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Alger et ses environs

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Piesse, Louis (1815-189.). Auteur du texte. Alger et ses environs.
1897.

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GUIDÉS ROANNE

:E?';,iES ENVIBOiNB.

HACHETTE & O
Prix Î i frànfe
Publicité des GUIDES JOANNE
Exercice 1897-1898. T„„„
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ALGER
ET SES ENVIRONS
GGULOMtàlERS
Imprimerie PAUL BRODAUD..
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^ET|SES ENVIRONS
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,f('Bxtja.iirclu Guide d'Algérie, par L. PJESSE)

2 PLANS, 1 CARTE, 10 GRAVURES

PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

1897
Droits de tinduction cl do reproduction t£scrv£i.
ALGER
ET SES ENVIRONS

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Hôtels de i°' ordre : •— de la Régence, place du Gouvernement;


vue sur la place et le port; chambre depuis 3 fr. et au-dessus,
selon l'exposition et le nombre de pièces; déjeuner 3 fr., vin
compris; dîner 4 fr., vin compris; table d'hôte, toute l'année,
4 fr.; café, chocolat ou thé complet, 1 fr. 50; éclairage, 50 c.;
— de l'Oasis, belle situation, boulevard de la République; vue
sur le port et la rade; les prix sont à peu près ceux de la
Régence, mais l'Oasis tient en plus, au rez-de-chaussée, un res-
taurant à la carte et un bar; — de l'Europe, à l'angle du boule-
vard et clu^ square de la République ; vue sur le port, la rade et
le square; prix plus élevés que les précédents; — des Étran-
gers, place de la République ; vue sur le square ; mêmes prix
que les deux premiers.
Hôtels de 2°'ordre : — de Paris, rue Bab-el-Oued; — de
Genève, rue Garibaldi; —d'Isly, rues du Carrefour et d'Isly;—
du Louvre, rue de la Marine; — de l'Opéra, place de,la Repu
blique; — de l'Univers, rue Jénina.
A Mustapha-Supérieur, où descendent habituellement les per-
sonnes qui veulent faire un séjour à Alger : — HÔTELS DE
Ie' OHDRE : Splendide-Hôtel, Grand-Hôtel, Kirsch, Saint-Georges,
Continental et d'Orient, tous sur la route de la colonne Voirol,
à dr. — HÔTELS DE 2° ORDRE : Bon Accueil, sur le boulevard
du même nom; — Victoria, avenue Michelet; — Anglo-Suisse,
avenue Michelet.
Appartements et chambres garnies : — de 30 à 100 fr. par mois.
ALGER. — 1897.
'1
2 ALGER.
Cafés-restaurants : — Gruber, boulevard de la République;
— de la Comète. — On peut aussi déjeuner d'huîtres, de
coquil-.
lages et dé poisson sous les voûtes de la Pêcherie (recommandé
et pittoresque; chez Gassar et autres). — Cosmopolitan bar, rue
de la Flèche.
,
Cafés : — Gruber, boulevard de la République; — d'Apollon,
place du Gouvernement; — de la Bourse, id.; — Brasserie du
Nord, rue Gléopâtre ; — d'Europe, place Bresson ; — de la
Comète, boulevard de la République; — Grand Café-Glacier,
à l'angle du square ; — de la Brasserie centrale, rue de la Flèche;
' — d'Alger, place de la République; •— Brasserie de Tanlonville,
à g. du théâtre; — Warot, boulevard de la République; — de
l'Opéra, place de la République.
Tabac et cigares : — L. Tinchant, boulev. de la République, 4;
-—
Ledoux frères, boulev. de la République, 6; — Mèlia,
place du Gouvernement, 1; — Montoyo, place du Gouverne-
ment, 2.
Postes : — boulevard de la République, bureaux ouverts l'été
de 7 h. du matin à 6 h. du soir; l'hiver de 8 h. du matin à*,
6 h. du soir; jusqu'à 3 h., les jours fériés. A l'arrivée des cour-
riers de France, les bureaux, fermés pendant le triage des
dépêches, sont ensuite ouverts pour la distribution des lettres,
qui se continue sans interruption. — Le départ pour la France
a lieu t. 1. j.; la dernière levée est faite à 11 h, du matin, mais
une boîte supplémentaire, posée à bord du vapeur, reçoit les
dépêches jusqu'au moment du départ. — Succursale, boulevard
de la République (Palais consulaire).
Télégraphe : — boulevard de la République, pour l'envoi et
la réception des dépêches. TARIF : 1° Voie de terre, entre deux
.
bureaux de l'Algérie et de la Tunisie, 5 c. par mot sans que le
prix de la dépêche puisse être inférieur à 50 c; — 2° Voie sous-
marine, entre l'Algérie, la Tunisie et la France, 5 c. par mot,
sans que le prix de la dépêche puisse être inférieur à 50 c.
Un bureau supplémentaire des postes et télégraphes est ouvert
boulevard de la République (Palais consulaire).
Bains : — Bains français, rue du Soudan, 7 ; — Bains parisiens,
36, rue Bab-el-Oued ; — Bains du Bazar, rue de Chartres, 11; —
de la Marine, 14, rue de la Marine; — du Palais, rue Arago;
— du Square; — du Ilamma, près du théâtre;
—Bains maures:
rue de l'Etat-Major; rue du Divan; rue de la'Kasba; rue de la
Porte-Neuve; rue de Nemours; rue Sidi-Ramdan; rue Boulin
(tous sont ouverts pour les hommes, du soir à midi, et pour les
femmes, de midi à 6 h. du soir).
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES. 3

Bains de mer : — Nelson (restaurant-café), à Bab-el-Oued ; —


Fonlanel, aux portes Bab-el-Oued; — Berthau, place de l'Agha;
— de l'Agha (restaurant-café), près de la gare du
chemin de
fer; — de Tivoli, près du champ de manoeuvres.
Commissionnaires : — ville basse, colis jusqu'à 25 kilog.,
25 c. ; au-dessus de 25 kilog., 75 c. ; — ville haute, colis jusqu'à
25 kilog., 30 c; au-dessus de 25 kilog., 1 fr.
Omnibus, corricolos et tramways d'Alger : •— V. pour les
localités, prix et heures de départ : Le Sahel, environs d'Alger.
Voitures de place : — Le tarif ci-dessous n'est applicable que
dans les communes d'Alger, Mustapha, Saint-Eugène, El-Biar,
Bou-Zaréa, Birmandraïs, Kouba, Hussein-Dey et Maison-Carrée*
La DEMI-JOURNÉE de 6 h., 11 fr. ; la JOURNÉE de 12 h., 20 fr.
A L'HEURE {y compris le temps de stationnement) :
1° Alger (partie basse) jusqu'à l'avenue Gandillotetà la rue Papin,2fr.
2° Alger (partie haute) : lés Tàgarins, le Glimat-de-France, cimetières
de Saint-Eugène (jusqu'au Plateau), Mustapha-Inférieur, Fontaine-Bleue,
Jardin d'essai, le Ruisseau, Agha-Supérieur (jusqu'à la Station sanitaire),
Hussein-Dey, la pointe Pescade, 2 fr. 40.
3° Notre-Dame d'Afrique, Vallée des Consuls, Mustapha-Supérieur,
El-Biar, BousZaréa, village d'Isly, cimetière de Mustapha, bois de Bou-"
logne, Deli-lbrabim, El-Achour, Birmandraïs, Birkhadem, Saoula, Kouba,
Maison-Carrée, Guyotville, 3 fr.
L'heure est divisible par quarts, excepté la première heure toujours
due en' entier. Elle commence au départ du point de stationnement ou
du lieu où là voiture a été rencontrée, soit par le voyageur, soit par la
personne l'ayant requise pour le compte de ce dernier.
Toute voiture à l'heure quittée hors de la ville a droit à une indemnité de
25 cent, par k. restant à parcourir pour y rentrer. Cette indemnité, toute-
fois, ne sera pas due si la voiture a été occupée moins d'une demi-heure.
A LA. COURSE [aller et retour avec faculté d'arrêt pour le voyageur,
moyennant une indemnité de 50 c. par quart d'heure de stationnement) :
1° Alger (partie basse) jusqu'à l'avenue Gandillot et à la rue Papin, 1 fr.
2° Agha-Supérieur, gare et bains de l'Agha, cité Bugeaud, hôpital du
Dey, 1 fr. 25.
3° Alger (partie moyenne), jusqu'à la cité Bitch et le n° 40 de la
,

rampe Valée, cimetières, Climat-dc-France,pont du Beau-Fraisier, 1 fr. 50.


4° Alger (partie haute), Saint-Eugène (3« k.), chemin du Sacré-Coeur,
hôpital de Mustapha, abattoir, tournant de Bellecour, villa Foa, 2 fr..
5° Village d'Isly, pâté de Mustapha, palais d'été du Gouverneur,
Saint-Eugène (4° k.), l'Ermitage, 2 fr. 50.
6° Jardin d'essai, Mustapha-Supérieur (église), chemin des Aqueducs
jusqu'à là route de Mustapha, Saint-Eugène (5° k.), 3 fr.
7° Le Ruisseau, Hussem-Dey, fond du Frais-Yallon, colonne Voirol,
pointe Pescade, 3 fr. 50.
8° El-Biar (mairie), Hussein-Dey (7e k.), 4 fr.
9» Notre-Dame d'Afrique, Château-Neuf, 4 fr. 50.
10° Séminaire de Saint-Eugène, tour par El-Biar et la Colonne, Bir-
mandraïs, Kouhba, 5 fr. \
11° Ben-Aknoun, Vieux-Koubba, 5 fr.
12° Bou-Zaréa(place du village), cimetière européen de Mustapha, 6 fr>
13° Maison-Carrée, 6 fr. 50.
.
4 " ALGER.
.
Bou-Zaréa, avec retour par le chemin des Carrières, 7 fr..
14°
Pour -5 personnes, les prix sont augmentés d'un quart, sauf ceux du
stationnement.
Art. 5. — Toute personne qui, après avoir fait venir une voiture à
domicile pour charger à Alger, la congédie sans s'en Être servie, doit au
cocher le prix du temps qu'il lui a fait perdre (mînin'.wn, une demi-heure).
Là voiture doit marcher à raison de 10 k. à l'heure en plaine et 7 k.
en montée, avec un arrêt d'un quart d'heure tous les 10 k.
Art. 6. — Les cochers sont tenus de marcher à toute réquisition, au
prix du tarif, quel que soit le rang que leurs voitures occuperont sur la
station.
' Tout refus de marcher dans ces conditions sera puni d'une mise à
pied,, et, en cas de récidive, du retrait du permis de conduire ou du
numéro de la voiture.
Les réclamations devront être adressées à M. le commissaire central.
: Après 11 h. du soir, tous les prix ci-dessus sont augmentés de moitié. \
Omnibus et Messageries de. l'Algérie : — Société anonyme,
place du Gouvernement.
Chemin de fer d'Alger à Oran et d'Alger à Cbnstantine. — La
gare est sur le quai (F. les indicateurs spéciaux pour les. heures!
du départ et prix de chaque place pour chaque classe et chaque
station).
Canots : — par personne, 30 c; par colis, 20 c. Promenade,
par personne, 1 à 2 fr. suivant le temps.
Bateaux à vapeur : — bureaux des Transatlantiques, boule-
vard de la République : de Marseille à Alger, les lundis, mer-
credis, jeudis (facultatifs) et samedis, départ à midi 30; tra-
versée de 24 à 28 h.; — d'Alger à Marseille,.les mardis, jeudis
et samedis, à midi; •— d'Alger à Dunkerque avec escale à Oran,
Bordeaux, Saint-Nazaire et le Havre, tous les jeudis; — bureaux
de la Navigation mixte, des Transports maritimes, sur le quai.
Agences de voyage : — Coolcs' Tours, voyages circulaires, bou-
levard de la République, 6 ; — Agence Vaills, rue Garibaldi, 2.
Trésor : — boulevard de la République. Les bureaux sont,
ouverts du 1" octobre jusqu'au 30 avril de S h. à 11 h. du
malin, le soir de 1 h. à 3 h. pour les recettes et 4 h. pour les
dépenses; du 1er mai au 30 septembre, de 7 h. à 10 h. du matin
et de 1 h. à 4 h. du soir. Les coupures sont de 500 fr., 1,000 fr.,
2,000 fr., 5,000 fr., 10,000 fr. et 20,000 fr.
Banqruiers : — Banque de l'Algérie, boulevard de la République
(bureaux ouverts de 8 h. à 10 h. du matin et de midi à 3 h.,
dimanches et fêtes exceptés); — Compagnie algérienne, en face
du square; — Crédit lyonnais, boulevard de la République, 6;
— Crédit foncier de France, et Crédit foncier et agricole de
l'Algérie, boulevard de la République, 16; — Crédit algérien,
rue Clauzel, 6.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES. 5
.
Changeurs : — Crédit lyonnais, boulevard de la République,,6;
— Crédit foncier, boulevard de la
République, 9;' — Agence
Gook, boulevard de la République, 3.
Cercles : — d'Alger, rue de Palmyre;—du Commerce, passage
du Commerce; — de la Concorde, au-dessus du café d'Apollon;
— International, rue Michelet.
Académie militaire : — place de la République,. et rue Médée.
Club alpin français : •— section de l'Atlas, rue Juba, 2.
Bibiothègue Nationale : — rue de l'Intendance; ouverte t. 1. j.
de 1 h. à 6 h., excepté les dim. et fêtes (vacances en août et sep-
tembre); —."à-la Mairie, mêmes jours, mêmes heures. — Ligue
de l'enseignement; on peut emporter les livres sur autorisation.
Musée : — a Mustapha-Supérieur; ouvert t. 1. j. de 1 h. à 5,
excepté le lundi (vacances en août et septembre).
Société des Beaux-Arts : — rue du Marché-d'Isly, 2. Exposi-
tion de peinture, dimanches et jeudis, de 1 h. à 4 h. Concerts
intimes tous les 15 jours.
Visite, des Mosquées : — on peut visiter à toute heure du
jour les mosquées d'Alger, à l'exception de celle de Sidi Abd-
êr-Rahman-et-Tçalbi, à Bab-el-Oued, V. p. 22.
Pharmaciens : — Obrecht, rue Bab-Azzoun; — Monnet; place
du Gouvernement.
Libraires:— A. Jourdan, place du Gouvernement; — Gavaul-
Sainl-Lager, rue d'Isly, 11; — Buff, rue Bab-Azzoun, 8; —Che-
niaux-Franville, rue Bab-el-Oued.
Imprimeurs : — A. Jourdan, place du Gouvernement; —
Bouger, rue Bab-Azzoun, 27 ; — Gojosso et C'°, rue Bruce. — Fon-
tana et Cle, rue d'Orléans; — Bemordet et C", rue de la ICasba, 4;
— Torrent, rue des Consuls, 20.
Indicateur officiel des chemins de fer algériens et tunisiens,
,
paquebots à vapeur, etc., par L. Chappuis fils, 60 c. — LIVRET
A. JOURDAN, Indicateur des chemins de fer et de la navigation, etc.,
.
50 c. -r- LIVRET CIIAIX, guide officiel de l'Algérie, de la Tunisie,
et do la Corse, 50 c.
Curiosités arabes : — Marchands, passages du Commerce,
rues Bab-Azzoun, de la Lyre, de Chartres; — Mme Benaben, rue
Bruce;—.Ibrahim ben Ali, 8, boulevard de la République.
Photographes : — Gervais-Courlellemont, éditeur de l'Algérie
artistique, bimensuelle, un an,46 fr. ; — Famin, rue Bab-Azzoun,
12; — J. Geiser, rue Bab-Azzoun, escalier de la place de Chartres;
— Leroux, éditeur de l'Algérie illustrée, mensuelle, par an 48 fr.,
rue Bab-Azzoun, 26; — A. de Noter, rue Bab-Azzoun, 14.
Journaux et Revues : — Bulletin officiel des actes du Gouver-
6 ALGER.
... . ^
:

nernent général de l'Algérie; 19 fr. par an; — le Moniteur de


l'Algérie, paraissant tous les jours; un an, 28 fr.; — l'Akhbar,
'paraissant tous les jours excepté le lundi; 17 fr. par an; — la
Dépêche algérienne, quotidien; un an, 18 fr.; le Petit Colon,'
paraissant tous les jours; 18 fr. par an; — la Vigie algérienne,
tous les jours; 30 fr. par an; — le Badical algérien, paraissant
tous les jours, excepté le lundi; 18 fr. par an; — le Turco, le
dim.; 6 fr. par an; — la Bévue algérienne illustrée, le samedi;
12 fr. par an; — les Petites Affiches algériennes, 10 fr. par an, 2,
rue Juba. — Le Vélo algérien, rue de Constantine, 30.
' Théâtres : — Municipal, place Bresson (saison d'hiver). Grands
opéras, opéras-comiques, drames et vaudevilles. Prix des places :'
loge d'avant-scène, rez-de-chaussée, 8 pi., 33 fr. ; fauteuil d'or-
chestre, 3 fr. 85; stalle d'orchestre, 2 fr. 75 ; loge de baignoire,
6 pi., 19 fr. 80; 4 pi., 13 fr. 20; loge de balcon, 6 pi., 23 fr. 10;
4 pi. de face, 15 fr. 40; 4 pi. de côté, 14 fr. 30; fauteuil de bal-
con, 3 fr. 30; loge d'avant-scène de 1™, 6 pi. 23 fr. 10; loge dé
pourtour, 6 pi., 14 fr. 80 ; 4 pi., 9 fr. 90 ; stalle de 1™, 2 fr. 20 ; stra-
pontin d'orchestre,'3 fr. 85; billet de circulation, 2 fr. 20; entrée
i'abonnè, 1 fr. 65 ; parterre, 1 fr. 40 ; amphithéâtre de 2e, 1 fr. 10;
de 3e, 55 e.; en location, 55 c. par place. •— Théâtre des Nou-
veautés (intermittent; les troupes en tournée y donnent leurs
représentations), rue de la Poudrière, opérettes et comédies.—
Théâtre espagnol, sous les voûtes de la Pêcherie. — Eden-
Théâtre, spectacle-concertt. les s., 3, rue de Joinville. — Arènes,
à Bab-el-Oued.
Consulats : — d'Allemagne, rue Daguerre, 18, Mustapha-Supé-
rieur; •— d'Angleterre, rue du Hamma, 12; — Argentine (Répu-
blique), rue de la Lyre; — d'Autriche-Hongrie, villa Julienne,
Mustapha-Inférieur;— de Belgique, boulevard de la République,
23 ; •— de Bolivie, rue Roland-de-Bussy, 1 ; — du Brésil, rue Ledru-
Rollin, 7; — de la Colombie, rue Dupuch, 30; — du Danemark,
rue Clauzel, 7 ; — de la Bussie, rue Ledru-Rollin, 7 ; — d'Espagne,
rue de Constantine, 14; —. des Etals-Unis, rue Roland-de-Bussy, 3 ;
— de la Grèce, rue Henri-Martin, 9; — de la Hollande, rue
Clauzel, 7; — de l'Italie, rue de l'Industrie, 7; — de Nicaragua,
rue Roland-de-Bussy, 1 ; •— du Portugal, boulev. de la Répu-
blique, 4; — de la Suisse, rue Vaisse, 1; —de Suède et Norvège,
boulev. de la République, 22; — de Venezuela, à El-Biar.
Ciui'les .Umniit'. ALGER. ÏÏACUBÏIE&CÏ1 .Bonis.
ALGER

Trajet de Paris à Alger.


Le touriste parisien, qui veut voyager rapidement, peut se faire délivrer,
12, boulevard des Capucines, un billet d embarquement avec numéro de
cabine, sur un paquebot do la Ci 0 Transatlantique. Il peut également
faire enregistrer ses bagages directement pour Alger au départ de
Paris (mais seulement par le rapide du soir). Parti de Paris par lo' train
rapide P.-L.-M. de 8 h. 25 du S., arrivé à Marseille à 9 h. 25 du M.,
il monte à bord pour le départ de midi 30, et débarque le lendemain à
Alger, après une traversée de 24 à 28 h. — Chemin de fer : 96 fr. 65,
P« classe; Paquebot : l'e cl., 100 fr. ; 2« cl., 70 fr.; 3« cl., 30 fr.; 4» cl.,
18 fr. — Si l'on prend son billet à Marseille, ee sera rue de la Répu-
blique, 12, près du vieux port. — Le passage sur les paquebots de la
C* Toùache ou des Transports maritimes coûte 35, 25, 17 et 10 fr. ; mais
la durée de la travorséo est plus longuo;
A midi 30, le paquebot, abandonnant le ponton, a bientôt
quitté le port de la Jolielte. Le spectacle de Marseille est inou-
bliable : sur le premier plan, les quais que domine l'immense
et magnifique cathédrale que surplombent à leur tour les mai-
sons du vieux Marseille; à dr., le fort Saint-Jean commandant
le vieux port où se pressent les voiliers des cinq parties du
monde. Plus loin dominant et. protégeant l'ancienne ville pho-
céenne, Notre-Dame de" la Garde.
Voici, sortant du port, à dr., le château d'If, Pommôgue,
Ratonneau;àg., d'immenses rochers gris, roses et dénudés, puis
la pleine mer. La nuit vient pendant le dîner; à 9 h., le thé; à
10 h., extinction des feux; le paquebot file ses 15 noeuds et l'on
ne verra pas Minorque.
Le jour vient, toujours la mer; les marsouins s'ébattent autour
du paquebot; quelquefois à l'horizon un vapeur ou un voilier.
L'après-midi arrive et l'on sera bientôt devant Alger.

Arrivée.
Le paquebot vient s'accoter contre des pontons sur lesquels
s'abat l'échelle-escalier de descente. La visite des bagages se
fait immédiatement à la douane, près de Inquelle on débarque.
8 ALGER.
A la sortie de la douane, on trouve les omnibus des hôtels, des
voit, de place (1 fr. à 1 fr. 50) et des porteurs (50 à 75 c).
La terre apparaît d'abord comme une légère bande de brume,
puis grandit, se dessine plus nettement, et déroule enfin de l'O.
à l'E. et du N. au S. ses montagnes, ses collines, ses plaines, ses
villas, ses hameaux, ses villages et sa ville.
C'est d'abord, de dr. à g. : le cap Caxine avec son phare; puis
la pointe Pescade; le village de Saint-Eugène, dominé par
Notre-Dame d'Afrique, église bâtie sur un des contreforts du
Bou-Zaréa; la cité Bugeaud ou faubourg Bab-el-Oued, qui prend
une importante extension; le jardin Marengo et la jolie mos-
quée de Sidi Abd-er-Rahman; Alger enfin, qui de loin ressemble
à une carrière de marbre blanc ou à un escalier de géants.
Après Alger se montrent le faubourg Bab-Azzoun, le hameau de
Bitseh, la cite d'Isly, les coteaux du Fort-1'Empereur et de Mus-
tapha, parsemés de villas mauresques et de koubbas, que
domine la coupole du Grand Séminaire. Entre ces coteaux et la
mer, c'est le chemin de fer d'Alger à Oran; c'est Hussein-Dey
avec ses grands établissements industriels et son école d'artil-
lerie, le Hamma avec son verdoyant Jardin d'essai, avec ses
villas, ses maisons de maraîchers dont les cultures s'étendent
jusqu'à l'Harrach. Au delà de cette rivière apparaissait autrefois
la Maison-Carrée, cachée aujourd'hui par des massifs d'eucalyptus
et derrière laquelle on découvre la Mitidja, bornée au S. par
l'Atlas; au delà de la Maison-Carrée se voient le village du Fort-
de-l'Eau, la Rassauta et le cap Matifou, avec les ruines du Rus-
gunia, son ancien fort turc et son phare, tout moderne comme
celui du cap Caxine. La vue s'arrête au S.-E., derrière Matifou,
sur les montagnes de la Kabylie, s'étageant jusqu'aux cimes
neigeuses de Lella Khedidja et de Timedouine,points culminants
du Djurdjura.
Ce long panorama, inondé par la lumière du soleil, et se
détachant entre l'azur du ciel et celui de la Méditerranée, est
un des plus merveilleux spectacles que l'on puisse contempler.
Mais le paquebot approche, et le voyageur va pouvoir étudier
la ville dans son ensemble.
De larges quais s'étendent au bord de la mer; de vastes
magasins voûtés, à plusieurs étages, reliés par des rampes pour
la circulation des voitures, supportent une terrasse, bordée d'un
côté de maisons à cinq étages et de l'autre d'une balustrade où
viennent s'accouder les curieux, les oisifs ou ceux qui attendent
l'arrivée des paquebots. Cette terrasse, nommée d'abord boule-
vard de l'Impératrice, parce que celle-ci en posa la première
pierre, le 19 septembre 1860, a pris le nom de boulevard de la
République. Ce sont donc ces quais et ce boulevard qui s'offrent
à première vue, quand on aborde Alger; ils servent désormais
de premier plan à la ville mauresque, qui n'a pas encore com-
plètement changé dans son ensemble, mais que de nouvelles
rues ont cependant bien modifiée dans ces derniers temps.
Alger.
,10 ,
ALGER. :

Situation, aspect général. ':''


ï Alger, capitale de l'Algérie, résidence du gouverneur'général,
de l'archevêque et de tous lesde:chefs supérieurs dès serv. civils
et milit., est située, par 36°47' latit. N., et 0°44' de longit. E.,
:
la côte N. de l'Afrique;' Sa distance clé Paris est de 1,614k.;
sur Marseille,
de 763 k.; de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales),.
659 k.; de Gonstanlihe, 464 k. et d'Oran, 421 k.
Sa population, recensement de 1896, est de 92,120 hab. et
96,784 avec la population comptée à part. Les Français figurent
pour 42,004, les Musulmans pour 24,306, lés Israélites pour 9,983,
les nationalités diverses pour 15,807 hab. \
La ville s'élève en amphithéâtre sur le versant E. d'une rami-
fication du Sahel, chaîne de hautes collines bordant la mér;\Les
maisons européennes auxquelles ont fait place les maisons;
arabes, s'ëtagent les'unes au-dessus dès autres ; elles'sont presque
toutes terminées en terrasses et blanchies à la chaux.
La ville se compose dè: deux parties bien distinctes : la ville
haute dominée par la Kàsba (118 m. d'alt.), conservant encore
son cachet arabe, qui disparaît cependant de jour en jour, et la
ville basse, bâtie à la française, poudreuse, animée. \
Alger, sur le bord de la mer, en face du soleil levant, jouit-!;
,

d'une température douce, égale, sans grande variation,! 14° en *

janvier, 24° en août, 18° en moyenne.


Alger, la ville européenne avec ses monuments, ses maisons,
ses magasins, ses cafés, ses théâtres; Alger, la ville orientale
avec ses rues en escalier, tortueuses, étroites, ses maisons
blanchies à la chaux, sa vie mystérieuse; Alger, avec ses envi-
rons si verts, si pittoresques, est désormais la ville d'hivernage
par excellence.
Les vieux remparts turcs, dont on peut encore étudier l'archi-
lecture dans quelques parties restées debout du côté S.-O. delà
ville, ont été remplacés par de larges escaliers;avec terre-
pleins, formant comme un boulevard que bordent de larges et
hautes constructions.
La place est défendue intérieurement par les cinq batteries de
la prison civile, de l'arsenal, de l'amirauté, de Bab-Azzoun et de
la cartouchière, et extérieurement parcelles des 'forts'Duperré
et Matifou.
Emploi du temps.
Voici, pour le touriste qui ne pourrait ou ne voudrait rester
que 24 h. à Alger, l'emploi de sa journée : première visite au
marché de la place de Chartres, avec ses marchands de fleurs,
de fruits et de légumes, marchands aux types si variés de Fran-
çais, d'Espagnols et d'indigènes arabes et juifs. De là, il des-
EMPLOI DU TEMPS. 11

cendrâ, par les rampes de la Marine; en suivant la jetée deKhèir-


ed-Din,i[ arrivera devant la darse de l'ancien port turc, le pavillon
du capilan-pacha, de l'amiral français aujourd'hui ; derrière se
trouve le Penon, citadelle construite par les Espagnols, en 1509,
pour tenir les Algériens en respect, et sur lequel s'élève; la tour
servant de phare. Revenant'par la même jetée et montant
l'escalier qui lui fait suite, le touriste pourra visiter la caserne
d'infanterie à l'entrée de la rue de la Marine, l'une des sept
casernes turques encore debout et connue soùs le nom de Dar-
Yenk-cheria-m'ia-Moussa. Au milieu de la rue de la Marine, à g.,
une longue et haute colonnade sert de portique à la Grande
!

