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avec une très grande précision [1]. L’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs,
l’amélioration des algorithmes, et la mise au point d’approches originales dans les méthodes
de résolution numériques des équations de la mécanique quantique permettent d’obtenir des
résultats numériques très comparables à ceux mesurés lors des expériences. Il est possible
d’avoir accès avec une très grande précision à l’ensemble des propriétés électroniques des
systèmes chimiques et de calculer leurs variations le long des chemins de réaction. C’est ainsi
qu’il est envisageable de réaliser des expériences dites " in silico " dans lesquelles, les
réactions chimiques sont simulées sur ordinateurs, et de pouvoir visualiser les réactifs, les
produits, leur trajectoire d’approche, ou bien encore l’état de transition. Il est également
possible de calculer les énergies des différentes formes moléculaires qui composent les
chemins de réactions et ceci même dans le cas états électroniques excités. Par conséquent, les
surfaces d’énergie potentielle sont visualisables, et les énergies d’états de transitions sont
comparables, ce qui permet de calculer les différentes constantes de vitesse.
Il existe deux grandes théories quantiques qui donnent accès à de tels résultats. La
première, et la plus ancienne, est basée sur l’équation de Schrödinger. L’équation de
Schrödinger n’a pas de solutions analytiques. C’est pourquoi de nombreuses approximations
ont été proposées pour résoudre numériquement cette équation. Certaines méthodes utilisent
des résultats expérimentaux pour paramétrer les atomes, c’est pour cette raison qu’elles sont
dites « semi-empiriques ». D’autres, au contraire, se basent sur l’application stricte des lois
fondamentales de la physique, elles sont donc appelées méthodes " ab initio Dans toutes ces
méthodes, la variable de base est la fonction d’onde mono électronique. Néanmoins, le
nombre de fonctions d’ondes à prendre en compte pour des systèmes étendus, rend son
application coûteuse pour des molécules complexes. Ce chapitre a donc pour but de présenter
les méthodes ab initio, et la fonctionnelle de densité « DFT »
Toute l’information que l’on peut obtenir sur un système constitué d’un ensemble
de particules est contenue dans la fonction d’onde Ψ du système. La fonction d’onde
d’un système composé de M noyaux et N électrons est obtenue en résolvant l’équation
de Schrödinger indépendante du temps suivante [2] :
(1)
Les propriétés moléculaires qui peuvent être calculées par la résolution de l'équation de
Schrödinger sont la géométrie moléculaire, et donc les stabilités relatives, les spectres
de vibrations, les moments dipolaires et quadripolaires, les spectres électroniques et
aussi des fonctions descriptives de la réactivité, telles que les charges atomiques et les
fonctions de Fukui. Toutefois, la précision avec laquelle on peut espérer calculer ces
quantités est très variable en fonction de la nature de ces propriétés. Cette équation ne peut
en effet pas être résolue de manière exacte pour les systèmes moléculaires, et l’on doit
donc effectuer un certain nombre d'approximations.
Les propriétés moléculaires qui peuvent être calculées par la résolution de l'équation de
Schrödinger sont la géométrie moléculaire, et donc les stabilités relatives, les spectres
de vibrations, les moments dipolaires , les spectres électroniques et aussi des fonctions
descriptives de la réactivité, telles que les charges atomiques et les fonctions de Fukui.
Toutefois, la précision avec laquelle on peut espérer calculer ces quantités est très
variable en fonction de la nature de ces propriétés. Cette équation ne peut en effet pas être
résolue de manière exacte pour les systèmes moléculaires, et l’on doit donc effectuer
un certain nombre d'approximations.
N M N M
1 ZA N M 1 N N
Z Z
H
1
2
2
i A
2
A B
i 1 A1 2 M A i 1 A1 riA i 1 j1 rij A BA R AB
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
Ainsi, l’écart entre les résultats Hartree-Fock et
ceux obtenus à partir de la solution exacte de l’équation de Schrödinger représente, par
définition, ces effets de corrélation. Ceux-ci pouvant être d’une grande importance, l’étude de
la plupart des propriétés d’un système moléculaire nécessite la prise en compte de ces effets.
