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RESUMEE :

Afin d'obtenir le confort dans nos espaces et le bien n’être du corps humain durant la période hivernale le
chauffage central à eau chaude est devenu une nécessité, surtout avec le changement saisonnier signaler
ces derniers temps. Dans ce contexte, une étude du réseau de chauffage à eau chaude a été menée afin de
chauffer notre milieu intérieur.

Les moyens institutionnels étudiés sont situés a ORAN dans la ville de MESSERGHINE pour être bien
précis. On a adopté un calcul thermique des différents paramètres, ce qui a permis d’atteindre les
objectifs de cette étude.
Mot clé : confort thermique, chaudière, radiateur, tuyauterie.

ABSTRACT:

.
REMERCIEMENTS
DEDICACES
Sommaire
Résumé...........................................................................................................................Ι
Remerciements..............................................................................................................ΙΙ
Liste des figures............................................................................................................III
Liste des tableaux.........................................................................................................IV
Liste des symboles........................................................................................................V
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CHAUFFAGE THERMIQUE
I. HISTOIRE DU CHAUFFAGE THERMIQUE :
Ι.1 LE CONFORT THERMIQUE :
I.2 LE CHAUFFAGE :
I.3 TEMPERATURES :
I.4 LES DIFFERENTS TYPES DE CHALEUR :
I.4.1 La chaleur sensible :
I.4.2 La chaleur latente :
I.5 MODES DE TRANSFERT DE CHALEUR :
1.5.1 Mode de transfert de chaleur par conduction :
I.5.2 mode de transfert de chaleur par convection :
I.5.3 Mode de transfert de chaleur par rayonnement :
I.6 CLASSEMENT DES SYSTEMES DE CHAUFFAGE :
I.6.1 Chauffage individuel :
I.6.2 Chauffage central
I.6.3 Avantages et inconvénients :
I.6.4 Fluide caloporteur :
I.7 LE CHAUFFAGE CENTRAL A EAU CHAUDE :
I.7.1 Principe
I.7.2 Production :
I.7.3 Distribution :
I.7.4 Emission
I.8 LES RADIATEURS :
I.9 GENERALITE SUR LES CHAUDIERES
I.9.1 Classification des chaudières :
I.9.2 Les différents types des chaudières :
I.9.3 Chambre de combustion (LE FOYER) :
I.9.4 Les différents types de circulation :
I.9.5 Principe de fonctionnement d’une chaudière :
II-3 CALCUL DU BILAN THERMIQUE
II-3.1 Bases de calcul
II-3.1.1 Principe général :
II-3.1.2 Expression générale des déperditions
II-3.1.4 Déperditions surfaciques par transmission à travers les parois a- Expression générale
II-3.1.5 Limites de calcul
II-3.1.6 Coefficient d’échange global K des parois opaques a- Principes de calcul
II-3.1.7 Coefficient K des parois vitrées
II-3.1.8 Coefficient K des portes
II-3.1.9 Déperditions à travers les ponts thermiques :
2-2.10. Déperditions à travers les parois en contact avec des locaux non chauffés :
2-2.11. Déperditions par renouvellement d’air :
2-2.12.Déperdition par transmissions à travers les parois en contact avec le sol
II.3 LOGICIELS DE CALCUL DES BILANS THERMIQUES
II.3.1 Découvrir CYPEMEP
II.3.2 Les étapes de calcul du bilan thermique par CYPEMEP
II.3.3 Application de l’application CYPEMEP
II.3.3.1 Introduction des données
II.3.3.2 Calcul et récupération des résultats

CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DE L‘INSTALLATION CHAUFFAGE.


III.1 DÉFINITIONS
III.2 LES COMPOSANTS HYDRAULIQUES
III.2.1 La Chaudière
III.2.2 Le Circulateur
III.2.3 Le Vase d'Expansion
III.2.4 La Soupape de Sécurité
III.2.5 Le Purgeur d'air
III.3 DIMENSIONNEMENT DES ÉQUIPEMENTS DE CHAUFFERIE
III.3.1 CALCUL DE LA PUISSANCE TOTALE DU CHAUFFAGE
III.3.2 CALCUL DE LA SECTION DE LA CHEMINEE
III.3.3 CALCUL DE LA VENTILATION HAUTE ET LA VENTILATION BASSE
III.3.4 CALCUL DU VASE D’EXPANSION
III.3.5 DIMENSIONNEMENT DU RESEAU HYDRAULIQUE CHAUFFAGE
III.3.5.1 Méthode de calcul hydraulique
III.3.5.2 Etapes de dimensionnements du circuit chauffage
III.3.5.3 Calcul de l’installation hydraulique
III.3.5.4 Détermination des pompes calculatrices
ANNEXE 1 :DESCRIPTION DES MATERIAUX ET DES ELEMENTS CONSTRUCTIFS
ANNEXE 2 :DESCRIPTION DES PONTS THERMIQUES LINEAIRES
ANNEXE 3 : LISTE COMPLETE DES CHARGES THERMIQUES
ANNEXE 4 :CALCUL DE L'INSTALLATION
ANNEXE 5 : PLANS D’EXECUTION
1. PLANS CHEMA DE PRINCIPE DE L'INSTALLATION CHAUFFAGE
2. PLANS LOCAL TECHNIQUE
3. PLANS CHAUFFAGE RDC BAS
4. PLANS CHAUFFAGE RDC
5. PLANS CHAUFFAGE 1°ETAGE
6. PLANS CHAUFFAGE 2°ETAGE

Références bibliographiques............... ...............................................................................57


LISTE DES FIGURES

Figures N° Titre des figures Pages


I.1 Confort thermique dans un local d’habitation 2
I.2 Transfert de chaleur par conduction 6
I.3 Transfert de chaleur par convect 7
I.4 Transfert de chaleur par convection forcée 7
I.5 Transfert de chaleur par rayonnement 8
I.6 Principe de fonctionnement du chauffage individuel 9
I.7 Principe de fonctionnement d’un chauffage central 10
I.8 Schéma d’un chauffage central à eau 12
I.9 Système Bitube 14
I.10 Système Monotube 15
I.11 Radiateurs en fonte 17
I.12 Radiateurs en acier 17
I.13 Radiateurs en aluminium 18
I.14 Vanne thermostatique 18
I.15 Vanne de purge 19
I.16 Foyer atmosphérique 21
I.17 Foy er pressurisé 21
II.1 Plans de la maison 26
III.2 Plans final de la maison 49
Liste des tableaux

Tableaux Titre des Tableaux Pages



II.1 Coefficient d’échange thermique superficiel intérieure (hi) 28
II.2 Coefficient d’échange thermique superficiel extérieure (he) 29
II.3 Les valeurs des résistances thermiques d’échanges superficielles 30
II.4 Valeurs du coefficient 𝑼𝒌 pour les portes et les fenêtres 30
II.5 Caractéristiques des différents matériaux de construction utilisés 31
III.1 Température ambiante souhaitée par rapport au nombre requis de watts 41
III.2 Volume de chaque chambre 42
III.3 Puissance des radiateurs par rapport au nombre requis de watts 42
III.4 Puissance des radiateurs selon la surface et le volume de la pièce 43
III.5 Nombre de radiateur et leur puissance 43
III.6 Choix du corps de chauffe 46
Liste des symboles

Symboles Titre des symboles Unité


Q Flux de chaleur w
λ Conductivité thermique W/𝑚°C
S Surface de la paroi m
T Température de la paroi °C
H Le coefficient d’échange par convection W/𝑚2°C
Tp Température de la paroi °C
T∞ Température de l’air ambiant °C
𝜺 Le facteur d’émission de la surface /
𝝈 La constante de Stefan-Boltzmann W/m2 .K4
Ti Température de l’eau au départ de la chaudière °C
Tin Température de l’eau à l’entrée °C
Tout Température de l’eau à la sortie °C
Tretour Température de l’eau au retour dans la chaudière °C
Ds Déperdition surfacique W/°C
Dl Déperdition linéique W/°C
Dv Déperdition volumique W/°C
Dt Déperdition total W/°C
Q̇ 𝒄𝒐𝒏𝒅 Flux thermique par conduction W/m
Q̇ 𝒄𝒐nv Flux thermique par convection W/m
Q̇ ray Flux thermique par rayonnement W/m
𝑼𝒌 Coefficients de transmission surfacique W/m2°C
INTRODUCTION
Avec le changement climatique signaler ces derniers temps le chauffage est devenu une nécessité, surtout
et ce afin d'obtenir le confort durant la période hivernale.
Pour améliorer les caractéristiques techniques et réglementaires de celui-ci il convient de profiter d'un
système moderne pour notre confort.
On considère généralement que le rôle d’une installation de chauffage est de chauffer en hiver
l’environnement intérieur de l’être humain. Sa tâche consiste plus précisément à réguler le dégagement
de chaleur du corps humain pendant la saison la plus froide, en réchauffant son environnement, et assurer
à l’être humain un bon confort.
Pour cela une étude de conception d'un système de chauffage à eau chaude sera réalisée, et un calcul de
déperditions sera l'un des objectifs de ce travail, connaitre aussi le nombre nécessaire des radiateurs pour
chaque pièce et la puissance de la chaudière à utiliser pour chauffer l'eau.
L'objectif principal de cette étude est de réaliser un système de chauffage à eau chaude d’un
établissement scolaire.
Cet établissement scolaire sur lequel est basée l’étude est une école primaire type D, situé à Oran à la

ville de Messerghine, dans une zone urbaine à une altitude de 80 m, et une latitude nord de 36°.
Il présente une superficie d’environ 2000 m2 sur trois niveaux articulés autour d’une cour de création.
Figure 1: Vue du l’école
L’école se compose de
- 12 Salle de cours,
- 03 bureaux,
- et un ensemble de locaux à usages divers, tels qu’une bibliothèque, salle de lecture,
Salle des professeurs …
Le bâtiment est constitué d’une structure poteaux-poutre en béton et maçonnerie en briques
creuses.
Afin de mener à bien notre étude, nous avons adopté la démarche suivante :
1. Définition des principes de chauffage central,
2. Calcul du bilan thermique du bâtiment (utilisation du logiciel CYPE basé sur les
fascicules DTR 4.3.2 ),
3. Dimensionnement de l‘installation chauffage (chaudière, radiateur, réseau hydraulique…),
4. Conclusions et perspectives.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CHAUFFAGE THERMIQUE

I. HISTOIRE DU CHAUFFAGE THERMIQUE :

Le début du XX éme siècle est marqué par la maîtrise des techniques de la vapeur et les premières
chaudières vapeur viennent équiper les immeubles d'habitation. Dans les années 1910, les premiers
chauffe-eaux solaires apparaissent aux États-Unis et avec eux les premiers systèmes de chauffage
solaire. [1]

Ι.1 LE CONFORT THERMIQUE :

Le confort thermique est une sensation de bienêtre lorsqu'on est exposé à une ambiance intérieure. Le
confort thermique ne dépend pas exclusivement de la température, mais également des conditions
d'humidité de l'air intérieur, des éventuels courants d'air, du niveau de respirabilité de l'air ou de qualité
d'air intérieure. La température à elle seule dépend d'une température résultante sèche, sorte de
moyenne des températures intérieures et rayonnées par les différents corps et parois. [1]

Figure I.1 : Confort thermique dans un local d’habitation [2]


• Paramètres de confort thermique :

Il existe plusieurs paramètres essentiels du confort thermique dans voici certains :

 Température de l’air :

La température de l’air est le premier critère qui vient à l’esprit qui même s’il est déterminant
n’est pas le seul pour obtenir un confort thermique satisfaisant, il faut paramétrer une température
de consigne suffisante. La température sèche ambiante de confort est située entre 18°C et 24°C.