Mosquée (p. 24), la plus ancienne d'Alger,! fréquentée par les


musulmans du rite malèki. Plus loin du même côté, en face de
la place Mahon, est située la mosquée de la Pêcherie ou Djama
Djedid (p. 24), mosquée neuve, bâtie par les Turcs et consacrée
au rite hanéfi. L'entrée, de ces deux mosquées n'est point inter;
dite au chrétien qui se chaussera de babouches. Voilà l'emploi
de la matinée, et le touriste pourra déjeuner d'huîtres, d'autres
coquillages et de poisson sous les voûtes de la Pêcherie.
Traversant ensuite la place du Gouvernement (p. 16), bordée de
platanes et de palmiers, on arrivera immédiatement sur la place
Malakoff, entourée d'un côté par le palais du Gouverneur (p. 16) et
la Cathédrale (p. 16), et d'un autre par le palais de l'Archevêché;
cathédrale et-palais sont à visiter. La Bibliothèque nationale
(p. 18), rue de l'Intendance, près de la place Malakoff, est ins-
tallée dans une magnifique maison en marbre, véritable spé-
cimen de l'architecture mauresque.
Sortant de, l'a Bibliothèque, on pourra, en montant toujours
;'-.- '
à
travers les rues étroites et en escalier du vieil Alger, arriver à
la Kasba (p. 28) située sur le point culminant de la ville. Dans
une des nombreuses cours de cette citadelle se trouve le farineux
pavillon d'Hussein-Dey, où eut lieu la seéne de l'éventail qui
amena la conquête de l'Algérie. Delà terrasse de la Kasba, vue
magnifique sur la ville et son port, sur la rade d'Alger, le cap
Matifou et les montagnes de la K-abylie._ La descente de la Kasba
se fera à g., par la brèche ouverte dans les vieux remparts Bab-
el-Oueld; de larges escaliers conduisent à la jolie mosquée de
Sidi Abd-er-Bahman, située au milieu d'un pittoresque cimetière
et à côté du jardin Marengo (p. 22) qui sera le but de la dernière
visite.
Le touriste passera sa soirée au cercle, au théâtre, saison
d'hiver, soit encore dans une maison mauresque de la haute
ville, où il assistera au spectacle des danses mauresques ou des
jongleries des Aïssaouas; à ce sujet, les garçons d'hôtel ou les
agents des commissaires de police donneront les renseignements
nécessaires.
Qu'il voie Alger en un ou plusieurs jours, le touriste trouvera
dans les pages suivantes tous les renseignements désirables au
point de vue de l'étude ou de la simple curiosité.
42 ALGER,

Histoire.
On peut lire dans le quartier bas d'Alger, sur un pilier d'angle, au coin
des rues Bab-Azzoun et du Kaftan, une inscription romaine mentionnant
les Icositains ou gens d'Icosium, la ville à laquelle a succédé plus tard
VEd-Djezaïr des Arabes, notre Alger actuel.
Le nom d'Icosium n'est pas souvent mentionné dans l'histoire romaine.
Pline, un des rares écrivains qui en parlent, nous apprend que cette cité
avait reçu de l'empereur Vespasien le droit latin, lequel était un peu plus
favorable que le droit italique et un peu moins que le droit romain. A
l'époque chrétienne, Icosium a possédé des évoques; Ammien Marceliin
raconte comment le rebelle Firmus, fils de Nubel, sorti du Mont Ferratus
(Djurdjura), et menaçant la domination romaine, rît remettre à Icosium
prisonniers, drapeaux, butin et trésors, puis conclut dans la même ville
un traité de paix avec un général, frère et homonyme de l'empereur Théo-
dose, en 375 de J.-C. Enfin Paul Diacre rapporte que, du temps des Van-
dales, Icosium, ayant été pris et démoli; lut bientôt rétabli.
Lorsque les Arabes envahirent l'Afrique, — on désignait plus particuliè-
rement sous ce nom la Tunisie actuelle, — la peuplade berbère des Beni-
Mezr'anna était établie à Icosium, lieu de rendez-vous des tribus de la
Mitidja, qui venaient trafiquer avec les marchands d'Hippone, de Césarée
et de Cartilage. Au ivc s. de l'hégire, xe de l'ère chrétienne, sous la dynastie
arabe sanhadiienne, Bologguîn, fils de Ziri, fut autorisé par son père à
foncier trois villes : Miliana, sur la rive E. du Chélif, Lemdia ou Médéa, et
Jtd~/J;/esaï)-~Beni-Mezr,anna1 « les îles des enfants de Mezr'anna », à cause
des îlols disparus aujourd'hui sous les travaux des Turcs, à la Marine, et
de la -tribu qui occupait, selon la tradition algérienne, l'emplacement,
où fut élevée depuis la Grande Mosquée. Bologguîn, investi par son
père du gouvernement des trois villes qu'il avait iondées, mourut en 98-1
(373 hég.J^ après avoir réussi à faire disparaître du Mar'reb la domination
des Ommiades et à refouler les Zenata dans le désert. Cent ans plus tard,
env. 1067 (460 hég.), El-Bekri disait d'Ed-Djezaïr : « Cette dernière ville, éga-
lement belle et ancienne, renferme de magnifiques monuments d'antiquité^
des marchés, une mosquée... ».
Les ruines d'Icosium dont parle El-Bekri, retrouvées plus tard lors des
fouilles faites pour les fondations de l'Alger français, disparurent dans le
développement successif et considérable de la ville arabe, puis de la ville
turque.
Les Almohades, en 1146 (541 hég.), les Almoravides, en 1185 (581 hég.),
les Hafsides, en 1235(633 hég.), s'emparèrent successivement d'Alger.
En 1312-13 (712 hég.), on voit un cheikh algérien, nommé lbn-Allan, qui
avait secoué à son profit le joug des Hafsides, assiégé par les troupes
d'Abou-Hammou l'Abd-el-Ouadite, se soumettre à ce souverain. En 1349
(750), le sultan Abou'l-Hassen, le Mérinide de Fez, s'emparo d'Alger, que
l'Abd-el-Ouadite Abou-Zeiyan reprend en 1368 (767 hég.).
Alger fut ensuitegouvernéepar les Beni-Teumi,fraction des Oulad-Taliba, "

établis dans la Mitidja. Après la chute de Grenade, les Espagnolsétendent


leurs conquêtes dans la Barbarie. Ils- s'emparent successivement de Mers-
el-Kebir en 1505, d'Oran et de Bougie en 1509. Dellys, Mostaganem, TIemcen
et Alger, n'étant pas en état de se défendre, deviennent tributaires de
l'Espagne. Le port d'Alger, alors sans grande importance, offrait cepen-
dant aux corsaires un abri et un point de départ. Le .premier travail fait
par les Algériens pour leur port remontait à la fin du xve s.; il consistait
en une tour de vigie et de défense sur un gros îlot de l'O. ; le comte do
Navarre démolit cette tour, 1510, et bâtit une forteresse nommée le Penon
(âc pefïa, rocher).
Alger vu de la Kasba.
14 -'-' ' ALGER. ; -
Vers cette époque, 1515 (921 hég.), deux frères, Aroudj et Kheir-ed-Din,
songent à se créer une royauté; ils portent leurs vues sur Bougie, mais
sans succès. Aroudj perd un.brasà l'attaque.de cette ville; peu de temps
après,, il:prend Djidjelli- aux .Génois. Une seconde tentative sur Bougie
échoué 4e nouveau. Khèir.-ëd-Din est obligé .de \brûler une partie de ses
galères ensablées dans l'oued Bou-Messâoud, 1515 (921- hég.). ëélim-Ben-
Teumi, émir d'Alger, fatigué de la domination espagnole, appelle Aroudj
à son secours; ce dernier s'empare d'abord de Cherchel, puis d'Alger, tué
Sélim,et se fait proclamer roi a sa place.
A la mort de Baba-Aroudj, tué en fuyant de Tlemcen, dontil s'était d'abord
emparé,.1518.(924 hég.), Kheir-ed-Din, élu chef souverain d'Alger, soumit
son élection à l'approbation du sultan Sélim 1er, qui le nomma pacna d'Alger,
; avec le droit de battre monnaie.
' Kheir-ed-Din n'était pas complètement maître d'Alger, ne possédant pas
16 Penon. Alors, selon d'Aranda, il -aurait fait faire à Martin de Vargas
gouverneur du Penon, en 1530, des propositions de capitulation repoussces
, énergiquement. Après
un siège qui dura du 6 au 16 mai, la citadelle fut
ompOrtée d'assaut. Martin de Vargas, refusant les honneurs au prix d'une
' abjuration-, périt sous le bâton; la garnison fut massacrée ou jetéé\ en
esclavage. ",._' ' ".V -^
;
Khéir-ed-Pin, après s'être emparé de l'enès, de' Collo et de Constantine,
fut rappelé-à Constantinople et nommé capitan.
Ici commence là domination des pachas, qui ne doit finir qu'en 1830.
Le pachalik d'Alger, ayant été nus en ferme comme ceux des différents
points de l'empire ottoman, 1584 (994 hég.), le premier qui l'afferma fui
Mami-Mphauimed, renégat albanais, celui qui fit Miguel Cervantes prison--
nier au rîetour de la bataille de Lépante. Les pachas se succéderont rapi*
dénient et .'leur passage au-pouvoir ne fut plus qu'une suite d'exactions.
Vers. 1659 (1068 hég.), les pachas; plus puissants que jamais, étaient
devenus insupportables par leurs tyrannies ; un boulouk-bachi, nommé
Khelil, proposa à, la milice d'accepter
. le pacha, par respect à la Porte, mais
à condition.que.son autorité serait partagée avec un agha.
Ce projet fut adopté parla milice et par le sultan. En 1671 (1082 hég,),
la milice remplaça l'àgha par un autre chef qui prit le titre de dey. Enfin,
en 1711 (1123 liég,), le sultan, n'ayant plus de pouvoir sur l'odjak d'Alger,
lui abandonna le droit dénommer ses chefs, qui réunirontles deuxfonctions
de pacha.et de dey. Le premier fut Mohammed-Hassen, qui fut assassiné
après six ans de régne.
Les pachas, plus souvent massacrés que déposés, étaient élus par les
janissaires,, qui, cantonnés-dans-plusieurs casernes, formaient autant de
' partis. Ali-ben-Ahmed, Tavant-dernier dey, s'étant aliéné l'esprit de la
milice, fit .transporter nuitamment les trésors de laDjenina à la Kasba,
et s'enferma avec une garde, à lui dans cette forteresse, 1817 (1233 hég.).
Hussein-ben-Hassen, le dernier pacha-dey d'Alger, occupa également la
Kasba jusqu'en 1830 (1246,hég.).
Quels étaient les rapports, les relations de la France avec l'odjakd'Alger?
Jean de la Forest, ambassadeur de François 1", 1535, avait conclu avec
Soliman un traité de paix et de commerce dont voici les principales
dispositions, qui depuis servirent de bases aux autres traités faits avec
la Porte et les Etats barbaresques : « La libre navigation des doux puis-
sances dans leurs mers respectives. L'inviolabilité des consuls, considérés
jusqu'ici comme otages'; juridiction de ces consuls dans les affaires civiles
de leurs compatriotes. La mise en liberté des esclaves.... » Ce traité,
renouvelé en 1569 par Claude Dubourg, et en 1603 par de Brèves, semblait
garantir nos intérêts sur la côte barbaresque, il n'en fut rien. Berthole,
nommé consul à Alger, n'y était pas admis ; Guinguighotte, également. Le
premier titulairo admis fut Bionneau, bientôt incarcéré et dont on perdit les
BOULEVARD DE LA REPUBLIQUE. 15
traces. Le Père Levacher et Piolle étaient enfin mis à là bouche du,canon ;
ternaire était.mis aux fers; les autres consuls étaient couverts d'àvanies..
Les établissements de là Galle et du Bastion, fondés par Thomas Linchès
et Carlin Didier pour la pêche du corail et le commerce des grains et autres
denrées, étaient sans cesse relevés'et détruits.
L'b-djâk'se rappelait toujours les. défaites de Diego de Véra, de. Chàrlés-
Quint, d'O'Reilly, de Beaufort. Les bombardements de Duquesné en 1682
et 1683, de d'Éstrées en 1688, des Espagnols en 1785 et d'Exmouth en 1816,
n'avaient eu pour résultat que dès traités de paix conclus pour cent ans
et violés Un an après. Les lâches complaisances des Etats enropéens
n'entretenaient pas peu l'arrogance des pirates algériens, auxquels l'An-
gleterre fournissait des munitions dé guerre et la France des fondeurs, de
canons ! Et, d'ailleurs; le pàchà Moussa n'àyait-il point dit au consul anglais
Robert Cole : Ne sais-tu pas que tes Algériens sont une bande de brigands
et Qve j'en suis le chef!
« Mais,comme ledit M. Masqueray, le maître de l'heure fut Hussein, qui
frappa le consul de France,, M. Deval. » Le 5 juillet 1830, l'armée française'
entrait dans Alger et là période de l'histoire turque était fermée.

Description.
Alger, sautant par-dessus ses vieilles murailles arabes et tur-
ques pour s'agrandir surtout au S., du côté de Bab-Azzoun, a
perdu sa forme triangulaire dont la Kasba formait le sommet,
mais il a toujours conservé sa base sur la mer, base faite jadis
de schistes cristallins grisâtres surmontés de maisons et de
mosquées blanchies à la chaux et remplacée aujourd'hui par
lé long et magnifique boulevard de la République.
de boulevard court de l'angle N.-O du Fort-Neuf ou Bordj-ez- '
Zoubia, à l'emplacement de l'ancienne porte de France dominant
la tète de la jetée Kheir-ed-Din. De l'ancien quartier qu'a fait.
disparaître la création de ce boulevard il ne reste debout qu'une
partie de la rue des Sept-Tavernes sur la mer, et la jolie maison
mauresque que le service du génie s'est appropriée en délogeant

palmiers. ..-..-
la bibliothèque et le musée transportés rue de l'Etàt-Major;
c'est devant cette rue et cette maison qu'on a planté quelques
Le boulevard infléchit ensuite du N.-Ô. au S.-O. jusqu'à la place
du Gouvernement, détruisant dans son parcours la perspective
de la Grande Mosquée et de la mosquée de la Pêcherie, cachées
en partie par l'exhaussementde la chaussée, Le nouveau palais
Consulaire s'élève, entre les deux mosquées.
De la place du Gouvernement aux magasins du campement le
boulevard revient un peu vers le S.-E. Dans cette partie de son
parcours on remarque la maison Lesca, à l'angle de la place du
Gouvernement, la Mairie (PI. 20, G, 3), la Banque de l'Algérie,
la brasserie Gruber, l'hôtel, restaurant et bar de l'Oasis (PI. G,.3),
le square, l'hôtel de l'Europe (PI. C, 3), le Trésor, les Postes et
le Télégraphe (PI. 23, C, 4) dominant la gare du chemin de fer.
La dernière partie du boulevard revient au S.-E. jusqu'au fort
Bab-Azzoun, sa limite de ce côté.
16 ALGER.
Avec la place du Gouvernement, le jardin Marengo et le square
de la République, le boulevard de la République est la prome-
nade la plus fréquentée d'Alger. Servant de rempart du côté de
la mer, le boulevard de la République est supporté par de nom-
breuses arcades dont l'ensemble forme un dock immense amé-
nagé pour les besoins du commerce.
C'est au milieu du boulevard de la République qu'est située
la place du Gouvernement (PI. C, 2); entourée de platanes, sous
lesquels sont les kiosques des marchands de journaux, elle est
le coeur d'Alger; c'est là que le boulevard dé la République, les
rues Bab-Azzoun, Bab-el-Oued, de la Marine, et les rues qui ser-
vent de débouché à une portion de la ville haute, portent un
flot de population sans cesse renouvelé. Plus longue que large,
elle peut avoir un hectare env. Elle est encadrée: au N., par.le
café d'Apollon, la maison du libraire Jourdan et l'hôtel de la
Tour-du-Pin; à l'O., par de grandes maisons percées de passages
et occupées par l'industrie privée, des hôtels et des messagers;
au S., parles maisons Lesca et Duchassaing; au N.-E., par une
balustrade dominant la mosquée de la Pêcherie et par le boule-
vard de la République duquel on plonge sur le port et la rade.
La maison de la Tour-du-Pin, occupée aux l" et 2° étages par
l'hôtel de la Régence et au rez-de-chaussée par des magasins, est
séparée de la place par une autre plus petite plantée d'orangers
et de palmiers parmi lesquels figure celui de la mosquée d'El-
Mocella, dont la transplantation a parfaitement réussi : au
milieu, une vasque en bronze, entourée d'une corbeille de fleurs,
épand ses eaux. La statue du duc d'Orléans, oeuvre de Maro-
chelti, fondue par Soyez, a été élevée par souscription, en 184S.
Musique militaire le jeudi et le dimanche (chaise, 10 c).

Quartiers à l'O. et au S. de la place du Gouvernement. — Du
côté 0. de la place, la rue du Divan conduit à la petite place
Malakoff sur laquelle's'élèvent le palais du Gouverneur, la
cathédrale Saint-Philippe et le palais de l'Archevêché.
Le palais du Gouverneur, dar Hassen pacha (PI. 21, B, C, 2), est
un des beaux types de la maison arabe ou plutôt mauresque,
dont la véritable entrée est rue du Soudan. La façade sur la
place Malakoff et qui comprend les escaliers et un salon de
réception, est l'oeuvre du génie militaire.
Le palais de l'Archevêché, en face du palais du Gouverneur,
est encore un beau type de maison mauresque; il est tout t;n
marbre blanc. C'était,sousles Turcs, Dar-bent-es-Sultah,la maison
de la fille du Sultan.
A g. du palais du Gouverneur s'élève la cathédrale Saint-Phi-
lippe (PI. 27, C, 2), bâtie de 1845 à 1860 sur l'emplacement de la
mosquée des Ketchaoua, dite aussi mosquée de Hassen.- Elle
forme un long vaisseau avec transsept surmonté d'une coupole.
La façade se compose d'un portique à trois arcades, flanqué
de deux tours carrées jusqu'à l'entablement, puis octogones.
b

QO

Alger. — Place du Gouvernement.


18 ALGER.
Cet entablement est terminé par un ornement dentelé bien "connu
en Orient : l'ensemble du monument est, du reste, copié sur
l'architecture arabe-et romane. Un large escalier d'une vingtaine
dé marches conduit au portique dont les voussures sont déco-
rées de riches mosaïques exécutées par Facchina.
La voûte de la nef, couverte d'arabesques stuquées dues au ciseau de
MM. Fulconis et Latour, retombe sur une série dàrcades supportées par
des colonnes en marbre, dont quelques-unes, appartenant à l'ancienne
mosquée, ont servi de modèles aux.autres. C'est dans la chapelle de dr.,
en entrant, que repose Geronimo.<màrtyrisé,.le 18 septembre 1567, qui
attend depuis trois cents ans sa béatification (il. n'est encore que vénérable)..
On lit sur son tombeau : « Ossements du vénérable serviteur de Dieu,
Geronimo, qui, selon la .tradition,j'a- souffert la mort pour.la.foi du Christ,
:au fort des Vingt-Quatre-Heures, où ses restes ont été retrouvés, d'une
manière inespéree.'le 27.décembre 1853. » — La chaire en marbre de diffé-
rentes couleurs n'est l'autre iqûe le minbar, chaire également de là mosquée,
des Ketchaouà. — -L'àutèl,: contrairement à la tradition, est tourné vers
l'O. — Le chevet est-têrminé par des chapelles ornées de vitraux.
,

A l'O. de la place Malakoff, rué de l'Ètat-Major, est située la


Bibliothèque nationale (PI. 15, B, G, 2), installée dans l'ancienne
demeure particulière de Mustapha pacha, tué,à coups de fusil
dans la mosquée de la Djenina, en 1806 (1220 hég.); c'est une
des belles maisons m'auresques d'Alger; on y remarquera, dès
l'entrée, la skiffa ou long vestibule dont les parois sont décorées
de faïences de Delft signées J. V. M. (J. Van Maark).
La bibliothèque, ouverte 1.1. j. de 1 h. à 6.h., excepté les dim. et fêtes,
a été constituée en 1838, au moyen de dons d'ouvrages faits par les divers ' .

départements ministériels, auxquels vinrent se joindre des manuscrits


arabes, recueillis par M. A. Berbrugger, conservateur, tant à Alger que
dans nos expéditions militaires de Mascara, de TIemcen, et surtout à la
prise de Constantine. Elle compte actuellement 40,000 vol. et renferme :
1° des imprimés; 2° des manuscrits ; 3° des cartes, plans et collections d'es-
tampes. La bibliothèque possède aussi quelques collections de papiers,
dont la majeure partie provient, ou d'archives des consulats, ou de la Com-
pagnie d'Afrique,.documents fort utiles pour l'histoire des relations com-
merciales et diplomatiques des puissances européennes, et surtout de la
Franco avec l'ancienne Régence d'Alger; elle possède également beau-
coup de lettres originales, turques ou arabes, fort intéressantes, au double
point de vue de l'histoire et de l'étude des langues. Les manuscrits arabes,
au nombre de sept cents, renfermentplus de deux mille ouvrages se divi-
sant en plusieurs parties qui sont : la théologie, le droit, la langue, les
belles-lettres et les sciences, et, dans ces dernières, cent ..et quelques '
ouvrages précieux, à tous. les titres, sur l'histoire, la géographie, les
voyages, la biographie et la bibliographie.
Le Musée, distrait de la Bibliothèque, est installé à Mustapha supérieur,
dans l'ancienne école normale primaire (V. p. 31).
A g. de la cathédrale, sur la place Malakoff, s'ouvre la rue de
la Lyre; elle est à arcades et ses nombreuses boutiques sont
généralement occupées par des indigènes musulmans et juifs
vendant dés étoffes ou des tapis.
RUE D'ISLY. .19
En contre-haut et parallèlement à la rue de la Lyre est située
la rue Bandon, nouvellement prolongée jusqu'à la mosquée de
Sidi Abd-er-Rahman-et-Tçalbi, au N., et séparant la ville euro-
péenne de la ville indigène; sur la petite place ouverte sur cette
rue s'élève la Synagogue. (PI. 1, B, 3), monument moderne du.
style mauresque et'surmonté d'une coupole.
Après la rue de la Lyre, terminée par un grand marché couvert,
et au delà d'un des nombreux tournants de la rampe Rovigo,
commence la rue d'Isly, l'une des plus grandes d'Alger; elle est ;.
très populeuse et très commerçante : on y"rencontre à dr., au
coin de la,rue de la Poudrière, le théâtre des Variétés (PI. 33,/
B, 4; drames et opérettes). Plus loin s'étend la place Bugeaud

Piété sont situés- place Bugeaud. ' '.-'


avec la statue du maréchal-duc d'Isly (PI. 25, G, 4), par Dumont.
Vhôtel du Quartier-Général du 19° corps,d'armée et,lé Mont-de-
A g. de la place, dans la rue du Marché-d'Isly, n° 1, est ins-
tallée la Société des beaux-arts (PI. 30, C, 4). L'exposition de
.

peinture est ouverte au public les dimanches et jeudis dé 1 h.


à 4. Les étrangers, les artistes ou les amateurs,aulorisés à s'oc-
cuper d'étudier ou de copier, y sont admis t. 1. j. dès 8 heures,
du matin.
Cours publics et gratuits de dessin, de modelage, d'architecture et de
musique vocale et instrumentale. — Cours do chant et de dessin réservés
aux sociétaires. — Concerts intimes tous les 15 jours ; musique de chambre,
soli d'instruments, musique vocale, airs, duos, choeurs. Ces concerts sont
un des grands attraits d'Alger.
A l'extrémité de la rue d'Isly, à g., se trouve la chapelle angli-
' cane (PI. 6, C, 5 ; beaux vitraux fabriqués en Angleterre).
Devant la chapelle, sur un socle, busle en bronze, par Fulconis,
du D' Maillot, qui importa la quinine en Afrique.
Au S. de la place Malakoff commence la rue de Chartres, vers
le milieu de laquelle est située \a, place du même nom, entourée
de maisons à arcades sur trois de ses côtés, et ornée, au milieu,
d'une fontaine. 11 s'y lient chaque matin, jusqu'à 10 h., un marché
aux légumes, aux fruits et aux fleurs. Le personnel bariolé<et
mouvant des rmaraîchers français, mahonnais et maures, des
ménagères, des domestiques, des petits porteurs indigènes, des
flâneurs, rentiers ou employés, offre un spectacle assez curieux.
On arrive à la place de Chartres par la rue de ce nom, ou du
côté de la rue Bab-Azzoun^ par un large escalier d'une trentaine
de marches.
Le temple protestant (PI. 5, G, 3) est en face de la place de
Chartres.
Au S. de la place du Gouvernement, et parallèlement aux rues
de la Lyre et de Chartres, vient s'amorcer la rue Bab-Azzoun,
rue à arcades très fréquentée par les promeneurs et où se tient
le commerce des libraires,, des confiseurs, des-marchands de
curiosités, des photographes, des marchands de nouveautés et.
20 ALGER.
des bazars; c'est une des plus animées d'Alger. On n'y voit
aucun monument; les casernes turques, les vieux marchés aux
grains et aux huiles, les bagnes, entre autres celui où Miguel
Cervantes fut prisonnier, ont disparu.
A l'extrémité de la rue Bab-Azzoun, la place de la République,
ancienne place Bresson, est bordée, à.l'E., par un square planlé
de palmiers et de bambous et orné de statues en marbre. Dans
un kiosque l'excellente musique municipale se fait entendre les
soirs d'été (chaise, 15 c).
En face du square est située l'Académie militaire d'Alger
(PI. 14, G, 3), installée dans les deux anciennes casernes de
janissaires de la rue Médée. Elle a son entrée principale par
,
un escalier monumental, sur un des angles de la place. Elle
possède une bibliothèque, une salle de conférences où l'on
retrouve les portraits des gouverneurs généraux de l'Algérie,
des laboratoires de chimie et de physique, des salles de dessin
et d'escrime, et enfin un café et des salles de restauration avec
tables communes ou particulières. Il serait à souhaiter que
tous nos centres militaires possédassent des établissements
semblables à l'Académie d'Alger.
Le Grand-Théâtre (PI. 32, C, 2) s'élève à côté de l'Académie
militaire; incendié au commencement de 18S2, il a été réouvert
en 1883 et contient 2,030 places. On y joue l'opéra, le drame
et la comédie.
Les hôtels et les cafés occupent en grande partie les vastes
constructions de la place de la République.
Au S.-O. de la place de la République commence la rue ou
la rampe Bovigo avec ses nombreux lacets et aboutissant dans
le haut d'Alger, près de la Kasba.
Vient ensuite la rue ou la roule de Constantine, continuation
de la rue Bab-Azzoun. h'église Saint-Augustin (PI. 2, G, 4), cons-
truite de 1876 à 187S dans le style roman, s'élève sur le côté
droit de la rue. Le clocher est construit sur la façade au-dessus
de la porte principale. L'intérieur est divisé en trois nefs par
de magnifiques colonnes monolithes en marbre blanc d'Italie,
de 5 m. de hauteur.
Le Palais de Justice (PI, 22, C, 4), presque en face de l'église
Saint-Augustin, comprend tous les tribunaux, cours d'assises,
tribunaux de 1™ instance et justice de paix installés naguère
dans des maisons mauresques.
Les autres grands bâtiments bordant ensuite la rue de Cons-
tantine sont affectés au service de l'intendance, du campement
militaire et de la gendarmerie; cette dernière est située près
de la porte ou plutôt de la tranchée faite dans les fortifications,
à côté du fort Bab-Azzoun, pour le passage de la route. En
dehors est le lazaret servant aujourd'hui de prison pour les
femmes.
Le fort Bab-Azzoun ou mieux El-Bordj-Bas-tafoura (PI. C, 5),
le fort du cap Tafoura, qui termine la partie sud du boulevard
ÉGLISE N.-D. DES VICTOIRES. 21

de la République, a été bâti par Hussein-Pacha, de 1581 à 1584


(989 à 993 hég.); il défendait Alger, du côté de la route de Cons-
tantine; c'est aujourd'hui un pénitencier militaire.
uuartiers au
N.-O. de la place
du Gouverne-
ment. — A l'an-
gle N.-O. de la
place du Gou-
vernement corn-
ai ence la rue
Bab-el-Oued, à
arcades, com-
merçante, pour
se diriger vers
l'esplanade d u
mêmenom.Vers
le milieu, à g.,
au coin de la
rue de la Kasba,
Véglise Noire-
Dame, des Vic-
<oi>es,quis'élève
àlahauteurd'un
premier étage,
est l'ancienne
mosquée, bâtie
de
en 1622 (1032 Ali
l'hég.), par
Bitchnin , père
de Tchélibi, l'un
des plus auda-
cieux corsaires
algériens. C'est
intérieurement j
un quadrilatère
de 500 m. car-
rés de superfi-
cie, avec des
piliers carrés,
recevant plu-
sieurs coupoles
dont une prin- Cimetière de Sidi Abd-er-Rahman.
cipale. Extérieu-
rement, le monument a conservé de petites boutiques mau-
sur la rue Bab-el-Oued,
resques, au nombre de septminaret et une
fontaine placée au pied du carré, rasé en partie dans
entre dans l'église par la rue Bab-el-
ces derniers temps. On Kasba;
Oued et par la rue de la la belle porte placée de ce côté
22 ALGER.
,
était celle de la mosquée des Ketchaoua; elle a été sculptée
pàr-Ahmed-ben-Lablatchi, amin des menuisiers; elle devrait être
dans un musée et non en plein air, où elle se détériore de jour
en jour. L ^
Au delà de l'emplacement de l'ancienne porte Bab-el-Oued,
on rencontre, à dr., une caserne d'artillerie, puis le Fort-Neuf
ou Bordj-ez-Zoubia, le fort du Fumier, nommé ainsi à cause des
.immondices qu'on jetait près de là, plus connu des Européens
sous le nom de Fort-Neuf, construit à l'extrémité N. d'Alger, près
de la mer, en face de l'ancien cimetière, aujourd'hui esplanade
Bab-el-Oued, par Mustapha-Pacha, en 1806 (1220 hég.). Ce fort
est élevé sur plusieurs étages de voûtes solidement construites,
dont Une partie sert aujourd'hui de prison et de pénitencier
militaires. \
Le Bordjrez-Zoubia commande aujourd'hui, au N., la tête du
boulevard de la République. \
Vient ensuite l'esplanade Bab-el-Oued, avec l'arsenal (PI. B;rl).
L'arsenal s'élève sur l'emplacement du Bovdj-Setti-TaUelilt ou d'Ali- '
Pacha, connu des" Européens sous le nom de fort des Vingt-Quatre-Beuresou
fort Bab-cl-Oued;il a été commencé en 1567-1568 (975 liég.).par Mohammed-
Pacha. C'est dans le saillant N.-E.de ce fort que, le 27 septembre 1853, fut
retrouvé le squelette de Geronimp (T. ci-dessus, Cathédrale). .y

A g. de l!esplanade s'élève le lycée (PI. 19, B, 3).


Le jardin Marengo, au S.,'conquis par les condamnés mili- .:
-,
,-taires. sur les pentes abruptes qui étaient la continuation du
cimetière musulman, est une des promenades d'Alger les plus
agréables : lorsque la brise s'y, fait sentir; des palmiers, des
yuccas,'des bella-ombra et des plantes grasses de toutes sortes
;s'épanouissent dans ce jardin où se trouvent une colonne à la
:
mémoire de la grande armée, des fontaines en marbre et des
C kiosques faïences.
: :
Sur l'esplanade Bab-el-Oued, au delà du jardin Marengo, vient
\i> s'amorcer la rampe Valée, qui prend le nom de boulevard le
'long des anciens remparts turcs démolis en partie.
C'est au dernier tournant de la rampe que se. trouve l'entrée
de la mosquée d'Abd-er-Rahman-et-Tçalbi (visible pour les
Européens les dimanches, lundis et mardis, de 8 h. à midi et de
2 à 3 h:'). Ce marabout, aussi célèbre chez les musulmans par sa
naissance que par la sainteté de sa vie, est auteur de plusieurs
traités théologiques. Il naquit en 1387 (788 hég.) et mourut en
1471 (875 hég.). La construction de la mosquée, dans laquelle
se trouve son tombeau, remonte à l'époque même de sa mort-
C'est donc, après la Grande Mosquée, le plus ancien monument
Hadj-Ahmed-Dey. ..,..-.•
religieux d'Alger. Il a été restauré en 1697 (1108 hég.), sous

Cette mosquée est la plus curieuse et la plus riche de l'Algérie, toutefois


après celle de Sidi Bou-Medin près de Tlcmccn et celle do Sidi El-Kcttani
MOSQUÉE D'ABD-ER-RAHMAN. 23
à Constantine. On y voit des tombeaux de plusieurs pachas et de hauts
fonctionnaires ; le fameux Ahmed, bey de Constantine, qui fit dévorer par
des chiens le ventre à quelques-uns.de nos soldats faits prisonniers aux
1
environs de Medjez-Ahmàr, lors de la seconde expédition de Constantine,
y a été inhumé. La mosquée est entouréede tombeaux.
A peu de distance, à g., se voit la nouvelle koubba de SiJi
Mânsour.
Au-dessus de la mosquée d'Abd-er-Rahman s'élève le Bordj-
Bamdan, dans le milieu des vieux remparts de Bab-el-Oued,
dégagé aujourd'hui d'un;côté par la percée faite en face de la
rue du Tigre. Il a été construit par Ramdan-Pacha, en 1576
(984 hég.). Les casemates du Bordj-Ramdan, qui paraît avoir
été important, sont occupées par un débitant de boissons.
Plus haut que le bordj, à dr. et en face du boulevard de la
Victoire, s'élève la prison civile.
Revenant à l'esplanade Bab-el-Oued, on reprend la route qui
conduit bientôt dans le faubourg Bab-el-Oued ( V. ci-dessous).
Quartiers au N.-E. de là place du Gouvernement. — A l'angle
N.-È. de la place du Gouvernement, près de l'escalier de là
Pêcherie, on rencontre en face de ce dernier là place Mahon,
qui a repris son animation d'autrefois depuis que des omnibus
et corricolos y stationnent. Au delà de la place Mahon vient la
rue de la Marine, à l'entrée de laquelle est située, à dr.
Djama Djedid, la mosquée Nouvelle (PI. 9, C, 2), plus connue .