Le modèle Hartree-Fock est certes très utile pour prédire certaines propriétés
atomiques ou moléculaires, mais les méthodes post Hartree-Fock sont parfois nécessaires
pour retrouver l’énergie de corrélation, car un traitement de la corrélation électronique plus
poussé peut se révéler essentiel pour l’obtention de certaines propriétés atomiques ou
moléculaires. Cependant, il en résulte des calculs plus lourds, applicables essentiellement à
des systèmes constitués de peu d’atomes.
Les methodes post Hartree-Fock se partagent essentiellement en deux catégorie:
les méthodes perturbatives et les méthodes configurationnelles. Parmi ces méthodes en trouve
la méthode introduite par C. Moller et M. S. Plesset à l’ordre 2 (MP2) et celle de l’Interaction
de Configuration (IC).
• L’approche perturbative Møller-Plesset
La méthode de perturbation Møller-Plesset [10] est une adaptation aux systèmes
polyélectroniques de la théorie, plus générale, développée par Rayleigh et Schrödinger
et connue sous le nom de théorie des perturbations à plusieurs corps (MBPT). Dans la théorie
de perturbation de Møller-Plesset, l'hamiltonien total est divisé en deux : une partie qui a les
fonctions propres et les valeurs propres du déterminant Hartree-Fock, et une partie perturbée
V. L'énergie est alors exprimée
comme une somme de ces deux
contributions
(9)
(10)
(11)
(12)
Théorèmes de Hohenberg-Kohn
Premier principe
Le premier théorème démontre que toute propriété électronique du système à l’état
fondamental, et donc son énergie totale, est une fonctionnelle de la seule densité électronique.
(13)
Où T est l’énergie cinétique des électrons, Vee et VeN sont respectivement les énergies
potentielles de répulsion électron-électron et d’attraction noyau-électron. Ce dernier
terme peut être caractérisé via un potentiel externe Vext qui contient les interactions avec le
noyau. Une fonctionnelle FHK[ρ], dite universelle de ρ, est alors constituée des termes
indépendants de νext.
(14)
Si déterminer la densité ρ0 pour laquelle l’énergie est minimale à partir de la fonction d’onde
correspondante Ψ se fait plutôt aisément via l’équation (3), il existe par contre une
infinité de fonctions d’onde pouvant être associées à une même densité. Dès lors, obtenir la
fonction d’onde de l’état fondamental à partir de la densité ρ0 n’est pas chose évidente.
Pour ce faire, une méthode sous contrainte a été développée par Levy et Lieb [20]
permettant d’isoler la fonction d’onde Ψ.
Fonctionnelle hybride B3LYP :
La fonctionnelle hybride B3LYP (Becke 3-paramètres Lee-Yang-Parr) est une
fonctionnelle a trois paramètres combinant les fonctionnelles d’échange local, d’échange de
Becke et d’échange HF, avec les fonctionnelles de corrélation locale (VWN) et corrigée du
gradient de Lee, Yang et Parr :
(17)
Où les paramètres a0, aX et aC ont été ajustes respectivement a 0,20, 0,72 et 0,81 [20]
[1] Jensen, F. in : Introduction to Computational Chemistry, Wiley-VCH, New York, 2001
[2] (a) E. Schrödinger, Ann. Phys. 79 (1926) 361. (b) Schrödinger, E. Ann. Phys. 79(1926)
489.
[3] D. Born, J.R. Oppenheimer. Ann. Phys. Rev. 84 (1927) 457.
[4] (a) D.R. Hartree, Proc. Cambridge Philos. 24 (1928) 89. (b) D.R. Hartree, Proc.
Cambridge Philos. 24 (1928) 426
[5] W. Pauli, Phys. Rev. 58(1940) 719.
[6] (a) J.C. Slater, Phys. Rev. 48(1930) 35. (b) J.C. Slater, Adv. Quantum. Chem. 6 (1972)1.
[7] D.M Hirst, A computational Approach to Chemistry, Blackwell Scientific
Publications,
John P. Simons Ed. (1990).
[8] V. Z. Fock, Phys. 61(1930) 126.
[9] P.O. Löwdin, A van. Chem. Phys. 2 (1959) 207
[10] C. Møller, M.S Plesset,. Phys. Rev. 46 (1934) 618.