 Le métabolisme humain :

Un objet placé dans une pièce va rapidement prendre la température de l’environnement dans
lequel il se trouve. Pourquoi ? Parce que nous vivons dans un univers régi par les lois implacables
de la physique. En revanche, le corps humain est conçu pour se maintenir pratiquement toujours à
la même température, soit 36,7 °C, quelle que soit l’ambiance dans laquelle il se trouve

- La température radiative moyenne :

La température radiative moyenne à une grande influence sur la température ressentie. Pour
calculer simplement la température ressentie, il faut faire la moyenne entre la température des
parois et la température ambiante.

- La vitesse de l’air :

Les courants d’air provoquent une sensation de froid sur la peau en favorisant l’évaporation de la
transpiration. Dans le cas d’une vitesse de l’air de 1 m/s, la baisse de température ressentie est de 4°C
pour une température ambiante de 10°C. Mais elle n’est que de 1°C s’il fait 30°C. Cela signifie que les
courants d’air sont perceptibles et gênants en hiver à partir de 0,15m/s

I.2 LE CHAUFFAGE :

Le chauffage est l’élément le plus important pour assurer le confort thermique. Il existe de nombreuses
techniques dont le choix dépend des énergies disponibles (gaz, électricité, charbon, soleil, etc…), des
dimensions des pièces à chauffer et de leur exposition au soleil, du mode d’occupation et de l’état
général du bâtiment notamment de son isolation. Le chauffage est aussi une action de transmettre de
l’énergie thermique à un élément, un matériau ou à l’air ambiant.[3

I.3 TEMPERATURES :
1. Température humide (𝑻𝒉) : Elle est la température d’évaporation de l’eau dans l’air, elle se mesure au
moyen d’un thermomètre à bulbe humide (ou thermomètre humide), dont le bulbe est entouré d’une gaze
mouillée, balayé par de l’air en mouvement et protégé du rayonnement.
2. Température de rosée (𝑻𝒓) : Elle est la température maximale à laquelle l’air doit être refroidi pour
qu’il devienne saturée en gardant la même teneur en eau.
3. Température sèche (𝑻𝒔) : Elle n’est autre que la température de l’air au sens usuel du mot,indiquée
par la lecture sur un thermomètre ordinaire dont le bulbe est parfaitement sec. [4]
I.4 LES DIFFERENTS TYPES DE CHALEUR :

I.4.1 La chaleur sensible :

Quand on chauffe l’eau de T1= 25 °C à T2= 70 °C, on remarque que la température monte au fur et à
mesure que la chaleur y est ajoutée sans que l’état de l’eau change. La hausse de chaleur est appelée
chaleur sensible. De la même manière, quand la chaleur est enlevée d’un objet et que sa température
baisse, la chaleur retirée est également appelée chaleur sensible.

I.4.2 La chaleur latente :

Tous les corps purs sont capables de modifier leur état. Les solides peuvent devenir des liquides (glace en
eau) et les liquides peuvent devenir des gaz (eau en vapeur), mais ces transformations nécessitent l’ajout
ou le retrait de chaleur.

La chaleur qui provoque ces transformations est appelée chaleur latente. Cependant la chaleur latente
n’affecte pas la température d’une substance (par exemple, l’eau reste à 100 °C quand elle bout). La
chaleur ajoutée pour maintenir l’eau en ébullition est la chaleur latente.

I.5 MODES DE TRANSFERT DE CHALEUR :

Un transfert de chaleur est un échange d’énergie thermique. Il correspond à un transfert d’énergie


microscopique désordonnée. Il existe trois modes de transferts thermiques :

1.5.1 Mode de transfert de chaleur par conduction :

Le transfert de chaleur par conduction est un mode de transfert thermique incité par une différence de
température entre deux zones du même milieu ou entre deux milieux en contact direct avec un corps. La
chaleur se propage à l’intérieur d’un corps de particule à particule par interactions intermoléculaires, les
particules étant au repos.

Les molécules peuvent faire partie d’un même corps ou de différents corps. Le transfert de chaleur par
conduction se produit également dans les liquides et les gaz, au moment où les particules du fluide
entrent en contact les unes avec les autres.
Figure I.2 : transfert de chaleur par conduction. [2]
Q̇ 𝒄𝒐𝒏𝒅 : Flux thermique par conduction exprimé en W/m

λ : coefficient de conduction thermique (conductivité thermique) (W/m°C).


S : Surface de la paroi (𝑚2 ).

T : Température de la paroi (°C).

I.5.2 mode de transfert de chaleur par convection :

Le transfert de la chaleur par convection est le mécanisme le plus important du transfert de chaleur entre
un solide et un fluide (air ou eau). Il s'agit d'un transfert de chaleur qui s'effectue grâce à un mouvement
de matière dans un milieu liquide ou gazeux.il existe deux types de convection :

 La convection naturelle :

La convection naturelle est l’échange de chaleur par convection par contact d’un corps avec les
particules du fluide chauffé qui devient de plus en plus légers. Les échanges thermiques entre les corps
de chauffe (cas du chauffage central) alimentés par de l’eau chaude ou de la vapeur d’eau et l’air ambiant
d’un local se font par convection.
Figure I.3 : transfert de chaleur par convection naturelle. [2]

 Convection forcée :

Dans ce cas le déplacement du fluide est forcé, provoquer par une circulation artificielle entrainée par un
moyen de soufflage de l’air, pompe ou turbine…etc. On trouve ce système de convection forcée dans le
chauffage central avec accélérateur comme les chauffe-eaux solaires.

Figure I.4 : transfert de chaleur par convection forcée [2]

I.5.3 Mode de transfert de chaleur par rayonnement :

Le transfert thermique par rayonnement est un mécanisme par lequel la chaleur se transmet d’un corps de
haute température vers un autre à basse température lorsque ces corps sont séparés par un milieu
transparent tel que l’air ou le vide. Le mécanisme de ce transfert se fait par le rayonnement
électromagnétique.

Figure I.5 : transfert de chaleur par rayonnement [2]


I.6 CLASSEMENT DES SYSTEMES DE CHAUFFAGE :

Il existe tellement de systèmes de chauffage différents qu’il est uniquement possible de les classer
selon différents thèmes, par exemple suivant :

 Le mode de production de chaleur : appareils individuels, chauffage central ou chauffage à


distance.

 La source d’énergie : charbon, bois, gaz, fioul domestique, électricité, soleil ou vent

 Fluide caloporteur : eau, vapeur, huile thermique ou air.

 Le mode d’émission de chaleur : convection, rayonnement.

Chaque système possède ses caractéristiques que l’on peut qualifier d’avantageuses ou de
désavantageuses par rapport au bâtiment et à ses habitants.

I.6.1 Chauffage individuel :

On entend, par chauffage individuel, le chauffage d’une pièce par un ou plusieurs appareils de chauffage
qui y sont installés ces appareilles de chauffage transformeront sur place l’énergie en chaleur pour
chauffer la pièce, Ce sont par exemple :
 Le chauffage électrique, direct ou à accumulation.
 Les convecteurs à gaz.
 Les poêles et feux ouverts.
 Les aérothermes au gaz

Figure I.6 : Principe de fonctionnement du chauffage individuel [3]

I.6.2 Chauffage central

À l’opposé du chauffage individuel, où la source de chaleur se trouve toujours dans le local à chauffer,
l’emplacement de l’appareil de chauffe d’une installation de chauffage central est libre. La production de
chaleur s’effectue dans une chaudière ou dans un générateur d’air chaud.
La chaleur qui y est produite est transmise au fluide caloporteur (eau, air, vapeur, huil thermique) qui
amène la chaleur dans les locaux chauffer via des gaines ou des conduites. En cas de chauffage à eau
chaude, la chaleur transportée est émise par des corps de chauffe (radiateurs, convecteurs...). En cas de
chauffage à air chaud, l’air chaud pénètre dans le local par des grilles. On voit bien, d’après ce qui
précède, qu’une installation de chauffage central se compose de quatre éléments nettement distincts :
 La source de chaleur = production.
 Le caloporteur + conduites ou gaines = distribution.
 Les appareils qui émettent la chaleur = émission.
 Les éléments qui régulent la température = régulation.

On distingue différents systèmes, selon la disposition et le groupement des éléments.


C’est surtout le mode de construction qui détermine le système choisi.

Figure I.7 : Principe de fonctionnement d’un chauffage central [3]

I.6.3 Avantages et inconvénients :

Les avantages du chauffage central par rapport au chauffage individuel sont les suivants :
 Un chauffage homogène du local grâce à une disposition.
 L’absence de manipulation de combustible ou de cendres dans le local
 La bonne rentabilité d’utilisation du combustible.
 Le nombre de cheminées d’un bâtiment est réduit à une seule évacuation des gaz de
combustion.
 Il est possible de produire également l’eau chaude sanitaire.
 Volume occupé par les corps de chauffe réduit.
 Favorable des corps de chauffe, une pollution atmosphérique proportionnellement moins
importante
Ses inconvénients sont :
 Des frais d’installation plus élevés
 Si la chaudière tombe en panne, il n’y a plus du tout de chauffage.
 Les pertes d’énergie dans les pertes d’énergie dans le réseau de distribution
 Outre les coûts en carburant, il y a aussi des coûts de courant électrique pour le circulateur et
les appareils de courant électrique pour le circulateur et les appareils de régulation.
 Le risque de gel de l’eau dans le radiateur

I.6.4 Fluide caloporteur :

Fluide caloporteur est le moyen de transport qui conduit la chaleur vers les lieux chaleur vers les lieux
d’utilisations, Plusieurs possibilités existent en matière de fluide caloporteur :
 L’eau : on peut chauffer de l’eau et la faire circuler, on parle alors de chauffage à eau
chaude. Si l’on chauffe l’eau à une température supérieure à 95 °C, on parle de chauffage à
eau surchauffée. Dans ce cas, la pression de service sera plus élevée.
 L’air : on chauffe l’air à l’aide d’un générateur à air chaud.