sous le nom de mosquée de la Pêcherie; en forme de croix


grecque, avec une grande coupole ovoïdcet quatre petites, elle
a été construite, en 1660 (1070 de l'hég.), pour les Turcs du rite
hanëfi, Le minaret carré abrite l'horloge de la ville depuis la
démolition de la Djenina.
L'intérieur est fort simple ; nous signalerons : la chaire en marbre blanc
sculpté et un magnifique manuscrit, in-folio, du Koran, envoyé par un
sultan do Constantinople à un pacha d'Alger et déposé avant dans la
mosquée des Ketchaoua; chaque page de ce manuscrit est un prodige
d'ornementations; ce Koran surpasse do beaucoup tout ce que nos moines
du moyen âge et d'une partie de la Renaissance ont laissé en calligraphie
enluminée. -
Djama Kebir (PL 8, C, 3),.'là Grande Mosquée, est séparée de
D.jama Djedid par quelques boutiques; elle est la plus ancienne
d'Alger.
Suivant M. l'abbé Barges, une inscription, dont il possède uno copie, se
lisait anciennement sur le minbar ou chaire, inscription qui ferait remonter
l'achèvement de ce minbar à l'an 409 de l'hégire (1018 de J.-C.). La fonda-
tion de la Grande Mosquée elle-même n'a pas dû précéder de beaucoup
l'installation de la chaire, à moins de supposérque cette chaire, en ait rem-
placé une plus ancienne. Ne l'oublions pas, toutefois, la fondation d'Alger
par Bologguîn-Ibn-Ziri suivit de près celle d'El-Achir, aujourd'hui détruite,
et cette dernière fut fondée en 324 (935 de J.-C), ce qui ne peut faire
romonter la fondation do la mosquée plus haut qu'à la moitié du x* s.
24. ALGER.
El-Bekri en parle en 460 (1067 de J.-C). Le minaret, à l'angle de la rue de
la Marine, a été achevé, ainsi que le constate une inscription arabe placéo
intérieurement près de l'escalier, par Abou-Tachfin, sultan do Tlcmcon, du
dimanche 27 Doul Kada 72-2 au Ier Rcdieb 722, c'est-à-dire en 6 mois
(1322 à 1323).
La Grande Mosquée, couvrant une superficie de 2,000 m.
carrés, présente, rue de la Marine, une galerie de quatorze
arcades dentelées, de 3 m. d'ouverture, retombant sur des
colonnes en marbre blanc provenant de la mosquée Es-Saïda,
bâtie en face de la Djenina, par Ismaïl-Pacha, en 1CG2 (1072 hég.).
Une fontaine formée de deux vasques a été placée à la rencontre
des lignes, qui font un angle obtus au milieu de cette galerie.
On a remis au jour l'inscription romaine placée à la base du
minaret et provenant des ruines d'Icosium dont les matériaux
ont servi souvent pour la construction d'Alger.
. . . . VS HVFVS AGIL1S F. FL.
. . . . ATVS T. S. P. DONVM D.
Le nom du donateur, figurant sur cette inscription, est rétabli,
au moyen d'une seconde inscription gravée sur un autel votif
découvert dans les démolitions du bureau do la police, rue
Bruce, en face de la mairie. Ce nom est : Lucius Coecilius Rufus,
lils d'Agilis.
La fontaine aux ablutions est adossée contre un côté de la
cour.
L'intérieur, blanchi a la chaux, n'a d'autre décoration que des nattes
étendues à terre ou déroulées autour des piliers, à hauteur d'homme. Rude-
ment endommagée par les bombardements des chrétiens, la mosquée a
été réparée ou reconstruite en partie; elle est affectée au culte musulman
du rite maléki, qui est celui des Arabes et des Maures.
Sur la rue de la Marine s'ouvrent principalement les rues
d'Orléans et des Consuls. L'hôtel de la Préfecture (PI. 24, C. 2)
est situé à l'angle de la rue d'Orléans, sur la petite place Soult-
berg.
La rue des Consuls a conservé une partie de ses maisons
mauresques dont quelques-unes, fort belles, ont servi de rési-
dences aux consuls avant la conquête. Les pères jésuites ont,
rue des Consuls, une chapelle ouverte aux fidèles.
Toujours à g. de la rue de la Marine, le grand bâtiment, près
de l'emplacement de l'ancienne porte de France, est devenu la
caserne Lemercier, du nom du colonel de génie, mort en mer,
le 7 décembre 1836, à bord du Montebello, au retour du premier
siège do Constantine.
Ville haute et ville indigène. — On s'y rend par le boulevard
du Cenlaure, derrière le Grand-Théâtre, parla rue Médée, près
du cercle militaire, par la rue Porte-Neuve .s'ouvrant sur la
Elace de Chartres, par la rue de la Kasba, commençant rue
ab-el-Oued, à l'angle de l'église Notre-Dame des Victoires, et
Une rue de la ville haute.
26 ALGER.
enfin parla rampe et le boulevard Valée, commençant au tour-
nant du jardin Marengo.
Toutes ces rues aboutissent à l'esplanade de la Victoire, large
trouée qui attend des constructions, entre les boulevards du
Centaure et Valée.
Alger n'a conservé le type mauresque que dans son centre,
sur les pentes rapides de la montagne qu'elle embrasse. L'épa-
nouissement des ruelles forme le dessin le plus bizarre que
l'on puisse imaginer. « Supposez un instant qu'un nouveau
Dédale ait été chargé de bâtir une ville sur le modèle du fameux
labyrinthe, le résultat de son travail aurait précisément quelque
chose d'analogue à l'ancien Alger. Des rues étroites, de largeur
inégale, offrant dans leurs nombreux détours toutes les lignés
imaginables, excepté cependant la ligne droite pour laquelle
les architectes indigènes paraissent professer un éloignement
instinctif; des maisons sans fenêtres extérieures, quelques
lucarnes tout au plus, des étages avançant l'un sur l'autre, de
telle sorte que vers le sommet des constructions, les deux
côtés opposés d'une rue arrivent souvent à se toucher; quel-
quefois même la voie publique est voûtée sur un espace assez
considérable. Représentez-vous tout cela éblouissant de blan-
cheur par suite de l'usage où l'on était alors de donner, chaque
année, deux couches de chaux aux bâtiments, et vous aurez
reconstruit le véritable Alger par la pensée. » (Berbrugger.) On
peut se promener au hasard dans toutes les rues, ruelles et
impasses de la ville haute; elles sont : les unes, peu passantes
et silencieuses sinon qu'on y entend parfois et venant de l'inté-
rieur des maisons, les sons du derbouka et du tam-tam accom-
pagnés de chants nasillards en l'honneur d'une naissance ou
d'un mariage; les autres, animées, bruyantes.avec leurs petites
boutiques de fruitiers, de cordonniers, de brodeurs, de fabri-
cants de soieries et enfin de barbiers et de cafetiers.
C'est dans les environs des mosquées de Sidi Ramdan, de
Mohammed-Chérif et Salir que l'on verra l'animation de la vie
indigène.
La zaouïa (mosquée et tombeau) de Mohammed-ech-Chérif
(PI. 12, B, 3), située au carrefour formé par les rues Kléber,
Damfreville et du Palmier, est une des plus vieilles d'Alger.
Sidi Mohammed-ech-Chérif, que les Musulmanes implorent pour
devenir mères, est enterré dans lakoubba à côté de la mosquée
qui porte son nom. Il est mort en 1541 (94S hég.), sous le pachalik
de Mohammed-Hassen, et précisément l'année de la désastreuse
expédition de Charles V. L'entrée de la mosquée est dans la
rue du Palmier, à côté du café connu autrefois de tous les
Européens, et que les nouveaux alignements ont rendu moins
pittoresque.
Djama Safir (PI. 11, B, 3), rue Kléber, fondée par Safar-ben-
Abd-Allah, renégat et affranchi de Kheir-ed-Din, en 1534 (940 de
l'hég.), a été reconstruite par Baba-Hassen en même temps et
VILLE HAUTE.
sur les mêmes plans que la mosquée des Ketchoua, 1791
(1206 de l'hég.).
Djama Sidi Iiamdan (PI. 10, B, 2), dans la rue du même nom,
sous l'invocation- d'un marabout en grande vénération, a été
bâtie avant l'occupation
d'Alger par les Turcs. Sa
disposition offre un paral-
lélogramme , que 18 co-
lonnes partagent en 3
allées. L'édifice, peu re-
marquable du reste, est
recouvert par 9 toits à
double versant.
Le promeneur ne sau-
rait se perdre dans la
ville haute; il rencontrera
la Kasba, s'il monte, et la
rue Bab-el-Oued ou la
rue Bab-Azzoun, s'il des-
cend.
Au-dessus du boulevard
de la Victoire, avant d'ar-
river à la Kasba, on ren-
contre, àg.,la petite église
Sainte - Croix , ancienne
mosquée dite Djama-el-
Kasba-Berrani,construite
en 1817 (1238 de l'hég.).
Le portique en marbre
blanc, muré aujourd'hui,
donnait, entrée au tribu-
nal de l'agha des Turcs;
plus tard café et mainte-
nant local de la maîtrise
des enfants de choeur.
La Kasba, nom donné à
plusieurs citadelles en
Algéric,signilie un endroit
très élevé"; celle qui do-
mine Alger a remplacé
une kasba plus ancienne, Rue de la Mer-Rouge dans la ville hauto.
la seule forteresse que
possédait Selim-Ben-Tcumi et qui ne serait autre que le bastion
n" 11 du côté des remparts Bab-el-Oued.
Aroudi fit commencer la Kasba actucllo lorsqu'il devint maître d'Alger,
Arad-Ahmcd en fit nettoyer et recreusor les
en 1516 (932 hég.). Le pacha.Elle
fossés, en 1572 (980 hég.). fut incendiée sous Mustapha, Ci la suito
d'une explosion de la poudrière, en 1616 (1025 hég.). Sous le paclialik
d'IIusscin-Khodja, les Koulour'lis, fils de Turcs ot do Mauresques, s'étaot
28 ALGER.
révoltés, se renfermèrent dans la Kasba où ils se firent sauter ; ceux qui
échappèrentà ce désastrefurentmassacrés ou jetés à la mer, 1629(1040hég.).
Sous Mustapha-Pacha, de 1799 à 1806 (1213 à 1220 hég.), un Chaouchnommé
Toubeurt décapita en un jour, devant la Kasbâ, 132 Arabes qui avaient
déserté. Ce Toubeurt vivait encore en 1842. Ali-Ben-Ahmed qu'on appelait
•aussi Ali-Khodja, Méguer-Ali, Ali-Loco (le fou), avant-dernier dey d'Alger,
s'étant aliéné l'esprit de la milice, fit transporter nuitamment ses trésors
à la Kasba, où il s'enferma avec une garde particulière, pour échapper
au sort de ses prédécesseurs, 1er nov. 1817 (1232 hég.). Les janissaires des
casernes Bab-Azzoun s'insurgèrent, en apprenant cette nouvelle, mais Ali
les maîtrisa en en faisant décapiter un grand nombre. Le coup d'éventail
donné par son successeur Hussein à notre consul est le dernier épisode qui
précède la reddition d'Alger, et par conséquent celle de la Kasba, en 1830.
La Kasba est maintenant une immense caserne traversée par
la route d'El-Biar.
La cour assez vaste du palais, à dr., est pavée en marbre blanc,
et entourée d'une galerie couverte formée par une rangée d'ar-
cades que soutiennen t des colonnes de marbre blanc. C'est au-
dessus de cette galerie, à dr., que se trouve le fameux pavillon
du coup d'éventail. Une fontaine, en marbre, est le seul orne-
ment de la cour, sauf un beau platane, placé à l'angle opposé
de la fontaine, et que-la tradition suppose contemporain de
Bârberousse.
On nomme les Tagarins le quartier situé entre la Kasba et la
route
,
d u Saliel; sur son emplacement s'élèvent la caserne d'Orléans
et celle affectée au service de l'artillerie. Au-dessous, à g., com-
mencé une route qui devient plus bas la rampe Rovigo bordant
dans sa partie supérieure le quartier de Bitch.

Le port;
On y descend par l'escalier et la rampe en contre-bas de la rue
de la Marine, par les rampes Chasseloup-Laubat et Magenta
s'amorçant sur le boulevard de la République, et par l'escalier
de la Pêcherie, en face de la place Mahon et à l'angle de Djama
Djedid, la mosquée neuve, qu'elle borde à g., tandis qu'à dr. sont
installés dans des espèces de casemates des marchands d'oiseaux,
de primeurs et principalement des restaurants chez lesquels les
gourmets vont déjeuner de coquillages et de bouillabaisse;
puis, avant de descendre au port, on traverse le marché aux
poissons fort bien installé et encore mieux approvisionné. La
pêche d'Alger occupe 200 barques montées par 1,000 à 1,200 pê-
cheurs; le débit du poisson est de 2 millions de kilog.
La darse actuelle, ou ancien port, comprend la jetée Kheir-ed-
Din, le pavillon de l'Amirauté, l'ancien fort du Penon (de Peiia,
rocher) surmonté du phare à feu fixe de 9 milles de portée, et de
vastes magasins. Le pavillon, en tête de la jetée, a été construit
pour, servir de laboratoire aux hautes études.
En face, près du bâtiment de la Santé, un petit monument
FADBOURG BAB-EL-OUED. 29
pyramidal, flanqué de 4 canons, consacre la mémoire de Charles
de Lyvois, mort victime de son dévouement en portant une
amarre au trois-mâts russe la Vénus, pendant la tempête de
février 1835.
Le port a 90 hect. de superficie; là jetée du N., partant 'de
l'ancien port turc, mesure 700 m., tandis que celle du S., partant
du fort Bab-Azzoun ou Ras-Tafoura, en a 1,235. Un bassin de
radoub, une douane, la gare du chemin de fer, des bâtiments
pour les différentes compagnies de paquebots à vapeur, et les
magasins voûtés, docks gigantesques, qui supportent le boule-
vard de la République, complètent le port.

Faubourg Bàb-el-Oued. — Jardin du Dey.


Tramways partant de' la place du Gouvernement allant à l'hôpital du Dey
et desservant Saint-Eugène; trajet en 20 m.; 10 c.
Le faubourg Bab-el-Oued est situé au N. de l'esplanade du
même nom et de l'arsenal.
Sortant d'Alger par la rue et la porte Bab-el-Oued, on ne
tarde pas à rencontrer le Stand, Société du tir, à g.; du même
côté, le boulevard conduisant à g. à la route du Frais-Vallon
(V. ci-dessous, C) et à dr. aux Arènes; puis, suivant à dr. la
route parallèle à la mer, le théâtre Malakoff, de nombreux caba-
rets, quelques usines et fonderies, des cabanes de pêcheurs, des
barques tirées sur la grève, bordant la route en avant et en
arrière de l'oued Meracel (la rivière des blanchisseuses), qui a
donné son nom au faubourg 0. d'Alger que les Espagnols, qui
l'habitent en partie, nomment la Cantara (el Kantra, en arabe
le pont) : c'est entre ce faubourg et le jardin du Dey que se
trouve la cité Bugeaud, adossée aux dernières pentes du Bou-
Zaréa et non loin des carrières dont les pierres ont servi, en
grande partie, à l'enrochementdes jetées du nouveau port d'Alger.
Une pyramide dressée au-dessus de l'une de ces carrières rap-
pelle le terrible événement du 4 mai 1850. Une épouvantable
explosion mit en deuil la population algérienne, conviée, comme
pour une fête, à l'expérimentation d'un nouveau procédé des-
tiné à faire sauter les roches; 30 personnes furent tuées et
300 blessées!
Le jardin du Dey et ses bâtiments, à g., bordant la route, ont
été créés par Baba-Hassen, quirégnait de 1701 à-1799. Les cons-
tructions connues sous le nom de Salpélrière, en avant et sur
lé bord de la mer, ont été terminées par M. Schulz, consul de
Suède, en 1815 (1230 hég.), sous le deylik de El-Hadj-'Ali-Ama-
ciali. La maison de plaisance et la maison de la poudre, Dar-
el-Baroud, ou Salpélrière, servent aujourd'hui d'hôpital mili-
taire.
30 ALGEP

Mustapha.
Tramways partant toutes les 5 m. de la place du Gouvernement
. , et s'arrêtant au plateau Saulière (10 c); trajet on 20 m.
La. commune de Mustapha, autrefois l'un des faubourgs
d'Alger, attenante aux rues d'Isly et de Constantine, est une
. ville de 32,816 hab., qui comprend Mustapha, l'Agha, Belcourt
'et lsly.
Les nombreuses maisons industrielles et les plus nombreux
cabarets de l'Agha-lnférieur, de Mustapha-Inférieur et de Bel-
court bordent la route qui est la continuation de la roule ou
rue de Constantine. A l'Agha-lnférieur sont situés les bains de
mer, la prison des femmes, et la gare du chemin de fer d'Alger
à. Oran et à Constantine. A Mustapha-Inférieur se trouvent le
très bel hôpital civil, la caserne de cavalerie, le parc aux four-
rages et l'usine à gaz.
L'Agha-Supérieur a pour voie principale la rue Michelet,
ancienne route de Mustapha-Supérieur et continuation de la
rue d'Isly, en dehors de la porte du même nom. Le boulevard
Bon-Accueil et les rues Clausel et Denfert sont les principales
artères de ce nouyeau quartier, que bordent de belles maisons
de rapport et des villas. A l'entrée et à dr. de la rue Michelet,
au delà du square planté d'eucalyptus, on remarque le palais
de l'Ecole supérieure des hautes études, auquel on arrive par un
double et large escalier.
C'est derrière et au-dessus de ce palais qu'est situé le joli
village d'Isly (tramways à 9,et 11 h. du mat.; 2, 4 et 5 h. 30 du
s.; 30 c); le chemin des Aqueducs, fort jolie promenade, passe
par lsly et aboutit à Mustapha-Supérieur, près des hôtels Conti-
nental et d'Orient.
En face du square, à g., est installée la Société de gymnastique.
L'Agha-Supérieur a pour terminus le plateau Saulière, d'où '
les tramways partent à chaque instant pour Alger (10 c). A g.
de ce plateau, près de l'hôtel Anglo-Suisse, le boulevard Victor-
.
Hugo, bordé de palmiers d'une belle venue, sépare l'Agha de
Mustapha.
Au delà des hôtels Continental et d'Orient, et le couvent des
dames du Sacré-Coeur, à dr., on passe devant la chapelle écos- .

saise (à g.), du style saxon.


Quand on a dépassé les villas Davin, Ililaire, Foa, le Bard.o,
on arrive au tournant où a été érigée une croix en 1850. De là,
la vue d'Alger, de sa rade, du "cap Matifou et des.lointaines
montagnes de la Kabylie aux cimes neigeuses est vraiment
admirable.
Avant d'arriver au palais d'été du Gouverneur, on rencontre,
à dr., le Musée d'antiquités, installé en 1897 dans les anciens
bâtiments de l'école normale, V. p. 18.
MUSTAPHA. 31

Le patio, entouré de 3" galeries,contient l'épigraphie romaine, chrétienne


et musulmane (parmi cette dernière, inscriptions tumnlaires de pachas
d'Alger).
SALLE I (à dr.). — Monuments lybiques et puniques. — Moulages de
pierres écrites rapportés du S. par M. Flamand. — Amphores puniques et
poteries diverses, trouvées dans les fouilles faites au Gouraya par M. Vier-
jejski. —- Sarcophage chrétien trouvé à Déllys.
SALLE II ou GRANDE SALLE. — Torse célèbre de la Vénus de Cherchel. —
Neptune colossal de la même provenance. — Bacchus donné par M. le
professeur \Vaille, etc. — Dans une'Vitrine, lampe chrétienne en bronze,
charmante statuette de Vénus au bain, en bronze également. — Quelques
mosaïques provenant de l'Algérie et de la Tunisie et dont la série sera
prochainement plus complète.
SALLE III ou SALLE INDIGÈNE. — Elle renferme une partie des objets qui
composaient l'exposition permanente des voûtes de la Marine, si malheu-
reusement dilapidée par suite de l'incurie de l'administration municipale
d'Alger ; là sont réunis les tapis, broderies, armes, céramique et sculptures
donnant une idée de ce qu'étaient les arts indigènes « dont la renaissance
n'est pas impossible à tenter ». Là encore sont exposés les modèles réduits
du Kbour-er-Roumià, du Medraéen, et le surmoulage de Géronimo (V, p. 9),
dus au sculpteur Latour, puis des doubles du musée Gampana donnés par
Napoléon III. On voit enfin la représentation d'une chambre indigène,
garnie de faïences « donnant à l'ensemble Une note d'art musulman bien
caractérisé ». '
Le palais d'été du Gouverneur (s'adresser au concierge pour
le visiter), à- g. de la route, est un ensemble de jolies construc-
tions mauresques et modernes au milieu d'un parc ombieax
orné de plantes tropicales.
En face de l'entrée est un hémicycle dont le centre est occupé
par la statueen marbre blancdit Maréchal Mac-Mahon, par Crauk
(1895). A dr. et à g. de cette statue figurent les bustes, égale-
ment en marbre, de gouverneurs de l'Algérie : général Lamo-
ricière, maréchal Clauzel, amiral de Geydon, maréchal Bugeaud,
général Damrémont, maréchal Pélissier, maréchal Randon, géné-
ral Ghanzy.
On passe ensuite devant le Grand Hôtel et une vieille tour
turque, à dr. Non loin, à g., une petite église est installée dans
une maison mauresque. :
La route continue, bordée de villas, à g., et enfin, à dr., des
hôtels Kirch et Saint-Georges. Au-dessus de ce dernier, à g., à, la
bifurcation de la route et du boulevard planté par la Compagnie
algérienne, des Anglais ont élevé, en 1888, à la mémoire de l'un
de leurs compatriotes, M. John Bell, ancien négociant, habitant
de Mustapha et bienfaiteur de la commune, une élégante fon-
taine en pierre, marbre et faïences.
La route va toujours montant, par de nombreux lacets, jusqu'à
la colonne Voirol et au bois de Boulogne. Là elle bifurque à dr.
sur El-Biar (V. ci-dessous, D), et à g. sur Birmandraïs (V. ci-
dessous, G).
LE SAHEL, ENVIRONS D'ALGER

Le mot Sahel (rivage)s'applique aux massifs de collines qui régnent le long


de la mer, et qui sont bornées au S. par des plaines, Le Sahel d'Alger est
compris entre la mer, au N., l'oued Mazafran, à l'O., l'oued Havrach, à
l'E., et la Mitidja, au S. Son point culminant est le Bou-Zaréa (407 m.) ; on
peut y faire un grand nombre de promenades charmantes, en voiture, à
cheval ou à pied. Le promeneur à pied se munira d'une canne, à cause des
chiens arabes qu'il pourrait rencontrer sur. les limites des propriétés.
Toutes les excursions dans le Sahel, qui demandent de 4 à 5 jours, sont
intéressantes, mais on ira surtout au Bou-Zaréa, à Birmandraïs par le
Jardin d'essai et le ravin de la Femme-Sauvage, à Sidi-Ferruch par. la
Trappe. Nous recommanderons aussi les excursions .do Blida, du Tom-
beau de la Chrétienne et surtout celle des gorges de laChiffa.
Les tramways, omnib.iset corricolos pour les environs d'Alger stationnent
sur la place du Gouvernement. Le mieux pour les longues excursions est de ' _

prendre une calèche à deux chevaux et d emporter des vivres.

A. Saint-Eugène, pointe Pescade, oap Caxine, Guyotville.


(Nouvelle route Malakoff.)
15 k. N.-O. (d'Alger à Guyotville). — Omnibus-tramways d'Alger à Saint-
Eugène, toutes les 10 min. ; 20 c. — Service d'Alger à Guyotville (4 départs
par j. : Bains romains, 50 c. ; pointe Pescade, 50 c. ; Guyotvillo, 75 c.j.;
voit, de place, 3 fr. l'h. ; trajet en 1 h. 1/2) et à Castiglione (1 départ par
dans chaquesensjtrajet en4h.),2fr.25.,par Staouéli 1 lr.25 et Zéralda 1 fr. 50.
— Ce service dessert encore la pointe Pescade et le phare du cap
Caxine.
On suit le faubourg Bab-el-Oued (V. p. 29). La route se pro-
longe entre les pentes du Sahel et le bord de la mer.
Au delà de la Salpêtrière sont situées, à g., les fontaines des
Génies, sur le bord de la mer; le mercredi de chaque semaine,
les femmes mauresques et négresses viennent en cet endroit
sacrifier des poules, quelquefois un mouton, pour oblenir une
guérison; c'est un curieux spectacle. Au delà, on voit une
ancienne batterie turque, transformée en cabaret.
Le fort des Anglais, s'avançant sur une des nombreuses
pointes rocheuses qui forment, d'Alger à Mers-ed-Debban, une
série de petites anses, s'appelle en arabe Bordj-Kalaât-el-Foul,
fort du Château des Fèves, et encore Bordj-Ali-Pacha. Il fut
bâti sur la fin du règne d'Hussein, 1580 (988 hég.), par le cor-
saire Djafar, qui lui succéda la même année; il est affecté
SAINT-EUGENE.- GUYOTVILLE.
aujourd'hui à l'entrepôt des poudres de chasse des villes de
33

l'Algérie.
Les cimetières européen et juif sont, en face du fort des
Anglais. Ils valent la peine d'être visités; on s'y promène dans
des allées d'arbres exotiques; les tombes sont généralement à
l'ombre des rosiers; on remarquera parmi les principales, à
l'intersection des grandes, allées, le monument élevé au général
Yusuf. Au-dessus de ces deux cimetières, une chapelle et la
basilique de Notre-Dame d'Afrique Couronnent un des contre-
forts du Bou-Zaréa (V. p. 34).
3 k. Saint-Eugène*, v. de 4,171 hab. (nombreux restaurants et
guinguettes). C'est une agglomération de villas entourées de
jardinets et s'éparpillant de la vallée des Consuls à la mer.
L'église et l'hôtel de ville dominent la route à g.
Au delà du tournant des Deux-Moulins (disparus aujourd'hui),
oh remarquera parmi les rochers de la falaise le profil de la
tête romaine, de 30 m. de haut et tourné vers le N. La route,
parallèle à la mer, monte et descend jusqu'à la pointe Pescade,
laissant à g. les haies de joncs, de roseaux, d'aloès, de cactus,
d'oliviers et de lentisques servant de clôtures à des propriétés
isolées.
6 k. La pointe Pescade ou Mers-ed-Debban, le port des Mouches
(café-restaurant de Saint-Pons), dépend aujourd'hui du Bou-
Zaréa; de nombreuses villas s'élèvent de jour en jour dans cet
endroit si longtemps désert. Le bord] qui couronne la pointe,
et servant de caserne aux douaniers, a été bâti, en 1671, par
Hadj-Ali-Aghaj le même qui construisit le fort des Anglais. De
la pointe Pescade part un aqueduc jaugeant par 24 h., 300 m.
cubes d'eau, destiné à alimenter les fontaines, bassins et
abreuvoirs de la route.
[A 500 m. S. so trouvent les bains romains, sources au milieu de pétri-
fications et près desquels ont lieu l'été do joyeuses parties de pCche et do
canotage. L ancien bassin romain a disparu dans les travaux do routo
nécessites par la ligné do tramways d'Alger à Koléa.
Les cavaliers et les piétons peuvent pousser plus loin leur excursion et
s'enfoncer dans les gorges pittoresques do Radjel-A/froun, formées par les
contreforts boisés du Bou-Zaréa.]
10 k. Cap Caxine, sur le sommet duquel s'élève un phare de
1er ordre (64 m. au-dessus de la mer; portée, 20 milles). Le
cap Caxine devient un petit et coquet village, comme un peu
plus loin, Saint-Cloud-sur-Mer.
Entre la route et le cap Caxine, un chemin à g., conduit aux
plantations â'Aïn-Baïnen que le service forestier a faites sur une
superficie de 506 hectares. Les essences principales sont l'euca-
lyptus, les pins d'Alep et maritimes, le chène-liège et le casua-
rina. La promenade est à recommander.
15 k. Guyotville * (le comte Guyot a été directeur de l'intérieur,
de 1840 à 1846), v. de 2,231 hab., a été créé sur l'emplacement
ALGEH. — 1897. 3
34 ; ENVIRONS D'ALGER.
&'Aïn-Baïnen. C'est aujourd'hui un des beaux villages de
l'Algérie; les habitants y font dés récoltes magnifiques; beau-
coup d'Algériens y viennent en villégiature..
[A 1 k. S.-O., grotte préhistorique du Grand-Rocher.Tous les objets décou-
verts dans cette grotte font partie du Musée de la Société de climatologie
d'Alger.
A 2 k. S.-O., au ravin des Beni-Mcssous, près du Haouch-Kalà, dépôt de
mendicité et asile pour les ouvriers sans travail, On rencontre non loin
de là, au milieu des vignes, une vingtaine de dolmens, classés comme
monuments historiques ; jadis on en comptait 300.
A 1 k. 0., Ras-Knater (le cap aux Arcades), avec des ruines romaines,
principalement celles d'un aqueduc.
Un chemin vicinal conduit de Guyotville à (6 k. S.-E.) Cheraga (V. ci-
dëssous, E) à travers un sol mamelonné couvert de broussailles et de
plantations de vignes.
De Guyotville encore, un autre chemin, S.-O., conduit au-dessus des
dunes à l'oued Beni-Messous, 3 k. 500, puis à Staouéli, 7 k. et à Sidi-
Ferruch, 11k. (V. p. 39).]

B. Notre-Dame d'Afriçjue.

3 k. N.-O. — Tramway, place du Gouvernement; trajet en 1 h. aller, 35 c;


retour, 25 c. —"Voit., 3 fr. Th., y compris le temps du stationnement;
l'heure après la première est divisible par 1/4.
La route, sortant d'Alger par la porte Bab-el-Oued, traverse
la cité Bugeaud (V. p. 29), passe derrière le jardin du Dey et
fait ensuite de nombreux contours pour arriver à la Basilique
de Notre-Dame d'Afrique (124 m. d'alt.) qui domine la vallée des
Consuls, le cimetière, le village de Saint-Eugène, le fort des
Anglais et la mer.
C'est à deux pieuses demoiselles, Agarithe Berger et Anna Cinquin, qu'est
dû le pèlerinage à Notre-Dame-d'A.frique,qui se fit d'abord dans le ravin
de la Yallée-des-Consuls, au pied d'un vieil olivier dans le tronc duquel
était placée une petito statue de la vierge. Mgr Pavy, évoque d'Alger,
donnant plus que son approbation à ce pèlerinage, et songeant à Notre-
Dame de Fourvicres et à Notre-Dame de la Garde, fit élever à son tour
Notre-Dame d'Afrique sur l'un des contreforts du Bou-Zaréa. Mais on cons-
truisit d'abord une chapelle provisoire du 2 juillet au 20 septembre 1857,
dont la garde fut donnée à 12 pères prémontrés logés dans un couvent en
lice.
La basilique, commencée le 2 février 1858, consacrée, le
2 juillet 1872, par Mgr Lavigerie, successeur de Mgr Pavy, a
été construite par M. Fromageau, architecte diocésain. Elle
présente intérieurement la forme d'une croix latine. Extérieu-
rement, elle offre la complication d'un clocher carré â 2 étages,
en forme de minaret, donnant entrée du côté du choeur, puis
des murs demi-sphériques, terminés par des demi-coupoles,
NOTRE-DAME D'AFRIQUE. - LE FRAIS-VALLON. 35

alternés par des clochetons, et surmontés par un dôme que


décore, à mi-hauteur, une colonnade et que termine une croix.
Le monument, d'une architecture romane que l'on peut con-
tester, est, en somme, d'un très bel effet, surtout quand on
aborde les côtes d'Alger.
Sur le maître autel, on pourra voir comme ex-voto, au bas d'une vierge
noire, les épées du maréchal* Pélissier et du général Yusuf, une médaille
du maréchal Bugeaud et la canne du général de Lamoricière. Au pied de
l'autel repose Mgr Pavy. — Dans la chapelle, au centre de la basilique,
un voile de soie qu'on peut faire retirer par le sacristain, recouvre une
statue de St Michel, en argent, d'une valeur de 15,000 fr., donnée par la
corporation des pécheurs napolitains d'Alger. En .face est le tombeau
d'Anna Cinquin. . .

La chapelle provisoire, en face de la basilique, est construite


dans le style roman; Agarilhe Berger y est enterrée.
Autour de la basilique on vend dans de petites boutiques
des chapelets et des médailles.
Un poteau du Club Alpin indique, à 1,200 m. de là, la vallée
des Consuls, par laquelle, on peut revenir à Alger, après avoir
laissé la chapelle à dr. et à g. des guinguettes et un nouveau
couvent de Carmélites, fondé en 1892 par la princesse Jeanne
Bibesco qui en est la supérieure.

