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Minéralogie

Mots clés :
- Propriétés physique et optiques des minéraux, systèmes cristallins
- Macle, clivage, dureté, couleur
- Liaison atomique, rayon ionique
- Silicates, carbonates, oxydes, sulfates, phosphates.

Les roches métamorphiques forment la majeure partie des roches de la Terre. En lien avec la tectonique des
plaques, la Terre est animée par une dynamique interne. Son enveloppe la plus volumineuse, le manteau qui
est à l’état solide dans une immense proportion, peut fondre dans des conditions particulières et produire un
liquide silicaté pouvant cheminer verticalement. Ce liquide (qui véhicule des cristaux) est nommé magma et
les roches qui dérivent de sa cristallisation sont des roches magmatiques.
Si le magma atteint la surface, il se consolide en roche volcanique, s’il se cristallise en profondeur, on parle
de roche plutonique.
On va aussi poser les bases de la science des minéraux, constituant élémentaire des roches.

Caractéristiques et propriétés des minéraux :


Un minéral est un solide naturel homogène, limité par des surfaces habituellement planes faisait entre elles
des angles bien def (cristaux), ce qui suppose une structure atomique ordonnée périodique et une compo
chimique déf. Les cristaux peuvent se former à partir de solutions, de liquide de fusion ou de vapeur.

Géométrie et symétrie des cristaux :


La maille est l’enveloppe du plus petit parallélépipède qui conserve les prop géométriques, physiques et
chimiques d’un cristal. Les sommets de la maille sont des nœuds.
Leur association constitue le réseau cristallin. La géométrie de la maille est déf par 3 vecteurs portés par les
directions Ox, Oy et Oz, et caractérisée par 3 longueurs, a, b , c et 3 trois angles alpha, bêta et gamma.

⇝ Un plan de symétrie ou miroir est un plan tel qu’il divise le cristal en 2 moitiés qui sont l’image l’une de l’autre
dans un miroir.

→ Un axe de symétrie est une ligne telle qu’une


rotation du cristal autour de cette ligne, d’un
angle déf, amène un superposition complète avec
la figure primitive : si la rotation est de 180°, l’axe
est dit d’ordre 2.
Ordre 3 = rotation 120°
Ordre 4 = rotation 90°
Ordre 6 = rotation 60°
Il existe un centre de symétrie quand toute ligne
passe par ce point et atteint le contour du polyèdre en
deux points situés à égale distance de ce centre.
Les systèmes cristallins :
Les cristaux sont répartis en 32 classes qui peuvent être regroupées en 7 systèmes cristallins déf chacun
par un polyèdre dont tous les cristaux du grp, si compliqués soient-ils, dérivent par des modif consistant en
troncatures de plans, arêtes ou angles du polyèdre fondamental.

Le système cubique : Cube.


Il y a un centre de symétrie, 3 axes d'ordre 4, 4 axes d'ordres 3, 6 axes d’ordre 2, 9 plans de symétrie. A ce
système appartiennent outre le cube ( diamant), le tréatraéde (blande), l’actoèdre (magnètite), le dodécaèdres
(grenat) et d'autres formes combinées.

Le système quadratique :
Prisme droit à base carrée.
Il a un centre de symétrie, un axe d’ordre 4, 4 axes d’ordre 2, 5 plans de symétrie (zircon).

Le système hexagonal :
Prisme droit à base hexagone.
Il a un centre de symétrie, un axe d’ordre 6, 6 axes d’ordre 2 et 7 plans de symétrie (quartz haute
température).

Le système rhomboédrique :
Parfois réuni au précédent car le solide fondamentale polyèdre dont toutes les faces sont des losanges peut
être considéré comme un dérivé du prisme hexagonal.
Un centre, un axe d’ordre 3, 3 axes d’ordre 2, 3 plans de symétrie (calcite et quartz de basse température).

Le système orthorhombique :
Prisme à base rectangle.
Il n’a qu’un centre, 3 axes d’ordre 2, 3 plans de symétrie (soufre).