 La vapeur : une chaudière équipée d’un ballon produit la vapeur. On comprendra très
facilement qu’il est complexe de régler un chauffage à vapeur, car la température de régler
un chauffage à vapeur, car la température de la vapeur est d’au moins 100 °C. Le chauffage
à vapeur se subdivise en chauffage à haute pression et chauffage à basse pression.
 L’huile thermique : ce type est utilisé dans les application industrielles où l’on demande des
températures élevées. [3
I.7 LE CHAUFFAGE CENTRAL A EAU CHAUDE :

I.7.1 Principe

Dans une installation de chauffage central à eau chaude, l’eau est réchauffée dans la chaudière
(production) à une température maximum de 90 °C sous une pression maximum de 3 bars (300 KPa),
dans une tuyauterie avec départ et retour (distribution), amène cette eau chaude dans les corps de chauffe
que émettent la chaleur nécessaire dans les locaux où ils sont installés (émission) de ce fait, l’eau
refroidit, elle s’écoule ensuite dans les tuyauterie de retour pour regagner la chaudière où le cycle
recommence.

L’eau circule ainsi en circuit fermé. La circulation d’eau peut se faire naturellement et on parl alors de
circulation naturelle (thermosiphon), ou artificiellement et on parle alors de circulation forcée
(circulation par pompe). [3]

Figure I.8 : Schéma d’un chauffage central à eau [3]

Ligne rouge : Conduite de départ

Ligne Bleu : Conduite de retour

I : Production

II : Distribution

III : Emission
I.7.2 Production :

La chaudière :

Chaudière a pour but de transmettre la chaleur libérée par la combustion du combustible, avec le moins
possible de perte d’énergie, au fluide utilisé dans l’installation (eau, air, perte ou huile thermique).

Combustibles solides :

Parmi les combustibles solides, on trouve différentes sortes de charbon et de bois. Les “pellets” en fibres
de bois rentrent dans cette catégorie

Combustibles liquides :

Les combustibles liquides se subdivisent en :


 Gasoil.
 Gasoil extra.
 Fioul lourd.
 Fioul extra-lourd.

Combustibles gazeux :

Les différentes sortes de gaz sont divisées en trois familles au niveau international :
 1° famille : gaz de ville (gaz cokerie).
 2° famille : gaz naturels.
 3° famille : gaz de pétrole liquéfié (butane, propane).

I.7.3 Distribution :

La tuyauterie a pour fonction de transporter l’eau chaude vers les corps de chauffe et de ramener l’eau
refroidie à la chaudière. Sa pose peut se faire selon deux systèmes de distribution l’installation à un tuyau
(monotube) ou à deux tuyaux (bitube).

• Les tuyaux :

Le transport de l’eau chaude s’effectue dans des tuyaux d’acier, de cuivre ou dematière synthétique. Il
existe aussi sur le marché des tuyaux composés d’une combinaison de matériaux.

Tous les tubes doivent satisfaire aux normes concernant :


 Le diamètre nominal et l’épaisseur de la paroi.
 La pression nominale et la pression de service auxquelles les tuyaux doivent pouvoir
résister.
Pour limiter au maximum les déperditions thermiques dans tuyauterie, il faut limiter autant que possible
la longueur de cette tuyauterie et isoler les tuyaux proprement dits lorsqu’ils traversent des locaux non
chauffés.

1. Système bitube :

Le système de distribution le plus utilisé est le système bitube.

Figure I.9 : Système Bitube [7]

Températures par exemple avec un régime de chauffe 75 /65 °C

1 : Ti : Temp de l’eau au départ de la chaudière = 75 °C

2 : Tin : Temp de l’eau à l’entrée = 75 °C

3 : Tout : Temp de l’eau à la sortie = 65 °C

4 : Tin : Temp de l’eau à l’entrée = 75 °C

5 : Tout : Temp de l’eau à la sortie = 65 °C

6 : Tr : Temp de l’eau au retour dans la chaudière = 65 °C

2. Système monotube

Dans le système à un tuyau, c’est le même tuyau qui assure l’amenée comme le retour de l’eau, et on
forme ainsi différents circuits. On ne peut placer qu’un nombre limité de corps de chauffe par circuit.
Dans une maison qui contient beaucoup de corps de chauffe, il faut poser plusieurs circuits. Dans cette
configuration, chaque corps de chauffe d’un même circuit est toujours alimenté par de l’eau à une
température décroissante. Chaque radiateur est alimenté à une température différente de l’eau et la
différence de température entre les corps de chauffe est différente.

Par exemple :
Figue I.10 : Système Monotube [7]

Températures par exemple avec un régime de chauffe 75/65 ° C

1 : Ti : Temp de l’eau au départ de la chaudière = 75 °C

2 : Tin : Temp de l’eau à l’entrée = 75 °C

3 : Tout : Temp de l’eau à la sortie = 71 °C

4 : Tin : Temp de l’eau à l’entrée = 71 °C

5 : Tout : Temp de l’eau à la sortie = 65 °C

6 : Tr : Temp de l’eau au retour dans la chaudière = 65 °C


I.7.4 Emission :

Les corps de chauffe utilisés dans une installation de chauffage central à eau chaude servent à céder la
chaleur transportée aux locaux à chauffer.

On peut classer les corps de chauffe suivante :


 Le mode d’émission de la chaleur : par rayonnement et convection ou uniquement par
convection
 La forme : tubes (cannelés ou non), radiateurs à panneaux (avec ou sans ailettes), radiateur à
éléments, convecteurs muraux, plinthes chauffantes ou convecteurs au sol.
 Le matériau : fonte, acier ou aluminium.

La combinaison de tous ces critères aboutit évidemment à une grande variété de types et modèles
différents, ce qui ne facilite pas le choix. Il y a en outre d’autres aspects qui interviennent, par exemple
l’esthétique, l’espace disponible pour la pose. (7)
I.8 LES RADIATEURS :

Un radiateur est un dispositif qui permet l'échange de chaleur entre deux milieux. Il a pour fonction, soit
d'évacuer la chaleur d'un objet pour éviter sa surchauffe, soit de chauffer un espace ou un objet.
Anciennement, nous avions les radiateurs à éléments. Ces radiateurs se retrouvent dans les anciennes
installations. Ils se composent d'éléments identiques juxtaposés, en nombre suffisant pour obtenir la
puissance nécessaire. Les éléments peuvent être en fonte. Dans ce cas, ils présentent une inertie
importante et chauffent principalement par rayonnement. [17]
❖ Remarque :

- La chaleur se transmet par convection, rayonnement ou conduction.


- Le radiateur opère généralement par convection, mais aussi par rayonnement.
I.8.1 Choix des radiateurs :

Les radiateurs les plus utilisés sont les radiateurs en fonte, en acier ou en aluminium.

Radiateurs en fonte : Le principal avantage des radiateurs en fonte est leur inertie thermique. La fonte
étant un matériau très dense, elle est capable d’accumuler de la chaleur pour la restituer plus tard. Ceci
permet de diminuer le temps pendant lequel le chauffage consomme du combustible. En effet, même
éteint ou en mode ralenti, le radiateur continue d’émettre de la chaleur dans les pièces. En contrepartie, la
montée en température d’un radiateur en fonte est longue.

Figure I.11 : radiateurs en fonte [8]

Radiateurs en acier : Contrairement aux radiateurs en fonte, les modèles en acier sont plus réactifs. La
montée en température est plus courte, procurant ainsi un meilleur confort plus rapidement. Autre
avantage, le radiateur en acier est moins lourd et moins coûteux qu’un radiateur en fonte. Il est donc plus
facile a installé.

Les radiateurs de ce type sont plus récents que les radiateurs en fonte, ils bénéficient donc en général
d’un design plus attractif.

Figure I.12 : radiateurs en acier [8]

Radiateurs en aluminium : Le troisième type de radiateur à eau, en aluminium, est un bon compromis
entre l’acier et la fonte. Avec ce radiateur plutôt réactif, la montée en température est rapide, ce qui
accélère la mise en place d’une température de confort dans les pièces. L’inertie est moyenne mais
permet tout de même à la température du radiateur de redescendre progressivement une fois le chauffage
coupé. Le radiateur en aluminium a l’avantage d’être plus léger que celui en fonte et moins cher, il est
donc plus facile à installer. [8]

Figure I.13 : radiateurs en aluminium [8]


I.8.2 Les principes composants de radiateur :

Le radiateur est équipé d’une vanne thermostatique dont la fonction est détaillée au point suivant, ainsi
que d’une vanne de purge. Une purge doit en effet être effectuée de temps en temps afin de vider l’air qui
s’accumule dans l’installation et qui empêche la bonne circulation de l’eau. [15]

• La vanne thermostatique : est le dernier niveau de régulation, qui peut être effectué soit
manuellement, soit électroniquement. Celle-ci est installée sur les radiateurs

Figure I.14 : Vanne thermostatique [8]

• La vanne de purge : ça sert à évacuer manuellement ou automatiquement l’air qui stagne à


l’intérieur des corps chauffants, pendant le remplissage de l’installation ou pendant le
fonctionnement normal. [8]

Figure I.15 : Vanne de purge [8]


I.9 GENERALITE SUR LES CHAUDIERES

Une chaudière est un « générateurs de chaleur ». Il s’agit en effet d’un appareil ou d’une installation qui
permet de transférer de l’énergie thermique à un fluide caloporteur (porteur de chaleur). Ainsi, tout
dispositif produisant de l’eau chaude, de la vapeur d’eau, ou de l’eau surchauffée est considéré comme
une chaudière.

Pour chauffer le fluide caloporteur, la chaudière est équipée d’un corps de chauffe (qui récupère la
chaleur produite par un brûleur) et d’un circuit d’eau intégré.