C. Le Frais-Vallon.
S k. 500 O. — Omnibus, place du Gouvernement: trajet en45 min. ; 40 c;
• départ d'Alger, toutes les heures; du Frais-Vallon, toutes les heures et
demie. — Calèche à 4 places : 3 i'r. 50 aller et ret. ; 50 c. en plus par quart
d'heure do stationnement. — Divers sentiers vont do Bab-el-Oued au
Frais-Vallon, mais on devra se les faire bien indiquer, pour n'être pas
arrêté par des clôtures particulières.
Le ravin du Frais-Vallon est un dos plus charmants buts do promenade
que l'on puisso faire au printemps; il olfre, comme la bordure do la route,
un verdoyant tapis constellé do composées que M. Durando, l'inoubliable
botaniste algérien, a observées au nombre de jirès de cent.
Sortant d'Alger par Bab-el-Oued, et laissant à dr. la route de
Saint-Eugène, on suit à g. un boulevard planté de caroubiers;
vers le milieu, toujours.à g., à l'endroit dit le Climat de France,
commence la roule du Frais-Vallon.
Cette roule, bordée de pins, d'eucalyptus et d'oliviers cente-
naires, passe entre un des contreforts ouest du Bou-Zaréa d'où
Alger, caché par les pins, descend de la Kasba à la mer, et le
profond ravin où s'accrochent de nombreuses villas entourées 1
de parterres, et de plus nombreuses maisons de jardiniers,
entourées de cultures maraîchères. La roule carrossable qu'on
aperçoit au delà du ravin est l'une des deux conduisant de Bab-
el-Oued au Bou-Zaréa.
Arrivé à la tète du ravin, après un parcours do 2 k. 300, on
36 ENVIRONS D'ALGER.
met pied à terre devant un café-restaurant près duquel sont un
moulin et une cascade. Un sentier sinueux gravit presque per-
pendiculairement la pente au-dessus du café. Après une ascen-
sion de quelques minutes se présente un petit groupe de maisons
mauresques parmi lesquelles celle d'un médecin indigène. Là
commence l'avenue A'Aiouk-Sr'akhna. A l'extrémité d'un jardin
jaillissent plusieurs sources d'eau commune. L'une d'elles, ren-
fermée dans une petite koubba, d'où elle coule dans un puisard,
se distingue par son isolement particulier et l'espèce de préfé-
rence qui lui a été visiblement accordée. La koubba est celle
de Sidi Djebbar, marabout vénéré des musulmans d'Alger. La
tradition recommande aux femmes, divorcées, qui veulent
retrouver un mari, de faire trois voyages à Cet endroit privilégié.
Le résultat, assure la légende, n'a jamais déçu le voeu des pèle-
rines. Les eaux de la source de Sidi Djebbar sont ferrugineuses,
alcalines et carbonatées.
Le mardi de chaque semaine, les abords de Sidi Djebbar sont
fréquentés par une foule de Mauresques qui viennent sacrifier
des poules ou brûler des cierges en l'honneur de Sidi Djebbar.

D. El-Biar, 16 Bou-Zarêa.
9 k. O. — Omnibus, rue Cléopàtre : 4 départs d'Alger.par j.; 2 départs du
Bou-Zaréa; trajet en 1 h. 1/2; Él-Biar, 50 c.; Bou-Zaréa, 75 c. — Corri-
colos à volonté.
Deux rampes conduisent du bas d'Alger à la porte du Sahel,
où commence là route d'El-Biar. L'une, dû côlé de Bab-el-Oued,
dite rue Valée (gouverneur de l'Algérie, 1837-1840), suit le con-
tour du jardin Marengo à g., laissant à dr. les ateliers du génie
et la prison civile. La route traverse ensuite la Kasba, puis
passe devant une fontaine mauresque et le quartier d'artillerie,
' élevé sur l'emplacement des anciennes écuries du dey, à l'endroit
dit les Tagarins, noms d'émigrés andalous. C'est là qu'aboutit,
l'autre rampe, dite rue Bovigo (gouverneur de l'Algérie, 1831-
1-833); cette rampe commence au delà du théâtre et monte en
corniche, à partir de sa rencontre avec la rue d'Isly.
Quand on a suivi la route bordée d'eucalyptus et franchi la
porte de Sahel, on arrive devant un bois de pins dominé par le
Tort de l'Empereur.
2 k. Le Fort-l'Empereur, ou Sultàn-Kalassi, a été bâti en 1545
(937 hég.), par Hassen, successeur de Kheir-ed-Din au sommet
du Koudiat-es-Saboun (la colline du savon).
Il s'élève sur l'emplacement où Charles-Quint fit établir son camp et
transporter son artillerie, lo 25 octobre 1541, après en avoir chassé quelques
Turcs et pris quatre pièces de canon. Ce fort fut réparé en 1742 (1155 hég^.),
sous Ibrahim-ben-Ramdan, à la suite d'un incendie occasionné par le feu
du ciel. Plus tard, le 4 juillet 1830, avant de se retirer, les Turcs en firent
UA£HETTK &C1?, Paris.

(rt'îlVK P.l ll!1[>.jwEl'llill'd .Kl.,s.


Guides Joannc. ENVIRONS D' ALGER. HACHETTE frcy-. Paris.
EL-BIAR. — LE BOU-ZAREA. 37
.
sauter la tour ronde qui contenait la poudrière, et le général de Bourmont
y reçut ensuite la capitulation du dey d'Alger. Le Fort-1'Empereur sert de
magasins militaires. Cette citadelle s'appelait aussi Bordj-Moulaï-ffassen,
du nom du pacha qui la fit élever ; Bordj-Bou-Lila (le père de la nuit), peut-
être parce que Charles-Quint s'installa' sur son emplacement dans la nuit
du 24 au 25 octobre 1541, et enfin Bordj-el-Taouss (le fort du paon), parce
qu'un dey y faisait élever de ces oiseaux.
Le bâtiment terminé en dôme, au tournant de la route et au
pied du Fort-1'Empereùr, abrite le regard des eaux de l'aqueduc
qui alimentent la partie haute de la ville d'Alger.
Au delà, l'on a: d'un côté, un magnifique panorama sur la baie,
la ville et ses faubourgs; et de l'autre, le ravin si verdoyant du
Frais-Vallon.
5 k. El-Biar (les puits), restaurant Biva, com. de 3,525 hab.,
est une suite de maisons indigènes et européennes, cabarets ou
boutiques bordant la route, villas ou fermes éparpillées, et dans
de charmantes positions. Parmi ces dernières, on remarque à g.
l'ancienne ferme Fruitié, transformée en couvent des jeunes filles
du Bon-Pasteur.
[Un chemin vicinal do 2 k., partant d'El-Biar, va rejoindre la routo do
Birmandraïs, près de la colonne Voirol. A 1 k. 400, à dr., un sentier con-
duit, en quelques min., au café d'XIydra, à côté d'une roche, petit cube
percé de trois arcades, blanchi à la- chaux, ombragé par une vigne ou des
caroubiers. On peut encore se rendre à Hydra par une route carrossable
partant de la colonno Voirol (V. ci-dessous, G).
D'El-Biar également, au delà de l'endroit dit Bivac des Indigènes, une
route do 2 k. conduit au Bou-Zaréa par Bir-Semman, en plongeant sur le
Frais-Vallon].
9 k. Le Bou-Zaréa *, com. de 2,348 hab. (le lieu favorable aux
céréales, l'endroit fertile). Sa position sur le Bou-Zaréa, montagne
de 407 m., en fait- le belvédère des environs d'Alger; de
quelque côté que l'on se porte, la vue s'étend sur un magnifique
panorama; de là, on aperçoit, à l'O., le Tombeau de la Chré-
tienne et le djebel Chenoua. A l'E. se prolonge la crête des
hauteurs qui dominent Alger et qui vont, en s'abaissant par de
molles ondulations, mourir dans la vallée de l'Harrach. Au S.
et au S.-E. se prolonge, .en s'abaissant, la crèle du Sahel cou-
ronnée de villages.
On visitera, à 1 k. au-dessus du v., la petite mosquée de Sidi
Nouman, les koubbas ombragées par des palmiers nains et le
village indigène.
[D'Alger, on peut se rendre à pied au Bou-Zaréa par 4 k. Bab-el-Oued, ou
par une seconde routo plus au N.-O. sur laquelle se trouve la Vigie (350 m.),
puis l'Observatoire sur le point culminant du Bou-Zaréa.)
On peut revenir à Alger en 25 min., par un sentier qu'indique un poteau
du club Alpin, au delà du cimetière européen, mais il faut être dos plus
ingambes pour s'y aventurer.
38 ENVIRONS D'ALGER.

E. Cheraga, la Trappe de Staouéli, Sidi-Ferruch.


24 k. O. — Omnibus : place Mahon; trajet en 3 h. 30; Cheraga, 75 c. ;
. la Trappe, 1 fr.; Staouéli, 1 fr.;'Sidi-Ferruch, 1 fr. 50.
Les pères trappistes donnent un repas à tout voyageur qui se présente,
repas très frugal, mais que l'on peut faire remplacer, en payant, par un
autre plus substantiel. Le mieux est d'emporter des provisions prises à
, l'hôtel
que l'on consommera dans une auberge à Staouéli ou à Sidi-Ferruch,
5 k. d'Alger à El-Biar (F. ci-dessus, D).
6 k. Le Bivac des Indigènes; la route se bifurque : on laissê.à
g. la route de Douera (V. ci-dessous, F) et on prend à dr. celle
de Kolèa. Jusqu'au v. de Cheraga, on monte ou on descend à
travers des haies touffues d'oliviers, d'aloès, de cactus, qui bor-
dent d'anciens haouchs arabes, devenus autant de fermes fran-
çaises. Avant d'arriver à Cheraga, on découvre un vaste et
splendide panorama sur le littoral, qui décrit, de Sidi-Ferruch
au djebel Chenoua, voisin de la ville de Cherchel, une immense
courbe jalonnée par les villages do Douaouda, de Fouka, de
' Castiglione, de Tefeschoun, le Tombeau de la Chrétienne et
Tipaza.
12 k. Cheraga *, à l'entrée de la plaine de Staouéli, sur le ter-
ritoire d'une ancienne tribu qui' a disparu et dont il a pris le
nom. Sa population, avec celle de ses annexes Sidi-Ferruch,
Zeralda et la Trappe, est de 2,538 hab.; elle a pour noyau des
colons venus du déparlement du Var, et principalement de
Grasse, qui ont ajouté à la culture des céréales celle des arbres
.
et arbustes odoriférants, dont on distille les produits. Plusieurs
autres industries sont également en pleine activité dans ce
centre, qui compte des moulins à huile et à blé, des briquete-'
ries et des fabriques de crin végétal, On peut visiter à Cheraga
u'n jardin public fort bien entretenu, et la petite place dont le
centre est occupé par une fontaine que surmonte le buste du
maréchal Pélissier, duc de Malakoff.
[Un chemin vicinal conduit de Cheraga à Guyotville (V. ci-dessus, A).]
A 1 k. à peu près de Cheraga, on laisse à g. les koubbas de
Sidi Khralef : c'est là que se livra, le 24 juin 1830, le combat qui
suivit la bataille de Staouéli; une croix plantée sur le bord de
la roule, à g., indique une des limites du périmètre concédé
aux trappistes.
17 k. La Trappe de Staouéli, importante colonie agricole.
Lorsque, en 1830, l'armée française eut opéré son débarquement à la
pointe do Sidi-Ferruch, elle aperçut l'armée algérienne campée sur un
large plateau éloigné de 6 k., qui domine de 150 m. cnv. la mer dont il est
séparé par une chaîne de mamelons stériles et de dunes de sable pou éle-
vées. Ce plateau, couvert d'une végétation assez active, et arrosé par plu-
sieurs sources, était fréquenté do temps immémorial, pondant la belle
CHERAGA, — LA TRAPPE DE STAOUÉLI. 39
saison, par les bergers arabes. Le capitaine Boutin, qui l'avait reconnu en
1808, lui avait donné le nom de plateau des Tentes. Son vrai nom est Sta-
ouéli, et c'est là que fut livré, le 19 juin 1830, le combat sanglant qui
nous ouvrit la route d'Alger et commença la conquête de l'Algérie. Treize
ans plus tard, un arrêté du 11 juillet 1843 autorisa les trappistes à fonder*
dans le voisinage du camp et du lieu où se donna la bataille, un établis-
sement agricole.
Une abbaye comptant 120 pères trappistes, une ferme occu-
pant de 200 à 250 ouvriers, des ateliers, un moulin à farine où
l'eau arrive par un aqueduc, un matériel considérable, un nom-
breux bétail, 300 à 400 ruches, de belles plantations d'arbres,
des vignes couvrant une étendue de 425 hect., un verger, 15 hect.
de géranium pour la distillerie, des cultures diverses sur une
étendue de 500 hect. constituent la colonie agricole de Staouéli.
L'entrée de la Trappe est interdite aux dames, mais à côté de
la porte principale on a construit deux grandes salles où on leur
offre des rafraîchissements, et où le frère concierge vend des
médailles, des chapelets, des photographies, des flacons d'es-
sence, etc.
Quand on a franchi la porte d'un avant-corps, on aperçoit en
avant de l'abbaye le groupe célèbre des 10 palmiers qui abritent
désormais la statue de la Sainte Vierge, dont le nom, sous le
titre de Notre-Dame de Staouéli, est le vocable de la Trappe,
d'abord monaslère, puis érigée en abbaye en 1846.
L'abbaye proprement dite forme un rectangle de 50 m. carrés ; le milieu
est occupé par un jardin, entouré d'un cloître à deux rangs d'arcades au
rez-de-chaussée et au 1er étage : co cloîti'e est l'oeuvre d'un frère, Italien
d'origine, qui mourut après l'avoir achevé en 1848. La chapelle, qui occupe
toute une aile, la cuisine et le réfectoire au rez-de-chaussée, les dortoirs
pour 100 trappistes, et l'infirmerie au 1er étage, sont d'une simplicité plus
que primitive ! Des inscriptions qui rappellent le néant et les misères do
la vie, celle-ci entre autres : S'il est t7'iste de vivre à la Trappe, qu'il est
doux d'y mourir.' couvrent l'extérieur et l'intérieur des murs. Des écriteanx
indiquent à chaque religieux les corvées du cloître ou les travaux exté-
rieurs de la saison. Une des curiosités de la Trappe est le bureau sur
lequel furent signées, en juillet 1830, l'abdication de Hussein-Dey et la
cession de l'Algérie à la Franco. Dans la bibliothèque, sont réunis des
débris de mosaïque et do poteries romaines trouvés sous ce sol.
A g. de l'abbaye est la ferme proprement dite, grand carré de 60 m. avec
son beau et immense matériel et ses troupeaux. Le cimetière est à dr. Un
mur clôt les 50 hect. qui renferment les bâtiments, le verger, une partie
des vignes, l'orangerie et les cultures-industrielles.
.
[A 8 k. O. do la Trappe, Zeralda(F. ci-dessous, /£).]
Au sortir de la Trappe la route se dirige à l'O.
18 k. 500. On laisse à dr. la route de (21 k.) Staouéli, ch.-l. de
com. de 2,003 hab. avec son annexe de Sidi-Ferruch.
[A 6 k. N.-E. de Staouéli (routo de voit.), Guyotville (B,. A).]
21 k. Colonne où on laisse à a. la route de Koléa.
40 ENVIRONS D'ALGER.
24k: Sidi-Ferruch", et mieux Sidi-Ferredj, nom d'un mara-
bout en grande vénération chez les Algériens, est annexé
à Staouéli; il compte 242 hab., pêcheurs et jardiniers maraî-
chers.
La presqu'île de Sidi-Ferruch est célèbre par le débarquement de l'armée
française, opéré le 14 juin 1830. C'est de Sidi-Ferruch que partit notre armée,
qui fit son entrée à Alger, après les étapes brillantes, mais sanglantes, de
Staouéli, do Sidi-Khralef et du Fort-1'Empereur.
Le nouveau fort a une porte monumentale surmontée de
trophées dus au ciseau de M. Latour d'Alger; on y lit cette ins-
cription : ICI LE XIV JUIN MDCCCXXX, — PAU ORDRE DU ROI CHARLES X,
— SOUS LE COM. DU G. DE B0UR510NT, — L'ARMÉE FRANÇAISE VINT
ARBORER SES .DRAPEAUX, — RENDRE LA LIBERTÉ AUX MERS, •— DONNEH,
L'ALGERIE A LA FRANCE.'
fort sont les ruines de l'église de Saint-Janvier,
Au N.-O. du
dont il ne reste qu'une mosaïque, le baptistère et l'abside.

F. Douera. >

23 k. S.-O. — Omnibus d'Alger à Douera, place Mahon; 2dép. par j. dans


chaque sens ; trajet en 3 h. ; 1 fr. 50 ; Ben-Aknoun,60 c; Baba-Hasson, 1 fr. 25.

Omnibus d'Alger à Del y-Ibrahim; 2dép. par j. dans chaque sens; trajet
en 1 h. 30 ; 75 c. -r Omnibus d'Alger à El-Achour, 75 c. et à Draria, 1 fr. ;
4 dép. par j. ; trajet en 2 h. ; 1 fr. — Service de dilig. do Bou-Farick par
Douera, 2 dép. par j. ; trajet en 4 h. 30 ; 2 fr.
k. d'Alger au Bivac des Indigènes (V. ci-dessus, D). — On
6
prend la route de g.; celle de dr. mène à Koléa (R. K) par Sta-
ouéli {V. ci-dessus, E).
8 k. Ben-Aknoun, altération des mots Ben-Sahnoun: petit col-
lège, succursale du lycée d'Alger.
[Une route carrossable de 2 k. relie Ben-Aknoun à la colonne Voirol
(V. ci-dessous, G).
A moitié route de Ben-Aknoun et de Dely-Ibrahim, à g., un chemin vicinal
conduit à El-Achour, Draria et Kadous. — El-Achour (14 k. d'Alger), com.
de 399 hab. sur le territoire d'une ferme domaniale (source ferrugineuse,
18°, utilisée comme boisson). — Draria (16 k. d'Alger), com. de 1,251 hab.
Sa population jointà l'industrie agricole l'exploitation de carrières depiorres.
(18 k^ d'Alger) est un ham. sur un terrain excellent, où, dit
— Kadous
M. V. Bérard, on fabriquait, du temps des Maures,, une sorte de poterie
pour les conduits et canaux, dont le nom ost resté à la localité. Kadous a
été annexé à la com. do Draria.]
k. Dely-Ibrahim *, v. de 1,047 hab. occupé ainsi que Koubba
11
par des familles alsaciennes, et situé sur un plateau catholique
de 250 m.
d'alt. d'où l'on aperçoit la mer, possède une église
devant laquelle est un buste en bronze du maréchal Pélissier,
un oratoire et un orphelinat protestants.
SIDI-FERRUCH. — DOUERA. 41
[A 800 m. de Doly-lbrahim, un chemin vicinal, à g. sur la route de Douera
conduit à El-Achour, Draria et'Kadous (V. ci-dessus).
A 2 k. 1/2, un autre chemin vicinal, à dr., conduit à (5 k.de Dely-Ibrahim)
Ouled-Fayet, et plus correctement Ouled-Fayed, ch.-l. de com. de 628 hab.,
sur une hauteur d'où l'on domine la plaine de Staouéli et la mer Méditer-
ranée. Les habitants se livrent à la culture maraîchère et à l'élève des
bestiaux.]
19 k. Baba-Hassen *, com. de 530 hab. (terres fertiles arrosées
par l'oued Ben-Brahim, au N., et l'oued Tarfa, au S.).
23 k. Douera * (la petite maison), ch.-l. de c. de 3,886 hab.
(avec ses annexes Sainte-Amélie et Saint-Ferdinand).
Douera a d'abord été un camp établi en 1834, dans le but d'avoir dos
troupes à portée de la plaine, et pouvant la surveiller, ainsi que le marché
de Bou-Farik où se réunissaienttous les lundis 3,000 à 4,000 Arabes. Sa posi-
tion centrale, son incontestable salubrité, la vaste étendue dos terres qui
l'environnaient et l'existence d'un camp et d'un hôpital pormancnts, firent
do Douera le chef-lieu administratifet commercial du Sahel.
Douera, qui occupe une superficie de 30 hect., non compris les
établissements militaires, est entouré d'un mur percé de créneaux
et de trois portes : celles d'Alger, de Blida et de Mahelma.
« Douera, dit M Mac-Carlhy, est une jolie petite ville toute
agricole et l'entrepôt des contrées voisines. Sa principale rue,
plantée d'arbres et qui n'est, du reste, qu'une partie de la route
d'Alger, a presque tous les agréments d'une promenade très
animée. On peut facilement voir en la parcourant tout ce que
Douera a de remarquable, son église, l'ancien camp, et les bâti-
ments d'un moulin à vapeur assez important. »
Douera possède encore un temple et un hôpital civil (200 lils),
un hospice pour les vieillards et les incurables (100 lils) et un
pénitencier militaire..
[A 5 k. O., Sainte-Amélie, annexe do Douera (quelques ruines romaines
avec leur pavage on mosaïque) et, 3 k. plus loin, Mahelma* (l'eau par excel-
lence), ch.-l. do coni. do 1,0S7 hab,, bâtie parles condamnés militaires.
A 8 k. N.-O., Saint-Ferdinand, com. de plein exercice, 1,632 hab.,construit
par les condamnés militaires, àl'endroit ditBou-Kandoura, Sur un plateau
entre Doly-lbrahim et Douera, est divisé en trois groupes : le v. propre-
ment dit, et les deux ham. de la Consulaire et du Maraboul-dAumale. On
peut se rendre d'Alger à Saint-Ferdinand et à Sainte-Amélie par Ouled-
Fayet; le trajet est plus court, mais on quitte la dilig. à Doly-lbrahim.
A 3 k. S.-E., sur les pentes du Sahel, Ouled-Mendil, ham. dépendant de
Douera. « De ce point la Mitidja se déroulo entière aux regards. Large
d'env. 5 lieues, la Mitidja s'étendjusqu'auxmontagnes qui s'élèvent sur une
ligne parallèle aux collines du Sahel, de l'E. à l'O., de la baie d'Alger au
fond de la plaine. A l'E., le voyageur aperçoit le Fondouk droit devant lui;
dans la plaine, les ombrages de Bou-Farik; à dr.,au pied de la montagne,
Blida et ses bois d'orangers ; puis la coupure de la Chiffa et le col de
Mouzaïa, célèbre par tant de brillants assauts, dont lo souvenir restera
dans notre histoire militaire; plus loin, l'oued Djer et l'oued Bou-Roumi
qui ont vu couler le sang de nos soldats ; au centre, l'oued ilalleug, lo
42 ENVIRONS D'ALGER.
tombeau d'un des bataillons réguliers d'Abd-el-Kader ; enfin, la vallée qui
•mène à Cherchel, et â l'O.,: aux dernières limites de l'horizon, près du ter-
ritoire de ces Hadjoutes fameux, l'effroi de la banlieue d'Alger, le Chenoua
qui jette dans les airs son piton gigantesque, à quelques pas du Tombeau
de la Chrétienne. » (Castellane.) Une pierre tumulaire signale l'emplace-
ment où ont été enterrés des artilleurs surpris et massacrés en 1841 par
lés Arabes.
 2 k. S. d'Ouled-Mendil, les Quatre-Chemins, point de jonction des routes
de terre de Blida, fréquentées par les rouliers et les colons.]

G. Bois de Boulogne, Birmandraïs, Birkadem.


10 h. S. — Omnibus, place du Gouvernement; par Mustapha-Supérieur,
au plateau Saulière (10 c.) et la colonne Aroirol (35 c); d'Alger à Birman-
draïs, 3 dép. par j. ; trajet en 1 h. 30 ; 50 c. ; à Birkadem, 2 dép. par j. ;
trajet en 1 h. 45; 75 c.
On suit la route de Mustapha (V. p. 30).
5 k. Colonne Voirol (nom du général gouverneur intérimaire
en 1833 et -1834), élevée au point culminant de la route, entré
Alger et Birmandraïs (210 m.); Alger, vu de ce point, offre, par
un ciel pur, un tableau véritablement magique.—À dr. chemin
vicinal aboutissant à tèl-Biar (F. ci-dessus, D).
[A g. de la colonne Voirol, on peut descendre à la Fontaine bleue, par le
Bois de Boulorpie, ancien plateau aride où le service des forêts a fait planter
23 hect. en arbres de diifércntcs essences, principalement résineuses et
d'un certain nombre d'âvbrcs exotiques parmi lesquels le Séquoia do Cali-
fornie; ce bois est traversé par 4,784 m. de routes carrossables,d'allées
cavalières et de sentiers; dans un chalet rustique, l'administration a réuni
une collection de bois et de produits sylvestres qui donne une idée avan-
tageuse des richesses forestières do l'Algérie.
En face de la colonne Voirol, à g. de la gendarmerie, une route carros-
sable de 2 k. conduit à Ben-Aknoun. A 3ûtfm. on arrive au petit pont joté
sur le ruisseau d'/Jydra. A g. du pont un chemin conduit à (5 k.) l'ancien
camp de Ti.vavnïn, peu intéressant; au point de vue culminant de ce chemin,
à 200 m., s'élève le château d'Hydra, fort belle maison mauresque au milieu
de vignes magnifiques donnant un vin renommé dans le pays. M. Ledgard,
son propriétaire, donne la permission de visiter les caves et celliers néces-
saires pour ses récoltes ot très remarquables. — Revenu au pont, on prend
à dr. la route ombreuse au bord de laquelle coule le ruisseau d'Hydra arro-
sant de grands jardins de fleurs et de légumes. A 1 k. 200, un.chemin car-
rossable mène à (2 k.) El-Biar (V. ci-dessus); près delà on contourne un
ancien aqueduc arabe à 2 étages, hors d'usage aujourd'hui ; un sentier con-
duit ensuite à g. au café d'Hydra (V. ci-dessus, D). A 600 m. de là on
arrive à Ben-Aknoun ( V. ci-dessus, F)."]
À g. de la colonne, la route
taillée sur le flanc d'une montagne
et bordée d'un ravin boisé au fond duquel coule Toued Khrenis,
descend jusqu'à Birmandraïs.
7 k. Birmandraïs *, v. de 1,421 hab. et mieux.Bir-Mourad-Bdis
(le puits de Mourad le capitaine, célèbre corsaire, renégat lia-
BOIS DE BOULOGNE. — BIRKADEM. 43
mand), est situé dans le fond d'un fort joli vallon. La place,
plantée de hauts platanes, a pour décoration la mairie, l'école et
et les restaurants, installés près delà fontaine
une petite église, indiquent
et du café arabe, assez que cet endroit est fréquenté
par la population algérienne. On peut y voir des sculptures tail-
lées dans le roc par un Anglais.
[A quelques pas, à dr., au delà de Birmandraïs, un chemin montueux
conduit à la koubba de Sidi Yahia. au milieu d'oliviers centenaires. Les
femmes indigènes y sacrifient des poules les mardis et les mercredis.]
De Birmandraïs à Birkadem la route monte et descend, lais-
sant à dr. et à g. les cultures ou jardins entourés de haies touf-
fues, et au milieu desquelles on aperçoit, disséminées çà et là,
de blanches maisons mauresques.
10 k. Birkadem * (le puits de la négresse) est une aggloméra-
tion de fermes et de villas arabes et françaises, constituant,
avec Saoula, une com. de 2,014 hab. La place est ornée, en face
de l'église, d'une jolie fontaine mauresque alimentée par un
aqueduc,, mais qui, comme celle de Birmandraïs, a été gâtée
par des constructions parasites. Le village possède encore un
orphelinat de jeunes tilles arabes fondé par Mgr Lavigerie, après
la famine de 1866-1867.
Au delà de Birkadem, pénitencier pour 400 ou 500 militaires.
(par le chemin de ceinture), Tixeraïn, avec une koubba et
[A 2 k. N.-O.
une fontaine au milieu d'une foret de figuiers.
A 3 k. également, mais au S.-O., sur la route de Douera, Saoula, annexe
de Birkadem, dans un pays fertile et bien arrosé, possède une importante
fabrique de crin végétal.]

Jardin d'essai, Hussein-Dey.


H.

7 k. S.-E. — Chemin de for, 5 dép. par j.; 65 c, 50 c, 35 c. — Tramways,


place de la République, tous les 1/4 d'h. ; '10 c; trajet en 45 m. — Voit, do
.
place, 4 fr. aller et ret. et 50 c. par quart d'heure de stationnement. '
Au delà de la poterne de Constantine la route passe à l'Agha,
à Mustapha-Inférieur (V. p. 30), et à Belcourt.
A g. s'étend le champ de manoeuvres, vaste plaine magnifi-
queriient encadrée par Alger, la mer, le chemin de for d'Alger à
Oran, le Hamnia et les plateaux de Mustapha-Supérieur. 11 sert
également pour les revues, et en lin de champ de courses.
4 k. A dr. de la roule, koubba de Sidi Mohammed-Abd-er-Rah-
man-Bou-Iiobrin.
Ce marabout, originaire du Djurdjura, florissait sous Mustapha-Pacha,
c'est-à-dire enlrc les années 179& et ÎS05. Peu de temps avant sa mort, Il
s'était établi chez les Boni-Ismaïl, tribu centrale du pays des Gucehtouai,
44 ENVIRONS D'ALGER.
la plus puissante do cette confédération du canton de Bor'ni. Cet homme '
avait fondé une confrérie religieuse qui eut d'autant plus de succès qu'elle
était toute nationale et ne dépendait pas, comme les autres, de chefs nés et
vivant dans les pays étrangers. Aussi ses compatriotes, en apprenant sa
mort, envoyèrent chez les Beni-Ismaïl quelques-uns de leurs frères algé-
riens,les plus résolus etles plus habiles, qui réussirent à rapporter son corps ;
il fut enterré au Hamma, dans l'endroit où s'élève sa koubba, et où il demeu-
rait probablement avant son départ pour le Djurdjura. Quand les Kabyles
s'aperçurent que la tombe avait été violée, ils entrèrent dans une grande
colère, mais ils ne tardèrent pas à s'apaiser lorsque, vérification faite, ils
reconnurent que le corps du saint était intact et à la place où on l'avait
inhumé. Et cependant ce môme corps se retrouvait également intact au
Hamma. L'illustre marabout s'était miraculeusement dédoublé, ce qui lui
fit donner le surnom de Bou-Kobrin, l'homme aux deux tombes I L'ordre
religieux de Mohammed-bon-Abd-er-Rahman jouit d'une telle réputation
dans le pays, et possède ou du moins a possédé une si grande importance
politique que l'émir Abd-el-Kader eut soin do s'y faire affilier, à l'époque
où il espérait encore faire entrer les Kabyles dans la vaste confédération
hostile qu'il organisait contre nous. (V. les ouvrages do MM. de Neveu,
Ch. Brosselard et L. Binn.)

