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PROGRAMME DE L’ECONOMIE NUMERIQUE

Filière Arts Numériques

1 ère année

CHAP 1 : ECONOMIE NUMÉRIQUE : DÉFINITION, IMPACTS, EVOLUTION,


ACTEURS

 L’économie numérique : définition et composition sectorielle


 Impact de l’économie numérique
 Evolution et acteurs

CHAP 2 : L’ENTREPRISE ET LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

 Internet et le commerce électronique


 E commerce
 M commerce
 Systèmes de paiement électronique

CHAP 3: ASPECTS JURIDIQUES DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE /


RÉGLEMENTATION DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

CHAP 4 : LES TÉLÉCOMMUNICATIONS, LES RÉSEAUX ET INTERNET

 Télécommunications
 Réseaux de télécommunication
 Internet

2 ieme année

CHAP 5; SYSTÈMES D’INFORMATION (SI) ET LA STRATÉGIE DES


ORGANISATIONS

 Impact des SI sur les organisations et les entreprises commerciales


 Utiliser les SI pour créer un avantage compétitif

CHAP 6 : SÉCURITÉ ET CONTRÔLE DES SI

 Vulnérabilité des systèmes et usages abusifs


 Dimension économique et commerciale de la sécurité et du contrôle des SI

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 Etablissement d’un référentiel du management de la sécurité et du contrôle des SI

CHAP 7 : ERP ET APPLICATIONS TRANSVERSALES

 Intégration des données et des processus métier


 ERP de l’intégration interne à l’intégration étendue
 Système de gestion de chaine logistique
 Système de gestion de la relation client
 Nouvelles possibilités

3ieme année

CHAP 8 LA GESTION DES CONNAISSANCES DANS L’ENTREPRISE

 Gestion des connaissances


 Système de gestion des connaissances d’entreprise
 Systèmes pour la conception création et simulation

CHAP 9 : SYSTÈMES D’INFORMATION ET AIDE À LA DÉCISION

CHAP 10 : CAS PRATIQUES / ETUDE DE CAS

CHAP 11 : PROJETS D’INGÉNIEUR

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CHAP 1 : ECONOMIE NUMÉRIQUE : DÉFINITION,
IMPACTS, EVOLUTION , ACTEURS

I - L’économie numérique : définition et composition sectorielle

Plusieurs définitions existent dans la littérature. Dans le present cours nous adoptons celle
de « Australian Bureau of Statistics » :

L’Economie Numérique (EN) est le réseau mondial des activités économiques et sociales
qui sont activées par les plates-formes telles que les réseaux Internet, des réseaux mobiles et
de capteurs y compris le commerce électronique.

Elles sont activées également par les efforts pour atteindre l’efficacité et la productivité
dans les processus de production, de stock et de gestion des connaissances.

Compte tenu de la difficulté à définir l’Economie Numérique (EN), et le complexité pour la


quantifier, l’INSEE (L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques)
l’assimile aux secteurs producteurs des TICs. Le secteur des TICs regroupe des entreprises
qui produisent des biens et services supportant le processus de numérisation de l’économie,
c’est-à-dire la transformation des informations utilisées ou fournies en informations
numériques (informatique, télécommunications, électronique).

Le caractère transversal de l’économie numérique impacte tous les secteurs d’activité. Elle
est à l’origine des nouveaux secteurs innovants et a rendu l’existence des autres secteurs
dépendants de celle-ci.

Elle regroupe le secteur des TICs, les secteurs utilisateurs et les secteurs à fort contenu
numérique, ces derniers ne pourraient exister sans ces technologies.

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Figure 1 : Composition de l’Economie Numérique

NB : OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique)

II - Impact de l’économie numérique

Une étude de Coe Rexecode (Centre de Recherche pour l’Expansion de l’Economie et le


Développement des Entreprises abrégé RexeCode ou Coe RexeCode) estime que
l’augmentation du capital numérique a un effet positif sur les gains de productivité globale
de l’économie.

En terme de contribution directe, l’économie numérique a un effet macroéconomique lié à


l’augmentation de l’investissement productif des entreprises, investissement dans les biens

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corporels : équipement et matériels numériques ; ou corporels : logiciels utilisés dans le
processus de production.

Il y a donc un effet volume sur la croissance car une augmentation du capital productif
entraine un accroissement de la formation brute de capital fixe abrégé (FBCF) et par
conséquent le PIB (Produit Intérieur Brut).

Nous assistons aussi à l’augmentation de la productivité des travailleurs/salariés. Une bonne


formation des salariés à l’utilisation du numérique en entreprise augmente leur productivité.

