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Selon la norme ISO 14253-1 :
En dehors de la spécification < Limite de spécification inférieure LIL > Zone de spécification dans la
spécification < Limite de spécification supérieure LSL > En dehors de la spécification : Phase
conception / spécification
Zone de non-conformité, zone d’incertitude, zone de conformité, zone d’incertitude, zone de non-
conformité : Phase vérification
- Incertitude élargie :
- La « capabilité » d’un processus de mesure : Aptitude d’un processus de mesure à vérifier la
c conformité d’une caractéristique
o Coefficient de capabilité : Rapport entre la tolérance de la caractéristique à vérifier
et l’incertitude de mesure élargie
o Quelle est la valeur d=optimale du coefficient de capabilité :
C < 2 : Pas de zone de conformité
C > 10 : Incertitude considérée négligeable
C = 4 : Valeur couramment utilisée, zone de conformité = T/2
C = 0 : Processus inadapté ou tolérance trop restrictive (sur-qualité)
- Principe : l’incertitude de mesure joue toujours contre la partie qui fournit la preuve de la
conformité ou de la non-conformité, et qui, par conséquent, effectue le mesurage La
situation n’est pas symétrique
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Processus de mesure :
Définition :
Résultats de mesure :
5M:
- Méthode (principe)
- Matière (caractéristique du produit)
- Main d’œuvre (opérateur)
- Matériel
- Milieu
Moyenne : 5,05
Ecart-type : 0,05
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5 ,2−4 ,8
Cp = = 1,33
6∗0 , 05
Ts – m = 5,2 – 5,05 = 0,15
0 , 15
Cpk = == 1
3∗0 ,05
Maitrise du processus de mesure :
- Définir le ou les processus de mesure pouvant contenir l’équipement étudié
- Déterminer les conditions d’exploitation des résultats de justesse de l’équipement :
corrections effectuées
Périodicité d’étalonnage :
La périodicité d’étalonnage est un intervalle de temps à l’intérieur duquel la probabilité est forte pour
que la dérive d’un équipement donné n’ait pas dépassé des limites acceptables pour l’entreprise
Contexte : un opérateur doit mesurer un diamètre de 1800 mm +/- 0,2 mm sur une pièce en
aluminium dans un atelier dont la température est de 24°C
- Un pied à coulisse de capacité 2000 mm à résolution 0,02 mm en classe 0 dont la validité est
dépassée
- Un pied à coulisse de capacité 2000 mm à résolution 0,02 mm en classe 2 dont la validité est
correcte
Le choix de l’opérateur : il prend le pied à coulisse dont la périodicité est valide appliquant ainsi la
consigne de prendre un instrument 10 fois « plus prévis » que la tolérance et en cours de validité
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Les conséquences :
Le risque client :
Le contexte : un client achète des pointes de stylos pour confectionner des stylos billes. Les pointes
sont conditionnées par boites de 20 000. Le client constate qu’il réalise sensiblement moins de
20 000 stylos.
- La tare est réalisée en effectuant la pesée de 10 pointes avec une balance à résolution de
0,001g. La valeur est de 0,77g
- La doseuse est calée sur 1540g
- L’expertise métrologique montre que le poids moyen d’une pointe est en fait de 0,0786g,
valeur obtenue sur une balance à résolution de 0,001g
- La balance doseuse présentait une erreur de -0,02g
- Le conditionnement comprenait donc 1540/0,0786 = 19 592 pointes soit un manque de 408
pointes ou environ 2%
- Conséquences : Le client achetant 10 000 boites par an, il devait en acheter 200 de plus pour
compenser l’erreur… et beaucoup de temps passé à comprendre pourquoi les opérateurs
perdaient systématiquement 2% des produits
L’opérateur généreux :
Le contexte : Un opérateur remplit des sacs de 5 kg +/- 50g à la cadence de 1 sac par minute. Il
travaille 1700 heures par an, et le produit coute 15 €/kg
La décision de l’opérateur : Ayant une confiance moyenne dans sa balance et ne voulant pas avoir de
réclamation client, il remplit les sacs à 5050g
En une année, l’opérateur coûte 35 000 € de masse salariale et est considéré comme un salarié
modèle car il ne génère aucune réclamation client
- Par rapport à la valeur nominale contractuelle de 5000g, l’opérateur rajoute donc 60g par sac
- En une année, l’opérateur conditionne 1700 x 60 = 102 000 sacs
- Sur chaque sac, il fait cadeau de 60g, soit en une année 6120 kg de produit
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- Il fait donc perdre à l’entreprise 92000 € par an, soit près de 3 fois son coût salarial
Les non-conformités observées sont des conséquences de températures trop froides (pièces juste