Le système monoclinique :
Prisme oblique à base rectangle. Il n'y a plus qu’un centre de symétrie, un axe d’ordre 2 et un plan de symétrie
(orthose, mica).
Le système triclinique :
Prisme oblique à base parallélogramme. Les 3 axes fondamentaux du cristal correspondant font un angle
quelconque entre eux. Il n’y a qu’un centre de symétrie (albite).

Tous les systèmes cristallins sont des cas particuliers du système triclinique.

Macles et Epitaxie
→Macles : associations de deux ou plusieurs cristaux de
même espèce orientés suivant des règles
cristallographiques rigoureuse. Ces associations
aboutissent à la formation d’angles rentrants qui ne
peuvent s’expliquer par des troncatures.
Les feldspaths sont très souvent maclés : macle simple
comprenant deux indiv cristallins pour l’orthose, macle
polysynthétique pour l’albite.

→L’épitaxie = croissance orientée d’une espèce minérale


à la surface d’un cristal d’une espèce différente, par expl,
la croissance de la galène PbS cubique sur les pyrite FeS2 cubique : du disthène triclinique sur la staurotide
orthorhombique.

Clivages
Certains minéraux se fracturent suivant certains plans ; ce sont des plans clivages, toujours en accord avec
la symétrie du cristal et avec la disposition des atomes (plans de liaison plus faibles du réseau cristallin). Ainsi
les micas, minéraux à clivage parfaits, qui se débitent parfaitement en paillettes, on un plan de clivage suivant
la face basale du prisme. L’angle des clivages respectifs des amphiboles et des pyroxènes sont de bons
critères de reconnaissance.

Dureté
Mesure la résistance à la rayure, s’exprime par une échelle dite de Mohs.
Il comporte 10 graduations de dureté croissante (mais peut aller jusqu'à 15).

Densité
Dépend de la composition chimique du minéral et de sa structure. Le connaître peut faciliter sa détermination.
Les densité moyennes : entre 2,4 et 2,9
Au dessus 2,9 : minéraux lourd (zircon, grenat, rutile, spinelle)
+ 3 : minéraux légers (quartz, feldspaths, calcite)

Eclat, couleur :
Certains minéraux ont un éclat métallique dû à un fort pouvoir réflecteur. Ils sont opaques en lame mince
(épaisseur 0,03 mm) et observés par réflexion au microscope métallographique.
D’autres ont un faible pouvoir réflecteur et un éclat pierreux, tel “l’état gras” du quartz. On les observe en
lame mince par transparence à l’aide d’un microscope pétrographique.
La couleur d’un minéral dépend de sa composition chimique et de sa structure, et aussi de la présence
d’impuretés ou d’inclusions.
De nbx minéraux peuvent prendre des colorations très différentes d’un gisement à l’autre.
→ Le cuivre colore les minéraux en vert (malachite) ou en bleu (azurite), le manganèse en rose
(rhodochrosite), le vanadium en jaune (vanadinite).

→ La présence de traces d’oxyde de chrome colore le corindon en rouge (rubis) alors que des traces
d’oxyde de fer et de titane lui confèrent une coloration bleue (saphir).

D’autres minéraux, le quartz, la fluorine ou le zircon par expl, montrent des teintes variées qui disparaissent
lorsqu’elles chauffent. Il ne s’agit pas de coloration dues aux impuretés mais plutôt à des dérangements dans
leur structure, qui ont été provoqués par la radioactivité naturelle.

Luminescence
→ Emission de photons par un minéral excité par une source d’énergie.
La phosphorescence est la luminescence qui se prolonge après que l’excitation a cessé.

Propriétés optiques
Elles sont particulièrement importantes, car elles permettent avec l’aide d’un micro optique pol de deter les
minéraux, et même souvent de préciser leur composition chimique lorsque celle-ci est variable.
La couleur est un premier caractère. souvent elle varie suivant les directions.
La plupart de minéraux constituent des milieux anisotropes où la lumière ne se propage pas avec la mm
vitesse dans toutes les directions de l’espace. A chaque rayon incident correspondent deux rayons réfractés
où la lumière vibre dans deux plans différents, on parle de biréfringence.
Les indices de réfraction correspondant n, liés aux vitesses V par la relation : n = 1/V sont différents
pour chaque direction de l’espace : l’écart max de deux indices caractérise le biréfringence.

