX[ FDUDFWÆULVWLTXHV TXL PÆULWHQW GpÇWUH VLJQDOÆHV la plus grande partie des mesures stratégiques ou
En premier lieu, les participants sont issus d’une GHV DFWLYLWÆV GH GÆYHORSSHPHQW LQVWLWXWLRQQHO %LHQ
communauté mondiale d’experts et de praticiens TXH OpRQ SXLVVH GLUH OD PÇPH FKRVH GHV SURFHVVXV
qui s’investissent fortement dans les processus et intergouvernementaux, les communautés de parties
GÆFLVLRQV TXL Vp\ UDSSRUWHQW 4XH FH VRLW VXU OH SODQ prenantes d’Internet œuvrent, du moins en partie, à
GHVDIƄUPDWLRQVRXGHOpDFWLRQFpHVWODFRPPXQDXWÆ titre bénévole. Si elles ont des raisons de croire que

86 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE V. ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET GOUVERNANCE D’INTERNET

les résultats approuvés de commun accord de leurs 2. Critiques des arrangements


DFWLYLWÆV ULVTXHQW GpÇWUH DPRLQGULV RX LJQRUÆV LO HVW commerciaux formulées
à craindre qu’elles ne cesseront rapidement de se SDUODFRPPXQDXWÆGp,QWHUQHW
mobiliser en faveur des processus entrepris et des
accords conclus. D’un point de vue collectif, de nombreuses parties
prenantes participant à la gouvernance d’Internet se
En second lieu, ces processus ont généralement un PÆƄHQWGHVSURFHVVXVGHJRXYHUQDQFHPRQGLDX[TXL
caractère multipartite. Les communautés en cause se déroulent selon des modalités fondamentalement
sont habituées à ce que la participation aux activités différentes mais qui touchent également leurs
ait lieu entre pairs, sur un pied d’égalité, de sorte que domaines d’activité. Les négociations commerciales
chaque partie prenante ait, en principe et souvent en internationales ayant une incidence sur Internet sont
SUDWLTXHOHPÇPHSRLGVTXHOHVDXWUHVSRXUH[HUFHU également considérées souvent sous cet angle. En
XQHLQƅXHQFHLQWHOOHFWXHOOHORUVTXpLOVpDJLWGHUÆVRXGUH ce qui concerne les mécanismes de procédure et les
les problèmes. Elles adhérent aux principes de la résultats de fond portés à la connaissance du public,
transparence totale, de la participation ouverte et de nombreuses voix de la communauté d’Internet se
inclusive de toute partie intéressée, du recours aux sont fait entendre au sujet du choix des termes qui
technologies permettant une participation à distance, ƄJXUHQW RX VRQW VXVFHSWLEOHV GH ƄJXUHU  GDQV OHV
de l’élaboration des programmes en partant de la base, accords commerciaux en question.
de l’application de processus de consultation itératifs
En ce qui concerne les procédures, deux organismes
et à phases multiples dans lesquels les objections aux
ont formulé des observations qui sont typiques des
propositions faites sont pleinement évaluées et prises
sortes de préoccupations exprimées. La Commission
en considération avant de passer à l’étape suivante
mondiale sur la gouvernance d’Internet (CMGI), qui
HWHQƄQGHFRPSWHGHODSULVHGHGÆFLVLRQVVXUOD
comprend des représentants de niveau élevé des
EDVHGpXQˆ}FRQVHQVXVVXUOpHVVHQWLHO}˜FHTXLVLJQLƄH
pouvoirs publics, du secteur privé, de la communauté
qu’il n’est pas nécessaire que chaque partie soit
technique d’Internet et de la société civile, ainsi que
pleinement satisfaite de chaque détail pour que l’on
GHVXQLYHUVLWDLUHVDQRWÆFHTXLVXLWGDQVVRQUDSSRUW}
puisse poursuivre le processus stratégique entrepris.
Les accords bilatéraux et multilatéraux sur le libre-
8QHVRUWHGHˆ}PÆWDFRPPXQDXWÆGHVFRPPXQDXWÆV}˜
échange peuvent avoir des effets profonds sur les
s’est formée, que l’on appelle souvent simplement la questions de gouvernance d’Internet. Un grand nombre
ˆ}FRPPXQDXWÆGp,QWHUQHW}˜. de ces instruments, tels que l’accord de Partenariat
WUDQVSDFLƄTXHSRUWHQWH[SUHVVÆPHQWVXUGHVTXHVWLRQV
Il convient de noter que les gouvernements ne importantes telles que la localisation des données,
sont pas tous aussi favorables les uns que les le chiffrement, la censure et la transparence, qui sont
autres au type de participation multipartite que toutes généralement considérées comme faisant partie
de l’environnement de la gouvernance d’Internet.
l’on observe fréquemment dans les processus de Toutefois, ces instruments sont négociés exclusivement
gouvernance d’Internet. Par exemple, alors que par les gouvernements, généralement en secret.
} JRXYHUQHPHQWV SDUWLFLSHQW DX[ DFWLYLWÆV GX 'DQV OH PÇPH WHPSV LOV SUÆVHQWHQW XQH PXOWLWXGH
Comité consultatif sur la gouvernance de l’ICANN, d’avantages pour Internet, par exemple en permettant
à leurs signataires de se mettre d’accord sur des règles
FHUWDLQV GpHQWUH HX[ FRQVLGÅUHQW TXH OH UÑOH visant à améliorer le jeu de la concurrence et l’accès
accordé aux pouvoirs publics en vertu des statuts aux marchés. On s’attend à ce que d’autres accords
de cet organisme est trop limité et que c’est à tels que le Partenariat transatlantique de commerce
eux que devraient revenir les décisions ultimes sur et d’investissement et l’Accord sur le commerce des
services conclu sous les auspices de l’OMC portent
les questions essentielles. Certains observateurs sur des thèmes similaires. Le fait que ces négociations
s’inquiètent également du déséquilibre dans la ne sont ouvertes qu’aux gouvernements a suscité des
représentation géographique au sein d’organismes protestations de la part d’acteurs non gouvernementaux
TXL RQW H[LJÆ GpÇWUH LQIRUPÆV HW GH SDUWLFLSHU DX[
MRXDQWXQUÑOHFUXFLDOGDQVODJRXYHUQDQFHGp,QWHUQHW
pourparlers, ce qui permettrait de dissiper les craintes
WHOV TXH Op,&$11 ,62& ,(7) HW Op,$% +DPSVRQ HW que les nouvelles règles intégrées à ces accords ne
-DUGLQH $ORUVTXHFHX[FLVRQWRIƄFLHOOHPHQW IDYRULVHQW OHV LQWÆUÇWV GHV SRXYRLUV SXEOLFV RX GHV
ouverts aux représentants de toutes les régions du entreprises au détriment de ceux d’autres utilisateurs
d’Internet. Le fait que les négociations se tiennent à
PRQGH LOV QH UHƅÅWHQW SDV HQFRUH FRUUHFWHPHQW
huis clos donne également à penser que les avantages
les caractéristiques démographiques changeantes recherchés par les gouvernements pourraient ne pas
d’Internet. ÇWUHUÆYÆOÆVDXJUDQGSXEOLF &0*,} 

87
Il convient aussi de noter les observations formulées pour des motifs commerciaux, ils craignent que la
par un second organisme, l’Open Digital Trade Network prolifération de restrictions nationales et régionales
(ODTN) &UÆÆH SDU Op(OHFWURQLF )URQWLHU )RXQGDWLRQ DX[ƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVQHSRUWHDWWHLQWH
une organisation se consacrant depuis longtemps à au caractère ouvert du cyberespace. En imposant
la promotion des libertés civiles en ligne, la plateforme des frontières territoriales au cyberespace, de telles
de l’ODTN vise à favoriser la collaboration sur des restrictions peuvent non seulement provoquer
initiatives conjointes destinées à examiner l’intégration XQH KDXVVH GHV FRØWV HW UÆGXLUH OpHIƄFDFLWÆ GHV
de questions de politique publique concernant opérations, mais aussi limiter la capacité des
Internet à des accords commerciaux négociés à huis points de terminaison des réseaux qui le souhaitent
FORV 6DQV ÇWUH RSSRVÆV DX[ DFFRUGV FRPPHUFLDX[ d’échanger des données, ce qui pourrait contribuer à
internationaux en tant que tels, les participants à une fragmentation d’Internet (Drake et al. 
l’ODTN font valoir que les négociations commerciales
D\DQWXQHLQFLGHQFHVXUOHF\EHUHVSDFHGHYUDLHQWÇWUH
menées de manière transparente et responsable, et
 2SWLRQVSRXULQWHQVLƂHUOHGLDORJXH
TXHGHVPHVXUHVGHYUDLHQWÇWUHSULVHVSRXUHPSÇFKHU
entre les décideurs du commerce
que les processus commerciaux ne tombent entre
et la communauté d’Internet
OHV PDLQV GpLQWÆUÇWV VSÆFLDX[ DX GÆWULPHQW GX &RPPH ,QWHUQHW HVW DSSHOÆ ½ MRXHU XQ UÑOH GH SOXV
SXEOLF GRQW OpLQWÆUÇW JÆQÆUDO H[LJH TXH ,QWHUQHW VRLW en plus important dans le commerce international,
maintenu ouvert et libre. L’un de ses principaux sujets il vaudrait la peine d’examiner les possibilités de
de préoccupation est résumé dans l’extrait de sa renforcer le dialogue entre les milieux commerciaux et
GÆFODUDWLRQGH%UX[HOOHVFLGHVVRXV} la communauté d’Internet. La mobilisation des parties
1RXV UHFRQQDLVVRQV OHV EÆQÆƄFHV FRQVLGÆUDEOHV HQ
prenantes participant à la gouvernance d’Internet
matière économique et sociale qui peuvent découler peut donner l’occasion de promouvoir une économie
d’un système de commerce international juste, numérique dynamique et propice au développement
durable, démocratique et responsable. Ces objectifs à l’échelle mondiale. Un grand nombre de parties
QH SHXYHQW ÇWUH DWWHLQWV TXH JU¿FH ½ GHV SURFHVVXV prenantes issues de la communauté d’Internet
qui garantissent la participation effective du public.
Les accords commerciaux actuels sont négociés possèdent de vastes connaissances sur les questions
dans des instances closes, opaques et non tenues techniques et stratégiques, et savent parfaitement
de rendre des comptes, qui sont dépourvues de comment maîtriser toutes les subtilités que comportent
garanties démocratiques et sont vulnérables à des les questions liées à Internet. Les responsables de
LQƅXHQFHV LQGXHV &H QpHVW SDV MXVWH XQH TXHVWLRQ
l’élaboration des politiques commerciales auraient
GH SULQFLSH}  OH FDUDFWÅUH VHFUHW GHV SRXUSDUOHUV
HPSÇFKH OHV QÆJRFLDWHXUV GpDYRLU DFFÅV ½ WRXV avantage à engager le dialogue avec ces acteurs
les points de vue et exclut de nombreuses parties pour faire en sorte que tout accord portant sur ces
prenantes possédant des connaissances spécialisées questions soit réalisable du point de vue opérationnel,
avérées qui serait précieuse pour les négociateurs. politiquement viable et peu susceptible d’avoir des
Cela est particulièrement frappant en ce qui
conséquences négatives imprévues.
concerne les questions qui ont des répercussions sur
l’environnement numérique et connecté, qui ont été 4XpLPSOLTXHUDLWXQWHOGLDORJXHDYHFGHVLQWHUORFXWHXUV
de plus en plus intégrées aux accords commerciaux
SOXVQRPEUHX[}"8QSRLQWGHGÆSDUWTXLSRXUUDLWÇWUH
conclus au cours des deux dernières décennies.
SULVHQFRPSWHDÆWÆGÆƄQLGDQVXQOLYUHEODQFSXEOLÆ
Certaines parties prenantes ont également exprimé des UÆFHPPHQWSDUOH)RUXPÆFRQRPLTXHPRQGLDO 'UDNH
préoccupations au sujet de divers aspects importants  6RQDXWHXUSODLGHHQIDYHXUGHWURLVPRGHVGH
des règles applicables aux échanges commerciaux coopération coordonnés qui pourraient petit à petit
dans l’économie numérique. Au nombre des points amener les gouvernements à adopter des normes
sujets à controverse, il convient de mentionner FRPPXQHV EÆQÆƄFLDQW GpXQ YDVWH FRQVHQVXV SRXU
l’inclusion de dispositions relatives à la propriété OHV ƅX[ GH GRQQÆHV WUDQVIURQWDOLHUV HW OHV SROLWLTXHV
intellectuelle, au chiffrement, aux codes sources, à la de localisation des données. Ces trois modes sont
responsabilité des intermédiaires, à la neutralité des examinés ci-après.
UÆVHDX[DX[FRXUULHOVLQGÆVLUDEOHV½OpDXWKHQWLƄFDWLRQ
et à la protection des consommateurs. Alors que de a. Forums intergouvernementaux n’ayant
nombreux experts d’Internet tiennent à faire en sorte
pas pour objet la conclusion de traités
que les accords commerciaux ne soient pas utilisés Le premier mode de coopération prend en compte
pour contester les règles de protection de la vie privée OH UÑOH GHV IRUXPV LQWHUJRXYHUQHPHQWDX[ QpD\DQW

88 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE V. ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET GOUVERNANCE D’INTERNET

pas pour objet la conclusion de traités. Les débats ouvertes, transparentes et inclusives que possible
qui ont lieu au sein de ces forums, avec les avis ORUVGHOpDGRSWLRQGHVSURJUDPPHVHWPÇPHORUVGH
fournis par les acteurs du milieu, pourraient apporter l’élaboration et de la mise en œuvre des règles, tout
une contribution en analysant les questions en jeu en préservant les pouvoirs des gouvernements dans
HWHQPHWWDQWHQOXPLÅUHOHVFRØWVHWDYDQWDJHVGHV la prise des décisions.
différentes approches pour les pays ayant atteint
&HOD SRXUUDLW ÇWUH UÆDOLVÆ HQ FUÆDQW XQ V\VWÅPH ½
différentes phases de développement. En élaborant
deux niveaux et à cercles concentriques. Le premier
collectivement des déclarations interprétatives
cercle comprendrait des experts provenant de la
GpLQWHQWLRQV PXWXHOOHV QRQ FRQWUDLJQDQWHV VDQV ÇWUH
communauté d’Internet et des milieux commerciaux, et
soumis à la pression immédiate des négociations
notamment des principales entreprises et associations
commerciales, ils pourraient faire progresser le
du secteur, d’organes techniques, de la société civile,
niveau des connaissances sur les procédures et les
d’organismes universitaires et de recherche, des
questions de fond pour tous et préparer le terrain
instances gouvernementales et des organisations
pour les milieux commerciaux. Des travaux portant
internationales, dans le cadre d’une relation d’égal à
sur des thèmes connexes ont commencé au sein
égal. Les participants pourraient se réunir en personne
de certaines instances intergouvernementales telles
ou virtuellement sur une plateforme hébergée par une
TXHOH*OH*HWOp2&'( YRLU'UDNH PDLV
ou plusieurs organisations pour cerner les problèmes
les progrès accomplis seraient plus grands avec
HW GÆWHUPLQHU OHV FRØWV HW OHV DYDQWDJHV DVVRFLÆV
plus de cohérence et de coordination, et avec une
aux différentes approches stratégiques aux niveaux
participation accrue des pays en développement. La
national et mondial.
&18&('HVWSUÇWH½VRXWHQLUOHVHIIRUWVGÆSOR\ÆVSDU
les pays en développement pour élaborer des lois sur Trois modèles pourraient servir à alimenter la
la protection des données et de la vie privée qui soient UÆƅH[LRQ}
en concordance avec les instruments internationaux • /DFUÆDWLRQGpXQHFRPPLVVLRQTXLDXUDLWXQHGXUÆH
et régionaux pertinents, et elle pourrait offrir une déterminée et dont le mandat serait de produire
SODWHIRUPH JU¿FH ½ ODTXHOOH LO VHUDLW SRVVLEOH GH des recommandations et des analyses d’appui.
promouvoir un dialogue multipartite sur cette question La Commission mondiale sur la gouvernance
à l’échelle nationale, régionale et mondiale (CNUCED, d’Internet a publié un rapport général et plus de
D  } GRFXPHQWV ÆWDEOLV SDU OHV PHPEUHV GH VRQ
réseau consultatif mondial pour la recherche
b. Dialogue inclusif pour la formation ˆ}5HVHDUFK$GYLVRU\1HWZRUN}˜ TXLVHSHQFKHQW
de consensus sur des questions précises. La Commission
Un second mode de coopération prend en compte PRQGLDOHVXUODVWDELOLWÆGXF\EHUHVSDFH ˆ}*OREDO
la recherche de moyens d’accomplir des progrès en &RPPLVVLRQ RQ WKH 6WDELOLW\ RI &\EHUVSDFH} ˜
établissant un dialogue inclusif en vue d’aboutir à un *&6& TXLDÆWÆFUÆÆHHQHWFRQVDFUHVRQ
consensus. Il existe différentes options pour permettre attention à des thèmes plus étroitement ciblés, suit
la participation de parties prenantes multiples. Dans une approche similaire 
les cas où la gouvernance d’Internet est prise en • Un mandat à durée indéterminée. Cette approche
charge par des organismes locaux, les parties D ÆWÆ DSSOLTXÆH SDU OH )LVVLOH 0DWHULDOV :RUNLQJ
prenantes s’attendent à participer pleinement, dans le *URXS JURXSHGHWUDYDLOVXUOHVPDWLÅUHVƄVVLOHV 
cadre d’une relation entre homologues ou sur un pied coalition non gouvernementale indépendante de
d’égalité, à la prise de décisions. Or, dans le contexte SOXVGH}RUJDQLVDWLRQVTXLzXYUH½ODSUÆYHQWLRQ
des processus intergouvernementaux inclusifs, les du terrorisme nucléaire. Il comprend un comité de
attentes sont limitées et ne vont par exemple pas direction, des groupes de travail, des organisations
au-delà de la possibilité de participer au dialogue membres, des organisations partenaires et
et de soumettre des documents dans le cadre d’un GpDXWUHVÆOÆPHQWVLVVXVGHVPLOLHX[VFLHQWLƄTXHVHW
processus dans lequel les gouvernements conservent politiques. Il effectue un suivi des tendances, publie
OH FRQWUÑOH ƄQDO VXU OD SULVH GH GÆFLVLRQV (Q FH TXL des rapports et formule des recommandations
FRQFHUQH OHV ƅX[ GH GRQQÆHV WUDQVIURQWDOLHUV HW OHV sur les stratégies. Un modèle plus élaboré, lui
questions connexes, il vaudrait la peine d’envisager aussi à durée indéterminée, est mis en œuvre par
le recours à des approches qui soient aussi le Réseau des solutions pour le développement

89
GXUDEOHTXLDÆWÆODQFÆHQVRXVOHVDXVSLFHV d’analyses et d’échanges de vues pour promouvoir
du Secrétaire général de l’ONU. Il est doté d’un l’acquisition collective de connaissances, l’élaboration
VHFUÆWDULDW GpXQ FRQVHLO VXSUÇPH GpXQ FRPLWÆ de normes internationales et l’adoption de critères de
exécutif et d’un conseil consultatif universitaire, et base pour la convergence des politiques nationales.
comprend des associations membres qui ont des Une démarche évolutive de ce genre pourrait offrir
liens avec l’ONU tout en étant indépendantes de aux gouvernements des pays en développement la
celle-ci  possibilité de décrire les contraintes auxquelles ils
• ¦WDEOLVVHPHQW GH OLHQV DYHF XQH RX SOXVLHXUV doivent faire face et d’exprimer leurs préférences. Dans
organisations internationales. Un troisième OH PÇPH WHPSV OHV SDUWLHV SUHQDQWHV LQWÆUHVVÆHV
modèle pourrait prendre la forme d’une structure seraient en mesure de suivre l’évolution générale des
étroitement liée à une ou plusieurs organisations pourparlers et d’y ajouter leurs points de vue et leurs
internationales compétentes. Par exemple, une UHVVHQWLVFHTXLDXUDLWSRXUHIIHWHQƄQGHFRPSWHGH
étude a proposé que l’OMC crée un groupe renforcer leur adhésion et leur soutien aux politiques
externe d’experts qui préconiserait les mesures à commerciales touchant à Internet.
prendre pour promouvoir le commerce numérique
Ce recalibrage et cette mise en concordance
0HOW]HU &HODLPSOLTXHUDLWODPLVHHQSODFH
pourraient faire intervenir plusieurs éléments de
d’un registre dans lequel seraient consignées des
informations et des idées sur les relations entre procédure et de fond. En ce qui concerne les règles
l’économie numérique et le système, les règles et commerciales existantes, une évaluation ciblée
les accords du commerce international. Alors que pourrait viser à préciser l’applicabilité de l’Accord
FHWWHSURSRVLWLRQYLVH½DWWULEXHUXQUÑOHFHQWUDO½ général sur le commerce des services (AGCS) et
l’OMC, ses éléments de base pourraient également des engagements nationaux dans le contexte du
avoir des liens avec d’autres organisations et commerce dans l’économie numérique. Compte
processus dans la mesure où cela serait approprié. tenu du fait que les liens susceptibles d’exister entre
ces travaux et les pressions exercées en faveur de la
Le cercle externe du mode de coopération tenue de nouvelles négociations pourraient ralentir les
multipartite pourrait comprendre toute une gamme progrès. Il serait probablement utile d’examiner les
de parties prenantes intéressées, l’accent étant mis questions à débattre dans une instance n’ayant pas
sur son caractère inclusif. Des plateformes en ligne vocation de servir à la conduite de négociations.
pourraient donner au public l’accès aux documents
pertinents et aux rapports d’étape, et offrir des En ce qui concerne l’adoption éventuelle de nouvelles
possibilités d’apporter une contribution aux structures règles commerciales, il sera important de déterminer
intergouvernementales et multipartites mentionnées les questions à aborder en appliquant des mesures
plus haut. Des plateformes permettant les face-à-face FRPPHUFLDOHVFRQWUDLJQDQWHVSOXWÑWTXpHQD\DQWUHFRXUV
SRXUUDLHQWÇWUHFUÆÆHVGDQVOHFRQWH[WHSDUH[HPSOH à d’autres mécanismes. La question de savoir si de telles
de la Semaine du commerce électronique de la règles commerciales devraient avoir une portée large ou
CNUCED, du nouveau Groupe intergouvernemental étroite est sujette à controverse. Les types de processus
d’experts du commerce électronique et de l’économie fondés sur des analyses et des échanges de vues
QXPÆULTXH GH OD &18&(' RX GX )RUXP VXU OD mentionnés plus haut peuvent contribuer à améliorer
gouvernance d’Internet. Une telle approche serait les chances d’obtenir des résultats politiquement
propice au partage d’idées et de points de vue, tout acceptables. Différents acteurs faisant partie des
en conférant une légitimité politique et en accordant secteurs gouvernemental et non gouvernemental
un soutien aux initiatives stratégiques nationales et militeront probablement en faveur de l’adoption de
mondiales. listes différentes de choses à faire et à ne pas faire en
FH TXL FRQFHUQH OHV QRXYHOOHV UÅJOHV TXL SRXUURQW ÇWUH
c. Processus intergouvernementaux DGRSWÆHV ,O VHUD SHXWÇWUH QÆFHVVDLUH GpH[DPLQHU
d’élaboration de politiques commerciales V\VWÆPDWLTXHPHQWFHVGLIIÆUHQFHVHWOHXUUDLVRQGpÇWUH
Le troisième mode de coopération a trait au ce qui pourra avoir pour effet d’enrichir les processus
travail entrepris dans le cadre des initiatives GpÆODERUDWLRQGHVSROLWLTXHVFRPPHUFLDOHVHWHQƄQGH
intergouvernementales d’élaboration des politiques FRPSWHGHUHQIRUFHUOHXUOÆJLWLPLWÆ,OSRXUUDLWÇWUHXWLOH
commerciales. Les négociations commerciales de mettre en jeu, dans ce contexte, des mécanismes
SRXUUDLHQW ÇWUH ÆFODLUÆHV SDU XQH SOXV YDVWH PDWULFH multipartites non axés sur la tenue de négociations.