[11] J. A. Pople, D. L. Beveridge, P. A. Dobosh, J. Chem. Phys. , 1967, 47, 2026.
[12] A , Dafali , B Hammouti , H , Oudda , S , Kertit , R , Touzani and A , Ramadani.
[13] Young, D., «Computational Chemistry: A practical guide for applying techniques to
real world problems», Chapitre 4, éditions Wiley Inter-Science, (2001), p.32-41.
14. J. S. Binkley and J. A. Pople. Int. J. Quantum Chem., 1975, 9, 229.
15. Thomas, L.H. Proc. Camb. Phil. Soc. 1927,23, 542
16. Fermi, E. Rrend. Acad. Lincei, 1927, 6, 602
17. Dirac, P. A. M. Proc. Camb. Phil. Soc. 1930, 26, 379
18. Slater, J. C. Phys. Rev. 1951, 81, 385
19. P. Hohenberg et W. Kohn, Phys. Rev. B 136, 864 (1964).
[20] A. D. Becke, J. Chem. Phys., pp. 98, 5648, (1993).
CHAPITRE II:APPROCHES THEORIQUES DE LA REACTIVITE
CHIMIQUE
1.INTRODUCTION
Pourquoi certaines molécules sont stables tandis que d’autres sont réactives? Est-il
l’ambition de traiter ces questions. Parmi celles-ci on peut citer la Théorie des Orbitales
Frontières [1,2] (Frontier Molecular Orbital Theory) initiée par K. Fukui en 1952, ou bien la
Théorie des Acides et des Bases Durs et Mous[3,4] (Hard and Soft Acids and Bases)
introduite par R.G. Pearson en 1963. En 1968, G. Klopman [5] a proposé une unification de
Densité électronique (DFT) que le cadre conceptuel a été le plus fructueux et semble toujours
le plus prometteur[6].
Les théories quantiques de la réactivité chimique peuvent être divisées en deux catégories :
Les méthodes statiques dans lesquelles la réactivité est exprimée par indices
caractérisant la molécule à l’état isolé.
Les méthodes dynamiques dans lesquelles la réactivité est exprimée par des indices
caractérisant la molécule en état d’interaction avec d’autres molécules.
Nous avons présenté les théories les plus utilisées pour l’étude de la réactivité chimique,à
savoir:
La théorie des orbitales moléculaires frontières (FMO)
Les concepts chimiques et les indices de réactivité dérivant de la DFT
La théorie de l’état de transition (TST)
2.THEORIE DES ORBITALES MOLECULAIRES FRONTIERES
2.1 INTRODUCTION
La théorie des orbitales frontières a été développée dans les années 1950 par Fukui et al.
(1952) A partir de 1970, Fukui qui s’intéressait au déroulement des réactions chimiques,
visualisa le rôle des orbitales frontières en décrivant les diagrammes de leur transformation.
D’après Fukui, lorsqu’on étudie une réaction chimique à contrôle frontalier, seules deux
orbitales moléculaires présentent un réel intérêt : la plus haute occupée (HOMO) et la plus
basse vacante (LUMO). Ces deux orbitales, qualifiées de "frontières”, jouent le même rôle
que les orbitales de valence chimique : La HOMO qui renferme les électrons de plus haute
énergie, donc les plus faciles à céder, est en rapport avec le caractère donneur d’électrons de
la molécule ; la LUMO au contraire renseigne sur le caractère accepteur d’électrons de la
molécule. Comme une réaction chimique n’est rien d’autre qu’un échange d’électrons entre
les réactifs, on conçoit l’importance de l’hypothèse de Fukui, qui permet d’avoir un aperçu de
la réactivité moléculaire. La théorie FMO est basée sur les approximations suivantes :
Les orbitales frontières (HOMO LUMO) des espèces chimiques sont très importantes
pour la compréhension de leur réactivité compréhension de leur réactivité (Fukui et al .,
1952 ;Mendoza-Huizar and Rios-Reyes,2011).
EHOMO est souvent associe a l’abilite qu’a une molécule de donner des electrons.une grande
valeur de EHOMO indique la tendance qu’a une molécule de donner des électrons a un accepteur
approprie (molécule) avec une orbitale moléculaire d’énergie faible.