Les principaux minéraux :


Silice et silicates :
Diversité de ces minéraux représente 95% des constituants de l’écorce terrestre, soit environ 600 sp
minérales. Leur classification repose sur le mode d'assemblage des tétraèdres qui entrent dans leur
architecture.
Les silice dans tous ses états :
La maj partie de la silice est sous forme de quartz, dont il existe diverses variétés, qui diffèrent soit par leur
réseau cristallin, soit par des singularités morpho extérieures.
Au-dessous de 1710°c, température de fusion de la silice, ce n’est pas dur quartz mais de la cristobalite,
minéral généralement isotrope qu’on voit parfois apparaître dans des verres ou des produits industriels,
rarissime dans la nature. Elle est instable au-dessous de 1470°c.
De 870 à 1470°C la forme de la silice est tridymite. Elle est métastable à basse température, de sorte qu’elle
persiste dans certaines roches volcaniques.
Au-dessus de 870°c la forme stable est le quartz. C’est un minéral cristallisé en prismes hexagonaux
surmontés de pyramides hexagonales, habituellement transparents, très durs, extrêmement résistants aux
agents chimiques en physique.
Silice en anhydres et hydratées = calcédoine formée par l'empilement de cristallites de quartz qui lui donne
une text fibreuse et opale qui est de la silice amorphe ou mal cristallisée, composée de nano-grains qui selon
leur arrangement, génèrent une grande variété d’opales.
La Calcédoine et l’opale donnent des pierres semi-précieuses appelées, suivant leur couleur.
Silice qui ne se forment qu’à très haute pression en particulier dans les cratères d’impact météoritiques et
dans des roches de grande profondeur et gisement diamantifères : La coésite et la stishovite.
Minéraux n’ayant pas de silicium dans leur formule :
On en distingue une dizaine de classes représentant plusieurs centaines d’espèces.

- Elts natifs -> les métaux (or, argent, cuir natifs), les métalloïdes (soufre natif), le carbone
(diamant, graphite).
- Sulfures : Galène, blende, pyrite, chalcopyrite. On les rencontre associés aux cortèges
filoniens hydrothermaux dans les roches métamorphiques ou au toit des intrusions de
granitoïdes.
- Sulfosels
- Halogénures : chlorures
- Fluorures. Fluorites, minéral de coloration variable fréquent dans les gangues des gîtes
métallifères.
- Oxydes (env 320 sp) : Oxydes de fer, Sulfates, Tungstates, Carbonates, Phosphates

A retenir :
Un minéral est un solide naturel homogène, limité par des surfaces habituellement planes faisant entre elles
des angles bien déf, ayant une structure atomique ordonnée.

Les cristaux sont répartis en 32 classes qui peuvent être regroupés en 7 systèmes cristallins ( cubique,
quadratique, hexagonal, rhomboédrique, orthorhombique, monoclinique et triclinique )

Les minéraux présentent un certain nombre de critères de reconnaissance macroscopique dont les plus
importants sont : les macles, les clivages, la dureté, la densité, l’éclat et la couleur.

En microscopie optique, d'autres critères supplémentaires vont intervenir, la couleur ou pléochroïsme,


l’anisotropie, l’angle d’extinction, la biréfringence.

95% des minéraux de la CT sont des silicates orga autour de tétraèdres, carbonates sont abondants dans les
séries sed ; tandis que les oxydes sont souvent présents mais peu abondants.

Au sein des silicates, l’organisation des tétraèdres et des ions associés permet de déf 6 grandes familles : les
nésosilicates, les sorosilicates, les cyclosilicates, les inosilicates, les phyllosilicates et les tectosilicates.

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