Un brûleur est un combustible (gaz, fioul, bois, électricité…) qui en se consommant, libère une forte
source de chaleur. [15
I.9.1 Classification des chaudières :

Les chaudières sont des équipements dans lesquels circulent de l’eau, appelée fluide caloporteur
chauffée à une certaine température par le système de chauffe. Il existe une grande variété de chaudière ;
dont On peut classifier suivant les critères suivants :
❖ Chaudière standard :

Il s'agit des chaudières les plus courantes et les moins onéreuses. On leur attribue généralement un
rendement instantané de l'ordre de 92%. Comme tous les types de chaudières, elles fonctionnent en
transférant l'énergie qu'elles produisent à un fluide (de l'eau le plus qui la répartit ensuite dans la maison
sous forme de chaleur. Pour éviter tout risque de condensation, elles doivent recevoir l'eau à une
température minimale de 60°C
❖ Chaudière à basse température :

La chaudière basse température fonctionne en produisant des températures allant de 35 à 60°C., mais
elle présente tout de même un rendement moyen de 94%. Étant donné qu'elle utilise de l'eau moins
chaude, la chaudière basse température nécessite moins de combustible. Ce genre de chaudière est conçu
pour fonctionner avec un plancher chauffant ou encore des radiateurs à chaleur douce. [16]
❖ Chaudière à haute température :

Les chaudières à haute température sont les plus anciennes. Elles fonctionnent avec une eau chauffée à
75 à 90°C. Elles ne sont donc pas adaptées à tout type d’installations. Les chaudières classiques sont tout
à fait adaptées aux radiateurs de hautes températures. [16]
❖ Chaudière à condensation :

Elles sont devenues les chaudières les plus utilisées pour leurs performances. En effet, elles consomment
entre 15 et 20% de moins qu'une chaudière standard pour un rendement supérieur à 100%.
[16] Elles récupèrent la chaleur des fumées issues de la combustion et l'utilisent pour chauffer l'eau du
circuit.

Quand on sait que la température des fumées dans une chaudière standard peut atteindre 250°C, on saisit
tout l'intérêt de ce type d'équipement. Ces chaudières sont conçues pour alimenter de gros radiateurs, des
radiateurs à chaleur douce ou encore des planchers chauffants.

I.9.2 Les différents types des chaudières :

1- Chaudières en fonte :

Les différents éléments d’une chaudière en fonte sont obtenus par moulage à partir d’un modèle.

Les chaudières en fonte se rencontrent dans la gamme des petites et moyennes puissances.
Ce sont généralement des chaudières à eau chaude. La construction de ces chaudières s’effectue par
juxtaposition d’un certain nombre d’éléments semblables moulés et assemblés par boulons ou des tiges
filetées.

2- Chaudières en acier :

Les chaudières en acier sont obtenues par sondage à partir de tôles et de tubes. Ces chaudières sont
utilisées pour toutes les gammes de puissances. Ce type de construction est indispensable pour les
appareils à forte pression contenant de l’eau (à partir de 110°C) ou de la vapeur (à partir de 0.50 bars)

I.9.3 Chambre de combustion (LE FOYER) :

C’est l’endroit où se développe la réaction chimique de la combustion. C’est la partie du générateur ou


la température est la plus élevée.

La chambre de combustion ou Foyer, peut se présenter sous deux aspects différents en fonction du type
de brûleur utilisé, il peut être pressurisé ou à pression atmosphérique.
Figure I.16 : Foyer atmosphérique [9]

Le foyer atmosphérique fonctionne par tirage naturel. C’est à dire que l’air entre naturellement par des
ouvertures prévues sur ses parois et l’évacuation des gaz brûlés se fait grâce à la dépression crée par la
cheminée. En effet, l’air, plus chaud, contenu dans le local monte, par gravité, dans le conduit en créant
ainsi une dépression en son point le plus bas. [14

Figure I.17 : Foyer pressurisé [9]


Le foyer pressurisé fonctionne avec des brûleurs à air pulsé. Contrairement au foyer atmosphérique, l’air
neuf est amené de manière forcée par le brûleur. Ce procédé permet de traverser des parcours de fumées
plus travaillé et présentant un meilleur rendement d’échange.

Ce type de foyer convient particulièrement pour les moyennes et fortes puissances mais présente
l’inconvénient d’être bruyant. [14]

I.9.4 Les différents types de circulation :

Circulation naturelle : la circulation de l’eau dans une chaudière est très importante pour éviter la
formation des zones sèches ou le métal est susceptible de fondre et se déformer sous l’effet de la chaleur.

Circulation assistée : progressivement la pression de fonctionnement des chaudières s’élève, pour


obtenir de meilleurs rendements.
Circulation forcée : on distingue les petites chaudières de chauffage central, de la chaudière industrielle
ou de centrales thermiques à haute pression. [12]

I.9.5 Principe de fonctionnement d’une chaudière :

Quel que soit le modèle que vous avez, le principe de fonctionnement d’une chaudière repose sur des
éléments qui varient peu :

 Une chaudière a besoin d’un carburant, d’une source d’énergie : bois, fioul, gaz, électricité, air.

 Pour les chaudières à combustion, le carburant est brûlé, et c’est cette action qui produit de la
chaleur.

 Pour les modèles électriques ou thermodynamiques, il n’y pas de combustion, mais l’utilisation
d’une source d’énergie “invisible”.

 Dans tous les cas, l’énergie utilisée ou dégagée par la combustion sert à produire de la chaleur,
qui se transmet ensuite à des circuits reliés à des émetteurs de chaleur comme radiateur et au
dispositif d’alimentation en eau chaude.

 Les vapeurs dégagées et résidus de combustion sont évacués, sauf dans les modèles à
condensation, dans lesquels la vapeur est réutilisée en circuit interne. [9]

CHAPITRE II : CALCUL DU BILAN THERMIQUE

CHAPITRE II : BILAN THERMIQUE


II-1 PRINCIPE DU BILAN THERMIQUE

Le bilan thermique permet d’estimer la puissance de chauffe à installer pour combattre les
déperditions d’un local, celles-ci sont égales les déperditions à travers les parois et les déperditions
par le flux d’air d’un local.

II-2 OBJECTIFS DU BILAN THERMIQUE

Le calcul des déperditions doit être effectué pour répondre à trois préoccupations :
- La plus évidente étant le dimensionnement : ce calcul nous fournira la puissance émise vers
l’extérieur et donc la puissance des radiateurs nécessaire.
- Le calcul des déperditions est également un outil de vérification. En effet, il faut essayer de limiter
les déperditions dans la mesure du possible (en choisissant des matériaux adaptés pour les
parois), afin d’éviter le gaspillage d’énergie.
- Enfin, le calcul des déperditions nous permettra d’avoir accès au calcul des consommations
d’énergie, celles-ci lui étant proportionnelles, et donc nous permettra de vérifier que ces
consommations restent raisonnables et conformes à la Réglementation Thermique en vigueur.

II-3 CALCUL DU BILAN THERMIQUE

Calculer les déperditions thermiques c'est déterminer la quantité de chaleur à fournir pour le
chauffage d'une pièce à température donnée. Cette chaleur fournie compense les pertes par les parois et
l'aération du local, on peut synthétiser les différentes déperditions thermiques d'un bâti:
- Par transmission à travers les murs et parois,
- Par les liaisons entre murs et parois,
- Par les sols et planchers,
- Par la ventilation naturelle ou forcée.
Notre étude sera basée sur la méthode règlementaire, confortée par les valeurs guides des fascicules des
DTR (Documents Techniques Réglementaire) établis par le Centre National d’Etudes et de Recherches
Intégrées du Bâtiment (CNERIB), notamment les fascicules des DTR_C4-3-2.
Ces fascicules nous permettent de calculer les besoins énergétiques pour le chauffage en hiver, d’où les
calculs des déperditions calorifiques qui représente les quantités d’énergie thermique cédées par le local
vers l’extérieur, d’une part et d’autre part et les besoins énergétiques pour la climatisation en été, d’où
les calculs des apports calorifiques.
II-3.1 Bases de calcul

II-3.1.1 Principe général :


Le calcul des déperditions d’une maison repose sur :
- Définir les volumes thermiques,
- Calculer pour chaque volume thermique les pertes par transmission et les pertes par renouvellement
d’air
II-3.1.2 Expression générale des déperditions
a. Déperditions totales d’un local :
Les déperditions totales pour un local, contenant plusieurs volumes thermiques, sont données par :
𝐃 = Σ 𝐃𝐢 [W/°C]
Où (Di) représentent les déperditions totales du volume i.
b. Déperditions totales d’un volume :
Les déperditions totales d’un volume i (figure 1.1) sont données par :

𝐃𝐢 = (𝐃𝐓) + (𝐃𝐑) [W/°C]

Où :
- (DT)i représente les déperditions par transmission du volume i.
- (DR)i représente les déperditions par renouvellement d’air du volume i.

c. Déperditions par transmission d’un volume :


Les déperditions thermiques par transmission (DT)i d’un volume i sont données par :
(𝐃𝐓)𝐢 = (𝐃𝐬) + (𝐃𝐥𝐢) + (𝐃𝐬𝐨𝐥) + (𝐃𝐥𝐧𝐜)𝐢 [W/°C]
Où :
- (Ds)i représente les déperditions surfaciques à travers les parties courantes des parois en contact avec
l’extérieur.
- (Dli )i représente les déperditions à travers les liaisons.
- (Dsol )i représente les déperditions à travers les parois en contact avec le sol.
- (Dlnc )i représente les déperditions à travers les parois en contact avec les locaux non chauffés.
-
d. Déperditions par renouvellement d’air d’un volume :
Les déperditions par renouvellement d’air d’un volume i (DR)i sont données par :
(𝐃𝐑)𝐢 = (𝐃𝐑𝐯) + (𝐃𝐑𝐬) [W/°C
Où :
- (DRv )i représente les déperditions dues au fonctionnement normal des dispositifs de ventilation.
- (DRs )i représente les déperditions supplémentaires dues au vent.
Relation entre les déperditions de local et les déperditions des volumes :
❖ Les déperditions par transmission du local sont égales à la somme des déperditions par
transmission des différents volumes i, soit DT = (DT)i .
❖ Les déperditions par renouvellement d’air du local sont égales à la somme des déperditions par
renouvellement d’air des différents volumes i, soit DR = (DR)i .
II-3.1.3 Vérification et déperditions de référence
a- Vérification réglementaire :
Les déperditions par transmission DT du local doivent vérifier :
- 𝐃𝐓 ≤ 𝟏. 𝟎𝟓𝐃𝐫é𝐟
- (DT ) représente les déperditions par transmission du local.
- (Dréf) représente les déperditions de référence.
Calculs des déperditions de référence :
Les déperditions de référence sont calculées par la formule suivante :
𝐃𝐓 = 𝐚 𝐒𝟏 + 𝐛 𝐒𝟏 + 𝐜 𝐒𝟏 + 𝐝 𝐒𝟏 + 𝐞 𝐒𝟏 [W/°C]
Où:
Les Si en (m2), représente les surfaces des parois en contact avec l’extérieur, un comble, un vide
sanitaire, un local non chauffé ou le sol, elles concernent respectivement :
- S1 La toiture.
- S2 Le plancher bas, y compris les planchers bas sur locaux non chauffés ou sur sols.
- S3 Les murs.
- S4 Les portes.
- S5 Les fenêtres et les portes-fenêtres
S1, S2et S3Sont comptées de l’intérieur des locaux, S4 et S5 sont comptées en prenant les dimensions
du pourtour de l’ouverture dans le mur.
Les coefficients (a, b, c, d, e) [W/m2°C] sont donnés dans le tableau 1 .1. Ils dépendent de la nature du
local et de la zone climatique.