ELUMO indique la capacité qu’a une molécule d’accepter des électrons, plus l’énergie de la
LUMO est faible, plus la probabilité pour que la molécule accepte des électrons est élevé.
Selon la théorie des orbitales frontières (FMO), la transition des électrons est due à
l’interaction entre la HOMO et la LUMO des réactifs.
Une molécule avec un faible gap énergétique est facilement polarisable et a généralement
une activité chimique importante et a une stabilité cinétique très faible et est appelé
molécule molle (soft molécule)[7] dpc 2011
De cette idée d’un rôle décisif joué par les électrons frontaliers au cours d’une réaction
chimique sont nés plusieurs indices de réactivité, dont le plus fameux est la densité
électronique frontière. Selon le type d’attaque subie par le système moléculaire au cours d’une
réaction (électrophile (E), nucléophile (N) ou radicalaire (R)), trois densités électroniques
frontières ont été définies :
(1)
(2)
(3)
où et sont respectivement le coefficient de la r ème orbitale atomique
dans la HOMO et dans la LUMO. Ainsi, est la densité électronique portée par l’atome
r due à la présence de deux électrons dans la HOMO. Plus est élevée, plus l’atome r est
apte à céder des électrons à un partenaire électrophile. est donc un indice de réactivité
était doublement occupée. Plus est élevée, plus l’atome r est apte à recevoir un
d’une attaque nucléophile. Enfin, est la densité électronique portée par l’atome r due à la
présence d’un électron dans la HOMO et d’un électron dans la LUMO. Plus est élevée,
plus l’atome r est susceptible d’être le siège d’une attaque radicalaire.
2.3 Les coefficients des orbitales atomiques dans les orbitales frontières : un indice de
régiosélectivité
Si la réaction est sous contrôle électrostatique, l’approche la plus favorable est celle qui
rapproche des charges élevées de signes opposés, et éloigne des charges élevées de même
signe. On retrouve la règle bien connue selon laquelle au cours d’une réaction sous contrôle
électrostatique : parmi toutes les interactions possibles entre l’électrophile et le nucléophile ,
la plus favorable est celle qui met en jeu le site le plus positivement chargé de l’électrophile et
le site le plus négativement chargé du nucléophile. Si la réaction est sous contrôle transfert de
charge, selon la règle de Houk (1975) ce sont les coefficients des orbitales atomiques dans les
orbitales frontières qui vont être déterminants. On retrouve bien la règle selon laquelle
l’interaction la plus favorable pour une réaction sous contrôle de transfert de charge est celle
qui met en jeu l’atome du nucléophile avec le plus gros coefficient dans la HO et et l’atome
de l’´électrophile avec le plus gros coefficient dans la BV (Figure 2.1).
3.
CONCEPT CHIMIQUES ET
INDICES DE REACTIVITE
DERIVANT DE LA DFT
Alternativement les descripteurs locaux tels que la densité électronique, la fonction de Fukui
et le descripteur dual sont des grandeurs qui dépendent de la position dans l’espace. Leurs
valeurs diffèrent en chaque point du système qu’ils caractérisent. Ils peuvent renseigner sur
la différence de réactivité entre plusieurs sites ou bien la sélectivité d’une réaction
chimique. Ils sont adaptés pour décrire la réactivité locale.
Pour les descripteurs non - locaux dont la valeur dépend de plus de deux point dans
l’espace ont quant à eux une signification physique difficile a approcher. Nous
considérons qu’ils caractérisent la réponse d’une grandeur locale à une perturbation locale.
Mis à part les descripteurs de réactivité définis comme les dérivées partielles de l’énergie et
que l’on pourrait qualifier de descripteurs naturels, d’autre indice de réactivité ont été
développés au fil du temps tel que l’électrophilie locale et globale.