Notamment grâce à l’automatisation des taches qui conduisent à un gain de temps, à une
amélioration du processus, à une augmentation des échanges et à une optimisation de
l’organisation. L’ EN améliore la productivité du travail, un déterminant majeur de la
croissance économique.

Concernant la contribution indirecte, c’est la forte utilisation des technologies numériques


qui entraine une amélioration de la productivité globale des facteurs (PGF).

Cette notion de PGF est difficilement quantifiable, car elle ne peut pas être mesurée par
l’accroissement de l’usage des facteurs de production comme le capital et le travail. La PGF
reflète l’impact du progrès technique sur la croissance. L’amélioration de la PGF est en
partie attribuée aux secteurs producteurs de matériels numériques mais aussi aux secteurs
utilisateurs d’innovations numériques.

En effet, les forts gains de productivité des secteurs de producteurs ont conduit à une baisse
de prix de production et de ventes des biens et services numériques, ce qui a un effet sur la
dynamique des prix et donc sur l’inflation.

La productivité globale des facteurs dépend également de la large diffusion des innovations
numériques dans l’ensemble de l’économie. En effet, l’innovation numérique a des
externalités de « réseau » plus les innovations numériques sont largement diffusées et
adoptées, plus les bénéfices seront important (effet d’apprentissage, économie d’échelle).

Nb : économie d’échelle est la baisse du cout unitaire d’un produit en accroissant la quantité
de sa production.

Ainsi, leur diffusion permet à l’ensemble d’autres secteurs économiques de gagner en


innovation et productivité également.

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En France par exemple l’économie numérique est un secteur stratégique dont le poids est
substantiel et représente un facteur de croissance.

En 2013 la valeur ajoutée du numérique ramenée au PIB (Produit Intérieur Brut) français
s’est élevée à 5.5 soit 113 Milliards d’Euros.

Selon Mc Kinsey le secteur du numérique emploie 3.3 de la population active en France


et crée de manière quasi équivalente des emplois indirects ou induits.

Conclusion

Les autres gains qualitatifs du numérique sont dus à l’adoption et à l’émergence


d’innovations organisationnelles dont le but est d’augmenter les performances des
entreprises par l’amélioration des processus ou l’optimisation de l’organisation. Par
exemple ces innovations organisationnelles réduisent les couts administratifs, les couts de
transaction, augmentent le bien être au travail et par conséquent la productivité.

En plus, des impacts observés et empiriques de l’économie numérique sur la croissance des
pays, elle a également un effet disruptif/qui remodèle/transforme/redispose tous les secteurs
d’activité de l’économie en général :

 Les comportements des consommateurs ont été modifiés,


 Le fonctionnement et l’organisation des entreprises transformées notamment par
l’amélioration des chaines de valeur (ensemble des étapes déterminants la capacité
d’un domaine d’activité stratégique d’une entreprise ou d’une organisation à obtenir
un avantage concurrentiel.),
 Processus de production,
 Amélioration du business model (représentation systémique et synthétique de
l’origine de la valeur ajoutée d’une entreprise et de son partage entre les différentes
parties prenantes pour une période et pour un domaine d’activité bien défini.).

III - Evolution et acteurs


L’économie numérique a été d’abord connue sous le vocable « nouvelle économie » au début
des années 90. S’est ensuite transformée en « économie de l’information et du savoir » vers
les années 2000. Aboutit aujourd’hui à l’appellation « économie numérique ».
Les acteurs se regroupent en 4 catégories :

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 Les entreprises des secteurs producteurs des technologies de l’information et de la
communication (TIC) au sens de l’OCDE ou l’INSEE, dont les activités d’exercent
dans les domaines de l’informatique, des télécommunications et de l’électronique.
 Les entreprises dont l’existence est liée à l’émergence des TICs (services en ligne,
jeux video, e-commerce, media et contenus en ligne, …),
 Les entreprises qui utilisent les TICs dans leurs activités et gagnent en productivité
grace à elles (banques, assurances, automobile, aéronautique, distribution,
administration et tourisme),
 Les particuliers et les ménages qui utilisent les TICs dans leurs activités quotidiennes,
pour les loisirs, la culture, la santé, l’éducation, la banque, les réseaux sociaux.

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CHAP II – L’ENTREPRISE ET LE COMMERCE
ELECTRONIQUE
L’objectif de ce chapitre est de donner à l’étudiant les notions sur :
 Impact d’Internet sur les modèles économiques et organisationnels ;
 Définition du commerce électronique et décrire comment il peut transformer les
différentes formes de commerce ( B2B, B2C, etc…) ;
 Identifier les principaux systèmes de paiements associés au commerce électronique ;
 Evaluer la manière dont les Systèmes Informatiques et particulièrement Internet
favorise la gestion et la coordination des processus intra et inter organisationnels ;
 Evaluer les défis que pose le commerce électronique à l’entreprise.