Pour le calcul des déperditions de référence, on ne prend pas en compte les déperditions de références
par renouvellement d’air.
Les coefficients (a, b, c, d, e) correspondent en fait à des coefficients K globaux bien entendus, ils ne
représentent pas chacun une valeur limite intrinsèque à ne pas dépasser puisque seul le total de
l’addition est caractéristique et que des compensations sont possibles.
II-3.1.4 Déperditions surfaciques par transmission à travers les parois a- Expression générale
a-1. Parois séparant deux ambiances à des températures différentes
Les déperditions surfaciques par transmission à travers une paroi, pour une différence de température
de 1C entre les ambiances qui séparent ces parois, sont données par la formule :
𝐃𝐬 = 𝐊 𝐱 𝐀 [W/°C] Où :
- K en [W/m2°C] est le coefficient de transmission surfacique (appelé aussi conductance).
- A en (m2) est la surface intérieure de la paroi.
b-1. Paroi séparant deux ambiances à la même température
Dans le cas ou une paroi sépare deux ambiances chauffées à la même température, les déperditions par
transmission à travers cette paroi sont considérées nulles. Les flux de chaleur d’un volume à un autre,
dans un local, ne doivent pas être pris en compte, à condition que les pièces aient des températures
différentes.
II-3.1.5 Limites de calcul
Pour les panneaux légers à parement et ossature conducteurs avec ou sans coupure isolante, pour les
panneaux sandwichs, et d’une façon générale pour tous les procédés de construction non traditionnels,
le coefficient K à utiliser dans les calculs est celui donné par le document d’avis technique. Ou à défaut
celui fourni par le fabricant.
II-3.1.6 Coefficient d’échange global K des parois opaques a- Principes de calcul
Si la paroi est homogène sur toute sa surface, le coefficient K à utiliser est celui calculé pour la partie
courante.
b- Expression générale
Le coefficient d’échange global K est donné par la formule :

Où :
- ΣR représente la somme des résistances thermiques des différentes couches de matériaux constituant
la
paroi. La détermination de la résistance thermique d’une couche de matériau dépend de la nature du
matériau, c'est-à-dire s’il est homogène ou non.

représente la somme des coefficients d’échange superficiel, prise conformément aux


conventions adoptées.
Pour une toiture, les matériaux de protection placés au dessus de l’étanchéité ne sont pas pris en
compte dans le calcul du coefficient K.
Les résistances thermiques d’échanges superficiels extérieur re =1/he et intérieurs ri=1/hi sont données
dans le
tableau suivant :

c- Résistance thermique d’une couche homogène


La résistance thermique d’une couche est donnée par la formule suivante :
�� =ei/λi [��. �/�]
- Ri représente la résistance thermique de la couche i.
- ei en(m) représente l’épaisseur de la couche de matériau.
- λi en (W/m. °C) représente la conductivité thermique du matériau.
d- Résistance thermique d’une couche hétérogène
La résistance thermique d’une couche hétérogène est donnée directement en fonction de l’épaisseur de
la
couche de matériau. Les valeurs des résistances thermiques sont soit tirées des tableaux données en
annexe, soit fournies par le document d’avis techniques, ou à défaut par le fabricant.
e- Résistance thermique d’une lame d’air
La résistance thermique d’une lame d’air est obtenue à partir du tableau 1.3.

II-3.1.7 Coefficient K des parois vitrées


a- Limites du calcul
Les parois vitrées sont celles dont les menuiseries sont en bois, ou métallique, de fabrication courante.
Pour tout autre type de menuiserie, on pourra se reporter aux avis techniques les concernant, ou à défaut
se rapprocher du fabricant.
b- Expression générale
Le coefficient K des parois vitrées est donné par la formule suivante :
Où :
- Kvn en (W/m². °C) représente le coefficient K du vitrage nu, voir tableau 1-4.
- rv en (m2. °C/W) représente la résistance supplémentaire des voilages éventuels, on adapte
:rv = 0.025.
- rrid en (m2. °C/W) représente la résistance supplémentaire des rideaux éventuels on adapte :
rrid = 0.030
- rocc (m2. °C/W) représente la résistance supplémentaire des occultations.
La résistance des occultations ou des systèmes associés aux vitrages dans le but de constituer
uneisolation thermique nocturne (volet, stores,…), rocc est donnée par la formule :

Où :
- eocc en (m) représente l’épaisseur de l’occultation.
- λocc en (W/m. °C) la conductivité thermique du matériau constituant l’occultation.
II-3.1.8 Coefficient K des portes
Les Coefficients K des portes courantes sont donnés dans le tableau suivant

II-3.1.9 Déperditions à travers les ponts thermiques :


Les liaisons à la jonction des parois (entre deux parois extérieures, entre une paroi intérieure et une
paroi extérieure) et les liaisons entre les murs et les menuiseries, appelées communément ponts
thermiques (figure 1.2), constituent des sources supplémentaires de déperditions. En autre ces
liaisons, points faibles thermiques, sont souvent à l’origine de désordres dans la construction
(dues à la condensation
principalement). Les déperditions à travers les liaisons, ou pont thermique, Dli pour une
différence de
température de 1°C, sont données par la formule :
��� = �� × � [W/°C]
Où :
kl en (W/m . °C) représente le coefficient de transmission linéique de la liaison. L en (m) représente la
longueur intérieure de la liaison.
Type des liaisons :
On distingue trois types de liaisons :
- Les liaisons entre un mur et une menuiserie extérieure.
- Les liaisons de deux parois extérieures.
- Les liaisons entre une paroi intérieure et une paroi extérieure
Les parois extérieures sont soit imbriquées (harpage), soit liées par une ossature (en béton armé ou
métallique), tableau 1.6
Sachant que :

- R : désigne la résistance de la paroi fictive


- Rm : désigne la résistance moyenne
2-2.10. Déperditions à travers les parois en contact avec des locaux non chauffés :
On entend par local non chauffé tout local pour lequel le chauffage n’existe pas ou risque d’être
interrompu pendant de longues périodes, ainsi que tout local chauffé par intermittence. Les
déperditions à travers les parois en contact avec des locaux non chauffes sont pondérées par un
coefficient τ, sans dimension, dit « coefficient de réduction de température », La valeur de τ est
comprise entre 0 et 1.
Les déperditions thermiques ���� par transmission par degré d’écart à travers une paroi en contact
avec un
local non chauffé sont données par la formule suivante :
���� = [ �.𝐀+ ��.� ] [W/°C]
Où :
- K en (W/m². °C) est le coefficient de transmission surfacique de chaque partie.
- A en (m² ) est la surface intérieure de chaque partie surfacique.
- Kl en (W/m². °C) est le coefficient de transmission linéique de chaque liaison.
- L en (m ) est la longueur intérieure de chaque liaison.
- τ est le coefficient de réduction de température, il est soit :
• Calculé dans le cas général.
• Déterminé forfaitairement.
• Fixé par les pièces du marché.
Calcul de τ dans le cas général :
Le coefficient τ est obtenu en considérant le bilan énergétique du local non chauffé. Le coefficient τ
est donné par la formule :

Où :
- Ti en (°C) est la température intérieure.
- Tn en (°C) est la température de l’espace non chauffé.
- Te en (°C) est la température extérieure.
2-2.11. Déperditions par renouvellement d’air :
Les déperditions par renouvellement d’air doivent être prises en compte seulement lors
du dimensionnement des installations de chauffage des locaux d’habitation.
Par convention sont considérées, pour l’établissement du bilan thermique, les déperditions par
renouvellement d’air moyennes, c'est-à-dire les plus probables. Les déperditions par renouvellement
d’air tiennent compte :
- Des déperditions dues au fonctionnement des dispositifs de ventilation ; on associe à ces déperditions
le débit spécifique de ventilation.
- Des déperditions supplémentaires par infiltration dues à l’effet de vent.
a- Calcul des déperditions par renouvellement d’air :
Les déperditions par renouvellement d’air �� d’un local ont pour expression :
�� = �. ��(�� + ��) [W/°C]
- 0.34 en (Wh/m3. °C) est la chaleur volumique de l’air.
- QV en (m3/h) en est le débit spécifique de ventilation.
- QS en (m3/h) est le débit spécifique supplémentaire par infiltration dues au vent.
- 0.34xQV en (W/°C) représente les déperditions dues au fonctionnement normal des
dispositifs de ventilation, notées �� .
- 0.34xQs en (W/°C) représente les déperditions supplémentaires dues au vent, notées �� .
b- Débit spécifique de ventilation :
Le débit spécifique de ventilation �� est calculé par rapport au débit extrait de référence
���é�, qui est
déterminé en considérant que la ventilation est générale et permanente. Une ventilation est dite
générale
(système de ventilation le plus courant) lorsque l’extraction de l’air vicié s’effectue dans les pièces
de services (SDB, WC, salle d’eau et cuisine). L’aération est considérée permanente car l’enveloppe
d’un bâtiment n’est jamais parfaitement étanche à l’air.
La détermination de débit spécifique de ventilation s’effectue de la même manière quel que soit
le système de ventilation. En effet, ce débit est lié principalement aux exigences d’hygiène.
Le débit spécifique de la ventilation �� pour un local est donné par la relation suivante :
�� = ��𝐱[�. � X �� ; �𝐯�é�] [��/�]
Où :
- Vh en (𝑚3) désigne le volume habitable.
- QV désigne le débit extrait de référence
On admet qu’en hiver les dispositifs de ventilation calculés pour permettre un taux de ventilation de
l’ordre de 0.6 fois le volume habitable par heure répondent aux exigences contradictoires de confort
thermique, d’hygiène et d’économie d’énergie.
Le débit extrait de référence �𝐯�é� est donné par la formule suivante :