90 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE V. ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX ET GOUVERNANCE D’INTERNET

(Q RXWUH LO GHYUDLW ÇWUH SRVVLEOH GpDPÆOLRUHU OD concernent Internet. Au niveau bilatéral, un certain
transparence des négociations commerciales futures nombre d’accords de libre-échange comprennent
VH UDSSRUWDQW ½ ,QWHUQHW %LHQ TXpLO SXLVVH ÇWUH désormais des dispositions relatives au commerce
nécessaire de procéder de la manière classique à ÆOHFWURQLTXH HW DX[ ƅX[ GH GRQQÆHV WUDQVIURQWDOLHUV
l’échange des concessions qui seront prévues dans Certains accords plurilatéraux contiennent également
les listes nationales, la sélection des questions à des clauses similaires, mais leur avenir était, à la date
aborder et l’élaboration de normes et règles inscrites de rédaction du présent rapport, hautement incertain.
dans les régimes pourrait avoir lieu de manière plus Au niveau mondial également, on ne sait toujours
ouverte. Les gouvernements pourraient solliciter des pas si et comment les questions liées au commerce
avis et partager les textes proposés, et des réunions électronique et à l’économie numérique seront prises
multipartites pourraient évaluer les questions à régler en compte dans les activités futures de l’OMC.
sans que les participants soient soumis aux pressions
/H PRPHQW HVW SHXWÇWUH RSSRUWXQ GpH[DPLQHU OHV
inhérentes aux négociations commerciales, après
RSWLRQVJU¿FHDX[TXHOOHVLOVHUDLWSRVVLEOHGHGRQQHU
TXRLOHVUÆVXOWDWVDLQVLREWHQXVSRXUUDLHQWÇWUHVRXPLV
un nouvel élan aux échanges de vues consacrés
à l’examen des négociateurs.
à ces questions sans compromettre les résultats
(QƄQLOSHXWÇWUHVRXKDLWDEOHGHUHQIRUFHUODSDUWLFLSDWLRQ éventuels. Il vaudrait la peine d’étudier les moyens de
des parties prenantes de la communauté d’Internet et renforcer le processus d’élaboration des politiques
d’autres parties intéressées aux processus nationaux commerciales applicables aux questions liées à
de consultation sur le commerce. Les gouvernements Internet en ouvrant le débat aux parties prenantes
des pays développés et des pays en développement compétentes, en particulier à celles qui ont acquis de
GRLYHQW VpHIIRUFHU GH PRELOLVHU SOXV HIƄFDFHPHQW OHV vastes connaissances sur Internet. Comme noté plus
SDUWLHVVXVFHSWLEOHVGpÇWUHLQWÆUHVVÆHVHWOHVDFWHXUV haut, les responsables de l’élaboration des politiques
QRQJRXYHUQHPHQWDX[GRLYHQWÇWUHSUÇWV½SURƄWHUGHV FRPPHUFLDOHV DXUDLHQW SHXWÇWUH LQWÆUÇW ½ ÆFKDQJHU
possibilités qui s’offrent ainsi à eux. GHVYXHVDYHFFHVDFWHXUVDƄQGHIDLUHHQVRUWHTXH
tout accord portant sur ces questions soit applicable
sur le plan opérationnel, politiquement viable et peu
C. CONCLUSIONS susceptible d’avoir des conséquences imprévues et
À mesure que le commerce international subit les QÆIDVWHV,OIDXWHVSÆUHUTXHOpDQDO\VHƄJXUDQWGDQVOH
effets de plus en plus marqués de la conversion des présent chapitre permettra de dégager des idées utiles
activités économiques au numérique, il est de plus qui contribueront à enrichir le débat stratégique qui
en plus nécessaire que les pays s’interrogent sur la aura lieu à l’avenir et à le rendre mutuellement fructueux
meilleure manière de prendre en compte l’interaction pour l’élaboration des politiques commerciales et de
entre les politiques commerciales et celles qui celles qui s’appliquent à Internet.

91
NOTES
 $XVWUDOLH %UXQÆL 'DUXVVDODP &DQDGD &KLOL ¦WDWV8QLV -DSRQ 0DODLVLH 0H[LTXH 1RXYHOOH=ÆODQGH 3ÆURX
6LQJDSRXUHW9LHW1DP/H}MDQYLHUOHV¦WDWV8QLVRQWGÆFLGÆGHVHUHWLUHUGHFHWDFFRUG
 Australie, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, États-Unis, Hong Kong (Chine), Islande, Israël, Japon, Liechtenstein,
Maurice, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Panama, Pérou, province chinoise de Taiwan, République
de Corée, Suisse, Turquie et Union européenne.
 :70,1  '(&
 :7/
 (QMXLQOHVPHPEUHVGHOp$&('ÆWDLHQWOp$UJHQWLQHOH&KLOLOD&RORPELHOH&RVWD5LFDOH.D]DNKVWDQOH
Kenya, le Mexique, la Moldova, le Nigéria, le Pakistan, Sri Lanka et l’Uruguay.
 Voir, par exemple, KWWSVZZZLSZDWFKRUJZHEORJZSFRQWHQWXSORDGV)('VPDSSLQJH7UDGHIRU
$OOLQWR7UDGH3ROLF\$SULOSGI"HI.
 Voir KWWSVZZZEPZLUHJLVWULHUXQJGH*7,:*)HEUXDU\SGI*7,:*GLVFXVVLRQ
SDSHU(FRPPHUFH:725XOHVDQG57$VSGI.
 :7*&:
 Pour deux représentations graphiques de l’écosystème différentes mais apparentées, voir le diagramme établi
par Internet Society à l’adresse KWWSFRQWHQWQHWPXQGLDOEUƄOHVSQJ, ainsi que celui élaboré par l’ICANN
à l’adresse KWWSVZZZLFDQQRUJVLWHVGHIDXOWƄOHVDVVHWVJRYHUQDQFH[PDUHQSQJ (sites
FRQVXOWÆVOHer}MXLQ 
 L’ODTN est un groupe expert d’acteurs représentant les internautes, les consommateurs, les entreprises
innovantes, les institutions culturelles et les spécialistes.
 9RLUˆ}'ÆFODUDWLRQGH%UX[HOOHVVXUOHFRPPHUFHHW,QWHUQHW}˜}PDUVFRQVXOWDEOH½OpDGUHVVHKWWSVZZZ
HIIRUJƄOHVEUXVVHOVBGHFODUDWLRQSGI VLWHFRQVXOWÆOHer}MXLQ 
 3DUH[HPSOHYRLUODSXEOLFDWLRQGX%XUHDXHXURSÆHQGHVXQLRQVGHFRQVRPPDWHXUV %(8& LQWLWXOÆHAnalysis of
WKH7L6$HFRPPHUFHDQQH[ UHFRPPHQGDWLRQVWRWKHQHJRWLDWRUV7L6$OHDNVVHSWHPEUH KWWSZZZ
EHXFHXSXEOLFDWLRQVEHXF[BODXBEHXFVBDQDO\VLVBHFRPPHUFHBWLVDBSGIVLWHFRQVXOWÆOHer}MXLQ
 HWOHVFRQGLWLRQVQRQQÆJRFLDEOHVÆQRQFÆHVSDUOp('5LHQFHTXLFRQFHUQHOH3DUWHQDULDWWUDQVDWODQWLTXHGH
FRPPHUFH HW GpLQYHVWLVVHPHQW MDQYLHU  KWWSVHGULRUJƄOHV77,3BUHGOLQHVBSGI, site consulté le
er}MXLQ /H%(8&HWOp('5LVRQWGHVFRDOLWLRQVGHHW}RUJDQLVDWLRQVGHODVRFLÆWÆFLYLOHUHVSHFWLYHPHQW
 9RLU}KWWSVF\EHUVWDELOLW\RUJ.
 9RLU}KWWSZZZIPZJRUJ.
 9RLU}KWWSXQVGVQRUJ.

92 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


POLITIQUES DE PROMOTION DU
COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

Les responsables de l’élaboration des politiques qu’ils occupent à l’interface entre le commerce
VRQW FRQIURQWÆV ½ OD W¿FKH JLJDQWHVTXH TXH et l’économie numérique. Il commence par
représente pour eux la nécessité de suivre le mettre en lumière la nécessité d’adopter une
rythme rapide de l’évolution technologique, approche intersectorielle et multipartite vis-à-vis
de combler les lacunes dues à la pénurie de la formulation des politiques et stratégies. La
généralisée de données pertinentes et de VHFWLRQ}%DERUGHHQVXLWHOHFKRL[GHVPR\HQV½
s’accommoder du degré élevé d’incertitude mettre en œuvre pour réduire les divers fossés
ressentie au sujet de l’avenir. Les obstacles à numériques et stimuler l’utilisation des TIC. La
surmonter à cet égard dépendent fortement VHFWLRQ} & DQDO\VH OHV PR\HQV GH UHQIRUFHU OD
du contexte. On observe entre les pays capacité des MPME d’exporter des biens et
d’importantes variations, en fonction de leur services dans le cadre de leur participation à
degré de préparation à participer à l’économie l’économie numérique, et plus particulièrement
numérique et de leur volonté d’exploiter les aux chaînes de valeur mondiales, en tirant parti
avantages qu’elle offre, les PMA accusant les GXUÑOHMRXÆSDUGHVRUJDQLVDWLRQVGHSURPRWLRQ
UHWDUGV OHV SOXV ƅDJUDQWV 3RXU TXH SHUVRQQH du commerce et en améliorant la logistique
FRPPHUFLDOH/DVHFWLRQ}'SRUWHVXUOHGÆƄGH
QHVRLWODLVVÆGHFÑWÆGDQVFHWWHWUDQVLWLRQYHUV
OD IRUPDWLRQ GH PDLQGpzXYUH /D VHFWLRQ} ( D
l’économie numérique, il est par conséquent
WUDLW ½ OD UÆJOHPHQWDWLRQ GHV ƅX[ GH GRQQÆHV
nécessaire que des efforts soient déployés
transfrontaliers dans l’économie numérique.
à l’échelle mondiale pour fournir un appui
/DVHFWLRQ})FRQFOXWHQVRXOLJQDQWODQÆFHVVLWÆ
approprié à ceux qui en ont besoin.
GpDXJPHQWHU IRUWHPHQW OpDLGH ƄQDQFLÅUH HW
Le présent chapitre porte sur des domaines d’autres formes d’assistance pour renforcer les
VWUDWÆJLTXHV TXL UHYÇWHQW XQH LPSRUWDQFH capacités des pays en développement dans
particulière compte tenu de la place spéciale des domaines critiques.
32/,7,48(6'(352027,21'8&200(5&(
(7'8'e9(/233(0(17
'$16/¶e&2120,(180e5,48(
eGXFDWLRQ
HWFRPSpWHQFHV
$XJPHQWHUOD
FRQQHFWLYLWp
$GDSWHUOHVV\VWÅPHVGpÆGXFDWLRQ
LQIRUPDWLTXH HWGHIRUPDWLRQ
SRXUSHUPHWWUHOpDFTXLVLWLRQGHVFRPSÆWHQFHV
$VVXUHU OHIRQFWLRQQHPHQW QÆFHVVDLUHVGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH
GpXQPDUFKÆGHV
WÆOÆFRPPXQLFDWLRQV ¦ODUJLUODJDPPHGHVSRVVLELOLWÆVRIIHUWHV
RXYHUWWUDQVSDUHQWHW DX[WUDYDLOOHXUVHWDX[HQVHLJQDQWVSRXU
ÆTXLWDEOH OHXUSHUPHWWUHGHVXLYUHGHVIRUPDWLRQV
GHUHF\FODJHHWGpDXJPHQWHUOHQLYHDX
$WWLUHUOHV GHOHXUVFRPSÆWHQFHV
LQYHVWLVVHPHQWV
HWIDFLOLWHUOHVLPSRUWDWLRQV 8WLOLVHUOHVSROLWLTXHVGHUHGLVWULEXWLRQ
GHVPDWÆULHOVHWVHUYLFHV SRXUDWWÆQXHUOHULVTXHGpDXJPHQWDWLRQGHOD
DSSURSULÆVSRXUODPLVHHQ SRODULVDWLRQHWGpLQÆJDOLWÆVGHUHYHQXV
SODFHGHVLQIUDVWUXFWXUHV
QÆFHVVDLUHV

&RPPHUFH
)OX[GHGRQQpHV
WUDQVIURQWDOLHUV
$GDSWHUOHVSROLWLTXHV
GHSURPRWLRQGXFRPPHUFH
8QGpILVWUDWpJLTXH
½OpÆFRQRPLHQXPÆULTXH PXOWLGLPHQVLRQQHO ¦WDEOLU
/HVRUJDQLVDWLRQVGH OpÆTXLOLEUH
SURPRWLRQGXFRPPHUFH HQWUH
SHXYHQWLQWÆJUHUGHV
RXWLOVQXPÆULTXHV DX[ $LGH /DQÆFHVVLWÆ
VHUYLFHVTXpHOOHVRIIUHQW LQWHUQDWLRQDOH SRXUOHVHQWUHSULVHVGHFROOHFWHU
DX[SHWLWHVHQWUHSULVHV HWGpDQDO\VHUGHVGRQQÆHVSRXU
LQQRYHUHWDXJPHQWHUOHXUHIILFDFLWÆ

/RJLVWLTXH
$XJPHQWHUOpDLGH /HVSUÆRFFXSDWLRQV
FRPPHUFLDOHQXPÆULVDWLRQ
LQWHUQDWLRQDOHDX[SD\V GHVGLYHUVHVSDUWLHVSUHQDQWHV
HWFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
HQGÆYHORSSHPHQW HQFHTXLFRQFHUQHODVÆFXULWÆ
3RVVLELOLWÆVGHSUDWLTXHU OHUHVSHFWGHODYLHSULYÆHHWOD
7LUHUSDUWLGHOpLQLWLDWLYH eTrade
DFWLYHPHQWOHFRPPHUFH for all (etradeforall.org) SURSULÆWÆGHVGRQQÆHV
ÆOHFWURQLTXH 3URJUHVVHUGDQVODYRLH
WUDQVIURQWDOLHU PHQDQW½OpDGRSWLRQ
1RXYHOOHVWHFKQRORJLHV GpXQHLQLWLDWLYHIÆGÆUDWULFH
/HVQLYHDX[GHVRXWLHQ RXGpXQSHWLWQRPEUHGpLQLWLDWLYHV
DLGDQW½WURXYHUOpLWLQÆUDLUHOH
FRPSDWLEOHV½OpÆFKHOOH
SOXVDYDQWDJHX[HWWUDQVSRUWHU DFWXHOVVRQWLQVXIILVDQWV LQWHUQDWLRQDOHHQPDWLÅUH
GHVPDUFKDQGLVHVVXUGH
GHGRQQÆHV
JUDQGHVGLVWDQFHV 12 % /DSDUWUÆVHUYÆH
&RQGLWLRQVSURFÆGXUHV
DX[7,&GDQVOpDLGH
HWUHVVRXUFHV WRWDOHDXFRPPHUFH
HVWWRPEÆHGH
SRXUOHV030( $idH WRWDOH HQ½
DX HQ
FRPPHUFH
CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

A. PRISE EN COMPTE aux réseaux et les télécommunications, de sorte qu’ils


sont souvent obligés de s’adresser à des sources
DU CARACTÈRE situées à l’étranger pour se procurer des technologies,
INTERSECTORIEL DU matériels et services numériques.
DÉFI STRATÉGIQUE 'pXQDXWUHFÑWÆGHVÆFRQRPLHVIRUWHVH[SORLWDQWOHV
À SURMONTER avantages des réseaux risquent de créer des situations
de quasi-monopole, ce qui suscite des inquiétudes
Comme on a pu le voir aux chapitres précédents, la
quant à la politique de la concurrence et à la protection
numérisation ouvre la porte à l’adoption de nouveaux
du consommateur. Au nombre des questions les
PR\HQV GH IDLUH IDFH ½ GH PXOWLSOHV GÆƄV SRXU OH
plus pressantes auxquelles les pays développés
GÆYHORSSHPHQW WHOV TXH OpLQFOXVLRQ ƄQDQFLÅUH
comme les pays en développement doivent faire face
l’autonomisation économique des femmes, l’utilisation
ƄJXUHQWOpHPSULVHTXpRQWVXUOHPDUFKÆOHVHQWUHSULVHV
de différents modes d’intégration aux chaînes de
occupant une position dominante dans le secteur des
valeur mondiales et l’amélioration des résultats
technologies de pointe, les modèles d’affaire novateurs,
commerciaux. Toutefois, elle entraîne également déjà
les problèmes de compatibilité entre les nouveaux
des perturbations pour de nombreuses industries
PDUFKÆVHWOHVUÅJOHPHQWVOHVUÑOHVHWUHVSRQVDELOLWÆV
et chaînes de valeur, et elle continuera de le faire.
des plateformes, la marchandisation des données
Confrontés à cette réalité, les gouvernements n’ont
personnelles, le manque d’outils et de moyens de
d’autre choix que de réagir en adoptant de nouvelles
recours appropriés pour les autorités chargées de
politiques et stratégies dans une vaste gamme de
l’application des règlements, et la nécessité d’établir
domaines, au nombre desquels les infrastructures
une coopération à l’échelle internationale.
informatiques, l’éducation et la formation, la
concurrence, les sciences, les technologies et Si la capacité de réglementation d’un pays en
l’innovation. développement est limitée, les consommateurs
HW OHV HQWUHSULVHV TXL \ VRQW ÆWDEOLV ULVTXHQW GpÇWUH
Les transformations résultant de la numérisation victimes d’actes frauduleux, de délits relevant de
varieront fortement d’un pays à l’autre. De nombreux la cybercriminalité et d’atteintes à leur vie privée
pays en développement, en particulier les PMA, font à mesure que les dispositifs intelligents sont de
face à divers obstacles à l’adoption et à l’utilisation plus en plus répandus dans un contexte où les
HIƄFDFHGHVWHFKQRORJLHVQXPÆULTXHV/HPDQTXHGH PÆFDQLVPHV GH SODQLƄFDWLRQ RX GH VXUYHLOODQFH VRQW
connaissances et de compétences parmi leur main- GÆƄFLHQWV'DQVGHWHOOHVFRQGLWLRQVFRPSWHWHQXGH
d’œuvre, l’instabilité de l’alimentation en courant l’augmentation des menaces à la cybersécurité, les
électrique, la connectivité médiocre et la largeur de pays en développement ont besoin de se doter des
bande limitée font obstacle aux efforts déployés pour capacités nécessaires pour lutter contre ces menaces
tirer parti du commerce électronique, de l’informatique étant donné qu’ils y sont particulièrement vulnérables
en nuage, des mégadonnées et de l’Internet des à l’heure actuelle.
objets. Par ailleurs, le manque de ressources
HPSÇFKH OHV SRXYRLUV SXEOLFV OHV HQWUHSULVHV HW %LHQ TXpLO VRLW GLIƄFLOH GH SUÆGLUH ½ TXHO PRPHQW OHV
les ménages de procéder aux investissements effets de la numérisation se manifestent dans un
nécessaires pour acquérir des dispositifs et matériels pays ou un secteur, les gouvernements devraient
de TIC. En outre, en raison de leur taille restreinte, commencer à évaluer sans tarder les répercussions
les secteurs locaux des TIC de nombreux pays en qui peuvent en résulter. De telles évaluations sont
développement ne disposent que d’une faible marge HVVHQWLHOOHV SRXU GÆƄQLU OHV W\SHV GH SROLWLTXHV HW
de manœuvre pour faciliter l’adoption de nouvelles PHVXUHVTXLSHXYHQWÇWUHDSSURSULÆHVSRXUVDLVLUGHV
solutions technologiques, d’adapter ou concevoir les occasions et se prémunir contre les risques. Pour de
applications et logiciels nécessaires, et d’analyser les nombreux pays en développement, la formulation
GRQQÆHVTXLSRXUUDLHQWOHVDLGHU½SURƄWHUGHVDYDQWDJHV de politiques bien conçues et la mise en œuvre de
mesures adéquates seront importantes, notamment
offerts par l’économie numérique. La plupart des pays
pour éviter que leur retard ne s’accentue alors que
en développement accusent des retards en termes
l’économie numérique poursuit son évolution.
de capacités de production dans des domaines tels
que les capteurs intelligents, les systèmes intégrés, &KDTXH SD\V GRLW GÆƄQLU OHV UÆSRQVHV VWUDWÆJLTXHV
la conception de logiciels et les fournisseurs d’accès les mieux adaptées aux caractéristiques, priorités et

95
objectifs nationaux qui lui sont propres. En outre, les des membres dont certains appartiennent aux
PHVXUHVDGRSWÆHVGRLYHQWÇWUHSULVHVVLPXOWDQÆPHQW Ministères de l’information, de la technologie et
dans plusieurs domaines, étant donné que des GHVƄQDQFHV½OD%DQTXHGp¦WDWGX3DNLVWDQHWDX
interventions entreprises isolément dans un seul 3DNLVWDQ6RIWZDUH([SRUW%RDUG 
domaine à la fois n’auront que des effets limités. Par • $X &KLOL OH SURJUDPPH LQWLWXOÆ ˆ} $JHQGD 'LJLWDO
exemple, la présence d’une infrastructure appropriée }˜DÆWÆODQFÆSRXUIDLUHVXLWH½GHVFRQVXOWDWLRQV
QpDSSRUWHUD HQ HOOHPÇPH DXFXQ DYDQWDJH VL OHV qui ont été tenues entre le Gouvernement, le secteur
personnes et l’entreprise auxquelles elle est destinée privé, la société civile et les milieux universitaires.
sont dépourvues des compétences voulues pour en ,O ÆQRQFH } PHVXUHV GHVWLQÆHV ½ SURPRXYRLU OD
SURƄWHURXVLOHVFRQGLWLRQVQHVRQWSDVSURSLFHV&HOD connectivité, l’économie numérique, le commerce
VLJQLƄH TXpXQH FROODERUDWLRQ WUDQVVHFWRULHOOH HIƄFDFH et les droits des consommateurs, entre autres, qui
est nécessaire avec les pouvoirs publics comme GRLYHQW ÇWUH PLVHV HQ zXYUH SDU WURLV PLQLVWÅUHV
avec les autres parties prenantes. Les principaux gouvernementaux. Le Gouvernement a créé un
ministères dont il importe d’assurer la mobilisation portail destiné à permettre aux citoyens de suivre
sont notamment ceux qui sont responsables de la les progrès réalisés sur la voie de la mise en œuvre
MXVWLFH GHV ƄQDQFHV GH OpÆGXFDWLRQ GHV VFLHQFHV GHFHSURJUDPPH}
des technologies et de l’innovation, des TIC, • En Allemagne, le Ministère fédéral des affaires
des services de transport, du commerce et des économiques et de l’énergie et le Ministère fédéral
investissements, du développement rural et de de l’éducation et de la recherche ont créé un
l’emploi. En outre, il faudrait s’assurer la collaboration organisme de coordination constitué de parties
des organismes gouvernementaux compétents dans prenantes en vue d’évaluer la stratégie à long
les secteurs de la réglementation et de la promotion, WHUPH GX SURJUDPPH ˆ} ,QGXVWULH } ˜ 2&'(
des services postaux, des associations nationales du D 
secteur informatique, des chambres de commerce,
des milieux universitaires et des organisations de Le caractère intersectoriel des effets de la numérisation
FRQVRPPDWHXUV OH FDV ÆFKÆDQW &18&(' E  a amené les pays développés à examiner de près les
Lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des questions en cause et les répercussions politiques
mesures stratégiques appropriées, les pouvoirs à prévoir dans le cadre du projet de l’OCDE intitulé
publics peuvent tirer parti des dialogues établis avec ˆ} 9HUV OH QXPÆULTXH} ˜ HQFDGUÆ} 9,  /HV SD\V HQ
les représentants du secteur privé, de la société civile et développement, au nombre desquels les PMA, vont
des milieux techniques et universitaires. Les échanges ressentir un besoin croissant de procéder à des
GH YXHV DLQVL HQJDJÆV SHXYHQW ÇWUH RUJDQLVÆV GH échanges de vues similaires aux niveaux national,
différentes manières, notamment par l’entremise de régional et mondial. Tout en visant à créer un climat
conseils ou comités consultatifs, d’équipes spéciales économique propice à l’exploitation des possibilités
ou de processus de consultation. créées par l’économie numérique, les gouvernements
devraient combiner ces efforts aux activités qu’ils
Plusieurs pays, qu’ils soient développés ou en
entreprennent pour promouvoir les objectifs pertinents
développement, ont cherché à adapter leurs politiques
ƄJXUDQW GDQV OH SURJUDPPH GH GÆYHORSSHPHQW GH
et stratégies à l’évolution de l’économie numérique et
leur pays, notamment en vue de la réalisation des
RQW½FHWWHƄQÆWDEOLGLYHUVHVIRUPHVGHFROODERUDWLRQ
ODD. La première étape de l’élaboration de politiques
interagences dans ce contexte. Les exemples suivants
SHUWLQHQWHV FRQVLVWH ½ GÆƄQLU FODLUHPHQW OHV REMHFWLIV
VRQWSDUWLFXOLÅUHPHQWUHSUÆVHQWDWLIV}
HW½LGHQWLƄHUOHVSUREOÅPHVÆYHQWXHOV
• Au Rwanda, qui appartient à la catégorie des
PMA, le Président Kagamé s’est personnellement Le nouveau Groupe intergouvernemental d’experts du
déclaré en faveur de la transformation numérique commerce électronique et de l’économie numérique
de l’économie de son pays  créé par la CNUCED offre aux États membres la
• $X 3DNLVWDQ OH *RXYHUQHPHQW D FUÆÆ HQ  possibilité de participer à des débats multilatéraux sur
un groupe de travail de haut niveau chargé des questions stratégiques pertinentes. Ce groupe
d’élaborer un cadre stratégique pour le commerce SRXUUDLW EÆQÆƄFLHU GH OD FUÆDWLRQ GpXQ JURXSH GH
ÆOHFWURQLTXH GX SD\V &H JURXSH TXL EÆQÆƄFLH travail sur la mesure du commerce électronique et
du plein appui du Premier Ministre, est dirigé de l’économie numérique. Il pourrait examiner les
par le Ministère du commerce et comprend moyens de promouvoir la production de statistiques