I – Internet et le commerce électronique

I1- le e-commerce aujourd’hui


Le Commerce électronique ou e-commerce consiste à utiliser Internet et le Web pour
effectuer des transactions commerciales. De manière plus formelle, le e-commerce définit les
transactions commerciales numériques qui ont lieu entre les entreprises et les particuliers.
Ces transactions supposent la circulation de la valeur (de l’argent par exemple) entre les
acteurs organisationnels et individuels en échange des produits et de services.
Le e-commerce est apparu en 1995 quand un des premiers portails internet, Netscape.com a
accepté pour la première fois de servir de support aux publicités des grandes entreprises
popularisant ainsi l’idée que le web pouvait constituer un nouveaux vecteur pour la publicité
et la vente.
Le chiffre d’affaires mondial du e-commerce entreprise particulier s’élève à 2304 Milliards de
Dollars en 2017 selon eMarketer. La vente en ligne pèse désormais 10.2 du total des ventes
en détail dans le monde contre 8.6 en 2016 et 7.4 en 2015.
Les ventes antérieures sont de : 1336 Milliards de dollars en 2014, 1548 Milliards de dollars
en 2015 et 1915 Milliards de dollars en 2016.
Les 10 plus grands pays du e-commerce sont :
 1er la Chine qui est la locomotive du e-commerce mondial. Elle est favorisée par sa
population et le concepteur Alibaba ;
 2ième les Etats Unis avec Amazon et la Silicon valley ;
 3ième Le royaume Unis qui est le plus grand pays européen du e-commerce ;
 ‘ième le Japon ;
 5ième l’Allemagne ;
 6ième la France ;
 7ième la Corée du Sud ;
 8ième le Canada ;

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 9ième la Russie ;
 10ième le Brésil.

Exercice
Faire une extrapolation pour déterminer les ventes en 2018, 2019, 2020 et 2021. Utiliser la
moyenne des progressions.
Déterminer aussi le pourcentage des ventes en ligne pour 2018, 2019, 2020 et 2021. Utiliser
les données dans le cours.

Correction
Année 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Chiffre d’affaires 1336 1548 1915 2304 2767 3315 3976 4769
B2C
En Milliards de
Dollars
(An-An-1)/An-1 15.86 23.7 20.31 19.95 19.95 19.95 19.95
Taux moyen 19.95 19.95 19.95 19.95 19.95 19.95 19.95
Pourcentage de 7.4 8.6 10,2 11.6 13 14,4 15.8
vente en ligne
An-An-1 1,2 1.6 1.4 1.4 1.4 1.4
Moyenne 1.4 1.4
Les valeurs grisées sont calculées et nous permettent d’obtenir les différentes extrapolations.

La révolution du e-commerce est encore en marche. Les particuliers et les entreprises ont de
plus en plus recours à Internet pour faire le commerce. Les produits et services disponibles en
ligne sont toujours plus nombreux et de plus en plus de foyers accèdent au haut débit.
L’utilisation du téléphone mobile augmente l’activité du e-commerce.

I 2 – En quoi le e-commerce est-il différent ?


Pourquoi le e-commerce a-t-il une croissance aussi rapide ? La réponse est sans doute la
nature unique d’Internet et du Web.
Internet et le Web sont des technologies beaucoup plus puissantes et plus riches que ne
l’étaient les innovations précédentes comme la radio, la télévision et le téléphone.
Les huit fonctionnalités propres aux technologies du e-commerce sont présentées dans le
tableau ci-dessous.
Caractéristiques technologiques du e- Impact économique
commerce
Ubiquité La place du marché va au-delà des frontières
La technologie Internet / Web est disponible traditionnelles et fait abstraction des limites
partout, au travail, à la maison, partout et à spatio temporelles. Un market space est mis
toute heure grâce aux appareils mobiles. en place. L’on peut effectuer ses achats
n’importe où, ce qui induit pour le client