La koubba qui renferme la châsse de Bou-Kobrin, au-dessus


de laquelle est. placée l'inscription donnant la généalogie du
marabout, est close, ainsi que la maison de l'oukil ou gardien,
par un mur entouré d'un cimetière qu'ombragent des oliviers,
des lensliques, des cactus. Le vendredi de chaque semaine, ce
cimetière est animé par la visite de femmes mauresques plus
ou moins mariées, qui peuvent certainement venir là pour faire
leurs dévotions et songer aux morts; mais ces dévolions sont
précédées ou suivies de causeries bruyantes et de festins
joyeux; il n'est pas rare alors de voir beaucoup de ces Maures-
ques à visage découvert! A certaines époques de l'année, les
Arabes viennent faire de brillantes chevauchées à la koubba de
Bou-Kobrin.
C'est dans la propriété Sabaléry, au-dessus du cimetière,
qu'est située la grotte de Cervantes à l'entrée de laquelle est
exposé le buste de l'illustre manchot, qui fut esclave à Alger de
lo73 à lb79 (9S3 à 987 de l'hég.).
5 k. Café des Platanes, aujourd'hui cabaret, dans un fort joli
site. En face du café des Platanes se trouvent quelques cafés-
restaurants et l'entrée du Jardin d'essai.
Le Jardin du Hamma ou Jardin d'essai a été créé en 1832,
sous la direction de M. Hardy; son étendue primitive de5 hect.
est aujourd'hui de 80.
Le décret du 11 décembre 1867, revu lo 23 mars 1883, par loquel lo jardin
du Hamma a été concédé à la Société générale algérienne,.impose à cette
Société, entre autres obligations, les suivantes : « La Société, dit l'article
3, sera tenue de conserver à la propriété la triple destination do prome-
nade publique, de pépinière pour la production et la diffusion des végétaux
indigènes, enfin de jardin scientifique et d'acclimatation pour les végétaux

exotiques ». Lo jardin a pour directeur M. Ch. Rivière. Les demandes de
végétaux ot do graines se font à l'administration do la pépinière centrale,
JARDIN D'ESSAI. — LE RUISSEAU. 4S

au bureau de la comptabilité, et expressément au comptant ou contre des


valeurs en remboursement. Tous les renseignements désirables : catalogue
des végétaux et des graines, coût des emballages, frais de toutes sortes,
sont donnés aux personnes intéressées.
C'est au Hamma, sur l'emplacement du Jardin d'essai, que Charles-Quint
.fit commencer le débarquement de ses troupes, 24,000 hommes," le
23 octobre 1541; huit jours après, le 31, il rembarquait les débris de son
armée sur les vaisseaux échappés à la tempête du 26, et ralliés à grand'-
peinepar Doria, à Matifou.
Ce riche établissement qui occupe cent employés offre deux
sections bien distinctes : l'une, la partie plane, entourée par un
boulevard et les roules'd'Alger à Aumale et d'Alger à Constantine;
l'autre, la partie montagneuse,située au S., et séparée de la pre-
mière par la route d'Alger à Aumale.
La partie plane est divisée en carrés parallèles, où sont culti-
vées les plantes de pépinières, et en plates-bandes, larges de 3 à
4 m., réunissant par groupes de familles toutes les plantes d'un
intérêt horticole reconnu; elle est de plus coupée par trois
grandes allées longitudinales d'une beauté merveilleuse : l'allée
des platanes, vis-à-vis de l'entrée principale; l'allée des palmiers,
plantée en 1847, et qui, comme les platanes, ont atteint des
dimensions prodigieuses; cette dernière est terminée par une
oasis de palmiers, bordée par le chemin de fer et la mer; enfin
l'allée des magnolias et des Ficus Roxbw-ghii. Ces trois grandes
allées sont elles-mêmes coupées par d'autres allées transversales,
parmi lesquelles l'allée des bambous, l'allée des Chamssrops
excelsa (palmiers à chanvre), et l'allée des lataniers.
Dans un angle, au S., est dessiné un jardin anglais au
milieu duquel est un lac d'assez grande dimension où pros-
pèrent des plantes aquatiques.
La partie haute du Jardin est couverte de végétaux du plus
grand intérêt forestier; des allées s'entre-croisant permettent
d'arriver au sommet. Les essences de végétaux acclimatées
sont presques toutes de la Nouvelle-Hollande et du Cap. Parmi
les espèces qui figurent dans celte partie élevée du Hamma,
on remarque une quarantaine à'Eucalyptus globulus, ces arbres
d'une végétation extraordinaire.
6 k. Le Ruisseau* ou l'Oued-Khrenis, annexe de Mustapha-Supé-
rieur, point d'arrêt des omnibus.
[A pied, achevai ou en voiture, caria route est aujourd'hui carrossable,
on peut de là continuer la promenade en longeant le ruisseau jusqu'à
(4 k.) Birmandraïs (V. ci-dessus, 6?), par lo fond du ravin boisé de la
Femme-Sauvage, sobriquet donné par antiphrase à une jeune débitanto
d'absinthe, qui tenait un établissement à cet endroit, vers l'année 1844.]
A partir du Ruisseau, la route monte jusqu'à Kouba, domi-
nant à dr. l'ancien sentier arabe bordé de lenlisqijes et d'oli-
viers, et bifurque à g. pour continuer vers la mer, jusqu'à
Hussein-Dey, à 1 k., et à 6 k. d'Alger, par le bord de la mer,
route de la Maison-Carrée.
46 ENVIRONS D'ALGER.
7k. Hussein-Dey*, com. de 4,266 hab., 2° station du chemin
de fer d'Alger à Oran, et point d'arrêt des tramways d'Alger,
est une agglomération de yillas, d'usines, de fermes, de mai-
sons de jardiniers et de guinguettes. Hussein-Dey doit son
nom au dernier pacha d'Alger, qui possédait en ce lieu une
maison de plaisance, servant maintenant d'entrepôt pour les
tabacs de la province.
Au centre du v. s'élève l'église non loin de laquelle sont les
écoles. Un puits artésien a été foré en face. — La caserne, où a
été formé le 4e régiment de chasseurs d'Afrique, est devenue
une importante métairie. Un parc et une école d'artillerie ont
été installés non loin de la minoterie Narbonne frères, d'une
importante distillerie et de l'usine de ciments moulés et de
pierres artificielles de M. Pavin de Lafarge. On ne quittera pas
Hussein-Dey sans avoir demandé à M. Trollier la permission de '
visiter sa propriété, remarquable par ses plantations d'eucalyptus.
C'est à Hussein-Dey que débarqua Diego de Vera, à l'instigation du
fils de Selim-ben-Teunïi, réfugié à Oran. 400 Espagnols furent faits pri-
sonniers et Diego reprit la mer avoc une flotte que la tempête avait
détruite en partie, 1516 (922 hég.).
A quelques centaines de m. de HusseiD-Dey, sur la plage, entre la mer
et une de ces batteries à fleur d'eau qui jalonnent le rivage, d'Alger à la
Maison-Carrée, est un petit cimetière musulman qui rappelle, ainsi que
la batterie, une autre expédition espagnole, celle d'O'Reilly, aussi désas-
treuse que les expéditions de Diego et de Charles-Quint.hég.),
Arrivé dans la
rade d'Alger, lo 30 juin 1775 (1er Djoumad-el-Oued, 11S9 avec des
forces considérables, O'Reilly, prit position entre l'Harrach, et l'oued
Khrenis. Les Turcs d'Alger avaient disposé leurs forces à Aïn-er-Rebot
(l'Agha) et au Khronis, tandis que Salah, bey de Constantine, campait'
à l'Harrach et Mohammed, bey du Titcri, à Tomentfous (Matifou). Au
bout de sept jours, un jeudi, un grand nombre do navires tirèrent sur les
batteries de 'l'Harrach et du Khronis. Le samedi suivant, les Espagnols
débarquèrent au Khrenis, mais ils furent culbutés, regagnèrent avec
peine leurs navires et laissèrent dans leur fuite un immenses matériel de
guerre, après avoir ou 600 hommes tués, et 1,800 blessés. Los musulmans
perdirent 200 hommes qu'on enterra au pied de la batterie qui, pour cette
raison, porte encore aujourd'hui lo nom de Toppa.nat-el-JMoudjeha.ilin,.
batterie des champions de la guerre sainto. On a donné également ce nom,
à la batterie de la rive g. do l'oued Khrenis. L'année de cette expé-
dition est appelée par les musulmans Am-er-Remel, l'année de sable,
parce que O'Reilly débarqua sur la plage sablonneuse qui s'étend, comme
on l'a dit plus haut, entre l'Harrach et l'oued Khrenis.
En remontant la routo d'Alger, sur la plage et non loin de l'onod
Khrenis, on voyait la'koubba do Sidi Belaf, à moitié enfoncée dans les
sables. C'est là que les nègres d'Alger viennent chaque année célébrer
YAïd-el-Foul, la fête des fèves, à laquelle assiste une grande partie do
la population féminine musulmane d'Alger, abritée sous des tentes multi-
colores et apportant sa part de chants et de cris. Cette .fête a lieu un
mercredi, à 1 époque appelée Nissam par les indigènes, c'est-à-dire celle
où la plante qui porto les fèves commence à noircir. Jusque-là, les nègres
s'abstiennent de manger ce légume. Les traditions no sont nullement
d'accord au sujet de Sidi Belal, si fort en honneur parmi les nègres,
mais il ne doit être autre que Sidi Bellel, fondateur de Tomboùctou
HUSSEIN-DEY. — KOUBA. 47

(V. la légende griotte dans les Aventures au Sénégal, par M. Terneuil).


L'Aïd-el-Foul pourrait n'êtro autre chose qu'une trace, persistante à
travers les siècles, du culte rendu à Sidi Bellel.
I. Kouba.
9 k. S.-E. —Omnibusd'Alger, place de la République; 2 dép. par j.àl'aller
3 dép. au retour ; trajet en 1 h. 45 m. ; 50 c. .

6 k. d'Alger au Ruisseau {V. ci-dessus, II). — La routé, lais-


sant à dr. le ravin de la Femme-Sauvage, et à g. la route
d'Hussein-Dey (V. ci-dessus. II), monte jusqu'à Kouba, entre
les jardins de nombreuses villas. Un sentier rocailleux et bordé
d'une luxuriante végétation, à dr. de la route, conduit égale-
ment à Kouba.
9 k. Kouba", com. de 3,050 hab. Sa position sur une hauteur
(127 m.) est des plus belles et des plus salubres. De là, on
domine tout le Hamma, et la rade décrivant sa courbe d'Alger
à Matifou, jalonnée par les v. de Mustapha-Inférieur, de Hus-
sein-Dey, de la Maison-Carrée et du Fort-de-1'Eau. Kouba, qui
possède un orphelinat dit de la Sainte-Enfance, un grand sémi-
naire et une église dont l'immense coupole s'aperçoit de loin,
doit son nom à la koubba, ou tombe, édifiée, en 1543, par
Hadj-Pacha, qui Sert de chapelle dans les jardins du grand
séminaire. Au N. du même jardin on a construit un Chemin de
la Croix avec grottes, chapelles et sculptures. La statue en
bronze du général Margueritte, tué à Sedan, due au sculpteur
Lefeuvre, a été érigée en 1887, sur la place de Kouba, v. où est
né le général.
C'est au camp du Vicuv-K'tuba, à 1 k. S.-O. du village, que furent
formés les premiers bataillons d'Afrique, auxquels fut donné le nom do
JZéphirs. Voici l'origine de cette appellation. Les bataillons d'Afrique au
nombre de six en comptaient primitivement deux; la conduite 'plus
qu'excentrique des soldats qui les composaient fit donner, par une plaisante
réminiscence d'un ballet-mythologique, au premier bataillon le surnom de
Flore et au second celui de Zéphir ; ce dernier nom devient commun aux
deux bataillons, et par extension, au troisième, puis plus tard aux trois
derniers créés.
./. La Maison-Carrée, cap Matifou.
72 k. --- Chemin do for d'Alger à (12 k.) la Maison-Carrée; 5 dép. dans
chaque sons; trajet en 45 min.; 1 fr. 25, 90 c, 70 c; pour la description
du trajet (V. L, p. 51). — Chemin do for sur routo d'Alger à la Maison-
Carrée, 80 et 50 c. — Corricolos pour Matifou, le Retour de la Chasse,
75 c.; le Fort-de-1'Eau, 1 fr. ; le cap Matifou, 1 fr. 25; 1 dép. parj.;
trajet en 2 h. 30 m.
La Maison-Carrée, le Fort-dc-1'Ean et Matifou, quoique séparés du
Sahel par la rivière de l'Harrach, sont toujours compris dans les excur-
sions aux environs d'Alger.
7 k. d'Alger a, Hussein-Dey (V. ci-dessus, H). — La route
d'Alger au cap Matifou a, jusqu à ce point, suivi le contour de
48 ENVIRONS D'ALGER.
la rade, entre une petite plage à g. et de verdoyants jardins et
belles cultures à dr. ; mais au delà de Hussein-Dey, des dunes
de sable assez élevées succèdent à la végétation; on y a établi
le polygone qui s'étend jusqu'à l'Harrach. Arrivée sur le bord
de l'Harrach, la route traverse le chemin de fer, contourne à dr.
le ham. de l'Harrach et la rivière qu'elle va franchir sur le
pont bâti par Hadj-Ahmed-Dey, en 1697 (1108 hég.), et restauré
ou reconstruit par lbrahim-ben-Ramdan, en 1736 (1149 hég.),
ainsi que le constate- une inscription en turc, placée sur le
parapet dr. Un tablier métallique y a été placé en 1878.
12 k. La Maison-Carrée*, ch.-l. de com. de 8,846 hab., 3e sta-
tion, du chemin de 1er d'Oran, embranchement de Constantine.
Les vrais noms de la Maison-Carrée de l'Harrach, qui n'a rien de
commun avec celle de Nîmes, sont Bordj-el-Eantra (fort du Pont), Drà-el-
Haurach (le monticulo de l'Harrach), Bordj-el-Agha, Itordj-Yahhia (le fort
de l'Agha, le fort de Yahhia). Sa construction remonte à la première
année du pachalik d'Aboi, en 1724 (113S hég.). C'était, sous les Turcs,
une espèce de caserne d'où l'agha tombait à l'improviste sur les tribus,
pour les châtier ou les forcer à payer l'impôt. Après 1830, elle fut appro-
priée par le génie pour défendre le passage de 1 Harrach et surveiller le.
côté E. de la Mitidja qu'elle domine dans cette partie.
Le Bordj-el-Harrach, entouré de belles plantations d'euca-
lyptus, est devenu une prison centrale, et un joli village s'est
élevé au pied de cette citadelle qui fut pendant, quinze ans
l'objet d'attaques et de défenses héroïques. Un marché de bes-
tiaux se tient tous les vendredis à la Maison-Carrée.
Les grands bâtiments élevés entre le fort de la Maison-
Carrée et la mer, et entourés de nombreux eucalyptus, sont
affectés à un orphelinat de jeunes indigènes créé par l'arche-
vêque d'Alger, après la famine de 1S07-186S, et au monastère
de Saint-Joseph, maison mère des Missions africaines dont les
futurs missionnaires portent le costume arabe, ce qui les. a
faits surnommer les Pères Blancs.
Quand on a traversé la cour du monastère, ornée de beaux palmiers,
on entre d'abord dans lo parloir converti en musée qui renferme lo
portrait du cardinal Lavigerie, des spécimens d'histoire naturelle rap-
portés par les pères de leurs missions au lac de Tanganika, au lac
Nyanza, à Taboura et à Zanzibar; on y a joint les instruments qui ont
martyrisé quelques-uns des missionnaires! La chapelle est ornée d'une
grande fresque due au pinceau de M. Lazerges, un enfant d'Alger.
Sur le coteau qui domine l'Harrach grand vignoble, vergers
et plantations créés par Mgr le cardinal Lavigerie. — Aux envi-
rons de la Maison-Carrée, minoterie importante et belles exploi-
tations agricoles.
De la Maison-Carrée au Fort-de-1'Eau, la route va droit à l'E.
pendant une distance de 4 k., jusqu'au petit v. du Retour de la
Chasse, puis remonte au N., jusqu'au v. créé près du fort turc,
LA MAISON-CARRÉE. — CAP MATIFOU. 49
Bordj-el-Kifan (le fort des Coteaux), bâti sur le bord de là mer,
par Djafar-Pacha, en 1581.(989 hég.).
18 k. Le Fort-de-l'Eau *, com. de 1,845 hab. Les Mahonnais
du Fort-de-l'Eau sont les premiers maraîchers du pays. — La
route se dirige à l'E.
20 le. La Rassaula*, et mieux Rassouta, a été répartie en
deux com., le Fort-de-l'Eau et la Maison-Blanche.
24 le On franchit l'oued Khramis ou llamis sur un pont en fer.
26 k. 1/2. Rusgunia. Les ruines de celte ville occupent un
vaste espace de l'orme circulaire, mais un peu allongé, limité à
l'O. par la côte qui est légèrement escarpée. Quelques édifices,
composés de demi-voûtes, et des tronçons de colonnes épars,
semblent indiquer les restes d'anciens bains; des fragments de
mosaïques, des pierres frustes, des inscriptions, des médailles,
y ont été recueillies à différentes époques. D'après les anciens
itinéraires, la cité romaine, qui dut être assez considérable, et
eut plus tard un évêque, était celle de Rusgunia.'
Rusgunia était, selon Pline, une colonie d'Auguste, qu'il place immé-
diatement à l'E. d'ïcosium (Alger). A 2 k. E. de Rusgunia, on peut visiter
la carrière qui en a fourni les matériaux.
27 k. Cap Matifou ou Ras-Tementfoust; un phare est installé
à 1,800 m. du fort.
L'ancien fort turc de Matifou, Bordj-Tementfoust, bâti par Ramdan-
Agha, sous le pachalik d'Ismaël, en 1661 (1071 hég.) et remis en état de
défense en 1685 (1096 hég.), sous Mezzo-Morto-Dey, à la suite du bombar-
dement d'Alger, était gardé par une petite nouba ou garnison de 15 hommes.
De la terrasse do ce fort, auj. démantelé, partait le coup de canon qui
signalait aux Algériens l'arrivée d'un nouveau pacha dont le prédécesseur,
si toutefois il vivait encore, quittait la Djcnina et se rendait dans une
hôtellerie do la rue do la Marine. Selon Haédo, lo pacha, arrivant do
Constantinople, passait quelques jours dans cotte mémo hôtellerie, on
attendant le déménagement do l'ancien pacha. Ce fort est habité aujour-
d'hui par des colons..
Au-dessus du fort sont installés un lazaret et une batterie occupée par
les douaniers.
C!est de Matifou que, il y a trois siècles, le puissant empereur Charles-
Quint se rembarquait, après son expédition désastreuse contre Alger,
en 1541.

/{. Kolêa.

D'ALGEU A KOLÉA
30 k. — Scrv. d'omnibus, place du Gouvernement, pour Koléa,
2 fois par j. ; trajet en 5 h.; 2 fr. 50.
21 k. d'Alger à la jonction de la route de Sidi-Ferruch (V. ci-
dessus, E).
28 k. Zeralda, v. de 41S hab., annexe de Cheraga (au bord de la
ALGER. — 1897.
4
50 ENVIRONS D'ALGER.
mer; dunes plantées de pins; dans la forêt, rendez-vous ou-
maison de chasse, bien connu des touristes et des chasseurs).
Après avoir traversé l'oued Mazafran sur un pont en fer long
de 77 m. et large de 6 m., la route monte, tantôt à travers les
broussailles, tantôt à travers de beaux massifs verdoyants.
33 k. La route bifurque : on laisse à dr. la route de Casti-
:
glione (V: ci-dessous).
35 k. Douaouda* (à 118 m.),426 hab., annexe de Koléa; tabac
et coton, autrucherie). — A 2 k. N. de Douaouda, au pied dé
la colline, Bou-Farik-les-Bains., petite station balnéaire, qui
semble prendre du développement.
36 k, Saint-Maurice, ham. sur l'emplacement de Zoudj-el-
Abbès. -
39 k. Koléa *, ch.-l. de c. de 5,667 hab. (avec ses annexes de
Chaïba et de Douaouda), située à 126 m. sur le revers S. des
collines du Sahel, entre la Méditerranée et la Mitidja, au milieu
des vergers et arrosée par des eaux abondantes et pures.
Koléa, bâtie sous le pachalik d'Hassen-ben-Kheir-ed-Din, en .1550
(957 hég.), a été primitivement peuplée d'Andalous ou Maures venus
d'Espagne. « Cette ville est encore, pour les musulmans de l'Algérie, la
Mecque où se rendent, en pieux pèlerinage, les Arabes des environs. La
mosquée et la koubba visitées par les pèlerins sont celles de .S't Embarek,
un homme des Hachem de l'Ouest, qui quitta sa tribu avec deux domes-
tiques, et vint à Miliana. Les descendants de ce saint personnage furent,
à leur tour, regardés comme lesFrançais,
protégés de Dieu. » {Castellane.).
Ben-Allal-ben-Embarck, un ins-
Lors de la guerre avec les
tant notre allié, se rappela son passe, et se rallia à Abd-el-Kader, qui lo
nomma son khalifa (lieutenant) à-Miliana. Plus tard, nous lo retrouvons
au combat d'El-Malah, dans la province d'Oran, où il commandait lès
derniers bataillons réguliers d'Abd-el-Kador. Le 11 novembre 1843, cerné
de tous côtés, perdant tout espoir de salut, il se détermina à vendre chè-
rement sa vie. Après une lutte désespérée il fut tué d'un coup de fusil par
le brigadier Gérard. Sa tête fut envoyée à Alger, au bureau arabe, où ses
coreligionnaires purent se convaincre de sa mort; puis tête ot corps,
' réunis dans un même cercueil, furent inhumés, avec les honneurs mili-
taires, à Koléa, dans la koubba des Embarek qui est élevée, près d'une
source considérable, à côté do la mosquée du môme nom, qu'ombragent un
palmier et un cyprès. La semence de ces deux arbres vient de la Mecque,
toujours selon la légende.
Koléa, détruite par un tremblement de terre, en 1825, puis
rebâtie, a des rues alignées et bordées de maisons à l'euro-
péenne. La seule mosquée affectée au culte musulman a été
dégagée. La mosquée de Sidi Embarek a été convertie en hôpital;
la koubba seule a été respectée. — Le jardin des Zouaves, au
bas de la ville, mérite une visite. C'est tout à la fois une oran-
gerie et un joli jardin anglais, plantés sur des terrains ravinés
de rAnk-Djemel'(cou du chameau), au fond desquels coulent et
murmurent les ruisseaux qui vont se jeter plus bas, dans
l'oued Mazafran.
KOLEA. — LA MITIDJA. 51
[Ghaïba est une annexe de Koléa. Entre Chàïba et Koléa, on a créé les
ham. suisses de Messàoud, de Sair', de Berbessa, pour les cultivateurs
venus du bas Valais en Suisse.
Une industrie tout à fait locale, exercée par les Arabes de Chaïba et du
Farghen, est celle de .la pêche des sangsues : cette pêche se pratique sur
une étendue de 20 à 25 hect., dans les marais qui sont la continuation de
ceux de l'oued el-Halleug. Les Arabes pèchent annuellement 10,000 sang-
sues, qu'ils vendent à Koléa et à Bou-Farik; mais cette industrie tend à
disparaître devant les travaux de la colonisation et le dessèchement des
marais.
Excursion de Koléa au Tombeau de la Chrétienne, V. ci-dessous, M.
De Koléa à Marengo (route de voit. ; 40 k. ; serv. de dilig. en 5 h.). — La
route suit de l'E. à l'O. lés pentes du Sahel de Koléa, laissant à g, lo.
Mazafran et le Bou-Roumi. Elle traverse Attatba, Montebello, longe l'ancien
lac Halloula, franchit l'oued BOurkika pour aboutir à Marengo {V. ci-des-
sous, M):
De Koléa à Blida (route de voit. ; 22 k. ; service t. l;.j., en 2 h. 30). — La
route descend du N. au S. dans la Mitidja, franchit le Mazafran, puis l'oued
el-Halleug, — 12 k. Oued-el-Halleug *, v. prospère do 2,919 hab., sur des
terres fertiles, abondamment arrosées. Non loin de là, dans l'ancien camp
do l'oued el-Halleug, reposent 107 Français massacrés en 1839 par Abd-el-
Kader. — 22 k. Blida (V. ci-dessous, £).]

L. Blida, les Beni-Salah, gorges de la Chiffa.


La possibilité d'aller à Blida et d'en revenir dans la même journée par le
chemin de fer (trajet en 1 h. 40; 5 fr. 70, 4 fr. 30, 3 fr. 15 allor et rot.),
.
permet de visiter cette ville et ses environs immédiats, ou do faire l'as-
consion des Beni-Salah, ou enfin d'excursionner jusqu'aux gorges do la
Chiffa. — C'est entro la mer et le bastion, en contre-bas de l'hôtel du Trésor
et des Postes, que se trouve établie dans une situation pittoresque la
gare du chemin de fer d'Alger à Oran.
La voie ferrée, après avoir rasé la base du boulevard de la
République, passe dans une petite voûte sous le fort Bab-Azzoun,
puis laisse à dr. l'usine à gaz et l'ancien lazaret, et à g. l'éta-
blissement des bains de mer.
2 k. L'Agha (V. p. 30). — De l'Agha à Hussein-Dey, la voie est
parallèle à la mer à g. et à la roule d'Alger à Constantine à dr.
On traverse la belle allée de palmiers, faisant suite au Jardin
d'essai et allant jusqu'à la mer.
7 k. Hussein-Dey (F. p. 46). — La voie s'enfonce dans une
tranchée dont les sommets sont couronnés de cactus et d'aloôs,
qui débouche, en avant de l'oued Harrach, à la station de
12 k. La Maison-Carrée (F. p. 48).— La voie se bifurque,
continuant vers l'E., jusqu'à Constantine, par Palestro, les
Portes-de-Fer et Sétif. se portant vers le S.-O., entre l'Harrach,
à g., et le pied du Sahel, à dr. On commence à voir se dérouler
le panorama de la Mitidja, plaine vaste et féconde.
Auxm8 s., la plaine de la Mitidja était couverte de cultures, do villages
et do villes. Envahie et dévastée à différentes époques, elle appartenait
aux Beni-Toumi, au xv° s., puis aux Turcs, au xvic s.
52 ENVIRONS D'ALGER.
« La Mitidja est. un bassin lacustre, ou mieux un profond golfe ouvert
au N.-E. et que les sédiments ont. comblé. Un supcrlio amphithéâtre de
montagnes en forme la ceinture : lo Chenoua, 907 m., et les Zah.kar,
1,580 m. à l'O. ; le Mouza'ia, 1,600 m., les monts des Beni-Salah, 1,640 m.,
et clos Beni-XIoussa. 1.200 à 1,300 m., au S. ; les montagnes de la Kabylie,
à l'E. » (Cl Niox.)
La Mitidja, de Marengo, à l'O., jusqu'à la mer, au N.-E., décrit un
immense quart.de cercle ayant 100 k. do long, sur 25 de larg. moyenne;
sa superf. dépasse 210,000 hect. Son altitude est généralement de 50 â
KM) ni. (250 au pied do l'Atlas); elle est bornée au N. par la mer et. lo
Sahel, au S. par l'Atlas, quatre fois pins haut que le Sahel, puisqu'il dresse
au-dessus de la plaine dos croupes do 1,000 à. 1,610 m., tandis que le Sahel
n'a que 407 m. d'att. maximum. Les torrents qui débouchent de l'Atlas
dans la Mitidja lui portent les eaux d'environ 226,000 hect., qui, suivant
M. Ville, versent moyennement à la plaine au moins 42 m. cubes d'eau par
seconde. Malheureusement, ces torrents baissent considérablement en été,
et pour conserver, pendant cotte saison, à la Mitidja les éléments d'irri-
gation qui décuplent sa fécondité, il faut recourir à des barrages-réser-
voirs. Quclquos-uns do ces barrages sont commencés ou achevés; les
plus importants no sont encore qu'en projet. La population européenne de
là- Mitidja est. on progrès constant : d'environ 10,000 âmes en 1802, elle
montait'à près de 20.000 en 1S66, et elle est maintenant de plus de 30,000,
dont 16,000 Français.
15 k. Le Gué de Constantine.
20 k. Baba-Ali.
20 k. Bir-Touta * (lo puits du mûrier), ou le quatrième block-
haus, ch.-l. de com. de 2,002 hab.
37 k. Bou-Farik * (buvette), 8,004 hab. avec Bouinan, son
annexe, lient aujourd'hui le premier rang parmi les colonies de
la-Mitidja. Les rues largement espacées, abondamment arrosées
d'eaux courantes, sont ombragées par de nombreux cl magnifi-
ques platanes. — Sur la place, statue, par C. Gauthier (1887),
du sergent Blandan, le héros de Beni-Mered (V. ci-dessous); ses
restes reposent dans l'orphelinat. •— Le marché, où se rôunis-
.sent tous les lundis 3,000 à 4,000 indigènes des tribus voisines,
se tient a g. de la route de Blida, en sortant de Bou-Farik. Un
grand caravansérail réunissant des écries, une mosquée, des
cafés, des bureaux de perception, etc., a élé construit sur l'une
des extrémités du marche, dont le spectacle est. fort curieux. —
De superbes orangeries que traverse le chemin de fer, entou-
rent Bou-Farik en partie.
[A 3 k. entre Bou-Farik et Clicbli, ham. do Souk-Ali et belle exploitation
agricole créée par M. Borolly-Lassupio.
' De Bou-Farik à Alger, service de dilig., 2 fois par j., dans les deux sens.]

On se rapproche peu à peu du pied de l'Atlas. Au loin, sur


le versant, du Sahel, se montre la blanche Koléa.
40 k. Beni-Mered *, com. de 552 hab. Beau village, avec des
vignobles, des orangeries et des distilleries, dont l'une appar
lient h la Grandc-Charlrcuse. — Sur la place s'élève une fon-
taine surmontée d'un obélisque; ce monument que l'on aperçoit
Blida.
84 ENVIRONS D'ALGER.
du chemin de fer, à dr., élevé par souscription à la mémoire
de Blandan et de ses vingt-deux frères d'armes, rappelle une des
plus belles pages de nos annales militaires de l'Algérie.
Le 11 avril 1841, dit M. de Castellane, la correspondance d'Alger
partit de Bou-Farik sous l'escorte d'un brigadier et do quatre chasseurs
d'Afrique; le sergent Blandan, seize hommes d'infanterie du 26e régiment
de ligne, rejoignant leur corps, et le sous-aideDucrot, faisaient route avec
eux. Ils cheminaienttranquillement, sans avoir aperçu un Arabe, quand tout
à coup, du ravin qui précède Beni-Mered, trois cents cavaliers s'élancèrent
sur la petite troupe. Le chef courut -au sergent et lui cria de se rendre.
Un çoupde. fusil fut sa réponse; et, se formant en carré, nos soldats firent
tête" à 1 ennemi. Les balles les couchaient à terre un à un; les survivants
se serraient sans perdre courage. « Défendez-vous jusqu'à la mort, s'écria
le sergent, en recevant un coup de feu ; face à l'ennemi » Et il tomba au
!
. pied'de ses compagnons. De vingt-trois hommes, il en.restait encore cinq,
couvrant de leurs corps le dépôt qui leur était confié, quand un bruit de
chevaux lancés au grand galop réveilla leur ardeur. Bientôt, d'unenuée de
poussière, sortirent des. cavaliers qui, se précipitant sur les Arabes, les
mirent en fuite : c'était Joseph de Breteuil et ses chasseurs. A Bou-Farik,
il faisait conduire les chevaux à l'abreuvoir, lorsqu'on entendit la fusillade.
Aussitôt, ne laissant a ses hommes, que le temps de prendre leurs sabres,
M- de Breteuil partit à fond de train suivi des chasseurs montés au hasard.
Le premier, il se jeta dans la bagarre, et, grâce à sa rapide énergie, il
Sauva ces martyrs de l'honneur militaire. Aussi le sauveur fut-il compris
dans la récompense glorieuse : la môme ordonnance nomma membres do
la Légion d'honneur M. do Breteuil et les cinq compagnons do Blandan.
La voie courant toujours au S.-O., coupe de l'angle N.-E. à
l'angle S.-O., l'enceinte, à peu près démantelée aujourd'hui,
dans laquelle les habitants de Blida voulaient reconstruire leur
ville après le tremblement de terre de 1825.
Des orangeries, véritables forêts, annoncent l'approche de
Blida.
51k. Blida*, V. de 27,772 hab., est située à 260 m. d'alt., àl k.
de la gare sur l'oued el-Kcbir, tributaire de la ChifTa, à l'entrée
d'une vallée très profonde à l'extrémité S. de la Mitidja, au pied
de l'Atlas qui l'abrite du côté du midi. Le dernier contrefort
auquel elle est adossée, couvert d'arbres et cultivé jusqu'à son
sommet, lui verse des eaux abondantes qui alimentent ses nom-
breuses fontaines et arrosent les jardins et les orangeries dont
elle est entourée.
La ville est entourée d'un mur en pierre de 4 m. de hauteur,
percée de 6 portes : d'Ez:Zaôuïa, au N.; d'Alger et d'Iîr-Rabah,
à l'E.; de Bizot au S.; du Camp des Chasseurs et d'Es-Sebt à
l'O. Une ouverture, faite â l'extrémité N.-E. de la rue de l'Oran-
gerie, constitue une septième entrée. Le fort Mimich, sur une
colline haute et escarpée de la rive g. de l'oued el-Kebir, à 400 m.
au-dessus du niveau de la mer, complète le système de défense
de Blida.
Ainsi que la plupart des villes de l'Algérie, Blida est un
BLIDA. 55
mélange de constructions arabes et françaises; ces dernières
atteignent quelquefois un cinquième étage; mais le nouveau
tremblement de terre du mercredi 2 mars 1867, même date et
même jour qu'en 1825, est venu démontrer une fois de plus
l'imprudence des architectes et des spéculateurs.
Au commencement du xvie s., Ahmed-ol-Kebir, marabout venu de l'E.,
plante sa tente au pied de l'Atlas, près de l'oued cl-Kebir, chez les Beni-
Salah. Quelques familles andalouses, chassées d'Espagne, s'établissent
bientôt auprès d'Ahmed, important dans le pays la culture de l'oranger.
Plus tard, Kheir-ed-Din, fondateur de la régence d'Alger, visite le mara-
bout et, voulant se le rendre favorable,, décide la construction d'une mos-
quée, d'une ctuve et d'un four banal sur l'emplacementoccupé par les Anda-
lous, entre la place d'Armes et le marché européen actuels. Blida, la petite
ville, était fondée, 1535 (942 hég.).
Blida prospéra par le charme de son site, la vie heureuse qu'on y menait,
et l'aménité de ses habitants, si bien que Sidi Toucef de Miliana, qui n'avait
que des sarcasmes pour les villes et les gens de l'Algérie, surnomma Blida :
Ouarda, la petite rose, nom qu'elle devait bientôt changer contre celui de
Khaàba, la prostituée, alors que les Turcs de l'odjak et les corsaires rené-
gats en avaient fait le centre de leurs débauches avec l'argent volé à la
chrétienté entière!
Les choses allèrent ainsi jusqu'au jour ou un tremblement de terre
détruisit Blida (mars 1825). Après ce désastre, les survivants tracèrent une
autre enceinte à Groumellal, 2 k. plus loin au N.-O. ; mais les constructions
do la nouvelle Ville ne furent point continuées, car on 1830, le 25 juillet,
lors de Kexcursion militaire du général de Bourmont, l'armée trouva Blida
encore debout et rebâtie en partie. Le 19 novembre de la même année, le
maréchal Clauzel n'y put pénétrer qu'après un combat sanglant, etTévacua
après son retour de Médéa. Le 20 novembre 1834, Blida, rofuge des mécon-
tents, fut prise, saccagée, puis évacuée par lo duc do Rovigo. Le 3 mai
183S, le maréchal Vallée l'occupa sans_ coup férir ; afin do ne point provo-
quer l'émigration, les troupes s'établirent hors do l'enceinte, dans deux
camps, l'un, dit Camp supérieur, à l'O., sur remplacement où a été construit
depuis le village de Joinville, et l'autre, dit Camp inférieur, à l'E., à l'en-
droit où s'élève celui de Montponsior. Mais, en 1839, les nécessités de la
guerre firent définitivement occuper Blida. Blida est auj. le siège d'un
conseil de guerre et' d'un tribunal de 1™ instance. Les cultes catholique,
protestant, israélitè et musulman y ont leurs officiants.
De la gare une avenue, d'où l'on découvre l'immense pano-
rama de la Mitidja terminée au N. par le Sahel, aboutit à la
porte d'Es-Sebt, par laquelle on entre en ville.
Blida, qui n'a de remarquable que sa position au milieu de
forêts d'orangers et d'oliviers, possède des places et des rues
bien alignées, et quelques monuments. La Grande-Rue, les rues
Bab-es-Sebt, Bab-er-Rabah et d'Alger aboutissent à la place
d'Armes (PI. C, 3) ou Bab-es-Sebt, entourée de maisons à arcades,
occupées par les principaux cafés, entre autres celui do Laval,
rendez-vous des officiers. — De la place d'Armes le touriste
pourra se promener au hasard dans la ville; le quartier arabe
se trouve dans la partie S.-E.
L'angle S.-E. de la place d'Armes touche à la place Saint-
Charles, sur laquelle s'élève l'église du même nom, construite
56 ENVIRONS D'ALGER.
dans un style qui n'est pas positivement le style roman; l'exté-
rieur est plus monumental que l'intérieur; le choeur est peint et
doré à neuf.
Une chapelle protestante, de slvle gréco-romain, décore l'angle
S.-O. delà place Bab-er-Rabah (PI. D, 4).
Le collège communal est fort bien installé rue Bizol, depuis
1874 (PI. C, 4).
L'hôpital (PI. D, 2, 3), aux constructions importantes et bien
aménagées, est entouré de beaux et vastes jardins. — Les
casernes, avec les bibliothèques militaires de la rue Bab-es-Sebt,
sont remarquables. — Le dépôt de remonte (PI. C, 1, 3), qui
oocupe tout un quartier de la ville, a des boxspour 500 étalons
dont quelques-uns viennent de Syrie. — Le théâtre se trouve
dans l'avenue de la Gare, à dr.
Les magasins à tabac, extra muros, pouvant contenir 1 million
de kilog. de feuilles de tabac, sont encore d'importantes cons-
tructions.
De la ville mauresque, il ne reste dans le centre de la ville
que deux mosquées sur quatre qu'elle possédait autrefois :
djama Sidi Mohammed-ben-Sadoun, rue des Coulouglis (PI. C, 3), et
djama Et-Terk, rue du Grand-Café (PI. C, 3) où, du temps des
Turcs, le hakem ou gouverneur rendait, la justice. En face de
celle mosquée, assez curieuse à l'extérieur, existe une petite
maison arabe à un rez-de-chaussée, percé de trois arcades; c'est
encore le Grand Café (très exigu) donnant son nom à la rue et
dans lequel le hakem se tenait plus souvent que dans la mos-
quée. C'est dans le haut delà ville, au delà delap/ace du Marché
arabe, qu'il faut chercher les quelques maisons mauresques à
un rez-de-chaussée, qui constituent l'ancienne Blida, et dont
quelques-unes sont occupées par des tisseurs de burnous; celles
qui sont badigeonnées en bleu ou en rose appartiennent aux
Israélites.
Grâce à l'oued cl-Kebir, Blida, qui par les canaux de celle
petite rivière est déjà une ville agricole, devient également une
ville industrielle (minoteries, fabriques de pâtes alimentaires et
de papier; pressoirs à huile).
visitera ; au N., les orangeries qui comptent, non compris 40,000 jeunes
[On
plants ou pourettes, près de 50,000 orangers, citronniers, limoniers, cédra-
tiers et orangers chinois dont les produits sont bien connus aujourd'hui sur
les marcliés de Paris, et sont exportés au nombre de 5 à6 millions d'oranges;
— au S.-E., en sortant de Bab-er-Rabah, près de
l'oued cl-Kebir, le
cimetière où sont enterrés Ahmed-el-Kobir et ses doux fils, non plus dans
les koubbas traditionnelles, mais sous des cubes en maçonnerie terminés
en coupoles et contenant une niche pour les offrandes et surtout les
cierges. Ces édioules et d'autres très nombreux, blanchis à la chaux
tous les ans, ombragés par un épais fouillis d'oliviers et de micocouliers,
oll'rent un très pittoresque tableau ; plus au S. et sur l'oued cl-Kebir, .