96 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

des questions en jeu, il faudra également veiller à


(QFDGUÆ9, 3URMHWˆ}9HUVOHQXPÆULTXH}˜GHOp2&'(
donner suite aux débats stratégiques en fournissant
Reconnaissant que les avantages résultant de la révolution une assistance internationale appropriée à de
numérique s’accompagnent immanquablement de nombreux pays en développement, et en particulier
SHUWXUEDWLRQV Op2&'( D RIƄFLHOOHPHQW ODQFÆ HQ MDQYLHU DX[30$ YRLUODVHFWLRQ})FLDSUÅV 
XQSURMHWLQWLWXOƈ}9HUVOHQXPÆULTXH}3RXUXQH
transformation au service de la croissance et du bien-
ÇWUH} ˜ &H SURMHW DSSHOOH OpDWWHQWLRQ VXU OD QÆFHVVLWÆ B. RÉDUCTION DES
d’adopter une approche stratégique cohérente et
globale pour exploiter les avantages résultant de la
ÉCARTS DANS
WUDQVIRUPDWLRQQXPÆULTXH*U¿FH½FHSURMHWRQHVSÅUH L’UTILISATION
que les décideurs comprendront mieux la nature de la DES TECHNOLOGIES
transformation numérique qui est en train de se produire,
et qu’ils élaboreront des outils conçus pour créer un NUMÉRIQUES
climat politique qui permettra à leurs économies et Il est impératif de disposer d’une connectivité
leurs sociétés de prospérer dans un monde résolument VXIƄVDQWH DERUGDEOH HW ƄDEOH SRXU SHUPHWWUH DX[
tourné vers le numérique et les données.
personnes et aux entreprises de participer avec succès
La liste des principales instances contribuant à la ½ OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH FKDS} ,,  'DQV OHV SD\V HQ
réalisation de ce projet est révélatrice de l’étendue de la développement, il est par conséquent nécessaire
JDPPHGHVTXHVWLRQVVWUDWÆJLTXHVHQMHX} d’accélérer à titre prioritaire la création et le maintien
• /H&RPLWÆGHODFRQFXUUHQFH} en service d’une infrastructure numérique à haut débit,
ƄDEOHHWDERUGDEOHGHVVHUYDQWODSOXVJUDQGHSDUWLHGX
• Le Comité de la politique à l’égard des
FRQVRPPDWHXUV} territoire. Il importe de réduire les écarts entre les pays
et à l’intérieur de ceux-ci sur les plans de l’accès aux
• /H&RPLWÆGHODSROLWLTXHGHOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH}
technologies numériques et de leur utilisation pour
• Le Comité de l’industrie, de l’innovation et de maximiser les avantages escomptés et lutter contre
OpHQWUHSUHQHXULDW} les inégalités existantes ou nouvelles non seulement
• Le Comité des assurances et des pensions au niveau du revenu, mais aussi de la participation
SULYÆHV} des individus et des possibilités qui leur sont offertes
dans les domaines économique, social et politique.
• /H&RPLWÆGHVPDUFKÆVƄQDQFLHUV}
Il est essentiel d’améliorer la qualité et l’accessibilité
• /H&RPLWÆGHVDIIDLUHVƄVFDOHV} ƄQDQFLÅUHGHVVHUYLFHV½ODUJHEDQGHSRXUSHUPHWWUH
• /H &RPLWÆ GH OD SROLWLTXH VFLHQWLƄTXH HW que des investissements supplémentaires soient
WHFKQRORJLTXH} effectués dans les centres de données, l’informatique
• Le Comité des statistiques et de la politique
en nuage, les mégadonnées et l’Internet des objets,
VWDWLVWLTXH} ainsi que pour promouvoir leur utilisation (Global
&RQQHFWLYLW\,QGH[ 
• /H&RPLWÆGHVSROLWLTXHVÆFRQRPLTXHV}
La nécessité d’assurer la connectivité est clairement
• /H&RPLWÆGHVSROLWLTXHVGpÆGXFDWLRQ}
mentionnée dans le Programme de développement
• Le Comité de l’emploi, du travail et des affaires GXUDEOH ½ OpKRUL]RQ  3OXV GH OD PRLWLÆ GH OD
VRFLDOHV} population du monde n’est toujours pas connectée,
• /H&RPLWÆGHODJRXYHUQDQFHSXEOLTXH} et le rythme de croissance du taux de connectivité à
Internet et d’utilisation de ses ressources se ralentit
• Le Comité des échanges.
8QZLQ (QRXWUHWHOTXpLQGLTXÆDXFKDSLWUH},,
6RXUFH}2&'(E on ne peut que reconnaître la lenteur des progrès
DFFRPSOLVSRXUDWWHLQGUHODFLEOHUHOHYDQWGHOp2''}
qui consiste à accroître nettement l’accès aux TIC
pertinentes sur l’économie numérique dans les pays et à faire en sorte que tous les habitants des pays
en développement et servir de lieu de rencontre OHV PRLQV DYDQFÆV DLHQW DFFÅV ½ ,QWHUQHW ½ XQ FRØW
pour les bureaux de statistique nationaux et d’autres DERUGDEOHGpLFL½,GÆDOHPHQWLOIDXGUDLWTXHOD
organismes chargés de recueillir des données couverture du réseau à large bande et haut débit soit
SUÆVHQWDQWGHOpLQWÆUÇW&RPSWHWHQXGHODFRPSOH[LWÆ universelle, avec des mises à niveau périodiques des

97
infrastructures et une réduction, voire l’élimination, des D’autres études soulignent l’importance des réseaux
REVWDFOHV UÆJOHPHQWDLUHV LQMXVWLƄÆV DX[TXHOV GRLYHQW communautaires en tant que moyens d’atteindre les
faire face les fournisseurs de services désireux d’avoir SHUVRQQHVKDELWDQWOHV]RQHVUXUDOHVRXÆORLJQÆHVTXL
accès au réseau ou à d’autres services. À l’heure QHVRQWWRXMRXUVSDVFRQQHFWÆHV 5H\0RUHQR 
actuelle, le niveau de pénétration du haut débit dans
À l’occasion de la Semaine du commerce électronique
de nombreux pays en développement laisse beaucoup
 RUJDQLVÆH SDU OD &18&(' OHV SDUWLFLSDQWV
à désirer. Il est par conséquent encourageant de
ont lancé un appel à toutes les principales parties
FRQVWDWHU TXpHQ  SOXV GH } SD\V DYDLHQW
SUHQDQWHV SRXU TXpHOOHV SURSRVHQW XQH ˆ} QRXYHOOH
adopté des plans nationaux d’implantation de réseaux
GRQQH} ˜ DƄQ GpÆYLWHU TXH OH IRVVÆ QXPÆULTXH QH
½ODUJHEDQGHDORUVTXpLOQp\HQDYDLWTXHGL[DQV
GHYLHQQH XQ YÆULWDEOH DEËPH &18&(' J  ,OV
SOXVWÑW &RPPLVVLRQGXKDXWGÆELW 
ont encouragé les gouvernements à adopter des
Une partie de la solution consiste à augmenter les cadres stratégiques et des règlements conçus pour
investissements dans les infrastructures. La CNUCED créer un marché des télécommunications ouvert,
D HVWLPÆ TXH OHV FRØWV GpLQYHVWLVVHPHQW ½ SUÆYRLU WUDQVSDUHQW HW ÆTXLWDEOH DƄQ GpDWWLUHU GDYDQWDJH
SRXU DVVXUHU XQH FRXYHUWXUH * GH EDVH TXDVL d’investissements locaux et étrangers. Les mesures
XQLYHUVHOOH VpÆOÅYHUDLHQW ½ HQYLURQ } PLOOLDUGV GH proposées pour rendre plus abordable l’utilisation
dollars pour les pays en développement, et à moins du haut débit consistaient notamment à partager les
GH}PLOOLDUGVGHGROODUVSRXUOHV30$GHVPRQWDQWV LQIUDVWUXFWXUHV ½ JÆUHU HIƄFDFHPHQW OH VSHFWUH HW ½
SHXWÇWUH PRLQV UÆEDUEDWLIV TXH FH TXpRQ DXUDLW SX éviter d’appliquer des taxes et des droits d’importation
SHQVHU &18&(' E  &HWWH HVWLPDWLRQ ODLVVH élevés sur les matériels et services informatiques et de
penser que l’investissement nécessaire pour assurer télécommunication. Les participants ont également
un accès haut débit universel ne constitue pas un lancé un appel en faveur d’un partage plus intensif
obstacle insurmontable compte tenu des dépenses des pratiques optimales, notamment au sein des
d’équipement à effectuer au stade initial. organisations intergouvernementales compétentes, et
d’un renforcement plus actif des capacités dans les
Toutefois, pour augmenter la proportion de personnes
GRPDLQHV RÖ FHOD HVW MXVWLƄÆ 3RXU WLUHU SOHLQHPHQW
utilisant Internet, il faudra prendre des mesures pour
parti des avantages résultant de la numérisation
accroître la demande également. Dans les pays à
pour promouvoir le commerce, il faut que les
faible revenu, le faible degré d’adoption d’Internet
investissements effectués dans l’infrastructure des
HVW HQ SDUWLH GØ ½ XQ SRXYRLU GpDFKDW UHVWUHLQW ½ XQ
TIC aient lieu parallèlement à l’adoption de règlements
manque de sensibilisation aux avantages résultant de
appropriés, à la mise en œuvre de programmes de
l’utilisation d’Internet, à un niveau de compétences
formation adéquats et à la création d’organismes
LQVXIƄVDQW ½ XQ PDQTXH GH FRQƄDQFH YLV½YLV GX
FRPSÆWHQWV %DQTXH PRQGLDOH E}  %DQNROH et
cyberespace, et à l’absence de contenu approprié (par
al.}3DXQRYHW5ROOR 
exemple, dans la langue locale). Selon la Commission
VXU OH KDXW GÆELW   OHV PHVXUHV VXLYDQWHV RQW Il conviendrait d’accorder une attention particulière
réussi à inciter un nombre accru de personnes à à la lutte contre les inégalités entre les sexes dans
VH FRQQHFWHU ½ ,QWHUQHW}  D } DWWULEXWLRQ GH VXEVLGHV OpÆFRQRPLHQXPÆULTXH&RPPHRQOpDYXDXFKDSLWUH},,
directs aux groupes d’utilisateurs défavorisés pour l’écart entre les sexes dans l’utilisation des TIC est
leur permettre d’acheter des appareils et abaisser les plus prononcé dans les pays en développement, et
FRØWVGpXWLOLVDWLRQGp,QWHUQHW}E }UÆGXFWLRQGHODWD[H HQ SDUWLFXOLHU GDQV OHV 30$ 'DQV OH PÇPH RUGUH
sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits d’importation d’idées, le taux de participation des femmes dans le
VXU OHV PDWÆULHOV GH 7,&}  F } IRXUQLWXUH GpXQ DFFÅV cadre des professions spécialisées du secteur des
SXEOLF JUDWXLW ½ ,QWHUQHW}  G } FUÆDWLRQ GH FRQWHQXV TIC reste faible. À la suite des débats qui ont eu lieu
d’applications et de services en ligne appropriés, pendant la Semaine du commerce électronique de la
combinée à des campagnes de sensibilisation du &18&('WURLVPHVXUHV½FRXUWWHUPHSHXYHQW
SXEOLF}  HW H } IRXUQLWXUH GpXQH IRUPDWLRQ DX[ 7,& ½ ÇWUH HQYLVDJÆHV SRXU DERUGHU OD SUREOÆPDWLTXH
des groupes d’utilisateurs de niveaux différents pour hommes-femmes dans le secteur du commerce
leur permettre d’améliorer leurs aptitudes et de se ÆOHFWURQLTXH &18&(' J  (Q SUHPLHU OLHX LO
connecter plus souvent, non seulement à leur travail faudrait créer un réseau de dirigeantes d’entreprise
ou dans leur école, mais également à leur domicile. du secteur du commerce électronique dans les pays

98 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

HQGÆYHORSSHPHQWDƄQGHSHUPHWWUHDX[IHPPHVGH revenu faible ou intermédiaire (tranche inférieure),


se faire mieux entendre lors des débats stratégiques avec des répercussions diverses pour les entreprises
tenus aux niveaux national, régional et international. concernées. Pour permettre et favoriser l’obtention de
Ce réseau serait également utile pour mettre de UÆVXOWDWVEÆQÆƄTXHVSRXUOHGÆYHORSSHPHQWHWÆYLWHU
l’avant des femmes susceptibles de donner l’exemple DX[ SHWLWHV HQWUHSULVHV GpÇWUH H[FOXHV GX SURFHVVXV
dans le secteur du commerce électronique des pays de transformation numérique des chaînes de valeur
en développement. En second lieu, il conviendrait mondiales, un certain nombre de mesures doivent
GHGLIIXVHUSOXVHIƄFDFHPHQWOHVSUDWLTXHVRSWLPDOHV ÇWUHSULVHV/DIDÄRQGRQWOHVFKDËQHVGHYDOHXUORFDOHV
parmi les créatrices d’entreprise, notamment en ce sont coordonnées en vue de l’acquisition des intrants
qui concerne les méthodes à appliquer pour assurer et du mouvement des marchandises destinées à
l’expansion d’une entreprise et accéder aux marchés l’exportation, et les moyens qu’elles utilisent pour
GpH[SRUWDWLRQ (QƄQ LO VHUDLW QÆFHVVDLUH GpDPÆOLRUHU fournir des informations et des services de gestion
la disponibilité de statistiques ventilées par sexe sur aux exportateurs, déterminent l’aptitude des MPME
l’économie numérique. à y participer. Un grand nombre de chaînes de valeur
GHFHW\SHVRQWFRQWUÑOÆHVSDUGHVLQWÆUÇWVSULYÆVHW
font intervenir des exportateurs ou des entreprises
C. MOYENS DE agricoles, mais des orientations stratégiques claires
PERMETTRE leur font défaut. Néanmoins, étant donné que leurs
AUX PETITES activités sont susceptibles de coïncider avec celles
ENTREPRISES d’organismes publics (par exemple, des commissions
de développement de l’agriculture), il est possible
DE FAIRE FACE À qu’elles soient, dans une certaine mesure, soumises à
LA CONCURRENCE OpLQƅXHQFHGHVSRXYRLUVSXEOLFV
DANS L’ÉCONOMIE Il est de plus en plus nécessaire d’aider un grand
NUMÉRIQUE nombre de petits producteurs à satisfaire à des
normes et des exigences de qualité, et de s’assurer
qu’ils respectent les règles applicables en la matière.
 )DFLOLWDWLRQGHODSDUWLFLSDWLRQ %LHQ TXH GHV PÆFDQLVPHV GH VRXWLHQ H[LVWHQW GDQV
GHV030(DX[FKDËQHVGHYDOHXU les pays en développement (tels que les organes
Dans les pays en développement, et en particulier chargés de faire respecter les normes sur le commerce
GDQV OHV 30$ OHV 030( GHYURQW EÆQÆƄFLHU GpXQ équitable et la protection de l’environnement dans
accès abordable à des infrastructures TIC appropriées certains pays africains), un grand nombre d’entre
SRXU ÇWUH HQ PHVXUH GH IDLUH HIƄFDFHPHQW IDFH ½ OD HX[ VRQW DGPLQLVWUÆV SDU GHV LQWÆUÇWV SULYÆV HW QH
concurrence dans l’économie numérique. Il faudra sont pas toujours à la portée des moyens des petits
notamment qu’elles disposent au minimum de SURGXFWHXUV )RVWHU et al.   'HV V\VWÅPHV
téléphones mobiles, mais également, et dans un axés sur les TIC devraient permettre d’acquérir plus
nombre croissant de cas, de connexions à haut débit, facilement les compétences nécessaires et d’assurer la
ÆWDQW HQWHQGX TXH OHV ]RQHV UXUDOHV GHYURQW HOOHV surveillance du respect des normes dans ce domaine.
DXVVL EÆQÆƄFLHU GpXQ DFFÅV DX[ UÆVHDX[ ½ XQ FRØW Les initiatives examinées précédemment, telles
abordable. En outre, il est également nécessaire de que l’initiative du Centre du commerce international
UHQIRUFHUODFDSDFLWÆGHV030(½XWLOLVHUHIƄFDFHPHQW YLVDQW ½ PHWWUH ½ SURƄW OH FRPPHUFH SRXU DVVXUHU
les TIC. Le fait que les petites entreprises accusent un développement durable, ainsi que des projets
généralement un retard par rapport aux grandes dans pilotes sur les exportations de produits horticoles à
OpXWLOLVDWLRQGHV7,& FKDS},, FRQVWLWXHXQREVWDFOH½ destination de l’Union européenne, offrent l’occasion
leur intégration aux chaînes de valeur mondiales, qui d’acquérir une meilleure compréhension des pratiques
dépendent de plus en plus des solutions numériques. optimales appliquées dans ce domaine.
L’analyse présentée au chapitre III a indiqué que 3RXU DXWDQW TXH OHV FLUFRQVWDQFHV Vp\ SUÇWHQW OHV
la numérisation a lieu à des rythmes très différents plateformes de commerce électronique peuvent offrir
GDQV OHV FKDËQHV GH YDOHXU UHYÇWDQW XQH LPSRUWDQFH aux petites entreprises des pays en développement
particulière pour les pays en développement à des possibilités telles qu’elles sont alors capables

99
d’exporter leurs produits et services dans le cadre exportations doit s’adapter, en particulier pour aider
GH WUDQVDFWLRQV DYHF OHV FRQVRPPDWHXUV %&  HW OHV 030( ½ SURƄWHU GHV DYDQWDJHV RIIHUWV SDU OHV
GpDXWUHV HQWUHSULVHV %%  7RXWHIRLV OpDFFÅV DX[ VROXWLRQV QXPÆULTXHV *U¿FH DX[ SODWHIRUPHV HQ
réseaux mondiaux de commerce électronique, OLJQH OHV HQWUHSULVHV PÇPH FHOOHV GH SHWLWH WDLOOH
aux plateformes de paiement et aux marchés des peuvent se mettre directement en contact avec des
DSSOLFDWLRQV YDULH WRXMRXUV IRUWHPHQW &&, }  clients étrangers sans avoir besoin des OPC comme
&18&(' E}  /L\DQDJH   /HV GÆFLGHXUV LQWHUPÆGLDLUHV FKDS} ,,,  &HOD QH VLJQLƄH WRXWHIRLV
peuvent juger bon de se mettre en rapport avec les pas que ces derniers vont perdre toute raison
propriétaires des plateformes pour s’assurer que GpÇWUH (Q IDLW OD QXPÆULVDWLRQ FUÆH GHV SUREOÅPHV
FHOOHVFL SHXYHQW ÇWUH SOHLQHPHQW XWLOLVÆHV HW TXH que les OPC, en collaboration avec d’autres parties
les règlements existants n’en entravent pas l’accès. prenantes, pourraient aider à résoudre en fournissant
Ils peuvent également se déclarer en faveur de la GHVVHUYLFHVSHUVRQQDOLVÆVHQOLJQH(QRXWUHPÇPH
fourniture d’une formation destinée aux PME sur avec les possibilités offertes par le commerce en ligne,
la manière de tirer parti des possibilités offertes par de nombreux obstacles traditionnels subsistent, de
ces plateformes. Certains exploitants de plateformes sorte qu’il faudra continuer d’aider les entreprises à
touristiques ont organisé des tournées de présentation satisfaire aux normes et exigences applicables à la
et des programmes de formation en Afrique de l’Est, qualité, à régler les formalités douanières, à résoudre
et des accords de partenariat stratégique et d’aide OHVTXHVWLRQVGHFRQƄDQFH½FRUULJHUOHVDV\PÆWULHV
aux PME ont été conclus avec Alibaba en échange de et à combler les lacunes en matière d’information.
l’autorisation d’utiliser sa plateforme au Viet Nam (Mai
La pratique du commerce électronique transfrontalier
HW 7XDQ   (Q &KLQH GHV SDUWHQDULDWV RQW SRXU
exige de localiser les clients étrangers en ligne, de leur
but d’encourager les petites entreprises à s’inscrire
adresser des messages promotionnels par l’entremise
sur les plateformes et de réaliser ainsi un objectif
des médias sociaux et des plateformes, de créer une
IRQGDPHQWDOGHOHXUPRGHUQLVDWLRQ )RVWHUHW$]PHK
}&&,  LPDJHGHPDUTXHGpÆWLTXHWHUOHVSURGXLWVHWGpHQƄ[HU
les prix en tenant compte des niveaux de revenu et
GHVJRØWVGHODFOLHQWÅOHÆWUDQJÅUHFLEOÆHGpÆODERUHU
 $GDSWDWLRQGHODSURPRWLRQ des stratégies de publicité en ligne et de conclure des
du commerce à l’économie partenariats avec les plateformes. S’il est vrai que
numérique les vendeurs présents sur ces plateformes peuvent
Dans de nombreux pays en développement, la commencer à exporter dès qu’ils ont été découverts
promotion des exportations, qui est un élément par un acheteur étranger, ils ont besoin d’appliquer
essentiel de la panoplie de mesures faisant partie des une approche plus systématique et stratégique pour
politiques commerciales, doit s’adapter à l’évolution de assurer leur croissance à l’échelle internationale.
l’économie numérique. Les organismes de promotion Dans la plupart des pays, les efforts de promotion
du commerce (OPC) reconnaissent de plus en plus la des exportations et de renforcement des capacités
nécessité d’intégrer les outils numériques aux services commerciales déployés à l’heure actuelle sont mal
qu’ils offrent aux petites entreprises. On peut tirer adaptés aux besoins à combler pour aider les MPME
un meilleur parti des plateformes en ligne pour faire à participer à l’économie numérique. L’aide du secteur
connaître les entreprises au niveau international et SXEOLFDWHQGDQFH½ÇWUHIRXUQLHDXFRXSSDUFRXSHWGH
atteindre les publics cibles. Elles peuvent également nombreux OPC ne connaissent pas les techniques les
servir à faciliter le recueil et l’analyse des données, ainsi plus récentes de promotion des ventes transfrontalières
qu’à évaluer les besoins des clients. Compte tenu de en ligne. Les partenariats public-privé peuvent
l’importance croissante des canaux de distribution en ÇWUH XWLOHV GDQV XQ WHO FRQWH[WH %LHQ TXH OHV 23&
ligne, les solutions de commercialisation électronique, SXLVVHQW Ƅ[HU GHV REMHFWLIV HW RIIULU GHV SURJUDPPHV
DXPÇPHWLWUHTXHOHVSODWHIRUPHVGHPÆGLDVVRFLDX[ de renforcement des capacités des entreprises pour
GHYUDLHQW ÇWUH XWLOLVÆHV SHQGDQW OHV PDQLIHVWDWLRQV le commerce électronique, les formateurs ayant
foires commerciales et autres activités destinées à pour mission de les exécuter doivent posséder une
faciliter les exportations.
expérience pertinente de la conduite des affaires dans
Compte tenu de la dépendance croissante à le secteur privé. Par exemple, ProMéxico, l’organisme
l’égard du commerce en ligne, la promotion des de promotion des exportations du Mexique qui