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plus de confort ainsi qu’une réduction des
couts
Couverture mondiale Le commerce peut dépasser les frontières
Cette technologie traverse toutes les culturelles et territoriales de manière
frontières du globe. homogène et sans bouleversements. Le
market space compte potentiellement des
milliards de clients et des millions
d’entreprises à travers le monde.
Normes universelles Un seul ensemble de normes techniques
Les normes d’Internet regroupent un adoptées dans le monde entier permet à des
ensemble de normes technologiques systèmes informatiques différents de
acceptées par tous. communiquer facilement les uns avec les
autres.
Richesse Le message marketing est intégré dans de la
Il est possible d’utiliser la vidée, l’audio et vidéo, de l’audio et du texte pour
du texte harmoniser l’expérience client.
Interactivité Les clients prennent part à un dialogue qui
Cette technologie fonctionne à l’aide d’une permet d’ajuster le produit de manière
interaction avec le client. dynamique à chacun.
Le client est invité au processus de mise à
disposition du produit sur le marché.
Densité d’information Les couts de traitement de l’information, de
Cette technologie réduit les couts stockage et de communication baissent de
d’information et améliore la qualité. manière radicale, tandis que la fiabilité,
l’exactitude et la régularité des informations
s’améliorent. L’information est abondante,
bon marché et plus pertinente.
Personnalisation La personnalisation des messages marketing
Cette technologie personnaliser les et des produits et des services s’effectue en
messages envoyés à des personnes ou à des fonction des caractéristiques personnelles
groupes. des clients.
Technologie sociale De nouveaux modèles sociaux et
Cette technologie génère du contenu commerciaux fondés sur Internet
utilisateur et réseau social. contribuent à la création et à la distribution
de contenu utilisateurs et encouragent les
réseaux sociaux.

I.3 – Marché et produits numériques dans la mondialisation.

Les systèmes d’information et notamment Internet ont changé le rapport client/information


comparative.
Comme consommateur, ils peuvent directement se renseigner sur les produits et services, le
chainage traditionnel entre le flux des produits et celui lié à l’information est brisé. Les clients
peuvent s’informer sur les produits en allant sur le Web.
Internet et le Web ont considérablement augmenté la quantité et la qualité de l’information
accessible.

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Ils ont ainsi contribué à réduire les couts liés à l’asymétrie d’information qui existe lorsqu’une
partie possède davantage d’informations essentielles à la transaction.
Cette information aide à déterminer leur pouvoir de négociation relatif. Les clients peuvent
profiter des couts de recherche plus bas en raison d’une réduction des ressources consacrées à
la recherche du produit, ainsi qu’à celle des fournisseurs, de prix, de délai de livraison pour un
produit spécifique n(importe où dans le monde. Les distributeurs peuvent utiliser ces mêmes
technologies pour obtenir des renseignements plus précis et détaillés sur les consommateurs et
ainsi mieux cibler leurs efforts de vente et de marketing.
I 4 – Modèles éco organisationnels sur internet
Ces modèles permettent de proposer aux clients de nouveaux produits et services, d’offrir des
informations ou des services supplémentaires ou de les vendre à des prix plus bas que ceux
proposés par des moyens traditionnels.

Modèle Description Exemple


Magasins virtuels Vend des produits ou des services Itunes, fnac.fr, voyages-
directement aux clients et aux sncf.com, lastminute.com
entreprises
Courtier en Fournit des renseignements sur les Kelkoo.fr,
information produits, leurs prix et leur disponibilité voyagermoinscher.com,
aux consommateurs ou aux entreprises. leguide.com
Tire des revenus de la publicité ou en
dirigeant les acheteurs vers les
vendeurs.
Courtier électronique Permet aux utilisateurs d’économiser du ABCourtage.com,
temps et de l’argent en traitant les expedia.fr, coface.fr
transactions en ligne. Tire un revenu de
chaque transaction exécutée. Fourni
aussi l’information sur les taux et les
termes
Place du marché Fournit un environnement numérique où Priceminister.com,
les acheteurs et les vendeurs peuvent achatpublic.com, ebay.fr,
entrer en contact, rechercher les leboncoin.fr,
produits, les afficher et en établir les vente-privée.com
prix.
Peut fournir des services de vente aux
enchères en ligne, où les acheteurs
présentent leurs offres à plusieurs
vendeurs dans le but d’acquérir un
produit à un prix que le vendeur aura
spécifié ou à un prix négocié.
Tire des revenus des frais de
transaction.
Fournisseur de Obtient des revenus en fournissant sur Lemonde.fr, lesechos.fr,
contenu le Web du contenu numérique tel que radiofrance.fr,
les nouvelles, de la musique, des photos mediapart.fr
ou de la vidéo. Le client paie pour y

