Vous êtes sur la page 1sur 2

Compositeur : JOSÉ SOSAYA WEKSELMAN

LOEUVRE : AVE CHAVIN pour (Clarinette, guitare, piano, violon, violoncelle y percutions)

https://www.youtube.com/watch?v=9pfDKVfAbL8&t=1596s

L’œuvre et interview : 9’3 – 26’36

AVE CHAVIN

En francais: OISEAU CHAVIN

CHAVIN : C’est le nom d’une culture qui était une civilisation ancienne qui s'est développée dans
la région centrale du Pérou entre 900 av. J.-C. et 200 av. J.-C. Elle est célèbre pour son
architecture complexe, son art monumental et son influence sur les cultures ultérieures.

IMAGE QUI A INSPIRÉ L’AUTEUR

Interviewer: Nous venons d’écouter l'œuvre "AVE CHAVIN" de José Sosaya. Pourriez-vous nous
parler de cette pièce, José ? Combien de temps vous a-t-il fallu pour l'écrire ?

Sosaya: Je ne me souviens pas exactement, cela fait déjà plusieurs années, mais il y a une chose
dont je me rappelle : il y avait une association appelée « EL PATRONATO POPULAR Y
PORVENIR PRO MUSICA CLASICA ». C'était une association qui demandait aux
compositeurs péruviens de créer de la musique, ce qui était vraiment très rare à cette
époque au Pérou. Mais cela s'est produit, et cette association m'a demandé de créer
une œuvre. Ce qui m'a pris beaucoup de temps, c'était de commencer, de trouver la
manière de commencer l'œuvre. Une fois que je l'ai trouvée, tout a été plus rapide et
plus facile, mais je ne me souviens pas exactement combien de temps cela m'a pris...

Interviewer: Je voulais savoir par exemple, comment vous avez élaboré les éléments, les matériaux
que l'on trouve dans cette œuvre, car il y a beaucoup d'éléments. Par exemple,
j'entends les sons de la clarinette, des sons saturés, et en écoutant tous ces éléments,
je me pose la question suivante : lorsque vous utilisez ces matériaux ou éléments,
voulez-vous évoquer quelque chose au-delà de la sonorité ?

Sosaya: Il y a deux éléments que je dois mentionner. D'abord, à Sergio Ortega, avec qui j'ai étudié à
Paris. Il me disait que nous, les compositeurs, pouvons commencer au moment de créer
une œuvre musicale, d'un dessin. Par exemple, il y a des occasions où les compositeurs
utilisent un poème pour créer une œuvre, c’est-à-dire qu'ils musicalisent les paroles, et
le poème leur donne la structure d'une œuvre. De la même manière, cela peut se passer
avec un dessin. Dans cette œuvre, j'ai pris la structure d'un dessin totalement péruvien
ancestral, il s'agit d'un oiseau aux ailes ouvertes, et aussi avec le bec vers le haut. C'est
cela qui m'a donné l'inspiration. Tous les détails de ce dessin sont décrits dans l'œuvre.
C’est-à-dire que mon œuvre est une transposition du visuel vers l’auditif. C'est ma
propre version évidemment, et les éléments que vous m'avez mentionnés, les
multiphoniques, les sons saturés de la clarinette, font partie de la conception que j'ai.
Je pense que n'importe quel type de sons peut être musicalisé, cela dépendra de
comment le compositeur va les utiliser, et cette œuvre est un exemple de cette
conception, c’est-à-dire qu'il n'y a aucun préjugé concernant le son et le bruit dans mon
œuvre. C'est une conception sonore qui représente le dessin. L’œuvre est divisée selon
les parties du corps de l'oiseau. Par exemple, cette page que vous montrez, c'est le bec
de l'oiseau. Le bec est en train de monter et ensuite le bec descend.

Interviewer : Quand vous avez fait cette partie du bec, par exemple, voulez-vous que le public
imagine ce bec lorsqu'ils écoutent cette partie de l'œuvre ? Ou seulement l'idée de
penser au bec est-elle un outil pour vous inspirer ?

José Sosaya : Je n'attends rien de la part du public quand ils écoutent ma musique. J'agis
musicalement toujours, et le public va interpréter ou s'imaginer selon ce qu'ils écoutent
comme ils veulent. Dans cette pièce, j'utilise une grande quantité de timbres, de sons.
Le dessin m'a beaucoup inspiré pour créer cette musique. Par exemple, j'utilise un
instrument de percussion pour évoquer les dents de l'oiseau du dessin. J’essaie de
m’approcher du dessin avec les sonorités.

Vous aimerez peut-être aussi