100 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

organise des séminaires et des séances de formation 3. La logistique commerciale


pour les PME, a également créé une plateforme de dans l’économie numérique
commerce électronique interentreprises à l’intention
Les décideurs doivent approfondir leur compréhension
de celles qui vendent leurs produits et services
des questions se situant au point de contact entre la
sur les marchés étrangers. Il offre des services de
logistique commerciale, la transition numérique et le
consultation pour les aider à élaborer des stratégies de commerce électronique. Il faudrait qu’ils examinent
cybercommercialisation, à ouvrir des cyberboutiques, HW PHWWHQW ½ SURƄW OHV SRVVLELOLWÆV GpDSSX\HU OH
à mettre en place des systèmes de paiement en ligne cybercommerce transfrontalier, et qu’ils créent les
et à se faire connaître par l’entremise des médias conditions (par exemple en harmonisant les normes),
sociaux. Chaque entreprise peut demander un appui procédures et ressources nécessaires pour permettre
ƄQDQFLHU GpXQ PRQWDQW GpHQYLURQ } } GROODUV SRXU le développement du commerce électronique, tout en
l’aider à couvrir les dépenses encourues à ce titre. Au JDUGDQW½OpHVSULWOHVLQWÆUÇWVGHV030(HQSDUWLFXOLHU
Costa Rica, Procomer a lancé un service qui met en &18&('J 
UHODWLRQOHVƄOLÅUHVGHYHQWH}%&HW%%HWOHVFOLHQWV L’économie numérique a des répercussions sur la
de trois plateformes fonctionnant à l’échelle mondiale, logistique commerciale qui sert de base aux échanges
LJRXUPHW$OLEDEDHW$PD]RQ. commerciaux mondialisés et aux chaînes de valeur
Plusieurs plateformes de cybercommerce offrent internationales à de nombreux égards. En premier lieu,
des programmes de renforcement des capacités. un nombre croissant de produits sont fournis sous
IRUPHQXPÆULTXHSOXWÑWTXHSK\VLTXH(QVHFRQGOLHX
3DU H[HPSOH OH 3DUWHQDULDW GH 'HDXYLOOH OD %DQTXH
l’expansion du commerce électronique de produits sous
mondiale et le CCI ont fait équipe avec la plateforme
forme physique s’est traduite par une croissance rapide
de cybercommerce interentreprises TradeKey pour
du nombre d’expéditions de petits colis et d’articles
aider des commerçants de la Jordanie, du Maroc de faible valeur qui sont souvent expédiés par de
et de la Tunisie à se faire connaître des acheteurs petites entreprises et des particuliers, dont beaucoup
internationaux 3DU DLOOHXUV HQ PDL  OH sont mal équipés pour se conformer à des règles
Gouvernement pakistanais et Alibaba ont annoncé commerciales complexes. Le phénomène provoqué
la création d’un partenariat destiné à promouvoir par le remplacement de chargements de grande taille
les exportations des PME effectuées à la suite de par d’énormes quantités de petits colis et paquets a été
transactions en ligne, étant entendu que le groupe TXDOLƄÆGHˆ}WVXQDPLGHFROLV}˜ &18&('J 
Alibaba fournirait à ces dernières une formation En conséquence, les organismes chargés de
en ligne et hors ligne sur les manières d’utiliser ses l’application des règlements aux frontières sont de
plateformes et d’optimiser les exportations. Le plus en plus souvent censés traiter et dédouaner les
secteur public peut offrir des mesures d’incitation chargements très rapidement (c’est-à-dire en l’espace
destinées à mobiliser le secteur privé, d’une part de quelques minutes à quelques heures). Il en résulte
par le recrutement et la présélection des entreprises qu’ils n’ont que peu de temps pour s’assurer que les
SRXYDQW EÆQÆƄFLHU GpXQH IRUPDWLRQ HW GpDXWUH SDUW règles applicables sont respectées, et que le rythme
SDU OH ƄQDQFHPHQW GpXQH SDUWLH GH OD IRUPDWLRQ 8Q intrinsèquement rapide des cybertransactions les
PRGÅOHGHƄQDQFHPHQWQRYDWHXUSRXUOHUHQIRUFHPHQW oblige à optimiser leur fonctionnement. Leurs capacités,
des capacités dans le domaine du cybercommerce modèles d’action et ressources sont constamment mis
SRXUUDLW ÇWUH OpÆWDEOLVVHPHQW GpXQ FRQWUDW GpLPSDFW ½OpÆSUHXYHSDUOHˆ}WVXQDPL}˜LQFHVVDQW,OVVRQWDLQVL
VRFLDO 6XRPLQHQD 8QWHOFRQWUDWLPSOLTXHUDLW de plus en plus souvent confrontés à la nécessité de
repenser leurs méthodes de travail, de se réaligner
la participation de fondations privées, d’investisseurs
et de réaffecter leurs ressources pour s’adapter à la
s’intéressant à des projets d’impact social, et
nouvelle dynamique du commerce. Les administrations
de plateformes de cybercommerce effectuant
nationales et les organisations internationales
un investissement initial qui ne donnerait droit à accomplissent des progrès dans le traitement de ces
une contrepartie versée par les pouvoirs publics, TXHVWLRQVVDQVFRPSURPHWWUHODVÆFXULWÆRXODVØUHWÆ
et éventuellement aussi par des organismes de VXELUGHVSHUWHVGHUHFHWWHVRXUHO¿FKHUOHXUVXUYHLOODQFH
développement, que si le projet en cause satisfaisait à +HXUHXVHPHQW LO H[LVWH GHV FDSDFLWÆV VXIƄVDQWHV HQ
des critères tels que le nombre de cyberemplois créés matière de logistique commerciale, notamment en ce
ou le montant des nouvelles exportations réalisées par qui concerne les moyens de transport, les ports, la
OHELDLVGHVƄOLÅUHVHQOLJQH SODQLƄFDWLRQ GX IUHW HQ ]RQH XUEDLQH RX OD ORJLVWLTXH

101
XUEDLQH HW OHV ƄOLÅUHV GH WUDQVSRUW DÆULHQ SRXU IDLUH d’un grand nombre de petits colis dans des mégapoles
face à l’augmentation prévue des expéditions. Les encombrées. Les embouteillages ralentissent les
organisations internationales, les praticiens et d’autres livraisons et réduisent les économies et les gains
parties prenantes sont au courant des problèmes GpHIƄFDFLWÆ /HV ]RQHV UXUDOHV RQW ÆJDOHPHQW EHVRLQ
sous-jacents à résoudre et adaptent leurs activités en GH PHVXUHV GH IDFLOLWDWLRQ GHV ÆFKDQJHV *U¿FH DX
conséquence. cybercommerce, les consommateurs et entreprises
éloignés des grands détaillants ont désormais la
/p$FFRUG VXU OD IDFLOLWDWLRQ GHV ÆFKDQJHV $)(  GH
possibilité de se procurer des produits et des intrants,
l’OMC comprend des dispositions qui visent à
HWOHVIRXUQLVVHXUVGHVUÆJLRQVUXUDOHVRQWHQƄQDFFÅV
moderniser les formalités de dédouanement aux
aux marchés urbains.
frontières et à rationaliser les processus. De tels efforts
prennent encore plus d’importance dans l’économie Les nouvelles technologies peuvent aider à remédier
numérique. Tout en constituant un pas dans la bonne à certains goulets d’étranglement logistiques. Elles
GLUHFWLRQ Op$)( QH VXIƄW SDV ½ OXL VHXO}  LO QH UÆVRXW peuvent permettre de déterminer les itinéraires les plus
pas toutes les questions découlant de la prolifération avantageux en signalant ceux où la circulation est la plus
des petits colis de marchandises, qui sont souvent ƅXLGH RX VLJQDOHU OHV SRLQWV GH UDPDVVDJH OHV PLHX[
expédiés par de petites entreprises. Le nouvel situés pour réaliser les plus grandes économies de
environnement numérique exige que l’on trouve des carburant et de temps. En outre, les experts en facilitation
solutions nouvelles et originales. des échanges commerciaux et les urbanistes peuvent
Une approche adoptée pour faciliter les transactions HQFRXUDJHU XQ UHFRXUV DFFUX DX[ LPSULPDQWHV} '
commerciales effectuées par les MPME est le dont l’utilisation permet de vendre des schémas de
SURJUDPPH([SRUWD)¾FLOTXLDÆWÆODQFÆSDUOH%UÆVLO conception à des acheteurs éloignés et d’imprimer
HQ(QVLPSOLƄDQWOHSURFHVVXVGpH[SRUWDWLRQLO VXUSODFHOHVSURGXLWVƄQLV½GLVWULEXHU. Parallèlement,
DFRQWULEXƽDEDLVVHUOHVFRØWVGH}½}GHOD la possibilité d’utiliser les données en temps réel et
valeur des marchandises exportées, et a aidé à faire d’analyser et échanger ces informations peut améliorer
SDVVHU OH PRQWDQW GHV H[SRUWDWLRQV GH } PLOOLRQV OpHIƄFDFLWÆ GX WUDLWHPHQW GHV HQYRLV /pDQDO\VH GHV
de dollars pendant la première année du projet à données peut contribuer à optimiser et prévoir les
SOXVGH}PLOOLRQVGHGROODUVHQ 838  livraisons, concevoir des systèmes intelligents de
/pDSSURFKHTXpLOSUÑQHDGHSXLVORUVÆWÆDGRSWÆHSDU gestion des mouvements et permettre la mutualisation
les systèmes postaux de plusieurs pays d’Amérique des services de livraison. Entre-temps, la livraison de
ODWLQH 3RXU OHV 30( LO D VLPSOLƄÆ OHV IRUPDOLWÆV GH colis par drone est déjà mise à l’essai dans certaines
dédouanement pour les envois pesant typiquement entreprises pratiquant le commerce électronique.
PRLQV GH } NLORJUDPPHV HW GpXQH YDOHXU LQIÆULHXUH
½ } } GROODUV /H V\VWÅPH SRVWDO D SULV OD UHOÅYH D. ACQUISITION DES
HW D FHQWUDOLVÆ OHV W¿FKHV MXVTXHO½ GÆYROXHV ½
divers organismes intervenant dans le processus
COMPÉTENCES
d’exportation, tels que les douanes, les services de NÉCESSAIRES
santé et de protection de l’environnement, et les POUR PARTICIPER
agences d’exportation. S’inspirant du modèle créé par
([SRUWD)¾FLOOp8QLRQSRVWDOHXQLYHUVHOOH 838 DODQFÆ
À L’ÉCONOMIE
un programme intitulé Easy Exports, et une première NUMÉRIQUE
SKDVHSLORWHDGÆEXWÆHQ7XQLVLHHQMDQYLHU 838
 'pDXWUHVSURSRVLWLRQVQRYDWULFHVRQWÆJDOHPHQW 1. Évolution du rôle joué
ÆWÆIDLWHVDXFRXUVGHVGHUQLÅUHVDQQÆHV HQFDGUÆ}9,  SDUOHVVWUDWÆJLHV
Pendant plusieurs années, les investissements Les transformations engendrées par la révolution
consacrés à la facilitation des échanges ont numérique sur les marchés de la main-d’œuvre et
essentiellement porté sur les activités qui se déroulent GDQV OHV EHVRLQV HQ FRPSÆWHQFHV FKDS} ,9  RQW
½ OD IURQWLÅUH}  PRGHUQLVDWLRQ GHV GRXDQHV HW des incidences pour les systèmes d’enseignement
amélioration des infrastructures routières, aériennes, formel, qui ont tendance à ne s’ajuster que lentement,
portuaires et ferroviaires. Dans l’économie numérique, ainsi que pour les stratégies privées et publiques de
la facilitation des échanges devra porter sur des activités développement des compétences. Elles vont nécessiter
ayant lieu au-delà des frontières, car l’expansion du une restructuration des systèmes d’enseignement et
cybercommerce a pour effet de nécessiter le transport de formation professionnelle, ainsi qu’un changement

102 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

(QFDGUÆ}9, 4XHOTXHVSURSRVLWLRQVYLVDQW½IDFLOLWHUOHVWUDQVDFWLRQVFRPPHUFLDOHVSRXUOHV030(

Au cours des dernières années, plusieurs idées ont été avancées en vue d’adapter la facilitation des échanges aux
EHVRLQVGHVSHWLWHVHQWUHSULVHVGDQVOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH4XHOTXHVH[HPSOHVVRQWSUÆVHQWÆVFLDSUÅV
'HVSURJUDPPHVSRXUF\EHUQÆJRFLDQWVƄDEOHVDGDSWÆVDX[EHVRLQVGHV030(SHUPHWWUDLHQWDX[DXWRULWÆVGRXDQLÅUHV
d’utiliser des mégadonnées anonymisées détenues par certaines grandes plateformes en ligne pour cibler les risques
présentés par les transactions commerciales. Ils s’inspirent du programme de préinspection des cargaisons aériennes
que les États-Unis ont lancé sous la forme d’un projet pilote il y a quelques années avec la coopération de courriers exprès
SULYÆV 6XRPLQHQ &HVSURJUDPPHVSRXUUDLHQWÆJDOHPHQWHQFRXUDJHUOHV030(½VHFRQIRUPHUDX[UÅJOHPHQWV
FRPPHUFLDX[HWOHXUVLPSOLƄHUOHVIRUPDOLWÆV½DFFRPSOLU½FHWÆJDUGWLWUHGpH[HPSOHOHVDXWRULWÆVGRXDQLÅUHVHWGpDXWUHV
partenaires pourraient créer une plateforme destinée à faciliter le respect des règlements, à partir de laquelle importateurs
et exportateurs pourraient accéder à un formulaire de conformité individualisé en fonction de leurs produits et marchés
ne comportant que quelques champs à remplir. Les entreprises qui se conforment régulièrement aux règlements seraient
GÆVLJQÆHVFRPPHˆ}F\EHUQÆJRFLDQWVƄDEOHV}˜HW½FHWLWUHEÆQÆƄFLHUDLHQWGpXQWUDLWHPHQWDFFÆOÆUÆ
'HVSURFHVVXVGHGÆGRXDQHPHQWVLPSOLƄÆVGÆPDWÆULDOLVÆVHW½JXLFKHWXQLTXHIDFLOLWHUDLHQWOpDSSOLFDWLRQHWOHUHVSHFWGHV
règlements en permettant la perception et le versement des taxes applicables aux marchandises au-dessus du niveau de
minimis ailleurs qu’au point de franchissement de la frontière, ainsi que l’utilisation de documents électroniques pour les
WUDQVDFWLRQVLQWHUQDWLRQDOHV$ƄQGHVLPSOLƄHUOHGÆGRXDQHPHQWOHVSD\VSRXUUDLHQWFUÆHUGHVFRGHVWDULIDLUHVKDUPRQLVÆV
pour les articles de faible valeur satisfaisant aux conditions prévues. On pourrait également mettre en œuvre une politique
GHVLPSOLƄFDWLRQGHVUHWRXUVGHPDUFKDQGLVHVFRQÄXHSRXUH[RQÆUHUOHVDUWLFOHVUHWRXUQÆVGHOpLPSRVLWLRQGHGURLWVRX
WDULIV,OFRQYLHQGUDLWWRXWHIRLVGHQRWHUTXHODPLVHHQzXYUHGpXQV\VWÅPH½JXLFKHWXQLTXHSHXWÇWUHFRPSURPLVHSDU
GHVGÆƄFLHQFHVVWUXFWXUHOOHVHWLQIUDVWUXFWXUHOOHVXQSDUWDJHLQVXIƄVDQWGHVGRQQÆHVXQHFRRUGLQDWLRQLQDGÆTXDWHHWGHV
QRUPHVGHSUDWLTXHDGPLQLVWUDWLYHVPÆGLRFUHV %DQTXHPRQGLDOHHW%DQTXHDIULFDLQHGHGÆYHORSSHPHQW 
Une proposition avancée par l’industrie du transport de marchandises consiste à inviter les pays à élargir le champ
GpDSSOLFDWLRQ GHV GLVSRVLWLRQV GH Op$)( GH Op20& SRXU IDFLOLWHU OHV F\EHUWUDQVDFWLRQV WUDQVIURQWDOLÅUHV &HOD SRXUUDLW
QRWDPPHQW FRQVLVWHU ½ VLPSOLƄHU OHV IRUPDOLWÆV GpHQWUÆH SRXU OHV HQYRLV GH IDLEOH YDOHXU ½ RIIULU OH WUDLWHPHQW QDWLRQDO
SRXU OHV VHUYLFHV GH WUDQVSRUW HW GH ORJLVWLTXH ½ ÆODUJLU OpDFFÅV DX[ PDUFKÆV ½ UHQIRUFHU OD FRQƄDQFH ½ OpÆJDUG GHV
cybertransactions en assurant la protection des consommateurs de part et d’autre des frontières, et en introduisant des
V\VWÅPHVGHSDLHPHQWÆOHFWURQLTXHHWGpDXWUHVVHUYLFHVOLÆVDXF\EHUFRPPHUFH *OREDO([SUHVV$VVRFLDWLRQ /HV
SD\VTXLDFFHSWHQWFHVW\SHVGpHQJDJHPHQWDOODQWDXGHO½GHFHX[SULVGDQVOHFDGUHGHOp$)(SRXUOHVHQYRLVGHIDLEOH
YDOHXUSRXUUDLHQWEÆQÆƄFLHUGpXQDFFÅVSUÆIÆUHQWLHODX[SURJUDPPHVGHUHQIRUFHPHQWGHVFDSDFLWÆVOLÆVDX[ÆFKDQJHV
6RXUFH} CNUCED.

GpDWWLWXGH FKH] OHV LQGLYLGXV HW LO VH SHXW TXH FHOD l’apprentissage ininterrompu feront partie de leur avenir
nécessite d’élaborer dès maintenant des programmes pendant toute leur vie, et qu’il leur faudra faire preuve
d’études appropriés pour faire face aux besoins en d’un degré élevé d’adaptabilité et de souplesse.
compétences et en emplois à combler à l’avenir. 'DQV OH FDGUH GH OD UÆDOLVDWLRQ GH Op2''}  OD
À qui incombe-t-il de recycler les travailleurs et de les communauté internationale de l’éducation s’est
DLGHU½VHGRWHUGHVFRPSÆWHQFHVYRXOXHV}"%LHQTXH engagée à donner accès à une éducation équitable,
OHV SRXYRLUV SXEOLFV DLHQW XQ UÑOH HVVHQWLHO ½ MRXHU HQ inclusive et de qualité aux niveaux primaire et
fournissant les connaissances de base nécessaires, VHFRQGDLUH GpLFL ½  HW ½ ˆ} DVVXUHU ½ WRXV GHV
et que les entreprises puissent fournir une certaine possibilités d’apprentissage tout au long de la
formation (en particulier en fonction de leurs besoins), YLH} ˜ 3RXU DWWHLQGUH FHW REMHFWLI HQYLURQ } PLOOLRQV
c’est à chaque individu qu’il appartiendra, de plus en d’enseignants supplémentaires (formés, motivés et
plus, de veiller à actualiser ses compétences, toujours investis) seront nécessaires à l’échelle mondiale avant
HQ IRQFWLRQ GHV EHVRLQV GX PDUFKÆ 'DQV OH PÇPH $XU\WKPHDFWXHORQHVWLPHTXHOpDFKÅYHPHQW
WHPSVLOHVWGLIƄFLOHSRXUFKDTXHLQWÆUHVVÆGHVDYRLU XQLYHUVHO VHUD DWWHLQW HQ  GDQV OpHQVHLJQHPHQW
quelles compétences il devrait développer et d’assumer SULPDLUHHWHQVHXOHPHQWGDQVOHVHFRQGF\FOH
OHV FRØWV FRUUHVSRQGDQWV ,O QH VXIƄUD SOXV GpDFTXÆULU GHOpHQVHLJQHPHQWVHFRQGDLUH 81(6&2 
des compétences à l’école en s’attendant à ce Pour permettre à l’économie de disposer de la
TXpHOOHVVRLHQWVXIƄVDQWHVSRXUWURXYHUXQHPSORLHWOH PDLQGpzXYUH TXDOLƄÆH GRQW HOOH D EHVRLQ LO SRXUUD
conserver à vie. Au lieu de cela, les travailleurs devront, ÇWUH QÆFHVVDLUH GH SUHQGUH GLYHUV W\SHV GH PHVXUHV
de plus en plus, accepter l’idée que le changement et WDEOHDX} 9,  3RXU IDLUH HQ VRUWH TXH OpRIIUH GH

103
7DEOHDX}9,0R\HQVGpDFWLRQ½PHWWUHHQzXYUHSRXUVHGRWHUGHVHIIHFWLIVHQPDLQGpzXYUHTXDOLƂÆH
QÆFHVVDLUHVSRXUOpÆFRQRPLHQXPÆULTXH

$ 2EMHFWLIJÆQÆUDO})DYRULVHUOpDFTXLVLWLRQGHVFRPSÆWHQFHVQÆFHVVDLUHVGDQVXQHÆFRQRPLHQXPÆULTXH

2EMHFWLIVSDUWLFXOLHUV 0R\HQVGpDFWLRQ ([HPSOHV


3URPRXYRLUOpDFTXLVLWLRQGH s 5ÆIRUPHUOHVPÆWKRGHVGpHQVHLJQHPHQWSRXU s /H-DSRQDUÆIRUPÆVRQSURJUDPPH
FRPSÆWHQFHVQRQFRJQLWLYHV SURPRXYRLUOpDFTXLVLWLRQGHFRPSÆWHQFHVQRQ GpÆWXGHVQDWLRQDOYHUVODƂQGHV
FRPSOÆPHQWDLUHV FRJQLWLYHV DQQÆHV}DƂQGHUHQIRUFHUOHV
DSWLWXGHVGHVÆWXGLDQWV½UÆƃÆFKLUGH
s 3URPRXYRLUODFDSDFLWÆGpDSSUHQGUH½ PDQLÅUHFULWLTXHHWFUÆDWLYHHW½FHUQHU
DSSUHQGUHHQWDQWTXHFRPSÆWHQFHHVVHQWLHOOH HWUÆVRXGUHOHVSUREOÅPHVGHPDQLÅUH
s (QFRXUDJHUGpDXWUHVDFWLYLWÆVGpDSSUHQWLVVDJH LQGÆSHQGDQWH
VWDJHVSUDWLTXHVDFWLYLWÆVSÆULVFRODLUHV YLVDQW s /HSURJUDPPHGHIRUPDWLRQ(GXFDU
½SURPRXYRLUOpDFTXLVLWLRQGHFRPSÆWHQFHV Gp,QWHODLGHOHVHQVHLJQDQWV½DSSUHQGUH
QRQFRJQLWLYHV ½XWLOLVHUGHVPÆWKRGHVIDYRULVDQW
OpDGRSWLRQGHPRGHVGHUÆƃH[LRQHWGH
UHFKHUFKHFULWLTXHV
)DLUHHQVRUWHTXHWRXVOHVFLWR\HQV s ,QWÆJUDWLRQDX[SURJUDPPHVGpÆWXGHVGH s /H3RUWXJDOVpHVWGRWÆGpXQH
SRVVÅGHQWOHVFRPSÆWHQFHVGHEDVH FRXUVSRUWDQWVXUOHV7,&DXQLYHDXGH VWUDWÆJLHQDWLRQDOHGpLQFOXVLRQHW
GDQVOHGRPDLQHGHV7,&QÆFHVVDLUHV OpHQVHLJQHPHQWSULPDLUHHWVHFRQGDLUH GpDOSKDEÆWLVDWLRQQXPÆULTXHV
SRXUSRXYRLUIRQFWLRQQHUDXWUDYDLO
s 3URJUDPPHGpDFTXLVLWLRQGHVQRWLRQV s /H0H[LTXHRIIUHGHVSURJUDPPHV
GpLQIRUPDWLTXHFLEODQWFHUWDLQVJURXSHV GpDOSKDEÆWLVDWLRQQXPÆULTXHSDU
SHUVRQQHV¿JÆHVIHPPHVGÆFURFKHXUV OpHQWUHPLVHGHˆ}FHQWUHVGpLQFOXVLRQ
VFRODLUHVKDELWDQWVGHV]RQHVUXUDOHV QXPÆULTXH}˜
GHPDQGHXUVGpHPSORL
s WHFKPXPV21*LPSODQWÆH
DX5R\DXPH8QLHQVHLJQHGHV
FRPSÆWHQFHVWHFKQLTXHVDX[PÅUHV
GHIDPLOOHHWUHQIRUFHOHXUVHQWLPHQW
GHFRQƂDQFHHQOHVHQFRXUDJHDQW½
SRXUVXLYUHOHXUVÆWXGHV½FUÆHUOHXU
SURSUHHQWUHSULVHHW½FKHUFKHUXQHPSORL
$PÆOLRUHUOpRIIUHGHSURJUDPPHV s ¦ODERUHUGHVSURJUDPPHVGpÆWXGHVVXUOHV7,& s $X&RVWD5LFDGHVH[SHUWVGp,QWHO
SRUWDQWVXUOHV7,&GDQVOHVHFWHXU HWDPÆOLRUHUFHX[TXLH[LVWHQWGÆM½ SDUWLFLSHQW½ODFRQFHSWLRQGH
GHOpHQVHLJQHPHQWSURIHVVLRQQHOHW SURJUDPPHVGpÆWXGHVGHVWLQÆV½IRUPHU
VXSÆULHXULQFLWHUXQPD[LPXPGH s )DYRULVHUOHUHVVHUUHPHQWGHODFRRSÆUDWLRQ GHVLQJÆQLHXUVGDQVOHVGRPDLQHVGH
SHUVRQQHV½Vp\LQVFULUHHWSURPRXYRLU DYHFOHVLQGXVWULHVGDQVOHGRPDLQHGHOD ODWHFKQRORJLHGHOpLQIRUPDWLRQGHOD
ODIRUPDWLRQWRXWDXORQJGHODYLH IRUPDWLRQHQ7,& URERWLTXHHWGHOpDXWRPDWLVDWLRQ
s )RXUQLUXQVRXWLHQƂQDQFLHUDX[ÆWXGLDQWVTXL s /D7XUTXLHDDGRSWÆHQXQH
VpLQWÆUHVVHQW½GHVGRPDLQHVOLÆVDX[7,&DLQVL VWUDWÆJLHGpDSSUHQWLVVDJHSHQGDQWWRXWH
TXpDX[SURJUDPPHVTXLVp\UDSSRUWHQW ODYLH
s )DFLOLWHUOpDFFÅVDX[SURJUDPPHVGHUHF\FODJH
HWGpDSSUHQWLVVDJHWRXWDXORQJGHODYLHDLQVL
TXHOHXUH[SDQVLRQ
s )DFLOLWHUOHGÆYHORSSHPHQWGpXQVHJPHQW
SHUWLQHQWGXVHFWHXUGHOpHQVHLJQHPHQWSULYÆ
$PÆOLRUHUODTXDOLWÆGHOpHQVHLJQHPHQW s )DFLOLWHUOpDFFÅV½XQHIRUPDWLRQSHUWLQHQWH s /p,QGHRIIUHGHVUÆFRPSHQVHVQDWLRQDOHV
SRXUOHVHQVHLJQDQWV DX[HQVHLJQDQWVTXLXWLOLVHQWOHV7,&
GDQVOHXUÆWDEOLVVHPHQW
s )LQDQFHUXQHIRUPDWLRQGHVWLQÆH½DPÆOLRUHU
OHQLYHDXGHFRPSÆWHQFHGHVHQVHLJQDQWV s /HSURJUDPPH(GXFDUODQFÆSDU,QWHO
DFWXHOOHPHQWHQSRVWHHW½OHXUSHUPHWWUHGH DX&RVWD5LFDRIIUHGHVFRXUVDX[
SRXUVXLYUHOHXUDSSUHQWLVVDJHWRXWDXORQJGHODYLH HQVHLJQDQWVSRXUIDFLOLWHUOpXWLOLVDWLRQ
GHVWHFKQRORJLHVPRGHUQHV
s 5HFUXWHUGHVSURIHVVLRQQHOVGHOpH[WÆULHXUSRXU
FROODERUHUDYHFOHVHQVHLJQDQWVHWOHVVRXWHQLU s 6XEYHQWLRQQÆVSDU6DPVXQJHW
DOLPHQWÆV½OpÆQHUJLHVRODLUHGHV
s 5HFUXWHUGHVHQVHLJQDQWVSRVVÆGDQWXQH ODERUDWRLUHVPRELOHVFRQÄXVSRXU
H[SÆULHQFHDFTXLVHGDQVOpLQGXVWULH H[SORLWHUOHV7,&FRQQHFWHQWFHUWDLQHV
s )RXUQLUOpLQIUDVWUXFWXUH7,&HWODEDQGH ÆFROHVGHV]RQHVUXUDOHVGHOp$IULTXH
SDVVDQWHQÆFHVVDLUHVSRXUODFRQQH[LRQ½ VXEVDKDULHQQH
,QWHUQHWGDQVOHVÆFROHVHWÆWDEOLVVHPHQWV
GpHQVHLJQHPHQWVXSÆULHXU