Où :
- QVmin est le débit extrait minimal de référence.
- QVmax est le débit extrait maximal de référence.
Le débit extrait de référence est égal à la valeur pondérée par rapport au temps d’un débit extrait
maximum de référence établi 4h par jour, et d’un débit extrait maximal de référence établi le reste du
temps.
Les valeurs du débit extrait minimal de référence ����� en fonction du nombre du local, sont
données
dans le tableau suivant :

Le débit extrait maximum ����𝐱est la somme des débits extrait de chaque pièce de service de
local,
dont les valeurs sont données dans le tableau suivant :
c- Débit supplémentaire par infiltration due au vent :
Le débit supplémentaire par infiltration dû au vent est donné par la relation suivante :
�� = (���. ��� ) [��/�]
Où :
- PPi est la perméabilité à l’air de la paroi i sous une différence de pression ΔP=1 (Pa).
- eVi est le coefficient adimensionnel d’exposition au vent affecté à la paroi i.
La perméabilité d’une paroi i ��� est donnée par la relation suivante :
��� = (��� . 𝐀� ) [��/�]
Où :
- P0j en (𝑚3 /ℎ. 𝑚2) sous Δ P = 1(Pa) est la perméabilité surfacique à l’air de l’ouvrant j c'est-à-dire le
débit d’air traversant 1(��) de paroi sous une pression Δ P = 1(Pa); les valeurs de P0 pour les ouvrant
courant sont regroupées dans le tableau suivant :
Le coefficient d’exposition au vent �� est tiré du tableau suivant :
La hauteur H correspond à la moyenne de la distance entre le sol et la mi-hauteur des ouvrants de la
paroi considérée.
Les classes de rugosité du site d’implantation du bâtiment sont définies ci-dessous :
- Rugosité de classe I : bord de mer.
- Rugosité de classe II : rase campagne, aéroport.
- Rugosité de classe III : zone rurales avec arbre, haies, zones faiblement urbanisées.
- Rugosité de classe IV : zone urbaines ; zones industrielles ; forets.
- Rugosité de classe V : centre des grandes villes.
Le coefficient d’exposition au vent caractérise le rapport entre le débit d’air pour la différence de
pression due au vent, et le débit d’air dû aux infiltrations pour une différence de pression de 1 pascal.
2-2.12.Déperdition par transmissions à travers les parois en contact avec le sol
Les déperditions Dsol pour un plancher, sont données par la formule :
Dsol = ks. p [W/°C]
Où :
- P en [m] est le périmètre intérieur
- ks en [W/m. °C] est le coefficient de transmission linéique dont les valeurs sont données dans le
tableau
suivant :

Les valeurs des coefficients ks sont données en fonction de la différence niveau, notée z

(figure 1.3)

* La formule (1.20) tient compte des déperditions surfaciques à


travers les parties courantes des parois en contact avec le sol, ainsi que les déperditions à travers les
ponts thermiques.
II.3 LOGICIELS DE CALCUL DES BILANS THERMIQUES

L’évaluation des charges thermiques des bâtiments à climatiser avec l’application de la règlementation
en vigueur est un exercice complexe et qui prend habituellement beaucoup de temps, d’où la nécessité
d’utiliser des programmes de calcul.
Afin de faciliter l'intégration des exigences des DTR et minimiser le risque d’erreurs aussi bien
dans l’interprétation des données que lors des calculs, il a été jugé opportun d’utiliser une application
spécifique à la règlementation en Algérie, cette application est baptisée CYPEMEP.
Cette application est un logiciel qui se présente sous forme d’interface graphique facile
permettant de décrire les différents composants d’un bâtiment et d’effectuer les calculs thermiques
nécessaires afin de vérifier la conformité du projet vis-à-vis de la réglementation de confort thermique
intérieur.
Figure 14 : Page de démarrage du logiciel CYPEMEP
II.3.1 Découvrir CYPEMEP

Comme tout logiciel, l’application CYPEMEP sert à éviter à l’utilisateur un calcul fastidieux pouvant
engendrer à la fois des erreurs de calcul et une perte de temps.
La structure des données adopter pour la description et la sauvegarde des données au sein de l'application
CYPEMEP est très simple. Elle est inspirée de la répartition hiérarchique naturelle des projets de
construction et suivant la segmentation des entités et composantes décrites dans les documents DTR C4-
3-2.
L’entité principale de CYPEMEP est le projet. Il détaille les données de base communes à toutes les
autres entités. Il s’agit principalement des données géographiques : altitude, latitude, wilaya, commune,
…Une fois le projet définit, la deuxième étape sera de créer les volumes thermiques conformément aux
défuntions du DTR.
A chaque enveloppe ou volume thermique il faut alors définir les parois qui le composent de façon à
créer un espace fermé.
Le schéma ci-dessous présente la structure élémentaire et basique de l'organisation des données au sein
de l'application CYPEMEP.

Figure 15 : Structuration et représentation des données au sein de CYPEMEP


II.3.2 Les étapes de calcul du bilan thermique par CYPEMEP

Élaborer un projet sous CYPEMEP passe par deux étapes majeures :


Etape 1 : Introduction des données
- Données relatives au projet (Localisation géographique, Description etc.)

- Données relatives à l’enveloppe du bâtiment (volume, usage du bâtiment, conditions de confort


interne etc.)

Figure 16 : Page d’entrée de données relatives au projet


Figure 17 : Page d’entrée de données relatives à un volume du bâtiment

- Définition des parois opaques et vitrées (surface nette, orientation, composition, etc.),

Figure 18 : Page d’entrée de données relatives aux différentes parois d’un volume

- Description du dispositif de renouvellement d’air et de chauffage.

Etape 2 : Calcul et récupération des résultats

Etape 3 : Vérification la conformité du projet de construction par rapport à la


réglementation thermique algérienne, et de dimensionner le système de
chauffage
L
Figure 19 : Page de présentation de résultats d’un volume

II.3.3 Application de l’application CYPEMEP

Le calcul du bilan thermique avec l’application CYPEMEP est effectué pour chaque salle à part.

II.3.3.1 Introduction des données

a. Données relatives au projet :


- Localisation géographique : COMMUNE MESSERGHINE /W.ORAN
- ZONE CLIMATIQUE "A"
- Hauteur au-dessus du niveau de la mer inférieur à 300 m
b. Données relatives à l’enveloppe du bâtiment
- Usage du bâtiment : Enseignement
- Conditions de base intérieures
 Température sèche hiver : 21°C
- Conditions de base extérieures
 Température sèche : 3°C

c. Description des matériaux et des éléments constructifs : voir index 1
c.1 Définition des parois opaques et vitrées
 Mur extérieur 30 cm (en briques)
o Enduit plâtre, épaisseur : 02 cm
o Briques creuses, épaisseur : 10 cm
o Lame d’air, épaisseur : 05cm
o Briques creuses, épaisseur : 15 cm
o Mortier ciment, épaisseur : 02 cm
 Mur intérieur 10 cm (en briques)
o Enduit plâtre, épaisseur : 02 cm
o Briques creuses, épaisseur : 10 cm
o Mortier ciment, épaisseur : 02 cm
 Plancher terrasse
o Enduit plâtre, épaisseur : 02 cm
o Hourdis, épaisseur : 10 cm
o Polystyrène, épaisseur : 02 cm
o Dalle en béton, épaisseur : 05 cm
o Forme de pente, épaisseur : 06 cm
o Gravillon, épaisseur : 05 cm
o
 Plancher intermédiaire
o Enduit plâtre, épaisseur : 02 cm
o Hourdis, épaisseur : 10 cm
o Dalle en béton, épaisseur : 05 cm
o Forme de pente, épaisseur : 06 cm
o Carrelage : 02 cm
 Le RDC est bâti sur terre-plein.
 L’ensemble des menuiseries est en PVC. Elles sont équipées avec du double vitrage et sont assez
perméables. La totalité des menuiseries est équipée de volets intérieurs en alu de couleur claire.
 Les portes de communication entre les locaux et la cage d’escalier sont souvent fermées.
c.2 Calcul des coefficients de transmission thermiques de l’enveloppe
les coefficients de transmission thermiques des éléments constructifs de l’enveloppe est donné en
ANNEXE 1 : Description des matériaux et des éléments constructifs
Exemple :

Liste des couches:


1 Granito 30 x 30 2 cm
-
2 Mortier batard 1 cm
-
3 Dalle de compression 4 cm
-
4 Béton armé 20
- cm
Épaisseur totale: 27
cm

Caractérisation thermique U: 0.73 W/(m²·K)


(Pour un dallage de longueur caractéristique B' = 5.3 m)
Détail de calcul (U) Surface du plancher, A: 141.06 m²
Périmètre du plancher, P: 52.97 m
Résistance thermique du plancher, Rf: 0.12 m²·K/W
Sans isolant périmétrique
Type de terrain: Sable semi-dense
Caractérisation acoustique Masse superficielle: 651.00 kg/m²
Caractérisation acoustique, Rw(C; Ctr): 63.5(-1; -7) dB
Niveau global de pression de bruit de choc normalisé, Ln,w: 65.5 dB

c.3 Le calcul Description des ponts thermiques linéaires


Le détail de calcul des coefficients de transmission thermique linéique est donné dans ANNEXE2
:Description des ponts thermiques linéaires.
II.3.3.2 Calcul et récupération des résultats