3.1 Descripteurs globale
l’affinite électronique est l’énergie gagnée par un système lorsqu’il capte un électron. C’est
à dire le gain d’énergie qu’accompagne le passage d’un système neutre à un anion.une
molecule ou un atome avec une grande valeur de A tend a acquerir facilement les electrons
(8)
Le potentiel chimique est relier a l’électrophilie et la nucléophilie de telle sorte que le système
ayant caractère d’attraction des électrons est un électrophile, alors que celui qui au contraire
cède ses électrons est un nucléophile. Le potentiel chimique est considéré comme l’opposé
de l’électronégativité de Mulliken [9] qui peut être approché a :
IP EA
(9)
2
(10)
Soient deux partenaires A et B, avec des potentiels chimiques respectifs et qui entrent
en interaction. Dans l’hypothèse qu’ils puissent s’échanger des électrons à potentiel externe
constant, la variation d’énergie du système total s’écrit alors au premier ordre :
3. 1. 3 La dureté et la mollesse
La dureté est définie comme la résistance d’un système moléculaire au transfert
d’électron (transfert de charge), qu’il s’agisse d’un gain ou une perte d’électrons, elle
mesure ainsi la stabilité [13] du système.
En 1983, Parr et Pearson [14] identifient la dureté à la dérivée seconde de l’énergie par
rapport au nombre d’électrons :
(11)
Plusieurs méthodes s’appuyant sur l’équation (11) et/ou sur le potentiel électrostatique [15]
[48] ont été proposées pour calculer la dureté. Dans le même travail de Parr et
Pearson l ’application de l’approximation des différences finies à l’équation (11)
conduit à une expression approximative de la dureté :
(12)
Koopmans [16] propose une formule qui est la plus utilisée pour calculer la
dureté à partir des énergies des orbitales moléculaire précisément les énergies des
orbitales moléculaires frontières, qui s’écrit sous la forme :
(13)
où et sont respectivement l’énergie de
l’orbitale la plus basse vacante et l’énergie de l’orbitale la plus haute occupée.
Alors que il y’a plusieurs formules pour définir la dureté, la mollesse globales se définie
d’une seule manière c’est l’inverse de la dureté globales.
(14)
Elle correspond à la capacité d’un atome ou une molécule à conserver une
charge acquise [ 17][ 18] . Plus la mollesse globale d’un système est élevée, moins il
résiste à un transfèrt k d’électrons (charge), et donc moins il est stable.
Tous les indices mentionnés ci-dessus sont liés aux propriétés d'un réactif isolé, qui ne
prennent pas en considération les autres espèces. A cet effet, un indice
intermoléculaire peut être introduit, la dureté intermoléculaire donneur-accepteur est
définie comme:
(15)
Cet indice donne d'une manière compacte le principe classique d'une réaction de
transfert d'électrons :" le transfert d'électrons de D vers A est plus favorable pour un
faible écart énergétique entre la plus haute orbitale moléculaire occupée (HOMO) de D et la
plus basse orbitale moléculaire inoccupée (LUMO) de A ".
(18)
d’électron, deux fonctions de Fukui ont été proposées, la première est la réponse de la
densité électronique à un gain d’électron à potentiel externe constant, elle donnera donc des
informations sur les sites le plus électrophile vis- à- vis d’une attaque nucléophile. La
seconde est la réponse à une perte d’électron à un potentiel fixe. Celle- ci elle nous
renseigne sur les sites les plus nucléophiles vis- à- vis une attaque électrophile.
(21)
(22)
Une troisième fonction qui décrit l’attaque radicalaire s’écrit sous la forme
(23) 249
(24)
(25)
(26)
Depuis plusieurs années, différentes méthodes ont été développées pour approximer
cette dérivée. Yang et Mortier [26] ont donné une forme condensée de la fonction de
Fukui, qui consiste à assigner une valeur à chaque atome k d’une molécule.
(27)
(28)
(29)
(30)
La relation avec la fonction de Fukui est immédiate, lorsqu’on applique la règle des
dérivées en chaine :
(31)
(32)
(33)
(34)
(35)
La fonction de Fukui permet de comparer la réactivité de différents sites appartenant à un
même système alors que La mollesse locale permet de réunir une information locale sur la
sélectivité d’un site moléculaire et une information globale sur la réactivité de la molécule. Ce
descripteur est donc idéal pour comparer la sélectivité de différentes molécules. la mollesse
locale est adaptée pour comparer la réactivité de sites appartenant à des systèmes de tailles
différentes. labbet
3.2.3 Electrophilie
Pour décrire le caractère électrophile d’un site réactif dans une molécule, le descripteur local
d’électrophilie a été proposé [29] [30]
(36)
Il a été trouvé que est le meilleur descripteur pour une analyse d’interaction électrophile
nucléophile, parce que l’électophilicité locale est un produit de l’électrophilie globale
(37)
Ou (38)
Cet indice tient compte à la fois du pouvoir électrophile global du système, et de la différence
de réactivité des différents sites le constituant.