104 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

$ 2EMHFWLIJÆQÆUDO})DYRULVHUOpDFTXLVLWLRQGHVFRPSÆWHQFHVQÆFHVVDLUHVGDQVXQHÆFRQRPLHQXPÆULTXH

2EMHFWLIVSDUWLFXOLHUV 0R\HQVGpDFWLRQ ([HPSOHV


5HKDXVVHUOpDWWUDLWGHVFRPSÆWHQFHV s $FFRUGHUXQVRXWLHQDX[IRLUHVDWHOLHUVGHIDEULFDWLRQ s 2UJDQLVHUXQHMRXUQÆHLQWHUQDWLRQDOHGHV
GDQVOHGRPDLQHGHV7,&SRXUOHV QXPÆULTXHPDUDWKRQVGHSURJUDPPDWLRQHW ƂOOHVGDQVOHV7,&
ÆWXGLDQWV FRQFRXUVD\DQWSRXUWKÅPHOHV7,&
s $NLUD&KL[XQHRUJDQLVDWLRQNHQ\DQH
s )RXUQLUGHVPHQWRUVGHVPRGÅOHV½ÆPXOHUHW ½EXWQRQOXFUDWLIHQFRXUDJHOHVƂOOHV
GHVUÆVHDX[ ½VpLQWÆUHVVHUDX[WHFKQRORJLHVHWOHXU
RIIUHXQHIRUPDWLRQGHEDVHJUDWXLWH
s 2IIULUGHVUÆFRPSHQVHVGHVVXEYHQWLRQVHW SRUWDQWVXUODFUÆDWLRQGHVLWHV:HEOD
GpDXWUHVPÆFDQLVPHVGHƂQDQFHPHQWSRXUGHV PLVHDXSRLQWGpDSSOLFDWLRQVPRELOHV
ÆWXGHVGDQVGHVGRPDLQHVOLÆVDX[7,& OpLQIRJUDSKLHHWOpHQWUHSUHQHXULDW
s 2UJDQLVHUGHVFDPSDJQHVFLEOÆHVSRXU
DSSHOHUOpDWWHQWLRQGHFHUWDLQVVHJPHQWVGH
ODSRSXODWLRQ SDUH[HPSOHOHVƂOOHVHWOHV
IHPPHV VXUOHVDWWUDLWVSUÆVHQWÆVSDUOHV7,&
2IIULUGHVPHVXUHVGpLQFLWDWLRQDX[ s )DFLOLWHUOpDFFÅV½OpDSSUHQWLVVDJHHWDX s 6LQJDSRXUOHSURJUDPPH6NLOOV)XWXUH
WUDYDLOOHXUVHWDX[HQWUHSULVHVSRXU UHF\FODJHWRXWDXORQJGHODYLH RIIUHGHVVXEYHQWLRQVGH}GROODUV
TXpLOVSDUWLFLSHQW½GHVSURJUDPPHV VLQJDSRXULHQVSRXUSD\HUOHVFRXUVGH
GHUHF\FODJHHWDPÆOLRUHQWOHXUV s 2IIULUGHVVWLPXODQWVƂQDQFLHUVDX[HQWUHSULVHV IRUPDWLRQVXLYLVFKH]QpLPSRUWHTXHO
FRPSÆWHQFHV SRXUOHVHQFRXUDJHU½IRUPHUOHVWUDYDLOOHXUV IRXUQLVVHXUDJUÆÆ
s 3URPRXYRLUGHPHLOOHXUHVSUDWLTXHV s /H)RQGVGpDVVXUDQFHGHOpHPSORL
GpRUJDQLVDWLRQHWGHJHVWLRQGXWUDYDLODXVHLQ GHOD5ÆSXEOLTXHGH&RUÆHIRXUQLWXQ
GHVHQWUHSULVHV SDUH[HPSOHIRUPDWLRQWUDYDLO ƂQDQFHPHQWGLUHFWSRXUODIRUPDWLRQGH
GpÆTXLSHKRUDLUHVGHWUDYDLOVRXSOHV SRXU ODPDLQGpzXYUHGHV30(
HQFRXUDJHUOHVWUDYDLOOHXUV½VHSHUIHFWLRQQHU
VXUOHXUOLHXGHWUDYDLORX½OpH[WÆULHXU s /p,QLWLDWLYHVXUOpH/HDGHUVKLSGHOD
&RPPLVVLRQHXURSÆHQQHSURPHXW
s 3URPRXYRLUODPRELOLWÆGHODPDLQGpzXYUH OpDFTXLVLWLRQGHFRPSÆWHQFHVHQ7,&SDUOHV
GpXQVHFWHXU½OpDXWUHGHOpÆFRQRPLHGHV HQWUHSUHQHXUVDLQVLTXHOHF\EHUOHDGHUVKLS
PLOLHX[XQLYHUVLWDLUHVHWGHVDGPLQLVWUDWLRQV HWOpHQWUHSUHQHXULDWQXPÆULTXH
SXEOLTXHV
s /HSURJUDPPHGHPRELOLWÆGHV
FRPSÆWHQFHVGHOD7KDÌODQGHSHUPHW
DX[FKHUFKHXUVGpRUJDQLVPHVSXEOLFV
GHSDVVHU}GHOHXUWHPSVGDQVGHV
HQWUHSULVHVGXVHFWHXUSULYÆ

% 2EMHFWLIJÆQÆUDO}0HWWUHHQFRQFRUGDQFHOpRIIUHHWODGHPDQGHGHFRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHV

2EMHFWLIVSDUWLFXOLHUV 3ULQFLSDX[PR\HQVGpDFWLRQ ([HPSOHV

3UÆYRLUOHVEHVRLQVHQFRPSÆWHQFHV s $PÆOLRUHUOpDSWLWXGH½ÆYDOXHUOHVEHVRLQV s /p$IULTXHGX6XGGÆWHUPLQHOHVEHVRLQV


QXPÆULTXHV IXWXUVHQWUDYDLOOHXUVTXDOLƂÆV SDUGRPDLQH HQWUDYDLOOHXUVTXDOLƂÆVGDQVOHV]RQHV
GHFRPSÆWHQFHVQLYHDXHWHPSODFHPHQW SULRULWDLUHV
JÆRJUDSKLTXH
s 6UL/DQNDRUJDQLVHGHVHQTXÇWHVVXUOH
VHFWHXUGHV7,
6\VWÅPHVLQIRUPDWLTXHV s &DUWHVGHVWUDQVIRUPDWLRQVGDQVOHV
s )RXUQLUXQHRULHQWDWLRQVXUOHVFDUULÅUHVGDQVOHV7,&
LQGXVWULHVUÆDOLVÆHVGDQVOHFDGUHGH
s )RXUQLUGHVFRQVHLOVDX[GHPDQGHXUVGpHPSORL OpLQLWLDWLYH6NLOOV)XWXUHGH6LQJDSRXU
HWDX[HQWUHSULVHV
s 'LIIXVHUGHVLQIRUPDWLRQVVXUOHVEHVRLQV
IXWXUVHQFRPSÆWHQFHVDX[ÆWDEOLVVHPHQWV
GpHQVHLJQHPHQWHWGHIRUPDWLRQ
'RQQHUDX[V\VWÅPHVGpHQVHLJQHPHQW s $PÆOLRUHUODJRXYHUQDQFHGHVV\VWÅPHV s 6LQJDSRXUHVWGRWÆGpXQ&RQVHLO
HWGHIRUPDWLRQODFDSDFLWÆGHUÆDJLU GpHQVHLJQHPHQW}H[DPLQHUOHVVWUXFWXUHVGH WULSDUWLWHSRXUOHVFRPSÆWHQFHV
SOXVUDSLGHPHQW½OpÆYROXWLRQGHV ƂQDQFHPHQWGHOpÆGXFDWLRQHWDPÆOLRUHUOD OpLQQRYDWLRQHWODSURGXFWLYLWÆ &6,3
EHVRLQVGXPDUFKÆ FRRUGLQDWLRQHQWUHOpLQGXVWULHOHVSRXYRLUVSXEOLFVHW
OHVÆWDEOLVVHPHQWVGpHQVHLJQHPHQWHWGHIRUPDWLRQ s 'LVSRVLWLIGHIRUPDWLRQHQDOWHUQDQFH

s 5HQIRUFHUODSDUWLFLSDWLRQGHVHQWUHSULVHVGX
VHFWHXU½ODFRQFHSWLRQHW½ODPLVHHQzXYUH
GHVWUDWÆJLHVHWGHSURJUDPPHVSRUWDQWVXUOHV
FRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHV

6RXUFH}&18&('GpDSUÅVFHTXLVXLW}2&'(E}7KH(FRQRPLVW}6DQWLDJR}2&'(}&18&('G}
HWVLWHV:HEVXLYDQWV}KWWSZZZSPFJREP[}KWWSVZZZLWXLQWHQ,78''LJLWDO,QFOXVLRQ:RPHQDQG*LUOV*LUOVLQ,&7
3RUWDO3DJHV3RUWDODVS[}KWWSPKUGJRYLQLFWBDZDUGV}KWWSZZZXQRUJDIULFDUHQHZDOPDJD]LQHVSHFLDOHGLWLRQ\RXWK
young-women-breaking-male-dominated-ict-world}KWWSWHFKPXPVFR}KWWSZZZVNLOOVIXWXUHVJZKDWLVVNLOOVIXWXUHKWPO.

105
PDLQGpzXYUH TXDOLƄÆH VRLW HQ FRQFRUGDQFH DYHF GHV WUDQVIRUPDWLRQV}  HQ HIIHW DORUV TXH OD QRUPH
OD GHPDQGH LO SRXUUD ÆJDOHPHQW ÇWUH QÆFHVVDLUH GH consistait jusqu’à présent à prévoir une longue période
prévoir les besoins futurs en compétences numériques, d’apprentissage initial suivie d’une vie de travail dans
de renseigner les étudiants, les demandeurs d’emploi la carrière choisie selon un modèle classique, il faudra
et les entreprises sur ces besoins, et de donner au vraisemblablement s’attendre à ce que ce schéma
système d’éducation et de formation les moyens de soit remplacé, à l’avenir, par de nombreuses périodes
réagir plus rapidement à l’évolution des besoins du d’apprentissage alternant avec des changements
marché.
d’emploi ou de carrière. Les individus devront faire
'DQVXQHFHUWDLQHPHVXUHLOSRXUUDÇWUHQÆFHVVDLUHGH SUHXYHGpDGDSWDELOLWÆHWÇWUHFRQVFLHQWVGHODQÆFHVVLWÆ
UHPÆGLHU½ODSÆQXULHGHPDLQGpzXYUHTXDOLƄÆHIRUPÆH d’acquérir de nouvelles connaissances tout au long
localement en recrutant des travailleurs compétents de leur vie dans un monde où l’automatisation et le
½ OpÆWUDQJHU %LHQ TXH OD PLJUDWLRQ GH WUDYDLOOHXUV QXPÆULTXHMRXHQWXQUÑOHGHSOXVHQSOXVLPSRUWDQW8QH
TXDOLƄÆV SXLVVH DYRLU GHV FRQVÆTXHQFHV QÆJDWLYHV compétence non technique essentielle qu’ils devront
pour leur pays d’origine, la mobilité géographique posséder pour mener à bien cet apprentissage destiné
des personnes compétentes, notamment au niveau ½ GXUHU WRXWH XQH YLH VHUD OpDSWLWXGH ½ ˆ} DSSUHQGUH
international, est un facteur essentiel dont dépend le ½ DSSUHQGUH} ˜ RX OD IDFXOWÆ GpDSSUHQGUH TXHOTXH
perfectionnement, l’acquisition de connaissances à chose de nouveau &HOD UHYÇWLUD XQH LPSRUWDQFH
l’étranger, l’accès à des réserves de main-d’œuvre critique, car outre le fait qu’ils devront acquérir des
GØPHQW IRUPÆH HW OD SURPRWLRQ GH OpH[FHOOHQFH HQ compétences cognitives de base (par exemple en ce
matière de recherche-développement. Il importe qui concerne la lecture, l’écriture, les mathématiques
par conséquent d’accorder une attention prioritaire et la résolution des problèmes), ils auront besoin, au
aux activités qu’il convient de mener à l’échelle ƄOGXWHPSVGpDPÆOLRUHUOHXUVFRPSÆWHQFHVRXGHVH
internationale pour assurer le recrutement et le recycler dans de nouveaux domaines.
SHUIHFWLRQQHPHQW GH SHUVRQQHV TXDOLƄÆHV DLQVL TXH
pour les dissuader d’aller s’installer ailleurs. Étant donné qu’un nombre croissant d’emplois exige
que les candidats possèdent des compétences
numériques de base correspondant à un certain
 6WUDWÆJLHVGHGÆYHORSSHPHQW niveau, les pouvoirs publics devraient intégrer les
GHVFRPSÆWHQFHVSRXU TIC progressivement aux programmes de cours
l’économie numérique nationaux à une phase précoce de la scolarité.
Les efforts visant à assurer que les étudiants et les De nos jours, un grand nombre de pays en
travailleurs possèdent les compétences cognitives, développement incluent certains objectifs ou cours
WHFKQLTXHVHWVRFLRÆPRWLRQQHOOHVTXLVRQWDPSOLƄÆHV portant sur les compétences informatiques de base
par la technologie, et non remplacées par elle, ou le fonctionnement des ordinateurs dans leurs
constituent une priorité. Cela exigera une réforme programmes de cours nationaux, en particulier au
des méthodes d’enseignement pour promouvoir niveau secondaire. D’autres, en particulier en Afrique
les compétences non cognitives. Jusqu’à présent, subsaharienne, ne poursuivent aucun objectif de
rares sont les pays qui ont élaboré des stratégies ce genre et n’offrent aucun cours comparable aux
ayant pour objet de favoriser l’acquisition de QLYHDX[ SULPDLUH RX VHFRQGDLUH 81(6&2  
ces compétences par le biais de programmes De fait, dans de nombreux pays, l’acquisition des
GpHQVHLJQHPHQW IRUPHOV 2&'( E  (Q SOXV GH savoirs de base est un sujet de préoccupation. En
procéder à l’examen des méthodes d’enseignement, outre, des programmes d’alphabétisation numérique
les pouvoirs publics et les divers établissements de FLEODQWFHUWDLQVJURXSHV WHOVTXHOHVWUDYDLOOHXUV¿JÆV
formation devraient encourager d’autres activités qui ont besoin de mettre à niveau leurs compétences
d’apprentissage (par exemple dans le cadre de en TIC, ou certaines catégories de femmes n’ayant
stages pratiques, de la participation à des concours qu’une vague idée de ce que représentent les TIC)
portant sur la connaissance des technologies et SHXYHQWÇWUHQÆFHVVDLUHVSRXUIDLUHHQVRUWHTXHWRXV
d’activités périscolaires) destinées à promouvoir les les citoyens possèdent des compétences de base en
compétences non cognitives. TIC. Par exemple, le Mexique s’est doté d’un réseau
Les phases traditionnelles de l’apprentissage et GH ˆ} FHQWUHV GpLQFOXVLRQ QXPÆULTXH} ˜ TXL RIIUHQW GHV
du travail sont probablement appelées à subir programmes d’alphabétisation numérique.

106 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

L’amélioration de l’offre de programmes portant sur technologies, marathons de programmation ou


les TIC et l’augmentation du nombre de participants ateliers de fabrication numérique, peuvent offrir des
TXL \ VRQW LQVFULWV FRQWLQXHQW GpÇWUH GHV REMHFWLIV possibilités de réaliser des expériences portant sur
importants des établissements d’enseignement les TIC, d’interagir avec des experts et de mettre les
professionnel ou supérieur. Outre le fait qu’ils compétences liées aux TIC en pratique. Un grand
comprennent des cours portant sur de nouveaux nombre de ces activités favorisent la collaboration,
domaines technologiques, tels que l’analyse des l’apprentissage par l’expérimentation, et l’acquisition
mégadonnées ou la bio-informatique, les programmes GH FRPSÆWHQFHV QRQ FRJQLWLYHV TXL MRXHQW XQ UÑOH
GHV ƄOLÅUHV GpHQVHLJQHPHQW GHV 7,& GRLYHQW ÇWUH important dans l’économie numérique.
continuellement mis à jour pour suivre le rythme de
D’autres mesures permettant d’attirer les gens vers
l’évolution observée dans certains secteurs industriels
des carrières dans le domaine des TIC comprennent la
et domaines d’activité pertinents. Des recherches
IRXUQLWXUHGpXQHDLGHƄQDQFLÅUHDLQVLTXHODSURPRWLRQ
menées par la CNUCED ont révélé que dans les
du mentorat, des modèles à émuler et des réseaux
pays en développement, les entreprises du secteur
dans ce domaine. Ces mesures sont particulièrement
GHV 7,& RQW VRXYHQW GX PDO ½ WURXYHU GHV GLSOÑPÆV
utiles pour attirer certains segments de la population,
en informatique qui possèdent les compétences
WHOV TXH OHV ƄOOHV HW OHV IHPPHV TXL VRQW VRXV
voulues parce que les cours en TIC enseignés dans
représentées dans l’enseignement de l’informatique
les établissements d’enseignement supérieur sont
et dans les emplois liés aux TIC. L’augmentation du
dépassés. Dans certains cas, lorsqu’il s’agit de fournir
QRPEUH GH ƄOOHV HW GH IHPPHV IDLVDQW GHV ÆWXGHV
une formation portant sur les TIC en général, et sur
RX H[HUÄDQW GHV PÆWLHUV GDQV OHV 7,& EÆQÆƄFLH QRQ
des compétences hautement recherchées dans ce
seulement à ces dernières, mais aussi à l’industrie des
domaine en particulier (telles qu’en programmation
TIC, qui a besoin d’ingénieurs en informatique. Cela
de base), il est utile de faire appel au secteur privé.
peut également créer des avantages pour l’ensemble
La solution peut parfois consister à organiser des
de l’économie. Par exemple, une étude menée en
sessions de formation intensive en informatique et des
 D UÆYÆOÆ TXpDFFURËWUH OD SUÆVHQFH GHV IHPPHV
FRXUVDFFÆOÆUÆVGHFUÆDWLRQGHVLWHV:HESRXUDLGHU
dans le secteur de l’économie numérique de l’UE
à satisfaire un besoin pressant de programmeurs.
SHUPHWWUDLWGpDXJPHQWHUGH}PLOOLDUGVGpHXURVOH3,%
'DQVFHFRQWH[WHOHUÑOHGHVÆWDEOLVVHPHQWVSXEOLFV
annuel. Au Guatemala, des efforts particuliers sont
consisterait à évaluer la qualité des établissements
déployés pour aider les jeunes défavorisés à trouver
de formation privés (et publics), et à fournir un
des possibilités dans le secteur des technologies
VRXWLHQ ƄQDQFLHU DX[ ÆWXGLDQWV HW DX[ SURJUDPPHV
HQFDGUÆ}9, 
d’enseignement.
Les pouvoirs publics peuvent faciliter les activités
En outre, il est probable qu’il faudra prévoir des
de formation en offrant des mesures d’incitation aux
programmes de formation des enseignants et
travailleurs et aux entreprises pour les encourager à
des stratégies de sélection conçus en appliquant
se recycler ou à améliorer leurs compétences. Par
des critères élargis. Les enseignants chargés de
exemple, comme on l’a vu plus haut, le programme
disciplines autres que les TIC devraient recevoir une
6NLOOV)XWXUHODQFƽ6LQJDSRXURIIUHXQHVXEYHQWLRQGH
formation portant sur l’utilisation des technologies
}GROODUVVLQJDSRXULHQV½FKDTXHWUDYDLOOHXUTXLVXLW
numériques en milieu scolaire, et les infrastructures
des cours de formation dispensés par des fournisseurs
7,& DSSURSULÆHV GH PÇPH TXpXQ DFFÅV ½ ,QWHUQHW
DJUÆÆV2XWUHOHVRXWLHQƄQDQFLHUTXLOHXUHVWDFFRUGÆ
GHYUDLHQW ÇWUH SUÆYXHV GDQV OHV ÆFROHV HW OHV
OHV WUDYDLOOHXUV EÆQÆƄFLHQW GH IDFLOLWÆV SRXU VH OLEÆUHU
établissements d’enseignement supérieur. Le secteur
pendant les heures qu’ils consacrent à leur formation.
privé pourrait également contribuer à rehausser le
,OGHYUDLWÇWUHSRVVLEOHGpDVVXUHUOHUHF\FODJHGpXQSOXV
niveau des compétences en TIC des enseignants
grand nombre de travailleurs en offrant davantage de
et à améliorer la qualité de la formation dans ces
cours de formation de courte durée susceptibles de
disciplines.
GÆERXFKHUVXUODUHPLVHGHFHUWLƄFDWVHWGHGLSOÑPHV
8Q DXWUH GÆƄ ½ UHOHYHU FRQVLVWH ½ UHQGUH SOXV DLQVL TXpHQ PRGLƄDQW OpRUJDQLVDWLRQ GX WUDYDLO HW OHV
attrayantes les compétences et carrières dans le pratiques de gestion au sein des entreprises (par
domaine des TIC. Les manifestations mettant en H[HPSOH HQ SUÆYR\DQW GHV KRUDLUHV ƅH[LEOHV HW HQ
valeur les TIC, telles que foires consacrées à ces permettant aux employés d’interrompre leur travail

107
(QFDGUÆ}9, 3URJUDPD9DOHQWLQD

$X*XDWHPDODOpH[SDQVLRQGXVHFWHXUGHVWHFKQRORJLHVFUÆHGHQRXYHOOHVSRVVLELOLWÆVGpHPSORL3OXVGH}}HPSORLV
OLÆVDX[WHFKQRORJLHVRQWÆWÆFUÆÆVGHSXLVHWRQVpDWWHQG½FHTXH}GHSOXVVHFRQFUÆWLVHQWDXFRXUVGHV
SURFKDLQHVDQQÆHV7RXWHIRLVOHVHQWUHSULVHVGXVHFWHXUGHVWHFKQRORJLHVRQWGXPDO½WURXYHUGHVWUDYDLOOHXUVTXDOLƄÆV
HQQRPEUHVXIƄVDQWSRXURFFXSHUOHVSRVWHVYDFDQWV'DQVOHPÇPHWHPSVXQJUDQGQRPEUHGHMHXQHVHWGHSHUVRQQHV
vulnérables ne sont pas au courant de l’existence d’une industrie fondée sur les technologies en pleine expansion et des
possibilités d’emploi qu’elle offre. C’est pour cette raison que les programmes de formation et de stages appropriés ont
acquis une grande importance.
/H3URJUDPD9DOHQWLQDDÆWÆODQFÆHQSDUOD)RQGDWLRQ6HUJLR3DL]$QGUDGHFRQQXHVRXVOHQRPGH)816(3$
IXQVHSDRUJSURJUDPDYDOHQWLQD SRXUFRQWULEXHU½IDLUHÆYROXHUOHVPHQWDOLWÆVHWDXJPHQWHUOHVUÆVHUYHVGHWUDYDLOOHXUV
TXDOLƄÆV GX SD\V ,O YLVH ½ IRUPHU GH MHXQHV *XDWÆPDOWÅTXHV GÆIDYRULVÆV SRXU OHXU SHUPHWWUH GH WURXYHU GHV HPSORLV
dans le secteur des technologies. Il s’est procuré les fonds nécessaires au lancement de cinq nouveaux programmes de
formation dans les régions rurales, ce qui permettra d’offrir aux stagiaires des emplois formels rémunérés à hauteur de
½}}GROODUVSDUPRLVFHTXLUHSUÆVHQWHGHX[RXWURLVIRLVOHPRQWDQWGXVDODLUHPLQLPXPDX*XDWHPDOD
Le principal objectif du programme est d’augmenter l’employabilité des participants. Il a été élaboré en gardant les
besoins des employeurs à l’esprit, et vise à reproduire les conditions caractérisant le travail dans des entreprises du
VHFWHXUGHVWHFKQRORJLHV,OGÆƄQLWOpHPSOR\DELOLWÆHQIRQFWLRQGHFLQTTXDOLWÆVTXpLOYLVH½GÆYHORSSHUFKH]OHVSDUWLFLSDQWV
FpHVW½GLUHDYRLUOHJRØWGXWUDYDLOELHQIDLWDJLUGDQVXQHVSULWGHFRRSÆUDWLRQÇWUHSURDFWLIVHWHQLUWRXMRXUVSUÇWHWÇWUH
ˆ}WHFKQRSKLOH}˜(QRXWUHOHVSDUWLFLSDQWVRQWDSSULV½XWLOLVHUOHVRXWLOVQXPÆULTXHVHWOHVORJLFLHOVODUJHPHQWXWLOLVÆVGDQV
OHPRQGHGHVDIIDLUHV$SUÅVDYRLUREWHQXOHXUFHUWLƄFDWWRXVOHVSDUWLFLSDQWVGHYUDLHQWÇWUHELHQÆTXLSÆVSRXUH[HUFHU
des emplois de niveau de base, par exemple en tant que concepteurs débutants, préposés au traitement des données
ou créateurs de contenu.
L’objectif du programme Valentina est de devenir le principal programme en accès libre de formation et de stages pour le
VHFWHXUGHVWHFKQRORJLHVHQ$PÆULTXHODWLQHGpLFL½
6RXUFH}&18&('GpDSUÅVGHVLQIRUPDWLRQVIRXUQLHVSDUOD)816(3$