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accéder. Génère aussi des revenus de la
vente des espaces publicitaires.
Fournisseur de Fournit des services en ligne aux Netkom.com,
services en ligne personnes et aux entreprises. Tire des employease.com,
revenus d’abonnements, de frais de salesforce.com
transaction, de publicité ou en
recueillant de l’information
commerciale de ses utilisateurs.
Réseaux sociaux Offrent un espace de rencontre en ligne linkedIn.com,
ou les personnes partageant des centres myspace.com,
d’intérêts peuvent communiquer et viadeo.com,
trouver des informations. Tirent leurs facebook.com,
revenus de la publicité. twitter.com,
instagram.com,
whatsApp
Portail Fournit un point d’entrée sur Internet, Google.com, bing.com,
ainsi qu’un contenu spécialisé et biadu.com, yahoo.com
d’autres services.
Communauté Offre des applications Web 2.0 telles Mayetic.com,
virtuelle que le partage des photos, de vidéos, et youtube.com, flickr.com
de contenus générés par les utilisateurs
(dans les blogs et les réseaux sociaux)
ainsi que des services. Propose d’autres
services du type stockage et sauvegarde
des données en ligne. Utilise un modèle
de revenu fondé sur la publicité ou des
abonnements.
NB : un blog est un site web utilisé
pour la publication périodique et
régulière d’articles personnels.

II – Catégorie de commerce électronique


Il existe plusieurs manières de classer les transactions effectuées par le commerce
électronique. L’une d’elles consiste à considérer la nature des participants aux transactions.
 Le commerce électronique de détail (B to C, B2C, Business to Consumer) est la vente
directe par système électronique (Internet) de produits ou de services aux
consommateurs ;
 Le commerce électronique interentreprises (B to B, B2B, Business to Business) est la
vente par le système électronique (Internet) de produits ou de services entre
entreprise ;
 Le commerce électronique inter consommateurs (C to C, C2C, Consumer to
Consumer) est la vente par le système électronique (Internet) de produits ou de
services entre consommateurs.
Hors mis ces principaux groupes ci dessus, les autres tels que A2A (Administration to
Administration), G2G (Govnment to Govnment), P2P (Personnal to Personnal), G2P

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(Govnment to Personnal), A2B (Administration to Business) peuvent se classer dans chacun
de ces trois groupes.

Exercice :
Pour chaque e-commerce : A2A (Administration to Administration), G2G (Govnment to
Govnment), P2P (Personnal to Personnal), G2P (Govnment to Personnal), A2B
(Administration to Business) classer les dans chacun de ces trois groupes (B2B, B2C, C2C).
Donner des exemples ici au Cameroun des cas de (B2B, B2C, C2C, A2A, G2G, P2P, G2P,
A2B.

Correction Exercice :
B2B : A2A, G2G, A2B, A2G ;
B2C : G2P, A2P;
C2C : P2P

P2P: Artiste – particulier (Achat et téléchargement des clips et musique en ligne par un
particulier.) ;
G2G : Minfi – Ministère (Paiement des salaires des fonctionnaires du ministère par le
Minfi) ;
A2A : Cnps – Mairie (Paiement des droits sociaux du personnel de la mairie par la Cnps) ;
A2B : Minfi – Brasserie (télépaiement des impôts des brasseries au Minfi) :
B2P : Ecole – élève (e-paiement des frais de scolarité des élèves pour leur école)
Etc…

III – M-commerce (Mobile commerce)


Au-delà de la téléphonie, et de l’envoi de messages, les téléphones portables et tablettes sont
utilisés pour l’achat des biens et services.
Les opérateurs de téléphone mobile détiennent les informations précieuses pour les
publicitaires : le domaine de leurs abonnés, le lieu où ils ont consulté des messages
publicitaires, leur âge, les jeux, la musique et autres services qu’ils utilisent sur leurs
portables.
Il est possible d’accéder à Internet n’importe où et à n’importe quel moment. Les informations
pouvoir s’afficher sur de petits écrans. Les principaux moteurs de recherche comme google,
yahoo ont créé des services dédiés aux appareils mobiles afin que l’utilisateur puisse accéder

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aux informations utiles à l’aide d’un minimum de touches. Ces portails mobiles proposent du
contenu et des services optimisés pour les appareils mobiles.
Les entreprises qui proposent ces services doivent souvent prévoir plusieurs formats
d’affichage (ordinateur, tablettes, téléphones mobiles).