minoteries françaises et moulins arabes ; — à l'O., en sortant par là porte


Bizot, le jardin public et le bois sacré d'oliviers séculaires abritant l'élé-
gante koubba de Sidi Yalcoub-ech-Chérif, contemporaine d'Abnicd-cl-Kebir.
Gorges de la Chili a.
58 ENVIRONS D'ALGER.
Gorges de la Chiffa, chemin do fer de Blida à Sidi-Madani; lr0 station
de la ligne de Berrouaghia; 1 fr. 35; 1 fr. ; 75 c. ; si l'on ne veut pas passer
la journée dans les gorges de la Chilïïi, on prendra une calèche, 20 fr. la
journée, 11 fr. la demi-journée; on déjeunera au café du Ruisseau des
Singes. — Laissant â dr. le chemin de'Ycr d'Oran, on passe à travers de
vastes cultures et surtout'd'orangerieset de vignobles, pour so rapprocher
des montagnes du Petit-Atlas. Après avoir franchi la Chilfa souvent à sec
sur plusieurs viaducs ou ponts en fer, on entre dans la coupure ou les gorges
de la Ghiffa si célèbres dans nos annales militaires et si pittoresques, et
dont on admire les aspects" grandioses, quand on n'est pas dans les tran-
chées ou sous les tunnels. Dans une coupure à pic do 5 heues de longueur,
la route a été conquise, tantôt sur le rocher qui la surplombe de 100 m.
et que la mine a fait sauter, tantôt sur le torrent qui lui cède une partie
do son lit; dans les places plus favorisées, où la terre végétale n'a pu
être enlevée, de véritables forêts se dressent au-dessus de votre tête.
12- k. Sidi-ÂJadaui, aub. ; on prend la route de terre presque toujours
parallèle au chemin de fer. A 3 k. plus loin on arrive au Jluisseau des
Shïf/as où se trouve un café avec écuries et remises. C'est dans cet ancien
hôtel que le lieutenant Girardin a brossé d'un pinceau fantaisiste une foule
de singes qui succèdent aux congénères pleins de vie et en liberté, devenus
rares aux environs des gorges.
On visitera ensuite : — Yancien jardin où le gouvernement essaya inu-
tilement la culture du thé et du quinquina ; — 'la. r/rotle aux.stalactites que
l'on peut faire éclairer avec des feux de Bengale; la Boche pourrie en

partie démolie à coups de canon; enfin les f/orr/es et leurs cascades, en
remontant jusqu'au (-1 k. de l'hôtel) Canqi des chênes et d'où l'on peut
repartir pour Blida, si l'on ne veut pas revenir à la station de Sidi-
Madani.
Mont des Beni-Salah, ou Piton de Sidi Abd~el~Kader (1,620 m.; 5 h.
cnv. de montée: miilnl. 5 fr., guide arabe, do 2 ;i 3 fr.). — 30 min. Fon-
taine en contre-bas de la roule. —1 h. 15. Col des Beni-Chebela.—'lh.-'15.
Vallon de Yuued Tir.«. — 2 h. 5. A ïn-Talazid. 2 h. 40. Sources de Youed

et-Kcbir. — 2 h. 55. Premiers cèdres de la. forêt de Talazid. 4 h. 5.
Sommet couronné par l'humble gourbi élevé en l'honneur de Sidi Abd-el- —
Kader-ed-Djilani.
La descente se fait par le (2 h.) Kef-Cheria, (2 h. 33) les Deux Cadres,
(2 h. 55) la source du Bou-Boubou, (3 h. 15) la glacière Laval. 4 h. 55.
Blida. —
Du piton de Sidi Abd-el-Kadcr, et mieux encore du Kcf-Choria, on domino
un territoire immense : on voit la mer, les monts de la Grandc-Kahylie,
le Dira, qui commando Aumale, les Hauts-Plateaux, d'où viennent lo Chôlif,
le Ounrnnsonis ou OEil-du-Mondc, que se partagent les provinces d'Alger
et d'Oran, le Zakkar, etc.
On peut ascendre le pilon des Deux Cèdres par un autre chemin : quand
on est arrivé dans la glacière Laval, on met pied à terre et Ton contourne
;i g. deux ravins pour arriver au sommet couronné par deux cèdres;
l'ascension peut se faire, sans fatigue, en 'J5min.]

M. Tombeau de la Chrétienne (Kbour-er-Roumia).


A. PAU EL-AFFROUN ET MAHENGO
103 k. — 69 k. d'Alger à El-Affroun, chemin de fc£ en 2 h. 45; 7 fr. 75,
5 fr. S0V 4 fr. 25 ; aller et ret. : 12 fr. 15, 9 fr. 25, 7 fr. 05. — 20 k.
d'Kl-Affroun à Marengo, tramway en 1 h. 4; 1 fr. 50, 1 fr. 10; aller et
Vallon du Ruisseau des Singes.
00 ENVIRONS D'ALGER.
rot. : 2 fr. 70, 1 iï. 75. — 11 k. do Marengo à. Montobollo, cheval, mulet
ou voiture (s'adresser à. l'iiôtel de Marorgo; prix à débattre); demander
la clé du tombeau au garde champêtre de Montobollo. — 3 IÏ. de Mon-
tcbcllo au tombeau, soit en montant directement, soit, en continuant, la
route jusqu'à (1 k. 1/2) Ben-Achour, puis en reuionlant, 1 k. 1/2 égale-
ment. — On pont, déjeuner et dîner à l'hôtel de Marengo, d'où l'on
repart pour rentrera Alger. — En partant'd'Alger par le premier train
du matin, on peut rentrer à Alger vers 10 h. du'soir.
Pour lo touriste en excursion à Blida : 18 k. de Blida. à El-Affroun ;
2 fr. 05, 1 fr. 50, 1 fr. 10; aller et rot. : 3 fr., 2 fr. 50, 2 fr. ; — d'El-
A Ifrotin au Tombeau, V. ci-dessus.

51 k. d'Alger à Blida (V. ci-dessus, L).


58 k. La CMHa, com. de 3,259 h., détruite on partie par le
tremblement de terre de IS67 cl aussitôt rebâtie. — Beaux
jardins d'orangers que traverse un. canal de dérivation.
63 k. Mouzaïaville, 3.776 hab., délruilc comme la Cliill'a par le
tremblement de lerre de 4S07 et aussitôt rebâtie, située entre
l'oued Mererou et l'oued Gueroud, deux petits affluents de la
Ghill'a. Le grand marché du Scbl (samedi) a été transporté, en
1855, du haouch Smara au village de Mouzaïaville. 11 est très
fréquenté par les indigènes, surtout par les Mouzaïa et les
Sou mata qui y apportent les produits de leurs montagnes, les
Hadjoules qui y amènent des besliaux.
On passe devant Bou-Boumi, à dr. annexe de Mouzaïaville,
au confluent de l'oued de ce nom et de l'oued Bou-Ohouoou,
puis on franchit le Bou-Roumi (torrent qui descend des mon-
tagnes de iMedéa et se jclle dans l'oued Djer), sur un petit pont
métallique, au-dessous du pont de la roule do lerre.
09 k. El-Affroun (buvette), ch.-l. de c. de 2,SS9 hab., traversé
par l'oued Djer, mince lîlet d'eau en été, lorrcnl en hiver, qui
coule sur un lit de cailloux, entre les oliviers cl les lauriers-
roses, et va se réunir avec la Gliilfa pour former la rivière de
.
Mazafran. — Usine pour la fabrication cl la teinture du crin
végétal.
Quittant à El-Affroun le chemin de fer, qui court O.-S., le
voyageur monte dans le tramway de Marengo. La roule (direc-
tion N.-O.), qui passe à travers de magniliqiies cultures eL d'im-
menses vignobles, a pour horizon, d'abord les dernières collines
du Sahel couronnées par le Tombeau de la Chrétienne, puis la
montagne du Chcnoua (907 m.).
75 k. Ameur-el-Aïn, com. de 1,569 hab.
83 k. Bourkika, com. de 933 hab. sur la rive dr. de l'oued de
ce nom, branche de l'oued Nador, petite rivière qui se jette
dans la mer, à Tipasa, au pied un Chenoua. L'embranchement
des roules de Chercliel et de Miliana est à quelques pas, au
delà du village.
89 k. Marengo *. grand et beau v., ch.-l. de c. de 4,267 hab.,
avec Tipasa cl Monlcbello, ses annexes, situé à Fextrémilé O.
Tombeau de la Chrctiennc.
62 ENVIRONS D'ALGER.
de la Mitidja, au pied des montagnes des Beni-Menacer, près
de l'oued Meurad. Marengo possède un hôpital.
Le barrage de l'oued Meurad est le premier qui ait été
construit dans la province d'Alger (-1857). Sa hauteur est de
17 m. A celte élévation, la largeur de la vallée qu'il barre est
de 130 m. Ce réservoir, constamment alimenté par la rivière,
contient env. 2,000,000 de- m. cubes, et fournit 200 lit. par
seconde.
On descend de tramway à Marengo pour se diriger, soit en
voiture, soit à cheval ou à mulet, vers le N.-E., à
100 k.. Monlebello, annexe de Marengo, dont les cultures
occupent en partie l'emplacement du lac llalloula dont le des-
sèchement a rendu au labour 1,500 hect. de terres excellentes. .

De Monlebello, on peut aller directement au Tombeau en


escaladant au N.-E. une montée de 3 k. à travers la broussaille,
ou bien en suivant la route à l'E., 1 k. 1/2, jusqu'à BenrAchour
et de ce point en. montant droit au N., 1 k. 1/2, également
jusqu'au
Tombeau de la Chrétienne, en arabe Kbour-er-Roumia,
103 k.
situé à 261 m. d'alt.; c'est un édifice rond de 30 m. de haut,
dont le soubassement carré a 63 m. sur chaque face. Le péri-
mètre de la base est orné, sur tout son développement, d'une
colonnade de 68 demi-colonnes, engagées, de l'ordre ionique,
divisée en 4 parties égales par 4 portes, répondant à peu près
.
aux 4 points cardinaux, et d'une hauteur chacune de 6 m. 20.
Au-dessus, commence une série de 33 degrés, hauts chacun de
58 cent., qui, en rétrécissant graduellement leur plan circulaire,
donnent au mausolée l'apparence d'un cône tronqué. Des explora-
tions commencées par M. Berbrugger en 1855 et en 1856 ont été
continuées par lui et par M. 0. Mac-Carlhy, sous le palronage.de
Napoléon III, en 1865 et en 1R66. Le 5 mai 1866, la sonde arté-
sienne indiqua une cavilé bâtie; le 15 du même mois, on pénétra
.horizontalement dans une galerie, dont la porte fut découverte
le 18. Au pied et au-dessous de la fausse porte de l'E., on
trouve un couloir bas en pierre de taille. En débouchant de ce
passage dans l'intérieur, on arrive à un grand caveau voûlé,
au fond duquel apparaît une excavation. A droite est la porte
basse d'un nouveau couloir, porte surmontée d'un linteau où
sont sculptés en relief un lion et une lionne d'un travail assez
médiocre. Ce couloir donne sur une grande galerie haute de
2 m. 40 et large, de 2 m., par un escalier de 7 marches. On
trouve dans le parcours de cette, galerie, à g., une énorme
excavation; un peu plus loin, à dr., l'issue ou boyau de mine
par lequel on était entré dès le 15 mai, fermée aujourd'hui
par une grille en fer. A l'extrémité, on rencontre un nouveau
couloir. Après l'avoir dépassé, on pénètre par un second couloir
dans un caveau plus grand, où avaient été probablement déposés
les restes de Juba II et de Clcopâlre Séléné. Couloir, caveaux
et galeries "ont un développement de 470 m.
TOMBEAU DE LA CHRETIENNE. 63
Ce monument, dont Pomponius Mêla révélait l'existence sur la côte,
entre Alger et Cherchel, a servi de sépulture à toute, une famille de rois
maures, Monumentum commune regim gentis. M. le docteur Leclerc a ingé-
nieusementavancé que ce tombeau pouvait bien être celui de Sphàx, roi
des Massoesyliens, comme Medracen était celui de la famille de Mas-
sinissa.
Le peuple arabe qui croit à l'existence de trésors dans tout monument
extérieur ou souterrain, dont il ne peut s'expliquer l'origine et l'usage, a
sa légende du Tombeau de la Chrétienne. Un Arabe de la Mitidja, Ben-
Kassem est son nom, ayant été fait prisonnier de guerre par les chré-
tiens, fut emmené en Espagne, où, vendu comme esclave à un .vieux
savant, il ne passait pas de jour sans pleurer sur la captivité qui le sépa-
rait pour jamais peut-être de sa famille. « Ecoute, lui dit un jour son
maître, je puis te rendre à ta famille et à ton pays, si tu veux me jurer de
faire tout ce que je vais te dire. Tout à l'heure, tu t'embarqueras; quand
tu reverras ta famille, x?asse trois jours avec elle; tu te rendras ensuite
au Tombeau de la Chrétienne, et là, tu brûleras le papier que voici, sur
t'étonne
le feu d'un brasier, et tourné vers l'Orient. Quoi qu'il arrive, ne
de rien et rentre sous ta tente. "Voilà tout ce que je te demande en
échange de la liberté que je te rends. » Ben-Kassem, ne voyant rien de
contraire à sa religion dans l'exécution du projet du savant, fit ponctuel-
lement ce qui lui avait été recommandé; mais à peine le papier qu'il
avait jeté dans le brasier fut-il consumé, qu'il vit le Tombeau de la Chré-
tienne s'entr'ouvrir, pour donner passage à un nuage de pièces d'or et
d'argent, qui s'élevait et filait, du côté de la mer, vers le pays des chré-
tiens. Ben-Kassem, immobile d'abord à la vue de tant de trésors, lança
bientôt son burnous sur les dernières pièces, et il put en ramener quel-
ques-unes. Quant au tombeau, il s'était refermé de lui-même. Le charme
était rompu. Ben-Kassem garda longtemps le silence; mais il no put, à
la fin, se retenir de conter une aventure aussi extraordinaire, qui fut
bientôt connue du pacha lui-môme. La chronique veut que ce pacha soit
Salah-Raïs, qui régna de 1552 à 1556 (960 à 9(53 hég.). Salah-Raïs envoya
aussitôt un grand nombre d'ouvriers au Tombeau de la Chrétienne, avec
ordre do le démolir, et d'en rapporter les trésors qu'ils y trouveraient.
Mais 16 monument avait été à peine entamé par lo. marteau des démo-
lisseurs, qu'une femme chrétienne sans doute, apparaissant sui le sommet
de l'édifice, étendit ses bras sur le lac, au bas de la colline en s'écriant :
« Halloula! Halloula! à mon secours! » et aussitôt une nuée d'énormes
moustiques dispersa les travailleurs, qui no jugèrent pas à propos do
revenir à la charge. Plus tard, Baba-Mohamincd-bcn-Otsman, pacha
" d'Alger de 1766 à 1791 (1179 à 1206 hég.), fit démolir à coups de canon,
et sans plus de succès, le revêtement E. du Tombeau de la Chrétienne.
A 800 m. env. au N.-E. du Tombeau, il y avait des stations iwnaines
passant sur les crêtes du Sahel, à en juger par une tour octogone, circu-
laire à sa base, des moulins à bras, une auge en pierre et surtout une
belle citerne appelée par les Arabes Dar-cd-Belam, qui a donné son nom
à la localité. Enfin, à 2 k. 0., vers la mer, on trouve les carrières ou
cavernes (Er-Bir^an) qui ont fourni les pierres pour le Tombeau de la
Chrétienne et Dar-ed-Delam.
B, PAU KOLÉA
En attendant l'ouverture du tramway d'Alger à Koléa, le service des
diligences n'ayant lieu que 2 fois par j., lo touriste devra consacrer 3 j.
pour l'excursion d'Alger au Tombeau : 1er j.. arrivéo et couchée à
Koléa; 2° j., de Koléa au Tombeau, aller et retour; 3e j., retour à
Alger. Chevaux ou mulets de Koléa au Tombeau, prix à déb'attro.
64 ENVIRONS D'ALGER.

1" Par Casliglione.


22 k. — Service direct d'Alger à Casliglione par Guyotville, Staouéli et
Zeralda; 2 dép. par j. ; trajet en 4 h. 2 fr. 25. —La clé du Tombeau de
. la Chrétionne est déposée chez le garde champêtre do Montebello, à
,3 k. S.-O.
.

De Koléa une jolie route boisée descend vers le N.-O.


3 k. Fouka (les cryptogames), ch.-l. de com. de 881 hab., dans
une situation charmante, esl l'ancien centre de population
.

romaine que l'Itinéraire d'Anlonin désigne sous le nom de


Casse calventi. - Ai k. N., sur le bord de la mer, Fouka
maritime .se compose de maisons appartenant à des pêcheurs.
Depuis quelques années la modo attire à Fouka de nombreux
baigneurs venus de la Mitidja et même d'Alger. .

De Fouka la route descend toujours, et cette fois dans , ,1a


.
direction O.-S.
7 k. Castiglione * ou Bou-Ismaïl (d'Alger), v. de 2.4S1 hab., avec
ses annexes de Tefeschoun et de Bérard, sur le bord de la
mer, pourvu d'eaux abondantes et de terre d'excellente qualité,
esl dans une situation prospère.
10 k. Tefeschoun, annexe de Castiglione.
14 k. Bérard (nom de l'officier de marine qui a reconnu et
décrit les côtes de l'Algérie), autre annexe de Casliglione, situé
sur l'emplacement de l'Aïn-Tagoureit, près de lala mer.
De Bérard une route carrossable, parallèle à mer, et longue
de 18 k., conduit au v. de Tipasa. C'est sur celle roule, à 4 k.
de Bérard, qu'est située la ferme du Kandonri, d'où le touriste
se dirige (4 k.) vers le Tombeau de la Chrétienne.
' 22 k. Tombeau de la Chrétienne (V. ci-dessus, A).

2" Par
Monlebello.
26 k. — Si le touriste ne désire pas visiter l'intérieur du Tombeau, il
pourra s'arrêter avant Montebello, à Bon-Acliour, d'où il montera droit
au N. au Tombeau; la distauce est de 1 k. 1/2.
k. Berbessa.
3
11 k. Attatba, com. de 1,975 hab.; sur l'emplacement d'une
ancienne ville romaine (quelques monuments mégalithiques).
La roule traverse le bois des Kharezaz,
22 k. Ben-Achour, ham.; — collines. A mi-côle de la plus
élevée sont des gourbis arabes. Au sommet, le Kbour domine
l'horizon.
23 k. Montebello, annexe de Marengo, au-dessus de l'ancien
lac Halloula. — On se dirige au N. en montant. '^-".TN
26 k. Tombeau de la Chrétienne (V. ci-dessus",yA)^0Jï'; J\
INDEX ALPHABÉTIQUE

P. et T. signifient poste et télégraphe.

— Hôt. et café Blandan. — Cafés.


— Messageries pour Blida et Bou-
Farik'.
A BENI-MESSOUS, 34.
BÉRARD, 64. — Auberges. — Cafés.
AGHA [V) INFÉRIEUR, 30.— Station BERBESSA, 51.
du cli. de fer d'Alger à Oran. — BIRKADEM, 43. — P. et T. — Hôt. :
Etablissement de bains de mer (ou- de la Poste; Cortès. —Restaurants
vert pendant toute la saison d'hiver). et cafés. — Corricolos pour Alger.
— Auberges. — Cafés-restaurants. BIRMANDRAÏS,42. — P. et T.

ilôt.
— Tramways pour Alger et Sus- des Platanes^ restaurant et café ;
sein-Dey. villa de YOUvage et pension; aub.
'AGHA (L') SUPÉRIEUR, 30. — P. et T. Truyol. — Corricolos pour Alger,
— Hôt. : Bon-Accueil; 65 Anglo-Hol- service de Birkadem et Saoula,
landais, rue Michelet, ; Victoria Bm-TouTA, 52. — P. et T. — Station
(pens.). —Bains Michelet. — Ecole du ch. de fer d'Alger â Oran. —
des -hautes études. — Tramways Cafés et auberges.
pour Alger au plateau Saulière. BIVAC (LE) DES INDIGÈNES, 3S.
AÏN-BAÏNEN, 33. BLIDA, 54. — Station du ch. de fer
ALGER, 1. — Pour les .renseignements d'Alger â Oran et de Blida à Ber-
pratiques, V. p. 1. rouaghia par Médéa. — Buffet. —
AMEUR-EL-AIN, 60. — P. et T. — Au- Voitures de place, 1 fr. de la gare
berges. — Voitures pour Cherchel; en ville; omnibus, 20 c.; omnibus
correspondance à El-AfTroun avec des hôt. : 50 c. ; voitures publiques,
le ch. de fer d'Alger à Oran. 2 fr. l'h. pour les courses dans le
ATTATBA, 64. — P. et T. — Auberge. territoire de la commune, la demi-
— Café. journée 11 fr., la journée 20 fr. —
-Hôt. : d'Orient, place d'Armes, de
premier ordre, tenu par M. D. Ge-
mon ; Gcronde, rue Bab-ei-Sebt. —
B Cafés : Laval, cercle des officiers;
de la Poste; d'Orient; — Poste et
BABA-ALI, 52. — Station du ch. de télégraphe., place d'Armes, angle
fer d'Alger à Oran. S.-E. — Bains français et maures;
BABA-HASSEN, 41. — P. et T. — Au- — Théâtre,'avenue de la Gare. —
berges. Libraire, Mauguin, place d'Armes;
BELCO.URT,,3Q.->.
— Banques : Compagniealgérienne;
B EN-ACH ouRV.6Ç\ de VAlgérie; Gouin.
BEN-ÀKNOUN, 4Ô. 'ÀT- Hôt. et café du Bois DE BOULOGNE (LE), 42.
Lycée. —: Petit collège. BOU-FARIK, 52. — F. et T.
— Station
BENI-MERED, 52. — P. et T. — Sta- du ch. de fer d'Alger â Oran. —
.
lion du ch. de fer d'Alger à Oran. Buvette. — Hôt. : Benoit; Maza-
ALGER. — 1897. 5
66 INDEX ALPHABÉTIQUE.
gran; duNord;de l'Oasis. — Cafés. DRARIA,. 4Q. — P. efc-T. -+ Aube-rges.

Théâtre-concert/ — Libraire : — Cafés. — Voitures pour Alger.
Cuau. — Messageries pour Blida,
Douera, Koléa et Alger.
BOU-FARIK-LES-BAINS, 50.
BOUINAN, 52. E
BOURKIKA, 60.—p. et T. —Auberges.
— Cafés. EL-ACHOUR, 40.— P. — Restaurants.
BOU-ZARÉA, 37. — P. et T. — Hôt. : — Cabarets.
de France; du Bou-Zaréa; du Bel- EL-AFFROUN, 60. — P. et T. — Sta-
Air. — Cafés. — Observatoire. — tion du ch. de fer d'Alger à Oran.
Omnibus pour Alger, 75 c. — Buvette. — Hôt. : de la Gare;
du Boulage; des Voyageurs. —Ca-
fés. — Tramways pour Marengo.
EL-BIAR, 37. — P. et T. — Restau-
G rant Riva; Gafés^Reslaurants. —
.
-Auberges. — Omnibus à'Alger pour
CAFÉ-D'HYDRA (LE), 37. le Bou-Zaréa et Ben-Aknoun. "'
CAFÉ DES PLATANES (LE), 44.
CAMP DES CHÊNES (LE), 58. — Au-
berges.
CAP CAXINE (LE), 33. F
CAP MATIFOU (LE) OU HAS-TEMENT-
FOUS, 49. FAUBOURG BAB-EL-OUED, 29.
CASTIGLIONE,64. — P. et T. — Hôt. : FORT-DE-L'EAU (LE), 49. — P. et T.
de France; de la Marine; du Tapis- — Cafés-restaurants. — Omnibus
Vert. — Cafés. — Omnibus pour pour Alger.
. Alger. FORT DES ANGLAIS (LE), 32.
CHAIBA, 51. FORT-L'EMPEREUR (LE), 36.
CHÂTEAU D'HYDRA (LE), 42. FOUKA", 64. — Cabarets.
CHEBLT, 52, FOUKA MARITIME, 64.
CHERAGA, 38. — P. ret T. — Hôt; : FRAIS-VALLON (LE), 35. — Café-res-
Malakoff'; du Moulage; de la Colo- taurant. — Omnibus pour Alger.
nie; du Sahel. — Cafés. — Voitures
pour Alger.
CHIFFA (LA), 60. — P. et T. — Sta^
lion du" ch. de fer d'Alger à Oran. Gc
— Hôt. : des Voyageurs; de la Gare.
— Cafés. (LES), GORGES DE LA CHIFFA (LES), 58.
CIMETIÈRES 33. GROTTE DE CERVANTES (LA), 44.
CLIMAT DE FRANCE (LE), 35. GUÉ DE CONSTANTINE(LE), 52. — Sta-
COLONNE VOIROL (LA), 42. — Cafés. tion du ch. de fer d'Alger à Oran.
— Omnibus pour Alger. — Cafés-restaurants. — Correspon-
CONSULAIRE (LA), 41: dance pour Bovigo.
GUYOTVILLE, 33. — P. et T. — Hôt. :
de la Poste; du Phare; des Touris-
tes; des Vignes. — Voitures pour
D Alger, Staouéli, Sidi-FeiTuch, Cas-
tiglione et Koléa.
DELY-IBRAHIM, 40. — P. et T. — Au-
berges. — Messageries d'Alger a
Douera.
DOUAOUDA, 50. — Auberges. — Cafés. H
DOUERA, 41. T- p. et T. — Hôt. : Fal-
guière; Lafaurie; Lamarre;Bièger. HAMMA (LE), 44. — Cafés-restaurants,
— Gufés.— Messngeries pour Alger, — Omnibus pour Alger.
Bou-Farik et Blida. IIAOUCH-KALA. 34.
.
INDEX ALPHABÉTIQUE. 61
P. et T. — Sta- MITIDJA (LA), 51.
HDfiaBBfe-URY, 46.. —
tion du eh. de: fec-d'Alget.à- Oran. MONT-DES-BENI-SALAH,58.
la Gare. — Cafés-res- : MONTEBELLO, 64. — P. et T. — Au-
— Hôt. : de Omnibus
taurants. — pour Alger. berges-. — Cafés.
MOUZAÏAVILLE-, 60. —P. et T. — Sta-
tion du ch. de fer-d'Alger à Oran.
I — Auberges. •—
Cafés.
MUSTAPHA-INFÉRIEUR, 30. —P. et T.
ISLY, 31. — Omnibus pour Alger. — Restaurants. — Brasseries. —
Bains de mer. — Omnibus pour
Alger.
MUSTAPHA-SUPÉRIEUR, 31.— P. et T.
J — Hôt. : 7. Alger. — Cafés. —
Cirque. — Omnibus pour Alger.
JARDIN D'ESSAI (LE)ou DU HAMMA,
44. — Omnibus pour Alger. — Ca-
fés-restaurants. N
JARDIN DU DEY (LE), 30.
NOTRE-DAME-D'AFRIOUE, 34. — Cafés-
restaurants. — Voitures de place.
K
KADOUS, 40. — Cafés. O
KBOUR-ER-ROUMIAOU TOMBEAU DE LA
CHRÉTIENNE, 62. OUED-EL-HALLEUG, 51. —P. et T. —
KOLÉA, 50. — P. et T. — Hôt. : du Cafés, — Messageries de Blida à
ChevaUBlanc; de France; de Paris. Koléa.
— Cafés. — Bains. — Messageries OUED-KHRENIS ou LE RUISSEAU, 45.
pour Alger et Blida.
KOUBA, 47. — P. et T. — Auberges. — Cafés. — Omnibus pour Alger.
OULED-FAYET, 41. — P. — Cafés. —
— Cafés. — Omnibus pour Alger.
KOUBBA DE SIDI ABD-ER-RAHMAN, 43,
Omnibus pour Alger.
OULED-MENDIL, 41,

L P
LAC HALLOULA (LE), 62.' PITON DE SIDI ABD-EL-KADER, 58.
POINTE-PESCADE, 33. — Cafés-reslaur
rants. — Omnibus pour Alger.
M
MAISON-BLANCHE(LA), 49. — P. et T. a
— Station du ch. de fer d'Alger à
Constantine. — Auberges. QUATRE-CHEMINS(LES), 42.
MAISON-CARRÉE (LA), 48. — P. et T.
— Station du ch. de fer d'Alger à
Oran et d'Alger à Constantine. —
Hôt.-eafés : de la Gare; de VEfar- R
rach; du Moulage ; des Trois-Hôtcls.
— Omnibus pour Alger. RADJEL-AFFROUN, 33.
MARABOUT D'AUMALE (LE), 41. RAS-ICNATER, 34.
MARENGO, 60. — P. et T. — Ilôt. : . RASSAUTA (LA), 49. — Auberges.
d Orient; Marengo. — Cafés. — RAS-TEMENTFOUS ou CAP MATIPOU,49.
Tramways pour Él-Affroun. RETOUR DE CHASSE (LE), 48.
— Au-
MESSAOUD, 51. berges. — Cafés.
INDEX ALPHABÉTIQUE.
RUISSEAU (LE), V. L'Oned-Khrenis, 45.
RUISSEAU DES SINGES (LE), 58. —Hôt.
RUSGUNIA, 49. T
S TEFESCHOUN, 64.
TIXERAIN, 43.
TOMBEAUDE LA CHRÉTIENNE OU KBOTJIV
SAHEL (LE), 32. ER-ROUMIA, 62.
SAIR', 51. TRAPPE DE STAOUÉLI (LA), 38.
SAINT-GLOUD-SUR-MER, 33.
SAINT-EUGÈNE, 33. —P. otT. —Hôt. :
du Château-Vert ; du Beau-Bivage.—
Cafés. — Omnibus pour Alger. V
SAINT-FERDINAND, 41. — P. — Au-
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SAINT-MAURICE, 5(K VALLÉE DES CONSULS (LA), 35.
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Politiques et Littéraires
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Principaux collaborateurs.^ MM. PAUL BOURGET, J.-M.DE HEREDIA;


H. HOUSSAYE,E. LAVISSB, J. LEMAITREJ G. PARIS, VANDAL, DE VOGUÉ,
député, de l'Académie française ; A. Bardoux, sénateur; PH. BERGER,
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REVUE HEBDOMADAIRE du Journal des Débats


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Le Journal des Débats publie une édition hebdomadaire, parais-
sant le samedi, contenant les principaux articles et feuilletons de
l'édition quotidienne et réunissant, sous forme de revue, les événements
saillants do la semaine.
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5° du Carnaval de Nice et des Régates de Cannes; 4° des Vacances de Pâques et
des Régates.
BILLETS D'ALLER ET RETOUR DE 1" CLASSE
sont délivrés pour NICE par les gares désignées ci-après :
Paris, Belfort, Vesoul, Besançon, Gray, Nevers, Is-sur-TUle, Dijon,
Genève, Clermont-Ferrand, Saint Étienne, Lyon, Grenoble, Cette,
Nîmes.
Les dates d'émissions ainsi que les prix de ces billets sont annoncés au
public par des affiches, quelquesjours à l'avance.
La validité desdits billets est de 30 jours, y compris le jour de l'émission,
avec faculté do prolongation de deux périodes de 10 jours, moyennant payement,
pour chaque période, d'un supplément de 10 0/0.
Les voyageurs peuvent s'arrêter, tant à l'aller qu'au retour, à une gare de
leur choix, à condition de faire viser leur billet dès l'arrivée à la gare d'arrêt.