½ GHV ƄQV GH IRUPDWLRQ  8QH SRVVLELOLWÆ FRQVLVWH main-d’œuvre (par exemple, restrictions relatives à la
à faciliter et à reconnaître l’utilisation de nouveaux transférabilité des prestations de retraite), les régimes
moyens numériques d’exécuter les programmes d’imposition et les systèmes de protection sociale.
d’éducation et de formation, y compris à distance, Les régimes multiemployeurs (offrant des prestations
par exemple par le biais de cours en ligne ouverts à VRFLDOHV ƄQDQFÆHV SDU OHV FRWLVDWLRQV GH SOXV GpXQ
WRXVJU¿FHDX[TXHOVOpHQVHLJQHPHQWSHXWÇWUHPLV½ employeur et englobant assurance complémentaire
la portée de ceux qui, dans d’autres circonstances, ne PDODGLHSHQVLRQDVVXUDQFHFKÑPDJHHWDOORFDWLRQV
VHUDLHQWSDVHQPHVXUHGpHQEÆQÆƄFLHU &RPPLVVLRQ de vacances) et la transférabilité des contrats sociaux
de la science et de la technique au service du peuvent favoriser la mobilité de la main-d’œuvre et,
GÆYHORSSHPHQW  facteur tout aussi important, assurer une protection
La mobilité de la main-d’œuvre est un aspect sociale améliorée aux citoyens sans cesse plus
important de la mise à niveau des compétences. nombreux qui travaillent en tant que pigistes ou
Par exemple, lorsque des ingénieurs en informatique vacataires dans le cadre de l’économie numérique
passent d’une entreprise à une autre, ou quand +LOO 
des enseignants en informatique ou des chercheurs
attachés à des universités effectuent des travaux pour  6WUDWÆJLHVGHVWLQÆHV½DSSDULHU
le compte d’une entreprise privée, ils acquièrent de
l’offre et la demande de
nouvelles connaissances et compétences. Toutefois,
la mobilité est souvent limitée par des contraintes
FRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHV
institutionnelles (par exemple, en cas de refus de tenir Trois séries de mesures distinctes et complémentaires
compte du temps passé dans le secteur privé lorsqu’il sont importantes pour faire en sorte que l’offre de
s’agit d’accorder à un chercheur un avancement) compétences soit en concordance avec la demande
ou par les règlements applicables au marché de la WDEOHDX} 9,  /D SUHPLÅUH FRQVLVWH ½ DPÆOLRUHU OD

108 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

capacité de prévoir les besoins en compétences pour industries, qui permettront aux intéressés d’en savoir
OpDYHQLU SDU H[HPSOH SDU GRPDLQH GH TXDOLƄFDWLRQ plus sur les besoins futurs en compétences (The
à des niveaux de complexité différents et dans des Economist 
]RQHV JÆRJUDSKLTXHV GLIIÆUHQWHV /HV HQWUHSULVHV
En troisième lieu, les pouvoirs publics peuvent
SHXYHQW MRXHU XQ UÑOH FUXFLDO HQ GÆƄQLVVDQW OHV
améliorer la capacité des systèmes d’éducation
pénuries actuelles et potentielles de compétences.
et de formation à réagir aux besoins des marchés
/HV HQTXÇWHV PHQÆHV DXSUÅV GpHQWUHSULVHV RX OHV
en améliorant leur gouvernance. Les structures de
groupes de discussion peuvent aider à mettre les
ƄQDQFHPHQW GH OpÆGXFDWLRQ SHXYHQW ÇWUH UHPDQLÆHV
pénuries de compétences en lumière pour faciliter
par exemple, en allouant des fonds en fonction
l’élaboration des stratégies de développement des
des prévisions en matière de compétences, ce qui
compétences aux niveaux régional, national ou du
permettrait de déterminer le nombre de places à
secteur des TIC.
prévoir aux différents niveaux d’enseignement, et
Une façon de recueillir des informations sur les besoins en mettant en place de solides mécanismes de
en compétences spécialisées dans le domaine des coordination. Les changements rapides observés
TIC consiste à poser des questions sur les besoins au niveau des besoins en compétences font ressortir
en compétences et en ressources humaines dans la nécessité d’assurer une interaction entre les
OHV HQTXÇWHV TXH OHV DVVRFLDWLRQV GX VHFWHXU GHV 7, entreprises, les pouvoirs publics et les établissements
mènent souvent auprès de leurs membres (CNUCED, d’enseignement. Singapour, qui est considérée comme
   6UL /DQND SDU H[HPSOH OpDGPLQLVWUDWLRQ un modèle à suivre en ce qui concerne la coordination
publique déploie des efforts ininterrompus pour des stratégies nationales d’investissement dans
déterminer l’état de l’industrie nationale des services l’éducation et celles relatives au développement
informatiques et coordonner son action avec ce industriel (Kuruvilla et al.}2,7 DFUÆÆXQ
VHFWHXU /HV HQTXÇWHV HW SXEOLFDWLRQV UHODWLYHV ½ FH Conseil tripartite pour les compétences, l’innovation
secteur et à sa main-d’œuvre sont mises à la disposition et la productivité. Cet organe est présidé par le Vice-
du public, et le secteur public a des interactions Premier Ministre et Ministre chargé de la coordination
formelles et informelles avec de multiples associations pour les politiques économiques et sociales, et
industrielles. Une bonne compréhension de sa main- comprend des représentants des administrations
GpzXYUH D FRQVWLWXÆ XQ IDFWHXU HVVHQWLHO PLV ½ SURƄW publiques, du secteur industriel, des établissements
par ce pays pour favoriser le développement du d’enseignement et de formation, et des syndicats. Il a
VHFWHXUORFDOGHV7, &18&('E  SRXUIRQFWLRQGHGÆƄQLUOHVEHVRLQVHQFRPSÆWHQFHV
pour l’avenir et milite en faveur d’une croissance
Une seconde option consiste à diffuser aussi
économique induite par les gains de productivité.
largement que possible des informations sur les
besoins en compétences numériques, ce qui permet Pour assurer le développement de compétences
d’orienter les étudiants vers des carrières dans des numériques en tenant compte des besoins à court
domaines liés aux TIC et de fournir des conseils aux et à long terme d’une économie, il faut pouvoir
demandeurs d’emploi et aux travailleurs qui envisagent s’appuyer sur la participation des acteurs des
d’améliorer leurs compétences ou d’en acquérir secteurs intéressés à l’élaboration des stratégies de
de nouvelles dans des domaines où il est prévisible développement des compétences et des programmes
qu’elles seront fortement recherchées. Les résultats de cours portant sur les TIC. Les associations
d’analyses sur les besoins futurs en compétences industrielles, les syndicats et les entreprises privées
GHYUDLHQW ÇWUH FRPPXQLTXÆV DX[ SUHVWDWDLUHV GH DJLVVDQW½WLWUHLQGLYLGXHOSHXYHQWMRXHUXQUÑOHFUXFLDO
services d’éducation et de formation. Il conviendrait dans la mise en œuvre de ces stratégies. Le secteur
GH SURƄWHU GHV HQVHLJQHPHQWV WLUÆV GH OpLQLWLDWLYH privé peut apporter sa contribution en lançant des
6NLOOV)XWXUH GH 6LQJDSRXU GDQV OH FDGUH GH ODTXHOOH activités de formation et en participant à la mise en
les employeurs sont priés de décrire les changements place de divers types de dispositifs de formation en
qui, selon leurs prévisions, auront lieu au cours des alternance offrant des possibilités de stage et de
trois à cinq prochaines années, secteur par secteur, placement. En fait, un grand nombre d’entreprises,
et d’indiquer les compétences dont ils auront besoin. et notamment les acteurs importants du secteur des
Les informations ainsi recueillies sont ensuite utilisées TIC, y compris dans les pays en développement,
pour établir des Cartes des transformations dans les ont effectué des investissements visant à favoriser

109
OpDFTXLVLWLRQGHFRPSÆWHQFHVQXPÆULTXHVFKH]OHXUV d’une réserve de base de spécialistes des TIC. Les
HPSOR\ÆV H[LVWDQWV HW SRWHQWLHOV $X[ 3D\V%DV SDU SD\V SOXV DYDQFÆV VRXKDLWHURQW SHXWÇWUH DVVXUHU
exemple, des établissements d’enseignement, des l’alphabétisation numérique de l’ensemble de leur
employeurs, des employés, le secteur privé et les population et augmenter leur réserve de spécialistes
pouvoirs publics régionaux et centraux ont conclu un des TIC.
pacte technologique national pour répondre au besoin
Pour favoriser l’acquisition des compétences
GH WHFKQLFLHQV VSÆFLDOLVÆV KDXWHPHQW TXDOLƄÆV. Ce
voulues, il ne s’agit pas seulement d’intégrer de
SDFWH GÆƄQLW WURLV OLJQHV GpDFWLRQ ½ OpKRUL]RQ } 
nouvelles disciplines ou études aux programmes
L } DFFURËWUH OH QRPEUH GpDSSUHQDQWV TXL GÆFLGHQW GH
d’enseignement existants. Il faut également élargir
IDLUH GHV ÆWXGHV GDQV OHV ƄOLÅUHV WHFKQRORJLTXHV} 
la gamme des possibilités que les travailleurs et
LL } DFFURËWUH OH QRPEUH GH WHFKQLFLHQV GLSOÑPÆV TXL
les enseignants peuvent exploiter pour améliorer
VpRULHQWHQW YHUV GHV PÆWLHUV OLÆV DX[ WHFKQRORJLHV} 
leurs compétences, promouvoir l’adoption d’autres
HW LLL } ÆYLWHU TXH OHV VSÆFLDOLVWHV GHV WHFKQRORJLHV
moyens de développer des compétences non
menacés de perte d’emplois ou de marginalisation ne
cognitives, restructurer les méthodes pédagogiques
sortent du secteur.
et mettre à niveau les capacités d’enseignement,
élaborer des programmes de formation ciblés pour
 &pHVWPDLQWHQDQWTXpLOIDXWSDVVHU certains groupes, et rendre les compétences futures
à l’action plus attrayantes pour les étudiants et les travailleurs.
4XHO TXH VRLW OH U\WKPH DXTXHO OHV WUDQVIRUPDWLRQV (Q RXWUH GHV HIIRUWV FRQVLGÆUDEOHV GRLYHQW ÇWUH
ont lieu, tous les pays devront adapter leurs systèmes GÆSOR\ÆVSRXUSRXYRLUGLVSRVHUGpXQQRPEUHVXIƄVDQW
GpHQVHLJQHPHQW HW GH IRUPDWLRQ DƄQ GH SURGXLUH d’enseignants formés aux techniques d’enseignement
les compétences indispensables dans le contexte de base. Des stratégies sont également nécessaires
de l’économie numérique. Cela est absolument pour améliorer le degré de concordance entre l’offre et
nécessaire non seulement pour les jeunes qui font la demande de compétences. La réalisation de toutes
leur entrée sur le marché du travail, mais aussi pour FHV W¿FKHV H[LJHUD XQ LQYHVWLVVHPHQW LPSRUWDQW
les travailleurs déjà en poste et pour ceux qui devront ainsi qu’une coordination appropriée au niveau le
se recycler et se préparer à continuer d’apprendre plus élevé de l’appareil gouvernemental (entre les
MXVTXp½ODƄQGHOHXUYLHGDQVXQFRQWH[WHFDUDFWÆULVÆ organes responsables de l’éducation, des affaires
par la souplesse et l’adaptabilité des emplois et des industrielles et des questions de main-d’œuvre), et
compétences. Il est important de commencer à une collaboration avec le secteur privé.
SURFÆGHU ½ FHV WUDQVIRUPDWLRQV GÅV DXMRXUGpKXL DƄQ (QƄQ SRXU SUHQGUH HQ FRPSWH OD WUDQVIRUPDWLRQ GX
de se préparer à faire face aux perturbations qui marché du travail, les décideurs devront déterminer
auront lieu à l’avenir. les moyens d’aider les entreprises et les travailleurs à
Pour faire face aux transformations induites par la VpDGDSWHU,OSRXUUDÇWUHQÆFHVVDLUHGHFRQFHQWUHUOHV
révolution numérique, il faudra adopter des politiques stratégies sur la formation, le recyclage et la mise à
dynamiques qui donneront aux citoyens l’éducation niveau des compétences, ainsi que sur l’adoption de
et la formation qui leur permettront d’acquérir les PRGLƄFDWLRQVDX[UÅJOHPHQWVGXWUDYDLOFRQÄXHVSRXU
compétences en TIC nécessaires pour fonctionner au IDFLOLWHU SOXWÑW TXpHQWUDYHU OH SDVVDJH GpXQ HPSORL ½
travail, qui mettront à la disposition des employeurs des un autre et le remplacement d’une compétence par
HIIHFWLIVVXIƄVDQWVHQVSÆFLDOLVWHVGHV7,&SRVVÆGDQW une autre. En outre, il conviendrait d’accorder plus
les compétences voulues, et qui renforceront d’attention aux dimensions sociales et politiques
les aptitudes, attitudes et valeurs non cognitives de l’évolution des technologies, de l’innovation et
complémentaires tant recherchées. Tous les pays, GH OD FUÆDWLRQ GpHPSORLV 1ÙEOHU    FHWWH
quel que soit leur niveau de développement, devraient ƄQ LO IDXGUD QRWDPPHQW DQDO\VHU OD IDÄRQ GRQW OHV
accorder à la promotion des compétences numériques systèmes de protection sociale peuvent fournir une
toute l’attention qu’elle mérite. Cependant, les priorités DLGH DXVVL HIƄFDFH TXH SRVVLEOH DX[ WUDYDLOOHXUV
peuvent varier d’un pays à l’autre. Les PMA doivent lorsqu’ils attendent de trouver un nouvel emploi ou
se concentrer sur la promotion de l’alphabétisation n’exercent pas régulièrement une activité rémunérée.
QXPÆULTXH FKH] XQ QRPEUH FURLVVDQW GpDSSUHQDQWV À l’heure actuelle, de tels systèmes ne sont offerts
et de travailleurs, ainsi que sur la constitution de manière adéquate qu’à environ un quart de la

110 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

SRSXODWLRQPRQGLDOH 2,7 (QƄQGHVVWUDWÆJLHV la réglementation de l’économie ne soient contournés


de redistribution seront essentielles pour faire face dès lors que les données échappaient à leur domaine
aux risques accrus de polarisation et d’inégalité de GH FRPSÆWHQFH QDWLRQDOH SRXU ÇWUH WUDQVIÆUÆHV YHUV
UHYHQXV/pHIIHWTXLHQUÆVXOWHUDHQƄQGHFRPSWHQH d’autres pays où elles seraient soumises à des lois et
va pas de soi. Les décideurs disposent d’une marge VWUDWÆJLHVGLIIÆUHQWHV HQFDGUÆ}9, 
GHPDQzXYUHVXIƄVDQWHSRXULQƅXHUVXUOpLVVXHGHFHV
Les décideurs doivent maintenir un équilibre entre,
transformations en se fondant sur les résultats d’une
d’une part, les besoins des entreprises de recueillir
analyse effectuée en connaissance de cause et en
et analyser des données pour continuer à innover
se formant une idée précise de l’orientation que la
HW UÆDOLVHU GHV JDLQV GpHIƄFDFLWÆ HW GpDXWUH SDUW OD
société souhaite suivre.
nécessité de tenir compte des préoccupations des
diverses parties prenantes au sujet de la sécurité,
E. RÉGULATION DES de la protection de la vie privée, du mouvement et
FLUX DE DONNÉES GH OD SURSULÆWÆ GHV GRQQÆHV &18&(' D 

TRANSFRONTALIERS Les pouvoirs publics ont adopté diverses stratégies


pour répondre à ces préoccupations et à d’autres
L’économie numérique dépend de plus en plus des motifs d’inquiétude en prenant des mesures allant
ƅX[ GH GRQQÆHV VXU OH WHUULWRLUH GHV SD\V HW DXGHO½ GH OpLPSRVLWLRQ GH GLYHUVHV UHVWULFWLRQV DX[ ƅX[ GH
GH OHXUV IURQWLÅUHV FKDS} ,  /HV GRQQÆHV VRQW HQ données transfrontaliers à la conclusion d’accords
train de devenir une composante essentielle de la LQWHUQDWLRQDX[GHVWLQÆV½IDFLOLWHUFHVƅX[
prise des décisions, des processus de production,
Un nombre croissant de pays ont envisagé ou adopté
des transactions et de la gestion des relations
GHV PHVXUHV D\DQW XQ HIIHW GLVVXDVLI VXU OHV ƅX[ GH
dans une part de plus en plus large des secteurs
données transfrontaliers ou leur faisant obstacle. Les
agricole, manufacturier et des services. À mesure que
raisons qu’ils invoquent varient et ont notamment
l’économie numérique continue d’évoluer, les données
trait à la sécurité nationale, à la protection de la vie
vont s’intégrer de manière encore plus intime à tous les
privée et des données personnelles, à la nécessité
aspects de l’économie mondiale, au nombre desquels
le fonctionnement d’Internet, les chaînes de valeur d’assurer un accès aux informations relatives à
mondiales et le commerce international. Toutefois, l’application des lois, à la volonté de faire obstacle
SRXU ÇWUH XQ FDWDO\VHXU HIƄFDFH GX FKDQJHPHQW OHV DX[ƅX[VRXSÄRQQÆVGHSRUWHUDWWHLQWH½OpRUGUHSXEOLF
données doivent pouvoir circuler de part et d’autre national, ou à la protection et la promotion de l’activité
des frontières nationales. Il est par conséquent de économique à l’intérieur des limites d’un territoire
plus en plus important que les pouvoirs publics et les QDWLRQDO &DVWUR HW 0F4XLQQ   'DQV FHUWDLQV
SDUWLHV SUHQDQWHV FRPSUHQQHQW SDUIDLWHPHQW OH UÑOH pays, les politiques adoptées peuvent faire partie
MRXÆSDUOHVƅX[GHGRQQÆHV d’une stratégie gouvernementale de vaste portée
GHVWLQÆH½DVVXUHUXQFRQWUÑOHˆ}F\EHUVRXYHUDLQ}˜VXU
/HV TXHVWLRQV UHODWLYHV DX[ ƅX[ GH GRQQÆHV l’économie numérique et la société. Dans de tels cas,
transfrontaliers sont l’objet de débats depuis les OHVREVWDFOHVDX[ƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVRQW
DQQÆHV}PDLVHOOHVRQWVXVFLWÆUÆFHPPHQWGHV
à certains moments, été combinés à des politiques
controverses plus animées dans les entretiens portant
de localisation des données exigeant que celles-ci
sur les stratégies et le commerce au sein des instances
soient conservées à des endroits relevant de certains
internationales. Avant que Internet ne devienne un
GRPDLQHV GH FRPSÆWHQFH &KDQGHU HW /Ç } 
UÆVHDXSXEOLFVHSUÇWDQW½OpLPSODQWDWLRQGHSODWHIRUPHV
Drake et al. 
exclusives, de nombreuses entreprises multinationales
ont commencé à utiliser des réseaux internationaux Des restrictions excessivement contraignantes
privés pour transférer des données de part et LPSRVÆHV DX[ ƅX[ GH GRQQÆHV SHXYHQW DYRLU GHV
GpDXWUHGHVIURQWLÅUHVQDWLRQDOHVDƄQGHEÆQÆƄFLHUGH effets négatifs en faisant obstacle aux échanges et à
QRXYHDX[JDLQVGpHIƄFDFLWÆVXUOHSODQRUJDQLVDWLRQQHO l’innovation. Les exigences applicables à la protection
et d’avantages concurrentiels. Prenant conscience de du caractère privé des données et à leur localisation
cette tendance, les pouvoirs publics ont craint que peuvent, lorsqu’elles ont un effet discriminatoire à
les cadres stratégiques nationaux qu’ils avaient mis l’égard des fournisseurs étrangers de données et des
en place pour assurer la protection de la vie privée et pourvoyeurs de biens et services se situant en aval,

111
(QFDGUÆ}9, ¦YROXWLRQGXGÆEDWVWUDWÆJLTXHVXUOHVƃX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUV

&pHVWHQTXHOHVSDUWLFLSDQWV½XQHUÆXQLRQGpXQJURXSHGpH[SHUWVGHOp2&'(RQWLQYHQWÆOpH[SUHVVLRQˆ}ƅX[GH
GRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUV}˜3DUODVXLWHOp2&'(DFUÆÆXQJURXSHGHWUDYDLOVXUOHVƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVTXLD
ÆYDOXÆDXFRXUVGHODSURFKDLQHGÆFHQQLHOHVHIIHWVSRVVLEOHVGHFHVƅX[VXUOpLQGÆSHQGDQFHGpDFWLRQGHVSD\VGDQV
OHVGRPDLQHVÆFRQRPLTXHMXULGLTXHVRFLDOHWWHFKQRORJLTXH 'UDNH &HVTXHVWLRQVRQWHQVXLWHÆWÆUHSULVHVSDU
OH%XUHDXLQWHUJRXYHUQHPHQWDOSRXUOpLQIRUPDWLTXH ,%, RUJDQLVPHFRPSUHQDQWGHVUHSUÆVHQWDQWVGH}JRXYHUQHPHQWV
PHPEUHVVXUWRXWGHSD\VHQGÆYHORSSHPHQWOpRFFDVLRQGHVFRQIÆUHQFHVPRQGLDOHVGX%XUHDXTXLRQWHXOLHXHQ
HWFHUWDLQVSDUWLFLSDQWVRQWIDLWYDORLUTXHOHVƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVFRQVWLWXDLHQWXQHPHQDFHSRWHQWLHOOH½
la souveraineté nationale. Certains pays ont lancé un appel en faveur de l’instauration d’un nouveau régime international
GHVWLQƽUÆJOHPHQWHUOHVƅX[GHGRQQÆHVHWOHVSUDWLTXHVDSSDUHQWÆHV %XUHDXLQWHUJRXYHUQHPHQWDOGHOpLQIRUPDWLTXH
 &HVHIIRUWVRQWÆWÆUHQIRUFÆVSDUGHVHQTXÇWHVDQDO\WLTXHVHWHPSLULTXHVPHQÆHVSDUOH&HQWUHGHV1DWLRQV8QLHV
VXUOHVVRFLÆWÆVWUDQVQDWLRQDOHV  
$SUÅV GHV GÆEDWV LQWHQVHV WURLV QRXYHDX[ LQVWUXPHQWV LQWHUQDWLRQDX[ RQW ÆWÆ FUÆÆV SRXU WUDLWHU OD TXHVWLRQ GHV ƅX[ GH
GRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUV(QOp2&'(DDGRSWÆOHV/LJQHVGLUHFWULFHV YRORQWDLUHV UÆJLVVDQWODSURWHFWLRQGHODYLHSULYÆH
HWOHVƅX[WUDQVIURQWLÅUHVGHGRQQÆHVGHFDUDFWÅUHSHUVRQQHO UHPDQLÆHVHQ (QOH&RQVHLOGHOp(XURSHDDGRSWÆ
la Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel. Ces
GHX[LQVWUXPHQWVFRQWHQDLHQWOpÆQRQFÆGHSULQFLSHVJÆQÆUDX[VXUOHWUDLWHPHQWGHVLQIRUPDWLRQVSHUPHWWDQWGpLGHQWLƄHUOHV
individus qui, depuis lors, ont trouvé un écho et ont été étoffés dans d’autres instruments internationaux sur la protection
GHODYLHSULYÆH &18&('F 3DUDLOOHXUVHQOp2&'(DDGRSWÆXQH'ÆFODUDWLRQVXUOHVƅX[WUDQVIURQWLÅUHVGH
GRQQÆHVTXLDDERUGÆGHVTXHVWLRQVDXWUHVTXHFHOOHVVHUDSSRUWDQW½ODSURWHFWLRQGHODYLHSULYÆH 2&'( 
Par la suite, les préoccupations exprimées par certains gouvernements au sujet des effets potentiellement négatifs des
ƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVVHVRQWGLVVLSÆHVHWFHWWHH[SUHVVLRQDSUDWLTXHPHQWGLVSDUXVDXIGDQVOHFRQWH[WHGH
ODSURWHFWLRQGHVUHQVHLJQHPHQWVGpLGHQWLƄFDWLRQSHUVRQQHOV&HWWHTXHVWLRQDUHÄXXQWUDLWHPHQWMXULGLTXHUHSRVDQWVXU
des bases plus solides suite à l’adoption de textes tels que la Directive (de l’Union européenne) relative à la protection des
GRQQÆHVHQHW½ODFRQFOXVLRQGHOp$FFRUGGH6DIH+DUERUSRUWDQWVXUGHVTXHVWLRQVDSSDUHQWÆHVDYHFOHV¦WDWV
8QLVHQOHPÇPHSURFHVVXVD\DQWHXOLHXORUVGHOpDGRSWLRQGX5ÅJOHPHQWJÆQÆUDOVXUODSURWHFWLRQGHVGRQQÆHV
par l’Union européenne et de la conclusion de l’Accord sur le bouclier de protection des données conclu avec les États-
8QLVHQ6XLWHDXGÆYHORSSHPHQWGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHGRQWOHVHIIHWVVRQWRPQLSUÆVHQWVHW½OpDYÅQHPHQW
de l’informatique en nuage, la question fondamentale consistant à savoir comment les pouvoirs publics devraient traiter
OHVƅX[GHGRQQÆHVTXpHOOHVVRLHQWSHUVRQQHOOHVRXQRQVXVFLWHXQUHQRXYHDXGpDWWHQWLRQ
6RXUFH} CNUCED.

