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TRIBUNE
L’arrivée d’antibiotiques efficaces à partir des années 1950 la fit reculer au point de
rendre obsolète la politique publique qui lui était dédiée, entraînant la fermeture
des sanatoriums et la quasi-suppression de l’activité médicale destinée à la
combattre. La médecine se réorienta vers d’autres priorités.
Le périmètre des spécialités doit également être redéfini pour aboutir à des
praticiens plus polyvalents et, par la même, mieux armés pour s’adapter aux défis
posés par les technologies émergentes. La séparation traditionnelle entre
médecine et chirurgie elle-même doit être interrogée. Une évolution souhaitable
serait le remplacement des techniciens purs d’aujourd’hui par des médecins
polyvalents complétant leur exercice par une compétence technique. Celle-ci ne
représenterait plus le cœur de métier, mais une simple spécificité professionnelle.
Ceci est affaire de formation universitaire bien entendu, mais pas uniquement. Le
système de financement des soins basé sur la tarification de l’acte n’encourage
pas la polyvalence. Il lui est même antinomique. À terme, il ne peut que générer
repli sur soi, conservatisme et résistance à la technologie.