STATIONS HIVERNALES
BILLETS D'ALLER ET RETOUR COLLECTIFS
Il est délivré, du 15 octobre au 30 avril, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., sous condition
d'effectuer un parcours minimum de 300 kilomètres, aller et retour, aux familles d'au moins quatre \

personnes payant place entière et voyageant ensemble, des billets d'aller et retour collectif de
lro, 2» et Se classe, pour les stations hivernales suivantes : Hyères et toutes les gares situées ,

.entre Saint-Raphaël, Grasse, Nice et Menton inclusivement.


Le prix s'obtient en ajoutant au prix de six billets simples ordinaires le prix d'un de ces billets '
pour chaque membre de la famille en plus de trois.
Validité : 30 jours avec faculté de prolongation.
-25 —
CHEMINS DE FER PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE (SUITE)
BILLETS D'ALLER ET RETOUR COLLECTIFS

VILLES D'EAUX
Délivrés dans toutes les gares P.-L.-M., pour les

DESSERVIES PAR LE RÉSEAU P.-L.-M.


Il est délivré, du 15 Mai au 15 Septembre, dans toutes les gares du réseau
P.-L.-M., sous condition d'effectuer un parcours minimum de 300 kilomètres
aller et retour, aux familles d'au moins quatre personnes payant place entière
et voyageant ensemble, des billets d'aller et retour collectifs de 1" classe, 28 et
3« classe, valables 80 jours pour les stations thermales suivantes :

I
GARES DESSERVANT GARES DESSERVANT
VILLES D'EAUX LES VILLES D'EAUX LES
VILLES D'EAUX VILLES D'EAUX

Aix-en*-Provence. Aix. La Motte. Saint-Georges- de- Goni-


Aix-les-Bains. Aix-les-Bains. miers.
Amphion. Evlan-1es-Bains. Les Fuma des. St-JuUen-dc-Gassagnas.
Allevard. Goncelin. Lons-le-Saunier. Lons-le-Sannier.
Bagnole. Villefort. Marlioz. Aix-lea-Bains.
Balaruc- Cette. Montbrun. Carpentras.
Besançon. Besançon. MoKtmirail. Cnrpeutras,
Bondonneau. Montélimar. Montrond-Geyser. Montrond.
Bourbon-Lancy. Bourbon-Lancy. Palavas. Montpellier.
Bourbon-l'Archam- Pouguea-les-Êaux. Ptjugues-les-Eaux.
bault. Moulins. Royat. Clermont-Ferrand.
Brides. Moutiers-Salins. Sail-les-Bains. St-Martin-d'Eslréaux.
Oauvalat-lèe-Vigan. Le Vbzan. Saii-sous-Couzan. Sail-sous-Couian.
Chalies. Chanibéry. Saint-Alban. Roaune.
Champel, -
Genève. Saint-Didier. Car|>entras.
Charbonnières. Charbonnière*. Rémîlly.
Châteauneuf. Riom, St-Honoré-les-Bains. Vanilenessc—Saint-Lau-
Cbâtelguyon. Riom. rent-le»-Bains.
Condorcet-les-Balns. Bollène-la-Croislère. Saint-Gervals. Cluses.
Cueset. Vichy. St-Laurent-l.-Bahm La Bastide— Saint-Lau-
Digne. Digne. rent-les-Bains.
Euzet-les-Bains. Emel-les-Bains. Saint-Nectaire. Coudes.
Evian-les-Bains. Evian-les-Baini. Salins (Jura). Salins.
Fonsange-les-Bains. Sauve. Salins (Savoie). Moutiera-Salin*.
Greoulx. Mauosqae. Santenay. Santeoay.
Guiïlon-les-Baina. Baume-les-Dames. Thonon-les-Bains. Thonon-les-Bains.
La Bauche. Lépîn-Lac-d'Aiguebelette Uriage. Grenoble.
La Caille. Groisy-Ie-Plot-la-CailIe. Vais. Vals-lei-Bains-la-Bégude
Lamalou. (Montpellier. Vichy, Vichy.

Le pris s'obtient en ajoutant au prix de six billets simples ordinaires lo prix i

d'un de ces billets pour chaque membre de ïa famille en nlus de trois, c'est-à-
dire que les trois premières personnes payent le plein tarif, et que la quatrième
et les suivantes payent le demi-tarif seulement.
EXCURSIONS EN DAUPHINÉ
La Compagnie P.-L.-M. offre aux touristes et aux familles qui désirent 8c rendre dans le Dauphiné
Ter* lequel les voyageur* se portent de plus en plu» nombreux chaque année, diverses combinaisons
de voyages circulaires à itinéraires fixes ou facultatifs permettant de \isiler. â dos prix réduits,
les parties les plu* intéressantes de celte admirable région : La Grande-Chartreuse,Les Gorges
de la Bourne, Lea Grands-Goulets,Les Massifs d'Allevard et.de*. Sept-Laux, ta Route
de Briançon et Les Massifs du Pelvoux, etc.
La nomenclature de ces voyages, avec prix cl conditions, figure dans le Livret-Gnide P.-L.-M.,
qui est mis en vente aii prix de 40 centimes, dam le* principales gare* de son réseau, ou envoyé
contre 7Ê centimes, en timbre*-poste adressés au Service de l'Exploitation (Publicité), 20, boulevard
Diderot, Pari*.
- — il —
CHEMINS DE FEiR DU MIDI
VOYAGES A PRIX RÉDUITS AUX PYRÉNÉES
Avec faculté d'arrêt dans toutes les stations du parcours. *
i«, 2» et 3" parcours: i« cl., .68 fr,; 2« cl., 81 fr. (20 jours )îi).
*•, 5«, 6° et 7» parcours : lro cl., 91 fr. ; fi* cl., G8 fr. (20 jours) (1).
B» parcours: ire cl., 114 fr.; 2° cl.. 87 fr. (2S jours ) (i).
1er parcours— Bordeaux— Agen — Montauban— Toulouse— Montréjeau — Bagneres-de-Luchon—
Tàrbes — Bagncres-de-Bigorre— Mont-de-Marsan —Arcachon—Bordeaux.
2« parcours. — Bordeaux— Agen — Montauban— Toulouse — Montréjeau — Bagnèrcs-de-Luchou
—Tarbes— Baguctes-de-Bigorre—Pierreiilte — Pau — Bayonne — Hendaye-Irun— Dax — A rcachon —
Bordeaux.
3» parcours. — Bordeaux—Arcachon—Mont-de-Marsan—Tarbes—Bagnères-de-Bigorre —Mon-
tréjeau — Bagnères-de-Luchon — Pierrefitte— Pau — Bayonne — Hendaye-Irun — Dax—Bordeaux.
4» parcours. — Comme au i«
itinéraire, plus le trajet de Toulouse-Cette et retour.
parcours. —Comme au 2° itinéraire, plus le trajet de Toulouse-Cette et retour.
fi»
6* parcours. — Comme au i«r itinéraire, plus le trajet de Toulouse-Cerbère-Port-Bouet retour.
7« parcours. — Comme au 2» itinéraire, plus le trajet de Toulouse-Cerbère-Port-Bouet retour.
8o parcours. — Marseille — Cette — Béziers— Narbonne — Carcassonne — Castelnaudary —
Toulouse— Montauban— Agen — Bordeaux-St-Jean— Arcachon— Dax— Bayonne— Pau —ou
Dax — Mimbaste — Pau — ou Morceux — Mont-de-Marsan — Tarbes — PierreflUe-Nestala*—
BagDères-de-Bigorre —Tarbes — Bagnères-de-Luchon— Montréjeau —Toulouse — Cette — Marseille.
Le 8* parcours peut, au gré des voyageurs, être prolonge sur le littoral jusqu'àVintimille an moyen
de billets d'aller et retour spéciaux de ou pour Marseille ayant la même durée de validité que le
voyage circulaire.
(i) Faculté de prolongation d'une ou deux périodes de 10 jours moyennantpayement, pour chaque
période, d'un supplément égal à 10 0/0 de la valeur des billets.
B 11, M3 'i' S UK F A M 11«X E
à destination des stations hivernales et balnéaires des Pyrénées
Des billets de famille, de ire, 2<i et 3» classes, sont délivrés toute l'année à toutes le* stations
des réseaux du Nord (Paris-Nord excepté), de l'Etat, d'Orléans et du Midi, pour Agde (1) Le Grau.
Alet — Arcachon — Argelès-Gazost — Argclês-sur-Mer (1). — Ax-les-Thermes — Bagnercs-de-
Bigorre— Bagnères-de-Luchon — Balarucrles-Baini(i) — Banyuls-iur-Mer(i)— Biarritz — Boulou-
Perthus (le) (1) -r Cambo-Ville — Capvern — Céret fi) — (Ame!ie-lc.*-Baini, La Preste, etc.)—
Collioure (1) —Couiza-Monlaiels — Dax— Rsperaia (Campagne-les-Baius)—Grenade-sur-l'Adour
(Eugénie-les-Bains) — Guélharj (halle) Labenne (Capbreton) — Laluque (Préchacq-
— Hehdaye —Pranqul)
les-Bains)— Lamaiou-les-Bains(1) Leucate(i)(La — hannemesan (Cadéae.Vieille-Aure)
— Loures-Barbaxan Nouvelle (La) (i) — Oloron-
Laruns-Eaux-Bounea (Eaux-Chaudes) — Lourdes — —
Saînte-Marie (Saint-Christau) — Pau — Port-Vendres (i) — Pierrefitté-Nestalas (Barèges,Cauterets,
Lui, Saint-Sauveur) — Prades (i) (Molitg)— Quillan (Glnoles, Carcanières, Escouloubre,Usson-les-
Bainsj —Saint-Flour(l)(Chandesaigues) Soint-Gaudens (Encausse, Ganllès)—Saint-Girons (Aulus)

— Sainl-Jean-do-Lur— Salechan (Sainte-Marie, Siradan) — Salies-de-Béarn— Salies-du-Salat,Usiat-
les-Bains et Villcfranche-de-Conflent(1) (Le Veraet, Thuès, Les Escaldas, Graûs-de-Canaveilles).
Avec les réductions suivantes calculées sur les prix du tarif générai d'après la distance parcourue.
DUS réserve que cette distance, aller et retour compris, sera d'au moins 300 kilomètres.
Pour une famille de 2 personnes, 20 0/0; de S, 25 0/0; de 4,30 0/0; de E,3S0/0; de 6 ou plus, 40 0/0.
Durée de validité : 33 jours, non compris les jour* de départ et d'arrivée.
Cette durée de validité peut être prolongée une ou deux fois de 30 jours moyennant le payement,
pour chac une de ce* périodes, d'un supplément égal à 10 0/0 du prix du Billet de famille.
NOTA. — De* billets de famille pour les même* stations hivernales et balnéaires que ci-dessus
sont également délivrés au départ des stations du réseau de Paris-Lyon-Méditerranée,maïs seule-
ment aux familles d'au moin* 4 personne*.
Le prix l'obtient en ajoutant au prix de six billet* «impie* ordinaires, le prix d'un de ces billets
pour chaque membre de la famille en plus de trois.
Avis. — Les billet* de famille doivent être demandés 4 jours à l'aTance; ili donnent la faculté
d'arrêt dans toutes les stations du parcours désignées sur la demande.
(1) Exceptionnellement Les billet* de famille au départ de Paris ou des garce du réseaa du Nord
pour cette station sont exclusivementdélivrés par les lignes de la Compagnie de P.-L.-M. aux
conditions indiquées.au Nota ci-dessus.
BILLETS D ALLER ET RETOUR INDIVIDUELS
à destination des stations hivernales et balnéaires des Pyrénées
Des billets d'aller et retour de toute* classes, avec réduction de 25 0/0 en i«> classe et de 20 0/0
en 2* et 3* classes, aur les prix du tarif général, d'après l'itinéraire effectivement suivi, sont
délivrés, toute l'année, à toute* les stations de* réseaux du Nord (Paris-Nord excepté), de l'Etat,
d'Orléans et. du Midi, pour les mêmes stations hivernales et balnéaires que ci-dessus.
Durée de validité : 2o jours, non compris les jour* de départ et d'arrivée.
Celte durée peut être prolongée une ou deux fois de 10 jours, moyennant payement, pour
chacune de ces périodes, <fun supplément égal à 10 0/0 du prix dn billet d'aller et retour.
La demande de ces billets doit en être faite S jour* au moins avant celui du départ. Un arrêt
est autorisé, â l'aller et au retour, pour tout parcours de plus de £00 kilomètres. —Au départ des
stations du réseau du Midi, les billets d'aller et retour ne sont délivrés que pour les stations
distante* d'au moins SO kilomètre* de la gare d'émission.
Un livret indiquant eu détail le* prix et le* condition* dans lesquelles peuvent être effectuées les excur-
i
sions ci-dessus est envoyé franco toute personne qui en fait la demandea la Compagnie du Midi. Cette
demande doit être adressée au bureau commercialde la Compagnie, IV, boulevard Baosimann, à Paria.
— 28 —

CHEMIN DE FER DU NORD


Paris à Londres
5 Services rapides quotidiens dans chaque sens via CALAIS ou BOULOGNE
Durée du trajet 7 h. Traversée maritime en 1 h. : Trajet de 3 b. plus court que par toute autre voie.
,*

Paris à Londres Londres à Paris


lr«,2« i™, 2o lro, 2° (A) I"2« (A) 11"2»
lrt.,2» l">, 2e 1«, 2"
cl. classe classe |r°2°3e 3«cl. cl. classe classe *"2'3e 30 cl.
classe lass
mat. malin malin soir .
soir mal. malin malin sojr soir

Taris dép. 9 » 10 30 11 50 3 45 9 » Londres.dép. 9 .10 » 11 . 2 45 9 »


Londres, arr. i 50 5 50 7 30 II'40 5 30 Paris... arr. 5 » 5 40 7 'r. 10 50 5 38
soir soir soir soir J mat. soir soir soir soir mat.
(A) A partir du l"r juin seulement.
Services officiels de la poste via Calais, assurés cliaque jour par 3 express on rapides dans chaque
sens, partant respectivement de Paris-Nord à 9 lieures el il il. 50 matin, et 9 heures soir.
Malle des Indes, toutes les semaines à l'aller el au retour.
PeninsularExpress, toutes les semaines de Londres à Brindîsi par Calais et Modane.
PKIX DES BILLETS E5STTS-B PAB.IS ET LONDKES
BILLETS SIMPLES BILLETS D'ALLER ET RETOUR

DIBEGTIOHS i port• compris)\


, r, •. de
(Droits
s0lt Par Boulogne, soit par Calais
( Droits de port compris )

Ire classe 2« classe 3» classe in classe 2« classe 30 classe

Amiens, Boulogne,Folkestone. 65 fr.


45 fr. » 28 fr. 35 llft fy ,. ç« flr-„-
»
10 49 fr. 50 33 fr. 35 UOIr-4D b7
fr. *> -o
°^ Flr- A~
40
Amiens, Calais, Douvres. 71
Amiens, Boulogne, Folkestone. » » » 112 fr. 25 82 fr. 10 46 fr. 70
Pour droit de timbre, 0 fr. 10 pour les billets au-dessus de 10 francs.
Paris, Bruxelles et la Hollande
8 Express dans chaque sens entre Paris et Bruxelles. Trajet en 5 heures. — 3 Express dans chaque
sens entre Paris cl Amsterdam. Trajcl en 10 heures.
Paris vers Bruxelles et la Hollande La Hollande et Bruxelles vers Paris
lro, 2oIlro, 2" |r«, 2° 1" Ire, 2° 1"» Ire, 2« lro, 2o lro, 2«
Iro2o3o
classe classe classe classe classe classe classe classe classe classe
matin soir soir soir malin matin matin aoir soir

Paris....dép.. 8 20 midiM) 3 50 6 20 11 > Amslcrdam.d. » » 7 20 midi30 6 16


Bruxelles, «r. 1 38 S 56 10 ili 11 19 5 H Bruxelles.dép. 7 4S 8 57 1 01 6 01 mln.15
Amsterdam,». 6 69 11 80 » » II 10 Paris... arr.. inidiM 3 51 G » il 17 5 50
soir soir matin soir soir soir matin
Paris, l'Allemagne et la Russie
5 express sur Cologne. Trajet en 9 h. — 4 express sur Francfort-sur-Mein.
Trajet en 13 heures. — 4 express sur Berlin. Trajet en 19 h.
Par lo Nord-Express hebdomadaire. Trajet en 17 h.
2 Express sur Saint-Pétersbourg. Trajet en 56 heures. — Par le Nord-Express
hebdomadaire. Trajet en 47 heures.
2 express sur Moscou. Trajet en-62 heures.
Paris, le Danemark, la Suède et la Norvège
2 Expross sur Copenhague. Trajet en 30 heures.—2 express sur Christiania.
Trajet en 55 heures.
2 Express sur Stockholm. Trajet en 47 heures.
CHEMIN DE FER DU NORD
Saison des bains de mer.—Billets à prix réduits.
Pendant la Saison, du lor mai au 15 octobre, toutes les gares du Chemin de
fer du Nord délivrent des billets de Bains de mer de 1", 2e et 3° classe à destina-
tion des stations balnéaires suivantes : BERCK (station du chemin de fer d'intérêt
local) »ià Rang-du-Fliers-Verton, BOULOGNE (Le Portol), CALAIS, CAYEUX
(station du chemin de fer d'intérêt local) via Saint-Valéry, QUEND-FORT-MA-
110N (plages de Fort-Mahon et de St-Quentin], CONCHIL-LE-TEMPLE (Fort-
Mahon), DANNES-CAMIERS (Plages Ste-Cécile et St-Gabriel), DÙNKERQUE
(plages de Malo-les-Bains et Rosendaël), ETAPLES (Paris-Plage), EU (plages
(lu Bourg-d'Ault etd'Onival), GRAVELlNES(PW?t-Philippe),GHYVELDE (Bray-
Dunes), LE GROTOY (station du chemin de fer d'intérêt local) vid Noyelles, LE
TREPORT-MERS, LOON-PLAGE,MARQUISE-RINXENT (plages de Wissant),
St-VALERY-SUR-SOMME,' WIMILLE-W1MERE0X( Wimeroux, Audressellos
et Ambleteuse), WOINCOURTbillets, (plages du Bourg-d'Ault et d'Onival).
Il existe trois catégories de savoir:
1" Billets de saison de'l", 2" et 3" classe, valables pendant 33 jours, non
compris le jour de l'émission, sous condition d'effectuer un parcours minimum de
100 kiL aller et retour. Ces billets, créés pour les familles, sont nominatifs et col-
lectifs. Il est accordé une réduction de 50 0/0 à chaque membre de la famillo en
flus du troisième. Les billets dont il s'agit doivent être demandés au moins
jours à l'avance à la gare où le voyage doit être commencé.
2° Billets hebdomadaires de 1™, 2° et 3e classe, valables pendant 5 jours, du
vendredi au mardi et de l'avant-veille au surlendemain des fêtes légales. Ces
billets sont individuels. Les prix varient selon la distance et présentent dos réduc-
tions de 25 à 40 0/0.
3" Billets d'excursion de 2" et 3" classe, les dimanches et jours do fêtes
légales, valables pendant une journée. Ces billets sont ou individuels ou de
famille. — Les prix réduits des billets individuels sont indiqués dans le tableau
ci-dessous. — Pour les familles (ascendants et descendants), il est accordé une
nouvelle réduction sur le prix des billets individuels, allant de 5 à 25 0/0, selon
que la famille se compose de 2, 3, 4, 5 personnes et plus.
Les billets de saison et les billets hebdomadaires sont valables dans les mêmes trains
et aux mêmes conditions que les billets ordinaires du service intérieur.
Les billets d'excursion ne sont valables que dans des trains spéciaux ou dans des
trains du service ordinaire désignés à cet effet par la Compagnie.
Les prix au départ de Paris pour les 3 catégories sont les suivants:
Prix des billets de Saison, hebdomadaires et d'excursion
IBillet» de saison collectifs de faraill" BILLETS BILLETS
DE PARIS d excursion,
VALABLES PENDANT 33 JOURS HEBDOMADAIRES
AOX ——
Prix pour personnes
3
—pour chaque
i'ri\ •
PRIX PRIX
PAR PKRSOKNE par personne
„Stationi
. ,balnéaire»
, , . M) personne en plus (|) (1)
CI-DESSODS ^
"""' """ ~" ' """" * ' ' ~ ""* ' ~ -—~—
lro cl. 2o cl. 3o cl. lro cl. 2« cl. 3« cl. 1" cl. 2o cl. 3° cl. 2o cl. Socl.
Berck 119 40 101 40 GG 30 25 60 17 45 11 45 31 .. 2115 t" ,. 11 15 7 35
Boulogne (irille) 170 70 115 20 75 >. 28 45 19 20 12 60 Si
25 70 18 90
» 11 10 7 30
Calais (Tille) 108 30 133 8(1 87 30 87 90 29 » 2183
53 06 22 30 1185 12 35 8 10
Caycux 137 !>6 93 60 6120 29 30 23 05 16 93
21 .. 16 45 10 80 11 » 7 23
Quend-Fort-Mahon .. 137 70 93 » 60 60 2S 30 22 15 15 45 9 60
22 95 16 50 10 10 6 25
Conchil-le-Temple... 110 40 9180 6180 23 4(1 15 80 10 30 28 80 22 5(1 15 75 9 75 6 35
Dannes-Camiers 157 20 106 20 69 30 26 20 17 70 1155 3170 24 10 17 50 10 50 e 85
Dunkerque 201 90 138 30 90 30 34 15 23 05 15 05 38 85 29 93 22 60 12 60 8 20
Elaples 152 10 102 90 67 20 26 40 17 15 1120 80 90 23 95 17 » 10 35 6 75
Eu 120 90 8160 53 10 20 16 13 GO 8 88 26 10 20 10 13 70 8 85 8 75
Gravelines 201 90 138 30 90 30 34 15 23 05 16 06 SS SS 29 95 22 60 12 50 8 20
Ghyuelde 213 » 143 70 93 60 35 80 23 95 16 60 39 93 3118 23 40 12 50 8 20
Le Crotoy 181 25 89 10 68 20 22 G0 15 40 10 10 27 90 21 95 15 15 10 25 6 75
LeTréporl-Mers 123 .. 83 10 84 >' 20 50 13 88 9 » 25 75 20 35 13 90 9 » 6 85
Loon-Plage 20130 138 » 90 » 84 65 23 » 15 » 38 76 29 90 22 50 12 60 8 20
Marquise-îlinxcnt 181 50 122 Kl 79 80 80 28 20 40 13 30 85 30 2G 76 20 1. 11 60 7 60
St-Valery-snr-Somme 131 10 88 50 67 G0 21 85 14 75 9 60 27 18 21 33 14 75 9 SO 6 (13
Wimille-Wimcreux... 174 60 117 90 76 80 29 10 19 65 12 80 81 65 26 10 19 30 11 25 7 10
Woincourt 126 90 85 80 55 8o| 21 16 14 80 9 30 26 45 20 85 14 35 9 151 5 95
(1) Ces prix ne comprennent pas les 0 fr. 10 de droit de timbre'pour les sommes supérieures a 10 fr.
-r- 31;-.
BAINS DE MER ET EAUX THERMALES
Billets d'Aller et Retour à prix réduits
DÉLIVRÉS DU 1er MAI AU 31 OCTOBRE
* DE PARIS AUX STATIONS BALNÉAIRES OU THERMALES SUIVANTES
:
A —Billets d'aller et retour valables pendant 4 jours
Aller; le jeudi (depuis 5 h. du soir), le vendredi, le samedi ou le dimanche.
Retour : le dimanche ou le lundi seulement.
Ire 1", Ira 2»
classe, classe. classe, classe;
fr. c. Fr. c. tr. C, fr. c,
Dieppe—Pourville,Puys,Bemeval.26 » 17 50 Bayeux — Arromanches, Port-en-
TouffrevlHe-Crïel
Eu-^ Le Bourg-d'Ault, Onival. . . „_ ..
*a " .l" ^V
Bessia, St-Laurent-Si-Mer.ÂsneUes 36
Isfgny-sur-Mer — Graadcamp-
» 26 »
*.....
,
Le Tréport-Mers. .129 50
St-Vâlery-en-Caux —- Veulcs..i_Q 20 »
ies-Bains
QuinéviUe Saint-Vaast-
Gany—Veulettes.LesPetites-Dalles.i^w " *a _DU Monte-l, la - Houguê
,
Féçàmp — Les Petites-Dalles, Les) bourg.) {parcours par, leBarileur
chemin 45 » 32 50
Grandes-Dalles, Saint^Pierre-en->«n «icn départementalde Mon^
Port. A u , Z1 ou Valo -] <
tebonrg et Valognes à
Frobervilie-Yport J gnes../ Barfleur, non compris 45 33 50
Lès Loges-Vaucottes-s.-Mer) \ dans le prix du billet). »
Êtretat-^ Bruucval [ Cherbourg 50 » 36 »
Le Havre — Ste-Adresse,Bnmeval.?3Ô « 22 » Goutances — Agen, Coutninville,
Caen I Régneville. 45 » 33 50
Honfleur * /• *
Denneville (halte)......... 50 n 33 50
Trouville-Deauville—Villervillej„
Blonville (halte ) 30 "215l), Port-Bail-
BarnevHle (halte) 50
.50 » 34 »
» 34 50
Villers-sur-Mer 130
» 22 » Carteret 50
» 35
Beuzevâl -- Houlgate
Dives-Gabourg — Le Home-Va-/33
(
» 23 » BmiiKon-Jullouviîle; ^
Granville Douville, Saint-Pair,
#
45
»

» 32 »
raville. • Montviron-Sartilly— Carottes.
Luc — Lion-s.-Mer./ Ces prix f Sainl-.leau-lc-'flionuis.. ; 45 » 31 50
Langrune-.;; . A comprcnncnt>34 » 25 EAUX THERMALES . . . . .
Saint-Aubin. . . . J le parcours ) Forges-Ies-Eaux >•
(Seiue-lnféc),
Bernières. ..... • \ total i ligne de Dieppe par Gournay. . . 18 » 12 »
» 26 » Bagnoles~Tessé-la-Màde-
Gourseulles—Ver-/ parchemin [35
sur-Mer \ de fer. i leine, par Brinnze 36 » 24 ,t
B — Billets d'aller et retour valables pendant 33 jours
( Jour de la délivrance non compris )
ire 2o 1™ 28
classe, classe. classe, classe.
fr. c. fr. c. fr. c. fr. c.
Bayeux ,..-.. • Plancoët — La
Garde-Saint-Cast,
Isigny^-sur-Mer..
Mnntnhnnrn .........
Montenourg — VaînrrnPR
valognes. t • , T
Saint-Jacut-de-laMer. . .
LambaUe
André fî —
Pléueuf, .
Le Yal- ...
56 » 37 80
57 5Q 38 g5
Cherbourg St-Brleuc ^- Blnic, Portricnx,
Goutances.. , (halte). Saint-Quay, 60 20 40 65
Port-Bail—Denneville Lannion — Perros-Guirec, ïré-
Carteret — Barneville (halte). /(=fi
oraxmue.. . .
rvanviii*»
Montviron-SartiUy.. ,
I
T '„ o7 ao
d7
ga6tel-Ies.Grcves..
K« Morlaix
PlougasnoiwPrimel
. . . .
— Samt-Jcan.du-Poigt,
70 » 47 25
72 15 48 70
I Landerneau-^Brignogan 77 55 52 35
La Gouesniêre-Cancale. . . .1 Brest.
Saint-Malo-Saiht-Servan—1 Paimpol , . * . 80 10 54 05
69 20 46 70
Paramé, Rothéuenf .
| Saint^Pol-de-Léon........ 75
50 60 »
Dinard — Saint-Enogat, Saint-1 Koscoff — Ile de Batr
75 95 51 25
Lunaire, Safat-Briac/Lancieus-. / Saint-Naaah'e 59 70 40 3 0
Nota, i-i Les prix ci-dessus ne s'appliquent qu'au parcours en chemin de fer.
Abôoiiements dits « de Bains de lier cl d'Eaux thermales
» mensuels ou trimestriels
(1» Mai au 31 Octobre)
Comportant une réduction de 40 o/0 sur les prix des abonnements ordinaires de même durée.
Ces cartes d'abonnement sont délivrées par toutes les Gares de grandes lignes du réseau de l'Ouest,
Sour les parcours d'au moins 9» kilomètres, a toute personne qui prend trois billets au moins pour
PS membres de sa famille, ou domestiques, allant séjourner sous le même toit, dans une des stations
balnéaires ou thermales dénommées ci-dessus. — La demande des billets et do la carte d'abonnement
doit être adressée à la Gare de départ au moins cinq jours à l'avance.
— 32 —
— 33 —