(39)
(40)
(41)
(42)
L’information locale est la même que dans , , et . Néanmoins, parce qu’ils
tiennent compte de la réactivité globale du système, ces indices sont plus adaptés pour
comparer la réactivité de sites n’appartenant pas à un même système. Cependant, parce qu’ils
ne sont pas consistants en taille, ils sont donc moins adaptés que : , ,et
Depuis leur apparition, les fonctions de Fukui ont été largement utilisées pour étudier
la réactivité moléculaire. Différents études ont montré leur efficacité, sauf pour certains cas
ou elles demeurent encore imprécises. Par exemple dans le cas des groupements carbonyles,
ou elles prédisent bien le carbone comme site le plus électrophile, en même temps elles
attribuent à l’oxygène un caractère électrophile non négligeable.
Morelle [31][32] dans sa thèse en 2006 a proposé un nouveau descripteur dual qui attribue
en même temps les caractères électrophiles et nucléophiles sur chaque site atomique
d’une molécule. Le descripteur dual se défini comme une réponse des fonctions de Fukui
[33] à la variation du nombre d’électron du système ou soit comme la variation de la dureté
du système lorsque le potentiel externe change, qui se traduit mathématiquement par la
relation suivante:
(43)
Comme les fonctions de Fukui sont normalisées (20)
il vient :
(44)
A partir des définitions mathématique il est évident de relier le descripteur dual avec
les fonctions de Fukui. Par la définition de Parr et Yang [34] les fonctions de Fukui sont
obtenus par la dérivée par rapport au nombre d’électrons. De là les fonctions de Fukui
peuvent être calculées approximativement par un développement limité au premier ordre,
l’application des différences finies aux résultats obtenus par le calcul précédant, nous
conduira aux relations suivantes :
(45)
(46)
ou , et sont respectivement les fonction de
SCHEMA 2.3
Si les fonctions de Fukui dans les équations (45) et (46) sont égales,
ce résultat traduit alors une absence de prédiction du caractère nucléophile ou
électrophile.
Dans ce contexte le descripteur dual peut être utilisé au même titre que les fonctions de Fukui
pour décrire la réactivité intrinsèque d’une molécule. Le calcul du descripteur dual se
fait d’une manière approximative:
(47)
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons développé les éléments essentiels à la compréhension
du comportement des systèmes moléculaires et leur réactivité. Ces éléments ont
conduit les chimistes à travers le temps à percevoir et développer des méthodes
expérimentales et théoriques. De toutes ces théories, la Théorie de la fonctionnelle de
densité conceptuelle est montée en puissance pour étudier la réactivité et la sélectivité
des réactions chimiques, a travers des dérivée successive de l’énergie par rapport au nombre
d’électrons ou par rapport au potentiel externe.
Les différentes positions des substitutions pour les différentes séries sont présentées dans le tableau
suivant :
Dans la série 1 le moment dipolaire varie avec les positions ortho méta et para, les composes
méta et para substitues par le brome ont un moment dipolaire plus faible que le compose ortho
substitue.
Le compose ortho substitue présente le plus faible gap énergétique HOMO-LUMO égale a
(5,5381ev), donc il est le plus actif chimiquement. Par contre si l’on les compose méta et para
substitue par le brome, on trouve que l’écart énergétique LUMO-HOMO est plus élevé
(5,7403ev) et (5,7267ev), donc l’écoulement des électrons n’est pas facile pour ces deux
composes elles sont moins réactive que le compose de départ.
La substitution par le brome en position méta et para augmente le gap énergétique
Le gap énergétique est très grand dans la série 1 ∆E>5ev donc les molécules de la série 1 ont
une très grande stabilité chimique. le compose ortho substitue est le plus réactif de la série 1.
Le compose ortho substitue présente le plus faible EI que les composes méta et para substitue
ce qui nous permet de dire qu’il est le plus réactif de la série.