IV – Systèmes de paiement électronique


Tout site de e-commerce doit proposer un système de paiement. En plus des systèmes de
paiement traditionnels (espèces, carte de crédit, chèque bancaire, etc…), le développement du
e-commerce a entrainé l’adoption de différents types de paiement.
IV 1 – Les différents types de paiement
Les transactions électroniques interbancaires informatisées nationales ou internationales de
type EDI (Echange de Données Informatisées) sont le principal dispositif de paiement utilisé
en BtoB qui représente en valeur la plus grande part du commerce électronique dans le monde
pour les réseaux sécurisés comme le réseau international nommé « Society for Worldwide
Financial Telecommunication (SWIFT) auquel adhèrent plus de 3000 banques.
Les systèmes de paiement électroniques, plus orientés vers le commerce électronique B to C
ont été élaborés et ils permettent de payer des biens et services à l’aide d’une monnaie
« dématérialisée » et transmise par voie électronique, notamment sur Internet. Ces systèmes
comprennent entre autre le paiement par carte de crédit, le portefeuille électronique et le
micro paiement.
Les systèmes numériques de paiement par carte de crédit permettent de recourir plus
largement aux cartes de crédit pour payer des achats réalisés en ligne. Ils visent à rendre
l’utilisation de ces cartes plus sure et plus pratique pour les commerçants et les
consommateurs, en fournissant des mécanismes capables d’authentifier la carte de l’acheteur
afin de s’assurer de sa validité et la solvabilité de ce dernier.
Les cartes bancaires les plus utilisées sont VISA, Mastercard, Américan Express, Carte Bleu
(visa), JCB Card (Japan Crédit Bureau Card), Maestro (mastercard), Cirrus (mastercard),
etc…
NB : les cartes VISA sont plus utilisées en Europe et les cartes Mastercard sont plus utilisées
au Etats Unis.
Les portes feuilles électroniques simplifient le paiement des achats effectués sur le web. En
effet, l’acheteur n’a plus besoin de d’inscrire son adresse, ni l’information relative à sa carte
de crédit chaque fois qu’il réalise un achat. Le porte feuille électronique enregistre de manière
sécurisée cette information ainsi que l’identification de son propriétaire et fournit à la
« caisse » d’un site de commerce électronique. Lorsqu’on lui demande de compléter la
transaction, il inscrit automatiquement le nom de l’acheteur, son numéro de carte et les
renseignements relatifs à l’expédition.
Ces systèmes s’appellent V.me chez VISA et Masterpass chez Nastercard. Paypal filiale
d’eBay est le système le plus utilisé en France.

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Les systèmes de micro paiement ont été mis au point pour les achats de moins de 10€ tels que
les téléchargements d’articles individuels ou de clips, dont le montant n’est pas assez élevé
pour utiliser une carte de crédit conventionnelle. Les systèmes de paiement à solde cumulé ou
à valeur enregistrée sont très utiles dans ces situations. Hipay par exemple.
Les cartes à puce sont un autre exemple de système de paiement à valeur enregistrée.
Il s’agit d’une carte plastique au format d’une carte de crédit, sur laquelle est stockée de
l’information numérique.
Les systèmes numériques de présentation des factures et de paiement sont utilisés pour payer
les factures mensuelles habituelles.
IV 2 – Systèmes de paiement électronique pour le m-commerce
Les téléphones mobiles fonctionnent comme des portes monnaie électroniques. Ils
contiennent divers mécanismes de paiement. Les clients peuvent payer en passant tout
simplement le téléphone devant une machine chez les vendeurs qui acceptent ce genre de
paiement en lieu et place des paiements habituels en espèce et en carte de crédit.
Particulièrement au Cameroun, les opérateurs de téléphonie mobile offrent aux populations la
possibilité de payer les valeurs ou se faire payer à l’aide d’un numéro de téléphone. Exemple
Orange Money, Mobile money, EU mobile Money, Campost Money.
Exercice :
Citer les acteurs du e-commerce.
Les clients
Les marchands
Les tiers de confiance(pki(produit key infrastructure))
Énumérer dans l’ordre les interactions entre eux.

Réponse exercice :
Citer les acteurs du e-commerce.
Énumérer dans l’ordre les interactions entre eux.

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0 : Reconnaissance par le tiers de confiance des différents acteurs ;
1 : Commande du produit ou service par le client ;
2 : Validation de la commande par le marchand ;
3 : Ordre de virement ;
4 : Virement Banque Client à la Banque Marchand ;
5 : Confirmation du paiement ;
6 : Validation d’achat.

Exercice
Citer les avantages de l’économie numérique et particulièrement du e-commerce sur le plan
social, économique et culturel.