Type B — 2
— 34 -
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
BILLETS DE BAINS DE W1ÉR AU DÉPART DE PARIS
Billeta d'aller et dé retour à prix réduits, valables 33 jours
non compris le jour du départ
avec prolongation facultative moyennant le payement d'une surtaxe
Royan, La Tremblade (Roncë-les-Bains), Le Chapus, Le Château
P'oûr
Quai(Iled'Oiêron),Marennes, Fouras, Châtelaillon, Àngoulins-sur-Mer
La Rochelle, Les Sables-d'Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Challans
(Ile de Noirmoutier, Ile d'Yeu, Saint-Jean-de-Monts), Bourgneuf (Ile
aé Noirmoutier), Les Moutiers, La Bernerie, Poruic, Saint-Père-en-
Retz (Saint-Brévin-fOcéan) et Paimboeuf (Saint-Brêvln l'Océan ).
;' Ces billets sont délivrés du Samedi, veille de la fête des Rameaux, au 31 Octobre.
Les billets de bains de mer de Paris pour Royan, La Tremblade,Le Ghapus,
Le Château-Quai (Ile d'Oléron), Marennes, Fouras, Châtelaillon, Angou-
lins-sur-Mer, La Rochelle, Les Sables-d'Olonne et Saint-Gilles-Croix-de-
Vié, sont valables, au choix des Voyageurs, soit par toute voie Etat via Chartres et
Saumur ou via Chartres, et Chinon (départparla gare de Paris-Montparnasse), soit
par voie mixte drlëans-EtatUMiTours-transit (départ par la gare de Pàris-Austerlitz,
changement de réseau à Tours ). Quelle que soit la voie suivie à l'aller, les coupons
de retour sont valables, soit par Saumur et Chartres, ou par Chinon et Chartres,
arrivée à Paris-Montparnasse, soit par Tours-transit, arrivée à Faris-Austerlitz.
Les billets de bains dé mer de Paris pour Challans, Bourgneuf, Les Mou-
tiers, La Bernerie, Pornio, Saint-Père-en-Rètz et Paimboeuf, sont valables,
au choix des Voyageurs, soit par voie mixte Ouest-Etat via Segré et Nantes-
, Etat-transit, soit par voie mixte Ouest-Orléans-Ètat via Angers-Saiht-Laud-
transit et Nantes-Orléans-transit. Dans ces deux cas, le départ de Paris et le
retour .à Paris doivent s'effectuer, soit par la gare de Paris-Montparnassé, soit
par là garé „dë Paris-St-Lazare. Quelle que soit la voie suivie à l'aller, les cou-
pons derétour sont valables indifféremment par l'une ou par l'autre voie-. En
outre, les Voyageurs^ porteurs de billets de bains de mer pour Paimboeuf ont la
faculté d'effectuer sans supplément de prix, soit à l'aller, soit au retour, le trajet
entre Nantes et Paimboeuf, dans les bateaux de la Compagnie de Navigation de
la Basse-Loire. BILLETS DE BAINS DE MER
DELIVRES DANS TOUTES LES .GARES DU RÉSEAU DU L'BTAI AUTKES QUB PAHI8
Billets d'aller et retour à prix réduits, valables 33 jours
non compris le jour de la délivrance,
avec prolongation facultative moyennant le payement d'une surtaie.
Ces billets, qui comportent les mêmes réductions de prix que les billets d'aller
et retour ordinaires, sont délivrés du Samedi, veille de la fête des Rameaux au
31 octobre pour les destinations de Royan, La Tremblade (Ronoe-les-Bains).
Le. Chapus, Le Château-Quai (Ile d'Oléron), Marennes, Fouras, Châte-
laillon, Ançjoulins-s.-Mer, La Rochelle, Les Sables-d'Olonne, Saint-Gilles-
Crpix-de-Vie, Challans (Ile de Noirmoutier,Ile d'Yeu, St-Jean-de-Monts),
Bourgneuf (Ile de Noirmoutier), Les Moutiers, La Bernerie, Fornic,
Saint-Père-en-Retz ( St-Brêvin-1'Ocêan) et Paimboeuf (St-Brévin-l'Ooêan)
,par toutes les gares, stations et haltes du réseau de l'Etat (Paris excepté).
(.Pour les prix et les conditions, voir le Tarif spécial G. V, n" 6. )
BILLETS D'ALLER ET RETOUR
DB TOUTE GARB A TOTJTB QAKB
Ilest délivré,t4>uslesjours,partoutesles gares.stationset haltes du réseau de l'Etat
et pour tous les parcours sur ce réseau, des billets d'aller et retour a prix réduits.
Les coupons do retour sont valables : 1« pour les trajets jusqu'à 100 kilomètres,
le jour de l'émission, le lendemain et le surlendemain jusqu'à minuit ; 2» pour lés
trajets de plus dèlOO kilomètres, un jour de plus par 100 kilomètres ou fraction
de 100 kilomètres.
-
La durée de validité des billets d'aller et retour peut, à deux reprises, être
.prolongée de moitié ( les fractions de jour comptant pour un. jour ),. moyennant le
Eayement, pour chaque prolongation, d'un supplément égal-à 10 0/0 du prix du
illét. Toute demande de prolongation doit être faite et le supplément payé avant
1 expiration de la période pour laquolle la prolongation est demandée.
.

( Pour les autres conditions, voir le Tarif spécial G. V. nB 5.)


CHEMINS BË FER
DU SUD DE L'AUTRICHE
Le voyageur venant de France parla Suisse, ne tarde pas, après
avoir traversé l'Arlberg, d'arriver à lnnsbrûck, capitale du Tyrol.
C'est une des plus jolies villes des Alpes autrichiennes. Elle forme,
de ce côté, tête de ligne du réseau des chemins de fer du Sud de
l'Autriche.
Les lignes de cette Compagnie aboutissent, d'une part, aux
grands centres de Vienne et de Pesl.h, et aux ports de Trieste et
de Fiume, et, de l'autre, aux frontières de la Bavière et de l'Italie,
à Kufstein, à. Ala et â Cornions. Elles traversent les contrées les
plus intéressantes et les plus pittoresques de l'Autriche-Hongrie,
le Tyrol, la Carinthie, la Carniole, la Styrie.
D'Innsbrùck, l'a ligne conduit, par le Brenner, àBotzen (Gries),
Méran, Trente, Mori (station pour Arco, Riva, lé lac de Garde) et
en Italie, et rejoint, d'autre part, par le Pusterthal, formant ainsi
trait de jonction entre les régions orientale et occidentale des
Alpes, l'artère principale du réseau (ligne de Vienne à Triesté) sur
laquelle elle vient se souder à Marbourg.
La Compagnie des Chemins de fer du Sud a fait construire, en
divers endroits, des hôtels de premier ordre, qui offrent aux voya-
geurs au milieu des splendeurs des grandes Alpes, tout le confort
moderne des grandes villes. i

A Toblach, station de la ligne du Pusterthal, se trouve un


excellent hôtel. On se rend de Toblach dans la ravissante vallée
d'Ampezzo, célèbre par ses Alpes dolomitiques. Cette contrée
surpasse en beauté lès points les plus fréquentés de la Suisse.
Qui n'a aussi entendu parler des merveilles réservées aux voya-
geurs, qui, remontant de Marbourg sur Vienne, en traversant la
Styrie, dont la gracieuse ville de Gratz est la capitale, franchissent,
entraînés par la vapeur, la section de Semmering, un des chefs-
d'oeuvre de l'art et de la science modernes ?
L'hôtel, élevé par la Compagnie du Sud au Semmering, occupe
une situation magnifique. Les environs sont splendides, et l'air
qu'on y respire est délicieux, vivifiant, et tout chargé des senteurs
— 36 —

CHEMINS DE FER DU SUD DE L'AUTRICHE (SUITE)

aromatiques des mélèzes et conifères qui couvrent les versants de


ces montages.
Les environs de Vienne, traversés par la ligne du Sud, offrenl
également un choix de points des plus charmants.
En descendant de Marbourg vers l'Adriatique, on traverse les
contrées excessivement intéressantes de la Carinthie et de la
Carniole; on passe successivement à Pragerhof (embranchement
pour Rudapesth), Cilli, Steinbruek, Laibach, Adelsberg (endroit
renommé pour ses grottes merveilleuses), Saint-Peter, Nabresina,
pour arriver à Trieste.
De Trieste on gagne facilement l'Italie, soit par mer ( service
régulier de navigation entre Trieste et Venise), soit par Nabresina,
Gorice et Cormons. Pour se rendre à Fiume, il faut quitter la
ligne de Vienne à Trieste, à Saint-Peter.
Non loin de Fiume, à Abbazia (station de chemin de fer Mattu-
glie-Abbazia, de l'embranchement de Saint-Peter à Fiume), la
Compagnie du Sud à créé, au bord de la mer, un grand établis-
sement climatérique et Balnéaire.
Abbazia, avec sa luxuriante végétation méridionale, est un
délicieux séjour, bains de soleil en hiver, on y trouve en été
l'agrément des bains de mer. Toutes les conditions de confort
désirables y sont réunies.

La Compagnie de la SûaVbahn a organisé, de concert


avec les autres Compagnies de Chemins defer autrichiennes
et étrangères, un grand nombre de voyages circulaires à
prix réduits, qui permettent aux voyageurs de toute pro-
venance de visiter, dans d'excellentes conditions de bon
marché, l'Autriche, le Tyrol^ la Bavière, l'Italie, la Suisse
et les bords du Rhin.
Les voyageurs trouveront la nomenclature détaillée de ces
voyages avec les prix, la durée du trajet et toutes les par-
ticularités qui s'y rattachent, dans les indicateurs officiels
d'Autriche, d'Allemagne, de France, de Suisse et d'Italie.
— 37 —

CHEMINS DE FER DU SUD DE L'AUTRICHE


ABBAZIA
STATION HIVERNALE ET BALNÉAIRE DE L'ADRIATIOUE
Le trajet de Vienne à Abbazia se fait en 13 heures.
Express de jour et de nuit. — Voitures directes et Wagons-lits.
Train de luxe hebdomadaire de la O Internat'0 des Wagons-lits.
.

'Assise au fond de la poétique baie du Quarnero, au bord même de la


mer, à quelques kilomètres du port de Fiume, abritée des vents par
une ceinture de collines boisées dominées par le Monte-Maggiore, préser-
vée en été des chaleurs excessives pat les brises normales qui soufflent,
le jour vers la terre, et la nuit veiri la mer, Abbazia, l'heureuse rivale
des stations les plus renommées du littoral méditerranéen, jouit du rare
privilège d'être à la fois une station d'hiver et une plage d'été.
Le climat de ce coin de terre privilégiée que baigne l'Adriatique est
d'une douceur et d'une égalité teut exceptionnelles. Les variations
brusqués de température sont inconnues à Abbazia.
Dans un vaste et splendide parc, au milieu des chênes verts, des
figuiers, des lauriers qui répandent dans l'atmosphère leur senteur bien-
faisante, s'élèvent des hôtels et villas appartenant à la Compagnie des
Chemins de fer du Sud de l'Autriche. Bel et grand établissement pourvu
de tout le confort et de tous les perfectionnements modernes désirables.
300 chambres et nombreuses villas. — Salles et salons divers. — Pro-
menades délicieuses dans les magnifiques propriétés de l'établissement
et sur les bords de la mer. — Bain? chauds, douches, massages, inha-
lations, électricité. — Un médecin est attaché à l'établissement. — Équi-
pages, barques, chevaux de selle et guides à disposition. — Distrac-
tions et plaisirs de toutes sortes.
Excursions variées à Ika, Lovrana, Moschenizza,Vesprinaz, au Monte-
Maggiore ( 1 400 mètres d'altitude ), à Fiume, aux îles de Veglia, Cherso,
Lussin (les anciennes îles Absyrtides des Grecs, où. la tradition place
le crime de Médée).
L'élite de la société se donne aujourd'hui rendez-vous à Abbazia, et
chaque année voit augmenter le nombre d'étrangers de toutes les na-
tions qui viennent y fixer leur résidence d'hiver, ou y cherchent, en été,
l'agrément des bains de mer.
Des omnibus et voitures font le service entre l'établissement et la
station de chemin de fer Mattuglie-Abbazia.
S'adresser, pour renseignements, directement à la direction des
Hôtels, à Abbazia (lstrie, Autriche).

La Compagnie des Chemins de fer du Sud de l'Autriche est aussi pro-


priétaire de l'Hôtel du Semmeri^ig, site alpestre grandiose à 1000
mètres d'altitude et à deux heures et demie de Vienne, en chemin de fer.
_ 38 —
GOIMIIF-âk-eS-ISriE!
w
CHEM INDE FER DU S AINT-GOTHARD

' Le chemin de fer du Gothard, la ligne de montagne la plus pittoresque et la


plus intéressante de l'Europe, traverse la Suisse primitive chantée par les poètes
et glorifiée par l'histoire. Ses têtes de ligne au nord sont iucerne et Zoug.
Les tracés respectifs longent, de Lucerne à Kussnacht, le Lac des Quatre-
Cantons, et de Zoug à Goldau, le Lao de Zoug. Des divers points de ces deux
embranchements, on aperçoit le Rigi, célèbre dans le monde entier par la vue
incomparable dont on jouit de son sommet; Goldau est gare de soudure des
tronçons de Lucerne et do Zoug, ainsi que des lignes du Sud-Est Suisse et
d'Arth Rigi. Plus loin, la ligne touche le Lao de Lpwerz, Sohwyz et, pour
la seconde fois, le Lac des Quatre-Cantons, avec Brunnen, la route de
l'Axèn, le Bùtli, la chapelle de Guillaume Tell, Flûelen et au delà Altdorf,
Erstfeld, -Wasen ; Goesclienen, station de là tête nord du tunnel, où commence
l'ancienne route du Saint-Gothard et d'où l'on atteint, en une demi-heure, le
célèbre Pont-du-diable et la galerie dite trou d'Uri, près d'Andermatt
(tous deux d'un accès facile), Bellinzona, Locarno, le Lac Majeur (îles Borro-
mées); -Lugano, connue dans le monde entier, et .qui est devenue une. station
çlimatérique j elle est reliée au funiculaire du Monte-Salvatore, avec Luino, sur
le lac Majeur, et avec Menaggio, sur le lac de Corne.
De là, la ligne franchit le lac de Lugano et, de la garé de Çapolago ou se
raccorde le funiculaire du Monte-Generoso, ne dirige sur Chiasstf, point ter-
minus du Gothard, pour continuer sur Côme et Milan ;
La ligne réunit ainsi, des deux côtés des Alpes, les bords des lacs lés plus
ravissants, émaillés de villas splendides.
Parmi les nombreux travaux d'art, oeuvres gigantesques construites dans les
flancs dei Alpes et qui excitent l'étonnement du voyageur, il faut citer en pre-
mière ligne le grand tunnel du Gothard, le plus long tunnel existant (14984
mètres), dont le percement a exigé neuf années de travail ; viennent .ensuite les
tunnels hélicoïdaux au nombre de trois sur le côté nord et de quatre sur le côté
sud, le pont du Kerstelenbach, près d'Amsteg, etc., etc.
Trois trains directs et un express font journellement, en huit à dix heures, le
trajet dans chaque direction, de Lucerne à Milan, point central pour tous les
voyageur» allant en Italie. Wagons-lits (Bleeping-cara), voitures directes
entre Paris et Milan, éclairage au gaz, freins continua.
Prix de Milan à Lucerne : 1™ classe, fr. 35 70.
— — t' — 85 »
Pari» à Milan : 1" classé

— — f —
104 85.
72 85..
Le ehemis de fer du Gothard est la voie de communication la pins courte
entre Parla et Milan (via Belfort-Bale). A Milan, correspondance directe
de et pour Venise, Bologne, Florence, Gènes, Rome, Turin. A Lucerne,
coïncidence directe de et pour Paris, Calais, Londres, Ostende, Bruxelles, Colo-
gne, Francfort, Strasbourg, ainsi que de et pour tentes les gares principales de
la Snii».
— 39 —
— 40 —
— 41 —

COMPAGNIE DES MESSAGERIES MARITIMES

(SOCIÉTÉ ANONYME AU CAPITAL DE 60 000 000 DB FRANC»)

PAQUEBOTS-POSTE FRANÇAIS
Lignes de Tlndo-Chine. '
Départ de Marseille tous les 28 jours, le dimanche, pour Port-Saïd, Suez,
Djibouti, Colombo, Singaporé, Saigon, Hong-Kong, Shanghaï, Kobé et Yokohama.
Départ de Marseille tons les 98 jours, le dimanche, pour Port-Saïd, Suez,Aden,
Bombay, Colombo, Singaporé, Saigon, Hong-Kong, Shanghaï, Kobé et Yokohama.
Correspondance :
I* A Bombay pour Kurrachee, Mascate, Bunder-Abbas, Bushire et Bassorah
( tous les 28 jours ) ;
S8 A Colombo pour Pondichéry, Madras et Calcutta (tous les 28 jours),
3* A Singaporé pour Batavia (par chaque courrier) et Sàmarang (tous les
28 jours);
4» A Saïgon pour Nha-Trang, Quinhon, Tourane, Thuan-an et Haïphong (par
chaque courrier);
5* A Saïgon pour Poulo-Condor et Singaporé (tous les 14 jours).
Ligne de l'Australie et de la Nouvelle-Calédonie.
Départ de Marseille, tous les 28 jours, le dimanche, pour Port-Saïd, Suez,
Colombo, King George's Sound, Adélaïde, Melbourne, Sydney et Nouméa. (Cor-
respondance â Colombo pour Singaporé, la Cochinchine, le Tonkin, la Chine et
le Japon.) .
Lignes de l'Océan Indien.
Départ de Marseille : 1» le 10 de chaque mois pour Port-Saïd, Suez, Djibouti,
Zanzibar, Mayotte, Majunga, Nossi-Bé, Diégo-Suarez, Sainte-Marie, Tamatave,
la Réunion et Maurice (Correspondanceà Nbssi-Bé pour Majunga, Maintirano,
Morundava et Nossi-Vey); 2" le 25 de chaque mois pour Port-Saïd, Suez,
Djibouti, Aden, Diégo-Suarez, Tamatave, la Réunion et Maurice (Correspondance
à Diégo-Suarez pour Mozambique, Beïra et Lourenço-Marquôs).
Lignes de la Méditerranée et de la Mer Noire.
Départ de Marseille, tous les 14 jours, le jeudi : 1* pour Alexandrie, Port-
Saïd, Beyrouth, Tripoli, Lattaquié, Alexandrette, Mersina, Larnaca, Beyrouth,
Rhodes (ou Vathy-Samos), Smyrne, Dardanelles, Constantinople, Dardanelles,
Smyrne et le Pirée; 2°. pour le Pirée, Smyrne, Dardanelles, Constantinople,
Dardanelles, Smyrne, Vhaty-Samos (ou Rhodes), Beyrouth, Larnaca, Mersina,
Alexandrette, Lattaquié, Tripoli, Beyrouth, Port-Saïd et Alexandrie; 3° pour
Alexandrie, Port-Saïd, Jaffa et Beyrouth.
Dépari de Marseille, tous les 14 jours, le samedi, pour le Pirée, Smyrne,
Dardanelles, Constantinople, Samsoun, Trébizonde et Batoum.
Départ de Marseille tous les 28 jours, le samedi, 1° pour Patras, Syra, Salo-
nique, la Cavalle, Dardanelles, Constantinople, Novorossisk et Batoum ; 2* pour
Calamata, Syra, Salonique, Dédeagh, Dardanelles, Constantinople et Odessa.
Lignes de l'Océan Atlantique.
Départ de Bordeauso : 1» tous les 28 jours, le vendredi, pour Vigo, Lisbonne,
Dakar, Pernambuco, Bahia, Rio-Janeiro, Montevideo et Buenos-Ayres ( et pour
Santiago et Valparaiso [Chili], par transit à travers la Cordillère) ; 2* tous les
28 jours, le vendredi, pour la Corogne, Lisbonne, Dakar, Rio-Janeiro, Monte-
video et Buenos-Ayres (et pour Santiago et Valparaiso [Chili], par transit à
travers la Cordillère); 3° tous les 28 jours, le vendredi, pour Pasages, Vigo,
Lisbonne, Pernambuco, Bahia, Rio-Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos-Ayres;
Rosario (par transbordement).

PARIS,l,rue Vlgnon.—MARSEILLE, 16,rue Canneblère.—


BUREAUX :
BORDEAUX, 20, allées d'Orléans.—LEHAVRE, 14, rue Edouard-Larue.
— LYON, 7, plaoe des Terreaux.
Type B — 2*
— 42 —

TO TOI MIMES, PACIFIC, ETC., also BUAZIL and HIVER PL&TR


PAQUEBOTS-POSTE ANGLAIS.
poim
LE BRÉSIL, LA PLATA, LES ANTILLES ;

LE VENEZUELA, LA GOLOivlBlÈ & LE PACIFIQUE


.
LlGNlS Dt) BRÉSIL Eï DÉ LA PLATÂ
Los Steamers de la Compagnie partent <1o Southampton tous les deux Ven-
dredis touchent à Cherbourg lé soir même, et l'ont escale a Lisbonne !o
lundi suivant pour rembarquement de la malle et des passagers; les osCalos
suivantes sont Pernambuco,Bahia, Rio de Janeiro, Montevideo et Bûènos-
Ayres, Lès passagers peuvent également pendant là saison prendre des billots
pour Valparaiso, via Buenos-Ayres et le Chemin dé fer des Andes.
LIGNE-DES ANTILLES ET DU PACIFIQUE
Les Steamers de la Compagnie partent do Southampton tous les deux Mer-
credls : les escales principales sont là Barbade, Jaomel, Kingston ( Ja^ .
maïque), Colon, Savanilla et Port-Limon. A la Barbade, des Steamers
annexes spécialement aménagés .pour le climat des Antilles, desservent Tri-
nidad, Demerara, le Venezuela, la Colombie, la Martinique, la Guade-
loupe, Saint-Thomas, etc. A Colon le transit des passagers se fait par le
Chemin de fer de Panama et la correspondance pour le Pacifique se fait à
Panama par les Steamers de la Pacific Steam Navigation Company ou
ceux de la. Compafiia Sud Americàna de Vapores pour la Colombie, l'Equa-
teur, le Pérou, la Bolivie et le Chili ci par ceux do la Pacifie Mail Steàm
Ship Company pour le Costa Rica, le Sari Salvador, le Guatemala, lb
Honduras, le Mexique et San Francisco.
La cuisine, les vins et le service sont l'objet des plus grands soins. '
Pour tous renseignements sur fret, passages, etc., s'adresser :
Au sièr/c de la Compagnie, à Londres, 18, Moorgate Street, E. C, et29,Cockspur
St., S. \V. ; 5, Albert Square, Manchester; 5, Fen-wik Stroet, Liverpool, and
Southampton; à MM. GKO DUNLOP et C", à Paris, 38, avenue do l'Opéra; à
MM. MAKCKI. et C°, au Havre; a M. H. BINDBR, à Hambourg; a MM. HDGEH
et C, à Anvers; à M. J.-L. MICHAELTS, a. Brème.-

'
'
:
'•' i
— 43 —

FRAISSINET et C,E
COMPAGNIE MARSEILLAISE Ï>E NAVIGATION A VAPEUR

PAQUEBOTS--POSTE FRANÇAIS
4 et 6, placé de la Bourse (FONDÉE EN .1832) .'; '; ;' ...

Services réguliers pour le Languedoc, la Corse, l'itaitè; ïë Levant,


le Danube, la mer Noire, l'Archipel et là Côté occidentale d'Afrique.

LIGNES DESSERVIES PAR LA COMPAGNIE \


LIGNÉS DÛ LANGUEDOC. lès soirs, pour
— Départs de
MARSEILLE, totis CETTE !

ou AGDE. Deux fois par semâihè pour LA. NOUVELLE; :

LIGNE POSTALE SUR LÀ CORSE, L'ITALIE, LA SARDAIGNE.


MARSEILLE pour :BASTIA, LÎVOURNE, jeudi et dimanche,
- Départs
à h.
10
de
du matin. ;
i

AJACCIO, PROPRÏANO; BONIFAOIO,PORTO-TORRES,vendredi, 4 h. du soir. AJACCIO


seulement, lundi 4 h; soir. CALVI, ILE ROUSSE, mardi, 11 h. TOULON, NIBE,
vendredi, midi. — Départs de NiOE pour : BÀSTIA, LIVOÙRNE, mercredi, 5 h. )
du soir. AJAOGIO (Ile Roussé-Calvi eh été), BbNiFACib, PORTO-TORRES, samedi,
0 h. du soir.
LIGNES D'ITALIE. — Départs de MARSEILLE, tous les mercredis, à 10 h. matin,
pour NAPLBS. i
j
LIGNE DE CANNES, NICE ET GÈNES. — Départs de MARSEILLE, tous les mercre-
dis, à 7 heures du soir, et tous les lundis pour Cannes et Nice.
LIGNES DE CONSTANTINOPLE ET DU DANUBE. - Service d'été, Danube.
Départs de MARSEILLE tous les vendredis, à 10 h. du matin, alternative-»
I
1

ment pour : Gènes, LE PIRÉE , Smyrne, DARDANELLES, CONSTANTINOPLE, Ï


SOULINA, GALATZ et BRAILA, et pour : LE PIRÉE, Salonique, DARDANELLES, !
CONSTANTINOPLE, SOULINA, GALATZ-BRAILÀ. — Service d'hiver ( pendant la i
fermeture du Danube par les glaces ), Constantinople. Départs de MAR- i
SEILLE les jeudis à 10 h. du matin, par quinzaine, pour : GÊNKS, LE PIRHE, |
SMYRNE, DÉDÉAGACH, SALONIQUE, DARDANELLES, ot CONSTANTINOPLE.
LIGNE POSTALE E LA COTE OCCIDENTALE D'AF RIQUE.-Départsde MARSEILLEj
le 25 de chaque mois, avec escales à ÔRAN, LES CANARIES, DAKAR ( Saint-Louis ), ;
CONAKRY, GRAND-BASSA (Libéria), GRAND-BASSAM, ASSINIE, ACCRA, LES POPOS, ;
COTONOU ( Dahomey ), LAOOS, BOUCHES DU NIGER, BÂTA, BENITO, LIBREVILLE, !
LOANGO, BANANE, BOMA, et autres ports de la Côte. — Départs de LIBREVILLE\
pour MARSEILLE, avec les mêmes escales, le 20 de chaque mois. |
Traversée de MARSEILLE à LIBREVILLE, et vice versa, en 20 jour». i

Pour tous renseignements, s'adresser : à MM. Fraissinet et C", 6, place de


la Bourse, à Marseille; — à M. Ach. Neton, 9, rue do Rougemont, à Paris, et
a MM. F. Puthet et CiB, quai Saint-Clair, 2, à Lyon; — à M. R. Ploharry,
40, quai do Bourgogno, à Bordeaux ; — à M. G. Schrimpf, agont général, à
Libreville ; — à M. A. Pierangell, agent général, à Bastia. j
-44 —
Type B — 3
Type B — 3*
*e — a o<]vT
Type B — 4
Type B — 4*
- 122 —

L'Anémie, source féconde du charlatanisme, a vu four-


miller de tout temps une foule de remèdes dits curatiftL. dont
la composition, pour la plupart, reste inconnue.
La médication que nous vulgarisons sous le nom- de
Globuférine n'est pas un produit dé réclame. Expéri-
mentée dans la plupart des hôpitaux, elle s'est révélée
comme étant le remède héroïque et souverain de l'Anémie.
Il suffit de quelques semaines de traitement pour triompher
de la Chlorose ou de l'Anémie sous toutes ses formes.

Prix de la Globuférine Biard ;


Le Flacon : 4 fr.
Envoi franco de deux flacons eontre mandat-poste
de 8 fr.
Les demandes doivent être adressées
A M. BIARD, Pharmacie centrale du Pont-Neuf
16, rue du Poht-Neui, Paris.
— 123 —

SOCIÉTÉ DES EAUX MINÉRALES


DE
MARTIGNY-LES-BAINS
(VOSGES)
AU CAPITAL DE 2.200.000 FRANCS
ÉTABLISSEMENT HYDROTHÉRAPIQUEOlIVERT: DD 15 MAI AD 15 SEPTEMBRE
Eàùx souveraines contre la Goutte et la G-ravèlle
5 MÉDAILLES D'OR. ET. 2 MENTIONS HONORABLES
N° 1. Source lithiïiôe spéciale contre la Goutte, la Gravel.lé, les Coliques
néphrétiques, les Calculs biliaires, l'Engorgement du Foie, etc.
No 2. Fontaine au Eer, Affections diverses de l'Estomac, Dyspepsies, Gas-
tralgies, Chloro-Anémie, Albuminurie, Diabète.
Source Savonneuse. Maladies cutanées, Psoriasis, Acné; Eczéma. — Cette
souree tient en suspension plus de matières onotueusesque. l'eau de Schlàngenbad. "

Les Sources sont situées au milieu d'un vaste parc de 20 hectares dans lequel
se' trouvent quatre Hêtels contenant 400 chambrés appartenant à la-Société.
Pour tous renseignements, brochures, vues et prix, s adresser au Directeur
dé l'Établissement. — Prix de pension : de 8 à 25 fr. par jour.
Martigny est A 6 heures de Paris par express,. — Poste et Télégraphe.
On trouve à Martigny-les-Bains toutes les distractions habituelles aux Villes
d'Eaux. —-. Théâtre ou Bal tous les jours, Orchestré, Casino, Petits Chevaux,
Lmvn-tennis, Croquet, Tir, Vélodrome, etc. — Voitures à volonté.
Excursions variées de Domremy aux Vosges par trains spéciaux créés à la
station. '
Service médical : D.' Dedet. — Pharmacien de l'Établissement
,
: M. Sollier.
Expéditions des eaux par caisses de 25 et de 50 boutéilles;^.ZW/)!ft spécial pour
:
Paris : 3, rue.Lafayettè. — Pour renseignements, s'adresser au Directeur, à
l'Etablissement, ou au Dépôt, à Paris;
L'ÉVÉNEMENT
JOURNAL QUOTIDIEN, POLITIQUE ET LITTÉRAIRE
Administration et Rédaction : 10, boulevard des Italiens
(ENTREE : PASSAGE DE L'OPERA)
Créé en 1872, l'ÉVÉNEMENT fut pendant longtemps un des quatre
journaux parisiens à trois sous. Mais depuis le 26 avril 1894, il.ge vend, à
Paris et dans toute la France, Cinq centimes. Malgré cet abaissement
considérable de prix, rien n'a été changé à la rédaction, à la composition
ni à la forme générale de l'ÉVÉNEMENT, qui continue d'être, à
Cinq centimes, sous une direction nouvelle et indépendante, la feuille
dumatin la mieux renseignée,la plus littéraire, la plus complètedeParis.
Indépendamment de la politique, les Faits-Paris, leslivres nouveaux, les
premières représentations, les soirées mondaines, les échos des salons, des
arts, les modes, le sport, la chasse, en un mot tout ce qui tient à la vie
parisienne, se reflète dans l'ÉVÉNEMENT, qui possède en outre un
service de dépêches et de renseignements très complet dans toutes les
villes des départements, des colonies et de l'étranger.
S'adresser, pour tout ce qui concerne la publicité, à l'Administration
dei'ÉVÉNiiMENX. ABONNEMENTS
PARIS i 3 mois, 6 fr. — 6 mois, 11 fr. — 1 an, 20 fr.
DÉPARTEMENTS. 7 fr. — — 12 fr. — — 24 fr.
UNION POSTALE . . — 12 fr. — — 18 fr. — — 35 fr.
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On s'abonne dans tous les Bureaux de Poslt.

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