Une molécule avec une grande valeur de l’AE tend à acquérir facilement les électrons, les 3
composes ortho, méta et para substitues ont une faible valeur de l’AE ; cependant le compose
ortho substitues a la plus petite valeur de l’AE de la série cad qu’elle n’accepte pas facilement
des électrons par rapport au composés méta et para substitués.
La dureté () et la mollesse () sont des descripteurs chimique de réactivité mesurant la stabilité
et la réactivité de la molécule .les molécules de la série 1 ont une grande dureté ce qui signifie
que tous ces composes sont très stable chimiquement. Le compose ortho substitues a la plus
petite dureté. la substitution en métal et para a pour effet d’augmenter la dureté du noyau de
base les molécules deviennent moins réactive.
Concernant la mollesse, nous avons les même résultats, la mollesse est très faible pour la
serie1 ; le compose ortho substitue à la plus grande mollesse donc elle est la plus réactive.
ETUDE DE L’INTERACTION HOMO-LUMO DE LA MOLECULE ORTHO SUBSTITUE PAR LE
BROME AVEC LE REACTIF R 2.
Les différentes combinaisons possibles entres les orbitales frontières des réactifs sont
résumes dans le tableau T5
-5,962333676 -0,424228844
6,2145 5,6361
-6 ,065737756 0,044627024
Tableau T5 gap énergétique entre HOMO et LUMO dans la réaction du compose ortho
brome avec le compose R2
Figure III. 2 : Les Orbitales Moléculaires HOMO Et LUMO Du noyau de base en utilisant La
Méthode DFT
Tableau T7. Energies HOMO et LUMO, et indices de réactivité globaux du composé méta
substitues avec la méthode B3LYP/6-31G(d).
0
O O RE O EI AE IT
E TE SE UE TE
-2 HOM M AI M V RE ES IQ ICI
LU L LU GA OL HI
L
E E PO O DU IM
DI NE M CH OP
-4 T OM O
IE
L R
EN
H TR CT
P C NT LE
-6 OM GA EL
E
T E E
M PO
-8
Les différentes combinaisons possibles entres les orbitales frontières des réactifs sont
résumes dans le tableau T9
-5,391434 -0,876758
5.4361 5.1890
-6 ,065737756 0,044627024
lumo
lumo
∆E=5,4361
∆E=5,1890
homo
homo
Figure III. 8 interaction entre HOMO et LUMO du composes ortho substitues par le Brome avec le
compose R2. Calcule au niveau DFT/B3LYP/6-31(d)
Le fait de remplacer le brome par le chlore nous permet d’avoir une énergie d’interaction plus
faible que celle de l’interaction avec le compose ortho substitue par le brome. L’interaction
entre la LUMO(R1) et la HOMO(R2) est donc plus stabilisante que dans celle du compose
ortho substitue par le brome, nous avons donc un meilleur recouvrement.
B) EFFET DE LA SUBSTITUTION PAR LE FLUOR SUR LES INDICES GLOBAUX
Tableau T11. Energies HOMO et LUMO, et indices de réactivité globaux du composé ortho
substitues avec la méthode B3LYP/6-31G(d).
On a tracé l'ensemble des graphes des descripteurs globaux pour chaque molécule
(Fig.III.9,10), pour voir comment varie ces descripteurs d’une molécule a l’autre.
figure III.9: graphes des indices globaux serie 3
8
0
O O RE O EI AE IT
E TE SE UE IT
E
-2 HO
M
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M
LAI UM V RE ES IQ IC
E E PO O
L GA DU OL IM HI L
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H
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OM GA EL
E
T E E
-6 M PO
-8
0
O O RE O EI AE IT
E TE SE UE IT
E
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M
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M V RE ES IQ LI IC
E E PO O GA DU OL HI
M
PH
DI NE M
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H
CTR T EC
OM GA EL
E
T EN E L
-6 M PO
-8
Les différentes combinaisons possibles entres les orbitales frontières des réactifs sont résumes dans le
tableau T13
-5,95825 -0,28654
6.40452024 5.779197756
-6 ,065737756 0,044627024
Figure III. 11 : Les Orbitales Moléculaires HOMO Et LUMO de la Molécule Ortho Substitue Par le
Fluor en utilisant La Méthode DFT