1- Le tableau récapitulatif du bilan thermique calculée pour chaque salle est donné en ANNEXE 3 :
Liste complète des charges thermiques.
Exemple :
CHARGE MAXIMALE (LOCAL ISOLÉ)
Ensemble de
Local
locaux
Salle de cours 01 (TYPE DE LOCALE N°01 (LOCAL CHAUFFE)
Conditions de projet
Internes Externes
Température extérieure = 3.0
Température intérieure = 21.0 °C
°C
C. SENSIBLE
Charges thermiques de chauffage
(W)
Parois extérieures
Orientatio Surface U Poids Couleu
Type
n (m²) (W/(m²·K)) (kg/m²) r
Façade O 0.9 1.15 291 Claire 21.44
Façade N 19.7 1.15 291 Claire 488.44
Façade E 22.3 1.15 291 Claire 506.96
Façade S 20.9 1.15 291 Claire 430.79
Fenêtres extérieures
Orientatio Surface totale U
Nb. de fenêtres
n (m²) (W/(m²·K))
1 N 0.9 6.07 117.94
2 N 4.5 5.95 578.79
3 S 2.7 6.07 294.84
2 S 4.5 5.95 482.33
Portes extérieures
Orientatio Surface U
Nb. de portes Type
n (m²) (W/(m²·K))
Opaqu
1 N 2.5 3.50
e 187.11
Planchers inférieurs
Surface U Poids
Type
(m²) (W/(m²·K)) (kg/m²)
Plancher Bas 61.9 0.73 651 452.22
Total structural 3560.86
Débit d'infiltration
(m³/h)
41 238.03
Charges intérieures totales 238.03
Charges dues à l'intermittence d'utilisation 5.0 % 189.94
Charges internes totales 3988.84
PUISSANCE THERMIQUE PAR 64.5 PUISSANCE THERMIQUE 3988.8
SURFACE 61.9 m² W/m² TOTALE : W
1- Le tableau récapitulatif résumé des résultats de calcul des locaux est donné en ci-dessous :
RÉSUMÉ DES RÉSULTATS DE CALCUL DES LOCAUX
Local Niveau Puissance
Salle de cours 01 RDC 3988.84
Salle de cours 2 RDC 3860.79
Salle de cours 3 RDC 3950.26
Salle de cours 4 RDC 4017.00
Salle des professeurs RDC 4439.18
Secrétariat RDC 1108.71
Bureau du directeur RDC 1018.63
Log gardient et salle d'attente RDC 1335.34
Bureau du l'ajoint du directeur RDC 1050.15
Salle de cours 05 Niveau 1 3490.54
Salle de cours 6 Niveau 1 3485.92
Salle de cours 7 Niveau 1 3514.00
Salle de cours 8 Niveau 1 3393.29
Salle de cours 9 Niveau 1 4107.58
Salle de cours10 Niveau 1 4171.03
Salle d'archive Niveau 1 2857.02
Salle de cours 11 Niveau 2 4145.05
Salle de cours 12 Niveau 2 4014.51
Salle de lecture Niveau 2 3969.27
Salle polyvalante Niveau 2 4701.21
Salle d'informatique Niveau 2 3962.14

RÉSUMÉ DES RÉSULTATS POUR LES ENSEMBLES DE LOCAUX

Chauffage
Puissance par surface Puissance totale
Ensemble
(W/m²) (W)
ZONE CLIMATIQUE "A" - MISSERGHIN - ORAN - 65.3 70580.5
CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DE L‘INSTALLATION CHAUFFAGE.

III.1 DÉFINITIONS

Le chauffage central est une installation de chauffage où de l’eau est chauffée le plus souvent
dans une chaudière (gaz, fioul ou bois) - ou parfois par une Pompe à chaleur - avant
d'être distribuée à travers des tuyauteries aux radiateurs (ou planchers chauffants).
Dans les radiateurs, l’eau restitue sa chaleur pour chauffer la pièce. Elle repart refroidie
vers la chaudière pour y être à nouveau réchauffée.
Le circuit de chauffage est un circuit " fermé " : c'est toujours la même eau qui tourne
en boucle dans le circuit.

57
III.2 LES COMPOSANTS HYDRAULIQUES

En plus du générateur de chaleur (Chaudière ou Pompe à chaleur) et des émetteurs


(radiateurs, planchers chauffants, etc...), le chauffage central a besoin d'autres composants
pour fonctionner convenablement, pour assurer la sécurité et sa longévité.

III.2.1 La Chaudière

Equipée généralement d'un brûleur ou parfois électrique, elle chauffe l’eau du circuit de
chauffage et parfois également l’eau chaude sanitaire.

Chaudière

III.2.2 Le Circulateur

Appelé aussi parfois « accélérateur » ou « pompe de charge », il fait circuler l’eau de


chauffage entre la chaudière et les émetteurs de chaleur ( radiateurs, planchers chauffants,
etc..).

Circulateur

58
III.2.3 Le Vase d'Expansion

L'eau du circuit de chauffage augmente de volume lorsqu'elle est chauffée par la chaudière
: c'est la "dilatation". A l'inverse l'eau préalablement chauffée se rétracte lorsqu'elle
refroidit, à l'arrêt de la chaudière.
Le vase d'expansion absorbe ce volume de dilatation.

59
60
Vase d'expansion

III.2.4 La Soupape de Sécurité

En cas de défaillance du vase d'expansion, la soupape de sécurité


évacue le volume d'eau de dilatation à l'extérieur de l'installation,
limitant ainsi la montée en pression de l'installation et d’évitant
tout risque d’explosion.

Soupape de sécurité

Le purgeur d'air élimine l'air lors du remplissage de l'installation, ainsi que l'air qui peut
s'accumuler aux points hauts de l'installation au repos.
La présence d'air dans l'installation perturbe les échanges thermiques, provoque des bruits
et favorise l'apparition de boues et la corrosion dans le circuit.

Purgeur d'air

61
III.3 DIMENSIONNEMENT DES ÉQUIPEMENTS DE CHAUFFERIE

III.3.1 CALCUL DE LA PUISSANCE TOTALE DU CHAUFFAGE

La puissance du chauffage Q du bâtiment se calcule par la sommation de toutes les quantités des
déperditions de chaleurs des locaux ce qui nous donne :
Q = 70580 Watts
 A cette puissance s’ajoute les pertes dues au réseau hydraulique donné
estimées à 10%
 En outre la chaudière doit vaincre les pertes dans son propre démarrage
qui sont estimées à 20%
La puissance de la chaudière sera donc :

Qc = 70580 x1.3 = 91754 Watts (927 Kw)

La puissance nominale de la chaudière sera donc : Qn = 100 KW.

62
III.3.2 CALCUL DE LA SECTION DE LA CHEMINEE

La section de la cheminée se calcule d’après la hauteur de cette dernière et la


puissance de la chaudière, en utilisant l’abaque ci-dessous extrait de la norme
NBN B61-001 :

Avec une puissance des chaudières de 100 kw et une hauteur de cheminée de


10m on aura un diamètre de cheminée de 20 cm.

III.3.3 CALCUL DE LA VENTILATION HAUTE ET LA VENTILATION BASSE

Ventilation haute

La section ventilation haute (SH) placée près de la cheminée sera calculée par la formule :

SH = Sr(0.2.5*0.3) /2 = 0.09/ 2 = 0.045 m²

On adopte une grille de dimension 0.15 x 0.30 m


63
Ventilation basse

La section de ventilation basse (SB) placée à la partie inférieure de la porte de la chaufferie se


calcul d’après la formule suivante :

SB = Sr/2 + SH/4 = 0.090/2 + 0.045/4 = 0.06 m²

On adopte une grille de dimension 0.20 x 0.30 m

III.3.4 CALCUL DU VASE D’EXPANSION

Calcule du volume d'eau de l’installation chauffage

Le choix du vase d'expansion est d'abord fonction du volume d'eau de l'installation. Comme
celui-ci est très difficile à calculer, une méthode approximative existe en fonction de la puissance
du générateur.

Le tableau ci-dessous tiré des guides technique du site EXPERT basés sur les normes AFNOR
(Méthode de calcul d'un vase d'expansion) ; donne les valeurs des volumes en eau/kw (vA) des
installations de chauffage en fonction de la performance de la surface de chauffe installée Q
tmax | tR °C 80 70 60 50 45
Radiateurs fonte vA litre/kW 14 16,5 20,6 27,9 36,6
Radiateurs panneaux
vA litre/kW 9 10,1 11,9 15,1 20,1
acier
Convecteurs vA litre/kW 6,5 7 7,9 9,6 13,4
Batteries vA litre/kW 5,8 6,1 6,6 7,6 10,8
Chauffage au sol vA litre/kW 9,2 10,3 11,9 14,7 18

VA Volume en eau de l'installation : VA = vA x Q

Dans notre cas Q=14 Litres/KW


 Type de radiateurs en fonte : vA = 14/KW

 VA volume d’eau de l’installation vaut : 100 x 14 = 1400 litres

Calcule de la Capacités du vase d’expansion

Le tableau ci-dessous (Tableau A.1 Capacités des vases d'expansion de circuit de chauffage-NF
DTU 66.11 P1-1/septembre 2007 ; donne directement les capacités du vase d’expansion en
fonction du :

- Volume d’eau de l’installation

- Pression de charge initiale en usine du vase d’expansion généralement 0.5bar

- Tarage de la soupape de sécurité : valeur maximale 3 bars.

64
La capacité du vase d’expansion vaut : 1400 x 0.0833 = 116

Vn = 150L

65
III.3.5 DIMENSIONNEMENT DU RESEAU HYDRAULIQUE CHAUFFAGE

Quatre paramètres influencent le dimensionnement des conduites :

 La vitesse,
 Le diamètre,

 Le débit,

 Les pertes de charges.

Pour le dimensionnement, il est possible d'utiliser une méthode théorique ou une méthode
pratique, cette dernière étant basée sur l'utilisation de tableaux ou d'abaques.

III.3.5.1 Méthode de calcul hydraulique

1. Détermination le débit hydraulique

Sur base de la puissance thermique P à véhiculer dans le circuit et de la différence de température


∆T entre entrée et sortie eau, déterminer le débit hydraulique Q par la formule suivante.

P = Q (te-ts) Avec P en [W] et Q en [l/h]

Les valeurs à prendre en compte pour les différences de température ∆T, dépendent des
émetteurs :

 radiateur, convecteur, ventilo-convecteur : ∆T = 10 à 20 °C


 chauffage surfacique : ∆T = 5 à 10 °C

2. Déterminer le diamètre intérieur

Sur base du débit hydraulique Q et d'une vitesse de référence v, déterminer le diamètre intérieur
de la conduite d par la formule suivante :

Avec d en [m], Q en [l/h] et v en [m/s]

La vitesse V de l’eau dans les conduites doit rester acceptable c’est-à-dire qu’elle doit être
comprise si possible entre 0,5m/s et 1,5m/s

Les valeurs recommandées pour les vitesses de référence v, seront choisies en fonction du
diamètre nominal de la conduite :

 v = 0,4 m/s pour diamètres ≤ DN20


 v = 1,0 m/s pour diamètres < DN100

66
 v = 1,5 m/s pour diamètres < DN150

 v = 2,0 m/s pour diamètres ≥ DN150

3. Ajuster le diamètre en fonction des pertes de charge

Les tuyauteries pour eau de chauffage seront ajuster de manière à ce que la perte de charge
linéaire dans les différents tronçons du réseau soit limitée à environ 20mm CE/m avec une
vitesse limite maximum de 1m/s.