collées) ou trop chaudes (pièces percées)
- La température donnée par le pyromètre est jugée fiable donc l’entreprise met en doute :
o La qualité de la matière
o La qualité de la matière apportée lors du brasage
o Le temps de réaction du capteur de brasage
- Aucune solution après 3 mois d’analyse, l’utilisation de plusieurs pyromètres et un taux
moyen de rebut de 10%, soit une perte d’environ 150 k€
- La cause est imputable au processus de mesure :
o Le pyromètre ne vise pas exactement le point de brasage
o Le système de positionnement du pyromètre est instable
o Trois pyromètres étalonnés visant le point du brasage font apparaitre des dispersions
atteignant 50°C
- Conclusion : le brasage ne peut pas être piloté par un pyromètre sans reconcevoir le poste de
travail
Réglage de production :
- Le constat :
o La ligne de production disperse et le régleur intervient en moyenne 3 fois par équipe
o Son intervention dure en moyenne 30 minutes
o Le taux de productivité est de 80% environ
- L’approche métrologique :
o Déterminer le besoin du client afin de connaitre la tolérance fonctionnelle
o Utiliser un processus de mesure dont l’incertitude est très inférieure à la dispersion
réelle de la production
o Déterminer la dispersion de la production et déterminer la valeur moyenne
o Comparer la dispersion à la tolérance. Si elle est inférieure à la tolérance, un seul
réglage doit suffire
o Créer un système permettant un réglage répétable à la valeur moyenne et effectuer
ce réglage
o La productivité a dépassé les 90%
- L’approche sociale :
o Valoriser la compétence des régleurs qui proposent désormais des actions
préventives
Une société réalise 20M€ de chiffre d’affaires. Son taux de rebut de 4% de son chiffre d’affaires
(800k€) pénalise son résultat
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Elle souhaite une progression de chiffre d’affaires de 8% et sa rentabilité est de 5% : Si elle atteint son
objectif, son CA aura progressé de 1,6M€ et son résultat de 80k€
- L’analyse métrologique :
o Une réflexion sur le besoin fonctionnel
o La mise en évidence d’une sur qualité génératrice de non-qualité apparente
o Le taux de rebut est réduit de 25%, soit l’équivalent d’une augmentation du chiffre
d’affaires de 20%
o La rentabilité s’améliore, apportant satisfaction à l’actionnariat et préservant de
nombreux emplois d’une probable délocalisation
La situation :
Les actions :
- Investissement de 150 000 € dans la ligne de production (budget très important au regard de
la taille de l’entreprise)
- Poursuite de la définition du produit fini
o Le panel test définit :
Un poids/pièce compris entre 5 et 6g
Un conditionnement en sachet de 200g pour un prix de 3,05 € max
o Les tests techniques montrent :
Lors de la cuisson, le beignet perd 4% à 5% de son poids
La législation impose, pour des sachets de 200g :
Utilisation d’un équipement de pesage d’échelon 1g
Poids net du sachet strictement > 200g
- L’entreprise dispose d’une balance de portée 10 kg, d’échelon 5g. Elle estime ne pas devoir
investir dans un nouvel équipement
- Il est décidé de produire des beignets de 6g crus, qui auront un poids cuit compris entre 5,7
et 5,8g
- Un sachet de 35 beignets affiche sur la balance 200g, mais le calcul montre un poids compris
entre 199,5g et 203g
- L’entreprise décide d’en mettre 36, pour éviter tout souci. Le poids est donc compris entre
XXX et YYYYg, la balance de contrôle affiche 205g
- Le surdosage moyen est donc de ZZZZg. Le prix de revient interne est de 2,59€/sachet.
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- La prévision de 300 000 sachets est largement dépassée, la 1ère année : il est produit 650 000
sachets
- Le bénéfice est de l’ordre de 300 000€
- Une analyse statistique simple montre :
o Moins de 0,2% des beignets a un poids < 5,7g
o Le sur-remplissage représente environ 7g/sachet
- Une balance en métrologie légale de portée 3kg et d’échelon 1g coute 1250€ environ
- Qu’aurait dû préconiser le responsable ?
- Quelles sont les conséquences économiques des décisions prises ?
Complément de vocabulaire :
Après réalisation de l’étalonnage ou la vérification…
Intervalle de confirmation :
- Faire un contrôle périodique : une fois par an, deux fois par an et pourquoi pas le jour de mon
anniversaire !
- Le problème est : que faire si on découvre que l’instrument est hors spécification ?
- Par contre, si l’instrument est très stable, et qu’en plus il contrôle une spécification large et
non-essentielle
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