SURYRTXHUXQHDXJPHQWDWLRQGXFRØWGHVWUDQVDFWLRQV destinés à assurer la protection des données et de


commerciales (van der Marel et al. /pREOLJDWLRQ OD YLH SULYÆH WDEOHDX} 9,  (Q $IULTXH SDU H[HPSOH
d’implanter les serveurs à des endroits prescrits peut PRLQV GH }  GHV SD\V RQW DGRSWÆ GHV ORLV DOODQW
ÆJDOHPHQWHQWUDËQHUXQHKDXVVHGXFRØWGpH[SORLWDWLRQ dans ce sens, et en Océanie, seul un pays est doté
GpXQH HQWUHSULVH %DXHU et al.   3DU H[HPSOH d’une législation sur le caractère privé des données.
l’obligation de stocker ou de traiter les données dans un 4XHOTXHV JRXYHUQHPHQWV RQW FRPPHQFÆ ½ VH
SD\VSOXWÑWTXpXQDXWUHSHXWVLJQLƄHUTXHOHVIDEULFDQWV préoccuper des répercussions que l’Internet des objets
d’objets connectés seront forcés de construire des SHXWDYRLUVXUODVÆFXULWÆ YRLUHQFDGUÆ}, 3DUH[HPSOH
installations de traitement de données locales dans en Allemagne, des fonctionnaires gouvernementaux
plusieurs pays ou d’en sous-traiter l’exploitation, ce qui ont interdit la vente d’une poupée connectée à Internet
SHXWHQWUDËQHUGHVFRØWVSURKLELWLYHPHQWÆOHYÆV SDUFH TXpHOOH SRXYDLW ÇWUH YXOQÆUDEOH DX[ WHQWDWLYHV
Dans les pays en développement comme dans les pays GpLQWUXVLRQ FH TXL HQ DXUDLW IDLW XQ ˆ} GLVSRVLWLI GH
développés, la mise en œuvre des obligations relatives WUDQVPLVVLRQGLVVLPXOÆ}˜. La Commission fédérale du
à la vie privée et à la sécurité est souvent inadéquate, commerce des États-Unis a poursuivi D-Link, entreprise
les autorités s’efforçant de savoir comment exploiter fabriquant des objets intelligents, en alléguant que cette
les progrès technologiques les plus récents. En outre, GHUQLÅUHDYDLWQÆJOLJÆGHIRXUQLUOHˆ}V\VWÅPHGHVÆFXULWÆ
un grand nombre de pays en développement sont GH UÆVHDX GH W\SH SHUIHFWLRQQÆ} ˜ VXU OHTXHO HOOH DYDLW
encore complètement dépourvus de moyens législatifs mis l’accent dans la publicité consacrée à ses routeurs

112 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

7DEOHDX}9,3URSRUWLRQGHVSD\VGLVSRVDQWGpXQHOÆJLVODWLRQVXUOHFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHSDUUÆJLRQ
HQSRXUFHQWDJH
Législation sur
Législation sur Législation sur ODSURWHFWLRQ
Pays Législation sur la
Région les transactions ODSURWHFWLRQGHV GHODYLHSULYÆH
QRPEUH cybercriminalité
électroniques consommateurs et des données
SHUVRQQHOOHV
3D\VGÆYHORSSÆV 42    
3D\VHQGÆYHORSSHPHQW
Afrique 54    
$IULTXHGHOp(VW 18    
$IULTXHFHQWUDOH     
$IULTXHGX1RUG     
$IULTXHDXVWUDOH 5    
$IULTXHGHOp2XHVW     
Asie et Océanie     
$VLHGHOp(VW 4    
$VLHGX6XG     
$VLHGX6XG(VW 11    
$VLHRFFLGHQWDOH 12    
2FÆDQLH 14    
Amérique latine et Caraïbes 33    
$PHULTXHFHQWUDOH 8    
$PHULTXHGX6XG 12    
&DUDÌEHV     

Pays en transition     

Total     

6RXUFH}CNUCED, &\EHUODZ7UDFNHUMXLOOHW

VDQV ƄO HW VHV FDPÆUDV FRQQHFWÆV ½ ,QWHUQHW FH TXL données, d’une part, et les mesures à prendre pour
H[SRVDLWOHVFRQVRPPDWHXUVDXULVTXHGpÇWUHYLFWLPHV tenir compte des préoccupations exprimées sur
d’actes de piratage électronique. Le Règlement des questions telles que la protection des données
général (de l’Union européenne) sur la protection des personnelles et la sécurité, d’autre part. Le système
GRQQÆHVTXLHQWUHUDHQYLJXHXUHQPDLH[LJHUD actuel de protection des données est fragmenté et
TXH OHV IDEULFDQWV GpREMHWV FRQQHFWÆV ˆ} JDUDQWLVVHQW
caractérisé par la présence de diverses stratégies
XQ QLYHDX GH VÆFXULWÆ DGDSWÆ DX ULVTXH} ˜ SRXU ÇWUH
réglementaires mondiales, régionales et nationales. Au
autorisés à vendre leurs produits sur le territoire de
l’Union européenne. D’autre part, la nouvelle loi chinoise lieu de chercher à mettre en œuvre de multiples initiatives,
sur la cybersécurité, qui est entrée en vigueur en juin il vaudrait mieux que les organisations mondiales et
H[LJHTXHOHVPDWÆULHOVFULWLTXHVSRXUUÆVHDX[HW régionales se concentrent sur une initiative fédératrice
les produits de sécurité spécialisés fassent l’objet d’un ou sur un petit nombre d’initiatives compatibles à
agrément préalable à leur mise sur le marché, et que les l’échelle internationale. Dans la mesure du possible,
infrastructures d’information critiques soient examinées il faudrait tirer parti des similitudes existant entre les
SRXUFRQƄUPHUTXpHOOHVVRQWFRQIRUPHVDX[QRUPHVGH principes sous-jacents pour élaborer des mécanismes
protection de la sécurité nationale. permettant de reconnaître différents cadres et d’assurer
De nouveau, il s’agit d’établir un juste équilibre entre OD FRPSDWLELOLWÆ HQWUH HX[ HQFDGUÆ} 9,  &18&('
des processus auxiliaires permettant le transfert de D  'DQV FH FRQWH[WH LO VHUD XWLOH GpH[DPLQHU OHV

113
(QFDGUÆ}9, 3ULQFLSHVGHEDVHSRXUODSURWHFWLRQGHVGRQQÆHV

Alors que les législations nationales sur la protection des données présentent des différences considérables, la série
fondamentale de principes de protection des données qui se trouve au cœur de la plupart des législations nationales et
GHVUÆJLPHVLQWHUQDWLRQDX[IDLWSOXWÑWOpREMHWGpXQFRQVHQVXV&HUWDLQVUÆJLPHV DSSHOÆVUÆJLPHVRPQLEXV VpDSSOLTXHQW
uniformément à tous ceux qui manipulent des données personnelles. D’autres prévoient des règles différentes pour
certains secteurs d’activité (par exemple, la santé), certains types d’entités de traitement (par exemple, les autorités
publiques) ou certaines catégories de données (par exemple, les données ayant trait aux enfants). Dans ces cas, il y a
GHVVHFWHXUVTXLQHVRQWQXOOHPHQWVRXPLVDX[PHVXUHVGHFRQWUÑOHUÆJOHPHQWDLUHV8QHGLVWLQFWLRQSHXWÆJDOHPHQWÇWUH
établie entre les régimes qui reposent essentiellement sur des procédures d’exécution engagées suite à des plaintes de
SDUWLFXOLHUVRXGHJURXSHVOHVUHSUÆVHQWDQWHWFHX[TXLFRQƄHQWGHVSRXYRLUVGpH[ÆFXWLRQ½XQRUJDQLVPHGHFRQWUÑOH
spécialisé, qui est chargé d’exercer une surveillance continue sur la conduite de ceux qui manipulent des données
personnelles.
/HVKXLWSULQFLSHVVXLYDQWVƄJXUHQWVRXVXQHIRUPHRXXQHDXWUHGDQVWRXVOHVSULQFLSDX[DFFRUGVHWOLJQHVGLUHFWULFHV
internationaux et régionaux sur la protection des données. Ils pourraient constituer un bon point de départ pour tous les
HIIRUWVGpLQWHURSÆUDELOLWÆHWGpKDUPRQLVDWLRQ}
 7UDQVSDUHQFH}OHVRUJDQLVDWLRQVGRLYHQWIDLUHSUHXYHGHWUDQVSDUHQFHHQFHTXLFRQFHUQHOHXUVSUDWLTXHVGHUHFXHLO
et d’utilisation des données personnelles.
 5HVWULFWLRQV DSSOLFDEOHV DX UHFXHLO}  OH UHFXHLO GH GRQQÆHV SHUVRQQHOOHV GRLW ÇWUH OLPLWÆ OÆJDO HW ÆTXLWDEOH HW DYRLU
généralement lieu avec la connaissance ou le consentement de la personne concernée.
 ,QGLFDWLRQGHOpREMHFWLI}OHVƄQDOLWÆVSRXUOHVTXHOOHVOHVGRQQÆHVSHUVRQQHOOHVVRQWUHFXHLOOLHVHWGLYXOJXÆHVGRLYHQWÇWUH
indiquées au moment de les recueillir.
 /LPLWDWLRQV GH OpXWLOLVDWLRQ}  OpXWLOLVDWLRQ RX OD GLYXOJDWLRQ GRLYHQW ÇWUH OLPLWÆHV ½ FHUWDLQHV ƄQV RX ½ GpDXWUHV ƄQV
étroitement apparentées.
 6ÆFXULWÆ}OHVGRQQÆHVSHUVRQQHOOHVGRLYHQWÇWUHSURWÆJÆHVSDUGHVPHVXUHVGHVÆFXULWÆFRQYHQDEOHV
 4XDOLWÆGHVGRQQÆHV}OHVGRQQÆHVSHUVRQQHOOHVGRLYHQWÇWUHSHUWLQHQWHVH[DFWHVHWUÆFHQWHV
 $FFÅVHWFRUUHFWLRQ}OHVSHUVRQQHVGRQWOHVGRQQÆHVVRQWUHFXHLOOLHVGRLYHQWDYRLUGHVGURLWVHQYHUWXGHVTXHOVHOOHV
peuvent avoir raisonnablement accès à leurs données personnelles et les corriger.
 5HVSRQVDELOLWÆ}OHVFRQWUÑOHXUVGHVGRQQÆHVGRLYHQWYHLOOHU½FHTXHOHVSULQFLSHVGHSURWHFWLRQGHVGRQQÆHVVRLHQW
respectés.
6RXUFH}&18&('D

moyens d’établir un dialogue fructueux entre les milieux En particulier, les obligations relatives à la localisation
FRPPHUFLDX[HWODFRPPXQDXWÆGp,QWHUQHW FKDS}9  des données peuvent soulever des questions quant
au respect des engagements relatifs à la libéralisation
Certains analystes font valoir que les lois actuellement
GHVÆFKDQJHVHQYHUWXGHOp$*&6 HQFDGUÆ}9, 
appliquées par les pouvoirs publics, ainsi que les
engagements nationaux qu’ils ont pris en vertu de
l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) F. LE RENFORCEMENT
de l’OMC exigent déjà que les services informatiques
et d’information, tels que ceux fournis dans le cadre
DE L’AIDE AUX PAYS
GHVƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVHWGHODORFDOLVDWLRQ EN DÉVELOPPEMENT
GHVGRQQÆHVEÆQÆƄFLHQWGpXQWUDLWHPHQWOLEÆUDO %XUUL Le rythme auquel l’économie numérique évolue et les
}  &URVE\   /HV UÅJOHV TXL IRQW REVWDFOH lacunes importantes qui existent quant à la capacité des
DX[ƅX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUVSHXYHQWVHPEOHU SD\V HQWUHSULVHV HW LQGLYLGXV ½ \ SDUWLFLSHU GH PÇPH
discriminatoires à l’égard des fournisseurs étrangers qu’à leur degré de préparation pour le faire, montrent
de services de données, de sorte qu’il est à craindre à quel point il est urgent d’augmenter l’appui mondial
qu’elles ne violent les engagements pris en faveur de accordé aux pays en développement, et en particulier
la libéralisation des échanges de biens et services. aux PMA, pour leur permettre de renforcer leurs

114 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

(QFDGUÆ}9, /p$FFRUGJÆQÆUDOVXUOHFRPPHUFHGHVVHUYLFHVHWOHVƃX[GHGRQQÆHVWUDQVIURQWDOLHUV

Dans le cadre de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC, de nombreux pays se sont engagés
à accorder un traitement national et un accès à leurs marchés aux fournisseurs de services de traitement des données
TXLVRQWÆWDEOLV½OpÆWUDQJHU IRXUQLVVHXUWUDQVIURQWDOLHURXVHORQOHPRGH} &HODVLJQLƄHTXHOHVPÇPHVUÅJOHVGHYUDLHQW
ÇWUHDSSOLTXÆHVDX[IRXUQLVVHXUVÆWUDQJHUVTXp½OHXUVKRPRORJXHVQDWLRQDX[HWTXpHOOHVQHSHXYHQWSDVÇWUHFRQÄXHV
pour défavoriser les fournisseurs étrangers.
Il existe une certaine jurisprudence dans ce domaine. Dans l’affaire &KLQH Ÿ} 6\VWÅPHV GH SDLHPHQW ÆOHFWURQLTXH, un
groupe spécial de règlement des différends de l’OMC a posé en principe que les règles chinoises imposant le traitement
GHVWUDQVDFWLRQVƄQDQFLÅUHVSDUXQHVRFLÆWÆFKLQRLVHGÆIDYRULVDLHQWOHVIRXUQLVVHXUVÆWUDQJHUVGHFHVVHUYLFHVFDULOV
ÆWDLHQW ˆ} HPSÇFKÆV GH IRXUQLU OHXUV VHUYLFHV VXU XQH EDVH WUDQVIURQWLÅUHV DX[ FRQVRPPDWHXUV f TXL VRQW VLWXÆV HQ
&KLQH}˜a/HJURXSHVSÆFLDODUHFRQQXTXHOHVVHUYLFHVHQTXHVWLRQFRPSUHQDLHQWˆ}OpLQIUDVWUXFWXUHOHUÆVHDXHWOHVUÅJOHV
HWSURFÆGXUHVGHWUDLWHPHQWTXLIDFLOLWHQWJÅUHQWHWSHUPHWWHQWOHVƅX[GHUHQVHLJQHPHQWVVXUOHVWUDQVDFWLRQVHWOHVƅX[
GHSDLHPHQWVHWTXLDVVXUHQWOpLQWÆJULWÆHWODVWDELOLWÆGXV\VWÅPHHWOLPLWHQWOHULVTXHƄQDQFLHU}˜b.
Toutefois, les obligations relatives au traitement national et à l’accès aux marchés en vertu de l’AGCS ne s’appliquent
que si un pays a contracté un engagement en ce qui concerne ce service pour le mode pertinent de fourniture du
service. En outre, les obligations contractées peuvent faire l’objet d’une exception pour des motifs liés à une politique
SXEOLTXHRX½ODPRUDOLWÆSXEOLTXHDLQVLTXHGpH[FHSWLRQVSRXUGHVPHVXUHVˆ}QÆFHVVDLUHVSRXUDVVXUHUOHUHVSHFWGHV
lois ou réglementations qui ne sont pas incompatibles avec les dispositions du présent accord, y compris celles qui
VHUDSSRUWHQW}f½ODSURWHFWLRQGHODYLHSULYÆHGHVSHUVRQQHVSRXUFHTXLHVWGXWUDLWHPHQWHWGHODGLVVÆPLQDWLRQ
GHGRQQÆHVSHUVRQQHOOHVDLQVLTXp½ODSURWHFWLRQGXFDUDFWÅUHFRQƄGHQWLHOGHVGRVVLHUVHWFRPSWHVSHUVRQQHOVf}˜c.
Par conséquent, les règles commerciales ne prennent pas le pas sur les efforts déployés par les pouvoirs publics pour
protéger la vie privée.
'pXQDXWUHFÑWÆVpLOHVWYUDLTXHOHVPHPEUHVGHOp$*&6SHXYHQWGÆWHUPLQHUOHXUSURSUHQLYHDXGHSURWHFWLRQGHODYLH
SULYÆHLOVQHSHXYHQWSDVDSSOLTXHUOHVPHVXUHVTXpLOVDGRSWHQW½FHWÆJDUGGHIDÄRQ½FHTXpHOOHVFRQVWLWXHQWˆ}VRLWXQ
PR\HQGHGLVFULPLQDWLRQDUELWUDLUHRXLQMXVWLƄDEOHHQWUHOHVSD\VRÖGHVFRQGLWLRQVVLPLODLUHVH[LVWHQWVRLWXQHUHVWULFWLRQ
GÆJXLVÆH DX FRPPHUFH GHV VHUYLFHV} ˜d &H TXH FHOD VLJQLƄH HQ SUDWLTXH QpHVW SDV WRXMRXUV FODLU 8Q SD\V GRQW OHV
entreprises se voient refuser l’accès à un marché pour des motifs liés à la protection de la vie privée peut adresser une
SODLQWH½Op20&HQIDLVDQWYDORLUTXHGHWHOOHVUHVWULFWLRQVÆWDLHQWREMHFWLYHPHQWLQXWLOHVSDUFHTXpLOGHYUDLWÇWUHSRVVLEOHGH
répondre aux préoccupations exprimées par ce pays en ce qui concerne la protection de la vie privée en ayant recours
à une option raisonnablement facile à mettre en œuvre, telle que des mesures vigoureuses et contraignantes appliquées
par ces entreprises à l’échelle mondialee.
6RXUFH} CNUCED.
a
&KLQHŸ}6\VWÅPHVGHSDLHPHQWÆOHFWURQLTXHSDU}/HJURXSHVSÆFLDODWRXWHIRLVFRQFOXTXHOD&KLQHDYDLWH[SOLFLWHPHQW
exclu l’accès aux marchés pour ces services, et que par conséquent, les mesures prises par la Chine ne violaient pas ses
HQJDJHPHQWV VHORQ OH PRGH}  WRXW HQ FRQVLGÆUDQW TXH OHV PHVXUHV DGRSWÆHV SDU OD &KLQH YLRODLHQW PDQLIHVWHPHQW OHV
HQJDJHPHQWVTXpHOOHDYDLWSULVHQFHTXLFRQFHUQHODSUÆVHQFHFRPPHUFLDOHVHORQOHPRGH}
b
&KLQHŸ}6\VWÅPHVGHSDLHPHQWÆOHFWURQLTXHSDU}
c
$*&6DUW};,9}F 
d
$*&6DUW};,9
e
86*DPEOLQJ2UJDQHGpDSSHOSDU}HW

capacités et de disposer des ressources techniques dont La communauté internationale peut fournir diverses
ils ont besoin. Un obstacle particulièrement imposant formes d’aide en veillant à ce que l’appui ainsi octroyé
auquel de nombreux PMA doivent faire face tient au soit adapté aux besoins particuliers de chaque pays.
Ce soutien peut notamment consister à fournir des
fait qu’ils doivent intervenir dans un grand nombre de
programmes de formation, à donner des conseils sur
domaines d’action de manière parallèle et coordonnée,
les politiques et à faciliter la formulation des stratégies.
VRXYHQWVDQVGLVSRVHUGHVWDWLVWLTXHVƄDEOHVHWGpDXWUHV Au niveau des pays, les partenaires de développement
informations nécessaires pour orienter correctement le peuvent contribuer à l’exécution d’activités telles
processus d’élaboration des stratégies. que les évaluations du degré de préparation à

115
SDUWLFLSHUDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHOHƄQDQFHPHQW des modèles dont on peut s’inspirer pour augmenter
d’investissements dans les infrastructures, l’appui à OD FRQQHFWLYLWÆ DEDLVVHU OHV FRØWV HW FKHUFKHU GHV
la création de cadres juridiques et réglementaires, et solutions aux problèmes de réglementation. Les
le renforcement des capacités de divers groupes de initiatives entreprises dans ce sens peuvent contribuer
parties prenantes. à libérer le potentiel que présente le commerce
La tendance actuelle n’est pas encourageante. L’une numérique pour le développement. Toutefois, ces
GHV FLEOHV   GHV 20' HVW GH UHQIRUFHU OpDSSXL efforts ciblent généralement certains domaines
accordé dans le cadre de l’initiative Aide pour le stratégiques au lieu de viser à faciliter le commerce
commerce aux pays en développement, et en particulier électronique ou à promouvoir l’économie numérique
aux PMA. En dépit de l’importance croissante que en général. Un effort plus vigoureux et mieux concerté
UHYÇW OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH SRXU OD UÆDOLVDWLRQ GHV est par conséquent nécessaire pour assurer que la
OMD et des écarts énormes qui subsistent, la part transition vers une économie davantage orientée vers
des TIC dans le montant total de l’Aide au commerce le numérique ne laisse aucune personne, aucune
HVW WRPEÆH GH }  SHQGDQW OD SÆULRGH}  entreprise ou aucun pays à l’écart.
½}VHXOHPHQWHQ 2&'(HW20&  L’un des moyens de tirer parti des connaissances
Ainsi qu’il est souligné dans l’Examen global 2017 existantes et d’optimiser les synergies avec les
de l’aide pour le commerce, effectué par l’OMC, les partenaires est de se connecter à la plateforme de
dépenses consenties au titre de l’aide accordée pour l’initiative eTrade for all HQFDGUÆ} 9,  (OOH YLVH ½
GHV LQIUDVWUXFWXUHV OLÆHV DX FRPPHUFH HQ  VH améliorer la capacité des pays en développement à
VRQWÆOHYÆHV½}PLOOLDUGVGHGROODUVGRQW}GHPL utiliser le commerce électronique en faisant participer
PLOOLDUGVHXOHPHQWDÆWÆFRQVDFUÆDXƄQDQFHPHQWGHV les secteurs public et privé aux efforts déployés pour
dépenses liées aux TIC, principalement sous la forme augmenter le niveau de sensibilisation, renforcer
d’une assistance technique destinée à promouvoir la OHV V\QHUJLHV LQWHQVLƄHU OHV HIIRUWV GÆM½ HQ FRXUV HW
réforme de la réglementation (ibid.). en entreprendre de nouveaux dans sept domaines
Au cours des prochaines années, les priorités vont d’action. Le principal outil utilisé dans le cadre de
devoir changer, et il faudra s’efforcer d’établir des cette initiative est une plateforme dynamique en
synergies entre les programmes d’investissement ligne qui permet aux pays en développement et aux
dans les infrastructures numériques entrepris donateurs de tirer plus facilement parti des sources de
par les secteurs public et privé. Pour permettre VRXWLHQ WHFKQLTXH HW ƄQDQFLHU GHVWLQÆHV ½ PD[LPLVHU
aux pays en développement, et en particulier les gains découlant du commerce électronique pour
aux PMA, de rattraper le temps perdu, il faudrait le développement.
accorder davantage d’attention à la connectivité à À la suite du lancement de l’initiative intitulée eTrade for
Internet, à l’accès au haut débit, à l’informatisation all, la CNUCED a également entrepris un projet destiné
HW GDQV OHV FDV RÖ LO HVW WRXMRXUV LQVXIƄVDQW ½ à aider les PMA à évaluer leur degré de préparation
l’approvisionnement en électricité. L’Examen a à participer au commerce électronique, ainsi que
révélé que les TIC constituent un domaine prioritaire OHXUV FKDQFHV GpHQ EÆQÆƄFLHU 'H WHOOHV ÆYDOXDWLRQV
dans la stratégie de développement de deux tiers sont importantes pour permettre de fournir un appui
des donneurs, dont beaucoup mettent également FLEOÆ DX[ ]RQHV GDQV OHVTXHOOHV XQH DLGH HVW OH SOXV
l’accent sur le cybergouvernement et le commerce nécessaire. Elles portent essentiellement sur les sept
ÆOHFWURQLTXH }HW}UHVSHFWLYHPHQW  LELG ,O domaines d’action de cette initiative et aboutissent
IDXWHVSÆUHUTXHFHWWHVHQVLELOLVDWLRQFURLVVDQWHFKH] à la formulation d’une série de recommandations
les partenaires de développement, de la nécessité provisoires adressées aux gouvernements des PMA
de rehausser le niveau de l’aide accordée dans sur les moyens d’améliorer leur degré de préparation
ce domaine se concrétisera sous la forme d’une ½SDUWLFLSHUDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH(QMXLQ
augmentation des ressources fournies. deux évaluations de ce genre avaient été menées
L’augmentation de la contribution du numérique ½ ELHQ OpXQH SRXU OH %KRXWDQ HW OpDXWUH SRXU OH
au développement durable exige que l’on adopte &DPERGJH &18&('KL /HVSURFKDLQHV
une approche concertée, globale, intersectorielle évaluations seront effectuées pour le Libéria, le Népal,
et multipartite. De nombreuses organisations, OH%XUXQGLHW6DPRDHWVHURQWƄQDQFÆHVSDUOH&DGUH
fondations et acteurs du secteur privé offrent déjà intégré renforcé, un programme multidonateurs qui