Correction exercice
Citer les avantages de l’économie numérique et particulièrement du e-commerce sur le plan
social, économique et culturel.
Culturel Social Economique
Brassage de cultures Sécurité Sécurité de fonds
Eviter de marginaliser les Eviter le vol et le braquage Rapidité et gain de temps et
autres cultures d’argent
Moins de déplacements

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Moins d’embouteillages
dans les grandes surfaces

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CHAP III – ASPECTS JURIDIQUES DE L’ECONOMIE
NUMERIQUE / REGLEMENTATION DE L’ ECONOMIE
NUMERIQUE

I – Droits et obligations de l’internaute


I 1 – Droits et Devoir
L’accès et la divulgation d’informations sur Internet sont aujourd’hui simples, rapides et
internationales que l’internaute peut penser pouvoir faire tout ce qu’il veut sans aucune limite
ni respect de quelques droits que ce soit.
Il est primordial de garder à l’esprit les points suivants :
 Les informations disponibles sur Internet (texte, image, vidéos, musique, etc…) sont
régies par les droits d’auteurs ;
 Les logiciels téléchargés sur Internet ne sont pas tous libres d’utilisation, il est
important de dissocier les notions de freeware, shareware ;
 La divulgation de propos injurieux ou diffamatoires est interdits ;
 Les informations personnelles que vous transmettez doivent être gérées selon les
directives de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) en
matière d’informatique et liberté ;
 De nombreux sites d’échange (forum et tchat) requièrent le respect de la netiquette.
NB :
Freeware : logiciel gratuit que l’on peut utiliser voire distribuer librement mais qui reste la
propriété de son auteur.
Shareware : logiciel payant que l’on peut utiliser en libre essai durant une période.

I 2 – Les droits d’auteur


Internet permet un accès à une multitude d’informations que l’internaute peut « s’approprier »
(c a d copier sur son disque dur) par quelque clics de souris.
Mais il faut savoir que selon l’article L112-1 du code de la propriété intellectuelle, les droits
d’auteur s’appliquent à toute œuvre de l’esprit, quel que soit le genre, la forme de
l’expression, le mérite ou la destination : la plupart des informations trouvées sur Internet sont
donc protégées par le droit d’auteur sans que cela ne soit effectivement mentionné sur le
document correspondant.
Toute représentation ou reproduction illégale ou partielle faite sans le consentement de
l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite (alinéa 1 er de l’article 40). Cette

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représentation ou reproduction, par quelques procédés que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.
En résumé, l’internaute peut donc faire une copie des documents sur son disque dur, les
imprimer, les écouter tant que cela reste du domaine privé.
En aucun cas, il ne peut diffuser ces informations (sur Internet ou via un autre support) sans
demander les droits de représentation et de reproduction à l’auteur que ce soit pour un usage
commercial ou gratuit. Il n’a pas de droit d’extraire une partie du document et bien sur d’en
modifier le contenu.
Quelques exceptions sont autorisées à condition de citer le nom de l’auteur, et le document à
partir duquel a été extraite l’information :
 Les analyses et courtes citations ;
 Les revues de presse ;
 La diffusion de l’actualité par voie de presse ou de télédiffusion : discours politiques,
judiciaires, cérémonies officielles ;
 Les parodies (humour) et caricatures ;
 Les œuvres du domaine public : une directive européenne de 1663 porte à 70 ans la
durée après la mort du créateur où la création de l’œuvre (dans le cas d’une personne
morale) après laquelle l’œuvre tombe dans le domaine du public.
I 3 – Les logiciels
Les logiciels sont soumis aux droits d’auteur, la copie privée n’est pas autorisée, seule une
copie de sauvegarde est permise. Il est donc strictement interdit par la loi de copier des
logiciels de votre entreprise sur votre ordinateur personnel.
Plusieurs logiciels peuvent être téléchargés sur Internet mais cela ne signifie pas toujours
qu’ils peuvent être exploités gratuitement.
Les logiciels du domaine public : disponibles sans réserve, les programmes sources aussi qui
peuvent être modifiés.
Logiciels freewares ou libre de droit qui sont mis gratuitement à la disposition des utilisateurs
par les auteurs. Ils peuvent être exploités, copiés, diffusés gratuitement. Mais ne peuvent être
modifiés sans l’accord de l’auteur.
Logiciels sharewares ou contributifs. Ils peuvent être récupérés par téléchargement ou copiés
gratuitement puis exploités gratuitement durant une certaine période appelée période d’essai ;
au-delà, l’utilisateur est censé envoyer à l’auteur une somme dont le montant peut être défini
par l’auteur en échange d’une licence d’utilisation officielle.
I 4 – La transmission des données transmises
Le droit à l’information préalable : toute personne a le droit de savoir si elle est fichée et dans
quel fichier elle est recensée : cette information doit être transmise au moment de la collecte
des données.
Le droit d’accès direct : donne à toute personne la possibilité de prendre connaissance des
données la concernant dans un fichier automatisé ou manuel. Si elle le désire, d’en obtenir