On note que le type de matériaux influence la perte de charge via son facteur de rugosité. Plus la
rugosité est élevée, plus la perte de charge est élevée. Dans l'ordre croissant de la rugosité, on
retrouve les matériaux suivants :

 le cuivre,
 le PER (polyéthylène réticulé haute densité),

 l'acier.

III.3.5.2 Etapes de dimensionnements du circuit chauffage

Afin de déterminer le diamètre des tuyauteries à utiliser et les pertes de charge


correspondant à tous les circuits, nous suivrons la méthode suivante :

 Réaliser le schéma isométrique de l’installation telle qu’elle est conçue


 Indiquer la puissance calorifique de chaque corps de chauffe après correction
suivant le ∆t et sélection dans les tables du fabricant

 Calculer pour chaque corps de chauffe le débit d’eau (q = Q/∆t) et indiquer


ces valeurs sur la perspective et dans un tableau

 Indiquer les longueurs de portion de tuyauteries (aller et retour) et repérez ces


portions par des lettres (une portion est délimitée par des raccordements de
tuyaux ou de corps de chauffe). Il est utile de reporter sur le schéma et le tableau
les débits cumulés sur les divers tronçons de tuyauteries

 Déterminer les pertes de charges locales de chaque circuit en travaillant


d’abord avec les corps de chauffe les plus éloignés par rapport à la chaudière

 Pour chaque circuit, la perte de charge totale correspond à la hauteur manométrique


(H en mmCE) du circuit

 Le débit total de l’installation ainsi que la perte de charge du circuit le plus


défavorisé va en sus nous permettre de dimensionner correctement le
circulateur nécessaire au bon fonctionnement de notre installation
67
On note que la perte de charge d’un tronçon est la somme des pertes de charges linéaires dues
aux longueurs droites de tuyauteries et des pertes de charges singulières dues aux incidents de
parcours rencontrés

Les pertes de charge linéaires

La résistance à l'écoulement de l'eau dans un tuyau sera d'autant plus grande que :

 son diamètre est petit.


 Sa rugosité intérieure est grande.

 Sa longueur est grande.

 La vitesse

L’abaque ci-dessous nous donne la valeur de la perte de charge R' pour 1m de tuyau suivant sa
nature (acier, cuivre, P.V.C...), son diamètre, le débit et la vitesse de l'eau

Il suffira de multiplier par la longueur L du tuyau pour obtenir la perte de charge linéaire
totale R. (Unité: mm CE.)

68
69
Calcul des pertes de charges singulières

Les pertes de charges singulières sont estimées par l’expression suivante :

R = ζγv²/2g en mm CE

Avec :

 R : perte de charge en mm de colonne d’eau


 Ζ : Coefficient caractérisant la nature de la résistance locale

 ζγv²/2g : pression dynamique de l’eau en mm de colonne d’eau

Le tableau ci-dessous donne des coefficients ζ des pertes de charge singulières les plus courants
également annexé sera particulièrement utile en vue d’une plus grande rapidité des calculs

70
III.3.5.3 Calcul de l’installation hydraulique

Le dimensionnement de l’installation hydraulique est un exercice complexe et qui prend


habituellement beaucoup de temps, d’où la nécessité d’utiliser des programmes de calcul.

Afin de faciliter le dimensionnement de l’installation hydraulique et minimiser le risque


d’erreurs on a utilisé une l’application CYPEMEP qui comprend un module de calcul
hydraulique très puissant.

Détermination des radiateurs

Le détail de dimensionnement des radiateurs est donné dans le tableaux ci-dessous

puissance
Éléments
calorifiques
Locaux Niveaux
(W)
Nombre

Salle d'archive Niveau 1 2857 19


Salle de cours 05 Niveau 1 3491 8
3491 8
3491 7
Salle de cours 6 Niveau 1 3486 8
3486 8
3486 7
Salle de cours 7 Niveau 1 3514 8
3514 8
3514 7
Salle de cours 8 Niveau 1 3393 8
3393 7
3393 7
Salle de cours 9 Niveau 1 4108 9
4108 9
4108 9
Salle de cours10 Niveau 1 4171 9
4171 9
4171 9
Salle de cours 11 Niveau 2 4145 9
4145 9
4145 9
Salle de cours 12 Niveau 2 4015 9
4015 9
4015 8
71
Salle de lecture Niveau 2 3969 9
3969 9
3969 8
Salle d'informatique Niveau 2 3962 9
3962 9
3962 8
Salle polyvalante Niveau 2 4701 10
4701 10
4701 10
Bureau du directeur RDC 1019 7
Bureau du l'ajoint du directeur RDC 1050 7
Log gardient et salle d'attente RDC 1335 9
Salle de cours 01 RDC 3989 9
3989 9
3989 8
Salle de cours 2 RDC 3861 9
3861 8
3861 8
Salle de cours 3 RDC 3950 9
3950 9
3950 8
Salle de cours 4 RDC 4017 9
4017 9
4017 8
Salle des professeurs RDC 4439 10
4439 10
4439 9
Secrétariat RDC 1109 8

72
III.3.5.4 Détermination des pompes calculatrices

Il existe deux paramètres essentiels pour la sélection de la pompe :


 débit et
 Le La hauteur manométrique

1. Le débit est calculé par la formule suivante :


Q= P / (te-ts)

Avec P en [Kcal/h], Q en [l/h] et ∆T = 10°C (70°C-60°C).

Q = 100/1.163x10 = 8.6 m3/h (1 W= 1,163 kcal/h)


2. La hauteur manométrique de la pompe égale à la somme de :
 La hauteur géométrique du radiateur le plus éloigné (h=4.5 m)

 Pertes de charges linéaires et singulières calculées du circuit le plus défavorisé

Les valeurs de Pertes de charges linéaires et singulières du circuit le plus défavorisé sont titrés dans
l’annexe 4 : Calcul de l'installation, , ils sont données comme suit :

73
Tuyauteries (Chauffage)
Tronçon Q V L P1

Début Fin Type (l/s) (m/s) (m) (kPa)

N36-RDC N6-RDC Départ (*) 50 mm 1,14 1 1,3 0,328


N50-RDC N10-RDC Départ (*) 32 mm 0,3 0,7 21,97 5,925
N50-RDC N50-Niveau 1 Départ (*) 25 mm 0,18 0,7 6,05 2,304
A1-RDC A1-RDC Départ (*) 63 mm 1,73 0,9 1,13 0,2
N6-RDC N14-RDC Départ (*) 50 mm 1,34 1,1 25,79 8,658
N10-RDC N36-RDC Départ (*) 40 mm 0,78 1 29,84 11,087
N14-RDC A20-RDC Départ (*) 63 mm 1,73 0,9 12,26 2,166
A20-RDC A1-RDC Départ (*) 63 mm 1,73 0,9 0,44 0,077
N50-Niveau 1 N50-Niveau 2 Départ (*) 20 mm 0,1 0,6 0,4 0,144
N35-Niveau 2 N50-Niveau 2 Départ (*) 20 mm 0,1 0,6 0,71 0,254
A18-Niveau 2 A18-Niveau 2 Départ (*) 20 mm 0,03 0,2 0,35 0,079
A18-Niveau 2 N46-Niveau 2 Départ (*) 20 mm 0,03 0,2 0,2 0,009
N46-Niveau 2 N11-Niveau 2 Départ (*) 20 mm 0,03 0,2 5,05 0,227
N11-Niveau 2 N35-Niveau 2 Départ (*) 20 mm 0,06 0,4 7,23 1,217
N1-RDC N7-RDC Retour (*) 40 mm 0,78 1 30,04 11,469
N49-RDC N49-Niveau 1 Retour (*) 25 mm 0,18 0,7 3,4 1,335
A1-RDC A1-RDC Retour (*) 63 mm 1,73 0,9 1,04 0,188
A1-RDC N11-RDC Retour (*) 63 mm 1,73 0,9 16,01 2,905
N5-RDC N1-RDC Retour (*) 50 mm 1,14 1 1,3 0,337
N7-RDC N49-RDC Retour (*) 32 mm 0,3 0,7 21,97 6,106
N11-RDC N5-RDC Retour (*) 50 mm 1,34 1,1 22,24 7,666
N49-Niveau 1 N49-Niveau 2 Retour (*) 20 mm 0,1 0,6 3,05 1,131
A18-Niveau 2 A18-Niveau 2 Retour (*) 20 mm 0,03 0,2 0,35 0,052
A18-Niveau 2 N45-Niveau 2 Retour (*) 20 mm 0,03 0,2 0,1 0,005
N2-Niveau 2 N14-Niveau 2 Retour (*) 20 mm 0,06 0,4 6,68 1,164
N2-Niveau 2 N49-Niveau 2 Retour (*) 20 mm 0,1 0,6 2,96 1,097
N14-Niveau 2 N45-Niveau 2 Retour (*) 20 mm 0,03 0,2 5,05 0,236
66,366
(*) Tronçon faisant partie du parcours le plus défavorable.
Abréviations utilisées
 Diamètre nominal L Longueur

Q Débit P1 Perte de pression

V Vitesse P Perte de pression accumulée

La hauteur manométrique de la pompe VAUT :

Elle vaut : 9 m (hauteur statique du radiateur le plus éloignés) + 6.6 (PDC) =15.6 mCE.

Soit une HMT=15.6 mCE (1.6 bars).

74
INDEX 1 :

DESCRIPTION DES MATERIAUX ET DES ELEMENTS


CONSTRUCTIFS

75
INDEX 2 :

DESCRIPTION DES PONTS THERMIQUES LINEAIRES

76
INDEX 3 :
LISTE COMPLETE DES CHARGES THERMIQUES

77
INDEX 4 :

CALCUL DE L'INSTALLATION

78
INDEX 5 :

PLANS D’EXECUTION

7. PLANS CHEMA DE PRINCIPE DE L'INSTALLATION CHAUFFAGE


8. PLANS LOCAL TECHNIQUE
9. PLANS CHAUFFAGE RDC BAS
10. PLANS CHAUFFAGE RDC
11. PLANS CHAUFFAGE 1°ETAGE
12. PLANS CHAUFFAGE 2°ETAGE

79

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