116 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

(QFDGUÆ}9, H7UDGHIRUDOO}¦WDEOLUGHVSDVVHUHOOHVSRXUSURPRXYRLUXQFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHLQFOXVLI

&HWWHLQLWLDWLYHGpHQYHUJXUHPRQGLDOHDÆWÆODQFÆHHQMXLOOHW½OpRFFDVLRQGHODTXDWRU]LÅPHVHVVLRQGHOD&18&('
OpREMHFWLISRXUVXLYLÆWDQWGpDLGHUOHVSD\VHQGÆYHORSSHPHQW½SDUWLFLSHUDXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHHW½HQEÆQÆƄFLHU(OOH
s’articule autour de sept domaines d’action principaux présentant une importance particulière pour le développement du
commerce électronique, à savoir les évaluations du commerce électronique, les infrastructures et services liés aux TIC, les
SDLHPHQWVHWODORJLVWLTXHOHVFDGUHVMXULGLTXHVHWUÆJOHPHQWDLUHVOHGÆYHORSSHPHQWGHVFRPSÆWHQFHVHWOHƄQDQFHPHQW
GXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH YRLUODƄJXUH}9,GDQVOHSUÆVHQWHQFDGUÆ 
Il s’agit là d’un véritable effort entrepris en collaboration pour renforcer la coopération, améliorer la transparence et
UHKDXVVHUOHQLYHDXGpHIƄFDFLWÆGHOpDLGHIRXUQLHHQIDYHXUGpXQFRPPHUFHÆOHFWURQLTXHSOXVLQFOXVLI3DUOpLQWHUPÆGLDLUH
de sa plateforme en ligne (etradeforall.org), toutes les parties prenantes peuvent trouver des informations et une aide
GHVWLQÆHV½SHUPHWWUH½XQQRPEUHDFFUXGpHQWUHSULVHVHWGHSHUVRQQHVGHEÆQÆƄFLHUGXFRPPHUFHÆOHFWURQLTXH
L’initiative eTrade for all prend de l’expansion. )LJXUH9,GHOpHQFDGUÆ /HVVHSWGRPDLQHVGpDFWLRQ
(Q MXLOOHW  HOOH FRPSWDLW } PHPEUHV de l’initiative eTrade for all
représentant des organisations régionales et
internationales, des entités nationales et des
banques de développementa. Ayant pour objectif
de promouvoir le dialogue avec le secteur privé,
cette initiative fonctionne en étroite coopération
DYHF%XVLQHVVIRUH7UDGH'HYHORSPHQWFRQVHLO
consultatif comprenant des représentants de Évaluations du Infrastructures et
commerce services des TIC
SOXV GH } HQWUHSULVHV JUDQGHV RX SHWLWHV GH électronique
pays développés ou en développementb.
Au cours du premier mois qui a suivi sa mise
en ligne, le site etradeforall.org a reçu plus de Commerce
} } YLVLWHV VRLW XQH PR\HQQH GH } YLVLWHV Financement du Paiements
commerce électronique
électronique
par jour), la durée moyenne du temps passé par
les visiteurs sur la plateforme étant supérieure
½TXDWUHPLQXWHVHWSOXVGH}GpHQWUHHX[
n’en étaient pas à leur premier passage. Environ
}  GHV YLVLWHXUV RQW DFFÆGÆ ½ OD SODWHIRUPH
à l’aide de téléphones mobiles et de tablettes.
Développement Logistique commerciale
Le lancement d’etradeforall.org n’est qu’un
GÆEXW}LOIDXGUDTXHOHVSDUWHQDLUHVHWGRQDWHXUV
continuent de collaborer et de fournir leur aide
pour améliorer encore la plateforme et rendre Cadres juridiques
et réglementaires
OH SDUWHQDULDW DLQVL ÆWDEOL DXVVL HIƄFDFH TXH
possible. Il est prévu d’ajouter de nouvelles
IRQFWLRQVDƄQGHSHUPHWWUHXQHLQWHQVLƄFDWLRQGH
ODFROODERUDWLRQJU¿FH½XQHVSDFHSULYÆGÆGLÆGHIRXUQLUGHVLQIRUPDWLRQVFRPSOÅWHVHQGHVODQJXHVDXWUHVTXHFHOOHV
(anglais, espagnol et français) qui sont utilisées à l’heure actuelle, et de diffuser des mises à jour fréquentes sur les nouveaux
programmes, données, publications et manifestations consacrés au commerce électronique et à l’économie numérique.
6RXUFH} CNUCED et etradeforall.org.
a
$VVRFLDWLRQ LQWHUQDWLRQDOH GHV SURFXUHXUV HW SRXUVXLYDQWV5ÆVHDX PRQGLDO GHV SURFXUHXUV %DQTXH DIULFDLQH GH
GÆYHORSSHPHQW %DQTXH LQWHUDPÆULFDLQH GH GÆYHORSSHPHQW &DGUH LQWÆJUÆ UHQIRUFÆ &HQWUH GX FRPPHUFH LQWHUQDWLRQDO
CNUCED, Commission des Nations Unies pour le droit commercial international, Commission économique des Nations Unies
pour l’Afrique, Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Commission économique
des Nations Unies pour l’Europe, Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest,
&RPPLVVLRQÆFRQRPLTXHHWVRFLDOHGHV1DWLRQV8QLHVSRXUOp$VLHHWOH3DFLƄTXH&RQVXPHUV,QWHUQDWLRQDO'LSOR)RXQGDWLRQ
(UHVLGHQF\ (VWRQLH )RQGVGpLPSDFWVRFLDOGHV1DWLRQV8QLHV)RUXPÆFRQRPLTXHPRQGLDO*URXSHGHOD%DQTXHPRQGLDOH
Internet Society, Organisation internationale de l’aviation civile, Organisation mondiale des douanes, Organisation mondiale
GXFRPPHUFH6RFLÆWÆLQWHUQDWLRQDOHLVODPLTXHGHƄQDQFHPHQWGXFRPPHUFH8QLRQLQWHUQDWLRQDOHGHVWÆOÆFRPPXQLFDWLRQV
et Union postale universelle.
b
Voir KWWSEXVLQHVVHWUDGHRUJ.

117
aide les PMA à participer plus activement au système Il existe également un besoin énorme de renforcer
GpÆFKDQJHVPRQGLDO%HDXFRXSGpDXWUHV30$SHXYHQW la capacité des pays en développement de mesurer
VpDWWHQGUH½EÆQÆƄFLHUGpÆYDOXDWLRQVVLPLODLUHVHQ OpÆFRQRPLH QXPÆULTXH HQ ÆYROXWLRQ DƄQ GH GLVSRVHU
JU¿FH½XQƄQDQFHPHQWIRXUQLSDUOp$OOHPDJQHHW des données nécessaires pour élaborer des politiques
la Suède. Des entretiens visant à accorder une aide HQ VH IRQGDQW VXU GHV GRQQÆHV IDFWXHOOHV FKDS} ,, 
similaire à des pays en développement qui ne sont À l’avenir, il faudra s’efforcer d’aider les pays en
pas des PMA sont en cours avec d’autres donateurs développement à adopter et publier des statistiques
et banques de développement. en se servant des cadres et principes de mesure
LQWHUQDWLRQDX[ &pHVW XQH W¿FKH GRQW RQ SHUÄRLW GH
Outre les problèmes à résoudre pour implanter
mieux en mieux la nécessité. Son importance a été
les infrastructures informatiques et télématiques
soulignée à l’occasion de plusieurs célébrations de la
QÆFHVVDLUHVXQGÆƄSOXVLPSRVDQWFRQVLVWH½LQWHUYHQLU
Semaine du commerce électronique de la CNUCED,
dans les autres domaines d’action de l’initiative eTrade
HWHOOHDÆWÆPLVHHQOXPLÅUHGDQVOHVGÆEDWVGX*,O
for all}LOVpDJLWQRWDPPHQWGpDPÆOLRUHUOHFDGUHMXULGLTXH
est probable qu’il fera l’objet d’échanges de vues dans
et réglementaire, de former des travailleurs possédant
le contexte du nouveau Groupe intergouvernemental
les compétences nécessaires pour l’économie
d’experts du commerce électronique et de
numérique, de permettre les paiements en ligne et
l’économie numérique de la CNUCED. En outre,
la mise en œuvre d’une logistique commerciale plus
des efforts conjoints sont actuellement déployés par
HIƄFDFH HW GH FUÆHU GHV HQYLURQQHPHQWV SURSLFHV ½
des organisations internationales pour améliorer la
l’innovation et au lancement de nouvelles entreprises
mesure du commerce électronique transfrontalier, le
axées sur l’économie numérique. À titre d’exemple,
commerce des services axés sur les TIC, la dimension
pour aider les PME à surmonter les obstacles au
VH[RVSÆFLƄTXHHWGLYHUVDXWUHVDVSHFWVGHOpÆFRQRPLH
commerce électronique, le CCI a créé un ensemble
numérique.
complet de services techniques et consultatifs
connus collectivement sous le nom d’E-Solutions. Il Globalement, des partenariats intelligents auxquels
comprend des modules de formation combinés à des participeront les pays donateurs, les banques de
technologies qui permettent aux MPME de répertorier développement, les organisations internationales, le
HWGHJÆUHUGHVSURGXLWVVXUGHVVLWHV:HEPXOWLSOHVHW secteur privé et la société civile seront nécessaires.
d’intégrer les systèmes de paiement internationaux et Il conviendrait de tirer parti de l’initiative eTrade for all
les solutions logistiques. Ce programme facilite l’accès pour contribuer à la création de partenariats de ce
DX[VRXUFHVGpDLGHMXULGLTXHHWƄVFDOHLQWHUQDWLRQDOHV genre. Cela sera nécessaire pour faire en sorte que
et contribue à sensibiliser davantage les clients personne ne soit laissé à l’écart dans l’économie
internationaux. numérique en évolution.

118 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


CHAPITRE VI. POLITIQUES DE PROMOTION DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT
DANS L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

NOTES
 Ces questions font l’objet d’analyses menées par la CNUCED et sont examinées à des réunions du Groupe
intergouvernemental d’experts du droit et de la politique de la concurrence et du Groupe intergouvernemental
d’experts du droit et de la politique de la protection du consommateur, respectivement, créés par la CNUCED.
 9RLUSDUH[HPSOHˆ}3UHVLGHQW.DJDPHKLJKOLJKWVSULYDWHVHFWRUUROHLQGLJLWDOFRQQHFWLYLW\DW:()}˜5ZDQGDXSGDWHV
com } MDQYLHU  KWWSUZDQGDXSGDWHVFRPSUHVLGHQWNDJDPHKLJKOLJKWVSULYDWHVHFWRUUROHLQGLJLWDO
FRQQHFWLYLW\DWZHI).
 ˆ}:RUNLQJJURXSVHWXSWRGHYHORSHFRPPHUFH}˜'DZQ}GÆFHPEUH
 *RXYHUQHPHQWFKLOLHQ$JHQGD'LJLWDO KWWSZZZDJHQGDGLJLWDOJREFO).
 Voir KWWSZZZLQWUDFHQRUJLWFPDUNHWLQIRWRROVYROXQWDU\VWDQGDUGVWVGSULQFLSOHVDQGVLJQDWRULHV.
 3RXUXQUÆVXPÆVXUOD&RQIÆUHQFHPRQGLDOHHWUHPLVHGH3UL[GX5ÆVHDXGHV23&}RUJDQLVÆHSDUOH&&,YRLU
KWWSLWFHYHQWVFPVHYHQWPRELOHFRPZULWH5HVRXUFHVGEDIDIESGI.
 9RLU OH VLWH :HE GH 3UR0Æ[LFR ½ OpDGUHVVH KWWSZZZSURPH[LFRJREP[HQP[GHVDUUROORHVWUDWHJLDH
FRPPHUFHPDUNHWLQJGLJLWDOBULG"ODQJXDJH HQ OQJBDFW OQJBVWHS FRQVXOWÆOH}MDQYLHU 
 9RLUˆ}352&20(5GH&RVWD5LFDSUHVHQWÐXQQXHYRVHUYLFLRSDUDH[SRUWDUDWUDYÆVGHHFRPPHUFH}˜legiscomex.
com}IÆYULHU
 9RLUˆ}7KH:RUOG%DQNDQGWKH,7&SDUWQHUWRVXSSRUW60(VLQ7XQLVLD0RURFFRDQG-RUGDQHQWHURQHRIWKH
ZRUOGpVODUJHVWYLUWXDOPDUNHWSODFHV}˜,7&1HZV}VHSWHPEUH KWWSZZZLQWUDFHQRUJQHZV7KH:RUOG
%DQNDQGWKH,7&SDUWQHUWRVXSSRUW60(VLQ7XQLVLD0RURFFRDQG-RUGDQHQWHURQHRIWKHZRUOGVODUJHVW
9LUWXDO0DUNHW3ODFHV).
 9RLUˆ}3DNLVWDQSDUWQHUVXSZLWK$OLEDEDIRU60(V}˜0,77HFKQRORJ\5HYLHZ3DNLVWDQ}PDL KWWSZZZ
WHFKQRORJ\UHYLHZSNSDNLVWDQSDUWQHUVDOLEDEDVPHV).
 9RLU&18&('EHQFDGUÆ}9,
 3DUH[HPSOH836HQWUHSULVHGHPHVVDJHULHH[SUÅVHVWHQWUDLQGHWUDQVIRUPHUFHUWDLQVGHVHVHQWUHSÑWVVLWXÆV
GDQVGHV]RQHVDÆURSRUWXDLUHVHQPLQLXVLQHVGDQVOHVTXHOOHVHOOHXWLOLVHGHVLPSULPDQWHV}'SRXUSURGXLUHGHV
pièces réalisées sur commande spéciale qui seront ensuite livrées aux clients, de sorte qu’ils n’ont plus besoin de
garder d’importantes quantités de produits en stock. 9RLUˆ}7KH}'SULQWLQJUHYROXWLRQ}˜+DUYDUG%XVLQHVV5HYLHZ,
er}PDL KWWSVKEURUJWKHGSULQWLQJUHYROXWLRQ).
 9RLUSDUH[HPSOH6XRPLQHQ E 
 9RLU ˆ} $PD]RQ GHOLYHUHG LWV ƄUVW FXVWRPHU SDFNDJH E\ GURQH} ˜ 86$ 7RGD\ } GÆFHPEUH  KWWSVZZZ
XVDWRGD\FRPVWRU\WHFKQHZVDPD]RQGHOLYHUHGLWVƄUVWFXVWRPHUSDFNDJHGURQH).
 Pour une explication plus détaillée sur l’aptitude à apprendre, voir KWWSSXEOLFDWLRQVMUFHFHXURSDHXUHSRVLWRU\
ELWVWUHDP-5&OHDUQLQJWROHDUQZKDWLVLWDQGFDQLWEH
PHDVXUHGƄQDOSGI.
 6HORQOp81(6&2DXPRLQV}PLOOLRQVGHMHXQHVHWGpDGXOWHVQHVDYHQWWRXMRXUVSDVOLUHHWÆFULUHHW}PLOOLRQV
d’enfants n’acquièrent pas les compétences d’alphabétisation fondamentales (voir KWWSVIUXQHVFRRUJWKHPHV
alphabetisation-tous).
 Voir ZZZSPFJREP[.
 Informations recueillies dans le cadre d’entrevues menées dans d’importantes entreprises du secteur des TIC à
l’occasion des analyses des politiques relatives à la science, à la technique et à l’innovation.
 Voir KWWSHXURSDHXUDSLGSUHVVUHOHDVHB,3BIUKWP.
 Voir, par exemple, le Cours de formation de la CNUCED sur les politiques en matière de science, de technologie
HWGpLQQRYDWLRQ0DQXHOGXSDUWLFLSDQW0RGXOH}}5HQIRUFHPHQWGHVUHVVRXUFHVKXPDLQHVSRXUODVFLHQFHOD
technologie et l’innovation (non publié).
 Voir KWWSZZZVNLOOVIXWXUHVJZKDWLVVNLOOVIXWXUHKWPO.
 Voir ZZZFHGHIRSHXURSDHXƄOHVBIUSGI.

119
 9RLU ˆ} *HUPDQ RIƄFLDOV RUGHU SDUHQWV WR H[HFXWH D VS\ Ÿ &D\OD WKH GROO} ˜ :DOO 6WUHHW -RXUQDO } DYULO 
(KWWSZZZQSURUJJHUPDQ\EDQVP\IULHQGFD\ODGROORYHUVS\LQJFRQFHUQV). Les
préoccupations relatives à un risque d’intrusion trouvaient en partie leur origine dans des informations selon
OHVTXHOOHV ˆ} XQ GLVSRVLWLI FDSDEOH GpXWLOLVHU OD WHFKQRORJLH %OXHWRRWK SRXYDLW VH FRQQHFWHU DX V\VWÅPH GH KDXW
SDUOHXUHWGHPLFURSKRQH>GHODSRXSÆH@GDQVXQUD\RQGH}P }SLHGV }˜ KWWSZZZEEFFRPQHZVZRUOG
HXURSH).
 Voir KWWSVZZZIWFJRYQHZVHYHQWVSUHVVUHOHDVHVIWFFKDUJHVGOLQNSXWFRQVXPHUVSULYDF\ULVN
due-inadequate.
 5*3'DUW}
 Voir KWWSZZZFKLQDODZWUDQVODWHFRPF\EHUVHFXULW\ODZ"ODQJ HQ.
 Pour plus de détails sur ce programme, voir KWWSZZZLQWUDFHQRUJXSORDGHG)LOHVLQWUDFHQRUJ&RQWHQW
([SRUWHUV6HFWRUV6HUYLFHBH[SRUWV7UDGHBLQBVHUYLFHVH6ROXWLRQVEURFKXUHRSWLPL]HGSGI.
 &HVHIIRUWVVRQWGÆSOR\ÆVSDUGHVRUJDQLVPHVWHOVTXHOD&18&('OH)RQGVPRQÆWDLUHLQWHUQDWLRQDOOp2&'(
l’OMC, l’Organisation mondiale des douanes, l’UIT, l’UPU et d’autres membres du Partenariat sur la mesure de la
contribution des TIC au développement.

120 | RAPPORT 2017 SUR L’ÉCONOMIE DE L’INFORMATION


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FRPSRXQGVIURPFRPPHUFLDOO\DYDLODEOHGHVNWRSWKUHHGLPHQVLRQDOSULQWHUVZLWKPXOWLSOHƄODPHQWV(QYLURQPHQWDO
6FLHQFH 7HFKQRORJ\  t
%DJD]RQ]\D + HW DO   ,&7 LQ DJULFXOWXUH &RQQHFWLQJ VPDOOKROGHUV WR NQRZOHGJH QHWZRUNV DQG LQVWLWXWLRQV
5HSRUWQR,QWHUQDWLRQDO%DQNIRU5HFRQVWUXFWLRQDQG'HYHORSPHQW:RUOG%DQN:DVKLQJWRQ'&
%DQNROH)22VHL%U\VRQ.0DQG%URZQ,  7KHLPSDFWVRIWHOHFRPPXQLFDWLRQVLQIUDVWUXFWXUHDQGLQVWLWXWLRQDO
TXDOLW\RQWUDGHHIƄFLHQF\LQ$IULFD,QIRUPDWLRQ7HFKQRORJ\IRU'HYHORSPHQW  t
%DXHU0)HUUDFDQH0)DQGYDQGHU0DUHO(  7UDFLQJWKHHFRQRPLFLPSDFWRIUHJXODWLRQVRQWKHIUHHƅRZRIGDWD
DQGGDWDORFDOL]DWLRQ*&,*3DSHU1R&HQWUHIRU,QWHUQDWLRQDO*RYHUQDQFH,QQRYDWLRQ:DWHUORR21
%DXPÙOOHU+  $VVHVVLQJWKHUROHRIPRELOHSKRQHVLQRIIHULQJSULFHLQIRUPDWLRQDQGPDUNHWOLQNDJHV7KHFDVHRI
0)DUPLQ.HQ\D7KH(OHFWURQLF-RXUQDORI,QIRUPDWLRQ6\VWHPVLQ'HYHORSLQJ&RXQWULHV  t
%HDQ&  ,QGHSHQGHQWUHYLHZRI8.HFRQRPLFVWDWLVWLFV&KDQFHOORURIWKH([FKHTXHU/RQGRQ
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,QWHOOHFWXDO3URSHUW\2UJDQL]DWLRQ*HQHYD
%HHUHSRRW1DQG/DPEUHJWV%  &RPSHWLWLRQLQRQOLQHMREPDUNHWSODFHV7RZDUGVDJOREDOODERXUPDUNHWIRU
RXWVRXUFLQJVHUYLFHV"*OREDO1HWZRUNV  t
%HUJ-  ,QFRPHVHFXULW\LQWKHRQGHPDQGHFRQRP\)LQGLQJVDQGSROLF\OHVVRQVIURPDVXUYH\RIFURZGZRUNHUV
&RQGLWLRQVRIZRUNDQGHPSOR\PHQW6HULHV1R,/2*HQHYD
%URDGEDQG&RPPLVVLRQ  7KH6WDWHRI%URDGEDQG%URDGEDQG&DWDO\]LQJ6XVWDLQDEOH'HYHORSPHQW. ITU
and UNESCO, Geneva and Paris.
%URDGEDQG&RPPLVVLRQ  &RQQHFWLQJWKH8QFRQQHFWHG:RUNLQJ7RJHWKHUWR$FKLHYH&RQQHFW$JHQGD
Targets. ITU and UNESCO, Geneva and Paris.
%UXJJHU )   0RELOH DSSOLFDWLRQV LQ DJULFXOWXUH $YDLODEOH DW KWWSZZZJVPDFRPPRELOHIRUGHYHORSPHQWZS
FRQWHQWXSORDGV6\QJHQWDB5HSRUWBRQBP$JULFXOWXUHBDEULGJHGBZHEBYHUVLRQSGI

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PLWHGXKRZLRWFKDQJHVGHFLVLRQPDNLQJVHFXULW\DQGSXEOLFSROLF\
%XNKW5DQG+HHNV5  'HƄQLQJFRQFHSWXDOL]LQJDQGPHDVXULQJWKHGLJLWDOHFRQRP\'HYHORSPHQW,QIRUPDWLFV
:RUNLQJ3DSHU1R&HQWUHIRU'HYHORSPHQW,QIRUPDWLFV8QLYHUVLW\RI0DQFKHVWHU0DQFKHVWHU
%XUUHOO-DQG2UHJOLD(  7KHP\WKRIPDUNHWSULFHLQIRUPDWLRQ0RELOHSKRQHVDQGWKHDSSOLFDWLRQRIHFRQRPLF
knowledge in ICTD. (FRQRP\ DQG 6RFLHW\    t $YDLODEOH DW KWWSPDUNHWVLVFKRROEHUNHOH\HGX
DERXW.
%XUUL 0   7KH :RUOG 7UDGH 2UJDQL]DWLRQ DV DQ DFWRU LQ JOREDO ,QWHUQHW JRYHUQDQFH 6651 6FKRODUO\ 3DSHU
1R},'}6RFLDO6FLHQFH5HVHDUFK1HWZRUN5RFKHVWHU1<
&DVWUR'DQG0F4XLQQ$  &URVVERUGHUGDWDƅRZVHQDEOHJURZWKLQDOOLQGXVWULHV,QIRUPDWLRQ7HFKQRORJ\DQG
,QQRYDWLRQ)RXQGDWLRQ:DVKLQJWRQ'&
&KDQGHU$DQG/Ç83  'DWDQDWLRQDOLVP(PRU\/DZ-RXUQDO  t
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UNCTAD/IER/2017

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