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communication. Chacun peut contrôler l’exactitude des données stockées sur son compte, au
besoin de les faire rectifier ou effacer.
Le droit d’accès indirect : certaines données nominatives ne sont pas directement accessibles
par des personnes concernées mais sont néanmoins soumises à un contrôle indirect.
En effet, l’accès aux informations utilisées dans les traitements intéressants de la sécurité de
l’état, de la défense et de la sécurité publique est soumis à ce droit.
Le droit de rectification : toute personne peut modifier, rectifier, compléter, clarifier mettre à
jour ou effacer les erreurs qu’elle a pu déceler à l’occasion de la communication des
informations la concernant. Le non-respect du droit de rectification est sanctionné
pénalement.
Le droit d’opposition : toute personne peut décider elle-même de l’utilisation de données la
concernant et a donc la possibilité de s’opposer à figurer dans certains fichiers ou de refuser la
communication des informations qui la concerne à des tiers.
Le droit à l’oubli : la loi reconnait à l’individu un droit à l’oubli en limitant dans le temps la
conservation des données nominatives stockées dans la mémoire des ordinateurs afin d’éviter
d’attacher aux personnes des étiquettes définitives.
I 5 – Nétiquette
La nétiquette est la charte de bonne conduite des acteurs d’Internet, qu’ils soient utilisateurs
professionnels ou particuliers.
Les conditions générales d’utilisation des fournisseurs d’accès, des hébergeurs et des portails
font très souvent référence à la nétiquette. Le non-respect de ce code par l’utilisateur peut
entrainer la suspension et l’annulation de son compte.

II – Exigences juridiques et règlementaires pour la gestion des documents


informatiques
Les mesures et règlementations locales ou nationales cohabitent avec des dispositions
internationales. La Gestion des Documents Informatiques (GDI) comprend des politiques, les
procédures et les outils visant à gérer la conversation, la destruction et le stockage des
documents électroniques.
Parmi les dispositifs internationaux figure la fameuse loi dite Sarbane Oxley Act 2002 ou
Public Company Accounting Reform and Investor Protection Act. Cette loi contraint les
entreprises et leurs dirigeants à protéger l’intégralité de l’information utilisée en interne et
diffusée en externe.
Tous les documents et les communications en lien avec ces systèmes et les données
correspondantes doivent être conservés pendant une période de sept ans suivant une
vérification.
Les entreprises doivent mettre en place des processus pour suivre les informations financières
depuis leur création jusqu’à la présentation finale des rapports annuels à la securities and
Exchange Commission (SEC).

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Les cadres supérieurs sont passibles de peine de prison pouvant aller jusqu’à 20 ans en cas de
falsification des états financiers.

III – Preuve et science légale


La sécurité, le contrôle et la gestion des documents électroniques sont devenus essentiels pour
se protéger en cas de poursuites.
Les preuves utilisées en cas de fraude en valeur mobilière, de détournement de fonds de vols
de secrets commerciaux de délits informatiques et dans plusieurs affaires civiles se présentent
souvent sous forme numérique.
Outre les documents imprimés ou dactylographiés, les affaires judiciaires modernes ont de
plus en plus recours aux preuves présentées sous forme de données stockées sur les clés USB,
les lecteurs de disque durs, des CD ainsi que des courriels ou des transactions de commerce
électronique effectuées par EDI (Echange des Données Informatisées) sur Internet.
Lors d’une poursuite, une entreprise devra éventuellement répondre à une demande d’accès à
de l’information susceptible d’être utilisée comme preuve. La loi oblige d’ailleurs les
entreprises à produire ces données et la CNIL (Commission Nationale d’Informatique et
Liberté) peut être saisie en cas de refus ou d’obstruction.
De telles démarches peuvent se révéler couteuses si l’entreprise éprouve des difficultés de
rassembler les données requises ou si celles-ci sont corrompues ou détruites.
En effet les tribunaux imposent des sanctions financières et pénales sévères pour la
destruction inopportune de documents électroniques.
Une politique efficace de conservation de documents électroniques, des courriels et autres
documents soient bien classés et accessibles et qu’ils ne soient pas conservés trop longtemps
ou détruits trop précocement.
Elle reflète également une volonté de préserver des preuves potentielles utilisables devant un
tribunal. Cela concerne la satisfaction des exigences judiciaires potentielles suivantes :
 Récupérer des données dans un ordinateur tout en préservant leur intégrité en tant que
preuve ;
 Stocker et manipuler correctement des données électroniques qui ont été récupérées ;
 Trouver l’information pertinente dans un gros volume de données ;
 Fournir de l’information à un tribunal.

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